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Journal trimestriel des anciens des auberges de jeunesse de la Région Rhône Alpes
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RREEGGAARRDDSSSUR L'AJISME HIER ET AUJOURD'HUIBulletin d'information publié par les Anciens et Amis des Auberges de Jeunesse de la Région RhôneAlpes.Siège social : AnAAJ RhôneAlpes, Auberge de jeunesse, 10 avenue du Grésivaudan, 38 130 EchirollesLe numéro : 0,23 euros Numéro 59 Décembre 2006
Nous voici au seuil de la Nouvelle Année.Alors en notre âme et conscience, essayons defaire le bilan de l’année écoulée et retenonssurtout les points positifs :Le 70° anniversaire des Congés Payés qui ontbouleversé la vie de millions de travailleurs.Les sorties anaajistes où nous avons pu nousretrouver dans la bonne humeur pour visiterquelques belles régions de France.Pensons à ceux qui nous ont quittés ; nousavons participé au chagrin de la famille à quinous avons adressé nos amitiés et nos vœux decourage pour continuer.Puis tournons nous résolument vers l’avenir,vers cette nouvelle année qui arrive, essayonsd’être optimistes et essayons de nous retrouvertoujours aussi nombreux pour continuer nossorties découvertes.Meilleurs vœux à tous les copains ajistes etgardons le moral même à travers les épreuvesque nous sommes tous plus ou moins amenésà traverser.
Nicole
PROCHAINES RENCONTRESRHÔNE ALPESOuvertes à tousEdito
CCRREEPPEESS AA LL''AAJJ DD''EECCHHIIRROOLLLLEESSMercredi 24 Janvier 2007 à midi
(voir article de Béton p.3)
SSOORRTTIIEE EETT AAGG DDEESS EECCHHAANNDDEESSDu mardi 24 au vendredi 27 avril 2007
(voir article p.3)DDEECCOOUUVVEERRTTEE DDUU ""PPAARRCC RREEGGIIOONNAALL DDEELLAA FFOORREETT DD''OORRIIEENNTT""
Du lundi 11 au vendredi 15 juin 2007(voir article de Marthe p.4)
RRAAPPPPEELLRassemblement NationalLa Rochelle Mai 2008
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 2
Compterendu du CA de l'AJ d'Echirolles 14 octobre 2006Vie Anaaj RhôneAlpes
Cette réunion se tient dans lecadre de la fête de la science.II.. PPrréésseennttaattiioonn ddeess pprroojjeettss ddeessoorrttiieess1. Courant Janvier.Crêpes à l’AJ d’Echirolles à midi (Béton se charge de l’organisation).2. Du 24 au 27 avril AJ desEchandes.L’AG aura lieu à cette occasion.3. Semaine du 11 au 16 juin.Sortie en Champagne organiséepar Marthe, des précisions seront fournies en temps utile.4. Du 17 au 21 septembre.Sortie dans les Cévennes organisée par Paul.
IIII.. EEttaatt ddee llaa ttrrééssoorreerriiee1. À ce jour, certains copainsn’ont pas encore réglé leur cotisation et leur abonnement pour2006. Nous leur demandons debien vouloir y penser en vérifiant l’étiquetteadresse du journal.2. Le bureau améliore son travail avec l’achat d’un logicielFile Maker Pro (compatible avecMac et PC) d’un coût de 417€.IIIIII.. CCoommppttee rreenndduu ddeess ddeerrnniièèrreessaaccttiivviittééss(Voir photo à Loubressac)
IIVV.. QQuueessttiioonnss ddiivveerrsseess
Annonce du prochain rassemblement national en mai 2008.Le comité directeur de l’anaaj deParis s’est réuni au printempsdernier pour prévoir une réunionafin de mettre au point ce rassemblement. Cette réunion a eulieu le 14 juin 2006 à l’AJ d’Artagnan à Paris. La date arrêtéepour ce rassemblement est courant mai 2008 à La Rochelle.Des précisions seront donnéesultérieurement.
Un de nos séjours en 2006 : Loubressac
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 3
Séjour et AG à l'AJ des Echandes
CREPES llee mmeerrccrreeddii 2244 JJaannvviieerr22000077 à l’A.J. de l’Agglomération Grenobloise10 Avenue du Grésivaudan38130 ECHIROLLESSuite à la décision du Conseild’administration de notre association des Anciens et Amis desAuberges de la Jeunesse de laRégion RhôneAlpes, nous organisons un repas terminé pardes crêpes, le mercredi 24 janvier 2007 à l’A.J. de GrenobleEchirolles.Son directeur Ollivier et son cuisinier Philippe nous ont donnéleur accord ; coût :10 euros.Plusieurs de nos adhérents nousont demandé d’avancer le repasà 12h30 (au lieu de 19 heures).Nous leur donnons satisfactionen prévoyant des activitésl’aprèsmidi. Il importe qu vousfassiez connaître votre participation par lettre ou téléphone désque possible avant le samedi 20janvier à:
GGiissèèllee eett GGeeoorrggeessRRIIEEUUXX,,4466 RRuuee TThhiieerrss,,3388000000 GGrreennoobbllee,,tteell ::0044 7766 4477 8899 4400..Vous pourriez nous direvotre heure prévisibled’arrivée et quels sont vos désirspour l’aprèsmidi, par exemple :s’il fait beau temps, monter àLa Bastille par le téléphériqued’où à 498 mètres d’altitude, lavue imprenable sur l’Agglomération Grenobloise, le Sillon Alpin, la chaîne de Belledonneavec les stations de Chamrousseet des Sept Laux, les montagnesdu Vercors et du Taillefer…si le temps et couvert (ou pire),nous pourrions visiter des Musées ( de Grenoble, Dauphinois,de l’ancien évéché, etc…) etaussi nous promener dans lesrues ou les places de Grenoble.Si vous désirez dormir danscette récente et confortable A.J.,faitesle nous savoir ( nuit avec
draps et petit déjeuner 16,70 euros).Le jour suivant nous pourrionsmonter à la prairie de l’Arselle,dans la station de Chamrousse,domaine de ski nordique, despromenades en raquettes ou surdes chemins tracés dans laneige. Elle dispose d’uneconfortable salle horssac chauffée où nous pourrions nous reposer et manger (décision quisera prise lors de notre repas dumercredi).En attendant le plaisir de nousvoir…
Galinette et Béton
D’après le guide FUAJ 2006, l’Auberge de jeunesse des Echandes de97 lits est en plein cœur d’un vasteespace naturel protégé, en bordurede la Loire et sous la forme d’unauthentique hameau paysan. Elleest à la fois moderne par ses équipements et de caractère par ses bâtiments. Elle est située sur lacommune de UNIEUX au lieu dit lePERTUISET, sur la presqu’île desECHANDES au bord du lac artificiel de GRANGENT sur laLoire.L’Assemblée Générale pourrait sedérouler le mercredi 25 ou le jeudi 26 suivant le temps et le désirdes participants.
Vous pouvez vous inscrire auprèsde :YYvveettttee TTHHEEVVEENNEETTSSqquuaarree KKeennnneeddyy4422 112200 LLee CCootteeaauuou de :GGeeoorrggeettttee MMAACCHHOOTTIImmmmeeuubbllee NNiivvoossee44 aavveennuuee ddee ll’’EEuurrooppee3388 112200 SStt EEggrrèèvvee
Avant le 15 mars 2007 en nous envoyant un versement de 20€ parpersonne pour réservation à l’AJ.Aux environs du 1er avril nous ferons parvenir aux inscrits le programme précis du séjour et unschéma détaillé d’accès auxECHANDES et à UNIEUX.
Crêpes à l'AJ d'Echirolles
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 4
Découverte du "Parc régional de la forêt d'Orient"SSééjjoouurr oorrggaanniisséé ppaarr MMaarrtthhee dduu1111 aauu 1155 jjuuiinn 22000077..Ce parc situé à une vingtaine dekm de TROYES ( Aude) est célèbre par ses grands lacs d’oùson nom de “Petit Canada”.
