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Détection automatique d’incendie
Règle d’installation
Édition février 2014
R7Référentiel
Expert en prévention et en maîtrise des risques
CNPP ÉditionsRoute de La Chapelle Réanville – CD 64 – CS22265 – F27950 Saint MarcelTéléphone 33 (0)2 32 53 64 34 – Télécopie 33 (0)2 32 53 64 [email protected] – www.cnpp.comCNPP, expert en prévention et en maîtrise des risques
Les systèmes de détection automatique d’incendie ont pour rôle de détecter et de signaler le plus tôt possible la naissance d’un incendie, tout en évitant au maximum de déclencher des alarmes injustifi ées. Le référentiel APSAD R7 a pour objectif d’accompagner les utilisa-teurs, prescripteurs et installateurs dans la conduite d’un projet de conception et d’installation de ces systèmes dans tous types de sites ou de bâtiments. Il défi nit les exigences techniques minimales pour l’analyse des risques, l’installation et la maintenance.
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Les référentiels APSAD répondent à des besoins variés des pro-fessionnels de la sécurité pour l’installation des équipements et systèmes de sécurité incendie et vol, pour les domaines liés à la construction ou au bâtiment, ou à l’organisation des services de sécurité. Ils sont élaborés par les experts du CNPP en concertation avec les différents acteurs de la sécurité : assureurs, utilisateurs, organismes professionnels.
Dans la même collection :
• Référentiel APSAD R6. Maîtrise du risque incendie• Référentiel APSAD R13. Extinction automatique à gaz• Référentiel APSAD R16. Fermetures coupe-feu• Référentiel APSAD R17. Désenfumage
Retrouvez nos publications et notre rubrique Inforéférentiels sur www.cnpp.com/boutique-editions
Le CNPP a pour vocation de développer, diffuser et évaluer les connaissances et savoir-faire en sécurité. Ses compétences s’exercent dans les domaines de la gestion des risques, de la sécurité générale, des risques envi-ronnementaux, des risques d’incendie et d’explosion, de malveillance ainsi que des risques professionnels pour l’homme au travail.
56 € TTCPrix France
ISBN 978-2-35505-142-5
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Document protégé par le droit d'auteur.Ce référentiel est à usage exclusif de Siemens.
Toute reproduction ou rediffusion, sous quelque forme que ce soit, même partielle, est interdite.
Référentiel
R7
Détection automatique
d’incendie
Règle d’installation
Édition février 2014
CNPP, expert en prévention et en maîtrise des risques
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Ce référentiel a été élaboré sous la conduite de Christophe Bodin (CNPP) avec la contribution de : ‐ Philippe Blin, Astem ‐ René Bougault, Siemens ‐ Olivier Boulet, Tyco Fire & integrated solutions ‐ Maury Buchère, SPIE SA ‐ Vincent Chevallier, DEF ‐ Alain Delcroix, Orange ‐ Stéphan Humbert Claude, Allianz Global Corporate & Specialty ‐ Jean Inglese, Allianz Global Corporate & Specialty ‐ Éric Lecuyer, CNPP ‐ Marc‐Antoine Leroux, CNPP ‐ Sylvain Lochon, Chubb France ‐ Laurent Piplard, Cégélec ‐ Thierry Pontout, Jacobs ‐ Michel Rossi, Themiss ‐ Jean‐Gabriel Sans, CNPP ‐ Patrick Serror, Allianz France ‐ Jean Soyer, Detect Pro Sécurité ‐ Bernard Villiers, Agrépi Par ailleurs, le CNPP a consulté les organismes suivants : ‐ Association française des ingénieurs et responsables de maintenance (AFIM) ‐ Afnor Certification ‐ Association des ingénieurs et cadres agréés par le CNPP (Agrépi) ‐ Association de promotion de la sécurité en immeubles de grande hauteur et établissements recevant du public (Apsighe) ‐ Groupement français des industries électroniques de sécurité incendie (GESI) ‐ Groupement des installeurs fabricants de systèmes d’extinction fixes (GIFEX) ‐ Groupement professionnel des conseillers techniques en sécurité incendie (GPCTSI) ‐ Fédération française des entreprises de génie électrique et énergétique (FFIE) ‐ Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) ‐ Syndicat des industries de génie électrique et climatique (SERCE) ‐ Professionnels français de la sécurité Voix Données Images et des réseaux de communication (SVDI)
© CNPP 2014 ISBN : 978‐2‐35505‐142‐5 ISBN eBook : 978‐2‐35505‐169‐2 ISSN : 1283‐0968
« Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (article L.122‐4 du Code de la propriété intellectuelle). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit constituerait une contrefaçon sanctionnée dans les conditions prévues aux articles L.335‐2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorise, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122‐5, d’une part que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration.
Éditeur : CNPP Éditions Route de la Chapelle Réanville – CD 64 – CS 22265 – F 27950 Saint‐Marcel Téléphone 33 (0)2 32 53 64 34 – Télécopie 33 (0)2 32 53 64 80 [email protected] – www.cnpp.com
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Référentiel APSAD R7 Fiche descriptive
© CNPP Éditions ‐ Reproduction interdite 3
Fiche descriptive
Objet du référentiel
Le présent document définit les exigences techniques minimales auxquelles doivent répondre les installations de détection automatique d’incendie pour garantir leur efficacité dans toutes les circonstances préalablement établies. Ce référentiel d'application volontaire est destiné à tous les exploitants, installateurs, usagers, organismes, consultants ou assureurs qui souhaitent s'assurer de la qualité des installations de détection automatique d’incendie. Il est notamment utilisé par les installateurs postulants ou titulaires des certifications APSAD de service d’installation (I7) et/ou de maintenance (F7) d’installations de détection automatique d’incendie. Le respect du présent référentiel ne dispense pas les utilisateurs de satisfaire à toutes les dispositions en vigueur, légales et réglementaires, nationales et européennes et notamment, celles relatives à la libre concurrence. Seuls des services respectant le référentiel de certification APSAD de service d’installation (I7) et/ou de maintenance (F7) d’installations de détection automatique d’incendie, ainsi que le présent référentiel APSAD R7, et ayant fait l'objet des contrôles prévus par ce référentiel de certification, peuvent faire référence à la certification au sens des articles L.115‐27 et suivants du Code de la consommation. La simple référence écrite ou orale au référentiel APSAD R7 par des entreprises non certifiées n'équivaut en aucun cas à une certification de service au sens des articles L.115‐27 et suivants du Code de la consommation.
Dernières évolutions
Cette édition de février 2014 du référentiel APSAD R7 annule et remplace l’édition de juin 2007. Les principales évolutions sont les suivantes : ‐ § 1.4.3, modification des conditions de surveillance des espaces cachés ; ‐ nouveaux § 1.4.3.7 et 1.4.5 (choix du moyen de surveillance, plan d’action en cas d’interruption de fonctionnement) ; ‐ § 2.1.1, nouvelles exigences pour la constitution d’un SDI ; ‐ § 2.1.2, nouvelles exigences pour l’associativité ; ‐ § 2.5.1 complété avec les détecteurs COMBI, retrait des détecteurs ioniques ; ‐ § 2.6.2.3 et 4, le dispositif d’analyse doit être installé dans un emplacement surveillé, le 2e niveau de détection n’est plus systématique pour h > 12 m, retrait de la limite de 100 m ; ‐ § 2.6.5, les sorties sont celles utilisées dans le cadre de l’évacuation ; ‐ § 2.7.1 et 2.8.1, les enveloppes des ECS (hors signalisations et commandes) et l’EAE doivent être situées dans un emplacement surveillé ou un VTP, l’information de dérangement général des CMSI sans surveillance humaine doit être reportée ; ‐ § 2.11, l’UAE doit être associée ; ‐ § 2.14 et 2.15, précision des conditions d’associativité pour les reprises et les délivrances d’informations ; ‐ § 2.16, liaison ECS‐transmetteur en catégorie CR1, station de télésurveillance conforme au référentiel APSAD R31, transmetteur installé dans un emplacement surveillé ;
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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‐ § 3.3.2, limitation du câble multipaires ; ‐ § 3.3.4, la catégorie CR1 n’est pas exigée sur les liaisons entre les éléments constitutifs du SDI implantés dans le poste de surveillance si celui‐ci est intégralement surveillé ; ‐ nouveau § 3.4 relatif aux liaisons en fibre optique ; ‐ § 4.2.3, modifications des vérifications fonctionnelles ; ‐ § 4.2.4, modification des critères imposant une vérification systématique du niveau de performance (hauteur du local > 7 m, pilotage d’EAG, armoires électriques, renouvellement d’air du local > 8 volumes par heure), limites de l’obligation de résultat ; ‐ § 5.3.1, essais fonctionnels selon la norme NF S 61‐933, ajout des actions préconisées par le constructeur, modification du compte rendu ; ‐ création des annexes 1 et 2 relatives aux exigences applicables au produit et au système, de l’annexe 11 relative à la détection de fumée par aspiration dans les armoires électriques, de l’annexe 12 relative aux entrepôts de grande hauteur ; ‐ suppression des annexes présentant des exigences complémentaires et l’organigramme ; ‐ annexe 4, nouvelles dispositions pour la vérification du niveau de performance dans les faux plafonds ; ‐ annexe 8, réduction du nombre d’activités pour la détermination du facteur de risque K. Les additifs, informations complémentaires, foires aux questions, etc. relatifs aux référentiels sont publiés sur le site www.cnpp.com, rubrique Inforéférentiels.
Engagement qualité
Dans l'objectif de faire évoluer nos documents et d’en assurer la qualité, nous vous remercions de formuler par écrit toute remarque relative à la rédaction de ce référentiel (forme, contenu) ainsi que toute suggestion d'amélioration ou d'adaptation à l’un des contacts suivants : ‐ [email protected] ‐ www.cnpp.com, rubrique Informer/Inforéférentiels (lien Nous contacter) ‐ CNPP Éditions. Route de la Chapelle Réanville. CS 22265. F 27950 Saint Marcel
Avertissement
Article L.115‐30 du Code de la consommation. Est puni des peines prévues à l'article L.213‐1 : 1º le fait, dans la publicité, l'étiquetage ou la présentation de tout produit ou service, ainsi que dans les documents commerciaux de toute nature qui s'y rapportent, de faire référence à une certification qui n'a pas été effectuée dans les conditions définies aux articles L.115‐27 et L.115‐28 ; 2º le fait de délivrer, en violation des dispositions prévues aux articles L.115‐27 et L.115‐28, un titre, un certificat ou tout autre document attestant qu'un produit ou un service présente certaines caractéristiques ayant fait l'objet d'une certification ; 3º le fait d'utiliser tout moyen de nature à faire croire faussement qu'un organisme satisfait aux conditions définies aux articles L.115‐27 et L.115‐28 ; 4º le fait d'utiliser tout moyen de nature à faire croire faussement au consommateur ou à l'utilisateur qu'un produit ou un service a fait l'objet d'une certification ; 5º le fait de présenter à tort comme garanti par l'Etat ou par un organisme public tout produit ou service ayant fait l'objet d'une certification.
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Référentiel APSAD R7 Sommaire
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SOMMAIRE
1. Généralités 9 1.1 Domaine d’application 9 1.2 Rôle d’un système de détection automatique d’incendie 9 1.3 Terminologie 9 1.4 Analyse des besoins et des risques 16 1.4.1 Rôle 16 1.4.2 Consultation 16 1.4.3 Domaine de surveillance 16 1.4.4 Plan d’action en cas d’alarme 18 1.4.5 Plan d’action en cas d’interruption de fonctionnement 19
2. Conception de l’installation 21 2.1 Principes de base du système 21 2.1.1 Constitution du système de détection incendie 21 2.1.2 Associativité 21 2.1.3 Indépendance du système de détection incendie 21 2.2 Exigences « système » à respecter 22 2.2.1 Limites de capacité d’un équipement de contrôle et de signalisation 22 2.2.2 Limites relatives aux défauts survenant sur les câbles ou les raccordements 22 2.2.3 Limites générales relatives aux liaisons radioélectriques 23 2.3 Critères de stabilité 23 2.4 Conception des zones de détection 24 2.4.1 Identification 24 2.4.2 Limitation 24 2.4.3 Cas particulier des niveaux cloisonnés 25 2.5 Choix du ou des types de détecteurs 25 2.5.1 Critères de choix 25 2.5.2 Détecteurs de fumée 26 2.5.3 Détecteurs de chaleur 27 2.5.4 Détecteurs de flamme 28 2.6 Détermination du nombre et de l’implantation des détecteurs 29 2.6.1 Principes généraux 29 2.6.2 Détecteurs de chaleur et de fumée 30 2.6.3 Détecteurs de flamme 41 2.6.4 Détection en atmosphère explosive 42 2.6.5 Déclencheurs manuels d'alarme 42 2.7 Implantation de l’équipement de contrôle et de signalisation 43 2.7.1 Choix du poste de surveillance 43 2.7.2 Éléments à placer à proximité de l’équipement de contrôle et de signalisation 44 2.7.3 Accès à l’équipement de contrôle et de signalisation 44 2.8 Sources d’alimentation 44 2.8.1 Règles générales 44 2.8.2 Surveillance des équipements d’alimentation électrique 45 2.8.3 Autonomie de la source de secours 45 2.9 Commande de fonctions de mise en sécurité 45 2.10 Tableaux répétiteurs 46 2.10.1 Tableau répétiteur d'exploitation 46 2.10.2 Tableau répétiteur de confort 46
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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2.11 Unité d’aide à l’exploitation du système de détection incendie 46 2.12 Pilotage d’installations d’extinction automatique à gaz 47 2.12.1 Confirmation d'alarme feu 48 2.12.2 Protection d'un local comportant une ambiance, un faux plancher
et/ou un faux plafond 49 2.12.3 Vérification de performance 49 2.12.4 Détection précoce 50 2.13 Dispositif d’entrée/sortie 50 2.14 Reprise d’informations 50 2.15 Délivrance d’informations 51 2.16 Moyen de télésurveillance 51 2.17 Systèmes en réseau 52
3. Câblage 53 3.1 Mise en œuvre 53 3.2 Raccords et terminaisons des câbles 54 3.3 Protections contre l’incendie et dommages mécaniques 55 3.3.1 Exigences applicables aux câbles d’alimentation en énergie 55 3.3.2 Exigences applicables aux circuits de détection 55 3.3.3 Exigences applicables aux locaux non surveillés 56 3.3.4 Exigences particulières 56 3.4 Liaisons en fibre optique 57
4. Visite de conformité des installations 59 4.1 Suivi des installations 59 4.2 Opérations de visite de conformité 59 4.2.1 Vérification générale 59 4.2.2 Examen du dossier technique 60 4.2.3 Vérification fonctionnelle de l'installation 62 4.2.4 Vérification du niveau de performance de l'installation 64
5. Maintenance 73 5.1 Généralités 73 5.2 Compétences 73 5.2.1 Compétence pour les opérations de maintenance préventive 73 5.2.2 Compétence pour les réparations et les modifications 73 5.3 Maintenance préventive 74 5.3.1 Examen, inspection visuelle et essais fonctionnels 74 5.3.2 Fréquence de la maintenance préventive 75 5.3.3 Compte‐rendu de maintenance préventive 75 5.4 Maintenance corrective (réparations et modifications) 75 5.5 Pérennité d’une installation 76
6. Procédures d’exploitation 77 6.1 Personnel d’exploitation 77 6.2 Livret des consignes et des procédures 77 6.3 Carnet de suivi de l’installation 78 6.4 Conservation des documents 78 6.5 Opérations incombant à l’utilisateur 78 C
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Référentiel APSAD R7 Sommaire
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Annexes
Annexe 1 ‐ Exigences applicables au produit 81 Annexe 2 ‐ Exigences applicables au système 83 Annexe 3 ‐ Formulaires 85 Annexe 4 ‐ Générateur d'aérosols 87 Annexe 5 ‐ Alarmes non justifiées 89 Annexe 6 ‐ Systèmes en réseau 91 Annexe 7 ‐ Références 93 Annexe 8 ‐ Classement des facteurs de risque 95 Annexe 9 ‐ Ventilation et mouvement d’air (issue du document CEA 4040) 99 Annexe 10 ‐ Liaisons entre un système de détection incendie et un système
d'extinction automatique à gaz 105 Annexe 11 ‐ Détection de fumée par aspiration dans les armoires électriques 109 Annexe 12 ‐ Entrepôts de grande hauteur 113
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Référentiel APSAD R7 1. Généralités
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1. Généralités
1.1 Domaine d’application Le présent référentiel s'applique aux installations de détection automatique d'incendie1 réalisées dans tous types d’établissements industriels et commerciaux. Lorsque l'installation de détection automatique d'incendie est destinée à commander le fonctionnement d'une installation fixe d'extinction automatique (par exemple à gaz ou à eau) ou d'une autre installation de protection incendie (par exemple fermetures coupe‐feu), il y a lieu, en outre, de respecter les textes réglementaires et les référentiels APSAD applicables à de telles installations. Compte tenu de la diversité des établissements susceptibles d’être surveillés par une installation de détection automatique d’incendie, les prescriptions du référentiel APSAD R7 ont un caractère général qui, sur certains aspects, peut nécessiter des adaptations en fonction du cas particulier considéré. La détermination du niveau de performance de l’installation et de l’étendue du domaine de surveillance est laissée sous la responsabilité du prescripteur. L’installateur doit exercer son devoir de conseil sur l’étendue du domaine de surveillance prescrit. En l’absence de prescriptions, l’installateur doit définir, avec l’exploitant, l’étendue du domaine de surveillance.
1.2 Rôle d’un système de détection automatique d’incendie Un système de détection automatique d’incendie a pour objectifs de déceler et de signaler en localisant le plus tôt possible la naissance d'un incendie afin de réduire le délai de mise en œuvre de mesures adéquates de lutte contre cet incendie, tout en évitant au maximum de délivrer des alarmes non justifiées.
1.3 Terminologie Pour les besoins du présent référentiel, les définitions suivantes s’appliquent. Aire à surveiller par détecteur En fonction des considérations exposées dans les sous‐paragraphes suivants, l'aire affectée à la surveillance par détecteur d'incendie répond aux définitions suivantes :
Amax : surface (ou aire) maximale À chaque type de détecteur est attachée une surface surveillée maximale appelée Amax qui correspond aux conditions limites d'efficacité acceptables.
1 On parlera dans la suite du texte d'installation de détection ou même d'installation.
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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L'évaluation de la surface Amax est réalisée en prenant en considération les résultats pratiques observés en l'état actuel de la technologie. Les valeurs à retenir sont indiquées au § 2.6 Détermination du nombre et de l’implantation des détecteurs et implantation. Elles dépendent : − de la hauteur du local ; − de la géométrie des parties hautes du local ; − de la superficie du local. An : surface (ou aire) nominale
La surface normalement surveillée par un détecteur est déterminée à partir du facteur de risque K propre au local surveillé (voir la définition du niveau de performance d'une installation et du facteur de risque K). La surface An se déduit de la surface Amax au moyen de la relation : An = K x Amax. Alarme feu Signalisation (sonore et visuelle) fournie par l’ECS facilitant la décision de mise en œuvre des mesures de lutte contre l'incendie et éventuellement, l'évacuation des locaux. Alarme non justifiée Déclenchement d'une alarme feu en l'absence de feu réel. Associativité Capacité de plusieurs composants à fonctionner ensemble tout en restant chacun conforme à leur(s) norme(s) respective(s) et en respectant les exigences système attendues. Capteur d'incendie Composant d’un système de détection incendie qui contient au moins un élément sensible surveillant au moins un phénomène physique et/ou chimique résultant d’un incendie, et qui fournit au moins un signal correspondant à l’ECS. Tout capteur d’incendie non couvert par une norme de la série des normes NF EN 54 ne peut prétendre à l’appellation de détecteur automatique d’incendie au sens de ce référentiel. Centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI) (définition issue de la norme NF S 61‐931) Un centralisateur de mise en sécurité incendie est un ensemble d’équipements qui, à partir d´informations ou d´ordres de commande manuelle, permet la gestion centralisée de la mise en sécurité par fonction et par zone de mise en sécurité, aussi bien en ordres électriques de commande qu'en surveillance et contrôle des informations (défauts, positions, etc.). Il permet la gestion des fonctions de mise en sécurité suivantes : évacuation, compartimentage et désenfumage. Le CMSI appartient au système de sécurité incendie (SSI) ; il doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61‐934. Cheminement technique protégé (CTP) Gaine, caniveau, vide de construction ou fourreau enterré dont le volume est protégé d'un incendie extérieur de telle manière que les canalisations qui l'empruntent puissent continuer à assurer leur service pendant un temps déterminé. Les niveaux et les conditions de protection sont généralement fixés par le texte d’application.
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Référentiel APSAD R7 1. Généralités
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Un cheminement technique protégé ne peut contenir que des canalisations du SSI et/ou d’autres canalisations électriques de la catégorie C2 transportant des niveaux de tension de type identique (tableau basse tension, etc.). Circuit de détection (définition issue de la norme NF EN 54‐2) Voie de transmission reliant des points à l’ECS. Déclencheur manuel d'alarme (définition issue de la norme NF S 61‐931) Appareil qui, à partir d’une action manuelle, émet une information à destination de l’ECS. Détecteur automatique d'incendie (DAI) Capteur d’incendie couvert par une norme de la série des normes NF EN 54. Dépannage Ensemble d’actions physiques exécutées pour permettre à un bien en panne d’accomplir sa fonction requise pendant une durée limitée jusqu’à ce que la réparation soit exécutée (définition issue de la norme NF EN 13‐306). Ces actions seront réalisées suite à un diagnostic. Diagnostic (définition issue de la norme NF EN 13‐306) Actions menées pour la détection de la panne, sa localisation et l’identification de la cause. Dispositif d’entrée/sortie (définition issue de la norme NF EN 54‐18) Dispositif raccordé à une voie de transmission d’un système de détection et d’alarme feu, utilisé pour recevoir et/ou transmettre les signaux électriques nécessaires au fonctionnement du système de détection et d’alarme feu et/ou des systèmes de protection incendie. Dispositif de transmission des informations Il permet le report à distance des informations délivrées par l’équipement de contrôle et de signalisation vers une station centrale de télésurveillance. Domaine de surveillance Ensemble des zones surveillées par les détecteurs et éventuellement par les capteurs d’incendie non couverts par une norme de la série des normes NF EN 54. Entretien (définition issue de la norme NF EN 13‐306) Processus destiné à préserver l’état de référence de l’installation de manière à ce qu’elle reste conforme aux prescriptions et qu’elle soit susceptible d’assurer l’intégralité de ses fonctions. Équipement d’alarme pour l’évacuation Ensemble des appareils nécessaires au déclenchement et à l’émission des signaux d’évacuation d’urgence, au minimum sonores et éventuellement autres (visuels,
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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vibratoires, etc.). L’équipement d’alarme fait partie du système de mise en sécurité incendie. Il doit répondre aux dispositions de la norme NF S 61‐936. Équipement d’alimentation électrique (EAE) Composant d’un système de détection incendie qui fournit la source d’alimentation de l’ECS et/ou des autres composants, y compris ceux alimentés directement en courant par l’ECS. L’EAE est alimenté au moins par une source principale issue du réseau de distribution électrique et par une source de secours issue d’une batterie d’accumulateurs ; en complément, ces deux sources peuvent avoir d’autres origines (groupe électrogène pour la source principale, par exemple). Un équipement d’alimentation électrique doit répondre aux dispositions de la norme NF EN 54‐4. Équipement de contrôle et de signalisation (ECS) Composant du système de détection incendie par l’intermédiaire duquel les détecteurs peuvent être alimentés et qui :
est utilisé pour : − recevoir les signaux délivrés par les détecteurs automatiques d’incendie connectés,
les déclencheurs manuels d’alarme et/ou les équipements techniques liés à l’incendie,
− définir si ces signaux correspondent à des conditions d’incendie, − signaler ces conditions d’incendie par des signaux audibles et visibles, − préciser le lieu du danger ; est utilisé pour surveiller le fonctionnement correct du système et signaler tout dérangement de façon audible et visible :
− court‐circuit, coupure de ligne, défaillance d’une source d’alimentation, − dérangement de point et perte totale d’alimentation ; est capable, si nécessaire, de transmettre le signal d'alarme feu et éventuellement de dérangement :
− aux dispositifs d'alarme feu, qu’ils soient audibles ou visibles, ou à un système d’alarme vocale ;
− à une station centrale de télésurveillance par l’intermédiaire d’un dispositif de transmission ;
− à une installation d’extinction automatique ; − à un système de mise en sécurité incendie. Facteur de risque K Voir niveau de performance d’une installation. Fonction ou type de fonction À chacun des types de zone utilisés en installation, il est essentiel d’associer, du point de vue matériel, la notion de type de fonction. On distingue pour le système de détection incendie (SDI) : − la fonction détection manuelle ; − la fonction détection automatique (directe ou en reprise d’équipement technique
lié à la détection incendie). Foyer type de référence (FTR) Foyer destiné à générer les grandeurs caractéristiques correspondant aux différents phénomènes de combustion associé à un développement d’incendie. Chaque foyer est caractérisé : − par la nature du combustible ; − par la masse (Mo) ou la quantité (Qo) de combustible ; − par la géométrie du foyer (forme et arrangement de la matière combustible).
