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REPÈRES SOCIO-ÉCONOMIQUESSUR L’AGRICULTURE FRANÇAISEÉvolutions sur longue période
Données de cadrage sur l’agriculture française • Des évolutions de long terme page 4
Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures
2.1 Les produits végétaux (page 9)2.2 Les produits animaux (page 15) page 9
La consommation des ménages de produits alimentaires • Des mutations structurelles
page 19
Le commerce extérieur français de produitsagricoles et alimentaires • Un secteur clé de la balance commerciale de l’économie française page 22
Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement
et endettement page 25
ANNEXES Agriculteurs, politique et image auprès de la population
page 33
Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 5
Données de cadrage sur l’agriculture française • Des évolutions de long terme
4 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période
Part de l’agriculture dans le PIB (en %)Chambres d’agriculture - Études économiques Source : la Banque mondiale
0,5
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009 2013 2017
en %
1,5
L’agriculture pèse pour moins de 2 % du PIB
Le secteur agricole n'occupe désormais qu'une place marginale dans l'économie française, à l'image de la plupart des pays du monde. Il faut toutefois nuancer ce constat en soulignant le rôle décisif du secteur agricole français dans le maintien de l'autosuffisance alimentaire et dans les échanges extérieurs, ainsi qu'en matière de dynamisme territoriale.
Données de cadrage sur l’agriculture française • Des évolutions de long terme
Place de l’agriculture sur le territoire nationalChambres d’agriculture - Études économiques Source : Agreste
Place de l’agriculture sur le territoire national
Nombre total d’exploitations agricoles en France métropolitaineChambres d’agriculture - Etudes économiques Source : Agreste
Des agriculteurs de moins en moins nombreux
La baisse des effectifs d’agriculteurs est régulière depuis les années 1970, selon les Recensements Agricoles décennaux. Elle se ralentit en fin de période.
664490
1 017
1 263
1 588
429
1970 1979 1988 2000 2010 2017 estimé
en m
illie
rs
− 26 %*
* Taux de variation intercensitaire
Ensemble des exploitations
− 20 %*
− 19 %*
− 35 %*
− 12 %*
En m
illie
rs d
’hec
tare
s
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
20101950
VIGNES ET VERGERS
PRAIRIES PERMANENTES
TERRES ARABLES
6 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 7
Données de cadrage sur l’agriculture française • Des évolutions de long terme Données de cadrage sur l’agriculture française • Des évolutions de long terme
Dimension économique des exploitations (France métropolitaine)Chambres d’agriculture - Études économiques Source : Agreste - Recensements agricoles
Taille des exploitations agricolesValeur de la production estimée au prorata des surfaces, des cheptels et de la localisation de l’exploitation (Production Brute Standard). Toutes les tailles d’exploitation diminuent en nombre, mais les moyennes et grandes exploitations sont majoritaires. Elles sont toutefois de plus en plus exposées aux aléas économiques. L’agrandissement de la taille d’une exploitation n’est pas un gage de robustesse économique.
700
600
500
400
300
200
100
0
en m
illie
rs d
’exp
loita
tions
169
162
112218
151115
278179 137
— 4%
— 31%— 31%
— 24%
— 35%— 23%
Grandes Moyennes Petites
2000 2010 Enquête structure 2016
Les unités de dimensions économiques (U.D.E) : petites, moyennes et grandes exploitations. Petites exploitations : moins de 25 000 € de production • Moyennes exploitations : entre 25 000 et 100 000 € • Grandes exploitations : plus de 100 000 €
Évolution des surfaces en agriculture biologique et en conversion depuis 1995Chambres d’agriculture - Études économiques Source : Agence BIO
Les surfaces en agriculture biologique évoluent
En 2017, le nombre d’exploitations en agriculture biologique est de 36 691, ce qui correspond à 8,3 % du total des exploitations agricoles et 6,5 % de la SAU totale en France.
en m
illie
rs d
’hec
tare
s
200018001600140012001000
800600400200
0
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
Surface bio certifiée Surface en conversion
Population active agricoleChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Longue érosion de la population active agricole
La baisse des effectifs agricoles se poursuit de façon régulière. Si on ajoute les industries agroalimentaires, la sylviculture et la pêche, le secteur représente 1,4 million d’emplois, soit 5,3 % de la population active.
en m
illio
n de
per
sonn
es
0,7
0,80
0,78
0,76
0,74
0,72
0,70
0,68
0,66
0,642008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
2017 : 2,3 % DE LA POPULATION ACTIVE
Pyramide des âges des chefs d’exploitationChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP
Plus de chefs d’exploitation âgés de 40 à 49 ans
Le vieillissement de la population agricole se poursuit et compromet le renouvellement des générations. Un agriculteur sur deux ignore s’il aura un successeur sur son exploitation.
