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REPUBLIQUE DU BENIN
Mission de supervision du Projet d’Appui à la Diversification Agricole – PADA
(Don IDA-H6560, Crédit IDA-48840, Don GFRP TF99692)
Du 07 au 15 décembre 2015
AIDE MEMOIRE
INTRODUCTION ET REMERCIEMENTS
1. La mission de supervision conjointe Banque mondiale-Gouvernement du Bénin a eu lieu au
Bénin du 07 au 15 décembre 2015. L’objectif général de la mission était d’examiner l’état
d’exécution du projet dans ses principales composantes y compris les progrès dans la gestion
financière du Projet, le niveau d’exécution du plan de passation des marchés, le respect des
mesures de sauvegardes environnementales et sociales, en vue de formuler des recommandations
pour accélérer sa mise en œuvre et permettre l’atteinte des objectifs de développement assignés.
2. La mission a été conduite du côté de la partie nationale par Messieurs Emmanuel Zinsou et
Akodo Tossa, représentant respectivement le Secrétaire Général et le Directeur de la
Programmation et de la Prospective du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
(MAEP) et Monsieur Gaston Amedjico de la Primature ; et pour la Banque, par Monsieur Erick
Abiassi (Agroéconomiste Principal, Chargé du PADA)1.
3. La mission tient à remercier les représentants des différentes autorités ministérielles,
notamment le SGM/MAEP, le DC/MDAEP ainsi que l’équipe du projet et les partenaires de
mise en œuvre pour la parfaite organisation et leur contribution au bon déroulement de ses
travaux. Elle a effectué des visites de terrain à Sakété, Adjohoun, Abomey, Setto, Savalou,
Allada et Akassato pour échanger avec les bénéficiaires du projet et constater l’état
d’avancement des interventions.
1. CONTEXTE
4. Le Projet d’Appui à la Diversification Agricole (PADA) fait partie du Programme Cadre de
Diversification Agricole (ProCAD), qui est un cadre de financement de la Banque mondiale pour
soutenir la mise en œuvre des programmes de développement des cultures et de l’aquaculture en
appui à la stratégie nationale de diversification agricole. Le PADA s’emploie à lever les
contraintes au développement des principales chaines de valeur ciblées, notamment le riz,
l’anacarde, l’ananas et l’aquaculture. Le projet apporte également des appuis transversaux au
développement de la culture irriguée, à la mise en place des mécanismes pérennes d’accès aux
intrants et au financement dans le secteur agricole, et au renforcement des capacités
institutionnelles du MAEP. L’objectif de développement du PADA est de restaurer et
1 La mission de la Banque mondiale conduite par Monsieur Erick Abiassi comprenait Madame/Messieurs : Nicolas
Ahouissoussi, Economiste Agricole Principal ; Mathias Gogohounga, Spécialiste Principal en Passation des Marchés
; Alain Hinkati, Spécialiste Principal en Gestion Financière; et Leissan Augustine Akpo, Assistante de Projets.
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d’améliorer la productivité et la valeur ajoutée des filières ciblées. Les activités du Projet
s’organisent autour des quatre composantes suivantes : (i) l’adoption des technologies améliorées
et restauration de la productivité, (ii) le développement des infrastructures d’irrigation et de
marché, (iii) la coordination des chaines de valeur et le financement de l’agriculture et (iv) la
coordination du programme sectoriel et la gestion du projet. Le PADA a été approuvé le 22 mars
2011 et est entré en vigueur le 15 mars 2012. La clôture du projet est prévue pour le 15 décembre
2016.
5. La dernière mission de supervision (du 23 au 30 juin 2015) avait noté avec satisfaction que des
progrès remarquables ont été accomplis au niveau de la mise en œuvre des activités du volet
urgence financées sur le Don GFRP (dont la clôture est intervenue le 31 Mai 2015), des
aménagements (11728 ha déjà aménagés sur une cible de fin de projet de 9000 ha), de la
diffusion des technologies améliorées pour l’anacarde, l’ananas, le riz et le poisson, le
financement et la mise en œuvre de 122 sous-projets au titre des fonds compétitifs et fonds à
frais partagés, le bon niveau d’avancement de la construction de 110 magasins de stockage, des
avancées significatives dans l’appui à la structuration des filières anacarde, ananas et poissons,
dans la mise en place du FNDA et dans l’appui au MAEP en vue de la coordination du secteur.
De plus, les niveaux de réalisation des indicateurs de résultat intermédiaire laissent apparaître des
progrès significatifs. Pour la mission, les principaux défis à relever par le Projet dans les six
prochains mois étaient les suivants :
l’activation du fonds de garantie pour la facilitation accrue de l’accès au financement des
promoteurs de projets au sein des filières promues ;
la poursuite du suivi accompagnement des bénéficiaires des microprojets en vue de
réduire les risques fiduciaires et atteindre les objectifs fixés ;
la diffusion rapide des technologies améliorées auprès des bénéficiaires en vue
d’améliorer la productivité et d’accroitre significativement le nombre de personnes
touchées et surtout le nombre de femmes ;
la poursuite des efforts d’appui à la finalisation de la mise en place des interprofessions
anacarde et ananas ;
la signature de la convention avec le LGB pour la production de vitro-plants.
2. PRINCIPAUX CONSTATS, PROGRES REALISES ET DEFIS
6. L’équipe du projet a préparé et présenté au début de la mission, un rapport sur l’évolution de
la mise en œuvre des activités ainsi que les difficultés rencontrées. Sur la base de ce rapport et
des discussions avec les différents acteurs, partenaires et bénéficiaires du Projet, la mission a fait
des constats et recommandations assortis d’une feuille de route pour un suivi rigoureux de leur
mise en œuvre.
Evolution globale de la mise en œuvre du projet
7. De façon générale, la mission a constaté qu’en comparaison avec la situation observée lors de
la mission de supervision de juin 2015, des progrès significatifs ont été enregistrés. On note que :
(i) le taux de décaissement du projet est de 75,32% au 15 décembre 2015. Le taux d’exécution
physique du PTBA 2015 du projet est de 68% tandis que le taux d’exécution financière est de
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71,92 % (sur base engagement). Des progrès notables ont été enregistrés au niveau de la mise en
œuvre des activités de : i) diffusion des technologies améliorées pour l’anacarde, l’ananas, le riz
et le poisson ; ii) financement des deuxième et troisième tranches des 122 sous-projets
sélectionnés au titre des fonds compétitifs et fonds à frais partagés à hauteur respectivement de
90,80 % et 92,79 % ; iii) réception provisoire en cours des magasins construits au profit des
membres des faîtières appuyées ; iv) appui à la structuration des filières anacarde, ananas dans la
mise en place en cours d’au moins deux (2) interprofessions ; v) finalisation du processus de
sélection d’un intermédiaire financier (ORABANK) suivie de la signature de contrat avec ce
dernier pour rendre opérationnel le Fonds de Garantie ; vi) de fourniture d’appui au MAEP en
vue de la coordination du secteur agricole, d’élaboration et de validation de la stratégie nationale
de développement de la filière anacarde ; et vii) construction à titre pilote des pôles intégrés
d’entreprises piscicoles (clusters poissons).
8. De plus, les niveaux de réalisation des indicateurs du Projet laissent apparaître des progrès
significatifs, et une bonne évolution vers l’atteinte des objectifs de développement du projet.
Ainsi, le nombre de bénéficiaires du projet au 15 Décembre 2015 est de 126 376 contre une cible
en fin de projet de 166 100 (dont 33.40% de femmes contre une cible en fin de projet de 40%) ;
la quantité de produits transformés est de 76 236 tonnes au 15 Décembre 2015 et dépasse déjà la
cible en fin de projet de 72 200 Tonnes ; la quantité exportée d’ananas et d’anacarde de la zone
du projet est de 96 880 Tonnes et dépasse déjà la cible en fin de projet de 70 000 Tonnes; les
rendements des cultures sont de 2,20 T/Ha pour le maïs, 4,53 T/Ha pour le riz, 0,62 T/Ha pour
l’anacarde et 54,5 T/Ha pour l’ananas contre respectivement des cibles en fin de projet de 1,5
T/Ha, 5 T/Ha, et 0.70 T/Ha et 60T/Ha ; la plupart de ces rendements surpassent déjà également
les cibles de fin de projet. Pour la mission, les principaux défis à relever par le Projet dans les six
prochains mois sont les suivants :
la dynamisation des actions de promotion de l’utilisation du fonds de garantie pour la
facilitation accrue de l’accès au financement des promoteurs de projets au sein des filières
promues ;
la poursuite du suivi accompagnement des bénéficiaires des microprojets en vue de
réduire les risques fiduciaires et atteindre les objectifs fixés ;
la poursuite de la diffusion des technologies améliorées auprès des bénéficiaires en vue
d’améliorer davantage la productivité et accroitre le nombre de personnes touchées et
surtout le nombre de femmes ;
la signature de la convention avec le LGB pour la production de vitroplants ;
la poursuite des efforts d’appui à la structuration des filières en vue la mise en place des
interprofessions.
la conduite des réflexions pour la capitalisation, la consolidation, et la durabilité des
acquis du projet ;
l’assurance d’une bonne clôture du projet, étant donné que le projet amorce sa dernière
année de mise en œuvre.
9. Sur la base des constats précédents, la mission évalue le progrès vers l’atteinte des objectifs de
développement comme satisfaisant (S), et également la mise en œuvre du projet comme
satisfaisante (S).
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Etat d’avancement par composante au 15 décembre 2015
10. Composante 1 : Adoption de technologies améliorées et restauration de la productivité.
L’objectif spécifique de la composante vise à soutenir les familles vulnérables les plus affectées
par les inondations et le déficit des campagnes agricoles, par la fourniture d’intrants nécessaires
pour les campagnes agricoles 2013-2014 et 2014-2015 en vue de reconstituer et renforcer le
capital semencier des ménages affectés, tout en renforçant leurs capacités techniques ;
développer des technologies améliorées et des pratiques de gestion pour le développement de
chaines de valeur orientées aussi bien vers la sécurité alimentaire, que vers l’exportation.
11. Sous composante 1.1 : Restauration des moyens de production des sinistrés. L’objectif
de la sous-composante est de : i) soutenir les familles vulnérables les plus affectées par les
inondations et le déficit des campagnes agricoles, par la fourniture d’intrants nécessaires pour les
campagnes agricoles 2013-2014 et 2014-2015 ; et (ii) Reconstituer et renforcer le capital
semencier des ménages affectés, afin d’accroître significativement les superficies cultivées et la
production agricole, de manière à améliorer ainsi durablement leurs moyens d’existence. Toutes
les activités d’appui à la reconstitution des bases productives des sinistrés victimes des
inondations de 2011, menées au niveau de cette sous composante ont été officiellement clôturées
avec succès. Il en est de même pour les comptes. Toutefois, les acquis font l’objet de suivi
notamment : (i) la gestion physique et financière du stock d’engrais ; (ii) la préparation et la
finalisation du rapport d’achèvement ; (iii) la préparation en cours d’une requête du MAEP/MEF
à adresser à la BM pour utiliser les fonds récupérés issus de la vente des engrais pour renforcer
certaines actions exécutées sur fonds GFRP. Le point du stock d’engrais restant (493 T) et des
montants recouvrés (748 180 295 FCFA) fera l’objet courant janvier 2016 d’une proposition
d’utilisation appuyée d’un manuel définissant les mécanismes d’approvisionnement en intrants et
de gestion durable des aménagements par les comités de gestion mis en place, à soumettre à
l’avis de la Banque.
12. Sous-composante 1.2. Adoption des technologies améliorées. L’objectif de la sous-
composante est d’appuyer la diffusion des technologies améliorées et des pratiques de gestion
pour le développement de chaines de valeur orientées aussi bien vers la sécurité alimentaire, que
vers l’exportation. Dans le cadre de l’appui à l’adoption des technologies améliorées, les
principaux acquis depuis la dernière mission de supervision sont :
Pour l’anacarde : L’installation en cours de 40 autres hectares de parcs à bois à Ina (commune
de Bembéreké) et Ourogui (commune de Savè) qui viennent s’ajouter aux 18 ha précédemment
mis en place par le projet pour booster la production de plants de meilleure qualité à haut
rendement à partir des pépinières et par sur-greffage. La production d’un total de 109 730 plants
d’anacardier en 2015 (45 230 plants greffés et 64 500 plants non greffés) ayant permis d’étendre
le verger d’anacardier sur une superficie d’environ 1 097 Hectares. L’élaboration d’un document
de stratégie de gestion durable des parcs à bois d’anacardiers soumis à validation des acteurs à
Dassa-Zoumè les 09 et 10 juillet 2015. La signature d’une convention de partenariat avec la
SNV pour l’installation et l’encadrement de 10 unités de transformation de la pomme de cajou en
jus et cocktail, suivie de l’organisation de huit (08) sessions de formation au profit de 142
femmes transformatrices opérant dans les unités de transformation réparties dans les 3 régions
(Zou/Collines, Borgou-Alibori, Atacora-Donga). Sur le transfert de technologie pour la
transformation de pomme d’anacarde en jus, il est à noter que 23 224 bouteilles de 25 cl (soit 5
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806 litres) de jus ont été produites au titre de la campagne écoulée, par les unités encadrées. Les
objectifs de production pour la campagne en cours sont de 40 000 bouteilles suite à l’entrée en
fonction de deux nouvelles unités de transformation pilotées par des promoteurs appuyés sur
fonds compétitifs.
Pour l’ananas : La finalisation en cours de la convention avec le laboratoire de Génétique et de
Biotechnologie Végétale pour la fourniture de 600.000 vitro-plants. Grâce à l’appui du CARDER
et de l’INRAB, le film polyéthylène pour lutter contre les mauvaises herbes dans les champs
d’ananas est en expérimentation auprès de 152 producteurs et 36 techniciens spécialisés en
production végétale. Dans le cadre de la mise aux normes HACCP, il a été organisé au profit de
60 bénéficiaires (personnel des unités de transformation), un recyclage sur les bonnes pratiques
d’hygiène dans les unités de productions et sur l’utilisation des équipements de contrôle et
d'assainissement indispensables pour garantir la qualité sanitaire des jus d’ananas produits).
