RS Krant 2

- 0 - - © 2006 - Rijsel Spirit 2003 - Krant - № 2 - Tous droits réservés –


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EditoEditoEditoEdito

ar le contenu d’un édito se définit bien souvent par la rencontre entre l’actualité et la situation interne d’un journal. À peine avons-nous eu le temps de vous soumettre quelques pensées bien senties

sur « l’Esprit Rijsel en dep’ » que nous voilà à râler parc’qu’il n’y a toujours pas plus de 20 motivés à l’extérieur, à moins de 5 journées de la fin du Championnat et en lutte pour la fameuse Champion’s League… Un membre : « Mais c’est claquer 50€ pour un match ! » Ah bon, d’accord, alors parlons d’autre chose, toujours d’actualité, le Stadium. Voilà un beau sujet que nous aurions pu aussi traiter en long et en large dans nos pages. Mais là, il faut avouer que les avis sont bien partagés au sein de KRANT. Ce qui s’explique d’autant mieux que la troupe RS s’étale sur deux, voir trois générations, dont certaines ont Grimonprez ou même Henri-Jooris (!!) encore bien chevillés au cœur ! Quand RIJSEL SPIRIT a démarré, il y a de ça 3 ans, on se posait la question « drapeaux ou deux-mats ? », c’est tout dire ! Et voilà maintenant que ç’est carrément le Stade qui commence à disparaître et ce après les supporters déjà dans le trou… Nous allons donc revenir petit à petit à la base du mouvement, à la motivation du supporter lillois, sans tabou, puisque de toutes façons on n’aura plus personne à choquer ! Vu du coté « spectateur », c’est pas bien important, (la TNT promet de diffuser la L1 pour une bouchée de pain…), sûrement un peu plus côté « supporter » où, si l’on ne demande pas toujours la tête d’affiche et le confort (encore que), on n’a pas non plus envie de cultiver absolument le mythe du supporter-maudit-passioné-souffreteux-exclu ! Bref, il va falloir trouver une façon de faire, sous peine de réserver le Mouvement Supporter à ceux qui auront les moyens de le pratiquer, donc aux « ultras » qui iront, là ou il y a un Stade (peu importe son financement), c'est-à-dire à Lens ou Valenciennes, vite fait, le week-end, et qui auront un divertissement de plus entre les marchés aux puces, le café et à la protection de sites classés au Patrimoine (milles excuses aux « vrais » amoureux d’la Nature et des belles choses !). Ce qui semble sûr c’est que vous ne voulez plus venir vous les geler au Stadium l’hiver prochain, mais en face avec des décisions reportées (bis répétita) on ne cherche pas non plus à vous en donner les moyens. Hé bien voilà, on a réussi à parler d’actualité quand même ! Les Rédacteurs de Krant

C


SommaireSommaireSommaireSommaire

- Edito -

- CR AG RS03 du 6 mai 06 -

- LA PAROLE AUX «««« ANCIENS »»»» -

- DOSSIER SPECIAL : GRAND STADE -

- COUPURES DE PRESSE -

- HISTOIRE DU LION DES FLANDRES -

- LENS VS RIJSEL -

- INTERVIEW ‘RED SHARKS 2000’ -

Rijselspirit2003


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Il ne restait qu’un petit mois de compétition pour voir la saison 2005/2006

toucher à sa fin. Saison qui, on l’espérait tous, se finirait de façon mémorable un soir de 29 Avril au Stade de France, puis trois jours plus tard à Bollaert ; mais aussi face au futur Champion de France, suivi bien sûr de Rennes, par un immense délire, synonyme de qualification directe à la future Champion’s League ! Nous n’étions qu’au retour de Nancy ce soir là et la saison semblait donc loin d’être terminée…

Il restait cela dit encore quelques affiches alléchantes, dont à chaque fois un déplacement organisé ainsi que de belles animations de prévues en Tribune. Mais chez nous plus qu’ailleurs, le moment de songer à l'année prochaine devenait une nécessité. Faire le bilan, tant sur le plan financier qu'efficacité en Tribune en quelque sorte… Ce mois d’Avril allait passer comme une flèche et il fallait vite se projeter à la saison à venir. On nous avait également reproché l'été dernier de "bidouiller" dans notre coin, c’était ainsi l’occasion rêvée afin de mettre pas mal de petites choses au clair avant de reprendre nos activités au mois d’Août…

C’est la raison pour laquelle nous vous avions invité à participer à notre Assemblée Générale qui se tenait au Celtique, le 6 Mai dernier. AG qui serait l’occasion de débattre sur plusieurs points précis : matériel, infos, membres, déplacements, projets, avenir, mentalité, journées peintures, etc ... Il était aussi question de refondre le bureau ainsi que de voter aux rôles de responsables. Enfin, nous vous avions proposé également la ‘Carte RS03’ pour l'an prochain et ainsi espérer bénéficier d’une réduction du LOSC lors du réabonnement…

Devant une petite trentaine de membres ou sympathisants du groupe, dans

une ambiance très conviviale, plusieurs points furent abordés. Le bureau d'abord, qui a été soumis au vote des présents. On y note quelques

légères modifications : la mise en place d'un vice-président et le changement de trésorier. Le nouveau bureau pour la saison 2006/2007 sera donc le suivant :

• Président : Jim • Vice-président : Sark • Secrétaire : Pixies • Trésorières : Stéph' et Elo


Il a également été décidé de nommer plusieurs responsables pour faciliter la "vie" du groupe. Cependant, votre aide reste absolument nécessaire pour faire évoluer, vivre le Kop ! On retrouve ainsi au rôle de « webmasters » : Aurel & Jimi ; à celui de « Responsable Déplacements » : Sark ; « Responsable Zine » : Pixies & Sark ; « Responsable Photos » : Véro & Pixies et enfin au rôle du « Responsable Vidéos » : Pixies.

