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Sommaire / 05 · magnifique – et de penser à l’avenir. Magnifique, parce qu’il montre à quel point 50 ans de liberté et plus récemment de démocratie, ont permis l’émergence

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Sommaire / 05

Introduction 07Édito par Galiou D. Soglo, Ministre de la Culture 07Édito par Hervé Besancenot, Ambassadeur de France 09Édito par Olivier Poivre d’Arvor, Directeur de Culturesfrance 11

Fondation Zinsou 13Raconte-moi l’indépendance 141960-2010 : Malick Sidibé-Baudouin Mouanda 16

Laboratorio 19[Focus Zinkpè] 20[Humeur d’artiste] Gérard Quénum 23

Espace Tchif 25Footculture 26Projection des matchs de la coupe du monde 27Independance Day 28

Centre Culturel Français 31Cotonuits 32Aston Bateau Négrier 33

KulturForum Süd-Nord 35Rien ne sert de courir 36

Médiathèque des Diasporas 40L’Océan Noir 41Ces totems qui hantent la mémoire des fils de Mamadou 42

Elowa 44WABA, Portes ouvertes sur les ateliers d’artistes 45

Arts vagabonds Rézo Afrik Bénin 46

Remous 47

Centre Culturel Ouadada 48Danseurs d’Afrique, Visages d’Afrique 49

Cinéma Numérique Ambulant 50Regard sur les Rencontres de Bamako 51

Grain de sel 5250 mots pour les Indépendances 52

Association des Critiques d’Art du Bénin 53 Optiques transversales 53

Organisation & coordination 54Partenaires 56

Introduction / 07

Dans le cadre de la Commémoration du cinquantième anniversaire de l’Indépendance du Bénin, le Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, a choisi de mettre en place de juin à août un événement majeur dédié aux arts visuels intervenant dans les principales villes du Bénin.

Ce grand rendez-vous, intitulé Regard Bénin 1.0, traduit l’ambition de notre ministère de placer le Bénin comme lieu de promotion des artistes au plan national et international, où se rencontrent artistes, professionnels mais aussi et surtout nos populations. Il traduit également la détermination de notre Gouvernement de faire de la culture un moteur de développement économique et social.

Conçue en étroite collaboration avec l’Ambassade de France et Culturesfrance, l’opérateur délégué des ministères français des Affaires étrangères et européennes et de la Culture et de la Communication pour les échanges culturels internationaux, la manifestation Regard Bénin 1.0 témoigne une nouvelle fois des liens qui unissent nos deux pays.

L’implication active des opérateurs privés qui œuvrent actuellement dans le secteur des arts visuels tels que la Fondation Zinsou, l’espace Tchif ou l’association Laboratorio, confirme à la fois le potentiel créatif des artistes de notre nation et les capacités de ces opérateurs à mener des actions propices à la valorisation de notre culture.

Cette première édition, qui place le Bénin au centre des échanges artistiques, pourrait devenir au fil des ans un rendez-vous incontournable des arts visuels sur le continent. J’en appelle à la volonté de tous pour faire de cet événement une réussite nationale et souhaite susciter l’intérêt et la curiosité de chacun d’entre nous.

Dans le cadre de la Commémoration du cinquantième anniversaire de l’Indépendance du Bénin, l’Ambassade de France en République du Bénin, à la demande du Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, a décidé de participer de juin à août 2010 à la création d’ un événement majeur dédié aux arts visuels, dénommé Regard Bénin 1.0.

La participation à ce grand projet traduit la volonté française de célébrer la qualité de la création culturelle béninoise et la diversité des œuvres, reflets de la richesse de tout un peuple.

Chers amis de la culture, y-a-t’il plus noble objectif que de contribuer à libérer le génie créateur d’une nation et de saisir l’occasion offerte par une date aussi symbolique pour en faire l’éloge ?

L’heure est donc venue de faire un bilan – un bilan magnifique – et de penser à l’avenir.

Magnifique, parce qu’il montre à quel point 50 ans de liberté et plus récemment de démocratie, ont permis l’émergence d’artistes dont le nombre et le bouillonnement créateur vont bien au-delà de ce que la presse spécialisée occidentale laissait penser.

Magnifique, car il reste tant de talents à découvrir, de Porto-Novo à Cotonou, de Ouidah à Abomey… Que les jeunes artistes sachent que demain viendra leur tour. Que tous les jeunes du Bénin sachent que désormais la culture occupe la place, toute la place qui lui revient de droit.

A travers Regard Bénin 1.0, le Bénin offre ses artistes « à voir »…

Le Bénin s’offre aux regards… Il peut le faire avec fierté.

Cette première édition de Regard Bénin 1.0, c’est mon souhait, devrait devenir, au fil des ans un rendez-vous incontournable des arts visuels sur le continent, en réponse à l’engagement du Gouvernement béninois.

Qu’il me soit permis de saisir cette occasion pour remercier la Fondation Zinsou et Culturesfrance : c’est ensemble que nous pouvons construire les plus beaux édifices.

Le Gouvernement et la Nation béninoise peuvent compter sur l’implication française.

Introduction / 09

Au Bénin, à Cotonou, à Porto Novo, à Abomey, à Ouidah, un peu partout, j’ai, depuis des années, rencontré des artistes singuliers, une vitalité extraordinaire. Sur cette si belle terre, dans la liberté d’expression, des créateurs de grand talent s’expriment chaque jour.Ils se nomment Romuald Hazoumé, Georges Adéagbo, Meschac Gaba, Zinkpè, Tchif, bien d’autres encore qui n’ont pas fini de nous étonner. Leur réputation a traversé les frontières du pays, celles du continent africain, ce sont des artistes et qu’importe, finalement, l’état-civil, la détermination géographique.Mais j’ai rencontré aussi au Bénin des regards.Regards de celles et ceux qui aiment ces œuvres, les collectionnent, les accompagnent, les rendent accessibles au plus grand nombre, aux plus jeunes, aux défavorisés.

Regards amis.Avec l’ouverture de la Fondation Zinsou, une étape majeure a été franchie, qui est un témoignage magnifique de ce que l’Afrique peut faire dès qu’elle est inventive, moderne.

Regards si vivants.D’autres « passeurs » font aujourd’hui du Bénin une terre exceptionnelle pour la création dans le domaine des arts plastiques.

