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COUVERTURE DE L’INPT :
SOLUTIONS ALTERNATIVES
D’OPTIMISATION POUR LE
RESEAU ANTARES
Mémoire en vue de l’obtention de la formation TRS 5
Capitaine de corvette Bruno COULOMB
Bataillon de Marins Pompiers de Marseille
M. Dominique LENHARDT
Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Ardèche.
Commandant Eric PENNE
Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Haute Savoie.
Promotion TRS5-2016-1
Directeur de mémoire : Lieutenant-colonel Marian VARYN
2
3
« Les opinions exprimées dans ce mémoire sont propres à leurs auteurs et n'engagent
pas l’École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers»
4
5
REMERCIEMENTS
Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de l’enseignement dispensé par l’Ecole Nationale
Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers (ENSOSP) au titre de la formation TRS 5.
Nous tenons à exprimer toute notre gratitude :
A l’ENSOSP pour avoir proposé ce sujet dans le cadre du stage TRS 5 et pour nous
avoir accompagné tout au long de notre réflexion ;
A notre directeur de mémoire, le Lieutenant-Colonel Marian VARYN, COMSIC de la
zone de défense et de sécurité sud pour ses conseils, son expertise et sa disponibilité.
Nous souhaitons également distinguer tout particulièrement, pour leur accueil, leurs réflexions
et leur disponibilité malgré leurs contraintes professionnelles :
Le Lieutenant-colonel Claude FEUVRIER, Chef de projet Sécurité Civile au ST(SI)² ;
Le Lieutenant- colonel Alain SOUBRILLARD (e.r.) du SDIS de l’Ardèche,
Monsieur Didier JOSSET et Olivier SOULARD de la société AIRBUS DS ;
Les COMSIC ou responsables SIC des départements interrogés.
Nous tenons également à remercier nos Directeurs Départementaux pour avoir autorisé et
facilité nos déplacements et rendez-vous :
Colonel Didier AMADEI, Directeur du SDIS de l’Ardèche ;
Colonel Jean-Marc CHABOUD, Directeur du SDIS de la Haute Savoie;
Vice-amiral Charles-Henri GARIE, commandant le Bataillon de Marins-Pompiers de
Marseille.
Nous avons une pensée particulière pour le Colonel Hervé PARIS qui a marqué profondément
l’organisation, la formation des transmissions au sein du ministère de l’intérieur et plus
particulièrement dans le domaine de la sécurité civile. Il a su nous transmettre sa passion à
l’occasion de sa dernière formation.
Enfin nous exprimons à nos familles nos remerciements pour leur patience, leur soutien et
leur compréhension bienveillante.
6
TABLE DES ABRÉVIATIONS
ACROPOL Automatisation des Communications Radioélectriques
Opérationnelles de la POLice nationale
AG Access Gate
ANFR Agence Nationale des FRéquences
ANTARES Adaptation Nationale des Transmissions Aux Risques et aux Secours
AUT Architecture Unique des Transmissions
AVL Automatic Vehicle Location
BER Boitier d’Emission Réception
BMPM Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille
BS Station de Base
CAN Carte d'Accès Numérique
CCAPI Control Center Application Programmable Interface
CEPT Conférence Européenne des Postes et Télécommunication
CG Commutateur Général
CIS Centre d’Incendie et de Secours
CODIS Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours
COMSIC Commandant des Systèmes d’Information et de Communication
COZ Centre Opérationnel de Zone
CS Commutateur secondaire
CTA Centre de Traitement de l’Alerte
dBm Décibels (dB) référencés par rapport à un milliwatt (mW)
DDSIS Directeur Départemental des Services d'Incendie et de Secours
DGSCGC Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises
DIR mode DIRect
DSIC Direction des Système d’Information et de Communication
EBOT Expression des Besoins Opérationnels et Techniques
EMZ Etat-major de Zone
ENSOSP Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers
FAI Fond d’Aide à l’Investissement
FH Faisceau Hertzien
GFA Groupes Fermés d’Abonnés
GPS Global Positioning System
GTTSI Groupe de Travail sur les Technologies de Sécurité Intérieure
GVR Gestionnaire de Voies Radio
GVR-t Gestionnaire de Voies Radio de transit
INPT Infrastructure Nationale Partagée des Transmissions
IP Internet Protocol
MD Mode dégradé
OBNSIC Ordre de Base National des SIC
7
OBZSIC Ordre de Base Zonal des SIC
OCT Ordre Complémentaire des Transmissions
ORSEC Organisation des SECours
PABX Private Automatic Branch eXchange
PATS Personnel Administratif et Technique Spécialisé
PC Poste de Commandement
PCM Poste de Commandement Mobile
PMSI Plan de Modernisation de la Sécurité Intérieure
RB Réseau de Base
REMS Radio Engineering Mobile Solutions
RGT Réseau Général de Transport
RIE Réseau Interministériel de l’Etat
RIP Relais Indépendant Portable
RIS Réseau d’Infrastructure Spécialisé
RTGA Route Touristique des Gorges de l’Ardèche
RUBIS Réseau de communication mobile de la gendarmerie
SAMU Service d’Aide Médicale d’Urgence
SDACR Schéma D'Analyse et de Couverture des Risques
SDIS Service Départemental d'Incendie et de Secours
SGAMI Secrétariat Général pour l'Administration du Ministère de l'intérieur
SGO Système de Gestion Opérationnel
SGP Système de Gestion de la Phonie
SROS Schéma Régional d’Organisation des Soins
SSU Secours et Soins d’Urgence
ST(SI)² Service des Technologies et des Systèmes d’Information de la
Sécurité Intérieure
SZSIC Service Zonal des Systèmes d’Information et de Communication
TAA Transmission d’Alerte par ANTARES
TCP Transmission Control Protocol
TDM Time-Division Multiplexing
TETRAPOL Norme de radiocommunication numérique
TALKGROUP Communication de groupe (TKG)
UDP User Datagram Protocol
UHF Ultra Haute Fréquence
VHF Very Higth Frequency
VPN Virtual Private Network
VSAT Véhicule Satellite
8
SOMMAIRE
Introduction ...................................................................................................................................... 11
SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES ........................................................... 13 1.
1.1 Préambule historique ................................................................................................................ 13
1.2 Cadre juridique ......................................................................................................................... 14
1.2.1 Textes de base .................................................................................................................... 14
1.2.2 Règlement relatif à l'Ordre de Base National des Systèmes d'Information et de
Communication de la sécurité civile (OBNSIC) ............................................................... 14
1.2.3 Notes d'information technique (NIT) n°400 et 401 du ministère de l'intérieur ................. 15
1.2.4 Continuité radioélectrique dans les infrastructures ............................................................ 16
1.3 Les observations du rapport VOGEL relatives à la couverture ................................................ 17
1.3.1 Des SDIS qui retardent leur début de migration ................................................................ 17
1.3.2 La couverture radioélectrique en cause, mais pas que ! .................................................... 18
1.4 Les axes de modernisation ........................................................................................................ 19
1.4.1 Complément triennal pour l’optimisation de la couverture ............................................... 19
1.4.2 GVR-t et Inter AVL ........................................................................................................... 20
1.4.3 Convergence FH (2015- 2020) et Migration IP (2015- 2020) ........................................... 22
1.5. Contraintes et limites techniques et technologiques ................................................................. 23
1.5.1 La marque NF 399 ............................................................................................................. 23
1.5.2 Les contraintes techniques actuelles du réseau .................................................................. 23
ETUDE ET ANALYSE POUR OPTIMISER LA COUVERTURE ............................. 25 2.
2.1 Couverture radioélectrique, couverture opérationnelle et couverture dédié ............................. 25
2.2 Solutions techniques possibles de complément de couverture ................................................. 26
2.2.1 Les stations de base (BS) ................................................................................................... 26
2.2.2 Répéteurs externes (OUTDOOR) ...................................................................................... 28
2.2.3 Répéteurs internes (INDOOR) .......................................................................................... 30
2.2.4 GVR-t et l’inter AVL ......................................................................................................... 31
2.2.5 VePeaWay (VPW) ............................................................................................................. 32
2.2.6 Les Gatepro ........................................................................................................................ 32
2.2.7 Les BER déportés et AG Radio ......................................................................................... 33
2.2.8 Les relais indépendants : RIP ou RIF 3G .......................................................................... 37
2.3 Aboutement de l’INPT sur autre réseau de communication ..................................................... 39
QUELLES SOLUTIONS RETENIR ? ............................................................................ 41 3.
3.1 Retours d’expériences répéteurs large bande ............................................................................ 41
3.1.1 RB 57 secteur de Volmunster et Bitche ............................................................................. 41
3.1.2 RB 74 station d’Avoriaz .................................................................................................... 43
3.1.3 Bilan sur les répéteurs Outdoor ......................................................................................... 45
3.2 RIF 3G et AGR Radio – Gorges de l’Ardèche (SDIS 07) ........................................................ 48
3.3 Tunnel du Roux (RB 07) .......................................................................................................... 53
3.4 Préconisations et tableau de synthèse ....................................................................................... 55
9
Conclusion ......................................................................................................................................... 59
Bibliographie ..................................................................................................................................... 61
Annexes ............................................................................................................................................. 63
A1 : Carte de convergence FH ......................................................................................................... 63
A2 : Projet FH SDIS 07 ................................................................................................................... 64
A3 : Liens entre GVR-t .................................................................................................................... 65
A4 : Chronologie et bilan financier - répéteur OUTDOOR Bitche (Moselle) ............................... 66
A5 : Carte de couverture INPT – Département de l’Ardèche .......................................................... 68
Table des illustrations ...................................................................................................................... 69
Résumé .............................................................................................................................................. 71
Abstract ............................................................................................................................................. 71
10
11
INTRODUCTION
L’article 9 de la Loi du 13 Août 2004 relatif à la modernisation de la sécurité civile et le
Décret n°2006-106 du 3 février 2006 relatif à l'interopérabilité des réseaux de communication
radioélectriques des services publics qui concourent aux missions de sécurité civile,
définissent l'infrastructure nationale partageable des transmissions (INPT) qui mutualise les
réseaux de la police et de la sécurité civile.
Après une dizaine d’années de déploiement, la majeure partie des SDIS exploite via l’INPT,
le réseau numérique de la sécurité civile ANTARES (Adaptation Nationale des Transmissions
Aux Risques Et aux Secours).
Quel bilan peut-on en tirer en terme de fonctionnement et de satisfaction des utilisateurs ?
Selon le rapport d’information fait, au nom de la commission des finances sur le programme
ANTARES, par monsieur le sénateur Jean-Pierre VOGEL, nous avons pu noter comme
principales observations :
La persistance de zones blanches où la couverture est insuffisante et l’extinction du
fond d’aide à l’investissement (FAI) mis en place par l’Etat rendent incertain
l’achèvement de la migration ;
Sur un plan opérationnel, plus d’un SDIS sur trois a constaté une détérioration de la
couverture du réseau.
Pour le Lieutenant-colonel Claude FEUVRIER, Chef de projet Sécurité Civile au Service des
technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure (ST(SI)²) :
« Le réseau ANTARES actuel entre dans une phase de fin de vie (échéance 2030) qui
nécessite un traitement des obsolescences des équipements existants et ne laisse pas
espérer de nouveau plan de compléments de couverture "lourde" à savoir de
nouveaux sites relais complets ».
Partant de ces constats, il convient de se poser la question suivante :
Quelles sont les solutions alternatives à mettre en œuvre pour optimiser la couverture
d’ANTARES à moindre coût ?
La première partie de ce document dressera un état des lieux de la couverture de l’INPT en
reprenant les éléments d’actualité, les actions de modernisation en cours, les contraintes et les
limites techniques du réseau.
Dans un deuxième temps, après avoir défini la notion de couverture, nous présenterons les
différentes solutions techniques envisageables, à des fins d’optimisation, permettant à un
agent d’établir une communication avec son organisation de tutelle, au moyen de son
terminal ANTARES.
12
Enfin seront exposées des solutions concrètes, exploitées ou en cours d’expérimentation, qui
permettront d’étayer un tableau comparatif des solutions avec leurs impacts sur la conduite
opérationnelle en associant l’opérateur du réseau; la maitrise d’œuvre et les utilisateurs.
13
SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES 1.
1.1 Préambule historique
Dans les années 1980, l'Etat a engagé un vaste programme de développement des moyens de
communication de ses forces de sécurité.
En 1993, le réseau RUBIS de la gendarmerie nationale est mis en place et constitue ainsi le
premier réseau numérique au monde mis à la disposition des forces de sécurité.
En 1995 jusqu'en 2007, le réseau « automatisation des communications radio opérationnelle
de police » (ACROPOL) est mis en place pour les forces de la police nationale.
Ces deux réseaux reposent sur une même technologie propriétaire « TETRAPOL »
développée à partir de 1987 par une filiale française AIRBUS.
La différence majeure entre RUBIS et ACROPOL repose sur la bande de fréquences utilisée.
En effet, si RUBIS utilise des canaux situés dans la plage des 80 Mégahertz (MHz),
fréquences bien adaptées pour des zones très étendues et en campagne, ACROPOL utilise la
bande de fréquence de 400 MHz qui se caractérise par une meilleure capacité de pénétration
en ville et une meilleure propagation dans les milieux confinés.
Au congrès national des sapeurs-pompiers organisé à Martigues en 2002, Monsieur Nicolas
SARKOZY, alors ministre de l’intérieur, annonçait : « Les systèmes de communication des
structures qui concourent aux missions de service public doivent être convergents. Le
raccordement du réseau radio numérique des SDIS se fera sur ACROPOL. L’objectif est de
réaliser un réseau privé d’Etat, à couverture nationale dans une technologie numérique
chiffrée, autorisant la communication de groupes, la transmission de données à bas débit et
répondant au besoin de résilience indispensable en cas de crise. ». Cette décision est
conforme à l’Accord de Schengen1 (14 juin 1985), qui demandait à disposer, pour l’ensemble
des services de sécurité, d’une bande de fréquences commune, coordonnée et à usage exclusif.
La Conférence Européenne des Postes et Télécommunication (CEPT) a donné suite à cette
demande dans la bande des 380-400 MHz.
Ainsi dans son article 9, la Loi du 13 Août 2004 de modernisation de la sécurité civile et le
Décret n°2006-106 du 3 février 2006 relatif à l'interopérabilité des réseaux de communication
radioélectriques des services publics qui concourent aux missions de sécurité civile, légifèrent
sur l’INPT. Ce dernier permet la mutualisation des réseaux transmissions de la police et de la
sécurité civile.
