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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
AOUT 2011
Document de travail N°1
VAM
GUIDE DE CIBLAGE
DES BENEFICIAIRES
DES ACTIVITES DU
PAM EN RDC
2
Table des matières
1 CONTEXTE ........................................................................................................................................ 3
2 Cadre général; ................................................................................................................................. 3
3 Les différentes méthodes de ciblage............................................................................................... 5
4 Avantages et inconvénients des différentes méthodes de ciblage ................................................. 6
5 Le ciblage actuel pour les activités du PAM en RDC ....................................................................... 7
6 Démarche préconisée le processus de ciblage pour les activités du PAM en RDC ........................ 7
6.1 Première étape : le ciblage géographique. ............................................................................. 7
6.2 Deuxième étape : ciblage communautaire des villages/communautés .............................. 8
6.3 Troisième étape : le ciblage des ménages et des individus..................................................... 8
6.3.1 Le ciblage communautaire des ménages ........................................................................ 8
6.3.2 Le proxy-mean testing .................................................................................................... 9
6.3.3 Combinaison du ciblage communautaire et du « proxy-mean testing » ...................... 11
6.4 Opérationnaliser les critères de ciblage : exemple de questionnaire d’identification des
ménages ............................................................................................................................................ 11
6.5 Démarche schématisée : Rôle et responsabilité ................................................................... 13
6.6 Quelques cas spécifiques de ciblage (IDPs, retournés, catastrophes naturels) .................... 14
6.6.1 Déplacés dans un camp ................................................................................................. 14
6.6.2 Déplacés en famille d’accueil ........................................................................................ 14
6.6.3 Population retournée .................................................................................................... 15
6.6.4 Population affectée par une catastrophe naturelle ...................................................... 15
6.6.5 Cantines scolaires .......................................................................................................... 16
6.6.6 Activités nutritionnelles ................................................................................................ 16
7 Evaluation et contrôle de l’efficacité du ciblage ........................................................................... 16
8 Conclusion ..................................................................................................................................... 17
9 ANNEXE : démarche schématisée de l’assistance alimentaire aux ménages déplacés, réfugiés et
retournés ............................................................................................................................................... 19
3
1 CONTEXTE L’objectif de ce guide méthodologique est de fournir des outils et une démarche systématique
pour mieux cibler des bénéficiaires pour les opérations du PAM en RDC.
La République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée depuis plusieurs décennies à des
conflits de tout genre qui ont affaibli l’autorité de l’état dans la majeure partie du pays
notamment à l’Est, déstabilisé les institutions de gouvernance politique, économique et sociale.
Les violences et le climat d’insécurité quasi généralisés générés par ces conflits ont engendré des
déplacements massifs de population avec comme conséquence une diminution drastique de la
capacité de ces populations à se prendre en charge et une forte dépendance de l’assistance
humanitaire. En dépit de la fin officielle des hostilités en 2003 et de l’organisation d’élections
démocratiques en 2006, le pays continue d’enregistrer des déplacés internes (IDPs) et des
populations réfugiées avec comme conséquence une détérioration continue de la situation
humanitaire dans le pays.
C’est dans ce contexte que les activités du PAM sont conduites dans le pays à travers une
opération d’urgence destinée à apporter une aide alimentaire d’urgence aux déplacés, réfugiés,
retournés ainsi qu’aux populations hôtes dans la Province Orientale. Le reste du pays étant
couvert par le programme d’intervention de secours et de redressement destiné à renforcer et
protéger les moyens de subsistance et à créer des actifs. La grande étendue du pays et le
caractère très variable et complexe de la situation alimentaire et nutritionnelle qui y prévaut
exige une adaptation des interventions à la nature des besoins. Bien cibler les ménages
bénéficiaires devient dans ce cas un défit permanent pour assurer une meilleure efficacité des
programmes du PAM dans le pays.
2 Cadre général;
Le ciblage peut être défini comme l’ensemble du processus permettant d’identifier dans
une population donnée, des individus présentant certaines caractéristiques communes.
Ces caractéristiques peuvent être directement observables ou non. Par exemple le
processus de ciblage dans le cadre d’un programme destiné à soigner les malades de la
lèpre sera relativement plus facile que celui destiné à apporter une assistance
alimentaire aux populations les plus vulnérables. Dans le premier cas le critère de
sélection est physiquement observable alors que dans le second cas il est plus difficile et
plus complexe à établir. De même le processus de ciblage dans le cadre des programmes
qui obéissent à des processus d’auto ciblage sera également plus facile à mettre en
œuvre. Dans la plupart des cas, le problème de ciblage se pose malheureusement avec
acuité et en règle générale il n’y a pas de méthode parfaite universelle pouvant être
appliquée partout. Le ciblage est mis en œuvre aussi bien par les autorités publiques que
privées et humanitaires (banques, assurance, marketing, assistance sociale…) et souvent
désigné de manière différente et se fait toujours sous contrainte soit motivée par le
4
manque de ressources ou bien soit par la nature ou l’objet même du programme. Le
tableau ci-dessous donne quelques cas de figure où les décideurs publics ont recours au
ciblage:
Interventions Description Acteurs
Transferts monétaires Verser régulièrement ou
ponctuellement de façon
conditionnelle ou non de
l’argent aux individus ou
ménages bénéficiaires
Gouvernements, acteurs
humanitaires et de
développement
Transferts en nature Donner régulièrement de façon conditionnelle ou non des vivres, des repas gratuits, de compléments ou bons alimentaires, des soins de santé, des frais scolaires….