2010 2000
en m
illie
rs d
e pe
rson
nes
65 ans et plus
60 à 64 ans
55 à 59 ans
50 à 54 ans
40 à 49 ans
30 à 39 ans
Moins de 30 ans
65
56
95
99
172
88
29
104
52
82
120
206
158
41
8 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période
Données de cadrage sur l’agriculture française • Des évolutions de long terme
Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 9
Part des femmes dans la main-d’œuvre des exploitations agricoles Source : SSP - Agreste - Recensements agricoles
L’activité agricole se féminise
La place des femmes dans les exploitations s’affirme lentement : en 1970, elles ne représentaient que 8 % des chefs d’exploitations contre 27 % en 2010.
PART EN 1970
NOMBRE EN 2010
PART EN 1970
PART EN 2010
PART EN 2010
Temps de travail (2013) • Durée moyenne de travail hebdomadaire (en heures) Source : Enquête emploi en continu 2013
L’activité agricole mobilise un temps de travail très important
Les agriculteurs représentent la catégorie socioprofessionnelle qui travaille le plus longtemps sur une semaine.
37,4 ENSEMBLE
AGRICULTEURS EXPLOITANTS 54,4
ARTISANS, COMMERÇANTS, CHEFS D’ENTREPRISE 47,7
PROFESSIONS INTERMÉDIAIRES 36,5EMPLOYÉS
33,1
OUVRIERS 35,9
CHEFFES ET COEXPLOITANTES
CONJOINTES ACTIVES NON COEXPLOITANTES
CHEFFES ET COEXPLOITANTES 8 %
99 % 62 %
27 % CONJOINTES ACTIVES NON COEXPLOITANTES
↗↘
161 47785 692
Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures
Production française de blé tendreChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Une production de blé tendre plutôt volatile depuis 1980
0
25
50
75
100
125
150
175
200
1980 1986 1992 1998 2004 2010 2016
1980
= 1
00 m
onna
ie c
onst
ante 144
4362
VOLUME
VALEUR
PRIX
L’évolution de la production de blé tendre depuis 1980 est tendanciellement orientée à la hausse, mais sa valeur a diminué sous l’influence des prix. À partir du milieu des années 2000, les prix deviennent plus volatils, du fait du contexte mondial. La production française de blé représente 26 % de la production de l’UE.
2.1 Les produits végétauxBlé • Maïs • Oléagineux • Colza • Tournesol • Pois • Légumes • Fruits • Vins
CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES SUPÉRIEURES 41,7
• 1980Volume :23 millions de tonnesValeur :9 091 millions €
• 2017Volume :37 millions de tonnesValeur :5 151 millions €
10 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 11
Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures
Le rendement du blé en FranceChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE - FranceAgriMer
Après avoir connu une croissance fulgurante, les rendements du blé plafonnent et posent des interrogations sur les nouvelles sources de progrès techniques pour gagner en compétitivité.
L'agriculture française se distingue par des rendements élevés en blé. S'ils restent exposés aux risques climatiques, ils sont tendanciellement parmi les meilleurs du monde.
Surface française et rendement du blé tendreChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP
Des rendements en blé tendre relativement stables, à l'exception de la récolte 2016
La hausse fulgurante des rendements se tasseà partir des années 1990
73 77 72 6873 74 75
54
74 70
0102030405060708090
4,4
4,5
4,6
4,7
4,8
4,9
5,0
5,1
5,2
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
en quintaux/ha
en m
illio
ns d
'hec
tare
s
Surface Rendement
79
144
0
10
20
30
40
50
60
70
80
1818 1838 1858 1878 1898 1918 1938 1958 1978 1998 2018
en q
uint
aux/
ha
69,4
Surface française et rendement du maïsChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP
Surface de maïs en diminution d’année en année
Les rendements du maïs sont parmi les plus élevés du monde, tandis que les surfaces diminuent d’année en année.
