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16-17 saison ART CONTEMPORAIN ARCHITECTURE DESIGN SCIENCES HUMAINES LITTÉRATURE CINÉMA PHOTOGRAPHIE MUSIQUE ILLUSTRATION SCIENCES DANSE CRÉATION SONORE THÉÂTRE ARTS DU CIRQUE MARIONNETTES PATRIMOINE

saison 16-17 - seinesaintdenis.fr · Ce document évoque ces différentes initiatives et porte ainsi ... ART CONTEMPORAIN ARTS DU CIRQUE THÉÂTRE ARCHITECTURE ... argumentatif, Princia

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16-17saison

ART CONTEMPORAIN

ARCHITECTURE

DESIGN

SCIENCES HUMAINES

LITTÉRATURE

CINÉMA

PHOTOGRAPHIE

MUSIQUE

ILLUSTRATION

SCIENCES

DANSE

CRÉATION SONORE

THÉÂTRE

ARTS DU CIRQUE

MARIONNETTES

PATRIMOINE

La mise en partage de la création artistique constitue un enjeu démocratique. En Seine-Saint-Denis, nous avons placé, depuis de nombreuses années, l’éducation artistique et culturelle au cœur de notre projet politique.

En 2007 naissait In Situ « résidences d’artistes en collèges », suivi, deux ans après, du plan départemental « La Culture et l’Art au Collège ». « In Situ résidences d’artistes en collèges » a permis à plus de 100 artistes de partager, dans la durée, leurs processus de création avec des milliers d’élèves. Nous fêtons cette année les 10 ans de ce beau dispositif. « La Culture et l’Art au Collège » a été généralisé à l’ensemble des collèges publics, où près d’une centaine de partenaires artistiques et culturels portent, chaque année, 300 parcours.

Depuis 2012, ces deux dispositifs font partie intégrante du Projet Éducatif Départemental, dont la vocation est d’accom-pagner les jeunes séquano-dionysiens dans tous les temps qui les constituent, en et hors l’École. Des actions d’éducation à l’image et des parcours de découvertes urbaines sont venus les compléter.

Ce document évoque ces différentes initiatives et porte ainsi un regard sur les ambitions du Département en matière d’éducation artistique et culturelle.

Avec Emmanuel Constant, Vice-président chargé des collèges, de l’éducation artistique et culturelle et du projet éducatif départemental, nous espérons que cette plaquette incitera au développement de nombreux projets permettant à chaque jeune de Seine-Saint-Denis une rencontre avec l’art et sa pratique.

C’est collectivement, enseignants, artistes, élèves et acteurs de l’éducation artistique, que nous réaliserons la promesse d’une expérience d’ouverture sur le monde et l’avenir.

STÉPHANE TROUSSELPRÉSIDENTDU CONSEIL DÉPARTEMENTALDE LA SEINE-SAINT-DENIS

DISPOSITIFSLA CULTURE ET L’ART AU COLLÈGE310 parcours artistiques ou scientifiques pour les 125 collèges publics du département, en lien direct avec la création.

ÉDUCATION À L’IMAGE14 parcours artistiques pour mieux appréhender les images, virtuelles, artistiques, médiatiques, historiques et apprendre à sinterroger.

IN-SITUDes artistes en résidence dans 10 collèges,une rencontre entre création artistique et éducation au long cours, un véritable dialogue qui renforce le processus de création de tous.

PARCOURSDE DÉCOUVERTE URBAINE15 parcours de découverte urbaine pour explorer le patrimoine architectural de la Seine-Saint-Denis et comprendre son territoire.

COLLÈGE AU CINÉMA4 films proposés aux collégiens lors de projections organisées spécialement à leur intention dans les salles de cinéma du département.

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LA CULTUREET LART

AU COLLÈGELancé pour la première fois en 2009, le plan

départemental « La Culture et l’Art au Collège »

(CAC) offre à chacun des 125 collèges publics

de la Seine-Saint-Denis la possibilité d’accueillir

chaque année des parcours culturels, artistiques

et scientifiques qui engagent les élèves dans

un processus de recherche et de création.

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ART CONTEMPORAIN

ARTS DU CIRQUE

THÉÂTRE

ARCHITECTURE

DESIGN

SCIENCES HUMAINES

LITTÉRATURE

CINÉMA

PHOTOGRAPHIE

MUSIQUE

MARIONNETTES

ILLUSTRATION

SCIENCES

DANSE

PATRIMOINE

CRÉATION SONORE

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En participant à léducation artistique, culturelle et scientifique au sein des collèges, les parcours « CAC » ont pour ambition de contribuer à louverture culturelle des collégiens.

Ils doivent leur permettre de comprendre les processus de création dune uvre et les aider à développer leur regard critique.

Chaque collège devient ainsi un véritable point de rencontre entre des artistes ou des chercheurs et des élèves, tant lors des ateliers que des sorties.

Créer une pièce de théâtre, un spectacle de cirque ou encore imaginer un projet urbain ?

Les parcours La Culture et lArt au Collège (CAC) sollicitent tous les champs de la création artistique : théâtre, danse, musique, littérature, arts du cirque, cinéma, photographie, arts plastiques et visuels La culture scientifique et technique, y compris dans ses dimensions patrimoniales et urbanistiques, est également concernée.

Conçus par des artistes et des structures culturelles en partenariat avec le corps enseignant autour dun parcours de 40 heures dans lannée, puis validés en comité de pilotage associant le Département, lÉducation nationale et la Direction Régionale des Affaires Culturelles dÎle-de-France, ces parcours font la part belle à une certaine interdisciplinarité entre les matières.

En 2016-2017, le Département aura financé 310 parcours « CAC », à hauteur de 1,2 million deuros, dans 122 collèges de la Seine-Saint-Denis.

Découvrez quelques-uns des parcours menés dans les collèges de la Seine-Saint-Denis en 2015/2016.

RETOUR SUR PARCOURS 2015-16

Être une troupe

LE COLLÈGE

Collège Dora Maar Saint-Denis

Théâtre Gérard Philipe Centre dramatique de Saint-Denis

Karyll ElgrichiComédienne

LINTERVENANTE

LA STRUCTURE CULTURELLE

Un élève quelle avait eu lan dernier est récemment venu la voir. « Vous savez Madame, on a eu un texte sur Les Misérables, et jai très bien su répondre », lui a-t-il confié tout fier. Pour Princia Nsemi, professeure de français au collège Dora Maar, à Saint-Denis, lune des forces des parcours Culture et Art au Collège est ainsi davoir des échos à long terme. Comme celui suivi lan dernier par sa classe de troisième autour de la pièce « Tempête sous un crâne » daprès Les Misérables.