Pour le riz : Au total 318 tonnes de semences certifiées de riz ont été distribuées à 10.600
riziculteurs au titre de la campagne 2015-2016, dont 88 tonnes mises à disposition d’ETD pour
distribution à 2 515 producteurs membres des ESOP. La production estimée de riz dans la zone
d’intervention du projet est de 31 250 tonnes au titre de la campagne 2015-2016 contre 28 964
tonnes pour la campagne précédente. Dans le cadre de la diffusion de la technologie SRI, 1 572
producteurs ont été formés en début de campagne sur les itinéraires techniques du SRI, formation
ayant contribué à emblaver avec ladite technologie, environ 4 900 Ha pour la campagne en cours
pour une production estimée de 22 197 tonnes de riz paddy. Au regard des dispositions prises
pour le riz de contre saison, environ 5 000 tonnes supplémentaires sont attendue. Dans le
domaine de la transformation, 312 transformatrices et riziculteurs (dont 250 femmes)
sélectionnés sur la base de l’importance de la production de riz dans les différents bassins de
production ont été formés sur la technologie d’étuvage du riz. Toutefois, des efforts devront être
consentis en matière de commercialisation du riz local transformé et des semences de riz.
Pour le poisson : Au cours de la période sous revue 67 pisciculteurs et 11 techniciens ont été
formés à la production semi artificielle des alevins, et 10 promoteurs ont été financés pour
produire des alevins à fournir aux pisciculteurs de leurs zones de production, ce qui contribuera à
réduire significativement leurs coûts de revient. 7 500 000 alevins (tilapia et clarias) ont été
produits en 2015 par les pisciculteurs encadrés. Par ailleurs, une convention a été signée avec le
Centre de développement aquacole de l’Université d’Abomey-Calavi pour la culture de souche
de tilapia plus performante et à croissance rapide à mettre à la disposition des pisciculteurs
multiplicateurs. Le PPAAO a entrepris des travaux avec l’ABSSA et la Direction de la
Production Halieutique (DPH) pour la certification des alevins. Des quatre nouvelles
technologies de production et de conservation de poissons découvertes au Viêtnam, en Uganda et
au Nigéria, deux ont connu un début de réplication. Il s’agit des techniques rustiques de
production intensive d’alevins, de poisson chat marchand et de la production de tilapia mono
sexe. Les deux autres n’ont pas encore été abordées par les pisciculteurs et transformateurs par
absence de matériel approprié, d’où l’impérieuse nécessité de les appuyer en fours solaires et en
cages flottantes de Type LVHD que prévoit le projet dans son budget de 2016. 110 mareyeurs
ont été formés sur les techniques de traitement et de conservation de poisson à Cotonou et à
Malanville. Concernant la valorisation des retenues d’eau, 25 cages flottantes ont été posées sur
les retenues et leur mise en charge en cours avec 62 500 alevins pourrait permettre d’espérer par
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cycle une production potentielle de 43,75 tonnes de poisson susceptibles d’améliorer la
couverture des besoins en protéines des populations locales.
Au regard de ces résultats, la mission juge la mise en œuvre de la composante 1 satisfaisante.
13. Composante 2 : Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation et de
marché. L’objectif de la composante est d’accroître l’offre d’infrastructures d’irrigation et de
marchés répondant aux normes.
14. Sous-composante 2.1. Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation.
L’objectif de cette sous-composante est d’aménager et/ou réhabiliter 9 000 ha. Au titre de la
campagne agricole 2015-2016, il a été procédé à la sélection des sites et des promoteurs pour les
100 ha prévus dans le cadre de la réalisation des études et des infrastructures d'irrigation. En
vue d’accélérer le suivi piézométrique des nappes d’eau exploitées pour l’irrigation, le projet a
eu recours à une nouvelle procédure d’appel à concurrence pour l’acquisition des piézomètres
après la première qui a été infructueuse. La mission a noté avec satisfaction le suivi régulier de la
mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale des sous-projets de
réhabilitation et d’aménagement des infrastructures d'irrigation tout comme les infrastructures de
marché.
15. Sous-composante 2.2. Développement/réhabilitation des infrastructures de marché. Au
titre de la réalisation d’infrastructures pour la commercialisation et l’exportation de l’ananas, on
note la finalisation des études techniques et la validation du DAO pour l’exécution des travaux
de construction de deux centres de groupage dans les zones de production et 25 centres de
distribution d'ananas sur toute l’étendue du territoire national. Les offres reçues ont été évaluées
et l’avis de la DNCMP est attendu sur les résultats. Au titre de la construction et la réhabilitation
d’infrastructures de marché pour les filières, on note la construction des 110 magasins à un
niveau très avancé et presqu’à l’achèvement. La réception provisoire des 85 ouvrages achevés se
poursuit. La mission a noté également l’achèvement et la réception d’un centre de recherche-
développement en aquaculture construit à l'Université d'Abomey-Calavi. Mais des travaux
complémentaires sollicités par le Centre sont en préparation et démarreront incessamment. Le
relevé des coordonnées géographiques des réalisations physiques du PADA est en cours sur le
terrain par les CARDER. La mission a également noté avec satisfaction l’achèvement et la
réception de huit (08) magasins avec aire de séchage, bureau et blocs de latrine nouvellement
construits pour les ESOP de Ouessè, Ouaké, Tanguiéta, Matéri, Savalou, Adja-Ouèrè, Kandi et
Banikoara et le démarrage en cours pour les 2 dernières que sont les ESOP de Boukombé et
Zinvié. L’installation des équipements est également avancée et leur mise en service est
imminente pour les ESOP de Ouessè, Ouaké, Tanguiéta, Matéri, Savalou, Adja-Ouèrè, Kandi et
Banikoara.
Au regard des résultats obtenus, la mission juge la mise en œuvre de la composante 2
satisfaisante.
16. Composante 3 : Coordination des chaînes de valeurs et Financement de l’Agriculture.
Cette composante a pour objectif spécifique d’appuyer la mise en place des institutions de
coordination et de gestion des chaînes de valeurs, en renforçant les organisations
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professionnelles et interprofessionnelles et l’amélioration de l’accès aux services financiers des
bénéficiaires du projet.
17. Sous-composante 3.1 : Coordination des chaines de valeur. L’objectif visé est d’appuyer
la mise en place et la dynamisation des institutions de coordination des filières retenues. Les
acquis et résultats obtenus depuis la mission d’appui de décembre 2014 sont les suivants : Au
titre du renforcement des capacités de gestion managériale, financière et organisationnelle des
OPA, l’évaluation de la mise en application par les acteurs de la filière ananas des acquis de la
formation sur la mise en marché collectif de l’ananas et de ses dérivés est faite. L’étude fait
ressortir trois enseignements importants : (i) Les chances de réussir les activités génératrices de
revenus, touchent aussi à la capacité des bénéficiaires à s’approprier non seulement les itinéraires
techniques, mais aussi et surtout à mettre en place les outils nécessaires à une meilleure gestion ;
(ii) L’acquisition de compétences nouvelles par les producteurs/transformateurs est nécessaire
pour qu’ils puissent exercer les responsabilités techniques et économiques que l’on souhaite leur
transférer ; (iii) l’analphabétisme de la majorité des acteurs limite leurs accès à l’information,
rend impossible la tenue des outils de gestion et les handicape à négocier des contrats avec des
clients. Au titre de l’appui au fonctionnement des organisations professionnelles des chaînes de
valeurs, outre l’assistance technique et financière apportée à la FENAPAB et la FENAPIB, un
recensement des riziculteurs et transformateurs de riz sur toute l’étendue du territoire a été
réalisé. Au titre de l’amélioration de l’environnement institutionnel de la coordination des
chaînes de valeurs, le défi de la mise en place des interprofessions des filières ananas et anacarde
a conduit le PADA à organiser respectivement du 1er au 3 juillet 2015, un atelier de « réflexion
sur le modèle d’organisation et de gestion des filières ananas et anacarde au Bénin» à mettre en
place, qui a regroupé les différentes familles d’acteurs par filière et certains partenaires au
développement (ProCAD, GIZ, PROCAR, SNV, FAFA/CTB notamment) et du 10 au 26
novembre 2015, les ateliers régionaux de consultation avec les acteurs des différents maillons
des filières au niveau des six départements. En vue d’un aboutissement à bonne date du
processus de mise en place des interprofessions, une feuille de route en 11 étapes a été élaborée
et validée par l’ensemble des acteurs. A fin Novembre 2015, les étapes 1 à 4 ont été franchies
tandis que les étapes 5 à 7 sont en cours, ce qui laisse espérer que les interprofessions seront
installées au plus tard en Juin 2016. Enfin, le PADA à la demande du MAEP a apporté un appui
à l’élaboration de la stratégie nationale de développement de la filière anacarde.
18. Sous-composante 3.2. Facilitation de l’accès au marché et au financement agricole.
L’objectif visé est de faciliter l’accès au financement agricole approprié pour les bénéficiaires du
Projet. Au titre de l’opérationnalisation du Fonds National de Développement Agricole (FNDA),
l’appui du PADA s’est poursuivi à travers son implication dans la tenue des ateliers de pré
validation et de validation des manuels de procédures opérationnelles du FNDA. Le PADA a
cofinancé 2 ateliers qui ont permis à présent de disposer des versions finales des manuels de
procédures du FNDA. Au titre de l’appui à la mise en œuvre des instruments financiers, la mise
en œuvre des microprojets financés sur Fonds Compétitif et Fonds à frais partagés s’est
poursuivie au cours de la période sous revue. Au total, sur une prévision de décaissement d’un
montant de 607 194 710 Francs CFA, toutes filières confondues au niveau des deux Fonds
(Fonds compétitif et Fonds à frais partagés) il a été réellement décaissé au 30 novembre 2015 au
titre des 2ème et 3ème tranches, un montant de 557 144 170 Francs CFA soit un taux de 91,76%
au profit de 114 promoteurs sur les 122 qui sont bénéficiaires des deux Fonds. Le processus
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d’opérationnalisation du Fonds de garantie a notablement évolué par la signature de la
convention de partenariat avec l’Intermédiaire Financier qu’est ORABANK BENIN et les
ateliers de lancement du Fonds et d’information des acteurs sont prévus pour se tenir dans la
deuxième quinzaine de décembre. Les outils et instruments de mise en œuvre du Fonds sont en
cours de finalisation avec l’équipe d’ORABANK BENIN. La phase pilote de l’opération de
warrantage qui a lieu dans les deux régions septentrionales est allée à son terme avec la
réalisation de l’enquête d’évaluation dont le rapport définitif est déjà disponible. Au total,
464.300 tonnes de maïs ont été warrantées avec 201.200 tonnes dans les départements du
Borgou/Alibori et 263.100 tonnes dans le département de l’Atacora.
Au regard des résultats obtenus, la mission juge la mise en œuvre de la composante 3
satisfaisante.
19. Composante 4 : Coordination et gestion du projet. La composante a pour objectif
spécifique d’assurer une exécution efficace du programme sectoriel et du PADA à travers : (i)
une bonne planification, programmation et coordination des activités, (ii) un mécanisme de
pilotage et orientation efficient, (iii) une gestion administrative et financière efficace, (iv) un
suivi de la mise en œuvre et une évaluation des résultats et des impacts adéquats du programme
sectoriel et du projet.
20. Sous-composante 4.1 : Coordination du programme sectoriel. La sous-composante a pour
objectif de renforcer les capacités du MAEP à coordonner la mise en œuvre du Plan Stratégique
pour la Relance du Secteur Agricole et le Plan National d’Investissement Agricole. Au cours de
la période sous revue, le projet a : (i) appuyé la DPP/MAEP pour l’organisation de la revue
régionale sectorielle du troisième trimestre de suivi-évaluation au profit des CARDER et des
ANE, qui constitue aujourd'hui un véritable cadre d'échanges entre acteurs du secteur agricole et
de poursuite de l’actualisation de la base de données informatisée du MAEP et des informations
sur les producteurs encadrés ; (ii) appuyé la direction des statistiques agricoles (DSA/MAEP)
pour l’organisation de trois (3) importantes activités à savoir : a) « l’estimation du rendement de
l’ananas pour l’année 2015 », b) «le suivi de la 2ème saison de la campagne agricole 2015-2016 »,
et c) «l’élaboration des prévisions de la production végétale de la campagne 2016-2017 » toutes
destinées à améliorer la qualité des statistiques agricoles, et à renforcer les capacités des agents ;
(iii) appuyé le Secrétariat Général du Ministère avec l’assistance technique de la FAO à renforcer
les capacités nationales en matière d’élaboration de Banques de Clusters (ou grappes) Agricoles
(BCA), comme stratégie pour la transformation de l’agriculture ; et (iii) organisé les 2ème et 3ème
sessions du Comité d’Orientation et de Suivi (CROS-ProCAD);
21. Sous-composante 4.2 Gestion, Suivi et Evaluation du Projet. La sous-composante vise à
contribuer à une gestion administrative et financière efficace du projet à travers un suivi de la
mise en œuvre et une évaluation des résultats et des impacts adéquats du projet. Le système de
suivi-évaluation du projet fonctionne de manière satisfaisante. Au cours des six derniers mois, le
projet a : (i) organisé la tenue régulière des sessions du Comité d’Orientation et de Suivi (CROS-
ProCAD) ; (ii) appuyé la réalisation d’une seconde enquête des mesures objectives des
rendements et les superficies emblavées pour les cultures de riz et de maïs au cours de la contre-
saison, pour comparer les résultats obtenus à ceux de la grande saison de la campagne agricole et
disposer également de données pour renseigner l’indicateur : ‘’Productivité du riz et du maïs’’ du
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tableau du cadre des résultats du PADA ; (iii) tenu la revue trimestrielle des points focaux suivi
et évaluation du ProCAD pour évaluer la mise en œuvre des activités réalisées ; et (iv) appuyé le
recyclage des points focaux suivi-évaluation et du personnel en charge de la collecte et de la
remontée des informations des structures partenaires sur le remplissage des fiches de collecte de
données et la GAR. Pour l’année 2016, les efforts doivent se concentrer sur les activités à mener
ou à consolider pour que les écarts négatifs actuellement constatés par rapport aux valeurs cibles
de 2016, pour certains indicateurs de l’objectif de développement du projet et des résultats
intermédiaires de composante, soient rattrapés.
