SCENARIO Papas del Peru - Erasme · Scénario pour un groupe d’environ 15 personnes. Règle du jeu Mission (résumé) : « 2008 est l’année internationale de la pomme de terre

PAPAS DEL PERU

SCENARIO

Musée des Confluences/ E. Shimells – S. Berettoni - 11/08/2008

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Scénario pour un groupe d’environ 15 personnes.

Règle du jeu

Mission (résumé) : « 2008 est l’année internationale de la pomme de terre. Vous avez été engagés par la FAO pour faire partie des Ambassadeurs de la Papa (pomme de terre en espagnol) auprès des consommateurs et des agriculteurs du monde entier. La pomme de terre est souvent l’objet de beaucoup d’ignorances et de préjugés négatifs (aliment très banal, pas raffiné…). Pour obtenir officiellement votre titre d’ambassadeurs, vous devez suivre une formation au Pérou, pays d’origine de la pomme de terre. »

Les participants sont répartis en trois équipes de cinq. Chaque équipe joue successivement aux 3 jeux suivants, en tournant successivement sur les trois zones :

- Zone A �Néopapas : l’extraordinaire diversité de pommes de terre

- Zone B �L’épopée de la papa : la passionnante histoire de la pomme de terre à la conquête de la planète

- Zone C �Dans la peau d’un compañero : la vie des producteurs de pommes de terre dans les Andes

L’espace est divisé en 3 zones d’épreuves (A, B, et C voir ci-dessous). Outre les jeux et autres interactifs, chaque zone comprend un poste informatique qui permet de guider le parcours des participants et de diffuser certains jeux ou documents.

Le temps est compté (10 minutes par jeu). La participation aux épreuves détermine un score, en fonction de la manière dont chaque équipe a réussi (ou non) chaque jeu. Les solutions ne s’affichent pas « toutes seules » si les participants échouent. (plus tard, de chez eux ou de leur classe, ils pourront recommencer chaque épreuve sur laclasse.com pour voir les bonnes réponses). A la fin, ils savent s’ils ont réussi la formation, ou s’ils ont besoin d’un complément.

Introduction (durée 5mn)

Le médiateur accueille les participants. Il aborde le thème de l’année internationale de la pomme de terre, et du rôle de ce tubercule dans la lutte contre la faim dans le monde. Puis il leur explique leur mission et le fonctionnement de l’activité. Il fait former trois équipes et remet à chacun une « papa andina » (pomme de terre andine, factice) équipée d’une puce RFID, qui enregistrera leur parcours et leur servira à afficher leur message de félicitations à la fin du jeu. La conception et la mise en place de l’infrastructure RFID est réalisée par le centre Erasme.

Puis chaque équipe se place dans une des 3 zones d’épreuves : A, B et C.


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Zone A : Néopapas

Déroulement Contenu Matériel / Supports Durée

Début de la séquence

L’équipe pose sa papa andina sur le lecteur RFID (elle la reprend à la fin de l’épreuve, une fois les résultats enregistrés).

Papa andina /lecteur RFID.

Ecran d’accueil A

Textes seront repris dans leur forme

JESUS, un agriculteur leur dit : « ¡Hola ! Je m’appelle Jesus, je suis agriculteur dans les montagnes des Andes. Alors c’est vous qui voulez devenir Ambassadeurs de la Papa ? Mais d’abord, est-ce que vous savez à quoi ça ressemble un plant de pomme de terre ?? »

Pour prouver à Jesus que vous savez que les pommes de terre ne poussent pas directement dans un cornet de frites, désignez le plant de pommes de terre parmi les quatre proposés dans le présentoir à votre gauche/droite/derrière vous. Attention : chaque erreur vous fait perdre des points.

Poste informatique

Reconnaître un plant

Trois plants (réels) sont présentés. On n’en voit que la partie hors du sol (tige, fleurs…). En poussant le bouton présent devant chaque plant, la partie « enterrée » devient visible.

Les participants doivent retrouver lequel est celui d’une pomme de terre. Des documents iconographiques d’aide sont présentés autour.

La réussite de l’épreuve est fonction du nombre d’essais nécessaires pour trouver le bon plant.

Présentoir interactif.

- plants

- documents icono

Ecran de transition

Textes seront repris dans leur

JESUS

Variante + : « Parfait ! »

Variante - : « Mouais, passons à autre chose… »


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forme « Je vous explique mon problème : mes champs sont à plus de 3500m d’altitude, et il gèle très souvent la nuit. Je perds ainsi beaucoup de pommes de terre, ce n’est pas très rentable…C’est pour cela qu’on essaye de créer de nouvelles variétés, plus résistantes au gel. Vous savez comment on fait ? »

Expérimentez la création de nouvelles variétés de pommes de terre avec Néopapas !

Néopapas :

Créer de nouvelles variétés, amélioration génétique des pommes de terre

Jeu vidéo Néopapas (cf. scénario en annexe )

La réussite du jeu est fonction de la réalisation des deux manipulations demandées.

Poste informatique

5 mn

Ecran de fin


JESUS

Variante + : « Pas mal ! »

Variante - : « Il y a encore du travail… »

« Vous savez, il existe déjà des milliers de variétés de pommes de terre dans les Andes. Vous avez vu ces formes, ces couleurs, incroyable, non ? »

Regardez autour de vous et admirez quelques unes des variétés de pommes de terre présentées.

Présentoir à papas ou expo photo


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Zone B : L’épopée de la papa



L’équipe pose sa papa andina sur le lecteur RFID (elle la reprend à la fin de l’épreuve, une fois les résultats enregistrés).

Papa andina/ lecteur RFID.

Ecran d’accueil B


SANTIAGO, un petit garçon : « ¡Bienvenidos, futurs Ambassadeurs de la Papa ! A l’école, on nous dit que nous sommes le pays de papa, mais vous savez pourquoi ? La pomme de terre, elle est consommée partout, non ? Ca a toujours été comme ça ? Vous connaissez son histoire ?»

Pour répondre à toutes les questions de Santiago, reconstituez le voyage de la papa à la conquête du monde. Pour cela, replacez les flèches de ses différents trajets historiques entre les différents continents. Pour déplacer une flèche, tenez la entre deux doigts comme cela : (cf.photo)

Vous pouvez jouer à plusieurs en même temps. Des indices (cf. picto) sont là pour vous aider.

Poste informatique


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L’épopée de la papa : Reconstituer les grandes phases historiques de l’expansion de la pomme de terre.

Les participants jouent sur un la table multitouch, autour du thème de l’histoire de l’expansion de la pomme de terre.

L’écran affiche un fond de carte (planisphère) central, entouré de documents visuels accompagnés chacun d’un petit texte explicatif. Il y a également une liste de dates. Ce sont elles que les participants doivent associer à la bonne aire géographique (continent ou sous-continent) d’expansion de la pomme de terre. Ils peuvent s’aider des documents visuels, qu’ils peuvent manipuler (agrandir, déplacer, tourner…).

Cf. contenu en annexe

Lecteur RFID.

Table multitouch.

8 mn

Ecran de fin sur la table touch


SANTIAGO

Variante + « Bravo ! Vous avez tout juste ! »

Variante - : « Bon, vous n’avez pas répondu à toutes mes questions mais c’est déjà pas mal, merci ! »

Jeu lance-papas sur la Table touch. (Scénario Erasme)

2 mn

Reportage A 2 mn de la fin du temps de jeu, la table touch s’éteint et sur le poste informatique se lance automatiquement un reportage sur l’utilisation culinaire de la pomme de terre entre Pérou et France (interview de Lourdes Pluvinage Santi, chef au restaurant El Picaflor »).

Poste informatique


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Zone C : Produire et vendre ses pommes de terre



L’équipe pose sa papa andina sur le récepteur RFID. (elle la reprend à la fin de l’épreuve, une fois les résultats enregistrés).

Papa andina/ lecteur RFID

Ecran d’accueil


MARIA, paysanne andine. « ¡Hola compañeros, futurs ambassadeurs de la Papa ! Dans mon village de Lampapa, dans la montagne, on connaît bien la papa, c’est même notre production principale. Mais bon, ça ne suffit pas à nourrir tout le monde, ni à envoyer les enfants à l’ école. Nous avons développé des solutions pour trouver d’autres sources de revenus. Vous savez lesquelles ? Pour commencer à réfléchir, regardez ces quelques photos de là où je vis.»

