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St-Maurice, 29 et 30 octobre 2016
« Eh ! Dessine-moi la paix ! »
Communiqué
de
Presse Souffle d’Assise et
Plateforme Interreligieuse, Valais
www.interreligieux-valais.ch
www.capucins.ch
Contact : [email protected] / 024 486 11 06
St-Maurice, 29 et 30 octobre 2016
« Eh ! Dessine-moi la paix ! »
Dessin et dessein se rejoignent dans notre projet de rencontres interreligieuses en
faveur de la Paix. La palette de nos différences, de nos origines, de nos cultures est la
base de cette fresque à visée humaine et universelle que nous projetons d’initier lors de
ces rencontres-
Assise 1986
Le 27 octobre 1986 à Assise, Jean-Paul II, en pleine guerre froide, invita les
représentants des Eglises chrétiennes et des principales religions à prier pour la paix.
L’esprit d’Assise consista à réunir en une force communiante toutes les expériences
œcuméniques et interreligieuses. Dans ce lieu prophétique, lié à la figure de François
d’Assise, on assista à une manifestation commune de confiance dans les « énergies
spirituelles de l’humanité comme dans la force de la prière. » Cette journée eut une
puissante portée symbolique, immédiatement perceptible par l’opinion publique.
St Maurice 2016
Pour le 30ème anniversaire, la Famille Franciscaine et la Plateforme Interreligieuse,
Valais ont voulu se mettre au service du dialogue interreligieux en Suisse romande,
incarner l’esprit d’Assise, lui donner un visage, faire très concrètement l’expérience du
dialogue en mettant en relation nombre de ces artisans : la Communauté Sant’Egidio,
le Souffle d’Assise, les membres de la Plateforme Interreligieuse du Valais, l’Abbaye
de St-Maurice.
Tous ces acteurs du dialogue se retrouvent avec enthousiasme pour témoigner de la
paix d’Assise., en cette période si bouleversante en regard aux événements
dramatiques de cette année Il nous a semblé que réflexions, partages, symboles,
images et questionnements de toutes générations, pouvait être une belle porte
d’entrée pour aborder la profondeur et la richesse de chaque tradition.
Le Comité d’organisation
Roland Benz
Présentation personnelle
Roland Benz a obtenu un diplôme de physicien à l’université de Genève en 1968, ce
qui l’a conduit à enseigner durant 25 ans la physique et l’épistémologie des sciences
au Collège de Genève. Il a eu la possibilité de faire une année d’étude en
philosophie des sciences à l’Université de Montréal en 1983-84. Durant ses
dernières années d’enseignement il a suivi des études de théologie protestante pour
obtenir une licence en théologie à l’université de Genève. Il a quitté l’enseignement
en 1993 pour exercer un ministère pastoral dans l’Eglise protestante de Genève,
notamment auprès de la jeunesse. Il a été modérateur de la Compagnie des
pasteurs et des diacres. Actuellement à la retraite, il est encore engagé dans
différentes activités : enseignant à l’Atelier œcuménique de théologie, formation
continue d’enseignants, aides ministériels diverses.
La relation entre les sciences et la théologie l’a toujours passionné.
Marié et père de trois enfants il a le bonheur d’être le grand-père de sept petits-
enfants.
Présentation de la conférence
Sciences et théologies en débat.
L’être humain produit une science fabuleuse mais qui paradoxalement le
marginalise, réduit sa singularité et le réduit à une forme d’insignifiance : il a perdu sa
centralité. Mais c’est bien lui qui observe, invente, réfléchit, donne sens à l’existence,
crée des œuvres d’art et musicales, développe des croyances religieuses et des
spiritualités, des rites et des célébrations. Ou alors, il en vient à rejeter tout sens et
croyance en une transcendance.
Peut-il retrouver une centralité avec la conscience de sa petitesse et de sa fragilité,
une centralité différente ? A partir de la raison, des sciences, de la philosophie, de la
foi religieuse ? La révélation biblique donne des pistes qui changent le regard sur soi
et les autres, elle offre une centralité qui décentre et permet d’accueillir la vie et les
autres comme don.