PPRROOGGRRAAMMMMEEDDEESS AACCTTIIVVIITTÉÉSS
LLUUNNDDII :: Arrivée au VVF entre14H et 15H. Reconnaissance deslieux. Petite rando. de 5 km autour du lac d’ORIENT.MMAARRDDII :: Rando. dans la forêtd’ORIENT, la maison du Parc,son exposition : nature, découverte de la faune avec un guide.Le soir : Croisièrerepas sur le «BATEAU LURE ».MMEERRCCRREEDDII : Découverte avecguide de « TROYES LAMENIEUALE ». Visite guidéede l’hôtel Renaissance MAUROY, « Musée de l’outil et de lapensée ouvrière ».JJEEUUDDII :: Journée dans le vignoble Champenois. « ESSOYES » et son village ou vécutRENOIR .( Il a puisé là une partie de son inspiration « Chioreuses au bord de l’Ource »,portrait de son fils Claude).
Toute la famille Renoir reposedans le cimetière tout proche .Visite de son atelier au fond desa propriété. Retour dans unecave de Champagne, dégustation chez « Drapier » (actuellement un des champagnes lesplus côtés).VVEENNDDRREEDDII :: Rando de trois
heures (sans aucune difficulté) :tour du « Lac Amance » .Randoincontournable qui nous conduira des rives du lac aux rives lesplus sauvages. Visite en find’après midi du Musée NAPOLÉON à Brienne le château.Nous visiterons également deséglises et leurs statuaires.
HHÉÉBBEERRGGEEMMEENNTT
VVF de Mesnil St Père au borddu lac, dans un beau cadre deverdure : plusieurs chaletsappartements pour 3 personnes( 2 chambres, un grand lit pourcouple, deux lits d’une place ).Petit déjeuner : au VVF dans lasalle commune. Piquenique livré tous les matins par un traiteur. Repas du soir à « LAMANGEOIRE » à 1 km duVVF, complexe hôtelier (cadreet repas soignés)Le séjour coûtera environ 250 €( prix approximatif en fonctiondu nombre de personnes, guideet musées non compris )
IINNSSCCRRIIPPTTIIOONNSSAuprès de Marthe, si possibleavant le 1er Mars afin de retenirles places .Arrhes 50 €.MMaarrtthhee MMIICCHHOONN,,1155 rruuee dd’’AAuummoonntt,,1100444400 LLaa RRIIVVIIÈÈRREE DDEECCOORRPPSS,,TTééll..:: 00332255779911991100
Marthe
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 5
A partir de 1961, Jean Louis Tardieu, effectuant des recherches surles sources de Beaufort avec legroupe spéléo de Beaufort (G.S.B)et le spéléo groupe de l’Auberge deJeunesse de Grenoble (S.G.A.J),pense remplacer l’ornementationcassée du bassin de la place par uneconcrétion que l’on sauverait de «Tende Sup ».En effet, la grotte supérieure deTende, dans les rochers de Chalimont dominant les gorges de laHaute Bourne (Isère), appelée « LaMerveille » par Bourquin ( inventaire 1945), possédait de splendidesconcrétions. Hélas, des visiteurssans scrupules, arrachant ou brisantces plantes minérales, ont pratiquement détruits ces richesses. Seulesles inaccessibles restent en place.En automne 1962 un containeurluge de 2 mètres de long fut transporté et tiré au pied du rocher nordde Chalimont par uneEquipe du S.J.A.G de Grenoble. Lemauvais temps n’a pas permis dehisser le containeur jusqu’à lagrotte située dans la falaise.Au printemps 1963, une deuxièmeexpédition permit de ramener unefragile concrétion. Elle fut sciée àbase, enveloppée de chiffons huiléset calée par de la paille et de lasciure dans sa caisse puis transportée au bas de la falaise, acheminéepar des éboulis qu’à la route D 103(prés du pont de la Goule Noire) etensuite transportée à Grenoble pourêtre « armée » et à Beaufort où ellefut scellée sur le fût de la fontainepublique le premier juin.Le lendemain, dimanche de la Pentecôte le 2 juin 1963, elle futinaugurée joyeusement par la jeunesse beaufortoise et les ajistes grenoblois.Nous attendions la sortie des offices du temple et de l’égliselorsque l’évènement se produisit.Nous venions d’apprendre que l’onn’avait pas invité à cette cérémoniespontanée Mr Henri Morin, maire
de Beaufort, qui avait autorisé lapose et fait effectué les travaux préparatoires.Les circonstances étant……..lediscours prévu qui était fantaisisteet d’humour moqueur fut promptement réduit, les remerciements setransformèrent en jumelage desdeux groupes spéléo et la stalagmite simplement dévoilée.L’effet a été surprenant. ClaudeCouriol en fit un compterendu élogieux……et la réaction du maire,Mr Morin ne se fit pas attendre enrépondant par une mise au pointdans journal, suite à l’article précédent.En octobre 2000, la stalagmite a étédéposée, à la surprise des habitantset passants, de ne plus la voir dressée sur l’ancienne fontaineabreuvoir du village.Elle était fracturée sur un tiers de sahauteur et penchait de plus en plusen perdant des fragments. Amputéede sa base, c’est 15 kg de petits etgros morceaux qu’il fallu coller.La restauration a été terminée auprintemps 2002.Quarante années ont passé depuis….Admirée, ne sachant pas sielle est stalactite ou stalagmite sansindication précise sinon une plaqueminuscule « Don du S.G.A.J à lacommune de Beaufort », elle n’enreste pas moins un symbole.La décapitation de la fontaine rappelait les mauvais souvenirs de1944 et laissait un vide dans le patrimoine du village.Cette stalagmite se doit de donnerun sentiment de dignité aux Beaufortois ; elle est aussi le symbole dela spéléologie beaufortoise : cavitéscomplexes et rivières souterraines ysont présentes, mais là est une autrehistoire.Le 22 juin 1944, au cours d’unbombardement allemand, unebombe de 450 kg tombe sur laplace du village de Beaufort. Elle
ricoche, heurte les maisons,décapite la fontaine et s’immobilisesans exploser.Il s’agit d’une stalagmite de 1mètre 80. Sa particularité est d’êtrefine, pointue et pure en cristaux decarbonate de calcium (calcite) alorsque, généralement ; elles sont trapues et arrondies à leur sommet àcause de l’eau carbonatée qui éclabousse en tombant dessus.JeanLouis Tardieu, ancien ajistedes années 1954 à 1965, pratiquaitla randonnée pédestre et à ski ainsique la spéléologie avec le groupede Grenoble.