Gouvernements, acteurs
humanitaires et de
développement
Travaux publics Proposer à la population ciblée, des emplois publics contre une rémunération
Gouvernements, acteurs
humanitaires et de
développement
Dans les pays où le taux pauvreté et d’insécurité alimentaire sont très élevés, le nombre
de bénéficiaires potentiels de programme d’assistance alimentaire ou de réduction de la
pauvreté devient très élevé alors que les ressources sont généralement insuffisantes. En
outre, les coûts élevés de la collecte d’information, l’asymétrie de l’information, les
difficultés à obtenir l’adhésion totale et neutre des communautés et des autorités
locales, la faiblesse des capacités des partenaires d’implémentation des programmes
sont également autant d’éléments qui affectent négativement le ciblage avec comme
conséquence des erreurs d’inclusion ou d’exclusion selon le cas parfois très élevées. Ceci
est particulièrement vrai pour les activités du PAM qui sont parfois mises en œuvre dans
des zones rurales très reculées avec une faible présence des partenaires et des capacités
techniques relativement faibles y compris au niveau du gouvernement local.
5
3 Les différentes méthodes de ciblage
La littérature foisonne de nombreuses méthodes de ciblage mais on peut globalement
les regrouper en quatre groupes :
i) l’auto sélection qui n’impose pas de conditions d’éligibilité mais repose sur la
mise en œuvre d’incitations qui encouragent la participation des plus
démunis et découragent les plus nantis. Les incitations s’appuient sur
l’existence de différences entre pauvres et non pauvres du point de vue de
leurs coûts d’opportunité à participer ou non au programme. En d’autres
termes, les mécanismes d’attribution font en sorte que le coût implicite de la
participation au programme soit proportionnel au niveau de revenu ou de
richesses des participants1 ;
ii) Le ciblage par critère d’éligibilité consiste à identifier les bénéficiaires des
programmes à mettre en œuvre à partir de leurs caractéristiques. Les critères
définis portent généralement sur un indicateur de niveau de vie (Mean
testing) ou sur des variables supposées corrélées au niveau de vie (Proxy-
mean testing) ;
iii) Le ciblage communautaire consiste à demander à la communauté d’identifier
en son sein les bénéficiaires pour un programme donné. Cela suppose
généralement que soit les communautés connaissent très bien le type de
programme (distribution gratuite par exemple) ou bien des critères sont
établis soit conjointement avec les membres de la communauté soit par
l’institution qui met en œuvre le type de programme.
iv) Le ciblage géographique consiste à identifier des entités géographiques dans
lesquelles un programme doit être mis en œuvre mais cela suppose que la
population à l’intérieur de cette entité soit homogène du point de vue des
caractéristiques retenues.
1 Insécurité alimentaire chronique et transitoire au Niger : décembre 2009 – Justin BEM (World Bank)
6
4 Avantages et inconvénients des différentes méthodes de
ciblage2 Méthodes Avantages Inconvénients Contexte favorable
Proxy-mean-
testing
- Faible risque de
manipulation du
critère de sélection
- Sélection des
bénéficiaires à partir
d’une enquête rapide
et légère
Critère de sélection pas toujours
bien compris
Dépend de la technique
statistique choisie
Nécessite en plus de l’existence
de données secondaires une
collecte de données primaires
additionnelles
Convient aux politiques dont
l’objectif est la réduction de la
pauvreté et de l’insécurité
alimentaire
Communautaire Prise en compte des
spécificités locales
Risque de détournement des
critères de sélection, d’atteinte à
la cohésion sociale dans la
communauté
Objectifs des acteurs locaux pas
forcément les mêmes que ceux
du programme
Programme de faible ampleur
(peu de bénéficiaires possibles,
faibles montants distribués,
durée réduite du programme)
Communautés bien définies et
avec une forte cohésion sociale
Géographique Peut être rapide avec
des données
secondaires
uniquement
Efficacité du ciblage très
dépendante de la qualité des
données disponibles. Coûts
élevés s’il y a nécessité de
collecter des données primaires.
Niveaux de pauvreté ou de
vulnérabilité homogènes à
l’intérieur des zones
géographiques et hétérogènes
entre les zones
Auto-sélectif Coût du ciblage quasi
nul
Coûts privés parfois important
puisque les individus doivent
renoncer parfois à leurs propres
activités
Capacités institutionnelles ou
administratives peu
développées
Comportements de
consommation ou d’offre de
travail des pauvres et des non
pauvres bien distincts.
Dans les faits, l’expérience montre que les ciblages les plus efficaces sont plutôt une
combinaison de différentes méthodes en raison notamment du caractère non homogène
des populations parmi lesquelles la sélection doit être faite.