Vincent Keisen Vuillemin
Moine bouddhiste zen depuis trente ans, pratique chaque jour le zen au Dojo Zen Ryukai de Genève qu’il dirige depuis plus de 20 ans. En 2007 il reçut la transmission du Dharma de Maître Yvon Myoken Bec en Hongrie faisant humblement de lui le 86ème successeur de Bouddha dans cette lignée, celle de Maître Deshimaru. Tout au long de ces années il a étudié de nombreux sutras, textes et livres et croit avoir développé une conscience approfondie du zen et de sa pratique. De formation il est physicien des particules élémentaires (EPFL) et a travaillé comme physicien, chef de groupes et chef du Département d'Ingénierie du CERN à Genève pendant plus de trente ans après son post-doc aux Etats-Unis (Berkeley, Californie). De tout temps il est fortement intéressé à la relation entre la philosophie bouddhiste, et plus particulièrement zen, et la physique quantique, et la physique des particules. Il a également écrit quelques articles, en dehors de ceux typiquement sur le zen, à ce sujet.
Il fait également partie avec ses amis d'autres religions du Bureau de la Plateforme Interreligieuse de Genève, y représentant le bouddhisme et participant à ses actions dans le plus grand respect des autres religions.
Résumé de l'intervention du samedi 29 octobre 2016, St Maurice, Suisse
Le chemin bouddhiste, une démarche scientifique, une science de l'esprit
Le bouddhisme propose des méthodes de transformation de l'esprit qui visent à révéler l'essence de ce que nous sommes : un être naturellement doué d'humanité et de sagesse omnisciente, dont toutes actions et activités ne sont que l'expression d'un esprit pleinement éveillé.
En quoi ces méthodes rappellent-elle la démarche scientifique ?
L'investigation de l'objet considéré, ici l'esprit lui-même, l'observation objective de l'expérience intérieure, l'établissement de « lois » fondés notamment sur la répétition de résultats similaires observés lors d'expériences effectuées dans des conditions similaires, la remise en cause des idées reçues et schémas préconçus, l'écoute intuitive, la confrontation des résultats et de leur interprétation avec les textes de références, notamment avec le corpus scientifique, ..., toutes ces étapes témoignent de leurs similitudes.
Le dernier point commun évoqué ci-dessus fait d'autant plus écho lorsque nous confrontons les méthodes bouddhistes avec l'avènement de la physique quantique au siècle dernier : ces deux approches de la « réalité » s'appuyent toutes deux sur une démarche de « déconstruction » des thèses métaphysiques :
– la matière aux apparences solides se révèlent à l'échelle subatomique « ondulatoire » et à « répartition probabiliste », où « l'intrication quantique » implique une vue plus globale et insubstantielle du monde...
– par la pratique de la méditation, nos pensées, émotions, sensations et autres schémas mentaux, apparaissent dénués de solidité, comme des phénomènes impermanents, soumis à des causes et des conditions, ce qui conduit à la notion de vacuité et d'interdépendance dans le bouddhisme.
Par ailleurs, toujours dans ce contexte de confrontation des méthodes bouddhistes et des publications scientifiques, les neurosciences confirment aujourd'hui le rôle majeur de l'empathie positive dans l'équilibre émotionnel et mental chez l'Homme. Cette attitude qui consiste à considérer l'autre avec bienveillance est fondamental dans la sagesse bouddhiste, et elle est à la base du chemin dans la tradition mahayaniste.
Les scientifiques ont découvert que nous sommes dotés de neurones miroirs indispensables à notre sociabilisation ; reconnaître l'autre comme une partie de soi est aujourd'hui un fait scientifique. A l'échelle individuelle, les études témoignent des bienfaits sur la santé de l'empathie positive ; mais on peut étendre ses bienfaits à l'échelle globale de l'écosystème planétaire : une société où l'action individuelle prime sur l'action collective est vouée à disparaître.
Dans un monde interconnecté, l'urgence est à la considération et la reconnaissance de l'autre, et cette priorité implique un changement de paradigme à tous les niveaux, de l'échelle individuelle à celle des nations...
S'entraîner à la sagesse qui réalise la non existence intrinsèque de tous phénomènes et à celle du cœur qui nourrit la force de vie et la conscience globale sont les voies qui mènent au véritable bonheur pour soi et pour les autres : voici ce que nous dit la science moderne en d'autres termes, voici ce que nous dit la sagesse millénaire du Bouddha.