Regards entreprenants.J’ai également rencontré une volonté publique, celle du Ministre de la Culture de la République du Bénin, qui favorise cette éclosion, qui encourage cette vie artistique. Avec l’Ambassade de France, le Centre Culturel Français, Culturesfrance et à travers nous, le ministère français des Affaires étrangères et européennes a voulu apporter sa pierre à l’édifice.L’ensemble de ces énergies est unique en terre d’Afrique. Et si nous rêvions, au Bénin, de créer une rencontre dédiée à ces regards ? Ainsi est né Regard Bénin 1.0.

1.0 c’est 10, comme 2010, 50 ans après l’indépendance du Bénin. Une manière de nous associer à cet anniversaire. Mais 1.0, ce peut-être la promesse d’un Regard Bénin 1.1, en 2011, ou d’un Regard Bénin 1.2, en 2012… Que sais-je ?

Je crois, et pas totalement naïvement, qu’ici, avec elles et eux, avec toutes ces personnes de bonne volonté et de grand talent, quelque chose se crée et n’a pas fini de nous étonner. Comme le roi Béhanzin, en son temps, avec audace et dignité, chacun d’entre nous peut dire, alors que s’ouvre Regard Bénin 1.0 : « si vous voulez la création, je suis prêt » !

Introduction / 11

F O N D A T I O NZ I N S O U

L’année 2010 est placée sous le signe du cinquantenaire de l’Indépendance des anciennes colonies françaises d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Au total, 17 pays africains, dont le Bénin (ancien Dahomey), commémorent cet événement.Un demi siècle, c’est le moment de relire quelques pages d’histoire et de permettre aux filles et fils du Bénin, pour les uns de se souvenir, pour les autres de découvrir la vie de leur pays.

« Raconte-moi l’Indépendance » est une exposition documentaire qui a pour vocation d’ouvrir, d’une part, une fenêtre sur le passé en rappelant les moments forts de l’histoire du Bénin et de son évolution, d’autre part, une porte sur l’avenir en ébauchant le futur que ce passé éclaire.

L’exposition, structurée en 4 sections au travers d’une scénographie inédite au Bénin, offre aux visiteurs des témoignages de personnalités béninoises anonymes ou connues.

Grâce à une variété de documents iconographiques et audiovisuels, des notions telles que colonisation, indépendance, démocratie… replacées dans leur contexte historique, révèlent une part de leurs sens aux visiteurs ; particulièrement aux plus jeunes d’entre eux auxquels l’avenir tend ses bras.

Les visites sont guidées et gratuites.

Fondation Zinsou / 15

10 juin - 31 octobreEsplanade du Stade

de l’AmitiéCotonou

A travers leurs œuvres respectives, deux figures majeures de la photographie africaine se font face et se jaugent dans un dialogue des générations : Malick Sidibé et Baudouin Mouanda.Malick Sidibé, prix de la photographie Hasselblad 2003, Lion d’or de la biennale de Venise en 2007 pour l’ensemble de sa carrière, prix PhotoEspaña Baume & Mercier en 2009, nous vient du Mali en Afrique de l’Ouest où il est né en 1935, avec de magnifiques clichés en noir et blanc pris dans les années 60 à une époque, celle des indépendances, où il photographie la jeunesse « yéyé » qui exhibe ses beaux vêtements en studio et s’amuse dans des surprises parties.Baudouin Mouanda, primé meilleur photographe édition 2003 de l’Ecole Académique des Beaux Arts et du concours de photographie de deux rives, est né au Congo-Brazzaville en 1981 et a déjà exposé ses travaux lors de la biennale Dak’art, au Musée du quai Branly (Paris), lors de la 8ème édition des Rencontres de Bamako en 2009, et tout récemment au Musée Dapper à Paris. Ses travaux sur la « Société des Ambianceurs et Personnes Elégantes (SAPE) », mouvement particulier du dandysme africain qui incarne une mode maniérée poussée à son paroxysme, ont fait merveille.

Fondation Zinsou / 17

Si, les origines, Mali/Congo, âges,74/29 ans, techniques Argentique/Numérique, époques, 1960/2010, semblent séparer ces deux grandes figurent de la photographie africaine, leurs travaux donnés ensemble à voir au public, les uns à côté des autres, révèlent de remarquables similitudes que la Fondation Zinsou souhaite mettre en lumière au travers de l’exposition 1960/2010 - Malick Sidibé/Baudouin Mouanda.L’un et l’autre mettent en évidence, chacun à sa façon, et chacun pour l’époque dont il témoigne, l’irrépressible besoin de différentiation d’une jeunesse africaine qui, à la recherche de sa place dans un monde étroit, exprime ses idées et sentiments à travers des choix vestimentaires osés.L’un et l’autre y parviennent magnifiquement en s’érigeant méthodiquement, au travers du reportage de proximité, en témoins des gestes, des mouvements et des personnages capturés dans leurs objectifs. Ils offrent des images simples et pleines de vérité d’une jeunesse africaine spontanée, joyeuse, insouciante et optimiste.

Entrée libre et gratuite. Visites guidées.10 juin - 31 octobre

Esplanade du Stade de l’Amitié

Cotonou

En Juin 2005, la Fondation Zinsou, première fondation privée tournée vers la culture et l’art contemporain africain, a ouvert ses portes à Cotonou au Bénin à l’initiative de la famille Zinsou.Tout d’abord, lieu d’exposition pour les artistes contemporains africains, elle a vu ses horizons s’élargir et son action se renforcer au cours des 4 dernières années. Désormais, l’activité de la Fondation est aussi bien artistique que culturelle pédagogique et sociale tout en gardant à l’esprit le souci de se tenir aux standards internationaux de manière à rayonner au-delà même des frontières du continent.La mise en valeur du patrimoine artistique touchant à l’Afrique, l’éducation, le développement et la réduction de la pauvreté sont au cœur du projet. La méthode recherchée est de réaliser des « actions témoins » susceptibles d’être répliquées avec le concours d’entreprises et de particuliers.Au fil du temps, et grâce aux actions de mécénat et aux partenariats qui ont vu le jour, la Fondation Zinsou a pu concevoir, exécuter, suivre, analyser et perfectionner les différents programmes sur le terrain. Au-delà des résultats déjà atteints, la Fondation Zinsou cherche à sensibiliser davantage de personnes et à tisser un réseau d’échange et de culture avec les artistes contemporains et acteurs culturels du monde entier.En 2009, les fondateurs ont souhaité accroître le rayon d’action de la Fondation notamment auprès d’appui français et européens en créant une association de soutien. Le projet de l’association des Amis de la Fondation Zinsou en France repose sur le même principe fondamental que celui de la Fondation elle-même. L’Association des Amis de la Fondation Zinsou aura comme fonction principale la collecte de fonds et le suivi des programmes internationaux.- 3 millions de visiteurs dont 80 % de moins que 15 ans- 11 expositions fixes et 11 expositions itinérantes au Bénin- 10 livres d’arts publiés- Gratuité permanente de toutes les expositions et activités- 100 000 livres d’expositions offerts aux visiteurs de moins de 18 ans- 120 emplois créés en équivalent plein temps

