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EVALUATTON DU RISQITEMONOXYDE DE CARBOI\rE DANS LES BATIMENTS D'ELEVAGE DE VOLAILLES Valancony Huguesl, Blévin Florian2 et Charles Denis3 TCNEVA Ploufragan, BP 53, 22 MO Ploufragan CFPPSA, ÈP 46, 22 Mo Ploufragan tGnOUpeUe Bretagne,40, ruedu Bignon, BP 139, 35 513Cesson-Sévigué Résumé Lcs élevages de volailles font appel de façon quasi-systématique au chauffage au guz. L'amélioration de l'étanchéité des bâtiments et une gestion plus fine desflux d'air estcertainement à I'origine de la recrudescence desintoxicatioui par le monoxyde de carbone. Afin de mieux cernerce risque mortel, une séried'essais a été conduit en bâtimentsexpérimentaux au counl de I'hiver 1997. Cetteétude a montré que l'âge et le niveau d'enfetien des appareils de chauffage, conditionnent fortement la production de monoxyde de carbone, et qu'un tzpç minimal de renouvellement de I'air de 20 To du volumedu bâtiment par heure, soit 0,8 nf lhlm2 de surface, permettait de limiter sa productionet sonaccumulation. La mise en chauffe progressive du bâtiment par paliers successifs, sur une durée de 36 à 48 h s'est révélée préfërable à un chauffage rapide.Enfin, la dépollution d'un bâtimenten monoxyde parait envisageable, mais nécessite un débit de renouvellement de I'air conséquent (l/2 volume du bâtiment par heure), diflicilement compatible avec la présence depoussins. Abstract Evaluationof carbonmonoriderisk in poultry houses Poultry houses areatmost always gas-heated. The improved airtightress of such buildings and refinement of the ventilation systerns aremostprobablyresponsible for the observed upsurge in carbon monoxideintoxication. A series of tials were caried out to better define this faal risk in experimental buildings during the winter of 1997. This study showedthat carbon monoxideproduction was stongly conditionedby the age and level maintenance of the heating equipmentand that this production and accumulation could be limited with a minimurn air renewal percentage of 20%of the vohmè of the building per hour, i.e 0.8 m3ft/m' surface area. Progressively heating the poultry housein successive stages over a period of 36 to 48 h was shown to be preferable to rapid heating. The depollution of a carbon-monoxide-polluted building is feasible but necessitates a considerable raæof air renewal (half the poultry house volumeper hour) which is not readily compatible with the presence ofchicks. Introduction L'élevage avicolefait appelde façon systématique au chauffagg pour le démarrage de toutes les productions. Les radiants à gaz sont 6gr u1itlsf,s dans laprofession; phæde 80 % desaviculteurs emploient cette tecbnique, mettant en oeuvr€ de 20 à 35 appareils de chaufrage selon la surface du bâtimen! la productionet la région pans g1e moindreproportion (5 à l0 7o), les éleveurs utilisent descanons à chaleur (aerothermes), à raison de 2 à 4 unités par bâtiment. La puissance installée varie de 80 à 130 kW pour I 000 d de bâtiment. Ces dernières années,la rec,herche des meilleurscoûts deproduction a entraîné une amélioration sensible de l'étanchéité des bâtiments et unegeston plus fine desflux d'air. Cette évohrtion est certainement à I'origine de la recrudescence des intoxicationspar le monoxydede carbone: 15accidents, 36 intoxications et I décès ont été dénombrés par Groupama da"s le grandOuest au cours de ces quate derniers hivers. Poutant I'applicationd'un minimum de ventilationdèsla mise en chauffe du bâtiment permet de limiter ce risque, comme le monte cetteséried'essais réalisée dans les installations expérimentales du CNEVA Ploufragan. TABLEAU1: Toxicité du monoxyde de carbone inhalé CO (en ppm) Durée d'exposition Symptômes ou effets Homme 50 200 I 000 4 000 l0 000 8h 2h lh 2h lh I minute néant légus fatigueextême, nausées décès décès décèsenlà3mn. Poassin 160 600 2 000 à 3600 Tjours 30minutes rh30à2h sans effetsapparents toxique mortel Troisièmes Journëes de Ia Recherche Avicole,St-Malo,23-25mars 1999

rE DANS LES BATIMENTS D'ELEVAGE DE VOLAILLES

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EVALUATTON DU RISQITE MONOXYDE DE CARBOI\rEDANS LES BATIMENTS D'ELEVAGE DE VOLAILLES

Valancony Huguesl, Blévin Florian2 et Charles Denis3

TCNEVA Ploufragan, BP 53, 22 MO PloufraganCFPPSA, ÈP 46, 22 Mo Ploufragan

tGnOUpeUe Bretagne,40, rue du Bignon, BP 139, 35 513 Cesson-Sévigué

Résumé

Lcs élevages de volailles font appel de façon quasi-systématique au chauffage au guz. L'amélioration del'étanchéité des bâtiments et une gestion plus fine des flux d'air est certainement à I'origine de la recrudescencedes intoxicatioui par le monoxyde de carbone. Afin de mieux cerner ce risque mortel, une série d'essais a étéconduit en bâtiments expérimentaux au counl de I'hiver 1997. Cette étude a montré que l'âge et le niveaud'enfetien des appareils de chauffage, conditionnent fortement la production de monoxyde de carbone, et qu'untzpç minimal de renouvellement de I'air de 20 To du volume du bâtiment par heure, soit 0,8 nf lhlm2 de surface,permettait de limiter sa production et son accumulation. La mise en chauffe progressive du bâtiment par palierssuccessifs, sur une durée de 36 à 48 h s'est révélée préfërable à un chauffage rapide. Enfin, la dépollution d'unbâtiment en monoxyde parait envisageable, mais nécessite un débit de renouvellement de I'air conséquent (l/2volume du bâtiment par heure), diflicilement compatible avec la présence de poussins.

AbstractEvaluation of carbon monoride risk in poultry houses

Poultry houses are atmost always gas-heated. The improved airtightress of such buildings and refinement of theventilation systerns are most probably responsible for the observed upsurge in carbon monoxide intoxication. Aseries of tials were caried out to better define this faal risk in experimental buildings during the winter of1997. This study showed that carbon monoxide production was stongly conditioned by the age and levelmaintenance of the heating equipment and that this production and accumulation could be limited with aminimurn air renewal percentage of 20% of the vohmè of the building per hour, i.e 0.8 m3ft/m' surface area.Progressively heating the poultry house in successive stages over a period of 36 to 48 h was shown to bepreferable to rapid heating. The depollution of a carbon-monoxide-polluted building is feasible but necessitates aconsiderable raæ of air renewal (half the poultry house volume per hour) which is not readily compatible withthe presence ofchicks.

Introduction

L'élevage avicole fait appel de façon systématique auchauffagg pour le démarrage de toutes lesproductions. Les radiants à gaz sont 6gr u1itlsf,s danslaprofession; phæ de 80 % des aviculteurs emploientcette tecbnique, mettant en oeuvr€ de 20 à 35appareils de chaufrage selon la surface du bâtimen! laproduction et la région pans g1e moindre proportion(5 à l0 7o), les éleveurs utilisent des canons à chaleur(aerothermes), à raison de 2 à 4 unités par bâtiment.La puissance installée varie de 80 à 130 kW pourI 000 d de bâtiment. Ces dernières années, larec,herche des meilleurs coûts de production a entraînéune amélioration sensible de l'étanchéité desbâtiments et une geston plus fine des flux d'air. Cetteévohrtion est certainement à I'origine de larecrudescence des intoxications par le monoxyde decarbone : 15 accidents, 36 intoxications et I décèsont été dénombrés par Groupama da"s le grand Ouestau cours de ces quate derniers hivers. PoutantI'application d'un minimum de ventilation dès la mise

en chauffe du bâtiment permet de limiter ce risque,comme le monte cette série d'essais réalisée dans lesinstallations expérimentales du CNEVA Ploufragan.

TABLEAU1:Toxicité du monoxyde de carbone inhalé

CO (en ppm) Duréed'exposition

Symptômes ou effets

Homme50200I 000

4 000l0 000

8 h2 hl h2 hl hI minute

néantlégusfatigue extême, nauséesdécèsdécèsdécèsen là3mn.

Poassin1606002 000 à 3600

Tjours30 minutesr h 3 0 à 2 h

sans effets apparentstoxiquemortel

Troisièmes Journëes de Ia Recherche Avicole, St-Malo, 23-25 mars 1999

1. Matériel et méthodes

1.1. Dispositif expérimental

Ces essais ont été réalisés dans un bâtiment obscurconstnrit en 1992, à ventilation dynamique parextraction haute, divisé en 3 salles identiques àgestion indçendante. Les essais se sont déroulés dansdeux salles cimentées, recouvertes d'une litière decopeaux (8 kg/m) pour assurer une bonne isolationdusol. Le volume de chaque salle était de I 000 m3;elles étaient étanches et bien isolées. La ventilationap'pliquée au cours des essais a été assurée par unventilateur de 3 000 m'lh fonctionnant sur un doseurcyclique (durée de cycle : 300 s). Le système dechauffage utilisé a toujours étê (sauf pour lacomparaison canon/radiants) un aérotherme à gaz de30 kW par salle (démarrage en ambiance) installé à 2m de hauteur.

1.2. Les essais réalisés

Tous les essais ont été réalisé du 15 janvier au l1féwier 1997. Ils ont consisté en une période dechauffage jusqu'à la température préconisée pour ledémarrage de volailles (32 "C\ et ont concerné : lesrégimes de ventilation à appliquer pour éviterI'accumulation du CO, voire dépolluer la salle, I'effetde l'âge et du tlpe d'appareil utilisé , l'influence de lacinétique de chauffe. Tous ces essais ont été conduitsen dehors de la présence des animaux.

13. Les contrôles effectués

Différents appareils de mesure équipaient chacune dessalles. Des sondes Tinyalk-Temp (- 37 à + 46 "C) ontété utilisée pour mesurer les températures d'ambiance

dans les salles et extérieures, et Tinytalk-RH (0-95 %)pour I'hygrométrie ; ces capteurs étaientprogrammées pow effectuer un enregistement encontinu des données toutes les 3 minutes.Deux détecteurs Multigas MX 21 de chez Oldham ontété utilisés pour mesurer les concentations en gaz ; ilsétaient placés à environ I m du sol, en milieu de salle,dans la zone de tavail de l'éleveur (lère ligne depipettes) et équipés de cellules 02 (0-30 %, précision0,1 o/o) et de cellules CO (0-1000, précision I ppm) ;ils ont été programmés pour un enregistement encontinu des données (toutes les 3 minutes) etrégulièrement déchargés et réétalonnés.Enfin des compteurs volumétriques ont permis demesurer les consommations de gaz propane par salle.

