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L’ÉCHEC DES PROGRAMMES RÉHABILITATION DES TOXICOMANES  FRE-Pamp-Rehab 2/10/05 4:41 AM Page 3

Réhabilitation des personnes dépendantes aux drogues

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Rapport et recommandations de la Commissiondes Citoyens pour les Droits de l’Homme 

L’ÉCHEC DES PROGRAMMES 

PSYCHIATRIQUES DE SUBSTITUTION

RÉHABILITATIONDES TOXICOMANES 

*

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U n traitement universel et efficace contre la toxico-manie serait-il une bonne chose?Est-ce possible?

Définissons tout d’abord ce que signifie le mot «guéri-

son». Ce terme signifie ni plus ni moins: une absence com-plète et permanente de tout désir psychologique ou phy-sique irrésistible, une absence de besoin ou de compulsionà consommer des drogues. Pour la société, cela signifie laréadaptation réussie du toxicomane en tant que citoyenhonnête, moral, et productif.

Il y a 25 ans, cette question aurait semblé plutôt étrange,

voire absurde. La réponse habituelle aurait été: «Bien sûr quece serait une bonne chose!» et «Est-ce que vous plaisantez?».

INTRODUCTIONQUEL ESPOIR AVONS-NOUS ?

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Aujourd’hui, les réponses seraient bien différentes.Un toxicomane pourrait répondre: «Écoutez, ne me parlez pas de traitement. J’ai essayé tous les programmes exis-tants et ils ont échoué. Aucun d’eux ne fonctionne.» ou: «Il estimpossible de guérir l’hérédité ; mon père était alcoolique.» Unepersonne non initiée en la matière pourrait dire: «Le trai-tement existe déjà, c’est la méthadone, n’est-ce pas?» ou «Ilsont découvert que c’est une maladie du cerveau incurable, voussavez, comme le diabète, on ne peut pas la guérir.» ou: «Lesdécouvertes de la science ont prouvé qu’on ne peut rien y faire,c’est quelque chose qui

 provient d’un déséquilibrechimique dans le cerveau.»

Il est remarquablede constater l’absencecomplète du mot etmême du concept deguérison, que ce soitparmi les toxicomanes,leur famille, les mem-  bres du gouvernement,les médias ou qui que ce

soit d’autre. À la place,il y a des mots tels que:maladie, état chronique,prise en charge, soutien,réduction et rechute. Onenseigne aux toxico-manes en cure de désin-

toxication à se considérer en voie de «guérison», mais  jamais «guéris». Exprimé de différentes manières, leconsensus implicite est que l’accoutumance aux droguesest incurable et qu’un toxicomane devra apprendre à vivreou mourir avec ça. Est-ce que tout espoir est perdu?

Avant de considérer cette question, il est très impor-tant de comprendre une chose concernant le domaine de la

réhabilitation des toxicomanes aujourd’hui. Notre espoirde pouvoir guérir la toxicomanie n’est pas perdu. Il a justeété enseveli sous une avalanche d’informations erronées etde solutions inadéquates.

En premier lieu, il faut observer la façon dont la psy-chiatrie a diffusé des drogues dangereuses en les faisantpasser pour inoffensives:

❚ Dans les années 60, la psychiatrie a rendu le LSDnon seulement acceptable, mais l’a fait passer pour une

« Avant de considérer cette question, il est très important de comprendre une chose concernant le domaine de la réhabilitationdes toxicomanes aujourd’hui. Notre espoir de pouvoir guérir la toxicomanie n’est pas perdu. Il a juste été enseveli sous une avalanche 

d’informations erronées et de solutions inadéquates... La dépendance aux drogues n’est pas une maladie. De véritables solutions existent.»

— Jan Eastgate 

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«aventure» auprès de dizaines de milliers d’étudiantsd’université, faisant la promotion du faux concept d’amélio-rer la vie grâce à des médicaments psychotropes « récréa-tifs».

