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LES FAITS DIVERS www.leparisien.fr www.aujourdhui.fr Sécurité renforcée dans les la mort d'une enfant de Il ans qui participait à des activités nautiques en colonie de vacances ravive l'inquiétude des parents. Le gouvernement annonce des contrôles renforcés. L E DECES accidentel de la petite Anissa, Il ans, au cours d'un séjour en camp de vacances rap- pelle, de manière boule- versante, les risques liés aux nou- velles activités, telles que l'hydrospeed, le parcours dans les arbres ou bien encore le catamaran, désormais proposées chaque été aux plus jeunes dans toute la France, Pour tenter d'apaiser l'inquiétude légitime des parents, Martin Hirsch, le haut-commissaire à la Jeunesse, a affmné qu'une série de « contrôles ciblés » seront effectués dans les clubs proposant des activités en plein air, « Les contrôles auront lieu sur place et sur pièces, notamment sur les formations des animateurs et les certifications obligatoires pour accompagner les jeunes dans ces ac- tivités physiques », a insisté Martin Hirsch, qui se veut plus vigilant que jamais sur la question, Fermeture des centres si la « situation le justifie )) En cas de manquement à la législa- tion, le haut-commissaire à la Jeu- nesse menace de fermeture les struc- tures d'accueil « si la situation le justifie », « Mais, dans l'immense ma- jorité des cas, tout se passe très bien », a précisé Martin Hirsch, Pour autant, la sécurité des 4,5 millions d'enfants qui partent chaque année en colonies ou qui sont pris en charge dans des centres de loisirs peut-elle être garantie? « Dés lundi, les pouvoirs publics ont demandé aux Directions dépar- tementales de la jeunesse et des sports d'effectuer les contrôles pré- vus par la réglementation en matière d'hygiène et de sécurité, d'assu- rances, d'encadrement des activités sportives, de diplômes des moni- teurs dans les centres de vacances qui accueillent des enfants », précise- t-on encore au cabinet de la secré- taire d'Etat aux Sports, Rama Yade, « Contrairement aux autres pays européens, relate la même source, la France s'est dotée d'une réglementa- tion propre à assurer la sécurité des activités sportives pratiquées dans les centres de vacances, » STÉPHANE SELLAMI AVEC PHILIPPE BAVEREL Conseils avant le départ des enfants L ES SÉJOURS de vacances sont soumis à des réglementations très strictes, En posant quelques questions précises au directeur ou à la directrice du séjour, vous pourrez rapidement savoir si l'organisme à qui vous confiez votre en- fant est sérieux ou non. Depuis 2003, après plu- sieurs drames, la loi a été renforcée, notamment pour les courts séjours, Les exigences concemant les diplômes des animateurs se sont aussi durcies, particulièrement pour l'encadrement des activités sportives, Mais pour être sûr que votre enfant part dans une colonie en toute sécurité, posez plutôt ces quelques questions au directeur ou à la direc- trice du séjour, Le séjour est-il déclaré à la préfecture? L'organisme a l'obligation d'en faire la déclaration. Le taux d'encadrement est-il suffisant? Pour les moins de 6 ans, il faut un minimum de 1 encadrant pour 8 vacanciers, Pour les plus de 6 ans, il faut 1 encadrant pour 12. Les encadrants sont-ils qualifiés? Le di- recteur doit être titulaire du brevet d'aptitude à la fonction de direction (BAFD) ou d'un diplôme équivalent Les animateurs doivent être, au moins pour la moitié d'entre eux, titulaires du brevet d'ap- titude à la fonction d'animation (Bafa), Chaque sé- jour doit avoir untel assistant(e) sanitaire, Les moniteurs sportifs sont-ils quali- fiés ? Les moniteurs sportifs doivent être titu- laires d'un brevet d'Etat ou d'un brevet profession- neL et posséder une carte professionnelle à jour, Les locaux sont-ils adaptés? Les locauxac- cueillant des mineurs doivent avoir fait l'objet d'une déclaration en tant qu'établissements rece- vant du public, Si le séjour de vacances ne respecte pas un de ces critères, vous pouvez contacter la Di- rection départementale de la jeunesse et des sports du lieu de vacances de votre enfant A noter que le brevet de natation n'est plus in- dispensable pour les activités nautiques, Les mo- niteurs doivent cependant s'assurer que les en- fants, nécessairement équipés d'un gilet sont à l'aise dans l'eau, J.-M.Dv «li faut encadrer les moniteurs» LIONEL COLLIN, un des responsables de l'UCPA L tiques de l'Union des centres sportifs de plein air (UCPA), li émet les directives de sécurité applicables sur les séjours et s'assure du respect des législa- tions en vigueur, Quelles sont les dispositions de sécurité prévues par la loi pour les activités nautiques? Li 0 n e 1 r----------, Collin. La loi oblige tous les moniteurs sportifs à être titu- laires d'un brevet d'Etat ou d'un brevet profes- sionneL li s'agit d'une formation d'un an à temps plein en alter- nance, obligatoirement accom- pagnée d'une formation aux premiers secours, Les étudiants peuvent également encadrer des groupes pendant l'été avec le diplôme de « monitorat fédé- ral », mais ne peuvent pas être seuls responsables d'un groupe, Le taux d'encadrement maxi- mum est d'un moniteur pour sept enfants pour les moins de 8 ans, et d'un moniteur pour douze au-delà de 12 ans, Les moniteurs de surf doivent égale- ment être titulaires d'un brevet de maître nageur-sauveteur, (( Une législation suffisante )) La législation française est-elle assez stricte? en France, nous avons une législation suffisante, Lorsqu'il y a des accidents, la plupart du temps, c'est parce que les édu- cateurs ont pris des risques, ou à cause d'un taux d'encadrement insuffisant par exemple dans certaines petites structures au- tonomes qui manquent de moyens, Ce qui est important c'est aussi d'encadrer les moni- teurs, A l'UCPA, nous organi- sons régulièrement des « réu- nions sécurité » entre les moniteurs et les pompiers ou les sauveteurs en mer pour rap- peler les gestes qui sauvent Quelles directives de sécurité avez-vous mis en place? Nous donnons des instructions aux moniteurs concernant les taux d'encadrement en fonction de l'âge des enfants ou l'équipe- ment des encadrants, Nous défi- nissons par exemple la force de vent à partir de laquelle les groupes doivent rentrer à la plage, Ces directives sont re- mises à jour tous les ans, PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-MARC DELAUNAY 12------------------------------------------------------------------------------ MERCREDIS AOUT 2009