93 91102
9287
105
8584
104
90
0
20
40
60
80
100
120
0,0
0,2
0,4
0,6
0,81,0
1,2
1,4
1,6
1,82,0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
en m
illio
n d'
hect
ares
Surface Rendement
en quintaux/ha
90
Production française de maïsChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
En maïs, la progression tendancielle des volumes contraste avec l'érosion des prix
La progression de la production française de maïs est similaire à celle du blé. La baisse des prix sur longue période a entraîné une diminution de la valeur de la production française.0
40
80
120
160
200
240
1980 1986 1992 1998 2004 2010 2016
1980
= 1
00 m
onna
ie c
onst
ante
143
4158
VOLUME
VALEUR
PRIX
• 1980Volume :9 millions de tonnesValeur :3 474 millions €
• 2017Volume :15 millions de tonnesValeur :2 121 millions €
TENDANCE QUINQUENNALE
12 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 13
Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures
Surface française et rendement du colzaChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP
Des fluctuations fréquentes des rendements et des surfaces de colza
Comme dans le reste de l’UE, le colza est l’oléagineux le plus produit, avec des rendements fluctuants d’une année sur l’autre.0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
1,3
1,3
1,4
1,4
1,5
1,5
1,6
1,6
1,7
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
en m
illio
n d'
hect
ares
RendementSurface
en quintaux/ha
3338
3335
30
37 35 3138
3134
Production française d’oléagineuxChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
La production française d’oléagineux augmente depuis 1980
La dynamique de production d’oléagineux est très soutenue, mais s’accom-pagne de prix tendanciellement bas.
0
100
200
300
400
500
600
1980 1986 1992 1998 2004 2010 2016
1980
= 1
00 m
onna
ie c
onst
ante
34
474
190
VOLUME
VALEUR
PRIX
• 1980Volume : 13 millions de tonnesValeur : 1 155 millions €
• 2017Volume :74 millions de tonnesValeur :2 626 millions €
Surface française et rendement du poisChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP
La surface du pois est en baisse de 2010 à 2013et les rendements sont faibles
La production française de pois protéagineux n’a cessé de baisser depuis près de vingt ans. Elle représente à peine un million de tonnes. Quant aux rendements, ils n’évoluent guère. Ce qui explique que les surfaces n’ont cessé de diminuer.
50
60
0
50
100
150
200
250
300
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
en m
illie
rs d
'hec
tare
s
RendementSurface
en quintaux/ha
4549 45
36 41 4238 38
26
36 36
0
10
20
30
40
Production française de légumesChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
40
60
80
100
120
140
1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
1980
= 1
00 m
onna
ie c
onst
ante
65
104
64
VOLUME
VALEUR
PRIX
La production française de légumes régresse depuis 20 ans, les prix restant très bas, ce qui explique la persistance de notre déficit commercial en légumes, les productions françaises étant très exposées à la pression concurrentielle des pays de l’UE, comme l’Espagne, ou hors UE, comme le Maroc.• 1980 Valeur : 4 842 millions € • 2017 Valeur : 2 929 millions €
La production de légumes diminue depuis 2002
14 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 15
Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures
20
40
60
80
100
120
140
160
1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
1980
= 1
00 m
onna
ie c
onst
ante
76
10483
Production française de fruitsChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
La production de fruits baisse depuis le début des années 2000
VOLUME
VALEUR
PRIX
Comme pour les légumes, la production française de fruits régresse depuis plus de 20 ans, les prix restant très bas, ce qui explique la persistance voire l’amplification de notre déficit commercial en fruits depuis 40 ans.
• 1980 Valeur : 3 478 millions € • 2017 Valeur : 3 030 millions €
Production française de vins d'appellationChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Progression en valeur de la production de vins d’appellation
20
60
100
140
180
220
1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
1980
= 1
00 m
onna
ie c
onst
ante
Volume
Prix
Valeur
189
107
208 VOLUME
VALEUR
PRIX
La production française de vins se partage le leadership international avec l’Italie. La hausse tendancielle des prix depuis plus de 10 ans traduit un marché rémunérateur pour les producteurs. La production évolue au gré des accidents climatiques (sécheresse, gels de printemps), et de l’évolution de surfaces.