Au regard des résultats obtenus, la mission juge la mise en œuvre de la composante 4
satisfaisante.
Revue des autres aspects de la mise en œuvre
22. Gestion financière : La mission estime que les arrangements fiduciaires en place permettent
d’assurer une gestion acceptable des risques du Projet. La gestion financière du projet demeure
Modérément Satisfaisante. Les points positifs ci-après ont été relevés : (i) la tenue à jour de la
comptabilité du Projet au 30 novembre 2015 ; (ii) la soumission dans les délais requis des
rapports de suivi financier avec une qualité jugée acceptable ; (iii) la mise en œuvre satisfaisante
de la plupart des recommandations issues de la précédente mission de supervision ; (iv)
l’amélioration des taux de décaissement du don IDA H6550 qui est passé de 53.23% en mai
2015 à 75.32% au 15 décembre 2015 et du crédit IDA 48840 qui est passé de 34.12% en mai
2015 à 50.83% au 15 décembre 2015 ; et (iv) la soumission dans les délais du rapport d’audit
externe des comptes de l’exercice 2014 jugé de qualité acceptable. Les insuffisances relevées par
la mission portent sur : (i) la faiblesse récurrente du taux d’exécution budgétaire (49,6% au 30
novembre 2015 contre 50,6% en 2014) qui requiert une attention particulière de la Coordination
du Projet en termes de réalisme des prévisions budgétaires ; (ii) la justification des fonds mis à
disposition dans le cadre de l’exécution des conventions signées avec certains des partenaires
demeure tardive en dépit des lettres de relance que le ProCAD a adressées à ceux-ci ; la mission
considère que l’organisation, par l’équipe de gestion financière du Projet, de missions de
supervision semestrielles pourrait contribuer à améliorer le suivi de l’exécution desdites
conventions ; (iii) le défaut de finalisation du processus de recrutement d’un nouvel Auditeur
interne en vue de permettre la continuité de cette fonction au sein du Projet ; la mission tenant
compte de l’importance de la valeur ajoutée de cette fonction à la mise en œuvre des activités du
Projet, recommande la finalisation, au plus tard le 31 janvier 2016, du processus de recrutement
d’un nouveau Consultant en audit interne. Par ailleurs, la mission a noté que certains points de
réserve figurant dans le rapport d’audit externe 2014 auraient utilement pu être levés si le Projet
avait disposé d’un temps de justification suffisant pour apporter les éléments de réponse
appropriés à l’auditeur externe. En vue d’éviter la réédition de cette situation, la mission
recommande au Projet la prise des dispositions appropriées afin que l’audit des comptes 2015
soit finalisé au plus tard le 31 mars 2016.
23. Passation des marchés : L’examen du Plan de Passation des Marchés (PPM) du PADA a
permis d’estimer le taux d’engagement des processus de passation des marchés inscrits au PPM
2015. Ainsi, sur les 44 marchés prévus, 23 sont lancés au 30 novembre 2015, soit un taux global
de réalisation de 52%. (76,19% pour les marchés de fournitures et travaux correspondant à 16/21
10 | P a g e
marchés conduits à terme à fin novembre 2015 et 30,43 % pour les marchés de services de
consultants correspondant à 7/23 marchés conduits à terme à fin novembre 2015). A l’analyse de
ces différents taux de réalisation, des efforts doivent être faits en ce qui concerne les marchés de
services de consultants à travers l’élaboration à bonne date des TDR par les responsables de
composantes, les structures partenaires et les directions techniques. La passation des marchés sur
le projet est jugée modérément satisfaisante.
24. Mesures de sauvegarde environnementale : La mission juge satisfaisante la mise en
œuvre des activités de sauvegarde environnementale et sociale au niveau du projet. En rapport
avec les microprojets (FC et FFP), les activités menées ont concerné le partage des mesures
d’atténuation d’impact environnemental et social des différents projets avec les acteurs de terrain
notamment les cadres des CARDER, et les structures d’appui fiduciaire. Il s’agit de cent vingt et
un (121) micro-projets qui ont été classés dans la catégorie C et qui nécessitent de simples
mesures d’atténuation, les trois (03) autres classés dans la catégorie B nécessitant une étude
d’impact environnemental et social simplifié (suivant les normes environnementales et sociales
en vigueur au Bénin et au niveau de la Banque Mondiale). Pour l’essentiel, les mesures
d’atténuation préconisées pour les 121 micro-projets sont relatives à l’utilisation rationnelle des
ressources naturelles (eau, bois), l’utilisation judicieuse des produits chimiques, la bonne gestion
des déchets et un effort de reboisement. En ce qui concerne les 03 autres, des mesures
provisoires ont été également préconisées en attendant les conclusions des EIES simplifiées.
Toutes les 6 régions ont fait l’objet de mission de suivi et d’appui-conseils afin de vérifier la
conformité environnementale et sociale des activités. De ces missions, il ressort que les
promoteurs des micro-projets ayant démarré les activités font un effort pour respecter les normes
environnementales. Cependant, les 3 micro-projets assujettis à une EIES n’ont pas encore
finalisé le processus. Par rapport aux infrastructures de marché (magasins et ESOP), il y a eu des
missions de suivi et d’appui-conseils pour s’assurer que le déroulement des travaux respecte le
principe de la sauvegarde environnementale et sociale (moins de coupe d’arbres, usage rationnel
des matériaux de construction). A cela s’ajoutent les efforts de reboisement et d’assainissement
des sites au cours de la phase d’exploitation des différentes infrastructures. Par rapport aux sites
d’aménagements hydroagricoles, le projet a organisé des missions de suivi à travers les régions
pour s’assurer que la valorisation des anciens sites d’aménagements hydroagricoles (2013 et
2014) se fait dans le respect des normes environnementales sociales.
25. Prise en compte du genre : La mission a noté que les activités du PADA ont pris en compte
le genre, à des degrés divers. Au cours de la période sous revue, les activités du PADA ont
continué de prendre en compte le genre à des degrés divers, notamment reflétées aussi bien au
niveau des activités de renforcement de capacités des producteurs et transformateurs où les
femmes ont été présentes pour tous les thèmes développés, qu’au niveau des microprojets
approuvés au fonds compétitif ou au fonds à frais partagés, sans oublier la mise en valeur des
sites hydro-agricoles aménagés. La mission recommande la poursuite de cette stratégie dans
toutes les activités du Projet.
26. Communication : Sur le plan de la communication, plusieurs activités ont été réalisées, et
ont contribué à améliorer la visibilité du projet. Ainsi, la communication du PADA, au cours des
six (6) derniers mois, a été marquée principalement par la finalisation du N°004 et la réalisation
du Numéro 005 du Bulletin du ProCAD. Plusieurs autres activités ont été réalisées en
11 | P a g e
contribution à l’amélioration de la visibilité du PADA. Il s’agit entre autres, de la descente sur le
terrain dans le cadre de la réalisation de divers publireportages et des films « success stories »
sur les petites et moyennes entreprises ayant bénéficié du financement du PADA. A propos de
ces entreprises, un film de 26 mn a été réalisé après le passage de la dernière mission de
supervision et posté sur le site Web du ProCAD. La fin des tournages pour la réalisation des
publireportages et des films « success stories » est prévue pour fin décembre 2015. Par ailleurs,
une agence de Communication a été recrutée pour réaliser un film bilan sur le PADA et le
PPAAO-Bénin. L’Agence BG COMMUNICATION a déjà commencé à collecter les données
pour la réalisation de ce film bilan.
3. SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS ET PROCHAINES ETAPES
27. Les progrès réalisés, bien qu’appréciables, sont en dessous des projections attendues et les
valeurs de certains indicateurs du cadre de résultats sont encore assez loin des cibles de fin du
projet (2016). Pour rattraper le retard, il est nécessaire d’accélérer la mise en œuvre des activités
du projet et d’améliorer le taux de décaissement pour le reste du projet. La mission a formulé des
recommandations dans ce sens et le détail des principaux accords obtenus ainsi que les plans
d’actions pour les prochaines étapes sont résumés à l’Annexe 2.
4. ACCES A L’INFORMATION
28. Dans le cadre de la Politique de la Banque en matière d’Accès à l’Information, en vigueur
depuis le 1er juillet 2010, les aide-mémoires relatifs aux projets peuvent être rendus publics si la
Banque et l’emprunteur en conviennent. La Banque et le Gouvernement de la République du
Bénin confirment leur compréhension de cette politique et leur accord à divulguer publiquement
cet aide-mémoire. La divulgation de cet aide-mémoire a été discutée et convenue lors de la
réunion de synthèse, présidée par Monsieur Abdoulaye Toko, Secrétaire Général du MAEP et
qui a eu lieu le 14 décembre 2015, au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche à
Cotonou.
Liste des annexes
Annexe 1 : Liste des personnes rencontrées
Annexe 2 : Plan d’actions pour la mise en œuvre des recommandations
Annexe 3 : Cadre de résultats du PADA au 30 novembre 2015
Annexe 4 : Note de synthèse sur le déroulement de la campagne cotonnière 2014-2015
Annexe 5 : Détails de l’évaluation de la mise en œuvre du projet
12 | P a g e
Annexe 1 : Liste des personnes rencontrées
N° NOM ET PRENOMS FONCTION CONTACT
1 TOKO Abdoulaye SGM/MAEP 97 08 37 69
2 AMEDJICO Gaston Point focal Banque Mondiale/Primature 95 01 75 12
3 TOSSA Akodo Collab. Chef Cellule Suivi Evaluation MAEP 95 28 73 91
4 ZINSOU F. Emmanuel Représentant Secrétaire Général MAEP 94 10 13 27
5 ABIASSI Erick Chargé de Projet /Banque Mondiale -
6 AHOUISSOUSSI Nicolas Economiste Agricole Principal/Banque Mondiale -
7 CAPO-CHICHI Y. Janvier Coordonnateur/ProCAD 95 56 48 43
8 ASSOGBA Miguel Virginie Chef Projet /PPAAO 95 05 36 00
9 KOUGBLENOU D. Gabriel Spécialiste de Finance Rurale/PADA 97 88 43 99
10 QUENUM Gualbert Chef Comptable/ProCAD 95 95 35 93
11 OUENDO Maxime Spécialiste passation des marchés/ProCAD 97 59 17 30
12 KOUGBLENOU D. Gabriel Spécialiste de Finance Rurale/PADA 97 88 43 99
13 AVOCE Jules ESOP 97 46 59 92
14 GLELE Mellon Chef PSAO 66 26 31 40
15 FALADE Hyppolyte Consultant 95 96 10 75
16 ADEGBOLA Patrice D/CRA Agonkanmè 97 35 40 56
17 AGOSSOU Gaston Consultant 95 05 41 06
18 AKOLOGBO Enagnon G. Consultant 97 48 04 62
19 DESSOUASSI C. Eugène Direction de la Production Halieutique 97 58 03 52
20 MANIGUI Soulé Consultant
21 AFOUDA Servais Consultant
22 BEDIYE Pierre Consultant 95 40 34 74
23 YEBE Christophe Consultant
24 ANATO N. Paulin Responsable Administratif et Financier/ProCAD 95 63 15 66
25 SOULE A. Hamidou Spécialiste Chaîne des Valeurs/PADA 97 98 84 54
26 TCHOUGOUROU Alexandre Responsable Infrastructures Equipements
Rurales/ProCAD 95 05 96 68
27 SALE Richicatou RATP/PADA 95 63 16 46
28 SOULEYMANE Abid Assistant Suivi-Evaluation/PADA 95 63 16 46
29 AKONDE T. Pierre Assistant chef Projet /PPAAO 95 42 28 64
30 HOUNSOU-VE Guillaume Responsable Suivi-Evaluation/ProCAD 97 32 06 00
31 AGBODEMAKOU Toussaint Assistant Suivi-Evaluation/PPAAO 97 47 46 71
32 OSSENI Sofiath Responsable Communication/ProCAD 95 33 84 70
33 ALLOGNON Bonaventure Photographe reporter 97 08 27 56
34 FADEGNON Bruno Reporter
35 MISSAINHOUN Ulrich P/SSED-CARDER/O-P et Point Focal/ProCAD 97 60 96 16
36 KINMONNON Annick Coordonnatrice ETD Bénin 97 89 42 77
13 | P a g e
N° NOM ET PRENOMS FONCTION CONTACT
37 TCHIBOZO Roland TSAGRN/Dangbo 97 29 95 76
38 SEMASSA D. Rodrigue CAGRN/Dangbo 97 11 50 16
39 AZONTADJA Albert C/RIZOP/Adjohoun 96 35 40 02
40 AHIVODJI Eugide Stagiaire PADA 96 10 25 27
14 | P a g e
Annexe 2 : Plan d’actions pour la mise en œuvre des recommandations
N° Activités prévues Délai Responsable
Composante 1 : Adoption de technologies améliorées et restauration de la productivité.
1. Prendre les dispositions pour le démarrage
de la production des Vitro-plants d’Ananas 31 Janvier 2016
C/ProCAD
BM, SPM et RATP
2.
Finaliser la mise en place du système de
production et de certification du matériel
génétique piscicole
15 Février 2016 C/PADA/DQC, INRAB,
DPH
3. Promouvoir l’étuvage du riz local en
collaboration avec le PPAAO 30 Mars 2016 C/PADA, INRAB
4.
Elaborer une stratégie visant à promouvoir
un partenariat public privé entre les
laboratoires publics et des opérateurs privés
pour la production de vitro-plants.
30 Avril 2016 C/PADA, INRAB
Composante 2 : Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation et de
marché.
5.
En vue de faciliter l’écoulement du riz
produit tant sur les aménagements que par
les ESOP, apporter un appui à l’élaboration
et à la mise en œuvre d’un plan marketing
efficace
30 Mars 2016 C/PADA, RIER et RCVA
6.
Définir un arrangement institutionnel
durable définissant les rôles et les
responsabilités des acteurs pour la gestion
des infrastructures de mise en marché
15 Février 2016 C/PADA, RIER
7. Faire un suivi rapproché des magasins dont
l’achèvement des travaux a subi un retard 29 Février 2016
C/PADA, RIER, DGR
CARDER
Composante 3 : Coordination des chaînes de valeurs et financement de l’agriculture.