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Le respect du mode opératoire défini dans ce référentiel, notamment des conditions de mise à feu, ajouté à celui des caractéristiques ci‐avant, permet d'obtenir une bonne reproductibilité et une mise en œuvre aisée. Le choix du FTR est judicieusement déterminé en fonction des produits susceptibles de donner lieu à l’éclosion d’un incendie dans le local surveillé, et non pas en fonction du type de détecteur installé. Foyer type de site (FTS) Foyer destiné à vérifier, dans les conditions du site, le niveau de performance d'une installation de détection. Ils sont déterminés à partir des foyers types de référence correspondant aux risques présents dans le local surveillé, par l'application à la masse (ou quantité) du combustible du foyer type de référence, de deux coefficients correctifs liés respectivement au facteur de risque K et à la hauteur h de fixation du détecteur au‐dessus du sol. Grandeur caractéristique Valeur mesurable au voisinage d'un incendie à son stade initial, telle que : élévation de la température, dégagement de fumée, rayonnement des flammes, etc. Maintenance Ensemble des mesures destinées à préserver l'état de référence de l'installation. Elle comprend les opérations d'entretien (maintenance préventive) et de réparation (maintenance corrective) dont le but est : − de protéger l'installation contre les dégradations dues à l'usage et à l'action du
temps ; − de réparer les dégradations qui surviennent ; − de maintenir l'installation conforme aux prescriptions et en état d'assurer
l'intégralité des fonctions prévues ; − d’adapter l'installation en fonction de l'évolution des risques surveillés. Matériel central d’un ECS Ensemble de matériels du système de détection incendie (SDI) constitué des équipements regroupés dans un emplacement réservé au personnel chargé de leur exploitation et comprenant, au minimum les signalisations, contrôles et commandes de l’ECS, que ce dernier soit constitué d’une ou plusieurs enveloppes. Niveau de performance d'une installation et facteur de risque K Le niveau de performance caractérise l'aptitude de l'installation à délivrer une alarme suffisamment précoce pour minimiser les dommages causés par un incendie et assurer l'évacuation des personnes. Ce niveau de performance s'évalue à l'aide d'un coefficient K, appelé « facteur de risque » spécifique du type de local ou d'établissement. K est notamment déterminé en fonction : − de la sécurité des occupants (disposition des locaux) ; − de la probabilité de survenance relative aux biens surveillés (comme, par exemple,
le type d'activités exercé) ; − des facteurs économiques. La valeur de K à retenir en fonction des types de locaux ou d’activités est donnée dans l’annexe 8. Le prescripteur doit être consulté pour tous les autres cas non cités. La vérification du niveau de performance d'une installation de détection se fait à l'aide de foyers types de site (FTS).
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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Point Composant connecté à un circuit de détection capable de transmettre ou de recevoir des informations relatives à la détection incendie. Toutefois les isolateurs de court‐circuit et les dispositifs d’entrée/sortie dédiés à la gestion de circuit de détection (ligne secondaire) ne sont pas considérés comme des points. Poste de surveillance Local ou emplacement clairement délimité dont l’accès est réservé aux personnels habilités et où sont exploitées les informations délivrées par l’ECS. Prescripteur Personne morale ou physique demandant l’application du référentiel (en général, le client ou l’assureur). L’installateur assure un rôle de conseil et ne peut pas être prescripteur. Réparation Action physique exécutée pour rétablir définitivement la fonction requise d’un matériel en panne. Signal de dérangement Indication des défauts de l'installation de détection, fournie par l’ECS. Système de détection incendie (SDI) Système constitué de l’ensemble des équipements nécessaires à la détection d'incendie et comprenant : − les détecteurs automatiques d’incendie (DAI) ; − l’équipement de contrôle et de signalisation (ECS) qui peut être composé de
plusieurs unités de traitement ; − l’équipement ou les équipements d’alimentation électrique (EAE) ; − les déclencheurs manuels d’alarme (DM) ; − éventuellement tout autre composant associé. Système de mise en sécurité incendie (SMSI) (définition issue de la norme NF S 61‐931) Système constitué de l’ensemble des équipements qui assurent, à partir d’informations ou d’ordres reçus, les fonctions préalablement établies nécessaires à la mise en sécurité incendie d'un bâtiment ou d'un établissement en cas d'incendie.
Système de sécurité incendie (SSI) (définition issue de la norme NF S 61‐931) Système constitué de l’ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations ou ordres liés à la seule sécurité incendie, à les traiter, et à effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité incendie d'un bâtiment ou d'un établissement. Dans sa version la plus complète, un SSI est composé de deux sous‐systèmes principaux : un système de détection incendie (SDI) et un système de mise en sécurité incendie (SMSI). Dans ce cas, le SSI est obligatoirement de catégorie A. Dans ce référentiel, seul le SDI est concerné. Tableau répétiteur Équipement de répétition reproduisant tout ou partie des signalisations et éventuellement des commandes d’un équipement constitutif du SDI.
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Unité d’aide à l’exploitation (UAE) Équipement destiné à faciliter l’exploitation d’un ou plusieurs SSI, exclusivement dédié à ces SSI et physiquement séparé de ceux‐ci. Cet équipement peut assurer les mêmes fonctionnalités que les SSI mais ne peut en aucun cas remplacer tout ou partie des composants de ces SSI. En conséquence, l’UAE peut assurer exclusivement la signalisation ou la signalisation et les commandes. Vérifications périodiques Mesures destinées à constater et à évaluer, par des essais qualitatifs, l'état réel de l'installation. Voie de transmission (définition issue de la norme NF EN 54‐2) Connexion physique extérieure à l’enveloppe de l’ECS, nécessaire à la transmission des informations ou des tensions d’alimentation : − entre l’ECS et les autres composants du système de détection incendie ; − entre les parties d’un ECS contenues dans différentes enveloppes. Volume technique protégé (VTP) Local ou placard dont le volume est protégé d’un incendie extérieur de telle manière que les matériels qu’il contient puissent continuer à assurer leur service pendant un temps déterminé. Les niveaux et les conditions de protection sont généralement fixés par le texte d’application. À défaut, un degré coupe‐feu minimum 1 h est demandé pour les éléments constitutifs (cloisons, portes, etc.). Un volume technique protégé ne peut contenir que des matériels et des canalisations appartenant au SSI. Il est cependant admis que ce local possède les équipements nécessaires à l’exploitation de celui‐ci (points d’éclairage par exemple). Zone de détection (ZD) (définition issue de la norme NF S 61‐931) Terme générique désignant soit une zone surveillée par un ensemble de détecteurs automatiques d’incendie, soit une zone surveillée par un ensemble de déclencheurs manuels d’alarme, auxquels correspond, dans chaque cas, une signalisation commune. On distingue : − les zones de détection automatique (ZDA), surveillées au moyen de détecteurs
automatiques d’incendie (DAI) ; − les zones de détection manuelle (ZDM), surveillées au moyen de déclencheurs
manuels d’alarme (DM). Zone de mise en sécurité incendie (ZS) (définition issue de la norme NF S 61‐931) Terme générique désignant toute zone susceptible d’être mise en sécurité par le système de mise en sécurité incendie (SMSI).
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1.4 Analyse des besoins et des risques
1.4.1 Rôle Les installations de détection incendie contribuent à la sécurité des personnes et/ou des biens et/ou de l'environnement.
1.4.2 Consultation Il est recommandé que les exigences relatives au système à installer soient fixées par le prescripteur après consultation des autres parties intéressées (le fournisseur du système, l'installateur du système, etc.). Lorsque le système installé est soumis à la législation, il convient de consulter l'autorité officielle et d'appliquer ses exigences. Si des exigences différentes de ce référentiel s’appliquent pour le système installé, il convient alors de concevoir le système installé selon les exigences les plus contraignantes. Des dérogations à ce référentiel concernant les critères de conformité de l'installation peuvent être proposées par l'installateur. Leur acceptation est du ressort du prescripteur. Toutes les dérogations devront figurer clairement dans le dossier technique de l'installation.
1.4.3 Domaine de surveillance
1.4.3.1 Classification des niveaux de surveillance On distingue trois niveaux de surveillance :
la surveillance totale, soit la surveillance de tous les volumes d'un bâtiment ;
la surveillance partielle, soit la surveillance d'un ou plusieurs locaux spécifiés d'un bâtiment ;
la surveillance locale, soit la surveillance d’un équipement spécifique ou d’une zone spécifiquement désignée.
1.4.3.2 Surveillance totale La surveillance totale est assurée par un système de détection incendie couvrant tous les volumes d'un bâtiment à l’exception de ceux définis au § 1.4.3.5. Dans le cas d’un ensemble de bâtiments, ceux‐ci doivent être tous sous surveillance. Cependant, la surveillance peut être limitée à un groupe de bâtiments si ceux‐ci sont :
soit séparés des édifices voisins par un espace libre suffisant compte tenu des caractéristiques des bâtiments (cette distance ne pourra pas être inférieure à dix mètres) ;
soit contigus et séparés par un mur répondant à la définition du mur séparatif ordinaire (voir le référentiel APSAD R15).
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1.4.3.3 Surveillance partielle La surveillance partielle est obtenue par un système de détection incendie couvrant certains locaux du bâtiment (habituellement les plus vulnérables). Les règles d’installation et le niveau de performance restent identiques à ceux d’une surveillance totale dans la limite des locaux surveillés. Il n’est pas nécessaire de surveiller les volumes définis au § 1.4.3.5. Dans ce type de surveillance, les locaux surveillés sont nécessairement délimités par des parois toute hauteur. Pour le cas particulier des grands volumes, il est autorisé de limiter la surveillance aux volumes délimités par des écrans de cantonnement (tels que définis dans le référentiel APSAD R17) si le risque est localisé à l’intérieur de ces écrans de cantonnement.
1.4.3.4 Surveillance locale Une détection locale peut être mise en place pour surveiller un équipement spécifique ou une zone névralgique ou dangereuse. Cette zone surveillée localement n'est pas nécessairement délimitée par des parois ou des écrans de cantonnement. La méthode de surveillance locale des armoires électriques est détaillée à l’annexe 11.
1.4.3.5 Volumes ne nécessitant pas de surveillance Sauf prescription particulière et sous réserve que ces volumes présentent un risque incendie négligeable, il n’est pas nécessaire de surveiller les volumes suivants :
les sanitaires et/ou les douches, à condition qu'ils ne servent pas au stockage de produits ;
les gaines et chambres de tirage de câbles d'une section inférieure à 2 m², à condition qu'elles soient incombustibles et recoupées au passage des planchers, plafonds et murs, selon un degré coupe‐feu correct ; le degré coupe‐feu devant être restitué après le passage des câbles ;
les quais de chargement non‐couverts, les coursives extérieures ;
les espaces limités par les faux plafonds et les faux planchers (dits espaces cachés) dépourvus d’équipements à risque d’incendie et ne contenant que des câbles sans dispositifs de jonction et/ou de dérivation (voir détails au § 3.2) ;
les escaliers encloisonnés.
1.4.3.6 Choix du niveau de surveillance Pour sélectionner le niveau de surveillance, il convient de considérer les éléments suivants dans l'évaluation du risque dans chaque zone :
la probabilité de survenance d’un incendie ;
la probabilité de propagation à l'intérieur du local d'origine ;
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la probabilité de propagation au‐delà du local d'origine ;
les conséquences de l'incendie (comprenant la probabilité de décès, blessures, perte des biens et dégâts sur l'environnement) ;
la présence d'autres moyens de surveillance et de protection contre l'incendie ;
les exigences réglementaires.
1.4.3.7 Choix du moyen de surveillance Cette installation doit être placée au moins sous la surveillance de l’une des deux solutions suivantes :
une personne présente sur le site, à proximité des équipements d’exploitation du système de sécurité incendie (équipement de contrôle et de signalisation, tableau répétiteur d’exploitation, face avant déportée) appartenant au personnel de l'entreprise ou appointée par elle ; cette personne doit avoir les compétences suffisantes pour interpréter les indications fournies par les équipements d’exploitation du SSI afin de déclencher l'intervention des secours intérieurs et extérieurs ;
une station titulaire de la certification APSAD de service de télésurveillance disposant de consignes d'intervention sur le site. Le type de la station (P3) et le mode de liaison doivent satisfaire aux prescriptions du référentiel APSAD R31 relatif à la télésurveillance.
1.4.4 Plan d’action en cas d’alarme La conception du système de détection incendie dépend largement des actions exigées dès la signalisation d’une alarme feu. Il est donc indispensable que ces actions soient planifiées à l'avance et fassent très tôt l'objet de discussions entre les différents acteurs tels que prescripteur, installateur et exploitant. La surveillance offerte par un système de détection incendie n’est pas satisfaisante si les étapes suivantes ne sont pas respectées pour s'assurer que l'alarme peut être entendue à tout moment et que les mesures de lutte contre l'incendie sont lancées sans délai. En conséquence, l’exploitant du système doit établir son propre plan d'action en cas d'incendie, adapté aux conditions particulières du site. Il convient de considérer, au moins, les éléments suivants dans la planification de la stratégie d'intervention en cas d'alarme feu et de les inclure dans le dossier technique :
la formation des personnes en cas de situation d'alarme feu ou de défaut ;
la méthode d'information des occupants sur la condition d'incendie (alarmes internes) ;
le mode opératoire d'évacuation en cas d'incendie ;
les fonctions et responsabilités du personnel concernant notamment l'ensemble des dispositions de l'organisation de la lutte contre l'incendie ;
l'occupation estimée du bâtiment (périodes de travail, de repos et de congés) ;
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toute modification de la stratégie d'intervention en cas d'alarme feu entre la nuit et le jour ou entre les jours ouvrables et les jours de congés ;
les modalités d'appel des sapeurs‐pompiers et les informations à transmettre ;
l'accès et l’accueil des sapeurs‐pompiers ;
le délai d'arrivée estimé des sapeurs‐pompiers ;
la localisation de la zone de détection à partir de l’équipement d’exploitation du SSI et la disponibilité des clés de toutes les portes qui peuvent être verrouillées, pour les sapeurs‐pompiers ;
la nécessaire division d'un bâtiment en zones de détection et d'alarme ;
dans les systèmes hiérarchisés ou les systèmes avec équipement de télésurveillance, les dispositions nécessaires pour le transfert entre ces postes de surveillance ;
les dispositions spécifiques nécessaires pour réduire les effets des alarmes non justifiées ;
les autres mesures actives de surveillance ou protection contre l'incendie, telles que les exigences particulières du centralisateur de mise en sécurité incendie ;
les dispositions spécifiques nécessaires pour l'alimentation électrique de secours ;
les dispositions spécifiques d'entretien ;
les exigences pour la mise hors service ou l'isolement des détecteurs et les responsabilités pour la remise en service ;
les mesures de protection des biens et de réduction des dommages en cas d'incendie.
1.4.5 Plan d’action en cas d’interruption de fonctionnement Toute interruption de fonctionnement partielle ou totale doit faire l’objet d’une action compensatoire par le responsable d’établissement pour maintenir un niveau satisfaisant de sécurité comme par exemple la mise en place d’un service de surveillance conformément au référentiel APSAD R8. Pour maintenir la couverture du risque, une autorisation dérogatoire de mise en œuvre d’une marche dégradée peut être mise en œuvre. Des mesures compensatoires peuvent également être proposées. Le référentiel APSAD R6 prévoit un modèle de formulaire d’information, sous la forme d’un avis, de mise en œuvre de mesures dérogatoires pour une fonction de sécurité incendie.
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2. Conception de l’installation
2.1 Principes de base du système
2.1.1 Constitution du système de détection incendie Afin de satisfaire aux principes généraux de la sûreté de fonctionnement des produits, la constitution d’un système de détection incendie (SDI) implique l’emploi de produits conformes aux exigences requises par le présent référentiel. Cette conformité est garantie par un certificat délivré par un organisme certificateur tierce partie suivant les exigences décrites en annexe 1. Un SDI est constitué exclusivement de matériels ayant un rapport avec la sécurité incendie. Les systèmes certifiés NF – Système de sécurité incendie répondent à l’ensemble de ces exigences.
2.1.2 Associativité L’associativité des différents composants de l’installation devra avoir été vérifiée et notifiée. L’associativité couvre deux aspects : les critères de compatibilité technique des différents constituants du SDI et les critères d’exigences système. La conformité à ces deux aspects est assurée par validation préalable sur la base des rapports d’associativité délivrés par un organisme certificateur tierce partie suivant les exigences décrites en annexe 2. Un rapport d’associativité NF – Système de sécurité incendie répond à cette exigence. Pour des associativités spécifiques, il est possible de réaliser une vérification d’associativité sur site par un laboratoire répondant aux exigences de l’annexe 2.
2.1.3 Indépendance du système de détection incendie Le système de détection incendie (SDI) et, si elle existe, son unité d'aide à l'exploitation (UAE), doivent être indépendants de tout autre système tel que la gestion technique de bâtiment (GTB), la gestion technique centralisée (GTC), etc. (voir détails au § 2.15).
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2.2 Exigences « système » à respecter
2.2.1 Limites de capacité d’un équipement de contrôle et de signalisation En aggravation du § 13.7 de la norme NF EN 54‐2, lorsque le contrôle et la signalisation d’un équipement de contrôle et signalisation (ECS) sont gérés par des unités de traitement séparées :
la capacité est limitée à un maximum de 1 024 points par unité de traitement ;
si plus de 1 024 points sont traités par l’équipement de signalisation, celui‐ci doit être doublé de sorte que la défaillance de l’un des équipements n’entraîne pas la défaillance de l’autre. Ce second équipement doit être implanté dans le même local que le premier.
Un même équipement d’alimentation électrique (EAE) ne peut pas être utilisé pour le traitement de plus de 1 024 points. Lorsque le contrôle et la signalisation d’un ECS sont gérés par une même unité de traitement, cet équipement ne doit pas gérer plus de 1 024 points. Cette limitation de capacité est un des cas qui peut nécessiter lors de la mise en œuvre d’un système de détection incendie (SDI) la présence de plusieurs équipements de contrôle et de signalisation (ECS) sur un même site. Il n’y a pas de limite de capacité pour une face avant déportée qui est le reflet de la face avant d’un ou de plusieurs ECS.
2.2.2 Limites relatives aux défauts survenant sur les câbles ou les raccordements Le système doit être conçu de manière à limiter les conséquences d’un défaut survenant sur les câbles ou les raccordements que le système soit en état de veille ou lors d’un incendie. En particulier, les exigences suivantes doivent être respectées :
un défaut (coupure, court‐circuit, mise à la terre) sur une voie de transmission, y compris sur les circuits de détection incendie et les câbles d’alimentation électrique, ne doit pas :
− faire perdre sur ce circuit plus d’un type de fonction (détection automatique ou détection manuelle),
− faire perdre plus de 32 points, − affecter la surveillance de plus de 1 600 m² de détection automatique, − affecter plus d’un ensemble de fonctions de mise en sécurité activées
simultanément par une zone de détection (appelé couramment scénario) ;
un circuit de détection ne doit pas : − gérer plus de 128 points (filaire et/ou à liaison radioélectrique), − couvrir plus de 6 000 m² de détection automatique.
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2.2.3 Limites générales relatives aux liaisons radioélectriques La défaillance d'une liaison radioélectrique ne doit pas engendrer la perte de plus de 32 points de détection. Un dispositif d’entrée/sortie ne doit pas pouvoir gérer plus de 32 points en liaison radioélectrique. Le mixage des détecteurs et des déclencheurs manuels est autorisé sur un même dispositif d’entrée/sortie en liaison radioélectrique. Un ECS n’utilisant pas de dispositif d’entrée/sortie pour liaisons radioélectriques ne doit pas pouvoir gérer plus de 32 points en liaison radioélectrique.
2.3 Critères de stabilité Il convient de prendre toutes les dispositions pour éviter les alarmes non justifiées. Des indications sur les causes et la prévention des alarmes non justifiées sont présentées à l'annexe 5. En ce qui concerne les capteurs des détecteurs, il est possible que le niveau résiduel des paramètres surveillés, par exemple la chaleur, la fumée, les rayonnements UV et infrarouges, puisse provoquer des alarmes non justifiées. Toutes les solutions permettant d'éviter des fausses alarmes doivent être étudiées. Il est nécessaire de prendre en compte par exemple les conditions environnementales, l'utilisation des locaux, le risque d'incendie potentiel et sa propagation probable, avant le réglage des niveaux de sensibilité finaux. Il convient de mesurer si nécessaire les niveaux de perturbation réels. Les méthodes suivantes peuvent être appliquées (liste non exhaustive) :
la sélection de détecteurs non sensibles aux phénomènes ambiants ;
le réglage approprié de la sensibilité des détecteurs (s’il existe) ;
la sélection de détecteurs influencés par plusieurs paramètres d’incendie (exemple : détecteurs multicapteurs) ;
la confirmation d’alarme (deux détecteurs doivent être simultanément en condition d’alarme feu pour signaler l’alarme feu) ;
la discrimination d’alarme (une alarme feu est signalée lorsqu'un phénomène détecté persiste après un temps donné).
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2.4 Conception des zones de détection
2.4.1 Identification Un bâtiment doit être divisé en zones de détection (ZD) de manière à déterminer rapidement l’origine de l’information d’alarme feu à partir des indications données par l’équipement de contrôle et de signalisation (ECS). Lorsque l’ECS est connecté à un centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI), l’implantation des zones de détection doit être étudiée en fonction de la configuration interne du bâtiment et des dégagements mais aussi selon la division en zones de mise en sécurité (ZS) au sens de la norme NF S 61‐931. Des dispositions particulières doivent être prises pour identifier les signaux des déclencheurs manuels en différenciant les zones de détection automatique (ZDA) des zones de déclencheurs manuels (ZDM).
2.4.2 Limitation La division en ZDA de locaux surveillés par un système de détection incendie (SDI) doit respecter les exigences suivantes :
une zone de détection automatique (ZDA) ne doit pas dépasser 1 600 m² de superficie de plancher ;
une zone de détection automatique (ZDA) ne peut s’étendre au‐delà d’une zone de mise en sécurité au sens de la norme NF S 61‐931 ou d’une zone d’extinction ;
chaque zone de détection automatique (ZDA) doit être limitée à un seul étage du bâtiment, sauf si la zone est constituée :
− d’une cage d’escalier, − d’un atrium, − d’une gaine d’ascenseur, − de toute autre structure similaire s’étendant au‐delà d’un étage mais inscrite dans
une seule zone de mise en sécurité au sens de la norme NF S 61‐931. Les détecteurs incendie installés dans les espaces de servitude doivent être inclus dans une ou des zones de détection spécifiques. Si ce n'est pas le cas, il doit être possible d'identifier facilement la zone dans laquelle les détecteurs sont activés (exemples : indicateur d’action, libellé spécifique du point, etc.). Les espaces de servitude désignent les locaux où, en principe, les occupants ne séjournent pas et où l'on ne peut entreposer de biens d'usage. Leur accès est souvent incommode, ou les conditions d'environnement sont telles qu'ils ne sont qu'occasionnellement occupés. Les espaces de servitude peuvent être par exemple :
des trémies d'ascenseur, des gaines verticales de transport ou de transmission, ainsi que des cours intérieures couvertes ;
des gaines de câbles horizontales et verticales ;
des locaux abritant des installations techniques (climatisation, ventilation, matériel électrique, bancs d'essais, etc.) ;
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des conduits de transport de matières premières et de déchets, ainsi que leurs collecteurs ;
des locaux et les installations rapportés, fixes et de toute nature ;
des faux plafonds et faux planchers.