Le programme ANTARES doit ainsi permettre la mise en place de ce réseau unique reposant
sur la technologie numérique chiffrée TETRAPOL.
Sur le plan technique, il s'agit essentiellement d'une extension dans les zones rurales du réseau
ACROPOL de la police nationale.
1 5 pays décident de libérer leurs frontières et de donner libre circulation à leurs ressortissants. Afin de renforcer
la coopération entre eux, les Etats concernés (dont l’Etat Français) décident de mettre en place des réseaux de
transmission cryptés (transmission de données sensibles), facilitant l’échange de données.
14
Or, les réseaux des sapeurs-pompiers reposaient jusqu'alors sur des technologies analogiques
fonctionnant sur la bande des 80 MHz plus appropriée, notamment en zone rurale, à la
couverture radio du territoire de compétence.
Selon le rapport VOGEL il existe de l'aveu même de la direction générale de la sécurité civile
et de la gestion des crises (DGSCGC) des zones où la couverture n'est « pas satisfaisante,
voire inexistante ».
Compte tenu du choix de faire du réseau ANTARES une extension du réseau ACROPOL de la
police nationale, les territoires urbains sont les mieux couverts.
Aussi, on peut légitimement penser que les retards constatés dans le déploiement d'ANTARES
par les SDIS sont directement liés à la persistance de « zones blanches »significatives dans les
territoires ruraux, d’autant plus que le maillage dans l'organisation de la sécurité civile est
très présent dans les territoires ruraux et que le relief a des impacts significatifs sur la
propagation du signal radio.
1.2 Cadre juridique
La couverture radioélectrique du réseau ANTARES repose sur un cadre juridique.
1.2.1 Textes de base
L'article 9 de la loi du 13 Août 2004 de modernisation de la sécurité civile prévoit la
détermination, par décret, «des règles et normes techniques permettant d'assurer
l'interopérabilité des réseaux de communication radioélectriques et des systèmes
d'information des services publics nécessaires au bon accomplissement des missions de
sécurité civile ».
Le décret n°2006-106 du 3 février 2006 relatif à l'interopérabilité des réseaux de
communication radioélectriques des services publics qui concourent aux missions de sécurité
civile dénomme dans son article premier l’architecture unique des transmissions (AUT)
comme l'ensemble des règles et normes techniques.
1.2.2 Règlement relatif à l'Ordre de Base National des Systèmes d'Information et de
Communication de la sécurité civile (OBNSIC)
Il est défini par l'arrêté ministériel du 23 décembre 2009 (JO du 1er Janvier 2010). Ce
règlement fixe notamment les règles de mise en œuvre de l'AUT. Il définit l'organisation des
transmissions, les supports de transmission et les conditions d'exploitation dans le cadre des
missions de sécurité civile.
15
Il définit l'ordre de base zonal des systèmes d'information et de communication (OBZSIC) et
nous pouvons noter que l'OBZSIC « précise l'organisation des systèmes d'informations et de
communications à mettre en œuvre pour répondre aux besoins opérationnels relatifs à la
couverture des risques de sécurité civile de la zone de défense ». Il doit se composer
notamment « d'une partie relative à l'organisation générale des systèmes d'information et de
communication qui fixe les règles d'emploi pour faire face aux risques courants de sécurité
civile et d'une partie relative à l'organisation spécifique des systèmes d'informations et de
communications qui fixe les règles d'emploi pour faire face aux risques particuliers ».
Il définit l'Ordre de base départemental des systèmes d'information et de communication
(OBDSIC) et celui-ci doit préciser « l'organisation des transmissions à mettre en œuvre pour
répondre aux besoins opérationnels relatifs à la couverture des risques de sécurité civile du
département notamment ceux précisés dans les schémas (SDACR,SROS,...), plans (Orsec
départemental,...) et règlements (RO,...) ». Il doit faire l'objet d'une révision et d'une mise à
jour au moins tous les cinq ans.
Il est donc rappelé la nécessité de prendre en compte dans ces documents opérationnels
(SDACR, Plans ORSEC, Règlement opérationnel...) la problématique des transmissions. En
effet, la couverture radio électrique du réseau ANTARES doit répondre aux besoins
opérationnels du département.
Une réflexion est donc nécessaire pour déterminer les zones à couvrir avec des infrastructures
fixes ou des solutions alternatives.
1.2.3 Notes d'information technique (NIT) n°400 et 401 du ministère de l'intérieur
La NIT 400 fixe les règles techniques relatives au raccordement des CTA CODIS sur l'INPT.
L'article 10 du Décret de l'article 9 de la Loi de modernisation de la sécurité civile prévoit que
« l'acquisition, la mise en œuvre et la maintenance des équipements des centres opérationnels,
des terminaux et des applications logicielles utilisant les services de communication de
l'INPT, ou de tout autre système interconnecté à l'INPT mais qui n'en fait pas partie
intégrante est de la responsabilité et à la charge de chaque service utilisateur »
Cette note technique NIT 400 décrit l'architecture de raccordement et le champ des
obligations réciproques quant à la fourniture, l'exploitation et la maintenance des matériels
nécessaires à ce raccordement. La NIT 401 fixe les données techniques de programmation
pour ANTARES. Elle a pour objectif de décrire les règles et des caractéristiques liées à
l'utilisation des services ANTARES soit en mode relayé sur l'INPT, soit en mode hors réseau
dit tactique.
Il est aussi abordé dans cette note la notion de couverture de diffusion « COV ». Une
couverture de diffusion est définie par l'ensemble des relais radio sous lesquels un terminal
peut s'inscrire à une communication de groupe. Une couverture peut être mutualisée et
16
partagée par plusieurs Talkgroups (2, 8, 12, 16 max). Les couvertures sont de portée
départementale (diffusion sur la totalité de relais du département). Exceptionnellement, les
couvertures peuvent être complétées par un ou plusieurs relais radio d'un autre département.
Dans ce cas, la couverture est dite « multi RB ».
1.2.4 Continuité radioélectrique dans les infrastructures
Arrêté du 28 mai 2015 portant modification du règlement de sécurité contre les risques
d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public
Cet arrêté précise les dispositions de l'article MS71 pour la partie communications
radioélectriques et modifie l'instruction technique n° 250 relative au contrôle de la continuité
des communications radioélectriques dans les établissements recevant du public (ERP).
Il est indiqué : « La continuité des communications radioélectriques doit être garantie aux
services publics avec leurs moyens propres dans toutes les parties situées en infrastructure,
des établissements recevant du public du 1er groupe et des parcs de stationnement couverts,
disposant de plus d’un niveau de sous-sol ».....
Différentes solutions techniques sont présentées au § 2.2.
Le code de la sécurité intérieure dans son article R.732-9 rappelle que Les exploitants des
ouvrages routiers, ferroviaires ou fluviaux doivent garantir aux services publics qui
concourent aux missions de sécurité civile la continuité des communications radioélectriques
avec les moyens propres à ces services en tout point de l'infrastructure.
Arrêté du 10 novembre 2008 portant définition des références techniques relatives à la
continuité des radiocommunications dans les tunnels routiers, ferroviaires et fluviaux pour les
services publics qui concourent aux missions de sécurité civile
L’exploitant doit assurer à l’intérieur de l’ouvrage la continuité des services de
communications radioélectriques pour lesquelles il prévoit, installe et entretient les
équipements, et pour les tunnels présentant les caractéristiques suivantes :
tunnels routiers urbains dont la longueur est supérieure à 500 mètres et tunnels
routiers non urbains dont la longueur est supérieure à 800 mètres ;
tunnels ferroviaires dont la longueur est supérieure à 2 000 mètres ;
tunnels fluviaux dont la longueur est supérieure à 2 000 mètres.
Les différentes solutions techniques sont présentées au § 2.2.3
17
1.3 Les observations du rapport VOGEL relatives à la couverture
Dix ans après la loi de modernisation de la Sécurité civile2, la commission des finances confie
au sénateur Jean Pierre VOGEL3 une mission de contrôle sur le programme ANTARES. Ce
rapport met en évidence que les SDIS ont un ressenti très contrasté.
1.3.1 Des SDIS qui retardent leur début de migration
Les 1100 relais installés pour le système ACROPOL de la police nationale couvraient 65% du
territoire national. L’extension initialement prévue pour l’infrastructure ANTARES était de
270 sites supplémentaires, installés principalement en zones rurales et destinés à étendre le
réseau numérique de la police nationale, désormais mutualisé4.
Le programme initial du complément INPT s’est achevé en 2010
Si, à ce jour, le taux d’adhésion à l’INPT est jugé satisfaisant5, de nombreux SDIS ont reporté
le début de leur migration. En effet, en 2016, 19 départements ne sont pas encore soumis à la
contribution de fonctionnement de l’INPT6.
Afin d’en connaitre les raisons, l’ensemble des COMSIC ou responsables SIC de ces SDIS
ont été contactés. 17 des départements concernés débutent ou poursuivent leur migration cette
année.
Parmi les raisons essentielles, les COMSIC consultés évoquent, certes, un problème financier
avec, entre autre, la fin du FAI7 mais surtout la persistance de zones blanches sur des sites à
forte sollicitation opérationnelle.
Deux SDIS ne souhaitent pas, à ce jour, basculer sur ANTARES. Le premier, malgré
l’acquisition de terminaux portatifs destinés aux communications en mode DIR, reste dans
une position d’attente. Son conseil d’administration juge l’investissement nécessaire à la
migration important au regard du réseau du futur déjà annoncé et se donne encore le temps de
la réflexion. Le second SDIS consulté juge sa couverture insuffisante. Son président reste
ferme sur sa position et diffère la migration tant que celle-ci n’est pas améliorée.
2 Loi du 13 aout 2004
3 Rapporteur spécial du programme « Sécurité civile »
4 Infrastructure Nationale Partagée des Transmissions posée sur le socle A.U.T
5 80 % des SDIS
6Arrêté du 8 février 2016 relatif au montant des contributions financière des SDIS au fonctionnement de l’INPT
pour 2016. 7 La fin du Fonds d’Aide à l’Investissement représente un surcoût pour les SDIS de 25 M€
18
1.3.2 La couverture radioélectrique en cause, mais pas que !
Pour les SDIS qui ont migré, un tiers juge avoir une détérioration de leur
couverture opérationnelle et une maintenance du réseau insuffisante.
La prédiction de couverture radioélectrique est issue de données de
modélisation. Le taux de 95% de la surface à couvrir devrait être atteint avec
des terminaux intégrés dans les véhicules.
Des problèmes de couverture radioélectrique ANTARES sont identifiés mais la
donnée reste néanmoins un élément sensible qui n’a pas été largement diffusée.
D’autres raisons, comme l’interopérabilité entre les réseaux de sapeurs-
pompiers de deux départements limitrophes qui n’est pas instinctive, la
complexité d’établir un lien entre deux conférences pour avoir une
communication commune entre les autorités de différentes organisations,
l’absence de communications relayées à bord de la flotte aérienne, la faible
utilisation d’ANTARES pour la transmission des bilans par les SAMU n’ont
pas incités les SDIS à migrer leur réseau radio rapidement.
Quelle possibilité les SDIS ont-ils pour demander le lancement d’une étude,
pour proposer un site, pour compléter, avec leur équipe technique le maintien
en condition opérationnelle tout en prenant en compte le besoin de résilience
du réseau ?
Enfin, l’obsolescence annoncée des éléments et de la technologie « Time
Division Multiplexing » (TDM) tempère un peu plus l’envie des SDIS qui
n’ont pas migré sur l’INPT.
Que dire à ceux qui pensent accrocher directement le « wagon » du réseau
radio haut débit du futur ?
Si celui-ci fait l’objet de travaux depuis 2011, une équipe projet a été
constituée au sein de la MGM SIC pour assurer une transition « douce » des
deux réseaux radio bas débit du ministère de l’intérieur vers un réseau radio
haut débit agrégeant les besoins interministériels, voire certains besoins extra-
ministériels. Le projet se trouve encore en phase d’étude et son exploitation
n’est pas prévue avant l’horizon 2025-2030.
Face à ces constats, l’Etat a lancé, dès 2012, un programme de
modernisation et de sécurisation du réseau actuel.
19
1.4 Les axes de modernisation
L’architecture INPT est initialement composée de 1380 relais couvrant 96% de la population.
Si de nombreux départements sont proches de la couverture surfacique cible qui était de 95%,
d’autres, notamment les départements ruraux, ont, en 2012, une couverture de l’ordre de 60%.
L’Etat consacre, depuis, un effort important pour compléter et optimiser la couverture du
réseau ANTARES et ce, principalement sur 3 points :
le complément triennal ;
le GVR de transit et l’inter AVL ;
la convergence des Faisceau Hertziens associé à la migration IP.
1.4.1 Complément triennal pour l’optimisation de la couverture
Débutée en 2012, cette opération a pour but la création de 62 relais complémentaires ainsi que
la réalisation d’optimisations légères8. Elle devrait permettre à ANTARES d’atteindre la
couverture attendue et ce, conformément au budget initialement estimé à 120M€9. Ce
développement, comme son nom l’indique, sur une base triennale, est une opération lourde.
Côté financier, si une optimisation légère peut s’estimer à quelques milliers d’euros, le rajout,
sur un site existant d’une cellule pour un réseau de base (RB) coûte 110 K€ et la création d’un
nouveau site 300 K€. A l’expérience, le déménagement d’un site s’est avéré plus coûteux que
l’on ne pouvait le penser.
Côté technique, si le déploiement, faute de nombreux interlocuteurs et de nombreuses étapes,
ne se déroule pas aussi vite que l’on pouvait l’espérer, il se poursuit et doit être finalisé en
2019.
Le tableau ci-dessous présente les travaux réalisés depuis 2013 et une projection
prévisionnelle soumise à l’accord du maitre d’ouvrage pour les années 2016 à 2019.
1er
Plan 2ème
Plan
2013 2014 2015 2016 2016* 2017 2018 2019
Mise en recherche
Conception de site 20 23 20 0 0 0 0
Commande 1 19 15 7 + 20
Réalisation
Mise en service 1 0 11 8 + 12 5 5 + 20
Abandon 1
Optimisations
légères 61 16 19 10 10 16
Lot 1 : 2013 – Lot 2 : 2014 – Lot 3 : 2015
Figure 1 : Complément triennal - Source ST(SI)2
8 Programme 161 – Sécurité Civile.
9 Source ST(SI)
2
20
1.4.2 GVR-t et Inter AVL
La fonction inter AVL multi RB est définie dans la NIT 400.