• 1980 Valeur : 5 587 millions € • 2017 Valeur : 9 090 millions €
Production française de laitChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
La production de lait est devenue instable
1980
= 1
00 m
onna
ie c
onst
ante
50
60
70
80
90
100
110
1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
103Volume
Prix
Valeur 7169
VOLUME
VALEUR
PRIX
L’encadrement de la production laitière n’a pas empêché la baisse tendancielle des prix. Ces derniers sont devenus plus volatils depuis 2008. La hausse de la production à partir de 2008 illustre l’anticipation de la part des producteurs de la sortie des quotas laitiers le 1er avril 2015. Depuis cette date, les producteurs de lait évoluent au gré du marché.• 1980 Volume : 24 194 millions l • Valeur : 12 826 millions €
• 2017 Volume : 23 902 millions l • Valeur : 9 090 millions €
2.2 Les produits animauxLait • Viande bovine • Viande de volailles • Viande ovine • Viande porcine
Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures (suite)
16 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 17
Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures
Production et consommation de viande bovine en FranceChambres d’agriculture - Études économiques Source : FranceAgriMer d'après SSP
Viande bovine : la production recule et la consommation baisse
1 000
1 200
1 400
1 600
1 800
2 000
2 200
1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009 2013 2017
en m
illie
rs d
e te
c
PIB et CIB
1 6591 511
PRODUCTION
CONSOMMATION
L’image de la viande bovine s’est dégradée auprès des consommateurs. Crises sanitaires (ESB), motifs médicaux, prix…, autant de facteurs qui ont exercé un impact sur la décision de consommer de la viande de bœuf. La production intérieure a suivi, et est tendanciellement orientée à la baisse depuis 1990.
Rendement moyen par vache laitièreChambres d’agriculture - Études économiques Source : FranceAgriMer - SSP - Calculs APCA
Lait : croissance constante des rendements
0
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
7 000
1967 1972 1977 1982 1987 1992 1997 2002 2007 2012 2017
En k
g de
lait/
vach
e/an
6 649
La régularité de la progression des rendements laitiers en France lui a permis de se positionner comme le 2e producteur de l’Union européenne derrière l’Allemagne.
TENDANCE QUINQUENNALE
Production et consommation de volailles en FranceChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP
Viande de volailles : la production stagne et la consommation progresse
0
400
800
1 200
1 600
2 000
2 400
2 800
1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009 2013 2017
en m
illie
rs d
e te
c
Production
Consommation
PIB et CIB
1 8561 871
Le rythme de la consommation française de viande de volailles a dépassé celui de la production nationale. La France affiche un déficit commercial en viande de volailles depuis 2016. Les accords de Marrakech de 1994 ont eu comme conséquence une ouverture du marché français aux volailles (poulet notamment) aux productions de concurrents détenant un différentiel de coûts favorable, induisant une baisse de la production nationale.
PRODUCTION
CONSOMMATION
Production et consommation de viande ovine en FranceChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP
Viande ovine : la production et la consommation diminuent
PIB et CIB
0
50
100
150
200
250
300
350
1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009 2013 2017
en m
illie
rs d
e TE
C
Consommation
Production
88
168
La France se distingue par un taux d’auto-approvisionnement très faible, l’obligeant à recourir à des importations en provenance de pays hautement compétitifs, comme la Nouvelle-Zélande.
PRODUCTION
CONSOMMATION
18 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période
Les évolutions des productions et des rendements agricoles • Croissance et ruptures
Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 19
Production et consommation de viande porcine en FranceChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP
Viande porcine : la production dépasse la consommation
1000
1200
1400
1600
1800
2000
2200
2400
2600
1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009 2013 2017
en m
illie
rs d
e te
c
2 2232 178
PIB et CIB
Depuis les années 90, la France est devenue autosuffisante en viande porcine. La production dépasse légèrement la consommation intérieure, incitant les producteurs à rechercher des débouchés à l’exportation.
PRODUCTION
CONSOMMATION
Indice de volume des dépenses de consommation alimentaire des ménagesChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Les dépenses de consommation alimentaire sont moins dynamiques depuis 35 ans
30405060708090
100110120130
1960 1968 1976 1984 1992 2000 2008 2016
2000
= 1
00
117 Sur longue période, la consommation alimentaire des ménages a moins progressé, passant de + 4 %/an durant la période de forte croissance, à + 1 %/an depuis les années 1990. +4 % par an
+2 % par an
+1 % par an
La consommation de produits alimentaires des ménages • Des mutations structurelles
20 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 21
La consommation de produits alimentaires des ménages • Des mutations structurelles La consommation de produits alimentaires des ménages • Des mutations structurelles
Dépenses de consommation alimentaireChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
L’évolution de la consommation des ménagesen France 1960 - 2017
Dépenses de consommation alimentaires
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10
20
30
40
50
60
70
80
90100
1960 2017
en %
1068 - Chambres d'Agriculture - Etudes économiques source : INSEE
AutresSantéRestaurationLoisirs cultureTransports & communicationLogement & équipementHabillementAlcool & tabacProduits alimentaires & boissons non alcoolisées
La part de leur budget que les ménages consacrent à l’alimentation a fortement diminué sur longue période. Le poids des postes logement et équipement, transports et communication, ainsi que santé, ont en revanche augmenté sur la période. Depuis 2016, la part du budget consacré à l’alimentation semble ne plus diminuer.