2. Résultats et discussion

2.1. L'absence de ventilation

Le risque monoxyde de carbone est maximal I'hiver,durant la phase de préchauffage du bâtiment, c'est àdire avant I'arrivée des poussins. C'est en effet durantcette période que la production de chaleur est la plusforte et la ventilation la plus faible. Ainsi au cours dupremier essai, un chauffage sansi aucune ventilation aconduit à une chute spectaculaire du taux d'oxygèneet à une accumulation excessive de monoxyde decarbone, jusqu'à 78 ppm dans I'une des salles.Rappelons que la valeur à ne pas dépasser pour unedurée d'exposition de 8 heures se situe à 50 ppm.Durant la montée en températue, les taux d'oxygèneet de monoxyde carboue sont tès liés, ainsi que letaux de monoxyde de carbone et la températureambiante.

F'IGTJRE 1 :Accumulation de CO au cours d'un chauffage sans ventilafion

Température

Taur d'O2

s678Durée (en heures)

2 l

20,6FÉxq

20,2 gta

s19,8

19,4

€ooÈo.FI9

8+oo

tx=G'

t- 20

l3t2

l 8

Taur de CO

2.2. Les appareils de chaulfage

Dans dcs conditions dites << à risques r>, c'est à direavec un chauffage sans ventilatioq un aérothermeneuf va produirc jusqu'à tois fois moins de

dc carbone qu'un aérotherme âgé de 5 ans,et cela pour une même diminution du taux d'oxygènedÊ 2l % à 19,7 7o). Dans les 2 cas, les taux

de monoxyde de carbone et d'oxygène sontétroitement liés. L'appareil neuf chauffera plus viæ(+5 oC/h contre + 4 oclh),

-consoûlmera moins depropane (3,7 m' contre 4,5 m', soit une économie de20 o/o) et produira moins de gaz toxique (maxi.16 ppq conte 5l ppm).

TABLEAU2:Effet de l'âge et de l'état de I'appareil de chauffage

Aérotherme de 5 ans (salle 1) Aérotherme neuf (salle 2)

Taurde CO max.5l ppm max. 16 ppm

Taux d'oxvgène chute de 2l%à19.7 % chute de 20,9 Yo à 19,7 Yo.Températrre intérieure progresse de 13,8 oC à 33 oC

en 5 h, soit + 3,8 oclhprogresse de 13,8 oC à 33 oC

en 4 h, soit + 4,8 oC/h

Température exùerieure varie de 10,5 oC à 17 h, à 3 oC à 8 h,avec un minimum de 3,5 oC (à 6 h)

Propane consommé 4,5 rn' 3,7 m"

En revanche, on retrouve sensiblement le même tlpede scénario avec un canon à gaz de 30 kW depuissance en chauffage d'ambiance ou 8 radiants de3J kWplaces à 2 m de hauteur (en semi-ambiance) :

à savoir accumulation de monoxyde de carbone dansla salle d'élevage et chute importante du tauxd'oxygène liée au confinement.

TABLEAU3:Comparaison aérotherme/radiants

Aérotherme (salle l) Radiants (salle 2)

Taux de CO max. 85 ppm max.70pomTaux d'oxvqène chute de 20,8 o/o à l9,l o/o chute de 20,9%à18,7 %T.-f'ératue intérieure progresse de 14 oC à 33 oC

en 12 h, soit + 1,6 oç6progresse de 13,8 oC à 29 "C

en 2l h, soit + 0,7 oClh

Tempéranrre octerieure varie de 10,5 oC à 5 oC,

sysç g1 minimum de 4 oC (à 0 h)Propane consommé 7,0 m' 5,lm'

23 Une dépollution possible

Si l'éleveur ou le technicien se rendent compte qu'il ya risque d'accident, lié à une éventuelle accumulationd€ CO rlanc ls bâtiment, il faudra interdire I'acces aubâtinent et dépolluer au plus vite. Au cours de nosessa\ trous avons pu tesûer différents régimes deventilation, pour extaire le monoxyde de carboneacqrmulé. L'application d'un fort régime dedepollution (un volume de bâtiment par heure) pennetde faire chuær de façon tès iurportante et rapide le

taux de monoxyde de carbone, mais la températueambiante diminue alors de 4 à 5 oC. Avec un regimede ventilation deux fois moins élevé (1/2 volume dubâtiment par heure), le taux de CO chute égalementde maniere tnès significative : environ 3 fois moins enl'espace dc 6 heures ; la concentration en oxygènedans la salle d'élevage remonte tès rapidemenÇ et labaisse de température est restée limitée dans noteessai à seulement 1 oC durant 5 h.

FIGURE 2:Depollution en CO avec un renouvellement horaire de 50 %o

Température

2.4. Ventilation et chauffage par paliers

L'application d'rrn prograûlme de préchauffagecomprenant plusieurs paliers (par exemple 19 oC,26 "C, et enfin 33 "C) sur une durée totale d'unetrentaine d'heures, avec application d'une ventilationminimum (2Oo/o dl volume du bâtiment par heure) neconduit pas à une accumulation excessive demonoxyde de carbone. On observe bien, comme dansles cas précédents une production de monoxydedurant la période de fonctionnement des appareilsavec également baisse du taux d'oxygène, maislonque la température de consigne est atteinte, le tauxde CO diminue nettement et la concenhation enoxygène remonte. La mise en place des paliers detempérature et d'un minimum de ventilationpermettent de conserver un taux d'oxygèneacceptable (de 2l % à20 %), un niveau de monoxydede carbone réduit (maximum 25 ppm) et d'atteindredans un délai raisonnable la ternpérature dedémarrage (32-33 "C). De plus cette tecbnique permetd'obtenir une litière chaude au démarrage.

3. Conclusion

Ces essais originaux conduits dans les bâtiments duCNEVA Ploufragan, montent que :- l'âge et le niveau d'entretien des appareils dechauffage (ernpoussièrement par exemple),conditionnent fortement la production de CO.- le taux minimal de renouvellement de I'air pouréviter I'accumulation de monoxyde de carbone, dansun bâtiment disposant d'appareils de chauffagecorrectement entretenus (pas d'appareils défectueuxou vétustes), se situe à au moins 20 %o du volume du

Taux d'O2

/ - -

Taux de CO

bâtiment renouvelé par heure, soit 800 m3A pour unpoulailler standard dé I 000 m2 de surface et {000 m3de volume.- la mise en chauffe progressive du bâtiment parpaliers successifs, sur une durée de 36 à 48 \ estpréférable à un préchauffage rapide er24h.- la dépollution d'un bâtiment en monoxyde decarbone parait envisageable, mais nécessite un débitde renouvellement de I'air conséquent (de I'ordred'l/2 volume du bâtiment par heure), diflicilementcompatible avec la présence des poussins (chute de latempérature ambiante durant quelques heures).

A partir de ces résultats, on peut faire lesrecommandations suivantes :. assurer le renouvellement, le contrôle et

I'entetien des appareils de chauffage,o préchauffer le bâtiment par paliers successifs sur

36 à 48 h minimum (notamment I'hiver),. appliquer dès la mise en chauffe du bâtiment une

ventilation minimale de 20 o/o du volume dubâtiment par heure, c'est à dire 800 mt/hlsf desurface, et surtout ne jamais calfeutrer le bâtimentpar souci d'économies.

Références

Scbmi{ A. 1976. In : Wiener TiertirztlicheMonatsschrift vol. 63 (819), 240-250, 252.Laties, V.G., Merigan, W.H. 1979. Ann. Rev.Pharmacol. Toxicol. 19, 357 -392Gabbay F. 1996. Bien ête et santé 137, 16-17.

20,6

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20,2 g(!

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IIIIII

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20 II

INTLI'ENCE DE LA TEMPERATIJNE SUR LES PERFORMANCESET LACOMPOSITION DES CARCASSESDE POI]LETS

Valancony Eugues, Balaine LoIc et Tavarez Manuel

CNEVA PlouÊagan, BP 53, 22 440 Ploufragan

Résumé

Ca cssai réalisé en station expérimentale de féwier à mars 1998, a concemé plus de 17 000 poulets de soucheRo.rs, élevés dans les 3 salles d'rm bâtiment obscur à ventilation dynamique. L'objectif était de mesurerI'incidence d'une élévation modérée de la températue de finition sur les performances zootechniques, lesreudements, I'engraissement et la composition des carcasses. Durant les dernières semaines d'élevage, les sallesI et 2 ont été maintenues à des temperatures plus élevées (respectivement26 "C et23 "C) que la salle 3 (19 'C).

Les résultas montent qu'une tempémtue élevée, enEaîne une réduction du gain de poids de 1,5 o/o à 2 % pardegré arrdessus de la ternpérature de neutalité thermique. Cette diminution de Ia croissance s'explique d'abordpar la baisse de I'ingéré (environ 1,5 o/o pat degré), mais également dès 26 "C, par des modificationsmétaboliques Les performances en élevage se dégradent significativement après 23 "C. CependanÇ il n'est pasobservé d'effet de la température sur I'engraissement et la composition chimique des carcasses.

AbstractInfluence of temperature on performance and carcass composition in chickens

This tial was carried out at the experimental station, from february to march 1998, and involved more than17000 chickens of Àoss breed housed in 3 rooms of a dark house with dpamic ventilation. The objective was torneasure the effect of a moderate increase in finishing temperature on zootechnic perfomrance, yield fatæningand carcass composition. Rooms L and2 were maintained at higher temperatures Q6'C and'23 oC respectively)than room 3 (19 'C) during the final weeks of production. The resulb show that 3 high temperature leads to arednction in weight gain of 1.5%o to 2%o for every oC above the thermoneutal temperatue. This diminution ingrowth can be explained firstly by the reduced food intake (approximately 1.5% per oC) but also, from 26 oC

upwards, by metabolic modifications. Performance significantly deteriorated above 23 oC. No effect oft€qeraûrre was however observed on chicken fattening or on the chemical composition of the carcasses.

Infoduction

Devant le developpement de l'aviculture dans lesrégions chaudes du globe, ainsi que I'irnportanceéconomique des coups de chaleur dans les z)n€stcryérées, I'environnement themrique des poulets decbair est devenu une préoccupation grandissante desresponsables avicoles. La période estivale en climatternpéré est caractérisée par deux phénomènes :- le coup de chaleur, qui correspond à uneaugmcntation brutale de la ternpérature ambiante quidevient alors supérieure à 30 oC, généralement audébul dr l'été ou même au printcmps,- Ine période de chaleur cbronique, qui peut durerplusieus semaines avec des æmpératures ambiantesélevées mais restant inférieures à 30 "C.Les solutions à ces deux problèmes ne sont sans doutepas les mêmes. L'écrêtement des pics de températurepar des systèmes de refroidissement I'augmentationdcs viæsses d'air et une conduite d'élevage adaptée,permettent de supprimer les mortalités excessives(Valancong 1997). En revanche, les chaleurscbroniques par leurs effets sur le métabolisme deI'enimal çf I'orientation de futilisation des nutrimentssont plus délicates à conte-balancer. Dans ce

contexte, faire le point des connaissances, $rrI'inlluence de la ternpératue sur les perfomtances etla composition des carcasses de poulets, placés ensituation d'élevage industiel, nous est apparuintéressant Le présent essai a pour buÇ en stationexpérimenale mais à unc échelle industrielle, demesurer I'influence d'une élévation moderée de latempérature de fin d'élevagc sur : les performanceszootechniques, les rendements, I'engraissement et lacorryosition chimique des carcasses.