Un bilan comptable de la saison 2005/2006 a été réalisé : D'un point de vue financier l'Asso RS03 termine la saison avec un solde quasi

nul, malgré les bénéfices du récent déplacement à Lens. En effet, le groupe a : • Fait l'investissement d'une sono de 2 000 € ; • Acheté du matos : vestes, cartes, drapeau, peinture... ; • Fait des déplacements à perte : Sainté (notamment où le groupe a perdu

près de 700 €), Paris, double dép' de Sainté-Marseille... Pour le bilan général, les Rijsel Spirit en 2005/2006, c'est : • Quatorze déplacements ; soit un de plus que la saison précédente. Onze en

France et les six de Ligue des Champions (à Lisbonne, Manchester et Villarreal) ou à « domicile »… au Stade de France ;

• Environ 100 cartés ; • Sortie de matos : la veste RS, deux drapeaux, un zine ; • Pas de tifos d'envergure à cause du temps, de la grève, des conditions

générales d'accueil au stade ; • Présence lors des différentes manif' pour le stade : une dizaine de

banderoles réalisées, deux matchs de grève... Pour la saison prochaine et l'avenir : • Volonté de dépasser les 150 cartés (carte qui passe à 5 € et qui donne des

réductions ainsi que la priorité sur le matos à venir mais aussi sur les déplacements) ;

• La mentalité qui doit rester la même que celle qui est la notre depuis 2003 ; • Déplacements : volonté d'organiser un bus au moins pour tous les

déplacements au Nord de la Loire, éviter au maximum les déplacements en indép' ; • Organisation de paint’days au Stadium ou au local de manière quasi

systématique durant les vacances pour permettre la mise en place de tifo de plus grande envergure ;

• Attente de la décision du LOSC sur la volonté de "Kop commun" dans l'actuel parcage (plus d'infos après le 15 mai) ;

• L'évolution du projet Grand Stade...


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Parce que nous n’oublions pas ceux grâce à qui, on peut le dire, nous sommes devenus une bande de potes qui aimons la même passion : celle du LOSC et de l’ambiance des Tribunes avant tout, donnons la parole à ces deux Bills que les plus jeunes d’entre nous ne peuvent pas connaître, mais par qui tout à commencer, il y de ça trois ans maintenant. Aurel & Caro, les deux dinosaures des RS…

Aurel & Caro donc, 28 et 27 ans, originaires de Picardie (pôrle com’ cha)

et tous deux co-fondateurs RS avec bien sur, Jim, sont nos anciens trésorier, webmaster et secrétaire du premier bureau. Ils supportent le LOSC depuis 1996 et 1998 en ayant fait le tour des Tribunes de Grimonprez et de leurs différents Kop’…

D’un œil extérieur puisque repartis vivre dans le 60, et après maintenant

trois ans de présence en Tribune, pour eux, leur tit bébé est « un groupe qui vit bien, avec un noyau plutôt motivé et en constant renouvellement, avec l’arrivée de pas mal de jeunes. Un groupe qui a pour objectif de faire bouger la tribune et qui y sont arrivés cette année dans l’ensemble. RS fait désormais partie du paysage des supporters lillois (sans vouloir dire qu’il est indispensable). On peut dire qu’il a apporté un petit quelque chose en plus dans les tribunes ».

S’il n’a pas toujours ressemblé par le passé à ce qu’ils voulaient des RS à leur création, le groupe vit aujourd’hui comme une vraie bande de potes, « ce qui été l’objectif dès le début ». En tribune, ils sont heureux de nous dire que le pari est réussi. « L’image du groupe est, je crois, plutôt positive. En terme de nombre et après trois ans d’existence, je pense que c’est plus qu’honorable. Quant au côté qualitatif, nous avons nos propres chants, ce qui renforce l’identité du groupe », ajoute Caro.

Bien qu’à 120 bornes de Rijsel, leur principale attente est évidement le stade, définit comme « l’outil indispensable pour continuer de se développer et que les jeunes s’impliquent au maximum dans la vie du groupe. » Également, l’important pour eux est de « garder le même état d’esprit en tribune et en dehors ainsi que ne pas se prendre trop au sérieux et se voir trop beau. On doit toujours vouloir s’améliorer sans oublier qu’on est là pour le fun !!! ».

Niveau Stade maintenant... après avoir tout vécu à Grimonprez... leur sentiment sur les galères qu'on peut avoir depuis deux ans est considéré par le couple comme « l’enfer tout simplement ». Pour avoir fait une partie de la saison au Stadium jusqu’en janvier 2005, Caro « comprend tout à fait que certains


aient jeté l’éponge. Sans vouloir faire la « chochotte », quand tu te gèles les pieds pendant deux heures avec un vent glacial en pleine face sans aucune visibilité, ça gâche un peu le plaisir quand même. ». Quant à Aurel, « les galères, tout le monde les connaît, dit-il, le Stadium n’est pas un stade de foot, et encore moins un stade pour nous, supporters actifs. Les tribunes sont petites, éloignées du terrain et n’offrent aucune résonance. Bref, c’est la cata !!! »

Cependant, depuis deux années sur trois passées derrière le LOSC au Stadium, Aurel ne se cache pas pour dire que « le bloc RS est assez souvent plein. Il est difficile de faire mieux. Concernant les tifos, la configuration des tribunes ne permet pas grand-chose. On ne peut que dire bravo à ceux qui continuent à venir tous les quinze jours. » Caro, elle, était plutôt inquiète sur la motivation des gens à venir « mais finalement, il y a eu plus de courageux !!! Je crois que le groupe fait le maximum pour tirer l’ambiance vers le haut malgré les difficultés liées au stade. ». Maintenant, à Lille, « le principal problème restant toujours la mobilisation à l’extérieur » ainsi que « la mobilisation vu la taille de la métropole ».

En étendant la vision à l’Hexagone, niveau Tribunes, Aurel reconnaît que « les temps ne sont pas faciles du fait de la répression et regrette que de plus en plus de mecs se prennent trop au sérieux et oublient pourquoi ils sont là » ; alors que Caro, nous dit que « le monde des tribunes a changé après 1998. Le public n’est plus le même, mais j’ai l’impression que les groupes, eux, n’ont pas évolué. Le foot business est partout. T’es d’accord ou pas mais c’est une réalité. »

Pour avoir fait le tour de France ça n’étonnera pas grand monde si Aurel « évoque un net penchant pour les groupes parisiens. Un petit clin d’œil aux Red Sharks Nancy, un bon petit groupe qui évolue dans un contexte pas évident », et Caro plutôt que de citer des groupes, préfère rester générale, et citer « Paris, Saint-Etienne et Marseille, sans ordre de préférence ».

Lorsqu’enfin, nous leur demandons un mot pour conclure, Aurel insiste sur le fait que « le noyau doit rester soudé, que les plus « anciens » aident les jeunes à s’intégrer ». Caro simplement, nous demande de nous « éclater, avant, pendant et après le match et profiter au maximum des délires avec le groupe !!! »

Remercions donc nos deux acolytes pas forcément alcooliques d’avoir pris le temps

pour nous répondre mais puisqu’il est de rigueur de leur donner le mot de la fin, le voilà : « si on n’est plus là tout le temps, on continue de suivre le groupe. Ce qu’on voit nous fait plaisir, ne lâchez rien. Bravo à tout ceux qui font vivre le groupe de près ou de loin !!! ».


DossierDossierDossierDossier Grand StadeGrand StadeGrand StadeGrand Stade

Par Emilien & Pixies

Alors qu’il est aujourd’hui compté parmi les meilleurs clubs français, le

LOSC est actuellement à la recherche d’un stade compatible aux matchs de taille européennes afin de ne pas devoir s’exporter sur Paris (ou Lens) pour jouer à « domicile ».