L A B O R A T O R I O

En lien avec la scène artistique internationale, Zinkpè a été choisi, pour son ancrage culturel et son langage contemporain, dans un esprit pointu et critique. L’inscription sociale de Zinkpè lui permet parallèlement de mener des activités de mise en lien par une transmission de son savoir-faire et un partage de la place de l’artiste contemporain. Pour exemple, on peut citer la manifestation « Boulev’art, artistes dans la rue », initiée par l’artiste.

L’exposition s’intègre dans le programme de Laboratorio axé sur la présentation de projets volontairement itinérants. Cette exposition sera présentée au Bénin simultanément à Cotonou au siège de la Société Générale de Banques au Bénin et à Abomey au musée historique – palais royal.

Laboratorio propose la mise en lumière des différentes expressions du plasticien béninois Zinkpè : [ Focus Zinkpè ]

9 juin - 30 aoûtMusée Historique

Abomey

8 juin - 3 aoûtNouvelle SGBBE

Ganhi Cotonou

Laboratorio / 21

Loin de se cantonner à une écriture plastique, Zinkpè s’approprie toutes sortes de média, pour autant qu’ils lui permettent de s’exprimer.

Malgré tout ! est une installation qui révèle l’Afrique souffrante sous perfusions, ingurgitant les remèdes des organisations internationales. Passage d’immigré est un gigantesque sac d’immigré présenté sous forme d’arcade, chemin obligé pour les piétons d’un passage de Berlin. Le trait singulier de ses dessins et peintures raconte les récits, passions ou entraves des Hommes. Les dessins et la peinture de Zinkpè sont plutôt intimistes, un jardin secret qu’il ne dévoile pas volontiers. Les titres choisis ne sont pas anodins : Extase, Maculée conception, Confidences, Soumission, Emancipation, Convoitise, Métamorphose, Virevolte, Ma pénitence commence ici, etc.

Tous se réfèrent à une circonstance vécue et sont comme un voile pudique mais transparent jeté sur les mystères et les réalités douloureuses de la vie. L’enfantement, le désir, le sexe, l’attente, sont des thèmes récurrents. Des enveloppes oblitérées où on peut lire son adresse, des mots écrits de sa main parsèment nombre de ses tableaux.

L’artiste réalise aussi des sculptures, où les volumes naissent de fibres modelées de toiles de jute ; des vidéos mais aussi des performances, sans oublier les fameux Taxis-Zinkpè, inspirés des mœurs et coutumes propres aux moyens de transport familiers au continent africain. Il s’intéresse à ces véhicules importés d’Occident et à leur adaptation au système économique du continent.

Un bon nombre d’artistes contemporains béninois puisent leur inspiration dans le vodun, religion traditionnelle de la partie méridionale du Bénin. Gérard Quenum a choisi de tourner son regard ailleurs. Ses créations n’ont presque aucun rapport avec cette tradition si on omet le fait qu’il crée à partir d’objets de récupération et son œuvre est faite essentiellement de sculptures, d’images contemporaines et n’intègre que les poupées de l’industrie occidentale. Les poupées qui attirent Gérard Quenum sont faites en principe pour donner la joie, amuser et consoler. S’il est permis de croire les thérapeutes et les éducateurs, elles sont utiles pour éduquer l’enfant dans le contexte européen ou l’on n’a pas toujours un parent avec qui jouer. Il les regarde comme des figures susceptibles de traduire la souffrance autant présente que la joie dans la vie. Paradoxe du regard d’un artiste… l’enfant en jouant avec une poupée la fait-elle souffrir ? Peut être bien peu d’humains, conscients de la façon dont elles sont traitées, accepteraient de jouer le rôle qu’ils leur assignent. Gérard Quenum a choisi de nous conduire à la réflexion à partir de ces objets d’affection transformés en support de douleur. Pour Gérard Quenum, l’évocation de la souffrance n’a rien de triste, il s’agit bien d’une des facettes de la vie qui est somme toute un mystère que personne n’a jamais réussi à élucider. Presque rien n’échappe au regard de l’artiste dont les thèmes sont bien ceux de la vie sous tous les cieux. (Cf. extrait J. Adandé)

Laboratorio / 23

9 juin - 30 aoûtRésidence Virchaux

Cotonou(sur rendez-vous)

LABORATORIO présente des artistes contemporains, de manière originale et pointue en se focalisant sur une œuvre pertinente inscrite dans un mouvement social et culturel.LABORATORIO s’engage à favoriser les liens entre les cultures, en privilégiant toujours l’aspect contemporain et innovateur.LABORATORIO élabore aussi un contexte et un environnement pour présenter les œuvres. Débats, conférences, films, documentaires, communiqués et publications sont proposés afin d’entourer et d’alimenter la réflexion. Pour ce faire, LABORATORIO s’est installé dans deux capitales de l’art contemporain : Bruxelles et Cotonou.

Concept de LABORATORIO

[ Humeur d’artiste ]Humeur d’artiste repose sur la rencontre temporelle et propose une approche intimiste. L’artiste dispose d’un espace privé et d’une scénographie pour son humeur. Humeur d’artiste Bruxelles et Cotonou sont des espaces fondamentalement différents qui s’inscrivent dans une architecture, un environnement et un contexte transcontinental.