❚En 1967, des psychiatres des États-Unis se sont réunispour discuter du rôle des drogues à l’aube de l’an 2000.L’éminent psychiatre Nathan Kline de New York, qui a été

membre des comités de l’Institut national de la santé men-tale et de l’Organisation mondiale de la santé, déclara: «En principe, je ne vois pas pourquoi les drogues seraient plus anor-males que la lecture, la musique, l’art, le yoga, ou une vingtained’autres choses si vous adoptez un point de vue large.» 1

❚ En 1973, le psychiatre de l’Université de CalifornieLouis J. West écrivait: «En effet, un débat pourrait bientôt fairerage parmi quelques scientifiques cliniques sur la question desavoir si s’accrocher à cet état d’esprit qui prône l’absence dedrogues, n’est pas une position désuète pour qui que ce soit, méde-cin ou patient.»2

❚Dans les années 80, le spécialiste américain des médi-caments psychiatriques, Ronald K. Siegel, a fait cette décla-ration scandaleuse selon laquelle être drogué est un«besoin» humain de base, «une quatrième impulsion

naturelle», de la même nature que le sexe, la faim et la soif. 3

❚ En 2003, Charles Grob, directeur du département depsychiatrie pour enfants et adolescents à la HarborUniversity of California Medical Center, croyait quel’ecstasy (drogue de la rue à effets hallucinogènes) étaitpotentiellement «un bon médicament» pour traiter l’alcoo-lisme et l’abus de drogues. 4

L’échec de la guerre contre les drogues est dû engrande partie au fait de ne pas avoir empêché de nuire l’undes plus dangereux promoteurs de drogues de tous lestemps: le psychiatre. Les gouvernements, les groupes, lesfamilles et les individus qui continuent d’accepter sesfausses informations et ses techniques de réhabilitation desdrogués le font à leurs risques et périls.

Balayer les informations erronées de la psychiatrieconcernant les drogues et l’accoutumance n’est pas seule-ment essentiel pour restaurer l’espoir, mais c’est aussi lapremière étape pour accéder à une véritable réhabilitationdes toxicomanes.

 Jan Eastgate

Présidente de la Commission internationaledes Citoyens pour les Droits de l’Homme

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CHAPITRE UNVENDRE L’IDÉE DE L’« INCURABILITÉ »

U ne étude récente et approfondie sur la réhabilitationdes toxicomanes démontre que c’est un domainesous le quasi-monopole de la psychiatrie.

Dans un article publié en 1998 dans le National Journal

of Justice, le Dr Alan I. Leshner, professeur en psychologie,alors à la tête de l’Institut national de la toxicomanie (NIDA),déclare: «La dépendance est rarement une maladie aiguë. Pour la

 plupart des gens, c’est un désordre chronique avec rechute.» Unedes plus grandes «sommités» actuelles en matière de réha- bilitation des drogués enseigne que pour la plupart des gens,la dépendance est une «maladie» dont nul ne peut guérir.

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L’affirmation du Dr Leshner nous révèle en quoi le typede traitement préconisé pour les toxicomanes s’accorde avec

le concept psychiatrique de réhabilitation. Ainsi, il dit:«… un critère raisonnable de réussite thérapeutique ne consiste

 pas à guérir la maladie mais à la gérer, à l’instar des autres mala-dies chroniques.» En d’autres termes, une vraie guérison parrapport à la dépendance à la drogue ne fait pas partie de ceconcept de réhabilitation. Il n’est donc pas étonnant que latoxicomanie fasse autant de ravages. En 2001, on estimait

que 5% de la population mondiale de 15 ans et plus consom-maient de la drogue. Le programme phare de la psychiatriepour le traitement des drogués est la mise sous méthadonedes héroïnomanes. Jusqu’à quel point a-t-il été efficace?

Selon les écrits à disposition, le programme comprendl’utilisation d’une «médication» appelée méthadone, pourrééquilibrer la chimie du cerveau, bloquer les effets de l’héroïne

et réduire le manque. Il existe cependant des effets moinsconnus à prendre en compte dans l’évaluation du programme.

Bien que la dépendance à la drogue puisse avoir un effet accablant, il est important de savoir que la psychiatrie, ses diagnostics et ses drogues ne sont pas efficaces. Les drogues et les méthodes vantées par la psychiatrie ne font que masquer chimiquement les problèmes et les symptômes. Elles ne peuvent pas et ne pourront jamais guérir la dépendance. 

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Attribuer le nom de «médicament» à la méthadoneocculte le fait que c’est une substance toxicomanogène; enréalité, la méthadone est au moins aussi toxicomanogèneque l’héroïne. Et, plus grave encore, le sevrage de la métha-done est plus lourd que celui de l’héroïne, avec des symp-tômes qui persistent pendant six semaines ou plus. Déjà en1971, on savait que les bébés nés de mères droguées à laméthadone souffraient de symptômes de manque et deconvulsions.