Sécurité renforcée dans les colos

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Artice du Parisien du 5 août 2009

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LES FAITS DIVERS www.leparisien.fr www.aujourdhui.fr

Sécurité renforcée dans les la mort d'une enfant de Il ans qui participait à des activités nautiques en colonie de vacances

ravive l'inquiétude des parents. Le gouvernement annonce des contrôles renforcés.

LE DECES accidentel de la petite Anissa, Il ans, au cours d'un séjour en camp de vacances rap­pelle, de manière boule-

versante, les risques liés aux nou­velles activités, telles que l'hydrospeed, le parcours dans les arbres ou bien encore le catamaran, désormais proposées chaque été aux plus jeunes dans toute la France,

Pour tenter d'apaiser l'inquiétude légitime des parents, Martin Hirsch, le haut-commissaire à la Jeunesse, a affmné qu'une série de « contrôles

ciblés » seront effectués dans les clubs proposant des activités en plein air, « Les contrôles auront lieu sur place et sur pièces, notamment sur les formations des animateurs et les certifications obligatoires pour accompagner les jeunes dans ces ac­tivités physiques », a insisté Martin Hirsch, qui se veut plus vigilant que jamais sur la question,

Fermeture des centres si la « situation le justifie ))

En cas de manquement à la législa­tion, le haut-commissaire à la Jeu-

nesse menace de fermeture les struc­tures d'accueil « si la situation le justifie », « Mais, dans l'immense ma­jorité des cas, tout se passe très bien », a précisé Martin Hirsch,

Pour autant, la sécurité des 4,5 millions d'enfants qui partent chaque année en colonies ou qui sont pris en charge dans des centres de loisirs peut-elle être garantie?

