65
Analyses et études de juillet 2015 J’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de l’entrepreneuriat des TPE et PME et de la création d’entreprise ; j’en ai extrait les éléments qui me semblaient essentiels et nouveaux, en retravaillant par exemple certains tableaux que j’ai voulus plus explicites ou en complétant l’analyse, et si besoin en formulant quelques commentaires. J’ai voulu aussi citer les chiffres qui servent de cadrage à ces thématiques. André LETOWSKI Dans ce document : Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise Juin 2015 est un mois où la création a été intensive en nombre d’entreprises, en nette hausse au regard des 3 mois antérieurs ; cette hausse est plus modeste si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente (+5,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -7.1%), Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE Mots clés : conjoncture création La situation en Ile-de-France fait apparaitre une proximité d’une part entre Paris et la petite couronne (hausse notamment des autoentrepreneurs, en chute en grande couronne et province) et d’autre part entre la grande couronne et la province, Crocis Mots clés : conjoncture création, territoires Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat Si les TPE sont les plus appréciées des français, elles ne seraient pourtant pas celles vers lesquelles les répondants orienteraient d’abord leurs enfants ; les grands « gagnants » sont les PME, Opinion Way pour Entrepreneur Venture, Mots clés : sensibilisation à l’entrepreneuriat La progression des femmes dirigeantes dans les entreprises de plus de 10 salariés se fait surtout via la création/rachat d’entreprise et la transmission familiale (cumulé 66%) et par la promotion (27%), peu par le recrutement ; la direction collégiale y est plus fréquente que chez hommes, KPMG Mots clés : femmes, sensibilisation à l’entrepreneuriat TPE, artisanat, PME Le revenu mensuel moyen 2012 des non-salariés est de 3 110€, avec ces écarts importants (de 8 520 à 930€) ; 30% des créateurs de 1

revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

  • Upload
    buinhan

  • View
    214

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Analyses et études de juillet 2015

J’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de l’entrepreneuriat des TPE et PME et de la création d’entreprise ; j’en ai extrait les éléments qui me semblaient essentiels et nouveaux, en retravaillant par exemple certains tableaux que j’ai voulus plus explicites ou en complétant l’analyse, et si besoin en formulant quelques commentaires. J’ai voulu aussi citer les chiffres qui servent de cadrage à ces thématiques. André LETOWSKI

Dans ce document :

Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise Juin 2015 est un mois où la création a été intensive en nombre d’entreprises, en nette hausse

au regard des 3 mois antérieurs ; cette hausse est plus modeste si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente (+5,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -7.1%), Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEEMots clés : conjoncture création

La situation en Ile-de-France fait apparaitre une proximité d’une part entre Paris et la petite couronne (hausse notamment des autoentrepreneurs, en chute en grande couronne et province) et d’autre part entre la grande couronne et la province, CrocisMots clés : conjoncture création, territoires

Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat Si les TPE sont les plus appréciées des français, elles ne seraient pourtant pas celles vers

lesquelles les répondants orienteraient d’abord leurs enfants ; les grands « gagnants » sont les PME, Opinion Way pour Entrepreneur Venture,Mots clés : sensibilisation à l’entrepreneuriat

La progression des femmes dirigeantes dans les entreprises de plus de 10 salariés se fait surtout via la création/rachat d’entreprise et la transmission familiale (cumulé 66%) et par la promotion (27%), peu par le recrutement ; la direction collégiale y est plus fréquente que chez hommes, KPMGMots clés : femmes, sensibilisation à l’entrepreneuriat

TPE, artisanat, PME Le revenu mensuel moyen 2012 des non-salariés est de 3 110€, avec ces écarts importants

(de 8 520 à 930€) ; 30% des créateurs de moins d’un an d’activité affichent un revenu nul ou déficitaire, Insee PremièreMots clés : conditions de vie du chef d’entreprise, revenus/patrimoine des chefs d’entrepise

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure », entretien avec Gérard Mestrallet, La CroixMots clés : sensibilisation à l’entrepreneuriat, TPE

Jacques Attali plaide pour une politique plus vigoureuse en direction des TPE/PME et des créations d’entreprise, chef d’entreprise.com,Mots clés : sensibilisation à l’entrepreneuriat, TPE

« Aider les TPE, c’est soutenir leur carnet de commande : un DRH nommé à la tête d’un réseau d’aide à la création d’entreprise », Les Echos sociétés

1

Page 2: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Mots clés : accompagnement, sensibilisation à l’entrepreneuriat, TPE

Pérennité, défaillances Le 2ème trimestre 2015 signe le meilleur chiffre depuis 2008 avec 13400 défaillances

d’entreprises (-6,8% par rapport au second trimestre 2014) ; le nombre de TPE défaillantes retombe à 12 400, au plus bas depuis début 2008, Altares,Mots clés : défaillance/cessation

Conditions de vie du chef d’entreprise 78% des dirigeants de petite entreprise, quoique soumis au stress et travaillant 47hres par

semaine, disent être en bonne santé, Opinion Way pour MMA MakheiaMots clés : conditions de vie du chef d’entreprise

Conjoncture Une situation plus favorable qui conduirait à un taux de croissance 2015 de 1,2%. En tenant

compte de l’emploi non salarié, l’emploi total progresserait de 114 000 postes en 2015 (après +41 000 en 2014), InseeMots clés : emploi TPE/création, conjoncture

L’emploi progresse doucement au 2éme trimestre 2015, notamment en ce qui concerne les CDD des moins de 20 salariés ; ces derniers sont 39% des embauches, mais 40% des CDD de plus d’un mois et 47% des CDI, AcosstatMots clés : emploi TPE/création, conjoncture

En 2014, les services principalement marchands gagnent 52 000 emplois (équivalent temps plein), notamment les services aux entreprises avec 48 000 emplois en plus, Insee PremièreMots clés : emploi, conjoncture

L’industrie et la construction sont les secteurs d’activité actuellement les plus inquiets tout comme les plus petites entreprises ; à contrario les services et les entreprises de + de 100 salariés, voire les plus de 20 sont les plus optimistes, Opinion Way pour CCI France, La Tribune et Europe1, JuinMots clés : emploi, conjoncture, TPE

Développement des entreprises Les entreprises familiales surperforment au regard des entreprises non familiales de même

taille, Le MondeMots clés : développement

En 2012, 1,1 million d’entreprises ont réalisé des investissements corporels (la moitié des entreprises, hors les microentreprises) ; les sans salarié sont 31% à avoir investi, les 1-9 salariés 62%, les plus de 10 salariés 78%, InseeMots clés : conjoncture, développement

Innovation En 2012, la dépense intérieure de recherche et développement s’élève à 46,5Md€ (2,2% du

PIB, contre un objectif moyen eu UE de 3%), Insee Mots clés : innovation

Financement, aides financières publiques Les TPE, quoique moins demandeurs de crédit d’investissement ou de trésorerie, bénéficient

d’une amélioration pour l’obtention de ces crédits, Banque de FranceMots clés : financement des entreprises

43% des TPE paient sans retard leurs factures contre 22% des PME et 4% des ETI et grandes entreprises, Altares,

2

Page 3: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Mots clés : financement des entreprises La Société d’Investissement France Active (SIFA) a distribué 16M€ à 285 projets de l’ESS en

2014, contribuant à la création ou au maintien de plus de 13 500 emplois non délocalisables. Société d’investissement France ActiveMots clés : financement des entreprises

Paradoxe : le microcrédit professionnel (la grande majorité des prêts d’honneur en direction d’entreprise, le plus souvent déjà bancarisée), considéré au même niveau que le microcrédit personnel de population pauvre, Banque de FranceMots clés : financement des entreprises

Accompagnement des créations, des TPE et PME La DGE dans son rapport d’activité en direction de l’entrepreneuriat, manifeste une priorité

aux PME de croissance, notamment dans le numérique, DGEMots clés : accompagnement, financement public

APCE, 11 millions de visiteurs sur le site web, 245 000 abonnés à la lettre bimensuelle, 203 400 utilisateurs de l’espace professionnel en 2014, APCEMots clés : accompagnement, financement public

Entre 2009 et 2014, le dispositif Nacre a bénéficié à 124 400 porteurs de projet pour 85 700 entreprises créées ou reprises ; mais 1/3 seulement sont allés jusqu’au bout du dispositif, Dares AnalysesMots clés : accompagnement, financement public

Petit Poucet, une structure originale en direction des jeunes étudiants créateurs, alliant concours et accompagnement pour 10 créateurs, Petit PoucetMots clés : accompagnement, jeunes

Secteurs d’activité Dans le commerce, l’emploi salarié et les créations d’entreprises sont à la baisse, notamment

dans le commerce alimentaire, alors que les autres commerces sont davantage stables, voire en hausse pour la santé et l’informatique, InseeMots clés : Secteur d’activité

En 2011, le tourisme a généré 1 310 000 emplois en France métropolitaine, dont 1/3 en Ile-de-France, InseeMots clés : Secteur d’activité

Dans le BTP, le second œuvre concerne 68% des établissements, le gros œuvre 24% et les TP 8% ; le chiffre d’affaires a chuté de plus de 20% au regard de 2007 ; toutefois, 115 444 salariés sont entrés pour la première fois dans le BTP en 2013, dont 42% de moins de 25 ans et 178 000 jeunes sont en formation initiale, CCCA-BTPMots clés : Secteur d’activité

Le marché du travail, l’emploi Un bilan très complet de l’action de pôle emploi, montrant notamment le faible appui

apporté directement aux entreprises employeurs et les failles dans l’appui aux demandeurs d’emploi, Cour des ComptesMots clés : emploi, financement public

La formation, les jeunes Les jeunes face à l’entreprise : leurs opinions sur leurs atouts et leurs faiblesses, Opinion

Way pour Agefa PMEMots clés : jeunes

3

Page 4: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Etudes, rapports, propositions non commentés : « Enjeux et perspectives du marché du bricolage à l’horizon de 2020 à l’ère du digital »,

CREDOC, Unibal 10 12 2014 « Risques psychosociaux et situation économique des entreprises », Dares Analyses N°044,

juin « Le tourisme des Français en 2014 : toujours plus de voyages à l’étranger », le 4 pages

de la DGE, N°45 juillet « Le commerce de boulangerie : évolution et repères », N°103, Juillet, supplément aux

Nouvelles de la Boulangerie Pâtisserie du 15 juillet 2015 « Rapport d’activité 2014 : médiation interentreprises », Médiateur interentreprises

Guides : « Guide pratique du créateur : les étapes de la création de votre entreprise », édition 2005,

APCE « Marchés publics, mode d’emploi : Faciliter l’accès des PME à la commande publique », CCI

Paris Ile-de-France et CCI Normandie « Eté 2015 : les conseils de la DGCCRF », « Guide des bonnes pratiques de l’informatique : 12 règles essentielles pour sécuriser vos

équipements numériques », CGPME, ANSII « Proposer le paiement par carte à mes clients », mini guide bancaire, Entrepreneurs N°17,

Fédération Bancaire Française

Création d’entreprise, auto-entrepreneuriat, reprise

Juin 2015 est un mois où la création a été intensive en nombre d’entreprises, en nette hausse au regard des 3 mois antérieurs ; cette hausse est plus modeste si l’on compare les 12 derniers mois écoulés à l’année précédente (+5,4% pour les non autoentrepreneurs et pour les autoentrepreneurs -7.1%).Analyse André LETOWSKI à partir des données INSEE

Le nombre de création non autoentrepreneurs de juin 2015 a nettement augmenté au regard des 3 derniers mois (+6,9%), à peine le nombre d’autoentrepreneurs (+0.8) ; une situation bien meilleure que pour les années précédentes :

Evolution juin/moyenne 3 derniers mois 2011 2012 2013 2014 2015Des non autoentrepreneurs -14.4 -2.0 -7.4 -8.1 +6,9Des autoentrepreneurs -5,2 +1.5 -8.6 -7.2 +0,8

Au regard de l’année précédente (juin 2014), les non autoentrepreneurs ont fortement progressé (+27.8%), alors que les autoentrepreneurs régressaient de 13.7%. La tendance est la même au regard des 12 derniers mois (+5,4% pour les non autoentrepreneurs et -7,1 pour les autoentrepreneurs).

Si l’on observe maintenant le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit de juillet 2011 à juin 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant de 98 à 103 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice passant de 89 à 100), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice passant de 119 à 100), tout comme l’importance du nombre d’autoentrepreneurs dans la création totale (passant de 54,8% à 47,6) :

4

Page 5: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015

NAE 250 281 250 573 266 805 281 302 89 89 95 100 AE 303 450 287 954 275 508 255 876 119 113 108 100Total 553 731 538 727 524 313 537 178 103 100 98 100% AE 54.8 53.5 50.8 47.6

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

5 activités de service manifestent une évolution positive, tant en autoentrepreneurs qu’en non autoentrepreneurs ; cette évolution s’observe tant au cours des 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, qu’aux années antérieures ; fait nouveau, les services aux particuliers rejoignent ce groupe ; ces activités couvrent 43% des non autoentrepreneurs et 57% des autoentrepreneurs, soit la moitié des créations :

NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015

Evol2000/2008

Nombre 2014/2015

Evol * 2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports 9 108 +31,2 76 62 74 8 352 +64.5 61 34 34 47.8 +27,8Activités financières

13 056 +14.6 87 80 80 2 113 +5,0 95 99 82 13.9 +64,8

Services aux particuliers

18 037 +11,2 90 85 73 34 484 +1,5 99 123 138 65.7 +70,0

Santé,éducation

30 862 +8.7 92 85 83 35 502 +6.4 94 92 86 53,5 +66,9

Services aux entreprises

50 468 +3.9 97 76 93 65 426 -0.4 100 86 106 56,5 +67,4

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100 En rouge le % d’autoentrepreneur supérieur à la moyenne 2014 de 51,5% et en bleu ceux qui sont inférieurs

4 autres activités progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et régressent au sein des autoentrepreneurs ; ce sont largement des activités liées au « commerce » (37% des non autoentrepreneurs et 31% des autoentrepreneurs) :

NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015

Evol2000/2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol * 2013-2014

2012-2013

2011-2012

HCR 21 888 +13.2 88 84 66 7 398 -15.7 119 109 91 25.3 +56,0« industrie » 13 725 +11.1 90 81 81 12 579 -6.1 107 117 138 47,8 +14,5Info-communication

10 742 +10.0 91 84 90 15 808 -4.4 105 115 116 59.5 +16,3

Commerce 58 487 +11,0 90 81 92 44 436 -20.6 126 132 135 43,2 +44,3

Noter la régression dans l’immobilier en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (-8.7%), alors que cette activité progresse beaucoup au sein des autoentrepreneurs (+32,3%), et à l’inverse dans la construction (forte baisse des autoentrepreneurs -14,5% et légère hausse des autres créateurs avec +2,2%) :

NAE (base 100 en 2014/2015) AE (base 100 en 2014/2015) % AE en 2014/2015

Evol2000/2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol * 2013-2014

2012-2013

2011-2012

Immobilier 12 248 -8.7 3 633 +32.3 76 62 60 22,9 +107,3Construction 46 169 +2.2 98 92 86 28 838 -14.5 117 135 153 38.4 +53,2

5

Page 6: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

La forte évolution notamment des autoentrepreneurs dans les transports, l’immobilier, voire le commerce, témoigne d’une évolution dans la pratique des métiers, que je ne peux analyser, ne disposant pas de statistiques plus fines par métier.

La situation en Ile-de-France fait apparaitre une proximité d’une part entre Paris et la petite couronne (hausse notamment des autoentrepreneurs, en chute en grande couronne et province) et d’autre part entre la grande couronne et la province« La lettre 2015 de la Création d’entreprises en Ile-de-France en 2014 : une année dynamique pour la création d’entreprises », Crocis, observatoire de la CCI Paris Ile-de-France N° 15, juin

En 2014, 141 722 nouvelles entreprises ont vu le jour en Ile-de-France (en progression de 6,1% par rapport à 2013) ; 50,9% se sont créées sous le régime de l’autoentrepreneur (AE). Cette progression concerne aussi bien les entreprises « classiques » ou NAE (+5,5%), que les autoentrepreneurs (+6,7%). Le nombre de créations d’entreprises a également progressé en France hors Ile-de-France, mais dans des proportions moindres (+1,1%), pour les entreprises « classiques » (+0,3%) comme pour les autoentrepreneurs (+ 1,9 %). L’évolution Ile-de-France depuis 2009, comparée à celle de la France hors Ile-de-France (province), montre une situation plus favorable des NAE en 2011-2012 (un meilleur positionnement face à la crise ?), mais une reprise un peu plus lente en 2013 ; elle exprime plus encore une évolution plus défavorable au sein de l’auto-entrepreneuriat, qui tente en 2014 de rejoindre la province:

Le taux d’autoentrepreneur est toujours plus faible en Ile-de-France, mais tend depuis 2013 à rejoindre le taux de la province (stabilisation de l’auto-entrepreneuriat ?) :

La situation en Ile-de-France fait apparaitre une proximité d’une part entre Paris et la petite couronne (hausse notamment des autoentrepreneurs, en chute en grande couronne et province) et d’autre part entre la grande couronne et la province (notamment évolution faible entre 2013 et 2014) ; ceci étant, Paris évolue plus modestement en ce qui concerne les NAE entre la moyenne 2011/2013 et 2014 (4,5% contre 8,6 à 9,2 pour les autres territoires d’Ile-de-France) pour privilégier l’auto-entrepreneuriat :

2014 (nombre et % AE) Evol 2014/2013 en %

Evol 2014/moyenne 2011-2013*

NAE AE Total % AE NAE AE Total NAE AE TotalIle de France 69 532 72 190 141

72250,9 5,5 6,7 6,1 6,9 4,6 5,7

Paris 26 337 21 982 48 319 45,5 7,4 6,1 6,8 4,5 6,0 5,2Petite couronne 23 138 25 964 49 102 52,9 5,3 8,5 7,0 8,8 7,8 8,3Grande couronne 20 057 24 244 44 301 54,7 3,2 5,4 4,4 9,2 0,2 4,1France hors Ile-de France 197

808211 264

409 072

51,6 0,3 1,9 1,1 8,6 -2,8 2,3

*Le choix de la période 2011-2013 est fondé sur le constat d’une relative stabilisation des autoentrepreneurs, ce qui n’était pas le cas en 2009-2010, période de démarrage de ce nouveau régime

6

2009 2010 2011 2012 2013 2014NAE Ile-de-France 94 95 95 91 95 100

Province 94 94 92 85 100 100AE Ile-de-France 91 117 94 99 94 100

Province 118 126 103 108 98 100

% d’AE 2009 2010 2011 2012 2013 2014Ile de France 50 56 50,6 53,2 50,6 50,9Province 57,3 59 54,4 57,6 51,2 51,6

Page 7: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

La création par département montre une forte hausse des NAE entre 2014 et la moyenne 2011/2013 dans les départements 94, 91, 93, 95 et 77, et faible pour Paris, 78 et 92 ; la comparaison du nombre de NAE entre 2014 et 2009 (année de mise en route du dispositif AE) est là encore favorable aux départements 91, 77, 95, avec une baisse des AE ; sont-ce là des effets de rattrapage au regard des espaces les plus riches (Paris, 92 et 78) ? :

2014 (nombre et % AE) Evol 2014/2013 en % Evol 2014/moyenne 2011-2013

Evol NAE 2014/2009

Taux de création2014

NAE AE Total % AE

NAE AE Total NAE AE Total

Ile de France

69 532 72 190 141 722 50,9 5,5 6,7 6,1 7,8 3,6 5,4 6,4 15,0

94 6 174 7 242 13 416 54,0 6,6 6,3 6,5 15,4 0,8 7,0 4,8 18,091 4 820 5 586 10 406 53,7 4,1 9,9 7,1 13,6 0,8 6,4 17,2 16,695 5 028 5 425 10 453 51,9 2,1 5,8 4,0 11,4 -0,5 4,9 9,8 17,177 5 041 5 967 11 008 54,2 2,1 1,0 1,5 8,9 -4,4 1,3 9,8 16,193 8 458 8 546 17 004 49,7 6,1 12,5 9,2 7,8 17,4 12,5 7,9 18,992 8 506 10 176 18 682 54,5 3,7 6,8 5,4 5,4 5,8 5,6 2,4 15,8Paris 26 337 21 982 48 319 45,5 7,4 6,1 6,8 4,5 6,0 5,2 4,8 12,378 5 168 7 266 12 434 58,4 4,5 5,6 5,1 3,7 4,3 4,1 3,6 15,5

Le taux de création (nombre de créations d’entreprises / nombre d’entreprises existantes) est de 13,6 en province ; il est plus faible à Paris (12,3), que dans l’ensemble des autres départements d’Ile-de-France ; Ce phénomène s’explique par l’importance du tissu d’entreprises parisien (41,3% du total régional). La Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne enregistrent les taux de création les plus importants de la région, respectivement 18,9% et 18%, cela est dû à la fois à un nombre de créations soutenu et un tissu d’entreprises moins dense que les autres départements.

