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RAPPORT DE STAGE
SME
Lycée Camille Claudel
Joey Pinheiro
L2 PC 2009-2010
1
Sommaire
Le lycée ...................................................................................................................................... 2
Présentation du stage .................................................................................................................. 3
I- L’enseignement du côté du professeur ................................................................................... 4
II- L’enseignement du côté des élèves ....................................................................................... 7
Annexe 1 .................................................................................................................................... 8
Annexe 2 .................................................................................................................................... 9
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Le lycée
J’ai effectué mon stage au lycée Camille Claudel de Vauréal. C’est un lycée général qui a la
particularité d’offrir de très nombreuses options, de la seconde à la terminale (MPI, MI-SVT,
Japonais LV3) qui s’intègrent parfaitement aux cursus L, ES, S. Il propose aussi des BTS
(Commerce international, Design d’espace et Design de produit). Enfin, il prépare au Bac pro
« Artisanat et métiers d’art ».
C’est donc un lycée très complet, mais pour lequel les demandes de désectorisation,
nombreuses, ne peuvent être toutes acceptées.
Du fait de cette sélection, les classes de seconde à la terminale ont un niveau général
relativement bon, et il n’est pas rare que certains élèves de terminale participent à des
concours ou déposent des dossiers pour certaines bourses scolaires liées au mérite et non aux
revenus.
Concernant l’équipe pédagogique, un grand soin est porté sur le suivi des élèves aussi bien sur
leur travail que sur leur orientation. Il n’est pas rare de voir quelqu’un venir en plein milieu
d’un cours pour rappeler aux élèves les démarches administratives plus ou moins urgentes à
effectuer (par exemple l’inscription aux universités pour les terminales). Cet encadrement
permet une bonne évolution des élèves tout au long du lycée, bien que ceci puisse s’avérer
dangereux pour ceux qui sont habitués à ce suivi et qui seront tout seul à l’université.
3
Présentation du stage
Le stage de 30 heures effectué dans le cadre du module de sensibilisation aux métiers de
l’enseignement avait pour but initial l’observation des professeurs aussi bien pendant les
cours qu’en dehors afin d’avoir une vision globale de ce métier. J’ai ainsi suivi deux
enseignants, l’un en mathématiques dans une classe de terminale S, l’autre en physique-
chimie dans une classe de seconde option ES et MPI. J’ai eu l’occasion, surtout en physique
chimie, d’être en contact avec plusieurs enseignants de cette matière ce qui m’a vraiment
permis d’avoir une vision du métier d’enseignant en dehors des cours. Les discussions sur les
« bacs blancs » et autres devoirs communs étaient très fréquentes et leur mise au point
relativement difficile par rapport à ce que l’on imagine en tant qu’élèves. Par exemple, une
discussion autour de la préparation des épreuves expérimentales a durée du début à la fin de
mon stage. Les enseignants n’étaient pas d’accord sur le nombre de solutions différentes à
préparer en chimie.
J’ai eu la possibilité d’animer deux séances de cours avec le professeur de mathématiques, la
première était une activité sur tableur (Annexe 1), la seconde était une séance d’exercices
(Annexe 2). Ceci sera développé dans une autre partie du rapport.
Le stage m’a donc confronté à des aspects qui ne sont pas toujours visibles par les élèves, la
préparation des cours, la réflexion sur les questions qu’ils pourront se poser et la gestion du
temps (notamment dans les travaux pratiques de physique-chimie et MPI). Je me suis aussi
rendu compte que les relations entre professeurs et supérieures n’étaient pas toujours
évidentes. A plusieurs reprises j’ai noté que la communication entre les deux groupes était
difficile. Par exemple, certains enseignants ont été avertis à la dernière minute qu’ils étaient
convoqués à une réunion, ou encore une modification de l’organisation de l’épreuve des TPE,
sans parler des problèmes de planning pour les bacs blancs.
L’enseignant doit donc se préparer non seulement à son face à face avec les élèves, mais
également aux imprévues entrainés par l’administration et son environnement de travail
4
I- L’enseignement du côté du professeur
1) Observation
En ce qui concerne la physique-chimie, les travaux pratiques sont toujours en avance par
rapport aux cours ce qui donne un aspect concret à ce que les élèves apprennent par la suite.