1. Matériel et méthodes

1.1. Bâtiment et animaur

Cette étude a été réalisée rlans un poulailleroçérimental de type obscur, à ventilation dynamique,fonctionnant par exûaction au faîtage et admissiond'air bilatérale. Ce bâtiment comportait 3 sallesidentiques (1,2 et 3), à gestion independante. Chaquesalle coryrcnait 8 parquets de 36 m2 de superficiechacrm et répartis de part et d'aute d'un couloircenEal. Chacune des salles était équipée d'un

Troisièmes Journées de la Recherche Avicole, St-MaIo, 23-25 mars 1999

aérotherme de 50 kW, placé à 2 mètres de hauteur,'afin de réaliser un chauffage d'ambiance. Dans lesparquets, la litière était constituée de paille broyée, àla dose de 5 kg par m2. 17 280 poussins non sexés desouche Rossjaune, d'un poids moyen de 39 g, ont étérnis en place, à l'âge d'un jour, à raison de 5 760animaux par salle, soit une densité de 20 sujets/m'z.Les volailles ont été abattues à l'âge de 40 jours,après une mise à jeun en élevage de 8 h. Les normesde matériel respectées, ont été de I cm d'accès àI'aliment par poulet et d'une pipette pour 15 sujets.

12. Programme d'élevage

Duant les demières semaines d'élevage, les sallesl et 2 ont été maintenues à des températures plusélevées que la salle 3, qui a suivi un programme detempérature, optimisant la croissance. Les écarts deternpérature ont été obtenus en ne baissant plus laconsigne de température à partir du 22*" jour pour lasalle I et du 29*" jour pour la salle 2, comme indiquédans le tableau suivant:

TABLEAUl:Evolution des consignes de température (en oC)

Age Salle I(en iours)

Salle 2 Salle 3

Pour mesurer la croissance des poulets, 35 sujetsmâles et 35 femelles par parquet (560 sujets par salle),ont été pesés individuellement non à jeun, à 2l jours,àjeun de 8 heures à 40jours.Les consommations d'aliments de chaque parquet ontété relevées aux dates de pesées, pour pouvoircalculer des indices de consommation. Les mortalitésont été enregistrées tous les jours.A l'àge d'abatûage, 216 sûets (36 mâles et36 femelles par salle pris au hasard) ont été bagués etont fait I'objet à I'abattoir, des mesures suivantes :poids des carcasses après ressuyage, poids des filets,poids des cuisses.

A 40 jours, 96 poulets (16 mâles et 16 fernelles parsalle choisis autour du poids moyen) ont été baguéspuis abattus et plumés en situation industrielle, maisnon éviscérés. Après ressuyage à I'abattoir, lesanimaux ont été ramenés au laboratoire d'analyse.Après éviscération manuelle et récupération puispesée de la graisse abdominale (ainsi que de cellesituée autour du gésier et du proventricule), lescarcasses sans pattes et sans cou ont été pesées,congelées puis broyées pour réaliser les analyseschimiques suivantes : humidité (18 h à 103 'C),

matières grasses libres (extaction à l'éther depétole), matières azntées totales (méthode deKjeldhal, N x 6,25) matières minérales (calcination à550.C).

Les données, dont la distribution est normale(éventuellement après tansformation) ont étéanalysées par des tests statistiques paramétriques(ANOVA, Systat 5.05 pow rWindows, 1990-94 bySPSS Inc.). Des tests non paramétriques ont étéutilisés pour les autes variables (Knrskall-Wallis,Khi-2). Quelle que soit I'analyse effectuée, laprobabilité de 0,05 a été retenue cornme seuil designification statistique.

2. Résultats et discussion

2.1. Performences en élevage

Les poids des poulets à 40 jours diminue fortementavec I'augmentation de la température de finition ; cesdifférences sont irrrFortantes et statistiquementsignificatives aussi bien pour les mâIes, que pour lesfemelles. Cette baisse du poids vif des anirnauxs'élève environ à2o/o enÛ:e 19 oC et 23 "C, et atteint8 % entre 19 "C et26 oC (tableau 2).La consommation d'alimEnb calculée de I à 40 jourset rapportée par zujeÇ varie également en fonction dela température d'élevage ; elle chute de 2 o/o entc19 oC et 23 oC et de 4 %o ente 19 oC et26 oC. Lesindices de consommation difïèrent peu ente 19 oC et23 "C, mais I'efficacité alimentaire se dégradenettement à 26 "C" De même la mortalité est p€udifférente enûe 19 "C et 23 oC , mais augmenteseusiblement à26"C.

33 à31 33 à3130à29 30à2928à26 28à262sà23 25à23

23 22à1923 19

La ventilation minimale a-été identique dans les3 salles, variant dg 0,5 rrf lh/rig de poids vif audémarrage, à 1,5 m'lhlkg en fin d'élevage.Le programme lumineux adopté était de 22 heures delumière et 2 heures d'obscurité par période de 24 hdans ls5 3 salles. L'intensité lumineuse a varié de50 lux à la réception des poussins, à 20 lux au bout de4 jours d'élevage. Les soins aux animaux et la gestionquotidienne des 3 salles ont été rigoureusementidentiques ; seules les consipes de température ontdifftué.

13. Mesuresexpérimentales

Deux enregisteurs de température (Tinytalk-Temp :- 37 à + 46 'C) et d'hygrométie (Tinyalk-RH : 0 à95 W ont été placés dans chacune des salles, poursuivre l'évolution des paramètes d'ambiance. Cesappareils ont été programmés pour effectuer lesenregistements en continu des données toutes les35 minutes.

Les consommations de gaz ont été relevéesquotidiennement dans chacune des 3 salles.

0 - 78 - 1 4

1 5 - 2 122-2829-353 6 - 4 0

33à3 r30 à2928 à26

262626

TABLEAU2:Performances zootechniques à 40 jours(moyenne + eneur standard)

260CSalla I

230CSalle 2

19 0c

Salle 3

Poids moyen (g)

MâIes

Femelles

| 925 t78

2087 r l0'

1763 * 9r

20$ x7b2236trcb

l87l + 9b

2093 x7c

2276tt0"

l9l0 t 9"Aliment (py'suia) 3395 r 13" 3479tl2b 3547r l0c

Lc. 1.76' l.6gb 1.70b

Mortalité(%) 3,30" 2.50b 2.7fIs domées sans latre commune diftrent signiticativement (So/o)

Si I'on prend pour point de repère la températuremoyenne en finition (de 22 à 40 jours), on calculeune diminution de la croissance liée à la chaleur, quivarie de 1,5 à 2 o/o par degré d'élévationd'augmentation de la température au dessus de laneutalité themrique (pour To < 30 oC). Ce résultat està rapprocher de celui de Bougon et al (1994), obtenu$u un essai du même genre, et à celui d'AïnBaziz(1ee6).

La réduction de I'ingéré qui ne dépasse pas 1,5 % pardegré au dessus de la neutralité thermique,(proportion également touvée par Austic, 1985),n'orplique donc pas la totalité de la diminution desperforrnances à26"C. Comme I'ont également touvéMiæhell et Goddard (1990) et plus récemmentPadhila (1995), une part de la chute des performancesest independante de I'ingéré et provient demodifications métaboliques. C'est ce qui explique latès nette dégradation de I'indice de consomrnation à26 "C. En situation chaude, même si I'on arrivait àstimuler I'ingestion, I'effrcacité alimentaire est detoute façon dégradée et cela relativement tôt (26 oC),corrme le précisc cet essai.

2.2. Rendements à I'abattoir

I-c rendernent carcasse est sipificativunent plusfuuporant chez les sujets élevés à 26 "C, qu'à 23 oCou 19 oC. De mêrre le rendement en cuisses estégalement supérieur dans la salle la plus chaude (à26"C), que dans les deux autres salles. En revancheon n'observe pas de différences statistiquementsiga.ificatives ente les taitements pour le rendementeir filets ; ceux-ci restent très proches.

Plusieurs auteu$ mettent en évidence que lamorphologie des poulets est affectée par uneæryérature de finition élevée ; ils mesurent unerliminutiol signifrcative du rendement en filets et uneaugmentation de celui des cuisses. Dans cet essai, onobserve effectivement un accroissement dupouc€ntage de cuisses, mais celui des filets varie peu.

TABLEAU3:Rendements des poulets (en 7ol poids vif abattoir)(moyenne t erreur standard)

23. Etat d'engraissement des poulets

Le pourcentage de gnisse abdominale (rapporté aupoids vif) ne varie pas significativement avec latempérature de finition. En revanche, on obsere uneffet sexe assez marquê, avec un engnissementsupérieur de 0,2 o/o (soit 8 o/o en valeur relative) chezles femelles que chez les mâles.

TABLEAU4:Quantité de graisse abdominale (7ol poids vif)(moyenne * erreur standard)

2.4 Composition chimique des carcasses

U n'y a pas de différences statistiquementsr'gFificatives de composition de la carcasse en eau,matieres azotées totales, matieres grasses ou matièresminérales en fonction de la températrue de finition. Ilexiste un écart moyen d'environ 0,8 % (5 o/o en valeurrelative) de matières grasses ente femelles et mâles.

TABLEAUS:Composition des carcasses (7ol produit frais)(moyenne t erreur standard)

26"CSalle I

23"CSalle 2

19 0c

Salle 3

Poids abattoir 1890 r 25' 2005 r 0.25b 2061i-25c

Carclsse

Cuisses

Filets

72,4x0,2'

26,5 x0,1"

15.8 r 0.1

7l,l t 0,2b

25,8 + o,lb

15.9 r 0.1

71,5 t O,zb

25,6 t o,lb

16.0 r 0.1I*s données sans lettre commune difèrenl signiJicativenent (5 0z6)

260CSalle I

230CSalle 2

19 0C

Salle I

Poids abattoir I 888 i 4 l ' 2 056 r 40b 2 llg t 36b

Gras abdom.

Mâles

Femelles

2,51 t 0,09

2,44

2.59

2,54!,0,092,452.64

2,55 t 0,08

2,45

2.66Les données sans lettre commune diftren signilïcativement (5 %)

Teneur26"CSalle I

230CSalle 2

19 0c

Salle 3

Eau 65.0 r 0.4 64.9 r 0.3 64.3 + 0.3M.A.T. 16.9 + 0.1 l7.l r 0.1 l7. l r 0.1M. Græses

MâlesFemelles

15,7 t 0A15,516.0

15,5 t 0,315,016.0

15,9 t 0,315,516.3

M. Minérales 2.4 r 0.1 2.5 f 0.1 2.7 XO.lLes donnéns sans lettre commune difirent signilïcativenent (5 %o)

Lors de cette étude (où la température est restéeinfffieure à 30 oC), on n'observe pas d'effet de latempérature de finition sur I'engraissement et lacomposition des carcasses. Géraert et al (1996)démontent qu'à 32 oC, entre 4 et 6 semaines, le depôtprotéique est réduit de moitié, et Aih Baziz (1996\trouve que I'exposition à des températures élevéesfavorise le dépôt de gras. Ces phénomène nes'observeraient qu'à des températures supérieures à30 oC, puisque ces résultats ne sont pas retrouvés aucorus de notre essai, ni de celui publié par Bougon etal. (1994).

