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Palamède n°19 – janvier 2013 3 SOMMAIRE Éditorial Rencontres latines ......................................................................................... 4 Didier XHARDEZ Suggestion pédagogique Hercule ............................................................................................................ 6 Carine LEBEDELLE Du délire à la vérité ..................................................................................... 14 Patrizia DE ZAN Langues anciennes et nouvelles technologies ......................................... 19 Frédéric DEWEZ Le saviez-vous ? – Étymologie SUFFIXES à fixer .......................................................................................... 20 Marie-Ève DUQUENNE Bibliographie ................................................................................................ 24 Catherine JENARD Réalisation d’élèves .................................................................................... 29 Suzanne BOXUS

SOMMAIRE - UCLouvainitinera.fltr.ucl.ac.be/palamede/numeros/palamede_19.pdf · de Facebook ? 3 Citée par Xavier Zeegers, « Mes meilleurs vieux », in La Libre, 09 janvier 2012

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  • Palamède n°19 – janvier 2013 3

    SOMMAIRE

    Éditorial

    Rencontres latines ......................................................................................... 4 Didier XHARDEZ

    Suggestion pédagogique

    Hercule ............................................................................................................ 6 Carine LEBEDELLE

    Du délire à la vérité ..................................................................................... 14 Patrizia DE ZAN

    Langues anciennes et nouvelles technologies ......................................... 19 Frédéric DEWEZ

    Le saviez-vous ? – Étymologie

    SUFFIXES à fixer .......................................................................................... 20 Marie-Ève DUQUENNE

    Bibliographie ................................................................................................ 24 Catherine JENARD

    Réalisation d’élèves .................................................................................... 29 Suzanne BOXUS

  • Palamède n°19 – avril 2013 4

    Éditorial

    Rencontres latines

    Voici la version quelque peu remaniée de l’allocution prononcée par D. Xhardez lors de la procla-

    mation des résultats de la 28e édition des « Rencontres latines » le mercredi 13 mars 2013, à

    Louvain-la-Neuve (UCL).

    Au nom de l'équipe organisatrice de la 28e édi-

    tion des "Rencontres latines", je vous remercie de

    votre présence qui nous honore. Bien sûr, l'af-

    fluence n'est pas aussi impressionnante que

    celle de ce matin, sans doute à cause de l'heure

    tardive et de cette météo toute… printanière.

    Mais clôturer cette journée dans la foulée directe

    du concours et des corrections, devant un public

    de choix, est pour nous la manière de couronner

    au mieux notre objectif de faire de cette journée

    une fête du latin ouverte à tous, élèves, profes-

    seurs et personnalités.

    Comme je sais combien vous languissez dans

    l’attente des résultats du concours, je vais

    m’efforcer de ne pas être trop long.

    Je vous demande néanmoins un peu de patience

    et d’indulgence, car comme écrivait Cicéron dans

    le texte qui fut donné à traduire ici-même il y a

    trois ans : Gratia mater uirtutum, « la gratitude

    est la mère des vertus ». Mon premier devoir est

    donc de remercier tous ceux sans lesquels cette

    journée n'aurait pu se dérouler dans les

    meilleures conditions.

    Yves Tinel, le Président-fondateur des "Ren-

    contres latines", accompagné de notre ami M.

    Rocco Pagliaro, Président des Laziali nel mondo,

    l’association qui réunit tous les Italiens origi-

    naires du Latium, la région de Rome et d’Arpino,

    deux cités bien sûr étroitement liées à notre con-

    cours.

    L’Université Catholique de Louvain pour son

    chaleureux accueil et son apport logistique

    exemplaire. Ouvrir ses murs à plusieurs cen-

    taines d'élèves du secondaire constitue un réel

    défi qui a pu être relevé grâce au soutien des

    autorités universitaires, en la personne notam-

    ment de Monsieur le Recteur et Monsieur le

    Doyen. Diverses personnes ont assumé de nom-

    breuses tâches, parfois assez ingrates. Je remer-

    cie ainsi tout particulièrement Madame Nathalie

    Coisman, responsable des évènements à la Fa-

    culté de Philosophie, Arts et Lettres.

    Monsieur G. Schouppe, qui a assuré la correction

    collective de la version, avec la compétence et

    l’enthousiasme qu’on lui connait.

    Les membres du Comité organisateur : c’est avec

    une émotion toute particulière que je nomme ici

    Madame Noëlle Hanegreefs, notre vaillante et

    dévouée secrétaire, qui, depuis plus de vingt ans,

    ne ménage ni son temps ni son énergie. Même si

    elle restera à nos côtés une année encore, Noëlle

    va passer le flambeau. Nous tenons donc à

    saluer tout spécialement son engagement et,

    pour ce faire, nul n’était mieux placé qu’Yves

    Tinel.

    Je remercie également tous les professeurs ve-

    nus aujourd'hui à Louvain-La-Neuve tant pour

    encadrer les élèves et les soutenir moralement

    dans leur travail que pour corriger les copies. Ils

    se sont enfermés en conclave tout l’après-midi

    pour s’astreindre à un travail de correction ô

    combien ardu ; guidés par la compétence et l'en-

    traide de toute une équipe, plus que par l’Esprit-

    Saint, ils ont établi le palmarès qui me permet

    déjà de proclamer solennellement « Habemus

    uictores ».

    Et enfin merci aux 550 élèves (dont deux élèves

    non voyants !) qui, malgré les difficultés de

    transport, ont envahi les auditoires et qui, cette

    année encore, ont relevé le beau défi de la ver-

    sion latine. Un défi que certains auront trouvé

    bien difficile, mais n’oublions jamais que Nihil

    Volentibus Arduum, selon la formule triomphale

    d’un bourgmestre portuaire.

    « Rien n’est difficile pour ceux qui ont la vo-

    lonté ». Le défi de la version d’aujourd’hui ame-

    nait les élèves à comprendre le sens d’un texte

    tiré du procès Pro Plancio, que nous avons

  • Palamède n°19 – janvier 2013 5

    intitulé : « Non aux accusations sans fondement,

    non aux rumeurs, non aux médisances. » Cicéron

    s’adresse aux juges en disant: « Je vous supplie,

    de ne pas songer à faire dépendre de bruits sans

    fondements, de propos qui courent çà et là, le

    sort d’innocents.

    Ces mots restent d’une étonnante actualité à

    notre époque où la présomption d’innocence est

    si souvent bafouée dans notre société média (ou

    médio-cratique). Et Cicéron de poursuivre : Rien

    ne se répand aussi vite qu’un mauvais propos,

    rien n’est lancé plus facilement, rien n’est

    recueilli plus vite ni ne se répand plus loin1.

    En entendant ces mots, qui ne serait pas surpris

    de leur incroyable intemporalité ? Cette rumeur,

    cette fama, si remarquablement décrite par Vir-

    gile au chant IV de l’Énéide, n’est-elle pas l’un

    des effets pervers de nos moyens de communi-

    cation actuels si rapides et performants ? Rien

    n’est lancé plus facilement qu’un mail ou qu’un

    tweet, rien ne se répand plus loin. On se souvient

    de l’ « Alea iacta est » tweeté par Vincent van

    Quickeborne qui annonça en direct du conseil

    des ministres la chute du gouvernement en

    2009, avec les conséquences que l’on connait…

    On se souvient aussi des gazouillis de la pre-

    mière dame Valérie Trierweiler, à la base d’une

    querelle « Royal » …

    C’est justement cette rapidité et cette superficia-

    lité qu’ont vaincues les élèves qui ont compris

    tout le sens du texte à traduire aujourd’hui2.

    Esprit d’analyse, sens critique, curiosité intellec-

    tuelle dans une perspective non utilitariste, voilà,

    entre autres, des objectifs revendiqués depuis

    toujours par l’enseignement des langues an-

    ciennes.

    Rita Levi-Montalcini, prix Nobel de médecine en

    1986, récemment disparue, exprimait ainsi son

    rêve pour l’humanité : Parvenir à utiliser au

    maximum la capacité cognitive de notre cerveau,

    pour circonscrire le fanatisme et développer nos

    attitudes positives (…) ; il n’y a pas de tâche plus

    passionnante que d’aider les autres en conti-

    nuant à croire au progrès, à chercher3.

    Intelligence, intelligere, inter legere "lire entre les

    lignes" ou intus legere "lire à l'intérieur", c'est

    précisément le travail du traducteur. Un exercice

    difficile certes, mais complet, où sensibilité et ri-

    gueur scientifique doivent s'épauler tour à tour

    pour rendre la pensée d'autrui avec nuance et

    l'exprimer dans un français correct. Les qualités

    formatrices et thérapeutiques de la version latine

    sont indéniables, tant pour la rigueur du raison-

    nement que pour le maniement de la langue ma-

    ternelle, ou encore l'esprit d'ouverture et de

    tolérance par rapport au message de l'autre.