Un poste informatique Si besoin en attente de la venue du médiateur

Dans la peau d’un compañero : comprendre le mode de vie des petits producteurs de pommes de terre

Le médiateur anime un jeu destiné à sensibiliser les participants à la situation des petits producteurs péruviens de pomme de terre et plus largement aux problématiques des agricultures familiales dans les pays du Sud

Cf. scénario en annexe.

C’est le médiateur qui détermine le degré de réussite de l’épreuve.

Un jeu de rôle collaboratif animé par un médiateur.?

10 enveloppes « Ressources »

10 portions de camemberts « Revenus »

10 mn

Ecran de fin


MARIA :

Variante + « Vous avez bien su identifier quelques unes de nos idées ! Revenez nous voir un de ces jours ! »

Variante – « Il y a quelques pistes à explorer encore. Mais c’est un bon début. »


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Une fois que chaque groupe est passé à tour de rôle dans chaque zone d’épreuves, le résultat de chaque groupe s’affiche, et les participants obtiennent ou non leur diplôme.

Ecran de fin de jeu


Personnage directeur général de la FAO ou simple message du médiateur.

Variante + du type « Bravo chers ambassadeurs, vous avez votre diplôme ! Exercez à présent la mission qui vous a été confiée…

Variante – du type « Chers participants, je suis persuadé que vous avez fait de votre mieux. Il vous faut néanmoins un complément de formation pour obtenir le titre d’Ambassadeur de la Papa. Allez vous perfectionner sur www.laclasse.com ou www.museedesconfluences.fr »

3 mn

Conclusion


Les participants emportent des « souvenirs » de l’atelier pour poursuivre l’expérience

Le médiateur conclut sur le thème des agricultures paysannes et de leur rôle dans la lutte pour la souveraineté alimentaire. Puis il remet à chaque participant des chips de pommes de terre andines colorées.

Il indique les possibilités de prolonger l’atelier :

Pour les scolaires : sur laclasse.com

Pour les individuels : sur le site du musée.

Chips andins colorés.

7 mn


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DETAIL DES DIFFERENTES PHASES DU JEU


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Eléments de contenu pour l’élaboration de l’INTRODUCTION

Sources : FAO(www.fao.org), Centre International de la Pomme de terre (www.cipotato.org), Année internationale de la pomme de terre 2008 (www.potato2008.org)

L’année internationale de la pomme de terre

Comment ?

En 2005, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation) a adopté une résolution en but de faire proclamer par l’ONU l’année internationale de la pomme de terre en 2008.

Résolution de la FAO

Année internationale de la pomme de terre

LA CONFÉRENCE,

• Notant que la pomme de terre est un aliment de base pour toute la population mondiale et souhaitant appeler l'attention de la communauté internationale sur le fait que la pomme de terre peut contribuer largement à assurer la sécurité alimentaire et à atténuer la pauvreté,

• Convaincue que des efforts concertés doivent être faits pour résoudre les problèmes et relever les défis découlant de la diminution de la productivité, de l'épuisement des ressources naturelles et des problèmes d'environnement, ainsi que des pertes de biodiversité dans les systèmes actuels de production de pomme de terre,

• Reconnaissant que les institutions se consacrant à la recherche sur la pomme de terre entretiennent des liens importants de collaboration,

• Rappelant en outre qu'à sa trente et unième session, elle a approuvé le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture,

• Affirmant la nécessité de sensibiliser à nouveau le public aux rapports qui existent entre la pauvreté, la sécurité alimentaire, la malnutrition et la contribution potentielle de la pomme de terre à la lutte contre la faim,

Demande au Directeur général de transmettre la présente résolution au Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies afin que l'ONU déclare l'année 2008 Année internationale de la pomme de terre et de faire rapport à la Conférence de la FAO à ses prochaines sessions et au Secrétaire général de l'ONU sur les préparatifs de l'Année internationale de la pomme de terre, notamment sur les ressources financières recueillies et, à partir de 2008, sur les résultats obtenus grâce à la célébration de cette Année.

[25 novembre 2005]

Pourquoi ?

L'Année internationale de la pomme de terre vise à rehausser l'image de cette importante culture vivrière et denrée de base, mettant l'accent sur ses qualités biologiques et nutritionnelles, et encourageant ainsi sa production, transformation, consommation, vente et commerce. La célébration de l'IYP 2008 (International Year of Potato) est une occasion


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d'apporter une contribution valable et efficace à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement 1:

• Souveraineté alimentaire - améliorer l'accès à une alimentation sûre et nutritive

Cette initiative améliorera non seulement la souveraineté alimentaire, mais aussi la santé des populations cibles, en particulier celle des femmes et des enfants. L'IYP peut attirer l'attention du monde sur la nécessité d'offrir aux populations vulnérables des solutions réduisant les obstacles, créant des opportunités, améliorant la productivité et réduisant les risques au sein des systèmes de production dont elles dépendent.

• Réduction de la pauvreté

Les marchés locaux qui autrefois étaient à l'abri de la compétition subissent désormais une pénétration accrue de toute une gamme de fournisseurs du fait de la mondialisation et de l'urbanisation. Apprendre à innover et à devenir plus compétitifs sur le marché sont de véritables enjeux pour les petites familles agricoles. Afin de rivaliser sur les marchés régionaux et mondiaux, elles ont besoin de technologies leur permettant d'améliorer les rendements et d'économiser les intrants pour aider à combler l'écart persistant entre les rendements et les coûts. L'IYP peut attirer l'attention du monde sur la nécessité de réduire la pauvreté en accroissant les revenus et en connectant les agriculteurs aux marchés.

• Utilisation durable de la biodiversité

Pour surmonter les multiples problèmes liés aux ravageurs et aux maladies des plantes, aux faibles niveaux de rendement, à la dégradation des ressources naturelles, à la sécheresse et au changement climatique, les systèmes agricoles basés sur la pomme de terre ont besoin d'un approvisionnement continu en variétés nouvelles et améliorées. Ceci requiert l'accès aux ressources génétiques et à la biodiversité, qui doit être conservée, tout en restant à la disposition des chercheurs et des sélectionneurs de façon responsable et équitable. L'IYP peut attirer l'attention du monde sur les mesures nécessaires pour protéger, conserver et exploiter la diversité des pommes de terre.

Le rôle de la pomme de terre dans la lutte contre la pauvreté et la faim dans le monde

Dans ce combat, la pomme de terre présente plusieurs atouts de poids :

• Une culture très répandue et aisée

La pomme de terre joue un rôle clé dans le système alimentaire mondial. C'est la principale denrée alimentaire non céréalière du monde (la quatrième culture vivrière après le maïs, le blé et le riz) et la production mondiale a atteint le chiffre record de 320 millions de tonnes en 2007. La Chine en est le plus grand producteur, avec plus de 72 millions de tonnes par an, suivie par la Russie, l’Inde, l’Ukraine et les Etats-Unis.

Dans les pays développés, la consommation de pommes de terre augmente considérablement et représente plus de la moitié de la récolte mondiale. De nombreux pays en développement se tournent vers la pomme de terre pour nourrir leur population. Réunis, les habitants de l’Afrique, de l’Asie et de l’Océanie consomment plus de 113 millions de tonnes de pommes de terre par an. En effet, la pomme de terre est parfaitement adaptée

1 Les Objectifs du Millénaire pour le développement ont été établis par l’ONU, pour « engager le XXIe siècle sous de bons auspices. Il y a huit objectifs à atteindre d’ici 2015, de la réduction de moitié de la pauvreté et la faim à l’éducation primaire pour tous. Plus d’infos http://www.un.org/french/millenniumgoals/


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aux sites où les terres sont limitées mais où la main-d'œuvre abonde, conditions qui caractérisent une grande partie du monde en développement.

L'Année internationale de la pomme de terre a un but très concret: promouvoir le développement de systèmes durables fondés sur la pomme de terre qui permettent d'accroître le bien-être des producteurs et des consommateurs et de réaliser pleinement le potentiel de la pomme de terre en tant qu'«aliment du futur». La recherche a permis considérablement augmenté la productivité, la résistance aux maladies et les possibilités de culture, mais ces efforts doivent être poursuivis.

