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SELECTION PRESS REVIEW EMILIE PITOISET

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SELECTIONPRESS REVIEW

EMILIE PITOISET

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Art-forum.com

Picksby Mary Rinebold, Oct. 2014

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Paletten

Peeping Tomby Sinziana Ravinin°154, Dec. 2013

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Frieze Magazine

Focus : Withholding, covering up and glimpsing the secret world of objectsBy Rahma Khazam, n#154, April 2013

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Le Journal des arts

Développer un rituel dans le faireby Frédéric Bonnet, n#385, Feb. 15th-28th 2013

Frédéric Bonnet, « Développer un rituel dans le faire », Journal des Arts, n°385, 15-28

février 2013, p. 14.

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Le Quotidien de l’art

Formes solides et brumes d’histoire à Reimsby Julie Portier, Feb. 12nd 2013

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Mouvement.net

Vertige des objetsby Marjorie Miccuci, Feb 21st 2013

Etre au bord

Autre « scène » que sont Les Actions silencieuses, d’Émilie Pitoiset, seconde artiste invitée par le Frac Cham-pagne-Ardenne pour ce duo d’expositions monographiques, avant fermeture pour rénovation du bâtiment du Frac. Une scène que nous connaissons mieux depuis, notamment, les expositions Devon Loch à la Zoo Galerie de Nantes en 2011 et Vous arrivez trop tard, Cérémonie au centre d’art Les Églises de Chelles en 2012. Et qui trouve grâce aux espaces – et à leur con�guration – du second étage du Frac, un déploiement subtil, élégant et ra�né de son propos. S’ouvrent à la déambulation hésitante du spectateur une estrade de bois où quelque chose a eu lieu – ou pas –, des objets sculptures hybrides qui �irtent avec le souvenir des fétichis-mes du surréalisme et les vocabulaires collages du dadaïsme, des paravents qui déclinent le pli ou la pliure dans des états de déséquilibre, de points de vertige de la forme et de la matière… Toute chose qui désormais constitue la grammaire esthétique de la jeune artiste française. Il ne serait pas erroné – peut-être – de lire dans cette «scène» intime, secrète, d’éléments de mobilier (une table de chevet au design années 1950 – Molding my Hand Thinking About New Piece, 2013), de gants noirs apposés au mur tels des masques de main (Les Indiscrets, 2013), d’un masque d’une extrême �nesse fait en galuchat qui joue des vides et des transparences, d’un caché non caché (Le Masque, 2013), ou d’un objet composé de texture minérale, animale et de tissu (La Doublure, 2013), un maniérisme contemporain. Forme esthétique qui s’a�rme au XVI siècle, qui multiplie toute une richesse et une exubérance des entrelacs et des arabesques formelles et de motifs… Une « manière » contemporaine pour Émilie Pitoiset qui décline les insolites, les hybridations, les �ctions toujours prises dans les tissus de l’absence, les imaginaires, les sensualités discrètes, mais à �eur de peau, dans une respiration précieuse des vides et des plis. À Reims, elle joue et rejoue sa scène avec des pièces nouvelles qui élargissent les intrigues, les théâtralités et les tensions… La composition spatiale nous place au bord : au bord de l’estrade, au bord des plis de paravent, au bord des intrigants objets… Notre place se cherche, dans des vertiges qui nous rattrapent. Nous voudrions une histoire, nous avons des sculptures pour passeurs… Et l’attente dans le dépli d’une proposition – provisoire – constamment à renouveler.

Reste la présence concomitante de ces deux monographies. Que se produit-il entre les deux expositions ? Jonctions ou distorsions ? Rencontres, dialogues ou ruptures, voire ignorances. Francesco Arena et Émilie Pitoiset appartiennent à la même génération de trentenaires. Ils usent d’un langage formel minimal, de l’espace scénique, de la performance ; ils sont hantés par la narration, qu’elle soit historique ou �ctionnelle. Ils pratiquent la sculpture et l’objet. Des points d’accroche tendent les deux œuvres l’une vers l’autre, seul le visiteur peut en inventer les liaisons et en joindre les vertiges.

Franceso Arena, Onze mille cent quatre-vingt-sept jours et Emilie Pitoiset, Les Actions silencieuses, jusqu’au 24 avril au Frac Champagne-Ardenne, Reims.