    « Imaginer que le monde se dit en une seule

    langue : voilà la véritable barbarie », affirme le

    philosophe François Ost dans l’un de ses der-

    niers ouvrages où il prône justement les vertus

    du multilinguisme et de la traduction4.

    Quel profit y a-t-il à traduire du latin, si ce n’est le

    plaisir gratuit et gratifiant du travail bien fait, du

    message bien compris, dans le respect de la

    pensée d’autrui ? Les milliers de jeunes latinistes

    d’aujourd’hui ont l’immense mérite, fût-il parfois

    inconscient, de ne s’être pas limités aux disci-

    plines réputées plus utiles, plus utilitaristes, plus

    rentables. Ils ont compris qu’au-delà du rende-

    ment à court terme, ils doivent pouvoir s’appuyer

    sur une formation solide, généraliste et ci-

    toyenne, en un mot « humaniste ».

    Ces milliers de jeunes latinistes d’aujourd’hui

    apportent une réponse cinglante à ceux qui pen-

    sent qu’ils sont une espèce en voie d’extinction,

    à ceux qui les imaginent tous issus de milieux fa-

    vorisés, tous destinés à devenir juristes, méde-

    cins ou ingénieurs… Bon nombre de ces élèves,

    dont le milieu familial ou les intérêts immédiats

    ne les disposaient pas a priori à étudier le latin,

    ont aujourd’hui la chance de connaitre les ri-

    chesses de cette formation, parce qu’ils ont eu la

    possibilité de s’y initier dès douze ans.

    L'objectif de nos « Rencontres latines » est, avant

    toute autre préoccupation, de réunir des jeunes

    de tous horizons, quel que soit leur niveau en

    version latine, pour leur faire vivre que l'étude du

    latin ne se résume pas à leur classe dans leur

    école, mais peut rassembler les foules.

    Cela dit, les « Rencontres latines » sont aussi un

    concours de version. Et tout concours doit avoir

    ses lauréats, qu'il a bien fallu sélectionner. C'est

    là aussi une école de vie, car il serait hypocrite,

    irresponsable, criminel, de laisser croire aux

    jeunes que tout pourrait se gagner sans effort,

    sans qu’ils soient les principaux acteurs de leur

    propre avenir... Tout comme ont été sélec-

    tionnées les jeunes élites de l’enseignement

    qualifiant qui, en juillet, à Leipzig, participeront

    aux « WorldSkills »5, le Mondial des Métiers tech-

    niques et manuels. Tout comme seront sélec-

    tionnés très sévèrement les jeunes qui auront le

    privilège d’arpenter le futur Centre d'élite sportive

    qui sera établi ici même à Louvain-la-Neuve.

    Juste une question : pourquoi le soupçon ou le

    discrédit sont-ils si souvent de mise quand on

    parle d’élite intellectuelle6, tandis que l’élite spor-

    tive est portée au pinacle ?

    La tradition veut que les six premiers lauréats de

  • Palamède n°19 – avril 2013 6

    notre concours se rendent à Arpino, en compa-

    gnie de quatorze condisciples francophones et

    néerlandophones pour représenter la Belgique

    au Certamen Ciceronianum Arpinas, le concours

    de version latine européen d’Arpino, le village

    natal de Cicéron.

    Malheureusement, nous ne savons pas à ce jour

    si ce concours aura lieu. C’est une conséquence

    inattendue de la crise économique que nous

    connaissons et qui voit depuis quatre ans les

    organisateurs italiens en proie à des difficultés

    financières. Et les récentes élections « clownes-

    ques »7 en Italie n’ont rien arrangé.

    C’est donc avec l’ombre de cette incertitude que

    j’en viens à la proclamation des résultats et à la

    remise des prix.

    Non sans avoir cependant lancé une dernière

    salve de remerciements à toutes les personnali-

    tés et organisations qui nous ont fait part de leur

    sympathie et de leur soutien et qui, dans un con-

    texte difficile, nous permettent d'offrir ce soir de

    nombreux prix. Je vous épargnerai ici une énu-

    mération fastidieuse, en vous renvoyant au pal-

    marès qui contiendra la liste de notre comité

    d’honneur et de nos « mécènes » ou « spon-

    sores ». On y trouve de nombreuses personnali-

    tés des mondes politique, diplomatique,

    académique, juridique, ecclésiastique, et bien

    sûr, pédagogique…

    Rappelons que la F.P.G.L. offre au premier lau-

    réat un prix de 300 Euros. Les cinq suivants rece-

    vront chacun 200 Euros grâce au prix « Marius

    Lavency », instauré en mémoire de ce brillant

    professeur, éminent latiniste et merveilleux pé-

    dagogue, qui enseigna en ces lieux-mêmes.

    Didier XHARDEZ

    Président des Rencontres latines

    1 Pro Plancio, 55-56. 2 Et cette ‘ uox uulgaris « audiui »’ de la fin du texte ne

    trouverait-elle pas aussi son pendant dans les « J’aime »

    de Facebook ? 3 Citée par Xavier Zeegers, « Mes meilleurs vieux », in La

    Libre, 09 janvier 2012. 4 F. Ost, « Traduire. Défense et illustration du

    multilinguisme », Fayard, 2009. 5 Cf. Quinze Belges à Leipzig, in La Libre, 02/03/2013. 6 En 2008 à Namur, j’avais cité les propos de Philippe

    Dembour, un père de famille, responsable en outre d’une

    école de devoirs et donc en contact direct avec des

    jeunes en difficulté scolaire. Cela ne l’empêche pas

    d’affirmer : « Nous croyons qu’un pays a besoin d’une

    élite, pas d’une élite suffisante et arrogante, mais d’une

    élite d’humilité et de conviction, pas d’une élite qui vise à

    préserver ses privilèges, mais d’une élite qui se soucie de

    servir le bien commun, pas d’une élite fermée fondée sur

    une situation figée et des droits acquis, mais d’une élite

    mouvante combinant les trois valeurs du cœur, de

    l’intelligence et du sens de l’effort » (À chaque enfant,

    son école, dans La Libre Belgique, 12 décembre 2007).

    Le sociologue Claude Javeau ne pense pas différemment

    quand il définit l’élite comme « l’ensemble des

    personnes, de toutes conditions, sexes ou âges qui

    cherchent à mettre au maximum leur intelligence au

    service de l’émancipation », laquelle se définit comme « le

    phénomène à visée collective qui consiste à fournir au

    plus grand nombre les outils qui devraient leur permettre

    de jouir le plus librement possible de leur passage sur

    terre « (Éloge de l’élitisme, Le grand miroir, 2002, p. 11-

    13). 7 Cf. M. Uyttendaele, Le pouvoir des clowns, in La Libre,

    28/02/2013.

    Suggestion pédagogique

    Hercule

    En général, les élèves connaissent bien Her-

    cule. Ils gardent en mémoire le dessin animé

    de Walt Disney et ont au moins entendu parler

    des douze travaux.

    Voici plusieurs textes et exercices que j'ai pro-

    posés en troisième année autour de ce héros.

    Il n'est pas nécessaire de les voir tous, ni de

    les voir dans l'ordre. Il est même possible d'en

    isoler un seul de l'ensemble.

    Si on choisit d'en étudier plusieurs, la séquence

    peut commencer par un brainstorming. Il est alors

    possible d'organiser les informations sous forme de

    carte heuristique, qu'on conservera pour la

    compléter lors de la conclusion.

  • Palamède n°19 – avril 2013 7

    Texte 11

    Hercule enfant (Plaute, Amphitryon, 1088-1124, passim2)

    Le roi Amphitryon parti à la guerre, Jupiter en profite pour essayer de séduire son épouse Alcmène. Il

    prend les traits d'Amphitryon tandis que Mercure prend l'apparence de l'esclave Sosie. La reine n'y

    voit que du feu ! Au retour, le véritable Amphitryon et le vrai Sosie subissent d'étranges et risibles

    épreuves. Et voici qu'Amphitryon apprend de la bouche de la servante Bromia que sa femme vient

    d'accoucher de jumeaux.

    Bromia – Amphitryo

    B. Postquam peperit, pueros lauere iussit nos. Occepimus,

    sed puer ille quem ego laui, ut magnust et multum ualet !

    Neque eum quisquam colligare quiuit incunabulis. (…)

    Postquam in cunas conditust,

    deuolant angues iubati deorsum in impluuium duo

    maximi : continuo extollunt ambo capita. (…)

    Postquam conspexit angues ille alter puer,

    citus e cunis exilit, facit recta in angues impetum :

    alterum altera prehendit eos manu perniciter. (…)

    Puer ambo angues enicat.