« Dés lundi, les pouvoirs publics ont demandé aux Directions dépar­tementales de la jeunesse et des sports d'effectuer les contrôles pré­vus par la réglementation en matière

d'hygiène et de sécurité, d'assu­rances, d'encadrement des activités sportives, de diplômes des moni­teurs dans les centres de vacances qui accueillent des enfants », précise­t-on encore au cabinet de la secré­taire d'Etat aux Sports, Rama Yade,

« Contrairement aux autres pays européens, relate la même source, la France s'est dotée d'une réglementa­tion propre à assurer la sécurité des activités sportives pratiquées dans les centres de vacances, »

STÉPHANE SELLAMI

AVEC PHILIPPE BAVEREL

Conseils avant le départ des enfants LES SÉJOURS de vacances sont soumis à

des réglementations très strictes, En posant quelques questions précises au directeur ou

à la directrice du séjour, vous pourrez rapidement savoir si l'organisme à qui vous confiez votre en­fant est sérieux ou non. Depuis 2003, après plu­sieurs drames, la loi a été renforcée, notamment pour les courts séjours, Les exigences concemant les diplômes des animateurs se sont aussi durcies, particulièrement pour l'encadrement des activités sportives, Mais pour être sûr que votre enfant part dans une colonie en toute sécurité, posez plutôt ces quelques questions au directeur ou à la direc­trice du séjour, Le séjour est-il déclaré à la préfecture?

L'organisme a l'obligation d'en faire la déclaration. Le taux d'encadrement est-il suffisant? Pour les moins de 6 ans, il faut un minimum de 1 encadrant pour 8 vacanciers, Pour les plus de 6 ans, il faut 1 encadrant pour 12. Les encadrants sont-ils qualifiés? Le di­recteur doit être titulaire du brevet d'aptitude à la fonction de direction (BAFD) ou d'un diplôme équivalent Les animateurs doivent être, au moins pour la moitié d'entre eux, titulaires du brevet d'ap­titude à la fonction d'animation (Bafa), Chaque sé­jour doit avoir untel assistant(e) sanitaire, Les moniteurs sportifs sont-ils quali­fiés ? Les moniteurs sportifs doivent être titu­laires d'un brevet d'Etat ou d'un brevet profession-

neL et posséder une carte professionnelle à jour, Les locaux sont-ils adaptés? Les locauxac­cueillant des mineurs doivent avoir fait l'objet d'une déclaration en tant qu'établissements rece­vant du public, Si le séjour de vacances ne respecte pas un de ces critères, vous pouvez contacter la Di­rection départementale de la jeunesse et des sports du lieu de vacances de votre enfant

A noter que le brevet de natation n'est plus in­dispensable pour les activités nautiques, Les mo­niteurs doivent cependant s'assurer que les en­fants, nécessairement équipés d'un gilet sont à l'aise dans l'eau,

J.-M.Dv

«li faut encadrer les moniteurs»

LIONEL COLLIN, un des responsables de l'UCPA

L I~o~~l:~~vi: ;:~~ tiques de l'Union des centres sportifs de plein air (UCPA), li émet les directives de sécurité applicables sur les séjours et s'assure du respect des législa­tions en vigueur, Quelles sont les dispositions de sécurité prévues par la loi pour les activités nautiques? • Li 0 n e 1 r----------, Collin. La loi oblige tous les moniteurs sportifs à être titu­laires d'un brevet ~ d'Etat ou d'un brevet profes­sionneL li s'agit d'une formation d'un an à temps plein en alter­nance, obligatoirement accom­pagnée d'une formation aux premiers secours, Les étudiants peuvent également encadrer des groupes pendant l'été avec le diplôme de « monitorat fédé­ral », mais ne peuvent pas être seuls responsables d'un groupe, Le taux d'encadrement maxi­mum est d'un moniteur pour sept enfants pour les moins de 8 ans, et d'un moniteur pour douze au-delà de 12 ans, Les moniteurs de surf doivent égale­ment être titulaires d'un brevet de maître nageur-sauveteur,

(( Une législation suffisante ))

La législation française est-elle assez stricte?