CRITIQUES ARTS VISUELS (/critiques/critiques)

Vertiges des objetsEmilie PITOISET / Francesco Arena

Exposés séparément au Frac Champagne-Ardenne, à Reims,jusqu’au 24 avril, Francesco Arena et Emilie Pitoisetexplorent les vertiges intimes des objets vestiges, hantéstous les deux par la narration, qu’elle soit historique oufictionnelle. Par Marjorie Micuccipublié le 21 févr. 2013

Vue de l’exposition Onze mille cent quatre-vingt sept jours de Francesco Arena au Frac Champagne-Ardenne, © Martin Argyroglo.

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02 Magazine

Vous arrivez trop tardby Audrey Illouz, n#62 Summer 2012

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« Crêpe suzette » : avec ce titre aussi inso-lite qu’inattendu, nous voilà plongés d’emblée dans le nouvel univers du duo Dewar & Gicquel où la « vidéo » le dispute désormais à la sculpture.

Ces derniers nous avaient jusque-là habi-tués à investir le territoire d’une sculpture « conceptuelle » qui se dissimulait sous les ap-parences d’un art d’attitude se colletant avec la matière brute, la pierre, le bois, dans un véri-table engagement physique. Semblant sortir de skate shops, de magasins de sneakers ou d’ar-ticles de pêche mais aussi de concessions auto-mobiles ou encore d’animaleries, leurs sculp-tures redessinent les contours d’un monde où le hobby, pratique accessoire, passe-temps et dérive consumériste assumée, est élevé à la hauteur d’une activité primordiale. Les deux comparses ont multiplié les productions em-pruntant à ces cultures mineures, panachant les références, inversant les échelles pour pro-duire moulinets, flotteurs ou appâts monumen-taux… Le « catalogue » de Dewar & Gicquel est largement consacré à la gent animale : le lé-vrier, que l’on retrouve à Bristol affublé d’une paire de chaussettes de sport, est singulière-ment présent, sans doute parce qu’il réfère à ce monde so british des paris et des classes moyennes, inconnu en France où le PMU tient le haut du pavé. Par ailleurs, si la plasticité animale est une source d’inspiration formelle qui a manifestement leurs faveurs, le choix du sujet au final détermine la « dureté » ou la « mollesse » de la pièce.

Les œuvres de Gregory Gicquel et Daniel Dewar sont d’une certaine manière des œuvres de camouflage : quand ils refont leurs premiers sneakers, c’est autant pour dénoncer la tyran-nie de l’apparence que pour rendre impossible l’assimilation au readymade. Il leur importe plus de reconstituer grossièrement la finition de l’objet industriel via leur intervention ma-nuelle que de retrouver la perfection de l’objet fini : les deux artistes ne sont pas dans la recherche d’un quelconque réalisme, ils sont plutôt dans une approche du résultat via des moyens purement artisanaux. Ils reconnaissent à l’objet industriel un véritable aboutissement plastique tout en lui déniant sa prééminence formelle. Ce qui importe c’est de se coltiner la difficulté, de rééditer le monde des objets envi-ronnants de manière empirique, en y allant au jugé.Évidemment, la méthode a ses limites qui sont celles de pouvoir répliquer un objet manu-facturé (le handmade étant un véritable leitmo-tiv à l’intérieur des titres de leurs œuvres), en

possédant seulement des techniques rudimen-taires, ainsi des sneakers ou de ce tapis en laine vierge d’Amérique du Sud, démesuré, qu’ils ont entièrement réalisé eux-mêmes, sur une simple évaluation des obstacles à surmonter…Avec les « vidéos » présentées à Spike Island, on retrouve cette volonté de remonter aux sources d’une technique inaccessible parce que trop éloignée désormais d’un accès intuitif. Ce qu’ils ont fait avec les « vidéos » de Spike Island n’est que la poursuite de ce qu’ils recher-chaient avec les sneakers : rétablir une conti-nuité gestuelle là où la technologie est allée trop loin dans la dépossession de l’expérience humaine. Comment se réapproprier le monde que la technè met irrémédiablement à dis-tance, telle pourrait être une des pistes de lec-ture de cette exposition qui n’en reste pas moins difficile à décoder tant les télescopages entre les différents registres interfèrent dans le display même de l’exposition, les sculptures d’objets et d’animaux venant s’interposer dans le visionnage des vidéos. Le terme est par ail-leurs tout à fait impropre puisqu’il s’agit plutôt de successions de prises de vues autonomes qui, mises bout-à-bout, recréent l’illusion du