2 Insécurité alimentaire chronique et transitoire au Niger : décembre 2009 – Justin BEM (World Bank)
7
5 Le ciblage actuel pour les activités du PAM en RDC
Pour le PAM, le ciblage est nécessaire pour garantir que les ressources limitées sont utilisées au mieux et que l’assistance alimentaire soit fournie à ceux qui en ont réellement besoin. Globalement, le processus de ciblage du PAM regroupe deux phases :
i) Le ciblage géographique (identification des zones géographiques) Il s’agit d’identifier les zones géographiques dans lesquelles la population a besoin de vivres et de décider si toute la population dans cette zone est concernée. Si la réponse est négative et c’est très souvent le cas, il est recommandé d’affiner le ciblage en s’intéressant alors aux ménages ou individus. Le ciblage géographique est souvent opéré sur la base des résultats des enquêtes ou sur la base des résultats des missions conjointes.
ii) Le ciblage des ménages ou des individus (identification de bénéficiaires spécifiques)
En effet les résultats des évaluations permettent tout au plus d’établir des caractéristiques générales des personnes les plus vulnérables qui ont besoin d’assistance alimentaire mais ne permettent d’identifier ou d’établir une liste nominative des personnes qui ont effectivement besoin de tel ou tel type d’assistance. Si l’identification des zones géographiques se fait plus ou moins clairement, cette dernière phase du processus est plus difficile et fait souvent l’objet de polémiques de tout genre. Il n’y a pas à ce stade une démarche systématique pour sélectionner les ménages ou les individus bénéficiaires.
6 Démarche préconisée le processus de ciblage pour les
activités du PAM en RDC
La démarche préconisée conçoit comme le montre le schéma ci-dessous le processus de ciblage en plusieurs étapes :
6.1 Première étape : le ciblage géographique.
L’identification des zones affectées par l’insécurité alimentaire peut se faire sur la base des résultats des enquêtes CFSVA (Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis) , EFSA (Emergency Food Security Assessment),, MICS (Multiple Indicators Cluster Survey), les enquêtes Budget et consommation ou des enquêtes spécifiques sur la pauvreté d’envergure nationale. Cette catégorie d’enquêtes nationales ne permettent souvent de fournir des informations qu’au niveau des provinces et se trouvent de ce fait limitées pour opérer un ciblage géographique à un niveau plus fin. Elles fournissent néanmoins un premier niveau d’information permettant d’établir les priorités au niveau du pays selon les provinces. En outre, en raison de leur lourdeur, ces enquêtes ont une périodicité assez élevée (au minimum 5 ans) et ne sont pas souvent à jour.
8
Les enquêtes nutritionnelles et de sécurité alimentaire sont quant à elles plus fréquentes et relativement plus faciles à conduire et à mettre en œuvre et permettent d’affiner souvent ce premier niveau de ciblage à l’échelle territoriale voire au niveau des districts. Ce qui permet d’opérer une hiérarchisation des territoires dans les provinces identifiées en fonction de leur niveau d’insécurité alimentaire. Elles ont l’avantage d’avoir une périodicité plus élevée et sont souvent plus à jour. Dans la plupart des cas, ce deuxième niveau de ciblage s’avère aussi insuffisant pour bien identifier les zones à l’intérieur des territoires qui sont les plus affectées. Pour y remédier, on peut s’appuyer sur une analyse rapide des données secondaires (enquêtes récentes localisées conduites dans certains territoires, rapports de mission…). Les résultats de cette analyse doivent être partagés et discutés avec les partenaires et autorités locales pour validation. Il peut être également utilise d’utiliser les résultats récents de l’analyse IPC (Integrated Phase Classification de la FAO) pour préciser les zones les plus affectées par l’insécurité alimentaire à l’intérieur des territoires. Il peut s’avérer également nécessaire de conduire une mission conjointe rapide dans le territoire pour mieux identifier les zones les plus affectées si cela est possible.
6.2 Deuxième étape : ciblage communautaire des
villages/communautés
Une fois les zones géographiques identifiées à l’intérieur des territoires, il est encore
parfois nécessaires s’il ne s’agit pas de distribution générale d’urgence d’établir à cette
étape une liste des villages. A ce niveau l’implication des autorités au niveau des secteurs
et des groupements ainsi que des ONGs qui travaillent dans ces communautés est
cruciale et indispensable.
6.3 Troisième étape : le ciblage des ménages et des individus
Cette étape constitue la dernière phase du processus de ciblage et malheureusement
souvent la plus difficile et la plus problématique. Il est donc suggéré ici selon les cas et
les moyens, deux façons de conduire le ciblage des bénéficiaires au niveau des ménages
et des individus.
6.3.1 Le ciblage communautaire des ménages
Cette méthode consiste à définir ensemble les critères de sélection avec les
communautés et les partenaires d’implémentation. Une fois ces critères définis
ensemble, la liste des ménages bénéficiaires est établie conjointement avec les
communautés. La définition des critères doit être basée sur les résultats des enquêtes
VAM ou des enquêtes de qualité équivalente.