Grimonprez-Jooris, situé à coté de la Citadelle Vauban, au coeur de Lille,

fut pendant de longues années le « bastion » lillois (et avant lui encore le stade Henri Jooris qui connut les heures de gloire du club durant la période 1945-1955). Un lieu où régulièrement, les amoureux du LOSC se rassemblés, et considéré aujourd’hui comme « inapte » à accueillir notre équipe.

Mai 2004 : Le LOSC joue sa dernière partie à Grimomprez. Ce match, qui était le dernier de la saison 2003-2004 s’est joué contre Bastia. Si l’ambiance en tribune était festive (on pense alors que l’installation dans notre futur GJ2 est proche et les DVE fêtent par la même occasion leurs 15 ans d’existence), une certaine tristesse empreinte d’appréhension flotte dans

l’atmosphère. La tournure des évènements nous aura prouvé depuis que nous n’avions pas tord…


I. Où comment les élus enfument les supporters… Ca fait des années qu’on en parle… des décennies presque : un très Grand

Stade à Lille. L’histoire incroyable d’un imbroglio politico-judiciaire qui fout dans la merde une poignée de supporters irréductibles…

Nous ne reviendrons évidemment pas aux différentes aberrations

politiques qui ont abouti à la création de deux stades de moyenne capacité dans la métropole au milieu des années 70.

Non, pour nous supporters des années 2000, seule nous importe la promesse prononcée par Monsieur Mauroy, un soir de rachat du LOSC, de notre LOSC, en 1999 (idée relayée deux ans plus tard par Madame Aubry, alors fraîchement élue Maire de Lille) : un nouveau stade ultra moderne sera érigé à la place de notre GJ vieillissant pour 2004, histoire aussi de se rattraper des deux grands ratés de l'Euro 84 et du Mondial 98. C’était sans compter les assos’ de défense du patrimoine et de la nature (qui préfèrent de loin les pelouses où les mamies viennent faire chier leurs caniches anorexiques aux gazons où « s’ébattent » les sportifs) et l’incompétence flagrante des décisionnaires en charge du projet (dont un Ministre de la Culture, Monsieur Jean-Jacques Aillagon, qui passe outre le rapport de la Commission des Monuments Historiques).

Depuis ces belles paroles, que de chemin parcouru. Pour quel résultat ?

Aucun, on peut même parler d’une marche en arrière. Un gâchis faramineux qui est en train de tuer le mouvement « supporter » dans la capitale des Flandres.

Entre un acharnement aussi inutile que débile, des paroles aussi pitoyables

qu’inefficaces martelées par notre chère élue, les « dossier en béton » qu’on tente de nous faire passer à grand coups de petits fours lors de soirées arrosées organisées sous le beffroi, qu’avons-nous gagné, nous, les supporters ?

• Un déménagement catastrophique au Stadium Mort où on se pèle et où on

crève malgré tous les efforts des groupes et des résultats extraordinaires de notre équipe de jeunots sans expérience.

• Le droit de jouer nos matchs à « domicile » de Ligue des Champions au… Stade de France de Saint-Denis. Au final le LOSC n’y gagnera qu’une seule fois, contre Manchester (1-0).


• On y a gagné surtout le droit d’y rester encore au moins 5 ans, car le joli projet GJ2, soutenu mordicus par des élus qui n’ont pas eu la vivacité d’esprit d’imaginer le « pire » et de prévoir une solution de secours, est mort et enterré depuis que le Conseil d’Etat ai apporté le 7 juillet 2005 1 le coup de grâce à cette situation devenue risible et ai infligé un sévère camouflet à Madame Aubry.

Depuis cette décision (enfin

raisonnable de nos instances judiciaires), tant attendue par la majorité d’entre-nous, depuis que la validation accordée au projet par le tribunal administratif de Lille, en décembre 2004, ai été cassée par divers recours juridique, la balle a changé de camps : le dossier est en effet passé de la Mairie à la Communauté Urbaine… Ou quand une incompétente passe le projet devenu fumant (grâce à la pression de plus en plus vindicative des dirigeants et des supporters qui n’hésitent plus à monter au créneau) à un autre qui montre, pour sa défense, plus de bonne volonté… ce qui ne l’empêche pas à vouloir enfumer les principaux intéressés.

Entre la création d’une commission d’étude bidon qui balance des « on a

retenu 10 sites mais y’en a 7 qui sont totalement pourris et dans les 3 qui restent, 2 qui sont totalement irréalisables », des palabres de politiciens qui font semblants de s’y connaître en foot, les coups bas, les petites phrases assassines et des délais décidément à rallonge, on se demande toujours quand sera livré notre nouvel écrin… On sait seulement qu’il sera à Lezennes…

1 Une infraction avec les dispositions du code du patrimoine, en soulevant «l’erreur d’appréciation du ministre de la culture » et estimant que «le projet porterait une atteinte importante et pérenne à l’aspect et au caractère de la Citadelle, et à la qualité des abords de celle-ci. » Une infraction avec le plan d’occupation des sols de la communauté urbaine de Lille applicable à la date du permis.


Aux dernières nouvelles voici le programme « officiel », ou tout du moins

les espérances de certains qui n’osent plus tenir comptes des volontés de quelques citoyens qui se regroupent déjà en associations.

• Le cahier des charges : (durée : 4 à 5 mois, incompressibles). Début mai, la LMCU doit nommer un soit disant « Assistant maître d’ouvrage » dont l’objectif est de rédiger les très grandes lignes du projet TGS (en gros monter le projet juridique et économique). Le projet « final » sera soumis au conseil de communauté du mois d’octobre. • L’appel à candidatures : la seconde étape, qui devrait débuter courant octobre 2006, consiste en un appel à candidatures qui sera officiellement lancé aux différents consortiums privés intéressés. À partir de là, les entreprises et investisseurs ont 40 jours pour se manifester et soumettre leur candidature. • Nomination du jury : (durée : de 6 à 18 mois maximum). Ce jury, présenté par la LMCU, sera chargé d’étudier les propositions faites par les différents investisseurs privés et d’éliminer les moins pertinentes. La finalité est d’aboutir à un consortium qui sera soumis au Conseil de Communautés qui devra entériner ce projet afin que les travaux puissent débuter. • La construction : pour un stade de 50.000-55.000 places, avec toit, il faut compter entre 18 et 24 mois au mieux.