3. Conclusion

L'originalité de cette expérimentation est d'avoirutilisé des animaux de souche commerciale, élevés enconditions industrielles.

Il ressort de cette expérience, qu'une températureélevée en finition, entaîne une réduction du gain depoids de 1,5 à 2 %o par degré au-dessus de 19 oC. Cerésultat est valable aussi bien pour les mâles que pourles femelles. Cette diminution de la croissances'explique d'abord par la baisse de I'ingéré (environ7,5 o/o par degre), mais également dès 26 oC, par desmodifications métaboliques. Ainsi, I'indice deconsommatioa ssf inçhangé à 23 oC, mais augmentesensiblement à26oC, de même que la mortalité. DansI'ensemble, les performances zootechniques enélevage commencent à se dégrader après 23 oC,température que I'on peut alors définir comme étantla Tci (température critique supérieure) pour dessujets non acclimatés à la chaleur.

Dans noûe essai, on n'obserye pas d'effet de latempérature d'élevage sur le niveau d'engraissementdes poulets et la composition des carcasses. Enrevanche, on constate une augmentation de laproportion de cuisses, mais sans variationsignificative de celle des frlets.

Cette expérimentation a permis de préciser lestempérahres d'élevage à respecter en période definition, c'est à dire au-delà de 2l jours, pouoptimiser les performances à savoir :

de22à28 j : 25 à23oCde29 à35 j : 22à19oC> 35 j : 19 "c

Ces valeurs sont valables polu des poulets àcroissance rapide, et sont à adapter en fonction deI'emplumement et de l'état de santé des nnimaux.

Références

Ain Baziz H., 1996. Thèse de Doctorat deI'Université de Tours. 138 pAinBaziz H., Géraert P.A., Guillaumin S., 1990. In:Proc. 8th Europ. Poult. Conf., Barcelona (SP), 25-28mai, vol.l, 626-629Austic R.E., 1985. In : Yousef M.K., Ed. Stessphysiology in Livestock, vol 3 Poultry. CRC Press,Boca RatonBougon M., Le Menec M., et Launay M., 1994. Sc. &Tech. Avicoles, 8, 4-6Bouvarel I., Franck Y., 1994. Sc. & Tech. Avicoles,8, 7-10Géraert P.A., 1991. INRA Prod. AnfurL, 4 (3), 257-267Géraert P.A., Padilha J.F., Guillaumin S., 1996. Br. J.of Nut., 75,195-204MelEerA., 1983. Br. Poult.Sci., 24,471476Mitchell M.A., Goddard C., 1990. Proc. Nut. Soc.,49, t2gr'.Padilha J.C.F., 1995. Thèse de Doctorat deI'Université de Tours, 205 pReece F.N. Lott 8.D., 1983. Poult. Sci., 62, 1906-1908Valancony H., lgg7. In : 2tu" Joumées de laRecherche Avicole, Tours (F), 8-10 awil, vol.I , 153 - 160

REPRODUCTION EXPERIMENTALE D'T]N COT'P DE CIIALEURSUR DES DII\DONS AGES DE 15 SEMAIIIES

Valancony Hugues, Balaine Loîc et Drouin Pierre

CNEVA Ploufragan, BP 53, 22 440 Ploufragan

Résumé

L'inûerprofession française de la dinde (CIDEF) a demandé au CNEVA Ploufragan de tester, en conditions semi-industrielles, la résistance des dindons aux fortes chaleurs. L'essai a concemé 593 dindons de souche BW gâgés de 105 jours et placés à une densité de 5,5 sujets/m2. Le système de chauffage utitisé éait constitué de deuxcanons à air chaud de 30 krù/ chacun, placés en vis à vis et installés à 2 m de hauteur. La simulation de lasituation de coup de chaleur prévoyait une élévation progressive de la température jusqu'à un maximum de 36oC(de9hà14h) ,unmain t ienà36"Cet50Tod 'hygromét ie (de14hà17h) ,pu i iunre tourprogress i fà19oCvers 20 h. Le déroulement du stess thermique chez le dindon, ressemble à ce qui a pu ête observé et décrit chezle poulet de chair, à savoir : chute de la consommation alimentaire, anêt de Ë prise de poids, augmentation durapport eau/aliment consommé, élévation de la température rectale et mort dés sujets-les plus lourds. placésdans des conditions de vie difficiles pendant quelques heures, les di"dons peuvent subir uoe ôrte moralité.

Abstract

Experimental reproduction of heat stroke in 15 week old turkey cocks

Th9 CIDEF (French lnterprofessional Turkey Organisation) asked CNEVA Ploufragan to test the resistance ofturkey gocks to high temperatures under semi-industrial conditions. The trial involvù 593 turkey cocks of .Byl9bree'r,-105 days old housed at a density of 5.5 birdVrt'. The heating system consisted of twô 30 kw hot aircanons facing each other at 2 m height. Heat stoke was simulated by progressively increasing the temperature toa maximum of 36 oC (from th to l4h), 61tu6ining it at 36 "C and 50% hygxo-merry (froâ l4h to t7h) thenp_rogressively reducing it to 19 "C by 20h. The course of heat stress in the nrkey resiembles that described inchickens : decreased food consumption, no further weight Barn, an increased ræio of water/feed consumption,increased rectal temperature and death of the heaviest birda. The mortality of turkey cocls placed for sèveralhours under difficult living conditions may be very high.

Introduction

Les coups de chaleur constituent I'un des freinsmajeurs au développement de I'aviculture dans lespays à climat chaud, et à la rentabilité des ateliersavicoles en période estivale.

Cet accident d'élevage, du à l'élévation brutale de latempérature, génère de lourdes pertes financières etdésorganise I'approvisionnement des abattoirs@ouvarel et Franck, 1994). La plupart des travauxdéjà conduits sur ce thème, ont concèrné les élevagesde poulets de cbair (revues de Géraerg l99l et deValanconn 1997). Peu de chercheurs se sontintéressés aux dindes @ierson et al., 1979; Simensen

en conditions semi-industrielles dans ses insùallationsexpérimentales, la résistance des dindons aux forteschaleurs.

L'objet de cette expérience, était d'évaluer, à I'instarde ce qui a pu ête observé chez les poulets de chair,le risque de moralité chez des dindons en finitionplacés à forte densité.

1. Matériel et méthodes

1.1. Dispositif expérimental

Cette étude s'est déroulée au cou$ du mois de janvier1996, dans une salle de 108 m2, d'un poulailler detlpe obscur, à ventilation dlmamique, fonctionnantpar exEaction au faîtage et adnission d'air bilatérale.L'essai a concerné 593 dindons de souche BW 9@ritish United Turkeys), transférés à l'âge de 104jours (15 sernaines) dans sstts salle pour les besoinsde l'expérimentation, soit une densité de 5,5sujets/m2. La salle était équipée de 20 assiettesd'alimentation (2A cm d'accès/ sujet) et de 6abreuvoirs (l point d'ear:/ 100 zujets). La litière étaitconstituée de copeaux de bois blanc (8 kg/ m,).

Troisièmes Journées de Ia Recherche Avicole, St-MaIo, 23-25 mars 1999 25

1.2. Déroulement du stress thermique

La reproduction expérimentale du coup de chaleur aeu lieu à 105 jours, c'est à dire au lendemain dutransfert des animaux.Le système de chauffage utilisé était constitué dedeux canons à air chaud de 30 ktùy' chacun, placés envis à vis et installés à 2 m de hauteur ; pendant toutela durée de I'essai, un niveau minimum derenouvellement d'air de 3 000 m3lh, soit 0,5 m3/kg depoids vif/b" a été maintenu.La simulation de la situation de coup de chaleruprévoyait les étapes suivantes :

o élévation de la température à 36'C (9 h à 14 h),r maintien à 36 oC et50%o d'H.R. (de 14 h à 17 h),o retour progressif à 19 'C vers 20 h, par arrêt du

chauffage et ventilation de la salle.Afin de maîtriser la production d'ammoniac, quiaurait pu s'accumuler suite à la sous-ventilation, unépandage de superphosphate a été réalisé la veille, à ladose de 200 g/m2.

1.3. Mesures effectuées

Deux enregisteurs Tinytalk-Temp (- 37 à + 46 oC)ont été utilisés pour le suivi de l'évolution de la

température ambiante et deux enregistreurs Tinytalk-RH (0-95 %) pow le contrôle de I'hygrométrie ; cesappareils ont été programmés pour effectuer lesenregisûements en continu des données toutes les 3minutes.Des mesures de la concentration en ammoniac dansI'ambiance, ont été réalisées ponctuellement durant lestess (à 12h, 14 h et l6 h) à I'aide d'une pompe et detubes Draëger (gradués de 0 à 70 ppm).

Un échantillon de 100 dindons a été pesé :- à 104 jours, à la mise en place dans la salle,- à 105 jours dès 8 \ avant le début du stess- à I 05 jours à 20 h, en fin de stess,- à 106 jours à 8 h, le lendemain du stress.Les animaux morts au cours du coup de chaleur ontégalement été pesés, et certains d'ente-eux ont étéautopsiés ; ceux morts pendant la nuit suivant lestess, ont été pesés le lendemain matin.Les relevés de consommation d'eau, d'aliments ainsique de la mortalité ont été réalisés après chaquepesée. Des températures rectales d'animaux ont étéprises sur un échantillon de 20 animaux bagués avautle début du stess, puis durant le stess thermique à 12h e t 1 7 h .

FIGIJRE 1 :Evolufion de la température et de I'hygrométrie au cours du coup de chaleur

Temp. fC) Hygro.P'ù36 70

33 65

30 60

27 -Tenpërature

- - - - - H y g r o n é t r l e55

24 50

2 l 45

l l 15 16

ïbmps (en heure)

26

t 8l 0 t2 l 3 L4 t 7 l 8 t 9 20 2 l 22

40

2.

2.1.