La littérature sur la méthadone nous met en gardecontre les risques qu’elle représente pour la santé, incluantl’arrêt cardiaque, l’insuffisance respiratoire et circulatoire etl’état de choc. «Une overdose, et la mort peut survenir.»Entre 1982 et 1992, les morts par méthadone ont augmentéde 710%, passant de 16 à 131 en Angleterre. Dans l’état duNew South Wales en Australie, 242 morts liées à la métha-done ont été recensées en1990 et 1995.

En plus de la métha-done, il existe la bupré-norphine, un narcotique uti-lisé pour traiter la

dépendance à l’héroïne. La  buprénorphine, comme lamorphine, peut provoquerdes insuffisances respira-toires et, absorbée par desindividus déjà sous drogues,peut générer des effets de

manque. Joseph Glenmullen, de l’Ecole de médecine de Harvard,

déclare que les drogues fortes qui sont prescrites «ne fontqu’engourdir les sensations au même titre que les droguesprises avant» et ne permettent pas à la personne de sortir desa dépendance. 5 En réalité, le programme à base de métha-done permet une réduction de la consommation d’héroïne

par une augmentation de consommation de méthadone. Unedrogue légale hautement toxicomanogène – appelée «médi-cament» par euphémisme – se substitue à une drogue illé-gale hautement toxicomanogène.

Voici des témoignages de toxicomanes ayant suivi unprogramme à la méthadone:

«La mise sous méthadone revient à institutionnaliser la

misère. Cela ne remédie pas au malaise émotionnel et spirituelqu’est la drogue. L’héroïnomane qui suit un traitement à la

« Attribuer le nomde médicament à laméthadone occulte le fait que c’est une substance 

toxicomanogène; enréalité, la méthadone est au moins aussitoxicomanogène que l’héroïne. »

D r  Miriam Stoppard, National

Drugs Helpline, Royaume-Uni

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méthadone ne fait rien d’autre que de changer de siège à borddu Titanic.» Sam, ex-héroïnomane.« La méthadone est probablement la pire chose que l’on

 puisse donner à quelqu’un, car ça revient à lui dire: “Tu as ledroit de te défoncer.”» Scott, héroïnomane sous métha-done pendant deux ans.

Alors qu’il est présenté comme étant un succèsexemplaire par les psychiatres, la vérité est que leurprogramme à base de méthadone n’est rien d’autrequ’un échec total pour le toxicomane et pour la société.

Bien que la dépendance à la drogue puisse avoirun effet accablant, il estimportant de savoir que lapsychiatrie, ses diagnosticset ses drogues ne sont pasefficaces. Les drogues et lesméthodes promues par lapsychiatrie ne font que mas-quer chimiquement les pro-  blèmes et les symptômes.Elles ne peuvent et ne pour-ront jamais guérir la dépen-

dance.

« Il y a de nombreuses manières de faire de la

mauvaise science, et lascience de pacotille 

qui constitue le corps de “connaissance” de 

la psychologie clinique illustre chacune de 

ces manières...»D r  Margaret Hagen

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U ne étude approfondie sur la réhabilitation des toxico-manes de nos jours démontre que c’est un domainesous le quasi-monopole de la psychiatrie. Selon

Thomas Szasz, professeur émérite en psychiatrie, «[Il] n’y a pasl’ombre d’une preuve que la dépendance est une maladie du cer-

veau». Le professeur Szasz précise également qu’en voulantredéfinir la consommation ou l’abus de drogues illégalescomme une «maladie», on pouvait faire passer le traitement«dans les mains du psychiatre». Les psychiatres décriventalors l’évolution de la «maladie non traitée» – «détériorationprogressive conduisant directement à l’asile de fous» et pres-crivent des «traitements» – «psychiatriques avec ou sans l’emploi

de drogues “thérapeutiques” (héroïne pour la morphine; méthadone pour l’héroïne…)». 6

CHAPITRE DEUX DIAGNOSTICS TROMPEURS 

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Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux(DSM-IV ) de l’Association américaine de psychiatrie réperto-rie sous «Dépendance à une substance», «Abus d’une substance»,«Intoxication à une substance», tous les troubles mentaux cou-vrant ces substances.

Cependant, les professeurs Herb Kutchins et Stuart A.Kirk expliquent dans leur livre Nous rendre fous que «Le

DSM est utilisé pour influencer directement la réglementationsur la santé nationale et les priorités de cette dernière en gonflantle pourcentage de la population définie comme “ayant des troublesmentaux”. Les chiffres ont aussi pour but d’établir des réglemen-tations sur la santé mentale et l’attribution de subventions fédé-rales et nationales.»