Pour résumer cette partie bien « chiante », il est possible d’espérer, si

aucun obstacle n’est placé sur le chemin de ce joli projet (et si la volonté des politiques et des dirigeants du LOSC reste identique à celle d’aujourd’hui,) un stade pour fin 2008. Les prévisions les plus pessimistes nous amène au début de la saison… 2010-2011. Seulement ça ne sera pas le cas (on n’ose croire à un tel scénario catastrophe) et pour avoir une date de livraison plus « réaliste », il faut couper « la poire en deux » : nous voulons donc notre stade pour la saison 2009-2010.


Pour nous faire patienter, il a été décidé (‘fin pas nous hein) d’aménager le Stadium pour en faire un lieu plus agréable. Il est notamment prévu de couvrir intégralement les deux virages Nord et Sud ainsi que de faire passer sa capacité d’accueil de 17.000 places assises environ à un peu plus de 20.000 (la capacité serait alors semblable à celle de Grimomprez-Jooris). Mais quand on voit les délais de livraison des aménagements, on ne peut que se demander si on ne se fout pas de nous… Un quart de tribune couverte dans un an, et puis quoi encore ?

Ces aménagements ne seront-ils pas non plus un frein au projet TGS ? On

est en droit de se le demander car on voit mal les élus communautaires dépenser plusieurs millions d’euros pour nous faire rester dans un stade aménagé que quelques mois (notez qu’au rythme où sont prévus les aménagements, on aura peut-être le TGS avant que les travaux du Stadium soient terminés…).

Bref, ça sent le coup fumant visant à endormir une fois de plus les supporters du LOSC et à le faire patienter des plombes. « Vous avez un stade potable, faites pas chier !!! »… On connaît la chanson.


II. Où comment les supp’ se rebiffent…

Mais revenons plus précisément à ce qui nous motive maintenant depuis le

verdict du CE de l’été dernier.

Après avoir soutenu -que pouvait-on faire de mieux ?- dès l’été 2004, date de mise en stand-by des travaux, le projet GJ2 en s’associant au mieux à l’asso’ « Un Stade et vite » (qui entamera son activité en organisant une manifestation regroupant 800 supporters sur la Grand’ Place le 25 septembre 2004 et qui n’aura cesse de dénoncer les aberrations dans les

différents médias locaux et nationaux), en faisant signer la pétition de soutient à GJ2 (qui regroupera au total près de 14.000 signatures) et en participant au tournoi de football « gentillet » organisé par des supporters en mal d’internet en fin de saison dernière, les Rijsel Spirit décident de passer à la vitesse supérieure en cette saison 2005/2006.

• Dès le début de la saison : volonté commune avec les Dogue Virage Est de retourner dans notre tribune Seconde Basse à Grimomprez. Ca passe par une série de banderoles adressées à nos élus.

• Appuis de la campagne « publicitaire » que lance le LOSC dans les grands

journaux nationaux la veille du premier match de Ligue des Champions au Stade de France contre Villarreal. Ainsi nous avons mis en place avec DVE, YDD, DDN et Doggies, lors du match Lille-Monaco, l’opération « Un stade est vide ». Les tribunes Nord et Sud du Stadium ainsi qu’une bonne partie des latérales resteront vides jusqu’au coup d’envoie pour manifester contre les mauvaises qualités d’accueil.


• Manifestation devant Grimomprez-Jooris, dans le Vieux-Lille et sur la Grand Place, toujours avec les DVE. Opération escargot sur le périph’ entre le centre ville et le Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq. • Grève totale des chants et des encouragements pendant deux matchs afin de mettre en avant la mort progressive des groupes

actifs au Stadium (au grand damne de certains qui se feront un plaisir de pourrir l’opération).

Les opérations visant à mettre la pression, autant sur nos élus que sur les

dirigeants de notre club se multiplient, tout en évitent de pénaliser nos joueurs, qui eux, comprennent notre action.

Plus récemment, DVE et RS03 ont proposé au LOSC (dont nous pouvons

apprécier sa volonté de dialoguer) la mise en place d’une tribune active commune couverte à la place de l’actuel parcage visiteur, dans l’attente d’aménagements du stade (couverture des virages notamment) afin d’améliorer les conditions d’accueil des supporters actifs. Actuellement n’avons aucune nouvelle, positive ou négative…

Faire d’une partie de la tribune honneur une véritable tribune active.

Pour ce faire :

1- Une partie de la Tribune Honneur ou l’actuelle Tribune « visiteurs » deviendrait le poumon du stade avec les groupes de supporters actifs. Pour ce faire, les places dans cette partie ne seraient plus numérotées (comme au Stade De France pour la Ligue des Champions).

2- Un abonnement "KOP" dans une continuité de prix des abonnements actuels Nord et Sud. Les groupes de supporters pourraient par exemple bénéficier d’une légère réduction de l’abonnement sur présentation de leur carte membre. Ainsi le LOSC gagnerait sans doute des abonnés supplémentaires et les groupes de


supporters pourraient être plus nombreux. 3- Les supporters visiteurs seraient transférés en Nord ou en Sud, les aménagements nécessaires nécessitant un coût très limité.

Les aspects positifs de cette décision :

- Les joueurs se sentiront soutenus avec des supporters bruyants et rassemblés proches du terrain ; - Lors des retransmissions TV, la Tribune Honneur est triste et souvent quasi désertée pour ce qui concerne le bloc visiteurs. Avec la Tribune Active, la Tribune Honneurs sera occupée par un important contingent d'abonnés et une Tribune colorée pleine à chaque match. L'image du LOSC n'en sera plus qu'améliorée ; - Cette solution pourra pérenniser l'action des groupes de supporters pendant la longue période d'attente du "Grand Stade" ; - Il n'y aura plus besoin de sonorisation pour que les supporters se fassent entendre ; - On a souvent critiqué la division des supporters lillois. En Tribune active, les supporters (DVE, RS…) seront rassemblés dans une seule et même Tribune ; - La perte financière sera limitée par un nombre plus important d'abonnés et un remplissage plus important de la Tribune Présidentielle. En outre, en disparaissant des Honneurs, le bloc visiteur serait exploité ; - Le bloc visiteur serait adaptable aux différents contingents avec une capacité réduite lors des faibles affluences visiteurs (confère Ajaccio par exemple) ; - Les Tribunes Nord et Sud seraient proposées à un prix hyper attractif. Mais surtout : - Les supporters du LOSC ont toujours été exemplaires lors des trois dernières années (en acceptant même de payer des "déplacements à domicile" pour la ligue des Champions) et ont toujours soutenu le LOSC dans sa position vis à vis du « Grand Stade » ; - En adoptant cette solution et en réalisant cet effort, l'image du LOSC n'en sera que renforcée, ce serait une sorte de récompense faite par le club en échange des efforts effectués par les supporters depuis plusieurs années. En effectuant cette proposition constructive et génératrice d'espoir pour nous, Les DOGUES VIRAGE EST et RIJSEL SPIRIT démontrent ainsi leur souci de


voir se construire un LOSC autour de ses fidèles supporters. Messieurs les dirigeants, la balle est dans votre camp, nous espérons vivement que ces propositions concrètes déboucheront sur de bonnes décisions de votre part. Nous restons à votre disposition.