• Une très bonne qualité nutritive

La pomme de terre devrait faire partie intégrante des stratégies visant à fournir une alimentation nutritive aux populations pauvres et affamées. La pomme de terre produit davantage de nourriture nutritive sur moins de terres et dans des climats plus rudes que toute autre grande culture - 85%de la plante est comestible pour l'homme, contre environ 50% pour les céréales.

Les pommes de terre sont riches en glucides, ce qui en fait une bonne source d'énergie. Elles ont la plus haute teneur en protéines (environ 2,1 pour cent en poids frais) de toute la famille des racines et tubercules, et de surcroît, de qualité relativement élevée, avec une combinaison d'acides aminés parfaitement adaptée aux besoins de l'homme. Elles sont également très riches en vitamine C -une pomme de terre de taille moyenne contient environ la moitié des apports quotidiens recommandés- et un cinquième des apports quotidiens recommandés de potassium.

• Un prix stable

Le prix des denrées alimentaires, et notamment des céréales, monte en flèche, à cause de la concurrence féroce engendrée par la baisse des disponibilités de blé, de maïs, de riz et d'autres produits agricoles sur le marché mondial. Le risque de pénurie alimentaire et d'instabilité de douzaines de pays à faibles revenus devient préoccupant et le monde entier porte son attention sur une culture ancestrale qui pourrait contribuer à pallier l'inflation des prix des produits alimentaires.

En effet, la pomme de terre, contrairement aux principales céréales, n'est pas commercialisée sur le marché mondial. Seule une part infime de la production fait partie du commerce extérieur, et le prix de la pomme de terre dépend en général des coûts de production locaux et n'est pas soumis aux fluctuations des marchés internationaux. C'est pourquoi c'est une culture vivement recommandée pour atteindre la sécurité alimentaire et elle peut aider les agriculteurs à faibles revenus et les consommateurs vulnérables à surmonter la crise actuelle des disponibilités alimentaires et de la demande mondiales.

• Un levier utilisable par les gouvernements

Au Pérou, par exemple, le gouvernement a décidé de réduire les importations onéreuses de blé en encourageant la population à manger du pain contenant de la farine de pomme de terre. En Chine, qui est le premier producteur mondial de pommes de terre, des spécialistes proposent que la pomme de terre devienne la principale culture vivrière sur la majeure partie de la surface agricole du pays. Quant à l'Inde, elle envisage de doubler sa production de pommes de terre.


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NEOPAPAS

Scénario

Créer de nouvelles variétés: amélioration génétique des pommes de terre

Le jeu se présente sous la forme d’un jeu vidéo très simple, développé en Flash, d’une durée d’environ 5 mn. Le public principal de destination est les adolescents.

Il s’agit pour les participants de produire une nouvelle variété de pomme de terre résistante au gel en expérimentant successivement deux techniques :

- Le croisement variétal

- la transgénèse

L’objectif est de faire comprendre le principe de fonctionnement de ces deux techniques et leurs avantages/inconvénients pour les chercheurs. Le biais de médiation employé est le recours à des jeux populaires, dont le principe est bien connu des participants.

Présentation du jeu aux participants :

Le caractère de résistance optimale au gel est symbolisé par un bonnet péruvien et une écharpe.

A. Opération de croisement variétal :

1. Choix des géniteurs :

Message d’explication préliminaire : La première étape de la sélection génétique est le choix des géniteurs, qui, une fois croisés, auraient une chance de donner les pommes de terre résistantes au gel. Leur choix se fait parmi de très nombreux spécimens, parfois plusieurs milliers. Pour les chercheurs, c’est un peu comme la pêche à la ligne, et cela peut prendre beaucoup de temps.

Jeu choisi : la pêche à la ligne de fête foraine : des pommes de terre défilent (sur un tapis roulant par exemple), sur l’écran. En cliquant au moment précis où une pomme de terre se situe sur l’hameçon, le participant à la possibilité de « capturer » un « géniteur pomme de terre ». Les pommes de terre portent des symboles de leurs caractères principaux (un ou deux par spécimen) :

- résistance au gel : bonnet péruvien ou écharpe (l’un ou l’autre, aucun géniteur avec les 2 en même temps)

- résistance aux bioagresseurs : bouclier

- bonne tenue à la cuisson ou qualités organoleptiques : couteau/fourchette

- teneur accrue en vitamine : des biceps


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Les participants ont 1mn pour capturer le plus de géniteurs résistants au gel possible (bonnet ou écharpe) : un chronomètre s’affiche et la pêche à la ligne s’arrête une fois le temps écoulé.

2. Croisements et sélection

Message d’explication préliminaire : Une fois les géniteurs choisis, il faut les faire se reproduire ensemble, afin de créer des pommes de terre résistantes au gel. Mais pour la pomme de terre, c’est très compliqué, car toutes les pommes de terre ne sont pas forcément compatibles et tous les croisements ne réussissent pas. En moyenne, cela prend 10 à 15 ans pour obtenir les descendants que l’on souhaitait. Le chemin de la réussite est très long et aléatoire, c’est un peu comme une machine à sous.

Jeu choisi : le bandit manchot (machine à sous). Les géniteurs capturés lors de la pêche à la ligne sont introduits dans une machine à sous (par le haut). Le participant actionne le levier pour voir la descendance. Un chronomètre s’affiche et lui indique qu’il peut actionner la machine pendant 1mn maximum (la machine s’arrête une fois le temps écoulé). Comme dans une machine à sous, il peut choisir de garder les descendants qui ont le caractère de résistance optimale au gel (ceux qui ont un bonnet et une écharpe) en cliquant dessus. Il peut recommencer autant de fois que possible pendant le temps imparti. Il doit réussir à avoir les trois bons spécimens. Il peut aussi ajouter un nouveau géniteur s’il le souhaite. Il est possible qu’il échoue car le temps est trop court. S’il arrive à avoir les trois bons descendants, ils sont clonés automatiquement (associé au message de félicitations).

B. Opération de transgénèse

Il faut donner le caractère de résistance optimale au gel à des pommes de terre.

o Choix du gène à implanter

Message préliminaire d’explication : La première étape de la transgénèse consiste à choisir le gène qui va donner aux pommes de terre la résistance au gel. Certains êtres vivants ont ce gène, on va essayer de le prendre chez eux pour l’implanter dans des pommes de terre. Mais pour savoir si un être a le bon gène, il faut bien connaître son génome.

Sur l’écran s’affichent plusieurs organismes, sources possibles pour extraire le gène de la résistance au gel. En passant le curseur dessus, le participant voit s’afficher les symboles d’un gène particulier de cet organisme (avec sa légende) :

- un poisson arctique : bonnet et écharpe (résistance au gel)

- du sorgho : verre presque vide (pas besoin de beaucoup d’eau)

- une bactérie : bombe insecticide (résistance aux pesticides)

- un ours blanc : un message s’affiche « désolé, génome non encore connu »

Il clique sur le gène qui lui semble être celui la résistance au gel. S’il clique sur autre chose que bonnet/écharpe, message d’erreur et doit recommencer (comptabilisé dans le score). Ensuite, il doit réaliser les principales opérations de la transgénèse :

2. Insertion du gène dans le plasmide d’une bactérie


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Message préliminaire d’explication : Une fois le gène choisi, il faut réussir à l’insérer au bon endroit dans un plasmide, c’est-à-dire une molécule qui peut se multiplier toute seule dans un organisme comme une bactérie.

Jeu choisi : tir à l’arc. En ajustant l’arc et la flèche (sur laquelle est posé le gène) il doit atteindre la cible symbolisant le plasmide. Essais : autant que possible (comptabilisé dans le score).

Une fois l’épreuve réussie, le plasmide est replacé visuellement dans la bactérie.

3. Transfert du gène, de la bactérie aux pommes de terre

Message d’explication préliminaire : Le plasmide qui contient le gène est à l’intérieure d’une bactérie. Celle-ci est mise en présence de pommes de terre, pour les « contaminer », leur donner le gène de résistance du gel. Jeu choisi :

Ping pong : la bactérie est comme un balle, qui rebondit sur une raquette qui bouge horizontalement, les pommes de terre sont regroupés comme un mur de briques. La bactérie doit rebondir sur le maximum de pommes de terre, sans tomber dans les trous. Quand elle touche une pomme de terre, celle-ci est soit contaminée directement, soit non (toutes les contaminations ne sont pas efficaces). Score en fonction du nombre de pommes de terre contaminées.