    Dum haec aguntur, uoce clara exclamat uxorem tuam…

    A. Quis homo? B. Summus imperator diuom atque hominum Iuppiter.

    Is dixit (…)

    eum filium suom esse qui illos angues uicerit ;

    alterum tuom esse dixit puerum.

    Traduction (H. Clouard3)

    Délivrée, elle nous ordonne de laver les deux nouveau-nés. Nous nous empressons d'obéir ! Dieux,

    que celui que j'ai lavé est grand et robuste ! Jamais il n'a été possible de l'envelopper dans les langes.

    Lorsque nous eûmes placé cet enfant dans son berceau, voici que du haut de l'air volent dans la cour

    deux serpents énormes, dressant leur tête menaçante.

    Mais le plus fort des jumeaux, voyant les deux monstres, s'élance de son berceau, se précipite sur

    eux, et en saisit un de chaque main très vite.

    L'enfant étouffe les deux serpents. Au même moment, une voix sonore appelle ta femme.

    A : Quelle voix ?

    B : Celle du souverain des dieux et des hommes, Jupiter. Il déclare que l'enfant vainqueur des ser-

    pents est son fils, tandis que l'autre t'appartient.

    Exercice 1

    Relève tous les pronoms et déterminants (adjectifs) présents dans ce texte. Inscris-les dans un ta-

    bleau de ce type. À côté d'un déterminant, indique le nom auquel il se rapporte. Traduis tous ces mots

    et indique les catégories (personnels, possessifs, démonstratifs, relatifs, interrogatifs, indéfinis, numé-

    raux).

    Forme présente dans

    le texte

    Si déterminant : nom avec

    lequel il s'accorde

    Traduction Catégorie

    Exercice 2 À l'aide d'exemples tirés de ce texte, explique quelles fonctions un accusatif peut remplir en latin. In-

    dique pour chaque cas un exemple précis.

    Exercice 3

    Recherche ce que dit Walt Disney des origines d'Hercule et compare-le à ce que t'apprend ce texte.

    Réponse attendue : selon Walt Disney, Hercule est le fils de Zeus et Héra, son épouse, la morale est

    sauve dans l'Amérique puritaine !

  • Palamède n°19 – avril 2013 8

    Exercice 4

    Recherche ce que signifient les mots suivants, en français aujourd'hui, et essaie d'en expliquer l'ori-

    gine en fonction de ce que tu viens d'apprendre.

    - un sosie - un amphitryon - un hercule

    Texte 2

    Comment Hercule punit le géant Cacus (Virgile, Énéide, 8, 259-265)

    Cacus était un géant monstrueux qui habitait une grotte, non loin de l’Aventin. Cela se passait bien

    avant la fondation de Rome…

    Alors qu’il ramenait à Eurysthée le troupeau de Géryon, Hercule se fit dérober quelques vaches par ce

    géant. Dès qu’il s’en rendit compte, fou furieux, il décida d’obtenir réparation.

    Hic Cacum in tenebris incendia uana uomentem

    corripit in nodum complexus, et angit inhaerens

    elisos oculos et siccum sanguine guttur.

    Panditur extemplo foribus domus atra reuulsis

    abstractaeque boues abiurataeque rapinae

    caelo ostenduntur, pedibusque informe cadauer

    protrahitur.

    Traduction

    Alors il saisit Cacus qui crache vainement ses feux dans l'obscurité ; il l'enserre dans le nœud de ses

    bras, et sans le lâcher, l'étrangle jusqu'à faire jaillir ses yeux et empêcher le sang d'irriguer sa gorge.

    Aussitôt, les portes sont arrachées, la sombre demeure est grande ouverte, les animaux détournés,

    les rapines qu'il avait niées apparaissent au grand jour ; par les pieds, on tire au dehors son cadavre

    informe.

    Exercice 1

    Isolés du texte, tous les mots suivants peuvent avoir plusieurs cas. Indique-les dans la première co-

    lonne. Ensuite, choisis la forme adéquate dans le texte et justifie ton choix.

    noms cas possibles choix justification

    tenebris

    incendia

    guttur

    foribus

    domus

    boues

    rapinae

    caelo

    pedibus

    cadauer

    Exercice 2

    À l'aide d'exemples tirés de ce texte, explique quelles fonctions un accusatif peut remplir en latin. In-

    dique pour chaque cas un exemple précis.

    http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/AeneisVIII/lecture/6.htm#lesrapines

  • Palamède n°19 – avril 2013 9

    Exercice 3

    Légende cette gravure4 à l'aide de flèches pointées sur des éléments précis, exclusivement par des

    mots ou groupes de mots latins tirés du texte que tu viens de traduire.

    Texte 3

    Les douze travaux d'Hercule (Hygin, Fabulae, 30)

    Ici, je propose directement l'exercice 1 aux élèves. Dans un deuxième temps, je leur donne en version

    le passage de Hydram à Phrygia.

    Hercule, poursuivi par la haine de Junon, dans un coup de folie, tua sa femme Mégarée et ses en-

    fants. Il alla trouver un proche qui lui conseilla de consulter l’oracle de Delphes. Celui-ci lui ordonna,

    pour expier sa faute, de se mettre au service de son cousin Eurysthée durant douze ans. Celui-ci lui

    imposa des combats et des exploits "magiques" : les douze travaux.

    HERCULIS ATHLA DUODECIM AB EURYSTHEO IMPERATA5

    Infans cum esset, dracones duos duabus manibus necauit, quos Juno miserat, unde primigenius est

    dictus.

    Leonem Nemaeum, quem Luna nutrierat in antro amphistomo atrotum, necauit, cuius pellem pro

    tegumento habuit.

    Hydram Lernaeam Typhonis filiam cum capitibus nouem ad fontem Lernaeum interfecit. Haec tantam

    uim ueneni habuit, ut afflatu homines necaret, et si quis eam dormientem transierat, uestigia eius

    afflabat et maiori cruciatu moriebatur. Hanc Minerua monstrante interfecit et exinterauit et eius felle

    sagittas suas tinxit ; itaque quicquid postea sagittis fixerat, mortem non effugiebat, unde postea et

    ipse periit in Phrygia.

    Aprum Erymanthium occidit.

    Ceruum ferocem in Arcadia cum cornibus aureis uiuum in conspectu Eurysthei regis adduxit.

    Aues Stymphalides in insula Martis, quae emissis pennis suis iaculabantur, sagittis interfecit.

    Augeae regis stercus bobile uno die purgauit, maiorem partem Joue adiutore ; flumine ammisso totum

    stercus abluit.

    Taurum, cum quo Pasiphae concubuit, ex Creta insula Mycenis uiuum adduxit.

    Diomedem Thra ciae regem et equos quattuor eius, qui carne humana uescebantur, cum Abdero

    famulo interfecit; equorum autem nomina Podargus Lampon Xanthus Dinus.

    Hippolyten Amazonam, Martis et Otrerae reginae filiam, cui reginae Amazonis balteum detraxit ; tum

    Antiopam captiuam Theseo donauit.

    Geryonem Chrysaoris filium trimembrem uno telo interfecit.

    Draconem immanem Typhonis filium, qui mala aurea Hesperidum seruare solitus erat, ad montem

    Atlantem interfecit, et Eurystheo regi mala attulit.

    Canem Cerberum Typhonis filium ab inferis regi in conspectum adduxit.

    Exercice 1

    Voici le récit des douze travaux d'Hercule. Repère dans le texte les passages qui évoquent chacun de

    ceux-ci et indique leur début par un numéro. Souligne le verbe de l'action principale d'Hercule lors de

  • Palamède n°19 – avril 2013 10

    chaque exploit. Souligne ensuite le nom de l'animal ou du personnage (nom propre + "qualité") qui est

    concerné par cette action. Enfin, rédige, en français, la liste des douze travaux d'Hercule.

    necare = enicare = interficere = occidere

    adducere = ducere ad

    detrahere = trahere de

    afferre (affero, attuli, allatum) = ferre ad

    purgare : nettoyer

    Exercice 2

    Choisis un des douze travaux d'Hercule.

    Trouve sur Internet trois images l'illustrant, dont au moins deux œuvres d'art (si possible issues de do-

    maines différents : sculpture, peinture sur vase, tableau, bas-relief …); une image "moderne" issue de

    dessins animés, jeux vidéos et autres est admise, mais pas obligatoire !

    À l'aide du traitement de texte, réalise un document de présentation du travail choisi (commence par y

    indiquer ton nom, ta classe, la date et le nom du travail d'Hercule, enregistre-le et effectue des sauve-

    gardes régulières pendant que tu travailles.)

    Sur ce document, place les trois illustrations et pour chacune d'elles, écris la référence du site où tu

    l'as trouvée ainsi qu'une légende de l'image (titre de l'œuvre, auteur, nature - tableau, sculpture, … -

    date, lieu de conservation) puis rédige une brève description de la scène représentée.