2.4.3 Cas particulier des niveaux cloisonnés Lorsqu'un niveau est cloisonné, des locaux contigus ou voisins ne peuvent appartenir à une même zone que si l'un des ensembles de conditions énoncés ci‐après est satisfait :
nombre des locaux inférieur ou égal à 5, et superficie totale de ces locaux inférieure ou égale à 400 m2 ;
superficie totale de ces locaux inférieure ou égale à 1 000 m2, et indicateurs d'action bien visibles permettant de déterminer rapidement le local sinistré.
Le découpage des volumes de détection doit permettre d’effectuer la reconnaissance totale de la zone sans discontinuité ni cheminements à directions multiples, l’objectif est de limiter le temps de reconnaissance.
2.5 Choix du ou des types de détecteurs
2.5.1 Critères de choix Le choix du type de détecteurs dépend essentiellement des facteurs suivants :
l’inflammabilité et le comportement au feu des matériaux présents dans les locaux ;
la configuration des locaux (en particulier la hauteur et la forme du plafond) ;
les effets de la ventilation et du chauffage ;
les conditions ambiantes des locaux surveillés ;
les risques d’alarmes non justifiées ;
les exigences réglementaires ;
les performances et conseils d’implantation fournis par les constructeurs de composants du SDI.
Les détecteurs doivent être choisis de manière à ce que la signalisation soit la plus fiable et la plus précoce possible. Il n'existe pas de type unique de détecteur adéquat à toutes les applications et le choix final dépendra des facteurs décrits ci‐dessus. Il sera quelquefois judicieux d'utiliser une combinaison de plusieurs types de détecteurs. Les détecteurs d'incendie sont habituellement conçus pour détecter une ou plusieurs caractéristiques d'un incendie : fumée, chaleur et radiation (flamme) et autres
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produits de combustion. Chaque type de détecteur est sensible, à un niveau distinct, aux différentes sortes de feu. En général, un détecteur de chaleur se déclenchera en dernier, mais un incendie dégageant très tôt de la chaleur et produisant très peu de fumée pourrait faire fonctionner un détecteur de chaleur avant un détecteur de fumée. Dans le cas d'un feu couvant, stade initial d'un feu de classe A au sens de la norme NF EN 13501‐1 (cartons, bois, etc.), un détecteur de fumée fonctionnera généralement en premier. Avec un feu de liquides inflammables, un détecteur de flamme donnera généralement la détection la plus précoce. Les produits de combustion sont entraînés par convection depuis le foyer d'incendie vers les détecteurs de chaleur et de fumée. Ces détecteurs nécessitent la présence d'un plafond (ou autre surface similaire) pour orienter les produits du panache de fumée vers le détecteur. Les détecteurs de chaleur et de fumée conviennent par conséquent à une utilisation dans la plupart des bâtiments, mais ne sont généralement pas appropriés pour une utilisation à l'extérieur. Le rayonnement émis par le foyer d’incendie est capté directement par les détecteurs de flamme. Ces détecteurs peuvent par conséquent être utilisés dans des locaux avec de très grandes hauteurs de plafond dans des situations où les détecteurs de chaleur et de fumée ne sont pas appropriés. Des détecteurs ponctuels peuvent combiner détection de fumée et détection de chaleur. Ce type de détecteur est dénommé ponctuel combiné (COMBI), il s’agit d’un détecteur ponctuel de fumée et d’un détecteur ponctuel de chaleur intégrés dans la même enveloppe dont chacun des deux capteurs est conforme à sa norme de référence. Son mode de détection est paramétrable. On peut, selon les modèles, le paramétrer en :
détecteur de fumée et détecteur de chaleur ;
détecteur de fumée uniquement ;
détecteur de chaleur uniquement ;
détecteur de fumée intégrant un capteur de température aidant à la prise de décision de l’alarme feu.
Il existe aussi des détecteurs de fumée intégrant un capteur de température aidant à la prise de décision de l’alarme feu, ils sont dénommés détecteurs multicapteurs. Des informations complémentaires sont présentées en annexe 12 pour la détection incendie dans les entrepôts de grande hauteur.
2.5.2 Détecteurs de fumée Les détecteurs ponctuels optiques de fumée sont aptes à détecter des particules pour une plage très étendue de granulométrie : ils sont donc aptes à une utilisation généralisée. Les détecteurs de fumée par aspiration utilisent un réseau tubulaire pour prélever l'atmosphère de la zone surveillée et transporter l'échantillon vers un capteur qui peut être éloigné de la zone surveillée. Un tube de prélèvement comporte habituellement plusieurs orifices et la densité de fumée mesurée par le capteur correspondra à la
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valeur moyenne de densité de fumée mesurée au niveau de tous les orifices du tube. Les détecteurs de fumée par aspiration sont définis selon trois classes de sensibilité par la norme NF EN 54‐20 (voir tableau T2.5.2).
T2.5.2 ‐ Classes de sensibilité pour les détecteurs de fumée par aspiration
Classe Description Exemples d’applications
A Détecteur de fumée par aspiration fournissant une très grande sensibilité
Détection très précoce : par exemple, pour détecter les concentrations de fumée fortement diluées qui pourraient émaner d’un équipement à l’entrée de conduits de conditionnement d’air dans une zone d’atmosphère contrôlée telle une salle blanche.
B Détecteur de fumée par aspiration fournissant une sensibilité améliorée
Détection précoce : par exemple, détection de fumée à l’intérieur ou proche de biens particulièrement précieux, vulnérables ou critiques, tels que des ordinateurs ou armoires d’équipement électronique.
C Détecteur de fumée par aspiration fournissant une sensibilité normale
Détection classique : détection incendie dans les locaux ou espaces classiques, offrant un niveau équivalent de détection à celui d’une détection de fumée ponctuelle ou linéaire.
Source : Norme NF EN 54‐20
Les détecteurs optiques linéaires de fumée sont sensibles à l'atténuation d'un faisceau de lumière et sont par conséquent sensibles à la densité de fumée présente sur la longueur du faisceau. Ils sont donc particulièrement appropriés lorsque la fumée peut être dispersée sur une grande surface avant d'être détectée. Les détecteurs optiques linéaires sont adaptés à la surveillance des locaux tels que les halls de grande taille, les locaux de grande hauteur, les tunnels de câbles ou les pièces avec des plafonds d'une grande valeur culturelle, lorsqu’aucun autre détecteur (exemple : détecteurs ponctuels) ne peut être installé en raison des caractéristiques et des soucis de maintenabilité de ces locaux. Lorsqu'il existe une activité de production ou d'autres processus produisant de la fumée, des émanations, de la poussière, etc. qui risqueraient de déclencher les détecteurs de fumée, il convient d'envisager un autre type de détecteur, par exemple un détecteur de chaleur ou de flamme.
2.5.3 Détecteurs de chaleur Les détecteurs de chaleur ne doivent pas être installés dans les endroits où la température ambiante, en raison de sources de chaleur naturelles ou de service, peut atteindre des niveaux tels qu'il existe un risque d’alarme non justifiée. Les détecteurs de chaleur sont définis en fonction de la température d’application (voir tableau T2.5.3). Les détecteurs de classe A1, A2 ou B au sens de la norme NF EN 54‐5 sont appropriés pour la surveillance d’ambiance. Les détecteurs de classes A1 et A2 sont prévus pour des températures environnantes, en l’absence d’incendie, typique de 25 °C et maximale de 50 °C.
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Les détecteurs de classe B sont prévus pour des températures environnantes, en l’absence d’incendie, typique de 40 °C et maximale de 65 °C. Les détecteurs de chaleur ayant une classe comprise entre C et G ne peuvent pas être utilisés pour la surveillance d’ambiance, mais sont réservés à une surveillance d’objet ou d’équipement sauf si l’analyse de risque le justifie. Un détecteur de suffixe S, anciennement dénommé thermostatique, ne réagit pas en dessous de sa température statique de réponse quelle que soit la vitesse d’élévation de température. Un détecteur de suffixe R, anciennement dénommé thermovélocimétrique, conserve les exigences de réponse de sa classe quand il est soumis à de grandes vitesses d’élévation de température démarrant d’une température initiale inférieure à la température typique d’application.
T2.5.3 ‐ Classes de détecteurs de chaleur en fonction de la température
Classe de détecteur
Température typique
d’application (°C)
Température maximum
d’application (°C)
Température statique minimum de réponse (°C)
Température statique maximum
de réponse (°C)
A1 25 50 54 65
A2 25 50 54 70
B 40 65 69 85
C 55 80 84 100
D 70 95 99 115
E 85 110 114 130
F 100 125 129 145
G 115 140 144 160
Source : Norme NF EN 54‐5
2.5.4 Détecteurs de flamme Les détecteurs de flamme détectent la radiation émise par les incendies. La radiation ultraviolette, la radiation infrarouge ou toute combinaison peut être utilisée. Le spectre des radiations émises par la plupart des matériaux enflammés est d'une largeur de bande suffisamment importante pour être captée par tout détecteur de flamme. Pour certains matériaux (comme les matériaux non organiques), il peut être nécessaire de choisir des détecteurs de flamme en mesure de réagir à des parties spécifiques du spectre de longueurs d'onde. Les détecteurs de flamme peuvent réagir à un feu ouvert plus rapidement que les détecteurs de chaleur ou de fumée. En raison de leur incapacité à détecter les feux couvants, il n'est pas recommandé d'envisager les détecteurs de flamme comme détecteurs d'utilisation généralisée. En raison de la transmission par radiation, il n'est pas nécessaire d'installer de détecteur de flamme au plafond.
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Les détecteurs de flamme sont particulièrement appropriés à une utilisation dans des applications telles que la surveillance générale de grandes zones dégagées dans les entrepôts ou la surveillance ponctuelle de zones critiques où un feu ouvert peut se propager très rapidement, par exemple au niveau des pompes, vannes ou réseaux de tuyauteries contenant des liquides inflammables. Les détecteurs de flamme ne sont utilisés que si la vue sur la zone à protéger est dégagée. La radiation ultraviolette et la radiation infrarouge se distinguent par leur capacité à traverser divers matériaux. La radiation ultraviolette, dans la longueur d'onde utilisée pour la détection incendie, peut être absorbée par l'huile, la graisse, et par les types de verre les plus courants et par beaucoup de fumées. La radiation infrarouge est beaucoup moins altérée. Les détecteurs de flamme sensibles aux radiations ultraviolettes ne doivent pas être installés dans les zones poussiéreuses, enfumées ou brumeuses. Des précautions doivent être prises contre les dépôts d'huile, de graisse ou de poussière. La radiation ultraviolette d'un incendie peut ne pas être en mesure d'atteindre un détecteur si l'incendie produit une fumée importante, avant l'apparition des flammes. Si les détecteurs sensibles aux radiations ultraviolettes sont utilisés dans des locaux où les matériaux sont susceptibles de brûler lentement, on doit leur adjoindre d'autres types de détecteurs. Il est recommandé de prendre des précautions lorsqu'une activité de production ou d'autres procédés émettent une radiation (soudure, four à flamme nue, torchère, etc.).
2.6 Détermination du nombre et de l’implantation des détecteurs
2.6.1 Principes généraux L’objectif d'une installation de détection est de déceler et de signaler en localisant tout début d'incendie survenant dans le domaine de surveillance, exception faite de ce qu’il est convenu au § 1.4.3.5. Les considérations de sécurité des personnes, des facteurs économiques inhérents aux biens surveillés et de l’environnement conduisent à définir un niveau de performance pour l'installation (voir définition § 1.3). Ce niveau de performance est obtenu :
en agissant sur le nombre de détecteurs implantés dans le domaine de surveillance ;
par un mode d'implantation judicieux des détecteurs en fonction des conditions particulières propres aux locaux surveillés (dimensions, géométrie générale et conditions d'environnement).
Dans tous les cas, les détecteurs doivent rester accessibles notamment dans les faux plafonds.
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Il peut être demandé une vérification du niveau de performance afin de valider l’efficacité du système de détection incendie (voir § 4.2.4).
2.6.2 Détecteurs de chaleur et de fumée
2.6.2.1 Emplacement et espacement La surface couverte par chaque détecteur doit être limitée. Les principaux facteurs à prendre en compte pour cette limitation sont :
la zone à surveiller ;
la superficie totale du local ;
la distance entre tout point de la zone surveillée et le détecteur le plus proche ;
la proximité des murs ;
la hauteur et la forme du plafond ;
les conditions générales d’environnement (température et taux d’humidité ambiants, empoussièrement, ventilation, etc.) ;
tous les obstacles aux mouvements de convection des produits de combustion ;
le type d’activité. Les détecteurs ponctuels de fumée et de chaleur ne s’installent pas en applique. Les tableaux ci‐après précisent les paramètres à prendre en considération pour réaliser une surveillance adaptée aux détecteurs couverts par les normes de la série NF EN 54. Lorsque l’analyse du risque justifie l’utilisation de capteurs qui sortent du cadre des normes, les instructions du constructeur doivent être appliquées. Ces capteurs doivent être associés avec l’ECS. À chaque type de détecteur est attachée une surface surveillée maximale appelée « Amax » qui correspond aux conditions limites acceptables d’efficacité. Ces conditions sont notamment la hauteur, la géométrie et la superficie du local. Les détecteurs ponctuels doivent être répartis de façon qu'aucun endroit du plafond ou de la toiture ne soit éloigné d'un détecteur d'une distance horizontale supérieure aux distances D définies dans le tableau T 2.6.2.2. La surface nominale An normalement surveillée par un détecteur est également étroitement liée à l’activité du site et introduit par la même un facteur de risque K (voir les tableaux des facteurs K dans l’annexe 8). Ainsi s’établit la relation suivante :
An = K x Amax Le facteur de risque K ne s’applique pas au détecteur optique linéaire de fumée.
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2.6.2.2 Détecteurs ponctuels de fumée et de chaleur
T 2.6.2.2 ‐ Limites pour les détecteurs ponctuels
Surface maximale surveillée par détecteur (Amax) et distance horizontale maximale (D) entre tout point
du plafond (ou de la toiture) et un détecteur
i : angle d’inclinaison du plafond par rapport à l’horizontale
i ≤ 20° 20 < i ≤ 45 i > 45°
Type de
détecteur
Surface du local S en m2
Hauteur du local h en m
Amax en m2
D en m
Amax en m2
D en m
Amax en m2
D en m
S ≤ 80 h ≤ 12 80 6,7 80 7,2 80 8
h ≤ 6 60 5,8 60 7,2 60 9 Fumée S > 80
6 < h ≤12 80 6,7 100 8 120 9,9
S ≤ 40 h ≤ 7 40 5,7 40 5,7 40 6,3 Chaleur
Classe A1R S > 40 h ≤ 7 30 4,4 40 5,7 50 7,1
S ≤ 40 h ≤ 4 24 4,6 24 4,6 24 4,6 Chaleur
Autres classes S > 40 h ≤ 4 18 3,6 24 4,6 30 5,7
Les conditions Amax et D doivent être simultanément respectées. Le coefficient K ne s’applique pas à la distance horizontale D. Les détecteurs multicapteurs (détecteurs de fumée incorporant un capteur de température aidant à la prise de décision de l’alarme feu) ne sont pas adaptés aux locaux présentant une hauteur h supérieure à 7 m. Les classes des détecteurs de chaleur sont celles définies dans la norme NF EN 54‐5 (voir tableau T 2.5.3).
2.6.2.3 Détecteur de fumée par aspiration
T 2.6.2.3 ‐ Limites pour les détecteurs de fumée par aspiration
Type de
détecteur
Hauteur du local h (en m)
Surface maximale surveillée Amax par un orifice
de prélèvement (en m²)
Distance horizontale maximale D entre tout point du plafond (ou de la toiture) et un orifice de prélèvement
(en m)
Niveau(x) de détection
h ≤ 12 35 5,9 1 Fumée par aspiration
h > 12 35 5,9 Suivant l’analyse de risque
Le dispositif d’analyse du détecteur de fumée par aspiration doit être installé dans un emplacement surveillé par au moins un détecteur automatique incendie du SDI ou doit
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assurer sa propre détection. Ceci n’implique pas nécessairement la surveillance de l’ensemble du local. Les détecteurs de fumée par aspiration devront être montés conformément aux prescriptions du constructeur. La tubulure utilisée doit être classée au moins 1131 conformément à la norme EN 61386‐1 ; ce classement garantit le fonctionnement pour une plage de température comprise entre – 15 et + 60°C. La perte d’un électro‐aspirateur ne doit pas entraîner la perte de plus de 1 600 m² de surveillance. Toute rupture de tubulure ne doit pas entraîner la perte de plus de 800 m² de surveillance et doit être signalée en tant que dérangement sur l’ECS. L’obturation d’orifices de prélèvement d’une même tubulure entraînant la non surveillance de plus de 400 m² doit être signalée en tant que dérangement sur l’ECS.
F 2.6.2.3 ‐ Architecture d’un détecteur de fumée par aspiration
Afin de permettre de simuler une cassure de la tubulure et l’entretien du réseau, il doit être prévu un dispositif (par exemple raccord union) au départ de chaque tubulure. Un minimum de deux orifices de prélèvement doit être prévu par local ou volume. Cette exigence ne s’applique pas à la surveillance des armoires. Une information d’alarme feu spécifique, permettant d’identifier la ou les tubulures concernées (par voyant ou par afficheur par exemple), doit être signalée sur l’ECS au moins pour chaque ensemble de cinq locaux ou volumes surveillé par le détecteur de fumée par aspiration. Toutefois les équipements fermés (exemples : baies informatiques, armoires électriques, etc.) ne sont pas concernés par cette exigence.
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Le positionnement des orifices de prélèvement sous le plafond ou sous la toiture doit respecter les mêmes exigences que celles de l’élément sensible d’un détecteur de fumée ponctuel (voir § 2.6.2.6). Lorsque la hauteur du local est supérieure à 12 m, l’analyse de risque peut conduire à installer plusieurs niveaux de détection placés à des hauteurs judicieusement déterminées. La norme NF EN 54‐20 concernant les détecteurs de fumée par aspiration définit, en fonction de la sensibilité, des classes A, B, C destinées à être choisies par rapport à l’application. Pour les détecteurs utilisés à des fins de détection haute sensibilité (classe A ou B), il y a lieu d’adapter les foyers types de site en fonction du besoin issu de l’analyse de risque. Une méthode pour une surveillance de haute sensibilité des armoires électriques par des détecteurs de fumée par aspiration est proposée en annexe 11. Des foyers types de site adaptés y sont aussi décrits. Les exigences d'installation mentionnées dans la documentation du constructeur doivent obligatoirement être respectées et en particulier :
les configurations des réseaux de prélèvement ;
les caractéristiques des tubulures, des déports d’orifices et des raccords (matière/ diamètres, etc.) ;
l’implantation, le diamètre et le repérage des orifices. Les tubulures doivent être fixées par des dispositifs rigides en respectant les prescriptions du constructeur. Une distance maximale de 1,50 m est préconisée entre deux points de fixation. Si les tubulures sont accrochées à des filins, ceux‐ci doivent être fixés sur des éléments stables de la construction et régulièrement soutenus en fonction de la longueur pour garantir la rectitude de la tubulure. La fixation de la tubulure sur ces filins doit prendre en compte les contraintes d’environnement (exemple : variation de température). Les capillaires doivent être fixés au moins au niveau du point de prélèvement et doivent respecter les prescriptions du constructeur. Les tubulures et les raccords constituant le réseau de prélèvement doivent être collés ou vissés suivant le type de canalisations utilisées afin d'en assurer l'étanchéité. La matière des raccords à coller doit être identique à celle des tubulures afin d'assurer la compatibilité colle/matière. Les orifices de prélèvement doivent être accessibles, visibles, repérés clairement au droit de chaque orifice. Pour des raisons de maintenance, les dispositifs d’analyse doivent être facilement accessibles. En fonction de l’environnement du local surveillé, il peut être nécessaire d’intégrer des dispositifs complémentaires, prévus par le constructeur, sur les tubulures (exemples : filtre à poussière, condensat, etc.).
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2.6.2.4 Détecteur optique linéaire de fumée Les détecteurs optiques linéaires de fumée doivent être installés conformément aux instructions du constructeur et la longueur du faisceau doit tenir compte des recommandations de ce dernier. Il est notamment nécessaire de s’assurer de la portée (distance entre l’émetteur et le récepteur ou entre l’émetteur/récepteur et le réflecteur) maximale certifiée. Les détecteurs doivent être installés de telle sorte que ce faisceau ne soit jamais interrompu (mouvement de chariot élévateur, stockage de grande hauteur par exemple). La coupure du faisceau peut provoquer des dérangements ou des alarmes non justifiées. Au minimum, les boîtiers des émetteurs, des récepteurs et des émetteurs‐récepteurs doivent être installés sur des supports stables. L’implantation des détecteurs doit également tenir compte des mouvements des constructions à structures métalliques sensibles aux variations de température. Le changement rapide de l’atténuation du faisceau doit être signalé comme un dérangement sur l’ECS. Chaque détecteur positionné suivant la figure F2.6.2.4 est capable de surveiller une superficie au sol A variant avec la hauteur du local. Cette surface se présente généralement sous la forme d'un polygone rectangle de largeur l (l = l1 + l2) et de longueur L. Cette méthode est applicable pour les locaux présentant des toits plats ou inclinés. Dans ce dernier cas, la hauteur du local est mesurée au point le plus haut (pignon).
F 2.6.2.4 ‐ Aire de surveillance pour les détecteurs linéaires de fumée
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T 2.6.2.4 ‐ Limites pour les détecteurs optiques linéaires de fumée
Hauteur du local
h1 en m
Hauteur recommandée d’installation
sous plafond h2 en m
Largeur maximale de surveillance
l1 ou l2 en m
h1 ≤ 5 0,3 ≤ h2 ≤ 0,5 4
5 < h1 ≤ 12 0,5 < h2 ≤ 2 5
h1 > 12 0,5 < h2 ≤ 3 5
Lorsque la hauteur du local est supérieure à 12 m, l’analyse de risque peut conduire à installer plusieurs niveaux de détection placés à des hauteurs judicieusement déterminées. Les dispositifs de signalisation prévus sur l’appareil doivent être visibles du sol. Si ce n’est pas le cas du voyant d’alarme intégré sur le détecteur, un report d’alarme par indicateur d’action dont l’activation sera visible du sol doit être installé.
2.6.2.5 Cas des plafonds inclinés Dans les locaux à toiture en pente (appentis, etc.) d'inclinaison supérieure à 20° dans lesquels la face interne (intérieure) de la toiture constitue en même temps le plafond, on devra implanter une rangée de détecteurs dans le plan vertical passant par le faîtage ou dans la partie la plus haute du local. Dans les locaux à toiture à redents, chaque redent doit être équipé d'au moins une rangée de détecteurs. Cette rangée doit être située du côté du versant de la toiture ayant la plus faible pente, à une distance horizontale d'au plus 1 m du plan vertical passant par le faîtage (voir figure F 2.6.2.5a).
F 2.6.2.5a ‐ Toiture à redents
Les toitures en dôme ou en cintre peuvent être traitées comme des toitures inclinées à deux versants formés par les deux plans tangents aux deux tiers de la hauteur du dôme ou du cintre (voir figure F 2.6.2.5b).
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F 2.6.2.5b ‐ Toiture en dôme
2.6.2.6 Position de l’élément sensible d’un détecteur ponctuel par rapport au plafond Les détecteurs de chaleur doivent normalement être implantés directement sous le plafond ou sous la toiture. Les détecteurs de fumée peuvent ne pas être implantés directement sous le plafond ou sous la toiture. En raison de la présence éventuelle d’un matelas d’air chaud sous le plafond, les capteurs des détecteurs de fumée ne doivent pas être situés à moins d’une distance b du point le plus haut du plafond (cette exigence est reconnue satisfaite si l’épaisseur du détecteur est supérieure à b). Cependant ils ne peuvent pas être redescendus de plus d’une hauteur a (au niveau de leur point de fixation). Ces deux paramètres varient avec la hauteur du local (h) et l’inclinaison du plafond (i) (voir tableau T 2.6.2.6).