Dans le cadre de ce parcours intitulé « Être une troupe », animé par la comédienne Karyll Elgrichi, les collégiens ont pu assister à trois spectacles au Théâtre Gérard Philipe (TGP) de Saint-Denis, dont « Tempête sous un crâne » mis en scène par Jean Bellorini. Lors dateliers, Karyll Elgrichi, qui y joue, est revenue sur le texte, le travail dadaptation, les personnages, etc. Puis durant un stage dimmersion de trois jours au TGP, les élèves ont constitué une petite troupe, certains jouant les acteurs, dautres les éclairagistes, les machinistes

« Jai réutilisé ensuite le texte à plusieurs voix dans la classe et les élèves se sont sentis libérés après le stage », se félicite Princia Nsemi. Latelier a été utile aussi pour leur orientation, avec des collégiens découvrant le travail sur la lumière ou celui sur les costumes. Enfin, en vue du brevet où ils ont un écrit argumentatif, Princia Nsemi a fait plancher ses élèves sur la question : « Pour vous, quel art permet le mieux dapprécier Les Misérables ? ».

Jeune enseignante, Princia Nsemi est déjà une adepte de ces parcours : elle en choisit un chaque année – celui de cette année est autour du Cendrillon de Joël Pommerat.

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RETOUR SUR PARCOURS 2015-16

Quand le jonglage rencontre la musique et les arts plastiques !Un jongleur qui joue avec les matières, un musicien qui travaille avec le corps, une plasticienne qui vous embarque dans un monde imaginaire avec juste une branche darbre et du papier : les élèves étrangers primo arrivants du collège Georges Politzer, à La Courneuve, ont vécu lan dernier une belle aventure avec le parcours proposé par la Maison des Jonglages.

Issus de multiples pays, les collégiens des classes UPE2A (unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants) doivent tout apprendre, ou presque, lorsquils arrivent en France. Ils parlent peu, voire pas du tout, le français. Certains ont fréquenté lécole de manière épisodique et beaucoup ont des passés douloureux, voire traumatiques.

« Avec les ateliers animés par Martin Schwietzke, lartiste jongleur, et les sorties, les élèves ont trouvé

un espace où, au delà de la langue, ils ont pu partager quelque chose et prendre du plaisir, explique Camille Le Falhun, la coordinatrice du parcours pour la Maison des Jonglages, cest manifeste sur la vidéo tournée lors des activités : on les voit rire, sourire, senthousiasmer ». La restitution publique a en outre permis à ces élèves, souvent un peu en marge dans le collège, de se valoriser et de sintégrer.

Camille Le Falhun décrit ainsi une joyeuse et riche « parenthèse » pour les collégiens comme pour les artistes. « Certains élèves me disaient : Mais on ne sait pas jongler !, je leur répondais : Moi non plus, on va essayer ensemble et on sy mettait tous, pieds nus dans la salle ! ». Ce fut aussi loccasion de renforcer les liens avec la classe et son professeur référent. La Maison des jonglages y entame cette année son troisième parcours.

LE COLLÈGE

Collège Georges Politzer La Courneuve

Maison des Jonglages Scène conventionnée La Courneuve

Martin Schwietzke Artiste jongleur

LINTERVENANT

LA STRUCTURE CULTURELLE

AR

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DU CIRQU

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RETOUR SUR PARCOURS 2015-16

Carnet dobservations à la main, les élèves sont dabord allés étudier la parcelle, à côté du collège, sur laquelle ils allaient imaginer leur projet. Ils ont observé la végétation, les rues autour, à quoi il servait Ils ont aussi pris des photos. Puis, toujours avec Valentine Vuillermoz qui anime latelier, ils ont dessiné des plans. Pour nourrir leur imagination, ils sont allés voir un bâtiment tout nouveau sur les docks de Saint-Ouen. Puis ils ont visité le Fab Lab de la Cité des Sciences de la Villette. Le clou de latelier a été incontestablement la réalisation en 3D des maquettes des Maisons de jeunes ou de quartier quils avaient imaginées.

Urbaniste, spécialisée dans la participation citoyenne aux projets urbains, Valentine Vuillermoz a ainsi fait partager ses deux passions aux collégiens de troisième de Jules

Michelet, à Saint-Ouen : lurbanisme et la 3D. Répartis en petits groupes, ils devaient créer un projet depuis les plans initiaux jusquà leur modellisation en 3D. Valentine Vuillermoz et un autre membre du collectif Wheeldo sont ensuite venus une journée au collège avec leur Fab Lab mobile, pour imprimer les maquettes en 3D et les agrémenter darbres et de miniatures végétalisées.

« Les élèves venaient voir régulièrement ce qui se passait pendant les pauses, ils ont réalisé les potentialités de cette technologie et son côté magique, se félicite-t-elle, ils ont aussi appris à regarder ce qui les entoure. » Au final, les maquettes des Maisons de jeunes ont été disposées sur une grande table installée sur la parcelle, et chaque groupe a exposé son projet devant des invités triés sur le volet.

Le projet urbain : du quartier à la maquette

LE COLLÈGE

Collège Jules Michelet Saint-Ouen

Valentine Vuillermoz Urbaniste

LINTERVENANTE

Collectif Wheeldo

LA STRUCTURE CULTURELLE

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LE COLLÈGE

Collège Gustave Courbet Romainville

Mathilde GuermonprezAuteure et productrice radio

LINTERVENANTE

Belladone

LA STRUCTURE CULTURELLE

Pour écouter le documentaire sonorehttp://audioblog.arteradio.com/blog/3047189/atelier_radio_courbet/

RETOUR SUR PARCOURS 2015-16

Vivre ensemble« Quest-ce que le vivre ensemble ? », « Cest le fait que si lon ne peut pas aimer tout le monde, on vit avec », « Et le respect ? », « Cest ne pas se moquer des autres, avoir de bons liens avec les personnes », « La tolérance ? », « Cest quand une personne est différente, on apprend des choses delle, cest une force » En fonds sonore, on entend successivement des cris dans la cour, la sonnerie du collège, etc. Les collégiens de troisième de loption Arts à Gustave Courbet peuvent être fiers du documentaire radio sur le vivre ensemble, réalisé lors de latelier de Mathilde Guermonprez. Vivant, drôle et chaleureux, cest un vrai travail de pro.