mouvement, un peu comme si l’on rejouait l’histoire de l’image-mouvement, sauf qu’il n’est pas simplement question de dé- ou de re-construire le cinéma ou la vidéo mais plutôt de s’interroger sur la valeur sculpturale de l’image : c’est pourquoi les images font sculp-ture et les « vraies » sculptures font écran. On l’aura compris, une des questions à l’œuvre dans le travail des artistes est de s’interroger sur la valeur de l’œuvre d’art et de ses détermi-nations, surtout qu’il s’agit à chaque fois de réaliser de véritables scénettes en argile qu’il faut démolir et reconstruire indéfiniment. Ce mouvement perpétuel est l’occasion d’aborder les scénarios sculpturaux les plus divers, de la frise hellénique à l’art érotique des Khajuraho de l’Inde, pour mieux pervertir ces références, qui du coup peuvent devenir par moment sul-fureuses, laissant à nouveau percer dans les représentations un certain penchant pour un hédonisme middle class à la provoc assumée et flirtant avec le camp…

dewar & gicquel Crêpe SuzetteSpike Island, Bristol, du 6 avril au 17 juin 2012

parpatrice Joly

Dewar & Gicquel

Vue de l’exposition Crêpe Suzette, Spike Island, Bristol, 2012.

Courtesy galerie Loevenbruck, Paris. Photo : Stuart Whipps.

Greyhound, 2007, bois de chêne, chaussettes, laine, 120 x 140 x 96 cm.

Legs, 2012, GIF animé, boucle de 8 secondes, édition à 3 exemplaires.

En pénétrant dans Les Églises, le spectateur découvrirait une estrade, des chaises savam-ment disposées, des paravents ou encore des « fragments d’escaliers »  1 ; autant d’éléments sortis d’un roman d’Alain Robbe-Grillet a priori constitutifs d’un décor dont on se demande s’il a été ou va être activé. Le titre de l’exposition « Vous arrivez trop tard, Cérémonie » semble nous donner un indice : l’action aurait déjà eu lieu, un moment clé s’y serait produit et nous l’aurions manqué. À moins que nous fassions fausse route et que l’exposition nous invite à considérer une autre hypothèse : nous arrivons trop tard pour le spectacle mais à temps pour prendre part à l’exposition. Et ce qui s’annon-çait comme le théâtre d’une cérémonie pourrait à rebours en interroger la forme même.

C’est dans cette direction que l’on pourrait interpréter l’exposition d’Émilie Pitoiset qui a invité le critique d’art et spécialiste du Nouveau Roman Jean-Max Colard à concevoir avec elle cette proposition. Le critique a soumis à l’ar-tiste un premier caviardage de l’un des romans d’Alain Robbe-Grillet, La Maison de Rendez-Vous. Ensemble, ils ont invité Catherine Robbe-Grillet, incontournable maîtresse de cérémonie, à travailler avec eux à cette dé-construction. Le caviardage a retenu du roman de Robbe-Grillet une appréhension de l’espace

et des éléments du décor qui le composent. L’exposition ne vise donc pas à la mise en scène d’une cérémonie fictionnelle mais à la spatiali-sation d’une fiction déconstruite.

Une cérémonie se déroule dans une courte durée. Elle ne peut excéder quelques heures et respecte un protocole minutieux (entrée des convives, entrée des acteurs, crescendo de l’action jusqu’à l’acmé, decrescendo de l’action jusqu’à l’effacement de toute trace de pré-sence)  2. Interroger ce format dans la durée d’une exposition de près de deux mois impliquait de délayer la tension dramatique dans un même espace, dans un déploiement et un agencement de formes troubles flirtant avec la fonctionnalité.

De ces déconstructions spatio-temporelles, l’exposition nous livre plusieurs indices. Aucun des éléments disposés dans l’espace n’est arri-mé au sol ou fixé à une paroi. Au contraire, les chaises, paravents et « fragments d’escaliers » semblent pouvoir disparaître sans laisser de traces 3. Un sentiment d’immobilité, de fixité et de suspension du temps règne dans l’espace, pour preuve ce tourne-disque arrêté. Pour mieux brouiller les pistes, un bouquet de fleurs au sol se fane au fur et à mesure de l’exposi-tion. Entre écoulement du temps et arrêt sur image, il agit comme un sablier en même temps qu’il évoque un lieu déserté.

