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ASTK ONOMISCHE NA CHRICHTEN. Schreibea des Herrn Earous Poisson, Mitglieds dcs f‘1~~11~6sische~~ I~istiiuts ~ Oficiers der Ehrenlegion, at1 den .Elcrnusgchet; Paris 1829. April 10. En me cornmuniptiant particle de Mr. Je Schulteh, ins6rC dam votre journal, vous me faites l’honneur de me de- mander mon avis sur la question que l’auteur a trait&. Je ne partage pas son opinion, et je m’dcarte aussi de celle de Lagrange. Voici SOUS pel poinide vueje considCrela question, D’abord il faut nietlre daus les kquation3 (2) de M. do ScAulteit, une aulre leltre 8 la place de A: la Lettre F par exemple, coninie dans la RIbcanique Analytique p. 159. Alors les dquatious (1) et (2) ne sont plus incompatibles: lcs unes et les autres donnrnt les deux m6mes Pquations pour la courhc elastique; on en dkduit des valeurs diffe- rcntes pour h et pour F, ce qui n’a rien de coniradictoire parceque ces deux quantit6s ne sont pas les m6mes. Mais je dis de plus que ni l’une ni l h t r e n’exprime la v8ritalile tension. En effet si 1’011 appelle celleci ... T, qne I’on reprdsenie p a r b ds la somme des forces tangentielles, prove- nant des Forces donndes r, y, z; que 1’011 appelle @ l’angle de contingence, et qu’on fasse d(P R= a- ds a Ctant un coefficieiit constant, on aura C’est ce qo’on peut voir dans un Mdmoire d’Euler (Noav. Corument. Tom. XV. page 390) ou la question de la lame elastique est trait& d’une manikre qa’on n’a pas assez re- marqude. Or on tire des dquations (1) de Ah. tie Schukdn, et des Cquations (2) (en y mettant F au lieu de A) F T fpds Le calcul n’a aucune difficult6 en prenant ds pour la diffd- rentiellc constante, ce qiii est Ioujoiirs permis. I1 est remarquahle qne la valeur de T soit la moyerine des valeurs de h et de F. EUe convient a la courbe dans les deux cas de I’extensibiIitC, et de la non-exlensibilitk; et B cet dgard, ju pen& conline Mr. de ScAzLke’n yue la tension doit &a Inhe dam ccs deiix suppositions; niais je ne crois pas atec cc Professeur que la tensiou soit illclependante cle VEh- sticitd. La formule prdcidente d’EuZer est, en cela, contraire a11 rdsultat que BIr. de Schultdn annonce a la iin de son aritcle. En gdnc‘ral la manikre dout Lagraizp appliqne le prin- cipe des vitcsses \irluelles aux forces dont l‘effet cst de faire varier line foriclion diff&renticlle, ma loiijours paru tres peu satisfaisante. Ainsi e dtnnt line scniblahle foiiclioll, et E la force qui tend a en accroitre la grandeur, il faut ajouler E de a la Soiiime des moments virtuels des autres forces; et si en m&me terns, une force F agit siiivant dtT, ou si da est invariaMe, iI faut encore ajouter B cette somnie de moments, un ieriue 3’ d.ds ou d.ds, en ajant soin de Faire varier ds dans e, clans le ier cas, et non pas dans le second. Or, on n’a pas alors uric id& bien nelte de ce que reprdsentent les coeficiens E, A. Dans le cas de la laiiie dastique Lagrange cIit qiie E cst la force &la- stiqne qui s’oppose A Pinflexion, et il prend pear A’ le rayon de coiirbure renrers~! par Ieqiiel Jucgzies Bey- n~uilli et les gL:oniklres (pi 1:ont suivi, ont exprim8 le moment cie cette force, et non pas cette force m&me. On vient ainsi de voir d’aprbs EuZer que F et h ne reprdsentent plus qu’iine yarlie de la tension on de la force agissanle Eoivant l‘el&ment de la courbe. si ]‘on veut suivre 1eS anciennes mdhodes, il me semble qu’il n’y a que celle d’EziLLr, dans le RIdmoire ciid plus h u t , et cclle de Jcrc- qaes Bernnzrilli, quand on ne veiit que former 1’Cqualion de la courbe, qui ne laissent aucune ohscuritk. ’RIais je crois prkferable de ramener la question aux actions mold- culaires d’oii naivsent sans aucune hypothdse, les forces de flexion et d’extension; et c’est 1h ce que j’ai tach& de faire dans moil Mthnoire sur 1’Equilibre et le Alouvement des corps dlaetiques. yr Ed. Po i s s v n. 24

Schreiben des Herrn Barons Poisson, Mitglieds des französischen Instituts, Officiers der Ehrenlegion, an den Herausgeber

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Page 1: Schreiben des Herrn Barons Poisson, Mitglieds des französischen Instituts, Officiers der Ehrenlegion, an den Herausgeber

A S T K O N O M I S C H E N A C H R I C H T E N .