En ce qui concerne les activités, l’évolution depuis 2011 concerne très favorablement les transports, favorablement les HCR, les activités financières et d’assurances et l’immobilier ; elle l’est encore pour l’informatique et les activités artistiques et récréatives, mais pour les seules NAE alors que les autoentrepreneurs sont en diminution. L’évolution est défavorable au commerce de détail et de gros, à la construction, et aux autres services aux personnes (coiffure, soins de la personne…) :

2014 (nombre et % AE) Evol 2014/2013 en % Evol 2014/moyenne 2014/2011-2013

NAE AE Total % AE NAE AE Total NAE AE TotalIle de France 69 532 72 190 141 722 50,9 5,5 6,7 6,1 7,8 3,6 5,4Services dont 45 644 52 964 98 608 53,7 8,2 8,6 8,4 Aux entreprises 23 452 29 381 52 833 55,6 Spécialisés, techn 13 713 18 002 31 715 56,8 7,4 6,2 6,7 5,4 2,7 3,7 Informatique, com 5 683 6 323 12 006 52,7 12,8 -7,4 1,1 9,5 -7,9 0,1 Adm et soutien 4 056 5 056 9 112 55,5 7,2 10,1 8,8 9,5 4,2 6,5 Aux particuliers 8 436 16 113 24 549 65,6 Education 1 153 6 014 7 167 83,9 -0,5 6,4 5,3 5,6 7,5 7,2 Coiffure et autres 2 284 4 215 6 499 64,9 3,4 -1,3 0,3 21,7 -8,4 0,3 Santé 3 855 2 613 6 468 40,4 0,5 5,7 2,6 10,5 17,0 13,0 Arts, spectacles 1 144 3 271 4 415 74,1 6,7 -7,3 -4,0 12,9 -15,4 -9,5Transports 3 618 4 751 8 369 56,8 27,2 112,2 64,6 37,3 218,4 102,7HCR 3 722 1 066 4 788 22,3 8,1 13,5 9,3 18,1 18,4 18,2Finances assurances 3 342 740 4 082 18,1 7,6 11,8 8,4 14,5 29,4 16,9Immobilier 3 074 913 3 987 22,9 4,3 47,3 11,8 0,9 44,5 8,4Commerce dont 12 158 10 390 22 548 46,1 3,6 -3,9 0,0Commerce détail 5 783 7 961 13 744 57,9 2,9 -2,3 -3,4 -3,5 -7,4 -6,6Commerce de gros 4 875 1 265 6 140 20,6 2,4 -16,4 -2 ,1 -3,5 27,8 9,7Com/réparation auto 1 500 1 164 2 664 43,7 10,3 0,6 5,8 18,0 5,2 12,1Construction 9 868 6 061 15 929 38,1 -2,4 8,6 1,5 0,0 0,5 0,2« Industrie » 1 859 2 778 4 637 59,9 -0,4 11,2 6,2 2,0 13,1 8,2

7

Page 8: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Le profil des créateurs d’entreprises NAE a évolué :• l’âge moyen augmente : 50 % ont désormais plus de 40 ans (les plus jeunes ont tendance à se tourner vers le régime de l’autoentrepreneur),• ils sont également plus diplômés : la part de créateurs diplômés de l’enseignement supérieur est en hausse (ils sont 55%)• ils sont de plus en plus expérimentés et ne sont que 27% à être issus du chômage.• parmi les créateurs qui étaient salariés avant de devenir chefs d’entreprises la part des cadres est en hausse,• la part des créateurs ayant déjà une expérience de la création d’entreprise est en hausse (31% désormais).

Entrepreneuriat, sensibilisation, formation à l’entrepreneuriat

Si les TPE sont les plus appréciées des français, elles ne seraient pourtant pas celles vers lesquelles les répondants orienteraient d’abord leurs enfants ; les grands « gagnants » sont les PME.« Les Français et les PME », sondage Opinion Way pour Entrepreneur Venture, juinEchantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas (sexe, âge, CSP, catégorie d’agglomération et de région de résidence).Questionnaire auto administré en ligne sur système CAWI, les 10 et 11 juin 2015

Les TPE sont peu prisées au regard de la question : « Vous personnellement, vous préféreriez que vos enfants travaillent… » (total des réponses 30% contre 66% pour les PME, 1ére réponse 11 contre 37% ; il en est de même pour les items qui peuvent paraitre proche des valeurs de la TPE (travailler à son compte, dans une association) :

Dans Une PME (10 à 249 salariés)

Une grande entreprisePlus de 250 salariés

La fonction publique

Une TPEMoins de 10 salariés

A leurcompte

Une association

Total des réponses 66 48 37 30 27 7Première réponse 37 18 19 11 11 2

Ce constat est assez proche, quelle que soit la caractéristique du répondant ; ceci étant, observons quelques nuances : * les 25-34 ans plébiscitent davantage pour leurs enfants le fait d’être à son compte (16% en 1ére réponse contre 11% en moyenne), et moins dans la fonction publique (11 contre moyenne 19%), mais les 35-64 ans, ceux-là même qui ont des enfants en âge de travailler, se positionnent dans la moyenne* les indépendants privilégient) pour leurs enfants, la PME (35%), voire la grande entreprise (16%) comme la moyenne des répondants, mais sont tout de même 40% à valoriser les TPE, la mise à son compte, voire l’association (contre 24 en moyenne), et bien sûr moins la fonction publique (9% contre 19 en moyenne)* ceux qui privilégient le plus la PME sont les CSP+ (43% contre 37 en moyenne)Ne sont reprises dans le tableau ci-après que les différences notables :

Préférence pour les enfants En emploi dans :

Moyenne1ére réponse

Age CSP Statut25-34 ans + - Indépendant Salarié du privé Salarié du public

TPE 11 13 8 12 15 10 8A leur compte 11 16 9 12 20 11 7

8

Page 9: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

PME 37 39 43 35 35 42 36Grande entreprise 18 16 21 15 16 22 15Fonction publique 19 11 15 21 9 12 32

L’apport des types de taille diffère selon les répondants, les TPE étant davantage mises en avant pour l’innovation et moins pour la création de richesse, la reprise économique, voire l’emploi :

1er réponse Innovation Création d’emploi Création de richesse Reprise économique

TPE 24 20 19 18

PME 46 59 53 60Grandes entreprises 28 19 25 19

Ceux qui pensent que les TPE et PME réunies apportent davantage à :- L’emploi (en moyenne 79%), sont les hommes (84%), les plus de 35 ans (80 à 88%), les indépendants (86%) et le moins les CSP- (73%), les femmes (74%) et les 18-24 ans (64%)- La reprise économique (moyenne 78%), sont les plus de 50 ans (82-84%), les indépendants (86%), et le moins les CSP- (71%), les 18-24 ans (69%)- la création de richesse (moyenne 72%), sont les hommes (78%) et le moins les femmes (66%), les salariés du public (66%), les 18-24 ans (65%)- l’innovation (moyenne 70%), sont les indépendants (80%) et les hommes (75%) et le moins les femmes (66%), les CSP- (67%) et les 25-34 ans (67%)En définitive, ceux qui ont le plus confiance dans les PME/TPE sont les indépendants, les hommes et les plus de 35 ans ; ceux qui ont le moins confiance sont les femmes, les jeunes, les CSP- et les salariés du public ; sachant que la tendance générale est la confiance.

Et pourtant les TPE recueillent la meilleure opinion globale (92% dont très bonne 30%), devant les PME (90 et 26%), et loin derrière les grandes entreprises (51 et 5%), et la fonction publique (45 et 8%). Les opinions sont, par caractéristiques, proches de celles développées ci-dessus.

Pour 69%, l’Etat ne favorise pas assez les PME (dont 18% pas du tout) ; qui dit cela, surtout les indépendants (80%) ; par contre ceux qui estiment le plus que l’Etat favorise le développement des PME, ce sont les 18-24 ans (48%), et non les salariés du public, dont l’opinion est proche de la moyenne (32 contre 30)

La progression des femmes dirigeantes dans les entreprises de plus de 10 salariés se fait surtout via la création/rachat d’entreprise et la transmission familiale (cumulé 66%), voire par la promotion interne (27%), peu par le recrutement ; la direction collégiale y est plus fréquente que chez hommes.« Portraits de femmes dirigeantes en France », KPMG, juinSources : base Diane bureau Van DijkTrois photographies des dirigeants d’entreprise de 10 à 5 000 salariés en France ont été réalisées sur trois périodes : 2003 / 2008 / 2013.Deux populations ont été testées : les effectifs dirigeants (évolution des femmes dirigeantes vs hommes dirigeants) et les équipes dirigeantes (les équipes masculines, les équipes féminines et les équipes mixtes). Pour ce faire :• Une enquête d’opinion réalisée par l’Institut CSA auprès de 600 dirigeants (400 femmes et 200 hommes) ; 79% appartiennent à des entreprises de 10 à 49 salariés ; 85% sont DG, gérante ou co-gérante ; 19% ont moins de 40 ans, 37% 40-49 ans et 44% 50 ans et plus ; les 2/3 sont issues d’une formation supérieure ; 32% ont moins de 5 ans d’ancienneté dans la fonction de dirigeante, 19% de 6 à 9 ans, 49% 10 ans et plus. Echantillon raisonné. Interrogation par téléphone entre le 30 mars et le 15 avril

9

Page 10: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

• Des entretiens et témoignages de 12 femmes dirigeantes à travers le réseau KPMG « Women for business ».

En dix ans, leur accession aux postes de décision a été très lente, avec une augmentation de seulement 1,2 point (de 12,8% en 2003 à 14 en 2013) ; si leur importance décroit avec la taille de l’entreprise (de 13-15% pour les moins de 500 salariés, contre 7 à 10% pour les 100 salariés et plus), celle-ci s’est davantage accrue chez les plus de 50 salariés, notamment les 200 salariés et plus :

Nbre de salariés de l’entreprise 10-20 20-50 50-100 100-200 200-250 250-500 500-1000

Plus de 1000 Ensemble

2013 15,4 13,5 11,7 10,2 10,6 9,0 7,4 7,5 14,02003 14,5 12,6 9,2 7,7 6,3 5,9 4,5 3,5 12,8Ecart en % 6,2 7,1 27,2 32,5 68,3 62,5 64,4 114,3 9,4

La progression des femmes dirigeantes se fait surtout à travers la direction collégiale (une femme sur deux) ; ceci étant, la progression en 10 ans des femmes en équipe est moins marquée que celle des hommes (+21% contre +48) ; la progression des équipes dirigeantes mixtes est par ailleurs très importante dans les entreprises de plus de 200 salariés :

Homme dirigeant unique Homme en équipe Femme dirigeante unique Femme en équipe2013 59,4 27,0 6,8 6,82003 69,4 18,2 6,7 5,6Ecart en % -14 48,4 1,5 21,4

Les femmes dirigeantes de moins de 40 ans sont une forte minorité (38%), mais la progression se situe chez les 30-60 ans (un peu plus de 50%, quelle que soit la tranche d’âge) :

Moins de 30 ans 30-40 ans 40-50 ans 50-60 ans Plus de 60 ans Ensemble2013 20,0 18,2 13,9 12,0 13,0 13,62003 19,5 12,1 8,9 8,0 11,4 9,4Ecart en % 2,6 50,4 56,2 50,0 14,0 44,7

Les femmes dirigeantes sont plus nombreuses dans les activités plus dévolues traditionnellement aux femmes (social, services aux personnes et commerce), alors que leur progression s’est focalisée sur l’immobilier, les IAA, les services aux entreprises, l’industrie voire le commerce :

Social ServicesAux particuliers

Commerce

IAA Immobilier Agriculture ServicesAux entreprises

transports industrie Construction

2013 22,4 18,6 16,4 16,2 14,1 13,7 12,2 12,1 7,1 à 13,9 7,72003 22,4 18,0 14,7 13,1 11,6 12,7 10,7 12,4 3,1 à 12,8 8,1Ecart en % 0 3,3 11,6 23,7 21,6 7,9 14,0 -2,4 (18) -5,0

Comment devient-on une femme dirigeante d’entreprise ?Si les femmes comme les hommes y accèdent d’abord en créant eux-mêmes ou en rachetant leur entreprise (44% pour les premières et 43% pour les seconds) et par promotion interne (27% pour les unes comme pour les autres), elles le deviennent davantage par transmission familiale (22%, contre 16% pour les hommes), et moins que les hommes par recrutement externe (7% contre 14).Les femmes ont davantage bénéficié de la transmission familiale, quelle que soit la caractéristique observée ; idem, avec toutefois une fréquence plus faible, de la création/rachat d’entreprise et nettement moins via un recrutement externe.

Femme HommeCréation/rachat

Transmissionfamiliale

Promotioninterne

Recrutementexterne

Création/rachat

Transmissionfamiliale

Promotioninterne

Recrutementexterne

Tailleentreprise

10-49 sal 48 24 22 6 43 16 27 1450-249 33 17 39 11 27 8 34 31

10

Page 11: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

250 et+ 5 17 60 18 0 6 75 19Secteur BTP 49 32 7 12 58 21 17 4

commerce 48 20 28 4 48 12 21 19Services 44 14 30 12 43 5 36 16Industrie 29 48 23 0 23 34 32 11

Age -40 ans 36 21 37 6 25 36 26 1340-49 ans 34 20 37 9 41 12 36 1150 et plus 55 24 14 7 55 8 20 17

NiveauDiplôme

Inf bac 50 31 15 4 39 21 31 9bac 45 19 28 8 46 19 11 24Bac+2 44 25 25 6 34 29 32 5Bac+3 et 4 49 25 22 4 41 4 38 17Bac + 5 34 14 39 13 51 8 23 18

Ensemble 44 22 27 7 43 27 16 14

S’agissant des dirigeant(e)s ayant accédé à leur fonction par promotion interne, cette dernière se produit en moyenne après un temps comparable passé dans l’entreprise (10,6 ans pour les femmes et 10,3 pour les hommes) ; le niveau de diplôme joue un rôle d’accélérateur pour les femmes (une femme met 5,5 années de plus qu’un homme pour accéder au poste de dirigeant quand elle est de niveau inférieur au bac, et 1,5 année quand elle est de niveau bac+5).

Interrogé(e)s sur les raisons qui les ont poussé(e)s à accepter un poste de dirigeant(e ), les valeurs des dirigeants ne paraissent pas différer fondamentalement ; toutefois, les femmes citent moins le goût d’entreprendre (39%, moins que les hommes 46%) et plus que les hommes l’épanouissement professionnel (38% contre 27%) ; néanmoins, 31% des femmes soulignent que l’opportunité s’est présentée alors qu’elles ne l’avaient pas particulièrement recherchée (23% des hommes) :

Deux réponsespossible

Gout d’entreprendreSens du risque, innovation

Epanouissementpersonnel

OpportunitéNon recherchée

Participer à lastratégie

Responsabilitésimportantes

Indépendante plutôtque salarié

Manager équipe plus importante

Femme 39 38 31 23 16 15 9Homme 46 27 24 23 19 12 11Ecart -7 +11 +7 0 -3 +3 -2

Les atouts pour leur prise de fonction sont plus que les hommes, la motivation (37% contre 30), et moins l’expérience (21 contre 30) ou les performances (6 contre 9) ; capacités (14 et 12), et soutien de l’entourage (12 et 13) sont au même niveau.Les dirigeantes sont plus nombreuses (84%) que les dirigeants (74%) à déclarer avoir bénéficié de soutiens lors de leur prise de fonction, ces soutiens sont sensiblement les mêmes : la famille, les amis ou relations (61% contre 49), d’anciens collègues, confrères ou consœurs (32% vs 23%) et des réseaux d’accompagnement (15% vs 19%). La famille, les amis ou relations jouent un rôle primordial pour les dirigeantes de moins de 40 ans (80%) ; ce rôle est plus restreint pour les dirigeantes plus âgées.

Si les dirigeants partagent tous une même passion de l’entreprise, les femmes y mettent une composante humaine et relationnelle plus forte : trois éléments arrivant en tête : le management (31% vs 33%), la prise de décisions stratégiques (28% vs 36%) et le développement commercial de l’entreprise (26% vs 30%). Cependant, les femmes insistent davantage que les hommes sur la relation client (20% vs 12%), les rapports avec les parties prenantes de l’entreprise (20% vs 11%) et le fait d’encadrer d’autres personnes (14% vs 6%).

Concernant les obstacles rencontrés, les hommes comme les femmes citent d’abord la difficulté à concilier vie professionnelle et vie personnelle (respectivement 28% et 25%). Mais elles ont moins confiance en elles que les hommes (20% vs 13%) et ce même à un niveau élevé d’étude Bac +5 et plus (17% contre seulement 6% des hommes).

