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WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR SQY SQY > entreprises LE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMERO 44 AVRIL-MAI-JUIN 2006 le dossier Saint-Quentin, centre de design environnement Gestion de l’eau : les PME se mobilisent Saint-Quentin, centre de design l’invitée Florence Parly Présidente de l’Agence régionale de développement

SQY...un site Internet de vente et d’information sur les huiles essentielles. 16 parcours Esthète Propreté dépoussière le nettoyage industriel Spécialisée dans l’entretien

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WWW.SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES.FR

SQYSQY>entreprisesLE MAGAZINE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES À SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES NUMERO 44 AVRIL-MAI-JUIN 2006

le dossier

Saint-Quentin,centre de designenvironnementGestion de l’eau :les PME se mobilisent

Saint-Quentin,centre de design

l’invitéeFlorence ParlyPrésidente de l’Agence régionale de développement

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L a création d’une Opération d’intérêtnational (OIN) s’étendant de MassyPalaiseau à Saint-Quentin-en-Yvelines,

en passant par Versailles et Saclay, a été confir-mée par le gouvernement lors du comitéinterministériel d’aménagement et de compéti-tivité des territoires du 6 mars 2006.

Il s’agit d’une décision majeure, par laquelle l’État reconnaît la potentialité du développementde ce territoire, aussi bien sur un plan nationalqu’international. Nous voici donc associés dansun projet de grande envergure à des partenairesavec lesquels nous travaillons déjà. Je pense àVersailles, avec notre université commune, ouencore à la Communauté d’agglomération duplateau de Saclay, avec le TCSP (transport encommun en site propre) et bien sûr avec lespôles de compétitivité System@tic et Mov’eo.

Une telle OIN a pour vocation d’harmoniser lesprojets de développement de tous les territoiresconcernés. Elle va permettre à l’État d’unifier lagestion de son patrimoine ; elle doit égalementfaciliter la construction des infrastructures néces-saires à la réalisation de ces projets, notammenten matière de transport.

Reste aujourd’hui à répondre à deux interroga-tions. Quels outils de gouvernance seront misen place entre l’État et les collectivités territo-riales ? Est-ce que l’État débloquera des moyensà la hauteur de nos ambitions partagées ? En attendant, nous oeuvrons déjà avec nos voi-sins pour faire de ce territoire la vitrine del’excellence et de l’innovation de la France dansle monde. Puisse cette nouvelle OIN venir confir-mer et amplifier ces actions pionnières.

éditorial

Opération d’intérêt national

SQY ENTREPRISES - Édité par : CA de Saint-Quentin-en-Yvelines - 2, avenue des IV-Pavés-du-Roy - BP 46 - 78185Saint-Quentin-en-Yvelines cedex - Tél. : 01 39 44 80 80 • Directeur de la publication : Yves Macheboeuf • Directeur dela rédaction : Laurent Riéra • Rédacteur en chef : Michel Bazan • Secrétaire de rédaction : Arnaud Thomelin •

Responsable iconographique : Stéphan Joubert • Régie publicitaire : Direction de la communication de la CA - Tél. : 01 39 44 81 10 •Réalisation : H20 COMMUNICATION - 70, rue Jean Bleuzen - 92176 Vanves - 01 41 90 16 10 • Photogravure et impression : Aramis - Tél. : 01 55 21 20 87. Ont collaboré à ce numéro : Christiène Brancier, Dominique Ciarlo, Jean de Glétais, Nicolas Gervais, Jean-Luc Goudet, SylvainReisser . Crédits photos : photothèque SQY/CA (C. Lauté - S. Joubert - J.J. Kraemer - M. Lemoine - Couverture : S. Joubert) - Le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines - N° ISSN 1240-5868

Robert Cadalbert,Président de la Communauté d’agglomération,Conseiller régional d’Ile-de-France.

Nous œuvrons déjàavec nos voisins pour faire de ce territoire la vitrinede l’excellence et de l’innovation de la France dans le monde.

#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 3

SQY>entreprises

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23

l’actualitéVœux 2006 : sous le signe de l’innovation et de l’action Robert Cadalbert a redessiné leprojet du territoire devant 600décideurs économiques au Théâtrede Saint-Quentin-en-Yvelines. 06

La bonne santé de PromopoleLa pépinière d’entreprises saint-quentinoise se porte bien etenvisage l’avenir avec sérénité. 07

Pour une dynamique de l’emploi Les 3e Assises saint-quentinoisesde l’emploi ont permis auxentreprises de s’informer sur ledéveloppement économique duterritoire. 08

Budget 2006 de la CA : investir sur le long termeLe budget de la communautéd’agglomération a été voté le 24mars 2006. Premiers éléments. 09

Vestapolis + Normandy MotorValley = Mov’eoLe pôle de compétitivité francilienVestapolis fusionne avec NormandyMotor Valley. Résultat : un nouveau pôle mondial baptisé Mov’eo. 09

Saint-Quentin attire les groupes étrangers A Saint-Quentin-en-Yvelines, 23 %des salariés travaillent pour ungroupe étranger. 10

l’invitéFlorence Parly : « L’ARD, un acteur majeur dudéveloppement économique »Entretien, sur fond de pôles decompétitivité, avec Florence Parly,présidente de l’Agence régionalede développement (ARD) Paris Ile-de-France. 12

créationAromalium met de l’huile dans sa start-up La jeune société Aromalium a crééun site Internet de vente et d’informationsur les huiles essentielles. 16

parcoursEsthète Propreté dépoussière le nettoyage industrielSpécialisée dans l’entretien des locaux d’entreprises, Esthète Propreté s’implante au cœur de l’agglomération saint-quentinoise. 17

Créactives, l’entreprise au fémininL’association Créactives rassemble des femmes dirigeantes d’entreprises. 18

Trujas : la lignée du LionInstallée depuis 35 ans à Trappes, la concession Peugeot, aujourd’hui dirigée par Xavier Trujas, ne cesse des’agrandir. 19

en pointeUne nouvelle dimension pour la 3DNée en juin 2004 à Promopole, lasociété 3D Solutions est déjà uneréférence dans le monde de lanumérisation tridimensionnelle. 20

Kayme, spécialiste de la mesure de température Depuis 1999, la société saint-quentinoise Kayme s’est faitun nom dans le secteur exigeantdes sondes thermiques. 22

Lameco : un leader mondial à PissaloupLe n°1 mondial de la cale pelableinstalle son siège social dans leparc d’activités de Pissaloup, à Trappes. 23

Studiel réussit son implantationReconnu dans l’aéronautique et le spatial, le groupe d’ingénierie Studiel a ouvert une agence en 2004 à Saint-Quentin-en-Yvelines. 24

Orga-Link au service des géants de la chimie Créée en 2001 par deux jeunes chercheurs, la société Orga-Link, spécialisée dans les services à l’industriechimique, emménagera cet été à Magny-les-Hameaux. 25

Sommaire

12

côté entreprises

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#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 5

28côté aménagement

vivre sa ville

automobileCarlos Ghosn, le choix de l’offensive Carlos Ghosn, le P.-D.G. de Renault,a présenté, le 9 février, un plantriennal visant à installer l’ex-Régieau rang de constructeur généralisteeuropéen le plus rentable. 26

initiativeDes dirigeants qui innovent Association de PME du sud-ouestparisien dédiée à l’innovation, leClub Dirigeants & Innovation a lancéson activité le 21 février dernier. 28

enseignementL’UVSQ à la pointe de la «e-logistique» L’université de Versailles – Saint-Quentin (UVSQ) a créé un masterprofessionnel « e-logistique etsystèmes d’information » uniqueen France. 29

le dossierSaint-Quentin, centre de design De nombreuses entreprisesspécialisées dans le design industrielont élu domicile à Saint-Quentin-en-Yvelines. Tour d’horizon. 30

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40

4428

36

39

41

42

l’actualitéPLH : pour faciliter l’accès au logementLe Programme local de l’habitat de Saint-Quentin-en-Yvelines prévoit la construction d’ici 2012 de 900 logements neufs par an. 36

architectureThéâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines : une scène ouverte sur la villeLe Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines a fêté son dixième anniversaire. Rencontre avec son architecte, Stanislas Fiszer. 37

environnementGestion de l’eau : les PME se mobilisent Une douzaine de PME-PMI de la zone d’activités de Trappes-Elancourt ont participé au premier atelier sur la gestion des eaux usées et pluviales. 38

l’actualitéDéfi Nature : la fête des sports loisirsLes 20 et 21 mai, la base de loisirs accueillele 4e Défi Nature. 40

Open de France de golf, le centenaireRendez-vous du 29 juin au 2 juillet prochainsau golf national. 41

Saint-Quentin, ville d’art et d’histoire ?Le Musée de la ville et la communautéd’agglomération travaillent depuis six ans à l’obtention de ce prestigieux label. 42

Le Corbusier, architecte multi-facettes Le Musée de la ville et le Théâtre de Saint-Quentin se sont associés au projet porté parla Cité de l’architecture et du patrimoine. 43

cultureFrance Miniature voit les choses en grand France Miniature a rouvert ses portes aupublic le 1er avril dernier. 44

Spectacles : faites-vous une scène !Avant la pause estivale, voici une sélection de spectacles. 45

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côté entreprisesl’actualité

Vœux 2006 de la CA

En ce début d’année 2006, la CA pré-sentait ses vœux aux responsablesdu monde économique et financierdu territoire, en présence de près de

600 invités et de nombreuses personnalités,dont Jean-Paul Huchon, président du conseilrégional d’Ile-de-France. Dans le cadre d’unecérémonie placée sous le signe de l’innova-tion, Robert Cadalbert a exposé ses prioritéspour les mois à venir : « L’innovation résumel’ambition de notre territoire, une ambitionpartagée. Notre agglomération innove depuisplus de trente ans. Aujourd’hui, le territoireentre dans un nouvel âge avec ses pôles decompétitivité. Ce nouvel élan doit s’appuyersur la confiance en l’avenir, indispensable àl’action, et sur le goût de faire ensemble. »Saint-Quentin-en-Yvelines continuera à « investir dans l’économie locale », à « cons-truire des équipements » et à « utiliser la taxeprofessionnelle comme un levier pour appor-ter un retour concret aux entreprises » en ter-

mes de cadre de vie, de services et detransports. Les entreprises continuent à s’im-planter dans l’agglomération, et plus de 50 000 m2 de bureaux ont été placés en 2005.Pôle de formation Gérondicap autour desmétiers de l’aide à la personne, Zone francheurbaine de Trappes, Maison de l’emploi,construction de 5 400 logements en six ans(dont 30 % de logements aidés), construc-tion de la nouvelle faculté de médecine, collaboration avec le Plateau de Saclay etd’autres communes limitrophes autour dudéveloppement des pôles de compétitivité…Ces actions concrètes s’inscrivent dans unprojet global. « Le développement écono-mique de Saint-Quentin-en-Yvelines estreconnu par tous. Ce n’est pas le fruit duhasard, a souligné Robert Cadalbert, mais lerésultat de l’intercommunalité. Une intercom-munalité de projet et pas de circonstance. »Avec, à la clé, la mutualisation des services.

Michel Bazan

Université Sous le signe de l’innovation et de l’action

Le corps médicalen colloqueAprès avoir accueilli les étudiants de 1ère année de médecine au bâtiment d’Alembert (Guyancourt) à la rentrée2005 et avant la construction de lafuture faculté en face de SQY Ouest d’ici deux ans, l’université de Versailles– Saint-Quentin a accueilli, les 3 et 4février derniers, le 78e Collège françaisdes professeurs d’anatomie.www.uvsq.fr

Réorganisation

EADS Défense et sécurité à Saint-Quentin ?EADS va réorganiser sa division Défenseet sécurité autour de trois businessunits (BU), contre cinq auparavant :Military Air Systems, Defence and Communications Systems, DefenceElectronics. Cette réorganisation pour-rait également se traduire dans l’avenirpar une installation à Saint-Quentin-en-Yvelines, où est basé pour l’instant unétablissement de la BU Defence andCommunications Systems. A suivre.

Maison de l’entreprise

A vos agendas La Journée de l’entreprise aura lieu le 15 juin prochain à la Maison de l’entreprise et aura pour thème « Entreprise et stratégies ». Voici également les dates des prochainspetits déjeuners économiques (de 8 h 30 à 10 h à l’hôtel d’agglomération) :• le 25 avril : « Régime matrimonial et

gestion de son entreprise, comment protéger son patrimoine personnel ? »

• le 23 mai : « Optimiser les relationsavec son commissaire aux comptes »

• le 20 juin : « Syndicats et entreprise »

6 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Le 5 janvier, la communauté d’agglomération (CA) accueillait600 représentants du monde économique au Théâtre deSaint-Quentin-en-Yvelines. L’occasion pour Robert Cadalbert,président de la CA, de redessiner le projet du territoire.

Robert Cadalbert, président de la CA : « L’innovation résumel’ambition de notre territoire. »

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Vœux 2006

En présentant ses vœux, le 10 janvierdernier, Jean-Yves Gendron, le prési-dent de Promopole, avait le sourire.« Après une conjoncture difficile en

2004, 2005 a été l’année du redressement,a-t-il souligné. Nous avons enregistré l’arri-vée de 27 nouvelles entreprises, un nombreque nous n’avions pas atteint depuis 2000.Le taux d’occupation atteint aujourd’hui 82 % et, surtout, le taux de réussite desentreprises est ici de 95 % à deux ans et de90 % à cinq ans, ce qui est exceptionnel. »Un dynamisme qui montre bien que, « bienutilisé, l’argent public peut servir efficace-ment le développement économique ».Malgré un léger déficit en 2004 et en 2005,Promopole affiche, selon son président, unestructure financière très saine. Son désen-dettement se poursuit normalement et, d’icideux ou trois ans, la pépinière sera entière-ment propriétaire de ses bâtiments et dufoncier.Rappelons que Promopole, créée en 1986pour valoriser l’installation des PME/PMI enleur apportant des prestations adaptées àleurs besoins, est une société d’économie

mixte, autonome financièrement de la com-munauté d’agglomération, son actionnairemajoritaire. Elle est certifiée Afnor (normeNF) depuis 2002 et reconnue, de ce fait,comme un outil de développement écono-mique assurant une mission d'intérêt géné-ral. Son bâtiment de 7 000 m2 est composéde 105 locaux modulables de 16 à 150 m2,pour une surface à louer de 5 500 m2.

Michel Bazan

Anniversaire

La Ferme de Voisins a 10 ansLe restaurant La Ferme de Voisins vient de fêter son 10e anniversaire. Dix ans déjà que, dans un cadre spacieux et chaleureux, autour d’une grande cheminée, on peut déguster une cuisineauthentique et raffinée. Soirée jazz le 1er vendredi de chaque mois.La Ferme de Voisins4, route de Port-RoyalTél. : 01 30 44 18 18

En 2005, 27 nouvelles entreprises se sont installées à Promopole.

Synergies

Maison de l’emploi :dossier en coursLe dossier de candidature de la Maison de l’emploi de Saint-Quentin-en-Yvelinesest en cours d’élaboration avec les communes de Rambouillet et Plaisir. Il devrait être présenté au comité de labellisation en juillet prochain. Réunissantdifférents intervenants comme l’ANPE, les Assedic, l’Afpa ou la DDTEFP, la Maisonde l’emploi a pour vocation de déterminerdes objectifs communs et partagés en termes d’observatoire, d’accès et de retourà l’emploi, de création d’entreprises et dedéveloppement de l’emploi.

Implantation

Assystem mise sur le Futura IIGroupe international leader en ingénierie et conseil en innovation, Assystem va renforcer sa présence à Saint-Quentin-en-Yvelines. Dans le but de regrouper plusieursentités, il vient de signer un bail avec lepromoteur Arim & associés pour occuperl’immeuble Futura II, livré au premier trimestre 2007 au Pas-du-Lac (Montigny).Quatre-cent cinquante personnes serontaccueillies dans 7 500 m2. Assystem a également signé un contrat de réservationpour un autre lot, situé à côté. A terme, le groupe devrait rassembler 700 à 750personnes sur ces deux futurs sites.

La pépinière d’entreprises saint-quentinoise se porte bien.Avec une structure financière saine et un dynamisme retrouvémalgré la conjoncture, Promopole peut envisager l’avenir avec sérénité.

La bonne santé de Promopole

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8 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

côté entreprisesl’actualité

Forums du recrutement et des forma-tions aux métiers, conférences « quefaire après le Bac ? », journées portesouvertes des organismes de formation

et d’aide à l’emploi… Chaque année depuisdix ans, la Semaine de l’emploi et de la for-mation mobilise quelque 150 partenairesautour d’une quarantaine de manifestations.Cette année, les 3e Assises saint-quentinoisesde l’emploi et de la formation, qui ontaccueilli de nombreux chefs d’entreprise,étaient placées sous le signe des dyna-miques facilitatrices d’emploi. Pôles de com-pétitivité, ZFU de Trappes, Maison de l’em-ploi, mission locale, centre de formation auxmétiers du BTP… Le programme était richeet diversifié, à l’image de l’investissementdurable de l’agglomération, tant auprès desentreprises que des demandeurs d’emploi.

Le 23 février dernier,se sont tenues à l’hôtel d’agglomérationles 3e Assises saint-quentinoises de l’emploi et de la formation. Les entreprises ont pu s’y informer sur les dispositifs mis enplace et sur l’actualitédu développementéconomique sur le territoire.

10e Semaine de l’Emploi

Gérondicap : des moyens et des emplois « Pour faire face au vieillissement de la population et créer des emplois, la CA lance le projet Gérondicap, qui mutualise les moyens pour traiter les problématiques de gérontologie et de handicap, explique Jean-Yves Gendron, vice-président de CA. A la manière d’un institut de promotionde la santé, il mettra en réseau tous lesacteurs sanitaires et sociaux de ce secteur. » Sur le site du Mérantais(Magny-les-Hameaux), il proposera fin 2007-début 2008 un accueil de jourpour les malades d’Alzheimer, une plate-forme de services et un pôle de formation aux métiers d’aide à domicile. Un projet innovant, fondé sur un partenariat public-privé, auquel les laboratoires Pfizer ont choisi de participer.

ILS ONT DIT…

Les chefs d’entreprise ont répondu présent.

Depuis 10 ans, la CA mobilise chaque année quelque 150 partenaires autour d’une quarantaine de manifestations.