«Lorsque des moyens SDIS ou SAMU interviennent en appui réciproque ou en renfort au
profit d’un département voisin, ils quittent leur RB nominal pour intervenir sous une cellule
radio de ce RB voisin. Les Data (Status et géolocalisation) sont acheminées vers le CG du RB
d’accueil puis vers l’AVL serveur de ce même RB.
Si ces moyens « accueillis » ne sont pas connus de la flotte des véhicules du département
d’accueil, alors les données ne sont pas traitées par l’AVL serveur. Dans ce cas, le CODIS
«propriétaire» des moyens perd la visibilité sur les Status et la géolocalisation. Pour pallier
cet inconvénient, le serveur AVL de chaque département dispose désormais de la capacité à
router les données des Status et de la géolocalisation des moyens « accueillis » vers leur RB
nominal. Seuls sont concernés les départements voisins immédiats (1ère
couronne
frontalière)».
Le phénomène de téléportation d’un terminal apparait lorsque celui-ci quitte son réseau de
base préférentiel pour s’inscrire sur une cellule du RB voisin. Dans ce cas, bien qu’étant
géographiquement situé dans son département, le terminal ne peut plus communiquer avec les
autres terminaux couverts par son RB.
L’exploitation de l’application multi RB répond donc à ce besoin très ciblé mais cependant,
elle est très gourmande en ressource. En effet, la continuité de la communication ne se fait pas
par partage de ressource au niveau des gestionnaires de voies radio mais au niveau des
stations de base (BS) du système INPT chargées de « photocopier» l’information. Initialement
basées sur le protocole d’échange TDM, les limites technologiques sont très vite atteintes.
Moins gourmand en ressources, le projet GVR-t est indissociable du projet Inter AVL. Ils
utilisent tous deux, les liens RGT/RIE déjà en place. Associés, ils sont une réponse mieux
adaptée au problème de téléportation d’un terminal.
Il faut rappeler que, pour un terminal, l’accès à un talk group est fonction de son GFA et sa
couverture de service. Le rattachement à une cellule de la couverture de service du RB
nominal dépend certes de critères applicatifs mais aussi ceux de la mobilité. Ce dernier point
est évoqué dans le paragraphe relatif aux solutions proposées.
Le GVR de transit est installé au niveau de la zone de défense. Il ne possède pas de ressource
propre mais gère, par aboutement, les différents talk-group spécialisables ou toutes autres
communications que les GVR départementaux de sa zone lui mettent à disposition.
Le GVR départemental, avec une licence interSGP (produit spécifique pour l’extension),
permet au GVR-t, par ouverture de droit, d’accéder à cette communication. Ce premier garde
toujours la possibilité d’exploiter sa ressource. Il reçoit en retour, via le GVR-t, un TKG géré
par le département voisin, qu’il peut exploiter.
21
Le GVR-t répond, à ce jour, à plusieurs objectifs :
Permettre, pour tous les moyens engagés sur une zone d’intervention commune
à plusieurs départements, l’exploitation d’une même communication
opérationnelle, notamment pour le commandement des opérations.
Permettre au CODIS de suivre ses propres moyens lorsqu’ils sont téléportés
sous la couverture d’un réseau radio du département limitrophe. (TKG dédié
par chaque SDIS).
Parmi les extensions potentiellement exploitables, on peut imaginer se servir du système pour
assurer une flexibilité des communications avec les moyens aériens (restreintes au mode DIR)
ou reboucler des communications entre les différentes organisations utilisatrices.
Basés sur le même principe, les GVR-t de zone seront à termes interconnectés afin de créer un
maillage sur l’ensemble du territoire national. La réorganisation des territoires régionaux a
retardé la planification dite « Phase IV » prévue au second trimestre 2016.
Ce projet, dont le financement est assuré par le DGSCGC et le coût de fonctionnement intégré
à l’INPT, n’atteindra son objectif optimal que si la majorité des SDIS activent la fonction
inter-AVL et interconnectent leurs GVR au GVR-t.
Figure 2 : Principe de fonctionnement du GVR-t
22
Un document doctrinal relatif aux fonctions GVR-t et Inter AVL met en avant les modes
d’exploitations courants et le rôle du centre opérationnel de zone (COZ).
1.4.3 Convergence FH (2015- 2020) et Migration IP (2015- 2020)
Le protocole TDM de l’INPT ne sera plus maintenu par le fournisseur AIRBUS à partir de
2020. Cette évolution en mode IP, entreprise dans le cadre du plan de modernisation de la
sécurité intérieure (PMSI) pour un minimum de quarante départements, doit répondre aux
objectifs suivants :
Permettre de faire face à l’obsolescence du réseau en technologies TDM et
constituer un lot de maintenance du sous-système de commutation pour les
départements qui reste sous cette technologie.
Accroitre la résilience de l’A.U.T.
Avoir la possibilité de mettre en service en complément du réseau actuel, des
nouveaux produits.
Préparer une architecture compatible avec les évolutions et le réseau du futur.
La convergence FH : Elle est un préalable nécessaire pour la migration vers le système IP. A
ce jour, pour l’INPT, 60% des liens existants sont des liaisons louées à l’opérateur historique.
Ceci représente une dépense en fonctionnement annuelle de 17M€. La convergence FH
consiste à mutualiser les réseaux de transport de l’INPT et de RUBIS par la création de liens
par faisceaux hertziens se substituant aux liaisons louées pour assurer une meilleure maîtrise
du réseau.
A terme, l’économie de fonctionnement est estimée à 8M€. Le coût de la convergence FH est
estimé à 45M€. Sur le réseau Rubis, cette opération a été finalisée en 2012 et 750 faisceaux
hertziens sont déployés. A titre d’exemple, comme indiqué sur le schéma mis en annexe 1, la
migration pour le département de l’Ardèche est planifiée pour 201710
. Le synoptique11
mis en
annexe 2 nous renseigne sur les travaux à réaliser.
La migration IP : Son coût est estimé entre 100 et 170 M€, hors Ile-de-France, et il est
financé par le GTTSI12
sur les 4 premières années (au minimum).
Dans les étapes de modernisation du réseau, cette étape suit nécessairement, dans le
département concerné, la convergence FH. Ce vaste projet de mise à niveau est planifié sur
2013-2021.
10
Carte de migration FH en annexe I Source ST(SI)² 11
Schéma des liens INPT du département de l’Ardèche Source SGAMI-SE de Lyon 12
GTTSI : Groupe de Travail sur les Technologies de la Sécurité Intérieure.
23
Parmi les principaux changements, il faut noter le remplacement du commutateur général
(CG) par un control node (CN), la suppression des commutateurs secondaires (CS), des
nouvelles cellules filaires.
1.5. Contraintes et limites techniques et technologiques
Au-delà des aspects réglementaires et financiers, l’optimisation du réseau et de la couverture
se heurte également aux contraintes liées aux aspects techniques et technologiques.
1.5.1 La marque NF 399
Les liaisons radio des services de secours, par le biais d’ANTARES, s’intègrent au sein de
systèmes de gestion opérationnelle (SGO) complexes dans lesquels s’interfacent de nombreux
systèmes informatiques.
Afin d’assurer une interopérabilité de l’ensemble de ces systèmes, la marque NF 399
« Logiciel de sécurité civile » a été créée en 2006. Elle définit les exigences que doivent
respecter tous les logiciels de sécurité civile amenés à produire, traiter ou échanger des
données à travers les réseaux de communication nationaux de la sécurité civile.
Ces logiciels sont certifiés selon les règles de certification de la marque NF Logiciel sécurité
civile pour garantir l’interopérabilité des données et des fonctions de gestion opérationnelle.
Cette interopérabilité entre les différents systèmes d’information nationaux, zonaux et
départementaux permet la mise en œuvre de services et d’applications homogènes sur
l’ensemble du territoire et assure une interopérabilité totale lors de renforts extérieurs
régionaux ou nationaux.
1.5.2 Les contraintes techniques actuelles du réseau
L’INPT étant un réseau sécurisé, toute extension ou optimisation du réseau réalisée au moyen
d’équipements ne répondant pas à la norme TETRAPOL, devrait l’être au travers
d’équipements de type « dos à dos » spécifiques répondant aux critères propres des
technologies employées.
Outre les difficultés techniques, ce type de dispositif engendrerait un surcoût en termes
d’équipement (terminal spécifique supplémentaire), de formation et imposerait à l’utilisateur
un changement de mode opératoire en fonction des situations rencontrées.
Selon la configuration géographique, plusieurs réseaux de base peuvent être reçus par un
même terminal. Comme vu précédemment dans le § 1.4.2, en fonction du niveau de signal
24
reçu, un terminal peut se « téléporter » dans un RB voisin bien qu’étant physiquement dans
son RB.
Ce phénomène de téléportation peut être palier par le GVR-t mais nécessite une manipulation
de la part de l’utilisateur du terminal, puisqu’il doit changer de TKG s’il veut pouvoir rester
en contact avec son centre opérationnel.
Les caractéristiques du réseau INPT limitent actuellement l’usage en mode relayé d’un
terminal embarqué à bord d’un aéronef.
Les deux principaux problèmes sont :
L’inscription simultanée ou le battement constant entre plusieurs cellules ;
Les pertes de communications dues aux effets Doppler13
qui se produisent dès
qu’un élément se déplace très rapidement.
Dans les faits, cela s’avère très pénalisant dans la gestion des aéronefs, aussi bien dans le
domaine du secours à personne, du secours en montagne ou dans celui des feux de forêt.
Les SDIS se doivent de maintenir un équipement sur le réseau d’infrastructure spécialisé
analogique en 80 MHz et les intervenants au sol sont dans l’obligation d’utiliser un terminal
radio spécifique, complémentaire au réseau Antares, engendrant de ce fait, des difficultés
opérationnelles.
13
L’effet Doppler est généralement présenté comme un phénomène lié à la variation de distance entre une source
et un récepteur
25
ETUDE ET ANALYSE POUR OPTIMISER LA COUVERTURE 2.
En préalable à l’étude et l’analyse, il semble nécessaire de définir les notions de couvertures
de l’INPT.
2.1 Couverture radioélectrique, couverture opérationnelle et couverture dédié
L’INPT se définit comme un ensemble de stations de base (BS) reliées entre elles, gérées et
opérées au niveau d’un réseau de base. Ces réseaux de base, calqués sur les départements sont
interconnectés entre eux, via le réseau de transit de l’INPT14
.
La couverture radioélectrique totale de l’INPT : Elle correspond à
l’ensemble des zones géographiques recevant un signal et permettant à tout
terminal d’être inscrit sur l’infrastructure INPT via un réseau de base. La
couverture radioélectrique est mesurée en extérieur, à hauteur d’homme 1m50.
Deux couvertures radioélectriques sont possibles, la couverture dite « mobiles
» à 10W et la couverture dite « portatifs » à 2W. (La carte de couverture du
département de l’Ardèche est mise en annexe 5).
La couverture opérationnelle du réseau de base départemental (RB
Nominal) : Elle diffère de la couverture radioélectrique totale. Elle résulte de
la capacité de tout utilisateur de l’INPT d’être en communication avec son
interlocuteur habituel au sein de son groupe d’utilisateurs ou sa salle de
commandement, via son RB nominal, quelle que soit la localisation de ces
derniers. La couverture opérationnelle est plus restreinte que la couverte
radioélectrique totale. La différence de ces deux couvertures tient du
phénomène de capture par un RB voisin.
La couverture dédiée est issue de la mise en œuvre de systèmes qui
permettent à un utilisateur dédié d’être en communication avec son
interlocuteur habituel ou sa salle de commandement. La couverture dédiée
n’est pas une couverture opérationnelle car elle est limitée à un groupe
d’utilisateurs précis généralement sur des fréquences dédiées (RIP ou DIR). La
couverture dédiée ne répond pas aux besoins de l’ensemble des utilisateurs de
l’INPT, mais offre une capacité opérationnelle ponctuelle à un groupe
d’utilisateurs.
14
RGT et/ou RIE
26
2.2 Solutions techniques possibles de complément de couverture
2.2.1 Les stations de base (BS)
Les stations de base sont les éléments fondamentaux de la couverture opérationnelle de
l’INPT et permettent aux terminaux de l’INPT d’établir des communications en mode relayé.
Elles ont une zone de couverture qui dépend de l’environnement (urbain, rural), de la
topographie du terrain (plaine, montagne, etc…) et du type de terminal utilisé (terminal
portatif 2W ou terminal mobile 10W).
Mise en œuvre : La mise en œuvre d’une station de base peut se faire, soit par la création
d’un site radio, soit par la création d’une nouvelle station sur un site existant comportant déjà
une station de base.
Site radio complet: la station de base est créée sur un site où il n’existe pas
d’implantation préalable de station de base INPT. Si l’Etat ne prévoit pas
d’investissement aussi lourd, cette solution ne peut être écartée. En effet, les
organisations telles que les SDIS, les conseils départementaux pourraient
accueillir cette structure. Cela implique une convention pour l’installation ou
l’utilisation du pylône, pour l’achat ou l’aménagement d’un bâtiment sécurisé,
pour le lien avec l’INPT.
Rajout d’une cellule sur un site existant : Celle-ci est créée sur un site où une
station de base est déjà implantée au bénéfice d’un autre RB. Cependant, cette
création nécessite de revoir les conventions existantes et peut conduire à la
réalisation travaux de génie civil pour le terrassement d’un nouveau local ou
un renforcement du pylône etc…
Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre: Des contraintes liées aux fréquences
disponibles ou au nombre de relais interconnectés sur le réseau de base peuvent empêcher la
réalisation d’une nouvelle station de base au sein d’un RB. La mise en place d’une station de
base est du domaine exclusif de l’opérateur.
Coût et délais de réalisation: la création d’un nouveau site radio complet représente un coût
de 300 K€ et les délais sont de l’ordre de 2 années alors que la création d’une nouvelle cellule
sur un site existant se limite à l’acquisition et à la mise en œuvre de la partie radio. Sauf cas
exceptionnel, son prix est estimé à 110 K€. Les délais sont de l’ordre de 6 mois.