    Veille à soigner et rendre agréable la présentation.

    Respecte l'orthographe.

    Texte 4a

    L'apothéose d'Hercule (I) (OVIDE, Métamorphoses, 9, 239-261)

    Hercule, fou de jalousie, mit à mort le centaure Nessos, qui avait manqué de respect à Déjanire,

    l'épouse du héros. Avant de rendre son dernier soupir, Nessos persuada Déjanire de prélever un peu

    de son sang et de le conserver comme philtre d'amour en cas de besoin. Quand plus tard Hercule lui

    fut infidèle, elle imprégna de ce sang une tunique qu'elle lui fit enfiler, avec l'espoir de regagner son

    amour. Mais l'effet fut bien différent de l’effet attendu : Hercule ressentit de violentes brulures que

    rien ne pouvait apaiser. Il demanda alors à mourir. Jupiter lui promit l'immortalité.

    Pour connaitre la suite, tu vas devoir reconstituer la traduction, dont toutes les phrases ont été mé-

    langées. Tu peux découper toutes les phrases et les recoller dans l'ordre sur une feuille. Aide-toi du

    texte latin, bien évidemment !

    1 Iamque ualens et in omne latus diffusa sonabat,

    securosque artus contemptoremque petebat

    flamma suum. 2 Timuere dei pro uindice terrae.

    3 Quos ita, sensit enim, laeto Saturnius ore

    Iuppiter adloquitur : 4 « Nostra est timor iste uoluptas,

    o superi, totoque libens mihi pectore grator,

    quod memoris populi dicor rectorque paterque

    et mea progenies uestro quoque tuta fauore est.

    5 Nam quamquam ipsius datur hoc inmanibus actis,

    obligor ipse tamen. 6 Sed enim nec pectora uano

    fida metu paueant. 7 Oetaeas spernite flammas !

    8 Omnia qui uicit, uincet, quos cernitis, ignes.

    9 Nec nisi materna Vulcanum parte potentem

    sentiet. 10 Aeternum est a me quod traxit, et expers

    atque inmune necis, nullaque domabile flamma.

    11 Idque ego defunctum terra caelestibus oris

    accipiam, cunctisque meum laetabile factum

    dis fore confido. 12 Siquis tamen Hercule, siquis

    forte deo doliturus erit, data praemia nolet,

    sed meruisse dari sciet, inuitusque probabit. »

    13 Adsensere dei. 14 Coniunx quoque regia uisa est

  • Palamède n°19 – avril 2013 11

    cetera non duro, duro tamen ultima uultu

    dicta tulisse Iouis, seque indoluisse notatam.

    « Habitants de l'Olympe, je m'applaudis d'être appelé le maitre et le père d'un peuple reconnaissant :

    j'aime à voir que de mon fils la vertu vous est chère.

    Ce bucher qui s'allume sur l'Œta doit peu vous alarmer.

    Ce qu'il a reçu de moi est éternel, impassible, et ne craint point des feux l'ardeur dévorante.

    Celui qui triompha de tout saura triompher de ces flammes.

    Déjà de toutes parts la flamme pénètre le bûcher. Elle s'anime, éclate, se déploie, attaque le héros

    insensible à sa fureur.

    Et quoiqu'il ne doive cet intérêt qu'à ses travaux, il ne me plait pas moins.

    Il n'en sentira la puissance que dans ce qu'il tient de sa mère.

    Je le recevrai dans le ciel dès qu'il aura quitté sa dépouille terrestre ; et je me flatte que tous les dieux

    en seront satisfaits.

    Junon même a paru l'entendre sans déplaisir ; et si le dépit a coloré ses traits, c'est lorsque, dans ses

    derniers mots, Jupiter, en la désignant, a condamné sa haine.

    Jupiter voit leur douleur, et, d'un front sans nuage, leur adresse ce discours :

    Mais cessez de vous troubler.

    Si cependant quelque déité voyait d'un œil jaloux ce héros assis au rang des immortels, si elle s'indi-

    gnait de la récompense que je lui dois, elle reconnaitra du moins qu'il en est digne, et malgré elle

    m'approuvent. »

    Tous les dieux applaudissent à ce discours.

    Tous les dieux tremblent pour le vengeur du monde.

    Texte 4b L'apothéose d'Hercule (II) (OVIDE, Métamorphoses, 9, 262-272)

    Interea quodcumque fuit populabile flammae,

    Mulciber abstulerat, nec cognoscenda remansit

    Herculis effigies, nec quicquam ab imagine ductum

    matris habet, tantumque Iouis uestigia seruat.

    Vtque nouus serpens posita cum pelle senecta

    luxuriare solet, squamaque nitere recenti,

    sic ubi mortales Tirynthius exuit artus,

    parte sui meliore uiget, maiorque uideri

    coepit et augusta fieri grauitate uerendus.

    Quem pater omnipotens inter caua nubila raptum

    quadriiugo curru radiantibus intulit astris.

    Traduction

    Cependant les feux du bucher ont consumé tout ce qu'ils pouvaient détruire. Il ne reste d'Alcide rien

    qu'on puisse reconnaitre, rien de ce qu'il tenait de sa mère ; il ne conserve que ce qu'il a reçu de

    Jupiter. Tel qu'un serpent semble avec sa peau dépouiller sa vieillesse, et, sous une nouvelle écaille,

    se ranime et brille d'un éclat nouveau, tel le grand Alcide, de l'humanité déposant la faiblesse, vit dans

    la meilleure partie de lui-même, devient plus grand, et parait revêtu de plus de majesté. Jupiter

    l'emporte dans les nues, sur un char attelé de quatre coursiers, et le place au rang des immortels.

    Exercice 1

    Complète le tableau en t'aidant de mots issus du texte que tu viens de traduire.

    Attention aux préfixes !

  • Palamède n°19 – avril 2013 12

    Mot latin à l'origine du

    mot souligné Traduction du mot latin

    Explication du mot

    français par son

    étymologie

    Il a dû subir une ablation

    de la rate.

    Il faut préserver les

    vestiges de l'ancienne

    abbaye.

    La scarlatine provoque

    une désquamation de la

    peau.

    Une végétation

    luxuriante.

    Nous avons observé une

    amélioration dans ton

    comportement.

    Cette balade en plein air

    m'a revigoré.

    Exercice de synthèse

    1. Dans ce texte, il est question d'Hercule, appelé

    aussi Alcide. Relève et explique toutes les allu-

    sions à des éléments de la légende vus en

    classe. Tu veilleras à citer les passages latins

    auxquels tu fais allusion.

    Allusions à releveri:i"Il se disait fils de Jupiter, il se

    vantait de la renommée de ses travaux, tous les

    dangers dont Junon menaça sa vie."

    "Tu te vantes d'être le fils d'Alcmène ; mais ou Ju-

    piter n'est pas ton père, ou il l'est par un crime.

    En lui attribuant ta naissance, tu déshonores

    celle qui te donna le jour."

    "Ce fut un des jeux de mon berceau d’étouffer

    des serpents."

    "Pourrais-tu te comparer à l'hydre que je domptai

    dans les marais de Lerne ?"

    Cependant Thésée veut connaitre la cause de

    l'outrage fait au front d'Achéloüs. Le fleuve de

    Calydon soupire, et relevant ses longs cheveux

    négligés sur un front couronné de roseaux :

    "Que me demandez-vous ? dit-il ; et quel est le

    vaincu qui ne souffre à parler de sa défaite ? J’en

    parlerai pourtant, puisqu’il s'agit d'une entreprise

    où il fut moins honteux de succomber que glo-

    rieux d'avoir osé combattre. Le grand nom de

    mon vainqueur me console de ma disgrâce.

    "Peut-être avez-vous entendu parler de Déjanire.

    Aucune mortelle ne l'égalait en beauté. Elle fut

    l'objet des vœux d'un grand nombre de soupi-

    rants. Je parus avec tous mes rivaux dans le pa-

    lais de son père : « Accepte-moi pour gendre,

    m’écriai-je, ô fils de Parthaon » ! Hercule fait la

    même demande, et tous les prétendants se reti-

    rent. Je reste seul avec le héros. Il se disait fils

    de Jupiter, il se vantait de la renommée de ses

    travaux, tous les dangers dont Junon menaça sa

    vie, et qu'il eut la gloire de surmonter.

    "Un dieu, dis-je à mon tour, pourrait-il sans honte

    céder à un mortel (car Alcide n'était pas encore

    assis au rang des dieux) ? Je suis le roi des eaux

    qui, dans leur cours sinueux, arrosent votre em-

    pire. En moi vous n'aurez point un gendre venu

    vers vous d'un rivage étranger. J'habiterai dans

    vos États ; j’en fais moi-même partie. Mes vœux

    seraient-ils donc rejetés parce que Junon ne me

    hait pas, et qu'elle ne m'impose ni supplices, ni

    travaux ?