La fontaine à la stalagmite de Beaufort sur Gervanne
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 6
Assemblée Générale de la F.U.A.J. à Paris17, 18, 19 novembre 2006A l’issue de l’A.G. de l’A.A.G.de l’Isère, Paul Bakalénian, Misette Fillon, Jo Machot et GisèleRieux sont allés à Paris à l’A.G.Nationale comme délégués etBéton comme auditeur. Nousnous sommes retrouvés le vendredi 17 au soir devant un repasagréable : ambiance chaleureuse, retrouvailles de vieux copains et copines, rencontres,nouvelles, échanges …Puis au travail dans l’amphi del’A.J. : défrichage, présentationdes thèmes et problèmes,consignes pour le lendemain.Après une bonne nuit, nous nouslançons dans une journée bienremplie.C’est le jour du colloque du50ème anniversaire de laF.U.A.J . Des cars nous emmènent à l’hôtel de ville de Paris : présentation de la carted’identité et de l’invitation avantde gravir des escaliers imposants, d’arriver dans les salonsdorés, peints jusqu’au plafond etde nous asseoir sur des chaises« d’époque », mais assez inconfortables.Le jeu est de présenter laF.U.A.J. à travers des interventions diverses : d’abord une présentation historique par desanciens qui ont vécu l’ajismeavant la F.U.A.J. à l’aide d’unevidéo (vidéo qu’il est possiblede se procurer) ; puis des tablesrondes se succèdent : DDéévveellooppppeemmeenntt dduu rréésseeaauu ddeessAAuubbeerrggeess ddee JJeeuunneessssee.. PPaarrtteennaarriiaatt aavveecc lleess ppoouuvvooiirrss llooccaauuxx eettnnaattiioonnaauuxx..Participants : Léon Bertrand,ministre délégué du tourisme ;Didier Borotra, maire de la ville
de Biarritz ; Jacques Hec, mairede la ville de Genêts ; Laure Leforestier, adjointe au maire de laville de Rouen ; Daniel Vaillant,maire du 18ème arrondissementDiscussion sur la manière de financer, ouvrir et améliorer lesAuberges de Jeunesse. EEnnggaaggeemmeenntt ddeess jjeeuunneess aauu sseeiinnddee llaa FF..UU..AA..JJ..Participants : Stéphane Assenat, coordinateur de la rencontreinternationale de ParisClichy en2005 ; Déborah Rouanet, participante à la rencontre internationale de Carcassonne en 2006 ;Fanny Rouanet, ambassadrice dela F.U.A.J. au festival pour lapaix de Séoul en 2004 ; Angélique Leroy, directrice adjointe de l’A.J. de Tours ; GillesCantinelli, directeur adjoint del’A.J. de Grenobleagglomération ; Sébastien Laperrière, développeur de projets au centrenational (20002003)Prise de conscience de l’ajismepar des jeunes à travers des engagements plus ou moins longs. RRôôllee ddeess AAuubbeerrggeess ddee JJeeuunneesssseeddaannss ll’’éémmeerrggeennccee dd’’uunnee ssoocciiééttéécciivviillee oorrggaanniissééee..Participants : Drazen Gecevic,secrétaire général de l’Association Croate des Auberges de Jeunesse ; Peter Kaiser, président del’E.U.F.E.D., Fédération Européenne des Auberges de JeunesseIls nous parlent de l’apport desA.J. dans la société actuelle etdans leur pays.Un lunch délicieux dans les salons suit ces interventions, un
peu statiques, mais prouvant quel’ajisme est encore vivant, mêmesi c’est autrement.L’A.G. continue l’aprèsmidi,toujours dans les magnifiquessalons ; c’est très agréable detravailler dans de belles salles,dans un bâtiment témoin debeaucoup d’évènements dont lalibération de Paris en 1944.Les cars nous ramènent versl’A.J. dans la circulation densede 18 heures ; les chauffeurssont des as du volant, en plusd’être sympas. Ils vont encorenous le prouver en nous conduisant vers 19 heures au gymnaseJean Jaurès dans le 19ème.Pourquoi ce lieu ? C’est l’anniversaire du Front Populaire 70ans ! L’explosion des loisirspopulaires, les 15 jours de vacances annuelles, les Aubergesde Jeunesse.Un banquet républicain a chauffé l’atmosphère avant un spectacle dynamique, plein depoésie, de souvenirs, spectacleprésenté par une troupe dequatre chanteuses et chanteurs ettrois musiciens. Les chanteuseset chanteurs se métamorphosaient selon les chansons avecles accessoires présents sur lascène, appelant le public à participer : 85 chansons ont été
Auberges d'aujourd'hui
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 7
évoquées, chants populaires, deguinguette, révolutionnaires(dont des chants espagnols).Bien sûr, c’est « Au devant de lavie » qui a clôturé cette réminiscence. (Aucune allusion aunonvote des femmes pendantcette période).Il a bien fallu revenir au bercail,à l’A.J. d’Artagnan dans le20ème.Le lendemain l’A.G. continuaitdans l’amphi de l’A.J. jusquevers 13 heures. Un très bon repas clôturait ces journées avantde rentrer dans nos départements.Nous avons pensé qu’un
compterendu devait être fait.L’ajisme essaie de ne pas mourirmais il a pris un autre visage quis’adapte à une autre forme devie. Pourtant il ne faut pas oublier que c’est parce qu’il y ades foyers, des clubs, desgroupes, que des Auberges deJeunesse existent encore.Gérard, un membre du comitédirecteur, a fait remarquer qu’ily avait peu de jeunes dans le comité et que les anciens allaientbientôt disparaître. On pensealors à la conclusion du livre deRené Sédes : « Quand les Auberges ouvraient toutes lesroutes ». Il décrit mieux que quiconque l’action des jeunes qui
ont fait l’ajisme et il rappelle lescinq principes de l’ajisme : lalaïcité, la démocratie, la mixité,la gestion directe et l’internationalisme qui implique la luttepour la paix dans le monde.Rappelons également qu’en2009 il y aura 100 ans que Shirmann ouvrait les écoles auxjeunes qui voulaient voyagermême s’ils n’étaient pas fortunés. On ne peut que reconnaîtreque la motion votée à ce 50èmeanniversaire défende lesprincipes ajistes même si c’estavec d’autres mots.
Misette
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 8
In Mémoriam
François Maurenas n'est plus.Rappelezvous, il était pèr'aub àl'AJ "Regain" dans le Vaucluse. Ala saison des raisins, des grappespendaient de la treille audessus denos têtes qund nous prenions notredéjeuner. C'était une des premièresAJ. Elle a disparu, la maison ayantété reprise par les propriètaires.François aimait le cinéma, il décidade faire partager sa passion auxhabitants de la région. Pour cela, ilattela une remorque à sa bicycletteet il embarqua ainsi films et
projecteur. Il parcourut les routesde village en village pour faire ducinéma itinérant.Il a racheté une maison accrochée àla falaise à Saignon. Le rocherservait de banc dans la sallecommune, une source coulait surun rocher plein de fougères dans ledortoir de l'annexe au fond duterrain, terrain sur lequel il avaitconstruit un théâtre de plein air.Mais le cinéma lui tenait à coeuraussi , sur le plateau audessus dela maison, il avait créé une salle de
projection avec sièges en bois quise relevaient comme dans lescinémas populaires.C'est grâce à lui que le "PetitColorado" peutêtre visité. Il anégocié avec les propriétaires duterrain des anciennes mines d'ocreet a édité des circuits dans cepaysage coloré.Une génération s'en va, l'autrearrive.Amitiés ajistes à la famille.
Misette
François Maurénas
RRoobbeerrtt AAuuccllaaiirree,, ggrraanndd aacctteeuurr ddeell’’hhiissttooiirree ddeess AAJJ,, nnoouuss aa qquuiittttééss !!