11

Page 12: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Autres obstacles fréquemment cités par les femmes : leur manque d’expérience (17% ; même proportion chez les hommes), leur âge (14% vs 15%) et leur genre (11%, alors que le genre n’est pas considéré comme un obstacle par les hommes) ; cette perception se manifeste davantage parmi les dirigeantes de moins de 40 ans (16%).Parmi des autres éléments constituant des difficultés dans leur fonction, les dirigeantes sont davantage sensibles à la pression et au stress que les hommes (39% vs 28%) ; cette difficulté concerne cependant moins les dirigeantes de moins de 40 ans (24%) que celles de 40 à 49 ans (45%) et de 50 ans et plus (40%) ; les jeunes dirigeantes apparaissent même un peu moins gênées par la pression que leurs homologues masculins de la même génération. La charge de travail constitue une difficulté plus importante pour les femmes (27% vs 22), tout comme la gestion financière (16% vs 13).Les hommes voient davantage que les femmes le management comme une difficulté (25% vs 13%) et le fait d’encadrer d’autres personnes (15 vs 11%).Alors que la mobilité géographique est souvent signe d’évolution au sein d’une entreprise, les femmes la perçoivent plus fortement comme une contrainte que les hommes : c’est parmi les femmes seules sans enfant et les dirigeantes d’entreprises de 250 salariés et plus que la mobilité est la plus perçue comme une opportunité.

Interrogés plus précisément sur l’implication dans l’amélioration de la situation des femmes dans l’entreprise (aménagement du temps de travail notamment), 34% des femmes se disent très engagées (16% des hommes), et 44% plutôt engagées (vs 63). Elles n’envisagent pas pour autant une éventuelle discrimination positive à l’embauche en leur faveur : la question du genre n’est pas importante dans une perspective de recrutement pour 82% (vs 74). Dans l’ensemble, les dirigeantes semblent plus fermement convaincues des avantages de la mixité hommes-femmes dans les postes à responsabilités au sein des entreprises, qu’il s’agisse du dynamisme (57% vs 47% parmi les hommes), de la prise en compte des enjeux humains (61% vs 50%), de l’efficacité et de la motivation.52% des dirigeantes et 56% des dirigeants pensent que la situation de la mixité s’est plutôt améliorée dans les entreprises (notamment dans les 250 salariés et plus, 71%) ; en ce qui concerne leur entreprise, ils sont 44%.

La mixité est davantage porteuse d’efficacité (61% « Oui, tout à fait ») et de créativité (59% « Oui, tout à fait ») pour les femmes, alors que les hommes y voient davantage de confiance (56% « Oui, tout à fait ») et une meilleure prise en compte des relations sociales (55% « Oui, tout à fait »). Pour améliorer les relations dans l’entreprise ou pour créer plus directement de la valeur, chacun des dirigeants parle en fait de complémentarité.

Tout à fait

Efficacité Meilleure priseEn cpte enjeuxHumains

Créativité Dynamisme Meilleure priseEn compte Relations sociales

Motivation Ethique Confiance CroissanceCréation devaleur

Long terme

Femme 61 61 59 57 57 56 50 49 48 47Homme 54 50 51 47 55 51 50 56 47 44

Un double phénomène : montée en puissance des équipes dirigeantes (une entreprise sur cinq) et au sein de ces équipes l’existence et la croissance des équipes mixtes ; les équipes dirigeantes demeurent fortement liées à la notion de famille. Cette montée concerne plus particulièrement les structures de 10 à 50 salariés et les entreprises de plus de 200 salariés ; toutes les strates d’âge sont concernées. Par ailleurs, quand on observe les performances moyennes des trois dernières années en 2003, 2008 et 2013, le modèle de la direction mixte semble gagnant, d’autant que ces performances sont durables sur les dix années observées.

12

Page 13: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

TPE, artisanat, PME

Le revenu mensuel moyen 2012 des non-salariés est de 3 110€, avec des écarts importants (de 8 520 à 930€) ; 30% des créateurs de moins d’un an d’activité affichent un revenu nul ou déficitaire.« Revenus d’activité des indépendants en 2012 : baisse pour les indépendants « classiques » comme pour les autoentrepreneurs », Insee Première N° 1562, juilletLe revenu professionnel imposable (cotisations sociales déduites mais pas les contributions sociales CSG-CRDS) ; ils sont annualisés puis divisés par 12 pour revenir à un revenu mensuel ; certaines professions, plus que d’autres, peuvent connaitre des dissimulations de revenu.Source : la base « non-salariés » est issue de deux sources administratives, gérées par l’Acoss et la MSA, collectant les cotisations sociales et la CSGCRDS assises sur les rémunérations des non-salariés

Les professions intellectuelles « protégées » (médecin/dentiste, professions juridiques et comptables, pharmacie notamment) sont de loin celles qui conduisent aux rémunérations les plus élevées (de l’ordre de 8 000€) ; elles sont suivies par les professions « intellectuelles », notamment en direction des entreprises, et des activités financières et d’assurances (de l’ordre de 5 000€) ; les activités « manuelles », ou commerciales sont plus modestement rémunérées ; il en est de même des activités intellectuelles hors champ classique telles le paramédical, les arts/spectacles/activités récréatives, l’enseignement. Noter que les plus faibles revenus sont localisés dans les services aux personnes (coiffure, taxis…) :

Activité EffectifAu 31 12 2012

Revenu mensuel moyen % revenus Nuls ou

déficitairesNbre en milliers

Evol 2012/201

1

2012 en euros

Evol 2012/2011

Non-salariés (hors autoentrepreneurs) 1 952 1,5 3 110 -1,8 9,6Santé 363 2,9 5 480 -3,3 2,3 *dont médecins/dentistes 163 0,2 8 090 -2,7 1,5 *dont professions paramédicales 176 5,4 3 480 -1,0 1,9Services aux entreprises et services mixtes 359 3,0 4 290 -2,1 12,5 *Professions juridiques, comptables 75 3,7 8 520 -6,0 3,1 *Activités financières, assurances 27 2,1 5 400 -,6 10,6 *Activités spécialisées, scientifiques, techn 216 3,3 5 080 -3,6 9,6 *architecture, ingénierie 50 1,4 3 460 -2,1 10,4 *Conseil de gestion 50 4,8 2 970 4,2 18,5 *information, communication 37 3,0 2 820 7,5 15,4 *services administratifs et soutien 42 1,4 2 440 4,8 16,1 *Activités immobilières 36 3,6 2 190 -3,6 24,2« Industrie » 75 -1,9 2 370 1,0 9,9Commerce 381 -0,6 2 310 -1,4 11,1 *pharmacie 25 1,2 7 590 -5,1 1,7 *commerce de gros 61 0,3 2 590 -0,0 16,2 *métiers de bouche (boulangerie, charcuterie…)

50 -0,1 2 190 -4,6 5,9

*commerce et réparation auto 47 1,9 2 050 -3,5 10,4 *commerce détail en magasin 150 -0,7 1 820 -0,7 12,5 *commerce détail hors magasin 48 -5,2 930 4,2 11,4Construction 267 0,2 2 270 1,0 6,0Services aux particuliers (hors santé) 333 1,3 1 480 -2,2 11,5 *HCR 154 1,9 1 630 -5,3 13,1 *Enseignement 47 2,3 1 530 3,4 10,0 *Arts, spectacles, activités récréatives 27 5,0 1 310 7,2 19,7 *Coiffure, soins de beauté 68 0,1 1 250 -2,4 5,8Transports 56 1,1 1 170 -3,0 7,3 *Taxis y compris VTC 30 2,5 1 400 -2,8 3,7

13

Page 14: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Autoentrepreneurs économiquement actifs

588 20,8 450 -33 1,0

Ensemble non-salariés 2 540 2 520

Les revenus nuls ou déficitaires sont nettement plus fréquents dans les activités en difficulté du fait de la « crise » actuelle (immobilier) ou de marché « difficile » (arts/spectacles/activités récréatives) et plus que rares dans les professions « règlementées ».Hors revenus nuls, un sur dix dispose d’un revenu inférieur à 450€ mensuels, un sur quatre déclare moins de 1 030€ et la moitié moins de 2 080€ par mois ; en haut de l’échelle des rémunérations, un indépendant classique sur quatre perçoit plus de 4 040€ par mois.Plus d’un autoentrepreneur sur quatre a gagné moins de 80€ par mois, la moitié moins de 260€, et neuf sur dix moins de 1 200€.

Le revenu moyen des indépendants classiques a baissé de 1,8% en euros constants, après trois années consécutives de hausse ; celui des autoentrepreneurs a baissé de 3,3%.

Fin 2012, près d’un autoentrepreneur sur trois cumule cette activité avec un travail salarié, contre un indépendant classique sur dix. En 2012, le revenu d’activité global de ces pluriactifs (incluant le salaire) atteint 2 070€ mensuels dont à peine 15% (320€) proviennent de leur activité non salariée. Les autoentrepreneurs n’exerçant pas d’activité salariée ont perçu en moyenne 520€ par mois.Pour les indépendants classiques, le revenu global d’activité des pluriactifs s’élève à 5 630€ mensuels, dont près de la moitié (2 580€) est issue de leur activité non salariée, affichant une rémunération globale plus élevée que les mono actifs (3 160€), mais un revenu d’activité non salarié plus faible. L’exercice parallèle d’une activité salariée est très fréquent dans l’enseignement, la santé et les activités artistiques et récréatives.

La présence des femmes s’accroît progressivement (31% en 2007 à 34% en 2012), du fait de l’auto-entrepreneuriat et d’une présence accrue dans les professions réglementées (médecins, professionnels du droit, architectes), voire autres professions libérales.Les femmes sont aussi moins bien rétribuées : elles gagnent en moyenne un quart de moins (2 580€ mensuels contre 3 360€ pour les hommes), bien qu’exerçant dans des secteurs souvent plus rémunérateurs ; cet écart s’explique par un temps de travail moins important, leur ancienneté, la taille plus petite de leur entreprise ; cet écart tend à se réduire (entre 2011 et 2012, le revenu des indépendants classiques baisse ainsi de 0,7% pour les femmes contre 2,1% pour les hommes).

Plus l’activité est ancienne, plus le revenu est élevé, surtout dans les services ; les indépendants nouvellement affiliés sont ceux qui perçoivent les plus faibles revenus, notamment dans le commerce ; ainsi, plus de 30% des non-salariés installés dans l’année (hors autoentrepreneurs) ont perçu un revenu nul contre 5% de ceux installés depuis plus de 20 ans.

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure » « Nous devons revisiter notre vision traditionnelle du travail », entretien avec Gérard Mestrallet, le PDG du groupe Engie (ex-GDF Suez) et président de Face (Fondation Agir contre l’exclusion), La Croix du 2 juillet

« On voit, à côté du modèle classique du salariat, se développer les autoentrepreneurs, les créateurs de start-up, les microentreprises, l’économie solidaire… Ces formes d’emploi vont se multiplier parce que la société change à toute allure, sous l’effet des nouvelles technologies. Or les grandes structures

14

Page 15: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

vont avoir du mal à s’adapter à ces changements, à ce monde économique en plein bouleversement, en pleine ébullition, pour des questions de vitesse, de souplesse aussi. Si on n’a pas cette souplesse-là, le pays va freiner.Les petites structures, elles, ont plus de facilités à s’adapter car elles sont plus mobiles, plus légères, plus réactives. Elles sont créées par des individus qui lancent des initiatives et qui prennent leur place dans ce monde.Du coup, on aboutit nécessairement à un éclatement des formes d’activité, le salariat restant la forme la plus répandue mais pas la seule. Cela étant dit, je ne souhaite pas du tout la fin du salariat, au contraire, la France manque d’emplois salariés. Mais je trouve positif le développement de ces formes plus individualisées d’activité économique. »

Jacques Attali plaide pour une politique plus vigoureuse en direction des TPE/PME et des créations d’entreprise"Je crains que la France ne se vide de ses entrepreneurs" interviewe de Jacques Attali, chef d’entreprise.com, juillet

« Les entrepreneurs sont des aventuriers : ils prennent des risques pour mener et réussir leur aventure personnelle et pour ne dépendre de personne. Or, si la France est un pays magnifique, l'esprit d'entreprise est souvent gêné par des réglementations, des obstacles, des rentes, des privilèges, des monopoles. C'est également une nation qui accueille mal la nouveauté. Les entrepreneurs partent donc chercher à l'étranger ce qu'ils n'ont pas trouvé ici : le financement, les incitations fiscales et le soutien. Il s'agit d'ailleurs de l'une des principales menaces pesant sur l'avenir de l'emploi en France. »Que faire ? « En poursuivant la simplification des démarches de création d'entreprise, en allégeant la fiscalité sur les TPE et les PME, en favorisant les financements en capital des petites structures qui sont, il est vrai, très risqués. Ce qui fait également défaut, ce sont les financements de second tour qui couvrent les besoins en fonds de roulement d'une société en croissance….Il serait souhaitable que les charges et profits des 3 premières années d'existence d'une société soient les moins taxés possibles…. dédier une part importante des 32Md€ dédiés à la formation professionnelle…vers entrepreneuriat, notamment pour les demandeurs d'emploi. … Nous sommes allés beaucoup trop loin du côté de la protection. Appliqué à tort et à travers, ce principe est un obstacle au développement et protège, non plus l'environnement, mais les rentes.»« Nombreux sont ceux qui n'ont pas attendu qu'on les aide pour construire de véritables success stories…car attention, il faut sortir de la logique de résignés/réclamants et ne pas prendre comme prétexte de son propre échec, l'absence d'aide ».

« Aider les TPE, c’est soutenir leur carnet de commande : un DRH nommé à la tête d’un réseau d’aide à la création d’entreprise » Les Echos sociétés du 23 juin, citant Jean-Luc Vergne, ancien DRH des groupes industriels et financiers Sanofi, Total à l’époque d’Elf, PSA et BPCE, devenu président de BG Réseau

« Le monde de l’entreprise a perdu cette convivialité, ce côté humain depuis de nombreuses années ; or ces cotés humains, je les retrouve au sein des petites entreprises et auprès des entrepreneurs. Idem auprès des collaborateurs de BGE, des assembleurs qui vont chercher les meilleures aides au service des créateurs…Dans un contexte de crise importante, les TPE et l’entrepreneuriat ne sont pas une révolution mais une contribution au problème de l’emploi…Pour créer des emplois, pas de mystère, il faut faire rentrer du chiffre d’affaires dans l’entreprise… Il est

15

Page 16: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

donc capital d’aider les TPE dans leur développement commercial…Créer des synergies et donc du business. »

Pérennité, défaillances

Le 2ème trimestre 2015 signe le meilleur chiffre depuis 2008 avec 13400 défaillances d’entreprises (-6,8% par rapport au second trimestre 2014) ; le nombre de TPE défaillantes retombe à 12 400, au plus bas depuis début 2008« 2éme trimestre 2015 : défaillances et sauvegardes d’entreprises en France », Altares, juillet

Un chiffre au plus bas depuis le 1er trimestre 2011, mais en légère hausse si l’on observe les 1ers semestres 2014/2015 :

Les défaillances ont chuté au sein des entreprises les plus récentes, notamment chez les moins de 3 ans ; les défaillances d’entreprise de moins de 5 ans sont moins de la moitié des défaillances (46,5%), en baisse au regard des moyennes 2002/2007 (53%) et 2008/2014 (54%) :

1er trimestre 1er semestre2013 2014 2015 Evol 2014/2015 2013 2014 2015 Evol 2014/2015

Ensemble 14 623 14 023 13 072 -6,8 31 127 30 708 31 326 +2,0Moins de 3 ans 2 627 2 308 -12,1 5 172 4 878 -5,7De 3 à 5 ans 4 261 2 969 -6,9 9 552 9 693 +1,5De 5 à 10 ans 3 449 3 161 -8,4 7 748 7 837 +1,1De 11 à 15ans 1 446 1 394 -3,6 3 221 3 390 +5,2De 16 à 50 ans 2 194 2184 -0,5 4 903 5 357 +9,351 ans et plus 46 56 +21,7 112 171 +52,7

Quant à la taille des entreprises, la baisse la plus importante provient du groupe 0 salarié et inconnu(un item difficile à analyser quand on ne connait pas le poids des inconnu dans ce groupe) ; une baisse est intéressante, celle des 1-2 salariés (alors qu’elle avait beaucoup évolué au 1er trimestre 2015, et aussi entre 2003 et 2013) ; noter aussi la nette baisse au sein des 6-19 salariés pour le 2éme trimestre :

1er trimestre 1er semestre2013 2014 2015 Evol 2014/2015 2013 2014 2015 Evol 2014/2015

Ensemble 14 623 14 023 13 072 -6,8 31 127 30 708 31 326 +2,00 salarié et inconnu 4 720 4 127 -12,6 11 705 9 690 -17,21-2 salariés 5 222 5 112 -2,1 10 192 12 512 +22,83-5 salariés 2 111 2 056 -2,6 4 593 4 772 +3,96-9 salariés 1 003 889 -11,4 2 145 2 177 +1,510-19 salariés 616 555 -9,9 1 344 1 381 +2,820 salariés et plus 351 333 -5,1 729 794 +8,9

La baisse est forte dans la plupart des activités, sauf dans les services aux particuliers, notamment dans des activités en forte évolution (nombre de création important) telle éducation et santé :

1er trimestre 1er semestre2013 2014 2015 Evol

2014/20152013 2014 2015 Evol

2014/2015Ensemble 14 623 14 023 13 072 -6,8 31 127 30 708 31 326 +2,0

16

Nombre de défaillances 2011 2012 2013 2014 2015 Evol 2014/20151er trimestre 14 392 13 722 15 008 14 386 13 408 -6,81er semestre 31 127 30 708 31 326 +2,0

Page 17: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Industrie hors IAA 659 587 -10,9 1 397 1 411 +1,0Services aux entreprises dont

2 038 1 824 -10,5 4 366 4 369 0,0

-activités scientifiques, techniques

865 763 -11,8 1 898 1 912 +0,7

-information, communication

344 307 -10,8 709 691 -2,5

-soutien administratif, gestion

829 754 -9,0 1 759 1 766 +0,4

Transports 392 352 -10,2 898 830 -7,6Construction 4 148 3 817 -8,0 7 791 8 053 -3,4Commerce dont 5 457 5 158 -5,5 11 935 12 219 +4,7-commerce et réparation auto

482 409 -15,1 1 075 964 -10,3

-commerce de détail 1 997 1 798 -10,0 4 313 4 190 -2,9-Immobilier 539 504 -6,5 1 246 1 216 -2,4-Commerce interentreprises

668 649 -2,8 1 531 1 598 +4,4

-HCR 1 771 1 798 +1,5 3 770 4 251 +12,8Services aux particuliers dont

1 156 1 170 +1,2 2 680 2 873 +7,2

-coiffure, soins de beauté, autres

667 620 -7,0 1 569 1 567 -0,1

-santé 163 172 +5,5 386 452 +17,1-Education 155 167 +7 ,7 354 377 +6,5-Activités récréatives 171 211 +23,4 371 477 +28,6