Michael First, un des premiers créateurs du DSM-IV ,

FABRICATION DES VICTIMES: CE QUE LES EXPERTS DISENT À PROPOS DE LA PSYCHIATRIE BIOLOGIQUE 

«On peut comparer la façon dont la psychologie ou la psychiatrie traitent la dépendance à une industrie qui ignorerait ses échecs. Mais les échecs en question rapportent davantage d’argent à ces professions. En effet, leur approche thérapeutique repose sur unrétablissement continuel, lequel implique des rechutes. Psychiatrie et psychologie tablent donc sur la récidive des patients pour bénéficier 

de subsides. »Tana Dineen, psychologue, auteur de Fabriquer des victimes 

« Il n’y a aucune preuve qui confirme l’attribution des troubles mentaux à des « maladies du cerveau. »

D r Loren Mosher 

«La “biologie psychiatrique” n’a pas encore pu établir le moindre diagnostic ou conditionpsychiatrique comme relevant d’une anoma-

lie/maladie ou comme étant “neurologique”, “biologique”, “provenant d’un déséquilibre chimique”, ou “génétique”.»D r  Fred Baughman, neuropédiatre 

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a dit: «Le DSM apporte uneagréable sensation de contrôledes troubles mentaux», maisil confesse également quececi est «une illusion».

En 2001, Tana Dineen,psychologue canadienne,

auteur de  ManufacturingVictims (Fabriquer des vic-times) déclare: «Le trai-tement de la toxicomanie estla vache à lait de l’industrie dela psychologie qui a réclamé,avec succès dans la plupartdes cas, que le “traitement” dela “maladie” soit couvert parl’assurance-maladie.» 7

Quand le Dr Leshneraffirme que la dépendanceest une «maladie du cer-veau», le Dr Szasz réplique,dans son livre de 2001,

Pharmacratie : «Les psy-chiatres soutiennent que notrecompréhension des maladiesmentales en tant que maladiesdu cerveau repose sur derécentes découvertes en neuro-science, rendues possible grâce

aux techniques d’imagerie  pour le diagnostic et auxagents pharmacologiques pourle traitement. Ceci est faux.»

La conclusion logiquequi en découle, c’est que lapsychiatrie a redéfini la dé-

pendance à la drogue com-me «une maladie du cer-veau» susceptible d’être «traitée», mais néanmoinscommodément déclarée «incurable». Elle exige ainsi desfonds colossaux pour la «recherche» et la pérennisation deses traitements contre la dépendance.

ENCORE D’AUTRES ÉCHECS DE LA PSYCHIATRIE Depuis 1950, la psychiatrie a monopolisé le domaine

de la recherche et des traitements en ce qui concerne la réha-

« [Il] n’y a pas l’ombre 

d’une preuve que la

dépendance est une 

maladie du cerveau. Les 

psychiatres soutiennent 

que notre compréhension

des maladies mentales en

tant que maladies du

cerveau (...) est rendue 

possible grâce aux 

techniques d’imagerie pour le diagnostic et aux agents 

pharmacologiques pour le 

traitement. Ceci est faux.»

D r  Thomas Szasz, professeur 

émérite en psychiatrie, auteur 

de Pharmacratie. 

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 bilitation des drogués. Sa longue liste de traitements qui ontéchoué comprend les lobotomies, les chocs à l’insuline, la psy-chanalyse et le LSD.

L’exemple le plus récent, la «désintoxication ultrarapidepar les opiacés», utilise des narcotiques pour garder un toxico-mane inconscient pendant à peu près cinq heures, temps pen-dant lequel la désintoxication est supposée s’opérer. Une vic-

time de ce traitement a raconté qu’en se réveillant, sa boucheet sa gorge étaient pleines de sang, elle avait des vaisseauxéclatés sur le visage, elle souffrait de crampes terribles, de nau-sées et de convulsions.