Ou~ en France, nous avons une législation suffisante, Lorsqu'il y a des accidents, la plupart du temps, c'est parce que les édu­cateurs ont pris des risques, ou à cause d'un taux d'encadrement insuffisant par exemple dans certaines petites structures au­tonomes qui manquent de moyens, Ce qui est important c'est aussi d'encadrer les moni­teurs, A l'UCPA, nous organi­sons régulièrement des « réu­nions sécurité » entre les moniteurs et les pompiers ou les sauveteurs en mer pour rap­peler les gestes qui sauvent Quelles directives de sécurité avez-vous mis en place? Nous donnons des instructions aux moniteurs concernant les taux d'encadrement en fonction de l'âge des enfants ou l'équipe­ment des encadrants, Nous défi­nissons par exemple la force de vent à partir de laquelle les groupes doivent rentrer à la plage, Ces directives sont re­mises à jour tous les ans,

PROPOS RECUEILLIS PAR

JEAN-MARC DELAUNAY

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colos après la mort d'Anissa

ETAMPES (ESSONNE), HIER. « Ils m'ont pris ma princesse », sanglote Mourad, le père d'Anissa. Il a annoncé son intention de porter plainte après la noyade de sa fille. (LP/BENJAMIN JEROME.)

Des négligences à l'origine de la noyade LES PREMIÈRES DÉCISIONS

judiciaires sont tombées hier, cinqjours après le décès de la

petite Anissa, Il ans, au cours d'une descente en hydrospeed dans les eaux de la Durance (Hautes-Alpes). Le procureur de la République de Gap, Philippe Toccanier, a annoncé l'ouverture d'une infonnation judi­ciaire pour homicide involontaire et la mise en examen du gérant de la société River Club, en charge de l'ac­tivité proposée à lajeune victime et à ses camarades. La société, propriété du comité des Hautes-Alpes de la Fédération française de canoë-kayak a également été mise en examen en tant que personne morale. Cette structure et son gérant ont été placès sous contrôle judiciaire avec inter­diction d'exercer toute activité en lien avec un sport nautique.

De son côté, l'avocat du gérant mis en cause a estimé que, « quand

bien même on aurait mis un moni­teur breveté d'Etat derrière cette en­fan~ on n'aurait jamais pu éviter le drame ». « La présence d'une barre de fer dans l'eau explique à 95 % ce drame », a estimé Kader Sebbar, le défenseur du responsable du River Club. Originaire de Mérobert (Es­sonne), la jeune Anissa était venue passer une partie de l'été dans un camp de vacances à VArgentière-la­Bessée (Hautes-Alpes) avec plu­sieurs jeunes compagnons, envoyés par la ville d'Etampes.

Un équipement douteux

« Trois autres mises en examen pourraient intervenir dans les pro­chains jours », a ajouté le procureur. A commencer par celles du moni­teur-coordinateur du club, de l'ap­prenti moniteur de 19 ans qui se trouvait en compagnie des enfants au moment du drame et d'un éduca-

teur sportif de la ville d'Etampes, également présent sur les lieux.

Le magistrat a également précisé que l'enquête menée par les gen­dannes avait révélé une série de « manquements »aux règles de sécu­rité. Au cours de leurs premières in­vestigations, les militaires ont déter­miné l'existence de problèmes relatifs à l'équipement foumi à la jeune Anissa. « Son casque a été changé, a relaté Philippe Toccanier. Il a fallu également lui mettre des chaussettes pour enfiler ses palmes, parce qu'elles étaient visiblement inadaptées compte tenu de son âge et de sa faible corpulence. Par ail­leurs, plusieurs témoignages attes­tent que la petite était mal à l'aise avant d'entrer dans l'eau. »

Le magistrat s'est aussi interrogé sur « la capacité physique » de la jeune Anissa à se diriger dans les eaux de la Durance alors qu'elle

avait dévié de la trajectoire du groupe avant qu'une de ses palmes ne soit prise au piège dans une barre de fer de 12 mètres de long. « Ce drame pourrait peut-être amener une réflexion sur les activités en eaux vives et sur la limite d'âge pour prati-

quer ce type de loisirs, avance une source proche de l'affaire. Au­jourd'hui, la législation ne prévoit pas d'âge minimal pour la pratique de ce geme de sport » Le père d'Anissa, lui, va porter plainte.