Dépenses de consommation alimentaireChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
La déformation sur longue période des dépenses de consommation alimentaire
Boissons non alcooliséesSucre
Légumes
Fruits
Prod. Laitiers
Poissons
Viandes
Pain et céréales0
102030405060708090
100
1960 2017
en %
Autres
Alors que la consommation alimentaire représentait près de 30 % du budget des ménages en 1960, celle-ci pèse désormais pour moins de 15 % en 2017. Il y a de moins en moins de viande dans le panier du consommateur, mais ce poste demeure le plus important. La consommation d’œufs et de produits laitiers augmente, et les plats préparés voient leur poids s’élever.
Ciseau des prix • Approche des comptes de la NationChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Les prix des produits agricoles ont davantage diminuéque ceux des produits alimentaires
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20
40
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1970 1974 1978 1982 1986 1990 1994 1998 2002 2006 2010 2014
1970
= 1
00 m
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ante
48
93
Le processus de désinflation a conduit à une légère baisse des prix alimentaires sur longue période, mais l’écart avec les prix à la production demeure conséquent.Cet écart illustre la question du partage de la valeur ajoutée au sein des filières, dont la loi EGALIM tente d'apporter des solutions.
Prix des produits agricoles à la production
Prix des produits agroalimentaires à la consommation (hors tabac)
Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 23
Le commerce extérieur français de produits agricoles et alimentaires • Productions, revenu, investissement et endettement
22 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période
Le commerce extérieur français de produits agricoles et alimentaires• Un secteur clé de la balance commerciale
de l’économie française
Solde commercial de la France par secteurChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
L’excédent structurel français en agroalimentaire
-60-50-40-30-20-10
0102030
1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009 2013 2017
en m
illia
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ros
–40,6
5,9
–28,3
CAF - FAB (NAP)
L’économie française se distingue depuis de nombreuses années par un déficit commercial chronique. Dans cet ensemble, le secteur agroalimentaire affiche depuis le milieu des années 1970 un excédent chronique, mais en diminution depuis plus de dix ans. Un repli qui illustre l’érosion de la compétitivité de l’agriculture et de l’industrie de la transformation. La France demeure toutefois l'un des grands exportateurs mondiaux de produits agricoles et alimentaires.
Énergie
Agroalimentaire Produits manufacturés
Déficits agroalimentaires françaisChambres d’agriculture - Études économiques Source : BusinessFrance
Les principaux déficits agroalimentaires français
Les déficits agroalimentaires français se concentrent sur 6 types de produits agricoles et alimentaires, une hiérarchie quasi inchangée depuis plus de trente ans. À signaler que si cette hiérarchie reste inchangée, les déficits se sont en revanche, creusés, notamment en fruits et en produits de la mer.
Excédents agroalimentaires françaisChambres d’agriculture - Études économiques Source : BusinessFrance
Les principaux excédents agroalimentaires français
L’excédent commercial agroalimentaire français est concentré autour de 6 produits auxquels il faut ajouter le poste semence, lequel dégage un excédent chronique moyen de plus d’un milliard d’euros.La hiérarchie des produits excédentaires n’a que peu évolué depuis 30 ans, avec une croissance forte des vins au premier poste des excédents.
2017 1993
2017 1993
en m
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Boissons alcoolisées
Céréales
Produitslaitiers
Sucre
ProduitsminoterieAnimaux
vivants
11,1
4,0
2,3
1,2
0,5
0,1
4,3
4,6
1,7
0,8
0,6
1,1
en m
illia
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ros
Oléagineux
Plantes et
Viandes
Tabac
Produits tropicauxConserverie et épicerie sèche
Fruits
Poissons - crustacés
– 0,9
– 1,4
– 2,5
– 2,7
– 3,4
– 0,6– 0,9
– 0,3– 1,2
– 0,8
– 0,3
– 1,4
– 0,3
– 0,9– 3,6
– 1,1
floriculture
24 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période
Le commerce extérieur français de produits agricoles et alimentaires • Productions, revenu, investissement et endettement
Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 25Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 25
Premiers clients de la FranceChambres d’agriculture - Études économiques Source : BusinessFrance - ComTrade
Premiers fournisseurs de la FranceChambres d’agriculture - Études économiques Source : BusinessFrance - ComTrade
Les premiers clients de la France
Les premiers fournisseurs de la France
3,2
5,0
2,7
0,9
4,0
2,1 2,1
0,8
6,9
5,64,9 4,8 4,7
3,93,0
0 0
2,7
1,4 1,2
0
1
2
3
4
5
6
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8UE
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mag
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Italie
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Chin
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Pays
-Bas
Japo
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Sing
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1993 2017
2,6 2,33,0
1,5 1,7 1,40,6
7,3 7,0
5,6 5,5
4,2
2,5
1,2
0 0 0
1,0 0,80,8 0,8
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Belg
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gne
Pays
-Bas
Alle
mag
ne
Italie UK
Polo
gne
Suis
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Nor
vège
en m
illia
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ros
1993 2017
Le fait significatif qui se dégage de ces chiffres est la place de plus en plus importante des pays tiers.