Maintien en condition opérationnelle. Il est pris en charge par l’opérateur. Les sites sont
supervisés, les coupures de services détectées et une information est envoyée aux utilisateurs.
Les délais de rétablissement de service sont définis dans les conventions d’utilisation.
27
Comme rapporté au paragraphe 1.4.1 et bien que cela soit une solution relativement lourde
l’Etat a en projet, pour l’exercice 2017-2019, l’achat de 36 cellules qui seront implantées sur
des sites existants où une station de base est déjà implantée au bénéfice d’un autre RB.
Mais, ne doit-on pas entendre par site existant, également les sites RUBIS. De même, avec la
convergence FH, n’est-il pas préférable de parler de l’AUT plutôt que de l’INPT ? Il
semblerait intéressant de réfléchir au cadre légal et aux accords multilatéraux nécessaires
entre ces deux opérateurs (du même ministère) afin de bénéficier de ces opportunités.
Depuis peu, AIRBUS DS a développé une station de base de petite capacité. Elle se présente
sous 2 formes :
2 voies de 15 Watts (1 TKG + 1VB) dédié pour une utilisation « véhicule » et
destiné à couvrir plusieurs Km2 ou la couverture reste impérative mais le
besoin en communication reste faible.
4 voies de 4 Watts (3 TKG + 1 VB) dédié pour une utilisation « piétons » et
destiné à couvrir une petite zone mais ou les besoins en ressources
communications sont importantes.
Cette « mini – BS », de faible capacité ne peut être raccordée à l’INPT que sur un RB migré
en IP. Elle sera déployable également en extérieur dans un coffret (version Outdoor).
Le concept présenté n’est pas encore
officiellement un produit disponible.
Figure 3 : Station de Base MBS Figure 4: Mini BS Source AIRBUS
28
Sans connaître le prix de commercialisation (non communiqué à ce jour), cette solution
semble répondre à bon nombre de besoins opérationnels.
2.2.2 Répéteurs externes (OUTDOOR)
Définition : Les répéteurs externes sont des éléments actifs permettant le prolongement du
signal émis par une station de base par extension de la couverture sur une zone précise où elle
est insuffisante. Ils fonctionnent, pour l’INPT, dans les bandes de fréquences 380-385MHz et
390-395MHz et permettent aux terminaux de l’INPT d’effectuer des communications en
mode relayé.
L’extension de couverture dépend de la qualité du signal reçu, du découplage entre les
antennes au niveau du répéteur, de l’environnement et de la topographie du terrain. Les
répéteurs externes permettent une extension de couverture de quelques km².
Mise en œuvre : La mise en œuvre d’un répéteur externe se fait par l’implantation de deux
antennes distantes de quelques mètres et reliées au répéteur :
une antenne donneuse ou de captation
une antenne de couverture ou de diffusion
Les travaux d’aménagement sont très limités, l’installation est légère mais est soumise à la
rédaction d’une convention d’usage et d’occupation. Une source d’énergie est indispensable
pour le fonctionnement.
Plusieurs répéteurs externes peuvent être chaînés. (Exemple zone de Bitche dans le RB57
abordé dans les retours d'expérience).
Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre :
Figure 5 : Principe du répéteur Outdoor
29
Le répéteur ne peut être installé que dans une zone où le signal radioélectrique de l’INPT est
présent et reçu à un niveau d’au moins -80dBm.
Des contraintes liées au plan de fréquences répété (porteuses INPT répétées) peuvent interdire
la mise en œuvre d’un répéteur. Cette solution n’est validée que par l’opérateur, elle est de
son domaine exclusif.
En cas de mauvaise réalisation ou de perturbation sur l’INPT, cette solution peut être retirée
d’office sur décision de l’opérateur
Coûts et délais de réalisation : Le coût d’un répéteur est d’environ 15 K€ auquel il faut
ajouter les coûts d’installation. Les délais de réalisation sont de l’ordre de 12 mois en fonction
de la complexité.
Maintien en condition opérationnelle : Le maintien en condition opérationnelle des
répéteurs externes est pris en compte par l’opérateur. Les sites ne sont, en général, pas
supervisés et les coupures de services ne sont pas détectées. Aucune information n’est
envoyée aux utilisateurs. Il appartient aux utilisateurs de signaler l’absence de signal afin
qu’une action de rétablissement du service soit effective.
Selon le répéteur employé, une supervision peut-être possible. En ce cas, l’opérateur
déclenche automatiquement une action de rétablissement du service en cas d’incident et une
information aux utilisateurs est faite. La mise en place d’un répéteur externe implique une
déclaration auprès de l’ANFR. Aucun engagement n’est pris sur les délais de rétablissement
de service.
30
2.2.3 Répéteurs internes (INDOOR)
L’article 6.2 de la Loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a renforcé la
notion de continuité des communications radioélectriques des services de secours dans
certains ouvrages en infrastructure. Ces équipements, à la charge des exploitants sont définis
pour les ERP de 1er groupe et les parkings souterrains par l’article MS 71 de l’arrêté du 25
juin 1980 modifié le 28 mai 2015 et pour les tunnels routiers, ferroviaires et fluviaux par
l’arrêté du 10 novembre 2008.
« La continuité de la communication radioélectrique est reconnue lorsque la conformité des
liaisons est vérifiée sur 80 % des points de vérification à chaque niveau en infrastructure de
l’établissement. »
En cas de défaillance de cette continuité, l'exploitant doit mettre en place une installation
technique fixe.
Lorsque ces objectifs ne sont pas atteints, l’exploitant doit obligatoirement déployer une
installation active. La solution technique préconisée est l’utilisation de répéteur de signal
large bande couvrant les bandes 380-385MHz et 390-395MHz permettant de relayer à
l’intérieur d’un ouvrage la totalité des communications de groupe du RB. Le signal est ensuite
transmis à l’intérieur de l’ouvrage au moyen d’un câble rayonnant ou d’antennes successives.
Cette solution n’est envisageable que si l’INPT est disponible aux abords de l’ouvrage. Si ce
n’est pas le cas, une solution de type RIF est autorisé permettant aux utilisateurs de
communiquer à l’intérieur de l’ouvrage ainsi qu’en périphérie immédiate.
Pour les établissements ayant une surface en sous-sol de moins de 25000 m², il est admis que
l’exploitant puisse mettre en œuvre une installation passive de type BIV (boitier interface
véhicule) permettant de relayé une communication en mode DIR à l’intérieur de
l’établissement. Cet équipement, s’il s’avère moins onéreux et moins complexe à mettre en
œuvre pour l’exploitant qu’un répéteur de signal, impose le maintien d’un opérateur radio à
proximité du coffret. Il doit, pour communiquer avec l’intérieur de l’ouvrage, utiliser
l’équipement contenant le BIV et disposer d’un second terminal radio pour communiquer
avec les intervenants extérieur.
Figure 5 : coffret BIV Parking Souterrain
31
2.2.4 GVR-t et l’inter AVL
Comme vu au paragraphe 1.4.2, l’Etat a prévu la mise en place, pour palier au phénomène de
téléportation des terminaux, d’un réseau de gestionnaires de voies radio zonaux qui
permettent aux mobiles concernés de récupérer une communication avec leur Codis de
rattachement.
Les critères de rattachement du terminal à une cellule : Ceux-ci sont de deux ordres. Les
critères applicatifs, modifiables à la TPS, et les critères radioélectriques. Le but est de
privilégier le maintien d’un terminal à l’intérieur de sa communication de travail ou de son
RB préférentiel
Cas de téléportation : Seuls les critères radioélectriques sont en causes (taux d’erreur trame ou
couverture)
Le changement de cellule se produit lorsque le terminal est reçu, par la cellule courante, avec
un signal, inferieur à une valeur de référence (récupéré par l’info taux erreur trame) et
lorsqu’il reçoit la voie balise du relais voisin avec un niveau de 12dB supérieur au sien et ce
depuis plus de 16 secondes.
Figure 6 : Principe de téléportation Source : AIRBUS DS
Mise en œuvre : Cette solution nécessite la présence de communication de groupe disponible
sur le GVR départemental. Le serveur AVL de chaque SDIS doit, par paramétrage, connaitre
les adresses des serveurs AVL des départements voisins. Que cela soit pour le GVR-t ou
inter-AVL, le gestionnaire du réseau et l’utilisateur doivent mettre en place les flux
permettant à l’ensemble de fonctionner et l'interconnexion exige l’ouverture de routes IP sur
le réseau RGT/RIE.
Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre : Il n’y a pas de contrainte vis-à-vis de
l’INPT, cependant les contraintes liées au transport de la phonie sont importantes.
Coût et délais de réalisation : Il convient de séparer les deux postes.
32
Pour la connexion au GVR-t, l’investissement pour le SDIS de l’Ardèche a été de
3300€. Ce montant comporte la carte et le module de compression, la carte CAN, la
licence et une demi-journée de prestation. Ceci impose également que la version du
GVR du centre opérationnel soit récente.
Pour l’inter-AVL, même si aucun matériel supplémentaire n’est nécessaire en
complément du serveur AVL, il faut s’assurer d’une prestation de l’intégrateur pour
compléter le routage.
Le délai de réalisation est donné par la disponibilité des intégrateurs SGO, SGP mais aussi par
celle des techniciens du SGAMI de zone chargés de mettre en place les liens côtés INPT.
Maintien en condition opérationnelle : Chacun est tenu d’assurer le bon fonctionnement de
sa partie.
2.2.5 VePeaWay (VPW)
Le VPW réalise une extension de la couverture
radio d’un talk group (monde relayé du réseau
INPT) grâce à un terminal mobile au bénéfice
de terminaux radio en mode DIR situé dans
une zone mal ou non couverte.
L'opérateur VePeaWay et tous les terminaux
participent à la communication de groupe.
Figure 7: Principe de base du VePeaWay
Le VPW gère deux communications de phonie :
une communication de groupe relayé de type conférence ou TKG (en 10 W)
une communication en mode direct (en 2 W).
Le boîtier VPW est un accessoire de la configuration mobile. Seule la configuration mobile
équipée d'un BER 4M associé à un contrôle head peut supporter le boîtier VPW.
2.2.6 Les Gatepro
Une GATEPRO est un équipement portable permettant une passerelle entre les
communications phonie de deux groupes :
33
dans un même réseau : Extension de couverture interconnectant une cellule
RIP (IDR) ou des utilisateurs en mode direct à une communication de groupe
du réseau ;
entre deux réseaux TETRAPOL différents : Fusionnant toutes les
combinaisons de communications de groupe (relayé, RIP ou mode direct).
Basé sur les terminaux TETRAPOL, cet équipement répond aux mêmes règles de restriction
d’accès que les autres terminaux, permettant de limiter l’accès au service passerelle à
quelques terminaux ou communications de groupe.
Avantages utilisateurs :
Equipement portable.
Entièrement transparent pour les utilisateurs de
terminaux.
Gestion automatique de l'alternat.
Buffer de phonie.
Il existe également un Kit diplexeur pour l’interopérabilité
entre le 80 MHz et une sous bande 380-512 MHz.
Figure 8: Valise Gatepro
2.2.7 Les BER déportés et AG Radio
Figure 9 : AGR-Ip AIRBUS DS Figure 10 : AG Radio PRESCOM
La mise en place de boitiers d’émission-réception (BER) ou de matériels de type AG-radio,
déportés par un lien dédié, peut être réalisé pour répondre à plusieurs besoins :
Sécuriser les communications opérationnelles par la récupération d’un talk-
group dans le cas où une cellule qui compose le réseau de base se trouverait
isolée (MDG 3.1)15
.
15
Plus de lien entre le commutateur secondaire (CS) et la station de base (BS)
34
Etablir une communication, autour de la zone de couverture du terminal AG
radio, entre le centre opérationnel distant et un terminal sur le terrain. Seule
une AG Radio peut remonter une communication en mode RIP (RIF) ou DIR.
Caractéristiques des communications entre un terminal et un AGR-IP sur ANTARES
Phonie
Data
Détresse Sens montant
Sens
descendant
AG Radio
sur un TKG
du RB
nominal
La phonie remonte au
SGP via le CC-API par
l’AG radio
La data (Statut, géoloc) remonte au
SGA via le serveur AVL grâce à sa
connexion avec le CG
Lorsque le terminal est en
mode relayé, la
signalisation détresse
remonte via une voie
balise de l'INPT où elle
sera reçue, en fonction de
la programmation, sur des
pupitres Codis.
La détresse utilise une voie
de trafic pour la phonie.
AG Radio
sur un TKG
du RB
nominal
(Cellule en
MDG 3.1 :
Le lien avec
le
commutateur
de
rattachement
(CS ou CG)
est coupé.)
La phonie remonte au
SGP via le CC-API par
l’AG radio
La data n’est pas exploitée
Aucune nouvelle inscription
Aucune communication privée
Aucune communication de données
Les communications de groupe
établies sous la cellule sont
maintenues avec le même
partitionnement par GFA.
Si l’AG Radio est à portée
en mode direct de
l’émetteur alors le CODIS
est informés de la demande
et peut entrer dans cette
communication, par action
volontaire.
Le CODIS n’est pas
prévenu via une
signalisation de détresse.
AG Radio
sur un TKG
du RB
Voisin
L’AGR-Ip permet la
communication avec le
terminal terrain sur un
talkgroup du RB voisin
Lorsque le Terminal
s'inscrit sur le RB voisin,
il reçoit une nouvelle
distribution des listes
dynamiques (liste des
couvertures et liste des
GFA locaux). S’il utilise
un GFA national ou les
mêmes GFA locaux il
peut entrer en
communication.
Les données du terminal terrain
remontent sur AVL du SGO du
département voisin via la cellule de
son RB.
L’AGR-IP n’exploite pas cette data.
Lorsque le Terminal est
inscrit sur le RB voisin, , la
signalisation détresse du
terminal terrain remonte,
dans le mode TKG sur les
pupitres du Codis du RB
concerné.
Comme tous les terminaux
couverts par la même
cellule, l’AGR_IP peut
recevoir la détresse. le
CODIS est alors informé
de la demande et peut
entrer dans cette
communication, par action
volontaire
35
Phonie
Data
Détresse Sens montant
Sens
descendant
L’AG Radio
est sur canal
RIP
La communication avec le
terminal terrain, sur le
canal RIP, remonte par
une AG Radio au SGP via
le CC-API
Les statuts ainsi
que la
géolocalisation
remonte via
l'AGR-IP par
utilisation des
slots libres sur la
par la voie de
trafic)
Il est traité par le
serveur AVL.