Ceci leur permet aussi de se familiariser avec la démarche scientifique, indispensable à tous
ceux qui continueront leurs études dans le domaine des sciences. Pendant les cours j’ai
remarqué que pour cette matière il était important de faire des schémas illustrant la situation
d’un problème. Ceci permet aux élèves une compréhension plus rapide des notions requises
pour la résolution de problèmes. J’ai pu aussi voir qu’à certain moment, et en particulier
pendant la correction d’exercice, il est préférable d’ignorer certains élèves pour pouvoir en
faire participer un plus grand nombre.
Lors des travaux pratiques, l’enseignant peut être confronté à différents problèmes matériels.
Il doit alors bien connaitre le matériel utilisé pour le réparer rapidement sans perturber la
séance. Un enseignant en physique chimie doit donc non seulement connaitre le programme
officiel, mais aussi le fonctionnement du matériel utilisé par le lycée. Il doit aussi bien gérer
son temps. Les séances de MPI durent 3 heures, avec ceci l’enseignant doit introduire la
séance, expliquer les notions théoriques et les élèves doivent rendre un compte rendu. Il lui
faut donc prévoir un temps maximum pour chaque partie du compte rendu, et faire face aux
questions des élèves qui ne sont pas toujours familiarisés avec les outils informatiques. C’est
d’ailleurs une des choses qui m’a le plus frappé lors de ce stage. En seconde comme en
terminalee, les connaissances en bureautique des élèves sont assez limitées. L’enseignant de
physique que je suivais leur faisait écrire les comptes rendus sur ordinateur, et j’ai observé
que c’était très laborieux.
Cependant, ces connaissances sont de plus en plus requises pour les métiers d’aujourd’hui, et
ce, quelque soit la branche dans laquelle on s’oriente, mais l’éducation nationale juge
surement que ce n’est pas une chose que l’on doit apprendre à l’école… Heureusement que
certains enseignants sortent du cadre classique de l’apprentissage pour intégrer ces outils. En
revanche, ceci entraine une inégalité dans les niveaux supérieurs entre ceux qui sont habitués
à l’informatique et ceux qui le découvrent à l’université.
Enfin, j’ai remarqué certaines incohérences dans le programme officiel qui fait que
l’enseignant doit réussir à adapter son cours en fonction des acquis des élèves et non du
programme. J’ai, par exemple, assisté à un cours où la notion de pression était requise alors
que le chapitre n’avait pas encore était abordé.
Ces deux derniers paragraphes montrent à quel point l’éducation nationale peut être éloignée
de la réalité vécue par les élèves et les enseignants.
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Avec la classe de terminale en mathématique j’ai pu compléter mes observations. Même si
certaines activités sont proposées pour rendre le cours moins théorique, cela reste quelque
chose de moins concret à enseigner que la physique chimie. Les choses les plus importantes
que j’ai observées en mathématiques sont la nécessité de rappeler les acquis et les exemples
d’application immédiate après chaque nouvelle notion. En effet, dans cette matière toutes les
notions sont plus ou moins liées. Par contre on ne les utilise pas toujours toutes, comme les
relations fondamentales en physique chimie. On peut très bien avoir à utiliser une formule de
seconde dans un exercice de terminale alors que la notion n’a pas été revue, d’où la nécessité
de rappeler certains acquis oubliés. Quant aux exemples, il est important d’en prendre après
une propriété ou un théorème un peu long afin que les élèves comprennent immédiatement
leur application. Cela favorise la mémorisation
Ensuite il est important de faire un grand nombre d’exercices pour favoriser la compréhension
des chapitres plutôt que l’apprentissage par cœur sur lequel on ne peut pas vraiment compter
sur le long terme contrairement au premier point. Lors des corrections il est aussi important
d’envoyer les élèves au tableau pour voir les difficultés qu’ils peuvent avoir, et aller à un
rythme globalement satisfaisant à la fois pour l’enseignant et les élèves.
2) En pratique
Le premier cours que j’ai eu la chance de faire était une activité sur Excel que j’ai préparée et
qui a été corrigée par l’enseignant pour une meilleure compréhension. La première chose dont
je me suis rendu était la difficulté à préparer un cours. Il faut toujours se demander si les
élèves comprendront ce que l’on est en train d’écrire, il faut penser à chaque question que la
phrase que l’on écrit peut entrainer et il faut faire attention à pouvoir tout aborder dans le
temps impartit. L’activité que j’ai faite était prévue pour 1 heure, faite séparément à deux
groupes de la classe.