À ces jeunes abreuvés dimages, Mathilde Guermonprez, auteure et productrice radio, a proposé une plongée dans lunivers du son et ses riches possibilités. Les collégiens ont découvert ce quétaient un flash radio, une carte postale sonore, un travelling, etc. Ils ont aussi été initiés aux techniques de base comme la prise de son ou le montage. « À côté de la réflexion,

je tiens à les faire manipuler, cela aide à comprendre », souligne Mathile Guermonprez.

Le travail sest articulé autour du vivre ensemble, le thème proposé par le collège. En Enseignement moral et civique, la professeure dhistoire-géographie en a débattu avec les élèves. Avec Mathilde Guermonprez, les collégiens ont joué les reporters radios dans létablissement, certains posant des questions, dautres prenant le son : « Cela permet à chacun de trouver un intérêt ». Un autre temps fort fut la visite à la Cité nationale de lhistoire de limmigration qui a passionné les élèves. Venus avec leur matériel, ils ont tout enregistré.

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Collège Lucie Aubrac Collège Joséphine Baker Collège Honoré de Balzac Collège Barbara Collège Henri Barbusse Collège Jean de Beaumont Collège Paul Bert Collège Marcelin Berthelot Collège Georges Braque Collège Georges Brassens Collège Pierre Brossolette Collège Marcel Cachin Collège Albert Camus Collège Eugène Carrière Collège René Cassin Collège Camille Claudel Collège Jean-Baptiste Clément Collège le Clos Saint-Vincent Collège Jean-Baptiste Corot Collège Aimé et Eugénie Cotton Collège Gustave Courbet Collège la Courtille Collège Marie Curie Collège

Collège Paul Langevin Collège Cesária Évora Collège Travail Langevin  Collège La Pléiade Collège Antoine Laurent de Lavoisier Collège Lenain de Tillemont Collège Liberté Collège Jean Lolive Collège Jean Lurçat  Collège Rosa Luxemburg Collège Dora Maar Collège Madame de Sévigné  Collège Nelson Mandela Collège Marais de Villers Collège Roger Martin du  Gard Collège Iqbal Masih Collège Louise Michel Collège Jules Michelet Collège François Mitterrand Collège Théodore Monod Collège Jean Moulin Collège les Mousseaux Collège Pablo Neruda Collège Paul Painlevé Collège le Parc Collège Louis Pasteur Collège Gabriel Péri

dans 125 collèges de la Seine-Saint-Denis

Pierre Curie Collège Didier Daurat Collège Claude Debussy Collège Pierre Degeyter Collège Auguste Delaune Collège René Descartes Collège Denis Diderot Collège Robert Doisneau Collège Françoise Dolto Collège Paul Éluard Collège Colonel Fabien Collège Anatole France Collège Évariste Galois Collège Federico García Lorca Collège Olympe de Gouges Collège Édouard Herriot Collège Pierre-André Houël Collège Victor Hugo Collège International Collège Jean Jaurès Collège Irène et Frédéric Joliot Curie Collège Joliot Curie Collège Léon Jouhaux Collège Jacques Jorissen

Collège Gérard Philipe Collège Pablo Picasso Collège Christine de Pisan Collège La Pléiade Collège Raymond Poincaré Collège Georges Politzer Collège Jacques Prévert Collège Jean Renoir Collège République Collège Maximilien de Robespierre Collège Romain Rolland Collège Jacqueline de Romilly Collège Pierre de Ronsard Collège Jean-Jacques Rousseau Collège Antoine de Saint-Exupéry Collège Henri Sellier Collège Pierre Semard Collège Alfred Sisley Collège Éric Tabarly Collège Jean-Pierre Timbaud Collège Elsa Triolet Collège Simone Veil Collège Jean Vigo Collège Jean Vilar Collège Henri Wallon Collège Langevin Wallon Collège Jean Zay

dans 125 collèges de la Seine-Saint-Denis

dédiées aux temps de réflexion/débat et à lorganisation du temps de clôture10h

datelier20hde sorties culturelles10h

POUR PARTICIPER À LA CAC

Chacun des 125 collèges publics du département de la Seine-Saint-Denis peut bénéficier de 3 parcours « CAC » maximum. Le dispositif « CAC » prend la forme d’un appel à projets auprès des structures culturelles, artistiques et scientifiques ou d’artistes. Les structures culturelles, une fois les parcours construits avec les collèges, déposent les propositions visées par le chef d’établissement, entre mars et mai, pour l’année scolaire suivante. Les résultats de cet appel à projets sont communiqués fin juin.

Plus d’informations sur www.seine-saint-denis.fr/La-Culture-et-l-Art-au-College.html

Une plateforme est dédiée au dépôt des candidatures et à la consultation des résultats http://micaco.cg93.fr

QUI ? COMMENT ? QUAND ?

Candidatureen ligne

Les artistes, les compagnies, les structures artistiques et scientifiques

Co-construction des propositions de parcours avec les enseignants. Obtention de l’accord de principe du chef d’établissement. Renseignement en ligne du formulaire. Chaque dossier de candidature regroupe les différentes propositions de parcours.

MARS à MAI

Évaluation des propositions

Le Département et le comité de pilotage du dispositif (Rectorat, DSDEN, DRAC)

Examen des propositions de parcours. MAI à JUIN

Résultats Le Département Publication des résultats sur le site du Conseil Départemental. FIN JUIN

Validation définitive des parcours

Structures artistiques et scientifiques, professeurs

Retour vers les équipes enseignantes pour établir un calendrier prévisionnel à déposer en ligne.

JUILLET à OCTOBRE

Bourse aux parcours

Collèges n’ayant pas encore atteint le seuil des 3 parcours

Consultation et éventuellement choix de nouveaux projets en ligne

JUILLET à OCTOBRE

Subvention Le Département Versement de la totalité de la subvention (max. 3 800 € par parcours) aux structures artistiques et scientifiques.