La data en mode
RIP est soumise
à une licence
spécifique
Le retour du
statut ne peut
être émis par
l'AGR-IP qu'en
broadcast. Le
terminal reçoit
l'info via le RIP
mais ne peut
l'exploiter. Le
Codis peut
toutefois
envoyer un
SMS mais
celui-ci sera
reçu par tous
les terminaux
qui sont sous la
couverture RIP
Lorsque L’AG Radio
récupère une détresse en
SOS DIR sur le canal RIP,
il la renvoie sur le Codis
en hors zone
Cf. MDG 3.1
AG Radio
sur un canal
DIR
La phonie remonte au
SGP via le CC-API mais
que par une AG radio
Il n'y a pas de data en mode DIR
Détresse hors zone :
Si l’AG Radio est à portée
en mode direct de
l’émetteur alors le CODIS
est informé de la demande
et peut entrer dans cette
communication, par action
volontaire. Il n’est pas
prévenu via une
signalisation de détresse.
Le terminal n'est pas
géolocalisé.
AG Radio
sur un canal
DIR avec
veille réseau
(MDER :
mode direct
avec écoute
réseau)
La phonie remonte au
SGP via le CC-API mais
que par une AG radio
Il n'y a pas de data en mode DIR
Le terminal se trouve sur la voie
balise (VB) la géolocalisation
remonte au CODIS
Si l'AGR-IP est sous la
couverture de l'INPT (sur
VB), la signalisation
détresse remonte via une
voie balise de l'INPT où
elle sera reçue, en fonction
de la programmation, sur
des pupitres Codis.
Si l'AGR-IP est
communication de mode
direct l’AGR-IP ne reçoit
pas la détresse et donc ne
fait rien.
36
L’AG-radio offre les mêmes services que le BER déporté, avec l’avantage que la
communication exploitée peut-être définie à distance. Ces solutions n’apportent pas
d’extension de couverture de l’INPT mais des solutions pour une couverture dédiée. Les
fonctionnalités offertes sont liées au canal sur lequel se trouve l’AGR-Ip.
Mise en œuvre: Pour fonctionner, l’équipement BER ou AG-radio doit être connecté à un
système d’antennes, nécessite une alimentation 220V, doit être raccordé, par un lien IP
(filaire, GSM, satellite, ..) avec le centre opérationnel.
Les connections aux AG Radio existantes sont de deux types, entièrement en IP (PASS’BER
de Prescom) ou avec une séparation des signaux de commande, de BF et de signalisation
(AGR-IP d’Airbus DS).
Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre: Bien que d’une philosophie commune,
la mise en œuvre est réalisée en fonction du SGP et de l’AG Radio utilisée. Celle-ci peut
s’avérer complexe et peut nécessiter le support technique d’experts. Ces solutions sont en
général du niveau opérateur, notamment pour la mise en œuvre du lien filaire et de
l’intégration dans le GVR. Toutefois, après un transfert de compétence, la mise en place et
l’exploitation est réalisée par l’utilisateur.
Les BER déportés et les AG-radio nécessitent une autorisation de l’opérateur et une
déclaration à l’ANFR si ces solutions sont pérennes.
Figure 11: Principe de fonctionnement de L'AG Radio AIRBUS
Coût et délais de réalisation: Le coût d’un BER est de l’ordre de 3000€, l’AG-radio a un
coût avoisinant les 7500€.
Maintien en condition opérationnelle: C’est une solution mono-utilisateur et le maintien en
condition opérationnelle des BER déportés et des AG-radio n’est pas pris en compte par
l’opérateur. Ce type de terminal est assimilable à un terminal filaire. Nous pouvons considérer
que, pour le MCO, les mêmes règles sont appliquées.
37
2.2.8 Les relais indépendants : RIP ou RIF 3G
Le relais indépendant portable ou fixe (RIP ou RIF 3G) permet la création d’une bulle sur un
canal tactique destiné à établir une communication voix et donnée sur une zone limitée en
complément du réseau INPT avec lequel il peut ne pas avoir de liaison. Celui-ci gère quatre
niveaux de puissance et peut couvrir jusqu’à plusieurs dizaines de km². L’opérateur peut
installer des RIP en tant qu’éléments de secours de l’INPT.
Figure 12: RIP 2G Figure 13: RIF 3G
Un relais, pour couvrir sa zone, ne peut créer qu’un seul canal de communication16
, toutefois,
l’association, par lien IP, avec d’autres cellules RIF sur des canaux différents, augmentera
d’autant plus la zone opérationnelle.
Le mode RIP étant un mode répéteur, toutes les trames (Voies et données) transmises par un
terminal sont répétées à tous les terminaux situés sous la couverture du RIP
Le service de transmission de données en mode RIP n’utilise pas d’adresse. Cela signifie que
tous les terminaux qui se trouvent en réception en mode RIP sous la couverture du RIP tentent
de décoder le message reçu et indiquent le port de destination a l’utilisateur du terminal ou le
transmettent a un TDR 17
connecté ou au client CC-API si le terminal est un AG connecté à
un serveur CC-API.
Caractéristiques du service de géolocalisation
Dans le cadre du service de géolocalisation, lorsque le module GPS transmet des données de
géolocalisation au terminal en mode RIP avec autorisation de données, le terminal crée un
message contenant ces données de géolocalisation et fournit son adresse, puis il transmet le
message au serveur AVL.
La période de localisation n’est pas fournie par le serveur AVL mais elle est contenue dans le
terminal. Cette période (30 secondes par défaut) est enregistrée dans le terminal et ne peut pas
être modifiée en temps réel.
Le terminal doit être déclaré dans le serveur AVL.
16
Les canaux RIP sont 90, 910, 920, 930, 940, les canaux RIF sont 960 et 970. 17
Terminal de données
38
Si le serveur CC-API reçoit des données de géolocalisation en mode RIP, ces données sont
transmises au serveur AVL.
Caractéristiques des communications entre un terminal et un RIP sur ANTARES
Phonie Data Détresse
Terminal sur
RIP seul (en
bulle tactique)
RIP avec
licence DATA
Fonctionnement
usuel
Le RIP traite les services suivants
(Géolocalisation, envoi message SMS
limité à 56 Octets).
Le RIP ne fait que du mode broadcast.
Il retransmet l’ensemble des datas
reçues aux terminaux en écoute.
Un PC équipé d’un serveur AVL
tactique peut donc recevoir la
géolocalisation
Si un terminal émet une détresse
sous la couverture du RIP, elle
est transmise aux terminaux qui
sont sous sa couverture.
Terminal sur
RIP seul (en
bulle tactique)
RIP sans
licence DATA
Fonctionnement
usuel Le RIP ne traite pas la Data
Si un terminal émet une détresse
sous la couverture du RIP, elle
est transmise aux terminaux qui
sont sous sa couverture.
RIP associé à
une Gatepro
sous sa
couverture
Fonctionnement
usuel Absence de Data
Si un terminal émet une détresse
sous la couverture du canal RIP,
elle est transmise aux terminaux
qui sont sous le RIP et donc à la
Gatepro, elle est traitée suivant
le mode du BER (TKG ou DIR).
Mise en œuvre: Un relais indépendant portable (RIP) est raccordé à un système d’aériens et
une source d’alimentation. Sa mise en œuvre est relativement simple. En revanche, le Relais
indépendant fixe (RIF) est posé de façon définitive et les règles pour sa mise en œuvre sont
les mêmes que celles prévues pour l’installation d’un site. (Support, aériens, convention de
site, COMSIS, …). Le relais indépendant (RIP ou RIF) peut être utilisé seul en bulle tactique
ou être raccordé au réseau INPT soit par une AG radio IP soit au moyen d’une passerelle de
type GatePro.
Contraintes et restrictions pour la mise en œuvre: Afin de ne pas perturber l’INPT, les
relais indépendants sont programmés sur des canaux tactiques dédiés et leur mise en place est
du niveau utilisateur.
La mise en place d’un RIF est autorisée après accord de l’opérateur et nécessite une
coordination pour l’attribution de son canal. Ce dernier est à mentionner dans l’OBDSIC et
l’OBZSIC.
39
Pour les RIP, des contraintes liées aux fréquences utilisées aux alentours peuvent restreindre
la mise en œuvre et, en cas de mauvaise réalisation ou de perturbation sur l’INPT, cette
solution peut être retirée d’office sur décision de l’opérateur.
Toutefois le nombre limité de canaux disponibles (en mode RIP) dans l’OBNSIC est un frein
à la généralisation de cette solution. Un arbitrage au travers de l’OBZSIC et du SZSIC est
nécessaire afin d’éviter une saturation de « l’espace aérien » qui serait préjudiciable au
déploiement de bulles tactiques lors de opérations majeures.
Coût et délais de réalisation: Le coût d’un RIP avec licence data est de 14 K€ et sa mise en
œuvre est généralement immédiate. Il n’en est pas de même pour la création d’un site RIF 3G.
A titre d’exemple, le RIF implanté dans le dernier tiers des gorges de l’Ardèche a nécessité
une enveloppe budgétaire de 45 K€. Il a été réalisé en six mois.
La mise en œuvre d’une GatePro est également immédiate et son coût est de 20 K€.
Maintien en condition opérationnelle: Le maintien en condition opérationnelle des RIP ou
RIF et des systèmes « dos à dos » n’est pas pris en compte par l’opérateur sauf ceux qu’il a
installé en tant que moyen de secours de l’INPT.
2.3 Aboutement de l’INPT sur autre réseau de communication
Il est possible par le biais de passerelles de communication d’abouter en dos à dos le réseau
INPT avec un autre réseau.
C’est le cas notamment de certains départements, comme le Vaucluse par exemple, qui ont
abouté, pour des raisons opérationnelles, leur RIS en 80 MHz avec un TKG opérationnel. Des
équipements existent déjà, comme la GatePro, la valise DESC (passerelle TETRA /
TETRAPOL, utilisée par les forces de sécurité intérieures). La société TRIODE+
commercialise également une valise ANTARES / VHF DMR qui intègre un mobile radio
VHF en technologie mixte analogique.
Afin que des utilisateurs situés dans une zone géographique non couverte pas le réseau INPT,
mais couverte par un réseau public ou privé, puissent communiquer avec leur organisation de
tutelle, il pourrait être envisagé d’abouter l’INPT à l’un de ces réseaux.
Ces réseaux pourraient être ceux de structures publiques (service des routes, défense,
SNCF…), privées (sociétés d’autoroute, aéroports, stations de ski…) ou accessibles à tous
comme les réseaux de téléphonie mobile ou les réseaux satellitaires publics (Iridium,
Thuraya…).
Ces solutions n’ont pas été développées dans ce mémoire car, si elles ne semblent pas
poser de contraintes techniques particulières, elles posent néanmoins la problématique
de la sécurisation du réseau, incompatible avec la doctrine actuelle.
De même, en s’appuyant sur un autre réseau de communication, cette solution impose
l’utilisation d’un terminal dédié, différent de ceux utilisés pour ANTARES, engendrant de fait
une contrainte opérationnelle et financière en termes d’équipement, de maintien en condition
du matériel et de formation de personnels.
40
41
QUELLES SOLUTIONS RETENIR ? 3.
Après avoir présenté les différentes solutions d’optimisation de couverture du réseau INPT,
l’analyse des retours d’expériences des opérations déjà entreprises par certains SDIS nous
permettra d’élaborer des propositions quant aux solutions techniques envisageables au regard
des besoins opérationnels des utilisateurs et des contraintes financières.
3.1 Retours d’expériences répéteurs large bande
3.1.1 RB 57 secteur de Volmunster et Bitche
Expression des besoins Opérationnels
Cette optimisation avait pour objectif de traiter les zones blanches de la couverture du réseau
INPT dans le nord-est du département de la Moselle sur les secteurs de « Volmunster » et au
sud de Bitche (Zone frontalière avec l’Allemagne).
Pour répondre aux contraintes opérationnelles des services utilisateurs, notamment du SDIS
de la Moselle, l’étude du système de retransmission du réseau INPT a eu pour objectif de
répondre au cahier des charges suivant :
Périmètre de la zone à couvrir : Secteurs de «Volmunster» et de
«Meisenthal/Montbron»,
Qualité de service : Couverture Mobile (-101 dBm),
Secteurs prioritaires :
- Priorité 1 : Centre Intervention de Secteur (CIS) de « Volmunster » ;
- Priorité 2 : Centres d'Intervention (CI) ;
- Priorité 3: Couverture des zones blanches (Secteurs de « Meisenthal
/Montbron » prioritaires). Le gain de couverture surfacique sur ces secteurs
devra avoisiner les 70%.
Type de communication : Data et Communications de Groupe.
Figure 14: Carte de couverture théorique INPT(Volmunster)
42
Etude Théorique
Au regard de l’architecture du réseau de base du département de la Moselle déployée dans
cette zone, deux stations de base étaient potentiellement candidates comme source
radioélectrique INPT du système répéteur à mettre œuvre (BS de « Bitche » et de
« Sturzelbronn »).
Après analyse des simulations de couverture des deux relais, des profils terrains, des sites
candidats pour l’accueil des équipements répéteurs, l’architecture retenue est la suivante :
BS source : «Bitche».
Nombre des sites Répéteurs : 04 («Petit-Rederching », «Montbronn»,
«Volmunster» et «Meisenthal»).
Dans cette configuration, deux répéteurs de «Rang 1» («Petit Rederching» et «Montbronn»)
pilotent deux répéteurs de «Rang 2» («Volmunster» et «Meisenthal») pour couvrir les zones
habitées dans des fonds de vallée à plusieurs kilomètres du relais INPT et du centre de secours
de Volmunster.
Figure 15: Couverture théorique avec répéteurs (Volmunster)
Déploiement et Mise en Service
La mise en service technique des trois premiers sites a pu être prononcée mi-avril 2013, soit
moins de quatre mois après les signatures des conventions d’occupation des sites. Il est
43
important de noter que ces trois sites («Petit-Rederching», «Montbronn» et «Meisenthal»)
sont des réservoirs d’eau qui n’ont nécessité que de faibles travaux d’adaptation.