Cette méthodologie présente l’avantage d’impliquer et de responsabiliser les
communautés concernées mais si elle n’est pas rigoureusement suivie et vérifiée par le
partenaire et le PAM, risque d’entraîner des détournements de critères et d’aboutir à
9
une sélection biaisée. Les expériences montrent qu’elle permet néanmoins d’établir une
liste de bénéficiaires avec moins de contestation.
6.3.2 Le proxy-mean testing
Le principe de cette méthodologie repose sur la construction pour chaque ménage d’un
score qui réflète au mieux son niveau d’insécurité alimentaire actuel à partir de la
vérification rapide d’un jeu de variables initialement identifiées comme constituant les
causes ou la conséquence de l’insécurité alimentaire dans la zone. Le score est construit
sur la base des données d’enquête de plus grande envergure permettant de renseigner
les variables retenues. Le score est obtenu sur la base d’une équation de régression de
type : iXY ou du type iXY )log( où BX est le vecteur des coefficients
(pondération estimé). « Y » est la variable dépendante (dans le cadre des enquêtes VAM,
le score de consommation alimentaire) et la matrice X un ensemble de variables
constituant les facteurs explicatifs (caractéristiques socio démographiques du ménage,
localisation géographique). Les variables retenues pour la construction du score doivent
être simples à collecter (niveau d’instruction, statut matrimonial, biens possédés, taille
du ménage…) mais avec en même temps très liées à la variable repère (ici le score de
consommation alimentaire).
Ces coefficients seront estimés à partir des enquêtes EFSA approfondie ou des CFSVA et
pourront être utilisés jusqu’à l’établissement de nouvelles pondérations issues d’une
nouvelle enquête. Les coefficients ainsi déterminés serviront à construire le score mais
doivent être en même temps très corrélées à la consommation alimentaire des ménages.
En d’autres termes elles doivent avoir un pouvoir explicatif de l’insécurité alimentaire
courante des ménages élevé.
Exemple : construction d’une fonction score pour le ciblage à partir des données
du Liberia, les données sont issues de la CFSVA conduite en 2010
A partir des données de cette enquête de référence, un modèle statistique est construit
entre le score de consommation alimentaire qui mesure la sécurité alimentaire des
ménages et un certain nombre de variables indépendantes (caractéristiques socio
démographiques et économiques, éducation, statut de l’emploi, transfert, milieu de
résidence et localisation géographique, les biens possédés) supposées très liées à la
consommation alimentaire courante du ménage. La méthode statistique permet
justement de tester et de mesurer le degré de liaison entre la consommation alimentaire
et les variables choisies. Le résultat final de cette estimation est affiché dans le tableau
suivant :
10
Variable dépendante: score de consommation alimentaire B Std. Error Beta T Sig.
Constante 54,372 1,209 44,966 0,0000
Caractéristiques démographiques
Age du chef de ménage -0,012 0,015 -0,007 -0,785 0,4320
Sexe du chef de ménage (1=homme, 0=femme) 0,077 0,449 0,001 0,172 0,8640
Taille totale du ménage -0,334 0,061 -0,045 -5,439 0,0000
Niveau d'éducation du chef de ménage (aucun) -5,611 0,753 -0,116 -7,452 0,0000
Niveau d'éducation du chef de ménage (primaire) -4,634 0,734 -0,091 -6,312 0,0000
Niveau d'éducation du chef de ménage (secondaire) -3,088 0,649 -0,066 -4,757 0,0000
Malade chronique dans le ménage -0,985 0,759 -0,010 -1,297 0,1950
Statut d'emploi et transfert de revenu
Statut d'emploi du chef de ménage (chômeur) -2,851 0,765 -0,032 -3,728 0,0000
Reçois des transferts d'argent 1,209 0,457 0,023 2,642 0,0080
Milieu de résidence
Urbain (1)/rural (0) 4,064 0,585 0,091 6,950 0,0000
Possession de biens
Matelas 2,205 0,488 0,044 4,514 0,0000
Table/chaise 1,528 0,439 0,031 3,480 0,0010
Radio 1,854 0,416 0,042 4,460 0,0000
Télévision 5,572 0,796 0,075 6,998 0,0000
Téléphone portable 5,371 0,482 0,121 11,138 0,0000
Pagnes traditionnels de valeur 4,025 0,686 0,048 5,866 0,0000
Fer à repasser 4,270 0,575 0,074 7,427 0,0000
Glacière 4,209 0,843 0,049 4,995 0,0000
Placards 5,025 0,758 0,073 6,629 0,0000
Bicyclette 3,401 1,200 0,023 2,833 0,0050
Filets de pêche 1,688 0,452 0,033 3,738 0,0000
Bijoux 1,930 0,466 0,035 4,142 0,0000
Localisation géographique (county)
BOMI -19,927 1,263 -0,139 -15,777 0,0000
BONG -15,858 0,772 -0,214 -20,536 0,0000
GRAND BASSAR -10,817 1,267 -0,074 -8,537 0,0000
GRAND CAPE MOUNT -13,126 0,933 -0,144 -14,070 0,0000
GRAND GEDEH -15,260 1,073 -0,129 -14,226 0,0000
GRAND KRU -21,600 1,123 -0,182 -19,229 0,0000
LOFA -5,479 1,474 -0,032 -3,716 0,0000
MARGIBI -16,011 0,883 -0,196 -18,133 0,0000
MARYLAND -24,355 0,880 -0,263 -27,681 0,0000
RURAL MONTSERRADO -20,716 1,031 -0,182 -20,098 0,0000
NIMBA -11,116 1,072 -0,101 -10,366 0,0000
RIVERCESS -14,255 0,845 -0,219 -16,868 0,0000
SINOE -16,458 1,368 -0,106 -12,031 0,0000
RIVER GEE -22,713 1,377 -0,141 -16,489 0,0000
GBARPOLU -8,192 1,186 -0,063 -6,907 0,0000
Caractéristiques du modèle
R² 0.515 R² Ajusté 0.513
Std. Error of the Estimate 15.41154
F (p=0.000) 228.242 N = 7983
11
Avantages : méthode rigoureuse et statistiquement établie permettant de limiter
les erreurs d’inclusion et d’exclusion.