Le bureau des DOGUES VIRAGE EST 1989 Le bureau des RIJSEL SPIRIT 2003.

Dernièrement, les supporters du Losc ont lancé une campagne d'affichage

en Métropole Lilloise. Prés de 800 affiches seront collées dans toute la métropole, et des milliers de tracts seront distribués dans les rues de Lille.

De même, si nous jugeons que le projet Grand Stade n’avance pas comme

nous (les supporters) l’espérons, gageons que nous n’hésiterons pas à durcir nos actions une fois de plus… L’avenir nous le dira…


Coupures de PresseCoupures de PresseCoupures de PresseCoupures de Presse

Photo de La Voix du Nord au lendemain du dep Vlaanderen fait dans le Forez, le 18 février 2006, t’y étais toi ?


Photo de La Voix du Nord, du 11 Décembre 2005.

Tifo bordélique du derby.



Page de gauche, article tiré de la Voix du Nord du 5 Janvier 2006.

À droite,

article tiré de la Voix du Nord du 12 Février 2006

suite à LOSC-PSG.


Voix du Nord du 13 Avril 2006 ; à Paris en 1/4 de Finale de la Coupe de France


Voix du Nord du 2 Avril 2006


Photo de la Voix des Sports & du Nord le 16 Avril 2006


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Voix du Nord Jour-J

Voix du Nord J-1


Voix du Nord – 30 Avril 2006



Histoire du Histoire du Histoire du Histoire du Lion des FlandresLion des FlandresLion des FlandresLion des Flandres

Après vous avoir raconté l’histoire -presque religieuse- des brasseries que compte notre si belle Région, nous vous proposons cette fois une petite page « Histoire du Nord », qui intéressera aussi bien les plus jeunes que les fidèles d’entre nous. En effet, cette fois, passionnons-nous au Lion des Flandres et sans dévier, à ses moulins, ses estaminets, ses géants… dans ce pays riche en traditions, avec ses maisons de briques et de tuiles vernissées à l'architecture influencée par l’occupation espagnole et dominé par les « Monts de Flandre » qui culminent à Cassel à… 178 mètres !

Le Drapeau Flamand : son origine

Originellement, la bête à griffes, emblème de la Flandre, était toute noire, sur fond jaune. On voit le lion pour la première fois au XIIème siècle sur les sceaux de Philippe d’Alsace. Le comte de Flandre se serait battu au corps à corps avec un géant et, après l’avoir tué, se serait approprié son bouclier où était peint un lion. La légende révèle un bouleversement symbolique étonnant. Jusqu’au XIIème siècle, le lion était en effet la figure du démon. Ce sont les romans de chevalerie qui ont renversé l’imagerie traditionnelle : le lion est devenu par la force de l’imaginaire l’animal courageux et noble, le fort au service du faible, que l’on connaît encore aujourd’hui. Autre glissement symbolique : les nationalistes flamands du Vlaams Block ayant récupéré le drapeau, les modérés ont ajouté à leur lion des griffes rouges.

Le cri de guerre du comte de Flandres était : “Flandres au lion !”


Les Flandres

Habitée depuis le Vème siècle avant J.-C. par les peuples gaulois des Atrébates (Artois), des Ménapiens (bassin de l'Escaut) et des Morins (bassin de l'Yser), la Flandre est conquise par César (58-51 av. J.-C.). Puis, elle est englobée dans la province romaine de la Gaule Belgique et connaît une grande prospérité grâce au trafic maritime entre la Bretagne (britannique) et la Germanie inférieure. L'occupation de la région par la tribu des Francs Saliens (vers 430) aboutit à la substitution des parlers romains par un dialecte germanique qui donnera naissance aux dialectes flamands. La Flandre continue de profiter des relations commerciales avec l'Angleterre jusqu'aux invasions normandes du IVème siècle. Au Xème siècle, le comté de Flandre regroupait à la fois les provinces de Flandre occidentale et Flandre orientale dans l'actuelle Belgique ainsi que le nord des départements du Nord et du Pas-de-Calais dans l'actuelle France. À partir du XIIème siècle, l'essor de l'industrie drapière et du commerce avec l'Angleterre et l'Espagne, qui fournissent la laine, favorise le développement des villes (Gand, Bruges, Ypres, Arras, Douai) et la constitution de puissantes oligarchies urbaines, qui se heurtent au pouvoir comtal. La Flandre connaît alors une grande prospérité et joue un rôle international important. Mais le comté de Flandre passe à la puissante « maison de Bourgogne » en 1384. Intégrée aux États des ducs de Bourgogne, la Flandre perd ainsi progressivement son rôle politique. Ses villes, malgré leur prospérité, doivent laisser le premier rang à Bruxelles…

Aujourd'hui, la Flandre est le nom de la région du nord de la Belgique. Elle regroupe, outre la Flandre historique, une partie des régions partagées entre la Belgique et les Pays-Bas. La langue officielle est le néerlandais.

Les Flandres françaises dont la capitale est Lille, correspondent au nord du département du Nord. On distingue ici la Flandre flamande,

située au nord du Lys (autour de Duunkererke) : on parle le vlaemsch. Cette région forme le Westhoeck (et déborde sur la frontière belge). Mais également la Flandre romane, au sud du Lys : autour de Rijsel ou… Ryssel. On y parle le ch’ti et on appelle ceux qui parlent flamand des flahutes !


Le Flamand

Bien entendu, nous ne pouvions pas finir ce petit rappel sans un cours de langue… Base élémentaire : le « w » se prononce comme dans « Waterloo » et le diminutif flamand « -je » devient « 'che ». Exemple : « kotje » devient « kot'che ». Prêt ? Bah c’est parti…

Kot’che une petite pièce adossée à une maison Kint’che un petit enfant Klouffe un sabot

Wassingue serpière Wassinguer passer la serpière Watergang canal ou fossé rempli d’eau Pannecoucke (grosse) crêpe Slapt'che petit somme, sieste Smeule bon gueuleton

Intéressant n’est-ce pas ? Comment ça « mouai… » ? Ah ouai d’accord… j’ai compris… bah y’a qu’a d’mander… tenez ! Quelques mots utiles et courants…

Schitebrouck qui fait dans son froc : espèce de schitebrouck ! Schnick alcool : il ne pense qu'à boire du schnick !

Schnicker boire de l'alcool Drounck saoul : il a tellement schnicker qu'il est drounck !