Pour une dynamique de l’emploi

• Sylvie Faucheux, présidente de l’université de Versailles – Saint-Quentin : « Pour créer de la valeur ajoutée et del’emploi, les pôles de compétitivité regroupent les acteurs de croissance d’un même territoire : entreprises, centres de recherche publics et privés, enseignement supérieur et collectivités territoriales. »• Robert Cadalbert, président de la communauté d’agglomération (CA) : « L’emploi sera aussi créé par les PMEinnovantes. La CA veillera à ce que celles-ci aient toute leur place au sein des pôles de compétitivité. »• Yves Fouchet, vice-président de la CCI de Versailles Val-d’Oise – Yvelines : « Plus de 50 % des entreprises échouentdans les cinq ans suivant leur création. Le taux d’échec diminue de moitié pour les entreprises qui ont été accom-pagnées. Enfin, celles qui survivent au-delà de cinq ans créent en moyenne 3 emplois. »• Lionel de Taillac, directeur départemental du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle : « Saint-Quen-tin bénéficie d’un tissu économique exceptionnel et d’un des taux de chômage les plus bas d’Ile-de-France (à peineplus de 7 %). Mais, comme les autres territoires, il doit faire face à la mobilité permanente de l’économie. Il faut toujours innover et créer de l’emploi pour compenser les destructions d’emplois qui se produisent parallèlement. »

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Vestapolis + Normandy Motor Valley = Mov’eo

Pôles de compétitivité

Le budget 2006 de la CA se carac-térise par des ressourcescontraintes et stables (voir gra-phique 1) permettant de faire

face à des dépenses elles-mêmes en gran-de partie contraintes et dont les périmè-tres sont en évolution. Le niveau d’inves-tissement est soutenu, en particulier entermes de constructions publiques, d’ur-banisme et de foncier, ainsi que d’infras-tructures. Ces investissements de longterme seront financés par les subventionset par l’emprunt.En 2006, la CA stabilise néanmoins sonencours, tout en s’enrichissant d’acquisi-tions patrimoniales productrices de reve-nus (voir graphique 2). Le budget ges-tion immobilière intègre en particulier leréseau câblé, racheté en 2005. Sur leplan du budget aménagement, 2006sera, comme 2005, une année de fort

investissement (voir graphique 3).Quant aux dotations aux communes,elles sont également en augmentation.Au service de l’attractivité du territoire, la stratégie globale consiste à essayerde « prioriser les investissementsaujourd’hui, pour épargner etinvestir davantage demain ».Objectifs : « Réduire l’encourspour dégager de l’épargneréinjectée dans les futursinvestissements, autofinan-cer certains investisse-ments pour les réaliser àmoindre coût, et mettreen adéquation la capa-cité d’absorption desprojets avec lesmoyens humains pourcontenir la massesalariale. »

Le budget de la communauté d’agglomération (CA) a été voté le 24 mars 2006. Voici les premiers éléments provisoires, évoqués lors du débat d’orientation budgétaire au conseil d’agglomération du 23 février dernier.

Budget 2006 : investir sur le long terme

Communauté d’agglomération

#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 9

Le pôle de compétitivité francilien Vestapolis, soutenu par Saint-Quentin-en-Yvelines, vient de fusionner avecle pôle Normandy Motor Valley, commel’avait demandé le gouvernement.Résultat : un nouveau pôle baptiséMov’eo, labellisé lors du comité inter-ministériel d’aménagement et decompétitivité des territoires (CIACT) du6 mars dernier.Consacré aux automobiles et auxtransports collectifs « sûrs pourl’homme et son environnement », ce

nouveau pôle interrégional entenddevenir l’un des quatre pôles mondiauxdans son domaine, avec ceux de Détroit(Etats-Unis), du Kanoto-Tokaï (Japon)et du Sud/Sud-Ouest de l’Allemagne.

160 000 000 +0,70%

+1,36%

2005

1999 2000 2001 2002 2003

2003 2004 2005 2006

2004 2005 2006

2006

+0,32%

140 000 000

120 000 000

100 000 000

80 000 000

60 000 000

40 000 000

20 000 000

400

380

360

340

320

300

20

15

10

5

00

Produit fiscal

0

DGF DCTP Dotation compensation Dotation spécifique pertes de bases

Budget principal Assainissement Eau potable Gestion immobilière

Dont acquisitionsfoncières : 5,7 M €

Dépenses Recettes Besoin de financement

349,6

17,4

363,5

16,6

378,2

14,9

378,5

13,3

378,7

12,6

385,7

10,610,2

10,5

22,7

3

391,6

370,1

7,3

11,7 13,0

8,4

20,0 20,2

16,3

10,3

6

0,3 00

M€

M€

€1 • Evolution de la ressource

2 • Une dette au service d’actifs productifs

3 • L’activité aménagement

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côté entreprisesl’actualité

Etude

En 2004 en Ile-de-France, 11 200 éta-blissements et 542 000 emplois dépen-dent d’un groupe étranger. Soit 3,4 %

des entreprises et 14 % des emplois franci-liens. Tel est l’un des principaux enseigne-ments d’une étude récemment publiée parl’Insee. Les trois quarts des emplois souscontrôle étranger relèvent du tertiaire ; lecommerce de gros, le conseil, les activitésfinancières et les services opérationnelsétant les secteurs les plus représentés.Ces groupes investissent le plus souventdans des structures de taille moyenne, de200 à 500 salariés. L’Europe et les Etats-Unisse partagent la majorité des investissements.Les Hauts-de-Seine et les Yvelines regrou-pent à eux seuls 40 % des emplois de grou-pes étrangers implantés en Ile-de-France. LaDéfense et Saint-Quentin-en-Yvelines en par-ticulier accueillent de nombreuses entrepri-ses européennes ou américaines.En ville nouvelle, 23 % des salariés tra-vaillent pour une entreprise contrôlée par ungroupe étranger. Les Etats-Unis (23 %), leRoyaume-Uni (18 %), l’Allemagne (15 %),l’Italie (10 %), les Pays-Bas (9 %) et laSuisse (7 %) sont les pays les plus représen-tés. Sur le plan des activités, le commercearrive en tête (29 % des effectifs contrôléspar un groupe étranger), devant les indus-tries de biens d’équipement (25 %), les ser-vices aux entreprises (17 %), les activitésimmobilières (6 %) et la construction (6 %).

Michel Bazan

INSEE ILE-DE-FRANCE7, rue StephensonMontigny-le-Bretonneux78 188 Saint-Quentin-en-Yvelines Cedexwww.insee.fr/ile-de-france

Saint-Quentin attire les groupes étrangersÀ Saint-Quentin-en-Yvelines, 23 % des salariés travaillentpour un groupe étranger. C’est l’un des taux les plus élevés d’Ile-de-France, la première région d’accueil des investissements en provenance d’autres pays.

Conjoncture

Ralentissement dans l’informatique Entre 1990 et 1999, les effectifs franciliens des métiers de l’informatiqueont progressé, soutenus par le développement des nouvelles technologies, explique l’Insee Ile-de-France dans une étude. Ceux des services aux particuliers ont également fortement augmenté. Au contraire, ceux du bâtiment / travauxpublics et de l’industrie ont diminué.Mais depuis 2000, le marché du travails’est dégradé, entraînant une hausse des demandes d’emploi dans de nombreux domaines, celle dansl’informatique étant de loin la plusspectaculaire et celle des métiers de services aux particuliers la moindre.

Initiative

Un réseau pour la filière automobileLa CCI de Versailles a créé il y a un an un réseau pour améliorer laproductivité des entreprises de la filièreautomobile du Val-d’Oise et des Yvelines.Il s’agit d’un lieu d’échange de bonnespratiques, de réflexions et d’actions,baptisé Ravy (réseau automobile Val-d’Oise – Yvelines). Sa premièreinitiative concrète est la création d’un Passeport Ravy validant les acquis de l’expérience des intérimairesde la région. Avec 300 entreprises (dont deux usines d’assemblage) et 75 000 emplois directs dans ces deux départements, ce sont quelque 500 000 personnes qui vivent directement ou indirectement de l’automobile.

� Part de l’effectif salarié contrôlé par un groupe étranger à Saint-Quentin-en-Yvelines au 1er janvier 2004

� Origine des établissements dépendant d’un groupe étranger installés à Saint-Quentin-en-Yvelines au 1er janvier 2004

Effectif salarié contrôlé par un groupe étranger

23 %

77 % Reste de l’effectif

salarié

SUISSE7 %

ETATS-UNIS23 %

PAYS-BAS9 %

ITALIE10 %

ALLEMAGNE15 %

ROYAUME-UNI18 %

AUTRES18 %

i

Source INSEE

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côté entreprisesl’invitée

L’Agence régionale de développement,

Agence régionale de développement

L’Agence régionale de développement(ARD) Paris Ile-de-France accompagneles projets d’investissements dans la région capitale et assure la promotion de l’image économique et technologique de l’Ile-de-France à l’international. Après cinq ansd’existence, l’ARD rivalise aujourd’hui avec ses grandsconcurrents européens. Entretien sur fond de pôles de compétitivité avec Florence Parly, présidente du directoire de l’Agence,lors de sa visite à Saint-Quentin-en-Yvelines.

Florence Parly

un acteur majeurdu développementéconomique en Europe

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#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 13

SQY Entreprises : Quelles sont actuellement les priorités de l’ARD ?Florence Parly : En 2005, la priorité del’ARD a clairement porté sur les pôlesde compétitivité. L’objectif pour laRégion Ile-de-France était d’obtenir lalabellisation des pôles de compétitivitésur lesquels nous nous étions portéscandidats, principalement les pôlesmondiaux ou à vocation mondiale.L’objectif a été atteint avec cinq projetslabellisés par l’Etat dont trois ont étéreconnus comme pôles mondiaux ou àvocation mondiale : System@tic,Meditech Santé et Cap Digital.L’Agence régionale de développement,outil de prospection et de promotion

internationale del’Ile-de-France, afortement contri-bué à l’émergen-ce de ces pôles :elle a accom-pagné le pôleMeditech Santé,dédié aux scien-ces du vivant,qui a obtenu lal a b e l l i s a t i o ndans le domainedes pôles mon-diaux, et le pôle

Cap Digital, consacré aux industriesmultimédia et de production de conte-nu, labellisé dans le domaine des pôlesà vocation mondiale. Même si elle nel’a pas accompagné de manière aussidirecte, l’ARD se réjouit aussi des trèsbeaux succès enregistrés par le pôlemondial System@tic, dans le domainedes logiciels et des systèmes complexes,qui est très présent ici, à Saint-Quentin-en-Yvelines.L’ARD soutient également une initiativeà caractère interrégional dans le domai-ne de l’industrie automobile. Le pôlefrancilien Vestapolis d’une part, le pôleNormandy Motor Valley porté par lesrégions Basse-Normandie et Haute-Normandie d’autre part, ont finalementdécidé de fusionner sous le nom deMov’eo pour permettre l’émergenced’un pôle mondial dans cette industrie

essentielle pour le département desYvelines, pour notre région et au-delàpour tout le Val de Seine. Les « fian-çailles » viennent d’être célébrées enfévrier à Poissy en présence de Jean-Paul Huchon, le président du conseilrégional, et nous espérons que l’Etatlabellisera ce pôle mondial d’ici la finfévrier. (1)

Nous avons également l’intention depoursuivre nos efforts dans le secteurde l’industrie aéronautique, un domai-ne où l’Ile-de-France s’est fait « damerle pion » par les régions Aquitaine et

Midi-Pyrénées, qui ont obtenu ensem-ble un pôle mondial dans ce secteur. A partir des industries et des centres derecherche aéronautique et spatialebasés en Ile-de-France, nous souhaitonsconstituer un pôle auquel les indus-triels travaillent très activement.La Région a mobilisé des moyens consi-dérables au profit des pôles dès 2005.Ces moyens seront amplifiés en 2006grâce au soutien financier des projetscollaboratifs, aux moyens dédiés auxstructures de fonctionnement des pôlesainsi qu’au support technique apportépar l’ARD dès l’origine.

Quels sont les principaux projets de l’ARD pour 2006 ?F. P. : En 2006, nous souhaitons aller del’avant et développer notre action à l’in-ternational. Les pôles de compétitivitéfranciliens ont lancé des projets de trèsgrande envergure, qui mobilisent dès2005 des financements de plus de 17,5 M€ de la part de l’Etat et de prèsde 9 M€ de la part de la Région. En2006, les dotations envisagées sont enforte progression, la Région prévoyantd’aider les pôles de compétitivité d’Ile-de-France à hauteur de plus de 51 M€.

Ces pôles doivent désormais être pro-mus et valorisés à l’international en tantque nouveaux leviers de l’attractivitéfrancilienne. L’ARD compte bien ycontribuer dès cette année grâce audéveloppement de notre réseau interna-tional. En partenariat avec la Chambrede commerce et d’industrie de Paris,nous avons ainsi décidé d’ouvrir, dans lecourant de l’année 2006, une implanta-tion à Shanghaï (Chine). L’ARD va éga-lement, très prochainement, ouvrir uneantenne à San Francisco (Californie),une ville qui a développé, elle aussi, unecompétence pointue dans le domaine

“En 2006,nous souhaitonsaller de l’avant et développer notre action à l’international.

l’inv

itée

MIPIM 2006 : Saint-Quentin-en-Yvelines au cœur de l’Espace Paris-Ile-de-France, supervisé par l’Agence régionale du développement.

(1) NDLR : L’Etat a bien attribué le label « pôle de compétitivité mondial » à Mov’eo le 6 mars dernier.

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des TIC, mais aussi dans les secteurs dessciences du vivant et des technologies del’image et du numérique. Nous auronsd’ailleurs l’occasion de présenter le pôleMeditech Santé à la communauté desindustriels et des chercheurs du mondeentier lors d’Eurobio, le carrefour européendes sciences du vivant, qui se tiendra àParis en octobre prochain, après s’être tenuà Lille en 2005. Cette manifestation, organi-sée par la Région Ile-de-France et l’ARD à lademande du ministère de la Recherche, està la fois une rencontre d’affaires et uncongrès scientifique, réunissant l’ensembledes acteurs de la filière.

Quels ont été en 2005 les résultats del’ARD en matière d’investissements etde création d’emplois en Ile-de-France ?F. P. : Attirer des projets d’investissements enIle-de-France et créer ou maintenir desemplois constituent les missions premièresde l’Agence. En 2005, le nombre de projets « réussis » accompagnés par l’ARD aura étéà peu près du même ordre qu’en 2004, voirelégèrement supérieur. En 2004, nous avonsaccompagné et accueilli 75 projets d’inves-tissements en Ile-de-France représentant 3 000 emplois induits. En 2005, nous devrionsobtenir de meilleurs résultats encore avec 80 projets représentant 3 300 emploisinduits. En dépit d’une conjoncture écono-mique globale peu porteuse en 2004 commeen 2005, les objectifs de l’Agence ont étéatteints, voire légèrement dépassés, ce quipour nous est très satisfaisant.

Après seulement cinq ans d’existence,l’ARD a trouvé progressivement sa placedans un paysage institutionnel francilienplus complexe que partout ailleurs enFrance. Même si nos principaux concur-rents, qui se situent en Europe, principale-ment à Londres, en Bavière et enCatalogne, bénéficient d’une forte antério-rité par rapport à l’Agence de développe-ment francilienne, nous obtenons aujour-d’hui des résultats tout à fait comparables.Le Grand Londres a ainsi accompagné surdix ans la création de 35 000 emplois, soit3 500 emplois par an. En 2005, l’ARD n’estpas loin de ce nombre. Nous sommes doncaujourd’hui l’un des acteurs importants dudéveloppement économique européen.

côté entreprisesl’invitée Florence ParlyAgence régionale de développement

L’Agence régionale de développementParis Ile-de-France a été créée en 2001

à l’initiative du conseil régional.

Les missions de l’ARDMise en place en 2001 à l’initiative du conseil régional, l’Agence régionale de développement (ARD) Paris Ile-de-France bénéficie du soutien des acteurspublics et privés du développement économique (chambres consulaires,départements, organisations professionnelles, etc.).

L’ARD développe quatre missions principales : • Prospecter les entreprises, notamment

étrangères, développant des projetsd’investissement en Ile-de-France, les accueillir et les ancrer durablementdans le territoire.

• Promouvoir l’image économique et technologique de l’Ile-de-France à l’international.

• Partager l'information économique stratégique avec les acteurs du développement économique local.

• Participer au re-développement des territoires ou sites en transition.

L’ARD s’est engagée à contribuer directement à la création de 15 000emplois en cinq ans.

L’ARD oriente les jeunes entrepreneurs internationaux,selon leurs besoins et leur stade de développement, versles lieux d’accueil appropriés et les partenaires potentiels.De nombreux outils du financement de l’innovation, qu’ils’agisse d’aides publiques ou de financements privés,existent en Ile-de-France. L’ARD ne propose pas d’aidesen direct mais peut contribuer à mobiliser les finance-ments de ses partenaires publics (conseil régional, Anvar,Drire…) ou d’opérateurs privés (business angels, fondsde capital risque…).L’ARD contribue également à faire connaître les investis-seurs qui souhaitent participer au financement de jeunesentreprises innovantes qui s’implantent en Ile-de-France.Contact « Innovation et Financement »Hélène Tinti : [email protected]

Soutenir l’innovation

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Comment se situe justement l’attractivité de l’Ile-de-France par rapport à ses grands concurrents européens ? La région est-elle toujours située en deuxième position, derrière le Grand Londres ?F. P. : Nous avons demandé à l’Insee deréaliser une étude sur la présence des grou-pes étrangers en Ile-de-France. Elle indiquequ’ils emploient 542 000 personnes dans larégion, soit un nombre équivalent à celuide Londres (516 000 emplois). En matièrede flux de projets, nous sommes effective-ment toujours en deuxième position. Lesrésultats de l’année 2004 ont été amélioréspar rapport à 2003, puisque sur certainscritères, nous avions été dépassés par laCatalogne en 2003. En 2004, nous avonsretrouvé notre position de dauphin, justederrière le Grand Londres.