Résultats et discussion

Situation de coup de chaleur

La ternpérature ambiante et I'hygrométrie évoluentcornme le prévoit le protocole ; un pic de températureà 35,8 "C, est atteint vers 14 h30, puis maintenujusqu'à l7 h (frgure l) ; I'hygrométie durant lamême période évolue ente 50 et 55 %o, ce quicorrespond à rme teneur moyenne en vapeur d'eau de20 g par kg d'air sec et à une enthalpie comprise ente85 et 90 kJ par kg d'air sec. Les concentations enammoniac mesurées en cours d'essai dans la salle,vont de 15 ppm (à 12 h) à l0 ppm (à 14 et 16 h).Ces données climatiques décrivent bien une situationde coup de chaleur pouvant enEaîner des morralitésd'animaux ; en effet le CRITT Energétique de laRégion Poitou Charente, à la demande de la DirectionRégionale de I'AFMB a publié en 1989, un rapportd'essais visant à caractériser cette ambiance critiqued'élevage ; ainsi les ingénieurs du CRITT, à partir dusuivi de plusieurs lots de poulets durant l'été 1988,ont défini la notion d'enthalpie critique pour la suwiedes volatiles, qu'ils situent précisément entre 85 et 90kJ par kg d'air sec. Une température élevée de 36oC,associee à une forte hygrométie relative de 50-55 o/o,font partie des couples de paramènes à hauts risquespour la suwie des volailles. De récents travaux deBrown et al. (1997) et de Yahav et al. (1994)suggerent que pour des dindons âgés exposés à lachaleur, une forte humidité de I'air a un effetparticulièrement sEessant.

2.2 Performances des animaux

Les prerniers << becs ouverts > apparaissent vers l0 h,dès 23 oC, c'est à dire de 4 à 5 .C au-dessus de latempérature d'élevage conseillée par Nixey (1996). Allh, la température ambiante est déjà de 25 oC, et latotalité des sujets manifeste un comportement dedébut d'hlperthermie. La température rectale desdindons s'élève, de 40,4 "C le matin en situationd'équilibre therrrique, à 41,3 oC vers 12 h (frgure 2).Au pic de température (vers 15 h), on peut déjàobserver des postures typiques de sEess thermique,c'est à dire des sujets couchés, le bec grand ouverg

avec un rytbtne respiratoire élevé, les ailes écartées etle plumage ébouriffé. Les premières mortalités sontenregisEées à partir de 16 h. La tempéranue rectalemoyenne mesurée en plein stess (vers 17 h) est de43,7 "C (figure 2) ; à noter la tès forte variabilité decette mesure (écart type de 1,9 oC), qui va d'unminimum de 41,9 "C, à un maximum de 46 oC chezles sujets agonisants.

FIGTJRE 2 :Evolution de la température rectale des dindons

To rectab

443424l4039

8 h r2h t7h

Terps (en heure)

On enregiste une perte totale de 73 dindons (12,3 yùliée au coup de chaleur, dont 65 sujets au cours de lajournée (ll %) et 8 durant la nuit (1,5 o/o). Lesautopsies réalisées sur quelques sujets, décriventtoutes un tableau lésionnel dominé pd, lavasodilatation généralisée et la congestionpulmonaire, I'oedème et I'absence de lésionmusculaire spécifique. Simensen et Olson en 1980,décrivent une mortalité de 16 dindons sur 18 (90 yù,chez des animaux âgés de 7 semaines et soumisdurant plusieurs heures à une température de 38,5 oC,

80 % d'hunidité et 0,15 rn/s de vitesse d'air.Les animaux morts en joumée et la nuit suivant lestess, sont d'un poids légèrement supérieur (+ 0,5 o/o)au poids moyen des survivants. On observe un alrêtde la prise de poids des dindons pendant le coup dechaleur, puis une reprise de la croissance la nuitsuivante (tableau 1).

TABLEAUl:Evolution de I'effectif et du poids des dindons

43,7 + l,g

r04j à 8h 105j à 8hVeille du stress Début stress

losj à 20 hFin stress

l06j à 8hLendemain

EffectifprésentNombre de mortsMortalité (en %)

59300

59300

52865

I1 ,0

5208

1,5Poids moyen (kg; M t E.T.)*- vivants- morts

11,298 t 0,97 I1,483 t 1,06

' Moyenne t Ecart-Type

11,080 t 1,25 I1,300 t l ,4g11,355 t 0,94 11,537 t 1 ,19

De même, on note un arrêt progressif de laconsommation d'aliments au couni du stess, suivid'une reprise durant la nuit ; la diminution de laconsommation alimentaire, calculée sur 24 b, est de48 o/o pat rapport à la joumée précédente (tableau 2).En revanche, la consommation d'eau calculéeégalement sur 24 h, se maintient (autour de

900 mVsujet) au même niveau que la veille, avectoutefois un arrêt durant les heures les plus chaudes(15 à 17 h). Suite à la chute de la consommationd'aliment et au maintien de la consommation d'eau, lerapport eau/aliment s'élève de façon très significativele jour du stess de 1,7 à 3,1 (tableau 2).

TABLEAU2:Evolution des consommations d'aliment et d'eau

104 à l05jVeille du stress

105 à 106jStress + nuit

106 à r07jLendemain

Consommation d'aliment :- quantité (en g/jour/ sujet)*- évolution/ jour précédent

548 287- 4 8 %

5 1 9+ 8 t %

Consommation d'eau :- quantité (en mV jour /sujet)*- évolulion /jour précédent

949 894- 6 %

885- t %

Rapport eau/aliment t .73.11.7r Sujet présent en début de période

3. Conclusion

Le déroulement du stress thermique chez le dindon"ressemble à ce qui a pu ête observé et décrit chezlepoulet de chair, à savoir :

o chute de la consommation alimentaire,o arrêt de la prise de poids,o augmentation du rapport eau/aliment consommé,o élévation de la température rectale,. mort des sujets les plus lourds.

Placés dan,s des conditions de vie difficiles, 36 oC,

50 % d'humidité, absence de vitesses d'air, pendantquelques heures, les dindons peuvent subir une fortemortalité.Il convient donc de rester prudent dans leschargements en période estivale, et en cas de risques,d'appliquer les techniques de prévention déjàéprouvées en production de poulets, c'est à direlimiter l'élévation de l'hygrométrie (renouvellementde I'air, litière...), gérer des vitesses d'air élevées(environ I rnls), pratiquer éventuellement une mise àjeun en joumée (Manputu et al., 1992\.

Références

Bouvarel I., Franck Y., 1994. Sci. & Tech. Avicoles,8, 7-10Brown Brandl T.M., Beck M.M., Schulte D.D.,Parh:rst A.M., Deshazer J.A., 1997. J. Therm. Biol.,22 (t),43-52Critt Energétique Région Poitou Charente, AftnePoitiers, 1989. Rapport d'essaisGéraert P.A., 1991. INRA Prod" Anim., 4 (3),257-267Manputu M., Cunningham D.L., Bubr R.J., 1992. J.of Applied Poultry Research | (3),296-299McKee S.R., Sams 4.R., 1997. Poult. Sci., 76,1616-1620Nixey C., 1996. Turkeys,44 (3),19-21Pierson F.W., Hester P.Y., Wilson E.K., Adams R.L.,Stadelman rù/.J., 1979. Poult. Sci., 58 (4), 1094Simensen E., Olson L.D., 1980. Poult. Sci., 59 (ll),2578-2580Valancony H., lgg7. In : 2tu' Joumées de laRecherche Avicole, Tours (F), 8-10 awil, l, 153-160Yahav S., Goldfeld S., Plarmik I., Hurwie S., 1994.In : Proc. 9th European Poultry Conference, Glasgow(U.K.), 7-12 August l, 133-134

28

ETTNTS DE L'ELEVAGE EN SEXES SEPARES ST'RLES PERFORMANCESET LA QUALITE DES CARCASSES DE PINTADES

Valancony Ifuguesl, Petetin Isabellel et Champagne Jean2

I^CWEVA Ploufragan, Bp 53, 22 44}ploufragan

'CI[ ,zzavenue Janvier, 35 O42Rennes cedex

Résumé

L'objectif de cette étude, conduite à la demande de I'interprofession pintade (CIP), était de mesurer I'inlluencede la separation des sexes sur les performances zootechniques et la qualité àes éarcasses de pintades. L'essairéalisé dans un bâtiment expérimental du CNEVA Ploufragan, a concêmé un lot de 12 OOO pùt"d". sexées de

3r'à 10 semaines, puis 13 sujets/m2 de l0 à 12 semaines.tage à l0 semaines. En revanche, à 12 semaines, cettefemelles ; elle a aussi permis d'obtenir de meilleursnce, l'élevage en sexes separés n'a pas modifié le niveaules. Les performances des oiseaux à 12 semaines en fontmes d'environ 450 g et des poids de cuisses de 435 g, ce

Abstract

Effects of rearing the sexes separately on guinea-fowl performance and carcass quality

The objective of this study which was conducted at the request of the guinea-fowl interprofessional group (CIp)ootechnical performance and carcass quality in guinea-at the CNEVA Ploufragan involved a batch of 12 000I 17 bvds/m2 for ten weeks, then of 13 birdVm, from l0n slaughter at l0 weeks. At 12 weeks, in contast, thisrale guinea-fowl, and also produced better carcass and,alately did not affect mortality, or the percentage of

birds at 12 weeks, with breast weights of approximately450 g and thigh weights of 435 g, representing almost 70% of thecarcass weight, *ere suiàble for èùtting up.

-

Introduction

!a nimaae fait partie des exceptions gastonomiquesfrançaises. L'ensemble de la filière doit lutter pourpréserver son imâge de viande à mi-chemin ente legibier et la volaille, disposant de qualitésnutritionnelles et organoleptiques reconnues.Cepgndang sa production se trôuve aujourd,huiconfrontéc à la grande distibution et à la

I'influence de la separation des sexes sur les

performances zootechniques et la qualité descarcasses, et de préciser les conditions d'obtentiond'une pintade standard lourde destinée à la découpe.

l. Matériel et méthodes

1.1. Bâtiment et animaux

Cette étude a étÉ réalisée dans un bâtimentexpérimental" divisé en 3 salles à gestionindépendante, comprenant chacune 2 parquets de 118m2 de superficie et repartis de part et d'auÈe druncouloir central (voir figure 1). La ventilation dechaque salle était assuree par 4 ventilateurs situes aufaîtage du bâtimenq dont un de 3 000 m3/hfo-nctionnant avec le dosgur cyclique, un de 6 000m3lb.etdeux de 12 OOO*til. t'ouuËtnrre des surfacesd'admission était réalisée à I'aide d'un vérin. Lesnormes de ventilation sont passées de 0,5 m3ft/ kg vifau démarrage, à 1,5 mt/h/kgvif en fin d'élevage.

Troisièmes Journées de Ia Recherche Avicole, St-Malo, 23-25 mars Ig99 29

Le système de chauffage était constitué par unaérotherme de 30 kW par salle, insta[é à lextémitédu couloir, à 2 m de hauteur. Les consignes detempératures ont varié de 34 oC au démarrage à 24 oC

après 42jours. L'ensemble était programmé et pilotépar une armoire de régulation. La litière éait

constituée de 6 kglrrf de paille broyée au démarragedans tous les parquets.La durée d'éclairement de 22 h au dénnnage a étédiminuée d'une heure par semaine jusqu'à l'âge de6 semaines, puis d'% heure par semaine jusqu'à12 semaines.