Conditions de vie du chef d’entreprise

78% des dirigeants de petite entreprise, quoique soumis au stress et travaillant 47hres par semaine, disent être en bonne santé.« La santé du dirigeant d’entreprise », sondage Opinion Way pour MMA Makheia, juinMéthodologie : une double enquête :- qualitative : entretiens par téléphone de 3 hommes et 3 femmes entre 30 et 49 ans et prise en compte des 6 profils de dirigeant crées par MMA - quantitative : sondage par téléphone auprès de 1 352 dirigeants d’entreprise de moins de 500 salariés, entre le 15 avril et le 22 mai ; échantillon raisonné autour des 6 profils MMA :

Les 12 régions :Ile de France

AuvergneRhône-Alpes

LanguedocMidi-Pyrénées

PacaCorse

Aquitaine, limousinPoitou-Charentes

Alsace, LorraineChampagne-Ardenne

Nord-Pas-de-CalaisPicardie

Bretagne

PaysLoire

BourgogneFranche-Comté

Normandie

CentreVal deLoire

21 13 11 11 10 7 6 5 5 4 4 3

Les entreprises :ancienneté

Moins de 3 ans

De 3 à 5 ans

De 5 à 10 ans

De 10 à 20 ans

Plus de 20 ans

16 12 21 21 30

Taill 0 1-5 6-9 10-19 20-49

17

Petits exploitants agricoles

Petits commerçants

Soliste/petits artisans

L’hommeréseau

Manager de PME

Médical

13 22 18 21 16 106 à 21%, Paca

6%NPdC 11% hors idF 1

19 à 26%26% Paca, 25% NPdC

15 à 22%15% IdF

17% NPdC

13-19%Hors 38%

IdF

14-19% 8-13%

Page 18: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

e salarié salariés salariés salariés salariés37 48 9 4 2

Les dirigeantsNon-salarié

Salarié

Fonction

« Patron » indépendant

PdG/DG

Co-gérant

Associé

Chef d’agence

61 39 52 29 13 5 1

57% sont des hommes ; 20% ont moins de 40 ans, 28% de 40 à 49 ans, 24% de 50 à 55 ans et 28% 56 ans et plus ; 77% vivent en couple ; 49% ont 1 ou 2 enfants, 20% 3 enfants ou plus et 31% aucun34% ont une activité principalement physique, 31% de bureau, 35% autant physique que de bureau

La fonction de dirigeant est avant tout source d’épanouissement :

Ce qui contribue à l’épanouissement personnel

Intérêt du métier Liberté d’organiser le Travail et le temps

Pouvoir dedécision

Liberté d’action sur la marche de l’entreprise

Projet pourL’entreprise

Management des personnes

oui 91 86 85 84 74 38Oui selon les types

91-94Médical 95Artisan 87, agricult 86

84-87H réseau 91, médical 90

Agriculteur82

83-86 84-89

Agriculteur 75

72-79Manager 81Agricult 60

32-43Manager 64

Agriculteur 16Médical 24

Quant aux 3 années à venir, 77 à 90% sont confiants :

Santé Vie personnelle

Situation financièredu foyer

Situationprofessionnelle

Activité de l’entreprise

Confiant dont très 90 dont 23 89 dont 35 83 dont 23 78 dont 23 77 dont 22Confiant selon les types

86-93Médical 96

Agriculteur 83

85-93 78-83H réseau 90, médical 89

Agriculteur 76

75-82Médical 90Artisan 72

80-81agricult, artisan, commerçant 70-72

Médical 88

52% disent ne pas avoir des difficultés à concilier leur vie de travail et leurs engagements familiaux et personnels (un peu plus les femmes que les hommes, 54 et 51%) :

L’état de santé général : 31% très bon (mais 16% petits exploitants), 47% bon, 18% assez bon, 4% mauvaisPour 28% leur santé s’est détériorée (36% pour les petits agriculteurs), du fait du stress lié au travail (38%, mais 50% pour les petits artisans et 43 pour les commerçants), de l’âge (26%), d’une maladie (20%), ou du manque d’activité physique (9%) ; pour 65% la santé est restée la même et s’est améliorée pour 7%. La détérioration est la plus marquée en Nord-de-Pas-de-Calais, et le moins en Bretagne, Ile-de-France et Paca.19% souffrent d’une maladie chronique (30% les agriculteurs).

55% estiment leur travail stressant (13% très, 14 pas du tout) ; 33% tout au long ou en majorité de chaque journée, 38% de façon ponctuelle dans la journée, 29% de façon ponctuelle dans la semaine.Les agriculteurs sont les plus stressés, les commerçants et les hommes réseau le moins.

En moyenne, les répondants travaillent 46,6hres par semaine ; 87% trouvent cela supportable ; toutefois ceux qui travaillent le plus d’heures sont aussi ceux qui ont le plus de problème de santé.

40hres ou moins 41-50hres 51-60hres Plus de 60hresMoyenne en % 34 29 16 21selon les types 32-37

Commerçant 2727-30

Agriculteur 1914-19 19-20

H réseau 15, médical 16, Agriculteur 33, commerçant 25

18

Page 19: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Au cours des 12 derniers mois, les affections ont été :

Baisse de moral

Anxiété Sautes d’humeur

Troubles du sommeil

Fatigues inhabituelles

Sentiment d’isolement

Sentiment de déprime

Troubles deL’attention

Episode dépressif

52 47 47 40 40 24 23 22 1251-56

Médical 3944-49

Médical 3942-49

Artisan 5237-42 37-42 23-27

Médical 1921-27 19-24 9-11 et 15

Agriculteurs, commerçants

Les douleurs ressenties (23% n’en signalent aucune) :Mal de dos articulaires migraines intestinales Troubles

oculairesTroubles

gastriquesTroubles audition

Troubles cardiaques mineurs

58 46 27 19 19 19 14 1051-57

Artisans 65Agricult 68

41-52Manager 38Agricult 62

24-29Commerçants

31

15-24 17-21Agricult 26Médical 14

15-24 11-18Commerçant 7

Agricult 23

7-12

Ces douleurs et le stress sont dues à :

Surcharge de travail Manque de temps Incertitudes de l’activité

Problèmes financiers

isolement

Douleursdues

44 37 30 20 1938-43

Agriculteur 58Homme réseau 36

32-39Agriculteur 46

Médical 27

32-36Homme réseau 23Médical 13, Artisan 39

16-25Médical 7

Médical, homme réseau 14

Artisan, agriculteur 25Stress dû 59 68 59 42 37

59-62Médical 67, agri 66

Manager 54 commerc 55

66-72Médical 72 H réseau 73Manager 54 commer 55

54-64Commerçant 67

Médical 38

37-46Commerçant 51

Médical 36

34-39Agricult 46, manager 43

H réseau 31

57% ont consulté un ou plusieurs professionnels au cours des 12 derniers mois (69% les hommes réseau) : 44% un spécialiste et 29% un généraliste.

Pourtant 8% seulement ont été arrêtés par leur médecin au cours des 12 derniers mois (13% les artisans et agriculteurs) ; pour 47% ces arrêts ont eu un impact sur l’entreprise (59% les artisans, 57% le médical, 56% les agriculteurs, mais 31-38% pour les autres). 30% on fait en sorte de ne pas être arrêté, pour éviter un impact sur l’entreprise.En définitive, 15% estiment que leur santé a eu un négatif sur leur entreprise (23% les agriculteurs) et 67% pas du tout.

Les répondants devaient citer 3 comportements prioritaires pour préserver leur santé :

Comportements Alimentation équilibrée

Pratique régulière d’un sport

Bien dormir

Réduction du stress

Suivi régulier du médecin

Limitation TV, jeux vidéo, ordi

Info et pédagogie

Jugés prioritaires 81 65 57 26 18 15 13Est pratiqué 81 70 65

En moyenne, les répondants dorment 6hres47 par nuit (22% 8hres et plus) ; 65% pensent dormir suffisamment ; de plus, 66% disent récupérer en week-end.En moyenne toujours, 15% fument au moins 10 cigarettes par jour ; parmi les fumeurs, 60% ont tenté d’arrêter de fumer. 32% boivent des boissons alcoolisées au moins 2 ou 3 fois par semaine, 42% jamais ou très peu.70% pratiquent une activité physique (20% presque tous les jours, 23% plusieurs fois par semaine, 20% une fois la semaine)

Conjoncture

19

Page 20: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Une situation plus favorable qui conduirait à un taux de croissance 2015 de 1,2%. En tenant compte de l’emploi non salarié, l’emploi total progresserait de 114 000 postes en 2015 (après +41 000 en 2014)« Note de conjoncture », Insee, Juin

Le climat des affaires en France, stable de septembre 2013 à février 2015 (indice de 94, à comparer à 100, moyenne de longue période), a progressé de 3 points (97 en mai 2015), porté notamment par l’amélioration dans l’industrie (103 en mai, un niveau inédit depuis l’été 2011) ; idem pour le commerce de détail (106 en mai, son plus haut niveau depuis début 2011), contre une situation moins favorable dans les services (94) et surtout la construction toujours en chute (89).Selon les chefs d’entreprise interrogés en mai, le climat conjoncturel dans les services est un peu mieux orienté depuis le début de l’année et l’activité accélérerait d’ici fin 2015 (+0,4 % au deuxième trimestre, +0,5 % puis +0,6 % au second semestre) ; dans la construction la baisse ralentirait après une nouvelle forte baisse au deuxième trimestre (-0,7 %), le recul de l’activité passant au second semestre à -0,4% puis à -0,2%.La croissance française atteindrait +1,2 % en 2015, du fait surtout de l’accélération du pouvoir d’achat des ménages ; un redémarrage modeste des investissements est attendu (+1,0% en 2015 contre +4% en moyenne pour 2010-2011).

Après une quasi-stabilisation au premier trimestre, l’emploi marchand se redresserait dès le deuxième trimestre puis accélérerait au second semestre ; au total, il augmenterait de 41 000 postes en 2015 (après une perte de 45 000 en 2014), porté par une activité mieux orientée et les effets du CICE et du Pacte de responsabilité. En 2014, l’emploi dans le secteur non marchand a nettement progressé (+67 000), en grande partie du fait des contrats aidés ; il en serait de même en 2015 : +53 000, dont +24 000 contrats aidés.En tenant compte de l’emploi non salarié, l’emploi total progresserait de 114 000 postes en 2015 (après +41 000 en 2014), avec une nette accélération au second semestre (+71 000, après +43 000 au premier semestre) portée par le secteur marchand.Le chômage se stabiliserait au second semestre 2015

L’emploi progresse doucement au 2éme trimestre 2015, notamment en ce qui concerne les CDD des moins de 20 salariés ; ces derniers sont 39% des embauches, mais 40% des CDD de plus d’un mois et 47% des CDI« La hausse des embauches de plus d’un mois se confirme au deuxième trimestre 2015 », Acosstat conjoncture N°213, juillet

Au deuxième trimestre 2015, le nombre de déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois augmente de 1,2%, confirmant la hausse du trimestre précédent de 1,9%.Cette évolution s’explique par une hausse des déclarations d’embauche en CDD de plus d’un mois (+1,7% après +1,5% le trimestre précédent) et, dans une moindre mesure, de celles en CDI (+0,5% après + 2,4% le trimestre précédent). Sur un an, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois affiche une légère augmentation (+ 0,5% après + 0,4% le trimestre précédent), résultant d’une hausse des embauches en CDD (+1%) tandis que les embauches en CDI se stabilisent après trois trimestres de baisse. Comme au trimestre précédent, la hausse des déclarations d’embauche de plus d’un mois est portée par les entreprises de moins de 20 salariés (+3,6%, du fait d’une nette hausse des embauches en CDD + 7,1%, alors que les embauches en CDI stagnent ; dans les entreprises de 20 salariés ou plus, les embauches diminuent légèrement (- 0,7%).

20

Page 21: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

trimestres Entreprises de plus de 20 salariés en milliers Moins de 20 salariés en milliersCDD moins d’un mois

Embauche + d’1 mois Total embauche

CDD moins d’un mois

Embauche + d’1 mois Total embaucheCDD CDI Total

+1moisIndice CDD CDI Total

+1moisIndice

T1 2014 2 625 580 392 972 100 3 597 1 243 392 361 753 100 1 996T2 2014 2 699 590 391 981 101,0 3 680 1 260 402 359 761 101,1 2 021T3 2014 2 674 582 386 968 98,3 3 642 1 241 376 350 726 96,4 1 967T4 2014 2 744 589 382 971 98,5 3 714 1 274 386 347 732 97,2 2 007T1 2015 2 746 589 395 984 100,4 3 730 1 281 396 350 746 99,1 2 027T2 2015* 2 705 578 401 979 101,6 3 684 1 313 424 349 773 102,7 2 086

*chiffres provisoiresLes moins de 20 salariés sont au cours des 6 derniers trimestres 39% des embauches, 32% des CDD de moins d’un mois, 40% des CCD de plus d’un mois, et 47,4% des CDI.

Au deuxième trimestre 2015, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois diminue dans la construction (- 2,0%) tandis qu’il progresse dans l’industrie (+ 1,4%) et le tertiaire (+ 0,9%). Sur un an, il recule dans l’industrie et dans la construction (respectivement -2,1% et -5,4%) et augmente dans le tertiaire (+ 1,5%).

En 2014, les services principalement marchands gagnent 52 000 emplois (équivalent temps plein), notamment les services aux entreprises avec 48 000 emplois en plus« Les services marchands en 2014 : la croissance reste faible », Insee Première N° 1561, juillet

En 2014, la croissance de l’économie française reste faible : le produit intérieur brut progresse de 0,2% en volume, après +0,7% en 2013 et l’emploi total augmente de 0,3% ; les dépenses de consommation des ménages continuent de croître en volume (+0,6%, après +0,4% en 2013) ; par contre, le recul de l’investissement s’accentue (-1,2% après -0,6% en 2013).

La croissance de la valeur ajoutée des services marchands non financiers se poursuit, mais à un rythme encore ralenti (+ 0,6% en volume, après + 0,7% en 2013), contre -0,9% pour l’industrie.La valeur ajoutée des services principalement orientés vers les entreprises rebondit (+ 0,9%, après + 0,1%) ; par contre, les services orientés vers les ménages freinent (+ 0,2%, après + 0,9%), en raison notamment du ralentissement des activités immobilières.

Les services principalement marchands gagnent 52 000 emplois (équivalent temps plein), soit une hausse de 0,4% après une quasi-stagnation en 2013 ; dans les autres branches de l’économie, l’emploi augment à un rythme moindre (+ 0,2%, + 21 000 postes).Avec 48 000 emplois supplémentaires (+1,3%), les activités spécialisées, scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien engrangent les neuf dixièmes des gains ; en particulier, l’emploi intérimaire augmente à nouveau en 2014 (+ 1,8%, soit + 9 000 emplois en équivalent temps plein).

L’industrie et la construction sont les secteurs d’activité actuellement les plus inquiets tout comme les plus petites entreprises ; à contrario les services et les entreprises de + de 100 salariés, voire les plus de 20 sont les plus optimistes « La grande consultation des entrepreneurs, Vague 3 », Opinion Way pour CCI France, La Tribune et Europe1, Juin

21

Page 22: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Échantillon de 603 dirigeants d’entreprise, interrogées par téléphone entre le 1er et le 21 juin

Réactions positives Réactions défensivesOptimiste Confiant Serein Audacieux Inquiet Méfiant Attentiste Angoissé

En % 34 22 18 7 33 24 19 12Ecart avec avril

2015+4 -1 +1 -4 -4 -5 -9 -4

Activité : Le plus ou Le moins

Industrie 24Construction 25

Industrie12

Services 24

Industrie 5

Industrie 10

Commerce 5

Construction 41

Industrie 34

Industrie 26

Taille entreprise : le plus ou le moins

+ de 20 sal 49-59-de 19 sal 32-34

+100 sal 40

200 sal et + 27 100 sal et +12 à 16

20 sal et + 14 à 18

100 sal et +4 à 6

Il en est de même en ce qui concerne plus précisément les perspectives des 12 mois à venir pour leur entreprise. Par ailleurs, 8% envisagent d’augmenter leur effectif, 86% souhaitant le maintenir et 6% le réduire ; là encore ce sont les services et les plus de 100 salariés qui envisagent le plus de recruter ; l’industrie est l’activité qui souhaitent le plus réduire l’effectif (11%), tout comme les 1-19 salariés (11%)

L’innovation est perçue comme un investissement (32%), une condition de survie (29%), une prise de risque (25%), un mirage (9%) :

L’innovation est un/une Secteur d’activité Taille d’entrepriseindustrie construction Commerc

eServices 0 sal 1-19 sal 20-99 sal 100 sal et +

Investissement 27 29 29 36 28 37 57 52-58Prise de risque 28 23 32 21 25 26 15 9-16Une condition de survie 29 31 27 29 31 25 24 26-31Un mirage 5 16 9 8 10 8 4 8

Comment faciliter la croissance de l’entreprise tout au long de sa vie ? Les sans salarié se montrent peu concernés ; à un moindre degré, il en est de même pour le secteur de la construction. Noter que les plus petites entreprises s’inquiètent davantage de la capacité de mobiliser des fonds propres.Le premier levier est celui de la compétence des salariés, moins fréquent dans la construction et l’industrie, mais proche dans l’ensemble des activités quand on est employeur.

Ensemble Secteur d’activité Taille d’entrepriseindustrie construction Commerc

eServices 0 sal 1-19 20-99 100 et +

Favoriser la montée en compétence des salariés

31 24 21 30 35 25 42 50 48-60

Incitation fiscale pour le temps passé à mener des projets innovants

29 28 29 21 34 27 33 32 24-42

Favoriser les conditions de reprise 24 32 22 27 21 23 25 22 12-24Accompagner les changements de modèle économique

23 21 21 23 24 24 20 24 30-31

Capacité à se doter de fonds propres 22 19 15 28 21 23 22 17 4-16Stimuler aux partages d’expériences 22 32 20 16 23 20 25 20 20-53Inciter à se développer à l’export 19 20 9 17 22 18 21 21 26-39Favoriser les rachats pour croissance externe

14 17 10 15 15 15 12 20 13-19

« Que faudrait-il pour développer l’entrepreneuriat en France ? » : la « traditionnelle » baisse des charges et l’assouplissement des normes (« laisse-nous vivre ») précédent la protection du dirigeant (en cas d’échec, bonnes pratiques au démarrage, accompagnement à sa prise de risque), et la sensibilisation des publics

Ensemble Secteur d’activité Taille d’entreprise

22

Page 23: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

industrie construction Commerce

Services 0 sal 1-19 20-99 100 et +

Une baisse des charges 76 69 74 85 74 77 73 84 80-86Un assouplissement des normes 47 56 62 49 40 45 50 52 40-61Un filet de sécurité si échec/chômage 28 21 32 22 32 29 26 15 23-30Un accompagnement sur les bonnes pratiques de gestion au démarrage

26 23 15 25 29 26 27 30 16-33

Un accompagnement financier à la prise de risque

24 19 15 26 26 21 30 32 20-30

Une meilleure diffusion de l’esprit d’entreprise à l’école

24 26 31 17 26 23 26 36 29-33

Les entrepreneurs apprécient largement (entre 65-71%) la qualité de la R&D, les infrastructures, la qualité de formation des salariés, les soutiens à l’innovation, moins (entre 40 et 48%) le regard des français sur l’entreprise, le pouvoir d’achat des français, la possibilité de trouver des financements ; toutefois, ils estiment que certains items évoluent mais positivement, notamment le regard des français sur l’entreprise (39% contre 20 à 61% pour d’autres items tels la R&D, l’innovation, la qualité de formation des salariés), la possibilité de trouver des financements (24%) et le pouvoir d’achat des français (18%).