Concernant le quatrième site retenu, lors de la visite technique de faisabilité il s’est avéré que
les possibilités de découplage des aériens, offerte par les supports existant, était limitées. Afin
de pérenniser le projet, le conseil général de la Moselle a pris la décision de financer la
construction un nouveau pylône pour garantir la couverture INPT du secteur de
«Volmunster». La mise en service technique de ce site est intervenue en novembre 2013 et la
totalité de l’optimisation (hors μ-cellule de Volmunster) a été mis à disposition des services
utilisateurs fin décembre 2013.
L’ajout d’une μ-cellule, d’une puissance de 0,05 W dans l’enceinte de la nouvelle caserne de
«Volmunster», a été intégré dans le projet de construction du bâtiment afin de consolider les
capacités de pilotage des interventions des véhicules du CIS par le CTA/CODIS en
s’affranchissant de tout problème de propagation locale. Cette cellule a été mise en service en
juin 2015
Suite à la mise en service des répéteurs les mesures de couverture réalisées font apparaitre que
l’ensemble des objectifs fixés dans le cadre de cette optimisation a été atteint, voire dépassé
en termes de couverture surfacique.
Si l’on excepte la µ-cellule de Volmunster et malgré la nécessité de construire un pylône, la
durée totale du projet aura été de 18 mois et l’enveloppe budgétaire de 153 K€ (hors coût de
construction du pylône).
Le budget de ce projet est mis en annexe 4.
3.1.2 RB 74 station d’Avoriaz
La station d'Avoriaz est située sur la commune de Morzine en Haute Savoie à 1800 m
d’altitude. Elle présente la particularité d'être totalement inaccessible aux engins motorisés en
hiver du fait de la présence de neige qui fait le charme de cette station.
C'est une station en évolution permanente avec très prochainement des nouveaux hôtels de
grand standing pour une capacité de 600 lits supplémentaires
Cette station fait partie du Massif des portes du Soleil qui représente aujourd'hui 120 300 lits
touristiques pour les 20 communes couvertes.
Une nouvelle télécabine entre Morzine et Avoriaz devrait encore plus impacter l'activité de
cette station dans les prochaines années.
Le relais radio ANTARES est situé sur la commune des Gets et actuellement la couverture
est très faible pour cette station d'Avoriaz.
Une solution a donc été proposée en installant un répéteur large bande de marque Selecom.
L'installation de ce répéteur large bande a été dans un premier temps réalisée sur le bâtiment
du CIS d'Avoriaz.
Lors des tests sur le terrain, il a été constaté que les champs apportés par la BS Les GETS sont
44
faibles et fluctuants malgré l'utilisation d'une antenne directive Yagi avec un gain de 10 dBi.
Les bâtiments de la station et le relief masquent de manière importante le relais radio des
Gets.
Le seul endroit du bâtiment apportant un champ descendant correct compris entre -70 dBm et
-80 dBm est la façade SUD du bâtiment.
Figure 16: Antenne de capture (Facade sud)
Toutes les autres points du bâtiment n'offrent pas de champs supérieur à -90dBm malgré le
gain de l’antenne.
L'antenne de capture a donc été placée sur cette façade SUD du Centre de Secours d'Avoriaz.
La capture du relais pourrait probablement être améliorée avec l’utilisation d'une antenne à
plus fort gain de type panneau mais non disponible lors des essais.
Pour la ré-émission du signal de l'INPT vers le centre de la station, il a été utilisé une antenne
directive de marque Kathrein avec un gain de 8,5 dBi et une ouverture de 115°.
Figure 17: Antenne de ré-émission des signaux INPT
45
Cette position, sans être optimale, offre une amélioration significative de la couverture de la
station.
Seuls des relevés de champs ponctuels et des tests de phonie ont été réalisés sur la zone à
couvrir.
Les niveaux mesurés étaient compris entre -60 dBm et -95 dBm.
Les tests de phonie ont tous montré une bonne qualité de communication.
Au bilan, il paraît judicieux de trouver un autre site pour installer le répéteur large bande afin
d'optimiser ce manque de hauteur, cette couverture et le découplage des aériens.
Il reste à confirmer le choix des emplacements proposés au ST(SI)2 et le choix du type
d'antenne de capture afin de garantir la qualité du lien entre le site « relais radio » et le
répéteur .
Les emplacements proposés sont la gare d'arrivée des Prodains sur la station ou un bâtiment
dénommé « Antares ». Serait-ce un signe ?
3.1.3 Bilan sur les répéteurs Outdoor
Le déploiement de répéteurs « Outdoor » en Moselle par le SDIS 57 ainsi que l’expérience
menée à Avoriaz sont riches d’enseignements. Ceux-ci présentent une véritable alternative au
déploiement de nouvelles cellules afin de couvrir des zones blanches par l’INPT.
Les avantages des optimisations de couverture du réseau INPT sur la base de répéteurs se
situent principalement au niveau :
- Budgétaire :
- L’investissement est raisonnable (Coût moyen de la construction d’un site
< 40 000 €),
- Les frais de fonctionnement, hors MCO, sont faible (Coût moyen < 500
€/Annuel),
- Ingénierie et déploiement :
- Définition, étude, déploiement et mise en œuvre des projets rapides (Durée
moyenne < 12 mois),
- Caractéristiques mécaniques des équipements :
- Peu de contraintes d’installation (Poids < 35kgs, Poids Aériens < 2kgs, …),
- Faible encombrement des équipements,
- Faible consommation énergétique des répéteurs,
- Installation fonctionnant en Outdoor (Pas d’utilité de disposer de locaux
d’accueil)
- Utilisation du même plan de fréquences que la BTS source. Le nombre de
couple de fréquences duplex du réseau INPT étant fortement contraint, la mise
en œuvre de cette technologie permet d’optimiser la couverture du réseau sans
faire appel à de nouvelles ressources fréquentielles. Cet avantage est plus
d’autant plus significatif en zone frontalière où seuls les couples de fréquences
préférentielles peuvent être rayonnés,
46
- Ne nécessite pas de création ou mise en œuvre d’artères techniques (MIC,
FH, …)
- Services Utilisateurs :
- Services rendus aux utilisateurs sous l’extension de couverture sont identiques
à ceux proposés par la(es) BS source(s) (Communications de Groupe, Data,
Appels Individuels,…),
- Les paramètres du roaming des terminaux sous l’extension de couverture sont
similaires à ceux du réseau,
- L’utilisation de l’ensemble des moyens opérationnels, aussi bien en termes de
méthode que de performance, n’est pas impactée sous l’extension de
couverture. Elle est totalement transparente pour les services utilisateurs.
Cependant cette solution ne permet pas, du moins dans la configuration RF/RF, de répondre à
l’ensemble des besoins d’optimisation du réseau INPT.
En effet, la construction d’un site exige un certain nombre de prérequis incontournables dont
les principaux sont les suivants :
- Le champ reçu de la BTS source doit être au minimum de -70 dBm18
,
- La configuration du site doit permettre de réaliser un découplage
radioélectrique significatif (découplage Vertical et/ou Horizontal) des antennes
émissions et réceptions17,
- Le(s) secteur(s) à couvrir doive(ent) être en visibilité optique de la station
répéteur.
Dans la configuration technique actuelle des équipements :
- La couverture surfacique reste limitée19
,
- Les phénomènes de double recouvrement de couverture ne doivent pas être
négligés lors de des études d’ingénierie,
- Les risques de perturbation lors de déploiement de relais tactiques (RIP) à
proximité des installations répéteurs, sont à prendre en considération dans la
définition du concept opérationnel20,
- Le Traitement des sources Multi-BTS, plus particulièrement Multi-RB, est à
proscrire.
Bien qu’en terme opérationnel, les résultats obtenus lors de ces différentes expérimentations
se sont révélés probants, certains points méritent d’être reconsidérés et/ou optimisés afin de
répondre au plus près des attentes des utilisateurs tout en optimisant le rapport coût/qualité
des installations.
Le premier axe d’amélioration se situe en terme budgétaire.
18
La puissance d’émission du répéteur, donc la couverture surfacique de l’optimisation de la couverture
radioélectrique est entièrement dépendante du niveau de signal reçu de la BTS et du découplage du système
antennaire. 19
La puissance des équipements proposés varie de 17 à 37dBm (0,05 à 5 Watts). 20
Compte tenu de la puissance rayonnée par les RIP (42 dBm) et des canaux utilisés, un périmètre de sécurité
devra être défini pour l’installation de ces moyens tactiques (avec les préconisations ad-hoc) autour de chaque
site répéteur pour limiter les risques d’aveuglement des équipements.
47
Pour cela, le déploiement des équipements sur des sites étatiques, mis à disposition à titre
gracieux ou à faible loyer d’occupation doit être privilégié21
. Les sites des opérateurs ou TDF
sont, dans la mesure du possible, à proscrire20-22
, tout comme la création de nouveaux sites23
,
(sauf participation financière des entités locales).
Afin d’obtenir une couverture radioélectrique plus dense des zones blanches à traiter,
l’optimisation technique de la configuration des sites répéteurs doit être recherchée, aussi bien
en termes d’architecture que de technologique. Dans ce sens :
- Les supports offrants des capacités naturelles et/ou importantes de découplage
des aériens doivent être priorisés (Château d’eau, Bâtiment grande hauteur,)et
les possibilités de découplage horizontal ne doivent pas être négligées (Type de
découplage plus facile à mettre, mécaniquement, en œuvre),
- Sous réserve de disponibilité à faible coût de fibre optique, le recours à des
répéteurs de type RF/OL24
doit être envisagé (Une tête réception peut desservir
quatre têtes émissions dans un rayon de 20 kms),
- Les possibilités d’augmenter la puissance rayonnée des stations répéteurs
doivent faire l’objet d’une réflexion25
. Dans le cadre de ces expérimentations,
la puissance émise des équipements disponibles ne dépassait 37 dBm (5Watts),
- La mise en œuvre d’un système anti-écho dans la gamme 400 Mhz (en cours de
développement par la société SELECOM) permettrait de diminuer de façon
très significative les contraintes mécaniques d’installation (découplage des
aériens),
- Avoir recours, lorsque cela se justifie, à des répéteurs à bande sélective26
,
- Les répéteurs devraient intégrer une capacité d’activation de coupe-bande
(plages de fréquences programmables)27
.
21
Loyer moyen des sites sur le secteur de Bitche (Energie Incluse) : 205 €/An_ Loyer du site d’Ornans-TDF
retenu pour un autre déploiement dans la vallée de la Loue dans le Doubs (Energie Incluse) : 5 858 €/An 22
Dans le choix de l’architecture retenue, le rapport coût (investissement/fonctionnement) qualité de service doit
être un des éléments déterminant. 23
Frais investissement (construction pylône, induction énergie, …) pour la construction d’un site de l’ordre de
40 000 € (coût supérieur à l’installation d’un répéteur supplémentaire). 24
Dans cette configuration l’influence du découplage est négligeable pour ne pas dire inexistante, la puissance
rayonnée peut donc être maximale. 25
Dans le cadre de cette expérimentation la puissance émise les répéteurs ne dépassait pas 37 dBm (5 Watts). A
ce jour, certains fournisseurs d’équipement étudient les possibilités d’augmenter cette puissance à 42 dBm
(15 Watts), puissance équivalente à celle d’un Relais Indépendant Portable (RIP). 26
Dans la majorité des cas le déploiement de répéteurs à large bande est à privilégier, cependant lorsque la bande
de fréquences INPT à répéter est fortement perturbée, le nombre de porteuses reçues est très importante, … le
recours à un système répéteur à bande sélective est envisageable, sous réserve que ces paramètres soient
modifiables à distance. 27
L’activation de ces coupe-bandes à distance permettrait en cas de besoins opérationnel (installation proche
d’un site répéteur) de limiter les risques d’aveuglement du système en rejetant les couples de fréquences des
RIP.
48
3.2 RIF 3G et AGR Radio – Gorges de l’Ardèche (SDIS 07)
Contexte:
Suite à la diffusion des cartes de couverture de l’INPT fournies par la DGSCGC et dans le
cadre du futur raccordement du SDIS 07 au réseau INPT via le système ANTARES, la
vérification du niveau de la couverture radio du canyon des gorges de l’Ardèche est apparue
comme un impératif, compte tenu notamment des enjeux opérationnels estivaux. Afin de lever
le doute sur un certain nombre de zones blanches, une campagne de tests a été menée fin mai
2011 en partenariat avec le SGAMI-SE. Ces essais ont consisté à réaliser les mesures REMS
sur une descente complète en embarcation de la rivière Ardèche, du Pont d’Arc à la plage de
Sauze.
Résultat des mesures :
Il a été mis en évidence une absence quasi-totale de couverture dans les gorges de l’Ardèche à
partir des relais d’infrastructure existants (0.59%). Seule la plage de St Martin d’Ardèche, ou
arrivent les kayakistes est couverte. Sur la RTGA28
, la couverture INPT est de 31,39% mais
elle n’est pas assurée par le RB07. En effet, celle-ci oscille entre le RB 26, Le RB 84.
La couverture du fond du canyon passe donc obligatoirement par l’implantation de relais ou
solutions complémentaires.
Autres constats relatifs à la couverture de l’INPT.
Des mesures faites autour de St Martin d’Ardèche nous montrent que la zone est couverte par
différentes cellules. Si le RB 07 est peu reçu, un terminal peut se raccrocher à trois autres
réseaux de base qui arrivent avec un niveau similaire. En exploitation, il suffit de se déplacer
de quelques dizaines de mètres pour s’inscrire sur un autre réseau. La solution répéteur
Outdoor ne peut être mise en œuvre pour cette partie basse.
Cellule 070 02 03 260 01 02 300 02 02 840 00 04
Zone Sud-Est (Lyon) Sud (Marseille)
CIS St Marcel d’Ardèche -87 dBm -89 dBm -89 dBm -81 dBm
Village St Martin d’Ardèche -110 dBm -105 dBm -110 dBm -99 dBm
Plage Arrivée gorges d’07 Pas de lien
INPT -110 dBm -105 dBm -101 dBm
Site « Ranc pointu » -103 dBm -110 dBm -80 dBm -77 dBm
28
Route Touristique des Gorges de l’Ardèche
49
Figure 18: Deux TPH 700, au même endroit, rattaché sur 2 RB différents
Solution envisagée:
Au cours du printemps 2012, une rencontre a été organisée à Largentière, en présence de
monsieur le sous-préfet Hervé Doutez, du DDSIS de l’Ardèche, de monsieur Hervé Paris
(DSIC) et de monsieur Denis Menager (CASSIDIAN). A l’issue il est décidé de mettre en
place des Relais Indépendants Portables de nouvelle génération dits RIP-IP, permettant de
créer une « macro cellule ». Ceux-ci sont interconnectés entre eux par des liens IP pour être
synchronisés et télécommandables à distance. Les données (data et phonie) sont récupérées
par des AG Radio et remontent ensuite au CODIS 07 via le VPN du SDIS.