Entre 1997 et 1999 à Saint-Pétersbourg (Russie), 100 opé-rations de psychochirurgie furent effectuées sur des adoles-cents toxicomanes.8«Ils ont troué ma tête sans anesthésie», raconte Alexandre Lusikian. «Ils ont continué à percer et cautériser (brûler)les zones exposées de mon cerveau... Il y avait du sang partout...Pendant trois ou quatre jours après l’opération... la douleur dans matête était si forte, comme si j’avais été frappé par une batte de base-ball.Et quand le mal de tête s’est calmé un peu, je ressentais toujours lebesoin de drogues.» Après deux mois, Alexandre est retombédans les drogues. 9

La seule chose qu’aucun traitement psychiatrique n’a

 jamais pu obtenir, c’est la réhabilitation. Malgré ses échecs, lapsychiatrie avance une nouvelle justification, «la réduction desrisques», reposant sur l’idée que «la consommation dedrogues est un droit de l’homme et que la seule solution com-patissante consiste à rendre la toxicomanie plus sûre». Ceci aconduit à des infamies telles que les «lieux d’injection» enAustralie, les «parcs à seringues» en Suisse et en Allemagne ou

les programmes de distribution de seringues en Hollande.Tana Dineen, Ph. D., déclare: «On peut comparer la façon

dont la psychologie ou la psychiatrie traitent la dépendance à uneindustrie qui ignorerait ses échecs. Mais les échecs en question rap- portent davantage d’argent à ces professions. En effet, leur approchethérapeutique repose sur un rétablissement continuel, lequel impliquedes rechutes. Psychiatrie et psychologie tablent donc sur la récidive

des patients pour bénéficier de subsides.»La réduction des risques et les programmes de réhabilita-

tion de la psychologie et de la psychiatrie négligent les vraiesvictimes: la mère qui perd un enfant par overdose, la famillequi ne peut sortir le soir de peur d’être attaquée par des gangsde drogués, et tous les autres qui vivent dans la peur de la vio-lence due aux drogues.

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E n 1986, le Ministre français de la Justice,M. Chalandon, se déclarait choqué par «l’attitudede certains psychiatres qui se sont octroyé un mono-

 pole du traitement des drogués et qui exercent, en ce domaine,une sorte de terrorisme intellectuel».

En faisant la promotion «légale» des psychotropesdangereux, la psychiatrie a trahi son serment d’aider

ses patients. Alors que des milliards de dollars sont

CHAPITRE TROIS L’ESPOIR D’UNE RÉELLE GUÉRISON

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dépensés chaque année par les contribuables pour com- battre la drogue, la psychiatrie, ses associations et ses institu-tions concentrent leur énergie et leurs ressources à avancercomme «solution» l’utilisation de drogues extrêmementdestructives, à forte dépendance, et dommageables pour lepsychisme, sans aucun résultat probant.

Des méthodes efficaces de réhabilitation existent, mais

en dehors des rangs de la psychiatrie. De tels programmesdevraient être évalués sur la façon dont ils améliorent et ren-forcent l’individu, sa responsabilité, son bien-être spirituel etpar conséquent son impact sur la société. En Espagne, ungroupe de sociologues indépendants, le Tecnicos Asociados deInvestigacion y Marketing, a mené une étude sur un tel pro-

gramme qui est disponibledans de nombreux pays,incluant l’Australie, l’Afriquedu Sud, les États-Unis etl’Europe. Avant de commen-cer le programme de réhabili-tation, plus de 62% des sujetsavaient commis des vols et73% vendaient des drogues

pour satisfaire leur «habi-tude» de consommation. Lesuccès de ce programme deréhabilitation sans drogue estsignificatif: 78% des per-sonnes ayant terminé le pro-gramme n’ont pas repris de

drogues bien des années aprèset de plus, elles n’ont pluscommis de crimes.10

La technologie de laguérison mentale, les traite-ments et les méthodes deréhabilitation des drogués

devraient être évalués sur lafaçon dont ils renforcent lesindividus, leur responsabi-

lité, leur bien-être spirituel et, par conséquent, leur impactdans la société. Un traitement qui guérit devrait être admi-nistré dans une atmosphère apaisante, caractérisée par latolérance, la sûreté, la sécurité et le respect des droits de

l’homme.

Les programmes de 

réhabilitation ne sont pas tous basés sur la théorie 

psychiatrique imaginaire de la «maladie du cerveau»

ou sur l’idée que ladépendance est incurable. 

«Il y avait ici un programme qui ne me demandait pas 

d’admettre que j’avais moins de puissance et que 

j’étais malade ... ou qui

voulait me soumettre à

une médication » pour ma

“maniaco-dépression”... Outre le fait que 

ce programme m’a fait 

sortir des drogues, 

il a tenu sa promesse, 

il m’a donné une 

nouvelle vie.»