RRoobbeerrtt AAuuccllaaiirree eesstt ddééccééddéé llee 1166nnoovveemmbbrree ddeerrnniieerr.. IIll eesstt aalllléé rreejjooiinnddrree sseess aammiiss aauu cciimmeettiièèrree ddeeMMaarriiggnnaacc eenn DDiiooiiss,, vviillllaaggee ddoonntt iillééttaaiitt ttoommbbéé aammoouurreeuuxx eett ooùù jj’’aavvaaiisseeuu llee ppllaaiissiirr ddee lluuii rreennddrree vviissiittee,, iill yyaa qquueellqquueess aannnnééeess.. JJ’’aavvaaiiss eeuu aauuppaarraavvaanntt ll’’hhoonnnneeuurr ddee ll’’eennrreeggiissttrreerrddaannss llee ccaaddrree ddee nnoottrree aaccttiioonn ddeessaauuvveeggaarrddee ddee ““llaa mméémmooiirree aajjiissttee””..DDee llaa mmêêmmee mmaanniièèrree qquu’’iill aavvaaiitt ssuuaaiiddeerr LLuucceettttee HHeelllleerr ddaannss sseess rreecchheerrcchheess ppoouurr ssoonn ““HHiissttooiirree ddeell’’aajjiissmmee eenn FFrraannccee””,, jj’’aavvaaiiss rreennccoonnttrréé uunn hhoommmmee ttrrèèss ccoorrddiiaall,, pprrêêtt ààmm’’iinnttrroodduuiirree aauupprrèèss ddee pplluussiieeuurrssccooppaaiinnss qquuii aavvaaiieenntt ccoommmmee lluuii llaaiisssséé lleeuurr eemmpprreeiinnttee ddaannss ll’’éévvoolluuttiioonnddee nnoottrree mmoouuvveemmeenntt.. CC’’eesstt aaiinnssiiqquuee jj’’aaii ppuu aavvooiirr ddeess rreennddeezzvvoouuss
aavveecc PPiieerrrree JJaammeett,, aanncciieenn PPèèrreeAAuubb’’,, cchhaanntteeuurr aavveecc lleess QQuuaattrree bbaarrbbuuss,, eett ssuurrttoouutt pphhoottooggrraapphhee dduuFFrroonntt PPooppuullaaiirree ((nn°° 3355 ddee ddéécceemmbbrree22000000)),, MMaaxx DDrroouuiinn,, ll’’aauutteeuurr ddee““MMüüttsseennaapp oouu lleess ffoorrcceennééss ddeell’’eessppooiirr”” ((vvooiirr nn°° 3322 ddee MMaarrss 22000000))oouu AArrmmaanndd BBiiaanncchheerrii,, llee ccooppaaiinnaanniimmaatteeuurr ddee MMoollllaannss aauuxx ccôôttééssdd’’YYvveess RRoobbeerrtt ((nn°°4411 ddee jjuuiinn 22000022)),,oouu eennffiinn MMiirreeiillllee MMiihhaaggee,, aauu ppaarrccoouurrss pprroocchhee ddee nnoottrree JJeeaannnneetttteeSSkkaappoovvsskkii.. DD’’aauuttrreess rreennccoonnttrreessnn’’oonntt ppaass ppuu ssee ffaaiirree mmaaiiss ééttaaiitt bbiieennaammoorrccééeess..CCee ffuutt uunn ccoonnttaacctt ffrraatteerrnneell ooùù llaappéérriiooddee ddeess aannnnééeess 119944004444 ffuuttéévvooqquuééee aavveecc ttoouutt ccee qquu’’eellllee aavvaaiittddee ddiiffffiicciillee ddaannss lleess cchhooiixx àà ffaaiirree..ÉÉttiioonnssnnoouuss ccoollllaabboorraatteeuurrss oouu rrééssiissttaannttss ccoonnsscciieemmmmeenntt ?? RRoobbeerrttaavveecc lleess CCaammaarraaddeess ddee llaa rroouutteeaavvaaiitt pprriiss uunn cchheemmiinn mmooyyeenn,, mmaaiissooùù ddeess ccooppaaiinnss aauuttrreemmeenntt eennggaaggéésslluuii ddeemmaannddaaiieenntt ddee ggaarrddeerr ssoonnppoossttee.. EEtt cceelluuiiccii nn’’ééttaaiitt ppaass ssaannssrriissqquueess aaiinnssii qquuee nnoouuss ll’’aa rraaccoonnttééFFlloorrééaall DDaabbllaanncc ddaannss nnoottrree nn°°3300..UUnn aauuttrree aassppeecctt ssuurr lleeqquueell RRoobbeerrttmm’’aa ssoouuvveenntt rreellaannccéé ééttaaiitt cceelluuii dduuccoonnttaacctt ddeess aajjiisstteess aavveecc llee mmoonnddeerruurraall.. JJ’’aaii eessssaayyéé dd’’aammoorrcceerr cceetttteerreecchheerrcchhee ddaannss nnoottrree bbuulllleettiinn pplluussiieeuurrss ffooiiss ssaannss ggrraanndd ssuuccccèèss,, sseeuullss
nnooss aammiissLLaauuggeerroonnoouussaavvaaiieennttaappppoorrttéélleeuurrccoonnttrriibbuuttiioonn((nn°°3366 ddeemmaarrss22000011)).. IIllffaauuttaauussssii rreelliirree ssoonn éévvooccaattiioonn ddee llaaccrrééaattiioonn ddee ““MMaa bblloonnddee”” ((nn°°4411 ddeejjuuiinn 22000022))..EEnnffiinn,, ccoommmmeenntt oouubblliieerr qquuee ccee ccooppaaiinn,, ddoonntt ttuu vvaass rreettrroouuvveerr llee ppaarrccoouurrss ddaannss lleess ppaaggeess ssuuiivvaanntteess,,ééttaaiitt aauussssii uunn ggrraanndd ppuubblliicciittaaiirree..QQuuii nnee ssee ssoouuvviieenntt ddee ll’’aaiirr qquu''iillllaannççaa ppoouurr llaa ppooiinnttee BBiicc :: ““EElllleeccoouurrtt,, eellllee ccoouurrtt,, llaa ppooiinnttee BBiicc......””LLeess ccooppaaiinnss qquuii aaiimmeerraaiieenntt rreettrroouuvveerr nnoottrree aammii eenn vviiddééoo ppoouurrrroonnttbbiieennttôôtt nnoouuss llaa ddeemmaannddeerr.. JJ’’eessppèèrreettrroouuvveerr llee tteemmppss ppoouurr llaa mmeettttrree eennffoorrmmee àà ll’’iinntteennttiioonn ddee ssaa ffaammiillllee eettaaiinnssii ttrraannssmmeettttrree ssoonn mmeessssaaggee.. JJeepprréésseennttee iiccii,, aauu nnoomm ddee nnoottrreeééqquuiippee,, nnooss ccoonnddoollééaanncceess àà ttoouuttee ssaaffaammiillllee..
