[Tapez un texte]

SIMONE FATTAL

MAXIME ROSSI

RAOUL HAUSMANN

24/06 - 19/09/2017

DOSSIER DE PRESSE

Musée départemental d’art contemporain de

Rochechouart

Simone Fattal L’homme qui fera pousser un arbre nouveau 24 juin - 19 septembre 2017

Le Musée présente, durant tout l’été, la première rétrospective de l’artiste Simone Fattal. Tour à tour peintre au Liban, éditrice de poésie en Californie et sculptrice aujourd’hui à Paris, la vie de Simone Fattal se présente déjà comme un vaste récit. Elle débute dans les années 70 une carrière de peintre où profondément habitée par les paysages libanais, elle s’attelle à représenter inlassablement, à la limite de l’abstraction, les légères variations de la lumière sur le Mont Sannine de Beyrouth. Face à la guerre civile qui ravage le Liban, Simone Fattal part et s’installe en Californie au début des années 80 puis en France et devient, par hasard, dit-elle, éditrice, en créant et animant depuis 1982 la maison The Post-Apollo Press. Elle se spécialise particulièrement dans l’édition de littérature et poésie expérimentale publiant et traduisant les travaux d’écrivains d’avant-garde américains, européens et arabes. Simone Fattal n’abandonne pas son activité artistique et se tourne à la même période vers le travail de la terre qu’elle découvre et expérimente à l’Art Institute of California - San Francisco puis auprès du céramiste Hans Spinner installé à Grasse avec lequel elle collabore de nombreuses années. Elle est alors séduite par la capacité de ce matériau à faire émerger des formes simples et hors temps. Ces sculptures frappent par leur caractère premier où s’enchevêtrent profondément l’archéologie, l’histoire de l’art, le politique et le spirituel. La représentation d’un homme debout reste un des grands motifs récurrents de son œuvre. Celui d’un homme résistant, d’un guerrier qui n’est pas sans écho tangible avec les désordres du Moyen-Orient et qui conserve aujourd’hui toute sa puissance. Simone Fattal prolonge cet enchevêtrement de temporalités dans ses collages ou par assemblage de coupures de journaux et publicités avec ses photographies personnelles, elle fait cohabiter l’art mésopotamien, l’actualité anodine, le fait historique et sa propre histoire. C’est toutefois par la littérature qu’il faut envisager l’ensemble des travaux de Simone Fattal. Ses œuvres sont marquées par la lecture des grands récits épiques, de l’Épopée de Gilgamesh à l’Odyssée d’Ulysse au récit des origines de la Genèse. Plus que la dimension mythique de ces grands héros, c’est leur portée universelle qui passionne Simone Fattal. Ulysse, Enkidu et Balkis… surgissent au milieu d’un bestiaire fabuleux croisant centaures, taureaux et lions. Cette exposition intitulée L’homme qui fera pousser un arbre nouveau se présente comme un vaste récit, empruntant son titre à l’épopée de Gilgamesh, première œuvre littéraire de l’humanité rédigée il y a plus de 2500 ans avant notre ère. Sans volonté chronologique, l’exposition retrace, au travers d’une riche sélection de plus de 60 œuvres, un témoignage de notre temps entre rêverie et résistance, exil et mémoire. A l’occasion de cette exposition, le CRAFT de Limoges accueille Simone Fattal en résidence pour le production d’une nouvelle œuvre qui est montrée en exclusivité dans le parcours de l’exposition. Cette exposition bénéficie de la généreuse collaboration du CRAFT et des galeries Balice

Hertling (Paris) et Kaufmann Repetto (NewYork/Milan).

Simone Fattal, La baie de Beyrouth, 1973, huile sur toile, 79 x 96 x 4 cm, photo : Aurélien Mole, courtesy galerie Balice Hertling, Paris

Simone Fattal, Tortue, 2016, terre cuite émaillée, 66 × 40 × 14 cm, Photo: Andrea Rossetti, courtesy de l'artiste et de la galerie Kaufmann Repetto,

Milan/New York

Simone Fattal, Mourir à Amman, 2009, collage sur papier, 50 x 65 cm, photo : Claire Dorn, courtesy galerie Balice Hertling, Paris

Simone Fattal, Alexandre le Grand, 2011, collage sur papier, 66 x 94 cm, photo : Claire Dorn, courtesy galerie Balice Hertling, Paris