Sur quels sujets travaillez-vous actuellement avec la communautéd’agglomération (CA) de Saint-Quentin-en-Yvelines ?F. P. : Nous travaillons principalement avecles départements de la région Ile-de-France. Néanmoins, notre présenceaujourd’hui à Saint-Quentin-en-Yvelinesmontre que nous nous intéressons aussiaux grandes communautés d’aggloméra-tion qui se sont constituées au cours desdernières années. Nous travaillons avec

Saint-Quentin-en-Yvelines, car c’est l’undes territoires qui soutiennent les pôles decompétitivité System@tic et Mov’eo. C’estaussi, avec le Technocentre Renault deGuyancourt, l’un des fers de lance de latechnologie automobile française, surlequel nous comptons pour garder uneplace de leader européen et mondial dansce domaine.Dans le cadre de notre activité de promotiondes potentialités d’accueil des territoiresfranciliens, l’agglomération saint-quentinoiseest clairement identifiée comme un parte-naire puisque la CA est présente sur lepavillon Paris Région lors du salon interna-tional du Mipim. Saint-Quentin-en-Yvelinesest aussi présenté comme un territoire stra-tégique dans la prochaine édition de notredocument consacré à l’immobilier d’entre-prises d’Ile-de-France. De même, son poten-tiel économique et technologique est nette-ment visible sur notre carte économiqueinteractive en ligne sur Internet (www.eco-novista.com).

Propos recueillis par Michel Bazan

AGENCE RÉGIONALE DE DÉVELOPPEMENT PARIS ILE-DE-FRANCE3, rue des Saussaies75 008 ParisTél. : 01 58 18 69 00www.paris-region.com

Au service des entreprisesL’ARD a pour vocation de détecter et d’ac-compagner tous les projets d’entreprisesporteurs de développement régional. Pourcela, l’ARD s’attache à fournir aux entre-prises un ensemble de services gratuits etpersonnalisés : • Analyser leur besoin, leur cahier descharges et y répondre rapidement par uneoffre de localisation professionnelleconforme à leurs attentes.• Informer les entreprises sur leur mar-ché en Ile-de-France et leur donner les clefspour y accéder.• Implanter leur projet sur le territoire régio-nal en assurant l’interface avec l’ensembledes acteurs privés et publics, en accom-pagnant leur recrutement et l’accueil deleurs cadres, en soutenant leurs montagesfinancier et immobilier.• Suivre leur implantation et assurer uneconnexion permanente avec les nouveauxinvestisseurs de leur secteur et les acteurspublics régionaux.• Promouvoir les compétences des entre-prises et les savoir-faire technologiquesfranciliens à l’international par la créationd’argumentaires filières structurés et uneprésence forte sur les salons internatio-naux stratégiques pour la région.

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Pour mieux faire découvrir les atouts et les riches-ses de l’Ile-de-France, l’ARD a conçu, avec lasociété spécialisée Navidis, un outil de marketingterritorial innovant. Il s’agit d’une carte écono-mique interactive, disponible sur Internet depuisjuin 2005 et baptisée Econovista Ile-de-France.Développée prioritairement pour une entrepriseinternationale à la recherche d’informations éco-nomiques sur les lieux possibles d’implantationen Ile-de-France, elle répond également aux atten-tes d’entreprises locales et offre des fonctionnalitéspropres à satisfaire les besoins des collectivitésterritoriales à la recherche de données géogra-phiques et économiques synthétiques.

Cette carte interactive présente de manière inéditele territoire francilien au travers de 6 parcoursthématiques : espaces naturels et urbains, infras-tructures, dynamisme économique ettechnologique, pôles d’excellence, potentiel derecherche et d’enseignement supérieur, patri-moine naturel, culturel et architectural. Un modepersonnalisé permet même à l’utilisateur de nevisualiser que les critères qu’il aura choisis parmiles 58 indicateurs proposés. Une initiative origi-nale pour laquelle l’ARD a reçu le prix « Bestpractices in promotion » lors de la cérémonie des« European attractiveness awards » de La Baule,en juin dernier. www.econovista.com

Econovista, la carte économique interactive de l’Ile-de-France

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côté entreprisescréation

Patrick Chagnol-leau sait de quoiil parle. Utilisantl’aromathérapie

depuis huit ans, il a d’a-bord créé, pour sonusage personnel, unebase de données sur laquestion. Après avoir luune étude marketingaméricaine, ce jeune ex-cadre de Canal Plusconclut qu’il existe enFrance une place pourun site de vente et d’in-formation sur les huilesessentielles. En 2003, ilprofessionnalise sa basede données, travaille à lacréation d’un siteInternet et réalise unbusiness plan. Même siles investisseurs potentiels demandentd’abord à vérifier certains ratios d’audien-ce et de chiffre d’affaires avant d’investir,c’est là que l’aventure commence. Le sitevoit le jour en septembre 2004, la sociétéest créée en mai 2005.

Priorité à l’information« Le premier objectif est de fournir une infor-mation sur l’utilisation des huiles essentiel-les, leurs propriétés, les indications thérapeu-tiques, les modes d’utilisation, expliquePatrick Chagnolleau. Mais pour financer ledéveloppement de cette base documentaire,unique sur Internet en termes d’approchethérapeutique, il faut aussi disposer d’uneboutique en ligne pour vendre des produits. »L’information est pour l’instant gratuite.Mais Patrick Chagnolleau envisage de four-nir aux professionnels une information plushaut de gamme et payante. Voire de créeravec eux des simulateurs informatiques,

permettant de connaîtreles propriétés de certainsmélanges, dans le but deréaliser des formula-tions.

En phase avec le business plan« Aujourd’hui, l’audien-ce du site progresse aurythme de 50 % tous lestrois mois et le chiffred’affaires augmente de30 % tous les mois, pré-cise-t-il. L’audience men-suelle atteint 150 000pages vues et 20 000internautes six moisaprès le démarrage, lesventes se chiffrent à unecentaine de commandespar mois. » En phase

avec son business plan, le jeune créateurd’entreprise s’efforce de maintenir cettecroissance.Les informations du site étant accessiblesaprès une inscription, il compte valoriser sabase de données de clients (ciblés et quali-fiés) pour des campagnes publicitaires.Aujourd’hui, plus de 10 000 personnes sontdéjà inscrites. Avec deux sources de revenus(la boutique et la commercialisation de labase clients) et des relais de croissance (lavente de contenu et la création de nouveauxoutils informatiques), Aromalium envisagel’avenir avec optimisme. D’ici fin 2006, ilprévoit d’embaucher et de s’agrandir en pro-fitant de la souplesse de Promopole. �

Michel BazanAROMALIUM12, avenue des Prés78 180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 57 90 42www.aromalium.com

E-commerce

Basée à Promopole, la jeune sociétéAromalium a créé unsite Internet de vente et d’information sur les huiles essentielles.Ses débuts prometteurs ont étérécompensés lors du 6e concours de la création et des jeunes entreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines.

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Aromalium met de l’huiledans sa start-up

« Médecine douce » pourses partisans, « pseudo-médecine » pour sesdétracteurs, l’aromathé-rapie vise à étudier etmettre à profit l’utilisa-tion pour la santé desdifférentes huiles essen-tielles, obtenues pardistillation de certains

végétaux. En fonction de leur compositionmoléculaire (chémotype ou race chimique),celles-ci expriment différentes propriétésthérapeutiques.

L’essence des plantes

Patrick Chagnolleau a créé son entreprise en mai 2005.

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En moins de deux ans, EsthètePropreté s’est fait un nom sur lemarché du nettoyage industriel.Créée en 2004 par Eric

Panepinto et son fils Stéphane, la sociétéintervient aujourd’hui dans plusieursdizaines d’entreprises franciliennes.Dépoussiérage des bureaux, décapagedes sols, nettoyage des vitres, cristallisa-tion des marbres, entretien des espacesverts… Son catalogue de prestations res-semble à un inventaire à la Prévert. « L’entretien des bureaux constitue lecœur de notre activité. Mais nous sommescapables de tout faire. Même d’astiquer laTour Eiffel si on nous le demandait ! »,assure Eric Panepinto. L’important est deconnaître les bons intervenants danschaque domaine et de faire appel à leurscompétences en cas de besoin. Après vingt-cinq ans dans le marketingautomobile et les sports mécaniques,ainsi qu’un rapide passage dans uneentreprise de nettoyage industriel, EricPanepinto décide de monter sa propresociété. « J’ai contacté la Maison de l’en-treprise de Saint-Quentin-en-Yvelines, oùje réside depuis un quart de siècle, poursavoir comment démarrer mon affaire »,confie Eric Panepinto.

Une clientèle fidéliséeEpaulé par son fils, qui gère la partietechnique et intervient sur le terrain pourla mise en place des équipes, EricPanepinto s’attelle à développer sa clien-tèle en utilisant son carnet d’adresses. « Je n’ai pas hésité à réactiver tout monréseau pour décrocher mes premiers

contrats. » A peine la société créée, leconstructeur Subaru lui confie l’entretiende ses voitures et de son stand duranttoute la durée du Mondial de l’automobi-le. « C’était notre premier gros client etnous l’avons gardé », se félicite EricPanepinto. Tous ses premiers contrats renouvelés,l’entreprise a pu embaucher du person-nel et développer son activité au-delà desYvelines. Elle emploie aujourd’hui 9 sala-riés et a signé des contrats d’entretienannuels avec plus de 25 sociétés, sanscompter les missions ponctuelles. « Notretrès bonne connaissance des produitsd’entretien et des machines disponiblessur le marché nous permet d’intervenirsur quasiment tout type de mission »,souligne Eric Panepinto. Après avoir asti-qué tout l’extérieur du Quick de laVillette, ses équipes se sont attaquées autoilettage d’une douzaine de pavillonsChristian Garnier, prêts à être livrés, à larésidence Bellevue 2 de Montigny-le-Bretonneux. Et l’entreprise vient toutjuste de re-signer pour un nouveau chan-tier de cinq maisons et une trentained’appartements ! �

Christiène Brancier

ESTHETE PROPRETE24, avenue du Manet 78 180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 57 09 48 www.esthete-proprete.fr

Esthète Propreté dépoussièrele nettoyage industriel

Success Story

Spécialisée dans l’entretien et la remise en état des locaux d’entreprises, EsthètePropreté s’implante au cœur de l’agglomération saint-quentinoise et étend son activitédans les Yvelines et l’Essonne.

côté entreprisesparcours

Esthète Propreté a bouclé son premier exercice surun chiffre d’affaires de 150 000 €, largement au-dessus de ses prévisions. Elle compte parmi sesclients de grandes entreprises comme Fiat ou Su-baru, mais aussi des saint-quentinoises, telles Faxy,la SCI du Manet, Doosan, Sysaxe ou BaryFilm.

Un premier bilan très positif

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« Ce qui me passionne, c’est la gestion des hommes et surtout le contact avec les autres.

Dans le nettoyage industriel, vous êtes amené àrencontrer des entreprises de tous horizons »,

confie Eric Panepinto.

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côté entreprisesparcours

Lorsqu’une de ses clientes lui aparlé d’un réseau de femmeschefs d’entreprises ou porteusesde projet, Françoise Chol a tout

de suite été intéressée. C’était il y a unan, dans le cadre de son cabinet comp-table, et la possibilité d’échanger et decomparer les difficultés rencontrées dansle parcours de création d’entreprise l’aséduite. « C’est encore un peu plus durd’être à la tête d’une société quand on estune femme », affirme la présidente del’association Créactives. « C’est toujoursparticulier, notamment parce qu’il n’estpas évident de concilier vie de famille etactivité de dirigeante. De plus, il n’est pasaisé d’en parler, la plupart des nos homo-logues étant des hommes qui ne viventpas le même problème. »Alors, quand l’opportunité de confron-ter les expériences se présente,Françoise Chol ne la laisse pas passer.Car tel était bien le but premier deCréactives : permettre aux dirigeantesd’entreprises de discuter des solutionsqu’elles ont mises en place pour menerde front leurs tâches.

Réseau d’entraideAujourd'hui, l’association va plus loin. « Notre réseau favorise l’échange maisaussi le partenariat. Nous pouvons êtrecomplémentaires sur le plan profession-nel. Par exemple, nous avons une peintresur porcelaine et une confiturière, auprèsdesquelles des membres de l’associationse fournissent régulièrement. Certaines

ont aussi fait appel à des adhérenteswebmasters ou graphistes. Mais ce n’estpas un vase clos : nous échangeons beau-coup avec d’autres décideurs écono-miques , qui nous réservent d’ailleurs unaccueil chaleureux. Même si notre démarcheétonne… »

Car l’une des raisons d'être de Créactivesconsiste bel et bien à permettre aux fem-mes d’être encore plus actives dans la vieéconomique saint-quentinoise. Présentelors de forums, de salons ou de réunionsprofessionnelles sur le territoire,Créactives prend une place croissantedans l’agglomération. « Nous sommesaujourd’hui reconnues, c’est ce qui fait leplus plaisir, avoue Françoise Chol. Il nenous reste plus qu’à trouver quelquesfinancements plus importants, ainsiqu’un local, pour pouvoir développer nosactions et aider encore plus de femmes àaller au bout de leur projet. » �

Jean de Glétais

CREACTIVES6, rue des Tilleuls78 960 Voisins-le-BretonneuxTél. : 01 30 50 70 29

Association

Créée en septembre 2004 à l’initiative du Centre d’information sur les droits des femmeset de la famille (CIDFF), avec l’appui de la Maison de l’entreprise de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’association Créactives rassemble des femmes dirigeantes d’entreprises ou en profession libérale.

Créactives,l’entreprise au féminin

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Si la démarche de l’association Créactives sembleoriginale, elle n’est pas pour autant inédite. Dans denombreux départements, de tels réseaux existentdéjà. Il en est de même au plan national. C’est lecas entre autres de l’association Femmes chefs d’en-treprises mondiales (FCEM), créée au lendemain dela guerre, qui compte plus de 30 000 adhérentes,en France principalement mais aussi de plus en plusdans d’autres pays. www.fcem.net

Une association mondiale des femmes chefs d’entreprises

Françoise Chol, présidente de Créactives : « Notre réseau favorise l’échange

et le partenariat. »

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Automobile

Xavier Trujas met le turbo. Cinqans à peine après avoir pris lescommandes de la concessionPeugeot créée par son grand-

père Paul et longtemps dirigée par sonpère Jean-Paul, ce jeune chef d’entrepri-se multiplie les opérations de croissanceexterne. En septembre 2004, il s’associeainsi avec Régis Servat pour ouvrir uneagence de location de véhicules courtedurée Budget, avenue de la gare àMontigny-le-Bretonneux. Une deuxièmeagence voit le jour un an plus tard àVersailles. Entre-temps, Xavier Trujass’associe également avec un distributeurPeugeot d’Etampes (91), pour reprendreune concession concurrente àRambouillet. « Le bassin saint-quentinois est encore enplein développement, et je compte biencontinuer à prospérer sur cette zone »,explique Xavier Trujas. Après ces coupsd’accélérateur, l’homme devrait toute-fois lever le pied cette année. « L’année2006 est consacrée à la consolidation dela société et au développement des syner-gies entre tous les établissements. » Unexercice nécessaire pour une entreprisequi devrait quasiment doubler son chif-fre d’affaires cette année, en engran-geant quelque 75 millions d’euros surl’ensemble de ses activités, contre 40millions en 2005.

Au royaume de l’automobileSur les sites de Trappes-Elancourt et deCoignières-Maurepas, où son père aouvert un deuxième établissement en1998, Xavier Trujas emploie aujourd’hui90 salariés, dont un bon tiers de mécani-

ciens auto et carrosserie. « Dans nos ate-liers, nous accueillons en moyenne 70clients par jour en mécanique et une ving-taine en carrosserie », précise le jeunedirecteur.

Côté véhicules neufs, 1 600 Peugeot ontété livrées l’an dernier sur le seul site deTrappes-Elancourt. Une zone d’activitésqui ressemble de plus en plus à une véri-table pépinière pour tous les profession-nels de l’automobile. Sur un rayon dequelques kilomètres, on y retrouveaujourd’hui tous les grands noms du sec-teur avec des filiales de Renault etCitroën, Audi, BMW et Opel, mais aussiles sièges sociaux de Suzuki, Fiat Auto etIveco. �

Christiène Brancier

ETABLISSEMENTS TRUJAS5, avenue Roger-Hennequin 78 190 TRAPPESTél. : 01 30 16 22 39

Trujas, la lignée du Lion

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Xavier Trujas a pris la direction de l’entreprise en2000. Avant lui, au début des années quatre-vingt,son père Jean-Paul avait lui aussi succédé à sonpropre père, Paul Trujas, le fondateur de la conces-sion. « Il faut croire que c’est dans les gènes »,plaisante Xavier Trujas. Depuis l’enfance, l’hommebaigne dedans. « Mon grand-père a démarré dansl’automobile dans les années trente avec uneagence dans le nord de Paris. » En 1970, alors quela ville nouvelle sort à peine de terre, Paul Trujas estun des premiers à créer son entreprise à Saint-Quen-tin-en-Yvelines. Une concession de plain-pied, avecune station essence et une boutique de cycles,presque au milieu des champs.

Trois générations au service du Lion

Après des études de commerce et une premièreexpérience chez un autre grand constructeur

automobile, Xavier Trujas a choisit de reprendre la concession créée par son grand-père

avant sa naissance.

Installée depuis trente-cinq ans à Trappes, la concession Peugeot, dirigée aujourd’hui par Xavier Trujas, ne cesse de s’agrandir. En quinze mois, l’entreprise a ouvert deux agences de location Budget et repris l’activité d’un concurrent à Rambouillet. Histoire d’une affaire de famille.

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côté entreprisesen pointe

En quelques années, la 3D s’estimmiscée dans tous les secteursd’activité. De l’automobile à l’a-vionique, du médical à la joaille-

rie, de la recherche à la muséographie, denouvelles applications apparaissent chaquejour. Mais tout reste encore à inventer. »Joël Rivault, fondateur de 3D Solutions,sait de quoi il parle. Avant de créer sasociété en 2004, l’homme a dirigé pendantdix ans le département 3D de Minolta.Lorsque le géant japonais annonce sesfiançailles avec Konica, Joël Rivault saisitl’occasion pour lancer sa propre affaireavec deux autres professionnels du sec-teur, Rémi Koch, un ingénieur technique,et Stéphane Guilbaud, un spécialiste desdéveloppements logiciel.