8.
Accélérer la mise en place du système
d’information sur les marchés d’anacarde et
d’ananas
30 Avril 2016 C/PADA, RFR
9.
Finaliser le processus de mise en place des
interprofessions pour les filières anacarde et
ananas
30 Octobre 2015 C/PADA et RCVA
10.
Sélectionner la première vague des
bénéficiaires du Fonds de Garantie et mettre
en place un dispositif de suivi-
accompagnement
29 Février 2016 C/PADA ; Resp. Finances
Rurales ; RSE, SPM
15 | P a g e
11. Réaliser une cartographie des pépiniéristes
d’Anacardiers 29 Février 2016 R/CVA, RATP
Composante 4 : Coordination du programme sectoriel et gestion du projet.
12.
Apporter un appui à titre pilote aux pôles
intégrés d’entreprises piscicoles (clusters
poissons) dans la limite des ressources
disponibles
30 Mars 2016
C/PADA/ RFR/RCVA
13.
Renforcer les actions de communication
pour une meilleure visibilité des acquis du
projet
30 juin 2016 C/PADA, Spécialiste en
communication
14.
Elaborer et transmettre à la BM un plan
d’action permettant de rattraper le retard
accusé dans l’atteinte des valeurs cibles en
fin de projet de certains indicateurs
31 janvier 2016 RSE et Différents
Responsables de
composantes
15.
Finaliser l’apurement des soldes des
comptes auxiliaires de tiers et assurer la
cohérence entre les soldes de la balance
auxiliaire de certains comptes de tiers et les
montants des soldes de ces comptes qui
apparaissent sur la Balance générale.
31 janvier 2016 RAF et toute l’équipe de
gestion financière
16.
Finaliser le processus de recrutement d’un
nouveau Consultant en audit interne en vue
d’assurer la continuité de cette fonction au
sein du Projet.
31 janvier 2016 C/ProCAD, RAF et SPM
17.
Organiser des missions de supervision
semestrielles destinées à améliorer le suivi
de l’exécution des conventions signées avec
certains des partenaires.
Dans les quinze
jours suivant la
fin de chaque
semestre
RAF et toute l’équipe de
gestion financière
18. Transmettre le rapport de la dernière mission
de l’IGM
31 janvier 2016 Coordination et
l’Inspection Générale du
Ministère (IGM)
16 | P a g e
Annexe 3 : Cadre de résultats du PADA au 30 novembre 2015
OPD Résultats
des indicateurs
Unité de
mesure Variables
Année 2014 Année
2015
Valeur
Cumulative au 30
Novembre 2015
Cible
2016
Ecart Cible
2016 par
rapport à
30/11/2015
Ecart Cible
2016 en
valeur
absolue
(Prévision
2016-
Réalisation
30/11/ 2015)
Prévu Réalisé Ecart Cible 2015
Bénéficiaires
directs, dont 40%
de femmes
Nombre
'(1000)
R 18 25,291 40,51% 24,0 31,69 30,0 -1% 0,19
Ac 45 22 -51,11% 60,0 38,18 75,0 -64% 48,36
An 6 3 -50,00% 8,0 3,00 10,0 -70% 7,00
P 0,69 1,56 126,00% 0,9 1,80 1,1 58% -0,64
M 50 44,478 -11,04% 50,0 51,70 50,0 -2% 1,11
Quantité
production
transformée (zone
du projet)
Mille tonnes
(R, A, An) et
R 40 5,216 -86,96% 60,0 32,64 60,0 -76% 45,76
Ac 1,3 3,71 185,38% 1,7 6,35 2,2 181% -3,99
An 8 33,12 314,00% 10,0 37,25 10,0 268% -26,83
Quantité exportée,
d’anacarde et
d’ananas (zone du
projet)
Mille tonnes
Ac 36 18,742 -47,94% 40,0 39,28 44,0 -20% 8,72
An 28 53,82 92% 30,0 57,60
30,0 81% -24,33
Productivité Rendements
(tonne/ha)
P 5 4,5 -10% 6,0 4,50 6,0 -25% 1,50
M 1,5 1,57 5% 1,5 2,20 1,5 47% -0,70
R 4,6 4,33 -6% 4,8 4,53 5,0 -9% 0,47
Ac 0,65 0,512 -21% 0,7 0,62 0,7 -27% 0,19
An 55 53,5 -3% 60,0 54,50 60,0 -11% 6,50
Ménages ayant
bénéficié des
activités de
restauration
Nombre de
ménages
(1000)
R 6 5,61 -6% 6,0 7,11 6,0 14% -0,83
M 50 25,77 -48% 50,0 26,89 50,0 -48% 23,93
Elev 200 5,642 -97% 200,0 59,23 200,0 -85% 169,63
P 1 1,3 30% 1,0 1,51 1,0 44% -0,44
17 | P a g e
OPD Résultats
des indicateurs
Unité de
mesure Variables
Année 2014 Année
2015
Valeur
Cumulative au 30
Novembre 2015
Cible
2016
Ecart Cible
2016 par
rapport à
30/11/2015
Ecart Cible
2016 en
valeur
absolue
(Prévision
2016-
Réalisation
30/11/ 2015)
Prévu Réalisé Ecart Cible 2015
Superficie
couverte en
technologies
améliorées grâce
au projet
1000
Hectares
R 15 8,508 -43% 20,0 19,00 24,0 -32% 7,76
Ac 22 17,08 -22% 30,0 24,23 30,0 -36% 10,82
An 3 3,152 5% 4,0 3,15
5,0 -37% 1,85
Proportion de
personnes utilisant
les technologies
améliorées
diffusées par le
Projet
%
Producteurs 50 52,74 5% 60,0 62,42 80,0 -31% 25,00
Agro-trans 50 50 0% 60,0
68,75
80,0 -30% 24,00
Superficie
aménagée Hectares
Sup amé 2 000,00 5132 157% 4 500,0 5 238,00 4 500,0 27% -1234,00
Sup réh 4 500,00 6450 43% 4 500,0 6 450,00 4 500,0 43% -1950,00
Infrastructures de
marché construites
ou réhabilitées
Nombre Nbre infr 100 3 -97% 100,0 113,00 100,0 13% -13,00
Quantités de
produits collectés
et stockés dans la
zone de projet
Mille tonnes
R 20 2 -100% 20,0 13,06 20,0 -35% 6.94
M 10 0 -100% 10,0 11,35 10,0 13% -1,35
Ac 10 5,998 -100% 10,0 11,80 10,0 18% -1,80
Nombre
d’interprofessions
créées
Nombre Nbre int Pro 2 0 -100% 2,0 - 2,0 -100% 2,00
% Organisations
de producteurs de
coton formés
% de CVPC
formées % CVPC 100 100 0 100,0 100,00 100,0 0% 0,00
18 | P a g e
OPD Résultats
des indicateurs
Unité de
mesure Variables
Année 2014 Année
2015
Valeur
Cumulative au 30
Novembre 2015
Cible
2016
Ecart Cible
2016 par
rapport à
30/11/2015
Ecart Cible
2016 en
valeur
absolue
(Prévision
2016-
Réalisation
30/11/ 2015)
Prévu Réalisé Ecart Cible 2015
Bénéficiaires des
sous- projets
innovants financés
sur des fonds
compétitifs
%
R 2 2,92 46% 2,0 2,92 2,0 46% -0,92
Ac 2 2,39 19% 2,0 2,39 2,0 20% -0,39
P 2 5,31 165% 2,0 5,31 2,0 166% -3,31
An 2 3,18 59% 2,0 3,18 2,0 59% -1,18
Remboursement
des prêts parmi les
bénéficiaires du
projet
% Remb Prêt 85 0 -100% 90,0 95,82 90,0 6% -5,82
projets suivis à
travers le système
S-E du MAEP
% Prjt suiv SE 70 60 7,14% 75,0 100,00 75,0 -25% 25,00
Exécution
financière du
programme
sectoriel de
l’agriculture
% Ex Fin Pr
Sect 60 78,89 31,50% 65,0 78,89 70,0 13% -8,89
Exécution physique
et financière des
PTA élaborés et
approuvés
% Ex PTA 90 65,56 -17% 100,0 67,89 100,0 -31,11% 31,11
19 | P a g e
Annexe 4 : Note de synthèse sur le déroulement de la campagne cotonnière 2014-2015
1. Contexte de déroulement de la campagne cotonnière 2014-2015
Au titre de la campagne 2014-2015, la gestion transitoire et exceptionnelle de la filière coton
par les institutions de l’Etat se poursuit toujours. Dans ce cadre, les Directions Techniques
Nationales, les Directions Centrales, les Offices et Sociétés sous tutelle du Ministère de
l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), ont été responsabilisés, chacun en ce qui
le concerne pour exécuter des missions précises en vue d’assurer le succès de ladite campagne
cotonnière, sous la supervision du Comité Interministériel. Ainsi, la SONAPRA assure aux
côtés des autres structures publiques (i) l’évacuation et la mise en place des intrants
(semences, engrais, herbicides, insecticides et appareils de traitements) auprès des CARDER,
(ii) la commercialisation et l’évacuation du coton graine en relation avec les CARDER et
l’ONS, (iii) le suivi de l’égrenage du coton graine, (iv) le classement du coton fibre et (v) le
placement du coton fibre. Quant à l’ONS, il est demeuré le gestionnaire des flux financiers
pour le coton et joue le rôle d’emprunteur. Il a mobilisé par le biais du pool bancaire une
facilité de 115 milliards de francs CFA pour la campagne 2014-2015 avec l’arrangement de la
BOAD. Les perspectives pour la campagne 2015-2016 en ce qui concerne les superficies
mesurées au GPS s’élèvent à 306.810 ha et les premières estimations tablent sur une
production de 360.000 tonnes. Le prix d’achat du coton graine 1er choix est de 250 F CFA/kg
et 235 F CFA/kg pour le 2ème choix.
2. Point d’étape des activités de la campagne cotonnière 2014-2015
Selon la Cellule Nationale de Suivi des Statistiques du Coton (CNSSC), au titre de la
campagne cotonnière 2014-2015, les superficies emblavées mesurées et corrigées se chiffrent
à 405.400 ha contre 347.022 ha la campagne précédente, soit un taux d’accroissement de
16,82%. La production de coton graine attendue est de 359.058,73 tonnes et avec un intervalle
de confiance de 5%, ce chiffre peut varier entre 341.107 et 377.013 tonnes. Les quantités
d’intrants commandées et livrées s’élèvent à 80.000 tonnes de NPK, 30.000 tonnes d’Urée et
de 4.000 tonnes de KCL. Globalement, le taux de livraison des commandes d’intrants au titre
de la campagne 2014-2015 est de 97%, les herbicides compris. Le point d’étape de la quantité
de coton graine égrenée est le suivant :
DESIGNATION QUANTITE
COTON GRAINE RECEPTIONNEE DANS
LES USINES
393 367,68
COTON GRAINE EGRENEE 392 091,49
FIBRE COTON OBTENU 167 922 386
GRAINES HUILERIES OBTENUES 188 912,414
GRAINES SEMENCES OBTENUES 15 881,696
DECHETS LINT CLEANER OBTENUS 1 945,886
La vente des produits cotonniers au 10 octobre 2015 se présente comme ci-après :
Placement et ventes des produits finis (fibres et graines) : 124.827.279.304 FCFA dont :
20 | P a g e
- Exportation fibre : 157.400 tonnes pour un montant de 111.020.777.807 FCFA
- Vente locale fibre : 5.249 tonnes pour un montant de 3.247.443.750 FCFA
Par rapport à l'exécution des contrats fibres, en raison du cartonnage des balles induit par le
ralentissement des évacuations pour cause de non-paiement à temps des transporteurs, il a été
enregistré des annulations de quantités contractées et des réclamations de la part de certains
clients.
3. Difficultés
Les difficultés majeures enregistrées sont :
1. Commercialisation primaire :
retard dans le paiement des décades d'achat coton graine aux producteurs ;
inadéquation du tarif de transport au regard du niveau de dégradation de certaines pistes et
du niveau d'enclavement de certaines zones. Cela est dû à l'absence de carte indiquant les
zones enclavées pour l'élaboration des tarifs conséquents.
dégradation avancée des pistes coton par endroits ;
retard dans le paiement des prestataires (manutentionnaires, transitaires, contrôleurs, OP
pour les frais de marché, techniciens des bascules, etc.).
2. Égrenage
manque de ressources financières pour mener convenablement les activités ;
retard dans la livraison de certains intrants industriels par la SOSEA-France dû à la mise à
disposition tardive des ressources financières pour le paiement des avances ;
engorgement des usines par les stocks de produits finis ;
lenteur administrative dans l'enlèvement des intrants industriels au Port ;
non mise en œuvre diligente des recommandations et conseils des missions COTIMES
AFRIQUE/ SONAPRA au niveau de certaines usines ;
insuffisance de personnel à la DEI et de moyens roulant pour le suivi rapproché des
activités d'égrenage.
3. Commercialisation des produits finis et dérivés
lenteur dans l'évacuation des produits finis avec comme conséquences l'engorgement des
usines et la dégradation de la fibre (balles cartonnées) et des graines produites ;
retard dans le paiement des frais de transport de coton graine et de ses dérivés, ce qui a
émoussé l'ardeur des transporteurs ;
l'insuffisance des bâches pour couvrir les produits finis.