Figure 19: Expérimentation Gorges de L'Ardèche.
50
1er
campagne de mesure REMS :
Le SDIS 07 a d’abord identifié, parmi les sites qu’il utilisait déjà, ceux qui pouvaient nous
apporter une solution pour la couverture. Les 2 RIP-IP, fournis gracieusement par
CASSIDIAN, ont été implantés sur Sampzon (site TDF) et à la maison forestière de saint
Remèze (site Orange). L’interconnexion des 2 RIP-IP entre eux et le lien avec le CIS de
Vallon Pont d’Arc ont été réalisés avec deux faisceaux hertziens (FH). Les essais REMS, sur
deux canaux différents, ont démontré que la couverture radio au fond des gorges était
grandement améliorée grâce à ces deux relais mobiles et ce, avec un bon chevauchement des
canaux sur les deux zones couvertes.
La couverture complète des gorges nécessitait l’implantation d’un troisième RIP sur la partie
terminale de la descente. Après plusieurs essais infructueux, un site a été trouvé, sur la RTGA
à la sortie du village de Saint Martin d’Ardèche, à côté d’un relais hertzien de téléphonie
mobile. De nouveaux essais, pédestres, ont permis de confirmer ce point pour le 3ème
site.
Afin de créer une boucle complète et exploitable du CODIS, 2 solutions sont possibles :
Solution 1 : Les 3 RIP-IP et le CIS de rattachement sont reliés par FH. Dans ce
cas, une seule AG Radio IP est nécessaire. Malheureusement, le site de Saint
Martin d’Ardèche n’est pas à vue des 2 premiers. Il y aurait nécessité de créer
un bond entre St Martin d’Ardèche et la Forestière (création de site complet
avec local, pylône, électricité).
Solution 2 : Seul les deux RIP amont sont reliés par faisceau. Les informations
de phonie et data sont récupérés par une AG Radio installée au CIS de Vallon
Pont d’Arc. Il n’y a pas de site supplémentaire à créer mais, il faut installer une
seconde AG Radio en partie basse des gorges, sous la couverture du 3ème
RIP
(RIP aval). Pour cette seconde solution, il est nécessaire que les deux cellules
créées soient aboutées par le GVR.
Expérimentation de la solution retenue:
Le SDIS 07, assisté d’une équipe de Cassidian, a mis en place cette solution « macro cellule »
le 10 novembre 2012, à l’occasion d’une épreuve sportive internationale de masse, de canoë
Kayak, organisée entre Vallon Pont d’Arc et Sauze.
Afin de ne pas perturber l’opérationnel courant, la phonie est exploitée au CIS de Vallon Pont
d’Arc, par un serveur avec CC-API, sur une AGR-ip et les datas sont exploités sur un serveur
AVL tactique sur lequel est implanté une carte pour la géolocalisation.
L’ensemble du matériel prêté par CASSIDIAN a été récupéré en décembre 2012, à savoir:
Les 2 RIP–IP, les AG Radio, les divers postes radio ANTARES (BER, TPH 700), les
serveurs. Les 2 FH prêtés par le SDIS 39 et le SZSIC 69, qui sont du matériel de spare, sont
rendus à la même date.
Le SDIS 07 ne disposant plus d’aucun matériel pour continuer les essais en 2013.
51
Point de situation issue de la campagne d’essais de 2012
Points abordés Points positifs Points négatifs
La couverture phonie
La couverture phonique s’est
révélée très correcte tout au long
de la descente à partir des 3 sites
identifiés
Sampzon : Location sur site TDF
St Reméze : Location site sur Orange
Saint Martin d’Ardèche : Création d’un
site pour héberger le relais (bâtiment,
pylône, alimentation électrique etc..).
Géolocalisation et data
La géolocalisation des TPH
avec micro-poires semble
vouloir fonctionner au fond des
gorges. Le fait de pouvoir
bénéficier d’un AVL serveur
tactique et d’une cartographie
associée a été un vrai plus.
Trop de dysfonctionnements (arrêt des
process) pendant les essais du 10
novembre 2012 ont rendu ceux-ci très
décevants et donc peu crédibles : à refaire
pour confirmer
Fonctionnement de la macro
cellule
Les 2 RIP-IP de la macro cellule
ont pu fonctionner sans
discontinuer sur plusieurs
semaines.
La gestion à distance de la macro cellule
n’a pu être testée (commande de canaux,
M/A à distance,…) Un des FH prêté n’a
jamais pu être rendu opérationnel.
Toute cette partie du protocole d’essais
est à reprendre intégralement, avec
réinstallation au CODIS 07 des serveurs
AVL et CCAPI, des AG radio.
Conclusions techniques et réponse opérationnelle : Compte tenu de l’investissement
humain et des dizaines d’heures passées en 2012 sur le terrain, pour repérer les sites, installer
les matériels et réaliser les essais, le bilan peut apparaitre décevant. Néanmoins il a permis de
mettre en évidence les points suivants :
La nécessité de disposer à demeure de 3 relais complémentaires à ceux de
l’INPT pour couvrir correctement les gorges de l’Ardèche. Le SDIS 07 retient
la solution 2. Il possède déjà sur 2 sites loués des équipements analogiques.
Les conventions d’occupations seront modifiées. Il est nécessaire de créer un
troisième site, son coût est estimé à 30 K€.
La grande difficulté, compte tenu du relief, d’interconnecter, par faisceaux
hertziens, 3 RIP entre eux. En validant la solution 2, le SDIS 07 a
volontairement choisi, par souci d’économie, de faire abstraction des
possibilités de pilotage du RIF 3 G situé en aval.
L’intérêt de disposer de la géolocalisation des équipes d’intervention, dans un
canyon long de 25 kilomètres où il est parfois difficile de se repérer.
52
La nécessité de synchroniser le RIP du milieu avec un RIP amont et d’utiliser
le même canal sur les deux extrémités afin de pouvoir, dans leur zone de
chevauchement, exploités les communications. Trois zones seront précisées
aux utilisateurs avec, pour chacune d’elle, une couverture dédiée.
Bien que ceux-ci soit définis, dans l’OBNSIC29
, il faut officialiser, autour de leurs zones de
couverture, l’utilisation des canaux tactiques RIF en mode permanent30
, au profit exclusif
d’un département. Ils sont réservés, en principe, à un accès interdépartemental et limités dans
le temps à des opérations ponctuelles
Les canaux 960 et 970 sont désormais disponibles pour ce type d’usage, et nous sommes en
attente de la parution d’une note spécifique de la maîtrise d’œuvre et de la maîtrise d’ouvrage
du réseau précisant les conditions de mise en œuvre.
Figure 20: Projet SDIS 07 - Gorges de l'Ardèche
29
« Des RIP peuvent être installés de manière fixe sur des centres de secours ou des implantations importantes
afin d’être mis en service pour constituer des solutions de continuité opérationnelle locale et autonomes, ainsi
que des dispositifs complémentaires du mode réseau. » 30
«Le relais tactique fixe permet de communiquer de manière permanente ou temporaire, sur une zone localisée
autour du relais, avec une capacité de communication locale dédiée ou pour étendre localement la couverture
d’une communication de niveau départemental. La mise en œuvre de relais tactiques fixes est définie dans le
cadre de l’OBDSIC.»
53
3.3 Tunnel du Roux (RB 07)
Présentation du tunnel : Celui-ci est un ancien tunnel ferroviaire de 3325m de long. Il est
monotube, rectiligne, à 2 voies de circulation opposées
Le trafic moyen journalier est de 262 véhicules
par jour. En période estivale, il passe à 500
véhicules / jour. Il n’y a pas de phénomène
d’engorgement.
La circulation est interdite aux TMD, transports
en commun, véhicules GPL, piétons et cyclistes.
Bien qu’interdit à ces derniers, on note deux
accidents mortels les impliquant. (22 août 2002 et
12 septembre 2004)
Figure 22: Tunnel du Roux
Contexte : Le 3 mai 2010, un arrêté Préfectoral autorise la poursuite de l’exploitation du
tunnel du Roux sous réserve de réalisation de travaux urgents proposés par la CNESOR. Le
Conseil Général de l’Ardèche est propriétaire du tunnel et a passé, avec le CETU, un marché
d’assistance à maîtrise d’ouvrage afin de vérifier la cohérence des solutions proposées
Le choix de l’équipement et principe opérationnel : Au vu du faible trafic et de la faible
activité opérationnelle liée à ce tunnel, le Conseil General de l’Ardèche a opté pour la solution
suivante.
A chaque entrée, un local abrite une valise Gatepro positionné sur les canaux TKG 236 et
DIR 604 au Nord et TKG 236 et DIR 644 au Sud
Figure 22: Antenne intérieur du tunnel
Une antenne de capture extérieure dirigée vers le
relais donneur permet d’exploiter un Talkgroup
de l’INPT.
A l’intérieur, une antenne directive à polarisation
circulaire, est fixée en voûte à environ 20 mètres
de l’entrée du tunnel.
Le niveau de réception est, pour un portatif, d’au
moins -90 dBm sur plus de 2 kilomètres.
Le recouvrement obtenu permet donc d’obtenir
une couverture radioélectrique totale du réseau
ANTARES du tube de circulation
Pour l’engagement de premier niveau, le primo intervenant, avec son terminal en mode DIR,
est en relation avec le CODIS.
Si le niveau 2 est engagé, le chef de colonne peut faire modifier les canaux TKG des Gatepro
et récupère les liaisons radio au niveau du Poste de Commandement.
54
Tableau de synthèse
Avantages Inconvénients
- Faible coût d’investissement au regard du
nombre d’interventions
- Coût de fonctionnement raisonnable. Les
éléments qui composent l’ensemble sont
indépendants
- Souplesse d’exploitation de la Gatepro
- En mode prompt-secours, le premier
biome engagé est en lien avec le CODIS
- Convention de mise à disposition de
terminaux ANTARES acheté par le
Conseil Départemental au profit du SDIS
- En cas de défaillance de la liaison INPT
entre les 2 entrées, il est prévu un site de
repli pour installer une 3ème
Gatepro
fournie.
- Pas de retransmission de la signalisation
de détresse au Codis pour le premier
binôme engagé
- Utilisation mono utilisateur et sur un
canal dédié
- Le lien entre l’entrée nord et l’entrée sud
est réalisé par l’INPT.
55
3.4 Préconisations et tableau de synthèse
Les différentes solutions d’optimisation de couverture du réseau INPT présentées dans ce
mémoire permettent de répondre à la majeure des situations rencontrées dans les différents
territoires.
Ces solutions techniques doivent être envisagées au cas par cas en prenant compte les
contraintes géographiques, l’analyse du risque couvert et l’activité opérationnelle.
Le choix final de la solution étant in fine guidé par le rapport bénéfice/coût.
Le tableau ci-après synthétisant les principaux éléments caractéristiques de chacune des
solutions pourrait servir de guide pour les COMSIC des départements lors de leur réflexion.
56
57
Solution Extension de
couverture coût Délais
Maitre
d’ouvrage
Maitre
d’œuvre Data
Conduite
opérationnelle Voie de trafic Préconisations
Station de base
(MBS) Oui Totale 300K€ 24 mois Etat ST(SI)² Oui
Aucune
modification
24 canaux max par
cellule
Cette solution n’est plus envisagée par la maîtrise
d’ouvrage
Mini B.S. Oui Totale
Solution développée. Pas
commercialisée – Fabrication à
l’état de prototype .mais pas
encore industrialisé.-
Etat ST(SI)² Oui Aucune
modification 2 ou 4 canaux
- 2 voies de 15 Watts (1 TKG + 1VB)
ou
- 4 voies de 4 Watts (3 TKG + 1 VB)
Cellule Radio Oui Totale 110 K€ 6 mois Etat ST(SI)² Oui Aucune
modification 24 canaux
Zone à forte activité opérationnelle couverte par un RB
voisin.
Répéteur
externe Oui Totale
15K€
°+ installation 12 mois Etat ST(SI)² Oui
Aucune
modification
Canaux donnés par
la cellule à portée
radioélectrique
Zone blanche étendue à faible activité opérationnelle
Cette solution est techniquement complexe.
Répéteur
interne
Dépend du
plan de
fréquence
répété à
l’intérieur
15 à 50 K€ 6 mois Exploitant Exploitant Oui Aucune
modification
Canaux donnés par
la cellule à portée
radioélectrique
Solution réglementaire
GVR-t + inter
AVL
Oui sur le RB
voisin
1 M€ pour
l’ensemble des
zones
6 mois
GVR-t :
Etat
GVR Dpt
utilisateur
ST(SI)²
SDIS
Oui
TKG
spécialisable
dédié
4 TalkGroup : Zone à faible activité opérationnelle couverte par un
RB voisin.
VePeaWay Couverture
dédiée 5 à 6 K€ Immédiat SDIS SDIS Non
Bascule en mode
DIR
dont 1 est donné, 1
est reçu.
Evénements ou manifestations ponctuels sur une zone
restreinte
GatePro Couverture
dédiée 14 K€ Immédiat SDIS SDIS Non
Bascule sur canal
dédié
1 TalkGroup en sens
montant, 1 Dir dans
le sens descendant.
Evénements ou manifestations ponctuels
AG Radio Couverture
dédiée 7,5 K€
Immédiat si
lien présent SDIS SDIS
Oui dans le
sens
montant.
Non dans le
sens
descendant
Bascule sur canal
dédié
1 Com montante et
une Com
descendante (TKG-
RIP-DIR)
- Zone restreinte à faible activité opérationnelle en
mode DIR
- Zone étendue associée à un RIP
Relais
indépendant
Couverture
dédiée 20 K€
RIP :
Immédiat.
RIF : 6mois
SDIS SDIS Non Bascule sur canal
dédié
1 Com (TKG-RIP-
DIR)
Zone étendue. Doit être associé à une AG Radio ou à
un RIP.