F 2.6.2.6 ‐ Position de l’élément sensible
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T2.6.2.6 ‐ Distance d’un détecteur avec le plafond
a : distance verticale entre l’élément sensible du détecteur et le plafond
b : distance entre la projection horizontale du bas du matelas d’air chaud et le point le plus haut du plafond
i ≤ 15° 15 < i ≤ 30° i > 30°
Hauteur du local (h en m)
b en cm a en cm b en cm a en cm b en cm a en cm
h ≤ 5 3 ≤ 20 20 ≤ 30 30 ≤ 50
5 < h ≤ 7 7 ≤ 25 25 ≤ 40 40 ≤ 60
7 < h ≤ 9 10 ≤ 30 30 ≤ 50 50 ≤ 70
9 < h ≤ 12 15 ≤ 35 35 ≤ 60 60 ≤ 80
2.6.2.7 Position du détecteur par rapport aux murs ou aux autres éléments verticaux La distance horizontale séparant les détecteurs (autres que les détecteurs optiques linéaires de fumée) des murs doit être supérieure ou égale à 0,5 m, exception faite des couloirs, gaines techniques et parties de bâtiments similaires de moins de 1 m de largeur. S'il existe des solives, des poutres ou par exemple des gaines de climatisation courant sous le plafond et dont la hauteur est supérieure à 0,15 m, cette distance minimale de 0,5 m entre les détecteurs et ces éléments de construction doit être respectée. Si le plafond comporte des éléments suspendus ou s'il subsiste un espace entre le sommet des cloisons et le plafond lui‐même, il ne sera pas tenu compte de ces particularités si, par ailleurs, il n'existe pas d'obstacle entre le plafond et un plan fictif distant de 0,15 m. Lorsque cette dernière condition n'est pas respectée, la distance horizontale séparant les détecteurs de ces éléments suspendus ou de ces cloisons ne doit pas être inférieure à 0,5 m, excepté les couloirs, gaines techniques et parties de bâtiments similaires de moins de 1 m de largeur.
F 2.6.2.7 Position d’un détecteur par rapport aux murs ou autres éléments verticaux
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2.6.2.8 Espace libre autour du détecteur Le volume formé par une demi‐sphère de 0,5 m de rayon centrée sur un détecteur ponctuel de fumée ou sur un orifice de prélèvement d’un détecteur de fumée par aspiration doit être libre de tout obstacle. Cette demi‐sphère doit être portée à 1 m de rayon pour les détecteurs de chaleur.
2.6.2.9 Cas où le plafond comporte des alvéoles Si le plafond comporte des éléments, des solives ou des retombées formant des alvéoles, la prise en considération de celles‐ci dépend de leur hauteur comparée à celle du local. La figure F 2.6.2.9a donne, pour chaque hauteur de local (h), la valeur de la hauteur de retombée (u) à partir de laquelle s'appliquent les principes suivants (S étant la surface de l'alvéole).
F 2.6.2.9a – Alvéoles
F 2.6.2.9b ‐ Prise en compte des alvéoles
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Dans tous les cas, les détecteurs doivent être installés dans l’alvéole. a) u ≤ 800 mm
S ≤ An Le tableau T 2.6.2.9 donne le nombre d'alvéoles surveillées par détecteur.
T 2.6.2.9 ‐ Nombre d’alvéoles surveillées par détecteur
Surface de l'alvéole S Nombre d'alvéoles surveillées par détecteur
S/An ≤ 0,2 5
0,2 < S/An ≤ 0,3 4
0,3 < S/An ≤ 0,4 3
0,4 < S/An ≤ 0,6 2
0,6 < S/An ≤ 1 1
S > An Les alvéoles sont assimilées à des locaux distincts ; on se reporte alors au tableau T 2.6.2.2. b) u > 800 mm Chaque alvéole est assimilée à un local distinct.
2.6.2.10 Cas des plafonds suspendus perforés Quand un local possède un plafond suspendu perforé, les départs d’incendie pouvant naître en dessous et au‐dessus de ce type de plafond doivent être pris en compte. En règle générale, la protection contre les incendies partant en dessous d’un plafond suspendu perforé exige un positionnement des détecteurs sous ledit plafond ; s’il existe un risque d’incendie partant au‐dessus, il convient de positionner également des détecteurs au‐dessus du plafond suspendu. Toutefois, les détecteurs peuvent être implantés au‐dessus du plafond suspendu perforé même pour la détection des incendies démarrant sous ce plafond suspendu. Cette situation exige un examen particulier du type, du nombre et de la surface des perforations, du type et de la catégorie des matériaux et du niveau de ventilation qui pourrait forcer la fumée à travers le plafond. Si un doute existe, il est recommandé de mener des essais d’investigation pour qualifier la catégorie de perforations. Il peut être admis de ne pas installer de détecteurs sous le plafond suspendu et d'utiliser les détecteurs au‐dessus du plafond suspendu pour la détection des incendies démarrant sous le plafond suspendu si toutes les conditions suivantes sont réunies :
les perforations représentent plus de 40 % de toute section du plafond de 1 m x 1 m ;
les dimensions de chaque perforation excèdent 10 mm x 10 mm ;
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l'épaisseur du plafond suspendu ne dépasse pas trois fois la dimension minimale de la perforation.
Dans ce cas, il sera systématiquement réalisé une vérification du niveau de performance.
2.6.2.11 Ventilation et mouvement d’air Si le renouvellement d’air est supérieur à 8 volumes par heure, des détecteurs de conduit (dénommé également détecteurs de gaine) ou des détecteurs de fumée par aspiration, installés dans la gaine ou dans la bouche de reprise, doivent être utilisés en complément des détecteurs d’ambiance. En règle générale, ces détecteurs doivent être implantés près des reprises d’air. Pour des renouvellements d’air compris entre 4 et 8 volumes par heure, une analyse doit être réalisée afin de déterminer la nécessité ou pas d’installer de tels détecteurs. Le détecteur de conduit est un équipement doté d’un dispositif de prélèvement qui intègre dans son enveloppe un détecteur ponctuel de fumée ou un capteur de fumée. L’annexe 9 présente les situations donnant a priori un résultat satisfaisant. Néanmoins d’autres situations peuvent être envisagées et celles‐ci devront être validées par une vérification du niveau de performance.
2.6.2.12 Cas des conduits aérauliques Des détecteurs de fumée peuvent être installés pour la surveillance des conduits aérauliques. Ces détecteurs constituent une surveillance spécifique qui ne dispense en aucun cas de la surveillance de l’ambiance. Seuls les détecteurs de conduit (dénommés également détecteurs de gaine) équipés de tubes de prélèvement ou les détecteurs de fumée par aspiration sont adaptés à des vitesses de passage d’air ≥ 5 m/s. De manière à éviter les effets des turbulences d’air, il convient d’installer le dispositif de prélèvement des détecteurs, à une distance d’au moins trois fois la largeur de la gaine, du coude, angle ou raccord le plus proche.
F 2.6.2.12 ‐ Positionnement d’un détecteur dans une gaine de ventilation
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2.6.3 Détecteurs de flamme La mise en place d'une enveloppe particulière (étanche, antidéflagrante) peut entraîner une réduction des champs de vision des matériels. Ces intégrations doivent être réalisées par les constructeurs car les éléments sensibles des détecteurs peuvent ne pas fonctionner au travers de vitrages standard. Cette enveloppe ne devra pas altérer les performances du détecteur.
2.6.3.1 Implantation des détecteurs Le nombre, l'emplacement et l'orientation des détecteurs de flamme doivent être essentiellement choisis de manière à offrir une surveillance volumétrique suffisante et aussi uniforme que possible. L'implantation de ce type de détecteurs doit notamment prendre en compte la présence d'éléments pouvant constituer des obstacles s'opposant aux rayonnements émis par l'incendie. Leur mise en place sur les parois verticales peut être utilement envisagée. Si cette condition ne peut être remplie avec la seule mise en place de détecteurs de flamme, il faut prévoir, en outre, la mise en place des détecteurs d'autres types.
2.6.3.2 Nombre de détecteurs Le nombre de détecteurs de flamme dépend du volume du local à surveiller et de la configuration spatiale du domaine de surveillance du détecteur. La zone à surveiller par chaque détecteur doit être limitée. Les principaux facteurs à prendre en compte pour cette limitation sont :
la distance entre tout point de la zone à surveiller et le détecteur le plus proche en prenant en considération les caractéristiques du détecteur, à savoir la classe 1, 2 ou 3 (respectivement 25, 17 ou 12 m) et l’angle de réception α (30°, 45°, etc.) au sens de la norme NF EN 54‐10 ;
la présence d’obstacles au rayonnement (par exemple, les radiations d'un incendie qui peuvent ne pas être en mesure d’atteindre un détecteur si l'incendie produit une fumée importante avant l’apparition des flammes) ;
la présence de sources de radiations perturbatrices.
2.6.3.3 Emplacement La mise en place des détecteurs de flamme doit être effectuée de manière à maintenir la meilleure vision possible dans le cas de perturbation maximale. Les propriétés de diffusion du rayonnement UV et IR étant identiques à celles de la lumière, il convient de rechercher une liaison visuelle directe et aussi courte que possible entre chaque foyer d'incendie potentiel et un détecteur de flamme. Il convient de remarquer qu'à la périphérie du domaine de surveillance d'un détecteur de flamme, la sensibilité au rayonnement diminue suite à l'allongement des distances ou à l'élargissement de l'angle de vision. C'est pourquoi il peut être indiqué, en
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particulier dans le cas de montage incliné du détecteur, d'obtenir par recouvrement des cônes de vision une sensibilité plus uniforme dans l'espace au‐dessus de la surface du sol.
2.6.3.4 Orientation Le montage incliné du détecteur peut présenter un avantage. On peut par exemple éliminer les influences perturbatrices provenant de l'extérieur du local en plaçant les détecteurs du côté de la source lumineuse et en orientant leur champ de vision à l'opposé. Dans d'autres cas (halls de stockage, hangars d'aviation, etc.), on rencontre des éléments de construction pouvant masquer des zones importantes de la surface au sol par occultation de parties du cône de vision. L'inclinaison du détecteur permet parfois de pallier cet inconvénient majeur, par recherche de la position optimale.
2.6.3.5 Phénomènes susceptibles de perturber les détecteurs et solutions proposées On doit tenir compte, lors de la mise en place des détecteurs de flamme, des phénomènes susceptibles de les perturber. En règle générale, la réduction ou l'élimination de ces derniers s'obtient en agissant sur l'implantation et l'orientation des détecteurs ; le cas échéant, il convient de limiter le volume surveillé par le détecteur à l'aide de masques. Les détecteurs et leurs masques sont testés au cours des essais et font l'objet d'une mention dans le compte‐rendu. Un masque implanté sur site, destiné à occulter une fraction du champ de vision d'un détecteur, devra être fixé de façon rigide. L'essai de performance est requis dans ce type d'application. En outre, les détecteurs de flamme doivent être fixés de manière stable afin d'éviter leur oscillation ou leur vibration.
2.6.4 Détection en atmosphère explosive Dans les locaux où une atmosphère explosive est déclarée, le matériel et le câblage doivent être adaptés à cette atmosphère. Les matériels et leur installation doivent répondre aux exigences des directives Atex et aux normes applicables (normes de la série NF EN 60079, voir annexe 7).
2.6.5 Déclencheurs manuels d'alarme Les déclencheurs manuels d’alarme doivent être implantés à proximité des sorties donnant sur l’extérieur (sorties utilisées dans le cadre de l’évacuation) et à proximité immédiate de chaque accès aux escaliers. Les déclencheurs manuels d’alarme doivent être visibles et facilement accessibles. De plus, ils doivent être installés à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,30 m et éloignés de plus de 40 cm d’un angle. Ils ne doivent pas présenter une saillie supérieure à 0,10 m.
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2.7 Implantation de l’équipement de contrôle et de signalisation
2.7.1 Choix du poste de surveillance Les signalisations et commandes de l’ECS doivent être situées dans un emplacement, défini comme poste de surveillance, occupé en permanence qui doit satisfaire les conditions suivantes :
les signalisations et commandes sont physiquement aisément accessibles aux équipes d’intervention ;
toutes les informations visuelles et sonores sont disposées de façon à être facilement visibles, lisibles et audibles et accompagnées par un libellé rédigé en français ;
l'environnement est sec (absence de condensation) ;
le risque de dommage mécanique sur l’équipement est faible ;
le risque d'incendie est faible et l'emplacement est surveillé par au moins un détecteur automatique d’incendie du SDI.
Dans le cas où l’ECS est constitué de plus d'une enveloppe, alors l’ensemble des points ci‐dessus, quand ils sont applicables, doivent être respectés pour chacune des enveloppes. De plus, l’emplacement de chacune des enveloppes, hors signalisations et commandes, doit respecter au moins une des conditions suivantes :
être situé dans un emplacement surveillé par au moins un détecteur automatique d’incendie ;
être situé dans un volume technique protégé. Dans le cas où les signalisations et commandes de l’ECS ne sont pas sous surveillance humaine permanente, il est alors nécessaire d’utiliser au moins un des équipements suivants :
un tableau répétiteur d’exploitation (TRE) ;
une face avant déportée ;
un moyen de télésurveillance, tel que défini au chapitre 2.16. Dans tous les cas, la solution choisie doit permettre une surveillance humaine permanente du SDI. De plus, si le CMSI n’est pas sous surveillance humaine permanente, l’information de dérangement général devra être reportée au minimum sur un des équipements cités ci‐dessus. En complément, il peut être utilisé une unité d’aide à l’exploitation ou un système de recherche de personnes.
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2.7.2 Éléments à placer à proximité de l’équipement de contrôle et de signalisation On doit placer à côté de chaque matériel utilisé pour l’exploitation du SDI (signalisations et commandes de l’ECS, TRE) :
un plan du risque mettant en évidence les zones de détection automatique (ZDA) correspondant à l’ECS et les divers accès ;
des consignes établies par l’utilisateur donnant toutes les instructions nécessaires en cas d'alarme feu, de dérangement ou de défaut (ces instructions doivent être données sous forme de livret des consignes et des procédures, décrit au § 6.2) ;
une notice simplifiée d’utilisation établie par l’installateur et précisant la signification des signaux et commandes principales de l’ECS.
2.7.3 Accès à l’équipement de contrôle et de signalisation L'implantation de l’ECS doit permettre le respect des niveaux d'accessibilité définis dans la norme NF EN 54‐2. Le respect des niveaux d'accès implique que les dispositifs spécifiques tels que clefs et codes ne soient en possession que des personnes autorisées à accéder au niveau concerné. Pour permettre une exploitation satisfaisante, la hauteur des signalisations et des commandes doit être comprise entre 0,70 m et 1,80 m. Cette exigence ne s’applique pas aux alimentations.
2.8 Sources d’alimentation
2.8.1 Règles générales La source principale doit être réalisée au moyen d'une dérivation issue directement du tableau principal du bâtiment ou de l’établissement. Cette dérivation doit être sélectivement protégée, correctement étiquetée, réservée à l'usage exclusif du SSI, réalisée en câble de la catégorie de réaction au feu C2 au sens de la norme NF C 32‐070. Elle peut être commune pour l’alimentation d’autres équipements du SSI. Cependant cette dérivation doit être réalisée en câble de catégorie de résistance au feu CR1 pour les ECS/DECT, comme défini dans le référentiel APSAD R13. L’énergie nécessaire au fonctionnement du système de détection incendie (SDI) doit être fournie par un matériel conforme à la norme NF EN 54‐4 (équipement d’alimentation électrique – EAE). L’équipement d’alimentation électrique d’une installation peut être constitué de plusieurs équipements d’alimentation électrique (EAE). L’EAE doit être implanté dans un emplacement surveillé, par au moins un détecteur du SDI, ou dans un VTP.
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2.8.2 Surveillance des équipements d’alimentation électrique Lorsque le SDI est alimenté au moyen de plusieurs EAE, il y a lieu de gérer la signalisation des défauts de source d’alimentation, au sens de la norme NF EN 54‐4, de ces EAE, par au moins une des solutions suivantes :
la rendre commune sur le matériel central de l’ECS ;
la reporter en synthèse sur un tableau répétiteur d’exploitation (TRE) placé à proximité de l’ECS ;
la signaler en tant que dérangement d’un détecteur alimenté par l’EAE concerné, sans empêcher la remontée de l’information d’alarme de ce détecteur ;
reprendre l’information de dérangement via une entrée dédiée d’un dispositif d’entrée/sortie.
Dans tous les cas, le dérangement doit être signalé dès l’apparition d’un défaut de source d’un EAE (défaut secteur ou batteries).
2.8.3 Autonomie de la source de secours La capacité de la source de secours de chaque EAE doit être telle que le fonctionnement des composants alimentés par l’EAE concerné soit assuré pendant une durée de 12 h en condition de veille suivie d’une période minimale de 10 min en alarme feu. Cette durée de fonctionnement doit être adaptée aux exigences spécifiques de certains référentiels d’installation dans la mesure où celles‐ci sont plus exigeantes (exemple : système sprinkleurs dans le référentiel APSAD R1). Cette capacité doit être calculée pour l’installation. La batterie choisie, suite à ce calcul, doit respecter les spécifications du constructeur et en particulier la possibilité pour l’EAE de recharger la batterie définie. Une note de calcul pour le dimensionnement de cette source doit être établie et conservée.
2.9 Commande de fonctions de mise en sécurité Chaque fois qu’il est nécessaire de commander des fonctions de mise en sécurité incendie de type évacuation et/ou compartimentage et/ou désenfumage au sens de la norme NF S 61‐931, l’utilisation d’un ECS/CMSI ou d’un CMSI installé selon la norme NF S 61‐932 est requise. C
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2.10 Tableaux répétiteurs Pour rendre plus efficace la mise en œuvre du plan d'intervention, l'installation peut être complétée par la mise en place d'un tableau répétiteur, à ne pas confondre avec une face avant déportée, utilisable également à des fins de report. La face avant déportée est couverte par la norme produit NF EN 54‐2. On distingue deux types de tableaux répétiteurs : le tableau répétiteur d’exploitation (TRE) et le tableau répétiteur de confort (TRC).
2.10.1 Tableau répétiteur d'exploitation Le produit est utilisé dans les sites où la surveillance humaine (ou télésurveillance) est assurée alternativement à partir de l’ECS ou du (des) tableau(x) répétiteur(s). L’emplacement du TRE doit respecter les mêmes exigences que le matériel central (voir § 2.7) ; cependant, l’implantation de détection automatique d’incendie n’est pas exigée. Un ECS peut remplir la fonction de TRE pour un ou plusieurs autre(s) ECS.
2.10.2 Tableau répétiteur de confort
Le produit est utilisé dans les sites où l’ECS est sous surveillance humaine (ou télésurveillance) permanente, le tableau répétiteur constitue exclusivement une source complémentaire d'information. Un tableau répétiteur d'exploitation peut être utilisé à des fins de confort ; l'inverse n'est pas acceptable.
2.11 Unité d’aide à l’exploitation du système de détection incendie Une unité d'aide à l'exploitation (UAE) peut être raccordée à un système de détection incendie. Elle peut être commune à l’UAE du système de mise en sécurité incendie. L’UAE du SSI peut assurer les mêmes fonctions d’exploitation que celles de l’équipement de contrôle et de signalisation, sans toutefois remplacer ces dernières. Cette UAE doit être associée aux équipements auxquels elle est raccordée. Une UAE doit respecter les exigences suivantes :
niveaux d’accès identiques aux produits associés ;
respect de la priorité des signalisations d’événements (alarme, dérangement, etc.) au sens de la norme produit NF EN 54‐2 ;
l’UAE doit être installée dans l’emplacement réservé au personnel chargé de l’exploitation du SSI.
Dans cet emplacement, l’UAE doit être accompagnée pour chaque ECS :
soit de matériels centraux ;
soit d’un ou de tableaux répétiteurs d’exploitation (TRE) ;
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soit de face(s) avant déportée(s). Il est possible d’avoir un seul TRE ou une seule face avant déportée pour plusieurs ECS si celui‐ci permet l’identification de l’ECS concerné. Les liaisons entre l’UAE et les matériels centraux doivent être réalisées :
soit en câble de la catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32‐070 ;
soit en liaison en fibre optique assurant un niveau équivalent à celui du CR1 au sens de la norme NF C 32‐070 ;
soit en câble ou en fibre optique n’assurant pas de niveau équivalent à celui du CR1 et cheminant dans des cheminements techniques protégés (CTP) ou des volumes techniques protégés (VTP).
Cette exigence n’est pas applicable aux liaisons des matériels centraux qui sont implantés dans le même local que l’UAE. L’UAE et ses interfaces de communication doivent être alimentées par un EAE au sens de la norme NF EN 54‐4, une AES au sens de la norme NF S 61‐940 (la réserve de 50 % de la capacité des batteries n’est pas requise) ou un EAES au sens de la norme NF EN 12101‐10, permettant une autonomie de 1 h en veille. Un défaut de source de l’alimentation d’une UAE doit être signalé sur au moins un des équipements suivants :
le matériel central de l’ECS ou de l’éventuel CMSI ;
un TRE ;
une face avant déportée ;
l’UAE elle‐même. Les installations, placées sous une responsabilité unique et comprenant plusieurs ECS et/ou CMSI, peuvent comporter une UAE commune à ces équipements.
2.12 Pilotage d’installations d’extinction automatique à gaz La conception d'une installation de détection doit prendre en compte l'existence de systèmes d'extinction automatique dont le fonctionnement y est asservi. Dans ce cas, la confirmation d'alarme est obligatoire et, sauf dérogation du prescripteur, tous les détecteurs installés sur un même circuit de détection dans le cas des systèmes conventionnels, ou configurés dans une même zone de détection dans le cas des systèmes adressables, doivent avoir un mode de détection identique (§ 2.12.1). Les liaisons entre le système de détection automatique d’incendie et le système d’extinction automatique à gaz mettant en œuvre la confirmation d’alarme au sens du présent référentiel font l’objet de l‘annexe 10.
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Il est rappelé que les installations doivent répondre aux référentiels APSAD et normes en vigueur. L’installation de détection incendie doit respecter à la fois l’obligation de moyens et l’obligation de résultats du présent référentiel pour pouvoir piloter un système d’extinction automatique à gaz. Lorsque la zone d’extinction fait partie d’une zone de diffusion d’alarme au sens de la norme NF S 61‐931, ladite zone d’extinction doit également être évacuée à l’aide de l’équipement d’alarme (EA) de l’établissement. L’activation automatique ou manuelle de la zone de noyage n’entraîne pas systématiquement l’évacuation du bâtiment. Ce chapitre peut être applicable à d’autres types d’agents extincteurs.
2.12.1 Confirmation d'alarme feu Le but de la confirmation d'alarme feu est d'éviter qu'un événement perturbateur provoque un déclenchement d'extinction. La confirmation d'alarme feu par un second détecteur ou par un second dispositif d’analyse pour les détecteurs de fumée par aspiration est une fonction nécessaire dans le cadre de l'extinction automatique. La confirmation d'une alarme par un détecteur automatique ayant un mode de détection différent est une des solutions qui permet d'éviter les déclenchements d’alarmes injustifiées dues à l'ambiance (physique, chimique ou humaine). Cependant, il est autorisé d’utiliser le même mode de détection dans le respect des conditions définies aux articles suivants. Les combinaisons de confirmation d’alarme feu non couvertes par ce référentiel doivent faire l’objet d’un accord du prescripteur. Un même dispositif d’analyse d’un détecteur de fumée par aspiration ne peut pas être utilisé pour le pilotage de plus d’une zone d’extinction. Quelle que soit la configuration du détecteur (ponctuelle, par aspiration, etc.), on distingue six modes de détection :
les détecteurs de fumée à ionisation ;
les détecteurs de fumée optiques ;
les détecteurs de chaleur ;
les détecteurs de flamme IR ;
les détecteurs de flamme UV ;
les détecteurs multicapteurs (détecteurs de fumée incorporant un capteur de température aidant à la prise de décision de l’alarme feu).
Note : ce mode de confirmation d’alarme est différent de celui décrit dans l’option avec exigences de la norme NF EN 54‐2 au § 7.12.