Développement des entreprises

Les entreprises familiales surperforment au regard des entreprises non familiales de même taille« Le management de qualité est primé par le marché », Le Monde du 4 juilletSi l’article ne concerne pas directement les petites entreprises, mais de grandes entreprises familiales, les résultats des études présentées me semblent pertinents pour les TPE/PME inscrites dans un développement certain.

2 études, conduites pour la société de bourse ODDO, montrent que les entreprises familiales surperforment au regard des entreprises non familiales de même taille du fait de :- l’organisation de la succession du directeur général (sa compétence, sa vision, son leadership)- La capacité à acquérir des parts de marché, - L’organisation apprenante, la culture entrepreneuriale et son attractivité, la qualité de recrutement- l’importance des actionnaires « stables » et familiaux, et les actionnaires issus de leur salariat (au total au moins 30% des droits de vote)

En 2012, 1,1 million d’entreprises ont réalisé des investissements corporels (la moitié des entreprises, hors les microentreprises) ; les sans salarié sont 31% à avoir investi, les 1-9 salariés 62%, les plus de 10 salariés 78%« 11 400 sociétés concentrent 75 % de l’investissement » Insee Focus N° 32, juillet

En 2012, sur les 2,4 millions de « sociétés » (sont exclus les autoentrepreneurs et les microentreprises au sens fiscal) appartenant aux secteurs marchands (hors agriculture et finance), 1,1 million ont réalisé des investissements corporels bruts, soit 47%, pour un montant total (hors apports personnels) de 183Md€.Les entreprises sans salarié sont 31% à avoir investi, celles de 1 à 9 salariés, 62%, celles de 10 à 249 salariés, 90% et au-delà 95%.Entre 2009 à 2012, 43% des sociétés n’employant aucun salarié n’ont pas investi et 21% ne l’ont fait qu’une seule fois ; à l’opposé, 78% des sociétés de 10 salariés ou plus ont investi chaque année.

23

Page 24: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

La proportion d’unités qui investissent varie de 27% dans l’immobilier à 64% dans l’industrie et dans l’hébergement-restauration. Les écarts entre les secteurs tiennent en partie à un effet de structure : l’immobilier, de même que les services aux particuliers et ceux aux entreprises, compte beaucoup de petites sociétés ; la propension à investir est également liée aux spécificités du secteur d’activité. Ainsi l’immobilier est le deuxième secteur qui investit le plus, alors qu’il est celui qui compte la plus forte proportion d’unités n’investissant pas ; en effet, le secteur est composé de nombreuses petites sociétés civiles immobilières (SCI) qui investissent une année donnée et qui par la suite gèrent uniquement le patrimoine. La contrainte économique freine l’investissement des petites sociétés : l'excédent brut d’exploitation (EBE), qui permet notamment de financer l’investissement, est nettement plus faible pour les sociétés non investisseuses ; d’ailleurs, un quart des moins de 10 salariés qui n’investissent pas, ont un EBE nul ou négatif. Les montants investis par les petites unités sont faibles : un quart des sociétés sans salarié, font état d’investissement inférieur à 900€, et pour une sur deux à 2 900€ ; le montant investi médian des sociétés de 1 à 9 salariés est près de deux fois supérieur à celui des unités non employeuses ; celui des unités de 10 à 249 salariés l'est près de treize fois plus. Le montant médian de l’investissement s’élève à plus de 2M€ pour les sociétés de 250 salariés ou plus.1% des investisseurs concentrent 75% de l’investissementLes 11 400 sociétés concernées ont dépensé chacune plus de 1,2M€. La concentration s’accentue si l’on tient compte des liens de groupe (1% des entreprises investisseuses rassemblent alors 84% de l’investissement corporel national) ; 10 entreprises concentrent à elles seules 39Md€ d’investissements. C’est dans le secteur des transports que la concentration est la plus forte (1% des entreprises cumulent 91% des investissements) et dans le commerce qu’elle est la plus faible (1% des entreprises concentrent 74% des investissements).Sur les 183Md€ investis, l’État a un poids non négligeable par l’intermédiaire des entreprises dont il est actionnaire majoritaire (30Md, notamment grâce à EDF, la SNCF ou la RATP)

Innovation

En 2012, la dépense intérieure de recherche et développement s’élève à 46,5Md€ (2,2% du PIB, contre un objectif moyen de l’UE de 3%).« L’effort de recherche dans les régions : Midi-Pyrénées et l’Île-de-France en tête des régions françaises », Insee Première N° 1559, juin

Midi-Pyrénées atteint 4,8% du PIB de la région, et l’Île-de-France 3%, Rhône-Alpes, la Franche-Comté étant proches ; à l’opposé, l’effort de R&D ne dépasse pas 1% du PIB dans le Nord-Pas-de-Calais, en Poitou-Charentes, en Champagne-Ardenne et en outre-mer.

En Europe, la première région est la petite province belge du Brabant Wallon, extension périurbaine de Bruxelles, qui s’appuie notamment sur l’Université catholique de Louvain ; viennent ensuite les régions allemandes du Brunswick en Basse-Saxe et de Stuttgart dans le Bade-Wurtemberg (nombreuses universités techniques, de sciences appliquées et de recherche industrielle, ainsi que de grands constructeurs automobiles) puis le Cheshire au Royaume-Uni (produits pharmaceutiques) et enfin le Hovedstaden au Danemark, dont fait partie Copenhague, spécialisée dans les biotechnologies et la recherche médicale.

En France, la R&D est principalement celle des entreprises (1,4% du PIB contre 0,8% pour les administrations), variant d’une région à l’autre, plus fortement du côté des entreprises (de 0,1% à

24

Page 25: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

3,4), que de celui des administrations (0,2%à 1,6%). Les grandes entreprises et les ETI portent l’essentiel de la dépense (1,2% du PIB national).

La dépense intérieure de R&D des administrations (0,8% du PIB national) se répartit principalement entre les universités et établissements d’enseignement supérieur (0,3% du PIB), les établissements publics à caractère scientifique et technologique (0,3%) et les établissements publics à caractère industriel et commercial (0,2%).L’enseignement supérieur concourt à l’effort de recherche, pour un montant représentant de 0,1% du PIB régional en Corse à 0,4% en Midi-Pyrénées, une recherche majoritairement orientée vers la recherche fondamentale.

L’activité de recherche est souvent exercée au sein d’un grand pôle régional : en Midi-Pyrénées : 85 % des emplois de conception recherche sont concentrés dans la zone d’emploi toulousaine ; ces concentrations s’expliquent par l’environnement favorable (proximité des structures universitaires, des opérateurs publics et des grandes entreprises, présence de personnel très qualifié).

Sur les 15 000 docteurs diplômés chaque année, trois sur quatre exercent par la suite un emploi dans la recherche et seulement un sur deux dans la recherche publique ; les doctorants sont présents dans tous les pôles universitaires, mais surtout les plus grands ; ils sont 40 % à étudier en Île-de-France.

Financement, aides financières publiques

Les TPE, quoique moins demandeurs de crédit d’investissement ou de trésorerie, bénéficient d’une amélioration pour l’obtention de ces crédits« Enquête trimestrielle auprès des entreprises sur leur accès au crédit en France, 2éme trimestre 2015 », Stat info du 16 juillet, Banque de FranceCette enquête est menée en partenariat avec la FCGA

Les demandes de crédit d’investissement sont en légère baisse pour les TPE (11% au 2éme trimestre 2015 contre 12 au 1er trimestre), alors qu’ils sont en hausse pour les PME (24 contre 21%), mais le taux d’obtention est en nette hausse pour les TPE (84% contre 78), alors qu’il est stable pour les PME (94) du fait d’un fort niveau habituel d’obtention.

Crédit d’investissement TPE PMET4 2014 T1 2015 T2 2015 T4 2014 T1 2015 T2 2015

Demande 13 12 11 21 21 24Obtention (au moins à 75%) 74 78 84 93 94 94

Pour les TPE qui ont répondu au fait de ne pas demander de crédit d’investissement, les 2/3 affirment qu’ils n’en ont pas besoin, 23% que par principe ils ne veulent pas s’endetter, 10% parce que la situation de l’entreprise est jugée non propice. Pour les PME, 84% affirment ne pas en avoir besoin, 8% ce n’est pas le moment propice, 6,5% ne veulent pas s’endetter.

En matière de crédit de trésorerie, les TPE ont aussi connu une baisse de leur demande et une stagnation de l’obtention, alors que la demande des PME est en hausse :

Crédit de trésorerie TPE PMET4 2014 T1 2015 T2 2015 T4 2014 T1 2015 T2 2015

Demande 12 11 9 6 7 9Obtention (au moins à 75%) 62 65 65 80 80 76

25

Page 26: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Pour les TPE qui ont répondu au fait de ne pas demander de crédit de trésorerie, 69% affirment qu’ils n’en ont pas besoin, 19% que par principe ils ne veulent pas s’endetter, 13% parce que la situation de l’entreprise est jugée non propice. Pour les PME, 87% affirment ne pas en avoir besoin, 7% ce n’est pas le moment propice, 7% ne veulent pas s’endetter.

43% des TPE paient sans retard leurs factures contre 22% des PME et 4% des ETI et grandes entreprises ; « 1er trimestre 2015 : comportements de paiement des entreprises en France et en Europe », Altares, juillet

Le crédit interentreprises pèse plus de 635Md€, cinq fois le montant total des crédits court terme accordés par les institutions financières (120Md€) et près du tiers du PIB de la France.Le nombre moyen de jours de retard dans les paiements s’est accru , passant de 11,8 jours au 2éme trimestre 2014 à 13,3 jours au 1er trimestre 2015.En France, 36,8% des entreprises payent ses factures sans retard ; c’est mieux qu’un an plus tôt (33,3%) mais moins bien qu’en fin 2014 (38,3%). 49% paient avec un retard d’au plus un mois et 7,6% avec plus de 30 jours de retard.Les TPE sont 43% à payer sans retard contre 20% pour les PME et 4% pour les ETI et grandes entreprises :

Paiement Sans retard Retard < 15jours Retard 15 à 30 jours Retard >30jours Retard en jourMoins de 10 salariés 43,3 25,2 23,9 7,6 12,310-499 salariés 21,7 42,3 32,1 5,2 13,1250 salariés et plus 3,8 45,5 48,0 4,1 15,8

Noter que l’ancienneté de l’entreprise n’est pas réellement discriminante, à l’exception des moins de 30 ans : exemple des paiements sans retard (44% pour les moins de 3 ans, 36 à 40 pour les autres). Par contre, les entreprises défaillantes paient toujours avec plus de retard que les autres : 42% paient dans les délais ou dans les 15 jours (vs 69 pour les défaillantes), et 58% au-delà de 15 jours (vs 31)Le seuil des 30 jours de retard de règlement a été confirmé comme point d’accélération du niveau de risque ; à partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance est multipliée par 6 et par 11 à partir de 69 jours.

En termes d’activité, les entreprises aux clientèles d’entreprise (industrie, services aux entreprises, transports…) paient plus souvent avec retard, alors que celles de la construction, du commerce (de détail et commerce/réparation auto), des services aux personnes, paient pour moitié sans retard :

Paiement sans retard Retard < 15jours Retard 15 à 30 jours Retard >30joursEnsemble 37,5 29,4 26,1 7,0Industrie hors IAA 29,3 39,0 26,6 5,0Services aux entreprises dont-activités scientifiques, techniques 31,9 31,6 28,4 8,1-information, communication 26,1 34,2 31,6 8,1-soutien administratif, gestion 32,0 30,1 30,0 7,9Transports 23,2 33,4 35,1 8,4Construction 46,1 23,6 23,4 6,9Commerce dont -commerce et réparation auto 45,2 27,5 21,1 6,2-commerce de détail 42,0 27,3 24,6 6,1-Immobilier 28,6 18,8 37,0 15,6-Commerce interentreprises 27,7 38,0 28,1 6,2-HCR 29,9 26,6 32,6 11,0Services aux particuliers dont

26

Page 27: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

-coiffure, soins de beauté, autres 41,5 20,4 25,2 13,0-santé 37,2 29,8 25,9 7,2-Education 29,3 35,2 29,0 6,5-Activités récréatives 37,0 26,6 27,5 8,9

La France se positionne dans la moyenne européenne (41,4%), contre 74% en Allemagne avec des délais contractuels deux fois moindres qu’en France (30 jours contre 60 jours). Au Royaume-Uni, où les délais de règlement usuels sont sous les 60 jours, 22,6% payent sans retard ; en Espagne ce sont 46,3% mais avec des délais contractuels de 90 jours, et en Italie, 37,2%, mais avec des délais contractuels de 120 jours.

La Société d’Investissement France Active (SIFA) a distribué 16M€ à 285 projets de l’ESS en 2014, contribuant à la création ou au maintien de plus de 13 500 emplois non délocalisables.« Votre épargne au service de l’utilité sociale : rapport d’activité 2014 », Société d’investissement France ActiveLa Société d’Investissement France Active (SIFA) est une société au sein du groupe associatif France Active qui lui permet de mobiliser l’épargne solidaire et d’investir dans les entreprises sociales et solidaires. L’épargne est collectée soit auprès de partenaires institutionnels (banques, mutuelles, groupes de protection sociale, entreprises…), soit par l’intermédiaire de sociétés de gestion qui distribuent auprès de leurs clients (personnes morales ou particuliers/salariés) des produits d’épargne solidaire. Ces ressources (127M€ de fonds propres) sont investies (16M€ en 2014) dans 285 entreprises solidaires (13 525 emplois crées ou consolidés) sous forme de financements remboursables à des conditions avantageuses, pour créer et consolider des emplois non délocalisables.

En 2014, les fonds propres de la SIFA ont connu une croissance de plus de 9 M€, portée très majoritairement par l’épargne salariale solidaire, grâce aux efforts importants de promotion des sociétés de gestion et à la sensibilité croissante des entreprises et des salariés sur le sujet (création de FCP solidaires par des sociétés de gestion pour une commercialisation par la banque de détail, premiers développements de l’assurance-vie solidaire…).

Les investissements de la SIFA sont positionnés sur le secteur coopératif (37% des projets financés), l’insertion par l’économique (20%), le handicap (9%) pour les secteurs les plus importants en nombre.45% des entreprises bénéficiaires ont été créatrices d’emplois sur les trois dernières années.

Les Fonds territoriaux de France Active apportent à la SIFA leur relation de proximité avec les entreprises, leur expertise et leurs relations avec les acteurs locaux.

Paradoxe : le microcrédit professionnel (la grande majorité des prêts d’honneur en direction d’entreprise, le plus souvent bancarisée), considéré au même niveau que le microcrédit personnel de population pauvre« Rapport annuel de l’observatoire de l’inclusion bancaire » Banque de France, 2014La création de l’Observatoire de l’inclusion bancaire (OIB), mis en place en septembre 2014, à la suite de la parution du décret du 30 juin 2014 et de l’arrêté du 1er août 2014, vise à élargir et à approfondir les actions en faveur de l’inclusion bancaire ; en permettant à chacun de procéder à des opérations bancaires courantes, l’inclusion bancaire aide des personnes en situation de

27

Page 28: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

fragilité financière à mener une vie quotidienne normale, participant ainsi au maintien de la cohésion sociale. L’accessibilité bancaire et financière passe notamment par le droit au compte et par le microcrédit accompagné.L’ambiguïté provient de la définition UE du microcrédit professionnel (un « prêt » d’au plus 25 000€), alors que le montant du prêt en microcrédit personnel est de 5 000€, près des 3/4 se situant dans la tranche 1000 à 3000€ ; 53,5% de leurs bénéficiaires sont sans emploi ou reçoivent l’un des minima sociaux.

La note d’analyse s’en tiendra à l’observation des micro-crédits professionnels (inférieur à 25 000€) dont les informations proviennent des principales associations et du Fonds de cohésion sociale de la CDC. L’encours des microcrédits accompagnés, qui avait dépassé le milliard d’euros fin décembre 2013, a poursuivi une dynamique de croissance. Le taux de progression annuelle des encours atteint 6% en 2014, après 11,1% en 2013, porté essentiellement par les microcrédits professionnels qui représentent 94% des encours et 77% du nombre de microcrédits.Ils sont essentiellement utilisés comme une aide à la création d’entreprise. Ainsi fin 2014 plus de 630 millions d’euros de financement, soit 60% des encours, ont été utilisés dans ce cadre.Le financement de la reprise ou la transmission représentent le deuxième objet des microcrédits professionnels pour plus de 30% des encours.

Le montant des microcrédits accordés est très différent selon qu’il s’agit de microcrédit classique ou à caractère de fonds propres. Ces derniers constituent le plus souvent un apport en fonds propres couplé à un prêt d’un établissement de crédit, leur montant est majoritairement de moins de 10 000 euros ; en revanche, les microcrédits classiques finançant l’intégralité d’un projet dépassent fréquemment 25 000 euros

Accompagnement des créations, des TPE et PME

La DGE dans son rapport d’activité manifeste une priorité aux PME de croissance, notamment dans le numérique« Cap compétitivité : rapport d’activité 2014, perspectives 2015 » et plus précisément les chapitres « entrepreneuriat » et « le développement des services, du commerce et de l’artisanat », DGE, non daté

Dans le chapitre entrepreneuriat

En 2014, la DGE a mis en œuvre les mesures décidées lors des Assises de l’entrepreneuriat, notamment pour améliorer le financement des entreprises de croissance et accompagner davantage les entrepreneurs dans leurs projets.-L’accélérateur pme : un projet conjoint DGE et BPIFRANCECelui-ci accompagne des entreprises à fort potentiel de croissance afin de leur permettre un développement sur le long terme ; pour la première promotion, en 2015, une soixantaine de PME ont été sélectionnées sur des critères de croissance du chiffre d’affaires, de l’emploi, de solidité financière, d’intérêt technologique et/ou de présence à l’international.- L’initiative French Tech vise à faire de la France l’un des pays les plus propices à l’innovation et au développement de start-ups dans le monde en fédérant des écosystèmes d’innovation, en apportant un soutien aux accélérateurs de start-ups privés grâce au fonds de 200M€ dans le cadre des investissements d’avenir (15M€ sont mobilisés dans le cadre des investissements d’avenir).