Des photographies noir et blanc sont dissé-minées tout au long de l’exposition : cachées derrière un paravent, prises entre deux serre-livres ou dissimulées sous des lanières de cuir, elles fonctionnent désormais comme des in-dices (le caviardage laisse apparaître « le jardin de la villa », « la structure générale de la mai-son » 4). Elles placent l’exposition sous le sceau du double et de la répétition, procurent un sentiment d’« inquiétante étrangeté » (le mot Unheimliche analysé par Freud dans son célèbre essai découlant de la racine Heim [maison]) comme dans cette photographie où la symétrie parfaite et « l’ordonnance rassurante » finissent par provoquer le malaise. Aux pans du paravent font écho ceux d’un miroir dont la forme rappelle un retable. Ils cachent de fines lamelles de carton sur cuir dont l’affaissement ressemble à celui d’une pièce antérieure de Pitoiset La Jalousie. Évoquant la forme d’un escalier en colimaçon, deux « fragments d’esca-liers » menacent à leur tour de s’effondrer.

Si les corps sont absents, de possibles pos-tures sont suggérées par l’emplacement des chaises : dans le premier espace, un corps, dos à l’estrade, serait privé de la vue du spectacle, un autre, au bord de l’estrade, ne pourrait tout à fait y prendre place, un dernier, sur l’estrade, s’y exhiberait.

L’exposition apparaît en dernier ressort comme un tableau vivant d’où le vivant se serait échappé. Libre au spectateur de recom-poser dans le double espace des Églises, deux tableaux, deux versions d’un même scénario.

–1. Gomme n.03, Vous arrivez trop tard, Cérémonie, Émilie Pitoiset en collaboration avec Jean-Max Colard, Les Églises, centre d’art contemporain de la ville de Chelles.2. Comme l’explique Catherine Robbe-Grillet alias Jeanne de Berg dans Cérémonies de femmes : « Dans ce genre de cérémonies, j’organise l’ordre des arrivées mais aussi celui des départs […] il doit y avoir un début, un milieu, une fin », Paris, Grasset, 2008, p. 61-62.3. « ne rien deviner d’un passage » fait partie de la cérémonie. Ibid, p. 63.4. Gomme n.03, Vous arrivez trop tard, Cérémonie, Émilie Pitoiset en collaboration avec Jean-Max Colard, Les Eglises, centre d’art contemporain de la ville de Chelles.

Émilie pitoiset Vous arrivez trop tard, CérémonieLes Églises, Chelles, du 1er avril au 20 mai 2012

paraudrey illouz

Emilie Pitoiset

en collaboration avec Jean-Max Colard et Catherine Robbe-Grillet,

vue de l’exposition Vous arrivez trop tard, Cérémonie, 2012,

Les Églises, centre d’art contemporain de la ville de Chelles.

Co-production de l’artiste et Les Églises, centre d’art contemporain

de la ville de Chelles. Photo : Aurélien Mole.

review 4 review 5

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Le journal des arts

Ce soir làby Françoise Chalouin, May 11st-17th 2012

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ArtSlant:Berlin

Choreographed to the last detailby Adriana Caneva, Mai 10th 2012

Chicago | Los Angeles | Miami | New York | San Francisco | Santa FeAmsterdam | Berlin | Brussels | London | Paris | China | India | Worldwide

Berlin

Choreographed to the last detailby Adriana Caneva

Giselle

Émilie PitoisetKLEMM'SBrunnenstraße 7, 10119 Berlin, Germany27 April 2012 - 09 June 2012

Émilie Pitoiset’s current exhibition Giselle is a small gem. Stepping into KLEMM’S modest space, itbecomes clear that the artist has meticulously directed every detail to create an environment ofcomplete immersion. Don’t get me wrong: nothing here is bombastic or in your face, quite the contrary.In order to appreciate Pitoiset’s Giselle we have to be prepared to slow down, relax, and refocus ourattention to discover the unexpected and beautiful in uncluttered, pure details. As we enter Giselle’sworld, we have to relinquish our own frenetic urban pace, leave it on the sidewalk of the Brunnenstrasseas we cross the threshold into the gallery and shut the door.