Un joli carnet d’adressesLes trois comparses ont une solide expérien-ce dans la numérisation 3D mais aussi unjoli carnet d’adresses. C’est donc tout natu-

rellement qu’ils se lancent dans la distribu-tion de matériels et de logiciels 3D. Une acti-vité de négoce qui sera très vite complétéepar des prestations de services, de la loca-tion de matériels et de la formation. « Vendreun équipement n’est pas une fin en soi.L’important est de pouvoir développer dessolutions appropriées aux spécificités dechaque projet », avance Joël Rivault. Au fil des commandes, 3D Solutions s’ini-tie ainsi à l’agrandissement de statues ennumérisant le Komitas du sculpteur DavidEvérantzi, en collaboration avec la sociétéCreaform. Pour Cartier, elle réalise lemiroir parfait d’une panthère qui seratransformée en serre-livres de cristal. ChezSaint-Gobain Verre, elle travaille sur l’ac-quisition et la reproduction d’écussons en3D qui ornent, par exemple, certainesbouteilles de Châteauneuf-du-Pape. Pourla société belge Carat-Duchatelet, spéciali-sée dans la transformation de véhiculeshaut de gamme, c’est la toute dernière

Numérisation

Née en juin 2004 à Promopole, la société3D Solutions est déjàune référence dans le petit monde de la numérisation tridimensionnelle. Son portefeuille de clients comportedes entreprises aussiprestigieuses queCartier, Saint-Gobain,L’Oréal ou le muséeGrévin.

Une nouvelle dimension pour la 3D

Joël Rivault, fondateur de 3D Solutions : « L’important est de pouvoir développer des solutions appropriées aux spécificités de chaque projet. »

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Mercedes 500 S qui sera passée auscanner (lire encadré).

De Toutankhamon à Céline DionChaque projet est une nouvelle aventure. « Mais la plus passionnante de toutes estde pouvoir travailler sur l’humain »,confie Joël Rivault. Un souhait exaucélorsque L’Oréal lui demande de numéri-ser de vrais cuirs chevelus afin de vérifierle pouvoir gonflant d’un nouveau spray !Au printemps 2005, 3D Solutions inter-vient également dans la reconstitution duvisage de Toutankhamon. « A partird’une I.R.M. réalisée sur la momie, nousavons pu recréer un crâne en prototype

qui a ensuite été utilisé par la sculptriceElisabeth Daynes pour reconstituer la têtedu jeune pharaon », détaille Joël Rivault.Peu de temps après, c’est le muséeGrévin qui fait appel à ses services pourla réalisation de ses fameux personnagesde cire.L’humoriste Laurent Gerra, l’acteurGérard Jugnot, la chanteuse Céline Dionprennent tour à tour la pose face à lacaméra 3D de Joël Rivault et son équipe.Et en quelques minutes, tous les détailsde leur visage ou d’une posture sontimmortalisés sous forme informatique enmillions de petits points qui servirontensuite à la fabrication des premiers

prototypes (lire encadré). « Avec la 3D,les gains de temps sont énormes et lerésultat final beaucoup plus proche de laréalité », confie Joël Rivault. Un avis par-tagé par les deux principaux sculpteursdu Grévin, qui viennent de s’équiperd’une solution complète de numérisa-tion. Un heureux mariage de l’art et de latechnologie. �

Christiène Brancier

3D SOLUTIONSPromopole – BL 414 12, avenue des Prés 78 059 Montigny-le-Bretonneux Tél. : 01 30 60 03 33www.3dsolutions.fr

Une nouvelle Mercedessur mesure…

Pour blinder et allonger une voiture de série,la société belge Carat-Duchatelet doit au préalable disposer d’un fichier numérique contenant les formes mais aussitoutes les dimensions du véhicule.

Scannée sur toutes les coutures, la toute dernière Mercedes 500 S pourra ensuite être reproduite à l’identique avec des matériaux blindés ou subir certaines déformations, comme ici, pour augmenter la taille de ses portières.

En novembre dernier, Gérard Jugnot a rejoint JosianeBalasko et Christian Clavier au musée Grévin, à

Paris. Mais contrairement aux deux autres Bronzés,son personnage de cire n’a pas été réalisé à partir desimples photographies et de mesures prises au mètreruban (photo 1). Tout le pourtour de son visage mais également son corpsen posture assise ont été balayés au scanner 3D. Lesdonnées ainsi recueillies ont été recalées et fusionnéesà l’aide d’un logiciel de rétro-conception (photo 2).Le fichier obtenu, à l’échelle du modèle, a été légèrement

agrandi pour pallier la rétraction naturelle de la cire. Il aensuite été utilisé pour la réalisation d’un prototype enrésine (photo 3), qui a servi à faire un moule négatif ensilicone dans lequel a été estampée de la glaise. C’est sur ce nouveau visage à l’identique (photo 4)qu’Eric Saint Chaffray, un des sculpteurs du Grévin,a pu retravailler tous les détails du visage et s’ap-procher au plus près de l’original (photo 5). Le résultat est surprenant… N’est-ce pas monsieurJugnot ? (photo 6, Gérard Jugnot entouré de JoëlRivault et de Rémi Koch).

Gérard Jugnot au musée Grévin : coulisses d’une reproduction

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côté entreprisesen pointe

La spécialité de Kayme est pointue :concevoir et fabriquer des capteursde température en petite série. Sesclients se comptent parmi les orga-

nismes de recherche ou les industriels del’automobile, de l’aéronautique, du spatial etdu nucléaire. Ils ont pour nom EDF, Thales,Snecma Services, Snecma Moteurs, CEA (deSaclay et de Cadarache) ou Renault F1. Cescapteurs sont destinés à des prototypes, àdes expériences ou à des systèmes fabriquésen très peu d’exemplaires. « Nous travaillonssur un marché de niche », résume Jean-MariePinquier, fondateur et responsable de l’entre-prise. « Nos produits sont toujours du surmesure pour des applications liées à la recher-che et au développement. » Sur le plan tech-nique, Kayme réalise des capteurs apparte-nant aux deux grandes familles de sondes :les thermocouples et les sondes à résistance.

Jusqu’au produit finiCes produits sont bien connus et largementutilisés mais, dans des applications particu-lières, leur conception et leur montage doi-vent être adaptés. « Nous allons jusqu’à l’ins-tallation, explique Jean-Marie Pinquier. C’estce qui nous distingue de nos concurrents. En

plus de la conception du capteur, nouspouvons gérer sa mise en place

dans le système fini, y com-

pris pour la fixation par soudage (au laseréventuellement) ou par brasage sous vide. S’ille faut, nous faisons appel à des sous-trai-tants. Enfin, dans des installations fonction-nelles, nous pouvons aussi effectuer des opé-rations de contrôle, destructif ou non. »L’entreprise est certifiée Iso 9001, une exi-gence pour la clientèle et l’activité de Kayme.Basée au parc d’activités de Villaroy depuissa création en 1999, Kayme emploie actuel-lement 10 personnes et réalise dans seslocaux à la fois la conception et la produc-tion. La jeune entreprise doit faire face àune croissance régulière. « En France, nousobservons plutôt un manque d’activitéindustrielle, analyse Jean-Marie Pinquier.Pour des prestations comme les nôtres, lemarché est demandeur. Nous serons 15 à 20d’ici trois à quatre ans. » Le bouche à oreillefonctionne bien dans ce secteur où lesacteurs ne sont pas si nombreux. De même,les salons spécialisés engendrent toujoursde fructueuses rencontres et Jean-MariePinquier annonce un prochain site Internetqui donnera rapidement une idée dessavoir-faire de l’entreprise. �

Jean-Luc GoudetKAYME

6, rue Guynemer78 280 GuyancourtTél. : 01 30 57 06 57

R&D

Kayme, spécialiste de la mesure de températureMettre au point une sonde pour suivrel’évolution thermique à l’intérieur d’unmoteur, dans une voiture ou dans unefusée, c’est un métier.Depuis 1999, la sociétésaint-quentinoiseKayme s’est fait un nom dans ce secteur exigeant.

Entreprise de petite taille, Kayme fait par-tie du groupe Correge Sensors, qui fabriqueune large gamme de capteurs en grandesséries. Installé en France (à Pacy-sur-Eure)et aux Etats-Unis, ce groupe familial par-tage son chiffre d'affaires à parts à peu prèségales entre ces deux pays. Fondé en 1963,il emploie aujourd’hui 250 personnes. « Kayme, bien qu’intégrée au groupe,conserve son nom et une certaine auto-nomie, rapporte Jean-Marie Pinquier. Notreactivité est très spécifique. On peut direque nous sommes aux avant-postes. »

La filiale d’un groupe mondial

Jean-Marie Pinquier, fondateur et responsable de Kayme : « Nos produits

sont toujours du sur mesure pour des applications liées à la R&D. »

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#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 23

Depuis plus de trente ans, Lamecofabrique un petit élément indispensableau montage des hélicoptères, desmoteurs d’avions, des fusées, du matérielferroviaire ou des machines outils et desengins agricoles. Il s’agit des cales deréglage pelables. Aussi discrètes qu’incontournables, cespièces, de toutes tailles et de toutes for-mes, ont la propriété de se « peler » dansle sens de l'épaisseur par lamelles dequelques centièmes de millimètres, ce quileur permet de compenser les jeux inévi-tables lors du montage de plusieurs cen-taines ou milliers de pièces mécaniques. Conçues à partir de métaux ou, mieux,de composites, les cales pelables sontaujourd’hui utilisées dans tous les sec-teurs de l’industrie. « Nous travaillonsavec plus de 3 000 clients, dont certainsgéants comme EADS Airbus, Eurocopter,Aircelle ou Sidel, qui fabrique les machi-nes pour embouteiller le Coca Cola »,indique Nancy Gastel, responsable de lacommunication de Lameco.

Une spécialité françaiseAu fil des ans, la société a réussi à impo-ser son produit un peu partout dans lemonde. Après avoir ouvert des agencesdans la plupart des pays européens et enIsraël, elle s’est dotée d’une filiale améri-caine, à New-York, et se déploie aujour-d’hui en Asie (Chine, Malaisie, Corée duSud, Singapour…), où ce type de produitreste peu connu. Inventées au Canada en 1905, les calespelables sont fabriquées par quatre socié-tés seulement dans le monde, dont deux

françaises, installées dans les Yvelines.Dans l’Hexagone, Lameco se partage lemarché avec Jicey. « Mais nous sommesaujourd’hui les seuls à être entièrementspécialisés dans ce type de produit », pré-cise Nancy Gastel. Une spécialisation quia permis à Lameco de s’imposer commele n°1 mondial du secteur, avec un chiff-re d’affaires annuel de plus de 3,85 M€.« Nous sommes sur une niche très por-teuse où les possibilités de développementsont encore énormes. »Pour répondre à la demande de ses clientset accompagner sa croissance, la société achoisi de quitter en mars dernier la zoneindustrielle de Buc pour s’implanter dansle parc d’activités de Pissaloup, à Trappes.

Sur un terrain de 3 500 m2, l’entrepriseinstallera son siège social et sa vingtainede salariés. « Ces nouveaux locaux de 1 500 m2 vont nous permettre de nousagrandir, de doubler notre chaîne de pro-duction et donc d’embaucher », conclutNancy Gastel. Lameco table aussi sur levoisinage d’entreprises prestigieuses pourélargir sa clientèle. �

Christiène Brancier

LAMECOParc d’activités de Pissaloup 4, rue Blaise-Pascal78 190 Trappeshttp://www.lamecogroup.com

Mécanique

Lameco, un leader mondial à PissaloupLe n°1 mondial de la cale pelable installe son siège social dans le parc d’activités de Pissaloup, à Trappes. Dans ses nouveaux locaux, Lameco prévoit déjà de doubler sa chaîne de production.

Dans la famille Gastel, je voudrais le père, le filset les deux filles… Créée en 1974 par Daniel Gas-tel, la société est restée une entreprise familialeappartenant toujours à 100 % à la famille. Yann,le fils, actuellement en charge de la logistique etde la production, devrait bientôt reprendre l’af-faire, épaulé par ses deux sœurs, Fanny (servicejuridique et ressources humaines) et Nancy (com-munication et documentation).

Une entreprise très familiale

La cale pelable, un petit élément indispensable au montage des moteurs d’avions, des fusées, du matériel ferroviaire ou des machines outils.

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côté entreprisesen pointe

Créé en 1992, le groupe Studiel s’estfait un nom dans le secteur indus-triel et en particulier dans l’aéro-nautique et le spatial. Cette PME

de 200 personnes propose des prestationsd’études, de gestion de projet et d’assistancetechnique en électronique, en mécanique eten informatique. Pour de grands groupescomme Alcatel Espace, EADS, Sagem,Siemens ou Thales, Studiel met au point dessystèmes complets, comme par exemple lecontrôle du déploiement des panneauxsolaires d’un satellite ou un calculateurembarqué dans un avion de ligne. Studieltravaille notamment sur l’A380 et l’A400M. Equipé d’un site de production (grâce à lafiliale SIEE) installé à Villeneuve-Loubet,Studiel va jusqu’à la production finale de cessystèmes. « Cette activité de bureaux d'étu-des représente 60 % de notre chiffre d’affai-res », confie Frédéric Czaikowski, directeuret fondateur de l’agence saint-quentinoise.L’autre volet des métiers de Studiel est l’assistance technique, c’est-à-dire la mise à

disposition d’ingénieurs pour la gestion d’unprojet, pour des missions de plusieurs mois,voire plusieurs années.

Une agence francilienneHistoriquement installé dans le Sud de laFrance (le siège est à Villeneuve-Loubet, àSophia Antipolis), le groupe a ouvert desagences à Toulouse, en Rhône-Alpes, sur laCôte d’Azur et à Rennes, puis en région pari-sienne en 2003. « Nous nous rapprochons denos clients, explique Frédéric Czaikowski.Dans l’industrie, beaucoup sont en régionparisienne, comme l’Onera, Sagem ouThales. » Cette agence francilienne s’estouverte en 2004 à Saint-Quentin-en-Yvelines, notamment pour y retrouver l’in-dustrie aéronautique et spatiale. Elle assurela liaison avec les grands clients de la région,et gère les prestations de bureaux d’étudeset d’assistance technique dans l’électroniqueet la mécanique. « L’informatique viendraplus tard », annonce Frédéric Czaikowski.Au Parc Ariane, cette agence emploie désor-mais une trentaine de personnes et poursuitsa croissance. « A terme, il nous faut doublernotre effectif. Nous recherchons surtout desingénieurs et des techniciens. Le recrutementoccupe une personne à plein temps. L’objectifest d’atteindre une cinquantaine de person-nes à la fin de l’année. » �

Jean-Luc GoudetSTUDIEL

Rue Hélène-Boucher78 280 GuyancourtTél. : 01 39 44 73 73www.studiel.fr

Ingénierie

Très reconnu dans l’aéronautique et lespatial, le groupe d’ingénierie Studiel a ouvert une agence en 2004 à Saint-Quentin-en-Yvelinespour satisfaire au mieuxsa clientèle francilienne.

Studiel réussit son implantation

Studiel propose des prestations d’études, de gestion de projets et

d’assistance technique en électronique,en mécanique et en informatique.

24 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

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« Au moment de notre installation en régionparisienne, l’est nous semblait aussi por-teur que l’ouest mais les activitésaéronautiques et spatiales sont à l’ouest,précise Frédéric Czaikowski. Lorsque l’ac-tivité parisienne a été créée, je me suisinstallé, seul, à Jouy-en-Josas. Saint-Quentin-en-Yvelines et le Parc Ariane nousont plu. Nous cherchions un lieu particu-lier, avec un certain cachet. Les gens,clients ou personnel, accordent de l’im-portance au lieu. Et il s’est avéré que lerecrutement était facilité par la proximitéd’une gare et les accès routiers. Bref, onne regrette pas. »

Lieu important, recrutement facilité

Frédéric Czaikowski, directeur et fondateur de l’agence saint-quentinoise de Studiel. �

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#42 oct. 2005 l SQY entreprises l 25

De plus en plus, les grands ontbesoin des petits. Comme tousles secteurs industriels, celui dela chimie, de l’agro-alimentaire

au pharmaceutique en passant par lacosmétique, externalise des activités pro-ches de son cœur de métier. Pour recher-cher de nouvelles molécules ou mettreau point des filières de synthèse d’unesubstance donnée, le recours à des pres-tataires de petite taille réactifs est devenufréquent. Encore leur faut-il se faire unnom et démontrer leur crédibilité. Le marché est étroit et les élus peu nom-breux : moins d’une dizaine d’entrepri-ses en France. La partie n’était donc pasgagnée quand Christophe Dupont etStéphane Lelièvre, docteurs en chimieorganique de l’Institut national de chimiede Paris, promotion 1995, se lancent en2001 en créant Orga-Link. La jeune pous-se s’installe au sein du CNRS à Gif-sur-Yvette, dans les locaux de l’Institut dechimie des substances naturelles.

La réussite est làL’année de sa création, elle est lauréated’un concours de l’Anvar (Agence natio-nale de valorisation de la recherche). « Cela nous a permis de réaliser une étudede marché, explique Christophe Dupont.Le statut de Jeune entreprise innovantenous a servi ensuite pour obtenir des aidesde la Région Ile-de-France. » La jeuneéquipe trouve ses premiers clients grâceau réseau des anciens de l’Ecole de chi-mie et démarre rapidement son activité.Quatre ans plus tard, la réussite est là.

Orga-Link travaille pour les grands nomsnationaux de l’industrie pharmaceutique,pour la cosmétique, pour des organismespublics de recherche et des start-up debiotechnologies. « Nous approchons latrentaine de clients. Dans ce métier, unnouveau client ne se gagne pas facile-

ment. Pour le conserver, la relation deconfiance est fondamentale. »L’équipe compte désormais 5 personneset le nid du CNRS est devenu trop petit.Orga-Link se prépare donc à plier bagageet à s’installer, cet été, à Magny-les-Hameaux (parc de Gomberville). Là,seront aménagés les bureaux et un labo-ratoire. Pour faire face à la croissance del’activité, Orga-Link recherche des tech-niciens en chimie, niveau DUT, l’objectifà terme étant d’atteindre une dizaine depersonnes. �

Jean-Luc Goudet

ORGA-LINK2, route de la Noue91 193 Gif-sur-Yvette cedexTél. : 01 69 82 39 10www.orga-link.com

Recherche

Créée en 2001 par deux jeunes chercheurs et hébergée par le CNRS, la société Orga-Link s’est taillé une réputation dans le marché difficile de la prestation de servicespour l’industrie chimique. Elle emménagera cet été dans ses propres installations, à Magny-les-Hameaux.