4 clients sur 10 sont des pays tiers. Le solde excédentaire de la balance agroalimentaire est
d’ailleurs obtenu sur les échanges avec les pays tiers depuis 2008, alors qu'auparavant, c'est sur l'UE
que l'excédent était obtenu.
La croissance des importations françaises a bénéficié à nos partenaires européens,
notamment l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne. L’agriculture française est
désormais exposée à une forte concurrence intracommunautaire.
Production agricole (y compris subventions)Chambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Croissance de la production agricole mais baisse en valeur
405060708090
100110120130140
1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
1980
= 1
00 (t
erm
es ré
els)
127
62
79
Sur longue période, la production agricole progresse, mais la baisse des prix agricoles est continue jusqu’en 2008, période de flambée des prix et de volatilité chronique des marchés. La régulation des marchés jusqu'au début des années 2000 n’a manifestement pas empêché les prix de suivre une baisse tendancielle.
Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement et endettement
VOLUME
PRIX
VALEUR
26 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 27
Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement et endettement Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement et endettement
Productivité du travail (agriculture) • Volume de la production/Volume de travailChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Un accroissement de la productivité du travailsur longue période
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100
200
300
400
500
600
1970 1974 1978 1982 1986 1990 1994 1998 2002 2006 2010 2014 2018
1970
= 1
00
548 La productivité agricole a été multipliée par 5 depuis les années 1970.Un agriculteur nourrissait 3 personnes dans les années 1970, contre près de 30 aujourd’hui.
Formation brute de capital fixe de la branche agricoleChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Les investissements réalisés dans l’agriculturesont tendanciellement stables
7
8
9
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12
13
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de 2
017
9,7*
* en 2017
Le renouvellement des matériels et l’extension des capacités de production passent par la formation brute de capital fixe ou investissement. Cet indicateur connaît des cycles, qui sont conditionnés par les résultats économiques des agriculteurs. Depuis 2012, dans un contexte incertain, les investissements ont reculé, exposant l’agriculture au risque d’une érosion de ses performances économiques.Le poste matériel et outillage est le plus important.
Consommations intermédiaires de l'agricultureChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Diminution des utilisations de consommations intermédiaires et baisse des prix
50
60
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90
100
110
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130
1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
1980
= 1
00 m
onna
ie c
onst
ante 114
7789
Au tournant des années 2000, l’agriculture s’inscrit dans un régime de production plus économe en intrants, puisque les volumes utilisés se sont stabilisés. L’exigence environnementale ainsi que le coût de ses intrants expliquent cette évolution.
Composition des charges d'exploitationChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Répartition des charges d’exploitation
Engrais 6 %
Charges salariales 14 %
Entretien mat. + bât.7 %
Autres bienset services
20 %
Dépenses vétérinaires2 %
Alimentsdu bétail
25 %
Intérêts2 %
Phytosanitaires 6 %
Énergie7 %
Semences4 %
Impôts2 %
Charges locatives5 %
2017
Le fermage est un poste qui compte dans les charges (5 % du total) ; cela traduit l’importance des terres en location dans l’agriculture française(80 % de la SAU).
VOLUME
PRIX
VALEUR
28 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 29
Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement et endettement Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement et endettement
Endettement des exploitations agricoles françaisesChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP, RICA 2018 - Résultats 2017 provisoires
Des exploitations agricoles endettées
20
25
30
35
40
45
50
55
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
en % 3 %
2,5 %
2 %
1,5 %
3,5 %
4 %
4,5 % Depuis le début des années 2000, l’endettement des exploitations est passé de 37 à 42 % du total des actifs. Il se ralentit depuis deux ans, sous l’effet de la baisse des taux d’intérêt, permettant de contenir les charges financières, et de la baisse de l’investissement.