Simone Fattal, Autoportrait, 1972-2012, vidéo, Centre national des arts plastiques, Paris,, crédits réservés

Simone Fattal, Ne contient aucun doute, 4 plaques de grès, 100 x 100 cm, courtesy de l'artiste

Simone Fattal, Arbre, 2014, terre cuite émaillée, 40 × 10 × 8 cm, Photo: Andrea Rossetti, courtesy de l’artiste et Kaufmann Repetto, Milan/New York

Maxime Rossi American Wedding 24 juin - 19 septembre Procédant par collage sonore et visuels, Maxime Rossi pratique avec une grande élégance l’art du remix et du sample pour nous convier à un voyage halluciné entre l’expérience synesthésique et le rêve éveillé. Maxime Rossi assemble et percute ainsi , sans hiérarchie entre low et high culture, les références multiples de Pink Floyd, à Max Ernst en passant par la comédie musicale. Mais derrière cette oeuvre émaillée d’emprunts à la pop culture, à la musique psychédélique , comme à l’histoire de l’art, c’est bien la volonté de perte de repère et de temporalité qui l’intéresse. Pour l’exposition American Wedding, Maxime Rossi s’empare d’un étage du Musée pour recomposer un dispositif spécifique à partir de ses deux derniers ambitieux projets vidéo Real Estate Astrologie et Sister Ship. Des paysages désertique de l’Arizona à la lente navigation sur le fleuve Congo, Maxime Rossi dresse un portrait bicéphal de Marx Ernst et de Sister Corita Kent. Loin d’une tentative de recomposition du fait historique, Maxime Rossi nous invite à l'union improbable entre ces deux figures tutélaires.. American Wedding est un voyage halluciné au sein d’un nouveau paysage proche de la dimension opératique et du concert. Le format de l’exposition est ainsi repensé et réorchestré pour offrir différentes activations et jouer plus encore sur le format live et l’expérience directe. Maxime Rossi joue à nous perdre entre réalité et fiction, certitude et rêverie. Diplômé en 2005 de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon, Maxime Rossi a bénéficié d’expositions personnelles au Palais de Tokyo, à la Galerie Edouard Manet, Gennevilliers et la Halle des Bouchers, Vienne, au Kunstverein München. Son travail a également été présenté dans de nombreuses expositions et projections internationales dont la 19ème Biennale de Sydney, le S.M.A.K, Belgique, le Museo MADRE, Naples, le MUMOK à Vienne, le Quai Branly, Paris Maxime Rossi est représenté par les Galeries Allen (Paris) et Tiziana di Caro (Naples) (Naples)

Maxime Rossi, Real Estate Astrology, 2015, vidéo, écrans sérigraphiés, courtesy de l'artiste et de la galerie Allen, Paris, copyright ADAGP

Raoul Hausmann Le Minotaure 24 juin - 19 septembre

Avec plus de 700 œuvres et un ensemble d’archives considérable (poèmes, textes théoriques, correspondances, carnets ou encore négatifs photographiques), le fonds Raoul Hausmann du musée départemental d’art contemporain de Rochechouart constitue un ensemble unique en France et permet de rendre compte de l'œuvre ambitieuse de cet artiste et de l'arrière-plan historique et intellectuel qui l'a nourrie. Puisant dans la collection du Musée, cette exposition intitulée le Minotaure, en référence au célèbre collage photographique réalisé en 1947, présente l’intérêt majeur de cet artiste inclassable pour la mythologie au travers d’une riche sélection d’œuvres et d’archives. Persée, Osiris, Ajax, Oedipe… traversent ainsi les écrits et œuvres de Raoul Hausmann. Bien plus qu’un simple motif récurrent, ces mythes prennent chez Hausmann une dimension psychanalytique en prise avec les écrits de Jung, Freud ou encore Schelling. L’exposition suivra le sommaire de l’ouvrage inachevé de Raoul Hausmann intitulé Le Renouveau du Mythique où en 9 chapitres il expose sa pensée entre pulsion et névrose, intérêt pour la forme primordiale et la question du renouveau. A l’occasion de cette exposition, le Musée présente l’ouvrage Dadasophe. De Berlin à Limoges coédité en 2017 avec les éditions Dilecta. Cet ouvrage richement illustré rassemble les contributions de Cécile Bargues, Régis Gayraud, Chantal François-Texier, Michel Giroud, Adelheid Koch-Didier, Ghislain Lauverjat, Patrick Lhot, Alexandre Mare, Olivier Michelon, Bernd Stiegler, Annabelle Ténèze, Hélène Thiérard, Vanessa Theodoropoulou. http://www.editions-dilecta.com