    Et toi, rival orgueilleux, tu te vantes d'être le fils

    d'Alcmène ; mais ou Jupiter n'est pas ton père, ou

    il l'est par un crime. En lui attribuant ta nais-

    sance, tu déshonores celle qui te donna le jour.

    Choisis, ou d'être un imposteur, en soutenant la

    fable de ton origine, ou de publier toi-même la

    honte de ta mère."

    "Tandis que je parlais, Alcide me regardait d’un

    œil enflammé ; et maitrisant à peine la fureur qui

    l’anime, il répond : "Je sais me battre, et non dis-

    courir. Tu peux me vaincre par ta langue, je

    triompherai de toi par mon bras" ; et soudain, il

    s'apprête au combat. Après mes superbes dis-

    cours, pouvais-je reculer ? Je rejette ma robe

    verdoyante ; déjà mes muscles sont tendus, mes

    poings arrondis ; et, lutteur intrépide, j'attends

    mon ennemi.

    … (Il détaille les différentes phases du combat.)…

    J'allais succomber dans cette lutte inégale. J'ap-

    pelle la ruse à mon secours, et, sous les traits

    d'un énorme serpent, je veux tromper et vaincre

  • Palamède n°19 – avril 2013 13

    mon rival. En longs anneaux mon corps roule et

    s'élance. Ma langue brille armée d'un triple dard,

    et fait entendre d'horribles sifflements. Le héros

    sourit, et se moquant de mon artifice : "Achéloüs,

    dit-il, ce fut un des jeux de mon berceau

    d’étouffer des serpents. Quand tu les surpasse-

    rais tous en grandeur, pourrais-tu te comparer à

    l'hydre que je domptai dans les marais de

    Lerne ? … Qu'oses-tu donc prétendre, lorsque te

    cachant sous la forme vaine d'un serpent, tu

    veux employer contre moi des armes qui te sont

    étrangères ?"

    "Il dit : ses doigts saisissent mon cou, le meur-

    trissent, et je me sens pressé comme par des te-

    nailles. Je fais de vains efforts pour m'échapper

    Une seconde fois vaincu sous cette forme, il m'en

    restait une troisième à prendre : c'était celle d'un

    taureau puissant ; je la revêts, et je recommence

    le combat. Hercule se porte sur mes flancs, jette

    autour de mon cou ses bras nerveux : je l'en-

    traine, et, sans lâcher prise, il me suit, saisit de

    mon front la corne menaçante, me courbe, me

    renverse à ses pieds, me roule sur l'arène. Ce

    n'était pas assez : tandis qu'il me tient par les

    cornes, il en rompt une, et l'arrache de mon front.

    Les Naïades l’ayant remplie de fruits et de fleurs,

    la consacrèrent, et elle devint la corne

    d’abondance". Le dieu finit le récit de ces com-

    bats …

    Ovide, Métamorphoses, 9, 1-89, passim

    2. Rédige une rubrique "Hercule" pour un dic-

    tionnaire en une dizaine de lignes. Pour ce faire,

    sélectionne dans les textes vus les informations

    qui te paraissent les plus pertinentes : souligne

    en couleur les passages précis que tu utilises.

    Ensuite, écris ton texte en soignant l'expression

    française et l'orthographe.

    3. En guise de légende pour chaque image, reco-

    pie en latin la phrase ou l'extrait de phrase qui

    convient le mieux pour l'illustrer. Ensuite, ex-

    plique brièvement, mais avec précision, avec tes

    mots, ce que l'image représente.

    L'apothéose d'Hercule par François

    Lemoyne, plafond du Salon d'Hercule,

    Versailles.6123456

    Héraclès enfant étouffant un

    serpent. Marbre, œuvre

    romaine du IIe siècle apr. J.-

    C.7

    Héraclès et Iolaos combattant l'Hydre de

    Lerne. Amphore attique à figures noires,

    540-530 av. J.-C.8

    Carine LEBEDELLE

    Centre scolaire Saint-Joseph et Saint-Hubert,

    Éghezée

    1 Sauf indication contraire, les textes et traductions sont issus des Itinera Classica. 2 Pour ne pas multiplier les difficultés dues, notamment, aux archaïsmes de la langue, et ne pas décourager les élèves

    par la longueur de l'extrait, j'ai sélectionné les passages les plus abordables pour eux. 3 http://remacle.org/bloodwolf/comediens/Plaute/table.htm 4 Hans Sebald Beham, 1545, sur http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Hercules_killing_Cacus_at_his_Cave.jpg 5 Sur www.thelatinlibrary.com 6 http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/13/Fran%C3%A7ois_Lemoyne_-

    _L'Apoth%C3%A9ose_d'Hercule_-_Google_Art_Project.jpg 7 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Herakles_snake_Musei_Capitolini_MC247.jpg 8 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lernaean_Hydra_Louvre_CA7318.jpg

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/13/Fran%C3%A7ois_Lemoyne_-_L'Apoth%C3%A9ose_d'Hercule_-_Google_Art_Project.jpghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/10/Herakles_snake_Musei_Capitolini_MC247.jpghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/93/Lernaean_Hydra_Louvre_CA7318.jpg

  • Palamède n°19 – avril 2013 14

    Du délire à la vérité

    La lecture d’un article de la revue Pour la

    Science1 m’a donné l’occasion de travailler avec

    des élèves de 4e sur le sujet du site de Delphes

    et celui du phénomène de l’état extatique de la

    Pythie, qui donne lieu à la divination. Cet article

    nous apprend que des failles géologiques ont été

    découvertes à l’endroit du sanctuaire, d’où se

    seraient échappées des émanations de gaz. La

    respiration de ces émanations de gaz aurait donc

    provoqué les transes de la Pythie. Les élèves ont

    ainsi l’occasion, en confrontant les sources an-

    ciennes et les découvertes scientifiques, de se

    rendre compte qu’il peut arriver que « la tradition

    légendaire perpétue aisément le surnaturel, et

    devance les évènements scientifiques qui con-

    firment la vérité »2.

    Le corpus de textes regroupe des extraits de

    Pausanias (Périégèse, X, 24, 1 – X, 32, 1 – X, 8,

    9), de Strabon (Géographie, IX-3, 5) et Lucien

    (Conversation avec Hésiode, 8)

    1. Le site de Delphes

    Pausanias, Périégèse, X, 24, 1 – X, 32, 1 – X, 8, 93

    La lecture d’extraits de Pausanias fait découvrir

    aux élèves le sanctuaire d’un point de vue ar-

    chéologique. En activité formative, je leur de-

    mande de situer sur les documents fournis, en

    fonction des renseignements donnés par

    l’auteur, les lieux et les bâtiments.

    En tirant parti des extraits de Pausanias, les

    élèves ont également une tâche à réaliser au ni-

    veau syntaxique, à savoir une courte synthèse

    sur les compléments de lieu.

    Ἐν δὲ τῷ προνάῳ τῷ ἐν Δελφοῖς γεγραμμένα ἐστὶν ὠφελήματα ἀνθρώποις ἐς βίον, ἐγράφη

    δὲ ὑπὸ ἀνδρῶν οὓς γενέσθαι σοφοὺς λέγουσιν Ἕλληνες. (...) Οὗτοι οὖν οἱ ἄνδρες ἀφικόμενοι

    ἐς Δελφοὺς ἀνέθεσαν τῷ Ἀπόλλωνι τὰ ᾀδόμενα « Γνῶθι σαυτὸν » καὶ « Μηδὲν ἄγαν ».

    Dans le vestibule du temple de Delphes, sont gravées des sentences très utiles aux hommes pour leur

    vie ; elles ont été écrites par des hommes que les Grecs appellent sages. (…) Donc ces hommes, ve-

    nus à Delphes, ont consacré à Apollon les maximes "Connais-toi toi-même" et "Rien de trop".

    Τοῦ περιβόλου δὲ τοῦ ἱεροῦ θέατρον ἔχεται θέας ἄξιον · (...) στάδιον δέ σφισιν ἀνωτάτω τῆς

    πόλεως τοῦτό ἐστιν · ἐπεποίητο δὲ ἐκ τῆς πέτρας, ὁποῖαι περὶ τὸν Παρνασσόν εἰσιν αἱ

    πολλαί.

    À l’enceinte sacrée tient un théâtre qui mérite d'être vu. (…) Il y a un stade au-dessus de la ville ; il

    était construit de pierres, telles que sont la plupart de celles du Parnasse.

    Ἐκ δὲ τοῦ γυμνασίου τῷ ἐς τὸ ἱερὸν ἀνιόντι ἔστιν ἐν δεξίᾳ τῆς ὁδοῦ τὸ ὕδωρ τῆς Κασταλίας

    καὶ πιεῖν ἡδύ.