DÉCEMBRE-JANVIER

Bilan Structures artistiques et scientifiques, professeurs ayant mené des parcours

Envoi à la MICACO du questionnaire/bilan et également, pour les structures, du bilan financier des parcours.

JUIN-JUILLET

EN GROUPE CLASSE SUR LE TEMPS SCOLAIRE

Dans un monde où limage

est plus que jamais omniprésente,

le Département a souhaité

porter une attention particulière

aux questions liées à léducation

à limage lors de lélaboration

de son Plan Éducatif

Départemental (PED).

Les parcours ont vocation

à interroger toutes les formes

dimages, hors cinéma, sous langle

exigeant de la création.

Il sagit doffrir aux collégiens

les moyens de sapproprier

les images pour mieux

les appréhender, de questionner

la forme de langage « non verbal »

quelles proposent et la notion

dintentionnalité quelles supposent.

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INTERVENANTS

ALICE DIOP ET BENOÎT PEYRUCQ

STRUCTURE CULTURELLE

MÉDICIS-CLICHY-MONTFERMEIL

CARNETS DE VOYAGE Apprendre à regarder et à décrypter le paysage autour de soi, souvrir à des rencontres et prêter attention aux autres : avec la documentariste Alice Diop assistée du dessinateur de presse et peintre Benoît Peyrucq, les collégiens de Montfermeil vont partir en balade à la découverte de leur territoire. Latelier devrait donner lieu à un blog et, à son issue, un « carnet de ville », avec des textes et des dessins, sera publié sur le site du projet Médicis-Clichy-Montfermeil.

Originaire dAulnay-sous-Bois, Alice Diop sest fait connaître avec le fim La Mort de Danton primé en 2011. Plus récemment, son documentaire La Permanence, diffusé à la télévision, a été très remarqué : elle y filme la permance de soins pour les migrants à lhôpital Avicenne de Bobigny.

Cette année, Alice Diop est la première artiste en résidence invitée par le projet Médicis-Clichy-Montfermeil, qui prépare louverture dun grand lieu culturel à lhorizon 2023. Elle travaille à lécriture et à la réalisation dun long métrage inspiré du livre Les Passagers du Roissy Express de François Maspéro et Anaïk Frantz, un voyage au fil des 38 stations de la ligne B du RER. Pour mener à bien son projet, Benoît Peryrucq, qui a travaillé sur les paysage de la banlieue parisienne, laccompagne.

Cest dans ce cadre que tous deux vont animer latelier avec les collégiens. En parallèle des rencontres quils vont avoir chaque mois avec les habitants, ils emmèneront les élèves, armés de papiers et de crayons, en promenade à Montfermeil et à Clichy-sous-Bois. « Le territoire souffre dune réputation fausse et biaisée, monopolisée par les émeutes de 2005, explique David Sanson, chargé de la programmation au projet Médicis-Clichy-Montfermeil, les habitants, jeunes et moins jeunes, ont besoin de se réapproprier limage du territoire et sa représentation. Cest tout lenjeu de léducation à limage. »

PARCOURS 2016-2017

COLLÈGE JEAN JAURÈS MONTFERMEIL

INTERVENANT

ROMAIN LEBLANCSTRUCTURE CULTURELLE

LE CENTQUATREPARIS

LE SELFIE DANS TOUS SES ÉTATS Avant même de la rencontrer, Romain Leblanc, artiste photographe, sait quil sera bien accueilli par la classe de troisième où il va animer un atelier déducation à limage. Son projet porte sur les selfies et dans ce cadre, les élèves auront le droit den faire en classe avec leurs téléphones portables ou avec de petits appareils photos compacts qui leur seront fournis. « Ce sera pour eux une parenthèse enchantée », samuse Romain Leblanc.

Mais au delà, cest un travail sérieux quil va proposer aux élèves : analyser ce que veut dire le selfie. Comment se met-on en scène et que veut-on montrer de soi à travers ces photos ? Sont-elles aussi spontanées quelles voudraient bien le paraître ? Pourquoi dévoiler ainsi des moments clés de sa vie ? Que cherche-t-on en les mettant sur les réseaux sociaux ? « Je suis là pour quon essaie de réfléchir ensemble, précise Romain Leblanc, je suis certain que je vais découvrir des choses avec eux. »

Dans la droite ligne du travail du photographe, les collégiens vont raconter une histoire à partir de selfies. Ils partiront dun texte proposé par la professeure de français, « Le credo » de Jacques Sternberg, une brève nouvelle sur les dérives de la société de consommation : un homme est fasciné par les publicités à la télévision. Pour devenir ces hommes de rêve, il se met à acheter tous les produits. Mais une jeune femme découvrira quil est en réalité tout à fait banal...

« Ce sera loccasion de discuter de la notion de paraître, de décoder les publicités, de parler de la vie rêvée et de la vie ordinaire », explique Romain Leblanc. Lartiste a fait lui-même une performance qui va à coup sûr passionner les élèves. Il sest inventé « un double un peu caricatural » et il a raconté sa vie, sur le long cours et en détails, sur les réseaux sociaux. Titre choisi « Ma vie est plus belle que la vôtre ».

PARCOURS 2016-2017

COLLÈGE MARCELIN BERTHELOT MONTREUIL

30HEURES

15HEURES

8HEURES

2HEURES

Un parcours sorganise en 4 temps

principaux, durant une année scolaire

et pour une durée totale denviron

55 heures.

Un temps de

pratique collective

ou individuelle

Un temps consacré

à des spectacles,

rencontres, visites

et sorties culturelles

Un temps

danalyse critique

Un temps de clôture

Chaque parcours doit donner lieu

à la réalisation dun objet par lensemble

des élèves impliqués dans le projet.

Durant une année scolaire, 11 artistes ou

collectifs issus de tous les champs de la

création contemporaine (théâtre, danse,

littérature, arts plastiques, design) élisent

domicile dans les collèges du départe

ment. Leur résidence se répartit entre des

temps de création propres aux artistes

(écriture, conception, répétitions) et des

moments de partage, sous la forme dévène

ments (inauguration et clôture) et dateliers

avec les élèves et leurs professeurs.

Une structure culturelle est associée à

la résidence. Elle accompagne le projet

artistique et le suivi dun parcours culturel

pour les élèves.