Faire un lokestôt faire l'amour (tirer un coup quoi) Koukelour sexe de la femme

Piche (ou pitche) pénis Pichebleu à poil Picheploïe couille-molle Klottebreck casse-couilles

Wiche pénis, rendu populaire grâce à une chanson du carnaval de Dunkerque

Kake sale, caca : tu es tout kake ! je vais faire kake ! Pessekot (ou pessekot'che) pièce pour pisser

Schiter chier Schit'papir papier-chiottes Schiterie diarrhée : il a encore la schiterie !


CRCRCRCR LensLensLensLens VSVSVSVS RijselRijselRijselRijsel

Si pour certains un derby se cantonne à deux fois 45 minutes

entrecoupées de pubs pour le dernier rasoir tri-lames de chez Philips, pour nous, il débute plus d’un mois avant, pour finir souvent plusieurs jours après. Pour celui-ci, il durera même quelques semaines encore puisque ce derby se terminera le samedi 13 mai en Bretagne, à Rennes, ou nous verrons qui de nous deux sort vainqueur de ce match finalement !

C’est donc 4/5 jours avant la venue de l’OM en mars dernier que nous nous organisons pour rejoindre Lens et ses terrils. Deux mois pour 40 bornes, on se doit en effet d’être plus que bon… d’être plus qu’au top puisque outre la place en Ligue des Champions à la clé, c’est avant tout la Suprématie Régionale qu’on va chercher. Montrer et démontrer en effet, qu’il n’y a qu’une seule ville au Nord de Paris et que cette ville c’est la Notre ! LILLE !!

En moins de deux heures donc, deux bus sont pleins. De quoi alors espérer le meilleur. Tracts, pubs sur les forums et bien sur grosse comm’ en Tribune, le Celtique en guise de point de ralliement, on dépasse bien vite les 5 bus puis les 500 inscrits. Les venues successives d’Auxerre & de Bordeaux, respectivement 4ème et second nous permettront quasiment de doubler le nombre d’inscrits. Malgré l’annonce, à 15 jours du choc tant attendu, faite par la fameuse LFP, de décaler « au cas ou » nous irions en finale de Coupe de France ; ou mieux, de pousser au dimanche quinze heures la rencontre de toute une Région, personne ne déclarera forfait et ce sera donc 16 bus pleins (dont trois 100% RS) qui seront à gérer au mieux afin de nous rendre en Artois. Pari tenu ! La veille encore, 3 RS fignolent l’organisation du plus important déplacement fait par le Groupe : 906 personnes à répartir par section puis par affinités. Mission accompli et record battu : il est 1.00 du mat’ et enfin nous pouvons aller dormir pour se préparer au rush du lendemain. Qui croit encore qu’un match ne tient que sur 90 minutes ?

La nuit aura été courte mais sous ce beau soleil d’avril, le meilleur est à venir croit-on. La pompe à bière est sortie. L’AG se peaufine. Le noyau arrive au


compte goûte, bien tôt, afin d’aider aux ultimes préparatifs. Il est à peine onze heures et l’on n’se prive pas d’une Leffe pour masquer l’impatience du plus attendu match de la saison. Et voilà les premiers supporters. On sent la tension monter. Le premier bus n’a pas trop de mal à faire son demi tour à l’entrée de la rue Royale. Une heure, un millier de lillois et une quinzaine de bus plus loin et c’est déjà plus tendu à satisfaire tout le monde. Impressionnant. Les 16 bus, 900 personnes sont prêtes, la bouteille de vodka black est tuée avant même que le bus ne commence à rouler. On décolle en chantant, en buvant… Bières, whisky, rosé, vodka, … de quoi remettre en condition nos Jimi barman, Max lover, Thyb’Alzheimer, Malabar chanteur en duo avec Sark sur le dernier d’Indo et les amoureux d’Westerloo… le tout dans une ambiance d’Halloween !

À peine le temps de se vider la vessie et de prendre l’air pur sur la plate forme multimodale de Dourges qu’on repart, escorté d’à peine dix motards, direction Bollaaaeeeert, à 24 bus (RS-DVE)… le dernier ayant raté la sorti se fera péter une vitre… Mais une nouvelle fois, l’organisation est au top : le noyau assure pour soit distrib’ en un temps record les places, soit pour filer bâcher Rijsel Spirit.

Le parcage se rempli. Mr Seydoux vient nous applaudir ainsi que nous féliciter. Y’a déjà du monde au grillage et les pom-pom girls nous amusent (big kiss à la grosse qui nous gratifiera d’un magistral fuck lorsqu’elle retournera se planquer dans son sous terrain… salope va !). Le tifo est de suite mis en place. Si pour les DVE, il s’agira de blinder le bloc de drapeaux rouges et blancs en diagonale, nous nous chargeons de brandir le « LILLE OSC » sur la partie haute. Parfait là encore.


Vu du parcage, le tifo lensois représente bien sûr le 4ème opus de Tarantino revu et corrigé par les Tigers : « Kill Lille ». Le rendu est à la hauteur, le temps est très propice également, ça s’annonce terrible !!!

Il ne faut pas 107 ans aux deux capos pour nous exciter. À peine le match lancé que Fred des DVE & notre Jim balancent un beau et grand « nous sommes les lillois !!! ». Ça bouge, ça donne de l’envi. On sent de la cohésion, un certain dynamisme et pour accentuer la chose : un « tous ensemble », reprit par toute la demi-Trannin, nous met d’avantage en condition. Si les DVE font bloc devant Fred, une dizaine seulement de RS s’amasse derrière la bâche rouge, le reste étant un peu plus éclaté, pas très loin. Malheureusement, Thomert plante Sylva à la 8ème minute. Bollaert, pourtant déjà lui aussi en forme, exulte. Le soleil couchant sur la Marek ravive d’autant plus du « sang et d’l’or » terne depuis


notre remontée, il y a de ça six ans. Intégrer l’élite pour une saison revient à quoi ? Bisous à vos cousins de Valenciennes hein…