    En remontant du gymnase vers le temple, vous voyez à droite du chemin, la fontaine Castalie, dont

    l'eau est très agréable à boire.

    http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7952;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=948;8050;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=964;8183;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=960;961;959;957;8049;8179;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=964;8183;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7952;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=916;949;955;966;959;8150;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=947;949;947;961;945;956;956;8051;957;945;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7952;963;964;8054;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=8032;966;949;955;8053;956;945;964;945;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7936;957;952;961;8061;960;959;953;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7952;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=946;8055;959;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7952;947;961;8049;966;951;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=948;8050;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=8017;960;8056;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7936;957;948;961;8182;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=959;8019;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=947;949;957;8051;963;952;945;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=963;959;966;959;8058;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=955;8051;947;959;965;963;953;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7965;955;955;951;957;949;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=959;8022;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=959;7985;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7940;957;948;961;949;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7936;966;953;954;8057;956;949;957;959;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7952;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=916;949;955;966;959;8058;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7936;957;8051;952;949;963;945;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=964;8183;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7944;960;8057;955;955;969;957;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=964;8048;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=8064;948;8057;956;949;957;945;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=915;957;8182;952;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=963;945;965;964;8056;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=954;945;8054;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/precise.cfm?txt=7940;947;945;957;

  • Palamède n°19 – avril 2013 15

    Documents

    Vue aérienne du sanctuaire (http://www.classics.upenn.edu/myth/php/hymns/index.php?page=delphitour)

    Reconstitution (http://college.belrem.free.fr/grec/delphes/situation/situation.htm)

    http://college.belrem.free.fr/grec/delphes/situation/situation.htm

  • Palamède n°19 – avril 2013 16

    2. La Pythie

    a. Strabon, Géographie, IX-3, 54

    Φασὶ δ´ εἶναι τὸ μαντεῖον ἄντρον κοῖλον κατὰ βάθους οὐ μάλα εὐρύστομον, ἀναφέρεσθαι δ´

    ἐξ αὐτοῦ πνεῦμα ἐνθουσιαστικόν, ὑπερκεῖσθαι δὲ τοῦ στομίου τρίποδα ὑψηλόν, ἐφ´ ὃν τὴν

    Πυθίαν ἀναβαίνουσαν δεχομένην τὸ πνεῦμα ἀποθεσπίζειν ἔμμετρά τε καὶ ἄμετρα· ἐντείνειν

    δὲ καὶ ταῦτα εἰς μέτρον ποιητάς τινας ὑπουργοῦντας τῷ ἱερῷ.

    Le Mantéum ou siège de l'oracle n'est autre chose, dit-on, qu'un antre, un trou profond, dont l'ouver-

    ture, d'ailleurs assez peu large, laisse échapper certaine vapeur qui porte à l'enthousiasme. Cette ou-

    verture est recouverte d'un trépied très élevé, au haut duquel la Pythie monte pour recevoir ces

    émanations excitantes, et prononcer de là, soit en vers, soit en prose, les oracles que le dieu lui ins-

    pire : ceux qu'elle dit en simple prose sont immédiatement traduits en vers par des poètes attachés

    au service du temple.

    Après que les élèves ont traduit le texte de Stra-

    bon, je leur propose, dans le cadre de la troi-

    sième famille de tâches :

    - de mettre en relation les phénomènes décrits

    par Strabon à propos de la Pythie avec les expli-

    cations scientifiques fournies par l’article Les se-

    crets de la Pythie de la revue Pour la Science.

    - de comparer les renseignements donnés par

    Strabon à propos de la Pythie avec une peinture

    sur vase représentant Thémis qui, après Gaia et

    avant Apollon, a pris possession de l’oracle de

    Delphes.

    Thémis et Égée. Kylix attique à figures rouges, 440-430 av. J.-C.

    par le « peintre de Codros » - Staatsliche Museum, Berlin5.

    b. Lucien, Conversation avec Hésiode, 86

    Le texte de Strabon qui évoque un des objets ri-

    tuels qu’est le trépied, peut être mis en relation

    avec un texte de Lucien. Celui-ci, au paragraphe

    8 de son dialogue Conversation avec Hésiode,

    avec ironie et humour, met à mal Hésiode, qui,

    dans sa Théogonie – au vers 30 - se dit inspiré

    par la divinité. Lucien, dans ce texte, évoque les

    objets rituels de la Pythie.

  • Palamède n°19 – avril 2013 17

    [8] Τὰ γὰρ τοιαῦτα παραινέσεις μὲν καὶ ὑποθήκας λέγων οὐκ ἄν τις ἁμαρτάνοι, μαντικῆς δὲ

    πάμπολυ ἀποδεῖν μοι δοκεῖ, ἧς τὸ ἔργον τὰ ἄδηλα καὶ οὐδαμῆ οὐδαμῶς φανερὰ

    προγιγνώσκειν—ὥσπερ τὸ τῷ Μίνωϊ προειπεῖν ὅτι ἐν τῷ τοῦ μέλιτος πίθῳ ὁ παῖς ἔσται αὐτῷ

    ἀποπεπνιγμένος, καὶ τὸ τοῖς Ἀχαιοῖς προμηνῦσαι τῆς Ἀπόλλωνος ὀργῆς τὴν αἰτίαν καὶ τῷ

    δεκάτῳ ἔτει ἁλώσεσθαι τὸ Ἴλιον. Ταῦτα γὰρ ἡ μαντική. Ἐπεὶ καὶ τὰ τοιαῦτα εἴ τις αὐτῇ

    ἀνατιθείη, οὐκ ἂν φθάνοι κἀμὲ μάντιν λέγων. Προερῶ γὰρ καὶ προθεσπιῶ καὶ ἄνευ

    Κασταλίας καὶ δάφνης καὶ τρίποδος Δελφικοῦ ὅτι ἂν γυμνὸς τοῦ κρύους περινοστῇ τις,

    ὕοντος προσέτι ἢ χαλαζῶντος τοῦ θεοῦ, ἠπίαλος οὐ μικρὸς ἐπιπεσεῖται τῷ τοιούτῳ, καὶ, τὸ

    ἔτι γε τούτου μαντικώτερον, ὅτι καὶ θέρμη μετὰ ταῦτα ὡς τὸ εἰκός ἐπιγενήσεται· καὶ ἄλλα

    πολλὰ τοιαῦτα ὧν γελοῖον ἂν εἴη μεμνῆσθαι.

    [8] Donne à ces prédictions le nom de conseils et de préceptes, et tu ne te tromperas pas ; mais cela

    me parait fort éloigné de la divination, dont l'objet est de connaitre à l'avance ce qui est obscur et ab-

    solument invisible, comme par exemple de prédire à Minos que son fils sera étouffé dans un tonneau

    de miel, de découvrir aux Achéens la cause de la colère d'Apollon et d'annoncer que Troie sera prise la

    dixième année. Voilà la vraie divination. Si en effet on y rapportait les préceptes que j'ai cités, il fau-

    drait tout de suite reconnaitre que moi aussi, je suis prophète, car je puis annoncer et prédire, sans

    avoir recours à la source de Castalie, ni au laurier, ni au trépied de Delphes, que, si l'on se promène

    tout nu, par le froid accompagné de la pluie ou de la grêle, on sera pris d'une bonne fièvre, et, ce qui

    marque un talent prophétique plus grand encore, qu'on doit s'attendre à tomber de la fièvre en chaud

    mal. Je pourrais faire encore mille autres prédictions de ce genre ; mais il serait ridicule de les men-

    tionner.

    Je demande aux élèves d’exploiter l’aspect lexi-

    cal du texte de Lucien : il s’agit de relever les

    termes grecs qui se rapportent aux objets rituels

    de Delphes et les termes qui évoquent la divina-

    tion. En activité formative, ces termes font l’objet

    d’une analyse précise.

    Ainsi, l’ensemble des textes vus permet

    d’élaborer plusieurs topogrammes à partir des

    termes rencontrés. L’un regroupe les éléments

    lexicaux qui concernent la Pythie et la divination,

    l’autre les éléments lexicaux qui se rapportent à

    l’archéologie du lieu. Ces termes peuvent alors

    être intégrés dans le lexique que les élèves cons-

    tituent au fur et à mesure des textes travaillés au

    cours.