FIGIJRE I : Dispositifexpérimental

6,60 m

1,60 m

6,60 m

L'étude s'est déroulée du 15 septembre au8 décembre 1998 (12 semaines), sur un lot de 12 000pintades d'une souche autosexable Galor. L'abatlzgea été reparti sur deux âges, l0 et 12 semaines, avec9000 pintades abattues au premier enlèvement, puis3000 au second. La densité d'élevage retenue était de17 sujets/m'z jusqu'à 10 semaines, puis 13 sujets/m'zdel0 à 12 semaines.

Les pintades ont été élevées en sexes séparés jusqu'àl0 semaines dans 3 grands parquets (l 18 m) sur 6, enles scindant en deux petits parquets (59 m,), pour yélever d'un côté les mâles (1000 zujets) et de I'auteles femelles. Dans les 3 autres parquets, les femelleset les mâles (punchés à la patte droite) ont été élevésensemble (2000 sujets). A 10 semaines (enlèvementprincipal), on a réalisé un détassage en salle I à unedensité de 13 sujets/m', polu un abattage planifré à 12semaines.

1.2. Données expérimentales

Pour mesurer la croissance des pintades, 100 sujetsmâles et 100 femelles par parquet, ont été pesésindividuellement non àjeuo, à 28 jours et 56 jours, etàjeun de 8 heures à 70 et 84jours.

Les consommations d'aliments de chaque parquet ontété relevées aux dates de pesées, pour pouvoircalculer les indices de consommation. Les mortalitésont été enregistées tous lesjours.

A 10 et 12 semaines, 120 pinades (60 mâles et60 femelles) ont été choisies autour du poids moyen,puis soumis à une mesure de la quantité de graisseabdominale, exprimée en o/o par rappott au poids vif.Les grosses grifhues ont été sensignées à I'abattoir àl0 et 12 semaines.

A 12 semaines, 200 sujets (50 mâles et 50 femellespar parquet pris au hasard) ont été bagués et ont faitI'objeg à I'abattoir, des mesures suivantes : pesée descarcass€s après ressuyage, pesée des cuisses, et dessuprêmes (filets et premiers manchons des ailes avecla peau). Les résultats ont été exprimés en %o parrapport au poids vif abattoir (poids vif élevagex 0,98).

Les données, dont la distribution est normale(éventuellement après bansformation) ont étéanalysées par des tests statistiques paramétriques(ANOVA, Systat, 5.05 pour Windows, 1990-94 bySPSS Inc.). Des tests non paramétriques ont étéutilisés pour les autes variables (Kntskall-Wallis,Chi-2). Quelle què soit I'analyse effectuée, laprobabilité de 0,05 a été retenue comme seuil designification statistique.

2. Résultats et discussion

A l0 semaines, les poids des pintades ne présententpas d'écarts statistiquement significatifs suivant lemode d'élevage. Les fernelles soDt en moyenne unpeu plus légères que les mâles.

En revanche, à 12 semaines, les poids des pintadesfemelles élevées eD sexes sfuarés sont nettement plusélevés (5 Yo), que ceux des femelles élevées en sexesmélangés ; ce résultat ne s'observe pas chez les zujebmâles, qui sont un peu plus lourds en sexes mélangés.Les mâles sont plus lourds que les femelles (3 %o) enélevage mélangé, alors qu'en sexes séparés se sont lesfemelles qui sont plus lourdes (2,7 %) que les mâles.Les indices de consommation, les mortalités et lepourcentage de carcasses griffées varient peu avec lemode d'élevage.

30

PISexes mélangés

P3 (l l8 m)Sexes mélangés

P5Sexes mélangés

TABLEAUI:Perforrnances zootechniques des pintades

t écart-$çe)

TABLEAU2:Quantité de graisse abdominale (% / poids vif)(moyenne t écart-type)

[.es données sans lettre commune diffèrent signilicativement (5Zo)

Les rendements en carcasse des pintades élevées ensexes séparés sont meilleurs que ceux des animauxélevés en r.*.r 6{langés.

Ce résultat est surtout marqué pour les sujets mâles(2 %). La même observation est valable pour lesrendements en cuisses nettement supérieurs chez lesmâles élevés en sexes separés (5 %). Pour lessuprêmes, on ne mesure pas d'écarts statistiquementsignificatifs suivant la tecbnique d'élevage.

Globalement les rendements en carcasse et ensuprêmes des mâles et des femelles sont identiques,mais le rendement en cuisses est plus élevés chez lesmâles élevés en sexes sçarés.

TABLEAU3:Rendemenb des pintades à 12 s (o/o /poids vif)(moyenne)

significativemcnt (5%)

Le mode d'élevage n'inJluence pas le niveaud'engraissement des carcasses.

Conttrre attendu, le niveau d'engraissement desfemelles est beaucoup plus élevé qué celui des mâles(de 28 o/o à l0 semaines et lB o/o à 12 semaines) etprogrcsse en moyenne (sexes confondus) de 65 %€ffie l0 et 12 semaines d'âge.

Mélangés Sexes séparés

28jours

Poiils vif (g)

- Ivlâles

- Femelles

Lc.Mortalité(%)

552 t 56

552t53

552 r 59

lr&

1.27

545 t57

548 r 56

542 r 58

1,62

0.9756jours

Poids vif (g)

- Mâles

- Femelles

LC.

Mortalité (7o)

1222!t07

t238!.102

1207+ l l0

2,30

1.74

l2 l9 r 101

l2l9 r 100

1220 tt02

2,25

1.54T0jours

Poids vif (g)

- Mâles

- Femelles

LC.

Moilalité (%)

Griffires(%)

1542 + 122

1547 t t2l

ls38 ! t24

2,54

2, l l

10.5

1554 t 128

1567 l.t26

1542 ! t29

2,51

2,07

t3.7

Sfjours

Poicls vif (g)

- Mâles

- Femelles

Lc.Mortalité (%)

Grifrres (7o)

l9 l8 r l42b

1946 t t47

1889r 132b

2,gg

2,71

8.0

1957 r 150"

r93l t 136

1983 t 160"

2,88

2,97

11.0Ils donnécs sans lethe commune

Mélangés Sexes séparés

70 jours

Graisse abdom.- Mâles- Femelles

1,27 t0,491,07 t 0,45lA7 X0.45

1,27 t0,40I, l5 t 0,381.38 r 0.39

84 jours

Graisse abdom.- Mâles- Femelles

2,08t0,63

1,93 t 0,582.23 t0.64

2,10 t0,54

l,9l t 0,49

2,29 + 0.53

Mélangés Seres séparés

Poids abattoir- Mâles- Fernelles

r88419241844

1891

1871

l9 l0

Carcasse- Mâles- Femelles

68,50b

68,30b68-69

69,33'69,61'69.04

Suprêmes- Mâles- Femelles

23,8623,6524.O7

23,9924,0623 69

Cuisses- Mâles- Femelles

22,88b22,89'22.87

23,39^24,00'22.79

[æs données sans letûe commune diflêr€nt significativement (57o)

3 l

3. Conclusion

La technique de la separation des sexes ne semble Les résultats de la découpe montrent de meilleursrien apporter pour un abattage de l0 semaines. En rendements en cuisses chez les mâles mais des poidsrevanche, à 12 semaines, elle permet d'optimiser le de pièces qui diffèrent peu suivant le sexe.poids des pintades femelles ; elle a aussi permisd'obtenir de meilleurs rendements en carcasse et encuisses. En revanche, au cours de cet d'essai, Référencesl'élevage en sexes séparés n'a pas modifier le niveaude la mortalité, ni le taux de sujets griffés qui resteélevé. Benricot H., 1997. Recueil de bonnes pratiques pour

I'amélioration de la présentation des carcassesLes performances des oiseaux à 12 semaines en font (CIP Eds)de bons candidats à la découpe, avec des poids de Bougon M., Le Ménec M., Launay M., 1994. Sc. &suprêmes d'environ 450 g et des poids de cuisses de Tech. Avicoles 7, 15-20435 g, ce qui représente presque 70 % du poids Le Coz-Douin J., 1992. L'élevage de la pintadecarcasse. Le niveau d'engraissement des mâles est à (Eds du Point vétérinaire).cet âge inférieur de près de 18 % aux femelles. Les Sigognault A., Drouin P., Toux J.Y., Le Ménec M.,résultats de cet essai confirme le léger dimorphisme Bougon M., Guittet M., et Bennejean G., 1994. Sc. &sexuel de la pintade ; si I'on supprime Ia domination Tech. AvicolesT,4-l0entre sexes, les femelles sont plus lourdes et plus Sigognault A., Drouin P., Toux J.Y., Guittet M.,grasses que les mâles après la puberté (10 semaines Bennejean G., 1994. Sc. & Tech. Avicoles 8,19-25environ).

32

RAIT{ASSAGE DES VOLAILLES EN PAYS DE LA LOIRE :PRATTQUES, CONSEILS, ET AXES D'AMELIORATION

Bocquier Carinne | 2, Bouvarel Isabelle 2t Chambre Régionale d'Agriculture,d:

lryr de la Loire, 6l avenue Jean Joxé Bp 325 49003 Angers Cedex 01,'ITAVI, 28 rue du Rocher 25008 PARIS

Travaux conduits avec le soutienfinancier du Conseil Régional des Pays de la Loire, de \'OFITAL et de I,ANDA

Résumé

fortement depuis ces dernières années et poutant, peurnde des professionnels, une étude a été réalisée en l99gen Pays de la Loire, et d'apporter des propositions

rlu ûavail. Grâce aux observations réalisées sur le terrain:s susceptibles d'influencer le déroulement du ramassage(matériel moment de la. journée, nombre de personnes, ...) 6nt pu ête appréhendés. Ce ûavail a également

q:*tit d'élaborer un guide, comportant des cônseils simples de bànnes pratiques à I'attention des éleveurs, etd'initier d'autres tavaux intégrant I'enlèvement des volailles dans son ensemblè.

Abstract

Since a few years, fowl catching is getting more and more professional. However very few studies and tainingsare available on the subject. on professionals' request a stuày was run in 1998 in order to make better known theuses in fowl catching in the region of the Pays dà h Loire and to make suggestions of improvemen! especiallygongernins the organization of work. Thanl$ to observations made on .G (36 lots of ôhickens, turkeys andducks), several factors able to have an effect on fowl catching have béen idenùfied (equipment, timing, numberof people"'). Based on the data collected, a guide has been elaborated for fowlbreeders giving simplerecommendations for a smooth and successful gathering. Further studies and worls have also been started onfowl catching as a whole.