Inconvénients : demande un niveau d’expertise élevé surtout si les critères de
construction du score n’ont pas été préalablement établis. Sa mise en œuvre peut
également prendre du temps.
6.3.3 Combinaison du ciblage communautaire et du « proxy-mean testing »
Pour une meilleure efficacité du ciblage et une implication plus forte de la communauté
dans le processus, nous suggérons une combinaison des deux approches. Sur la base des
résultats des enquêtes et des critères de ciblage définis lors de l’atelier de l’analyse de la
réponse, expliquer et retenir ensemble avec le partenaire d’exécution et la communauté
les critères de ciblages et ensuite établir une première liste des bénéficiaires. Une fois
cette liste établie, on peut procéder à une vérification en construisant le score à l’aide de
la méthode du « proxy mean testing ». Mais ceci suppose que les variables pour la
construction du score aient été déjà préalablement établies sur la base des résultats des
enquêtes. Ce qui permettra de réduire à la fois les erreurs d’inclusion et d’exclusion tout
en assurant une forte implication et adhésion de la communauté au programme.
6.4 Opérationnaliser les critères de ciblage : exemple de questionnaire
d’identification des ménages
A partir de ce modèle, on peut établir un questionnaire avec les différentes variables qui
sera administré aux ménages bénéficiaires potentiels afin de décider de leur éligibilité
ou non. La fiche d’identification rapide des ménages bénéficiaires peut se présenter sous
la forme suivante à partir de cet exemple ci-dessous. Le principe consiste à recueillir la
valeur actuelle des variables retenues dans le modèle à l’aide d’un questionnaire
généralement très court comportant ces variables. A l’aide d’une calculatrice,
l’enquêteur peut faire automatiquement le calcul sur le terrain et déterminer si le
ménage est éligible ou pas selon les critères définis par le modèle. L’exemple permet de
construire pour le ménage un score de consommation alimentaire de 41 à partir des
observations. Ce score peut être directement comparé aux seuils retenus pour le score
de consommation alimentaire pour décider si oui ou non le ménage en question est
éligible. Dans le cas de cet exemple le seuil retenu est de 35 (consommation alimentaire
pauvre et limite). Tous les ménages qui ont un score en deçà de cette valeur sont
éligibles tandis que ceux ayant un score au dessus de cette valeur ne sont pas éligibles.
12
Province ----------------------- District --------------------------- Territoire -------------------
Variables Valeur
observée
(exemple) [1]
Pondération3
[2]
Score [3]= [1]*[2]
Constante Na 54,372 54,372
Âge du chef de ménage (Exemple 45) 45 (45 ans) -0,012 -0,540
Sexe du chef de ménage (1- Home 0- femme) 0 (femme) 0,077 0,000
Taille totale du ménage (exemple 10) 10 (10 pers) -0,334 -3,340
Niveau d’éducation du chef de ménage (1- aucun 0 –si
non)
1 (aucun) -5,611 -5,611
Malade chronique dans le ménage (1-oui 0 - Non) 1 (oui) -0,945 -0,945
Statut d’emploi du chef de ménage (1-Chômeur 0-Si non) 1 (chômeur) -2,851 -2,851
Le ménage reçoit des transferts d’argent (1-Oui 0 Non) 1 (oui) 1,209 1,209
Milieu de résidence (1-Urbain 0- rural) 0 (rural) 4,064 0,000
Possède un matelas (1- Oui 0-Non) 1 (oui) 2,205 2,205
Possède table/chaise (1-Oui 0-Non) 1 (oui) 1,528 1,528
Possède radio (1- Oui 0-Non) 1 (oui) 1,854 1,854
Possède télévision (1-Oui 0-Non) 0 (non) 5,572 0,000
Possède téléphone portable (1-Oui 0- Non) 1 (oui) 5,371 5,371
Possède des pagnes traditionnels de valeur (1-Oui 0-
Non)
0 (non) 4,025 0,000
Possède un fer à repasser (1-Oui 0-Non) 1 (oui) 4,270 4,270
Possède une glacière (1-Oui 0-Non) 0 (non) 4,209 0,000
Possède des placards (1-Oui 0-Non) 0 (non) 5,025 0,000
Possède une bicyclette (1-Oui 0-Non) 1 (oui) 3,401 3,401
Possède des filets de pêche (1-Oui 0-Non) 0 (non) 1,688 0,000
Possède des bijoux de valeur (1-Oui 0-Non) 0 (non) 1,930 0,000
Localisation géographique (exemple Bomi county) 1 (oui) -19,927 -19,927
Total Food consumption score (eligible si le score est <=
354)
41
Décision Non éligible
[1] valeur observée avec l’enquête screening [2] Pondération issue du modèle de scoring, [3] score
de consommation alimentaire
3 Pondération issue du modèle de régression
4 Seuil variable
13
6.5 Démarche schématisée : Rôle et responsabilité
Etape1 : Ciblage géographique
Source des données : MICS, CFSVA, EFSA
Résultat : identification des provinces, districts et territoires les plus
vulnérables
Responsable : VAM