    τὸ μαντεῖον, ου : le lieu oraculaire, la

    réponse de l’oracle

    ὁ (ἡ) μάντις, εως : le devin

    ἡ μαντική, ῆς : l’art de prédire l’avenir

    μαντικός, ή, όν : de devin

    ἡ Πυθία, ας : Pythie

    ὁ Ἀπόλλων, ωνος : Apollon

    ἡ δάφνη, ης : le laurier

    οἱ Δελφοί, ῶν : Delphes

    τὸ πνεῦμα, ατος : le souffle

    ὁ τρίπους, ποδος : le trépied

    δελφικός, ή, όν : de Delphes

    ἐνθουσιαστικός, ή, όν : inspiré

    ἀποθεσπίζω : prédire

    πρόγιγνώσκω : connaitre à

    l’avance

    προθεσπίζω : prédire

    προλέγω : prédire

    προμηνύω : indiquer d’avance

    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  • Palamède n°19 – avril 2013 18

    Après avoir travaillé sur ce corpus de textes, un

    extrait d’Apollodore (Bibliothèque, II, 6, 2) qui

    relate la consultation de la Pythie par Héraclès

    qui voulait se purifier après qu’il eut, dans un

    accès de folie, tué son hôte Iphitos, est proposé

    aux élèves, dans le cadre de la première famille

    de tâches7.

    (...) εἰς Δελφοὺς παραγενόμενος ἀπαλλαγὴν ἐπυνθάνετο τῆς νόσου. Μὴ χρησμῳδούσης δὲ

    αὐτῷ τῆς Πυθίας τόν τε ναὸν συλᾶν ἤθελε, καὶ τὸν τρίποδα βαστάσας κατασκευάζειν

    μαντεῖον ἴδιον. Μαχομένου δὲ αὐτῷ Ἀπόλλωνος, ὁ Ζεὺς ἵησι μέσον αὐτῶν κεραυνόν. Καὶ

    τοῦτον διαλυθέντων τὸν τρόπον, λαμβάνει χρησμὸν Ἡρακλῆς, ὃς ἔλεγεν ἀπαλλαγὴν αὐτῷ

    τῆς νόσου ἔσεσθαι πραθέντι καὶ τρία ἔτη λατρεύσαντι. (...)

    Aussi décida-t-il de se rendre à Delphes, pour demander comment il pourrait être délivré de ce mal.

    Mais la Pythie refusa de lui répondre ; alors Héraclès se mit à saccager le temple, et il emporta aussi

    le trépied, avec l’intention de fonder son propre oracle. Apollon se battit contre lui, jusqu’à ce que

    Zeus jetât sa foudre entre eux, et les séparât. Héraclès obtint sa réponse : il guérirait de sa maladie à

    la condition qu’il se soumette à trois années d’esclavage. (…)

    Notre collègue de l’Institut Saint-André d’Ixelles, Catherine Jenard, pour travailler la troisième famille

    de tâches, a fait réaliser par ses élèves la tâche suivante :

    Le trépied de la Pythie est vacant…

    À l’aide des documents fournis (petites annonces, documents sur Delphes, textes étudiés), rédigez

    une petite annonce pour recruter un/une candidate(e) à la fonction. Les éléments doivent être com-

    plets et véridiques quant au profil recherché ; vous avez le choix pour les modalités pratiques (adresse

    de contact, forme…).

    La séquence présentée trouvera au prochain numéro de Palamède une prolongation dans la lecture

    de textes qui nous relatent les demandes faites à la Pythie et les réponses données.1234567

    Patrizia De Zan

    École Professionnelle de Vedrin, La Sitrée

    1 (2003) « Les secrets de la Pythie », Pour la Science, 311. 2 Le Soir, 2/09/1997. 3 Texte grec : http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/lecture/24.htm

    http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/lecture/32.htm

    http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/lecture/8.htm

    Traduction : http://remacle.org/bloodwolf/erudits/pausanias/phocide.htm 4 Texte grec et traduction : http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/strabon_geo_09_03/lecture/5.htm 5 http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Themis_Aigeus_Antikensammlung_Berlin_F2538.jpg 6 Texte grec et traduction : http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/lucien_hesiode/lecture/4.htm 7 Texte grec : http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/lecture/35.htm

    Traduction : http://ugo.bratelli.free.fr/Apollodore/Livre2/ApollodoreLivreII.htm

    οἱ Δελφοί, ῶν : Delphes

    τὸ ἱερόν, ου : le temple, le lieu

    consacré

    ὁ πρόναος, ου : le vestibule d’un

    temple

    ὁ περίβολος, ου : l'enceinte

    τὸ θέατρον, ου : le théâtre

    τὸ στάδιον, ου : le théâtre

    Κασταλία, ης : Castalie

    http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=949;7984;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=916;949;955;966;959;8058;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=960;945;961;945;947;949;957;8057;956;949;957;959;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7936;960;945;955;955;945;947;8052;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7952;960;965;957;952;8049;957;949;964;959;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;8134;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=957;8057;963;959;965;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=956;8052;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=967;961;951;963;956;8179;948;959;8059;963;951;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=948;8050;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=945;8016;964;8183;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;8134;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=928;965;952;8055;945;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;8057;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;949;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=957;945;8056;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=963;965;955;8118;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7972;952;949;955;949;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=954;945;8054;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;8056;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;961;8055;960;959;948;945;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=946;945;963;964;8049;963;945;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=954;945;964;945;963;954;949;965;8049;950;949;953;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=956;945;957;964;949;8150;959;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7988;948;953;959;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=948;8050;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=945;8016;964;8183;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7944;960;8057;955;955;969;957;959;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=8001;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=918;949;8058;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7989;951;963;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=956;8051;963;959;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=945;8016;964;8182;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=954;949;961;945;965;957;8057;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=954;945;8054;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;959;8166;964;959;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;8056;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;961;8057;960;959;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=955;945;956;946;8049;957;949;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=967;961;951;963;956;8056;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7977;961;945;954;955;8134;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=8003;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7956;955;949;947;949;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7936;960;945;955;955;945;947;8052;957;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=945;8016;964;8183;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;8134;962;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=957;8057;963;959;965;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7956;963;949;963;952;945;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=960;961;945;952;8051;957;964;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=954;945;8054;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=964;961;8055;945;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=7956;964;951;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/precise.cfm?txt=955;945;964;961;949;8059;963;945;957;964;953;http://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/lecture/24.htmhttp://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/lecture/32.htmhttp://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/pausanias_perieg_lv10/lecture/8.htmhttp://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/strabon_geo_09_03/lecture/5.htmhttp://mercure.fltr.ucl.ac.be/Hodoi/concordances/apollodore_02/lecture/35.htmhttp://ugo.bratelli.free.fr/Apollodore/Livre2/ApollodoreLivreII.htm

  • Palamède n°19 – avril 2013 19

    Langues anciennes et nouvelles technologies : écho d'une

    expérience menée dans un Collège français.

    Fanny Couturier est professeur de Lettres Clas-

    siques au Collège Léonard de Vinci à Belfort.

    Avec ses élèves de 3e, elle a mis au point une

    activité interdisciplinaire dont les objectifs

    étaient de montrer une certaine interaction entre

    les langues et la culture antiques et les sciences,

    et de comprendre comment étymologie et my-

    thologie pouvaient éclairer l'organisation de la

    classification des éléments de Mendeleïev.

    Ce travail s'est déroulé sur plusieurs mois, à rai-

    son de trois heures par mois.

    Voici le témoignage de Fanny Couturier sur le dé-

    roulement de cette activité :

    Au début de ce projet, il était question de ne trai-

    ter que les éléments qui ont un rapport "direct"

    avec les langues anciennes (certains éléments

    ont en effet d’autres origines), et ma collègue de

    Physique-Chimie m’a donc donné toute une do-

    cumentation sur les éléments chimiques en rap-

    port avec ma matière.

    J’ai dressé ma liste des éléments que les élèves

    devraient traiter, et les élèves ont choisi chacune

    plusieurs éléments pour se répartir le travail.

    Pour présenter leurs éléments, les élèves se sont

    connectées sur le compte Google de la classe

    latin (toutes sur le même compte), et ont utilisé

    la fonction "DRIVE" de Google qui permet de

    créer, en ligne et en collaboration, des docu-

    ments de toute sorte (traitement de texte, pré-

    sentations, feuille de calcul...). Les élèves ont

    toutes utilisé la fonction "présentation" (équiva-

    lent de PowerPoint) et choisi le même thème

    pour des raisons d’harmonie.

    Les élèves ont donc créé un diaporama pour

    chaque élément en faisant des recherches sur

    Internet, et en répondant aux consignes sui-

    vantes :

    - Un seul élément traité par présentation - Mention des caractéristiques de l’élément

    - Explication du nom de l’élément, et, si besoin, de sa position dans le tableau.

    Une fois la présentation d’un élément terminée,

    les élèves traitaient un autre élément, dans une

    nouvelle présentation.