28

Page 29: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

- des outils pour améliorer le financement des entreprises : 2 catégories d’entreprises ont des difficultés particulières les TPE et les PME industrielles.Le gouvernement a mis en place des outils spécifiques distribués par Bpifrance : le préfinancement du crédit d’impôt compétitivité emploi (2,4Md€ fin 2014 contre 800M€ en 2013), les prêts de développement qui financent l’investissement des PME (1,9 Md€ en 2014).-La réforme de l’APCE : suivant les préconisations de la mission Bert-Restino, l’APCE a élaboré un projet stratégique de modèle économique reposant majoritairement sur des ressources propres en s’appuyant sur la modernisation de la stratégie de valorisation du site internet, le développement de nouveaux services capables de générer rapidement des recettes significatives.

Dans le chapitre « le développement des services, du commerce et de l’artisanat » :- La DGE rappelle la préparation de la loi Macron (pour la croissance et l’activité: ouverture dominicale, professions réglementées, équipement commercial), la loi relative à transparence et la qualité de la restauration.- La DGE a réformé le FISAC, pour une efficacité plus grande : * en 2014, 59,9M€ ont financé au profit des TPE et en lien avec les collectivités locales, des investissements de modernisation, d’accessibilité et de sécurisation des locaux d’activité * en 2015, le Fisac financera deux catégories d’opérations: les opérations collectives montées par les artisans et commerçants de proximité et des entreprises de proximité en milieu rural, qui forment le projet de s’implanter ou de se moderniser, dans des communes de moins de 3 000 habitants.La DGE souligne l’importance du programme en direction des services aux personnes.-Epareca réalise des centres commerciaux et artisanaux dans les quartiers prioritaires de la politique de la Ville (16 opérations achevées et revendues, 25 en exploitation, 34 en production), notamment pour les 5 commerces de base que sont la boulangerie, la pharmacie, le tabac-presse, l’épicerie-superette, et le bar-brasserie.

APCE, 11 millions de visiteurs sur le site web, 245 000 abonnés à la lettre bimensuelle, 203 400 utilisateurs de l’espace professionnel en 2014« 35 ans aux cotés des entrepreneurs : rapport d’activité 2014 », APCE

« C’est en avril 2014 que j’ai pris avec enthousiasme la présidence de l’Agence pour la création d'entreprises sur proposition de la ministre, Fleur Pellerin. L’Agence m’était déjà bien connue pour avoir bénéficié de ses services lors de la création de ma première entreprise à 24 ans, et pour avoir mesuré depuis plusieurs années, dans le cadre de mes différentes responsabilités, l’importance de ce centre de ressources et d’expertise pour les créateurs/repreneurs d’entreprises et ceux qui les accompagnent au quotidien. L’APCE occupe une place unique dans le paysage de la création d’entreprise en France…. A l'horizon 2017, l'Agence a en effet comme perspective une augmentation significative de ses recettes propres, soit 1,6 million de recettes additionnelles par rapport à l’existant… Des activités ou des métiers ne contribuant que faiblement à l’augmentation des ressources propres sont donc conservés comme un bien précieux, consubstantiel de l’identité de l’APCE. A contrario, le développement du site internet (11 millions de visiteurs en 2014), notamment, est renforcé en raison même de sa contribution majeure à la création/reprise d’entreprises… Les actions ont été engagées pour servir un double objectif. Le premier concerne la refonte en profondeur de nombreux outils ; la lecture du rapport d’activité est à cet égard particulièrement éloquente. Le second s’est déployé en direction des territoires » Dominique Restino, Président de l’APCE

Pour son financement, l’APCE est aujourd’hui adossée à l’Etat, à la Caisse des Dépôts (CDC), au Conseil supérieur de l'ordre des experts-comptables (CSOEC) et à l'Assemblée permanente des Chambres de métiers et de l'artisanat (APCMA).

29

Page 30: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Ce sont 12 millions de visites (+8% par rapport à 2013), 36 millions de pages lues, 22 583 projets hébergés, 48 824 abonnés à la lettre d’information bihebdomadaires (stable depuis 2008), 245 069 à la lettre d’information bimensuelle (en hausse de 14% depuis 2012), 53 756 applications mobile, 32 963 fans sur facebook et 17 408 abonnés au compte twitter ; l’espace professionnel a accueilli 203 400 visiteurs qui ont visionné 1,25 million de pages.Le site APCE est relayé dans 11 régions en partenariat avec les Conseils Régionaux.

Entre 2009 et 2014, le dispositif Nacre a bénéficié à 124 400 porteurs de projet pour 85 700 entreprises créées ou reprises ; mais 1/3 seulement sont allés jusqu’au bout du dispositif« Le nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise (nacre) : autour de 18 000 nouveaux projets accompagnés par an », Dares Analyses N°052, juillet

Entre 2009 et 2014, le dispositif Nacre a bénéficié à 124 400 porteurs de projet pour 85 700 entreprises créées ou reprises ; fin 2014, 32 400 porteurs de projet étaient accompagnés dans ce cadre, dont 18 700 nouveaux bénéficiaires (au plus haut, 28 700 en 2010) ; le nombre d’entrées s’est stabilisé à partir de 2011, mais le nombre de bénéficiaires est en chute, notamment en 2014 :

En 2014, les porteurs de projet sont des hommes (61 %) ; les ¾ de ces porteurs ont entre 26 ans et 49 ans, 90% sont demandeurs d’emploi (dont 67% de courte durée) inscrits à Pôle emploi et ce en hausse au regard de 2009-2010 (80%); 69% occupaient avant un emploi d’ouvrier ou d’employé (dont 53% qualifiés) et 31% un emploi de cadre, chef d’entreprise ou profession intermédiaire : 15% sont bénéficiaires de minima sociaux et 4% résident dans une zone urbaine sensible. Entre 2009 et 2014, ces caractéristiques ont peu changé hors la part des demandeurs d’emploi (+10 points).

Certaines caractéristiques de profil différent avec celles de l’ensemble des chômeurs créateurs et l’ensemble des créateurs : plus de femmes, plus de CAP/ bac pro et moins de peu/pas diplômés et encore de seniors :

Les caractéristiques des entreprises bénéficiaires de Nacre (créateurs et repreneurs) sont proches de l’ensemble de celles des chômeurs créateurs et de celles des créateurs (observés dans SINE 2010) : 60% des entreprises créées par des bénéficiaires de 2010 ont le statut de sociétés (61% l’ensemble des créateurs et 56% l’ensemble des chômeurs créateurs) et 40% sont des entreprises individuelles ; elles sont globalement implantées dans les mêmes secteurs d’activité que les autres

30

2009 2010 2011 2012 2013 2014Entrées 21 760 28 745 17 937 18 380 18 867 18 713Indice 100 132 82 84 87 86Sorties 3 806 15 252 14 605 16 209 19 924 22 166Indice 100 96 106 131 145Nbre bénéficiaires au 31 12 17 954 31 447 34 779 36 950 35 893 32 440indice 100 111 117 114 103

Bénéficiaires de Nacre 2010 :

créateur et repreneur

Chômeurs créateurs

2010

Tout créateur

2010

Ecart Nacre etChômeur créateur

Femmes 33 28 29 +5Moins de 26 ans 9 7 7 +250 ans et plus 11 16 19 -5Pas de diplôme ou brevet des collèges 12 18 18 -6CAP bac pro 44 39 33 +5Au-delà du bac 37 38 43 +1

Page 31: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

entreprises, avec toutefois davantage dans de bénéficiaires dans le commerce, HCR (43% contre 39 pour l’ensemble des chômeurs créateurs et 35% pour l’ensemble des créateurs) et moins dans les activités de services aux entreprises (18% contre respectivement 23 et 21), du fait de moins de besoin de financement d’investissement.Par contre, 52% font état d’au moins 10 000€ de capitaux pour assurer le démarrage, bien plus que les chômeurs créateurs et l’ensemble des créateurs (38%) ; un des intérêts importants de Nacre est le prêt qui explique cette situation, notamment pour les repreneurs du commerce dont on ne connait pas l’importance :

Moins de 8 000€

De 8 à 16 000€

De 16 à 40 000€

De 40 à 80 000€

De 80 à 160 000€

Plus de 160 000€

Bénéficiaires de Nacre 18 20 32 18 8 4Chômeurs créateurs 42 19 20 9 5 4Ensemble des créateurs 45 17 17 9 6 6

Du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2014, 64% des porteurs de projet entrés dans le dispositif ont sollicité le prêt Nacre ; 88% d’entre eux ont reçu une réponse positive, mais le déblocage du prêt Nacre étant conditionné à l’obtention d’un prêt complémentaire, le taux d’obtention tombe à 79%. En six ans, le prêt Nacre a contribué à financer la création de 47 200 entreprises et la reprise de 9 300 pour un montant total de 312M€ alloués au financement de prêts Nacre. Le montant du prêt Nacre a été de 5 500€ en moyenne ; il a été pour un quart entre 1 000 et 4 000€, pour la moitié entre 4 000 et 7 000€ et pour un dernier quart entre 7 000 et 10 000€ (maximum prévu par le dispositif jusqu’au 31 décembre 2014).Le montant du prêt complémentaire est en moyenne de 37 400€ (effet de levier de 6,5), dont la moitié moins de 18 000€.

Les porteurs de projet n’ayant pas sollicité le prêt Nacre (36%) sont majoritairement ceux qui ont abandonné le dispositif dès la phase d’aide au montage du projet (54%), ou qui ne sont pas passés par la phase de structuration financière du projet pendant laquelle peut s’effectuer la demande de prêt (28%) ; 18% n’ont toutefois pas souhaité solliciter de prêt.

Un tiers des porteurs de projet est allé au terme du parcours Nacre :22% des entreprises créées dans le cadre du dispositif l’ont été en phase 1 et 78% en phase 2 (du fait de l’acceptation du prêt). Parmi l’ensemble des bénéficiaires de Nacre entrés dans le parcours par la phase 1 ou par la phase 2, 65% ont effectivement créé ou repris. 87% des porteurs de projet qui ont obtenu le prêt Nacre ont poursuivi en phase 3 à l’issue de la phase 2, contre 16% de ceux qui ne l’ont pas obtenu.Tous n’ont pas emprunté le parcours-type, de la phase 1 à la phase 3 : la part de porteurs allés jusqu’au bout du parcours est très différente selon la phase d’entrée dans Nacre : elle est de 29% pour les porteurs entrés dans le dispositif par la phase 1, de 39% pour ceux entrés par la phase 2 et de 50% pour ceux entrés par la phase 3.

En 2014, 54% des porteurs de projet accompagnés ont connu l’existence du dispositif Nacre grâce à des opérateurs d’accompagnement, 20 % y sont venus de leur propre initiative, 16% par le service public de l’emploi (Pôle emploi, missions locales…), 7% par les banques et 3% par les collectivités locales.

Petit Poucet, une structure originale en direction des jeunes étudiants créateurs, alliant concours et accompagnement pour 10 créateurs« La boite à news », [email protected]

La 13éme édition du concours Petit Poucet

31

Page 32: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

« 217 projets reçus en provenance de 173 écoles et universités de toute la France et des DOM – TOM... Forts de leurs expériences entrepreneuriales pendant leurs études et prenant exemple sur de nouveaux modèles comme Xavier Niel, les étudiants osent désormais se lancer avec des idées très pointues et innovantes. Sensibles aux problématiques actuelles, principalement l’écologie et la santé et s’appuyant sur l’évolution de la société et des pratiques, avec une forte poussée du collaboratif, ces jeunes porteurs de projets proposent des nouvelles solutions et imposent leur regard. »

Et la promo 2015, la 10éme avec 10 étudiants créateurs dans l’accélérateur des métiers du bâtiment co-géré avec l’Atelier des Compagnons.

Secteurs d’activité

Dans le commerce, l’emploi salarié et les créations d’entreprises sont à la baisse, notamment dans le commerce alimentaire, alors que les autres commerces sont davantage stables, voire en hausse pour la santé et l’informatique« Le commerce en 2014 : l’activité redémarre timidement », Insee Première N° 1556, juin

Après avoir globalement diminué ou stagné en 2012 et 2013, l’activité redémarre modestement en 2014, avec un pouvoir d’achat des ménages en hausse.Les ventes du commerce de gros et des intermédiaires du commerce s’élèvent à 732Md€ (84% pour le commerce de gros) ; globalement elles se redressent en volume (du fait des intermédiaires du commerce) mais diminuent en valeur (du fait du commerce de gros) :

Evolution des ventes en volume au prix de l’année précédente Valeur 2014en Md€

Evolution en valeuren 20142010 2011 2012 2013* 2014**

Commerce de gros 1,6 4,1 0,0 0,1 0,3 614 -1,7Intermédiaires du commerce -5,1 2,2 -2,2 1,3 3,1 118 0,3

Ensemble 0,6 3,8 -0,3 0,3 0,8 732 -1,4*chiffres semi définitif **chiffres provisoires

Les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 492Md€ ; elles se redressent en volume, après une situation en baisse en 2012 et 2013, mais diminuent légèrement en valeur.

Evolution des ventes en volume au prix de l’année précédente

Valeur 2014

en Md€

Répartition Evolution en Valeur en 2014

2010 2011 2012 2013 2014Commerce à dominante alimentaire en magasin dont

0,6 1,5 -1,4 -0,8 -0,3 239 48,6 -0,1

Grandes surfaces d’alimentation générale 0,5 1,9 -1,7 -0,5 -0,5 180 36,6 -1,6Autres commerces et artisanat -0,8 1,4 -1,8 -1,8 0,3 44 8,9 1,2Petites surfaces et surgelés 6,4 -2,2 -3,0 -0,6 0,6 15 3,0 -0,4Magasins non alimentaires spécialisés dont

3,5 1,7 0,6 0,3 1,9 213 43,3 0,2

Equipements du foyer 2,9 -1,1 0,4 -0,3 1,8 49 10,0 0,5Pharmacies, articles médicaux 4,1 3,6 2,0 3,8 3,8 42 8,5 0,6Habillement, chaussures 4,0 1,4 0,4 -0,1 0,8 36 7,3 0,7Biens culturels et loisirs -1,4 1,6 -6,2 -3,1 0,8 24 4,9 2,3Autres équipements de la personne 5,7 3,2 2,3 -1,7 3,0 19 3,9 1,8Carburants 6,1 -1,3 6,6 -1,8 -1,3 15 3,0 -4,7Equipements informatiques et com 0,5 11,5 2,0 7,7 8,6 9 1,8 -0,2Commerces hors magasins -2,0 0,6 10,0 0,0 2,0 31 6,3 0,4Grands magasins non alimentaires 1,8 3,2 2,4 0,4 1,7 9 1,8 1,4Ensemble commerce de détail 1,7 1,6 0,0 -02 0,8 492 100 -0,4

32

Page 33: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Les magasins non alimentaires tirent davantage profit de l’amélioration que ceux à dominante alimentaireSont en situation favorable la pharmacie/articles médicaux, les équipements informatiques et de communication et l’équipement de la personne, et les grands magasins non alimentaires, plutôt en hausse de volume.Les petites surfaces alimentaires et celles de commerce/artisanat alimentaire sont globalement plutôt en baisse en termes de volume, mais en reprise en 2014.

Enfin, les ventes du commerce et de la réparation d’automobiles s’élèvent à 104Md€ et se stabilisent en volume après avoir fortement reculé au cours des deux années précédentes ; elles augmentent en valeur de 1,6% ; le commerce de véhicules automobiles représente la majeure partie des ventes, et redémarre légèrement (+0,7% en volume), après avoir connu deux années très difficiles. Noter que les parcours annuels moyens pour les véhicules particuliers se sont réduits depuis 2001 d’environ 90 km par an (-0,7% par an).Dans le secteur de l’entretien et de la réparation, orienté à la baisse depuis 2008, l’érosion se poursuit (fiabilité croissante des véhicules, diminution du nombre de kilomètres parcourus). Le commerce et la réparation de motocycles, en fort repli en 2012 et en 2013, rebondit.

Evolution des ventes en volume au prix de l’année précédente Valeur 2014en Md€

Evolution en valeuren 20142010 2011 2012 2013* 2014**

Commerce de vente auto 2,7 2,6 -8,0 -4,0 0,7 72 2,3Entretien et réparation auto -11,5 -3,2 -3,5 -1,8 -1,6 20 -0,2Commerce détail équipements auto -4,5 9,0 4,5 1,8 -1,7 8 -0,7Commerce et réparation cycles 4,6 0,8 -7,8 -4,5 2,0 3 3,1Commerce gros équipements auto 12,1 11,6 1,8 -2,3 0,3 1 1,2Ensemble -0,6 1,9 -6,3 -3,2 0,1 104 1,6

L’emploi salarié continue de diminuer : fin 2014, 3 millions de salariés (hors intérim) travaillent dans le commerce hors artisanat commercial, soit 18,9% des salariés des secteurs marchands ; plus de la moitié d’entre eux exercent dans le commerce de détail, et près d’un tiers dans le commerce de gros.Au cours de l’année 2014, le commerce perd 15 000 emplois salariés (baisse de 0,5% de ses effectifs), une diminution de même ampleur que celle observée dans le secteur marchand, alors que de 1995 à 2007, l’emploi salarié du commerce n’avait cessé de croître.

Les créations d’entreprises diminuent elles aussi : en 2014, 110 000 entreprises ont été créées en France, en recul de 1,7% alors qu’il progresse dans les autres secteurs de l’économie (+2,3%) ; la moitié des entreprises créées dans le commerce sont le fait d’autoentrepreneurs.

En 2011, le tourisme a généré 1 310 000 emplois en France métropolitaine, dont 1/3 en Ile-de-France« Un million d’emplois liés à la présence de touristes ; plus de la moitié dans des espaces urbains », Insee Première N°1555 ; juinL’Insee a mis au point une méthode permettant d’estimer la partie de l’emploi sur un territoire dédiée aux touristes présents. Cette estimation est complétée par des emplois non liés à la présence de touristes sur leur lieu de séjour, notamment les transports et les agences de voyage.

En 2014, en France métropolitaine, la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques a atteint 400 millions de nuitées, dont deux tiers sont le fait de résidents nationaux. La France est ainsi la première destination touristique parmi les pays de l’Union européenne.

33

Page 34: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

En 2011, le tourisme a généré 1 310 000 emplois en France métropolitaine, dont 1/3 en Ile-de-France, Rhône-Alpes et Paca pesant chacune pour 10%. 986 000 emplois, sont directement liés à la présence de touristes sur leur lieu de leur séjour, les autres englobant, par exemple, les emplois liés aux voyages ou à leur préparation (agences de voyage, transports aériens...).