Etape2 : Ciblage communautaire des villages/groupements
Source des données : RRA, Rapports de mission, ONGs, Autorités
locales
Résultat : Identification des villages, Groupements, communautés
vulnérables
Responsable : VAM, programme, ONGs, autorités locales
Responsable : VAM
Etape3 : Ciblage des ménages
Source des données : Résultats du proxy-mean test élaboré par le
VAM
Résultat : Identification de la liste des bénéficiaires
Responsable : VAM, programme, ONGs, autorités locales
Etape4 : Evaluation et contrôle
Source des données : Résultats des enquêtes PDM (M&E)
Résultat : Contrôle de l’efficacité du ciblage, sortie des bénéficiaires
qui ne remplissent plus les critères d’éligibilité
Responsable : M&E, VAM, Partenaires, Autorité locale
14
6.6 Quelques cas spécifiques de ciblage (IDPs, retournés, catastrophes
naturels)
6.6.1 Déplacés dans un camp
Si le problème de ciblage ne se pose généralement pas dans les premiers mois qui suivent le déplacement des populations installées dans des camps, le séjour prolongé crée généralement une situation de dépendance conduisant parfois à l’instauration d’une véritable économie parallèle de l’aide alimentaire. Ce qui conduit au détournement et à la vente de l’aide alimentaire. Cette situation arrive souvent dans l’impossibilité d’établir clairement une stratégie de sortie de l’aide alimentaire mais également des difficultés à évaluer réellement les besoins des populations. La capacité d’autosuffisance des ménages est généralement fonction de leur niveau d’intégration dans l’économie locale, d’accès à la terre et du support fourni par les autorités locales pour leur intégration. Le besoin de ciblage devient important dans le cas où les capacités d’autosuffisance des ménages sont évaluées et prouvées et l’aide alimentaire dans ce cas devra être ajustée pour ne couvrir que le gap. En vue de prendre en compte cette réalité, il est préconisé une évaluation de la capacité d’autosuffisance des ménages après 3 ou 6 mois selon le cas. Sur la base des résultats de cette évaluation, on peut recommander d’opérer un ciblage pour adapter le type de programme aux besoins. Par exemple on peut décider de continuer la distribution gratuite pour les ménages les plus vulnérables avec la ration complète mais de fournir une ration incomplète ou même de fournir une autre catégorie d’intervention (FFW, CFW, Cash transfert, Activités Génératrices de Revenus : AGRs…). Dans le cas où un besoin de ciblage s’avère nécessaire, la démarche préconisée reste la même : une combinaison du ciblage communautaire et du « proxy mean testing ». L’implication des communautés est d’autant plus importante qu’il s’agit d’une situation particulièrement sensible. En outre le risque de détournement de critères est d’autant plus élevé que les autorités locales chercheront toujours à inclure le maximum de personnes dans le camp pour continuer à jouir des mêmes avantages de la part de la communauté humanitaire.
6.6.2 Déplacés en famille d’accueil
D’une façon générale, l’intégration des déplacés en famille d’accueil est meilleure et relativement plus facile mais en retour ils doivent partager leur ration alimentaire ou payer certains types de loyers aux familles d’accueil. Le ciblage dans ce cas de figure s’avère plus complexe avec des coûts sociaux plus élevés. Il est socialement par exemple mal vu de cibler uniquement les ménages déplacés et non les ménages d’accueil ou de cibler seulement les ménages d’accueil ainsi que les déplacés et laisser les populations hôtes. Il est donc clair que dans ce cas de figure il faut prévoir un paquet d’intervention en tenant compte des populations locales elles mêmes tout aussi vulnérables. Dans les 3 ou 6 premiers mois qui suivent le déplacement, l’aide alimentaire pourrait cibler prioritairement les ménages déplacés ainsi que les familles d’accueil mais au bout de ce temps une évaluation est nécessaire pour déterminer à la fois le niveau de vulnérabilité
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de la population déplacée mais également des populations hôtes et élargir les options d’intervention (FFW, CFW, Cantines scolaires…) et ne limiter la distribution gratuite qu’à la catégorie identifiée comme la plus vulnérable. Dans ce cas spécifique également le couplage du ciblage communautaire et du « proxy mean testing » paraît être le plus approprié 3 ou 6 mois après leur installation. Mais cette approche doit être préalablement précédée d’une évaluation approfondie de la situation alimentaire des populations déplacées et hôtes.