J’ai eu pas mal de difficulté avec le premier groupe du fait que c’était mon premier cours et
aussi à cause de ma mauvaise évaluation des connaissances qu’ils avaient déjà sur
l’informatique. Avec le deuxième groupe, l’activité s’est relativement mieux déroulée puisque
j’ai pu anticiper leurs questions et adapter mes explications orales grâce à la réévaluation de
leurs connaissances après le passage du premier groupe. Cette expérience m’a aussi confirmé
qu’il était assez dur de sortir les élèves du cadre classique, chose que je peux souvent observer
en tant qu’élève à la fac.
Le second cours que j’ai fait était une séance d’exercice sur les primitives préparé et corrigé
comme la première activité. Ici je me suis rendu compte que faire une fiche d’exercice
indépendant du livre demandait un travail plus important que ce que j’imaginais. Il faut savoir
trouver les exercices pertinents et à la portée des élèves.
6
D’autant plus que, pour les intégrales, il a fallu faire un tri dans mes connaissances puisqu’ils
n’avaient vu que les bases, un grand nombre d’exercices était ainsi exclu. Je me suis
rapidement aperçu qu’il était plus difficile d’enseigner une notion que l’on maitrise plutôt
qu’une notion que nous-mêmes avons en cours d’apprentissage.
Ceci peut surement être expliqué par le fait que l’on a du mal à retourner aux bases qui
deviennent automatiques après l’apprentissage des notions supérieurs. Il est évident qu’une
fois que l’on est habitué à enseigner les bases cette difficulté disparait, mais je pense que les
premières années de professeur, à la sortie de l’université, seront les plus dures.
Concernant la séance, la classe était complète et nous avons fait deux heures d’exercices. Ils
ont eu le temps de préparer les exercices de la feuille que je leur avais donnés et plusieurs
élèves sont venus les corriger au tableau. Les élèves semblaient cependant intimidés il n’y a
donc pas eu beaucoup de question et souvent l’enseignant avec moi devait les pousser au
tableau. Globalement la séance s’est bien mieux déroulée que la précédente activité, cela est
probablement dû au retour de l’apprentissage de la matière « officielle » ou alors, j’étais peut-
être simplement mieux préparé.
Le métier d’enseignant est donc beaucoup plus complexe que ce que l’on observe en tant
qu’élève. La préparation des cours demande une réflexion approfondie sur ce que l’on peut
attendre des élèves, l’organisation entre professeurs pour des devoirs communs est souvent
longue du fait des désaccords et du nombre de sujets différents à préparer. Face aux élèves il
faut trouver le bon rythme pour avancer, mais sans les perdre, et il faut savoir s’adapter et
modifier son cours en fonction des questions qu’ils peuvent se poser et que l’on n’avait pas
prévues. L’enseignant doit aussi faire face à l’administration ce qui n’est pas évident lorsque
les informations circulent mal. Enfin, il doit savoir s’adapter à tout type d’imprévu, et prévoir
les changements que les réformes peuvent impliquer. Une forte cohésion entre enseignants est
nécessaire pour faire face à tous ces imprévus.
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II- L’enseignement du côté des élèves
Si la profession d’enseignant est variée, c’est avant tout grâce à la diversité des classes dont
on a la charge. La première variation à laquelle doit faire face le professeur est le nombre
d’élèves dans la classe. En effet, plus l’effectif est réduit, plus il dispose de temps pour
s’occuper d’eux. Dans une classe peu nombreuse, il peut faire participer plus de monde et
ainsi faciliter l’apprentissage de sa matière. La classe de terminale que je suivais était moins
nombreuse que la classe de seconde et je voyais très nettement la différence de participation.
En ce qui concerne les élèves j’ai été surpris de voir, dans les deux classes, un niveau de
sérieux globalement plus important que ce que je peux observer depuis que je suis à
l’université. J’ai, par exemple, rarement vu des élèves jouer avec leur téléphone portable alors
que c’est assez courant à la fac. Ceci peut être dû à un meilleur encadrement des élèves, ou
simplement à un simple effet de peur (à l’université nous n’avons plus vraiment la notion de
punition et de confiscation).
J’ai pu aussi observer une baisse d’attention à chaque démonstration de cours faite par
l’enseignant, autant en physique qu’en mathématiques. Je pense que cela vient du fait que
pendant ces parties de cours les élèves n’ont pas la possibilité de participer, ils ne font que
recopier des lignes de calculs souvent beaucoup plus complexes par rapport à ce que l’on peut
leur demander en exercice. Elles ne sont toutefois pas inutiles puisque même si l’élève ne
comprend pas tout, il saisit en général le cheminement qui fait progresser la démonstration, et
c’est au final le plus important pour résoudre des problèmes par la suite. La compréhension
d’une méthode de résolution doit être prioritaire par rapport à l’apprentissage par cœur de
cette méthode. Il faudrait imaginer un moyen plus ludique d’effectuer ces démonstrations afin
d’éviter cette baisse d’attention. Souvent, les moyens et le temps peuvent manquer à
l’enseignant.