Orga-Link, au service des géants de la chimie

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#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 25

« La plupart du temps, explique ChristopheDupont, le client nous indique la molécule et nousdevons mettre au point une voie de synthèseindustrialisable. Il faut notamment éviter certai-nes réactions interdites. » Orga-Link peutégalement concevoir des molécules sur cahier descharges et les produire en petites quantités, par-fois quelques milligrammes. « Nous sommes unsoutien à la recherche pour nos clients, préciseStéphane Lelièvre. Nous intervenons très enamont, par exemple pour mettre au point desmolécules "plates-formes", qui serviront à diffé-rentes filières. »

Un prestataire pour la recherche

Christophe Dupont et Stéphane Lelièvre, docteurs en chimie organique,

ont créé leur entreprise en 2001.

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26 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

L’événement était attendu. Le 9 février,à Boulogne-Billancourt, le nouveauprésident de Renault a brisé unsilence de neuf mois et mis fin à

l’impatience de ses 126 000 salariés. A 8heures précises, Carlos Ghosn a pris la paro-le. Seul à la tribune, devant un mur « jaune Renault », le ton décidé et le débitrapide, il a montré qu’il entendait conduirel’entreprise comme Fernando Alonso sa F1 :sur les chapeaux de roue mais avec bon senset lucidité.

« Tout passe par le produit »« Renault n’est pas en crise mais sa situationest fragile », diagnostique-t-il. Renault n’estcertes pas dans la situation qu’il a trouvéechez Nissan en 1999 mais, lorsqu’il analysele parcours des deux entreprises ces derniè-res années, l’avantage tourne au construc-

teur japonais. Sorti du rouge, Nissan contri-bue pour une part prépondérante (2,27 milliards d’euros) aux résultats de l’al-liance. Durant la même période, la perfor-mance de Renault s’est dégradée. Le cons-tructeur au losange s’est contenté de stabili-ser ses ventes et ses profits. Pour renoueravec le succès et les volumes, Carlos Ghosnadmet que « tout passe par le produit et qu’ilfaut écouter les clients ». Une évidence quele constructeur avait fini par perdre de vueces dernières années, la Vel Satis étant jugéecomme une erreur. Le fiasco des uns, le suc-cès en demi-teinte des autres, ont créé unesituation préoccupante et mis en échec lastratégie « un véhicule, une usine ».

Une offensive sans précédentLe produit est donc au cœur de la réflexion,pour rendre Renault moins dépendant des

Renault

Devant 400 journalistes,Carlos Ghosn, le P.-D.G. de Renault, a présenté, le 9 février,un plan triennal visant à installer l’ex-Régie aurang de constructeurgénéraliste européen le plus rentable. Au programme, entreautres, un plan produitambitieux avec 26 nouveaux modèles d’ici 2009.

Carlos Ghosn,le choix de l’offensive

côté entreprisesautomobile

A 8 heures précises, le 9 février dernier, seul à la tribune devant un mur « jaune Renault », Carlos Ghosn a brisé un silence de neuf mois et mis fin à l’impatience de ses 126 000 salariés.

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marchés matures de l’Europe de l’ouest etd’un seul produit – la Mégane, qui repré-sente à elle seule plus de 50 % du profit –,mais aussi pour relever le taux d’utilisationdes capacités de production. C’est le pre-mier pan du plan « Renault Contrat 2009 ».Carlos Ghosn annonce une « offensive pro-duit » sans précédent dans l’histoire deRenault : 26 lancements programmés pourles trois prochaines années, en comptant lerenouvellement des piliers de la gamme,l’entrée sur les créneaux porteurs des 4x4et des SUV, mais aussi des coupés sportifs,qui doivent permettre de valoriser l’engage-ment en F1. Voilà qui situe l’ampleur de la tâche pourles équipes de Renault, notamment cellesde l’ingénierie du Technocentre. Sansoublier le haut de gamme, dont le présidentde Renault définit le ticket d’entrée au-des-sus de 27 000 €. Cette offensive, défenduepar la future Laguna (dévoilée en 2007),doit permettre à Renault de retrouver lemeilleur niveau de qualité en Europe, sanspour autant rivaliser avec les spécialistesallemands. Fort d’une gamme élargie,Renault espère ainsi vendre 800 000 véhi-cules supplémentaires d’ici à 2009, dont550 000 à l’international.

Réduction des coûtsDeuxième volet du plan, améliorer la ren-tabilité de l’entreprise. Produire plus etmoins cher : tel est donc le défi que doitrelever le constructeur. Les coûts de fabri-cation devront diminuer de 12 % d’ici2009 et le taux d’utilisation des usines êtreporté à 75 %. Des efforts qui devront éga-lement s’accompagner d’une diminutionde 14 % des dépenses liées aux achats etde 9 % des coûts de logistique. Les fraisgénéraux devront, eux, être ramenés àmoins de 4 % du chiffre d’affaires en2009, contre 5,1 % aujourd’hui. CarlosGhosn espère traduire la réalisation de sonplan triennal par une marge opérationnellede 6 % en 2009. A 8 h 30, l’intervention est bouclée. Le per-sonnel de l’entreprise, qui avait suividepuis tous les points de la planète laconférence de presse en direct, pouvaitrespirer. �

Sylvain Reisser

#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 27

BMW Group France :un nouveau record Controversé lors de son appari-

tion sur la dernière BMW Série 7de 2001, le nouveau design de

BMW, développé par l’équipe de ChrisBangle, n’est désormais plus un sujetde discussion. Les détracteurs se sonttus devant le succès rencontré par lagamme entièrement remodelée duconstructeur munichois. Alors que les filiales devront attendrela présentation des résultats financiersdu groupe mi-mars à Munich pourdétailler leur bilan 2005, BMW GroupFrance a bien voulu nous en livrer les grandes lignes. L’année dernière, les immatriculations de BMW dansl’Hexagone se sont établies à 53 075 unités,soit une augmentation de 10,7 % parrapport à 2004. Dans un marché moro-se, qui ne progresse que de 2,7 %, cesrésultats doivent beaucoup à l’élargis-sement sans précédent de la gamme etreposent en grande partie sur le succèsde la Série 1, des SUV (X3 et X5) et dudéploiement de la gamme Série 3(break et nouvelles motorisations).Avec 12 613 immatriculations, soit une

hausse de 16,2 %, un nouveau record,Mini apporte toute sa contribution.Alors que la version actuelle arrive enfin de carrière – sa remplaçante seraprésentée en octobre au salon de Paris– l’absence de baisse de régime est uncas d’école. Enfin, BMW Motorradcontribue également aux excellentsrésultats de BMW Group France. Lafiliale deux-roues progresse quatrefois plus que le marché (+11,5 %).Pour la première fois de son histoire,BMW franchit le cap des 8 000 imma-triculations motos. Moto de plus de750 cm3 la plus vendue en France, laBMW R1200RT a atteint 2 467 imma-triculations. �

Les bons résultats de BMW doivent beaucoup au succès de la Série 1.

Nissan France : de nouveaux sommetsNissan France affiche des résultats en forte pro-gression pour l’exercice 2005. Avec 50 553immatriculations, représentant une hausse de9,8 %, le constructeur japonais enregistre sameilleure performance dans l’Hexagone, s’oc-troyant 2 % de part de marché grâce à unehausse des ventes de 8,6 % pour les véhicules

particuliers et de 14,9 % pour les véhicules uti-litaires. Cette croissance résulte de la bonnetenue de la Micra, modèle le plus vendu de lagamme, qui progresse de 9,9 %, mais aussi del’excellent accueil réservée aux nouveaux 4x4Pathfinder et Murano. Côté véhicules utilitaires,les résultats découlent pour une large part dusuccès du Navara, élu « pick-up de l’année » ausalon de Val-d’Isère. Dans un marché que l’onannonce stable en 2006, Nissan s’est fixé pourobjectif de défendre sa part de marché. Un parid’autant plus ambitieux que 2006 sera marquépar un seul lancement, celui de la Note. �

Bilan 2005

Résultats

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28 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

Le Club Dirigeants & Innovation avocation à créer des liens entre dejeunes entreprises innovantes etd’autres PME déjà présentes sur

le marché, entre des idées nouvelles et dessolutions opérationnelles », expliqueClément Fruchard, associé KPMG etresponsable du site saint-quentinois deKPMG Entreprises. « Il s’agit aussi d’ai-der les chefs d’entreprise confrontés à laproblématique de l’innovation et se heur-tant à la complexité des dispositifs d’aide,notamment en matière de fiscalité. »

Innover plutôt que délocaliserLes membres fondateurs de l’associationsont des dirigeants de PME, acteurs de lavie économique locale : Podium IT (LucJarry), Genoptics (Philippe Kerouredan),CTP (Christophe Conway), ATI Electronics(Christophe Tuffier), KPMG Entreprises(Clément Fruchard). Convaincus de l’en-jeu de l’innovation pour le développementdes entreprises du sud-ouest parisien,Oséo, la Banque Populaire Val de France etla Maison de l’entreprise de Saint-Quentin-

en-Yvelines ont tenu à s’associer à cetteinitiative en tant que partenaires officiels.« Une étude réalisée à la demande duMedef révèle que les PME placent l’inno-vation au premier rang des facteurs decompétitivité », souligne ClémentFruchard. Elle montre également queles investissements réalisés à l’étrangerservent très majoritairement (58 %)une stratégie de conquête de nouveauxmarchés. Pour les dirigeants de PME, l’innovationne concerne pas seulement la mise aupoint de nouveaux produits, maisconcerne tous les domaines de l’entre-prise : les méthodes de vente, de distri-bution, de packaging et de design, lesméthodes de production et les servicesofferts à la clientèle. Loin de se canton-ner à la seule R&D, elle prend la formed’innovations marketing pragmatiqueset opérationnelles. Il s’agit de prouverau marché que l’on est dynamique etréactif et de s’assurer ainsi une meilleurevisibilité. �

Michel Bazan

Réseau

Association de PME du sud-ouest parisien dédiée aux problématiques de l’innovation, le Club Dirigeants & Innovation a démarré son activité le 21 février dernier. Objectif affiché : créer des synergies entre les entreprises innovantes de différents horizons.

Des dirigeants qui innovent

côté entreprisesinitiative

Le Club Dirigeants & Innovation a lancé son activité le 21 février dernier lors d’une soirée réunissant de nombreux acteurs de la vie économique locale.

• Robert Cadalbert, président de la communautéd’agglomération : « Saint-Quentin-en-Yvelines,depuis des années, investit dans l’intelligence.C’est un facteur essentiel de son développementdurable, comme le montrent le développementde son université et sa position privilégiée au seindes pôles de compétitivité. C’est la rencontre, lamise en relation, le partage des expériences etdes compétences qui provoquent et permettentl’innovation. »• Bernard Hagège, président du Medef YvelinesSud : « L’enquête présentée par KPMG montre lanécessité d’associer l’innovation à l’internatio-nal. Le marché visé doit être étendu, au minimumà l’Europe. C’est souvent difficile, cela demandebeaucoup d’énergie, mais c’est à ce prix que sepérennise un développement. Nous encoura-geons toujours les coopérations des entreprisesen réseau pour rechercher la complémentaritétechnologique. »

Ils ont dit…

CLUB DIRIGEANTS & INNOVATION60, avenue du Centre78 180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 39 30 53 05www.dirinnov.org

Robert Cadalbert, président de la communautéd’agglomération, Clément Fruchard, associé KPMG, et Bernard Hagège,

président du Medef Yvelines Sud.

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Le concept de « e-logistique » estapparu à la fin des années 90,avec le développement du com-merce électronique et la généra-

lisation des technologies d’informationet de communication (TIC) dans lesentreprises. La logistique a ainsi évoluépour passer d’une technique de gestiondes stocks à celle d’optimisation des fluxau moyen d’outils de pilotage et d’infor-mation. Pour intégrer cette mutation, l’UVSQ acréé, à la rentrée universitaire 2002, leDESS « e-logistique et systèmes d’infor-mation », en coopération avec l’Inrets(Institut national de recherche sur lestransports et leur sécurité) et avec le sou-tien de l’Association française pour lalogistique (Aslog). Résolument inscritedans la continuité de la très cotée MST « génie logistique », cette formation de

3e cycle s’est transformée en master pro-fessionnel, dans le cadre de la réformedes enseignements universitaires.

Double compétenceCe master, unique en France, forme desprofessionnels dotés d’une double com-pétence en logistique et en systèmes degestion intégrés (ERP), réseaux et TIC. « L’objectif est de donner à nos étudiantsles moyens de comprendre les processuslogistiques dans les entreprises et de maî-triser les systèmes informatiques de sou-tien à ces processus », souligne MadjidYacine, co-directeur du master. « C’estune formation très technique, dans la cul-ture MST, mais avec un support théoriquetrès fort, une combinaison très appréciéedes entreprises. »Ce master bénéficie des compétences etde l’expérience de l’UVSQ dans l’ensei-

gnement scientifique, informatique etlogistique. Elle mobilise également l’ex-pertise de nombreux spécialistes, issusde différents secteurs (transports, édi-teurs de logiciel, cabinet de conseil eningénierie logistique), qui interviennentpour animer les séminaires de formation.« Tous les intervenants ont un pied dansl’enseignement et un pied dans l’entre-prise », précise Madjid Yacine. Quant auxétudiants, ils effectuent tous un stage enentreprise de quatre à six mois, certainsétant formés en alternance dans le cadrede l’apprentissage. Un stage qui souventdébouche sur une embauche. �

Michel BazanUVSQ

Bâtiment Vauban47, boulevard Vauban78 280 GuyancourtTél. : 01 39 25 53 07www.dess-e-logistique.ens.uvsq.fr

Master

Pour répondre à l’évolution de la fonction logistique dans les entreprises et à la fortedemande dans ce domaine, l’université de Versailles – Saint-Quentin (UVSQ) a créé un master professionnel « e-logistique et systèmes d’information » unique en France.

L’UVSQ à la pointe de la « e-logistique »

côté entreprisesenseignement

Mettre en place un logiciel de gestion intégré (ERP)de type SAP ou une nouvelle organisation logis-tique, assurer la coordination des serviceslogistique et informatique dans un projet commun,déployer une stratégie de supply chain… Lesdiplômés du master « e-logistique » de l’UVSQsont formés pour assumer ces fonctions dès la finde leurs études. Ils trouvent des postes de cadresau sein des directions logistiques de grandes entre-prises comme Renault, PSA, Bouygues, Snecmaou Grand Optical, chez des éditeurs de logicielsspécialisés ou dans le conseil. « C’est une for-mation qui est bien ancrée dans le bassind’emploi de Saint-Quentin-en-Yvelines, préciseYacine Madjid, mais dont les débouchés vont bienau-delà. »

Une demande forte et des débouchés

Madjid Yacine, co-directeur du master « e-logistique et systèmes d’information » de l’UVSQ : « Nous tenons à notre culture MST, très appréciée des entreprises. »

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FILIÈRE

31 Saint-Quentin, centre de design

INDUSTRIE

32 Technocentre Renault : le temple du design automobile

Matra Automobile Engineering : 40 ans d’innovations

33 Duarte Engineering : centre de style

Idestyle matérialise les concepts

Estech Design : cap sur la 3D

MARKETING

34 Doro, ou l’importance du design produit

SOCIOLOGIE

35 Musée de la ville : collection d’objets, objets de collection

Dossier réalisé par Christiène Brancieret Michel Bazan

SOMMAIRE

le dossiercôté entreprises

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Saint-Quentin,centre de designDe nombreuses entreprises spécialisées dans le design industriel ont éludomicile à Saint-Quentin-en-Yvelines. Et le secteur automobile, quoique porteur, n’est pas le seul concerné.

Elargissement des gammes de produits,éclatement des segments traditionnels,réduction des délais de conception etdes coûts de production… L’industrieautomobile vit aujourd’hui une vérita-ble révolution. Pour mener en parallèleune multitude de projets, les construc-

teurs recourent massivement à l’externalisation.Résultat : le marché de l’ingénierie explose et les sous-traitants sont invités à s’installer à proximité des cen-tres de conception des constructeurs.Avec le Technocentre Renault à Guyancourt et la pro-ximité du centre de design de PSA à Vélizy, l’agglo-mération jouit de ce point de vue d’une position pri-vilégiée. De nombreux bureaux d’études y ont éludomicile. Certaines de ces entreprises développentleur savoir-faire dans le domaine du design et plus précisément dans la modélisation physique et numérique de certaines fonctions des véhicules de demain.

Design industriel et design produitLe groupe Duarte a ainsi créé un centre de style àGuyancourt il y a huit ans. Idestyle, né en 1989, s’estaussi installé sur la commune. Plus récemment, Estech,après avoir fait ses premiers pas à Promopole de 2001 à2003, se développe dans la zone artisanale du Hameaude Villaroy. L’an dernier, Segula Technologies a regrou-pé trois de ses pôles sur le nouveau parc d’activités ValSaint-Quentin (lire le n°40 de SQY Entreprises). Mêmesi l’automobile représente une grande partie de leurchiffre d’affaires, ces sociétés exercent aussi leurs com-pétences dans d’autres secteurs comme le ferroviaire oul’aéronautique.Le design amène également une touche de séduction à

des produits dont, théoriquement, seule la valeur d’usage compte (téléphone, ordinateur, appareilphoto...). Le design est ainsi la marque de fabrique deDoro, spécialiste de la téléphonie résidentielle d’originesuédoise, qui a établi son siège français à Montigny-le-Bretonneux. Enfin, Estech, outre ses activités automo-biles, travaille sur le nouveau look des téléphonesSagem ou des sacs Louis Vuitton.

Michel Bazan

le dossier

Importé dans les années 60 du monde anglo-saxon, où il s’estimposé à partir des années 30, le mot « design » renvoie enfait au vieux français « desseing », qui signifie à la fois des-

sin et dessein. « Esthétique industrielle appliquée à la recherchede formes nouvelles et adaptées à leur fonction », « disciplinevisant à la création d’objets, d’environnements, d’œuvres gra-phiques, à la fois fonctionnels, esthétiques et conformes auximpératifs d’une production industrielle », le design établit unpont entre le monde de l’art et celui de l’industrie.Surmédiatisé au cours des années 80, le mot réapparaît au milieudes années 90 dans les grandes entreprises, comme Renault,avec la création d’une direction du design industriel. Il renvoiealors au style, à l’image du produit et à sa différenciation. Pre-nant en compte les contraintes techniques du produit à fabriqueret les visées esthétiques destinées à séduire le consommateur,le design est un « art appliqué », associant l’ingénieur, l’artisteet le commercial.