6.6.3 Population retournée
Pour cette catégorie de population, le besoin de ciblage peut ne pas se poser dans les 3 à 6 mois qui suivent leur retour puisqu’ils sont généralement vulnérables et démunis après plusieurs mois voire d’années passées en dehors de leur village. En plus de l’assistance alimentaire, l’assistance non alimentaire (semences, accès à la terre, outils de production, habitation, eau, école, soins de santé) est également nécessaire pour assurer leur fixation et motiver d’autres personnes à retourner. Au-delà de cette période et en fonction de leur capacité de réhabilitation et d’adaptation, il est nécessaire de cibler l’aide alimentaire en termes de distribution gratuite uniquement aux personnes les plus vulnérables et d’adapter l’assistance aux besoins des autres groupes de population. Dans ce cas de figure, les instruments et la méthode de ciblage pour une meilleure efficacité restent les mêmes que dans les cas précédents. En outre, il est nécessaire de mettre en place un système de suivi de la capacité d’autosuffisance des ménages pour disposer d’informations pour la mise à jour du ciblage et la sortie du programme d’assistance.
6.6.4 Population affectée par une catastrophe naturelle
Les catastrophes naturelles soudaines (inondation, éruption volcanique…) ou lentes (sécheresse,…) peuvent conduire à des situations d’insécurité alimentaire généralisée ou non en fonction de l’ampleur du choc. Dans le cas des catastrophes soudaines, le ciblage peut ne pas s’avérer nécessaire si toute la population est touchée et la priorité serait dans ce cas l’évaluation des besoins en termes de population touchée, d’assistance alimentaire et non alimentaire. En revanche dans le cas des catastrophes lentes, on dispose de plus de temps pour faire des évaluations et fournir des critères pour le ciblage. Dans ce cas la méthodologie qui combine le ciblage communautaire et le « proxy mean testing » recommandé dans le présent guideline peut toujours être utile pour optimiser l’allocation des ressources.
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6.6.5 Cantines scolaires
Le ciblage pour les activités de cantines scolaires se fait en deux étapes : i) au niveau géographique ; ii) au niveau des écoles. Le processus de ciblage doit être initié en collaboration avec les autorités et les responsables de l’éducation de la zone, l’UNICEF ainsi que les autres partenaires. Les critères pour le ciblage géographique sont les suivants :
i) Zones à forte prévalence d’insécurité alimentaire et de malnutrition ; ii) Zones préalablement affectées par des conflits armés, des déplacements de
population, ou dans des zones de réhabilitation d’une situation de crise ; iii) Zones où le taux net de scolarisation est en deçà de la moyenne nationale ; iv) Zones où le taux d’abandon scolaire est plus élevé que la moyenne nationale ;
Les critères pour la sélection des écoles sont :
i) Les écoles situées en milieu rural ii) En vue d’éviter des conflits, on doit éviter de cibler une ou quelques écoles dans
une zone où la grande majorité des écoles n’est pas assistée ; iii) La présence de partenaires fiables et compétents est indispensable ; iv) Présence d’une source d’eau potable et de toilettes ; v) Présence d’un magasin et de cuisine ; vi) Existence d’une association de parents d’élèves et d’enseignants.
6.6.6 Activités nutritionnelles
Pour les activités nutritionnelles, se référer au protocole national et au plan d’implémentation du PRRO
7 Evaluation et contrôle de l’efficacité du ciblage5
Evaluer l’efficacité du ciblage est important pour comprendre les points forts et les
points faibles du programme et à évaluer les changements nécessaires. Un mauvais
ciblage peut conduire à des résultats plus mauvais que l’absence de ciblage. Une
évaluation régulière de l’efficacité du ciblage est donc importante pour assurer un
meilleur résultat et impact du programme. Elle devrait permettre de déterminer les
actions complémentaires à entreprendre pour améliorer ou changer le dispositif de
ciblage. Selon les règles de sortie de programme établies au début de la mise en œuvre
du programme, cette évaluation continue permettra également de décider de la sortie
des ménages qui ont atteint le point d’achèvement et d’élire de nouveaux participants
selon la durée et l’objectif du programme et les ressources du programme. En ce qui
concerne les activités du PAM, les critères de sortie ne sont pas dans la plupart des cas
5 FAO (2003). Ciblage et amélioration de la nutrition, Guide de référence
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établis rendant encore davantage ce contrôle continue indispensable pour leur succès.
L’unité de suivi évaluation (M&E) a un rôle très important à jouer dans ce processus de
contrôle. L’efficacité d’un ciblage est mesuré par sa capacité à inclure le plus grand
nombre possible de membres d’un groupe cible spécifié et à exclure de la participation
les membres du groupe non ciblé. Les paramètres clé de cette évaluation sont les erreurs
d’inclusion et d’exclusion ainsi que les taux de non participation et de perte.