Valeur ajoutée brute au coût des facteursChambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Érosion de la valeur ajoutée de la Branche agricole (« Ferme France »), sur long terme
20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
1960 1966 1972 1978 1984 1990 1996 2002 2008 2014
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de 2
018
38,3
Valeur ajoutée au coût des facteurs = Valeur ajoutée brute (hors amortissements) + subventions et aides directes – impôts à la production (dont impôts fonciers). L’évolution de cet indicateur montre que l’agriculture française crée moins de richesses depuis la fin des années 1970.
Taux d'intérêt apparent (charges financières/endettement)(échelle de droite)
Taux d'endettement (ensemble des dettes/total de l'actif)(échelle de gauche)
Poids de l'endettement (remboursement des dettes à long ou moyen terme + charges financières/excédentbrut d'exploitation)(échelle de gauche)
Poids des aides directes et subventions dans la valeur ajoutée brute au coût des facteurs Chambres d’agriculture - Études économiques Source : INSEE
Progression des aides directes et des subventions dans la formation du revenu agricole
0
5
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15
20
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30
35
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1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
en %
25,6 % (2017)
Depuis la réforme de la PAC de 1992, le poids des aides représente plus du quart de la valeur ajoutée agricole.Sans ces subventions, 50 % des exploitations françaises auraient un revenu avant impôt négatif.
Revenus sectoriels
• Revenu par spécialisation des exploitations• Typologie du RICA (Ministère de l’agriculture).
Exemple : – une exploitation est spécialisée « Bovin-lait » si les 2/3 de son Produit Brut Standard
est généré par son activité laitière– Produit brut Standard : indicateur que l’on peut interpréter comme le chiffre
d’affaires potentiel d’une exploitation compte tenu de la structure de son cheptel, de ses surfaces et de sa localisation géographique
– RCAI (revenu courant avant impôts, par actif non salarié) : indicateur calculé à partir de la valeur de la production de l’année (vendue ou stockée), augmentée des subventions, moins les consommations intermédiaires et les charges courantes (salaires, frais financiers…), dans lequel est prise en compte la dépréciation des actifs immobilisés (amortissements).
30 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 31
Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement et endettement Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement et endettement
Revenu Courant Avant Impôts par actif non salarié - Exploitations orientées en grandes cultures Chambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP - RICA
Grandes cultures : chute des revenus d’une intensitéexceptionnelle depuis 2012
-100
102030405060708090
1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
en m
illie
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'eur
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17
*RCAI/UTANS
Autres grandes cultures
Céréales et oléoprotéagineux
37,8
19,2
La longue période de stabilité des années 1980 au début des années 2000, s’est inversée, puisque la volatilité du revenu s’est ensuite imposée. La tendance baissière du revenu dans le secteur des grandes cultures depuis 2012 s’est confirmée, avec même un revenu négatif pour les producteurs de céréales en 2016, année qui a toutefois laissé place à un redressement en 2017.
Revenu Courant Avant Impôts par actif non salarié - Exploitations orientées en cultures spécialesChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP - RICA
Cultures spécialisées : revenus instablesdans ces orientations de production
0
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20
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50
60
70
1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
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illie
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17
*RCAI/UTANS
41,633,831,1
Dans les autres productions végétales, les contrastes sont importants selon les orientations. Sur longue période, la viticulture reste le secteur dégageant un revenu supérieur aux autres productions.
AUTRES GRANDES CULTURES
VITICULTURE
MARAÎCHAGE
CÉRÉALES ET OLÉOPROTÉAGINEUX
FRUITS
Revenu Courant Avant Impôts par actif non salarié - Exploitations orientées en élevage bovinChambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP - RICA
Élevage de bovin : crises à répétition (et baisse de revenu) depuis la sortie des quotas laitiers
5
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1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
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illie
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17
*RCAI/UTANS
26,9
17,7
Dans les productions animales, les revenus sont orientés à la baisse depuis dix ans, certains n’ayant pas retrouvé leur niveau d’avant crise. La sortie des quotas laitiers en 2015 a exercé une contrainte lourde pour les éleveurs de bovins lait, avec des répercussions sur les bovins viande, du fait de la décapitalisation en élevage laitier.
Revenu Courant Avant Impôts par actif non salarié - Exploitations orientées en élevage porcin, granivore, ovin et caprin Chambres d’agriculture - Études économiques Source : SSP - RICA
Variations cycliques et brutales du revenu des éleveurs de porcins
-10
0
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1988 1992 1996 2000 2004 2008 2012 2016
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17
*RCAI/UTANS
36,1
48,8
19,6
Cyclicité affirmée des revenus dans le secteur porcin, et redressement du revenu dans la production ovine, du fait du versement d’aides couplées dans le cadre de la Politique agricole commune.