    Pour créer ma carte cliquable, j’ai, depuis chez

    moi, utilisé le logiciel de traitement d’image

    GIMP. J’ai créé, sur mon image du tableau des

    éléments, une zone cliquable sur chaque élé-

    ment, renvoyant au lien internet de la présenta-

    tion de l’élément créée par les élèves. De sorte

    que, dès que l’on clique sur un élément dans le

    tableau, cela ouvre la présentation de l’élément

    en question.

    Bilan : Le travail devait en rester là ; mais les

    élèves ont été si enthousiasmées par ce projet

    qu’elles ont bien voulu traiter tous les éléments

    de la classification. Et c’est ainsi que, chaque

    vendredi, nous nous sommes retrouvées en salle

    informatique pour finir le travail commencé...

    Ce travail leur a permis de travailler en autono-

    mie et de façon numérique, et surtout, de renfor-

    cer en elles l’idée que le latin n’est pas une

    matière inutile, ni pour les littéraires, ni pour

    celles qui envisagent de poursuivre des études

    scientifiques.

    Ce travail leur a permis aussi de prendre "une

    longueur d’avance" pour le cours de physique-

    chimie, et de ressentir une fierté immense lors-

    que le professeur de chimie a fait étudier la clas-

    sification en classe entière, avec les non-

    latinistes, au moyen de leur projet en latin !

    Si vous voulez consulter la carte cliquable, vous

    pouvez vous rendre à l'adresse suivante :

    http://lewebpedagogique.com/venividivinci/201

    3/02/26/3e-la-carte-integrale-des-elements-chi

    miques/

    Frédéric Dewez

    Responsable du Secteur

  • Palamède n°19 – avril 2013 20

    Le saviez-vous ? – Étymologie

    SUFFIXES à fixer

    En nous quittant la dernière fois, nous avons préparé l’évocation de ce jour.

    - Je peux distinguer la “voie populaire” de la “voie savante” – p. ex. foudre et fulgurer, natal et Noël, meuble et mobile, raison et ration en retournant au mot latin dont ils sont issus – et dégager les

    caractéristiques essentielles de chaque voie.

    - AMA.RE, MONE.RE, VINC.E.RE, AVDI.RE, CAPE.RE : je peux indiquer la place de leur accent et énon-cer à partir d’eux la règle fondamentale de l’accentuation latine. Avec CIVITATem, je peux montrer

    les traces laissées ultérieurement par la syllabe accentuée.

    - Je peux expliquer en quoi le mot ‘locomotive’ répond à la tendance naturelle de la langue. Puis-je donner un exemple expliqué de semi-consonne, de semi-voyelle ? Prenons d’abord un peu de recul

    et faisons le point en étymologie et en gestion mentale. C’est savoir perdre du temps à bon escient

    pour en gagner, je pense.

    En outre

    - je peux énoncer le premier train ancien de suffixes latins avec leur signification et je peux en don-ner au moins cinq séries d’exemples que j’ai rencontrés et consignés ;

    - je peux donner l’amorce d’un deuxième train de suffixes latins avec au moins cinq séries d’exemples variés que j’ai cherchés.

    - À partir de ces exemples, je peux exprimer le pouvoir principal d’un suffixe. - Je pose toutes les questions nécessaires, je vérifie mes notes et je suis prêt/e.

    ***

    La FOUDRE. Bonne chose que nous soyons déjà retournés à un phénomène naturel frappant et vieux

    comme le monde. Parce que nous avons pu ainsi remonter aux sources du langage et voir comment

    une simple racine porteuse de sens très concret va se sophistiquer jusqu’à nos jours. Nous l’avons

    déjà vu pour le sens ; aujourd’hui c’est de la forme qu’il s’agit.

    La racine FVLG- donne le sens d’une lumière intense et très courte avec fracas. En soi, cette racine

    est le simple constat isolé d’un phénomène naturel, ni verbe ni nom. Pour faire partie d’un ensemble,

    elle doit s’adjoindre un élément variable de verbe ou de nom qui permette de saisir le rapport à une

    autre racine, nom ou verbe. L’ad.jectif viendra plus tard pour nuancer le nom, de même que l’ad.verbe

    pour le verbe : ce sont des éléments secondaires du langage (comme l’indique d’ailleurs leur préfixe

    ad-).

    Dans le premier train de suffixes anciens, s’agit-il de simples indications de nature ou peut-on déjà

    parler de SUFFIXES ? Question que je laisse prudemment aux spécialistes. Pour ma part, je les consi-

    dère comme suffixes parce que la coloration longue de la voyelle apporte déjà une nuance sensible.

    Suffixe Nuance Nature Exemple

    -E.RE (E long), -EO état, façon d’être

    physique

    verbe FVLG.E.RE,-EO

    -ESC.E.RE,-O commencement de

    l’état physique

    verbe FVLG.ESC.E.RE,-O

    -OR (O long),-ORIS M. qualité d’un état

    physique

    nom * FVLGOR,-ORIS M.

    l’éclat de

    -IDVS,-A,- VM qualité physique adjectif FVLG.IDVS

    + -MEN,-MINIS Nt chose concrète

    physique

    nom concret de chose *FVLG.MEN> FVLMEN Nt la foudre, l’éclair

    *Qui dit ‘qualité’ dit un degré d’intellectualisation, d’où M., après la chose concrète Nt (FVLG.VR bref).

  • Palamède n°19 – avril 2013 21

    Ces premiers suffixes ont le mérite de s’attacher purement et simplement à la racine. C’est clair et

    net. Il n’en sera pas toujours de même pour les suivants.

    Et dans la langue française, que sont devenus ces suffixes ?

    -E.RE semble avoir évolué vers –uire si l’on en croit quelques rares exemples :

    p. ex. LVCERE > luire / NOCERE > nuire / et même DVCERE > -duire (< E allongé?)

    -ESC.ERE a subsisté çà et là, surtout sous la forme d’anciens participes présents en

    -ESCENT(em) avec prolongement de nom abstrait en -ESCENTIA(m), ce qui a abouti à

    -escent et -escence : p. ex. effervescent/-ence, convalescent/-ence, évanescent/-ence, et même fluo-

    rescent/-ence, phosphorescent/-ence …

    -OR(em) M est devenu -eur F : p. ex. la liqueur (changement de sens !), la froideur, l’horreur, la

    torpeur, la couleur, l’odeur, la saveur, et pour l’inflammation : chaleur, rougeur, tumeur et douleur,

    mais encore la blancheur, la noirceur, la lourdeur…

    J’ignore d’où vient le changement de genre. Je constate sans plus qu’une certaine unification de

    genre s’est opérée puisque tous les autres noms de qualité en français sont féminins : la vanité, la

    santé, la liberté, la sportivité, qualité et quantité, la sollicitude, l’amplitude, la vertu, force, justice,

    prudence et tempérance, la violence, la grandeur, la grosseur…

    -IDV(m) a donné des adjectifs en -ide : p. ex. lucide, splendide, humide, timide, torride, frigide, aride,

    putride, languide, liquide, candide, stupide…

    Ces suffixes -escent/-escence, -eur, -ide, sont-ils encore “disponibles” ?

    On a continué longtemps en tout cas à les attacher à d’autres mots français.

    À l’heure actuelle ? Dressez l’oreille : vous en découvrirez peut-être de tout récents1.

    ***

    Amorçons un deuxième train de suffixes rencontrés également avec la FOUDRE.

    Même s’ils ne sont pas purs, ils vont nous aider.

    Suffixe Nuance Nature Exemple

    -A.RE,-O une action verbe FVLG.VR.ARE FVL.MIN.ARE

    -A.TOR,-TORIS M. celui qui fait l’action,

    l’agent

    nom d’homme FVLG.VR.ATOR M. FVL.MIN.ATOR M.

    -A.TIO,-TIONIS F. l’action de nom féminin abstrait FVLG.VR.ATIO F. FVL.MIN.ATIO F.

    -A.LIS,-IS,-E relatif à l’action de adjectif FVLG.VR.ALIS -

    -EVS,-A,-VM de la nature de, fait en adjectif de nature, de

    matière

    FVLG.VR.EVS

    FVL.MIN.EVS

    Observons.

    Il ne s’agit plus exactement de la seule nature ni d’un simple constat, cette fois. La présence du -A-

    voyelle/suffixe a pour origine un verbe d’action en -A.RE qui suppose un dieu ou une force supérieure

    pour mettre en action ces phénomènes naturels : c’est une forme autrement élaborée

    d’intellectualisation.

    De plus, ces suffixes sont appliqués non plus à une racine, mais à un mot lui-même déjà suffixé : nous

    en sommes plus loin aussi dans le langage.

    Retenons pour l’instant les deux suffixes de noms : -TOR M. et -TIO F. qui découlent en tout cas d’un

    verbe et sortons nos exemples. J’y ajoute pour ma part le suffixe -MEN et -MENTVM Nt qui méritent la

    comparaison.

  • Palamède n°19 – avril 2013 22