[ Focus ]Focus a pour ambition la mise en lumière de l’ensemble de l’expression artistique de l’artiste choisi. Un accompagnement à un moment précis dans son parcours et sa recherche visant à le positionner par son ancrage et son langage contemporain sur la scène artistique internationale.Focus s’articule en 3 étapes : Exposition monographique / Table ronde / Publication. C’est un concept de LABORATORIO qui est axé sur la présentation d’un projet volontairement itinérant, Bénin, Belgique, Suisse, Brésil.

[ Pourquoi pas ] Pourquoi pas offre un espace permettant à l’artiste de développer et présenter une exposition thématique.

E S P A C ET C h I F

Pour la 19ème édition de la Coupe du monde, la Fifa a choisi l’Afrique du Sud, premier pays africain ayant l’honneur d’accueillir cet évènement. Celui-ci est très attendu sur le continent car le football est presque devenu une religion dont les fidèles se comptent par millions de tous âges et sexes confondus. C’est pour cette messe que certains auront la chance de pouvoir se déplacer jusqu’en Afrique du Sud. Pour ceux qui n’auront pas cette chance, l’Espace Tchif a décidé d’allier football et culture afin d’associer le public de Cotonou et ses environs à cette grande fête, d’où le concept de Footculture. En plus du double caractère sportif et culturel de cet évènement, et afin d’appuyer le fait que la Coupe du monde se déroule pour la première fois en terre africaine, les organisateurs se sont attachés à donner une forte couleur panafricaine aux activités proposées. Par ailleurs, ces dernières ont été pensées pour pouvoir toucher le maximum de gens. En effet, le lieu programmera des concerts d’artistes béninois et de la sous-région, une exposition de photos, peintures, sculptures et dessins dédiée au football africain sera proposée en accès libre à la galerie de l’espace, des débats avec des experts sportifs seront organisés...

8 juin - 4 juilletEspace Tchif

Cotonou

Espace Tchif / 27

L’Espace Tchif propose les matchs des pays africains :11 juin / 16h – Afrique du Sud / Mexique – match d’ouverture12 juin / 13h30 – Argentine / Nigeria13 juin / 13h30 – Algérie/ Slovénie13 juin / 20h30 – Serbie / Ghana14 juin / 16h – Japon / Cameroun15 juin / 16h – Côte d’Ivoire / Portugal16 juin / 20h30 – Afrique du Sud / Uruguay17 juin / 16h – Grèce / Nigeria18 juin / 20h30 – Angleterre / Algérie19 juin / 13h30 – Ghana / Australie19 juin / 20h30 – Cameroun / Danemark20 juin / 20h30 – Brésil / Côte d’Ivoire22 juin / 16h – France / Afrique du Sud22 juin / 20h30 – Nigeria / Corée du Sud23 juin / 16h – USA / Algérie23 juin / 20h30 – Ghana / Allemagne24 juin / 20h30 – Cameroun / Pays-Bas25 juin / 16h – Corée du Nord / Côte d’Ivoire

Le CCF propose les matchs suivants :11 juin / 19h30 – France / Uruguay17 juin / 19h30 – France / Mexique19 juin / 15h – Ghana / Australie22 juin / 15h – France / Afrique du sud6 juillet / 19h30 – Demi-finale7 juillet / 19h30 – Demi-finale11 juillet / 19h30 – Finale

Dans le cadre de la coupe du monde de football se tenant en Afrique du Sud du 11 juin au 11 juillet, l’Espace Tchif et le Centre Culturel Français diffusent des matchs sur écran géant !

L’année 2010 sera l’année du cinquantenaire de l’Indépendance de la plupart des pays africains. Afin de commémorer cette page importante de l’Histoire, l’espace Tchif programmera une exposition de photos et de caricatures des Pères de l’Indépendance et de certains chefs d’Etat qui ont marqué l’Histoire du continent. Durant la première semaine de l’exposition, des portraits de grande taille seront accrochés dans la rue de l’espace Tchif; l’exposition se poursuivra dans la galerie les trois semaines suivantes. Afin de créer une vraie dynamique autour de l’Histoire, l’immeuble Hazoumé, qui se trouve en face de l’espace Tchif et qui est aussi le premier grand immeuble construit à Cotonou, sera illuminé. Cet immeuble a été construit par le poète béninois Paul Hazoumé après un voyage en France afin de répondre aux railleries des français sur l’absence d’immeubles à Cotonou. Les portraits installés dans la rue seront illuminés la nuit.Pour ne rien perdre des traditions béninoises, notamment de la tradition vaudoun, et pour conserver la dynamique donnée au mot Histoire, il est prévu le jour de l’inauguration, une performance de 50 masques Guèlèdè. Tous les week ends, cet esprit venait raconter en dansant ce qui s’était passé la semaine dans le village. Cette tradition sera transposée à l’histoire du Bénin et les masques se feront les porte-paroles et témoins de 50 ans d’Indépendance au Royaume Dahoméen et en Afrique.

29 juillet - 29 aoûtEspace Tchif

Cotonou

Espace Tchif / 29

L’espace Tchif mis en place à Cotonou par l’artiste peintre plasticien du même nom est l’un des seuls lieux privés dédiés à la culture à Cotonou. Il a vu le jour en mai 2007. C’est un lieu abritant une galerie uniquement dédié à l’art moderne et contemporain, il s’est ouvert aux autres formes artistiques et s’est équipé d’un grand écran, d’une scène avec une capacité d’accueil d’environ 300 personnes debout et 200 assises et d’un bar climatisé baptisé « jazz afterwork ». Ce lieu a pour vocation d’ouvrir son espace à toutes formes d’expression artistique et culturelle locale et internationale avec une couleur panafricaine clairement affichée. Souvent sollicité par des opérateurs culturels béninois le lieu accueille aussi bien du théâtre, du slam (10 bp229), des spectacles pour enfant (ficop), des concerts de hip hop (un vers pour Haïti), des expositions thématiques (exposition sur le jazz)… L’espace Tchif est souvent utilisé pour des conférences de presse ou des tournages de clips.Au niveau international, le lieu a déjà accueilli des manifestations organisées par des représentations diplomatiques étrangères présentes au Bénin (Nigéria, France, Allemagne, Suisse) et plusieurs artistes étrangers y ont déjà tourné des clips et se sont produits.Le lieu se veut éclectique au niveau de la programmation mais porte une grande attention à la qualité des manifestations qui s’y déroulent. L’équipe souhaite qu’une attention particulière soit portée à l’accueil et à la programmation des évènements en lien avec l’actualité béninoise, africaine et mondiale.Les projets à moyen terme sont l’ouverture d’ateliers de peinture, de MAO (musique assistée par ordinateur), d’écriture, la mise en place d’un espace multimédia qui, outre sa fonction de cyber, offrira des sessions de formation de courte durée dans des domaines précis mais diversifiés (bureautique et dessin) et la projection de films.L’équipe de l’espace Tchif souhaite également développer des partenariats avec des structures similaires en Afrique afin de créer une mise en réseau des espaces culturels africains, à l’image des CCF ou du réseau « Fédurock » en France (réseau des salles dédiées aux musiques actuelles et amplifiées) pour permettre aux artistes de s’exposer plus facilement en Afrique.