DDaanniieell BBrreett
Robert Auclaire
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 9
PPeettiittee bbiiooggrraapphhiieeRobert Auclaire, né à Paris en 1913
dans une famille modeste, a travaillé très jeune. Il a découvert lavie dans les livres de son patron,
libraire, mais aussi et bien plus ensillonnant, sac au dos, au hasard
des rencontres, les routes deFrance. Remontant la vallée de la
Drôme en 1939, ii fait étape à l'Auberge de Jeunesse de Mensac, te
nue par Georges Maillefaud. Séduitpar le site autant que par l'accueil,il n'ira pas plus loin. Il reviendra
désormais chaque année.En 1941, avec quelques camarades,il remet en route le réseau des Auberges de Jeunesse, interdit en«zone nord» mais reconnu en«zone sud», qui va permettre pendant l'occupation allemande, d'héberger des résistants clandestins,d'abriter des enfants juifs, de fairepasser au maquis des jeunes viséspar le S.T.O. .En 1961, Auclaire achète une maison à Marignac, où il accueillera entoutes saisons enfants et amis.Parmi eux, Hans Moltrecht, quis'attachera au pays et deviendraplus tard maire de Marignac. Fidèlepour toujours au Diois, Auclaire ademandé à reposer au cimetière deMarignac.JJ’’aajjoouutteerraaii qquueellqquueess rreeppèèrreess ssppéécciiffiiqquueess aauuxx AAJJ ffoouurrnniiss ppaarr RRoobbeerrtt eenn11999988 ::1934 : LFAJ1936 : CLAJ ParisSud1938 : Union des Clubs de la Région Parisienne1941 : Cofondateur des Camarades de la Route et de l’UFAJ àLyon,1945 : Paris Sud1946 : secrétariat d’État à la jeunesse19481978 : publicitaire (Bic 19511955)Comme retraité a fait du soutienscolaire en français, histoire, philo.Se revendiquait comme très àgauche.VVooiiccii eennffiinn lleess qquueellqquueess mmoottss pprroonnoonnccééss ppaarr llee mmaaiirree ddee ssoonn vviillllaaggee,,
HHaannss MMoollttrreecchhtt ::Il y a treize ans, Robert m’a écritune lettre dans laquelle il dit envue d’une inhumation à Marignac,ne vouloir ni prêtre ni maire «èsqualités», mais, je cite,«j’aimerais bien qu’une voix amiebrise le pesant silence de ces minuteslà, et, si tu l’acceptes, que cesoit toi qui dises les quelques motsd’adieu qui permettront aux assistants de retrouver la respirationet le sourire ...»Pour moi, il ne s’agit pas d’une demande d’un éloge funèbre mais lapreuve d’un souci d’autrui que l’onne lui reconnaissait peutêtre pastoujours spontanément... Robertn’avait en rien prévu une assistanceaussi nombreuse, notamment deceux venant de plus loin que deMarignac ou de Die. J’accomplisdonc une promesse faite il y alongtemps, en espérant que nul icin’en prendra ombrage.Personne n’est surpris, je pense,que Robert ait décidé depuis longtemps vouloir reposer ici : son attachement au Diois depuis plus desoixante ans, et à Marignac en particulier depuis plus de quarante ansn’est un secret pour personne quil’a vu arpenter sentiers et montagnes du pays.Nous savons tous que la vie de chacun a une fin, et sommes néanmoins souvent désemparés lors dela disparition d’un membre de lafamille ou d’un ami proche. Robertpensait depuis longtemps déjà à safin de vie qu’il voulait dans «la dignité», et dans nos discussions, ilen manifestait une grande sérénité.Étaitelle seulement destinée àconjurer une appréhension devantl’inéluctable ? J’ai tout lieu decroire que c’est certainement la sérénité qui l’emporte et que c’est cequ’il voulait que nous éprouvionsdevant sa disparition.PPoouurr tteerrmmiinneerr llee ddiissccoouurrss ddee GGiilllleess,,uunn ddee sseess aammiiss,, rreepprriiss ddaannss llee jjoouurrnnaall dduu CCaannttoonn ddee DDiiee..Salut, vieux frèreRobert AUCLAIRE a été inhumé lemercredi 22 novembre au cimetièrede Marignac.Ses huit enfants et de nombreuxproches et amis entouraient sonépouse, Christiane, qui l'a fidèlement accompagné dans ces dernières semaines où la maladie
prenait le dessus. Merci Christianede l'avoir fait pour nous.Tu vas me manquer, vieux frère. Tum'as vu naître. Quarante ans nousséparaient. Les chemins de Justin,du St Genix, Chabrinel et les Écondus, le plateau de Solaure, Glandage et Combeau, sont autant desouvenirs de balades agrémentéesde longues discussions philosophiques, et de grandes engueulades.Les levers de soleil sur Glandasseou ses falaises dorées le soir venu,sont autant de repas pris sur la terrasse de cette grande demeure duMoulin dont la porte était toujoursouverte. "C'est une maison bleue,adossée à la colline, on y vient àpied .... " chante M. Leforestier.Toutes générations confondues,nous en avons bien profité. Il fautdire que tu n'as pas fait les choses àmoitié. Huit enfants qui ont aujourd'hui entre 25 et 70 ans sont lefruit de trois des quatre unions quiont jalonne ta vie: Bertille, Françoise, Catherine, JeanPierre, Philippe, Nicolas, Alice et Amédis.Pour la première fois, ce mercreditous réunis. Tous "tombés toutjeunes dans la potion magiquedioise " nous tâcherons, c'est promis, de faire partager à d'autres lepays et lés gens que tu nous a faitdécouvrir et, pour certains, aimer.Vieux frère, tu vas nous, tu vas leurmanquer.
GillesEEnnffiinn lleess ccooppaaiinnss ppoouurrrroonntt ssee rreeppoorrtteerr àà ““ll’’HHiissttooiirree ddeess AAJJ eennFFrraannccee ddeess oorriiggiinneess àà llaa LLiibbéérraattiioonn((1199229911994455))”” ddee LLuucceettttee HHeelllleerr,,ddoonntt llaa nnoouuvveellllee iinnttrroodduuccttiioonn rraappppoorrttee llaa ppllaaccee pprriissee ppaarr RRoobbeerrtt ddaannssccee ttrraavvaaiill ::CCoommmmeenntt oouubblliieerr cceettttee pprreemmiièèrree rreennccoonnttrree aavveecc RRoobbeerrtt AAuuccllaaiirree ddaannss uunnrreessttaauurraanntt ooùù jj''ééttaaiiss ttoouuttee ooccccuuppééee àànnootteerr llee fflloott ddee sseess rrééfflleexxiioonnss pprrééaallaabblleess àà ll''éémmeerrggeennccee ddee sseess ssoouuvveenniirrss !!SSoouuddaaiinn,, iill pprroonnoonnççaa llee mmoott ccaammaarraaddeedd''uunnee vvooiixx ooùù iimmppeerrcceeppttiibblleemmeenntt jjeesseennttiiss uunnee éémmoottiioonn ppaarrttiiccuulliièèrree ;; jjee lleevvaaii lleess yyeeuuxx eett ssaaiissiiss ddaannss ssoonn rreeggaarrdduunn eennvvooll ddee lluummiièèrree.. JJee lluuii ddeemmaannddaaiiccee qquuee rreepprréésseennttaaiitt ccee mmoott ddaannss ll''iiddééoollooggiiee aajjiissttee.. LLee cchheemmiinn ddéécciissiiff dd''uunneessoolliiddee aammiittiiéé qquuii dduurree jjuussqquu''àà aauujjoouurrdd''hhuuii eesstt ppaarrttii ddee llàà..
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Instits dans la guerre d'AlgérieAjisme et Société
SSuurr llaa ssuuggggeessttiioonn ddee nnoottrree ccooppaaiinn PPaauull CCoouuzzoonn dd''AAnnnneeccyy,,jj''aavvaaiiss ddeemmaannddéé,, ddaannss nnoottrree nnuumméérroo 3366,, aauuxx aajjiisstteess qquuii aavvaaiieennttvvééccuu llaa ddoouulloouurreeuussee eexxppéérriieenncceeddee llaa gguueerrrree dd''AAllggéérriiee ddee ttéémmooiiggnneerr eett cceellaa ssaannss rrééssuullttaattss.. LLeelliivvrree ddee RReennéé SSeeddeess mmoonnttrree qquueecceellaa nnee ffuutt ppaass ssaannss rrééppeerrccuussssiioonnss ssuurr llee mmoouuvveemmeenntt aajjiissttee..PPeerrssoonnnneelllleemmeenntt,, bbiieenn qquu''aayyaannttéévviittéé ddee mmee ttrroouuvveerr ccoonnffrroonnttéé ààuunn aappppeell ""ssoouuss lleess ddrraappeeaauuxx""qquuee jj''aapppprrééhheennddaaiiss,, cceettttee ppéérriiooddeemm''aa mmaarrqquuééee aavveecc llaa pprréésseennccee ddeeccooppaaiinnss aallggéérriieennss ppaassssaanntt ddaannssnnooss AAJJ eett qquuii ss''yy sseennttaaiieenntt àà ll''aabbrrii,, oouu ppaarr llee mmiilliittaannttiissmmee dd''uunnCChhrriissttiiaann MMéélleett,, ttrrèèss pprroocchhee dduuRRéésseeaauu JJaannssoonn.. JJ''yy rreevviieennss iicciiaavveecc cceett aarrttiiccllee ttiirréé ddeess ""IIddééeess eennmmoouuvveemmeenntt"",, llaa rreevvuuee ddee llaaLLiigguuee ddee ll''EEnnsseeiiggnneemmeenntt,, eessppéérraanntt qquuee cceellaa ssuusscciitteerraa qquueellqquueessrrééaaccttiioonnss ddeess lleecctteeuurrss..