Un pont entre l’art et l’industrie

Filières

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le dossiercôté entreprises

Industrie

Dépositaire de l’esthétique, del’innovation et de l’image demarque de Renault, la directiondu design industriel a un rôle

stratégique. Depuis 1998, la plupart de seséquipes sont regroupées au Technocentrede Guyancourt, principal site de R&D etde conception du constructeur. Installéesdans l’Avancée, le bâtiment qui abrite tousles métiers situés en amont du développe-ment, elles occupent 27 000 des 410 000 m2

du site. Ce véritable concentré de compé-tences et de technologies abrite notam-ment de nombreux outils de modélisationet de simulation numériques, dont près de 5 000 stations de CAO et trois murs d’images virtuelles à échelle 1.

TECHNOCENTRE RENAULT1, avenue du Golf78 280 GuyancourtTél. : 01 76 85 34 95

Technocentre Renault :le temple du design automobile

• 1 milliard d’euros d’investissement

• 12 500 personnes dont 1 500 fournisseurs et prestataires d’ingénierie

• 150 hectares, 12 bâtiments

• 1 000 salles de réunion

LE TECHNOCENTRE EN CHIFFRES

Les écrans géants d’ingénierie assistée par ordinateur (IAO) permettent une intégration plus poussée du numérique dans le développement des véhicules et participent au gain de temps sur les délais de conception, ramenés de 50 à 28 mois.

Des maquettes grandeur nature (ici de la Laguna 2), en argile synthétique puis en fibre de carbone, sont réalisées après les

dessins sur papier et la modélisation 3D sur ordinateur.

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Matra Automobile Engineering : 40 ans d’innovations

Matra Automobile Engineering couvre le cyclecomplet de développement d’un produit, du

design à la mise en fabrication. Cette activité d’in-génierie, dédiée à l’automobile et aux transports,est intégrée depuis 2003 dans le célèbre groupede design automobile italien Pininfarina. Cons-tructeur atypique et innovant, Matra Automobile acréé durant quarante ans des voitures qui ont faitévoluer le paysage automobile : l’Espace, bien sûr,l’Avantime, mais aussi la M530, la Bagheera oula Rancho.

MATRA AUTOMOBILE ENGINEERING

Parc d’activités de Pissaloup 8, avenue Jean-d’Alembert78 191 Trappes Cedex Tél. : 01 30 68 30 38www.matra-automobile.com

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Matra Automobile a créé durant 40 ans des concepts qui ont fait évoluer le paysage automobile.

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le dossier

Estech Design :cap sur la 3D

Quatre ans après sa création, lajeune société saint-quentinoiseEstech, spécialisée dans le designindustriel numérique et la 3D,emploie 45 personnes et affiche

plus de 4 M€ de chiffre d’affaires. Aprèsavoir fait ses premiers pas à Promopole, lapetite entreprise s’est installée il y a deux ansdans la zone artisanale du Hameau deVillaroy (Guyancourt). En l’espace de quatreans, Estech a multiplié par 10 ses effectifs etpar près de 300 la surface de ses bureaux, endécrochant ses premières commandes auTechnocentre Renault, qui estresté son plus gros client. « Nous réalisons 80 % denotre activité dans le sec-teur automobile, grâce àRenault, Ital Design, PSAet Toyota », confie MichelDionisi, responsable exportet développement d’Estech.Mais la société se diversifie,

puisqu’elle travaille aujourd’hui sur ledesign des appareils de radiographie deGeneral Electric, le nouveau look des sacs deLouis Vuitton ou des téléphones Sagem.

ESTECHHameau de Villaroy78 280 Guyancourt Tél. : 01 30 64 52 18www.estech-design.com

Idestyle matérialiseles conceptsFondé en 1989, le groupe Idestyle, dont le siège social est établi à Saint-Quentin-en-Yvelines, est un bureau d’étudesindépendant en forte croissance, qui s’estconstruit essentiellement dans le secteurautomobile. Il développe différentes activités :ingénierie, conseil, formation, style, maquetteset prototypes. Avec près de 600 collaborateurs,il réalise un chiffre d’affaires de 45 M€.Idestyle est notamment reconnu pour sonexpertise en matière de soubassement, deliaisons au sol et de groupes motopropulseurs.S’appuyant sur une bonne maîtrise de lachaîne numérique, le groupe s’est égalementdoté d’une salle de réalité virtuelle à échelle 1 et vision 3D. « Le design représente une part importante de nos activités. C’est undomaine où nous souhaitons continuer ànous développer », souligne Patrick Weil,directeur du plan de forme du groupe Idestyle.« Côté numérique, nous produisons desmodèles 3D correspondant à ce que va voirau final le client, aussi bien en intérieur qu’enextérieur (carrosserie, bouclier, poste deconduite…). Mais nous réalisons égalementdes maquettes physiques, qui sont le reflet deces définitions numériques et qui permettent,selon les étapes, de visualiser des volumes3D ou de réaliser des intérieurs pour juger des différents volumes qui ont pu êtreétudiés. Ce sont des maquettes destinées à être présentées ensuite à des décideurs chez les constructeurs. »« Nous ne créons pas à proprement parler le design, poursuit Patrick Weil. Nousaccompagnons les designers dans leurrecherche de concepts, pour les aider àmatérialiser leurs projets. »Dans ce domaine du style, le groupe travailleavec les principaux constructeurs français etleurs différentes marques (Renault, Dacia,Nissan, Peugeot, Citroën). Idestyle a égalementparticipé, il y a quelques années, à toute lamodélisation 3D de la coque extérieure del’Eurostar.

IDESTYLE3, avenue du 8-mai-194578 280 GuyancourtTél. : 01 39 44 68 00www.idestyle-tech.com

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Duarte Engineering : centre de style

Important bureau d’études capable de gérer le développe-ment complet d’un véhicule, le groupe Duarte, dont le siègesocial est situé dans le Nord de la France, emploie 550

personnes, dont 90 % travaillent dans l’automobile. En 1998,le groupe a créé un centre de style à Guyancourt, Duarte Engi-neering. « Il rassemble 65 personnes qui s’occupent dustyle, du design, du maquettage, du prototypage et du suiviindustriel », explique Daniel Abramson, responsable du stylede Duarte et directeur du site saint-quentinois. « Nous réali-sons les créations à la main, croquis et images, par exemplepour l’extérieur des automobiles. Nous concevons aussi lespropositions numériques et les définitions 3D. Nous effec-tuons également beaucoup de fraisage de maquettes pourles présentations de volumes. » Principaux clients : PSA,Renault, MBK, Airbus Industries et Dassault.Les maquettes références du dernier véhicule haut de gammed’une marque française ont ainsi été réalisées ici, avant le

lancement de la production. Duarte Engineering s’est éga-lement fait une spécialité de la définition des surfaces (ClassA) servant à fabriquer l’outillage utilisé en production. « Avecune maquette de voiture fraisée numériquement et retou-chée à la main, nous réalisons ensuite un scan (pourprendre l’information de ce volume) et nous le retravaillonsavec les logiciels CAO pour créer les surfaces, précise DanielAbramson. La définition numérique finale est donnée auxconstructeurs qui l’utilisent comme base pour la créationde l’outillage nécessaire à la fabrication du véhicule, lui-même fraisé directement avec une base numérique. »

DUARTE ENGINEERING3, rue de la Rigole78 280 GuyancourtTél. : 01 39 30 99 99www.groupe-duarte.com

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Marketing

La laideur se vend mal », disaitRaymond Loewy, l’un des pères dudesign. En jouant sur l’ergonomie, lesformes et les couleurs, le design

apporte des éléments de séduction à des pro-duits achetés a priori pour leur valeur d’usa-ge quotidien, tel le téléphone. Il se révèleainsi un redoutable instrument de marketing.Le design est ainsi un élément central de lastratégie commerciale de Doro, spécialistesuédois de la téléphonie résidentielle, dont lesiège français est à Saint-Quentin-en-Yvelines.

« Le marché de la téléphonie résidentielleconcerne des produits qui ont vocation à êtredans les intérieurs des consommateurs etfont partie intégrante de l’habitat »,explique Jérôme Arnaud, directeurgénéral France et Europe du Sud. « Les critères d’achat entre les diffé-rents modèles ne sont pas très tech-nologiques. Le design est donc unélément fondamental de différencia-tion entre les marques. »

« Pas de design sans ciblage »Pour Doro, tout commence par leciblage. Avec les laboratoiresd’Ericsson, la marque définit une typologiede clientèle à laquelle correspondent un stylede vie et un type d’habitat et de décorationintérieure. « Une fois notre typologie de clien-

tèle établie, nous donnons à nos designers desbriefs précis concernant les goûts des consom-mateurs et les types d’habitat dans lesquelsvont se trouver les produits », précise JérômeArnaud. Les designers associent ensuite cesattentes à des tendances de mode, afin dedéterminer les formes, les couleurs et les tex-tures des produits. Il existe des designsconsensuels à partir de formes rondes et desdesigns plus ambitieux visant une cible plusrestreinte. « Il est souvent important de seg-menter son offre pour convaincre vraimentune petite cible plutôt que d’être noyé dans lamasse et de ne convaincre qu’une petite partied’une cible plus large. Il n’y a pas de design

sans ciblage. Les goûts sont différents et onne peut pas plaire à tout le monde avec unseul design passe-partout », conclutJérôme Arnaud.

Michel Bazan

Vainqueur en 2003 de L’Observer du design avec le Doro Matra 520, la marque a été finaliste de ce concoursprestigieux en 2005 avec le Doro Matra430. Elle a également remporté le prix ITDesign du salon allemand CeBIT, pour un téléphone sans fil Dect à façadesinterchangeables. Pour sa gammed’accessoires Doro Flexus (adaptateurradio, oreillettes bluetooth, supportsdivers, mico-casque stéréo…) adaptéeaux styles de vie modernes, l’enseigne a fait appel au célèbre designer ThomasMeyerhöffer. Ce Suédois installé auxEtats-Unis allie la simplicité scandinaveau dynamisme de la culturecalifornienne. Travaillant pour Apple,Porsche ou Ericsson, il a créé enparticulier l’un des premiers ordinateursd’Apple, l’eMate translucide. Après avoir reçu de nombreux prix, il est actuellement exposé au Muséed’art moderne de San Francisco.

ABONNÉ AUX PRIX

Pour se démarquer de ses concurrents,Doro, le spécialistesuédois de la téléphonie résidentielle,mise résolument sur le design. Objectif : séduire des types de clientèlebien ciblés.

Doro, ou l’importance du design produit

le dossiercôté entreprises

DORO France6, rue Jean-Pierre-Timbaud78 180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 30 07 17 00www.doro.fr

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Le design est un élément central de la stratégie commerciale de Doro.

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le dossier

Musée de la Ville

Tout a démarré lorsque le muséea commencé à récupérer lemobilier dont s’étaient dotés lespremiers équipements publics

de la ville nouvelle », se rappelle JulieGuiyot-Corteville, conservatrice du patri-moine et directrice du Musée de la ville.A leur création, les villes nouvelles affi-chaient un modernisme militant et s’équipaient toutes avec du mobilier dedesigner. Chaque collecte rapportait sonpetit lot de trésors, parfois signés degrands noms comme Harry Bertoia ouVerner Panton. « Très vite, nous avonsvoulu aller plus loin en reliant le design àla vie quotidienne et à l’histoire des Saint-Quentinois », poursuit la conservatrice.

Un joyeux bric-à-bracLe musée écume alors les vide-greniersde la région et fait appel aux dons de par-ticuliers. Réveils en forme d’œuf, aspira-teur-pouf, yaourtière, mobilier Prisunic…Un joyeux bric-à-brac d’objets du quoti-dien directement inspirés des grandestendances du design trouve peu à peu saplace dans les vitrines du musée, auxcôtés de la célèbre Bergère Eléphant du peintre Rancillac ou de la Machine à s’asseoir de Colani. « Aujourd’hui, plus de 6 000 objets nousracontent une histoire », se félicite JulieGuiyot-Corteville. Tous témoignent aussià leur manière de l’évolution de la villenouvelle et de notre société. « Conserverdans un musée une essoreuse à salade,cela surprend toujours », concède ladirectrice. L’objet n’est ni beau ni pré-cieux. Mais il représente toute uneépoque, celle des années 70 et du bascu-

lement dans un mode de vie urbain où ildevient impossible de secouer sa saladedans un torchon. « Ces années-là sontaussi celles durant lesquelles a été conçuSaint-Quentin-en-Yvelines », rappelle JulieGuiyot-Corteville.

Une période d’intense innovation pourtous les designers, qui ont exploité leplastique, fait exploser les couleurs et lesformes pour traduire dans leurs créationsla liberté des mœurs, le retour à la natu-re ou la conquête de l’espace.

Christiène Brancier

MUSEE DE LA VILLEQuai François-Truffaut78 180 Montigny-le-BretonneuxTél. : 01 34 52 28 80.www.museedelaville.agglo-sqy.fr

Depuis un quart de siècle, le Musée de la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines rassembledu mobilier et des objets design. Tous nous racontent une histoire et témoignent à leur manière de l’évolution de la ville nouvelle depuis les années soixante-dix.

Collection d’objets,objets de collection

Le mot anglais vintage a d'abord servi à qualifier un millésime ancien de référence pourdes spiritueux ou des vins. Par extension, il s'est appliqué à des vêtements et accessoires demode anciens, des voitures de collection, desphotographies et du mobilier design, de l’après-guerre aux années 80. Comble du mauvais goût il y a encore peu, le vintage est revenu à la modeet inspire nombre de créateurs. La cote des objets s’est envolée et les rééditionsse multiplient. La collection du Musée de la villen’en prend que plus de valeur. Et pas seulementfinancière, ces objets puisant surtout leur intérêt

dans le discours qu’ils portent. Un avispartagé par le célèbre designer

Philippe Starck, pour qui « parler de l’objet n’est pas

intéressant. Ce qui l’est,c’est de parler de lamémoire qu’on en a ».

LE RETOUR EN GRÂCE DU VINTAGE

« Chaque objet nous raconte une histoire. »

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Après plusieursmois de concerta-tion, l’aggloméra-tion vient de se

doter d’un Programme localde l’habitat (PLH). Celui-ciprévoit la construction de 5 400 logements d’ici 2012,dont un tiers de locatif aidé,un tiers de logement enaccession libre et un tiers delogement intermédiaire(accession aidée).« Ce PLH entend faire faceaux besoins de la populationen prenant en compte ladiversité des situations »,explique Robert Cadalbert,président de la communautéd’agglomération. « L’objectifest de permettre à chacun detrouver l’habitat qui cor-respond le mieux à sesbesoins et à ses moyens, etde faciliter les parcours rési-

dentiels. Il s’agit égalementde favoriser la mixité socialesur notre territoire. Ce PLHrépond enfin à des objectifsde légère croissance démo-graphique. Il nous permettrade maintenir la dynamiqueéconomique, qui constituel’une des spécificités de notreterritoire. »Le PLH indique égalementla répartition par communedes logements construitsselon leur catégorie. « Cetterépartition s’est faite entenant compte des réservesfoncières et avec l’objectif derétablir les équilibres, préci-se Robert Cadalbert. ÀTrappes et à La Verrière, parexemple, le PLH prévoit deconstruire moins de loge-ments aidés. À Voisins, aucontraire, il est prévu d’enconstruire davantage. Si les

maires ont été d’accord surles objectifs du PLH, c’est aumoment de la répartition deslogements par commune queles choses se sont compli-quées. Comme au plannational, certains n’accep-tent pas une bonne réparti-tion du logement aidé. » LePLH a donc été voté par 22des 40 conseillers commu-nautaires, représentant lescommunes de Guyancourt,La Verrière, Magny-les-Hameaux et Trappes. Leséquipes municipales d’Élan-court, Montigny et Voisinsont voté contre. Ce program-me, essentiel pour maintenirle dynamisme de Saint-Quentin-en-Yvelines, seradéfinitivement entériné lorsdu prochain conseil d’agglo-mération �

Michel Bazan

Logement

Voté le 23 février dernier par le conseil d’agglomération, le Programme local de l’habitat (PLH) de Saint-Quentin-en-Yvelines prévoit la construction d’ici 2012 de 900 logementsneufs par an.

PLH : pour faciliter l’accès au logement

côté aménagementl’actualité

Urbanisme

Une nouvelle opérationd’intérêt nationalLe gouvernement a confirmé lors du Comitéinterministériel d’aménagement et de compétitivité des territoires (CIACT) du 6 mars dernier, le lancement d’une grandeopération d’intérêt national (OIN) sur le territoire s’étendant de Saint-Quentin-en-Yvelines à Massy, en passant par Versailleset Saclay, au cœur des pôles de compétitivité System@tic et Mov’eo. Une structurepublique associant l’Etat et les collectivités concernées va être créée pour élaborer une stratégie commune et un programmede grands équipements collectifs.

Consultation

Prolongement de l’A12 :place au débat publicDepuis le 3 mars dernier, le débat public sur le prolongement de l’A12 est ouvert. Jusqu’au 17 juin prochain, une douzaine de réunions seront organisées dans les communes concernées. Habitants, associations et élus y donneront leur avissur les possibles tracés. L’organisation de cette consultation a été confiée à unecommission particulière du débat public. Des questions peuvent également êtreposées sur www.debatpublic-a12.org.

Immobilier

Hammerson se renforce Propriétaire depuis 1994 du centre commercial Espace Saint-Quentin, la foncièrebritannique Hammerson vient d’acquérirauprès d’Immobilière Carrefour la galeriecommerciale de l’hypermarché du centre.Un investissement de 13,7 M€ portant sur 2 200 m2 et 16 boutiques. A ce jour, 12 ont déjà été louées à Camaïeu, Okaïdi, Stratus, Monceau Fleurs, Nocibé, Shampoo,Point Soleil, Pluriels, Bouygues Telecom,Pomme de Pain, Photomaton et BanquePopulaire. Hammerson va également restructurer dans le courant de l’année les 3 000 m2 du passage Méliès, puis réaliser une extension de 4 000 m2

livrable en 2009.

Le PLH a été voté le 23 février dernier par le conseil d’agglomération.