C E N T R EC U L T U R E LF R A N ç A I S

Rendez-vous au Centre Culturel Français pour des nuits d’en/vies irriguées et tonifiées par le vivier artistique et emblématique du Bénin.

À partir de 21h30, des musiciens, des circassiens, de la projection fragmentée cinématographique, des déclameurs, des danses Guèlèdè, un mangeur d’épée, des danseurs de l’Afrique du troisième millénaire, des Zangbéto...

Cocktails surprises en fluidité gustative et émotionnelle, brochettes de tout bord, reines de la diversité revigorante, et salades de fruits « jolies, jolies » dans le cadre unique et surprenant des jardins et théâtres éphémères du CCF sous le lustre exotique de la lune africaine réverbérant nos intériorités embrumées de désir.

les 7 et 9 juin dès 21h30

CCF de Cotonou

Aston présente une installation sur le thème du commerce des esclaves dont la « marchandise » humaine convoyait depuis les côtes béninoises vers les Amériques. Son œuvre représente un bateau négrier façonné de matières de tout genre ramassées sur les plages d’où sont partis ces mêmes navires. Dans le noir de la salle, quelques lueurs vacillantes permettront de recevoir la force émotive de cette œuvre en devenir. Depuis 5 ans, Aston a évolué vers des petites sculptures qui lui permettent de réaliser des installations fascinantes et ludiques : un peloton de cyclistes, des agents défendant l’environnement contre la pollution… La minutie de sa méthode de travail est impressionnante. Aston travaille pour redonner aux objets destinés à être jetés, à être brûlés, une existence et même au-delà, une valeur afin d’attirer l’attention de ses contemporains et de les forcer à regarder davantage autour d’eux. A travers son oeuvre, Aston souhaite sensibiliser la jeunesse pour lui donner le désir de sauver un environnement menacé par la passivité et l’inconscience des dirigeants et des consommateurs peu préoccupés par l’écologie.

Centre Culturel Français / 33

8 juin - fin septembreCCF de Cotonou

Depuis 1963, le Centre Culturel Français de Cotonou est le lieu incontournable de la culture au Bénin.

Il est un centre de rayonnement et d’échanges entre les idées, l’art et les humains de nos deux pays, le Bénin et la France, débordant sur nos deux continents.

300 personnes en moyenne le fréquentent chaque jour et les 264 prestations culturelles de l’année 2009 ainsi que la médiathèque de 32 000 ouvrages sont là pour dire l’effervescence stimulante de ce centre de vie et de culture.

Le CCF accueille les potentialités de chacun dans la pluralité de ses sensibilités, enrichit les savoirs, fructifie les compétences et aiguise le sens critique indispensable à la dynamique de l’avenir.Il participe ainsi à la construction du futur : dans l’ouverture, le questionnement, la responsabilité, l’échange et la considération.

Le CCF a toujours accompagné la création artistique béninoise. Tous les grands artistes du Bénin d’aujourd’hui ont été soutenus à leurs débuts par le CCF : des plasticiens tels que Romuald Hazoumè, Tchif, Zinkpè, Gérard Quenum et des musiciens tels que Angélique Kidjo, John Arcadius, le Gangbé Brass Band, Gilles Lionel Louèkè entre autres…

Des artistes français et du monde sont passés par là :Charles Aznavour, Toto Bissainthe, Ismael Lô, Memphis Slim, Angelin Preljocaj, Mina Agossi, Youssou N’Dour, Jacques Higelin, Césaria Evora, les Frères Jacques, Maurice et Katia Kraft, Joe Dassin, MC Solaar, la Comédie française, Philippe Adrien, Femi et Seun Kutti, Victor Démé, Dobet Gnahoré entre autres…

Le Centre Culturel Français de Cotonou revendique encore et toujours d’être le réceptacle et le tremplin du formidable vivier artistique béninois.

K U L T U RF O R U MS Ü D - N O R D

Le fait d’intégrer des artistes, auxquels il aura fallu une longue période pour développer et affiner leurs concepts, dans un projet qui n’a eu que quelques « petits » mois de préparation n’est ni une insulte ni un manque de respect vis-à-vis de l’œuvre de ces artistes. Bien au contraire, il s’agit non seulement d’un compliment fait à leur flexibilité, au pouvoir intrinsèque de leurs œuvres, mais aussi et surtout, d’un témoignage de leur confiance et d’un symbole de l’amitié qui les lie à Georges Adéagbo et à moi-même.Cette exposition collective a lieu dans un cadre intime, à la fois dans les jardins et espaces de notre résidence pour artistes et dans le studio de Georges Adéagbo. Le rituel quotidien de ce dernier, qui consiste à créer des installations à partir de sable, est le cœur de cette exposition qui accueille et englobe les œuvres de différents artistes :Roman Opalka, dont la voix énumère en polonais, du haut des arbres, les nombres peints par celui-ci depuis 1965, tandis que des photographies représentant ses toiles délicates sont accrochées aux murs de boue rouge du jardin.Le dessin animé « History of the Main Complaint » de William Kentridge, qui fait d’ores et déjà figure de classique, décrit le long périple menant à l’indépendance des individus et des peuples, en traduisant en image l’aphorisme de Nelson Mandela : « there is no easy walk to freedom anywhere » [Il n’y a pas de chemin facile vers la liberté]. Cette œuvre est également le reflet des interrogations de Georges Adéagbo et de Roman Opalka sur la destinée : l’homme peut-il choisir son destin ou celui-ci est-il gravé dans la pierre ?