58
59
CONCLUSION
Malgré de lourds investissements pour déployer le réseau INPT lors de la mise en œuvre
d’ANTARES dans les différents départements, il subsiste encore de nombreuses zones
blanches, notamment en milieu rural. Cet état de fait a été un frein important à l’adhésion et à
la bascule des SDIS.
Aujourd’hui, si la quasi-totalité des départements ont migré ou sont sur le point de le faire, les
zones blanches restent une préoccupation majeure du point de vue opérationnel.
Face à l’obsolescence programmée du réseau (abandon de la technologie TDM à partir de
2020) et un nouveau réseau attendu à l’échéance 2025 / 2030, l’optimisation d’ANTARES ne
fera plus l’objet d’investissements lourds. Il convient donc, afin de répondre aux obligations
opérationnelles des SDIS, de se tourner vers des solutions d’optimisations légères,
supportables financièrement et ce, au regard des échéances.
S’appuyant sur le schéma départemental d’analyse et de couverture des risques, l’optimisation
de la couverture devra prendre en compte de manière objective, l’activité opérationnelle, les
risques à couvrir recensés et les investissements à réaliser. Les critères d’attribution devront
impérativement se baser sur une analyse mettant en balance le coût associé aux risques
opérationnels afin de guider les décisions.
Outre l’aspect financier, ces optimisations nécessitent également une mobilisation humaine
importante de la part du gestionnaire du réseau. Afin de soulager les personnels du ST(SI) ²
ou des SGAMI, les SDIS sont pour la plupart prêts à travailler en synergie en impliquant leurs
techniciens SIC dans les études, la réalisation et la mise en œuvre de ces optimisations.
En effet, leurs connaissances des territoires, des moyens mobilisables, leurs capacités
techniques sont autant d’atouts qui mis au service de l’opérateur sont susceptibles de faciliter
les démarches au niveau local, de réduire les délais et d’optimiser les coûts.
L’interopérabilité du réseau entre les différents acteurs concourant aux missions de secours et
de sécurité intérieure doit nécessairement passer par une coopération humaine entre les
personnels de ces différentes structures. Dans ce sens, des axes de mutualisation doivent être
recherchés.
Enfin, si les solutions présentées dans ce mémoire permettent de répondre à la majeure partie
des situations rencontrées, il ne faut pas fermer la porte à de nouvelles solutions techniques
innovantes même si ces dernières se heurtent parfois à des contraintes technologiques.
Les évolutions actuelles dans le domaine des télécommunications devraient, à terme, rendre
possible leur mise en œuvre.
60
61
BIBLIOGRAPHIE
Doctrine d’emploi : GVR-t / AVL »
Document de travail - modifié le 23/06/2016
Projet Inter AVL GVR – Spécifications techniques et document de déploiement.
ST(SI)2 – BPR - SDR
2
Procédure et prérequis techniques des projets SDIS –GVR de transit
Fiche réflexe. Mise à disposition de TKGs par un administrateur de son SGP vers un
SGR distant
Prescom 78180 Montigny le Bretonneux
Schéma Départemental d’Analyse et Couverture des Risques.
SDIS 74
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Sénat – Commission des finances – Programme ANTARES - 3 février 2016
Retex répéteurs Outdoor zone Est
SGAMI zone Est 23 juillet 2015
Principe de sélection – Resélection de cellule
MC9/SYS/DD/00033/08/02/FR/ EADS Defense and Security Networks
Système PMR – Présentation Générale
PMS-PS10322LFRAE01 / EADS Defense and Security Networks
OBNSIC
Direction de la sécurité civile
Ministère de l'Intérieur de l'Outre-Mer et des Collectivités Territoriales et de l'immigration
NIT 400 et NIT 401 (Notes d’Information Technique)
Direction des systèmes d'information et de communication
Ministère de l'Intérieur de l'Outre-Mer et des Collectivités Territoriales et de l'immigration
Résilience des transmissions : Impact des solutions nouvelles Mémoire TRS 5 - 2012-01 ENSOSP
62
63
ANNEXES
A1 : Carte de convergence FH
Source DGSCGC
64
A2 : Projet FH SDIS 07
RB07 version du 07-10-2013
Légende
liaison 3,4 – 3,6 GHz
liaison 8 GHz
liaison 13 GHz
liaison 23 GHz
liaison 38 GHz
liaison filaire
configuration 1+1
liaison RB_x
relais acropol
relais hertzien
relais Antares
RIP-IP
multiplexeur/brasseur
nombre artères 2 Mbits/s
07RR626RR5 07RR7
07RR5
07RR15
07RR4
07RR14
07RR507RR607RR726RR5
CG-07
07RR11
07RR326RR3
07RR12
07RR9
07RR1007RR11 07RR13
07RR107RR326RR226RR3
07CS1-CG0707RR107RR2+07RR3+TWP_SDIS07
07RR126RR2
4
2
2
4
4
4
8
2
2
2
2
4
2
4
4
4
4
2
07RR507RR 607RR726RR126RR5
CG-26
07CS1-CG0707RR807RR107RR2+07RR3+TWP_SDIS07
07CS1-CG0707RR0 26CS1-CG26TWP_SDIS07
07CS1-CG0726RR2 26RR326RR4+TWP_SDIS07
CS1-
SDIS07_01_C1
Desaignes_TDF
(RR14)
SDIS07_02_C1
St Jean Roure_TDF
(RR16)
SDIS07_03_C1
Le Béage_TDF
(RR17)
Sampzon_TDF
07RR14
07RR16
07RR17
07RR18
26_00
Valence_PREF
07CS2
07_FH_02
Privas Blandine_TDF
07_04_C1
Lautagne_TDF
(RR0)
26_04_C12
Lautagne_TDF(RR0)
07_14_C1
Mont Rebut
(RR6)
26_05_C13
Mont Rebut_PYL(RR5)
07_01_C8
Annonay_Hop
(RR5)07_FH_04
Montmiando_TDF
07_FH_03
St Romains Lerps_TDF
07_05_C6
Saint Peray les Guerets
(RR4)
07_15_P0
Crest Montbriand_TDF
(RR2)
26_07_C42Crest Montbriand_TDF(RR4)
07_17_C1
Montélimar Biolle_Cheau
(RR1)
07_13_C1
Privas Chabanet_TDF
(RR8)
07_FH_05
Viviers_TDF
26_01_C12
Montélimar Biolle_Cheau(RR2)
26_02_C11Pierrelatte Bour St
Andéol_TDF(RR3)
07_16_P0
Pierrelatte Bourg St
Andéol_TDF
(RR3 )
07_07_C4
Aubenas Centre
(RR9)
07_06_C1
Aubignas_TDF
(RR13)07_12_C3
St Etienne de
Boulogne
(RR12)
07_08_C5
Labegude
(RR10)
07_09_C1
Lalevade_TDF
(RR11)
07_11_C1
Astet_TDF
(RR15)
43_05_C1
Astet_TDF
(RR4)
MBX
X
1511MAX
4
1511MAX
1511MAX
1511MAXCS1-07
CS2-07
07_FH_XX
St Donat/L'Herbasse
4
07RR14
L31
L33
L28
L29
L30L34
L35
L36
L37
L38
L39
L40
L41
L32
L50
L52
L53
L56
L57
L51
RB26RB07
RB38
SDIS42_06_C1
Combant_RES
38_04
Combant_RES
(RR14)
SDIS07-05-C1
Combant_RES
(RR7)
SDIS07_XX
Gluiras_FT
(RRxx)
SDIS07_XX
Villevocance_TDF
(RRxx)
SDIS07_04_C1
Sanilhac_TDF
(RR18)
Vallon Pont
d'Arc_SDIS
St Remeze
SDIS07_XX
St Laurent les Bains
(RRxx)
07RR7
4
65
A3 : Liens entre GVR-t
Doctrine d’emploi GVR-t / Inter-AVL
66
A4 : Chronologie et bilan financier - répéteur OUTDOOR Bitche (Moselle)
67
68
A5 : Carte de couverture INPT – Département de l’Ardèche
69
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figure 1 : Complément triennal - Source ST(SI)2 .................................................................... 19
Figure 2 : Principe de fonctionnement du GVR-t .................................................................... 21
Figure 3 : Station de Base MBS Figure 4: Mini BS Source AIRBUS .............................. 27
Figure 6 : coffret BIV Parking Souterrain ................................................................................ 30
Figure 7 : Principe de téléportation Source : AIRBUS DS ...................................................... 31
Figure 8: Principe de base du VePeaWay ................................................................................ 32
Figure 9: Valise Gatepro .......................................................................................................... 33
Figure 10 : AGR-Ip AIRBUS DS Figure 11 : AG Radio PRESCOM ........................... 33
Figure 12: Principe de fonctionnement de L'AG Radio AIRBUS ........................................... 36
Figure 13: RIP 2G Figure 14: RIF 3G ............................................................................. 37
Figure 15: Carte de couverture théorique INPT(Volmunster) ................................................. 41
Figure 16: Couverture théorique avec répéteurs (Volmunster) ................................................ 42
Figure 17: Antenne de capture (Facade sud) ............................................................................ 44
Figure 18: Antenne de ré-émission des signaux INPT ............................................................. 44
Figure 19: Deux TPH 700, au même endroit, rattaché sur 2 RB différents ............................. 49
Figure 20: Expérimentation Gorges de L'Ardèche. .................................................................. 49
Figure 21: Projet SDIS 07 - Gorges de l'Ardèche .................................................................... 52
70
71
RÉSUMÉ
Aujourd’hui, les communications radio des sapeurs-pompiers reposent sur l’Infrastructure
Nationale Partagée des Transmissions (INPT). Le constructeur a annoncé pour ce réseau, crée
dans les années 1980, l’obsolescence programmée des équipements et de la technologie
employée.
L’État investi sur le réseau radio du futur, dont l’étude en cours nous laisse présager une
échéance pour 2025/2030. De ce fait, on ne peut espérer, pour le réseau actuel, de nouveau
plan de compléments de couverture "lourde".
Ce mémoire propose un état des lieux des solutions techniques possibles permettant une
optimisation légère du réseau ANTARES. Il prend en compte les impacts financiers et
techniques mais aussi les besoins opérationnels des SDIS et ce, en y associant opérateur du
réseau, maîtrise d’œuvres et utilisateurs.
ABSTRACT
Today, radio communications firefighters rely on the National Infrastructure Shared of the
Transmissions (INPT). The manufacturer announced for this network, created in the 1980s,
planned obsolescence of equipment and the technology used.
The state invests for the radio network of the future and the current study lets us predict a
deadline for 2025/2030. Therefore, we cannot expect, for the current network, new “heavy”
coverage plan complements.
This memory provides an overview of possible technical solutions to a slight optimization of
the ANTARES network. In consider the technical and financial impacts but also the
operational needs of the Fire and rescue services and by associating network operator, control
works and users.
72
73
Table des matières
Introduction ...................................................................................................................................... 11
SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES ........................................................... 13 1.
1.1 Préambule historique ................................................................................................................ 13
1.2 Cadre juridique ......................................................................................................................... 14
1.2.1 Textes de base .................................................................................................................... 14
1.2.2 Règlement relatif à l'Ordre de Base National des Systèmes d'Information et de
Communication de la sécurité civile (OBNSIC) ............................................................... 14
1.2.3 Notes d'information technique (NIT) n°400 et 401 du ministère de l'intérieur ................. 15
1.2.4 Continuité radioélectrique dans les infrastructures ............................................................ 16
1.3 Les observations du rapport VOGEL relatives à la couverture ................................................ 17
1.3.1 Des SDIS qui retardent leur début de migration ................................................................ 17
1.3.2 La couverture radioélectrique en cause, mais pas que ! .................................................... 18
1.4 Les axes de modernisation ........................................................................................................ 19
1.4.1 Complément triennal pour l’optimisation de la couverture ............................................... 19
1.4.2 GVR-t et Inter AVL ........................................................................................................... 20
1.4.3 Convergence FH (2015- 2020) et Migration IP (2015- 2020) ........................................... 22
1.5. Contraintes et limites techniques et technologiques ................................................................. 23
1.5.1 La marque NF 399 ............................................................................................................. 23
1.5.2 Les contraintes techniques actuelles du réseau .................................................................. 23
ETUDE ET ANALYSE POUR OPTIMISER LA COUVERTURE ............................. 25 2.
2.1 Couverture radioélectrique, couverture opérationnelle et couverture dédié ............................. 25
2.2 Solutions techniques possibles de complément de couverture ................................................. 26
2.2.1 Les stations de base (BS) ................................................................................................... 26
2.2.2 Répéteurs externes (OUTDOOR) ...................................................................................... 28
2.2.3 Répéteurs internes (INDOOR) .......................................................................................... 30
2.2.4 GVR-t et l’inter AVL ......................................................................................................... 31
2.2.5 VePeaWay (VPW) ............................................................................................................. 32
2.2.6 Les Gatepro ........................................................................................................................ 32
2.2.7 Les BER déportés et AG Radio ......................................................................................... 33
2.2.8 Les relais indépendants : RIP ou RIF 3G .......................................................................... 37
2.3 Aboutement de l’INPT sur autre réseau de communication ..................................................... 39
QUELLES SOLUTIONS RETENIR ? ............................................................................ 41 3.
3.1 Retours d’expériences répéteurs large bande ............................................................................ 41
3.1.1 RB 57 secteur de Volmunster et Bitche ............................................................................. 41
3.1.2 RB 74 station d’Avoriaz .................................................................................................... 43
3.1.3 Bilan sur les répéteurs Outdoor ......................................................................................... 45
3.2 RIF 3G et AGR Radio – Gorges de l’Ardèche (SDIS 07) ........................................................ 48
3.3 Tunnel du Roux (RB 07) .......................................................................................................... 53
3.4 Préconisations et tableau de synthèse ....................................................................................... 55
Conclusion ......................................................................................................................................... 59
Bibliographie ..................................................................................................................................... 61
74
Annexes ............................................................................................................................................. 63
A1 : Carte de convergence FH ......................................................................................................... 63
A2 : Projet FH SDIS 07 ................................................................................................................... 64
A3 : Liens entre GVR-t .................................................................................................................... 65
A4 : Chronologie et bilan financier - répéteur OUTDOOR Bitche (Moselle) ............................... 66
A5 : Carte de couverture INPT – Département de l’Ardèche .......................................................... 68
Table des illustrations ...................................................................................................................... 69
Résumé .............................................................................................................................................. 71
Abstract ............................................................................................................................................. 71
75