Les espaces urbains situés en dehors du littoral et des massifs montagneux concentrent 54% de l’emploi local lié au tourisme, avec un tourisme d’affaire plus fréquent. Dans l’unité urbaine parisienne, plus de la moitié des nuitées proviennent de visiteurs étrangers ; on y trouve 13 des 20 sites culturels et récréatifs les plus visités en France (Disneyland, le musée du Louvre ou le château de Versailles) ; l’emploi local touristique représente une faible part de l’emploi total (3%) et l’emploi non salarié y est moins fréquent (12% contre 16% en moyenne), en particulier dans l’unité urbaine parisienne (10%).

Les espaces littoraux ne représentent que 10% de la population et de l’emploi en France, mais totalisent 20% des emplois locaux liés au tourisme (jusqu’à 25% en août) ; celles des espaces méditerranéen et atlantique-breton concentrent plus de 80% de l’emploi touristique (respectivement 46% et 36%).

Les stations de ski sont particulièrement orientées vers le tourisme (moins de 1% de la population et de l’emploi en France métropolitaine, elles concentrent 7% de l’emploi local lié au tourisme et jusqu’à 12% au mois de février) ; l’emploi touristique y représente plus du tiers de l’emploi total ; la part des non-salariés dans ces emplois est par ailleurs la plus forte de France métropolitaine (27%), du fait de l’importance des activités de loisirs et d’enseignement sportif.

Au niveau national, les restaurants/cafés et l’hébergement concentrent 60% de l’emploi local touristique (70% sur les littoraux corse et méditerranéen) ; sur les littoraux, plus de la moitié de l’emploi dans la restauration est lié au tourisme. Le secteur des sports et loisirs est prépondérant dans les stations de ski (39%). Dans l’urbain (particulièrement dans l’unité urbaine parisienne), le secteur « patrimoine et culture » (art du spectacle vivant et gestion des sites touristiques) se détache, suivi par les activités du tourisme d’affaire (organisation de foires, salons professionnels et congrès).

La saisonnalité : le littoral est l’espace qui bénéficie le plus du tourisme estival (sur le littoral corse, l’emploi local touristique est quatre fois plus important au mois d’août qu’en janvier ; sur les littorauxbreton-atlantique et méditerranéen, il est deux à trois fois plus important). Dans l’espace urbain, en revanche, le pic estival est de faible amplitude ; dans l’unité urbaine parisienne, l’écart d’emploi touristique entre janvier et juillet n’est que de 34%.

Les stations de ski présentent un profil atypique avec deux pics saisonniers : un en été et un en hiver. Ces pics sont différents entre haute et moyenne montagnes : dans les stations de ski de haute montagne (Alpes et Pyrénées), l’emploi touristique de février dépasse de 56% celui d’août et de plus de 100% celui de novembre, mois creux ; dans les stations de moyenne montagne, l’écart est moins important (12% entre août et février et 37% avec novembre)

En France métropolitaine, l’hébergement et la restauration représentent plus de la moitié de la richesse dégagée par le tourisme local ; l’hébergement pèse davantage en termes de richesse dégagée qu’en termes d’emplois, c’est l’inverse dans la restauration.L’analyse géographique de la richesse dégagée touristique révèle un classement proche de celui de l’emploi touristique : l’espace urbain est en tête avec l’unité urbaine parisienne près du tiers de la richesse dégagée ; dans les stations de ski des Alpes et des Pyrénées, la richesse dégagée par habitant est de loin la plus forte (le tiers de la richesse dégagée totale, toutes activités économiques confondues) ; Il en est de même pour l’emploi.

34

Page 35: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Dans le BTP, le second œuvre concerne 68% des

établissements, le gros œuvre 24% et les TP 8% ; le chiffre d’affaires a chuté de plus de 20% au regard de 2007 ; toutefois, 115 444 salariés sont entrés pour la première fois dans le BTP en 2013, dont 42% de moins de 25 ans et 178 000 jeunes sont en formation initiale« Tableau de bord national de l’emploi et de la formation dans le BTP : édition 2014 », CCCA-

516 985 établissements :

Et selon les activités : le second œuvre concerne 68% des établissements, le gros œuvre 24% et les TP 8%. Si 61% des établissements n’ont pas de salarié, ils sont 71% en peinture ; par contre quelques activités se positionnent davantage dans l’emploi salarié (en rouge ci-dessous dont les TP).

Les artisans non-salariés sont 360 000 en 2013 : 1/3 ont moins de 40 ans, 36% de 40 à 50 ans, 27% de 50 à 60 ans et 5% 60 ans et + et un âge moyen de 42,8 ans.

Le chiffre d’affaires 2014 a chuté ; si l’on considère l’indice 100 pour le chiffre d’affaires 2013 (126Md€), l’indice 2014 est 99,6, mais il était 120 en 2007 et 105 en 2011

Le BTP regroupe 1,233 million de salariés (70 000 salariés de moins en 2 ans) ; l’âge moyen est de 39,4 ans, avec 10% de moins de 25 ans. On compte par ailleurs 105 900 intérimaires (1er trimestre 2014), soit 20% des intérimaires ; ils étaient 146 300 en 2007 et 127 100 en mi année 2011.

35

Répartition Pas de salarié 1-9 salariés 10 salariés et plusDes établissements (chiffres Insee) 61 (dont AE 19%) 32 7Des effectifs salariés (chiffres Pôle Emploi) 35 65

0 sal 1-9 10-49 50 et + Ensemble RépartitionSecond œuvre dont 63,1 31,4 5,1 0,4 351 088 67,9 *Peinture 70,6 25,8 3,4 0,2 73 382 14,2 *Electricité 66,1 28,2 4,8 0,9 62 643 12,1 *Menuiserie 62,0 33,0 4,9 0,1 49 385 9,6 *Plomberie 66,4 30,2 3,3 0,1 39 854 7,7 *Platerie 62,8 32,5 4,4 0,3 27 100 5,2 *Carrelage 66,7 29,6 3,5 0,1 23 307 4,5 *Métallerie 53,8 36,4 9,1 0,7 23 199 4,5 *Chauffage 53,9 35,5 9,5 1,2 22 423 4,3 *Couverture 47,7 44,5 7,5 0,4 19 858 3,8 *Charpente bois 47,7 44,2 7,8 0,3 9 937 1,9Gros œuvre 58,5 35,7 5,3 0,6 125 319 24,2Travaux publics dont 53,9 31,9 10,9 3,2 40 578 7,8 *terrassement 58,9 31,8 8,4 0,9 21 030 4,1 *Génie civil 56,0 37,5 5,3 0,1 12 666 2,4Total 61,3 32,5 5,6 0,7 516 985 100,0

Page 36: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

68,3% d’ouvriers (34% sont peu qualifiés, 40% qualifiés, 26% très qualifiés), 22% d’Etam et 9,7% de cadre et par ailleurs 11% de femmes. 68% exercent dans des métiers de production, 14% dans des fonctions techniques et d’encadrement de chantier et 17% dans des fonctions administratives et commerciales.

115 444 salariés sont entrés pour la première fois dans le BTP en 2013, dont 42% de moins de 25 ans (en baisse au regard des années 2001-2008) ; le taux de mobilité des peu qualifiés est de 41%, celui des qualifiés de 17,4%, celui des très qualifiés de 11,5%, celui des ETAM de 16,4% et des cadres de 11,3%.Il y a eu 327 346 demandes d’emploi en 2013 (23% des moins de 26 ans, 58% des 26-49 ans et 19% des 50 ans et plus) ; 19 526 demandeurs d’emploi ont été formés par l’AFPA (68%, des plus de 25 ans).

En termes de formation continue, 311 325 en ont bénéficié (en hausse de 1,6%), avec une durée moyenne de 28,5 heures (44 heures chez les moins de 10 salariés du fait de la formation des dirigeants, notamment nouveaux ; 78% viennent d’établissements de plus de 10 salariés.

En termes de formation initiale, 178 313 jeunes préparent un CAP (46%), un BP (8%), un bac pro ou STI (35%), ou un BTS (8%) en 2012-2013. Le taux de réussite aux examens est de 78%.86 929 sont en apprentissage (49% des formations initiales), les ¾ dans des entreprises de moins de 10 salariés ; le taux d’insertion des apprentis dans l’emploi est de 67% (58% en CAP, 80% en bac pro et 89% en BTS). Ceux en formation hors apprentissage ont un taux bien plus faible, notamment en CAP (25%), mais aussi en bac pro (56%) oui en BTS (72%).9 136 sont en contrat d’insertion en alternance.

Le marché du travail, l’emploi

Un bilan très complet de l’action de pôle emploi, montrant notamment le faible appui apporté directement aux entreprises employeurs et les failles dans l’appui aux demandeurs d’emploi« Pôle emploi à l’épreuve du chômage de masse », Cour des Comptes, juillet

Avec 53 000 agents, un millier d’agences, 32Md€ d’allocations et d’aides versées et 5Md€ de budget, il s’agit du plus gros opérateur de l’État ; il a bénéficié dans un contexte de restriction budgétaire de 4 000 embauches en CDI depuis 2012. La majeure partie de ses ressources (70% hors conventions spécifiques) provient des fonds paritaires de l’assurance chômage, le reste étant financé pour l’essentiel par le budget de l’État.

La mise en place d’un « métier unique », qui consistait à confier à un même conseiller la mission d’indemnisation issue des Assédic et celle de placement issue de l’ANPE, a été rapidement abandonnée, du fait de l’augmentation du chômage et de la nature hétérogène de ces deux métiers.De même le fait que tous les conseillers devaient assurer un entretien d’inscription unique ayant pour objet le traitement du dossier d’indemnisation et le projet de retour à l’emploi (entretien d’inscription et de diagnostic) ; le principal acquis opérationnel de la fusion, est l’un des points les plus insatisfaisants de l’offre de services.

36

Page 37: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

À l’augmentation du nombre total de demandeurs d’emploi s’est ajoutée une évolution profonde des caractéristiques du chômage :- la durée moyenne de l’inscription au chômage s’est allongée entre janvier 2009 et janvier 2015, passant de 390 à 542 jours ; la proportion des chômeurs inscrits depuis plus d’un an est passée de 30% à 43%- la frontière entre le chômage et l’emploi est devenue moins nette ; le nombre de personnes exerçant une activité réduite et demeurant inscrites à Pôle emploi a augmenté de 70% de janvier 2009 à janvier 2015, pour atteindre 1,8 million de personnes - les fins de contrats précaires (contrats à durée déterminée, missions d’intérim, contrats saisonniers) représentent environ 30% - dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi qui n’avait eu aucune activité professionnelle pendant au moins 12 mois sur les 15 derniers mois d’inscription sur les listes a atteint 1,4 million de personnes fin 2014- enfin, alors que le chômage des jeunes s’est stabilisé à un niveau élevé, celui des séniors continue à progresser fortement ; en mars 2014, 42% des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans inscrits en catégorie A n’avaient exercé aucune activité pendant au moins 21 mois au cours des 24 derniers mois.- les métiers sont en mutation ; à l’horizon 2020, des études estiment à 2,2 millions le nombre d’emplois qui ne trouveront pas preneur faute de qualifications disponibles et 2,3 millions pourraient ne pas trouver d’offres d’emploi faute de disposer des compétences recherchées par les employeurs - la fin en 2005 du monopole de placement dont bénéficiait Pôle emploi a vu croître une concurrence sur de nombreux segments de ses activités alors que le développement des services numériques modifie les opportunités d’accès aux offres d’emploi et aux profils des demandeurs d’emploi.- La moitié des reprises d’emploi se font par le biais de relations personnelles ou professionnelles, ou par candidature spontanée, pôle emploi ne serait, selon les déclarations des demandeurs d’emploi, à l’origine directe de la reprise d’emploi que dans 12,6% des cas

Estimer la performance de Pôle emploi est un sujet complexe, dans la mesure où les indicateurs principaux ne permettent pas de distinguer, dans les reprises d’activité, ce qui tient à l’action de Pôle emploi et ce qui relève d’autres facteurs qui lui échappent. Plusieurs indicateurs sont utilisés :- le taux de retour à l’emploi (rapport entre le nombre mensuel de demandeurs d’emploi reprenant un emploi et le nombre total de demandeurs d’emploi) : il est passé de 5,3% en 2008 à 3,8% en 2013 - le taux de retour à l’emploi durable (CDI, contrats de plus six mois, entrées dans la fonction publique et créations d’entreprise) est passé de 3% en 2011 à 2,5% en 2013- la part des demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi depuis plus d’un an, est passée de 40,1% en 2011 à 43% en 2013 ; celle des jeunes de moins de 25 ans encore inscrits à Pôle emploi un an après leur entrée au chômage est passée de 29% à 32%, et celle des séniors de plus de 50 ans de 56% à 58%.- la perte de contact avec l’emploi s’accroît : le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, ayant une durée d’inscription cumulée de plus de 21 mois au cours des 24 derniers mois, a fortement progressé (de 497 000 en 2011 à791 000 en 2014).- un indicateur de satisfaction des usagers (services adaptés à leurs besoins) : de 2012 à 2013, il a augmenté de 58 à 68% pour les employeurs (66% en 2014) et de 52% à 57% pour les demandeurs d’emploi (57% en 2014).Un autre indicateur de satisfaction globale est en baisse : 67% des demandeurs d’emploi étaient « globalement satisfaits » de Pôle emploi en 2014 contre 73% en 2009 ; pour les entreprises, on passe de 67% en 2009 à 60% en 2011 avant de revenir à 67% en 2014.

37

Page 38: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

Les demandeurs d’emploi sont très majoritairement satisfaits de l’indemnisation en général, mais ils apparaissent plus réservés sur la qualité de l’information reçue lors de l’entretien d’inscription et de diagnostic, la principale source d’insatisfaction résidant dans les règles applicables : complexité de la réglementation de l’indemnisation avec des allocations nombreuses (une quarantaine d’allocations et aides), des règles d’éligibilité et de calcul peu lisibles, et la modification fréquente des règles d’indemnisation.-la confiance en Pôle emploi recule de 70 % en 2009 à 59% des employeurs en 2012 puis et de 64 à 50% pour les demandeurs d’emploi entre 2009 et 2014.

La politique en direction des employeursLes offres d’emploi collectées par Pôle emploi : le nombre d’offres collectées par Pôle emploi a diminué de 3,6 millions en 2007 à 2,561 en 2014. Selon le conseil d’orientation pour l’emploi, la part de marché de Pôle emploi est passée de plus de 20% en 2007 à moins de 15% en 2012 pour l’ensemble des emplois.La part des offres non pourvues dans le total des offres collectées par Pôle emploi, est passée de 7,3% en 2008 à 15,1% en 2012 et 16% en 2013

La prospection est désormais ciblée sur les entreprises susceptibles d’embaucher les demandeurs d’emploi accompagnés par les agences : la prospection n’est plus mise au service de la connaissance du marché du travail, et Pôle emploi devient le représentant des entreprises des demandeurs d’emploi les moins autonomes.Un socle de services minimum est offert à tous les employeurs : - Recueil de l’offre d’emploi, sa diffusion et l’accès à la banque de curriculum vitae (CV) des demandeurs d’emploi, sans intervention de conseiller référent : 67% des offres enregistrées de janvier à mai 2014 ; seulement 7,3% ont bénéficié d’une aide à la rédaction de l’offre- 33% des offres sont accompagnées : présélection des candidats, conseils en recrutement (analyse de poste, aide à la conduite d’entretiens), et actions d’adaptation au poste de travail) ; seul le service de présélection des candidats est largement mobilisé (95% des cas) ; les autres services (valorisation, évaluation des candidats, aide à l’analyse des postes, aide à la conduite d’entretien, adaptation des postes) ne concernent qu’entre 2 et 6% des offres. En ce qui concerne ces offres,conseillers sur dix indiquent ne jamais proposer certains types de services aux entreprises relevant pourtant d’un suivi « renforcé ».L’aide au recrutement pour les entreprises (traitement des offres, visite d’entreprises, prospection) ne représente enfin que 6% à 7% du temps de travail des agents soit entre 1 et 1,5 jour de travail par mois, mais la moitié du temps est consacrée à l’accueil téléphonique et à l’enregistrement des offres et moins d’1/2 journée pour la prospection

La politique en direction des demandeurs d’emploi

Le profil des demandeurs d’emploi (avril 2014) :

Fin de contrat, licenciementdémission

Niveau BEPou moins

Chômagedepuis plusd’un an

Moinsde30 ans

Ouvrieremployénon qualifié

BénéficiaireduRSA

Sortant d’inactivité

Résidenten ZUS

Travailleurhandicapé

56% 56% 42 30 30 26 13 10 8

L’action de loin prioritaire concerne les demandeurs d’emploi pour qui 4 modalités d’accompagnement sont en place :

Accompagnement (données au 1er janvier 2015) suivi Guidé Renforcé Global TotalDéfinition Public le

plus proche du marché

Plus intensif

Difficultés extérieures A l’emploi (social)

Nbre de demandeurs 935 237 1 483 415 283 697 5 018 2 707 367

38

Page 39: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

répartition 35 55 10 0,2 100Nbre de conseillers référents 4 700 12 693 4 422 150 21965répartition 21 58 20 1 100Nbre moyen par conseiller (chiffres pole emploi) 199 117 64 33 123Nbre moyen par conseiller (chiffres Cour Comptes)

200 à 350 100 à 150 70

L’accompagnement « global », créé en 2014 pour les demandeurs d’emploi dont l’importance des difficultés extérieures à l’emploi (problèmes sociaux, de logement, etc., qualifiés de freins périphériques à l’emploi), justifie un accompagnement social en plus de l’accompagnement professionnel ; il est mis en œuvre fin 2014, dans une vingtaine de départements.A compter de 2015, un accompagnement « intensif jeunes » pour les jeunes demandeurs d’emploi ne présentant pas de frein périphérique à l’emploi, est aussi mis en place.Jusqu’à fin 2014, quelle que soit la modalité de suivi, deux entretiens obligatoires sont prévus, le premier au plus tard au quatrième mois suivant l’inscription, le second au neuvième mois.

Le revirement de la politique d’externalisation du suivi des demandeurs d’emploi : L’ANPE, puis Pôle emploi, avaient décidé de confier le suivi des demandeurs d’emploi les plus éloignés de l’emploi à des tiers, afin de faire traiter les situations les plus complexes, impliquant parfois d’autres problématiques que l’emploi, pôle emploi centrant ses propres compétences sur le retour à l’emploi.La nouvelle stratégie de Pôle emploi inverse cette logique, considérant que son cœur de métier est désormais l’accompagnement « renforcé » et ne conserve que des contrats de cotraitance (exemple Cap emploi pour les personnes handicapées, les missions locales pour les jeunes de moins de 26 ans peu qualifiés ou rencontrant des difficultés d’insertion, la défense pour les militaires en reconversion civile). Le nombre de demandeurs d’emploi pris en charge par des cotraitants est important ; dans ce contexte, les missions locales accueillent plus de 150 000 jeunes par an.