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2.12.1.1 Confirmation d'alarme feu par des détecteurs de fumée ayant un mode de détection identique Deux détecteurs de fumée ayant un mode de détection identique peuvent être utilisés en confirmation d’alarme feu si au moins un des deux détecteurs possède une attestation d’aptitude1. La zone de détection utilisée pour la confirmation d’alarme ne doit contenir que des détecteurs possédant cette attestation d’aptitude. Pour certains détecteurs, l’attestation d’aptitude n’est valable que sur certains seuils de sensibilité. Dans ce cas, la sensibilité choisie pour les détecteurs utilisés pour la confirmation d’alarme doit correspondre à celle indiquée dans l’attestation d’aptitude. Il est admis que la confirmation puisse être effectuée par la combinaison de deux dispositifs d’analyse distincts d’un même détecteur par aspiration. Ce détecteur devra posséder une attestation d’aptitude1.
2.12.1.2 Emplacement du détecteur de confirmation d'alarme feu La confirmation doit venir d'un détecteur situé sur un circuit de détection différent pour un système conventionnel ou configuré dans une zone de détection différente, éventuellement sur le même circuit de détection, pour un système adressable. Dans tous les cas, un défaut sur un circuit de détection ne doit pas entraîner l’indisponibilité conjointe de ces deux détecteurs ou des deux dispositifs d’analyse pour les détecteurs de fumée par aspiration.
2.12.2 Protection d'un local comportant une ambiance, un faux plancher et/ou un faux plafond Deux cas peuvent se produire :
la zone d'extinction comprend l’ensemble des volumes, alors les deux zones de détection (ZDA) utilisées pour la confirmation doivent couvrir, chacune, les volumes concernés ;
le local est divisé en plusieurs zones d'extinction. Dans ce cas, chaque volume doit comprendre deux zones de détection automatique.
2.12.3 Vérification de performance Lorsqu'une installation de détection commande une installation d'extinction automatique, la vérification de performance est obligatoire pour les zones pilotant le système d’extinction automatique. Cette vérification doit être réalisée dans chaque volume surveillé (exemples : faux plancher, ambiance, faux plafond) de la zone d’extinction.
1 Cette attestation d’aptitude est délivrée par un laboratoire (annexe 1) sur la base d’essais démontrant la capacité du détecteur à ne pas être sollicité par des pollutions atmosphériques.
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2.12.4 Détection précoce Dans le cadre d’une extinction automatique, il est nécessaire d’obtenir une précocité de détection. En conséquence, il est nécessaire de doubler le nombre de détecteurs par rapport à une installation de détection seule. Tous les volumes ont le même facteur de risque K, c’est celui le plus défavorable des volumes.
2.13 Dispositif d’entrée/sortie Les dispositifs d’entrée/sortie, anciennement désignés organes intermédiaires, sont placés sur les circuits de détection. Ils doivent être implantés dans un emplacement surveillé ou à faible potentiel calorifique (emplacement ne comportant ni stockage, ni matériaux très combustibles).
2.14 Reprise d’informations Pour réaliser la reprise d’informations provenant d’équipements techniques liés à la sécurité incendie sur l’ECS, on peut utiliser les entrées de l’ECS ou celles des dispositifs d’entrée/sortie. Ces dispositifs d’entrée/sortie doivent être dédiés et placés sur un circuit de détection isolé de façon qu’un défaut sur ce circuit (coupure, court‐circuit) ne puisse pas entraîner la perte simultanée de ces dispositifs d’entrée/sortie et d’autres points raccordés sur ce circuit. Si le dispositif se trouve à l'extérieur du coffret d'où proviennent les informations à reporter, la liaison électrique entre le dispositif et le coffret devra être surveillée pour les défauts de coupure, de court‐circuit et, le cas échéant, de mise à la terre. Il est admis de reprendre le report des informations suivantes :
informations émanant d’une installation de détection de gaz et d'explosion. Il n'y a pas à ce jour de consignes particulières. Le cas échéant, il sera fait référence aux normes en vigueur. Cependant, il conviendrait de reporter le premier seuil d'alarme (une information de synthèse est autorisée), une synthèse de défaut et le manque d'alimentation. À noter qu'aux signalisations de défaut doivent correspondre des consignes précises car ces défauts banalisent le risque alors que le potentiel d'explosion peut croître sans être contrôlé ;
informations émanant d’une installation d'extinction automatique (à eau, à gaz, à mousse, à poudre, etc.). Les reports d'informations émanant d’une installation sprinkleurs doivent être en conformité avec les exigences du référentiel APSAD R1 en vigueur. Les reprises d'informations émanant d’une installation d’extinction automatique à gaz doivent être conformes aux exigences du référentiel APSAD R13 en vigueur ;
informations émanant d’ECS et/ou de tableau de signalisation. Cette reprise d’informations ne peut être réalisée que par l’intermédiaire d’une entrée de l’ECS
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ou d’un dispositif d’entrée/sortie et doit être couverte par un rapport d’associativité. Toutefois si ces informations se présentent sous la forme de contacts secs, un avis technique documentaire délivré par un laboratoire répondant aux exigences de l’annexe 2 est suffisant ;
informations de dérangement émanant du CMSI ;
informations émanant de capteurs d’incendie non couverts par une norme (voir définition capteur d’incendie). Cette reprise d’informations doit être couverte par un rapport d’associativité. Tout capteur d’incendie délivrant une information alarme feu doit être alimenté par un EAE conforme à la norme NF EN 54‐4 ;
informations émanant des alarmes techniques liées à la sécurité incendie. Ces informations sont obligatoirement liées à la sécurité incendie. Elles seront traitées sur l’ECS en fonction du type d’information (alarme/dérangement) et de l’exploitation prévue.
2.15 Délivrance d’informations Pour délivrer des informations, on doit utiliser les sorties de l’ECS ou celles des dispositifs d’entrée/sortie. Ces dispositifs d’entrée/sortie doivent être dédiés et placés sur un circuit de détection isolé de façon qu’un défaut (coupure, court‐circuit) sur ce circuit ne puisse pas entraîner la perte simultanée de ces dispositifs d’entrée/sortie et d’autres raccordés sur ce circuit. Il est admis de fournir les informations suivantes :
échange d’informations avec un CMSI ou une UAE, cet échange d’informations doit être couvert par un rapport d’associativité ;
échange d’informations avec un système d’extinction automatique, cet échange d’informations doit être couvert par un rapport d’associativité. Toutefois si ces informations se présentent sous la forme de contacts secs, un avis technique documentaire délivré par un laboratoire répondant aux exigences de l’annexe 2 est suffisant ;
délivrance d’informations vers des équipements de supervision technique via une sortie déclarée par le constructeur en tant que fonction supplémentaire de l’ECS dans le rapport d’associativité ;
commande d’équipements techniques (arrêt d’installations techniques, synoptiques, etc.) via une sortie déclarée par le constructeur en tant que fonction supplémentaire dans le rapport d’associativité.
2.16 Moyen de télésurveillance Le moyen de télésurveillance permet une exploitation à distance du SDI. Le moyen le plus utilisé est la transmission d’informations à une station de télésurveillance via un transmetteur.
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Au minimum, les informations d’alarme feu générale et de dérangement général de l’ECS doivent être transmises. La transmission spécifique du défaut d’alimentation de l’ECS, demandée par le référentiel APSAD R31, n’est pas exigée. La liaison entre l’ECS et le transmetteur doit être :
soit surveillée (coupure et court‐circuit) par le transmetteur ;
soit protégée mécaniquement et inférieure à trois mètres. Cette liaison doit être réalisée en câble de catégorie de résistance au feu CR1, au sens de la norme NF C 32‐070, si le transmetteur n’est pas implanté dans le poste de surveillance de l’ECS. Dans le cas d’une station de télésurveillance, celle‐ci doit être conforme au référentiel APSAD R31. La liaison entre le transmetteur et la station de télésurveillance doit être surveillée périodiquement conformément au référentiel APSAD R31. Le transmetteur doit être secouru pendant une durée minimale de 12 h en veille et de 10 min en alarme feu. Le transmetteur doit être installé dans un emplacement surveillé par au moins un détecteur automatique d’incendie du SDI.
2.17 Systèmes en réseau L’emploi de tels systèmes est soumis à l’accord du ou des prescripteurs. Des préconisations concernant l’installation des systèmes en réseau sont fournies en annexe 6.
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3. Câblage
Outre les dispositions suivantes, l'installation électrique, pour les parties basse et très basse tension, doit être conforme à la norme NF C 15‐100. Son exécution, réalisée selon les règles de l'art, doit être de haute qualité afin que le niveau de fiabilité soit le meilleur possible.
3.1 Mise en œuvre Le câblage de l'installation du SSI doit être physiquement séparé du câblage utilisé à d'autres fins. Les câbles doivent être repérés :
au départ des ECS et des alimentations électriques ;
à l’arrivée du premier point sur un circuit de détection provenant de l’ECS (sur l’aller et le retour pour les circuits rebouclés) ;
à chaque pénétration dans un matériel dès qu’il y a plus de deux câbles. La mise en place de ce repérage doit être telle que celui‐ci soit lisible après connexion aux équipements desservis par les câbles. Ce repérage doit résister dans le temps. Il doit faciliter les interventions de maintenance (préventive et/ou corrective) et/ou de modification d'installation. Pour éviter des dommages et des signalisations intempestives, les câbles utilisés ne doivent pas être installés à des endroits susceptibles d'avoir de hauts niveaux d'interférences électromagnétiques (c'est‐à‐dire des niveaux supérieurs à ceux admissibles par les équipements). Les câbles de l’installation incendie de courant faible doivent être séparés des câbles de courant fort (voir UTE C 15‐900, NF C 15‐100 article 528). Dans la mesure où des supports de canalisation électrique (chemins de câbles, goulottes ou conduits) sont mis en œuvre, il convient de proportionner les sections des conduits et canalisations pour faciliter la pose et la dépose des câbles. Les chemins de câbles, goulottes et conduits doivent être facilement accessibles. Lorsqu’aucun support de canalisation électrique (chemin de câbles, goulottes ou conduits) n’est mis en œuvre (cas des faux plafonds par exemple), les câbles doivent être fixés à un élément stable de la construction (en aucun cas, le câblage dit « volant » n’est acceptable). L’attache utilisée pour la fixation du câble n’a pas l’obligation d’avoir les mêmes caractéristiques de comportement au feu que ce câble. Pour le cas particulier des câbles en descente ou en remontée (exemples : faux plancher, faux plafond), il est autorisé de les fixer sur des parties non stables (exemples : tige filetée, vérin). Chaque fois que possible, ils doivent être placés en
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torons, ces torons ne devant être constitués que de câbles appartenant au SSI (voir UTE C 15‐520, article A 8.2.3). La nature des câbles sera choisie de manière à ce que ni les opérations de mise en place ni les conditions d'environnement des lieux où ils cheminent n'altèrent leurs propriétés mécaniques et électriques. La nature et le type de câble utilisés doivent respecter les prescriptions des constructeurs de matériels centraux. Pour garantir une résistance mécanique convenable, le diamètre minimal de chaque conducteur doit être de 0,8 mm, à l’exception des câbles de liaison de type Ethernet/IP. Chaque détecteur et chaque déclencheur manuel doivent au moins comporter l’indication de la zone dont ils relèvent. Cette indication doit être visible et être placée sur le socle ou à proximité immédiate. Le repérage doit être en accord avec l’indication fournie par l’ECS. L’emplacement de chacun des détecteurs implantés dans les faux planchers ou les faux plafonds doit être repéré hors de l’espace caché (exemple : présence d’une étiquette visible sur la partie visible de la plaque permettant d’accéder au détecteur).
3.2 Raccords et terminaisons des câbles Toutes jonctions sur les câbles, autres que celles situées à l’intérieur des enveloppes des constituants, doivent être évitées autant que possible. Lorsque ceci n’est pas possible :
pour les câbles de catégorie CR1, les dispositifs de dérivation ou de jonction correspondants et leurs enveloppes doivent satisfaire à l'essai au fil incandescent défini dans la norme NF EN 60695‐2‐11, la température du fil incandescent étant de 960 °C ; les composants du SSI ne sont pas considérés comme des dispositifs de dérivation ou de jonction ;
les connexions doivent être réalisées dans un boîtier de raccordement adapté (au type de câble, à la section des conducteurs, etc.), exclusivement dédié au SSI, accessible et identifié, pour éviter toute confusion avec les autres installations.
Le câblage aboutissant aux points sur les circuits de détection doit être réalisé de façon à réduire au minimum le risque de dommage mécanique, seules les entrées/sorties prévues et réservées aux câbles doivent être utilisées. Le nombre des jonctions doit être réduit au minimum sur le parcours du câblage aboutissant aux points sur les circuits de détection. Tout raccordement nécessaire doit être soit soudé, soit vissé, soit clipsé. C
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3.3 Protections contre l’incendie et dommages mécaniques Sauf prescriptions particulières mentionnées dans le présent référentiel ou tout autre référentiel normatif, toutes les liaisons entre les différents matériels du SDI doivent être réalisées, au minimum, en câbles de catégorie C2 au sens de la norme NF C 32‐070.
3.3.1 Exigences applicables aux câbles d’alimentation en énergie Les exigences définies au présent paragraphe ne sont pas applicables aux circuits de détection. Les câbles d'alimentation en énergie électrique de sécurité provenant d'un équipement d’alimentation électrique (EAE) physiquement séparé du ou des dispositifs alimentés, doivent satisfaire aux dispositions suivantes :
la distribution de l’énergie issue d’un EAE doit être réalisée en câbles de catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32‐070, excepté les câbles de distribution vers des matériels placés dans une même baie ;
ils doivent être indépendants des canalisations électriques autres que les canalisations du SSI. En particulier, toute intervention sur une des autres installations de distribution du bâtiment ou de l'établissement doit pouvoir s'effectuer sans affecter le fonctionnement du SDI ;
en sortie d’EAE, il est autorisé de diviser un circuit d’alimentation en différents circuits d’alimentation sélectivement protégés, dans ce cas le câble, de la sortie de l’EAE jusqu’au tableau de répartition comportant les dispositifs assurant la subdivision, doit être mécaniquement protégé et d’une longueur maximale de 1 m. Sur ce câble, les exigences ci‐après ne s’appliquent pas ;
un défaut (coupure, court‐circuit, mise à la terre) sur un câble extérieur d’alimentation en énergie ne doit pas :
− entraîner la perte de plus de 32 points de détection, − entraîner la perte de plus d’un type de fonction (détection automatique ou
détection manuelle), − affecter plus d’un ensemble de fonctions de mise en sécurité activées
simultanément par une zone de détection, − entraîner la perte de la surveillance de plus de 1 600 m² de détection automatique.
3.3.2 Exigences applicables aux circuits de détection Un même câble ne doit pas être utilisé pour le raccordement de plus d’un circuit de détection. Tous les câbles reliant directement l’ECS au premier composant (point ou dispositif d’entrée/sortie) sur les circuits de détection (sur l’aller et le retour en cas de circuit de détection rebouclé) doivent être en catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32‐070. Dans le cas d'utilisation de circuit de détection rebouclé, l’aller et le retour doivent emprunter des câbles distincts.
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Si le constructeur de l’ECS préconise l’utilisation d’un câble une paire pour la réalisation d’un circuit de détection, il est interdit d’utiliser un câble multipaires même si les paires supplémentaires ne sont pas utilisées. Un circuit de détection ne doit pas :
gérer plus de 128 points (filaire et/ou à liaison radioélectrique) ;
couvrir plus de 6 000 m² de détection automatique. Un défaut (coupure, court‐circuit, mise à la terre) sur un circuit de détection ne doit pas :
faire perdre sur ce circuit plus d’un seul type de fonction (détection automatique ou détection manuelle) ;
faire perdre plus de 32 points ;
affecter plus d’un ensemble de fonctions de mise en sécurité activées simultanément par une zone de détection ;
affecter la surveillance de plus de 1 600 m² de détection automatique.
3.3.3 Exigences applicables aux locaux non surveillés Tout doit être mis en œuvre pour que les câbles du SDI circulent dans le domaine de surveillance. Lorsque ceci s’avère impossible (surveillance partielle ou locale) et que les câbles sont amenés à circuler dans des locaux non surveillés à l’exception de ce qui est admis d'exclure au § 1.4.3.5 du présent référentiel, alors :
dans la traversée de ces locaux, les voies de transmission non rebouclées, y compris les circuits de détection, doivent être réalisées en câbles de catégorie de résistance au feu CR1 (au sens de la norme NF C 32‐070) ;
les voies de transmission rebouclées, y compris les circuits de détection, peuvent être réalisées en câbles de catégorie de réaction au feu C2 si elles ne traversent qu'une seule fois le même local non surveillé et si ce local est isolé en court‐circuit de part et d’autre, sinon elles doivent être réalisées en câbles de catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32‐070 dans la traversée de ce local.
3.3.4 Exigences particulières Lorsque l’ECS est constitué de différentes enveloppes (par exemple, gestion de lignes déportée), alors les voies de transmission entre ces enveloppes doivent être réalisées en câbles de catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32‐070. Lorsque plusieurs ECS sont installés en réseau, alors les liaisons entre ECS doivent être réalisées en câbles de catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32‐070. Lorsqu’un ou des TRE sont utilisés à des fins d'exploitation, les liaisons aux TRE doivent être réalisées en câbles de catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32‐070. Cependant dans le cas où la liaison (circuit de détection et/ou voie de transmission dédiée au TRE) est rebouclée avec isolateurs de court‐circuit entre les TRE, seule la liaison vers le premier point (sur l’aller et le retour) doit être réalisée en CR1.
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Référentiel APSAD R7 3. Câblage
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Les liaisons entre l’UAE et les ECS doivent être réalisées en câbles de catégorie CR1 au sens de la norme NF C 32‐070. Les exigences de ce paragraphe ne sont pas applicables aux liaisons entre les éléments constitutifs du SDI implantés dans le poste de surveillance si celui‐ci est équipé intégralement de détection incendie. Dans ce cas, les liaisons peuvent être réalisées en câbles de catégorie C2.
3.4 Liaisons en fibre optique La fibre optique est autorisée uniquement sur les liaisons suivantes :
liaison interne à l’ECS couverte par la certification de l’équipement ;
liaison entre l’ECS et le TRE (à l’exception des TRE implantés sur les circuits de détection) ;
liaison entre l’ECS et une face avant déportée ;
liaison entre l’ECS et l’UAE ;
mise en réseau d’ECS. La fibre optique doit assurer un niveau équivalent à celui du CR1 ou doit cheminer dans des cheminements techniques protégés. Les convertisseurs électriques/optiques doivent être associés à l’ECS et doivent être alimentés par un EAE. Il est autorisé d’utiliser une fibre optique multibrins non dédiée au SSI mais les brins utilisés pour le transport des informations du SSI ainsi que les convertisseurs utilisés sur ces brins, devront être dédiés au SSI. Il est autorisé d’utiliser des brins différents d’une même fibre pour toutes les liaisons du SSI dont l’utilisation de la fibre est autorisée, sous réserve que chaque brin et chaque convertisseur utilisé soient dédiés à une seule liaison. Les convertisseurs doivent être surveillés par de la détection automatique d’incendie ou implantés dans un VTP.
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Référentiel APSAD R7 4. Visite de conformité des installations
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4. Visite de conformité des installations
Afin de s'assurer qu'elle est en mesure de remplir l'intégralité de sa mission, toute installation neuve ou toute partie d’installation modifiée doit être soumise à une visite de conformité. Ces opérations sont effectuées par l’installateur. La conformité est prononcée au vu des résultats de la vérification générale et de la vérification fonctionnelle de l'installation. Le cas échant, à la demande de l’un des partenaires (voir § 4.2.4), un complément de vérification de performance de l’installation peut également être réalisé.
4.1 Suivi des installations Le carnet de suivi (voir § 6.3) doit être renseigné et comporter les dates successives d'évolution de l'installation et la nature des travaux (origine, extension, modification). Le dossier technique doit obligatoirement être mis à jour. Les installations existantes qui ont subi des modifications apportant un changement notable dans leur structure (par exemple extension des surfaces surveillées ou création de nouvelles zones) devront faire l'objet d'une nouvelle visite de conformité.
4.2 Opérations de visite de conformité
4.2.1 Vérification générale La vérification générale de l'installation, qui doit avoir lieu dans des locaux en exploitation, a pour but de s'assurer :
que l'architecture de l'installation répond bien au présent référentiel ;
du respect général des règlements et des normes en vigueur ;
de la conformité de l'installation au dossier technique ;
de l'existence des documents d'exploitation (notamment du livret des consignes et des procédures, voir § 6.2) ;
que l'installation est convenablement intégrée au plan général de protection contre l'incendie de l'établissement ;
que la surface surveillée par détecteur ne dépasse pas la valeur de An correspondante sauf dans le cas de la passation d’un marché à obligation de résultats. Dans ce cas, il sera procédé à une vérification du niveau de performance dont les modalités sont définies au § 4.2.4.
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4.2.2 Examen du dossier technique À l’issue de sa prestation, l’installateur doit constituer un dossier technique relatif à l’installation qu’il a réalisé qui sera remis à l’exploitant. Ce dossier doit être rédigé en français et être conçu pour faciliter les opérations d’exploitation, de maintenance et d’évolution de l’installation. Le dossier technique doit comporter les documents définis ci‐après.
4.2.2.1 Documents d’exploitation Les documents d’exploitation comprennent :
une liste des documents d’exploitation présents dans le dossier technique (référence et indice des documents) ;
un plan de masse de l'établissement sur lequel seront précisés : − les bâtiments équipés, − l’emplacement des moyens permettant l’exploitation du SSI (exemples : ECS, CMSI,
TRE, UAE), − les accès prévus pour les moyens de secours (nom et numéro de rue).
un plan de zones mettant en évidence : − les zones de mise en sécurité incendie, − les zones d’extinction, − les zones de détection.
un plan d’implantation des matériels installés où doivent figurer : − la localisation des matériels installés avec leur identification individuelle, − les éléments terminaux de fin de ligne, − l’alimentation 230 V des équipements centraux du SSI, − les dispositifs de dérivation et de jonction.
une nomenclature des matériels du SDI permettant d'identifier la référence commerciale et/ou de certification de chaque produit permettant de faire la liaison avec les rapports d’associativité, d’en connaître leur quantité ;
un scénario des asservissements permettant d’effectuer la corrélation entre les zones de détection (ZDA et ZDM), les zones de mise en sécurité (ZA, ZC et ZF) et les zones d’extinction ;
des schémas de raccordement unifilaire de tous les organes constitutifs de l’installation, précisant la nature des câbles, représentant tous les matériels avec leur repérage dans l’installation et indiquant, lorsqu’ils existent, les dispositifs de dérivation et de jonction ;
une notice simplifiée d’exploitation fournie par l’installateur et précisant la signification des principaux signaux et commandes des équipements centraux du SSI ;
les notices d'exploitation des équipements centraux du SSI.
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4.2.2.2 Documents d’installation Les documents d’installation comprennent :
la configuration des réseaux par aspiration (vue isométrique, diamètre des orifices, longueurs, raccords union) ;
le recueil du paramétrage de l’installation (affectation des points et des indicateurs d’action programmés, réglage des détecteurs, seuil et débit des détecteurs de fumée par aspiration, libellé des zones et points, réglage des temporisations) ;
la source informatique contenant les données de site permettant à l’exploitant l’évolution et la pérennité de l’installation nécessaires à l’exploitation et à la maintenance ;
les notes de dimensionnement du nombre de détecteurs ;
les notes de calcul utilisées à la définition des alimentations et de leurs batteries sauf si celles‐ci figurent déjà dans les notices du constructeur ;
les documents attestant l’associativité entre les différents constituants (rapport d’associativité) ;
les certificats de conformité aux normes des matériels ;
les éventuelles attestations d’aptitude fournies par le constructeur (voir § 2.12.1.1) ;
les fiches d’autocontrôle (mise en service) ;
le procès‐verbal de mise en service (début de la période de fonctionnement probatoire) ;
les notices de mise en service, d’installation et de maintenance des constituants du SSI ;
le PV d’essais d’efficacité au moyen de foyers types de site dans le cas où ceux‐ci seraient requis ;
l’attestation de formation de personnel avec identification du support pédagogique, émargement du formateur et des personnes rencontrées (l’installateur n’est pas obligatoirement déclaré « organisme de formation ») ;
la déclaration de conformité ou d’installation (voir annexe 3) pour les entreprises titulaires de la certification APSAD de service d’installation de systèmes de détection d’incendie et de mise en sécurité incendie.
Des informations demandées dans ces différents documents peuvent être regroupées sur un même document. Les documents d’exploitation doivent être remis, au minimum, au format papier. Les documents d’installation peuvent être remis sur un support informatique.