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Capucine VeverCOLLÈGE LENAIN DE TILLEMONTMONTREUIL

Carine May et Hakim ZouhaniCOLLÈGE LA COURTILLE SAINT-DENIS

Cécile Ladjali et Marco CastillaCOLLÈGE ALBERT CAMUS ROSNY-SOUS-BOIS

Compagnie KiaïCOLLÈGE JEAN VILAR LA COURNEUVE

Dominique Brun / Association du 48COLLÈGE LOUISE MICHEL CLICHY-SOUS-BOIS

François Orsoni / Théâtre de NéNéKaCOLLÈGE HENRI SELLIER BONDY

ARTS VI

SUELS

CI NÉ MA

LITTÉ RATURE/ PHOTO

GRAPHIE

CIR QUE

DANSE

THÉÂTRE

Maud Octallinn, La Féline, Ricky Hollywood / La SouterraineCOLLÈGE GUSTAVE COURBET ROMAINVILLE

Marie Piémontèse / Compagnie Hana San StudioCOLLÈGE JOSEPHINE BAKER SAINT-OUEN

Olivier DarnéCOLLÈGE PABLO NERUDA STAINS

Les SièclesCOLLÈGE JOLIOT-CURIE PANTIN

Joséphine Lebard Bahar Makooi

MU SI

QUE

THÉÂTRE

ARTS VI

SUELS

MU SI

QUE

JOURNA LISME/LITTÉ

RATURE

COLLÈGE LENAIN DE TILLEMONT MONTREUIL

Capucine Vever

Avec Capucine Vever, les élèves de quatrième 2 du collège Lenain de Tillemont, à Montreuil, vont avoir de grands frissons. Lartiste va les entraîner au Pôle nord magnétique, point immatériel et mouvant situé en Sibérie sur lequel elle mène un travail. À la fin de lannée, les élèves réaliseront un atlas géant collectif où ils imagineront un territoire qui serait le Pôle nord magnétique avec des textes, des cartes, un drapeau, des captations sonores ou vidéos

Art, sciences et recherche : dès les premières rencontres, les élèves ont été initiés à la démarche de lartiste, entre réel et fiction. Capucine Vever leur a demandé ce qui se passerait si leur collège bougeait à 55 kilomètres à lheure comme le Pôle nord magnétique, point où le champ magnétique terrestre descend exactement à la verticale sur terre. Ils ont mesuré la distance entre larbre dans la cour de récré et la rue 36 mètres et calculé

quà raison de 6 mètres par heure, le collège aurait dérivé six heures.

Par la suite, lors dun cours de maths, Capucine Vever leur a fait faire une rose des vents, puis, en physique, une boussole, enchaînant avec une expérience avec un aimant et des explications sur limportance du Pôle nord magnétique pour lorientation des pigeons voyageurs. Les élèves, dont « certains étaient un peu dubitatifs au début », ont été conquis.

Capucine Vever, qui prépare une sculpture sonore sur le sujet, mène cette résidence animée par deux convictions : « combien la recherche est importante dans la création artistique » et « comment lart peut être une mise en récit du réel ».

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIRELes Instants Chavirés

CLASSE RÉFÉRENTE4ème 2

Pour aller plus loinwww.capucinevever.com

ARTS VI SUELS

COLLÈGE LA COURTILLE SAINT-DENIS

Carine May et Hakim ZouhaniQuest-ce quune équipe de tournage ? Comment se passe un casting ? Pourquoi coupe-t-on une scène ici et pas là ? Avec Carine May et Hakim Zouhani, les deux cinéastes en résidence au collège La Courtille de Saint-Denis, les élèves vont découvrir les coulisses dun tournage. Au-delà, ils seront amenés à sinterroger sur limage, celle quils voient sur les écrans mais aussi celle quils renvoient deux-mêmes à coup de selfies ou de vidéos tournées avec leurs portables.

Pour débuter leur résidence, Carine May et Hakim Zouhani ont demandé à leur classe de sixième de réaliser des autoportraits avec photo et court texte. Sans être surpris ayant lhabitude de travailler avec des enfants, ils ont pu mesurer lhabileté de certains dans le cadrage et la composition. Ce travail devrait servir de base pour expliquer ce que sont les contraintes artistiques et les limites de la représentation par limage avec ce que lon veut ou non dévoiler de soi.

Les deux cinéastes ont tourné en novembre 2016 un court-métrage sur une classe denfants primo arrivants. Loccasion de faire découvrir à leurs élèves les grandes étapes du tournage. Ils leur réservent aussi une surprise : ils leur proposeront dengager une correspondance, par le biais dimages et de son, avec une classe dun collège de Corrèze. « Ils enverront des pans de leur vie à un autre quils ne connaissent pas », souligne Carine May.

Davantage que le résultat, cest le processus au fil de lannée qui intéresse les cinéastes : « linteraction entre ce qui se passe et la classe, ce qui est partagé et ce que lon apporte les uns aux autres. »

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIRELe GREC Groupe de Recherches et dEssais Cinématographiques

CLASSE RÉFÉRENTE6ème C

CI NÉ MA

COLLÈGE ALBERT CAMUS ROSNY-SOUS-BOIS

Cécile Ladjali et Marco CastillaCécile Ladjali, en résidence avec le photographe Marco Castilla au collège Albert Camus de Rosny-sous-Bois, a décidé de placer la barre haut. « Jai trop souvent vu des élèves souffrir dun manque de mots cuisant et avoir honte de leur façon de parler », explique la romancière et professeure de lettres, qui a enseigné dans des quartiers difficiles. Elle entraînera sa classe de troisième dans lécriture de son prochain roman. Elle leur fera aussi découvrir lécriture scénique et avec Marco Castilla, la rencontre du texte et de limage.

Cécile Ladjali affirme « sêtre construite à partir de la langue française à lécole de la République ». Cest aussi cette expérience-là quelle veut faire partager. Dès sa première rencontre avec les élèves, elle leur a parlé de son autobiographie et de ses origines iraniennes, leur expliquant que « lon écrivait pour avancer dans la vie ». Comme fil rouge, elle a choisi son livre Illettré, lhistoire

dun beau jeune homme qui souffre de ne savoir ni lire ni écrire.

Marco Castilla fera ensuite travailler la classe autour de la tour de Babel, thème qui lui est cher, où toutes les langues senchevêtrent. Au final, il est prévu une exposition de textes, de photos et dobjets au sein du collège.