Message de conclusion/ouverture

Une fois l’opération terminée, un texte de conclusion fait le lien avec le travail effectif des chercheurs. Voir le doc « textes affichés »


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NEOPAPAS

Textes affichés

¡Hola ! Bienvenue au laboratoire « Néopapas », où vous allez découvrir comment on crée de nouvelles variétés de pommes de terre.

Votre mission : créer une variété de « papa » qui résiste au gel. Dans les Andes, les pommes de terre sont cultivées jusqu’à 4000 m d’altitude ! A cette hauteur, elles sont souvent détruites par le gel, ce qui occasionne d’importantes pertes pour les producteurs.

Dans le jeu, les papas résistantes au gel portent un bonnet péruvien et une écharpe.

+dessin-exemple

Pour réussir votre mission, vous devez expérimenter deux techniques l’une après l’autre :

- le croisement variétal : où l’on n’utilise que des pommes de terre

- la transgenèse : où l’on utilise des gènes provenant d’autres espèces vivantes.

Pour commencer, cliquez sur….

Le croisement variétal :

Etape n°1 : Choix des géniteurs

Pour créer une nouvelle variété selon cette méthode, il faut choisir avec soin les « parents » qui, croisés ensemble, ont des chances de produire les « enfants » qui résistent au gel.

Traditionnellement, les producteurs choisissent des pommes de terre qu’ils ont dans leurs champs, en les sélectionnant sur la base de leurs observations et de leur expérience. Aujourd’hui, pour améliorer les résultats, ce sont les chercheurs qui utilisent des banques de semences, qui regroupent des milliers de spécimens originaires du monde entier.

+ photo « Germplasm bank at CIP” cop. CIP

La difficulté, c’est de choisir les bonnes pommes de terre parmi ces milliers de possibilités : un peu comme une pêche à la ligne…

A vous de jouer ! Pour réussir cette épreuve, vous devez ‘pêcher’ le maximum de papas qui pourraient donner des descendants résistants au gel. Indice : elles portent soit un bonnet, soit une écharpe Pour pêcher une papa, cliquez dessus avant qu’elle ne disparaisse ! Attention surveillez le temps !

Légende :


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- résistance au gel : bonnet péruvien ou écharpe (l’un ou l’autre, aucun géniteur avec les 2 en même temps)

- résistance aux bioagresseurs : bouclier

- bonne tenue à la cuisson ou qualités organoleptiques : couteau/fourchette

- teneur accrue en vitamine : des biceps

(on peut mélanger les caractères)

Etape n°2 : Croisements et sélection

Une fois les parents choisis, il faut les croiser pour qu’ils fassent des petits résistants au gel : c’est la reproduction sexuée. Mais c’est très compliqué et très long (entre 10 et 15 ans), car toutes les papas ne sont pas forcément compatibles et tous les croisements ne réussissent pas. Dans la nature, la plupart du temps, les pommes de terre se multiplient à partir d’un même tubercule, comme des clones : c’est la reproduction végétative.

Photo pollinisation cop. INRA, Ploudaniel

La difficulté, c’est qu’on ne connaît pas à l’avance le résultat du croisement. C’est le hasard qui décide, un peu comme dans une machine à sous...

A vous de jouer ! Pour réussir cette épreuve, vous devez aligner trois papas résistantes au gel (avec bonnet et écharpe). Pour lancer un croisement, cliquez sur le manche. Entre chaque croisement, vous pouvez conserver les papas résistantes en cliquant dessus. Ne perdez pas de temps, car il est compté !

Félicitations ! Vous avez réussi à reconstituer le processus du croisement variétal !

Dommage ! Vous pourrez tenter à nouveau votre chance sur Internet www.laclasse.com ou www.museedesconfluences.fr …

La transgénèse

Etape n°1 : Choix du gène à implanter

La première étape de la transgénèse consiste à choisir le gène qui va donner aux papas la résistance au gel. Certains êtres vivants ont ce gène, on va essayer de le prendre chez eux pour l’implanter dans des pommes de terre.

+ première partie schéma transgénèse « identification et isolement du gène »


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La difficulté c’est que pour savoir si un être a le bon gène, il faut bien connaître son génome. Décoder un génome, c’est très long et très cher, donc on n’a pas beaucoup de choix de donneurs.

A vous de jouer ! Parmi les êtres vivants ci-dessous, cliquez sur celui qui vous paraît posséder le gène de la résistance au gel. Vous pouvez identifier certains des gènes de ces êtres vivants en passant le curseur dessus.

Légende

- un poisson arctique : bonnet et écharpe (résistance au gel)

- du sorgho : verre presque vide (pas besoin de beaucoup d’eau)

- une bactérie : bombe insecticide (résistance aux pesticides)

- un ours blanc : un message s’affiche « désolé, génome non encore connu »

Etape n°2 : Insertion du gène dans le plasmide d’une bactérie

Une fois le gène de la résistance au gel choisi, il faut l’insérer dans un plasmide. Un plasmide est un petit bout d’ADN qui peut se multiplier tout seul dans une bactérie.

+ 2e partie schéma transgénèse « introduction du gène dans la bactérie »

gène bactérie

La difficulté, c’est de bien viser quand on insère le gène dans le plasmide. C’est un jeu d’adresse, un peu comme le tir à l’arc…

A vous de jouer ! Ajustez l’arc et la flèche avec la souris, puis lâchez le clic pour lancer le gène en direction du plasmide. Nombre d’essais illimité dans le temps imparti.

Etape n°3 : Transfert du gène, de la bactérie aux pommes de terre

Le plasmide qui contient le gène de résistance au gel est désormais à l’intérieur d’une bactérie. Celle-ci est mise en présence de cellules de papas, pour les « contaminer », c’est-à-dire leur donner le gène de résistance du gel. Mais cela ne fonctionne pas tout le temps, car même si une cellule de papa est contaminée, elle ne devient pas forcément résistante au gel. + 3e partie du schéma transgénèse « transfert biologique ; régénération »

La difficulté, c’est qu’il faut contaminer beaucoup de papas pour en avoir quelques unes de résistantes, un peu comme dans un ping-pong casse briques…


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A vous de jouer ! Pour réussir cette épreuve, vous devez faire rebondir la bactérie sur le maximum de papas possibles pour les contaminer dans le temps imparti. Attention, un rebond ne suffit forcément à contaminer une papa. Manœuvrez la « raquette » avec les flèches gauche et droite. Si la bactérie tombe dans le bas de l’écran, c’est perdu. Vous avez 3 vies. Bravo ! Vous avez réussi à reconstituer le processus de la transgenèse! Dommage ! Vous pourrez à nouveau tenter votre chance sur Internet www.laclasse.com ou www.museedesconfluences.fr …. Ecran final

Quelques éléments pour entamer la discussion

• Depuis quand existe le croisement variétal ?

Le croisement variétal est une technique qui existe depuis plusieurs millénaires, elle a été et est encore utilisée par des agriculteurs partout dans le monde. Les pommes de terre que nous mangeons sont quasiment toutes le fruit d’un croisement variétal. Néanmoins, il existe encore dans les Andes, notamment au Pérou, des variétés sauvages de pommes de terre.

• Transgenèse, OGM : quelle différence ?

La transgenèse, puisqu’elle mélange les gènes de différentes espèces vivantes, a pour conséquence de produire des OGM (organismes génétiquement modifiés). Il est interdit de vendre des OGM destinés à l’alimentation sans autorisation préalable des autorités compétentes dans certains pays comme la France. De nombreux consommateurs refusent de manger des OGM, car on n’a pas démontré de façon certaine qu’ils ne présentent pas de risques pour la santé.

• Qu’est-ce qu’on fait des OGM de pommes de terre en France ?

En France, les chercheurs qui travaillent sur les pommes de terre utilisent cette technique uniquement pour la recherche (validation de la fonction de gènes clonés) et détruisent ensuite les OGM créés.

• Pourquoi les chercheurs s’intéressent-ils aux OGM ?