STÉPHANE SELLAMI

« Je vais porter plainte» MOURAD, père d'Anissa

ETAMPES (ESSONNE)

L 1!n~~~~u~~ r~~~~i~~~~;~~;~~~~~eP;~~~â~~~:.~t!~ noncé son intention de porter plainte. « On veut faire la lumière sur l'af­faire, a-t-il souf!lé. On veut que cette enfant qui est partie serve d'exemple pour que cela n'arrive plus jamais. » Plusieurs points restent obscurs pour la famille. Pourquoi cette barre de fer restait-elle enfouie sous les eaux ? Pourquoi un unique stagiaire de 19 ans s'est-il retrouvé en charge d'un groupe de 9 enfants? La fillette sera enterrée vendredi à 15 heures au cimetière Saint-Martin d'Etampes. BENJAMIN JÉRÔME

«Le décès de mon fils n'a pas servi de leçon» ZARAH ABBAS, maman d'Hélias, 12 ans, décédé lors d'une sortie canyoning en 2007

EPINAY-SUR-SEINE (SEI NE-SAINT- DENIS)

D ~~e~i~t:é~J:é~~~r~:2~~~~dâ~of: colonie de vacances en souvenir d'Hélias trône au-dessus du canapé. En montrant le portrait de son fils, Zarah Abbas sourit Deux ans après le décès de son enfant de 12 ans, noyé lors d'une sortie canyoning en colonie de vacances à Magland (Haute-Savoie), cette maman d'Epi­nay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) vit dans la

douleur. « Cest atroce et le temps n'apaise rien », avoue-t-elle pudiquement Samedi, sa souffrance est devenue plus vive lorsque Zarah a appris le décès d'Anissa. « Cela m'inspire de la haine! La mort de mon fils n'a pas servi de leçon aux organisateurs. On n'envoie pas nos enfants en colonies pour les récupérer dans des cercueils ! » lâche-t-elle.

Des sorties trop dangereuses Le 12 août 2007, Hélias a péri dans un torrent Yannick, le guide, est décédé en tentant de lui sauver la vie. Ramata, 24 ans, l'accompagna-

trice, qui a plongé pour leur venir en aide, est toujours dans un semi-coma depuis.

La plainte pour « homicide involontaire par négligence et imprudence », déposée par la maman d'Hélias, vient de se solder par non­lieu. Zarah, épaulée par la Fédération nationale des victimes d'accidents collectifs (Fenvac), a décidé de faire appel. Pour elle, cette sortie ca­nyoning n'aurait pas dû être maintenue au re­gard de fortes précipitations les jours précé­dents: « Le guide est décédé, mais ce n'est pas à lui que j'avais confié mon enfant! »La colonie se tenait dans un centre appartenant à la mai-

rie de Choisy-le-Roi. « Vactivité aurait dû être annulée », insiste-elle. Et de s'emporter contre « ces sorties aussi dangereuses » proposées aux enfants à qui l'on ne demande « qu'une attesta­tion de nage de 50 m en piscine ».

Seule avec ses deux filles, elle veut un procès. « Les responsables doivent assumer »,justifie-t­elle. Daniel Davisse, le maire (PC) de Choisy­Ie-Roi, assure, lui, que « tout a été vérifié. Notre animateur était reconnu par la profession et avait tous ses diplômes », plaide l'élu, qui a tou­tefois supprimé l'activité canyoning au centre de vacances. MARJORIE CORCIER

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