Kulturforum Süd-Nord / 37

9 juin - 9 aoûtVilla Dieu Seul SaitRoute des pêches(sur rendez-vous)

Gabriele Muschel immortalise sur ses photographies, à la fois poétiques et méditatives, des biotopes et espèces fragiles, voire pratiquement éteintes. Ces clichés rappellent l’existence des derniers paradis sur terre et sont une mise en garde subtile adressée à l’Humanité. Ceci n’est pas sans rapport avec l’emplacement de la résidence des artistes au cœur du lagon « Togbin » qui pullule d’animaux et de plantes endémiques dont les espèces sont menacées par l’expansion de la mangrove urbaine de Cotonou.Les sanctuaires saccagés et les modes d’adaptation des populations locales aux circonstances intolérables sont les thèmes abordés par Georges Osodi dans ses photographies prises dans les villages du delta du Niger au cœur des champs pétrolifères. Georges Osodi montre avec respect des vies marquées par la souffrance. En dépit de leur triste spectacle, ces photographies résistent avec une beauté solennelle au cynisme de la réalité représentée.La souffrance provoquée des siècles auparavant par une minorité dominante est au cœur de la réflexion de Pélagie Gbaguidi sur le code noir. L’artiste étudie l’énergie négative se dégageant de ce texte qui se veut une justification de la traite des esclaves, et crée une œuvre dense, composée de dessins et de peintures, d’où les morts semblent presque revenir à la vie. Pour ce projet en extérieur, Pélagie Gbaguidi explore une nouvelle matière pour « passer du code noir à une ode universelle » selon ses termes: l’artiste transfère ses dessins sur du tissu car, outre sa fonction pratique, le tissu revêt aux yeux des sociétés africaines une dimension spirituelle.L’interaction qui résulte de ce petit groupe d’œuvres montre un potentiel qui pourrait se développer non seulement au-delà de leur présence physique en cet endroit, mais aussi dans le cadre de projets futurs organisés en ce lieu ou ailleurs. J’ai la conviction que les concepts artistiques qui ont une nature méditative, et qui ont eut le temps de mûrir, ont plus de chances d’être pleinement explorées dans un lieu aussi paisible que le jardin de notre résidence, dans un pays pacifique comme le Bénin, que dans les villes occidentales où les choses évoluent à un rythme effréné car le temps est souvent l’allié de la qualité.

Kulturforum Süd-Nord / 39

MéDIAThèqUEDES DIASPORAS

L’Océan Noir retrace l’histoire des hommes et femmes noirs, qu’ils soient puissants rois africains ou actifs marchands d’esclaves, captifs emmenés vers le continent américain et transportant avec eux leur culture et leurs traditions. Ou, nègres marrons enfuis dès l’arrivée et se cachant dans la forêt avec la complicité des Indiens, élites éduquées de côte ouest Africaine, ou encore, noirs américains se rassemblant sous la bannière pacifiste de Martin Luther King, ou celle plus offensive des Black Panthers, musiciens noirs des Caraïbes, artistes noirs, combattants noirs, peuples noirs disséminés par l’histoire autour de la « Grande Eau ».Après avoir circulé aux Etats-Unis, Mali, Italie, Israël, France, Belgique, Suisse, L’Océan Noir est la première exposition présentée sur ce thème au Bénin.

Pour raconter en images cette odyssée, William Adjété Wilson a choisi la pratique de l’appliqué, art traditionnel séculaire de la cour du Danxomè. Dans l’atelier d’Yves Apollinaire Pèdé d’Abomey au Bénin, il a réalisé 18 grandes tentures de coton, comme autant de moments clefs de l’histoire qui réunie trois continents depuis 5 siècles. Né en France d’une mère française et d’un père bénino-togolais, William Adjété Wilson a déjà 20 ans lorsqu’il commence à découvrir le roman de sa lignée africaine de grands commerçants du Togo du Ghana et du Bénin. 30 ans plus tard, il partage ici cette expérience singulière à travers un livre et de nombreuses expositions.

8 juin - 4 juilletMédiathèque

des DiasporasCotonou

Médiathèque des Diasporas / 41

Pour les plasticiens africains, il est d’une difficulté sans nom de se faire une place dans le monde international des arts contemporains. Pure question d’argent : pour être reconnu, il faut être vu, et pour cela il faut des galeristes, des publicistes, des agents. Même pour ceux qui parviennent à être exposés au nord, il est extrêmement difficile de sortir du ghetto « africaniste » : d’être reconnu comme artiste contemporain tout court, plutôt qu’ « artiste africain ».

« Ces totems qui peuplent les rêves des fils de Mamadou » nous interrogent sur le sens des valeurs esthétiques actuelles et des critères de validation imposés par le marché de l’art. Ils nous questionnent aussi sur le degré d’objectivité qui régit et que véhicule l’histoire de l’art. L’installation est également une interrogation sur les liens entre espaces artistiques africains et européens. 50 ans après l’accession à l’Indépendance de nombreux pays africains, le temps est venu de faire un bilan : de parler ouvertement et de façon constructive des profondes attaches Afrique-Occident en matière de création artistique et des profondes inégalités qui font les rêves inassouvis sur lesquels ce projet d’installation se penche. On l’a bien souvent dit : sans l’art africain il n’y aurait pas eu l’art moderne européen. L’art européen lui aussi a bien sûr eu un impact fondamental sur l’art moderne (et, partant, contemporain) d’Afrique.

8 juillet - 4 aoûtMédiathèque

des DiasporasCotonou

Médiathèque des Diasporas / 43

Créée en 1994 par Camille Amouro, la Médiathèque des Diasporas occupe désormais les deux grandes salles situées sous le monument de la prestigieuse Place des Martyrs à Cotonou. La particularité de la Médiathèque des Diasporas est d’être au centre de l’information artistique de la région et de servir de point de contact à de nombreux artistes, producteurs, chercheurs, journalistes. Elle assure également un encadrement technique et un appui au management d’artistes, de jeunes intellectuels et de structures en quête de professionnalisme.

Avec ses débats hebdomadaires, sa bibliothèque, sa vidéothèque, ses espaces où les expositions se succèdent, ses archives de la presse béninoise, etc., la Médiathèque est vite devenue un lieu de rencontre incontournable des artistes, des jeunes, des enfants en difficulté, des marginalisés, des étrangers, des journalistes et de tous autres intellectuels béninois ou de passage.

source : www.artfactories.net

ELOWA / 45

WABA signifie accessible en fon.