Au niveau du Projet d’Appui à la Diversification Agricole, les actions menées au cours de
cette campagne dans le cadre de l’appui à la filière coton ont essentiellement porté sur la
réception provisoire des dix (10) magasins construits pour la filière coton
21 | P a g e
Annexe 5 : Détails de l’évaluation de la mise en œuvre du projet
COMPOSANTE 1 : ADOPTION DES TECHNOLOGIES AMELIOREES ET RESTAURATION
DE LA PRODUCTIVITE
L’objectif spécifique de la composante vise à soutenir les familles vulnérables les plus
affectées par les inondations et le déficit des campagnes agricoles, par la fourniture d’intrants
nécessaires pour les campagnes agricoles 2013-2014 et 2014-2015 en vue de reconstituer et
renforcer le capital semencier des ménages affectés, tout en renforçant leurs capacités
techniques ; développer des technologies améliorées et des pratiques de gestion pour le
développement de chaines de valeur orientées aussi bien vers la sécurité alimentaire, que vers
l’exportation. Toutes les activités menées au niveau de cette sous composante ont été
officiellement clôturées. Il en est de même pour les comptes. Toutefois, quelques-unes font
l’objet de suivi notamment : (i) la gestion physique et financière du stock d’engrais ; (ii) la
préparation et la finalisation du rapport d’achèvement ; et (iii) la préparation en cours d’une
requête du MAEP/MEF à adresser à la BM pour utiliser les fonds récupérés issus de la vente
des engrais pour renforcer certaines actions exécutées sur fonds GFRP. Sur 4 600 tonnes
d’engrais acquis, 4107 tonnes sont cédés aux producteurs à un montant de 826 421 350
FCFA. Sur ce montant de vente, 748 180 295 FCFA sont récupérés et versés dans le compte
indiqué soit un taux de 90,53%. Il reste à rembourser 74 805 555 FCFA. Le stock d’engrais à
la date de mi-novembre 2015 est de 493 tonnes Ce point du stock d’engrais restant et des
montants recouvrés sera assorti d’ici la mi-décembre 2015 d’une lettre d’utilisation desdits
fonds et d’un manuel définissant les mécanismes d’approvisionnement en intrants et de
gestion durable des aménagements par les comités de gestion mis en place, à soumettre à
l’avis de la Banque. L’enquête de satisfaction des bénéficiaires fait ressortir la contribution
positive des appuis à la reconstitution de leur capital productif.
Sous-composante 1.2. Adoption des technologies améliorées
Renforcement du système de multiplication ou de production des intrants
Anacarde
Pour résoudre le problème de l’amélioration variétale de l’anacarde, une convention de
partenariat est signée avec l’INRAB. Au titre des activités menées figure la mise en place de
onze parcs à bois (11) sur une superficie de 18 Ha pour la production de plants de meilleure
qualité à haut rendement pour les pépinières et le surgreffage. Ces parcs servent de référence
aux pépiniéristes. Quarante (40) autres hectares de parcs à bois sont en cours d’installation à
Ina (commune de Bembéreké) et Ourogui (commune de Savè). Au total 109 730 plants
d’anacardier ont été produits en 2015 (45 230 plants greffés et 64 500 plants non greffés) et
permettront d’étendre le verger d’anacardier sur une superficie d’environ 1097 Hectares. Un
document de stratégie de gestion durable des parcs à bois d’anacardiers au Bénin définissant
les règles ou conditions de mise en place et de gestion durable des parcs à bois d’anacardiers
au Bénin a été élaboré par l’INRAB sur financement PADA/PPAAO, et soumis à validation
des acteurs au cours de Dassa-Zoumè des 09 et 10 juillet 2015
Ananas
Pour résoudre le problème de disponibilité de rejets sains et performants, le PADA a opté
pour la production in vitro des rejets d’ananas. A cet effet, une convention est en cours de
signature avec le laboratoire de Biotechnologie Végétale pour la fourniture de six cent mille
(600.000) vitroplants. L’avis de non objection de la Banque Mondiale est attendu sur la
dernière version de la proposition financière du LGB pour démarrer la production.
22 | P a g e
En attendant la production des vitroplants, un million deux cent mille (1 200 000) rejets de
Pain de Sucre et Cayenne lisse ont été acquis et distribués aux producteurs. Les fermes écoles
mises en place dans les zones d’extension de la culture d’ananas jouent un grand rôle dans le
transfert des connaissances sur les itinéraires techniques pour la production d’ananas par les
nouveaux producteurs candidats à la pratique de cette culture dans les zones d’extension.
Poisson
Le véritable problème au niveau de la filière poisson est la non disponibilité des alevins de
qualité. En effet, la grande partie des alevins fournis aux pisciculteurs par leurs paires ont un
cycle de grossissement long. Ce qui alourdit le compte d’exploitation surtout au niveau de
l’alimentation. Pour apporter une solution à ce problème, le PADA a formé au cours de la
période sous revue soixante sept (67) pisciculteurs et onze (11) techniciens à la production
semi artificielle des alevins. En outre, 10 promoteurs de microprojets ont été financés pour
produire des alevins à fournir aux pisciculteurs de leur zone de production, ce qui contribuera
à réduire significativement leurs coûts de revient. Sept millions cinq cent mille (7 500 000)
alevins (tilapia et clarias) sont produits cette année par les pisciculteurs .Par ailleurs une
convention a été signée avec le Centre de développement aquacole de l’Université d’Abomey-
Calavi pour la culture de souche de tilapia plus performante et à croissance rapide à mettre à
la disposition des pisciculteurs multiplicateurs. Le PPAAO a entrepris des travaux avec
l’ABSSA et la D/Pêche pour la certification des alevins.
Renforcement des systèmes de distribution des intrants agricoles
Ananas : Une soixantaine de producteurs des départements de l’Ouémé-Plateau (Sème-
Kpodji,Sakété), Zou-Collines (Savalou, Bantè, Savè, Ouèssè) ont reçu des rejets de pain de
sucre et de cayenne lisse pour couvrir une superficie de 22 Ha. Il est à noter que les quantités
mises en place sont largement insuffisantes pour couvrir les besoins latents exprimés par les
producteurs dans les nouvelles zones d’extension.
Riz : Trois cent dix-huit (318) tonnes de semences certifiées de riz ont été distribuées à
10.600 riziculteurs au titre de la campagne 2015-2016. ETD en a distribué 88 tonnes à 2 515
producteurs membres des ESOP. La production estimée de riz sur l’ensemble des périmètres
aménagés par le projet est 31 250 tonnes au titre de la campagne 2015-2016 contre 28 964
tonnes pour la campagne précédente. Au regard des dispositions prises pour le riz de contre
saison, environ 5 000 tonnes supplémentaires sont attendus. Par endroit, il a été observé une
surproduction pour l’écoulement du riz paddy produit. La grande majorité des producteurs
semenciers n’a pu entrer en possession des fonds issus des ventes des semences de riz à la
SONAPRA de la campagne précédente. Comme conséquence directe, l’indisponibilité
desdites ressources financières dans les délais a contribué à faire baisser les superficies des
périmètres irrigués apprêtées pour être mises en valeur au cours de la présente campagne.
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Renforcement des capacités des producteurs et transformateurs de produits agricoles
Les activités réalisées portent sur le renforcement des capacités des acteurs de toutes les
filières du projet d’une part, et la diffusion des technologies de transformation de l’anacarde,
de l’ananas et du poisson d’autre part. En matière de diffusion des technologies, les
principaux résultats obtenus se présentent comme suit :
Étuvage du riz
Dans le but d’augmenter la quantité de riz transformée sur place d’une part et de donner une
valeur ajoutée au riz produit au Bénin d’autre part, le PADA a renforcé la diffusion à grande
échelle de la technologie de transformation du riz par l’étuvage qui présente entre autres
avantages l’amélioration quantitative et qualitative du riz après décorticage (faible taux de
brisure du riz étuvé et forte valeur nutritive comparé au riz non étuvé).
Au total, 312 transformatrices et riziculteurs (dont 250 femmes) ont été formés sur la
technologie d’étuvage du riz. Les bénéficiaires ont été sélectionnés sur la base de l’importance
de la production de riz dans les différents bassins de production. Treize (13) communes ont
été touchées par cette formation à savoir Dogbo, Comé (Mono), Dangbo, Adjohoun, Bonou
(Ouémé), Zangnanado (Zou), Glazoué, Dassa-Zounmè (Collines), Tanguiéta, Natitingou,
Kouandé (Atacora), Malanville karimama (Alibori). Le renforcement des capacités de ces
bénéficiaires, permettra d’augmenter de façon significative la quantité de riz transformée dont
l’évaluation est en cours.
Système de riziculture intensive (SRI)
Le troisième trimestre a été consacré à la diffusion à grande échelle du SRI sur les périmètres
aménagés. 1 572 producteurs ont été formés en début de campagne sur les itinéraires
techniques du SRI. A la suite de la formation les producteurs ont reçu des semences certifiées
pour emblaver les parcelles aménagées. Environ 4 900 Ha ont donc été emblavés avec SRI
pour la campagne en cours soit 41,78 % des périmètres aménagés pour une production
estimée de 22 197 tonnes de riz paddy. Par ailleurs, 12 parcelles de démonstration sont
installées dans les communes de Bémbéréké et de Tchaourou avec l’appui de DéDESC-ONG
(ONG pour un Développement Durable, Economique et Socio – Culturel) pour la
vulgarisation du SRI pluvial de bas fond. Signalons également que douze (12) agents de
terrain du CCRB ont été formés pour le suivi appui conseils des producteurs formés.
Poissons
Les informations sur les différents voyages d’études effectués datent depuis la dernière
mission de supervision de juin 2015 et ont été largement commentés dans le précédent aide-
mémoire. Au titre des retombées des différents voyages effectués sur le Viêtnam, l’Uganda
et le Nigéria et qui ont permis de faire découvrir 4 nouvelles technologies de production et de
conservation de poissons (cages flottantes de type LVHD , fumage de poisson à l’aide des
fours solaires, techniques de production de tilapia mono sexe, techniques rustiques de
production intensive d’alevins et de poisson chat marchand ), deux (2) ont connu un début de
réplication. Il s’agit des techniques rustiques de production intensive d’alevins et de poisson
chat marchand et de la production de tilapia mono sexes. Les deux (2) autres n’ont point été
24 | P a g e
abordés par les pisciculteurs et transformateurs par absence de matériel approprié. D’où
l’impérieuse nécessité d’appuyer les pisciculteurs en fours solaires et en cages flottantes de
Type LVHD que prévoit le projet dans son budget de 2016. Les différents appuis apportés à la
filière ont permis une amélioration sensible à la production piscicole. Dans le domaine de la
transformation et de la conservation du poisson, cent dix (110) mareyeuses et mareyeurs ont
été formés sur les techniques de traitement et de conservation de poisson à Cotonou et à
Malanville. Les thèmes abordés sont :
les différentes techniques de conservation et fumage du poisson;
Les bonnes pratiques de conservation et de fumage du poisson.
Autres méthodes de conservation du poisson ;
Emballage et entreposage
VALORISATION DES RETENUES D’EAU
Dans le souci d’accroitre significativement la quantité de poisson produite, afin d’approcher la
cible de 6 000 tonnes envisagée par le projet, il a été retenu de valoriser les retenues d’eau du
centre et du nord. A cet effet, 25 cages flottantes ont été posées sur les retenues. La mise en
charge de l’ensemble de ces cages en cours avec 62 500 alevins pourrait permettre d’espérer
par cycle une production potentielle de 43 750 tonnes de poisson susceptibles d’améliorer le
quotidien nutritionnel des populations locales.
En outre, les membres des comités de gestion ont été formés sur la gestion organisationnelle
des retenues et des cages posées, à savoir, 256 personnes membres de 42 comités de gestion
installées avec l’appui de l’administration des pêches. L’étude sur la collecte des données
physico chimiques (salinité, profondeur, température) des plans d’eau du sud de leur
pertinence pour l’installation judicieuse des infrastructures piscicoles et le développement de
la pisciculture a été poursuivie par la Direction des Productions Halieutiques
- Ananas
La diffusion de six (6) technologies améliorées en vue d’une augmentation de la productivité
et du volume de production se poursuit. Il s’agit de : 1) la production d’ananas pour
l’exportation en frais (itinéraires techniques); 2) le désherbage mécanique; 3) l’utilisation des
herbicides; 4) l’utilisation de film polyéthylène pour la couverture des sols; 5) l’utilisation des
rejets sains d’ananas (1.000.000 de rejets de la variété pain de sucre et Cayenne lisse pour la
campagne en cours); et 6) la transformation de l’ananas en jus suivant le système HACCP.
Utilisation du film polyéthylène pour lutter contre les mauvaises herbes dans les champs
d’ananas
Les essais effectués avec l’INRAB sur l’utilisation du film polyéthylène ont suscité beaucoup
d’engouement au niveau des producteurs. La faîtière des producteurs d’ananas a donc sollicité
l’appui du Projet pour la diffusion à grande échelle de cette technologie qui permet la maîtrise
de l’enherbement en culture d’ananas ainsi que le règlement un temps soit peu des problèmes
de rareté de main d’œuvre qui se posent à la filière. Ainsi, grâce à l’appui du CARDER et des
personnes ressources de l’INRAB, la technologie a été transférée à 152 producteurs et 36
techniciens spécialisés en production végétale. Il a été demandé à chaque participant de mettre
en place au moins 400 mètres carré d’ananas avec la nouvelle technologie. L’appui du projet
25 | P a g e
aux autres producteurs non touchés consistera à la mise place de film polyéthylène dont la
procédure d’acquisition se fera à travers la mise en œuvre d’un projet commissionné qui ne
devra pas à tarder à voir le jour. La technologie mise en œuvre permet de dégager des
rendements supérieurs à la moyenne traditionnelle de plus de 20 %.
Appui à la transformation
La transformation de l’ananas en jus prend une dimension importante et le marché s’agrandit
tant au niveau national que régional. Il s’avère alors indispensable de mettre aux normes la
production des bénéficiaires du projet surtout en ce qui concerne l’hygiène et en particulier la
gestion de la qualité au cours de la transformation de l’ananas.
Dans le cadre de la mise aux normes HACCP, il a été organisé au profit de 60 bénéficiaires
(personnel des unités de transformation), un recyclage sur les bonnes pratiques d’hygiène dans
les unités de productions et sur l’utilisation des équipements de contrôle (thermomètre, pH-
mètre, réfractomètre, règles d'hygiène et d'assainissement indispensables pour garantir la
qualité sanitaire jus d’ananas produits).