DDaanniieell BBrreett mmaarrss 22000066La guerre d'Algérie estelle finie? Elle continue commeguerre de mémoires. L'article 4de la loi du 23 février 2005 prétend imposer d'enseigner « lerôle positif » de la colonisation.L'école a souffert de cette guerrequi a poussé à l'extrême les tensions entre universalisme etconflits coloniaux.Alors que la colonisation et lesdécolonisations, ces passés quipassent mal, prennent une placecroissante dans notre mémoire,alors qu'ils représentent un enjeuconsidérable pour l'enseignement, on parle peu de la Laïqueet des instituteurs dans cette affaire.Pourtant, ils y ont été impliqués.La guerre commence par des actions du F.L.N. le 1" novembre
1954, dont l'une se solde par lamort d'un jeune instituteur. Le15 mars 1962, quand cetteguerre touche à sa fin, l'O.A.S.assassine six responsables descentres sociauxéducatifs créés al'initiative de Germaine Tilliontrois Algériens, dont l'écrivainMouloud Feraoun et un catholique Salah Ould Aoudia, et troisFrançais. Par décision de JackLang, une salle leur est dédiéeau ministère de l'Éducation nationale. Si le F.L.N. a déploré lemeurtre du 1" novembre 1954,qui dépassait ses directives, ducôté des tenants de l'Algériefrançaise, aucun regret. Chaqueannée, l'organisateur de cesmeurtres, responsable demilliers de morts, Roger Degueldre, est commémoré commehéros des rapatriés
VViioolleennccee eett FF..LL..NN..C'est en partie le mort du 1" novembre 1954 qui explique l'attitude des syndicats enseignantsenvers le F.L.N.. « L'Aurés est etrestera longtemps le lieu de prédilection d'hommes qui ont établi leur hiérarchie des valeurs entète de laquelle ils placentl'arme; il est et restera égalementle lieu de prédilection des bandits de droit commun ou desbandits d'honneur (cela n'a riende romantique) », affirme DenisForestier dans L'enseignementpublic (juilletaoût 1955). Plusprofondément, la vision très négative de l'islam dans la culturelaïque française explique le longrefus d'une partie de la gauchede voir dans le F.L.N. le représentant du peuple algérien. «[...] On a peutêtre dans ce paysplus dépensé dans le passé a essayer de s'acquérir la collabora
tion de chefs religieux que l'on ainvesti en faveur d'une nécessaire évolution qui, pour avoirété freinée, a conduit à une impasse... Dans la lutte que mènentprésentement les fellaghas, il y aune part importante de mystiquereligieuse... Le code des instructions militaires des horslaloicommence par cette invocation:Au nom d'Allah ». La formulerésume bien l'attitude des syndicats enseignants. Dans cette attitude, il faut aussi faire sa part àune sensibilité nationale mise àvil par l'Indochine et Suez, à laguerre froide. On a encore insuffisamment étudié ces problèmes.Il faut aussi ne pas se cacher laviolence du F.L.N. contre les colons, mais également dans sa société, et le poids d'une religiositépopulaire intolérante utilisée parles nationalistes. Mouloud Feraoun l'a dit dans son journalavec son esprit voltairien. « Lesprétentions des rebelles sontexorbitantes, décevantes, ellescomportent des interdits detoutes sortes, des interdits dictéspar 1e fanatisme le plus obtus, leracisme le plus intransigeant, lapoigne la plus autoritaire... Défense de faire appel au toubib(?), a la sagefemme (?), aupharmacien C?). Et puis, il fautrecevoir selon notre traditionhospitalière nos braves invitésqui prennent des allures de héroset d'apôtres tout comme lesgrands saints de l'islam d'illustremémoire... Il ne reste auxfemmes qu'a youyouter avecentrain en l'honneur de la nouvelle ère de libération quisemble pointer pour elles a l'horizon qui barre inexorablementnos montagnes sombres » (8 novembre 1956).
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IIddééaauuxx éémmaanncciippaatteeuurrssLa situation coloniale et laguerre d'Algérie n'ont donc pasla simplicité à quoi les réduit unanticolonialisme manichéen etaujourd'hui anachronique. Sil'École a été l'un des moyens dela conquête des âmes, de l'assimilation, elle a véhiculé aussides idéaux émancipateurs. Ferhat Abbas, qui sera président dugouvernement algérien, a dit sonenthousiasme au récit des exploits des soldats de l'An 2.. LaLaïque a ouvert à la minoritéd'enfants qui ont pu en bénéficier (15 % dans les années 1950)un monde nouveau. La colonisation a été un phénomène ambigu, comme l'a été l'attitude descolonisés envers elle. ilsne sesont pas limité au refus de « nosancêtres les Gaulois s, ils ontemprunté, adapté, réinventé àpartir des chocs culturels.L'École normale était disait Feraoun un peu naïvement le modèle de la « communautéfrancomusulmane » à généraliser entre les populations d'Algérie. Elle a formé des hussards dela République.Dans les années 1920 et en 1944encore, Lisette Vincent doitimposer des enfants « arabes »aux côtés des petits français etespagnols de sa classe. Ce parcours atypique la conduit versFreinet, vers le Front populaire,l'Espagne républicaine, la Résistance, vers le PC, puis hors deses rangs. En juin 1956, ellesigne avec quelque dizaines decollègues un appel à rallier l'indépendance de l'Algérie, d'uneAlgérie où les Européens auraient leur place. Tollé dans laréunion du SNI, expulsion versla métropole. En 1962, elle
prend la nationalité algérienne,mais en 1976, elle quitte de nouveau une Algérie qui n'était pluscelle rêvée sous l'Empire.Échec donc? Échec relatif! Ilreste de tout cela un métissagefrancoalgérien. C'est la Laïquequi a créé Camus, fils d'unefemme de ménage quasi illettrée, qui ne pouvait pas lire sonfils. Il l'a rappelé en rendanthommage à son instituteur. Aujourd'hui, les Algériens, avecraison, intègrent le prix Nobeldans leur patrimoine. La languefrançaise est le « butin de guerre» raflé à l'école par Kateb Yacine, un des grands écrivains duXXe siècle. C'est dans cettelangue que s'exprime la génération de romanciers des années1950, qui appartiennent àl'histoire des deux pays.L'histoire des « maîtres d'école »mérite d'être mieux connue, elleappartient elle aussi aux deuxpays.
Claude Liauzu
EEnnsseeiiggnneerr lleess ddrraammeess dduu ppaassssééComment aborder en classe dessujets très sensibles do l'histoire
du XXe siècle en conciliant travail historique et prise encompte de la mémoire? Les enseignants se posent cettequestion tout particulièrementsur l'extermination de juifs d'Europe, la guerre d'Algérie et lapolitique coloniale de la France.Comment, alors que l'actualités'imbrique à l'histoire, refuser laconcurrence de mémoires etsensibiliser les élèves sans se limiter à la déploration ? Comment respecter le caractèreunique de l'événement en l'inscrivant dans l'histoire européenne sans le banaliser ?Comment déjouer les simplifications, les abus de langage etconstruire cette indispensablecapacité à exercer un regard critique sur le monde et sonhistoire ? Comment l'enseignement des drames du passé peutil contribuer à l'élaboration d'unemémoire commune à tous lesfrançais de toutes origines?
LES IDÉES EN MOUVEMENTLE MENSUEL DE LA LIGUEDE L'ENSEIGNEMENTN°132
Le Front Populaire (suite)
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CChheezz lleess ccrrooyyaannttssPendant des siècles, les religieuxont séparé les sexes. Garçons etfilles ne devaient pas se rencontrer. Ils les ont cloîtrés ensombres pensions, éduqués dansde tristes écoles. Les rencontresétaient synonymes de péché. Lafemme c’était Satan, la tentatrice, le démon de la chair. Lesbals étaient très mal vus des curés !Un jour ils les sortaient de leurtour, pour les marier. Parfois, lesparents décidaient du conjoint !Et voilà deux inconnus, ignoranttout l’un de l’autre qui allaientpasser ensemble une vie entière.Les distractions du coupleétaient aussi séparées. Le bien vuétait la femme au foyer sansgrand contact avec les loisirsmasculins. En général l’Hommeles passait avec ses copains : aucafé autour de gros rouge, auxcartes, aux boules, ou c’était :foot, rugby, pêche, chasse, boxe,vélo, fanfare.