WABA ouvre les portes des ateliers d’artistes de renom, confirmés ou émergents : Ludovic Fadairo, Simplice Ahouansou, Edwige Akplogan, Romuald Mevo Guezo, Zount, Marius Dansou, Benjamin Deguenon, Kajero, Rafiy Okefolahan, Totché, Ange Houndeton, François Kougblenou… Pour permettre l’accès à un large public, les 5 et 6 juin, des parcours guidés, en bus, sont mis en place. Les écoles organisent pour leurs élèves des sorties pédagogiques. Des vernissages sont prévus chez certains artistes.C’est également le lancement du catalogue WABA, capture en images d’œuvres et textes sur les artistes participants, et la création d’une plateforme d’échanges, le réseau WABA.

Le bouillonnement actuel de l’art contemporain imposait l’inscription des artistes dans le paysage urbain, une manière de défendre leurs lieux de création et de contribuer au dynamisme de leur ville.Sortir l’artiste du milieu où il évolue habituellement pour « l’exposer » - l’exposer à un regard amateur, curieux, dérangeant ou averti – et l’« offrir » au monde autrement, démiurge au milieu d’un amas de matériaux, de travaux inachevés… Pénétrer dans un espace de création provoque un rapport intime. Le regard profane du public sort du silence, interroge et se révèle à l’artiste autant que celui-ci se dévoile. Superbe occasion de défendre leurs discours.

WABA est né d’un manque, du manque de visibilité des artistes contemporains. Cette initiative de dialogue artiste/public permettra d’aborder l’art contemporain, fera basculer les préjugés sur l’accès à l’acquisition des œuvres et favorisera la mise en place d’un véritable marché de l’art.

WABA est présenté par Elowa (aller et revenir en paix en yoruba), association crée en 2008 par l’artiste plasticien Rafiy Okefolahan pour stimuler la création des arts visuels et favoriser les échanges entre les artistes à travers l’initiation d’événements et de voyages culturels. WABA n’aurait pas existé sans Fabiola Badoi, Géraldine Denza, Karine Maincent.waba-benin.blogspot.com

5 - 10 juinPorto-Novo et Cotonou

Arts vagabonds Rézo Afrik Bénin / 47

La Route des pêches est une bande de terre d’une trentaine de kilomètres qui relie Cotonou, la capitale économique du Bénin, à Ouidah. Située entre l’océan Atlantique et la lagune de Cotonou, cette route est parsemée de petits campements de pêcheurs.

Jessica Vuillaume, Sophie Négrier et Marius Dansou ont parcouru la route des pêches en quête de témoignages sur leurs lieux de vie et de travail. Ils ont passé de nombreuses heures à observer toute l’activité qui s’articule autour de ces pirogues en bois et de ces interminables filets de pêches aux couleurs camaïeux. Le fruit de leur travail est présenté dans Remous.

De filets en aiguilles leurs yeux se sont cousus à l’observation de l’activité des pêcheurs. Petit à petit, les mailles se sont dénouées vers une curiosité respective. Chacun à la dérive de son histoire, a déposé dans la pirogue ses bribes de vie. Sur l’écume des jours leur boussole interne les a guidés vers les enfants de Togbin, qui, par le biais d’ateliers de dessins, ont délié leur « Route des pêches ». Leur imaginaire et leur réalité ont fusionné et nous ont embarqué pour un voyage marin.

Le rendu de ces ateliers est présenté au travers d’une exposition intégrée dans le quotidien des pêcheurs et d’une performance réalisée par les enfants ayant participé aux ateliers photo et peinture.

9 juinRoute des pêches

Adounko PlageVillage Akpaldji

Centre Culturel Ouadada / 49

Danseurs d’AfriqueAntoine Tempé suit depuis de nombreuses années les créations des compagnies de danse contemporaine africaines. Il nous offre ici une série de 16 portraits tantôt en pied, tantôt en gros plans, de danseurs saisis hors contexte, réalisés lors de séances de travail individuel avec les modèles.

Visages d’AfriqueAntoine Tempé réalise également les portraits de nombreuses personnalités du monde culturel et artistique africain. Ces 16 images carrées, en noir et blanc et d’une grande précision graphique, rappellent celles des maîtres de la photographie africaine des années 50 : un choix délibéré de leur rendre hommage...

Antoine TempéFrançais établi à New York depuis les année 80, Antoine Tempé y débute sa carrière de photographe au début des années 90 en photographiant ses amis danseurs. D’une année entière passée à voyager à travers l’Afrique de l’Ouest et Madagascar (2001), il ramène les prémices de son travail Danseurs d’Afrique. Depuis, il partage son temps entre l’Afrique de l’Ouest, le Brésil et New York, assurant la couverture de festivals de danse, animant des ateliers photographiques ou travaillant pour la presse internationale.

10 juin - 13 juilletCentre Culturel

OuadadaPorto-Novo

Ouadada signifie Bienvenue.

Situé à Porto-Novo, le Centre Culturel Ouadada a pour objectifs de promouvoir la culture et le patrimoine local, de stimuler le tourisme et l’échange interculturel.

Ouadada organise et accueille : des résidences d’artistes et des expositions, des festivals et des stages de théâtre, marionnettes, conte, danse, musique, cinéma, des concerts et des spectacles, des formations artistiques enfants/adultes, des séjours touristiques axés sur la rencontre des populations et la découverte culturelle.

Cinéma Numérique Ambulant / 51

Installations urbaines et projections de vidéos dans les quartiers de Cotonou, Porto-Novo et Abomey.