À lissue du projet, la romancière rêve que les élèves « soient fiers deux et de ce quils ont produit, et quils gagnent en confiance ». La professeure de français voudrait aussi « quils réalisent à quel point le langage est important et quils aiment lécole, une chance plutôt quune contrainte, un dipositif pour les rendre libres ».

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIREAssociation Bibliothèques en Seine-Saint-Denis

CLASSE RÉFÉRENTE3ème 1

Pour aller plus loinwww.actes-sud.fr /contributeurs /ladjali-cecile www.marcocastilla.fr

LITTÉ RATURE/ PHOTO GRAPHIE

COLLÈGE JEAN VILAR LA COURNEUVE

Compagnie Kiaï

En début dannée, les collégiens de Jean Vilar à La Courneuve ont vu débarquer en plein cours un acrobate et un danseur hip hop qui se sont mis à grimper sur les tables, entraînant les élèves entre les rangées. Les professeurs avaient été mis dans la confidence. Sauf un qui est resté interloqué quelques secondes. Pour sa première apparition, la compagnie Kiaï, en résidence dans le collège, a choisi la surprise avec une Performance Artistique Tout Terrain (PATT), sorte de commando artistique prêt à intervenir à tout moment.

Cette année, les élèves de la troisième 7 vont aller détonnement en découverte. Ils pourront suivre le processus de création dun spectacle de cirque contemporain et même aller assister à une répétition à la Brèche, le pôle national des arts du cirque à Cherbourg.

Créée en 2013 à Chalons-en Champagne, Kiaï rassemble des passionnés darts martiaux,

dacrobatie, de trampoline et de hip hop, issus des quatres coins de France. Les uns et les autres viendront animer à Jean Vilar des ateliers musique, danse, etc. Les enseignants aussi auront droit à des séances sur la pédagogie des pratiques circassiennes.

« Pour nous lidée de transmission est très importante, tout comme le fait dêtre en lien avec les jeunes daujourdhui et dapprendre à nous connaître », souligne Cyrille Musy, fondateur de la compagnie, acrobate et trampoliniste. Avec cette résidence, poursuit-il, lessentiel est « quune vraie rencontre ait lieu, quil se passe quelque chose avec les élèves et que nous leur apportions une ouverture sur le monde de la création ».

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIREHoudremont Scène conventionnée La Courneuve

CLASSE RÉFÉRENTE3ème 7

Pour aller plus loinwww.kiai.fr

CIR QUE

COLLÈGE LOUISE MICHEL CLICHY-SOUS-BOIS

Dominique Brun / Association du 48Avec la chorégraphe Dominique Brun et les danseurs de lAssociation du 48, les cinquièmes de Louise Michel, à Clichy-sous-Bois, vont entrer dans la danse. Les élèves et leurs professeurs se verront, notamment, proposer des ateliers de pratique chorégraphique, des spectacles ainsi que deux stages au long cours. La résidence se déroulera à lombre du grand danseur russe Vaslav Nijinski.

Dominique Brun crèe des spectacles à partir de documents darchives sur des uvres anciennes. Depuis plusieurs années, elle sattache à déchiffrer des partitions annotées par Nijinski. Durant cette résidence, elle présentera une création inspirée de « Jeux », une pièce signée par le danseur en 1913 sur une musique de Debussy.

Dans le cadre de sa démarche, la chorégraphe a intitulé sa résidence « Jeux, entre traces et inventions ». Les élèves auront à disposition une « boîte à traces ». Ils pourront y déposer le récit dune expérience

qui les a marqués, ou un objet souvenir. Puis, à partir de ces traces, ils seront invités à inventer une danse, un dessin, une photo

Très vite, les enseignants ont trouvé leur place. Le professeur de maths travaillera les fractions à partir des comptes de la musique, très rythmée, du Sacre du printemps. Celui dhistoire-géographie fera faire des recherches à partir darchives. En SVT, les élèves étudieront la respiration et le rythme cardiaque de Nijinski

« Ce qui motive léquipe, cest lidée de transmettre et de partager des expériences, explique Céline Chouffot de lAssociation du 48, avec des élèves motivés et des professeurs impliqués, cela ne peut que réussir. »

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIRECentre national de la danse

CLASSE RÉFÉRENTE5ème 6

Pour aller plus loinwww.a48.fr

DAN SE

COLLÈGE HENRI SELLIER BONDY

Avec sa résidence au collège Henri Sellier de Bondy, François Orsoni sapprête à faire « un grand saut dans le vide ». Le metteur en scène prendra comme point de départ la pièce « Allers-retours » de lallemand Odon von Horvath, une fable fantastique où un commerçant expulsé de son pays après une faillite, erre sur un pont, frontière entre sa patrie et un autre pays : en butte aux absurdités administratives, il ne peut ni rentrer chez lui ni passer dans lautre pays.

Quest-ce quun passage de frontières ? Que signifie changer de pays ? Entre le conte et lopérette, la pièce aborde des sujets brûlants : la frontière, lexil, lidentité François Orsoni, qui fait équipe avec le comédien et musicien Thomas Landbo, travaillera ces notions avec sa classe de cinquième. De façon ludique, en goûtant les textes et en utilisant le chant.

La résidence avancera ensuite en fonction des élèves et de leurs

réactions, pour déboucher sur « une forme » dont les contours se dessineront au fil de lannée.

François Orsoni a été frappé de voir à quel point les élèves redoutaient le par-cur. « Jaimerais que durant cette résidence, ils apprennent des textes bien écrits et quà la fin, ils se mettent à aimer réciter, explique-t-il, cest une manière de rédécouvrir leur propre langage, de réaliser les possibilités infinies de la langue, de nouer un lien fort avec le français. » Le metteur en scène évoque aussi un « épanouissement » réciproque : « nous inculquerons notre technique et notre amour de la discipline, et nous apprendrons aussi de ces enfants et de leurs trajectoires. »

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIREMC93 Maison de la Culture en Seine-Saint-Denis

CLASSE RÉFÉRENTE5ème 2

Pour aller plus loinwww.neneka.fr

François Orsoni/ Théâtre de NéNéKa

THÉ ÂTRE

COLLÈGE GUSTAVE COURBET ROMAINVILLE

Maud Octallinn, La Féline, Ricky Hollywood/La SouterraineAvec « La Souterraine », la quatrième H du collège Gustave Courbet, à Romainville, va être à la fête. Dès leur première rencontre, les collégiens ont eu droit à une fête souterraine comme le collectif en a le secret. La Féline, Ricky Hollywood et Maud Octallinn, les trois artistes en résidence, ont chacun chanté une ou deux chansons de leur crû. Puis ils ont laissé la place aux questions et ils ont été assaillis. Eux-mêmes ont fait de belles découvertes avec « certains élèves qui se sont révélés dexcellents chanteurs », senthousiasme La Féline. Quatre fêtes souterraines vont émailler lannée.