Introduction

responsabilité de tois acteurs: éleveurs, abatteurs etéquipes. L'automatisation constitue I'une desperspectives d'évolution du ramassage des volailles(Le Douarin, 1998). Toutefois, la conception desbâtiments n'est pas toujours adaptée. Le coût de laprestatio4 la manutention en cas de panne, la

nettoyabilité, constituent pour I'instant des freins àson développementLes principaux problèmes rencontés aujourd'hui parles éleveurs ont tait à I'organis4ion du chantier :difficultés pour rassembler un personnel sufEsant(pénurie de main d'æuwe, délais top courts), destarifs de plus en plus élevés avec parfois un rnanqued'efficacité de certaines équlpes dont le tum-over estimporant (Longrn, 1996; Cachot, 1997; Bouin,1997).Au niveau de I'abattoir, les défauts de carcasses(hématomes, déhanchernents, ..) constituent unproblème important pour plusieurs raisons. Ilsenhaînent un manque à gagaer non négligeable auniveau de la filière par les saisies qu'ils occasionnent.El sous la pression grandissante des protectionnistes,les consommateurs sont de plus en plus sensibles auxconditions de vie des animaux d'élevage et lesproduits peuvent ête déconsidéres à leurs yeux. Leproblème du bien-ête animal se pose en effetaujourd'hui avec acuité. Pour les espèces poulet et

Troisièmes Journées de Ia Recherche Avicole, st-Malo 23-25 mars 1999 33

dinde, un projet de recommandations du Conseil deI'Europe stpule que lors de I'enlèvemen! lesanimaux devraient être transportés un par un et nedewaient pas êhe portés la tête en bas (Martenchar etMorisse, 1997).

1. La démarche de l'étude

Les objectifs de l'étude ont été de recenser lesdifférentes pratiques de ramassage en Pays de Ia Loirepour différentes espèces: poulets, dindes et canards.Pour ce faire, des observations ont été réalisées sur leterrain (14 lots en poule! 15 en dinde et 6 en canard)de manière à juger des différents facteurs susceptiblesde jouer sur le déroulement du mmassage : matériel,organisation du bâtimenÇ moment de la joumée,nombre de personnes, ...Le questionnaire utilisé a pris en compteI'agencement et la préparation du bâtiment,I'organisation et I'ambiance du travail, lafonctionnalité des équipements, la productivité (duréedu rarnassage, vitesse du ramassage, momentsd'inactivité) pour les dindes et poulets, et le taux deperte au moment du ramassage (étouffés, écrasés.. .).Pour mesurer la productivité du travail, les mesuresréalisées ont consisté à cbronométrer les périodesd'activité et d'inactivité (temps mort) des rarnasseurset s'il y a lieu des encageurs, de la manière suivante :évaluation du temps mis par un ramasseur poureffectuer I'action suivante " donne les volailles àI'encageur, va rarnasser, donne les volailles àI'encageur "ou, s'il n'y a pas d'encageur ., met encage, va riunasser, met en cage ", sur 5 ramasseurspris au hasard, 4 fois pendant la durée totale deI'enlèvement.

2. Les résultats

2.1-La préparation

Le ramassage nécessite une phase préalablecomportant la planification, la mise à jeun et lapréparation du bâtiment pour le chantier. L'enquêterévèle à ce sujet des pratiques de mise à jeun tèsvariées. La durée de mise à jeun est en moyenne de7h avant le ramassage, mais peut varier de lh à plusde 15h(Tableau l).

TABLEAU 1 : Durées de mise à jeun observées

Pour une bonne organisation du tavail, l'éleveur doitaccueillir l'équipe, donner les consignes nécessaires etsuweiller le déroulement du chantier. Et pourtant,seulement 7 des29 éleveurs renconûés ont donné desrecommandations précises avant le démarrage duchantier. L'accueil n'a pas été non plus toujourssatisfaisant: dans plus de 40o/o des cas, le vestiaireproposé à l'éçipe était sale. En revanche, dans l1majorité des cas, une bonne hygiène vestimentaire desrarnasseurs a été constatée, mis à part le port dechaussures de sport (13135), fortement déconseillé parles groupements de défense sanitaire.

2.2-Le déroulement

A I'espèce:

Les poulets sont ramassés par poignée de 2 ou 3animaux maintenus par 1 patte. Da's le casd'enlèvements de nuit, les poulets restent immobilessous un éclairage faible et le ramassage peuts'effectuer sans cloisonnement ni preparationparticulière du bâtiment. En revanche, dans le casd'enlèvements de jour, l'éleveur doit assombrir sonbâtiment au mildmum pour réduire les pertes parétouffement. Les poulets ont en effet tendance às'entasser en fond de bâtiment ou dans les coins.Le ramassage des dindes et dindons s'effectuemajoritairement par les deux pattes (13/15) et la miseen cage par les pattes en maintenant l'animal auniveau du bréchet (8/15) ou par les pattes et les ailes(4/15) ou par les pattes seulement (2/15) ou enfin parles ailes seulement (1/15). Beaucoup plus mobiles queles pouleb, il est possible de rabatte les dindes versdes parcs à proximité des portes lors de détassages.Le canad est ramassé par les pattes, le cou ou lesailes. Le parcage est fortement utilisé.

.:. Le matériel :

TABLEAU 2 : Les différents types de matérielrencontés

Les caisses ou cages : entièrement en

34

POULET DINDE CANARD

Caisses 3 Cages fixes 4 Cagesmobiles

4

Conteneurspetitstiroirs

5 L:onteneursàchamieres

3 C:onteneursgrandstiroirs

2

Conteneursgrandstiroirs

3 Conteneursà glissières

8

Conteneurscharnières

3

t4 l 5 6

plastique, elles sont légères (7,5 kg) et peuvent servir

pourun detassage de poulets (3/14) ou un enlèvementde canards (a/6).En poulet, elles restent sur le camion, à I'extérieur dubâtiment Les ranasseurs amènent les volailles aux€ncageurs siùrés sw le plateau du camion. Cesderniers chargcnt de l0 à l2poulets par cage.En canard, elles sont déchargées du carnion et sontutilisês pour parquer les animaux. Elles se touvenrainsi à proximité des ramasseurs qui remplissent enmoyerme les cages avecT canards.Læ contenann: ils sont entrés dans le bâtiment àI'aide d'un cbariot élévateur ou d'un tacteur. Ils sontdisposés plus ou moins près des animaux. Lesconteneurs à tiroirs plastiques servent essentiellementpour le nmassage de poulets (8/14), ils peuvent ête àI'occasion utilisés pour un enlèvement di canes ou de

par cage varie ente 9 et I I pour les mâles et de 15 à17 pour les femelles.La hauteur des conteneurs peut parfois dépasser lat-ills d'un [emme (Tableau 3).

TABLEAU3:Tailledesconteneu$Hauteur des conteneurs (ô

Moyenne Maximum MinimumPoulet 1.48 r.76 1.40Dinde l .5 l 2.03 r.24

TABLEAU 4 : Influence du matériel sur la vitesse dede

Type de matériel Nombrede lots

Nombred'animauxramassés

/personne/minuteCaisses 3 l lConteneurs àpetits tiroirs

4 l 8

Conteneurs àgrands tiroin

3 t9

Conteneurs àcharnières

I 29

Les mêmes tendances se dessinent en dinde : 2,7animaux ramassés (par personne et par minute) enconteneurs à charnières conte 2,2 en conteneurs àglissières et 1,7 en cages fxes (Tableau 5).

TABLEAU 5 : Influence du matériel sur la vitesse dede dindes

une baisse d'efTicacité du tavail. Ils sont dus au faitque les ramass€urs doivent parfois attendre lesencageuni.

TABLEAU 6 : Durée d'inactivité des ramasseurs dedindes de matériel

Type de matériel Durée d'inactivité(s/poienée)

C;ages fixes 156Conteneurs à charnièrei 28Conteneurs à glissièrei r02

C'est en cages fixes que les durées d'inactivité desnunasseum sont les plus importantes (156 secondes).En effet, les conteneurs restent sur le camio& et biensouvent Ie quai n'est pas assez haut pour atteindre lescages du haut. De ce fait les encageurs doivent sesurélever. Ils se touvent alors en situation dedéséquilibre pour inhoduire les animaux et mettentalors plus de temps à effectuer cette action.Mais la durée d'inactivité des rarnasseurs peutégalement êEe la conséquence d'un nombre ûopimporant de ranasseurs et donc d'une mauvaiserepartition des encageurs et des ramasseurs. Il a étéobservé un nmassage sans encageu$. Les ramasseursne prenaient qu'un animal à la fois, chacun donnant à

Ia cages fira: il s'agit souvent de conteneurs à

tr a été obsené un effet du tlpe de matériel sur Iadurée du ramassage.

que sur rm seul enlèvement (Tableau 4).

Tlpe dematériel

Nombrede lots

Nombred'animauxramassés

/personne/minuteCages fxes 4 1.7Conteneurs àcharnières

3 2.7

Conteneurs àglissières

8 2.2

Les moments d'inactivité de.s ramasserurs

35

voix haute le nombre d'animaux mis en cage. Cettercçhnique permet d'éviter ces pertes de temps.Les résultats nous montent également une différencenotable entre conteneurs à charnières (28 secondesd'inactivité/poigpée) et à glissières (102 secondesd'inactivité/poignée). En effet, les conteneurs àglissières présentent deux inconvénients majeurs: endébut de chargement, la glissière doit ête rnaintenueouverte, afin d'éviter qu'elle ne retombe et en fin dechargement la porte est difficile à refermer lorsquetous les animaux sont introduits dans le conteneur.Enfin la hauteur des conteneurs semble avoir uueinlluence sur la durée du ramassage. Des conteneursatteignant 1.76 m en poulets, voire 2.03 m en dinde(Tableau 3) conduisent à une fatigue supplémentairedes encageurs et peuvent occasionner un remplissagebrutal des tiroirs du haut.

* Les enlèvements jour/nuit

Les techniques de ramassage diffèrent en fonction dumoment de la journée (iour ou nuit). La lumière tendà rendre les animaux nerveux. L'éleveur réduit doncla luminosité en disposant des caches aux niveau desouvertures. La prçaration du bâtiment est alors plusIongue et plus difficile à mettre en place (bâches entravers et le long du bâtimenq bandes de moquette auniveau du portail...).En poulet les enlèvements de jour sont relativementfréquents (8/14). Il a été observé que le pourcentagede pertes par étouffement est trois fois supérieur enenlèvement de jour : 0,18% conEe 0,060lo enenlèvement de nuit (Tableau 7).

TABLEAU 7 : Pertes occasionnées en pouletsfonction du de la

En dinde, aucune conclusion n'a pu être tirée surI'influence des enlèvements de jour sur la mortalité,compte tenu du faible effectif observé de jour (4lli).

* le nombre de personnes

Pour un Emassage en contenew et ce quelle que soitI'espèce, le nombre de ramasseurs varie ente Z et 13.L'organisation doit donc êhe adaptée pour que cenombre soit à la fois suffisant et pas top élevé nonplus, afin d'éviter les gênes entre ramasseurs. Larçartition des ramasseurs dans le bâtiment a aussison importance. Les distances entre ramasseurs etencageurs doivent ête réduites au maximum. Afind'éviter les tajets inutiles les ramasseurs doivent êûebien repartis entre les encageurs.En poulet le nombre de personnes a une inlluencedirecte sur la durée du ramassage. En effel cettedernière est proportionnelle au nombre de personnesjusqu'à une valeur maximale de I I (R = 0,53) qu'il

n'est pas nécessaire de depasser pour améliorer ladurée de I'enlèvement (Graphique 1).