EEtt llaa mmiixxiittéé eesstt aappppaarruueeDans les Mouvements laïcscomme les Auberges de jeunesse
et les Amis de la Nature, en 1936puis 45, les jeunes se sont ruésvers les loisirs de plein air. Toutnaturellement garçons et fillesles ont pratiqués ensemble, partageant côte à côte les mêmes activités. Ils y ont appris à seconnaître, à se tutoyer et ont découvert la mixité. En short, lesfilles ont bravé le qu'en diraton. Avec les gars, elles ont crapahuté, escaladé, nagé, fait duvélo. En commun, ils ont apprécié la Nature, les joies ducamping, du bivouac, desveillées autour du feu. Pour implanter les premières AJ "trèsrustiques", comme les gars, ellesont peint, pelleté, bricolé, aménagé.
Alors elles, sont devenues plussportives, plus débrouillardes.Les gars qui les aidaient quandelles étaient fatiguées, ont aussisoigné leur apparence, amélioréleur langage, accepté leurs différences.Mais dans l’ambiance très traditionnelle du siècle dernier, quede refus formels, que de discussions orageuses les filles ont affrontées. Les parents affectés àl’idée que leur chère enfant voulait découcher et dormir dehorsavec des garçons imaginaient lespires catastrophes. Mais en général avec beaucoup de passion,face à beaucoup d’affection, ellesréussirent à les convaincre. Ilsleur firent confiance et ellesfurent respectées. Elles revinrentdes sorties épanouies et heureuses.Ces demoiselles, employées, étudiantes, institutrices, travailleuses aussi accueillaient encamarade les jeunes prolos issusdes caravanes ouvrières. Elles lestutoyaient, leur souriaientcomme aux autres. Alors quedans la vie courante ils ne se seraient pas adressé la parole.
FFiinn ddee llaa ggrrèèvveessuurr llee ttaass :: lleess
ggrréévviisstteessqquuiitttteenntt ll''uussiinnee
ffaattiigguuééss mmaaiisseenntthhoouussiiaasstteess..MMoonn ppèèrree eesstt
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LLaa ffaammiilllleeDDoouuaarrtt,, ttiieenntt lleessttaanndd ddeeddiiffffuussiioonn ddeessppuubblliiccaattiioonnssdduu FFrroonnttPPooppuullaaiirree..
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Annonce et Mémoire ajisteNotre ami, Marcel Legrand, qui fut un des responsables du groupe de Clichy qui gérait l'AJ deMonneville dans l'Oise, aimerait retrouver des copains de cette époque (195060). On peut lejoindre sur le net à l'adresse suivante : mmaarrcceellllooggrraannddee aarroobbaassee oorraannggee..ffrr, ou en lui écrivant enDordogne : MMaarrcceell LLEEGGRRAANNDD 4466222200 PPRRAAYYSSSSAACCMarcel qui a trouvé notre adresse grâce à des recherches sur l'internet, a aussi compris la missionqui m'avait été confiée de récupérer les documentsrelatifs à l'histoire des auberges des jeunesse. Il va
ainsi nous faire parvenir en particulier des exemplaires du bulletin "Où vastu ?" publié par legroupe de Clichy. Cela me donne l'occasion derappeler aux copains que je continue cette missionet j'invite ceux qui se posent la question du devenirde leurs archives à prendre contact avec moi. Lesdocuments une fois répertoriés seront confiés auMusée de l'Education qui a accepté de les recevoir.Voir notre bulletin 41 de juin 2002.
Daniel Bret (tél : 04 79 88 21 32) ou par internet :ajanciens arobase free.fr
LLaa jjooiiee dd’’êêttrree eennsseemmbblleePour nous quel plaisir c’était que de passer desjournées entières avec e belles filles, saines,joyeuses, dynamiques, naturelles. Des filles avecqui on jouait, chantait, chahutait, dansait le folklore. Avec qui on cherchait le ravito rare, préparaitles repas au feu de bois. Des repas où il y avaittrès peu à manger mais où tout était partagé et quiétaient si joyeux. Je suis sûr que si nous étions trèsheureux d’être avec elles, elles aussi étaient raviesd’être avec nous dans une sorte d’amitié affectueuse.Mais surtout n’allez pas croire ce que disaient lescurés. C’étaient des copines, avec qui le flirt étaitbanni, les dortoirs séparés et les écarts sanctionnés. Cette révolution a beaucoup fait jaser dans leschaumières paysannes, mais elle a fait avancerbeaucoup de choses. Cette mixité a été reprise
dans les Mouvements de Jeunesse, l’Enseignement, les Associations. Elle a aussi aidé à l’émancipation des femmes. Enfin se connaissant bien,les copains se sont presque tous mariés entre eux.
Ils avaient le même idéal, les mêmes loisirset ils ont connu très peu d’échecs.En conclusion, notre jeunesse dans cespériodes héroïques de 1936 et 45 aura étéun grand bonheur. Nous nous en réjouissons encore quand nous l’évoquons dansnos rencontres et rassemblements. Alors ungrand merci à nos parents qui nous ontpermis d’en bénéficier.Georges Douart, fils d’un gréviste de 1936,d’un meneur syndical licencié en 1939 puisd’un Résistant déporté en 1942.Auteur des Civils sous l’Occupation.
AA llaa ppêêcchhee ppeennddaanntt cceess sseemmaaiinneess ddeess ddeeuuxxddiimmaanncchheess ((WWeeeekkeenndd))
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Retour des "AlpesAjistes"Notre ami Jacques Cogez vient de me faire parvenir tout un paquet de revues ajistes anciennes :numéros du "Cri des Auberges" de 1938 à 1939, de"Routes" de 194244 et de "Grand'Routes" de1946. Toute une épopée se cache derrière ceslignes. J'ai retenu pour vous l'exemplaire numéro 1d'Août 1945, du Bulletin régional des Auberges dejeunesse de... la région Alpes appelé ""AlpesAjiste" non sans humour. Je reprends cidessous lepremier article qui m'a beaucoup impressionné,moi qui ait connu Jo Dépouly à une époque où iln'y croyait guère plus. J'ai trouvé ici un copain qui,de manière incisive, essaie de redonner auxgroupes de l'époque un dynamisme qui sembles'être perdu. Le chemin du pleinair est montrécomme une priorité intransigeante. Cela expliquesans doute pourquoi dans les années cinquante, dixans plus tard, au moment où j'entre aux A.J., Jo estdéjà un membre important du CAF de Chambéry,et du Secours en montagne par la même occasion,alors que les groupes ajistes savoyards attendrontle travail de fond et enthousiaste de ChristianMélet pour se relancer avec de nouveaux jeunes àMontmélian, Albertville, St Jean de Maurienne etChambéry bien sûr.Les autres articles évoquent une sortie de Pentecôte à Chamonix sous la plume de Dédé d'Annecy(de qui s'agitil ?), Georgette de Chambéry nousaide à saisir les différences entre CAMARADERIE et AMITIÉ. Son article comporte un encart invitant les copains à la Solidarité pour les ajistesdéportés qui rentrent. C'est Odile FOUDRAL,
d'Annecy, qui collecte les fonds. René Holvoet, deCluses, que nous avions déjà présenté comme responsable technique "montagne", nous parle de"l'Ajisme et la natation", apprentissage importantpour tous les ajistes ! Il présente le crawl, abordele problème des congestions, il termine en mettanten cause le maillot de bain complet des femmes, etsouhaite qu'elles puissent, comme les hommes,avoir un équipement plus léger. Un peu plus loin,le journal cite l'appel de Geo Vincent, du MUAJ deLoire Inférieure, à radier les porteurs d'armes desA.J. (FFI) et demande aux copains ce qu'ils enpensent. La culture populaire est vue comme révolutionnaire par Yves Mairot se référant à JoffreDumazédier. L.J. s'interroge sur Antifacisme ouRéaction... "marchons sans hésiter" pour le frontuni des travailleurs antifacistes. René H. de Clusesévoque le curé de Mont Saxonnex interdisant auxenfants de se déshabiller pour la vaccination, parpudeur. J. Arlhac, de PrazCoutant, se prononcepour une société nouvelle donnant "le Droit à laVie" où on ne "crèverait" pas dans une sociétéd'abondance. Francette de Grenoble voudrait queles copains sachent "Apprendre seul" en secultivant à même la vie. Et puis ce sont des articlescourts : les subventions trop importantes desChantiers de jeunesse, une citation du bulletin desNormands sur un séjour à la Clusaz, de "Routesd'Auvergne" sur la fraternité tolérante dans la diversité, l'annonce d'une revue "JeuneSavoie", S.Delhaye propose le feu polynésien, MauriceDésaire d'Annecy invite au cyclotourisme. Enfin,en dernière page on passe en revue la vie desgroupes : Annemasse, Thonon, Cluses, St Jeand'Aulph, St Hilaire du Touvet. Le gérant estGeorges Mallinjoud d'Annecy, et le journal "entièrement exécuté par des ouvriers syndiqués" del'imprimerie coopérative de la Vallée de l'Arve àBonneville.Je terminerai en invitant les copains à faire commeJacques en me faisant parvenir tous leurs documents relatifs à l'histoire des A.J. avant qu'ils nepassent à la poubelle, pour que nous puissions lesconfier au Musée de l'Éducation comme nousl'avions indiqué dans notre numéro 41 de juin2002.