Le collectif, lancé en 2004, a pour objet de « documenter en temps réel lactivité de la chanson française expérimentale », à laffût du « plus curieux et du plus excitant ». Pour cela, la collecte est au cur de son projet. Dans cet esprit, chacun des trois artistes va mener un atelier de

collectage avec les élèves : une collecte de rêves avec Ricky Hollywood, une autre de sons cachés à lintérieur et à lextérieur du collège, avec La Féline, enfin une collecte de chansons dhier et daujourdhui avec Maud Octallinn.

Une compilation, autre pratique chère à La Souterraine, devrait en résulter, avec une pochette qui pourrait être réalisée en cours de dessin, comme le carton dinvitation pour les fêtes.

« Nous aurons réussi cette résidence si nous suscitons un désir de musique et aussi si les élèves nous surprennent », explique La Féline. Elle espère que lors dune séance, certains voudront bien faire découvrir leurs musiques, du Cameroun, du Sri Lanka ou dailleurs.

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIRELa Gaité lyrique

CLASSE RÉFÉRENTE4ème H Pour aller plus loin

www.souterraine.biz

MU SI QUE

COLLÈGE JOSEPHINE BAKER SAINT-OUEN

Marie Piémontèse/ Compagnie Hana San StudioMarie Piémontèse, comédienne, auteure et metteure en scène, a soigné son entrée au collège Joséphine Baker de Saint-Ouen. Un beau jour de septembre 2016, les collégiens ont entendu de la musique résonner dans le hall. Puis une vidéo a été projetée sur le mur. Et la danseuse qui était filmée est soudain apparue, débouchant dun couloir. En résidence dans le collège, Marie Piémontèse va embarquer les élèves dans lunivers de la création.

Avec sa quatrième, elle a commencé par des débats autour de la ville et de la frontière, un thème central de son travail. Attentive à ne pas brusquer les élèves, peu à peu, elle les a fait bouger, se mettre en cercle, dire les mots inscrits au tableau et se les échanger, puis exprimer des sensations avec leurs corps. « Ils ne se sont pas rendus compte mais on était déjà dans le théâtre », explique-t-elle.

Les élèves écriront ensuite des phrases à partir de ce qui a été dit et feront

de limprovisation. Lidée est de leur montrer que « le théâtre peut se déployer à lextérieur », explique lartiste. Ils assisteront aussi à lEspace 1789 à la création de sa pièce « Qui déplace le soleil ».

Face à des enfants « pleins didées et pressés de les appliquer », Marie Piémontèse veut initier « au questionnement et à la recherche », au cur de la création de la compagnie Hana San Studio. Car la fabrication dun spectacle reste artisanale : « cest une grande marmite qui chauffe. On a les ingrédients et on fait des essais jusquà obtenir quelque chose de bon et de beau. Avec les élèves, on va faire bouillir cette marmite ensemble. » Un programme alléchant.

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIREEspace 1789

CLASSE RÉFÉRENTE4ème EPour aller plus loin

www.hanasanstudio.com

THÉ ÂTRE

COLLÈGE PABLO NERUDA STAINS

Olivier Darné

« Je sais comment on va démarrer, je connais les grandes lignes du processus artistique. Mais jai aussi le grand plaisir de ne pas savoir sur quoi tout cela va déboucher » : le plasticien Olivier Darné entame avec un bel appétit sa résidence intitulée « À la table de ». Il explorera avec ses élèves du collège Pablo Neruda, à Stains, le lien entre nature, culture et nourriture. « Je vais sûrement beaucoup mamuser », prédit-il.

Olivier Darné, qui développe tout un travail autour des abeilles et des relations art-environnement, va dabord simmerger. Tel « une petite souris », il va se glisser au fond de la classe pour observer, en cours, les élèves de la troisième Segpa (section denseignement général professionnel adapté) champ professionnel : Hygiène Alimentation Service.

Puis ensemble, lartiste et les collégiens vont écrire le projet quils mèneront autour de la table table de repas,

de bureau, de discussions, de rencontres et déchanges. « La matière première va naître de nos rendez-vous », résume Olivier Darné. Il entend aussi profiter de lemplacement exceptionnel du collège, au milieu dune vingtaine dhectares de cultures maraîchères. À larrivée, une grande table de banquet pourrait être dressée dans le collège avec, exposés, les travaux des élèves (entretiens sonores, vidéos)

Lidée, avec cette résidence, est « quils fassent des choses quils nont pas lhabitude de faire à lécole et que cela contribue à leur émerveillement », souligne Olivier Darné. Et comment savoir si ça marche ? « Au degré de tristesse que lon aura à se séparer. »

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIRECitoyenneté Jeunesse

CLASSE RÉFÉRENTE3ème SEGPA Pour aller plus loin

www.parti-poetique.org

ARTS VI SUELS

COLLÈGE JOLIOT-CURIE PANTIN

Les Siècles

« Pourquoi un chef dorchestre a-t-il une baguette ? », « Comment les musiciens le comprennent-ils ? », « Lit-il une partition ? » Le 14 octobre 2016, les collégiens de Joliot Curie, à Pantin, avaient une foule de questions à poser à François-Xavier Roth qui dirige lorchestre Les Siècles. Ils venaient dentendre Le Sacre des Ballets russes, un concert éducatif, à la Philharmonie de Paris. La résidence des Siècles a ainsi débuté sous les meilleurs auspices, avec des collégiens avides de comprendre un monde pour beaucoup inconnu.

Lorchestre Les Siècles est unique en son genre. Les musiciens, qui interviennent régulièrement dans les écoles, les hôpitaux et les prisons, jouent chaque répertoire avec les instruments historiques correspondants.