La transgenèse leur est utile car elle est beaucoup plus rapide (moins d’un an) et bien adaptée à la pomme de terre, qui se reproduit par clonage naturel. Par comparaison, le croisement variétal est un processus qui dure en moyenne de 10 à 15 ans, voire jusqu’à 30 ans. On décode de plus en plus de génomes, ce qui augmente les possibilités de transgenèse. Elle présente toutefois un inconvénient pour les sélectionneurs, car elle ne permet de travailler que sur un gène à la fois (ex. la résistance au gel), alors qu’il est souvent nécessaire de travailler sur plusieurs gènes à la fois (ex. la résistance au gel, la résistance au mildiou et la bonne tenue à la cuisson).

• Pourquoi certains organismes veulent-ils imposer l’usage des OGM dans l’agriculture ?

Pour ceux qui financent la recherche, les OGM représentent beaucoup d’argent, c’est pourquoi certains d’entre eux tentent de les imposer auprès des producteurs, pour contourner ainsi les contestations des consommateurs et rentabiliser leurs investissements.


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PhPhase chronologique Ill Illustrations légendes

ANDES

Origines de la pomme de terre

6ème millénaire av.JC

Andes – Lac Titicaca, puis extension à toute la Cordillère des Andes

- Origines 1 : céramique précolombienne anthropomorphe

© CIP

- Origines 2 : céramique précolombienne peinte d’un motif de la déesse Axomama

© CIP

- Origines 3 : chronique illustrée de Huaman Poma (1615)

© CIP

On retrouve des traces de la domestication des pommes de terre au sixième millénaire avant Jésus-Christ (-6 000 /-5 000 avJC). Avant les Incas, d’autres sociétés avaient déjà développé la culture de la pomme de terre. On retrouve sur les objets issus de ces sociétés des références à la pomme de terre, dans les formes (Origines 1) ou dans les motifs, comme la déesse Axomama (Origines 2), protectrice de ces tubercules.

L’empire Inca (XIIIe-XVIe siècles) permet le développement de la pomme de terre dans la partie ouest et nord de l’Amérique du Sud, le long de la Cordillère des Andes. Dans des documents datant de l’époque de la conquête espagnole (XVIe-XVIIe siècles), on voit des représentations des pratiques agricoles, en particulier de la culture des pommes de terre.

L’EPOPEE DE LA PAPA - Contenu


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EUROPE

Fin XVIe : les Espagnols ramènent la pomme de terre en Europe (première introduction vers 1570)

Généralisation, culture et consommation : XVIIe siècle (Nord) et XVIIIe (reste continent)

- Europe 1 : portrait de John Gerard (1597)

© CIP

- Europe 2 : Diffusion en Europe

© CIP

- Europe 3 : timbre Parmentier

© CIP (attente de réception)

Les explorateurs et conquistadors espagnols du XVIe siècle en Amérique du Sud, ramènent en Europe des pommes de terre, plantes qui leur étaient jusqu’alors inconnues. Elles sont d’abord considérées comme des curiosités botaniques. Ce sont surtout aux fleurs que l’on s’intéresse, comme le montre le portrait du botaniste John Gerard qui tient un plant de pomme de terre.

Via les îles Canaries, les pommes de terre arrivent en Europe. La consommation des tubercules (la partie enfouie dans la terre) et la généralisation de leur culture pour l’alimentation se développe ensuite :

- dès le XVIIe siècle dans les pays du nord et de l’ouest de l’Europe (Irlande, Grande-Bretagne, Norvège, …)

- à partir du XVIIIe dans le reste du continent (France, Italie…).

En France, Antoine-Auguste Parmentier (1737-1813) est connu pour avoir encouragé la consommation des pommes de terre par les Français, jusqu’à ce qu’elle devienne un aliment de base.


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ASIE

Début XVIIe : les marins européens (notamment portugais), apportent la pomme de terre en Asie

Généralisation, consommation et culture : deuxième moitié du XXe siècle

- Asie 1 : Sikh tenant trois pdt

© CIP A. Balaguer

- Asie 2 : timbre célébrant les 50 ands de la recherche sur les pommes de terre en Inde

© CIP (attente de réception)

Au XVIIe siècle, les routes maritimes vers l’Asie (en contournant l’Afrique) sont bien connues. Pendant leurs voyages, les marins européens emmènent des pommes de terre avec eux. C’est ainsi qu’ils les introduisent en Asie, notamment en Inde, en même temps que la diffusion débute aussi en Europe. Les pommes de terre empruntent également les routes commerciales terrestres de l’Europe vers l’Asie.

C’est au XXe siècle que la culture des pommes s’est réellement développée en Asie. Aujourd’hui, la Chine et l’Inde sont respectivement les premier et troisième plus gros producteurs mondiaux de pommes de terre.


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AMERIQUE DU NORD

MI XVIIIe : la pomme de terre arrive en Amérique du Nord

Généralisation, culture et consommation : mi XVIIIe

- Am Nord 1 : Pommes de terre au Canada

- Am Nord 2 : en attendant mieux ?

A partir du XVIIIe siècle, les immigrés irlandais et britanniques apportent dans leurs bagages les pommes de terre en Amérique du Nord. La première parcelle à avoir été plantée en Amérique du Nord (dans le New Hampshire) remonte à 1719.

Les premières frites auraient été servies à la Maison Blanche sous la Présidence de Thomas Jefferson 80 ans plus tard.La généralisation de la culture et de la consommation de la pomme suit de très près son introduction sur le territoire, puisque les nouveaux habitants avaient déjà l’habitude d’en consommer dans leur pays d’origine.


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OCEANIE

Fin XVIIIe : arrivée de la pomme de terre en Océanie fin XVIIIe

Généralisation, culture et consommation : à partir de début XIXe

- Océanie 1: Peeling potatoes (1905)

- Océanie 2: Photo Australian Potatoes (copyright AUSVEG)

Ce sont les immigrants britanniques de l’Océanie qui introduisent la pomme de terre sur ce continent à la fin du XVIIIe siècle. Les britanniques consomment déjà couramment les pommes de terre dans leur pays d’origine.

La culture de la pomme de terre s’y développe donc rapidement. Ainsi, l’Australie, par exemple, a créé de nombreuses variétés de pommes de terre.


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AFRIQUE

XIXe : Arrivée de la pomme de terre dans la plupart des pays d’Afrique

Généralisation, culture et consommation : à partir de la seconde moitié du XXe siècle

- Afr. Est 1 : Marché au Kenya

© CIP A. Balaguer

- Afr. Est 2 : Timbre Rwanda

© CIP

Les pommes de terre ont été introduites dans la plupart des pays d’Afrique par les colons, missionnaires et soldats européens, au XIXe siècle. Dans certains pays, comme l’Afrique du Sud, elle avait été amenées par les navigateurs européens au XVIIe siècle, sur leur route vers l’Asie. Les marins encourageaient sa culture dans les ports d'escale afin de pouvoir se ravitailler en tubercules frais A partir de la seconde moitié du XXe siècle, les pommes de terre sont devenus des aliments courants en Afrique. C’est une plante qui pousse sous des climats très différents et qui est très nutritive, c’est pourquoi elle a été vite intégrée aux habitudes alimentaires. Au Rwanda, les pommes représentent la deuxième culture vivrière, après la banane plantain.


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AMERIQUE DU SUD (Hors Andes) Introduction et culture fin XIXe.

- Am Sud 1 : Vente de pommes de terre à Trinidad

- Am Sud 2 Image satellite de la côte de Sao Paulo

Bien que ce continent abrite les terres d’origine des pommes de terre, les pays situés hors de la cordillère des Andes n’ont cultivé la pomme de terre qu’après son introduction par les colons européens, au XIXe siècle. Aujourd’hui, elle est pratiquée dans tous les pays d’Amérique du Sud, le Brésil étant le plus gros producteur de la zone dans l'État de São Paulo, la pomme de terre peut être cultivée toute l'année).


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Dans la peau d’un compañero

Scénario

Vivre comme petit producteur de pomme de terre dans les Andes : la diversification des activités

Objectifs de médiation :

Faire comprendre la situation des petits producteurs andins de pomme de terre, pour qui la diversification des activités est indispensable pour perpétuer leur mode de vie et assurer les besoins élémentaires de leur famille.