Anacarde
La diffusion des cinq (05) technologies de production s’est poursuivie. Il s’agit du greffage
des jeunes plants à partir des arbres élites, de l’élagage (taille de rajeunissement) des plants
d’anacardier, du surgreffage des plants adultes avec les greffons d’arbres élites, de la
transformation des pommes d’anacarde en jus, et de la protection phytosanitaire des plants
d’anacardier). Les activités de vulgarisation et de démonstration portant sur la réhabilitation
des vieilles plantations d’anacardier se poursuivent au niveau des six (6) fermes écoles. Dans
le domaine de la transformation, le Projet a signé une convention de partenariat avec la SNV
pour l’installation et l’encadrement de dix (10) unités de transformation de la pomme de
cajou en jus et cocktail. A la suite de leur installation, huit (8) sessions de formation sur le
transfert de technologie pour la transformation de pomme d’anacarde en jus ont été organisées
à l’intention de 142 femmes transformatrices opérant dans les unités réparties dans les 3
régions (Zou/Collines, Borgou-Alibori, Atacora-Donga). Notons que 23 224 bouteilles de 25
cl (soit 5 806 litres) de jus ont été produites au titre de la campagne écoulée, par les unités
encadrées. Les objectifs de production pour la campagne en cours sont de 40 000 Bouteilles
suite à l’entrée en fonction de deux (2) nouvelles unités de transformations pilotées par des
promoteurs appuyés sur fonds compétitifs.
Composante 2 : Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation et de
marché.
Sous-composante 2.1. Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation
De manière spécifique, cette sous-composante financera la vulgarisation des bonnes pratiques
sur la mise en place et la gestion des infrastructures d’irrigation à petite échelle, y compris les
études complémentaires, les travaux et les petits équipements et le renforcement des capacités
à assurer une bonne utilisation des équipements d’irrigation et à réhabiliter les périmètres
touchés par les inondations. Un total de 9 000 ha de terre d’irrigation seront développés dont
la moitié (4 500 ha) sera réhabilitée dans les bassins de production de l’Ouémé et de Glazoué
tandis que l’autre moitié (4 500 ha) sera constituée de réhabilitation et extension
26 | P a g e
d’infrastructures d’irrigation à petite échelle dans les bassins de production de Malanville,
Tanguiéta et Glazoué.
Au titre de la campagne agricole 2015-2016 :
Réalisation des études et des infrastructures d'irrigation
La sélection des sites et des promoteurs est réalisée pour les 100 ha prévus. Les études pour
l’élaboration des projets d’intervention sont élaborées par les CARDER avec les
communautés bénéficiaires et la signature de convention est en cours pour la mise en œuvre
avec lesdites communautés
Encadrement et suivi de la mise en valeur des périmètres aménagés / réhabilités
par le PADA
Cette activité qui est permanente se poursuit. 230 Tonnes de semences certifiées de riz sont
mises en place aux groupements bénéficiaires d'aménagement hydro-agricole PADA auxquels
les CARDER apportent par ailleurs l’appui nécessaire au quotidien et 88 tonnes à la
disposition de ETD ce qui fait un total de 318 tonnes de semences mises en place pour la
campagne agricole 2015-2016.
Suivi piézométrique des nappes d'eau exploitées pour l'irrigation
Une nouvelle procédure d’appel à la concurrence a été mise en œuvre pour l’acquisition des
piézomètres après la première qui a été infructueuse. Les résultats d’évaluation sont à présent
transmis à la DNCMP pour avis.
Si le marché se révélait à nouveau infructueux, une commande directe en urgence pourrait être
passée auprès d’un équipementier en Europe pour permettre de démarrer les mesures dans le
bassin de la Vallée du fleuve Niger en 2016.
Suivi de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale
Le suivi régulier de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale
des sous-projets de réhabilitation et aménagement des infrastructures d'irrigation tout comme
des infrastructures de marché s’effectue par le Consultant recruté à cet effet qui a effectué
plusieurs tournées depuis le début de l’année.
Sous-composante 2.2. Développement/réhabilitation des infrastructures de marché
Au titre de la prospection des sites potentiels par filière, Les sites pour la construction des dix
(10) ESOP sont sélectionnés, de même que ceux de quatre (4) centres de groupage et de
vingt-cinq (25) centres de distribution d'ananas.
Au titre de la réalisation d’infrastructures pour la commercialisation et
l’exportation de l’ananas
Les études techniques sont finalisées et le DAO pour l’exécution des travaux de construction
de quatre (2) centres de groupage dans les zones de production et vingt-cinq (25) centres de
distribution d'ananas sur toute l’étendue du territoire national élaboré et validé par la
DNCMP a été lancé. Les offres reçues sont évaluées et l’avis de la DNCMP est attendu sur les
27 | P a g e
résultats. En effet, tenant compte des fonds disponibles, il est prévu dans ce DAO la
construction de deux (2) centres de groupage au lieu de quatre (4), à Owodé (Commune de
Sèmè-Kpodji et Allada, et de vingt-cinq (25) centres de distribution au lieu de quatorze (14), à
Sèmè Centre et Kraké (Commune de Sèmè-Podji), Ouando (commune de Porto-Novo),Igolo
(commune d’Ifangni), Marché Illara (Commune de Kétou), Tokpa et Akpakpa (Commune de
Cotonou), Abomey-Calavi centre (Commune d’Abomey-Calavi), Zè Plaque (Commune de Zè),
Sékou (Commune d’ Allada), Sèhouè (Commune de Toffo), Comè Centre (Commune de
Comè),Azovè (Commune d’Aplahoué), Bohicon Centre (Commune de Bohicon), Dassa Centre
(Commune de Dassa-Zoumé), Glazoué Centre (Commune de Glazoué), Kilibo (Commune de
Ouessè), Savalou Centre (Commune de Savalou), Djougou Centre (Commune de Djougou),
Natitingou Centre (Commune de Natitingou), Parakou Centre (Commune de Parakou), N’Dali
Centre (Commune de N’Dali), Kandi (Commune de Kandi), Banikoara (Commune de
Banikoara) et Malanville Centre (Commune de Malanville). La présélection de cabinet est faite
dans le cadre de l'étude de faisabilité pour la réalisation d'infrastructure pour l'exportation de
l'ananas (centre de conditionnement et chambre froide à l’aéroport de Cotonou) suite à la
sollicitation à manifestation d’intérêt lancée à cet effet. L’avis de non objection de la Banque
est attendu pour la poursuite de la procédure par la sollicitation des offres techniques et
financières du cabinet présélectionné.
Au titre de la construction et de la réhabilitation d’infrastructures de marchés pour
les filières
- La construction des 110 magasins est très avancée et presqu’à l’achèvement. La réception
provisoire des ouvrages achevés se poursuit. Toutefois, quelques trois marchés en souffrance
méritent d’être particulièrement suivis pour être conduits à l’achèvement.
- La construction d’un centre de recherche-développement en aquaculture à l'Université
d'Abomey-Calavi est achevée et réceptionnée. Mais des travaux complémentaires sollicités
par le Centre piscicole de l’UAC sont en préparation et démarreront incessamment.
- S’agissant de la construction de vingt-cinq (25) centres de distribution et deux (2) centres de
groupage d'ananas, les offres reçues suite à l’appel d’offres lancé à cet effet sont évaluées et
les résultats transmis à la DNCMP pour ANO.
- Le relevé des coordonnées géographiques des réalisations du PADA est en cours sur le
terrain par les CARDER dans le cadre de la cartographie géo référencée desdites réalisations.
- S’agissant de la construction de magasins avec aire de séchage et bureau et de blocs de
latrine ventilée de quatre cabines pour les ESOP :
huit sont entièrement terminés pour les ESOP de Ouessè, Ouaké, Tanguiéta, Matéri,
Savalou, Adja-Ouèrè, Kandi et Banikoara ;
elle est en démarrage pour les deux dernières que sont les ESOP de Boukombé et
Zinvié.
L’installation des équipements est également avancée et leur mise en service imminente pour
les ESOP de Ouessè, Ouaké, Tanguiéta, Matéri, Savalou, Adja-Ouèrè, Kandi et Banikoara.
- Le suivi rigoureux de la réalisation de tous les travaux de construction et/ou réhabilitation
des infrastructures de marché pour les filières au titre du PADA est assuré tant par le ProCAD
que les CARDER, la Direction Générale de l’Aménagement et de l’Equipement Rural (EX-
Direction du Génie Rural) et les bénéficiaires.
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Le recrutement d'un consultant pour la proposition d'un mécanisme de gestion des
infrastructures de marché est fait et le démarrage du travail est imminent.
Composante 3 : Coordination des chaînes de valeurs et Financement de l’Agriculture
Sous-composante 3.1 Coordination des chaînes de valeurs
Au titre du Renforcement des capacités de gestion managériale, financière et
organisationnelle des OPA
Pour cette activité diverses actions ont été menées entre autres :
L’évaluation de la mise en application par les acteurs de la filière ananas des acquis de la
formation sur « la mise en marché collectif de l’ananas et de ses dérivés ».Il ressort de cette
évaluation ce qui suit :
La mise en marché collectif est effectuée par les commerçants en même temps
commerçants et producteurs et membres des groupements de producteurs (80%),
viennent ensuite les transformateurs (52,5%) et les producteurs (42,85)% par rapport
aux enquêtés de leur catégories. Elle concerne, pour la plupart des producteurs et des
transformateurs en groupement.
Les marchés visés sont entre autres la France, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso,
le Cameroun le Mali et l’Afrique Centrale. En dehors de la France où il s’agit
exclusivement de l’ananas frais, les autres sont surtout servis en jus. Les Hôtels de la
place ne sont pas occultés.
Pour des producteurs organisés en groupement 2 à 5% des recettes, après la vente sont
déposés à la CLCAM pour son fonctionnement. Notons qu’après la formation l’ANATRAB a
fait une expérience de mise en marché collectif de jus d’ananas en novembre 2014 sur le
marché sénégalais. Malheureusement l’expérience n’a pas été concluante du fait que les
emballages utilisés n’étaient pas conformes aux normes sénégalaises. En effet, les bouteilles
de couleur « marron » et « vert clair » sont considérées comme contenant de la bière. La
majorité de la population étant musulmane, l’Association Nationale des Transformateurs
d’Ananas du Bénin (ANATRAB) a connu une grande mévente et s’est retrouvée avec la
majorité de ses produits invendus. Cette mésaventure est le fait d’un déficit d‘informations.
L’association devrait prendre préalablement toutes les dispositions pouvant l’aider à
développer des stratégies marketing subséquentes pour conquérir le marché sénégalais. Par
ailleurs, une autre pratique de mise en marché collectif qui est d’ailleurs plus dominante
consiste à sous-traiter avec d’autres en vue de livrer une quantité importante de produits qui
dépasse sa capacité de production. De façon pratique, une fois le marché conclu, le
fournisseur identifie des personnes qui peuvent l’accompagner dans le processus de livraison
des volumes de produits attendus de manière à répondre aux besoins du marché. Cette
pratique informelle qui se développe de plus en plus et s’observe au niveau de tous les acteurs
ciblés par l’étude mérite d’être encadrée pour garantir la qualité des produits. De l’analyse des
résultats de cette étude, nous pouvons retenir que :
Les chances de réussir les activités génératrices de revenu, touchent aussi à la capacité
des bénéficiaires à s’approprier non seulement les itinéraires techniques, mais aussi et
surtout à mettre en place les outils nécessaires à une meilleure gestion. D’où
l’importance de la formation ;
29 | P a g e
L’acquisition de compétences nouvelles par les producteurs/transformateurs est
nécessaire pour qu’ils puissent exercer les responsabilités techniques et économiques
que l’on souhaite leur transférer. Les actions de formation ont donc permis aux
producteurs/transformateurs d’acquérir des savoir-faire directement utilisables et de
développer simultanément leurs capacités d’analyse et d’action, d’initiative ;
l’analphabétisme de la grande majorité des acteurs limite leurs accès à l’information,
rend impossible la tenue des outils de gestion et les handicape à négocier des contrats
avec des clients :
Enfin, la formation a permis d’améliorer leurs résultats économiques et de contribuer
à accroître leur autonomie financière.
Au titre de l’appui au fonctionnement des organisations professionnelles des
chaînes de valeurs
Les actions menées pour le compte de cette activité ont porté sur :
l’assistance technique et financière apportées à la FENAPAB, et aux URPA à travers
la mise à disposition de cinquante (50) motocyclettes, le paiement régulier des salaires
ainsi que la fourniture de la dotation mensuelle en carburant au personnel technique
recruté.
l’assistance technique et financière apportées à la FENAPIB, et aux URPIB à travers
la mise à disposition de dix (10) motocyclettes et le paiement régulier des salaires ainsi
que de la dotation mensuelle en carburant au personnel technique recrutés.
Ces appuis techniques ont permis aux agents de ces structures faitières (FENAPAB et
FENAPIB) d’améliorer leur prestation sur le terrain à travers un suivi plus rapproché et plus
régulier des acteurs sur le terrain. Pour ce qui est du recensement des riziculteurs et
transformateurs de riz sur toute l’étendue du territoire , il est terminé et les résultats
provisoires en attendant leur validation par un atelier devant regrouper toutes les catégories
d’acteurs de cette filière se présentent comme suit :
1. On distingue des riziculteurs individuels et des riziculteurs en groupement.
2. Le recensement a permis de dénombrer 31 303 riziculteurs individuels qui produisent
du riz selon les saisons et les zones agro écologiques. Ce nombre total de riziculteurs
est réparti par département comme le montre le graphique 5 ci-dessous. De cette figure
il ressort que le département de l’Alibori vient en tête avec 11 263 riziculteurs ; suivi
de l’Atacora avec 6 005 riziculteurs puis les Collines avec 4 655 riziculteurs. En outre
parmi les 31303 riziculteurs dénombrés, on distingue 39% de femmes et 61%
d’hommes. Ceci montre que les femmes s’intéressent beaucoup à cette activité de
riziculture car elle paraît très génératrice de revenus.