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4.2.3 Vérification fonctionnelle de l'installation La vérification fonctionnelle de l'installation a pour but de s'assurer que toutes les fonctions sont correctement remplies. Les commandes d'organes externes liées aux fonctions supplémentaires susceptibles d'être inutilement ou dangereusement actionnées lors des opérations de vérification seront neutralisées. Cette neutralisation doit se faire en présence d'un responsable habilité par l'exploitant qui devra veiller à leur remise en service après les opérations de vérification. Remarque : lors des essais, le paramétrage de l'installation (réglage de sensibilité des détecteurs, réglage des temporisations, etc.) doit être identique à celui prévu pour l'exploitation réelle de l'installation. Il doit correspondre aux indications figurant dans les procès‐verbaux d'essais en laboratoire des divers éléments de l'installation. La vérification fonctionnelle comprend les opérations minimales successives suivantes.
4.2.3.1 Contrôle des sources d'alimentation Pour chacun des EAE du SDI, il convient de procéder aux essais fonctionnels suivants :
s’assurer de la bonne tension nominale aux bornes de la batterie (en charge) ;
s’assurer de la bonne tension batterie en début de décharge puis après une heure de décharge (exemple : dans le cas d'une batterie 12 V, la tension devrait être comprise entre 12,5 V et 14 V) ;
mesurer le courant de décharge et vérifier que son autonomie respecte les exigences du § 2.8.3 ;
visualiser la remontée des informations de défaut de source des EAE. Ces opérations ne doivent occasionner aucun déclenchement de l'alarme feu, aucune apparition des signaux de commande des organes externes ni perte d'informations.
4.2.3.2 Contrôle du signal de dérangement Les signalisations visuelles et sonores correspondantes doivent être vérifiées pour chacun des défauts suivants :
coupure et court‐circuit de chaque circuit de détection ;
coupure de chacune des autres liaisons filaires surveillées ;
retrait de la tête de détection de son socle d'un détecteur ponctuel débrochable de chaque circuit de détection incendie (par débrochage du dernier point pour un circuit conventionnel) ;
ouverture (raccord union ou équivalent) et obturation de chaque tubulure de chaque détecteur de fumée par aspiration ;
coupure de l’électro‐aspirateur de chaque détecteur de fumée par aspiration ;
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atténuation totale du faisceau de chaque détecteur optique linéaire de fumée. Simultanément, la bonne transmission des informations vers les autres éléments constitutifs du SDI (exemples : TRE, TRC, UAE, station de télésurveillance) doit être constatée. Pour les détecteurs à liaison radioélectrique, ces essais seront complétés par une mesure de la marge d’atténuation. Chaque liaison radioélectrique du SDI doit posséder une marge de portée radioélectrique d’au moins 10 dB par rapport à la sensibilité de référence la plus faible parmi celles déterminées pour les récepteurs appartenant à cette liaison. Le moyen permettant de démontrer que le système répond à cette exigence doit être défini dans la documentation du constructeur.
4.2.3.3 Essai de fonctionnement des détecteurs L'essai a pour but de vérifier la réponse de chaque détecteur à sa grandeur caractéristique de détection. En aucun cas, ce test ne doit être considéré comme une mesure de sensibilité, l'amplitude de la grandeur caractéristique devant être suffisante pour qu'un détecteur en bon état fonctionne correctement. En conséquence, il ne peut être confondu avec la vérification du niveau de performance effectuée au moyen des foyers types de site. Pour y procéder, l'installateur respectera les recommandations particulières que le constructeur aura exprimées au sujet de l'exécution des opérations et se munira des dispositifs nécessaires non destructibles pour le matériel et compatibles avec l'environnement des détecteurs pour produire les grandeurs caractéristiques d'excitation des détecteurs (générateurs de chaleur, d'aérosols, de fumée, de rayons IR ou UV, etc.). Les aimants, les diodes, les générateurs à flamme vive tels que les briquets ne sont pas autorisés. Les signalisations visuelles et sonores d’alarme feu doivent être vérifiées pour :
chaque détecteur ponctuel et linéaire ;
les éventuels capteurs d’incendie ;
chaque tubulure des détecteurs de fumée par aspiration, au minimum à l’orifice de prélèvement le plus éloigné ;
chaque dispositif d’entrée/sortie (I/O) paramétré pour transmettre une alarme feu ;
chaque déclencheur manuel par activation de l’élément sensible ou par le moyen de test prévu par le constructeur.
Chaque détecteur sera sollicité à l'aide du générateur adéquat. Un détecteur ponctuel combiné (COMBI), s’il est paramétré en détecteur de fumée et de chaleur, sera sollicité deux fois : une fois par un générateur d’aérosols ou de fumée et une fois par un générateur de chaleur. L’alarme feu doit alors être signalée sur l’ECS et également sur les indicateurs d'action qui peuvent être associés aux détecteurs. Lorsque l'indicateur est associé à un groupe de détecteurs, l'alarme feu doit être signalée pour n'importe lequel des détecteurs sollicités dans le groupe considéré. Cette opération s'effectue lorsque l'installation est alimentée par la source principale ; toutefois, au moins l'un
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des circuits de détection de l'installation sera testé en l’absence de la source principale. L’ensemble de ces essais fonctionnels doit permettre d’une part de s’assurer que la sollicitation provoque bien l’état attendu, et d’autre part de vérifier la corrélation entre les zones et les points de détection en conformité au dossier technique. Pour chaque type d’événements (alarme feu, dérangements par exemple), effectuer le constat de la bonne transmission des informations vers les autres éléments constitutifs du SDI (exemples : TRE, TRC, UAE, station de télésurveillance) et vers les autres systèmes éventuels (SMSI, installations d’extinction automatique à gaz, etc.).
4.2.4 Vérification du niveau de performance de l'installation La vérification du niveau de performance doit être, au minimum, réalisée dans les cas suivants :
dès que la hauteur du local est supérieure à 7 m ;
pour le pilotage d’extinction automatique à gaz (voir 2.12.3) ;
dans les armoires électriques, comme défini par l’annexe 11 ;
si le renouvellement d’air du local est supérieur à 8 volumes par heure. Dans chacune des zones de détection concernée, un FTS devra être réalisé et devra solliciter au moins un détecteur de chacune de ces zones de détection. Les endroits où seront placés les FTS doivent être choisis en fonction des conditions d'environnement les moins favorables. Dans le cas de la passation d’un marché à obligation de moyens, l'installation peut être déclarée conforme si les résultats des essais avec les foyers types de site sont satisfaisants dans les cas cités ci‐dessus. Cependant un complément de vérification peut être réalisé à la demande, soit :
de l'utilisateur de l'installation ;
de l'installateur ;
du prescripteur. Dans le cas de la passation d’un marché à obligation de résultats, l'installation ne peut être déclarée conforme que si l’ensemble des résultats des essais avec les foyers types de site est satisfaisant. La vérification du niveau de performance pourra être faite dans tout ou partie de l'ensemble des zones constituant l'installation. L’obligation de résultat ne peut être utilisée que :
dans le cas spécifique de la passation d’un marché à obligation de résultats ;
si l’obligation de moyens n’est pas respectée pour une raison technique ou une configuration particulière du bâtiment.
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L’accord du maître d’ouvrage ou de l’exploitant de l’établissement ou du bâtiment devra nécessairement précéder la réalisation des foyers types. Toutes précautions doivent être prises pour éviter les dégâts consécutifs à la mise en œuvre des foyers (incendie accidentel, dégâts causés par des fumées, etc.). L’installateur doit prendre en compte les exigences du plan de prévention interne du site. La vérification du niveau de performance s’effectue au moyen de foyers types de site (FTS) dont la définition est donnée au § 1.3 (ou tout autre dispositif, tel que par exemple un générateur d'aérosols bénéficiant d'une attestation d'utilisation, voir § 4.2.4.4). Le FTS étant le moyen utilisé pour vérifier que le niveau de performance requis pour l'installation est atteint, il est nécessaire que l'alarme soit déclenchée, dans les conditions d'essai propres à chaque FTS, en tout point de la surface surveillée et avant la combustion complète du FTS.
4.2.4.1 Description des foyers types de référence En application de la norme NF C 20‐453 intitulée « Détermination conventionnelle de la corrosivité des fumées », aucun des foyers types définis ci‐après n'est réputé corrosif.
4.2.4.1.1 Foyer type de référence n° 1
Matière combustible Alcool éthylique dénaturé du commerce ou alcool à brûler pour usages domestiques.
Quantité de combustible Voir tableau T 4.2.4.2a.
Arrangement du foyer Le combustible liquide est versé dans un bac en tôle d'acier de forme carrée de 500 x 500 x 50 mm, lui‐même disposé sur une plaque assurant la protection thermique.
4.2.4.1.2 Foyer type de référence n° 2
Matière combustible Plaques de mousse souple de polyuréthanne répondant aux spécifications suivantes : − densité comprise entre 17 et 23 kg/m3 ; − aucun adjuvant d'ignifugation.
Quantité de combustible Voir tableau T 4.2.4.2b. Cette valeur peut varier en fonction de la densité de la mousse car, pour des raisons de facilité de mise en œuvre, la quantité de matière combustible est définie en fonction de ses dimensions géométriques.
Arrangement du foyer Plaques de mousse, chacune de dimensions égales à 500 X 500 X 20 mm, empilées les unes sur les autres sur une feuille d’aluminium ménager (côté brillant en face visible), placée elle‐même sur une plaque assurant la protection thermique.
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4.2.4.1.3 Foyer type de référence n° 3
Matière combustible
Quantité de combustible Voir tableau T 4.2.4.2c. Bâtonnets de hêtre (Fagus Silvatica) dont les caractéristiques sont les suivantes : − teneur en humidité du bois : < 10 % ; − dimensions des bâtonnets : 10 x 20 x 50 mm.
Arrangement du foyer Les bâtonnets de hêtre sont disposés en étoile, à plat sur leur grande surface, sur une plaque chauffante électrique de 250 cm2 environ. La température à la surface de la plaque doit être de 400‐500°C.
4.2.4.1.4 Foyers types de référence nos 5A et 5B Les foyers types de référence nos 5A et 5B ne se différencient que par les dimensions des divers éléments constituant le matériel d'essai. Dans la suite, l'indice A représentera le foyer n° 5A appelé « petit tromblon », et l'indice B le foyer n° 5B appelé « grand tromblon ».
Matière combustible Plaque de carton, ondulée sur une face, de longueur 1 100 mm (A), 2 700 mm (B) avec du grammage compris entre 340 g/m2 et 400 g/m2.
F 4.2.4.1.4 – Foyers types 5A et 5B
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Arrangement du foyer (voir figure F 4.2.4.1.4) − Matériel d'essai Dispositif en forme de cheminée de diamètre 90 mm (A), 140 mm (B), de hauteur 380 mm (A), 747 mm (B) et d'épaisseur 2 mm, dont la partie basse est constituée d'un parallélépipède de dimensions 210 x 210 x 100 mm (A), 354 X 354 X 150 mm (B). Les faces latérales comportent chacune 5 orifices de diamètre 10 mm (A), 9 orifices de diamètre 9,5 mm (B). La partie basse de la cheminée comporte un brochage. Le fond est démontable pour récupérer les résidus de combustion. Le dispositif comporte également un bouchon percé qui se place à la partie supérieure de la cheminée, et éventuellement une poignée pour assurer son transport. − Disposition du combustible La plaque est enroulée face ondulée vers l'intérieur afin de former un cylindre de hauteur fixée par le tableau T 4.2.4.2d. − Un chronomètre ou équivalent
4.2.4.1.5 Tableau d'application des foyers types de référence
T 4.2.4.1.5 ‐ Foyers types de référence
Phénomènes perceptibles lors d'un incendie Foyer type de référence
Fumée Chaleur Flammes Courant ascensionnel N° du FTR Nature du
combustible
Aucune Élevée Oui Très élevé 1 Alcool éthylique
Sombre, dispersion élevée
Faible Oui Très élevé 2 Mousse de polyuréthane
Claire, dispersion élevée
Négligeable Non Moyen 3 Hêtre
Claire, dispersion moyenne
Très faible Oui * Moyen *
Élevé *
5A
5B Carton
* Après enlèvement du bouchon (non‐utilisable pour les détecteurs de flamme).
Le choix du FTR est judicieusement déterminé en fonction des produits susceptibles de donner lieu à une éclosion d'incendie. Quand la mise en œuvre du FTR retenu peut être dangereuse au regard du risque d’incendie ou mal approprié, il sera remplacé par un foyer de substitution équivalent, soit par un générateur de fumée, soit par un autre FTR. Par exemple, le FTR n°2 (mousse de polyuréthane) peut être remplacé par le générateur de fumée ou le FTR n°5 (tromblon). Pour les essais dans les faux plafonds, compte tenu de la hauteur et de la situation d‘espace caché, la vérification sera réalisée avec un générateur d’aérosol selon la méthode décrite à l’annexe 4. Ce choix est proposé par l'installateur et soumis à l'approbation du vérificateur de la conformité.
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4.2.4.2 Détermination des foyers types de site Le foyer type de site est défini à partir du foyer type de référence auquel par l'application à la quantité de combustible de ce dernier de coefficients correctifs. Les tableaux T 4.2.4.2a à d précisent les quantités de matières combustibles à utiliser en fonction du facteur de risque K et de la hauteur h de fixation au‐dessus du sol des détecteurs montés en conditions de site. Dans le cas de plusieurs niveaux de détection, il sera pris en compte le niveau le plus élevé. Le ou les endroits où seront placés le ou les FTS doivent être choisis en fonction des conditions d'environnement les moins favorables. Pour un volume comportant des risques différents, on procèdera à une série d'essais par types de risques avec le FTS correspondant.
T 4.2.4.2a − FTR n°1 : quantité (litres)
K h (m)
K ≤ 0,3 0,3 < K ≤ 0,6 K > 0,6
h ≤ 3 0,5 0,75 1
3 < h ≤ 5 0,75 1,1 1,5
h > 5 1 1,5 2
T 4.2.4.2b − FTR n°2 : nombre de plaques
K
h (m) K ≤ 0,2 0,2 < K ≤ 0,3 0,3 < K ≤ 0,6 K > 0,6
h ≤ 3 1/2 1 1 + 1/2 2
3 < h ≤ 5 1 1 + 1/2 2 2 + 1/2
5 < h ≤ 7 1 2 2 + 1/2 3
7 < h ≤ 9 1 + 1/2 2 + 1/2 3 4
h >9 2 3 5 6
T 4.2.4.2c − FTR n°3 : nombre de bâtonnets
K
h (m) K ≤ 0,2 0,2 < K ≤ 0,3 0,3 < K ≤ 0,6 K > 0,6
h ≤ 3 3 4 7 9
3 < h ≤ 5 4 6 9 12
5 < h ≤ 7 5 7 11 16
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T 4.2.4.2d − FTR nos 5A et 5B : hauteur en mm du (des) rouleau(x)
K h (m)
k ≤ 0,2 0,2 < k ≤ 0,3 0,3 < k ≤ 0,6 k > 0,6
h ≤ 3 130 2 x 95 3 x 95 4 x 95
3 < h ≤ 5 2 x 95 3 x 95 + 50 220 320
5 < h ≤ 7 3 x 95 180 260 370
7 < h ≤ 9 180 260 420 530
h > 9 220 320 510 2 x 310
Petit tromblon Grand tromblon
4.2.4.3 Mise en œuvre des foyers types de site Parmi les précautions à prendre pour éviter les dégâts consécutifs à l'utilisation des FTS, la présence d'un extincteur approprié à la nature du combustible du foyer est impérative. De plus, il est conseillé à l'opérateur, en vue de sa propre sécurité, de s'équiper en conséquence (gants, combinaison, masque isolant, etc.).
4.2.4.3.1 Foyer type de site n° 1 Le foyer étant disposé à l'endroit choisi, l'allumage est effectué avec les précautions d'usage. Lorsque le déclenchement de l'alarme a eu lieu avant la fin de la combustion, le foyer peut être aussitôt éteint au moyen d'un couvercle en tôle spécialement prévu pour être placé facilement sur le bac sans danger pour l'opérateur.
4.2.4.3.2 Foyer type de site n° 2 La figure F 4.2.4.3.2 montre la disposition des plaques de mousse qui doit être adoptée ainsi que l'emplacement du point d'allumage, ce dernier devant être une flamme (allumette par exemple).
F 4.2.4.3.2 – Foyer type de site n°2 C
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La fin de la combustion correspond à la disparition totale de la mousse. Lorsque le déclenchement de l'alarme a eu lieu avant la fin de la combustion, le foyer peut être aussitôt éteint au moyen notamment d'un extincteur à dioxyde de carbone.
4.2.4.3.3 Foyer type de site n° 3 La plaque chauffante est raccordée à la source électrique. Lorsque la température a atteint 400‐500° C à sa surface, l'opérateur dispose les bâtonnets (voir § 4.2.4.1.3). La fin de la combustion correspond à la fin de la production de fumée. Avant de connecter la plaque chauffante, il convient de vérifier la puissance absorbée par celle‐ci et que la protection de la prise de raccordement est adaptée. Il convient également d'évaluer l'absence de risque de dommage en perte d'exploitation par suite d'une disjonction du réseau d'alimentation.
4.2.4.3.4 Foyers types de site nos 5 A et 5 B Pour faciliter l'allumage de chaque rouleau, leur base pourra être trempée dans un récipient contenant 1 cm d'alcool. Le ou les rouleaux sont enflammés du côté de l'extrémité imbibée et insérés dans la cheminée, puis cette dernière est coiffée par le bouchon et le chronomètre est déclenché. Le bouchon est enlevé quatre minutes après le début de la combustion. La fin de la combustion correspond à la fin de production de fumée à la sortie de la cheminée. Lorsque le déclenchement de l'alarme a lieu avant la fin de la combustion du foyer, celui‐ci peut être aussitôt éteint (à l'aide par exemple d'un extincteur à eau pulvérisée). Les résidus du foyer doivent être stockés dans une poubelle métallique avec couvercle (pour éviter les réinflammations).
4.2.4.4 Foyers de substitution ‐ Générateur d'aérosols Un générateur d’aérosols peut être utilisé comme foyer de substitution aux foyers types relatifs aux détecteurs de fumée pour la vérification de performance d’une installation lorsque, par exemple, les conditions d’environnement du site ne permettent pas la réalisation des foyers définis précédemment. La méthode de substitution ne doit s’appliquer qu’après calcul du FTS réel, c’est‐à‐dire avec la prise en compte du coefficient de risque (K). Chaque générateur devra porter une plaque signalétique sur laquelle devront être gravés la référence commerciale, les caractéristiques ainsi que le numéro de série de l’appareil. Il devra être porteur d’une date indiquant la validation d’utilisation et être accompagné des conditions d’utilisation (fiche type du modèle de générateur comme décrite en annexe 4).
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Chaque modèle de générateur devra faire l’objet d’une attestation délivrée par le CNPP selon la procédure de validation en vigueur. Cette attestation précisera que ce générateur peut être utilisé pour vérifier la performance d’une installation de détection d’incendie réalisée selon le référentiel APSAD R7 en lieu et place des foyers types relatifs aux détecteurs de fumée.
4.2.4.5 Sanction de la vérification du niveau de performance Lors de la vérification du niveau de performance, l'alarme doit être déclenchée avant la fin de sa combustion complète. La mesure du temps de réponse de l'installation peut être effectuée, elle n'a qu'une valeur indicative. Le demandeur de la vérification garde la faculté de choisir les endroits où seront placés les FTS, en fonction des conditions d'environnement les moins favorables. Lorsque la vérification du niveau de performance aura été jugée nécessaire, la conformité de l'installation sera prononcée quand les conditions définies dans ce paragraphe auront été remplies. Au cas où les conditions requises ne seraient pas remplies, il appartient à l'installateur de prendre les mesures techniques nécessaires pour y parvenir.
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5. Maintenance
5.1 Généralités Après leur mise en service, les installations de détection automatique d'incendie doivent faire l'objet d'une maintenance régulière. En outre, à intervalles réguliers, des opérations de maintenance doivent permettre de s'assurer de l'état de l'installation.
5.2 Compétences La compétence pour l'exécution des opérations de maintenance est définie ci‐après.
5.2.1 Compétence pour les opérations de maintenance préventive Les opérations doivent être effectuées soit par :
l'installateur ;
l'utilisateur si celui‐ci possède les moyens et les compétences nécessaires ;
une entreprise, un organisme pourvu des moyens et des compétences professionnelles nécessaires.
Une entreprise titulaire de la certification APSAD de service de maintenance (F7) de SDI et CMSI est réputée satisfaire à cette exigence.
5.2.2 Compétence pour les réparations et les modifications Les réparations d'une installation doivent être effectuées par une entreprise pourvue de moyens et de compétences professionnelles nécessaires. Une entreprise titulaire de la certification APSAD de service de maintenance (F7) de SDI et CMSI est réputée satisfaire à cette exigence. Les modifications d'une installation doivent être effectuées par une entreprise pourvue de moyens et de compétences professionnelles nécessaires. Une entreprise titulaire de la certification APSAD de service d’installation (I7) de SDI et CMSI est réputée satisfaire à cette exigence.
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5.3 Maintenance préventive
5.3.1 Examen, inspection visuelle et essais fonctionnels La maintenance préventive comprend les opérations suivantes.
5.3.1.1 Examen des documents d'exploitation
Livret des consignes et des procédures (voir § 6.2).
Carnet de suivi (voir § 6.3).
Plans de l'installation.
5.3.1.2 Inspection visuelle de l'installation
Aspect des composants du SDI (ECS, détecteurs, déclencheurs manuels, etc.) et de son câblage.
Aspect de la batterie de chaque EAE (sulfatation ou carbonatation, graissage des bornes, etc.).
Vérification de l’existence de nouveaux locaux en communication avec les locaux déjà surveillés par l’installation.
Positionnement et identification des détecteurs et des différents organes par rapport aux modifications du risque survenues depuis les précédentes inspections, par exemple :
− changement d'affectation des locaux surveillés ; − mise en place ou suppression de cloisons, de faux plafonds, d'installations de
chauffage, de conditionnement d'air, etc. dans les locaux surveillés ; − maintien de la bonne tenue des petits locaux attenants ou des espaces cachés qui,
en accord avec le prescripteur, n'ont pas été équipés de détecteurs d'incendie.
5.3.1.3 Essais fonctionnels de l'installation Les essais fonctionnels de maintenance préventive sont nécessaires pour s’assurer que le SDI est en bon état de fonctionnement. Ces essais fonctionnels devront être réalisés conformément à la norme NF S 61‐933. Toutefois, on pourra vérifier seulement la moitié des détecteurs et des déclencheurs manuels au cours de chaque vérification périodique ; l’intégralité des détecteurs et des déclencheurs manuels devra avoir été vérifiée sur une année. Pour procéder aux essais fonctionnels des détecteurs, le mainteneur respectera les recommandations particulières du constructeur. Il se munira des dispositifs nécessaires non destructibles pour le matériel et compatibles avec l'environnement des détecteurs pour produire les grandeurs caractéristiques d'excitation des détecteurs : générateurs de chaleur, d'aérosols, de fumée, de rayons IR ou UV, etc. Les aimants, les diodes, les générateurs à flamme vive tels que les briquets ne sont pas autorisés. C
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L’ensemble de ces essais fonctionnels doit permettre d’une part de s’assurer que la sollicitation provoque bien l’état attendu, et d’autre part de vérifier la corrélation entre les zones et les points de détection en conformité avec le dossier technique. Pour chaque type d’évènement (alarme feu, dérangement), effectuer le constat de la bonne transmission des informations vers les autres éléments constitutifs du SDI (exemples : TRE, TRC, UAE, station de télésurveillance) et vers les autres éventuels systèmes (SMSI, installations d’extinction automatique à gaz, etc.).
5.3.1.4 Opérations de maintenance préventive prévues par le constructeur En plus des essais fonctionnels, les actions préconisées par le constructeur dans la notice de maintenance de chaque composant du SDI doivent être réalisées.
5.3.2 Fréquence de la maintenance préventive La maintenance préventive décrite au § 5.3.1 est effectuée obligatoirement au moins tous les 6 mois dans les conditions de compétence définies au § 5.2.1. Au moment de la souscription du contrat de maintenance, l'utilisateur doit mettre à la disposition de l'entreprise qu'il a choisie le dossier technique de l'installation tel qu'il est décrit au § 4.2.2.