Situation de départ :

Les participants jouent le rôle des paysans producteurs de pomme de terre de Lampapa (nom fictif), village des Andes péruviennes situé à 3500m d’altitude. Pour les décisions collectives importantes, leur communauté recourt à des assemblées générales où les propositions sont présentées, argumentées, puis soumises au vote. La prise de décision est donc collective, même si les applications des solutions sont pour la plupart individuelles. Au sein d’une même communauté, chacun appelle l’autre compañero (m.) ou compañera (f.) (camarade).

La vente de pommes de terre représente leur source de revenu principale, mais leurs résultats actuels ne suffisent pas à faire vivre leur famille. Ils doivent donc trouver d’autres moyens de subsistance.

C’est le jour du vote où les paysans vont choisir parmi les options proposées par chacun d’entre eux celles qu’ils vont mettre en place pour mieux subvenir à leurs besoins.

Matériel nécessaire :

Des enveloppes « Ressources » : elles portent une illustration symbolisant une ressource qu’il serait possible d’exploiter (ex. un alpaca…), sans plus d’explication. Elles ne détaillent pas l’utilisation qui peut en être faite. Elles contient les photos-indices censés aiguiller les participants dans l’élaboration de leur proposition.

Des portions de « camembert » (ou de toises ou histogramme –rectangulaire et non circulaire, ou cartes…) à assembler pour représenter les revenus générés par les options proposées. Des portions sont marquées d’une croix, quand l’option n’est pas viable.

Règle du jeu :

Le médiateur expose la situation de départ aux participants.

Ensuite, chaque participant tire une enveloppe « Ressources ». Il l’ouvre et découvre les photos-indices. Les joueurs doivent user de leur ingéniosité et de


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leur imagination pour construire une proposition à partir des photos-indices. Après un petit temps de réflexion, l’assemblée générale commence :

A tour de rôle, chaque participant vient présenter son option. Il doit argumenter pour inciter ses collègues à adopter sa proposition.

Au départ, le médiateur laisse les joueurs complètement libres d’imaginer l’utilisation de la ressource. Les autres joueurs peuvent poser des questions ou mettre en doute des points. Le médiateur lui aussi peut intervenir pour stimuler le débat.

Au terme de toutes les présentations, on procède au vote.

Le médiateur dévoile alors les revenus générés par chaque option retenue. Si le camembert (la toise) n’est pas complet, il propose des pistes aux participants pour le compléter. Dans la mesure du possible selon le temps imparti, il s’en suit un débat sur la situation des paysans du Sud et l’intérêt de protéger et de perpétuer les agricultures paysannes.

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Détail des ressources Viables / Non viables

1. Diversifier les cultures pour réduire les risques

Pictogramme : des fèves, du maïs, de la quinoa (cultivées à un étage écologique proche des pommes de terre), du café (étage écologique différent) ??

Photos-indices : dossier Diversifier les cultures

Les plus : la répartition géographique des parcelles permet à un même paysan de produire différentes cultures et donc de gérer les risques.

Les moins : les autres étages écologiques ne sont pas forcément accessibles car peuvent appartenir à d’autres, les parcelles sont souvent petites et éloignées, la culture est difficile et demande beaucoup de main d’œuvre pour de relativement petites quantités.

2. Construire un canal d’irrigation pour pouvoir cultiver plus de terrains et améliorer la productivité des récoltes

Pictogramme : de l’eau, la pluie ?

Photos-indices : dossier Construire un canal d’irrigation

Les plus : c’est un moyen de sécuriser la production qui est très ancien et « traditionnel » dans les Andes centrales ; d’autre part, la disparition rapide des glaciers entraîne une raréfaction de la ressource en eau, qui devient cruciale – l’accès à l’eau, avec les conflits que l’on voit se multiplier et s’aggraver, entre communautés voisines, entre villes (ou mines) et campagne, entre zones hautes et Costa, sera le problème majeur des années à venir.

L’irrigation, là où on en dispose, sert à rendre le sol meuble pour le labourer avant de planter les pommes de terre, ce qui permet d’éviter de très dommageables retards de plantation en cas de retard des pluies.


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Les moins : les autres étages écologiques ne sont pas forcément accessibles car peuvent appartenir à d’autres, les parcelles sont souvent petites et éloignées, la culture est difficile et demande beaucoup de main d’œuvre pour de relativement petites quantités.

Dans les Andes du Pérou, on a beaucoup plus l’habitude de parler d’irrigation pour le maïs que pour la pomme de terre – et c’est pour le maïs qu’ont été construits les plus beaux enembles de terrasses de culture (les terrasses étant une condition pour irriguer sans provoquer d’érosion). En effet, et cela peut sembler à première vue paradoxal, les pdt exigent plus d’eau que le maïs, et souffrent plus d’éventuelles sécheresses. On les colive donc, habituellement, là où les pluies sont abondantes et les températures (donc l’évaporation) pas trop fortes. Mais ceci ne vaut pas pour le versant occidental (vers l’Océan Pacifique) où, même en altitude, les pluies ne sont pratiquement jamais suffisantes

3. Transformer la pomme de terre brute pour créer la conserver plus longtemps et créer un produit transformé qui peut se vendre (chuño, tunta…)

Symbole : ? (pdt séchee pas reconnaissable quand on ne connaît pas) ; ou un Soleil et le gel ?

Photos-indices : dossier Chuno

Les plus : on ne peut réaliser ces opérations qu’en altitude donc exclusivité. Les moyens de séchage (gel/soleil) sont gratuits. La déshydratation présente deux avantages : permettre la conservation sur plusieurs années au lieu de quelques mois, et en cas de commercialisation réduire considérablement les coûts de transport puisque l’eau représente les 4/5 poids d’une pdt]].

Les moins :

Il est difficile pour les paysans d’en fabriquer de grandes quantités, et ce ne peut donc être qu’une solution très partielle en cas, par exemple, de forte surproduction locale de pdt entraînant une chute des prix payés au producteur

Quel accès au marché ? Qui en ville achète du chuño ou de la tunta ? Les classes aisées méprisent traditionnellement tout ce qui est « indien »

4. Elever des animaux (lamas, alpacas, moutons…) pour la laine, les fromages et la vente

Symbole : dessin des animaux

Photos-indices : dossier Elevage

Les plus :.un animal est comme une « caisse d’épargne », on peut le vendre pour avoir des liquidités. Les fromages et autres sont des produits qui se vendent assez bien et pour un bon prix, à deux conditions : qu’il y ait de la concurrence entre les intermédiaires et, pour les fromages (produits périssables), être pas trop loin d’un centre de consommation. Les deux vont d’ailleurs ensemble : les paysans qui habitent près d’une ville peuvent aller faire de la vente directe ou, au moins, faire jouer la concurrence entre intermédiaires.


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Les moins : les paysans qui vivent dans des zones éloignées sont souvent prisonniers d’un intermédiaire unique qui fait ce qu’il veut.

Outre le pâturage pendant le repos des terres, si on veut développer cette activité (notamment pour la vente), il faut des cultures de fourrage. Parfois, sauf si on dispose de pâturages d’altitude, ce que mangent les animaux prend de la place sur les autres cultures et ne nourrissent pas les humains. Les pâturages d’altitude sont également un moyen de faire de l’irrigation pour créer des « bofedales » (marécages artificiels) permettant de nourrir les alpacas en saison sèche.

5. Développer une pratique artisanale destinée au commerce

Symbole : pulls, bonnets, poteries…

Photos indices : dossier Artisanat

Les plus : constitue une activité potentiellement lucrative pour les personnes qui restent dans les villages quand il n’y a pas beaucoup de besoins pour les cultures agricoles (ceux qui ne migrent pas périodiquement) : crée des produits à forte valeur ajoutée

Les moins : prix de vente en général pas équitable : différence – parfois de 1 à 100 ! - entre le prix d’achat au paysan par les intermédiaires locaux et celui payé par le touriste ou dans une boutique d’un pays développé.

6. Pendant les périodes « creuses » pour la culture des pdt, migrer périodiquement pour trouver du travail (mines, récoltes dans des étages écologiques différents cf. coca, café, emplois de cantonniers…)

Symbole : ?