Raoul Hausmann, Achille et les deux Ajax, 1948, Gouache sur papier, 63,8 x 50 cm, Collection MDAC de Rochechouart

Raoul Hausmann, Le Minotaure, 1947, Photographie, Collage, 33,2 x 28 cm, Collection MDAC de Rochechouart

Raoul Hausmann, Persée, Andromède et la tête de Méduse, 1957, Gouache sur papier, 50 x 65 cm, Collection MDAC de Rochechouart

Le Musée d’art contemporain de Rochechouart

Inauguré en 1985 par le département de la Haute-Vienne, le Musée d'art contemporain de Rochechouart a constitué en 30 ans une collection remarquable qui compte aujourd'hui plus de 300 œuvres d’artistes internationaux. D’abord centré sur les mouvements de l’Arte Povera et du Land Art, les acquisitions n’ont eu de cesse de poursuivre l’intérêt pour le paysage (Valérie Jouve, Jean-Marc Bustamante, Guillaume Leblon, Sophie Ristelhueber, Mark Ruwedel…) et la reconstruction de l'Histoire (Tacita Dean, Ian Hamilton Finlay, Gustav Metzger, Carolee Schneemann…), notamment à l’ère du post-colonialisme et de la globalisation (Thu Van Tran…). Notons aussi parmi les thèmes traités le temps et le mouvement (Robert Breer, Rineke Dijkstra, Douglas Gordon, Thierry Kuntzel, Anthony McCall, Mathias Poledna…), ou encore l'invention d'un théâtre à l'échelle du monde (Julius Koller, Jiri Kovanda, Laurent Montaron, Gabriel Orozco, Katie Paterson…). L’histoire des collections et l’implantation du musée dans un château ont également marqué la politique d’acquisition. L’achat du fonds Raoul Hausmann a suscité la constitution d’un corpus d’œuvres intégrant le son comme matériau (Ugo Rondinone, Arnaud Maguet, Laurent Montaron, Katie Paterson…). LE MDAC s'est singularisé depuis son origine par un dialogue permanent entre la création contemporaine et le patrimoine. Nombre d’artistes (Giuseppe Penone, Richard Long..) ont ainsi pu proposer des oeuvres spécifiques et in situ pour le Musée installé au sein d’un château médiéval, classé monument historique. Le Musée possède par ailleurs le plus important fonds en France de l’artiste dadaïste Raoul Hausmann (1886 – 1971) avec plus de 700 oeuvres et un fonds d’archives rassemblant des textes théoriques, textes poétiques, des tapuscrits, carnets de note. Ainsi qu’une abondante correspondante de 6000 lettres couvrant principalement la période de l'après-guerre à la mort de l'artiste en 1971. Le MDAC est un service du département de la Haute-Vienne. Il est labellisé Musée de France et bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Nouvelle Aquitaine.

INFORMATIONS PRATIQUES

Contact presse Olivier Prigent, chargé de communication olivier.prigent@haute-vienne.fr +33 (0) 5 55 03 77 91 Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart Place du château 87600 Rochechouart France +33 (0) 5 55 03 77 77 contact.musee@haute-vienne.fr

Horaires d’ouverture: Tous les jours, sauf mardi : de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18 h

Tarif Plein tarif : 4,60 € Tarif réduit : 3,00 € (Étudiant, groupe à partir de 10 personnes, carte culture MGEN 87, adhérents personnel Pass Culture de l'Université de Limoges) Passeport découverte : 10 € (Tarif couplé MDAC Rochechouart-Centre de la Mémoire d'Oradour-sur-Glane) Gratuit pour les moins de 18 ans Gratuité spécifique : chômeurs, RSA, carte ICOM, Presse, étudiants adhérents Pass Culture de l'Université de Limoges

Hébergement Nombreux hébergements disponibles à proximité du Musée. http://www.tourisme-meteorite.com/

www.musee-rochechouart.com Retrouvez également nos activités sur la page Facebook du musée.

Le Musée département d’art contemporain de Rochechouart est membre du réseau d’art contemporain en Limousin CINQ,25 : www.cinqvingtcinq.org

Visuels d’exposition disponibles : Simone Fattal

Visuels d’expositions disponibles : Maxime Rossi