BOVINS LAIT
PORCINS
VOLAILLES
BOVINS VIANDE
OVINS ET CAPRINS
32 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période
Résultats économiques de la Ferme France • Productions, revenu, investissement et endettement
Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 33
Agriculteurs, politique et image auprès de la populationAN
NEX
ES
Les agriculteurs sont encore très présents dans la vie politique nationale
• Assemblée Nationale élue en 2017 : 17 agriculteurs (actifs ou retraités), soit 2,8 % des élus
• Sénat : 21 agriculteurs (6 % des sénateurs)
• À l'échelon local, en 2014, les agriculteurs représentent 13,7 % des maires(source : Observatoire des inégalités)
Pour mémoire, les agriculteurs représentent 3 % de la population active.
Proportion d'exploitations ayant un EBE négatif après subventions (en %) Source : RICA
6 % des exploitations avec un EBE négatif en 2016Excédent Brut d’Exploitation (EBE) = VAB + subventions d’exploitation – impôts à la production – charges salariales
Granivores mixtes 0 %
Maraîchage 8 % Horticulture 3 %
Viticulture 5 % Fruits et autres cultures permanentes 4 %
Bovins lait 3 %Bovins viande 2 %Bovins mixte 5 %
Ovins et caprins 1 %Porcins 2 %
Volailles 1 %
Polyculture/élevage/autres 6 %6 % de l’ensemble
Céréales et oléo-protéagineux 15 %Autres grandes cultures 7 %
34 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période
Agriculteurs, politique et image auprès de la population
34 • Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 35
Agriculteurs, politique et image auprès de la population
Repères socio-économiques sur l’agriculture française - Évolutions sur longue période • 35
Image des agriculteursChambres d’agriculture - Études économiques Source : Sondage IFOP - Ouest France
Une image positive des agriculteurs dans la société française mais qui se réduit au fil des ans
25
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75
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1999 2001 2003 2005 2009 2010 2012 2014 2016Fréq
uenc
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pons
es "O
ui" (
%)
61
4654
MODERNES
COMPÉTITIFS
RESPECTUEUX DE LA SANTÉ DES FRANÇAIS
Le rapport aux agriculteursUne majorité de Français n'est pas d’accord avec les critiques faites aux agriculteurs.
« Les agriculteurs ne font pas attention
à leursanimaux »
« Les produits des exploitations françaises sont
risqués pourla santé »
« Les produits des exploitations françaises sont
de mauvaise qualité »
65 % pas d’accord
70 % pas d’accord
83 % pas d’accord
Remarque : Toutefois, 59 % des sondés sont d’accord avec l’idée que l’activité des agriculteurs pollue les sols et les eaux, et qu’ils ne font pas davantage d’efforts pour y remédier.
(Enquête IPSOS-FNSEA)
Rapport à l'agricultureChambres d’agriculture - Études économiques Source : OPINION VALLEY - IPSOS
Le rapport à l’agriculture
Diriez-vous de l'agriculture française qu'elle fait des efforts pour répondre aux enjeux suivants :
Selon vous,ces qualificatifs s'appliquent-ils bien aux agriculteurs ?
OUI, BEAUCOUP
OUI, ASSEZ NON, PEU
NON, PAS DU TOUT
VOUS NE SAVEZ PAS
16 51 22 6 5
9 47 32 8 4
8 30 39 19 4
8 27 41 20 4
7 25 41 23 4
6 26 42 19 7
7 24 42 24 3
6 21 44 26 3
La productivité,la compétitivité
La qualité de la production
La maîtrise des risques pour la santé des consommateurs
La prise en compte du bien-être animal
Le bien-être au travail des agriculteurs
La suppression de l'usage des antibiotiques
en élevage
La préservation de l'environnement
La réduction des intrants(engrais, pesticides,
insecticides…)
ST Oui
67
56
38
35
32
32
31
27
STNon
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58
61
64
61
66
70
Par ailleurs, l'agriculture française ne fait pas suffisamment d'efforts, selon les Français, pour répondre aux enjeux de santé, de bien-être et d'environnement.
CHAMBRES D’AGRICULTUREFRANCE
9, avenue George V75008 Paris
www.chambres-agriculture.frwww.chambres-agriculture.fr/informations-economiques/
Service études références et prospective
Direction économie des agricultures
et des territoires
En couverture : Campagne tarnaise au sud de Lavaur, vue aérienne © Nicolas Thibaut / Photononstop • Pages 2-3, 4, 8, 9, 15, 19, 33 © Photothèque OPERA,
pages 8, 22, 25 © Photononstop