Une autre observation que j’ai faite est de voir que même si les élèves sont différents dans
chaque classe, on peut retrouver les mêmes catégories de profil : le petit groupe devant qui
participe activement au groupe, ceux qui prennent immédiatement les places du fond pour
espérer parler sans être remarqués par le professeur, etc… Il serait intéressant de voir si ce
schéma peut être reproduit dans la majorité des établissements pour optimiser les méthodes
d’enseignements.
Les élèves sont donc une composante très aléatoire du métier d’enseignant à laquelle il faut
sans cesse s’adapter en fonction du nombre et de leur comportement global. Nous devons
aussi faire attention à ce qui les intéresse et à ce qui ne les intéresse pas pendant un cours et
réfléchir à un moyen de rendre plus attrayant ce qui au départ ne l’est pas.
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Annexe 1
Activité : Méthode d’approximation du calcul d’une intégrale
avec Excel
Le but de cette activité est d’approcher l’intégrale de la fonction exponentielle sur l’intervalle
[0 ;1], c’est à dire, de donner une valeur approchée de l’aire « sous la courbe » délimitée par l’axe des
abscisses, les droites d’équations x=0 et x=1, et la courbe de la fonction exponentielle. Ceci grâce à un
tableur et à la « méthode des rectangles ».
Nous verrons que plus le nombre de rectangles est grand plus l’approximation est précise.
Si le groupe avance rapidement, nous pourrons utiliser la méthode des trapèzes qui est plus précise.
Fonctions utilisées : LIGNE() ; SOMME() ; EXP() ; SI()
La fonction LIGNE() renvoie le numéro de la ligne sur laquelle se trouve la case considérée.
La fonction SOMME( ; ) renvoie la somme des termes de la plage fixée.
La fonction EXP() est la fonction exponentielle.
La fonction SI(condition ; opération ; ‘’ ‘’) fait l’opération demandée si la condition est vérifiée : elle
va servir par exemple dans le colonne D à indiquer les indices (voir plus loin).
La condition sera pour 2) 3) 4) : LIGNE()-3<$B$3. Pour 5) et 6) la condition sera LIGNE()-2<$B$3 :
cette condition permet de ne remplir que les cases «utiles» aux calculs.
1) Indiquez en B1 la borne inférieure (ici 0), en B2 la borne supérieur (ici 1), en B3 le nombre
d’intervalles (dans un premier temps 2), en B4 le pas (en inscrivant = 1/B3) : Ceci permettra
de changer le nombre d’intervalle considérés (on prendra des puissances de 2 : 2, 4, 8, ….
128, …) afin d’améliorer automatiquement la précision.
2) De D2 à D4 indiquez grâce à la fonction LIGNE() le numéro de l’abscisse (de 0 à la valeur
B3) : cela correspond aux entiers « k » de l’activité.
3) De E2 à E4 indiquez les abscisses.
4) De F2 à F4 indiquez les ordonnées des points à l’aide de la fonction EXP()
5) De H2 à H4 calculez l’aire de chaque rectangle « inférieur » avec la formule
6) De I2 à I4, calculez l’aire de chaque rectangle supérieur.
7) Dans B6 donnez la somme des aires des rectangles « inférieurs » et dans B7 donnez la somme
des aires des rectangles « supérieurs »
8) Changez le nombre d’intervalles pour avoir une idée de la limite commune de ces deux suites.
9) En B10 calculez l’écart relatif entre la valeur exacte (à conjecturer …) et la valeur
expérimentale avec les rectangles (inf ou sup, au choix)
10) Optionnel : De I2 à I4 calculez l’aire des trapèzes avec la formule :
.
11) Optionnel : En B8 calculez la somme des aires des trapèzes.
9
Annexe 2
Compléments sur le calcul de primitives
Exercice 1 : Pour les fonctions f ci-dessous définies et continues sur les
intervalles I donnés, reconnaître "la forme" de ces fonctions, puis déterminer
leurs primitives. On devra auparavant définir la fonction "u" et faire
apparaître "la forme" adéquate.
(
(
( (
( ) (
( (
(
( (
(
(
( (
(
(
(
√
Exercice 2 : Déterminer une primitive de chacune de ces fonctions .
( (
( ( (
(
(
(