ATELIERS DU SAMEDI 29 Octobre dès 14h15
À l’Hôtellerie franciscaine
thèmes et animateurs :
• Atelier-débat avec les deux conférenciers du matin • Atelier biblique, L’Ellipse de la Paix : Nathalie Capó, pasteure et fr Marcel Durrer, ofm cap • « L’Entre-Connaissance » : Hafid Ouardiri, directeur de la Fondation de L’Entre-Connaissance • Une voie de sagesse : les saints soufis, messagers de Paix. : Atelier – photos avec Catherine Touaibi, vice présidente de AISA Suisse, Association Internationale Soufi Alàwiyya • Atelier calligraphie arabe : Satar Hashmanoui
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Les acteurs de la Table ronde
du dimanche 30 octobre,
animée Mme Gabrielle Nanchen
« Vecteurs de paix, religions, société civile »
Les Intervenants :
Mallory Schneuwly Purdie
Collaboratrice externe
Institut de sciences sociales des religions contemporaines (ISSRC)
Domaines de recherche:
Sociologie des religions et des migrations Islam et musulman-e-s en Europe Mouvements minoritaires de l’islam Pluralisme religieux et institutions étatiques Gestion publique du pluralisme Gestion institutionnelle de la diversité
Présentation
Depuis 2007, j’ai occupé différents postes dans des mandats de recherche et d’enseignement à l’Institut de sciences sociales des religions contemporaines, notamment dans le cadre du Programme national de recherche du FNS et la recherche sur l’Islam (in)visible en ville. Actuellement, je suis chargée de cours dans le cadre du programme de Master complémentaire en science des religions. J’anime un enseignement sur l’interculturalité et encadre académiquement les étudiant-e-s dans leur stage de validation. Cet enseignement propose de combiner les approches théoriques de l’interculturalité à leurs implications dans la pratique professionnelle.
En dehors de ce mandat, j’occupe aussi un poste de chargée de projet au Centre suisse islam et société de l’Université de Fribourg (lien vers le CSIS www.unifr.ch/szig). J’y développe entre autre des ateliers de formations continue en collaboration avec des associations musulmanes et des séminaires académiques de formation continue. Je dirige également la société Pluralités (lien vers www.pluralites.ch), un bureau-conseil spécialisé dans la gestion des diversités sociales, culturelles et religieuses dans les institutions, les administrations et les entreprises.
De formation, je suis docteure en sociologie et sciences des religions. J’ai rédigé une thèse en cotutelle avec l’Ecole pratique des hautes études, Sorbonne-Paris et l’Université de Fribourg. Articulant sociologie des religions et des migrations, mon travail de doctorat s’est intéressé aux mobilisations individuelles des références islamiques dans les processus d’incorporation des musulman-e-s à la société helvétique romande. J’y ai aussi interrogé le rôle de l’appartenance religieuse dans la définition de soi comme musulman.
Lionel Elkaim
Lionel Elkaïm, 49 ans, marié et père de trois enfants, n'est pas un inconnu pour les membres de la CILV. Engagé à Lausanne comme assistant du rabbin en 2007, il a su se faire apprécier. Tout comme à Fribourg, au sein de la Communauté israélite, où il a mené les offices de Shabbat à la synagogue depuis de nombreuses années, et où il continuera à assurer une présence un week-end par mois.
Né en Algérie, Lionel Elkaïm a grandi à Nice et effectué une carrière d'enseignant dans des écoles juives; à Lausanne durant de nombreuses années, mais aussi à Paris et en Israël.
«Je n'ai jamais pensé devenir rabbin», affirme celui qui est d'abord enseignant dans l'âme, comme son épouse Myriam. Ainsi lorsque les dirigeants de la CILV lui ont proposé de succéder à son prédécesseur, le rabbin Nacache parti en 2008 à Bordeaux, Lionel Elkaïm a hésité.
Pas à cause du supplément d'études qu'il devait accomplir pour obtenir son diplôme rabbinique, mais plutôt par modestie et crainte de ne pas avoir le calibre de ses maîtres. «Ce sont de fortes personnalités que je respecte infiniment», affirme Lionel Elkaïm.
Parmi celles-ci, les rabbins Weingort et Botschko, deux «Vaudois» aujourd'hui installés en Israël, que Lionel Elkaïm a connus à Montreux, où ils enseignaient dans une académie talmudique aujourd'hui disparue.
C'est une personnalité ouverte et soucieuse de maintenir la cohésion entre des membres aux convictions diverses qui sera désormais le guide spirituel des Juifs vaudois. Sa recette pour faire venir davantage de fidèles à la synagogue ? «On est juif du lever au coucher, pas seulement à la synagogue. Il faut savoir apporter à chacun ce qu'il souhaite», répond Lionel Elkaïm dont le plus grand défi sera «de stimuler et motiver les jeunes juifs à s'investir dans la communauté».
Membre du comité de la Maison de l'Arzillier, qui œuvre en faveur du dialogue interreligieux, Lionel Elkaïm plaide pour une ouverture à l'autre mais impérativement assortie de «l'affirmation de sa différence».
Source: Francine Brunschwig, 24 Heures - mardi 1er juin 2010
Mostafa Brahami
M. Mostafa Brahami auteur de plusieurs livres axés sur la culture et l’éthique islamiques est né en 1952 à Tlemcen en Algérie.