C’est cependant pas ce but qui va nous refroidir… quoique… On a vraiment du mal à ressortir la tête de l’eau. L’arbitre (une nouvelle fois très pro-Lens) commence à nous saouler mais c’est bien pour le LOSC que les capos se démènent, on re-booste la tribune grâce à de bons, gros et forts « Lillois !!! » ainsi que d’un « aux armes » marquant véritablement la volonté d’égaliser avant la mi-temps. Le plongeon olympique de Cousin dans la surface, combiné par l’arbitre, une nouvelle fois de mèche, nous révoltera. Le penalty fait en effet craindre le pire. Montée de grilles et sifflements n’empêcheront pas le lensois de doublé le score. Explosions en Marek de tout un kop, pour l’occasion, uni. Coté lillois un gars bien rond bascule de l’autre côté de la grille. Intervention logique de la sécu. Il s’excuse et retombe dans le parcage sur un stadier. Étincelle dans ce nuage de tension ! Nouvelle intervention des stewards. 4/5 types les en empêchent mais tout aussi vite autant de gars se servent des drapeaux du tifo, pour carrément tabasser la dizaine de stadiers venus séparés l’émeute. Vingt gars donc, bientôt 50 et tout aussi rapidement 100 mecs qui se fight aux pieds de la grille. Véro se fait piétiner, Ninie, pour son premier dep’, claquer contre la grille, Kévin encore accroché à quatre mètres du sol se fait rapidement éjecter, Pix’ puis Max se font, eux, chouravent leur casquette. Les 2/3 d’la BAC se font une joie de filmer ça d’la Trannin niveau 1. Jim et Fred ont beau calmé tout le monde au méga ; le mouvement s’amplifie et monte dans les gradins. On doit avoir plus de 150 personnes qui se tabassent sans réellement savoir pourquoi. Ça s’bat toujours quand… troisième bu-bu-bu-bu-but lensois, le calme revient comme il était parti. Bollaert explose, 3-0 à la mi-temps, on est comme débouté… Qu’importe !!! Nous ne sommes plus qu’une poignée de rescapés près de « Claire » qui excelle ; les autres sont à l’infirmerie où stadiers, secouristes et Pix réconfortent nos membres féminins. À chaque connerie arbitrale, Kévin, Kost, Thybe & Sark grimpent comme des singes hurler leur colère tandis que Jean-Claude se défoule sur le portier des boyaux rouch’ : « Itandje ! Domenech i’t’encule !!! ». Devant nous, à lui aussi faire le singe, ça fuse forcément : la fameuse banane pour Charles Itandje est toujours à la mode…


Le mot d’ordre est tout de même clair : on est et on restera Fier de nos joueurs, de toutes façons on est 3ème ! Fred lance alors un « Si j’avais été lensois » reprit par (plus de) 2000 lillois, qui résonnera dans Bollaert ! Tigrous et 12 répondant par de « maaag-nifiques » sifflements… Dans la foulé, le tendu d’écharpes est reprit par la plupart d’entre nous et… 3-1 !

Bouffée d’oxygène pour nous Nordistes !! 40 minutes pour revenir au score, tout est possible, on a plus rien à perdre. On devient bon aux montées de grilles, ça fait du bien de pas y être pour une boulette, mais faut y descendre... Juste le temps que v’la le 4-1… pfff ça pique !! Mais ça va s’arrêter quand cette saloperie d’hémorragie ? Nouvelle embrouille cette fois à l’entrée de la tribune. On est tous à cran. Les joueurs aussi le comprennent et le jeu se durcie. L’ambiance n’y est plus, seuls le noyau soudé DVE & le notre reprend un beau petit chant. 2 minutes, puis 5, peut-être même 10…

Le LOSC réduit la marque et relance l’ensemble d’un parcage qui comprend

cependant vite qu’avec l’arbitre dans la poche, Lens risque de garder le score à son avantage. Les joueurs également et c’est plus que se durcir que le jeu devient puisqu’en parallèle d’une Nème embrouille en tribune, c’est sur le terrain que ça se frite. Tout l’monde s’y met forcément. Nous même, enfermés comme des bêtes dans ce bout de tribune, ressentons l’envi d’exploser. C’est le jeune Mirallas, à quelques mètres du parcage, qui nous régalera par une superbe manchette contre la blondasse de Dumont ! Drapeaux, briquets, pièces, piles, crachats, tout se retrouve ainsi dans le coin d’Itandje à cinq minutes de la fin du match. L’arbitre écourtera les arrêts de jeu à la vue de la grande tension sur le terrain. Les montées de grilles ne sont plus autorisées par la sécu, RAF, suffit que d’un pour grimper pour avoir vite fait 100 acharnés à scander « le LOSC !!! », fiers de nos joueurs, fiers de notre ville, de notre club, fiers d’être 3ème, fiers d’être lillois !!! S’en suivra l’habituel attente d’une demi-heure dans la Trannin, animée par une ou deux embrouilles, histoires de bien finir ce dép’ !

Le retour aux bus est bien évidement calme et de même pour celui vers Rijsel, quoique tout aussi arrosé qu’à l’aller, assez pour déclencher des charges avant/fond du bus. La sortie d’une cinquantaine d’indep’ sera tellement fliquée que rien ne se fera à la sortie du Stade…

Arrivée Place Saint-André vers 21 heures 30… où tout le monde rejoindra

s'carette et rintrera à s'baraque !!


Score finale donc 4-2 pour l’ennemi juré, ambiance de feu en Tribune grâce aux deux capos, même à 3-0 ou 4-1. Animation constante et tension omniprésente, sans doute un des plus beaux derbys depuis 4/5 ans. Malgré forcément des regrets, davantage de dégoût pour ces 6.2., le « match » n’est pas fini. Rencart contre Lyon puis en Bretagne pour vérifier qui de nous deux sera devant l’autre…


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Propos recueillis par Max

Si on vous dit RS, vous pensez tout de suite ‘Rijsel Spirit’ non ? Et bien pour ceux qui s’intéressent aux Tribunes de France, RS veut aussi dire ‘Red Sharks’. C’est par ce groupe nancéien, fondé en 2000, que nous poursuivons notre série d’interviews ; groupe avec lequel nous avons eu, il y a un temps, quelques liens sympathiques.

1. Salut Néthéril, tu peux te présenter aux membres Rijsel Spirit s’il te plait ? Néthéril, 24 ans, membre du bureau, en charge de la conception graphique du matos et tifos, ainsi que photographe et capo à mi-temps.

2. Peux tu nous faire une petit historique de ton groupe ? Les ‘Red Sharks Nancy’ se sont crées en Janvier 2000 à la dernière saison en D1 (à l’époque…) de l’ASNL. Depuis, le groupe a survécu à 5 ans de L2 d’une assez bonne manière, malgré des hauts et des bas.

3. Son évolution, après 5/6 ans... (membres, matos, ambiance, souvenirs marquants à Picot, en dep’...). Après 5 ans d’activité, le groupe a mûri en expérience et en mentalité, celle-ci se rapprochant plus du footix au début ; aujourd’hui, on développe la mentalité RS que en l’on ne considère pas comme Ultra. Nous avons sorti 3 écharpes, deux en laine et dernièrement une satin, réservée aux membres du groupe, pour les 5 ans. Avec celles-ci, un sweet à capuche, un t-shirt et deux patchs (dont l’un pour les 5 ans du groupe). Concernant les souvenirs, j’en ai des tonnes… Le pire est un accident qui c’est produit à Besançon où l'un de nos membres a perdu un doigt en descendant du grillage sur un but.