If we do this, we might reevaluate the exhibition’s apparent bareness and tune in to the nuancedrichness delivered by its carefully orchestrated economy of means. Nothing here is superfluous.Everything is carefully poised at the intersection between drama, art and life. It asks us to let go andsavor the evocative atmosphere of Pitoiset’s aesthetic mise-en-scene.

Émilie Pitoiset, Giselle, 2012, found photograph, framed, 30 x 24 cm; Courtesy of the artist and KLEMM’s

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Showcase Watchlist: VirginiaT Coleman

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ArtSlant - Choreographed to the last detail http://www.artslant.com/ber/articles/show/30767

1 sur 3 29/05/12 17:46

Giselle, heroine of the homonymous 1841 romantic ballet, dies of heartache upon discovering her

lover’s deceit and turns into a dancing ghost, while remaining forever entrenched in her tragic love.

Pitoiset’s works share multiple themes with this enamored ballerina from life, death, art, and

performance. Even the sitters in Pitoiset’s found photographs can be likened to Giselle as ghosts

–haunting our imagination with their unspoken tales. The performative aspect of the work is expressed

in the sitters’ poses, for each is engaging in some kind of game, dance or physical choreography. But it

also underpins the artist’s role, signaled through simple black lines drawn over the images. These

uncover the pictures’ geometric logic and concurrently record the artist’s agency on the work. Do these

lines spell out the images’ intrinsic compositional grammar, or has the artist manipulated the photos’

natural order by bringing one detail to the fore at their point of intersection?

The mood so beautifully evoked is an ethereal sense of transience – the feeling of being poised

exceptionally at a precise instant in time. Everything balances vertiginously between life and decay. One

artwork, a plant titled Misunderstanding, looks frail and past her prime, yet time appears to have frozen

around her. The work’s softness and intimacy encourages contemplation, enhanced by a hypnotic,

looped musical sequence emerging from the second room. Repetition qualifies the loop as well as the

actual melody, which develops through a series of echoes and muffled variations on a theme to calming

effect. It is apparent that nothing has been left to chance in this integrated and harmonious experience.

Sound and sight converge, for example, in the bamboo curtain delineating passage from one room to

the next, filling both a practical function as a divisor, and concurrently contributing to the auditory and

visual experience of the space. The delicate sound of its bamboo segments rattling against each other

fuses with the recorded music from the video installation, La Répétition, while visually, its threads move

in waving rhythms, ricocheting to the music’s sound. In the second room, the daylight filters through the

curtain shedding shimmering lines across the floor and walls. Given that lines are a recurring feature of

Pitoiset’s practice, this effect is an elegant device that neatly complements the works.

Émilie Pitoiset, Giselle, 2012, leather, coated aluminium, 180 x 273 x 45 cm; Courtesy of the artist and KLEMM’s

Pitoiset’s treatment of her photographs highlights them as objects as much as they are images. Frames

are not centered along the walls--doing so would distance them as much as possible from each other

and from the spaces where the gallery walls intersect, resulting in the isolation and abstraction of the

visual image. The contrary is true; there is no place for centers here: from the plant standing askew in its

saucer, to the video projected on the periphery of the wall it shares with the room’s door, rather than on

the large empty one to its side. Works are paired up, or positioned at extremities, thus leaving large,

unembarrassed areas completely bare. One frame, for instance, is nested in the tiny space left between

a corner in the first room and the bamboo curtain leading into the second space. This achieves a

contradictory effect. On one hand the work seems to be humbly content with being relegated to this

liminal no-man’s-land, as if by mistake. Yet this strategy also reclaims that space and concurrently gives

the work an exceptional status. Not so humble after all perhaps… Similarly, throughout this exhibition, a

general air of simplicity beguiles a deeper tension and balance of meanings.

Pitoiset’s works juggle multiple themes. They evoke romance and a by-gone era, while also toying with

oppositions between life and death, play and performance, geometrical logic and unyielding mystery. All

of Pitoiset’s Giselles put on a show, just like their nineteenth-century dancing muse. And Pitoiset herself

has beautifully choreographed their dance in this subtly rewarding exhibition. An exquisite alternative to

the hustle and bustle of the city and to the infinitely more boisterous 7th Berlin Biennale, at the KW

Institute, just a couple of streets away.