Schreibea des Herrn Earous Poisson, Mitglieds dcs f ‘ 1 ~ ~ 1 1 ~ 6 s i s c h e ~ ~ I~istiiuts ~ Oficiers der Ehrenlegion, at1 den .Elcrnusgchet;

Paris 1829. April 10.

E n me cornmuniptiant particle de Mr. Je Schulteh, ins6rC dam votre journal, vous me faites l’honneur de me de- mander mon avis sur la question que l’auteur a trait&. Je ne partage pas son opinion, et je m’dcarte aussi de celle de Lagrange. Voici SOUS p e l poinide vueje considCrela question,

D’abord il faut nietlre daus les kquation3 (2) de M. do ScAulteit, une aulre leltre 8 l a place de A: la Lettre F par exemple, coninie dans la RIbcanique Analytique p. 159. Alors les dquatious (1) et ( 2 ) ne sont plus incompatibles: lcs unes et les autres donnrnt les deux m6mes Pquations pour la courhc elastique; on en dkduit des valeurs diffe- rcntes pour h et pour F, ce qui n’a rien de coniradictoire parceque ces deux quantit6s ne sont pas les m6mes. Mais je dis de plus que n i l’une ni l h t r e n’exprime la v8ritalile tension. E n effet si 1’011 appelle celleci ... T, qne I’on reprdsenie p a r b ds la somme des forces tangentielles, prove- nant des Forces donndes r, y, z; que 1’011 appelle @ l’angle de contingence, et qu’on fasse

d(P R = a - ds

a Ctant un coefficieiit constant, on aura

C’est ce qo’on peut voir dans un Mdmoire d’Euler (Noav. Corument. Tom. XV. page 390) ou la question de la lame elastique est trait& d’une manikre qa’on n’a pas assez re- marqude. Or on tire des dquations (1) de Ah. t ie Schukdn,

et des Cquations (2) (en y mettant F au lieu de A) F T f p d s

Le calcul n’a aucune difficult6 en prenant ds pour la diffd- rentiellc constante, ce qiii est Ioujoiirs permis. I1 est remarquahle qne la valeur de T soit la moyerine des valeurs de h et de F. EUe convient a la courbe dans les deux cas

de I’extensibiIitC, et de la non-exlensibilitk; et B cet dgard, ju pen& conline Mr. de ScAzLke’n yue la tension doit &a

I n h e d a m ccs deiix suppositions; niais je ne crois pas atec cc Professeur que la tensiou soit illclependante cle VEh- sticitd. La formule prdcidente d’EuZer est, en cela, contraire a11 rdsultat que BIr. de Schultdn annonce a la iin de son aritcle.

En gdnc‘ral la manikre dout Lagraizp appliqne le prin- cipe des vitcsses \irluelles aux forces dont l‘effet cst de faire varier line foriclion diff&renticlle, m a loiijours paru tres peu satisfaisante. Ainsi e d t n n t line scniblahle foiiclioll, et E la force qui tend a en accroitre la grandeur, il faut ajouler E d e a la Soiiime des moments virtuels des autres forces; et si en m&me terns, une force F agit siiivant dtT, ou si da est invariaMe, iI faut encore ajouter B cette somnie de moments, un ieriue 3’ d . d s ou d . d s , en a jan t soin de Faire varier ds dans e , clans le i e r cas, et non pas dans le second. O r , on n’a pas alors uric i d& bien nelte de ce que reprdsentent les coeficiens E, A. Dans le cas de la laiiie dastique Lagrange cIit qiie E c s t l a f o r c e & l a - s t i q n e q u i s ’ o p p o s e A P i n f l e x i o n , et il prend pear A’ le rayon de coiirbure renrers~! par Ieqiiel Jucgzies Bey- n~ui l l i et les gL:oniklres ( p i 1:ont suivi, ont exprim8 le m o m e n t cie cette force, et non pas cette force m&me. On vient ainsi de voir d’aprbs EuZer que F et h ne reprdsentent plus qu’iine yarlie de la tension on de la force agissanle Eoivant l‘el&ment de la courbe. si ]‘on veut suivre 1eS anciennes mdhodes, il me semble qu’il n’y a que celle d’EziLLr, dans le RIdmoire ciid plus h u t , et cclle de Jcrc- qaes Bernnzrilli, quand on ne veiit que former 1’Cqualion de la courbe, qui ne laissent aucune ohscuritk. ’RIais je crois prkferable de ramener la question aux actions mold- culaires d’oii naivsent sans aucune hypothdse, les forces de flexion et d’extension; et c’est 1h ce que j’ai tach& de faire dans moil Mthnoire sur 1’Equilibre et le Alouvement des corps dlaetiques.

yr Ed.

P o i s s v n. 24