Actuellement il enseigne l’économie, en Suisse où il réside depuis vingt ans et où il obtint en 2003 son doctorat en Sciences économiques.
Physicien de formation, il enseigna la physique à l’université algérienne jusqu’en 1993. Ses travaux actuels traitent des principes de la jurisprudence islamique, des biographies des fondateurs d’écoles juridiques, des rites funéraires et des conditions d’adaptation de l’islam en milieu minoritaire.
Dominique Voinçon
DOMINIQUE VOINÇON, AGENT PASTORAL DE L’EGLISE CATHOLIQUE POUR LE
CANTON DE VAUD.
Il est engagé depuis l’été 2015 par le vicariat vaudois pour le dialogue inter-religieux.
Que ce soit en tant que journaliste du Centre catholique radio et télévision (CCRT),
éducateur à Lyon, ou agent pastoral à Payerne, Dominique Voinçon à toujours fait
preuve d’accueil et de fraternité envers celui qui est de culture ou de religion
différentes.
En 2015, l’UVAM lui décerne le Prix de l’Entre-connaissance. “C’est une manière de
remercier et d’encourager les personnes qui s’engagent jour après jour au service
d’une connaissance mutuelle entre les différentes religions”, explique Lysiane
Brahmi, secrétaire de l’UVAM à Lausanne. Ce prix honore les bâtisseurs de ponts
entre chrétiens et musulmans.
Il a été nommé pour le dialogue interreligieux dans le canton de Vaud le 1er août
2014 à 50%, puis à 100% dès le 1er août 2015. C’est la première fois qu’un laïc est
nommé à ce poste dans les missions communes reconnues par l’état de Vaud et le
1er à 100%.
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3ème Marche et
Cercle de Silence
St.Maurice
Pas d’indifférence à l’égard des réfugiés de la violence
Samedi 30 octobre de 18h00 à 19h00
de la Place du Parvis à la Place Val de Marne
« DES ACTEURS DE MILIEUX TRÈS DIVERS, AVEC DES OPINIONS POLITIQUES OU RELIGIEUSES DIFFÉRENTES, VEULENT SE RETROUVER CÔTE A CÔTE POUR RÉAFFIRMER LA DIGNITE HUMAINE, TOUT SIMPLEMENT. ILS RECLAMENT LA PROTECTION DES HUMAINS AVANT CELLE DE NOS FRONTIÈRES ! »
o un rassemblement sur la Place du Parvis pour 18h00
o une marche par la Grand-Rue
o pour arriver sur la Place Val de Marne
o nous formerons un Cercle de Silence avec quelques personnes autour pour
expliquer notre
o démarche.
o des craies sont mis à dispositions pour dessiner, écrire un message, signer
par terre…
Fin vers 19h00 suivi d’un moment convivial
Groupe de coordination:
Myriam Darioli, Marc Sermier, Rose Basterrechea,
Corentin Pannatier, Otis Voegeli, Emmanuel Theler
Exposition des Religions
Une découverte des 5 grandes religions par les sens
Cette exposition pédagogique itinérante est un excellent outil permettant de faire connaître une religion, une culture et un patrimoine.
L’exposition Les 5 grandes religions: une approche par les sens présente 5 pavillons mettant en scène un lieu de culte spécifique à chaque religion: bouddhisme, hindouisme, judaïsme, christianisme et islam.
Cette exposition, qui a été créée en 2006, sera présente du 29 octobre 2016 au 20 novembre 2016 dans le Cloître des Capucins à St Maurice.
OBJECTIFS DE L’EXPO
– Permettre au public d’intégrer la différence par le biais de la curiosité, de la beauté, des valeurs et de la culture.
– Offrir aux écoles et en particulier aux enseignants d’éthique et de cultures religieuses un outil unique à portée de main et surtout une possibilité de valoriser non pas l’approche intellectuelle uniquement mais de vivre l’apprentissage par les sens.
– Créer des événements de types rencontres et témoignages avec des représentants des cinq grandes religions. Ainsi on quitte le créneau présentation-musée et l’on dynamise ces cinq espaces qui deviennent lieux de vie et d’expression.
– Montrer, par le biais d’espaces de culte et de rituel, les ressemblances et les similitudes qui nous rapprochent (elles sont nombreuses : encens, lumière, couleurs d’habits liturgiques, livres sacrés ; on insistera également sur les spécificités de chaque religion ainsi que leurs approches particulières). Une façon concrète de construire des ponts entre les cultures.
-Dynamiser les cours dispensés en classe.
https://expodesreligions.wordpress.com/