Bamako est la capitale africaine de la photographie et présentait en novembre 2009 la 8ème édition des Rencontres de Bamako, Biennale Africaine de la Photographie. Le Bénin est le pays des artistes plasticiens parmi les plus innovants de l’Afrique. Regard Bénin 1.0 sera donc l’occasion pour le public béninois d’accéder aux œuvres présentées à Bamako quand on sait que la question de la diffusion et l’accès des œuvres d’art au public africain est l’un des enjeux majeurs aujourd’hui pour l’art africain contemporain, alors même que le débat se fait autour de la restitution des œuvres spoliées par l’Occident, la problématique de la monstration est primordiale. L’espace public est le lieu idéal pour montrer les images et aller vers le spectateur. Dans ce cadre, des impressions de photographies sur grandes bâches seront installées dans les villes du Bénin et des projections de vidéos d’artistes issues des Rencontres de Bamako seront réalisées dans les quartiers des grandes villes béninoises en collaboration avec le Cinéma Numérique Ambulant du Bénin qui organise depuis des années des projections de films dans les quartiers populaires urbains ou en milieu rural. La programmation vidéo présentera des œuvres de Ismaïl Bahri (Tunisie), Jack Beng-Thi (Ile de La Réunion), Berry Bickle (Zimbabwe), Andrew Esiebo (Nigeria), Isoje Iyi Eweka Chou (Nigeria), Mounir Fatmi (Maroc), Amadou Kane Sy (Sénégal), Bouchra Khalili (Maroc), Mohamed Konaté (Mali), Riason Naidoo (Afrique du Sud), Guy Wouete (Cameroun).

Le Cinéma Numérique Ambulant (CNA) est un réseau d’associations installées au Bénin au Mali, au Niger, au Burkina Faso et en France. Il exerce des activités de promotions du cinéma africain et de sensibilisation aux problématiques de développement. Par ses tournées « Dix fois Dix villages », il permet aux communautés rurales d’accéder pendant 5 mois, à dix programmations de longs métrages différents. La proposition de ce divertissement et de cette ouverture sur le monde optimise l’impact des volets éducatifs des partenaires et des acteurs du développement. Le CNA a pour devise : « Le cinéma pour tous, le cinéma partout. »

à Cotonou, Porto-Novo et Abomey

Grain de sel

Lecture de 50 textes sur la société béninoise au cours de ces cinquante dernières années.Dix comédiens vont « semer » les mots dans 3 villes du Bénin : Cotonou, Porto-Novo et Ouidah à travers la lecture de textes extraits d’œuvres littéraires venant de tous genres (théâtre, nouvelles, poèmes, romans) et d’horizons africains différents. La sélection sera un florilège de textes qui se répondent et qui révèlent le vécu des peuples africains depuis un demi-siècle.

Les comédiens vont puiser leurs lectures dans les œuvres des auteurs qui ont publié de 1960 jusqu’à nos jours : de Olympe Bhêly Quénum à Jérôme Nouayi, de Jean Pliya à Hilaire Dovonon, de Jérôme Carlos à Florent Couao-Zotti.

2 juin Jardin

du Champ de foireCotonou

9 juin Jardin

du Champ de foireCotonou

8 juin à 12h Médiathèque

des DiasporasCotonou

10 juin à 11h Centre Culturel

OuadadaPorto-Novo

20 juin Place Chacha

Ouidah

Association des Critiques d’Art du Bénin / 53

Imaginons une africaine que l’on déguise en Mona Lisa, la célèbre Joconde de Léonard de Vinci. Projetons sous nos yeux la scène du Radeau de la méduse d’Eugène Delacroix, avec de vrais personnages africains. Et que penser de jeunes mannequins noirs à demi nus, le visage couvert de maques dogon et campant la posture des Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso ? « Optiques transversales, œuvres occidentales, regards africains » est un projet qui veut provoquer l’imaginaire des photographes africains face aux grands tableaux de l’histoire de l’art. Il s’agit d’emmener les créateurs du continent à reproduire les peintures les plus célèbres du monde à travers des personnages réels plantés dans des décors africains. C’est un travail de composition en somme qui exige une démarche pluridisciplinaire : metteur en scène, truquiste, maquilleur, costumier...16 tableaux identifiés comme les plus expressifs de l’histoire de l’art feront l’objet de ces reproductions. Pour ce faire, il sera fait appel à 4 photographes africains. Ils choisiront, selon leurs sensibilités, 4 œuvres à partir desquelles seront exécutés leurs clichés. Chacun d’eux proposera 2 modèles des œuvres produites, de sorte qu’à l’arrivée nous aurons 32 photographies. Ajoutées aux modèles de départ, l’exposition comptera alors 48 œuvres. Envisagé d’abord sous la forme d’une résidence de 15 jours au Bénin, le travail se fera dans le pays de travail et de résidence de chaque photographe. Les œuvres ainsi exécutées seront envoyées au commissaire de l’exposition, puis développées sur de grandes bâches.

1er - 15 aoûtau Jardin du Champ de foireCotonou

20 août - 5 septembreà la Place Chacha

Ouidah

Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales

Ambassade de France en République du Bénin

Culturesfrancewww.culturesfrance.comPrésident : Jean GuéguinouDirecteur : Olivier Poivre d’ArvorSecrétaire général : Aldo HerlautDirectrice du Département des échanges et coopérations artistiques : Sophie [email protected] pour les Arts visuels et l’Architecture, Directeur adjoint du Département des échanges et coopérations artistiques : Alain [email protected]ée de mission pour les arts visuels : Lucie Touya, assistée de Anaïs BourquinTél + 33 (0)1 53 69 35 [email protected] de la communication: Fanny Aubert [email protected] Chargée de communication : Marion NapolyTél + 33 (0)1 53 69 32 [email protected] Media : Catherine PhilippotTél + 33 (0)1 40 47 63 [email protected]

Organisation et coordination / 55

Laboratorio Bruxelle-CotonouDirectrices : Silvana Moï Virchaux, Sandra Delvaux AgbessiDirecteur Adjoint : Hermann Misse VCoordinatrice de publication : Delphine CabuAssistante : Marlène WoloTél + 229 96 74 17 85 / 96 53 07 00 / 97 89 27 [email protected]

Kultur Forum Süd-NordDirecteur Bénin : Georges AdéagboDirecteur Allemagne : Stephan Köhler08 BP 537 Cotonou BeninTél + 229 90 94 89 75 / + 49 171 642 [email protected] www.jointadventures.org

Directeur : Jules KoukpodéCoordinateur du projet : Florent Couao-Zotti06 BP 1275 Cotonou Bé[email protected]

Directeur : Ernest KAHOCoordinateur du projet : Florent Couao-ZottiTél + 229 97 09 11 [email protected]

Partenaires / 57

E S PA C E T C h I F

CultureAlphAbétisAtion

promotion des lAngues nAtionAles