L’un des plus beaux reste bien sûr celui de la montée avec un chaos monstre qui régnait dans les gradins et la fête Place Stan’. Mais le plus beau de tous, pour moi, et celui du déploiement du premier voile RS à Picot, celui des 3 ans. Même si celui-ci était moins grandiose que celui des 5 ans, il représentait tout le courage des membres du groupe qui ont passé beaucoup, beaucoup, beaucoup d’heure dessus. Niveau tifos justement le groupe a su s’expérimenter et c’est ce qui nous a permis de faire le somptueux voile pour notre anniversaire la saison dernière, celle-ci représentant la Place Stanislas avec au milieu un Rebel, qui représente le Groupe.

5. Avec de tels résultats sur le terrain l’an dernier, quel bilan dresses-tu pour

les Red Sharks ? Malgré les résultats et un grand chelem, le bilan des RS reste modéré. Le groupe ne s’est enrichi que de quelques membres. Le stade étant rempli de footix qui n’ont rien compris et qui n’avaient pris que leur abonnement à cause du prix (30€, l’abonnement le moins cher L1-L2- Nationale confondu). Aujourd’hui, Nancy à un public, pour sûr, mais aux premiers mauvais résultats les rats quitteront le navire. La politique du club n’a vraiment pas bien joué sur la qualité des spectateurs… Nous avons déménagé de la Tribune Schuth en virage, suite à différentes altercations avec certaines personnes et le mauvais esprit des spectateurs, afin de pouvoir vivre notre trip tranquillement dans notre coin. Mais nous ne voulons pas lâcher l’affaire et nous avons décidé d’intégrer la Tribune Piantoni, beaucoup plus supportrice que spectatrice à nos yeux, afin d’y créer un kop avec qui veut et essayer de se mettre au niveau des plus grands groupes qui passeront à Picot.


5. Quels sont vos objectifs pour celles à venir ? Nos objectifs pour ces saisons à venir sont d’intégrer la tribune Piantoni pour y créer un Kop digne de Nancy (comparable anciennement aux Ultras Nancy) et de son rang. Nous allons nous concentrer essentiellement sur l’ambiance au sein de la tribune. 6. Quelles sont vos relations avec votre club ? Etes vous indépendants ? Oui, nous sommes indépendants du club, nous marchons sur une trésorerie totalement externe à celui-ci. Néanmoins, nous nous réunissons régulièrement avec les Responsables de la sécurité afin de négocier différentes choses comme le craquage de torches (nous avons pu craquer 5 torches pour notre anniversaire cette saison, et même si il n’y avait pas la manière cela représente une avancée énorme dans les mentalités du club), ou l’installation pour notre bâche, ou pour notre capo. Nous pensons que la manière forte avec le club ne mènerait qu’à la perte du groupe (l’ASNL ne s’est jamais privée de poursuivre en justice les rares supporters qui ont essayé de s’imposer). 7. & avec les autres groupes Nancéens ? Nos relations avec les autres groupes de supporters sont assez neutres, même si nous avons négocié avec l’AFC (Asnl Fans Connection, regroupement d’internautes), pour le dernier tifo à Picot, afin que celui-ci ressemble à quelque chose. Sinon, nous n’entretenons que des relations assez neutres avec, anciennement, la Furia School et si on remonte plus loin les SN. 8. Quelles sont vos relatons avec les groupes français (amitiés, rivalités...) ? Nous n’avons pas d’amitié avec d’autres groupes français, même si nous avons quelques connexions par ci par là, celles-ci se cantonnent à la bonne relation entre correspondants. Concernant les rivalités, nous n’en revendiquons pas de spécifiques sauf celle contre Metz, et leurs potes, qui est naturelle à chaque nancéen. 9. Que penses-tu du Mouvement Ultra en France actuellement ? Je pense que le Mouvement Ultra en France dérive très largement sur le hooliganisme. Trop de gens aujourd’hui font l’amalgame entre les deux. Et beaucoup de groupes n’hésitent pas à entretenir cela. Trop d’incidents se produisent alors qu’il n’y a pas de contentieux existants entre les deux clubs se rencontrant. Je pense que cela nuit énormément au Mouvement et fait que nous n’arrivons pas à faire comprendre notre passion aux médias. Si les journalistes pouvaient saisir notre engagement et la traduire correctement dans leurs journaux, nous n’en serions pas à la répression accrue que nous connaissons


aujourd’hui… Mais la mauvaise publicité que nous fait la Ligue ne nous permet pas de nous faire entendre, et tant que la presse ne sera pas de notre côté, nous n’aurons que très peu de chance de nous « libérer ». Je tiens à préciser que ceci n’engage que moi et pas mon groupe. 10. En étant objectif, quels sont pour toi les "meilleurs" groupes Ultras en France? À l'étranger ? On ne peut pas déterminé un ou des meilleurs groupes. Tout dépend de la Foi et de la Passion que met l’Ultra dans sa ville et dans son club. On peut dire qu’un gros groupe de L1 sont les meilleurs, mais ils sont combien à avoir vraiment la Foi ??? Vaut-il vraiment le petit groupe de National qui s’arrache à chaque match, fait ses dep’s difficilement et qui restera même si son club descend en CFA ??? On ne peut pas mesurer cela, on peut juste dire que tel groupe ou tel groupe a sorti un bon tifo, ou a une bonne vocale, mais ça dépendra toujours des goûts de chacun. Mesurer une passion est impossible et est inacceptable ou chacun n’a pas les mêmes moyens ou envergures. 11. Pour le peu que tu connaisses, quel regard portes-tu sur ‘Rijsel Spirit’ ? Je ne connais que très peu les ‘Rijsel Spirit’, j’entends parfois parler un peu de vous et j’ai vu quelques photos pas trop mal par-ci, par-là. Vous restez quand même pas mal dans l’ombre des DVE (tout en vous démarquant) ce qui nuit peut être à votre développement. Mais je ne vous connais pas assez pour vraiment porter un jugement objectif sur votre groupe. 12. Un message à faire passer aux ‘RS 03’ ? Il ne faut jamais rien lâcher ! C’est dans les moments les plus difficiles que notre Passion pour notre ville ou notre club se doit être la plus forte. Même si Lille est sur une pente montante, lorsqu’on arrive au sommet on ne peut que redescendre. Il faut vivre les meilleurs moments avec Ferveur et subir les mauvais avec Fierté et Courage.

13. Le mot de la fin... Bonne continuation à vous ! :)

Merci Néthéril, à bientôt en Lorraine et bonne continuation à vous RS00 !


Bonnes vacances à

ceux qui profiteront du

soleil. Bonne Coupe du

Monde et rendez-vous le 5 Août pour

la reprise du Championnat !


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RS Krant 2