Photos indices : dossier Migrations périodiques

Les plus : constitue une source de revenus indispensable et permet maintenir une activité paysanne en parallèle

Les moins : qualifications faibles et sous-rémunération. Mines polluent énormément mais cela ne dépend aucunement de la décision des paysans d’aller y travailler ou pas. C’est un problème politique au plus haut niveau de l’Etat : l’exportation de minerai ou de produits semi-tansformés est une des rares activités économiques qui ne peut échapper au paiement des impôts, et par c’est aussi celle qui permet aux gouvernements d’afficher une bonne croissance du PNB. C’est pour cela que les gouvernements ferment totalement les yeux sur tous les dégâts causés par les activités minières, et dont certains sont irrémédiables à échelle humaine (quand il y a du mercure et autres métaux lourds dans les sédiments d’une rivière, c’est pour des siècles ou des millénaires ; de même, lorsque les fumées acides ont détruit toute la végétation qui retenait les sols, que l’érosion a emportés jusqu’à la roche.

7. Agrandir son marché : trouver de nouveaux acheteurs

Symbole : un supermarché ?

Photos indices : dossier Agrandir son marché


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Les moins :les variétés d’altitude et les petites exploitations ne donnent pas des produits adaptés aux activités des grandes entreprises agroalimentaires qui travaillent la pomme de terre, comme MacDonald’s par exemple. D’autre part, il y a, traditionnellement, un obstacle culturel à vaincre pour que les classes aisées au Pérou valorisent les produits « indiens »

Les plus : Par contre, la biodiversité des pommes de terre andines peut être mise à profit pour atteindre des marchés de niches. Pour cela, il faut absolument garantir une qualité et une régularité de la production. Les initiatives collectives d’innovation au niveau institutionnel, technique et commercial, comme Papa Andina et la marque T’ikapapa, permettent d’avancer dans cette voie.

8. Emigrer définitivement en ville ou à l’étranger

Symbole : baluchon, ville, déménagement ?

Photos-indices : dossier Emigrer définitivement

Les moins : mauvaise insertion sociale et professionnelle, paupérisation et conditions de vie plus difficiles, frustration. Concentration pauvreté dans les villes � criminalité, insalubrité…

Les plus : espoir d’une vie meilleure d’un niveau matériel de vie plus élevé


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Dans la peau d’un companero Résumé des arguments par ressources

Ressource 1

Blé Maïs Oca

Olluco Quinua Orge

Tarwi Complémentarité des ressources : polyculture Optimiser les différentes cultures en fonction de la situation écologique Cela permet de disperser les risques de maladies ou d’accidents climatiques entre des plantes ayant des résistances différentes au moment où se produisent les dégâts Note sur les semences améliorés génétiquement, qui augmentent la production mais avec le risque d’une uniformisation des récoltes et des risques accrus en cas de problèmes climatiques ou maladies, ou un goût non appréciés des paysans.


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Ressource 2

Améliorer l’irrigation, pour augmenter la production Contraintes : le temps, travail collectif, pas de mécanisation possible

Ressource 3

Utiliser les contraintes climatiques pour produire le chuño, qui permet de valoriser l’ensemble de la récolte (PDT abîmées) et peut se conserver dans le temps . Contraintes : cela prend du temps

LORS DE LA RECOLTE , CERTAINES POMMES DE TERRE SONT ABIMEES. CES POMMES DE TERRE SONT ALORS DESHYDRATEES (ELIMINATION DE L’EAU) POUR DONNER LE CHUNO. A PARTIR DES PHOTOS , RETROUVEZ LES ETAPES DE FABRICATION DU CHUNO A VOTRE AVIS , QUEL EST L’INTERET DU CHUNO ?


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Ressource 4

L’élevage Intérêt Viande pour la consommation immédiate, séchée et salée (cochon d’inde, mouton, porcs) Vente de bovins et d’ovins sur pied (argent « cash » qui n’est pas fourni pas l’activité agricole, principalement pour l’autoconsommation) ainsi que le lait et le fromage Utilisation pour l’agriculture et le transport Utilisation de la laine (lamas, alpacas) pour faire du fil pour les vêtements, à soi ou pour le marché Utilisation des excréments comme engrais ou combustible (pb. déforestation)


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Ressource 5

Revenu non agricole : l’artisanat Production de fil, vêtements ; poteries, vendus au marché voisin, ou par des associations dans des magasins en Occident. contraintes : lieux très éloignés des voies de communication rapides et des grandes agglomérations, en concurrence avec des zones mieux placées. Présence d’un intermédiaire qui est plus ou moins honnête (notion de commerce équitable). Nécessité de s’organiser pour défendre ses intérêts.

Ressource 6

Récolte de café Migration saisonnière

- les plantations (café, sucre) - les mines - les travaux routiers

Cela génère des ressources en argent « cash ». Contraintes : absent au moment de certains travaux agricoles, le paysan devenu travailleur saisonnier doit faire appel à de la main d’œuvre supplémentaire pour ses champs (mais c’est quand même plutôt valable). Vie familiale perturbée, isolement des femmes.


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Ressource 7

Valoriser le produit « papas » Promouvoir la pomme de terre andine (qui n’est pas forcément appréciée dans les grandes villes, car vu comme « aliment des paysans amérindiens, peu raffiné »), et ses petits producteurs, en profitant de la tendance émergente de « retour à la terre, aux origines », et la prise de conscience du consommateur. produits de niche. Développer les liens avec la chaîne agroalimentaire, « grands magasins » Contraintes : Produire de façon constante S’organiser pour produire et transformer la PDT (coopératives) Concurrence avec les grosses exploitations, baisse des prix : nécessité d’un label qualité pour valoriser le produit

Ressource 8

Lima

Emigration définitive, à Lima ou aux USA (aussi l’Espagne…) Pour les hommes : emplois peu qualifiés, dans le secteur du bâtiment notamment Pour les femmes : femme de ménage ou autres emplois de service à la personne. + : envoi d’argent à la communauté - : risque (émigrant clandestin si part à l’étranger ; marginalisation, ghettoïsation si va à Lima) diminution de la main d’œuvre dans la communauté

à terme, aggravation des disparités entre les communautés andines et le reste du pays, disparition des communautés (exode rural)


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Eléments de contenu pour l’élaboration de la CONCLUSION

Sources : FAO (www.fao.org), AVSF (www.avsf.org), articles

La souveraineté alimentaire

Alors même que la production alimentaire mondiale suffirait à nourrir toute l’humanité, 862 millions de personnes (13% de l’humanité ) n’ont, aujourd’hui dans le monde, pas accès à une alimentation suffisante pour assurer leurs besoins journaliers. L’essentiel de cette population vit dans les pays en développement, et paradoxalement les trois quarts sont des paysans.

Souffrir de la faim c’est officiellement : consommer moins de 2200 calories par jour (les médecins recommandent en moyenne 2600 calories/jour). Lorsque l’on retient tous ceux qui souffrent de carences, le chiffre atteint les 2 milliards.

Dans le combat contre la faim dans le monde, on cherche à assurer la souveraineté alimentaire (ou sécurité alimentaire) pour chaque être humain. D’après la définition de la FAO de 1996, la souveraineté alimentaire est "l’accès pour tous à chaque moment à une alimentation suffisante pour une vie saine et active". Cette définition fait donc référence à des notions importantes de quantité et qualité des aliments, mais aussi de continuité et régularité d'approvisionnement. Il faut pouvoir produire et également consommer de la nourriture.

Ce problème est très difficile à résoudre, car il dépende de nombreux facteurs, et notamment du marché international. Par exemple, a u Pérou, l'alimentation traditionnellement basée sur les céréales, riches en protéines (orge notamment) incorpore aujourd'hui nombre de produits importés : des pâtes (blé importé des Etats-Unis et Argentine), du pain (de 100 pains consommés, 87 sont élaborés avec du blé importé), du lait en poudre ou en boite (40% de la graisse du lait pour la fabrication des boites de lait Nestlé est importé d’Europe, le lait en poudre distribué par certains programmes de l'Etat ou d'ONG vient de Hollande), de riz de Taiwan. Tous ces produits fragilisent considérablement les mécanismes de souveraineté alimentaire développés par les paysans grâce à l’autoconsommation. Le Pérou, berceau de la pommes de terre, voit également le marché des chaînes de restauration rapide, en grande expansion dans la capitale, s’approvisionner à 100% au Canada ou en Hollande, de même pour les poulets.

Dans de nombreux pays en développement, les petits producteurs représentent une frange de population très vulnérable, dont certains sont d'ores et déjà exclus ou à la limite de l'exclusion et de la marginalisation.