Ménages En insécurité
alimentaire
En sécurité
alimentaire
Total
Participant A C A+C
Non participant B D B+D
Total A+B C+D A+B+C+D
Les ménages affectés par l’insécurité alimentaire qui ne participent pas au programme
constituent l’erreur d’exclusion [B]. Les ménages en sécurité alimentaire qui participent
au programme constituent l’erreur d’inclusion [C]. Plus ces erreurs sont petites plus le
ciblage est efficace.
Le taux de non participation signifie la proportion de ménages affectés par l’insécurité
alimentaire qui ne participent pas au programme ([B]/[A+B])*100.
Le taux de déperdition se réfère à la proportion de ménages participants qui sont en
sécurité alimentaire ([C]/[A+C])*100.
Dans un ciblage parfait, les taux de non participation et de perte sont égaux à zéro (parce
que les erreurs d’inclusion et d’exclusion sont elles mêmes nulles)
Le « targeting differential » est la proportion de la population cible qui participe moins la
proportion de la population qui participent mais qui n’appartient pas au groupe cible
([A]/[A+B]) – ([C]/[A+C]). Dans un ciblage parfait, le résultat sera égal à 1 alors que dans
un plan de ciblage complètement imparfait le résultat sera égal à – 1 tandis que un
résultat égal à 0 indique qu’il y a eu une absence totale de ciblage et que les ménages ont
été sélectionnés au hasard. L’objectif est donc d’obtenir un résultat le plus de 1 possible.
Afin de pouvoir calculer ces indicateurs, le dispositif de suivi (PDM) doit inclure
dans son échantillon aussi bien des ménages bénéficiaires que des ménages non
bénéficiaires.
8 Conclusion
Il est clair que le ciblage joue un rôle important dans la réussite d’un programme
d’assistance alimentaire. Le présent document a tenté de proposer une démarche
systématique pour améliorer le ciblage des populations vulnérables pour les différentes
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activités du PAM en RDC et constitue dans ce cadre une référence importante pour le
programme. Des études de cas permettent d’illustrer le processus ainsi que le rôle et la
responsabilité de chaque unité établie selon les étapes du processus de ciblage. Les
étapes sont i) le ciblage géographique ii) le ciblage communautaire des villages iii) le
ciblage des ménages ou des individus qui peut se faire soit à l’aide d’un ciblage
communautaire (si on a pas suffisamment d’informations), soit à l’aide d’une
méthodologie de scoring (proxy mean testing) ou une combinaison des deux et
finalement iv) l’évaluation et le contrôle du ciblage.
La démarche proposée suggère une combinaison du ciblage communautaire et du
« proxy mean testing » qui est une sorte de « screening » des bénéficiaires ciblés par la
communauté pour vérifier si les ménages ciblés sont effectivement vulnérables ou non.
La première étape du ciblage qui est celle géographique est généralement faite sur la
base des résultats des enquêtes VAM qui proposent également aussi des critères
généraux de ciblage. Le document suggère que la définition des critères soit plus
élaborée à l’aide de modèle statistique (proxy mean testing) afin de retenir les critères
les plus pertinents et les plus déterminants de l’insécurité alimentaire courante. Une fois
cette étape franchie, une réunion de validation est nécessaire et de préférence avec le
partenaire de mise en œuvre et les autorités locales pour valider ces critères et d’ajouter
au besoin ceux que la communauté et les autorités trouvent pertinents mais qui ne
figurent pas dans le modèle. A l’aide de ces critères, on peut suggérer aux autorités et au
partenaire d’implémentation d’établir une première liste si la population cible est
importante. Ensuite une seconde étape serait d’identifier parmi cette liste pré établie les
ménages qui remplissent effectivement les critères à l’aide du modèle. Mais dans le cas
contraire où la population cible n’est pas nombreuse, on peut procéder directement à
cette vérification. En vue d’assurer une meilleure efficacité du ciblage dans le temps il
est nécessaire qu’un système de contrôle et de suivi soit mis en place pour ajuster les
critères mais également déterminer les ménages qui doivent sortir du programme ou
dont la ration devrait être réduite.
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9 ANNEXE : démarche schématisée de l’assistance alimentaire
aux ménages déplacés, réfugiés et retournés
Timing Activités Ciblage
Reprendre le processus après 6 mois (enquêtes PDM,SRMS, Response analysis et ciblage)
3 m
ois
Distribution gratuite générale
Pas de ciblage, tous les déplacés,
retournés ou refugiés sont
bénéficiaires
Au
-de
là de 3
mo
is
PDM (Post distribution
monitoring)
Enquêtes SRMS ;
Analyse de la réponse
Pas de ciblage, tous les déplacés ou
refugiés sont bénéficiaires
Recommandation
de continuer le GFD
Oui
Non
Distribution gratuite ciblée pour
les ménages les plus vulnérables
Activités de redressement pour
les autres ménages (FFW, CFW…)
Mise en œuvre du ciblage
(communautaire et des ménages)
Pour le FFW et le CFW seuls les
ménages disposant d’une force de
travail pourraient y participer. Pour
les ménages les plus vulnérables,
une distribution gratuite pourrait
être nécessaire