5.3.3 Compte‐rendu de maintenance préventive À la fin d’une intervention préventive, un bulletin, conformément à la norme NF S 61‐933, signé conjointement par le représentant du chef d’établissement et le technicien compétent doit donner au minimum les informations suivantes :
état du système (ou sous‐système) à l’arrivée du technicien compétent ;
équipement(s) échangé(s) ;
état fonctionnel du système au départ du technicien compétent. À l'issue de la visite et au plus tard dans le mois suivant la fin de l’intervention de maintenance préventive, un compte‐rendu, conformément à la norme NF S 61‐933, est adressé au chef d’établissement. Les entreprises titulaires de la certification APSAD de service de maintenance (F7) de systèmes de détection incendie devront remplir le compte rendu de vérification périodique Q7 (voir annexe 3).
5.4 Maintenance corrective (réparations et modifications) L'opportunité de son exécution relève de la responsabilité de l'utilisateur, au vu des observations consignées dans le carnet de suivi selon :
ses propres constatations dans l'exploitation de l'installation ;
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les recommandations de l'installateur ou de l'organisme chargé de l'entretien ;
les observations portées sur le compte‐rendu de vérification. Un diagnostic et des travaux de dépannage doivent être effectués de manière à réduire au minimum la durée d'interruption du fonctionnement de l'installation. Des mesures compensatoires destinées à maintenir la sécurité à un niveau satisfaisant doivent être prises si des zones de surveillance sont en panne ou mises à l'arrêt (surveillance humaine, etc.). À l'issue des réparations, l'installateur est tenu de s'assurer que l'installation a effectivement recouvré son état de référence, par des moyens adaptés à la nature et à l'importance des travaux effectués. Dans tous les cas, toute partie modifiée (modification ou extension) d’une installation existante doit faire l’objet d’un complément de visite de vérification de conformité.
5.5 Pérennité d’une installation Dix ans maximum après sa mise en service, il est préconisé de réaliser un audit de conformité complet de l’installation de détection incendie avec le référentiel APSAD R7 en vigueur à la date correspondante.
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6. Procédures d’exploitation
6.1 Personnel d’exploitation Les installations de détection automatique d'incendie doivent, pour être pleinement efficaces, être exploitées avec soin et rigueur, exigence à laquelle les procédures d'exploitation ont pour but de donner un cadre satisfaisant. Le personnel chargé de l'exploitation de l'installation doit présenter les qualités suivantes :
posséder le niveau de qualification, l’aptitude et la compétence suffisants ;
avoir une connaissance parfaite de l'installation et principalement : − de la signification des diverses signalisations sonores et visuelles susceptibles d'être
délivrées par l’ECS et les différents équipements (TRE, UAE, etc.), − de la topographie de l'établissement (situation, accès), − des consignes générales et particulières de sécurité propres à l'établissement (voir
§ 6.2).
6.2 Livret des consignes et des procédures Ce document rassemble les consignes d'exploitation et la manière de les exécuter. Il est souhaitable qu'il soit divisé en deux parties :
l'une consacrée aux consignes et aux procédures d'exploitation propres à l'installation ;
l'autre aux consignes et aux procédures de sécurité de l'établissement. La rédaction sera claire, évitant toute ambiguïté susceptible d'entraîner des erreurs d'interprétation de la part du personnel d'exécution. Ce document devra être tenu à jour selon l'évolution des consignes en fonction des exigences de sécurité engendrées par l'exploitation de l'établissement. Dans la partie réservée à l'installation devront impérativement figurer la signification des diverses signalisations et, le cas échéant, les mesures à prendre et les dispositions à appliquer en cas de panne. C
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6.3 Carnet de suivi de l’installation Le carnet de suivi doit être soigneusement tenu à jour par le personnel chargé de la surveillance et de l'utilisation de l'installation. Tous les événements concernant l'installation seront reportés dans l'ordre chronologique :
le résultat des vérifications périodiques effectuées par le personnel de surveillance ;
le résultat des vérifications périodiques de l'état général de l'installation, effectuées par l'agent vérificateur compétent. La collection des comptes rendus de vérification périodique Q7 pourra y être jointe ;
la nature des opérations de maintenance et l'identification de l'opérateur ;
la nature des réparations, leur durée et les périodes pendant lesquelles l'installation a dû être mise hors service, ainsi que les mesures compensatoires qui auront été prises (voir § 5.4) ;
tous les événements survenant dans l'exploitation de l'installation, en précisant dans chaque cas leur nature (alarme, dérangement, irrégularité de fonctionnement) et si possible leur cause ou leur origine. En particulier, les arrêts de l'installation ainsi que les remises en service seront impérativement consignés.
6.4 Conservation des documents Le livret des consignes et des procédures, le carnet de suivi de l'installation et la notice générale fournie par l'installateur seront conservés sous la responsabilité du personnel de sécurité près de l’ECS de manière à pouvoir être consultés à tout instant par le responsable de la sécurité de l'établissement ainsi que par l'agent chargé des vérifications périodiques.
6.5 Opérations incombant à l’utilisateur L’utilisateur doit :
s'assurer périodiquement que le dégagement des détecteurs est correct. Dans le cas général, aucun matériel ou marchandise ne doit se trouver dans le volume formé par la demi‐sphère de 0,5 m de rayon centrée sur le détecteur. Cette sphère devrait être portée à 1 m de rayon pour les détecteurs de chaleur. En ce qui concerne les détecteurs de flamme, il devrait être vérifié que leurs angles de vision ne puissent pas être occultés par un obstacle fixe ;
s'assurer périodiquement que les déclencheurs manuels sont visibles et accessibles ;
vérifier périodiquement que les petits locaux et espaces de servitude pour lesquels le présent référentiel n'impose pas la surveillance par l'installation sont maintenus en bon état de propreté ;
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informer l'installateur suffisamment tôt des modifications qui peuvent être apportées aux bâtiments surveillés par l'installation de détection, comme par exemple la modification de l'activité, la mise en place ou la suppression de cloisons, de faux plafonds, d'installations de chauffage ou de conditionnement d'air, etc. ;
dans tous les cas d'arrêt de l'installation, quelle qu'en soit la durée, surveiller de manière adaptée et renforcée les locaux jusqu'à la remise en service.
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Référentiel APSAD R7 Annexe 1
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ANNEXE 1
Exigences applicables au produit
Exigences produit Preuves documentaires associées
Les produits composant le SDI doivent être conformes aux normes EN 54.
Pour les produits non soumis aux normes ci‐dessus, les conditions d’utilisation du produit sont validées par le rapport d’associativité (annexe 2).
Certificats en vigueur
Contrôles périodiques en usine effectués par tierce partie sur les produits entrant dans la composition d’un SDI.
Essais d’échantillons prélevés en usine effectués par un laboratoire tierce partie sur les produits entrant dans la composition d’un SDI selon un programme annuel défini par l’organisme certificateur.
Rapport de contrôle rédigé en français.
Rapports d’essais rédigés en français.
Les transmetteurs téléphoniques doivent être conformes :
‐ à la norme EN 54‐21 ;
‐ ou à la norme NFC 48 220.
Certificats en vigueur
Les documents suivants sont exigés pour les produits entrant dans la composition d’un SDI.
Ces documents doivent être rédigés en français.
‐ Une notice technique.
‐ Une notice d’installation.
‐ Une notice de mise en service.
‐ Une notice d’exploitation et de maintenance préventive.
Les produits doivent être certifiés par un organisme certificateur tierce partie accrédité selon la norme EN 45011 ou ISO/CEI 17065 par un organisme d’accréditation signataire du Multilateral agreement (MLA) – Certification dans le cadre de l’European cooperation for Accreditation (EA).
Preuve de l’accréditation de l’organisme certificateur.
Le laboratoire doit être accrédité selon la norme ISO/CEI 17025 pour la réalisation des essais sur les produits.
Preuve de l’accréditation du laboratoire pour le champ
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Référentiel APSAD R7 Annexe 2
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ANNEXE 2
Exigences applicables au système
Exigences système Preuves documentaires associées
Les essais d’associativité seront réalisés pour des produits répondant aux exigences de l’annexe 1
Le principe consiste à vérifier, selon l’évaluation de la compatibilité des composants que toutes les caractéristiques fonctionnelles de chacun des composants sont respectées et conservées lorsque ceux‐ci sont interconnectés entre eux dans les limites formalisées dans la documentation du constructeur et dans les règles techniques CNPP T7*.
‐ Certificat, rédigé en français, relatif au système délivré par un organisme certificateur sur la base d’un rapport d’associativité.
‐ Rapport d’associativité en vigueur rédigé en français.
Le certificat relatif au système délivré par un organisme certificateur tierce partie accrédité selon la norme EN 45011 ou ISO/CEI 17065 par un organisme d’accréditation signataire du Multilateral agreement (MLA) – Certification dans le cadre de l’European cooperation for Accreditation (EA).
Preuve de l’accréditation de l’organisme certificateur.
Le rapport d’associativité est demandé par un organisme certificateur tierce partie accrédité selon la norme EN 45011 ou ISO/CEI 17065 par un organisme d’accréditation signataire du Multilateral agreement (MLA) – Certification dans le cadre de l’European cooperation for Accreditation (EA).
Le référentiel pour lequel l’organisme certificateur est accrédité doit comporter l’ensemble des exigences des règles techniques CNPP T7*.
Preuve de l’accréditation de l’organisme certificateur.
Les essais d’associativité doivent être réalisés par un laboratoire tierce partie qui est accrédité selon la norme ISO/CEI 17025 pour la réalisation des essais sur les produits
Annexe 1
* Document téléchargeable gratuitement sur www.cnpp.com, rubrique Inforéférentiels.
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Référentiel APSAD R7 Annexe 3
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ANNEXE 3
Formulaires
A3.1 Déclaration de conformité N7 ou déclaration d’installation Pour apporter la preuve de la conformité de l'installation au présent référentiel, l'entreprise titulaire de la certification APSAD de service d’installation de systèmes de détection automatique d’incendie et CMSI doit établir une déclaration de conformité N7 ou DC7 ou une déclaration d’installation. Le modèle en vigueur est consultable auprès du secrétariat de la certification APSAD de service. Cette déclaration doit être dûment signée par l'entreprise titulaire de la certification APSAD de service d’installation (I7) de systèmes de détection automatique d’incendie et CMSI et établie en quatre exemplaires :
un exemplaire est conservé par l'entreprise titulaire de la certification APSAD de service d’installation (I7) de systèmes de détection automatique d’incendie et CMSI ;
un exemplaire est transmis par l'installateur au secrétariat de la certification APSAD de service d’installation (I7) de systèmes de détection automatique d’incendie et CMSI ;
deux exemplaires sont transmis au client dont un transmis par ses soins à l’assureur.
F A3.1 ‐ Déclaration de conformité N7 ou d’installation
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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A3.2 Compte rendu de vérification périodique Q7 Le compte rendu de vérification périodique Q7 est remis dûment complété par l'entreprise titulaire de la certification APSAD de service de maintenance (F7) de systèmes de détection incendie et de centralisateurs de mise en sécurité incendie, après que la ou les vérifications contractuelles ont été effectuées pour l’année. Il indique les éventuels écarts constatés et améliorations proposées (cf A3.1). Le compte rendu de vérification périodique Q7 peut être émis au plus deux fois par an. Un fac similé du compte rendu de vérification est présenté ci‐après. Le modèle en vigueur est consultable auprès du secrétariat de la certification APSAD de service.
F A3‐2 – Compte rendu de vérification périodique Q7
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Référentiel APSAD R7 Annexe 4
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ANNEXE 4
Générateur d'aérosols
Un générateur d'aérosols est apte à se substituer aux foyers types relatifs aux détecteurs de fumée (mousse de polyuréthanne et bûchettes de hêtre) utilisés pour vérifier le niveau de performance d'une installation de détection incendie. Les caractéristiques du générateur utilisé comme foyer de substitution (§ 4.2.4.4) doivent être indiquées sur chacun d’eux.
A4.1 Fiche type d'utilisation d’un générateur d’aérosols Les conditions d'utilisation des générateurs d’aérosols sont définies sur une fiche type accompagnant le générateur.
F A4.1 – Exemple de fiche type d’utilisation d’un générateur d’aérosols
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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A4.2 Vérification du niveau de performance d’une installation de détection incendie dans les faux plafonds Pour vérifier le niveau de performance d’une installation de détection incendie dans les faux plafonds, on utilise un générateur d’aérosols. L’adjonction d’une cheminée constituée d’un corps métallique s’emboîtant sur le générateur et d’un tuyau souple type gaine de ventilation permet aux aérosols de monter jusqu’au faux plafond. La bouche du générateur est introduite au niveau du faux plafond (en enlevant une plaque et en maintenant la gaine par un dispositif de fixation s’appuyant sur la structure du faux plafond ou en utilisant une plaque déjà prépercée pouvant recevoir le tuyau souple). La fumée d’aérosols doit être émise verticalement dans le faux plafond et ne pas être dirigée vers un détecteur.
F A.4.2 Cheminée pour faux plafond
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Référentiel APSAD R7 Annexe 5
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ANNEXE 5 (informative)
Alarmes non justifiées
A5.1 Prévention des alarmes non justifiées Il est vivement recommandé que les concepteurs, installateurs et utilisateurs du système prennent toutes les mesures nécessaires pour réduire l'incidence des fausses alarmes. Les alarmes non justifiées peuvent résulter d'une mauvaise conception, installation, utilisation ou maintenance. Elles peuvent également faire suite à des conditions ambiantes qui n'ont pas été prises en compte lors de la conception du système. Les causes courantes des alarmes non justifiées comprennent notamment (sans ordre particulier d'importance) :
les travaux effectués dans une zone surveillée en ignorant, ou en négligeant, les précautions nécessaires ;
les conditions ambiantes telles que la chaleur, la fumée ou les flammes résultant de processus de cuisson ou de travaux, les émanations des échappements des moteurs ou des vitesses de l'air élevées ;
les défauts mécaniques et électriques, résultant souvent des effets de vibration, d'impact ou de corrosion ;
les travaux d'entretien ou d'essai effectués sans notification préalable à l’exploitant du système ;
les phénomènes électriques transitoires (tels que ceux dus à la foudre ou à des surcharges à l'enclenchement) ou les interférences radio (telles que celles des téléphones portables) ;
les opérations d'entretien inadéquates ;
la modification de l'utilisation du bâtiment ou des modifications du bâtiment ;
l'activation accidentelle ou malveillante des déclencheurs manuels ou des détecteurs. Dans certains types de systèmes, différents moyens permettent une réduction des alarmes non justifiées et donc une exploitation plus adéquate, par exemple la gestion de préalarme ou la discrimination d’alarme. Ces moyens peuvent être utilisés pour alerter le personnel de la nécessité d'inspection et permettre éventuellement d'entreprendre plus tôt des mesures de lutte contre l'incendie.
A5.2 Détecteurs de fumée Les alarmes non justifiées signalées par des détecteurs de fumée peuvent être causées par de la fumée ou d'autres émanations, poussières (comprenant les lentes accumulations de poussière et les poussières aériennes en mouvement), fibres, vapeur
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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ou condensation. Toutes ces causes peuvent être dues aux processus ou aux activités habituels ou à des conditions environnementales extrêmes inattendues. La pénétration d’insectes peut représenter un problème important, en particulier à la fin de l'été. Les gaz d'échappement et les émanations des fours peuvent engendrer des alarmes non justifiées. Les détecteurs optiques linéaires de fumée peuvent donner des alarmes non justifiées lorsqu'ils sont partiellement obstrués, soumis à un rayonnement de lumière puissant ou à des sources de lumière intense.
A5.3 Détecteurs de chaleur Des alarmes non justifiées peuvent être causées par des augmentations anormales de la température dues par exemple à un équipement de chauffage ou à des processus industriels. Des alarmes non justifiées dues aux détecteurs thermovélocimétriques peuvent également être causées par une augmentation rapide de la température, par exemple à l’ouverture d’une porte d’un four.
A5.4 Détecteurs de flamme Les détecteurs de flamme à ultraviolets sont sensibles à la radiation ultraviolette émise par les flammes. Ils sont susceptibles de réagir à des sources telles que la foudre, les lampes ultraviolettes et les lampes halogènes mais ils ne réagissent pas au rayonnement solaire. La plupart des détecteurs de flamme à infrarouge fonctionnent en détectant le composant oscillant de la radiation infrarouge émise par un feu. Ce type de détecteur est insensible à des sources infrarouges stables telles que les objets brûlants ou le rayonnement solaire mais peut être déclenché si cette lumière stable est modulée par des branches d'arbre en mouvement ou par les pales d'un ventilateur, par l'alternance de rayons de soleil suite à passage de nuages ou le déclenchement d'une torchère sur les détecteurs de flamme en extérieur.
A5.6 Détecteurs multicapteurs Ces détecteurs utilisent plusieurs principes de fonctionnement pour détecter un incendie : fumées, températures, etc. La quantité plus importante d’informations provenant de la combinaison de ces principes peut permettre de réduire le nombre des alarmes non justifiées dues aux conditions environnementales.
A5.7 Enquête sur les alarmes non justifiées Il convient que les systèmes installés faisant l'objet d’alarmes non justifiées répétées soient signalés à une organisation possédant les connaissances techniques appropriées, telles que le concepteur, l'installateur, l'organisation chargée de la maintenance ou de l'inspection du système.
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Référentiel APSAD R7 Annexe 6
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ANNEXE 6
(INFORMATIVE)
Systèmes en réseau
A6.1 Généralités sur les systèmes en réseau Les systèmes en réseau sont fréquemment utilisés dans les grands sites ou les sites à bâtiments multiples. Lorsque plusieurs bâtiments sont séparés sur un site commun, chacun peut nécessiter son propre système de détection incendie mais devra posséder les moyens de fournir des informations d'état au poste central de sécurité. Dans les bâtiments de grande superficie, il est possible d’utiliser des ECS secondaires, chacun fournissant les fonctions de détection incendie pour une partie déterminée du bâtiment mais en communication avec l’ECS principal et/ou les uns avec les autres. Dans le cas où de tels systèmes sont prévus, il est nécessaire de prendre des dispositions particulières pour :
s'assurer d'une compatibilité mutuelle ;
mettre en place des procédures appropriées ;
mettre en place des liaisons à distance ;
définir les responsabilités du système. Il convient de concevoir les liaisons de manière à ce que les informations soient transmises au poste central de sécurité en permettant au moins :
l'identification de tout ECS secondaire en condition d'alarme feu ;
l'identification de toute condition dans laquelle un ECS secondaire pourrait être dans l'incapacité de transmettre une alarme feu au poste central de sécurité (telle qu'une condition de défaut ou de mise hors service) ;
l'identification de toute défaillance de la liaison avec un ECS secondaire qui pourrait empêcher la réception d'une alarme feu au poste central de sécurité.
Lorsque des systèmes en réseau sont utilisés sans structure hiérarchisée, il convient de prendre des dispositions pour que seules des informations puissent transiter entre les systèmes. Il convient de ne permettre la supervision d'un ECS par un autre que lorsque l'équipement superviseur a été défini comme ECS principal du système hiérarchisé.
A6.2 Traitement des défauts Tout défaut survenant sur un ECS ou une façade déportée ne doit pas affecter le fonctionnement d'un autre ECS ou d’une autre façade déportée d’un autre ECS.
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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Tout défaut sur l'ECS principal ne doit pas empêcher la signalisation du déclenchement en alarme feu d’un détecteur relié à un ECS secondaire. La signalisation d’alarme feu doit être identifiable sur au moins un des deux ECS. Les durées de traitement spécifiées dans les normes appropriées (exemple pour l’ECS) pour la signalisation et la transmission des informations doivent être conservées.
A6.3 Voies de transmission entre les équipements de contrôle et de signalisation Les voies de transmission entre les ECS doivent être surveillées. Un défaut (coupure, court‐circuit, mise à la terre) survenant sur ces voies de transmission ne doit pas affecter le fonctionnement de l'installation. Les voies de transmission entre les ECS doivent être réalisées soit :
en câbles de catégorie de résistance au feu CR1 au sens de la norme NF C 32‐070 ;
en fibre optique assurant un niveau équivalent à celui du CR1 au sens de la norme NF C 32‐070 ;
en câbles ou en fibre optique n’assurant pas de niveau équivalent à celui du CR1 et empruntant des cheminements techniques protégés (CTP) ou des volumes techniques protégés (VTP).
Cette exigence n’est pas applicable aux voies de transmission entre les ECS qui sont implantés dans le même local.
A6.4 Signalisations Tous les états du système doivent être indiqués sur l'ECS principal au moins en tant qu'information générale, de telle manière que l'ECS ou le sous‐système d'où provient l'information puisse être identifié. Les défauts d'une voie de transmission entre un ECS secondaire et l'ECS principal doivent être signalés sur l'équipement principal. Si les mêmes conditions sont signalées sur plusieurs ECS, les signalisations doivent être clairement reliées à leur origine. Toutes les signalisations doivent être cohérentes.
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Référentiel APSAD R7 Annexe 7
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ANNEXE 7
Références
Référentiels techniques
Document CEA 4040. Planification et installation des systèmes automatiques de détection et d’alarme incendie
Référentiel APSAD R1. Extinction automatique à eau type sprinkleur
Référentiel APSAD R8. Surveillance des risques opérationnels d’une entreprise
Référentiel APSAD R13. Extinction automatique à gaz
Référentiel APSAD R15. Ouvrages séparatifs coupe‐feu
Référentiel APSAD R31. Télésurveillance Normes
Série des normes NF EN 54. Systèmes de détection et d'alarme incendie
NF S 61‐931. Systèmes de sécurité incendie. Dispositions générales
NF S 61‐932. Systèmes de sécurité incendie. Règles d’installation
NF S 61‐933. Systèmes de sécurité incendie. Règles d’exploitation et de maintenance
NF S 61‐934. Systèmes de sécurité incendie. Centralisateurs de mise en sécurité incendie (CMSI)
NF S 61‐936. Systèmes de sécurité incendie. Équipements d’alarme
NF S 61‐940. Systèmes de sécurité incendie. Alimentations électriques de sécurité (AES)
NF EN 60079. Atmosphères explosives
NF EN 13501‐1. Classement au feu des produits et éléments de construction. Partie 1 : classement à partir des données d'essais de réaction au feu
NF C 32‐070. Conducteurs et câbles isolés pour installations. Essais de classification des conducteurs et câbles du point de vue de leur comportement au feu
NF EN 60695‐2‐11. Essais relatifs aux risques du feu. Partie 2‐11 : essais au fil incandescent/chauffant. Méthode d’essai d’inflammabilité pour produits finis
NF C 15‐100. Installations électriques à basse tension
NF C 20‐453. Méthodes d’essais. Détermination conventionnelle de la corrosivité des fumées C
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Référentiel APSAD R7 Annexe 8
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ANNEXE 8
Classement des facteurs de risque
À chaque type de local est associé un facteur de risque K. Pour une majorité de locaux (unité de fabrication, local de stockage, surface de vente), ce facteur dépend de l’activité développée ou du type de marchandises stockées. Les différents facteurs sont fixés dans le fascicule par activités ci‐après. Cependant, certains locaux, de type services généraux (bureau, local technique chaufferie, etc.), ont un facteur de risque commun quel que soit le type d’activité. Ces locaux et les facteurs de risque associés sont fixés dans le fascicule commun. Toutefois, si plusieurs activités sont présentes au sein d’un même volume, on choisira le coefficient K le plus faible (exemple : pour un bureau en mezzanine non cloisonné donnant sur une surface commerciale, le facteur K sera de 0,6).
F A8 – Détermination du facteur de risque : utilisation des fascicules
Les fascicules ci‐après ne peuvent être exhaustifs compte tenu du nombre de plus en plus important de formes que peuvent prendre les risques et des cas particuliers d'exploitation que l'on peut rencontrer. À cet égard, le prescripteur pourra prédéterminer un facteur K à sa convenance de 0,1 à 1. Le nombre de coefficients utilisés pour le facteur de risque K (1 ‐ 0,6 ‐ 0,3) a été volontairement limité à 3 pour permettre de couvrir le maximum de cas possibles de façon simplifiée.