Les agricultures paysannes

"Définir" l'agriculture paysanne est un exercice difficile car les milieux naturels, la nature et la taille des exploitations et le modes d’organisation peuvent être très variés.


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Pourtant, toutes les agricultures paysannes reposent sur différentes dimensions complémentaires et similaires:

• des exploitations dont la taille permet une répartition équitable des facteurs de production et limite leur concentration, assure ainsi la création ou le maintien d'emploi en milieu rural, et permet l'obtention d'un revenu décent aux familles paysannes

• des exploitations dont la mise en valeur est assurée directement par la main d'œuvre familiale

• des exploitations économiquement viables et transmissibles qui combinent souvent la mission de production agricole avec d'autres activités du monde rural (pluriactivité)

• des systèmes de production diversifiés qui répondent aux attentes de la société, notamment par la production d'aliments de qualité, mais également de produits compétitifs sur les marchés nationaux et internationaux, générateurs de revenus pour la collectivité.

• des systèmes de production plus autonomes, respectueux de l'environnement et qui contribuent à la conservation de la biodiversité domestique et naturelle.

Les agricultures paysannes souffrent souvent de marginalisation, dont les principaux facteurs sont :

• la géographie : climat difficile, relief, problème d’accès (peu de routes…)

• l’accès aux ressources : difficulté d’accès aux ressources naturelles (terre, eau) souvent accaparées par des agriculteurs « industriels ». En Amérique Latine, très forte proportion de paysans sans terre (cf contexte latino américain)

• l’accès aux sources de financement de l’activité agricole (subventions, crédit, …)

• l’accès à la technologie et à l’assistance technique : la majorité des paysanneries est restée à l’écart de la révolution verte inadaptée aux conditions des paysanneries disposant d’un potentiel productif faible

• une valorisation économique insuffisante des produits et un accès inéquitable aux marchés.

Ce processus de marginalisation entraîne une exclusion aux conséquences :

• sociales (précarisation des conditions d’exploitation, exode rural entraînant marginalisation urbaine),

• économiques (contraction du marché intérieur, importation alimentaire, déséquilibre des balances commerciales),

• écologiques par une dégradation des ressources naturelles (réduction des durées de jachère, baisse de la fertilité des sols, diminution ressources fourragères, extension des fronts pionniers, destruction d’espaces forestiers)

Mais ces agricultures présentent néanmoins de nombreux atouts :

• Une productivité de la terre élevée : grâce à l’abondance de main d’oeuvre, avec des intensités de capital faible. Sa productivité est plus


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grande que celle de l’agriculture moderne ou agro industrie, si l’évaluation ne se réduit pas au seul revenu tiré de la vente de produits, mais prend en compte les investissements en capital.

• Des emplois ruraux nombreux: le secteur rural est le premier employeur dans les pays en développement. L’AP joue un rôle fondamental d’insertion locale des populations désireuses pour la plupart de vivre dignement sur leur territoires et ainsi constitue la meilleure alternative aux migrations non choisies vers les villes qui souvent offrent peu d’opportunité d’emplois ;

• des effets positifs sur le développement des économies locales sur les plans de la production alimentaire et de la réduction de la pauvreté ; un accès plus équitable aux ressources conduit à une dynamique vertueuse (production, économie locale, emplois générés, démocratie) ;

• Le renforcement des organisations paysannes : aujourd’hui, les organisations paysannes sont à des degrés divers impliquées dans des discussions des politiques publiques concernant l’agriculture, que ce soit aux échelles locales, nationales, régionales ou internationales.

Le rôle de l’agriculture paysanne dans la lutte pour la souveraineté alimentaire.

La capacité des agricultures paysannes à maintenir des exploitations viables sur de petites surfaces est essentielle pour la collectivité, notamment pour l’acquisition ou la sauvegarde de la souveraineté alimentaire. Elles assurent une production diversifiée, créent de l’emploi en milieu rural, sont capables d'assurer une gestion durable des ressources et d'alimenter villes et campagnes avec des préoccupations de qualité des produits.

S’il est vrai que les conditions de production des agricultures paysannes ne sont pas "modernes", c’est à dire calquées sur l’agriculture productiviste et capitaliste occidentale, elles peuvent assurer une production intéressante pour l’alimentation du pays, sauf en cas de grave adversité climatique ou lorsque la conjoncture macro-économique locale ou internationale joue au détriment des paysans.

La grande capacité d'adaptation et cette flexibilité des agricultures paysannes, associées à des stratégies de pluriactivité et d'échanges sont finalement les meilleures garanties de leur stabilité, et donc de leur capacité dans le temps à assurer la production d'aliments.

Si l'accès aux facteurs de production et à la formation sont assurés, ces exploitations sont alors aptes à conserver le patrimoine, notamment la diversité des ressources génétiques, afin d'assurer notamment la transmission de ce patrimoine et de l'exploitation à leurs enfants.

Revaloriser et protéger les agricultures paysannes

Les associations de défense des agricultures paysannes, comme AVSF, plaident pour le fait qu’une politique de sécurité alimentaire devrait donc promouvoir ces agricultures paysannes et des systèmes de production familiaux diversifiés, et


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pour cela, définir des outils et politiques d’appui. Sans une politique économique claire au niveau national et international de protection des économies locales et de maîtrise et régulation des marchés, la sécurité alimentaire ne resterait qu'un vain mot.

Alors que la population ne cesse d’augmenter, les rendements, eux, sont entrés dans une phase de stagnation. Une situation aggravée par la hausse très importante du prix des engrais, désormais hors de portée des petits agriculteurs du Sud. Or, c’est auprès d’eux que les progrès de rendements les plus importants pourraient être réalisés, et non chez les gros exploitants, qui pratiquent une agriculture intensive et mécanisée. Il faut donc favoriser les investissements et les appuis techniques et organisationnels.

Quelles stratégies pour développer l’agriculture paysanne ?

• Des politiques macro-économiques : questionner la mise en concurrence sur un marché unique d’exploitations de productivité très différents qui ruine les plus faibles et bloque toute possibilité de développement rural ;

• Des politiques nationales alternatives en matière d’accès aux ressources (terre, eau),et aux services (assistance technique, crédit) ;

• Des politiques de décentralisation favorisant les processus de développement des territoires, les infrastructures, les services, l’emploi rural ;

• Les stratégies d’actions, avec l’appui de la coopération, à différentes échelles :accompagner des changements sur l’unité de production familiale; agir pour le renforcement des capacités des paysans à mieux régler ensemble leur problèmes d’approvisionnement et de commercialisation, de formation et d’information…. etc

Pour l’agronome Michel Griffon « La première condition pour sauver l’agriculture, c’est d’opérer un changement culturel mondiale afin de cesser de considérer les agriculteurs comme des arriérés et la condition paysanne comme un état méprisable qu’il faut fuir »2.

Le 4 juin 2008, la FAO a pris a lancé une initiative d’urgence destinée aux agriculteurs les plus pauvres, d’une valeur de 17 millions de dollars pour contrer la flambée des prix des denrées alimentaires, qui risque non seulement d’aggraver la situation de 862 millions d’affamés dans le monde, mais aussi de plonger dans la pauvreté extrême et la faim des millions d’autres personnes. Ces fonds serviront à couvrir les besoins immédiats des petits agriculteurs dans certains pays parmi les plus pauvres: il s’agit de semences, d’engrais, d’outils agricoles et d’autres intrants pour assurer le succès des campagnes agricoles en 2009 et stimuler ainsi la production agricole. L'objectif principal consiste à faire en sorte que les paysans pauvres puissent profiter de la hausse des prix. De plus, l’accroissement de la production agricole devrait améliorer les quantités de denrées disponibles localement, ce qui devrait entraîner une régression des prix sur les marchés locaux. Mais les pays les plus touchés, plus particulièrement en Afrique, auront besoin de beaucoup plus – au total 1,7 milliard de dollars pour la même période – pour entamer la relance de leurs systèmes agricoles négligés durant plusieurs décennies.

2 Source : « Nourrir 9 milliards d’individus », Science et Vie Hors série, n°243, juin 2008.

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SCENARIO Papas del Peru - Erasme · Scénario pour un groupe d’environ 15 personnes. Règle du jeu Mission (résumé) : « 2008 est l’année internationale de la pomme de terre