—Adriana Caneva

(Image on top right: Émilie Pitoiset, Giselle, exhibition view at Klemm's, Berlin, 2012; Courtesy of the artist and KLEMM’s)

ArtSlant - Choreographed to the last detail http://www.artslant.com/ber/articles/show/30767

2 sur 3 29/05/12 17:46

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exposITIon le quotidien de l’art / numéro 136 / mardi 24 avril 2012

page 05

En « maître de cérémonie », sous-titre de son exposition au centre d’art Les Églises à Chelles (Seine-et-Marne), Émilie Pitoiset redéfinit au préalable les règles du jeu, redistribue les rôles : Jean-Max Colard n’y joue pas celui du critique ni du commissaire d’exposition, mais de co-artiste. Catherine Robbe-Grillet, auteure et elle-même organisatrice de cérémonies confidentielles, assiste la mise en scène. Le livret de visite est un script constitué d’extraits caviardés de La Maison de rendez-vous d’Alain Robbe-Grillet. L’invitation prévient : « Vous arrivez trop tard », avant que tout n’ait commencé. Aucune image n’est dévoilée et le communiqué ne dit rien de plus que la première page du script : « [...] des circonstances énigmatiques. [...] doute [...] Selon quel scénario [...] ?[...] Un narrateur obstiné essaie de reconstituer ce qui s’est passé ce soir-là [...] spectacle [...]». L’appétit du mystère nous guide jusqu’au point de rendez-vous…

Le doute sur la chronologie des faits étend soudain son emprise sur l’espace dévoilé derrière la lourde porte de l’église. Mais il faut encore être bien accroché à ses certitudes pour s’attendre à une exposition, après cette mise en bouche subtilement empoisonnée. Dans cet

agencement d’objets, austère e t mil l imétré , f igurent pourtant ce qui, à un autre endroit, se donne pour des sculptures, à l’exemple de ces petits paravents blancs qui feignent ici de se prêter à d’autres usages, mais lesquels ? La composition aux fortes lignes de fuites, les dialogues formels et la conversation tendue des

matières - entre le velours râpé de ces chaises années 1930 et ce morceau de cuir abandonné sur un socle en bois brut tout juste sorti de la menuiserie, par exemple - donnent suffisamment de crédit esthétique pour y apprécier l’art de l’installation. Mais la fiction qui s’y est introduite par l’entremise du texte, sous les auspices du Nouveau roman, habite d’une présence fantomatique l’espace entre les choses, faisant basculer leur nature dans le décor de théâtre. Ou plutôt cette nef désaffectée, remeublée par les soins des deux complices fugitifs, serait-elle le théâtre d’une scène à venir, déjà passée, ou peut-être en train de se jouer ? « Le narrateur obstiné » part donc en quête de l’intrigue, dont il soupçonne être le protagoniste malgré lui, bien qu’il soit prévenu de son retard et que les pistes aient été intentionnellement brouillées, le texte partiellement effacé, le tourne-disque débranché, les motifs des paravents volatilisés - comme ceux des vitraux dont l’histoire a également disparu, baignant d’une lumière

blanche cet espace-temps immanent. Il est tenté de faire parler ces objets sans qualité, les conjuguant par une équation sémantique où le mystère, la sensualité, la sévérité et le cache-cache pourraient remonter aux jeux de rôle érotiques orchestrés par Catherine Robbe-Grillet. Les effets de symétrie et de répétition (plusieurs objets sont présents par paire) qui cartographient cette cérémonie d’initiés en renfermeraient-il la logique secrète ? La spéculation s’y heurte au contraire à un mur tautologique, dans un quasi effet comique, le même qui attend la chute des acteurs sur ces deux escaliers en équilibre précaire, ou le discours qui tentera d’être tenu à l’assemblée derrière un paravent. Car ce théâtre d’objets est marqué par un humour certain, et délicatement sadique, interprété entre autres par ces chaises, punies face au mur ou coincées contre une estrade. « Un humour à froid », comme le qualifie Émilie Pitoiset qui confirme ici sa science de la fiction et son génie de l’entre-deux, servis par une précision formelle tout aussi troublante. ❚ÉMilie pitoiSet, VouS arriVez trop tard, jusqu’au 20 mai,

Les Églises, centre d’art contemporain, rue Éterlet, 77500 Chelles,

tél. 01 64 72 65 70, http://leseglises.chelles.fr

l’ère du soupçonp a r J u l i E p o r t i E r

Emilie Pitoiset, Prologue, cérémonie, 2012, caviardage. Co-production de l’artiste et de la Ville de Chelles,

réalisée en collaboration avec Jean-Max Colard.