Au delà de la classe de sixième « Ellington » qui va les accueillir, ils vont faire profiter tout le collège de leur passion. Le 19 octobre 2016, la cour

de récréation sest ainsi muée en salle de concert, avec les solistes des Siècles jouant à ciel ouvert. La classe Ellington va, elle, bénéficier dateliers de pratique instrumentale autour du violon, de lalto et du violoncelle, le projet étant centré sur les cordes. Et le 23 mai 2017, les élèves interprèteront les pièces apprises, dans la grande salle de répétition de la Philarmonie.

« Avec une résidence sur un an, on peut vraiment tisser des liens avec les élèves, se félicite Céline Benezeth qui coordonne le projet. Les musiciens apprécient. Ils peuvent travailler en profondeur, avec lespoir de susciter lenvie de musique ou dun instrument en particulier, lessentiel étant denraciner quelque chose ».

STRUCTURE CULTURELLE PARTENAIRELa Cité de la Musique – Philharmonie de Paris

CLASSE RÉFÉRENTE6ème Ellington

Pour aller plus loinwww.lessiecles.com

MU SI

QUE

RÉSIDENCE NOMADE

Joséphine Lebard Bahar MakooiJoséphine Lebard et Bahar Makooi ont grandi en Seine-Saint-Denis, un territoire quelles aiment. Elles apprécient de travailler ensemble, jouant de leur complémentarité la première est journaliste de presse écrite, la seconde de radio. « On se partage un cerveau », confie Joséphine en riant. Aussi est-ce tout naturellement quelles ont décidé de mener ensemble la résidence nomade du programme « In Situ », durant laquelle elles vont suivre les dix résidences en collège.

Lidée est de les raconter à la façon dun feuilleton, avec des textes et du son, à raison dun épisode hebdomadaire sur le site du Département. Hors de question de sen tenir à des comptes rendus dateliers qui risqueraient de lasser. Les deux journalistes misent sur la diversité portraits de professeurs ou délèves, récits de sorties ou de moments clés

Pour cela, elle devront nouer des liens avec tous les acteurs, trouver leur place et se faire accepter sans perturber la résidence. « Si lon arrive à raconter une histoire avec des personnes auxquelles on sattache et si les gens en ont envie de suivre leurs aventures, on aura gagné », résume Joséphine.

Les deux journalistes, qui ont co-signé un livre sur Clichy-sous-Bois, ont une autre chose en commun : élèves en Seine-Saint-Denis, elles ont bénéficié de résidences artistiques au collège pour Bahar, en CM2 pour Joséphine. « Je mennuyais, se souvient-elle, la formatrice nous faisait travailler le langage corporel, je nétais pas à laise. Et pourtant 25 ans après, je men souviens encore. En fait cétait une aventure sans le savoir. »

Pour aller plus loinwww.lemag.seinesaintde-nis.fr/culture

JOURNA LISME/LITTÉ RATURE

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Proposés par le Département, en partenariat avec la DSDEN et les Archives départementales, et mis en uvre par le Conseil darchitecture, durbanisme et denvironnement de Seine-Saint-Denis (CAUE 93), ces parcours ont pour ambition de donner des clefs de lecture et de compréhension de lenvironnement proche des collégiens. Les élèves décryptent leur territoire inscrit dans un contexte historique, sociologique et économique.

PARCOURS

URBAINE

DE DÉCOUVERTE

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1 Au fil dune promenade autour du collège, les élèves découvrent des formes urbaines et architecturales. Un médiateur inscrit ces éléments dans lhistoire et dans lespace du développement urbain du quartier et de la ville.

2 Lors de la séance aux archives municipales ou départementales, les élèves observent et étudient

les documents écrits ou iconographiques qui donnent à voir de nouvelles facettes historiques de lhistoire du territoire parcouru au cours de la promenade.

3 Enfin, la troisième étape est consacrée à une restitution dont les modalités sont fixées par lenseignant. Cette restitution offre un temps de réflexion sur la promenade et la séance aux Archives, tout en valorisant le travail accompli par les collégiens.

Le paysage urbain du Nord-est parisien résulte de transformations économiques et sociales récurrentes. Ces mutations et limage négative liée à ce territoire en perturbent sa lecture. Une sensibilisation et un accompagnement à sa redécouverte auprès des collégiens du département sont nécessaires.

Il sagit de faire découvrir aux élèves lensemble des caractéristiques urbaines et architecturales, quil soit majestueux, monumental ou modeste en lien avec lhistoire du département. Ces parcours de découvertes urbaines leur apportent une nouvelle compréhension et favorisent leur appropriation de cet environnement quotidien.

(RE)DÉCOUVRIR SA VILLE

UN DÉROULÉ EN 3 TEMPS

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Collège au cinéma en Seine-Saint-Denis est un dispositif déducation à limage initié en 1999 par le Département de la Seine-Saint-Denis, coordonné par Cinémas 93, en partenariat avec le CNC, la DRAC Île-de-France, la Direction des services départementaux de lÉducation nationale de la Seine-Saint-Denis et le Rectorat de Créteil.

Action pédagogique, artistique et culturelle, Collège au cinéma permet un apprentissage du regard et une ouverture sur le monde, en proposant des projections en salle de cinéma, létude de films en classe ainsi que la rencontre avec des professionnels et des artistes. La participation à cette action repose sur le volontariat des chefs détablissement et des enseignants.

Lédition 2016-2017, autour du thème « des hommes et des bêtes », implique près de 8 000 collégiens dans plus dune centaine de collèges.

COLLÈGE AU CINÉMA EN SEINE-SAINT-DENIS

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DÉPARTEMENT DE LA SEINE-SAINT-DENISDIRECTION DE LA CULTURE, DU PATRIMOINE, DU SPORT ET DES LOISIRS

MISSION « LA CULTURE ET L’ART AU COLLÈGE » [email protected] - WWW.SEINE-SAINT-DENIS.FR

RÉALISATION ET CONCEPTION GRAPHIQUE OPIXIDO / SAISONS RÉDACTION VÉRONIQUE SOULÉ (TEXTES « IN SITU »)

AVEC LE CONCOURS DE LA DIRECTIONDES SERVICES DÉPARTEMENTAUX DE L’ÉDUCATION

NATIONALE ET DES PARTENAIRES CULTURELS