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SQY Entreprises : A l’époque, ce bâtiment devait être à la foisstructurant sur un plan urbain,pour « terminer » l’avenue du centre, mais aussi très symbolique, puisqu’il s’agissaitd’un théâtre au cœur d’une villenouvelle. Comment avez-vousintégré ces contraintes ? Stanislas Fiszer : S’il y avait descontraintes, je pense avoir eucomme attitude de les exalter. Ilfallait de l’urbain ? J’en ai rajoutédans l’urbain et dans une certaineéchelle monumentale ! Une placeovale ? J’ai pensé à la piazzaNavona de Rome. Un théâtre ? Jeme suis représenté l’opéra de Paris. Jesuis toujours plein de bonne volonté…Très rapidement, il m’a semblé indispen-sable que la symétrie, la perspective etun certain classicisme soient présents.Dans quelle mesure s’agissait-il alors demes propres fantasmes ou de ceux desprogrammateurs ? Je suis incapable de ledire maintenant… Je me souviens vague-ment des projets de mes concurrents…Celui de Nouvel était un supermarché.Fabre et Perrottet proposaient un bâti-ment hyper rationnel, comme ceux desannées 60. Vasconi, comme d’habitude,avait fait une grosse machine, une sortede faisceau… J’aimerais bien les revoir,tout ça représente un vrai témoignage.

Dix ans plus tard, quel regard portez-vous sur « votre » bâtiment ? S. F. : Je pense que ça marche encore. Si onparle de symbolique formelle, le bâtimentémerge toujours comme un objet singu-lier. La rotonde en verre, qui abrite l’esca-lier et le très beau coffrage, reste une sortede lampion à l’échelle de la ville. Le grandportique industriel fonctionne toujours

bien. Quand on l’a posé,ça a été une grande fête.J’espère qu’il sera unjour utilisé pour son côtétrès mécanique. Je ver-rais bien un spectaclesur la place, avec un scé-nographe qui accrochedes rampes de lumière…Ce qui est peut-êtreregrettable, c’est quel’accès au parvis soit unpeu compliqué. Je ne comprendrai jamaistrès bien la circulation automobile sur laplace, avec ces voies en biais. Ça auraitpu être plus simple, plus « bête », pourarriver au pied des trois blocs, qui sur-plombent les marches. Ces blocs, je leprécise au passage, sont des supports quiattendent toujours leurs sculptures…Personne n’a jamais osé y déposer lemoindre objet, pas plus que sur les autressocles, plus petits, disposés à mi-hauteurde la façade. C’est dommage, j’y auraisbien vu des bustes hyper réalistes et colo-rés. Ça aurait pu accentuer le côté néo-classique, en hommage à Auguste Perret.

En quoi revendiquez-vous l’influence d’Auguste Perret ? S. F. : J’aimerais toujours rendrehommage à ceux qui m’ont alimen-té et que j’ai admirés. Pour le Théâtredes Champs-Élysées, avenueMontaigne, Perret et Van de Veldeont mélangé une forte rationalitéavec cette convention classicisantequi est toujours d’actualité. Je suiségalement très attaché aux architec-

tes polonais de l’entre-deux guerres, qui utili-saient des éléments clas-siques – la symétrie, lamodénature, le pilastre –,et qui faisaient en sorteque tout ça coexiste enmême temps qu’uneboîte fonctionnelle. Aufond, le Théâtre de Saint-Quentin est une grosseboîte, la plus rationnellepossible dans ses volu-mes, avec une enveloppeplus ludique, enrichie partoute sorte de collages.C’est un hangar décoré etnon pas un objet excep-

tionnel par ses contorsions.

Un mot sur la salle ? S. F. : C’est une salle très douce, quidispose d’une belle courbe en légèreparabole. Je déteste les salles avec despentes constantes. La scène est colossa-le, avec un cadre plus grand que celui deBastille. Si je me rappelle bien, il fait 28mètres d’ouverture et 15 de haut. Avecun peu d’imagination, la mise en scènepeut avoir un côté très cinématogra-phique… �

Propos recueillis par Laurent Riéra

Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

Une scène ouverte sur la villeLe Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines a fêté son dixième anniversaire. Son architecte,Stanislas Fiszer, revendique plus que jamais l’approche néo-classique qu’il a héritéed’Auguste Perret, l’homme de la reconstruction du Havre. Rencontre.

Stanislas Fiszer, architecte du Théâtre

de Saint-Quentin-en-Yvelines.

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côté aménagementenvironnement

Assainissement

Une douzaine de PME-PMI de la zoned’activités de Trappes-Elancourt* ont participéau premier atelier sur la gestion des eauxusées et pluviales,organisé par la Maison de l’entreprise. Objectif à terme : sensibiliser toutes les entreprises du territoire à la miseen place de véritablesdémarches environnementales.

En juin dernier, la communautéd’agglomération (CA) de Saint-Quentin-en-Yvelines signait uneconvention de collaboration avec

la Chambre de commerce et d’industrie deVersailles-Val-d’Oise/Yvelines (CCIV), afind’inciter les entreprises du territoire à amé-liorer leur situation environnementale et às’engager dans une démarche de dévelop-pement durable. « L’objectif est d’informerles entreprises sur les réglementations envigueur, de leur présenter tous les outils d’aideexistants pour se mettre en conformité, maisaussi de favoriser l’émergence d’un espritréseau en organisant des réunions de travailet d’échange », explique Corinne Calabrese,conseillère en développement des entre-prises à la CCIV. Sur l’agglomération, quelque 200 PME/PMIsont directement concernées par cetteconvention. Afin de sensibiliser leurs diri-

Gestion de l’eau : les PME se mobilisent

La zone d’activités de Trappes-Elancourt se situe en lisière du bassin de retenue de Pissaloup.

Corinne Calabrese, conseillère à la CCIV : « L’objectif est d’informer les entreprises

sur les réglementations en vigueur. »

Des contrôles réguliers sont effectués pour vérifier la qualité de l’eau.

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geants à l’intérêt d’une action de manage-ment environnemental, la Maison de l’entre-prise a organisé, en décembre dernier, unpremier atelier, centré sur l’eau et sesréseaux, dans lequel intervenaient la CCIV, leservice assainissement de la CA, mais aussil’Agence de l’eau Seine-Normandie et laSevesc, qui assure la distribution de l’eaupotable et son assainissement à Saint-Quentin-en-Yvelines. Destiné aux entreprisesde la ZA de Trappes-Elancourt, cet atelier aréuni une douzaine de PME/PMI dans leslocaux de la société Telstar (lire encadré).

Un rôle de conseil et de contrôle« Nous avons choisi de travailler par zonesd’activités, en intervenant directementauprès des entreprises concernées avec unrôle de conseil mais également de contrôle »,souligne Nathalie Roux, ingénieur assainis-

sement et eau potable à la CA. L’objectifn’est pas de jouer les gendarmes mais plutôtd’accompagner les entreprises dans leurdémarche. « Ce premier atelier nous a ainsipermis de présenter le dispositif Valid’ActionEnvironnement, proposé à toutes lesPME/PMI du territoire qui souhaitent réaliserun audit de leur situation environnementale »,précise Corinne Calabrese.Conçue comme un véritable outil d’aide à ladécision (lire encadré), cette prestation estassurée par des consultants agréés par laCCIV, qui interviennent directement dans lesentreprises pour vérifier si les différentesréglementations sont respectées. « Si ce n’estpas le cas, les participants sont informés surles mesures à mettre en œuvre et nous lesaidons à monter un dossier de financementet à trouver les aides correspondantes »,détaille Corinne Calabrese. La CCIV a également mis en place un pôleInfo Contact, véritable hot line, qui permet à toutes les entreprises d’avoir au bout du fil des experts, capables de répondre à leurs interrogations environnementales. « L’objectif n’est pas d’imposer des moyens,mais des résultats », résume très justementNathalie Roux. A chacun donc de faire selonses moyens. Mais en respectant la loi… �

Christiène Brancier

* Comau, Kone, Anthena, Calberson, Eriks, Société franco-belge d’électricité, Dekkra, LNE, Sofrapain, le garage VA FIVet Telstar.

Nathalie Roux, ingénieur assainissement et eau potable à la CA : « L’objectif n’est

pas d’imposer des moyens mais des résultats. »

Depuis 1963, la société Telstarpropose à la vente et à la loca-

tion tout le matériel de pompageutilisé sur des grands chantiers duBTP (pont de Saint-Nazaire, viaducde Millau…) ou par des géants del’industrie comme Arcelor. Installéeà Trappes depuis 2001, Telstar adonc tout naturellement développéun volet environnemental dans sacertification Iso 9001 version 2000.« Nous traitons un tas de déchetslourds comme les métaux, les hui-

les, les peintures, que nous trionset recyclons. Il était logique quenous nous équipions égalementd’un débourbeur pour traiter l’eauque nous utilisons pour laver nospompes », explique Jacky Ruquier,P.-D.G. de Telstar. Mais pour êtresûre d’être en parfaite conformitéavec la réglementation, l’entrepriseenvisage également de participer auprogramme Valid’Action Environne-ment, proposé par la CA et la CCIV.Un exemple à suivre.

L’eau, Telstar connaît…

Jacky Ruquier, PDG de Telstar.

Valid’Action Environnement :six jours pour se mettre à jour Toutes les PME/PMI de Saint-Quentin-en-Yvelines peuvent désormais bénéficier de sixjournées de conseil et d’audit, réparties surquatre à six mois, avec une alternance desessions collectives et d’appuis individuelssur site. Proposée par la CA et la CCIV, financée à plus des deux tiers par l’Ademe,l’AESN et la Drire, cette prestation est conçue comme un véritable outil d’aide à la décision, puisqu’elle permet à chaque participant de valider sa situation environnementale puis de choisir les outilsadaptés pour améliorer ses process, réduireses pollutions, mais aussi ses consommations d’eau ou d’énergie.

Assainissement : tout ce qu’il faut savoirLe service assainissement de l’agglomérationvient de sortir une série de plaquettes d’information dédiées aux artisans et commerçants, ainsi qu’aux industriels. Leur objectif : présenter les risques pourl’homme et le milieu naturel du rejet de polluants dans les réseaux de collecte deseaux usées et pluviales, mais égalementinformer sur les actions à mener danschaque entreprise et les aides proposéespar les différents partenaires concernés.

Les adresses utilesCOMMUNAUTE D’AGGLOMERATIONSERVICE EAU & ASSAINISSEMENT2, avenue des IV-Pavés-du-Roy78 185 Saint-Quentin-en-Yvelines cedexTél. : 01 39 44 80 80 • www.agglo-sqy.fr

CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIEDE VERSAILLES-VAL-D’OISE/YVELINES (CCIV)21, avenue de Paris - 78 021 Versailles cedexTél. : 01 30 84 70 13 • www.versailles.cci.fr

SOCIETE DES EAUX DE VERSAILLES ET DE SAINT-CLOUD (SEVESC)SERVICE ASSAINISSEMENT DES YVELINES145, rue Yves-Le-Coz BP 51878 005 Versailles CedexTél. : 01 30 07 27 40 • www.sevesc.fr

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Défi Nature

VTT, tir à l’arc, course d’orientation,canoë, escalade, saut à l’élas-tique… Les sports de plein airseront à l’honneur les 20 et 21 mai

prochains à la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines. En effet, la 4e éditiondu Défi Nature proposera deux journées d’initiations, d’animations et de compéti-tions, dans une ambiance conviviale et fami-liale. L’occasion de redécouvrir la base de

loisirs et la colline d’Elancourt, deux sitesphares du parc de sports loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, mais aussi de profiterde la diversité et du dynamisme des asso-ciations sportives du territoire. Ces initia-tions découverte sont d’ailleurs totalementgratuites, à l’exception du saut à l’élastique.

Deux raids sinon rienDeux raids multisports, par équipes de trois,sont organisés le dimanche : le premier pourles débutants, à partir de 12 ans, le secondpour les sportifs plus aguerris. A partir de 9 h,les participants au raid débutant commence-ront par les épreuves techniques (un équi-

pier par épreuve) : VTT trial, escalade et tir àl’arc. Puis à partir de 11 h, départ en équipepour l’épreuve chronométrée : course à pied(1,5 km), canoë et course d’orientation. Unrelais VTT (1,5 km) et une nouvelle petitecourse d’orientation clôtureront le parcours.Le raid expert se déroulera pour sa part entrois manches. La première, une épreuvechronométrée au road book débutera à 4 h 30 du matin, à la lampe frontale. Au pro-gramme, dans l’ordre : course à pied (5 km),course d’orientation, canoë, course d’orien-tation en ligne, canoë et VTT (12 à 15 km).A 10 h 45, début de la deuxième manche,consacrée aux épreuves techniques, nonchronométrées : l’un des équipiers devrasacrifier au rite du saut à l’élastique, lesdeux autres satisfaisant respectivement auxépreuves d’escalade et de tir à l’arc. Enfin, àpartir de 11 h 30, départ en chasse de la der-nière manche chronométrée, un run andbike de 8 km autour de l’étang. Plusieurs classements seront établis : général,féminin, jeunes, mixte, familles et entreprises.

Michel Bazan4E DEFI NATURE

Service des sports de la communauté d’agglomération Tél. : 01 39 44 80 93www.agglo-sqy.fr/definature/

Les 20 et 21 mai, la base de loisirsaccueille le 4e DéfiNature. L’occasion de découvrir de nombreux sports de plein air ou de tester sa forme dans un raidpar équipes intégrantun classement entreprises. Qui relève le défi ?

La fête des sports loisirs

vivre sa ville l’actualité

Quelle base !Organisée autour d’un étang de 120 ha, la base deloisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines propose auxvisiteurs de nombreuses activités de plein air : pro-menade de 8 km autour de l’étang, plaine de jeux,ferme avec élevage d’animaux, réserve ornitholo-gique, centre équestre, piscine à vagues, parcoursdans les arbres, golf et mini-golf… L’étang – dont les poissons font le bonheur des pas-sionnés de pêche – permet la pratique des activitésnautiques, encadrées par les professionnels brevetésdu club de voile résidant.

BASE DE LOISIRS DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINESRD 912 - 78 190 Trappes - Tél. : 01 30 16 44 40

Escalade et canoë font partie du programme du Défi Nature.

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• VILLAGE ET ANIMATIONSSamedi 20 mai de 12 h à 17 h et dimanche de 9 h à 17 h

• RAID EXPERTDimanche 21 mai à partir de 4 h 30

• RAID DÉBUTANTDimanche 21 mai à partir de 9 h

Demandez le programme !

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#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 41

Anniversaire

Du 29 juin au 2 juillet prochains,156 joueurs s’affronteront sur leparcours de l’Albatros, un 18trous spectaculaire et sélectif. Il

est encore trop tôt pour connaître le pla-teau de l’édition 2006, les pré-qualifica-tions ne démarrant qu’en mai. MaisAmaury Sport Organisation (ASO), quiorganise la compétition, table déjà sur laprésence des meilleurs Français. « Jean-François Remésy, double tenant du titre2004 et 2005, a promis d’être là, toutcomme Jean Van de Velde, merveilleuxdeuxième l’an dernier, ou Thomas Levet etRaphaël Jacquelin », confie Claude Gilbert,directeur délégué des événements golfd’ASO. Les grosses pointures européennesdevraient également être de la partie.

50 000 spectateurs attendusIl faut dire que la dotation, augmentée de

500 000 €, a de quoi susciter quelquesconvoitises. « En quatre ans, nous avonsdoublé la mise et atteint l’objectif de 4 M€

que nous nous étions fixé pour le cente-naire de l’épreuve », se réjouit ClaudeGilbert. Cette année, l’Open de Francefête en effet ses cent ans, et cette dotationle propulse définitivement au rang depremière compétition de l’Europe conti-nentale, juste derrière « The Open », leBritish Open Championship… Un joliparcours quand on sait que l’épreuvefrançaise n’occupait que la 8e place euro-péenne en 2002. Comme l’an dernier, l’Open de Franceouvrira son champ à 16 joueurs issusd’un tournoi de qualification. Le tournoisera également accessible de droit aux 50premiers joueurs mondiaux. « Pour amé-liorer le confort des spectateurs, une dizai-ne de tribunes de 300 à 400 places seront

installées », précise Claude Gilbert. Lesaficionados apprécieront… Un timbre ducentenaire sera également édité pourl’occasion.Malgré deux journées d’interruptiondues aux orages, près de 40 000 specta-teurs s’étaient déplacés l’an dernier pourassister à l’événement. « Nous visons les50 000 entrées cette année », espèreClaude Gilbert. ASO a enfin prévu d’invi-ter une nouvelle fois un millier d’appren-tis golfeurs, de 9 à 15 ans, venus des qua-tre coins de France, une journée étantexclusivement réservée aux jeunes licen-ciés des Yvelines. �

Christiène Brancier

GOLF NATIONAL2, avenue du Golf - 78 280 GuyancourtTél. : 01 30 43 36 00

Open de France de golf, la cuvée du centenaire

Avec plus de 500 millions de dollars dépensésdans le monde l’an dernier, le golf figure désormais parmi les sports les plus richementdotés (après le football). La Région Ile-de-France,le conseil général des Yvelines et l’agglomérationde Saint-Quentin-en-Yvelines soutiennent cetteannée encore l’Open de France, aux côtés de partenaires privés comme les hôtels Accor, Perrier, Lacoste, Rolex, les AGF, la Société Générale, BMW, Konica-Minolta, Heineken ouencore Unisys, qui gère le scoring. « La grandenouveauté cette année, c’est l’arrivée du géantAlstom dans les rangs de nos principaux partenaires », se félicite Claude Gilbert. Un partenariat si étroit qu’il faut désormais parler de l’Open de France Alstom. Qu’on se le dise !

Alstom sur le green

Après un duel à suspense avec Jean Van de Velde, c’est finalement Jean-François Remésy qui avait remporté l’épreuve l’été dernier, pour la deuxième fois consécutive.

A l’occasion de son centenaire, l’Open de France de golf souhaite attirer les meilleursjoueurs du moment. Pour ce faire, la dotation – un record ! – sera de 4 millions d’euros.Rendez-vous du 29 juin au 2 juillet prochains au golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines.

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Pratique

L’Initié nouveau est arrivé L’édition 2006 de L’Initié, le guide pratiqueet gratuit de Saint-Quentin-en-Yvelines,conçu et édité par la communauté d’agglomération, est sortie mi-février.Nouveau format (A5), maquette plus lisible, photographies… La publications’offre un relookage complet. Avec 192pages au lieu de 256 auparavant, l’agencement des sept grandes rubriquesa été entièrement repensé, dans le soucipermanent de faciliter les recherches. Il est disponible à l’hôtel d’agglomérationet dans la plupart des lieux publics saint-quentinois.www.agglo-sqy.fr/initie

Jeux de l’esprit

Echec et mat pour Saint-QuentinLa Fédération française des échecs (FFE)va prochainement s’installer à Saint-Quentin-en-Yvelines, à Elancourt,dans un bâtiment de près de 400 m2

de la commanderie des Templiers. La proximité de Paris, le cadre bucoliqueet le dynamisme économique du territoireont séduit la FFE, actuellement basée à Montpellier. Cette dernière a l’intention de créer à proximité un centre technique national.