Au titre de l’amélioration de l’environnement institutionnel de la coordination des
chaînes de valeurs
Le PADA a poursuivi la fourniture d’appuis institutionnels et en renforcement de capacité du
PADA à travers l’organisation des différentes familles d’acteurs dans les filières ananas et
acajou prioritairement. Depuis juillet 2015, le projet travaille avec les familles des acteurs des
filières pour asseoir des cadres formels de concertation pouvant contribuer efficacement à
30 | P a g e
améliorer la productivité et la compétitivité desdites filières et pouvant évoluer
progressivement en inter profession
C’est par rapport à ces enjeux que le PADA a organisé diverses actions devant concourir à la
mise en place des interprofessions des filières ananas et anacarde, Il s’agit de :
un atelier de « réflexion sur le modèle d’organisation et de gestion des filières ananas
et anacarde au Bénin» du 1er au 3 juillet 2015 et qui a regroupé les acteurs directs des
différents maillons des filières agricoles (producteurs, transformateurs,
commerçants/distributeurs) et certains partenaires au développement (ProCAD, GIZ,
PROCAR, SNV, FAFA/CTB)
la participation du PADA à l’atelier national de « réflexion sur le cadre réglementaire
de mise en place et de fonctionnement d’une table filière agricole » organisé du 28
au 30 juillet 2015 à Bohicon, par la Direction de la Législation Rurale, de l’appui aux
Organisations Professionnelles et à l’Entrepreneuriat Agricole (DLROPEA), en
collaboration avec l’Unité Fonctionnelle d’Appui Institutionnelle au MAEP
(l’UFAI/MAEP.
des ateliers régionaux de consultation avec les différents acteurs (du 10 au 26
novembre 2015) au niveau des six départements sur les grandes orientations et
principales préoccupations à prendre en compte pour la mise en place d’un cadre
législatif et règlementaire répondant aux aspirations et aux besoins de toutes les
catégories d’acteurs intéressées.
Ces rencontres ont favorisé les échanges entre participants et famille d’acteurs (producteurs,
transformateurs, commerçants, responsables politico-administratifs, partenaires techniques et
financiers, personnes ressources), mis en exergue le « vide juridique » qui caractérise les
interprofessions au Bénin, et ont permis de réaffirmer l’impérieuse nécessité de règlementer
au plus vite la vie des organisations interprofessionnelles et de disposer ainsi d’ « une loi
spécifique » comme condition préalable et indispensable à la promotion des filières agricoles
au Bénin.
En prévision à la clôture du Projet PADA prévu pour le 15 Décembre 2016, et sans se
démarquer de l’action d’ensemble des projets et programmes du MAEP, le ProCAD a
démarré les études sur les interprofessions des filières ananas et anacarde dont les
résultats doivent servir pour l’élaboration de la loi sur les interprofessions au Bénin.
Une feuille de route pour la conduite du processus devant aboutir à la mise en place
des interprofessions des filières ananas et anacarde a été élaborée et validée par
l’ensemble des acteurs et se présente comme suit (tableau n°5):
Tableau 1 : Feuille de route pour le processus de mise en place des interprofessions
ananas et anacarde
FEUILLE DE ROUTE
Activités à mener Chef de File Échéance
1 Organiser une journée de réflexion sur le modèle
d’interprofession à mettre en place suivi de la
mise en place d’un comité préparatoire
ProCAD /PADA
Juillet 2015
31 | P a g e
FEUILLE DE ROUTE
Activités à mener Chef de File Échéance
2 Recruter une équipe de consultants devant
conduire le processus de création des
Interprofessions pour les filières ananas et
anacarde
ProCAD /PADA
Octobre 2015
3 Organiser des ateliers de restitution des
conclusions et recommandations de l’atelier de
Bohicon portant sur « la réflexion sur le modèle
d’organisation et de gestion des filières ananas et
anacarde au Bénin»
ProCAD /PADA
(Consultants)
02 au 20 Novembre 2015
4 Organiser des rencontres avec les structures
faitières des filières ananas et anacarde pour
définir et retenir les types d’accompagnement à
mettre en œuvre pour que les organisations
interprofessionnelles à mettre en place soient
fortes, fonctionnelles et durables
ProCAD /PADA
(Consultants)
23 au 25 Novembre 2015
5 Faire participer l’équipe de consultants
accompagnée des acteurs à deux visites
d’échanges d’expériences sur les
interprofessions anacarde et ananas de la Côte
d’Ivoire et du Sénégal
ProCAD /PADA
(Consultants)
27 Novembre au 05
Décembre 2015
6 Élaborer les avant-projets de statuts et de
règlement intérieur sur les interprofessions pour
les filières ananas et anacarde
ProCAD /PADA
(Consultants)
02 Novembre au 21
Décembre 2015
7 Élaborer un avant-projet de décret définissant les
Métiers de la Production- Transformation-
Commerçants pour les filières ananas et
anacarde
ProCAD /PADA
(Consultants)
02 Novembre au 21
Décembre 2015
8 Organiser un atelier de validation des textes
fondamentaux (avant-projets de statuts et de
règlement intérieur de la loi sur l’interprofession
puis un avant-projet de décret définissant les
Métiers de la Production- Transformation-
Commerçants pour les filières ananas et
anacarde)
ProCAD /PADA
(Consultants)
22 au 24 Décembre 2015
9 Organiser des AG constitutives
d’interprofessions des filières concernées
(ananas et anacarde) au Bénin
ProCAD /PADA
DLROPEA
Structures
faîtières des
filières
Janvier-Février 2016
32 | P a g e
FEUILLE DE ROUTE
Activités à mener Chef de File Échéance
10 Formaliser la création de l’interprofession
par la prise d’un décret de mise en place
d’interprofessions des filières concernées
(ananas et anacarde) au Bénin
ProCAD /PADA
MAEP
Structures
faîtières des
filières
Janvier 2016
11 Appuyer les interprofessions ananas et
anacarde conformément aux types
d’accompagnement identifiés et nécessaires
aux différentes familles d’acteurs pour des
interprofessions fonctionnelles et durables
ProCAD /PADA
MAEP
Bureau de
l’interprofession
février à juin 2016
A fin novembre 2015, les étapes 1 à 4 ont été franchies tandis que les étapes 5 à 7 sont en cours, ce qui
laisse espérer que les interprofessions seront installées en 2016.
Enfin, le projet PADA à la demande du MAEP a appuyé l’élaboration de la stratégie
nationale de développement de la filière anacarde. Ainsi en attendant le rapport définitif des
consultants et au regard des contraintes majeures identifiées lors du diagnostic, une dizaine
d’axes stratégiques ont été définis pour soutenir le développement de la filière anacarde.
Chacun de ces axes est soutenu par un ensemble de résultats dont l’atteinte sera assurée par
des activités clés identifiées en relation avec les résultats attendus. Une estimation des coûts
devant permettre l’exécution des activités est faite afin de mieux cerner les implications
financières que nécessite la mise en œuvre de la stratégie proposée (voir rapport provisoire).
Cependant, pour l’essentiel neuf principaux axes stratégiques de développement de la filière
anacarde au Bénin sont retenus, à savoir :
Axe 1 : Encadrement des producteurs d’anacarde
Axe 2 : Transformation des produits d’anacarde (noix et pomme) notamment la
transformation de la noix de cajou et la transformation de la pomme en jus.
Axe 3 : Commercialisation des produits d’anacarde basée sur la commercialisation
intérieure et la commercialisation extérieure des produits d’anacarde.
Axe 4 : Recherche sur la filière anacarde
Axe 5 : Organisation des acteurs de la filière anacarde
Axe 6 : Financement de la filière anacarde
Axe 7 : Système d’information sur le marché
Axe 8 : Règlementation et cadre juridique de développement de la filière
Axe 9 : Suivi de la stratégie
Au titre de la réalisation des prospections pour la promotion des produits béninois
sur les marchés extérieurs
Dans le souci de faire la promotion des produits béninois issus des filières ananas et anacarde,
le PADA a fait participer les acteurs de ses filières à divers salons et foires aussi bien au
niveau national qu’international au cours de ce deuxième semestre. Dans ce cadre, les acteurs
ont participé à la 69ème édition de la foire de Châlon-en Champagne en France et les résultats
succincts sont consignés dans le tableau n°6 ci-dessous :
La participation des acteurs à ces salons et foires leur a permis de faire connaître les produits
béninois à l’étranger ,de découvrir les matériels et équipements qui leur faciliteront les
activités de transformation et surtout de tisser des liens d’affaires avec les opérateurs
33 | P a g e
économiques de plusieurs pays qui étaient à ces salons et foires. Mais surtout le décrochage de
marchés par les exportateurs d’ananas béninois avec des contrats signés pour la livraison
d’ananas aux opérateurs économiques français. Enfin notons que la participation des acteurs à
la 69ème édition de la foire de Châlons-en-Champagne a permis à ces derniers outre les
ventes de produits (ananas frais , jus d’ananas et noix de cajous) de suivre l’évolution de
plusieurs projets déjà identifiés lors de la participation des acteurs à l’édition précédente (le
projet BENIN VERT de développement de la production et de la transformation de 20 000 ha
de maïs, de riz; le projet de production de 5 000 ha de noix d’anacarde; le projet de
développement de la production et de la commercialisation de vitroplants de l’ananas; et le
projet de développement de 5 000 ha de bambou à l’export). Dans ce cadre, des missions
exploratoires sont en cours au Bénin pour l’évaluation de ces différents projets sous la
supervision de la Chambre Nationale d’Agriculture et de la PNOPPA.
Sous-composante 3.2. Facilitation de l’accès au marché et au financement agricole
L’objectif visé est de faciliter l’accès au financement agricole adapté aux bénéficiaires du
Projet. Au cours de ce second semestre de l’année 2015, les activités menées se résument à:
Appui à l’opérationnalisation du Fonds National de Développement Agricole (FNDA)
L’appui du PADA à l’opérationnalisation du Fonds National de Développement Agricole
(FNDA) s’est poursuivi à travers l’implication dans la tenue des ateliers de pré validation et
de validation des manuels de procédures opérationnelles du FNDA. Le PADA a cofinancé ces
deux ateliers qui ont permis à présent de disposer des versions finales des manuels de
procédures du FNDA. Il est envisagé en perspective et ce avant la fin de l’année, la table
ronde des bailleurs pour la mobilisation des ressources afin d’opérationnaliser au moins un
des trois guichets prévus. Le PADA participe également au cofinancement des activités
prioritaires d’information, de sensibilisation, et de tenues des sessions des comités
d’approbation des projets soumis au FNDA.
Appui à la mise en œuvre des instruments financiers
La mise en œuvre des microprojets financés sur Fonds Compétitif et Fonds à frais partagés
s’est poursuivie au cours de la période sous revue. Après avoir totalement bouclé les
décaissements de la première tranche au profit de l’ensemble des promoteurs, la plupart de ces
derniers ont également accédé déjà à la deuxième tranche des décaissements. Au total sur une
prévision de décaissement d’un montant de Six cent sept millions cent quatre-vingt-quatorze
mille sept cent dix (607 194 710) Frans CFA, toutes filières confondues au niveau des deux
Fonds (Fonds compétitif et Fonds à frais partagés) il a été réellement décaissé au 30 novembre
2015 au titre des 2ère et 3ème tranches, un montant de Cinq cent cinquante-sept millions sept
cent quarante-quatre mille cent soixante-dix (557 144 170) Francs CFA soit un taux de
91,76% (Voir détails tableau 5). Ces décaissements concernent 114 promoteurs sur les 122
qui sont bénéficiaires des deux Fonds. Toutefois certains dossiers de promoteurs ne sont pas
encore financés pour raison d’insuffisances relevées et qui attendent d’être améliorées avant
validation et décaissement des fonds.
Tenant compte des insuffisances relevées lors de la première mission de suivi du ProCAD sur
le terrain auprès des promoteurs qui s’est déroulée du 20 au 28 Avril 2015, et prenant en
compte les recommandations qui en découlent, il a été organisé des sessions de renforcement
de capacités au profit de l’ensemble des promoteurs pour l’amélioration de la gestion, du suivi
et des procédures de passation des marchés dans l’acquisition des biens et services. Les
Prestataires d’appui ont été à l’occasion mis à contribution pour surtout ressortir les points
faibles sur lesquels il faut mettre l’accent au regard des difficultés enregistrées. Une seconde
34 | P a g e
mission de suivi systématique des promoteurs et des prestataires d’appui a eu lieu du 19 au 29
octobre 2015 sur toute l’étendue du territoire national grâce à cinq (05) équipes constituées à
l’occasion et qui ont simultanément travaillé dans toutes les régions. Les résultats consolidés
issus de cette mission de suivi ont globalement montré que les microprojets se mettent en
œuvre conformément aux activités prévues et aux résultats escomptés. Il a été noté une
amélioration significative dans la conduite des microprojets et beaucoup d’insuffisances
relevées lors des précédents suivis ont été corrigées. Les effets sont déjà perceptibles sur le
terrain en termes de renforcement et d’accroissement d’infrastructures piscicoles et autres
équipements de production. La tenue des documents de gestion est aujourd’hui rentrée dans
les habitudes de la plupart des promoteurs.
Le processus d’opérationnalisation du Fonds de garantie a notablement évolué au cours de ce
second semestre. En effet, la convention de partenariat avec l’Intermédiaire Financier qu’est
ORABANK BENIN a été signée et les ateliers de lancement du Fonds et d’information des
acteurs sont prévus pour se tenir dans la première quinzaine de décembre. Les outils et
instruments de mise en œuvre du Fonds sont en cours de finalisation avec l’équipe
d’ORABANK BENIN.