Ex-toxicomane 

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1. Richard Hughs and Robert Brewin, TheTranquilizing of America (Harcourt Brace Jovanovich,

Inc., New York, 1979), p. 291.2. Louis J. West, “Lysergic Acid Diethylamide: ItsEffects on a Male Asiatic Elephant”, Science, Vol. 138,N°. 3545, 7 déc. 1962, pp. 1100-1102.3. Lee Dembard, review of “Intoxication, Life inPursuit of Artificial Paradise by Ronald K. Siegel,”Los Angeles Times, 23 juil. 1989.4. Mark Ehrman, “The Heretical Dr X; The PersistentVoice of Harbor-UCLA Psychiatrist Charles Grob IsRising Against the Chorus That Has Made EcstasyOne of the Most Demonized Drugs in America. HaveIts Potential Benefits Been Lost in the Din?”

Los Angeles Times, 2 mars 2003.5. Joseph Glenmullen, M.D., Prozac Backlash (Simon &

Schuster, New York, 2000), p. 310.6. Thomas Szasz, Ceremonial Chemistry (LearningPublications, Inc., Florida, 1985) pp. 54, 55.7. Tana Dineen, Ph.D., Manufacturing Victims (RobertDavies Multimedia Publishing, Montreal, 2001),pp. 214-215.8. “Cutting Out Addiction”, The Observer, juin 1999.9. Eugenia Rubtsova, “They Drilled My HeadWithout Any Anesthetic”, Novie Izvestia,19 juin 2002.10. Narconon International, adresse Internet:http://www.narconon.com/narconon_results.htm.

RECOMMANDATIONS 

1 Les programmes de réhabilitation des toxicomanesdevraient être basés sur des résultats efficaces et tangiblesqui rendent le toxicomane à la société, libre de toutedrogue et productif.

2Il faut écarter les psychiatres et les psychologues en tantque conseillers des forces de police, des prisons et des ser-vices de réhabilitation des drogués et des criminels.

3 Il ne faut pas les laisser donner leur opinion, ou traiter ladépendance à la drogue, le comportement criminel ou ladélinquance. Prenez conseil auprès d’un avocat pourengager des poursuites civiles pour dommages et intérêtscontre tout psychiatre, service ou association psychia-trique coupable de préjudices.

 Avertissement: Personne ne devrait interrompre sa consommation de médicaments psychiatriques sans l’avis et l’assistance d’un médecin non-psychiatre compétent.

15© 2005 CCHR. Tous droits réservés. CITIZENS COMMISSION ON HUMAN RIGHTS, COMMISSION DESCITOYENS POUR LES DROITS DE L’HOMME, CCHR, CCDH et le symbole de la CCDH sont des marquesdéposées propriété de Citizens Commission on Human Rights. Imprimé aux Etats-Unis. Item # FLO 19137-FRENCH* marque déposée

Cette publication a été rendue possible grâce à un don de l’Association

Internationale des Scientologues.

CREDITS PHOTO: Couverture: Ed Kashi/Corbis; 6: Ed Kashi/Corbis; 9: Hugh Burden/Getty.

Impression : Southern California Graphics, 8432 Steller Drive, Culver City, CA 90232, États-Unis.

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LA COMMISSION DES CITOYENS 

POUR LES DROITS DE L’HOMME 

La Commission des Citoyens pour les Droits del’Homme (CCDH) a été fondée en 1969 parl’Église de Scientologie afin de procéder à desinvestigations et de dénoncer les violations desdroits de l’homme perpétrées par la psychiatrie.Sa mission vise à assainir le domaine de la santémentale. Son cofondateur, le Dr Thomas Szasz, estun professeur émérite de psychiatrie, auteur derenommée internationale. Aujourd’hui, la CCDHcompte plus de 130 bureaux dans 31 pays. Soncomité d’experts, dont les membres sont appeléscommissaires, comprend des médecins, des avo-cats, des éducateurs, des artistes, des hommesd’affaires et des représentants des droits del’homme et des droits civils.

La CCDH a inspiré et motivé des centaines deréformes en témoignant notamment devant des

commissions d’enquête parlementaires et en orga-nisant des conférences publiques sur les abus dela psychiatrie. Elle collabore aussi avec les médias,la police et les autorités dans le monde entier.

POUR PLUS D ’INFORMATIONS : 

CCHR International6616 Sunset Blvd.Los Angeles, CA, USA 90028

Téléphone: (323) 467-4242

(800) 869-2247 • Fax: (323) 467-3720

Site Internet : www.cchr.org

E-mail: [email protected]

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