2009 2010 2011 2012 2013 2014Coût des prestations externalisées en M€Total 442 511 384 347 305 343Dont cotraitance 64 71 60 61 62 65Dont sous-traitance 378 440 324 286 243 278Flux annuel de demandeurs d’emploi en milliersMissions locales et Cap emploi nc nc 206 240 234 269Prestataire sous-traitant 516 522 436 274 240 136 Dont prestation d’au moins 6 mois 156 172 129 150 140 136total 395 390 374 404

Le dispositif d’évaluation des partenariats est aujourd’hui insuffisant : - l’évaluation de la sous-traitance a été jusqu’ici réalisée avec trop peu de recul, ce qui n’a pas permis de prendre en compte les effets d’apprentissage chez les sous-traitants- l’évaluation des missions locales n’a porté que sur les modalités de fonctionnement, et non sur les résultats obtenus dans le placement des jeunes - aucune évaluation globale ne permet de mesurer l’efficacité de la phase de diagnostic et d’orientation vers chaque structure d’accompagnement et chaque type de suivi - les évaluations ne permettent pas de comparer les performances obtenues par les différentes structures chargées de l’accompagnement, même lorsqu’il s’agit de publics similaires.

Par ailleurs, Il n’existe pas de formation initiale spécifique demandée pour exercer le métier de conseiller emploi ; les critères portent avant tout sur les qualités relationnelles, voire sur une éventuelle expérience en ressources humaines ou même voire un accompagnement des demandeurs d’emploi ; en revanche, la connaissance de l’économie, de l’entreprise ou du marché du travail ne sont pas mentionnées.De fait, les conseillers recrutés dans le cadre des plans gouvernementaux avaient, pour 64% d’entre eux, des profils généralistes (secrétariat, sciences humaines, métiers du social, lettres, enseignement,

39

Page 40: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

communication, santé, etc.) : les diplômés de formations commerciales ne représentaient que 15% des recrutements et les spécialités en économie, droit, gestion, et comptabilité, 14%.Le même constat peut être dressé en ce qui concerne la formation interne des conseillers : à titre d’illustration, le support de formation est 3,6 fois plus long pour les problématiques des demandeurs d’emploi (40 pages sur le total de 66) que pour celles des entreprises (11 pages).

Enfin les modalités d’encadrement des conseillers ne garantissent pas la réalisation de la mission d’intermédiation : -Il n’y a pas d’objectifs quantitatifs individuels mais des « contributions aux résultats collectifs » ; pourtant des objectifs quantifiés ont existé par le passé.- La taille moyenne des équipes peut être estimée à 15,9 conseillers, une taille trop importante, selon un grand nombre d’entre eux, compte tenu de la nature des activités à suivre et de la multiplicité des tâches de gestion qu’ils ont par ailleurs à assurer (planning, accueil, réunions externes à l’agence, etc.) ; l’accompagnement des agents – qui comprend des temps de management, comme l’entretien professionnel annuel ou l’entretien de suivi d’activité, mais aussi les formations et les tutorats – ne représente que 7,3% du temps de travailLes entretiens individuels entre responsable d’équipe et conseiller, ayant pour but de suivre l’activité de ce dernier, ne sont pas toujours acceptés et, selon les managers locaux, restent peu fréquents.

Des difficultés opérationnelles persistantes :

Une connaissance insuffisante des besoins des demandeurs d’emploi et des entreprises- Dans les faits, le diagnostic de la situation des demandeurs d’emploi souffre d’un manque de temps, les premières phases d’inscription et d’indemnisation étant chronophages et la durée totale du rendez-vous théoriquement limitée à 50 minutes ; alors qu’il suppose une compétence professionnelle particulièrement élevée, ce diagnostic est réalisé indifféremment par tous les conseillers et le diagnostic est effectué le plus souvent au quatrième mois de chômage, ce qui est trop tardif. L’outil d’appui au diagnostic ne devrait être mis à la disposition des conseillers qu’à la fin du premier trimestre 2016.- En ce qui concerne les employeurs, le diagnostic est réalisé lors de l’enregistrement de l’offre, mais là encore la faiblesse du diagnostic est flagrante : dans 53% des offres d’emploi, aucune spécificité (compétences, savoir-faire requis) n’est enregistrée.

Une prise en charge imparfaite de la diversité des demandeurs d’emploi- Selon une évaluation réalisée par Pôle emploi, 35% des conseillers (49% pour les conseillers de la modalité « suivi ») estiment eux-mêmes que plus de 25% des demandeurs d’emploi qui leur sont affectés devraient relever d’une autre modalité de suivi. Pourtant, paradoxalement, le changement de modalité est peu fréquent.- Une prise en compte très insuffisante de l’allongement de la durée du chômage dans les modalités d’appui : les demandeurs d’emploi de longue durée sont 47% à bénéficier d’un accompagnement « suivi » (ce sont aux dires de pôle emploi les demandeurs les plus autonomes et proches de l’emploi !), soit « guidé » (42%) ; à l’intérieur de ces modalités, leurs difficultés ne sont pas clairement prises en compte.

- Pôle emploi ne dispose pas non plus de références lui permettant de s’assurer que les actes proposés dans le cadre de l’accompagnement des demandeurs d’emploi et des entreprises sont

40

Ancienneté du chômage Suivi guidé Renforcé TotalMoins de 3 mois 18 21 23 21De 3 à 6 mois 14 16 17 15De 6 à 12 mois 21 22 24 22De 12 à 24 mois 21 21 19 20Plus de 24 mois 26 21 17 22Total 100 100 100 100

Page 41: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

suffisamment nombreux et adaptés à la typologie des publics de demandeurs d’emploi et d’entreprises.- Le nombre de contact avec le conseiller est faible, tout comme les propositions d’action :

Contact dans les 12 derniers mois Nbre entretien ou contact dans les 6 derniers moissuivi guidé renforcé global suivi guidé renforcé total

Sans entretien 29 21 12 3 1 ou 2 59 49 33 51Sans proposition d’action 51 40 25 21 3 ou 4 33 39 42 37Sans mise en contact avec une offre 66 60 51 44 5 et plus 8 13 25 12Sans prestation prescrite et réalisée 72 59 40 36 Total 100 100 100 100

-L’intensité de l’accompagnement se réduit fortement avec l’ancienneté du chômage. La part des demandeurs d’emploi sans préconisation d’action entre 13 et 18 mois de chômage est comprise entre 60% et 85% selon la modalité de suivi ; elle est deux fois plus importante qu’entre 1 et 6 mois de chômageLes préconisations d’action interviennent en plus grande proportion au moment des contacts obligatoires : entretien d’inscription, entretiens du 4e et du 9e mois.Le constat est le même pour les mises en relation ; leur fréquence diminue avec la durée du chômage, la proportion mensuelle de demandeurs d’emploi ayant une mise en relation passant de plus de 6,5% jusqu’à 6 mois de chômage, à 5% après plus de deux ans de chômage ; leur périodicité est également principalement liée aux contacts obligatoires.

Un contrôle insuffisant de la recherche d’emploiIl n’existe pas, au sein de Pôle emploi, d’organisation particulière pour effectuer le contrôle de la recherche d’emploi ; celui-ci fait partie des missions des conseillers. Le défaut de suivi des demandeurs d’emploi a été mis en évidence par une étude menée en 2013 et 2014 par Pôle emploi révélant une insuffisance de recherche d’emploi dans 8% à 35% des cas dans les agences testées

L’agrégation des offres d’autres sites en ligne sur celui de Pôle emploi, mise en place à partir de l’été 2013, est encore limitée : ainsi, au regard d’un marché total qui peut être estimé à 400 000 offres publiées quotidiennement sur plus de 3 000 sites, 85 000 offres environ étaient agrégées en octobre 2014, après suppression des doublons, élimination des offres présentant un risque de discrimination, et mise aux normes de la base recherche ; fin janvier 2015, ce chiffre atteignait 153 000 offres.La part des demandeurs d’emploi qui présentent un curriculum vitæ en ligne n’était que de 26% en 2014 ; la CVthèque de Pôle emploi (4 millions de CV), est moins importante que celle des principaux sites d’offres en ligne : Viadéo comptait 7 millions de CV, Keljob 4 millions et Multiposting 3 millions.Cette situation tient en partie au caractère inadapté du site de Pôle emploi (25% des demandeurs d’emploi abandonnent la création d’un CV en ligne après 20 minutes).

La répartition des effectifs de Pôle emploi fait une place insuffisante aux conseillers au contact des demandeurs d’emploi et des entreprises : sur un total de 50 724 agents en CDI en 2014, Pôle emploi compte 38 340 conseillers et agents d’appui à la relation de service (76%). L’analyse de la répartition de leur temps de travail fait apparaître des résultats insatisfaisants :-Les activités de gestion et management (réunions, formation, participation à la gestion de l’agence) représentent 22% du temps de travail des conseillers − L’accueil des demandeurs d’emploi et des entreprises, ainsi que l’inscription, entre 31% et 36% − L’accompagnement ne compte qu’entre 29% et 37% (10 375 équivalents temps plein en 2013, sur un total de 50 855 ETP), soit 5,5 à 7,5 jours par mois− L’aide au recrutement pour les entreprises (traitement des offres, visite d’entreprises, prospection) ne représente enfin que 6% à 7% soit entre 1 et 1,5 jour de travail par mois dont moins d’1/2 journée pour la prospection. -L’indisponibilité des agents, qui n’est pas suivie de façon satisfaisante, car elle regroupe sans distinction des motifs d’indisponibilité très divers (absences dont maladie, congés/jours fériés, mandats syndicaux, temps partiels…) soit au total 31% du temps (en 2013, 24,8 jours calendaires par

41

Page 42: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

agent). Sa principale cause est l’arrêt maladie (17,7 jours) ; à titre de comparaison, les absences pour maladie (hors accident de travail et maladie professionnelle) étaient la même année de 12 jours pour la fonction publique d’État, 18 jours pour la fonction publique territoriale et 10,1 jours pour le secteur privé.

Par contre, alors que la référence était qu’au moins 80% des demandeurs d’emploi soient domiciliés à moins de 30 minutes d’une agence, ce taux a atteint 96,4% en 2012, et même 99,5% en prenant en compte l’implantation des partenaires de Pôle emploi ; à titre de comparaison, le temps d’accès moyen des hôpitaux/maternités et services d’urgence était en 2007 de 19 minutes en moyenne par habitant, et de 27 minutes pour le quart de la population le plus éloigné ou encore le temps moyen consacré aux trajets quotidiens domicile travail était de 72 minutes, selon l’enquête Emploi du temps de l’INSEE 2009-2010.

2 exemples étrangers

Au Royaume-Uni, la mission de l’opérateur, Job Centre Plus, n’est pas d’être un intermédiaire sur le marché du travail, mais de mettre un ensemble de services, de conseils et d’informations à disposition des demandeurs d’emploi et de s’assurer que ces derniers mettent tout en œuvre pour retrouver un emploi. L’opérateur a pour objectif la sortie d’un maximum de demandeurs d’emploi du dispositif d’indemnisation du chômage (90% des demandeurs d’emploi doivent être sortis de l’indemnisation du chômage avant un an). Un indicateur principal (proportion des demandeurs d’emploi sortis de l’indemnisation chômage, avant 3 mois, 6 mois, 9 mois et un an) est partagé d’un bout à l’autre de la chaîne de pilotage, du niveau central jusqu’à l’agence et au conseiller.

Les demandeurs d’emploi sont divisés en trois groupes en fonction de leur distance à l’emploi : Self-Service (20%), les plus proches de l’emploi puis les Work Focused (60%), en position intermédiaire et les Solution Focused (20%) pour un accompagnement renforcé.Sont citées comme qualités-clés des conseillers l’écoute, la capacité de communication, l’engagement, la compréhension du marché du travail et la connaissance de la situation locale, sujets sur lesquels ils continuent à être formés après leur recrutement.Les conseillers ont des objectifs quantitatifs individuels : la part des demandeurs d’emploi sortis de l’indemnisation chômage en moins d’un an, un suivi des durées intermédiaires (à 3 mois, 6 mois et 9 mois) ; ils sont évalués deux fois par an, en plus de points réguliers (mensuels généralement) sur leur activité ; une partie des primes versées dépend de l’atteinte des objectifs individuels.

En Allemagne, les conseillers emploi sont spécialisés, soit sur l’accueil des demandeurs d’emploi, soit sur l’accompagnement des demandeurs d’emploi, soit sur la relation avec les entreprises. Deux différences peuvent être relevées par rapport à la situation française : -les conseillers accompagnement des demandeurs d’emploi et les conseillers relation entreprises sont conduits à travailler continûment ensemble, compte tenu des objectifs quantitatifs collectifs qui leur sont fixés ; pour cela, les conseillers « entreprises » doivent nécessairement prospecter et rechercher avec leurs collègues conseillers accompagnement les profils des demandeurs d’emploi les plus adaptés aux offres ; de même, chaque équipe de conseillers « accompagnement » a un objectif de nombre de demandeurs d’emploi à réintégrer au marché de l’emploi et de durée moyenne du chômage et doivent donc être en phase avec les besoins des entreprises. -La répartition des effectifs entre les équipes de conseillers entreprises et de conseillers accompagnement est équilibrée.

L’offre d’emploi pour un poste de conseiller mentionne les caractéristiques attendues suivantes : un diplôme universitaire, par exemple dans les domaines de l’accompagnement social, de

42

Page 43: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

l’économie de l’entreprise, de l’éducation, des connaissances du marché du travail et du marché de la formation souhaitables, de même que l’expérience des relations avec les jeunes et autonomie, capacité de communication, capacité de travail et service au client.Les objectifs quantitatifs ne sont pas fixés au niveau individuel, mais à celui des équipes de conseillers (5 ou 6 personnes), tels le nombre d’offres recueillies à pourvoir sur l’année (équipes de conseillers entreprises) ou la durée du chômage (équipes de conseillers accompagnement des demandeurs d’emploi).Le diagnostic initial est précédé d’une préparation de 30 à 40 minutes environ, destinée au recueil de toutes les informations nécessaires pour éviter d’aborder des questions administratives lors du rendez-vous de diagnostic. L’entretien de diagnostic est réalisé par un conseiller accompagnement, qui a la possibilité de croiser leurs conclusions avec celles d’un logiciel d’évaluation de la distance au marché du travail ; l’entretien dure de 45 à 60 minutes.

La formation, les jeunes

Les jeunes face à l’entreprise : leurs opinions sur leurs atouts et leurs faiblesses« Les relations intergénérationnelles en entreprise » Opinion Way pour Agefa PME, juin809 jeunes de moins de 30 ans inscrits à la communauté en ligne Agefa, interrogés en ligne entre le 5 et le 17 juin

67% estiment qu’ils seront des cinquantenaires dynamiques, en forme, ayant envie de bouger et de continuer à vivre pleinement (70% les hommes et 64 les femmes, 73% ceux en alternance contre 66% ceux en emploi et 61% les chômeurs) ; par contre, 25% privilégieraient de consacrer leur temps à leurs proches (30% les femmes et 21 les hommes) et 8% se perçoivent avec des problèmes de santé (14% ceux en recherche d’emploi).70% pensent qu’ils seront alors différents de leurs parents (dont 22 tout à fait) avec 75% pour les hommes et 65 pour les femmes et 77% pour ceux en recherche d’emploi.

Ils seraient plus enclins à se reconvertir (80%) et changer de métiers ; d’ailleurs, Ils se perçoivent davantage marqués par le chômage et la précarité (86%, un peu moins pour ceux en alternance 81%), l’allongement du départ à la retraite et le travail des seniors aggravant leur situation (67% mais 79 pour ceux en recherche d’emploi)Pour les ¾, les salariés seniors sont plus fidèles à leur entreprise qu’ils ne le seront ; idem pour 57% en ce qui concerne les valeurs travail (52% pour ceux en emploi, 68 pour ceux en recherche d’emploi), ce qui les conduit à ce que 55% affirment qu’ils ne sont pas prêts à se sacrifier pour l’entreprise.

Les principaux atouts qu’ils estiment être les leurs sont :- Pour 80% la maîtrise des outils numériques et l'intérêt pour les nouvelles technologies - Pour 61% l’ouverture sur le monde et d’autres cultures (56% les hommes et 67% les femmes, 54% ceux en recherche d’emploi- Pour 48% un niveau de diplôme et d'étude élevé- Pour 27% une expérience de la précarité, le besoin de se débrouiller pour sortir des galères (37% ceux en recherche d’emploi)Et pour une minorité une implication dans le monde du travail :- Pour 37% l'absence d'enfants ou d'une vie de famille qui permet de consacrer plus de temps à son travail- Pour 30% une forte motivation, être prêt à consacrer beaucoup de son énergie à son travail Pour une minorité encore, une vision différente du monde du travail

43

Page 44: revueentreprendreinnover.files.wordpress.com€¦ · Web viewJ’ai repéré un certain nombre d’études et d’analyses qui m’ont semblé utiles pour enrichir l’approche de

- Pour 36% une vision plus collaborative du travail, moins d'importance accordée aux règles et la hiérarchie (30% les hommes, 42% les femmes ; 30% ceux en alternance ou en recherche d’emploi, 36-38% ceux en emploi ou en études)- Pour 14% le fait d'être prêt à des concessions importantes sur son salaire et sa rémunération

Les principales faiblesses exprimées :- Pour 75% le manque d'expérience (68% pour ceux en alternance, 72% ceux en emploi, 83% ceux en recherche d’emploi)- Pour 49% l'écart entre les prétentions salariales des jeunes et leurs compétences perçues par l'entreprise (44% les hommes, 54 les femmes)- Pour 49% un comportement un peu rebelle, moins docile avec moins de respect pour l'autorité (42% les plus de 25 ans, 45% ceux en emploi, 55% les 15-21 ans, 59% ceux en alternance)- Pour 48% un sens du devoir plus faible, moins d'envie de se sacrifier pour son travail (41% les plus de 25 ans contre 54 les 15-21 ans, 57% ceux en alternance)- Pour 38% le manque de fidélité, une plus faible loyauté envers son entreprise (43% les hommes, 32 les femmes ; 47% les plus de 25 ans)- Pour 37% le manque de compétences (45 les hommes et 29 les femmes, 27 les plus de 25 ans, 51 ceux en recherche d’emploi)

Si 47% disent que le fonctionnement des entreprises est adapté à leur génération (moins ceux en recherche d’emploi et ceux en alternance, 40 et 31%), 63% estiment que le modèle des entreprises françaises est un fonctionnement « à la papa » (58% pour ceux en alternance) ; 60% expriment le fait que la différence d'âge entre les responsables et les jeunes salariés témoigne d'un fort décalage entre les entreprises et les jeunes (71 ceux en alternance)Pour 37% les jeunes salariés se voient confiés rapidement des responsabilités (42 pour ceux en emploi et 29 pour ceux en recherche d’emploi) ; pour 29% les entreprises font suffisamment confiance aux jeunes salariés (33% pour ceux en emploi).90% disent que les relations avec les seniors se passent bien (35% très bien) ; pour 79% la présence de senior est un atout pour l’entreprise (43% très important), du fait de leur expérience et de leur réseau.

44