Les fiches synoptiques sur les projets commissionnés à mettre en œuvre sont élaborées. Les
porteurs potentiels et personnes ressources d’appui sont déjà retenus pour la mise en œuvre
des projets commissionnés. En dehors du voyage d’échanges organisé sur le Burkina Faso
avec les acteurs et qui leur a permis de prendre connaissance des réalités burkinabè en matière
de conduite du warrantage, la phase pilote de l’opération de warrantage qui a lieu dans les
deux régions septentrionales est allée à son terme avec la réalisation de l’enquête d’évaluation
dont le rapport définitif est déjà disponible. Au total, 464.300 tonnes de maïs ont été warrantés
avec 201.200 tonnes dans les départements du Borgou/Alibori et 263.100 tonnes dans le
département de l’Atacora. Pour ce qui est du riz, 25 tonnes ont été warrantés avec 21,600
tonnes pour les départements du Borgou/Alibori et 3,4 tonnes pour le département de
l’Atacora. Les promoteurs des deux régions septentrionales ont bénéficié auprès des
institutions financières d’un montant global de Trente-deux millions neuf cent trente un mille
neuf cent (32.931.900) Francs CFA dont Quatorze millions deux cent soixante-dix mille
(14.270.000) Francs CFA ont été consacrés à assurer l’approvisionnement en intrants pour la
campagne suivante. L’évaluation du mécanisme de warrantage mis en œuvre dans sa phase
pilote dans les deux régions du septentrion a révélé entre autres résultats que :
Les acteurs impliqués ont eu l’accès facile au crédit et aux intrants agricoles ;
Les productions ont été conservées et vendues à un prix rémunérateur ;
Les organisations de producteurs ont amélioré leur performance en termes de
mobilisation de leur pairs et de la diversification des sources de revenus à travers les
frais de gestion prélevés sur les stocks ;
Le mécanisme a accru de 5% la proportion des bénéficiaires de crédit dans les
départements du Borgou et de l’Alibori et de 60% dans l’Atacora par rapport à l’année
précédant la mise en œuvre de l’opération
S’agissant de la mise en place du Système d’Information du Marché (SIM) une réunion de
lancement et de formation des acteurs des filières ananas et anacarde a eu lieu et une feuille
de route a été élaborée pour la suite des opérations à mener pour opérationnaliser le SIM. Des
TDR sont élaborés pour la poursuite des activités sur le SIM et ce avec l’appui du Programme
d’Analyse de la Politique Agricole (PAPA) de l’Institut National des Recherches Agricoles du
Bénin (INRAB°.
35 | P a g e
Composante 4 : Coordination et gestion du projet :
La composante a pour objectif spécifique d’assurer une exécution efficace du programme
sectoriel et du PADA à travers : (i) une bonne planification, programmation et coordination
des activités, (ii) un mécanisme de pilotage et orientation efficient, (iii) une gestion
administrative et financière efficace, (iv) un suivi de la mise en œuvre et une évaluation des
résultats et des impacts adéquats du programme sectoriel et du projet
Sous-composante 4.1 : Coordination du programme sectoriel
La sous-composante a pour objectif de renforcer les capacités du MAEP à coordonner la mise
en œuvre du Plan Stratégique pour la Relance du Secteur Agricole et le Plan National
d’Investissement Agricole. Au cours de la période sous revue, le projet a : (i) appuyé la
DPP/MAEP pour l’organisation de la revue régionale sectorielle du troisième trimestre de
suivi-évaluation au profit des CARDER et des ANE, qui constitue aujourd'hui un véritable
cadre d'échanges entre acteurs du secteur agricole et de poursuite de l’actualisation de la base
de données informatisée du MAEP et des informations sur les producteurs encadrés ; (ii)
appuyé la direction des statistiques agricoles (DSA/MAEP) pour l’organisation de trois (3)
importantes activités à savoir : a) « l’estimation du rendement de l’ananas pour l’année
2015 », b) «le suivi de la 2ème saison de la campagne agricole 2015-2016 », et c)
«l’élaboration des prévisions de la production végétale de la campagne 2016-2017 » toutes
destinées à améliorer la qualité des statistiques agricoles, et à renforcer les capacités des
agents ; iii) appuyé le Secrétariat Général du Ministère avec l’assistance technique de la FAO
à renforcer les capacités nationales en matière d’élaboration de Banques de Clusters (ou
grappes) Agricoles (BCA), comme stratégie pour la transformation de l’agriculture.
Sous-composante 4.2 Gestion, Suivi et Evaluation du Projet
Au cours de la période sous revue, le projet a : (i) organisé les 2ème et 3ème sessions du Comité
d’Orientation et de Suivi (CROS-ProCAD); (ii) réalisé une seconde enquête des mesures
objectives des rendements et les superficies emblavées pour les cultures de riz et du maïs au
cours de la contre-saison, pour comparer les résultats obtenus à ceux de la grande saison de la
campagne agricole et disposer également de données pour renseigner l’indicateur :
‘’Productivité du riz et du maïs’’ du tableau du cadre des résultats du PADA; (iii) tenu la
revue trimestrielle des points focaux suivi et évaluation du ProCAD pour évaluer la mise en
œuvre des activités réalisées. (iv) formé les points focaux suivi-évaluation et le personnel en
charge de la collecte et de la remontée des informations des structures partenaires sur le
remplissage des fiches de collecte de données et la GAR. Suite à ces différentes formations, la
qualité et la régularité des informations collectées et remontées au projet par les structures
partenaires de mise en œuvre, ont été améliorées significativement ce qui a contribué à une
meilleure appréciation des performances du projet. Pour 2016, les efforts doivent se
concentrer sur les activités à mener ou à consolider pour que les écarts négatifs actuellement
constatés par rapport aux valeurs cibles de 2016, pour certains indicateurs de l’objectif de
développement du projet et résultats intermédiaires de composante, soient rattrapés. Il s’agit
de: nombre de bénéficiaires directs, quantité de production transformée, superficies couvertes
par les technologies, nombre de personnes utilisant les technologies.
Mesures de sauvegarde environnementale
Par rapport aux micro-projets (FC et FFP). Les activités menées ont concerné le partage
des mesures d’atténuation d’impact environnemental et social des différents projets avec les
acteurs de terrain notamment les cadres des CARDER, et les structures d’appui fiduciaire. Il
s’agit de cent vingt et un (121) micro-projets qui ont été classés dans la catégorie C et qui
36 | P a g e
nécessitent de simples mesures d’atténuation. Les trois (03) autres étant classés dans la
catégorie B et nécessitant une étude d’impact environnemental et social simplifié (suivant les
normes environnementales et sociales en vigueur au Bénin et au niveau de la Banque
Mondiale). Pour l’essentiel les mesures d’atténuation préconisées pour les 121 micro-projets
sont relatives à l’utilisation rationnelle des ressources naturelles (eau, bois), l’utilisation
judicieuse des produits chimiques, la bonne gestion des déchets et un effort de reboisement.
En ce qui concerne les 03 autres des mesures provisoires ont été également préconisées en
attendant les conclusions des EIES simplifiées. Toutes les 6 régions ont fait l’objet de mission
de suivi et d’appui-conseils afin de vérifier la conformité environnementale et sociale des
activités. De ces missions, il est ressorti que grâce à l’appui des structures fiduciaires et des
cadres et agents des CARDER, les promoteurs des micro-projets ayant démarré les activités
font un effort pour respecter les normes environnementales. Cependant les 3 micro-projets
assujettis à une EIES n’ont pas encore finalisé le processus. Il faut donner les intitulés des 3
micro-projets.
Par rapport aux infrastructures de marché (magasins et ESOP). Il y a eu des missions de
suivi et d’appui-conseils à travers toutes les régions. Ces missions ont pour objectif de
s’assurer que le déroulement des travaux respecte le principe de la sauvegarde
environnementale et sociale (moins de coupe d’arbres, usage rationnel des matériaux de
construction). A cela s’ajoutent les efforts de reboisement et d’assainissement des sites au
cours de la phase d’exploitation des différentes infrastructures.
Par rapport aux sites d’aménagements hydroagricoles. Il y a eu des missions de suivi à
travers les régions pour s’assurer que la valorisation des anciens sites d’aménagements
hydroagricoles (2013 et 2014) se fait dans le respect des normes environnementales sociales.
Les points focaux et les autres cadres des DAER, ont indiqué que le travail se poursuit avec
les bénéficiaires en vue de l’exploitation respectueuse des mesures de sauvegarde
environnementale et sociale desdits sites. Ainsi, les séances de sensibilisation et de formations
sont périodiquement organisées sur les bonnes pratiques (utilisation judicieuse des intrants
chimiques, port des équipements de protection individuelle) et les efforts de reboisement.
Prise en compte du genre
Au cours de la période sous revue, les activités du PADA ont continué de prendre en compte
le genre à des degrés divers, notamment reflétée aussi bien au niveau des activités de
renforcement de capacités des producteurs et transformateurs où les femmes ont été présentes
pour tous les thèmes développés, qu’au niveau des microprojets approuvés au Fonds
compétitif ou au fonds à frais partagés , sans oublier la mise en valeur des sites hydro-
agricoles aménagés.
Communication
La communication du PADA, au cours des six (6) derniers mois a été marquée,
principalement, par la finalisation du N°004 et la réalisation du Numéro 005 du Bulletin du
ProCAD. Plusieurs autres activités ont été réalisées en contribution à l’amélioration de la
visibilité du PADA. Il s’agit entre autres, de la descente sur le terrain dans le cadre de la
réalisation de divers publireportages et des films success stories sur les petites et moyennes
entreprises ayant bénéficié du financement du PADA. A propos de ces entreprises, un film de
26 mn a été réalisé après le passage de la dernière mission de supervision et posté sur le site
Web du ProCAD. La fin des tournages pour la réalisation des publireportages et des films
success stories est prévue pour fin décembre 2015. Par ailleurs, une agence de
Communication a été recrutée pour réaliser un film bilan sur le PADA et le PPAAO-Bénin.
L’Agence BG COMMUNICATION a déjà commencé à collecter les données pour la
réalisation de ce film bilan.
37 | P a g e
Gestion budgétaire. Le logiciel SUCCESS utilisé par l’UCP permet un suivi budgétaire
adéquat des activités du Projet et facilite l’élaboration des rapports intérimaires financiers
trimestriels. Le budget annuel 2015 qui affiche des prévisions budgétaires pour FCFA 11.88
milliards a été exécuté à hauteur de FCFA 6 milliards (49,6%) au 30 novembre 2015. La
faiblesse récurrentes des niveaux d’exécution budgétaire (50,6% en 2014 et 49,6% en 2015)
pose le problème du réalisme des prévisions budgétaires et requiert une attention particulière
de la Coordination du Projet. Cette contreperformance résulte essentiellement de la faiblesse
du taux d’exécution du budget relatif au don de l’Etat (20,35%, soit FCFA 191 627 510 sur un
budget total de FCFA 941 500 002), et du défaut d’exécution des budgets prévus
respectivement au titre du don des bénéficiaires (0%, alors que le montant prévu au budget est
de FCFA 748 320 000) et sur les fonds de récupération (0%, alors que le montant prévu au
budget est de FCFA 13 200 004). La mission réitère en conséquence sa précédente
recommandation relative à la nécessité d’amélioration du système de planification des
activités et un meilleur suivi de leur exécution.
Système comptable et tenue des comptes. La comptabilité du Projet est tenue à jour
jusqu’au 30 novembre 2015. Les recommandations issues de la précédente mission de
supervision ont été mises en œuvre à l’exception de celle relative à la discordance entre les
soldes de la balance auxiliaire de certains comptes de tiers et les montants des soldes de ces
comptes qui apparaissent sur la Balance générale. La mission a donné les indications
appropriées en vue de la régularisation de cette anomalie. La mission a cependant noté que la
justification des fonds mis à disposition dans le cadre de l’exécution des conventions signées
avec certains des partenaires demeure tardive. La mission, tout en prenant note des efforts
déployés par le PROCAD, notamment l’envoi de lettres de relance, recommande
l’organisation par l’équipe de gestion financière du Projet de missions de supervision
semestrielles destinées à améliorer le suivi de l’exécution desdites conventions.
Dispositif de contrôle interne. Le manuel de procédures et contrôle interne: Le manuel de
procédures administratives, financières et comptables en vigueur au sein du Projet a été
approuvé par la Banque mondiale et s’applique correctement. L’audit interne : L’Auditeur
interne du Projet a démissionné et le processus de son remplacement est à la phase de la short-
liste. La mission recommande la finalisation, au plus tard 31 janvier 2016, du processus de
recrutement d’un nouveau Consultant en audit interne en vue d’assurer la continuité de cette
fonction au sein du Projet. Cependant, la recommandation de la dernière mission de
supervision relative à la transmission du rapport de la dernière mission de l’Inspection
Générale du Ministère demeure non mise en œuvre. La mission la réitère compte tenu de
l’impact positif que la mise en œuvre rapide des recommandations y afférentes pourrait avoir
sur l’environnement de contrôle interne du Projet.
Gestion des Fonds. Etablissement des DRF: La mission a noté que le Projet a soumis entre
mai et novembre 2015, au titre du (i) crédit IDA 48840 sept (7) DRF (FCFA 539.6 millions),
et (ii) don IDA H6550 neuf (9) DRF (FCFA 2,927.7 millions), soit au moins une DRF par
mois. L’examen de ces DRF n’appelle pas commentaires particuliers. Compte désigné : Le
montant total décaissé au 18 décembre 2015 est de FCFA 10.16 milliards pour le don IDA
H6550, soit un taux de décaissement théorique de 75.32% (contre 53.23% en mai 2015) et de
FCFA 1.66 milliard pour le crédit IDA 48840, soit un taux de décaissement théorique de
50.83% (contre 34.12% en mai 2015) (Données Client Connection au 18 décembre 2015). Le
compte de contrepartie Etat : Le calendrier de décaissement de la contrepartie requise de
38 | P a g e
l’Etat dans ce Projet n’a pas été respecté. La Mission réitère sa recommandation en termes de
suivi de la mobilisation des fonds de contrepartie.
Information financière. L’UCP a soumis dans les délais requis tous les rapports financiers
intérimaires dus au titre des trois premiers trimestres de l’année 2015 qui ont été jugés de
qualité acceptable après quelques corrections demandées.
Audit externe. Le rapport d’audit externe relatif à l’exercice 2014 a été transmis à bonne date
la Banque avec une qualité jugée acceptable. L’auditeur externe a certifié les comptes de
l’exercice 2014 avec quelques réserves et au titre du fonctionnement du contrôle interne, a
formulé quelques recommandations dont les plus pertinentes ont déjà été mises en œuvre par
le Projet. La mission a noté que certains points de réserve auraient utilement pu être levés si le
Projet avait disposé d’un temps de justification suffisant pour apporter les éléments de
réponse appropriés à l’auditeur externe. En vue d’éviter la réédition de cette situation, la
mission recommande au Projet la prise des dispositions appropriées afin que l’audit des
comptes 2015 soit finalisé au plus tard le 31 mars 2016.