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Fascicule commun
Local surveillé Facteur K
Application de peintures, laques ou vernis, teinture, impression, enduction, collage 0,6
Ateliers d’entretien 0,6
Bureaux 1
Chambres froides 0,6
Chaufferies 0,6
Chemin de câbles, gaine technique 0,6
Combles 0,6
Couloirs de circulation 1
Cuisines 0,6
Dépôts pour matières explosives 0,3
Entrepôts 0,6
Laboratoires de recherche, d’essais ou de contrôle 0,6
0,3 en salle blanche
Locaux archives 0,6
Locaux à sommeil 0,3
Locaux techniques (contenant armoires électriques, batteries, machinerie, transformateur, groupe électrogène, etc.) 0,3
Locaux ordures 0,6
Magasins généraux d’entretien Magasins de pièces et matériels de rechange 0,6
Matériel informatique Matériel électronique des centraux de commande, des salles de contrôle et des centraux téléphoniques
0,3
Parkings 0,6
Quais de chargement couverts 0,6
Stockage d’emballages vides 0,6
Vestiaires 1
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Référentiel APSAD R7 Annexe 8
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Fascicule par activités
Activité Fabrication Stockage
Blanchisseries industrielles 0,6 0,6
Carrosserie et réparation de véhicules en tout genre 0,6 0,6
Centrales d’enrobage au bitume ou à l’asphalte de matériaux routiers Fabrications, non prévues ailleurs, de matériaux divers par imprégnation ou enduction au moyen de brais, goudrons ou bitumes
1 0,6
Centres commerciaux, commerces 0,6 0,6
Commerces de détail d’appareillages électriques, d’appareils d’équipement électroménager, d’appareils électriques portables, d’appareils photographiques et cinématographiques, d’instruments optiques et acoustiques, d’électronique « grand public »
0,3 0,3
Construction automobile, aéronautique et navale 0,6 0,6
Extraction et préparation de minerais et minéraux divers, de combustibles minéraux solides 0,6 0,6
Fabrication d’ouate de coton ou autres fibres textiles, d’ouate de cellulose de literie, d’intérieurs de vêtements Apprêtage de plumes et duvets, tapisserie et rembourrage de sièges
0,6 0,6
Fabrication ou transformation de pâtes à papier, de papiers et de cartons, assemblage, brochage, reliure 1 0,6
Fabrication et stockage de matières et objets explosifs 0,3 0,3
Garages et stations‐service 0,6 0,6
Hangars pour aéronefs Aéronefs au sol 0,3 0,3
Industries agro‐alimentaires 0,6 0,6
Industries chimiques et parachimiques 0,6 0,6
Industries des céramiques, industries du verre 1 0,6
Industries du bois 0,6 0,6
Industries du cuir et du délainage 0,6 0,6
Industries électriques et électroniques 0,6 0,6
Industries textiles (enduction, gommage, contre‐collage et flocage de tissus ; blanchiment, teinture, impression, apprêts de textiles divers)
0,6 0,6
Industries textiles (fabrication et tissage) 1 0,6
Laboratoires de développement, tirage et travaux sur films photographiques et cinématographiques et sur cartes mémoires
0,6 0,6
Métallurgie, travail des métaux 1 0,6
Production de matériaux de construction 1 0,6
Production et distribution d’énergie 0,6 0,6
Ports 0,6 0,6
Remontées mécaniques 1 0,6
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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Sérigraphie et impression sur papier, cartons et matières plastiques sans transformation de ces matières 0,6 0,6
Stations émettrices ou stations‐relais, de radiodiffusion, de télévision et de téléphonie 0,3 0,3
Studios de prises de vue cinématographiques ou vidéo Studios de radiodiffusion et de télévision ; Studios d’enregistrement ou de reproduction
0,6 0,6
Traitement des déchets urbains et industriels 0,6 0,6
Transformation de matières plastiques et caoutchouc 0,6 0,6
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Référentiel APSAD R7 Annexe 9
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ANNEXE 9
(informative)
Ventilation et mouvement d’air (issue du document CEA 4040)
Note : dans les figures ci‐dessous, les détecteurs de fumée sont représentés par « • » (le terme détecteur est également utilisé pour décrire les orifices de prélèvement des détecteurs de fumée par aspiration et les détecteurs de conduit).
A9.1 Positionnement des détecteurs dans les arrivées d’air (système ouvert – l'air s'évacuera de la pièce par la porte ouverte) Via des ouvertures ou bouches installées en plafond
F A9.1a − Arrivée d’air par des bouches
F A9.1b – Arrivée d’air par faux plafond perforé
Positionner les détecteurs de fumée de manière symétrique entre les bouches de soufflage tel qu'illustré dans la figure F A9.1a. Lorsque l'arrivée d'air s'effectue par un faux plafond perforé, la surface d'un rayon minimal de 0,5 m autour de chaque détecteur de fumée doit être fermée (voir figure F A9.1b). Via des bouches installées dans les murs Les ouvertures sont situées directement sous le plafond. Si la ventilation est faible (inférieure à 1 m/s mesurée au niveau de l'ouverture), positionner le détecteur de fumée à au moins 1,5 m de l'arrivée d'air (voir figures F A9.1c et F A9.1d).
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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Si la ventilation est forte (supérieure à 1 m/s mesurée au niveau de l'ouverture), positionner le détecteur de fumée à au moins 3 m de l'arrivée d'air (voir figures F A9.1c et F A9.1d). Le tirage doit être réglé avec des volets amovibles afin d'éviter le détecteur.
F A9.1c ‐ Vue de dessus
F A9.1d‐ Vue en coupe
A9.2 Positionnement des détecteurs dans les extractions d’air
Via les ouvertures dans les plafonds Les détecteurs de fumée doivent être situés dans les zones de turbulence d'air entre les bouches d’extraction, et non devant les bouches de soufflage.
F A9.2a – Sorties d’air dans les plafonds
Si l’extraction d'air s'effectue par des gaines de ventilation (ultérieurement installées au‐dessus du faux plafond), chaque gaine doit être équipée d'un détecteur tel qu'indiqué dans les figures F A9.2b et F A9.2c.
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Référentiel APSAD R7 Annexe 9
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Note : dans ces figures, la présence des détecteurs installés dans les faux plafonds dépend du § 1.4.3.
F A9.2b ‐ Vue en coupe F A9.2c ‐ Vue de dessus
Via une ouverture dans les murs située sous le plafond Positionner les détecteurs de fumée devant chaque ouverture mais pas directement dans le flux d'air tel qu'illustré dans la figure F A9.2d. Il est également possible de positionner des points de prélèvement d’un détecteur de fumée par aspiration dans le collecteur de reprise ou devant les bouches de reprise.
A9.3 Positionnement des détecteurs dans les faux planchers
et les faux plafonds (hauteur < 1 m ) Pour des hauteurs supérieures à 1 m, on applique les exigences du § A9.1 de cette annexe. Les détecteurs doivent être positionnés selon une distribution symétrique sur la surface couverte. La concentration en détecteurs doit toujours être supérieure à proximité de la sortie d'air. Le support de détecteur du faux plancher doit permettre un accès facile lors des travaux d'entretien et les essais.
Avec une vitesse d’air inférieure à 1 m/s La zone de surveillance maximale par détecteur ponctuel de fumée doit être ≤ à 30 m² et la distance horizontale maximale admissible entre un détecteur et tout point du
F A9.2d ‐ Sortie d’air dans les murs
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plafond et du plancher doit être ≤ à 4 m. Les conditions d’implantation du détecteur de fumée par aspiration ne sont pas modifiées.
Avec une vitesse d’air supérieure à 1 m/s La zone de surveillance maximale par détecteur ponctuel de fumée ou orifice de prélèvement doit être comme suit : − 20 m² si la vitesse d'air est comprise entre 1 m/s et 4 m/s ; − 10 m² si la vitesse d'air est comprise entre 4 m/s et 8 m/s. Le coefficient K ne s’applique pas dans ce domaine. Dans tous les cas, une détection efficace sera obtenue par l'installation de détecteurs aux 2/3 de la hauteur de l'espace. Dans le cas des faux planchers avec des arrivées d'air par exemple pour les ordinateurs, les détecteurs doivent être positionnés dans le sens du flux d'air à de larges distances et perpendiculaires au flux d'air à des distances réduites. Dans les limites de l'espacement choisi des détecteurs, des précautions doivent être prises pour obtenir une implantation symétrique (voir la figure F A9.3a).
F A9.3a – Faux planchers
F A9.3b – Faux plafonds : vue de face
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Référentiel APSAD R7 Annexe 9
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F A9.3c – Faux plafonds : vue en plan
A9.4 Positionnement des détecteurs dans les systèmes d’air conditionné
Dispositifs de réfrigération Dans les dispositifs de réfrigération (systèmes de conditionnement d'air fermés), les détecteurs doivent être placés dans les écoulements d'air du dispositif de réfrigération sans empêcher la circulation d'air.
F A9.4a ‐ Pièce avec circulation d’air interne F A9.4b ‐ Pièce sans circulation d’air interne
Système de conditionnement d'air Le détecteur doit être positionné, lorsque cela est possible, directement après le dernier point d’entrée et avant que l’air atteigne un collecteur où la concentration de fumée serait diluée dans d’autres locaux. Dans le cas contraire, la dilution de la concentration de fumée peut empêcher une détection précoce.
F A9.4c ‐ Conditionnement d’air
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Référentiel APSAD R7 Annexe 10
© CNPP Éditions ‐ Reproduction interdite 105
ANNEXE 10
Liaisons entre un système de détection incendie
et un système d’extinction automatique à gaz Il y a plusieurs manières d’assurer la liaison entre un système de détection incendie (SDI) et un système d’extinction automatique à gaz (IEAG) mettant en œuvre le principe de la confirmation d’alarme feu au sens du référentiel APSAD R7. Cette annexe a pour objectif de confirmer et d’illustrer les seules manières acceptables de relier un ECS à un DECT ou à un ECS/DECT dans le cadre des référentiels APSAD.
A10.1 Principes à respecter
Fiabilité des produits Dans la chaîne qui fait le lien entre les deux systèmes, seuls sont admis des produits dûment certifiés et couverts par un rapport d’associativité validant le lien entre les différents composants, incorporant des fonctions de transmission certifiées ou acceptées en tant que fonctions supplémentaires. Par conséquent, sont acceptés les organes intermédiaires (OI) certifiés utilisés comme dispositifs « entrées/sorties » (E/S ou encore, pour certains référentiels, I/O). Les interfaces « entrées/sorties » non certifiées sont exclues.
Surveillance des liaisons Il est impératif que les liaisons entre le SDI et le DECT ou un ECS/DECT soient surveillées par le DECT ou l’ECS/DECT quelle que soit la méthode de reprise d’informations. Les liaisons internes au SDI sont réputées surveillées. Les liaisons internes à une même baie étant réputées non soumises à des événements extérieurs ne nécessitent pas de surveillance.
Indépendance des liaisons Une défaillance unique de liaison ne doit pas entraîner l’indisponibilité des deux informations provenant des zones de détection automatique (ZD) fonctionnant en confirmation d’alarme feu.
A10.2 Schémas de principe Les différents schémas ci‐après illustrent l'application des principes définis ci‐dessus et sont à considérer comme des schémas de principe qui ne représentent pas obligatoirement la forme physique des composants. Ceci est notamment valable dans le cas des isolateurs de court‐circuit (ICC) et des interfaces d’entrée/sortie (E/S) qui peuvent ou non être intégrés dans différents
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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composants de base (exemple : détecteur automatique de fumée ponctuel intégrant isolateurs de court‐circuit et interface d’entrée/sortie). Les schémas suivants illustrent toutes les possibilités de raccordement d’un ECS et d’un DECT ou ECS/DECT reconnues et autorisées à ce jour. Abréviations utilisées : S : sortie d’alarme feu par zone de détection DME : déclencheur manuel électrique CD : circuit de détection ouvert ou rebouclé CDO : circuit de détection ouvert CDR : circuit de détection rebouclé
F A10a – ECS vers DECT séparé avec liaisons directes
L’ECS est conventionnel ou adressable.
F A10b – ECS1 vers ECS/DECT (ECS2 intégré) avec liaisons directes
L’ECS1 est conventionnel ou adressable. L’ECS2 est conventionnel ou/et adressable. Les liaisons se font entre les sorties d’alarme feu de l’ECS1 et les circuits de détection de l’ECS2.
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Référentiel APSAD R7 Annexe 10
© CNPP Éditions ‐ Reproduction interdite 107
F A10c – ECS et DECT séparés avec liaisons via des E/S
L’ECS est adressable. Les liaisons se font entre les dispositifs E/S certifiés de l’ECS et les entrées du DECT. Si les dispositifs E/S sont placés à l’intérieur de la baie du DECT, les liaisons dispositifs E/S vers DECT peuvent ne pas être surveillées.
F A10d ‐ ECS1 vers ECS/DECT (ECS2 intégré) avec liaisons via des E/S
L’ECS1 est conventionnel ou adressable. L’ECS2 est adressable. Les liaisons se font entre les sorties feu de l’ECS1 et les dispositifs E/S certifiés de l’ECS2. Il ne peut pas être implanté de détecteurs entre les E/S et l’ECS2. Si les dispositifs E/S sont placés à l’intérieur de la baie de l’ECS2, les liaisons dispositifs E/S vers ECS2 peuvent ne pas être surveillées. L’ECS2 utilisant des CDO, alors deux circuits doivent être utilisés conformément au référentiel APSAD R7 (§ 2.12.1.2).
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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F A10e‐ ECS1 vers ECS/DECT (ECS2 intégré) avec liaisons via des E/S
L’ECS1 est conventionnel ou adressable. L’ECS2 est adressable. Les liaisons se font entre les sorties feu de l’ECS1 et les dispositifs « E/S » certifiés de l’ECS2. Si les dispositifs E/S sont placés à l’intérieur de la baie de l’ECS1, les liaisons ECS1 vers les dispositifs E/S peuvent ne pas être surveillées. L’ECS2 utilisant un CDR, alors un ICC doit être présent de part et d’autre des deux dispositifs E/S, conformément au référentiel APSAD R7 (§ 2.12.1.2).
F A10f ‐ ECS1 vers ECS/DECT (ECS2 intégré) avec liaisons via des E/S
L’ECS1 est adressable. L’ECS2 est conventionnel ou/et adressable. Les liaisons se font entre les dispositifs E/S de l’ECS1 et les circuits de détection de l’ECS2. L’ECS1 utilisant un CDR, alors un ICC doit être présent de part et d’autre des deux dispositifs E/S, conformément au référentiel APSAD R7 (§ 2.12.1.2). Si les dispositifs E/S sont placés à l’intérieur de la baie de l’ECS2, les liaisons dispositifs E/S vers ECS2 peuvent ne pas être surveillées.
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ANNEXE 11
Détection de fumée par aspiration
dans les armoires électriques
A11.1 Niveau de surveillance Il convient de considérer les armoires électriques surveillées par une détection d’incendie comme faisant l’objet d’une surveillance locale. Pour cette surveillance locale, il est envisagé plusieurs degrés de précocité d’installation en liaison avec la classification des détecteurs de fumée par aspiration généralement utilisés pour ce type de surveillance. Cette classification des détecteurs est définie au paragraphe 7 de la norme EN 54‐20 de la façon suivante :
classe A, très grande sensibilité de détection (correspondant à une détection très précoce) ;
classe B, sensibilité améliorée de détection (correspondant à une détection précoce) ;
classe C, sensibilité normale de détection (correspondant à une détection normalisée équivalente à des détecteurs de fumée ponctuels ou linéaires).
La classification intrinsèque du détecteur n’implique pas systématiquement que l’installation réalisée aura une précocité analogue car il convient de tenir compte des volumes, des dilutions et des réglages effectués sur le site. La correspondance entre sensibilité des détecteurs et précocité d’installation peut être établie selon le tableau T A11.1.
T A11.1 Correspondance précocité / sensibilité
Précocité
Sensibilité
Installation de très haute précocité
Installation de haute précocité
Avec une détection de classe A réalisable réalisable
Avec une détection de classe B réalisable
Avec une détection de classe C
La méthode proposée dans cette annexe a donc pour but de s’assurer que la surveillance réelle en installation est bien celle attendue par le prescripteur.
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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Les armoires électriques sont considérées comme des volumes pouvant, selon les besoins identifiés lors de l’analyse des risques, être surveillés par des détecteurs de fumée par aspiration de façon à satisfaire le degré de précocité suivant :
installation de très haute précocité (THP) ;
installation de haute précocité (HP). Les armoires électriques sont des volumes fermés plus ou moins occupés par des équipements électriques de toute nature. Elles peuvent être ventilées ou pas.
A11.2 Choix du détecteur de fumée par aspiration Pour la surveillance locale d’armoires électriques avec un degré de précocité important (THP ou HP) défini contractuellement, il convient normalement de choisir des détecteurs de classe A ou B. La surveillance locale sera assurée par un détecteur de fumée par aspiration couvrant au maximum 30 m³. L’unité maximale de volume de base nécessitant un point de captation du détecteur de fumée par aspiration est de 0,7 m³ à 1,5 m³. La vérification de performance et du degré de précocité s’effectuera en utilisant les foyers types de site (FTS) correspondant au degré de précocité THP ou HP attendu.
A11.3 Vérification du niveau de performance de l’installation Pour les armoires électriques, le niveau de performance et de précocité sera mesuré en utilisant le FTS défini dans les tableaux suivants en fonction de la précocité attendue THP ou HP, des conditions de ventilation et du volume surveillé. Le FTS étant le moyen utilisé pour vérifier que le niveau de performance requis pour l’installation est atteint, il est nécessaire que l’alarme soit déclenchée au plus tard deux minutes après la durée de combustion complète du FTS (ce temps correspondant au temps d’acheminement de la fumée à l’élément sensible du détecteur, il faut que la conception du réseau tienne compte de ce temps de transport).
TA11.3 Foyers types de référence
Phénomènes perceptibles lors d’un incendie Foyer type de référence
Fumées Chaleur Flammes Courant ascensionnel N° du FTR
Nature du
combustible
Claire, dispersion élevée Non Non Lent 6 Résistance à
film carbone
Claire, dispersion élevée Non Non Lent 7 Câble PVC
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Référentiel APSAD R7 Annexe 11
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A11.4 Détermination des foyers types de site Pour les armoires électriques, il n’y a pas de coefficient k à appliquer entre le FTR et le FTS (K = 1) car le foyer FTS tient compte de la nature du risque et a été dimensionné en fonction de celui‐ci ; seule la durée de combustion préconisée doit être respectée.
T A11.4 Foyers types de site
Précocité attendue
Ventilation Volume de base THP HP
Non ventilée v < 1m/s V < 1,5m³
FTS 6 : 12 ohms
durée combustion = 35 s
FTS 6 : 2 x 12 ohms
durée combustion = 80 s
V < 0,7m³ FTS 6 : 2 x 12 ohms
durée combustion = 80 s
FTS 7 : Câble 2 m PVC
durée combustion = 120 s Ventilée
1 m/s < v < 5 m/s 0,7m³ ≤ V < 1,5m³
FTS 7 : Câble 2 m PVC
durée combustion = 60 s
FTS 7 : Câble 2 m PVC
durée combustion = 180 s
V < 0,7m³ FTS 7 : Câble 2 m PVC
durée combustion = 45 s
FTS 7 : Câble 2 m PVC
durée combustion = 180 s Ventilée
5 m/s < v < 15 m/s 0,7m³ ≤ V < 1,5m³
FTS 7 : Câble 2 m PVC
durée combustion = 90 s
FTS 7 : Câble 1,5 m PVC
durée combustion = 120 s
Précision des mesures : temps ± 1 s et longueur ± 3 %.
A11.5 Mise en œuvre des foyers types de site
A11.5.1 Foyer type de site n°6
Les résistances de 12 Ω ¼ W 5 % sont à raccorder, en parallèle, sur une alimentation continue fournissant une tension de 6 V et un courant maximum de 15 A via un dispositif de coupure adapté tel qu’une temporisation réglable à trois minutes maximum. Avant de connecter l’alimentation, il convient de vérifier que la prise de raccordement est adaptée et connectée à un réseau protégé à 16 A. Le foyer doit être placé en partie basse des armoires en veillant à ce que la résistance ne soit en contact avec aucun composant de celle‐ci. Lorsqu’il y a une ventilation dans l’armoire électrique, il faut éviter de mettre la résistance dans le flux d’air. Le foyer étant disposé à l’endroit choisi, la mise sous tension de la ou des résistances est effectuée avec les précautions d’usage pendant la durée préconisée.
A11.5.2 Foyer type de site n°7 Le foyer est un câble multibrins (10) de section globale 0,078 mm2 avec une gaine PVC de 0,3 mm d’épaisseur (exemple : Farnell pro‐POWER MC10/01). Il doit être coupé à la longueur préconisée et raccordé sur une alimentation continue fournissant une
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Référentiel APSAD R7 Détection automatique d’incendie. Édition février 2014
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tension de 6V et un courant maximum de 15 A via un dispositif de coupure adapté tel qu’une temporisation réglable à trois minutes maximum. Avant de connecter l’alimentation, il convient de vérifier que la prise de raccordement est adaptée et connectée à un réseau protégé à 16 A. Le câble doit être disposé en partie basse de l’armoire et ne pas reposer sur des composants ou des parties métalliques de l’armoire. Il doit être disposé sans faire de croisement sur lui‐même. On pourra si besoin le poser sur une plaque en bois.
F A11.5.2 Mise en place du câble sur la plaque
Lorsqu’il y a une ventilation dans l’armoire électrique, il faut éviter de mettre le câble dans le flux d’air. Le foyer étant disposé à l’endroit choisi, la mise sous tension du câble est effectuée avec les précautions d’usage pendant la durée préconisée.
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Référentiel APSAD R7 Annexe 12
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ANNEXE 12 (informative)
Entrepôts de grande hauteur
En raison de la grande variété de types d’entrepôts de grande hauteur et de leurs contenus, une consultation préalable de l'exploitant et/ou du propriétaire et des autres parties intéressées (assureurs, architectes, organismes officiels, etc.) est essentielle. Des dispositions particulières doivent être prises dans l'élaboration des actions courantes en cas d'incendie afin de s'assurer que les conséquences éventuelles d’une vitesse élevée de propagation du feu soient prises en considération. Les entrepôts de grande hauteur sont habituellement protégés par un système d’extinction automatique (exemple : sprinkleurs). Il peut donc être nécessaire d'examiner le couplage des systèmes de détection incendie et d'extinction.
A12.1 Généralités Les entrepôts de grande hauteur ou à travées élevées, conformément aux présentes spécifications, sont des entrepôts dans lesquels la hauteur d'empilage (du sol à la limite supérieure des marchandises stockées) est supérieure à 7,5 m. La lutte contre l'incendie manuelle à l'intérieur d'un entrepôt à travées élevées sera efficace uniquement si l'incendie ne s'est pas répandu dans un volume de plusieurs mètres cubes. La hauteur et la concentration des marchandises entreposées et l'étroitesse des couloirs empêchent la lutte contre l'incendie. Ainsi, un système d'extinction automatique est l'unique forme adéquate de protection contre l'incendie. Un système d'extinction d'incendie peut être complété par un système de détection et d'alarme feu, destiné à réagir durant la phase de combustion lente et pour protéger les marchandises entreposées des dommages provoqués par la fumée. Si les marchandises entreposées, leurs emballages et l'équipement d'entreposage ont ensemble une charge calorifique légère avec une vitesse de propagation du feu faible, un système de détection incendie combiné avec des mesures manuelles de lutte contre l'incendie peut représenter un plan de protection incendie adéquat.
A12.2 Choix des détecteurs Les détecteurs de fumée doivent être utilisés de préférence, les détecteurs de flamme peuvent aussi être utiles. Pour les risques particuliers, d'autres types de détecteurs appropriés peuvent être utilisés. Le type de détecteur doit être choisi en tenant compte des produits stockés, du degré de difficulté de la maintenance et des activités de l’entrepôt. En général, les détecteurs optiques linéaires de fumée et les détecteurs de fumée par aspiration sont d’un entretien plus facile que les détecteurs ponctuels dans les entrepôts de grande hauteur.
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Cette édition électronique du Référentiel APSAD R7
a été réalisée le 04/03/2014 par CNPP Editions (ISBN eBook 978-2-35505-169-2). Elle repose sur
l’édition imprimée du même ouvrage (ISBN 978-2-35505-142-5).
Cet ouvrage est protégé par le droit d’auteur.
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