Ce théâtre d’objets est marqué par un humour certain, et délicatement

sadique, interprété entre autre par ces chaises, punies face au mur ou coincées contre une estrade

Le Quotidien de l’art

L’ère du soupçonby Julie Portier, numéro 136, April 24th 2012

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13/04/12 10:38An arch(a)eological art journey: Émilie Pitoiset à Chelles: le pli maniériste du contemporain

Page 1 sur 3http://anarchaeologicalartjourney.blogspot.fr/2012/04/emilie-pitoiset-chelles-le-pli.html

Marjorie Micucci - De l'en-tête poétique

An arch(a)eological art journey

DIMANCHE 1 AVRIL 2012

Émilie Pitoiset à Chelles: le pli maniériste ducontemporain

«Vous arrivez trop tard cérémonie»... Émilie Pitoiset, centre d'art Les Églises, Chelles, Seine-et-Marne, France, 1er avril 2012-20 mai 2012.

Nous sommes, donc, arrivé-e-s trop tard... Il ne reste que les restes (possibles - cet adjectif de la doxacontemporaine). Il ne reste que les vides et les creux, et quelques éléments d'un événement auquelnous étions, peut-être, conviés, en l'occurrence une exposition d'Émilie Pitoiset. Et de la cérémonieantérieure à celle-ci, si jamais elle eut lieu, nous en resterons à un aplat curatorial. Décoratif. En sous-texte: Alain Robbe-Grillet, et sa «Maison de rendez-vous». Y eut-il jamais une maison (possible)? Yeut-il jamais de rendez-vous?

marjorie micucci

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An arch(a)eological art journey

Emilie Pitoiset à Chelles : le pli du contemporainby Marjorie Micucci, April 1st 2012

13/04/12 10:38An arch(a)eological art journey: Émilie Pitoiset à Chelles: le pli maniériste du contemporain

Page 3 sur 3http://anarchaeologicalartjourney.blogspot.fr/2012/04/emilie-pitoiset-chelles-le-pli.html

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Publié par marjorie micucci à l'adresse 03:00

Littéralement, l'exposition est dans cette édition brochure... L'exposition spatiale ou les éléments

posés dans le chœur, le transept et la nef de l'église réemployée en lieu d'art sont des sorties de texte.

© photos - du 31 mars 2012 - Erratum Press.

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© marjorie micucci. Modèle Simple. Fourni par Blogger.

13/04/12 10:38An arch(a)eological art journey: Émilie Pitoiset à Chelles: le pli maniériste du contemporain

Page 2 sur 3http://anarchaeologicalartjourney.blogspot.fr/2012/04/emilie-pitoiset-chelles-le-pli.html

Tout s'est peut-être passé avant, tout se passera peut-être après, dans cet après inexorable de

l'exposition, dans son off, dans son hors champ, dans sa clôture... Y aura-t-il une autre cérémonie?

Les éléments sont là, modestes, trop propres, si visiblement sortis des ateliers de fabrication, encore à

utiliser: escalier de bois, chaises, paravents, scène de bois clair, tourne-disque des années 60 si peu

marqué par son âge... Disposition dans l'espace qui se laisse en suspens, qui est et mis en attente: il y

a de la pose et du réemploi dans cette «mise en scène» de ce qui n'est pas un scénario, mais les traces

laissées visibles dans l'effacement (ou le recouvrement) de lignes du roman sus-cité de Robbe-Grillet.

Il y a aussi de la dé-charge de sens ou de la dé-charge symbolique... Et c'est ce que nous pourrions

appeler «le pli maniériste du contemporain». Dans une «esthétique du réemploi» ou de «remploi» pris

dans l'utilisation architecturale du terme.

(Avec la participation de Jean-Max Colard et de Catherine Robbe-Grillet).

Page 13: SELECTION PRESS REVIEW EMILIE PITOISETemiliepitoiset.net/press/E_Pitoiset_Press_review.pdf · 02 Magazine Vous arrivez trop tard by Audrey Illouz, n#62 Summer 2012 72 73 « Crêpe

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