Littérature

Guide des Lectures d’étéL’édition 2006 des Lectures d’étédes médiathèques de Saint-Quentin-en-Yvelines paraîtra en juin et sera disponible gratuitement dans les cinqéquipements du réseau. Romans, documentaires, contes, bandes dessinées… Conçu avec une doubleentrée « adultes » et « jeunes » (des tout-petits aux adolescents), il rassemble quelque 150 ouvrages, lus et sélectionnés par les bibliothécairesdu territoire. Autant de coups de cœur à partager et l’occasion aussi de redécouvrir le réseau des médiathèques.www.mediatheques.agglo-sqy.fr

42 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

vivre sa ville l’actualité

Saint-Quentin-en-Yvelines va-t-elledevenir « ville d’art et d’histoire » ?Le Musée de la ville et la commu-nauté d’agglomération travaillent

depuis six ans à l’obtention de ce prestigieuxlabel délivré par le ministère de la Culture.Le 21 février dernier, le directeur de la Drac(Direction régionale des affaires culturelles),Jean-François de Canchy, est venu se rendrecompte sur place du patrimoine architectu-ral saint-quentinois et notamment des qua-tre-vingts œuvres d’art public qui ornent leterritoire. La visite s’est très bien déroulée,ce qui incite à l’optimisme en attendant legrand oral final en juin.« L’obtention de ce label serait un symbolefort pour la reconnaissance de la qualité ducadre de vie et de l’identité du territoire, maisaussi pour l’urbanisme et l’architecturecontemporaine », explique Julie Guiyot-Corteville, conservatrice du patrimoine etdirectrice du Musée de la ville. « Ce serait lapremière fois qu’une ville créée dans laseconde moitié du XXe siècle obtiendrait celabel. Il faut bien se rappeler qu’ici, à Saint-

Quentin-en-Yvelines, on est passé en moinsde trente ans de champs de céréales et de bet-teraves à une ville de 150 000 habitants. Celaconstitue un phénomène historique majeurde l’histoire urbaine du XXe siècle. » Elle souligne aussi que « le ministère de laCulture est très sensible au fait que nos élusont encouragé ce travail de mémoire, d’his-toire et de médiation culturelle sur le thèmede la ville, menée auprès des habitants à tra-vers le musée. Cette candidature montreenfin la force de l’intercommunalité par rap-port à cette approche du patrimoine. Aucunecommune, à elle seule, ne peut prétendre à celabel. Mais les sept communes regroupéesprésentent une diversité de patrimoine quipermet d’envisager d’intégrer ce prestigieuxréseau ».Rendez-vous en juin prochain pour le ver-dict. Robert Cadalbert, le président de lacommunauté d’agglomération, défendra ledossier de Saint-Quentin-en-Yvelines devantune trentaine de spécialistes du ministère dela Culture. �

Michel Bazan

Saint-Quentin, ville d’art et d’histoire ?

Patrimoine

Les Arcades du Lac de Ricardo Bofill et la voilure, sculpture mobile de Marcel Van Thiene, l’une des réalisations architecturales phares de Saint-Quentin-en-Yvelines.

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#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 43

En 2007, la Cité de l’architectureet du patrimoine ouvrira sesportes au Palais de Chaillot, oùelle accueillera la reconstitution

d’un appartement de la Cité radieuseconstruite par Le Corbusier à Marseilleen 1952. Le Musée de la ville et leThéâtre se sont associés à cette manifes-tation. Elle permettra d’offrir aux Saint-Quentinois un programme culturel degrande qualité, à la découverte de l’ar-chitecte sans doute le plus connu et leplus controversé du XXe siècle. Au pro-gramme : une exposition, un spectacle,des visites et des actions pédagogiquesen direction des scolaires.Pour reconstituer à l’identique un appar-tement de la fameuse Cité radieuse, laCité de l’architecture et du patrimoine afait appel à dix-sept lycées techniques etprofessionnels d’Ile-de-France. Des

échantillons de ce travail (prototypes,morceaux de mobilier, fragments de cloi-sons) seront présentés en avant-premièreau Théâtre du 19 mai au 25 juin. Pourcompléter cette exposition, plusieurssites saint-quentinois (Théâtre, biblio-thèque universitaire, immeubles Louis-

Lumière, square Debussy et les « vagues »des Sept-Mares) seront déclinés enmaquettes, photos ou plans et commen-tés par des entretiens avec leurs architec-tes. Le Théâtre proposera également, le18 mai à 19 h 30, un spectacle du balletnational de Marseille intitulé La Citéradieuse.Le musée organisera des visites sur l’hé-ritage de Le Corbusier dans l’aggloméra-tion (le 24 juin à 14 h) et proposera dedécouvrir le chantier de la Cité de l’architecture et du patrimoine (le 17 juinà 14 h). Par ailleurs, la Nuit des musées(20 mai) donnera lieu cette année à unparcours en sons et lumières entre l’ex-position du Théâtre et celle du musée surle patrimoine saint-quentinois. Entre lesdeux, un comédien lira des poèmes écritspar Le Corbusier, qui était aussi peintre etécrivain. �

Le Corbusier, architecte multi-facettes

Architecture

Le Musée de la ville et le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines se sont associés au projetporté par la Cité de l’architecture et du patrimoine, autour de Le Corbusier. Une opérationculturelle pluridisciplinaire, entre exposition, architecture, patrimoine, danse et poésie.

Le Corbusier, l’architecte sans doute le plusconnu et le plus controversé du XXe siècle.

ARRÊT SUR IMAGE

Le wagon-citerne de TrappesTémoin de la longue histoire ferroviaire de Trappes, ce wagon à deux essieux est classé monument historique. Utilisant une ancienne locomotive de la fin du XIXe – début du XXe siècle (entre 1890 et 1910), dont il ne reste plus aucun exemplaire en France, il a ensuite roulé jusque dans les années 1960, après sa transformation en wagon-citerne. C’est en préparant son exposition sur le patrimoine saint-quentinois que l’équipe du Musée de la ville l’a découvert voici un an et l’a remis à l’honneur.

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44 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

vivre sa ville culture

SQY Entreprises : Quelles sont les nouveautés cette saison ?Gaëtan Le Jariel : Une nouvelle attractioncouverte, sur 900 m2, permettra aux 4-8ans de conduire des voitures électriquesdans un décor paysager.

Allez-vous fêter les 15 ans ?G.L.J. : Nous organiserons une journéespéciale. Par ailleurs, les personnes quifêteront leur anniversaire le jour de leurvisite à France Miniature seront invitées.

Quelle est la stratégie de développe-ment de France Miniature ?G.L.J. : France Miniature a ouvert en 1991.Nous avons évolué comme la plupart desparcs d’attractions, avec une forte attrac-tivité au début, puis une légère érosionensuite. Néanmoins, depuis 2004, noussommes de nouveau en croissance régu-lière et nous développons une stratégiequi consiste à nous recentrer sur notrecœur de produit : une visite de la Franceen miniature destinée à un public fami-lial. Ainsi, depuis 2004, nous créons desattractions en direction des enfants, avecl’idée qu’elles peuvent être partagées partoute la famille, à l’image l’an passé dutoboggan géant sur lequel enfants etparents s’amusent ensemble, contraire-ment à un grand huit qui intéresseraitprincipalement des adolescents.

Vous ouvrez d’avril à novembre. Que se passe-t-il le reste du temps ?G.L.J. : D’avril à novembre, nous sommesentièrement tournés vers l’accueil de laclientèle. Pendant cette période, noussommes un gros bassin de recrutementpour Saint-Quentin-en-Yvelines puisque

nous employons plus de 70 personnes. A partir de novembre, nous sommes fer-més au public et nous fonctionnons enéquipe réduite. Notre priorité, c’est la res-tauration des maquettes et des monu-ments, la mise en place des nouveautés,la tonte, l’élagage, mais aussi tout le tra-vail de commercialisation, de marketing,de communication ou encore l’organisa-tion d’un plan média. Cette période esten fait très courte… Dès le 15 février,nous sommes en phase de recrutement etde formation du personnel. �

Propos recueillis par Nicolas Gervais

France Miniature a rouvert ses portes au public le 1er avril dernier, et fêtera cette annéeses 15 ans. Rencontre avec Gaëtan Le Jariel, responsable du site depuis mai 2005.

France Miniature voit les choses en grand

Loisirs

• 210 000 visiteurs par an

• 140 maquettes et attractions

• 12 permanents hors saison

• 70 personnes pendant la saison

• Chiffre d’affaires : 3 M€

France Miniature en chiffres

Un esprit de groupeFrance Miniature appartient au groupe Grévin, undes leaders européens du divertissement familialavec 16 sites répartis en Europe, dont en Francele Parc Astérix, le musée Grévin et la Mer de sable.

Gaëtan Le Jariel, responsable de France Miniature : « Nous nous recentrons sur notre

cœur de produit : une visite de la France enminiature destinée à un public familial. »

i FRANCE MINIATURE25, route du Mesnil 78 990 ElancourtTél. : 01 30 16 16 30www.franceminiature.com

Ouvert tous les jours du 1er avril au 1er septembre, puisles samedis, dimanches, mercredis et jeudis jusqu’au 5 novembre. De 10 h à 18 h (19 h en juillet et août).15,5 € (enfants : 10 €). Salles disponibles pour les sémi-naires d’entreprises (jusqu’à 100 personnes).

20 % de réduction !A l’occasion de ses 15 ans, France Miniature et la communauté d’agglomération s’associentpour proposer aux Saint-Quentinois la carte privilège (du 1er avril au 5 novembre 2006).Disponible gratuitement à l’office d’Information,elle offre au détenteur et à trois « invités » une réduction globale de 20 % sur le tarif d’entrée, le ticket individuel passant alors de 15,50 € à 12,40 € !

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Théâtre de SQY, scène nationale

ANATOMIE ANOMALIESans accessoires, huit artistesjouent, dansent et voltigent entrebascule, jonglage de corps etacrobatie d’objets. Musique live etpréenregistrée, silences et bruits,viennent ponctuer ce spectacle decirque qui ne dit pas son nom.Etonnant, drôle et poétique. Mis en scène et scénographié par Martin Zimmermann pour la compagnie Anomalie.Les 25 et 26 avril à 20 h 30 – 19,5 € (15,5 €)

LEARAndré Engel transpose l’histoire deShakespeare au XXe siècle, pendantl’entre-deux-guerres. Citizen Learest le patron de la société LearEnterprises. Il est âgé et souhaiteraitvoir ses filles reprendre le flambeau.Mais, alors qu’il demande des gagesd’amour avant le partage, ils’offusque de l’apparente froideurde la benjamine et la déshérite…La traduction très actuelle de Jean-Michel Déprats soutient le jeu calmedes acteurs, menés par un MichelPiccoli inquiétant et flegmatique. Les 3 et 5 mai à 20 h 30, le 4 mai à 19 h 30 – 26 € (20 €)

LA CHAMBRE D’ISABELLAÉcrit par le Belge Jan Lauwers à la mort de sa mère, ce spectacleprotéiforme mêle chanson, théâtreet danse pour retracer la vieexubérante de la dénommée IsabellaMorandi. Porté par la phénoménaleactrice Viviane de Muynck, cet

itinéraire d'une enfant du sièclenous fait traverser en deux heuresles guerres mondiales et lecolonialisme, avec un humour etune légèreté unanimement saluéespar la critique10 mai à 20 h 30 – 19,5 € (15,5 €)

LA CITÉ RADIEUSELe chorégraphe Frédéric Flamand et le ballet national de Marseillerendent hommage à Le Corbusieravec une évocation de cette « cité radieuse mondiale » au seinde laquelle le corps humain estsoumis à des flux incessantsd’énergie et plongé dans lesramifications de toiles et deréseaux. Une scénographie del’architecte Dominique Perrault, quia réalisé l’immeuble Louis-Lumière,boulevard Vauban, à Guyancourt.Le 18 mai à 19 h 30 – 26 € (20 €)

THÉÂTRE DE SAINT-QUENTIN-EN-YVELINESPlace Georges-Pompidou à MontignyTél. : 01 30 96 99 00 – www.theatresqy.org

Le Prisme

LES PRÉCIEUSES RIDICULES & COUne précieuse reçoit dans sonsalon. On y évoque l'amour et lacondition des femmes, quand unconvive demande si quelqu'un a vuLes Précieuses ridicules de Molière.L’assemblée s’empresse alors d’enjouer le texte avec l’aide desdomestiques qui vont devenir lesmaîtres. Entre science, réflexion etthéâtre, la compagnie nantaiseScience 89 interroge les consciences.Les 28 et 29 avril à 21 h – 14 € (13 €)

YOUN SUN NAHC’est à Paris, où elle s’est installéeen 1995, que la Coréenne Youn Sun Nah a découvert le jazz. Elle interprète des standards, de la musique latine et ses propres compositions sur lesquelles elle chante dans sa langue natale. Le 19 mai à 21 h – 14 € (13 €)

LE PRISMEQuartier des 7-Mares78 990 ElancourtTél. : 01 30 51 46 06www.leprisme.agglo-sqy.fr

La Ferme de Bel-Ébat

LAUREL ET HARDYVONT AU PARADISCréation 2006 de la compagnieMoitié Raison-Moitié Folie, Laurel et Hardy vont au paradisnous entraîne dans le monde dePaul Auster, auteur de cette farcenoire écrite en 1976. Dans uneatmosphère étrange, il confie aux deux compères la lourde tâchede construire un mur. Ils ont lajournée pour le faire, seuls, mais ils peuvent être inspectés à tout moment. Avec ses proprescodes, ce duo comique évolue dansun univers qui n’est pas le sien et se voit affublé de questionsexistentielles.20 mai à 20h30 – 15,5 € (12,5 €)

LA FERME DE BEL-EBAT1, place de Bel-Ebat78 280 GuyancourtTél. : 01 30 48 33 44

Pour la plupart des salles saint-quentinoises, la saison se termine en juin prochain. Avant la pause estivale, voici unesélection de spectacles. Des conditions particulières sont réservées aux comités d’entreprise.

Spectacles

Faites-vous une scène !…

YOUN SUN NAH

LEAR

LAUREL ET HARDY VONT AU PARADIS

LA CHAMBRE D’ISABELLA

ANATOMIE ANOMALIE

LES PRÉCIEUSES RIDICULES & CO

#44 avril - juin 2006 l SQY entreprises l 45

Page 44: SQY...un site Internet de vente et d’information sur les huiles essentielles. 16 parcours Esthète Propreté dépoussière le nettoyage industriel Spécialisée dans l’entretien

46 l www.saint-quentin-en-yvelines.fr

vivre sa villeautomobile

Essai comparatif

Plus personne n’ironise devant latransformation d’une fourgonnet-te en véhicule familial. Nés de lafragmentation du marché à la fin

du XXe siècle, les « ludospaces », commeon les appelle, ont creusé un sillon. Aveceux, priorité aux aspects fonctionnels, àla facilité d’entretien et à la robustesse, audétriment du design et de l’image.Alternatives aux monospaces compactset à la berline classique, ces véhicules sedotent d’aménagements intérieurs valori-sants. Mais, bien souvent, leurs motori-sations évoluent un cran en dessous desmonospaces. C’est le cas du RenaultKangoo 1.5 dCi 85 CV et du CitroënBerlingo 2.0 Hdi, hauts de gamme dieselde deux constructeurs français. LeBerlingo ne tire guère profit de sa cylin-drée supérieure et l’écart de puissancen’est que de 5 CV avec le Kangoo. Pare-chocs enveloppants, habitacle res-semblant à une cabine rapportée, grandesurface vitrée, portes arrière coulissantes :autant de traits dominants de ces deuxutilitaires familiaux. Si le dessin des plan-ches de bord est daté, ces deux phéno-

mènes tentent de faire bonne figure enmultipliant les petites attentions. Dans leKangoo, les vis sont désormais dissimu-lées mais pas la tôle peinte, toujoursapparente à certains endroits. Au chapitreprésentation et finition, le Berlingo soignedavantage les occupants, malgré les nou-velles harmonies proposées par Renault.Si l’habitabilité est très proche, le volumede coffre les démarque. Plus long de 15 cm que le Kangoo, le Berlingo affichepourtant une capacité de chargementinférieure de 26 litres (624 l), tandis queles passagers arrière salueront la garde autoit supérieure du Kangoo.

Vision panoramiqueCes deux véhicules ne manquent pasd’arguments sur les aspects pratiques. LeKangoo offre un tiroir de rangement sousle siège avant droit, une capucine, desracks de rangement au-dessus des placesavant, des poches aumônières à l’arrièreet, dans la version Luxe Privilège, quatrecoffres rangements de type aviation. Cen’est pas suffisant pour prendre l’ascen-dant sur le Berlingo qui dispose de bacs

de portière gigantesques, d’un plancherplat et de rangements sous les siègesarrière, sans compter le système option-nel Modutop structurant le pavillon (100 l supplémentaires) avec des coffretsde rangement et des backs… Sans comp-ter une commande de ventilation séparéeet une prise 12 V pour lecteur CD.Ajoutez le Modubox, le chariot à roulet-tes pliable, et le Berlingo se transformeen boîte à malices. Sur la route, leur comportement ne souf-fre d’aucun défaut mais la conduite n’estguère réjouissante. Si la position deconduite n’est pas idéale, on loue l’assisesurélevée et la vision panoramique.Offrant un confort digne d’une berline etdes performances correctes, le Berlingoest plus agréable à conduire mais rend lesarmes en reprises, à cause d’un surpoidsde près de 200 kg. Rivalisant en fonction-nalité, le Berlingo et le Kangoo s’affichentaussi quasiment au même tarif : 16 750 €contre 16 500 €. De quoi rendre le choixencore un peu plus compliqué. �

Sylvain Reisser

Si vous êtes un adepte des loisirs, de la fonctionnalité et de la robustesse, mais imperméable aux étiquettes, les « ludospaces » Renault Kangoo et Citroën Berlingo sont faits pour vous.

Renault Kangoo et Citroën Berlingo,pour vous servir…

Aménagements fonctionnels, facilité d’entretien et robustesse : tels sont les principaux atouts de ces deux utilitaires familiaux.