Daniel BRET
Regards sur l'ajisme hier et aujourd'hui n°59 Décembre 2006 page 15
IILL FFAAUUTT SSAAUUTTEERR......Je reprends à dessein le titre d'unarticle paru dans « Routes » l'andernier, à propos des caravanes. Etc'est un peu à leur intention que cetarticle est écrit. De nombreuxgroupes de la région des Alpes ontl'air de s'être assoupis. On croirait,en les voyant vivoter, que l'ajismeest passé de saison. On a hontequand on revoit enfin des camarades prisonniers libérés, de leurdire: « Et oui, mon vieux, la groupene vit pas, les copains sont éteints». Eux qui reviennent avec leur foiajiste de 1939. Il faut se secouer etmordre dans le concret.L'ajisme c'est l'organisation des loisirs, c'estd'abord la vie de plein air.Le groupe doit donc sortir.Il faut vider impitoyablement les copains qui nesortent pas, le groupe n'yperdra rien. A l'assembléerégionale, nous avons admis la principe d'une sortieobligatoire par mois.Soyons intransigeants, saufcas d'espèces fort rares.Le groupe doit se développer, organiser sa propagande. Ce n'est pas vivreque se compter sept copains, toujours les mêmes,durant un an. Dans toutesles régions de France, lesgroupes prospèrent. Dansles Alpes, la HauteSavoie nousdonne l'exemple. Au boulot, donc.Au début, n'ayons pas trop d'ambition : plein air, chants, danses,quelques discussions. Attendonsque le groupe soit mûr pour faire del'éducation sociale plus approfondie. Il faut regarder autour de soi, etpuisque certains jeunes ne viendront jamais à nos groupes, montrons leur le chemin du plein air. Telest le but des Caravanes ouvrières.
il y a dans ta ville une usine, unatelier important. Entre en relationsavec la Commission des Jeunes duSyndicat et organise pour le dimanche une sortie avec eux ; peud'ajistes pour encadrer la sortie (2 à3) afin de ne pas noyer les ouvriers.Que chaque groupe étudie la possibilité d'organiser une caravane dehuit jours dans une auberge ; retenez votre auberge dès maintenant,recherchez les éléments de votrecaravane (recrutement de jeunes),adressezvous aux syndicats, directions d'usines, mairies, etc... pour lefinancement de la caravane, car ilne faudra pas demander plus de 30
fr. par jour aux jeunes ouvriers etouvrières. Pensez au ravitaillement,aux excursions, aux chants, auxveillées, et... si le groupe n'a pas lestrois ajistes nécessaires pour menerla caravane, d'autres groupes pourront le dépanner. Si le groupe veutêtre subventionné par le centre poursa caravane, qu'il envoie au plus tôtla programme et un budget de prévision. Si nous ne réussissions pas,sur le plan régional, à monter
quelques caravanes, ce serait donner une bien piètre idée de notreforce, de notre dynamisme. Chargez un copain dans le groupespécialement de la question cara
vanes et écrivezmoi.J'en arrive à la
Solidarité. Dansd'autres régions, les copains donnent20 fr. par moisà une caisse desolidarité dontle but est de secourir effectivement les ajistesprisonniers etdéportés, dansle besoin à leurretour. Que tousles groupestrouvent de l'argent de quelquefaçon que cesoit. Que les
copains organisent l'accueil d'un ouplusieurs ajistes durant un certaintemps.Camarades, voilà des tâchesprécises. Au travail donc, et,d'abord, répondez aux circulairesdu centre sur les relais et chantiersajistes que vous lancez, remplissezles fiches qu'on vous envoie. Faitesdu travail sérieux !
Jo DEPOULY.
SSoommmmaaiirree ddee ccee nnuumméérroo 5599Editorial et prochaines rencontres p.1Vie Anaaj RhôneAlpes
Compterendu du CA de l'AJ d'Echirolles p.2Crêpes à l'Aj d'Echirolles p.3Sortie et AG à l'AJ des Echandes p.3Le "parc régional de la forêt d'Orient" p.4La fontaine de Beaufort sur Gervanne p.5
Auberges d'aujourd'huiAssemblée générale de la FUAJ à Paris p.67
In MemoriamFrançois Morénas p.8Robert Auclaire p.89
Ajisme et SociétéInstits dans la guerre d'Algérie p.1011Le Front populaire (suite) p.1213Annonce et Mémoire ajiste p.13Retour des "AlpesAjiste" p.1415
RREEGGAARRDDSS ssuurr ll''AAjjiissmmee hhiieerr eett aauujjoouurrdd''hhuuiiExpéditeur :
Anaaj RhôneAlpes (chez Nicole WohlschlegelLe Chuzet, 38 320 Brié et Angonnes)
BULLETIN D'INFORMATION N°59décembre 2006
publié parLES ANCIENS ET AMIS DES AUBERGES DEJEUNESSE DE LA REGION RHONEALPES
Numéro CPPAP : 0303 G 80475Numéro ISSN : 16290380
Siège social: AnAAJ RhôneAlpes,Auberge de Jeunesse, 10 avenue du Grésivaudan
38 130 EchirollesPrésident, Directeur de publication :
Georges RIEUXRédacteur en chef :
Nicole WOHLSCHLEGELTrimestriel tiré à 300 exemplaires
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Autocollants vitrophanie : à coller àl'intérieur d'une vitre de voiture, etc...
L'original en couleur fait 8.5cm de diamètre.Voir bon de commande.
Merci aux nombreux copains qui ont
pensé à leur cotisation et abonnement, ce
qui nous permet de continuer le journal
dans de bonnes conditions.
Merci également à tous ceux qui nous
envoient des articles à publier. Nous leur
demandons simplement, dans la mesure
du possible, de joindre des photos
originales afin que la qualité soit
meileure, ou bien par internet chez ma
fille :anne.faivre[email protected]
encore merci,Nicole