GRAPHIQT E I : Durée du ranassage de poulets enconteneuni en fonction du nombre de persormes

Nmbrc dc DcæN6

Conclusion

Cette étude a permis d'analyser différentes pratiquesde ramassage avec pour critères de jugement: laproductivité et le taux de perte au moment duramassage.Un guide comportant des conseils simples a pu êteainsi conçu pour les éleveurs @ocquier et Bouvarel,r998).L'efftcacité du tavail depend de nombreux facteurs:animaux (espèce, poids, sexe, nombre), accès auxbâtiments, période, matériel,...En poulet, trois effets ont été mis en évidence : I'effetdu tlpe de matériel et du nombre de personnes sur ladurée du ramassage et I'effet de la période (iour/nuit)sur le taux de pertes. En dinde, un seul effet a étéclairement identifié : le type de matériel sur la duréedu ramassage.Toutefois, de nombreuses questions restent poséesquant à I'effet du parcage, du mode de préhension desanimaux,...sur la durée du ramassage et le taux deperte. De plus, dans un contexte où la qualité finaledu produit prime, il s'avère nécessaire de poursuivrecette étude avec des suivis en abattoirs, afind'apprécier I'inJluence des techniques sur la qualitédes carcasses.

Références

Bocquier C. et Bouvarel I., 1998. Ramassage desvolailles, quelques conseils, 12 pages.Bouin J.P., 1997"La Vendée agricole, août pl9.Bouvarel I. Lauras B., Drouin P. et Hibal N., 1996.Sc. et Tech. avi. no16, 3645"Cachot E., 1997.Réussir Aviculture , n"26.De Barbuat G. et Andrea 8., 1974. Doc ITAVI, 53pages.Longin H., 1996. Filières Avicoles, mars.Marrrenchar A. et Morisse J.P., 1997. JournéeNationale ITAVI, Rennes.Salvat G., 1998. Filières Avicoles no596, p 63-67.

8 ' 6

È &EI9 Atl .

æ

en momentPériodes Effectif Pertes (%)

Enlèvement de iour 8 0.18Enlèvement de nuit 6 0.06

DENSITE D'ELEVAGE REGIME LUMII\IEUX ET IIIILISATION DE PERCHOIRSCHEZ LE PO{'LETD8 CHAIR

Martrenchar Arnaud' Huonnic Didier, Cotte Jean-Pierre, Boilletot Eric, Morisse Jean-paul

CNEVA, BP 53, 2244ÙPloufragan, France

Résumé

lans une première expérience, le taux d'utilisation de perchoirs (T[JP) par des poulets de chair a été étudié enélevant des animaux dans des parquets de 36 m2 à deux densitéi diftiérentes (t a zz oiseau:r/mr). Dans unedeuxième expérience, I'inlluence d'un mode progressif d'extinction et d'allunage de la lumière sur l0 minutespar npport à un mode instantané sur le TUP a été évalué à une densité constante de l7 oiseaur/m2. Les résultabmoptent que le TUP augmente avec l'âge des animaux et avec la densité d'élevage (TUp en semaine 6:10,6%oà 22 oiseaux/m2 vs. 1,2 % à ll oiseaux/m2). En revanche, le TUP est independant du régime lumineux et uneextinction progressive de la lumière n'entraîne pas une augmentation du comportement de lerchage à l,approchede I'obscurité. Les oiseaux observés le plus fréquemment sur les perches sànt plus légers mais présentent unerésistance osseuse du tibia équivalente par rapport à des oiseaux témoins.

Abstract

Perching behaviour in relation with stocking density and lighting regimen in chicken broilers

In a fust experiment, the inlluence of stocking density on the percentage of perching birds (ppB) in chickenbroilers was studied. Ross broilers were kept

"itt"o diif"t"nt densities it nizzbints/m) i" go -. pens. In a

second experiment, the influence of an artificial l0 minutes duslc/dawn vs. an instantaneous switching-off of tn"light on PPB was evaluated. The results demonstated that PPB was higher as age and stocking density increased(PPB at week 6 = 10.6%o at22bvdslmz vs. 1.2%o at 1l birds/m'z. On the other nan4 ppB was not influenced bythe light switching offmode. An artificial dusk did not trigger an increase of the perching behaviour during thetransition period between light and darkness. Birds whichlerched more frequenùy *rr.-light", but had ,i-il-tibia breaking strength than conûols.

Introduction

Pour des raisons économiques, les densités d'élevageen poulet de chair ont larganent augmenté cèsdemières années. La densité moyenne utilisée enFrance en 1997 a été de 22 oiseaux/mr. Ceci aprovoqué un mouvement d'opinion en Europe pourdes raisons d'éthique. Des observations scientifiquessont venues confirmer Ie fait que certains paramètesdu bien-ête animal étaient altérés à dJs densitésélevées : diminution des activités de déplacemengdérangement des oiseaux au repos par d'autesoiseaux, réduction de la croissance et prévalenceélevê de derrntites due à une détérioration de laqualité de la litière (voir Elstrand, 1993 poru unerewe ; Elwinger, 1995 ; MarEenclnr et aL,1997).

Une solution pour diminuer I'entassement au niveaudu sol sans çfusnger le chargement des bâtiments

serait une meilleure utilisation de I'espace disponiblepar installation de perchoirs dans les parquets. Celapermettrait en oute aux animau( d'exprimer uncomportement naturel de I'espèce. Peu d'auteurs ontabordé ce problème. Les premières observations ontmontré que le taux d'utilisation des perchoirs (TUP)pouvait atteindre 27 %o et dépendait de l'âge desanimaux et de la densité d'élevage. Toutefois, cettedernière relation n'a pas été mise en évidence demanière formelle au sein d'une mêmeexpérimentation (Hughes et Elson, 1997). Dans uneétude plus récente, Berk (1997) touvait un TUP bienplus faible (6,7 %) ce qui diminuerait I'intérêtd'utiliser des perchoirs dans I'optique de réduire ladensité au niveau du sol. .

Par ailleurs, à note connaissance, I'inlluence duregime d'éclairement sur le TUP n'a pas été étudiée.Dans les conditions naturelles, les oiseaux se perchentpour dormir. En élevage commercial, la lumiere est

Troisièmes Journées de la Recherche Avicole, St-Malo, 2J-2i mars Ig99 37

habinrellement éteinte de manière instantanée. Onpeut penser qu'une extinction progressive de lalumière leur laisserait suffisamment de temps pourgagner les perchoirs avant que I'obscurité ne soittotale. Ceci pourrait augmenter le TUp pendant laphase d'obscurité.

Le but de l'étude était l) de mesurer I'effet de ladensité d'élevage sur le TUP 2) de détemriner l,effetd'un allumage et d'une extinction progressifs de lalumière sur le TUP.

Matériel et méthodes

Deux expériences ont été conduites en mai-juin et enaoût-septembre 1998. Des poulets de chair de soucheRoss de I jour d'âge ont été repartis dans deux sallesd'un même bâtimeng avec un traitement expérimentalpar salle. Le sol était en dur et la ventilation était detype dynamique. La litière de 7 cm d'épaisseur étaiten copeaux. Les oiseaux ont été élevés dans desparquets de 36 m2. Dans chaque salle, il y avait 4parquets équipés de perchoirs (Figure l) de 2 m et de4 m (longueur totale de perches = 5 cm/animal) et 4parquets témoins sans perchoirs. La photopériodeétait la suivante : 0-4 jours 24 h lumière (L), 4-10jours 20 h L:4 h Obscurité (O), I l-21 jours18 h L:6 hO,22-28 jours 20 hL.2 h O, 29-40 jours22hL:2hO.

FIGIIRE I : schéma d'un perchoir

FIGIJRE 2 : évolution de I'intensité lumineuse aucours de I'extinction progressive de la lumière

Int€nsitélumineuse 25(lux)

20

2 3 4 5 6 7 I 9 1 0

Minutes après le début de I'extinction

Comportement

A partir de la semaine 3, un observateur est passé huitfois par jour pour dénombrer le nombre d'oiseauxprésents sur les perchoirs. En El dans chacune desdeux salles, un des parquets équipés de perchoirs a étéfilmé durant 24 heures une fois par semaine.L'évolution du TUP avec le temps a été mesurée parla méthode du scan sampling en effectuant un arrêtsur image toutes les quinze minutes. En E2, chaqueparquet équipé de pcrchoirs a êæ frlmé une fois parsemaine. Le comportement des animaux à I'approchede I'extinction des lumières a été observé par laméthode du scan sampling sur des anêts sur imageeffectués à h-60 min, h-30 min, h-15 min, h-10 min,h-5 min, h, h+5 min" h+10 min, h+20 min, h+60 min(h : heure de I'extinction ou du début de I'extinctionde la lumière).

Propreté des animaux

La propreté des animaux a été évaluée en semaine 6en El à la densité de 22 oiseaux/m2 dans un desparquets équipé de perchoirs sf dans un parquettémoin. Une note a été donnée par observation duplumage de 200 oiseaux par parquets : 0 = pas desouillures évidentes, I : légère souillure, 2 = souillureimportante.

Solidité osseuse

En F,2, les femelles se perchant le plus fréquemmentont été identifrés par des boucles alaires. En frn debande, la solidité du tibia par un test de flexion sur 3points (Leterrier, 1992) a été mesurée sur quatre deces oiseaux par parquet équipé de perchoirs etcomparée avec celle de 4 femelles prélevées au hasarddans chacun des parquets témoin.

t5

t0

5

0

Au cours de I'expérience l, deux densités différentesont été testées : ll et 22 oiseatx4m2. Les poulets ontété abattus à J39. Au cours de I'expérienie 2, deuxsystèmes d'allumage et d'extinction de la lumière(irstantané et progressif, Figure 2) ont été comparés àune densité constante de 17 oiseaux/mz. Les pouletsont été abattus à J40.

1.5 cm

Paramètres zootechniques

Dans chaque salle, 100 mâles et 100 femelles ont étépesés dans un parquet équipé de perchoirs et dans unparquet témoin Les indices de consommation ont étécalculés en calculant la quantité d'alimentconsorrnée par parquet et en pesaat 30 mâles et 30femelles parparquet.

Résultats et discussion

Coryortement

La grande majorité des oiseaux observés sur lesperchoirs étaient des femelles (86,4% sur 12obserrations conduites en semaines 5 et 6 au cours deE2). Un perche de 4 m quand elle était utilisée à sacapacité mærimum permettait à une vingtained'oiseaux de se percher simultanément. On peut enconclure que la longueur de perche minimumnécessaire pour qu'un oiseau se perche spontanémentest de 20 crnEn El, le TUP n'a pas subi de variations importantessur 24 heures et a significativement augmenté avecl'âge et avec la densité d'élevage (Figure 3). Cecirecoupe les observations de Hughes et Elson. Enrevanche, le TLJP observé en semaine 6 à la densité laplus forte n'affeint pas les 25 %o rapportés par cesauûeurs et est plus proche des résultats obtenus par deslravaux plus récents (Berlç lg97). Ceci estprobablement dû à l'évolution de la croissance despouleæ de chair sur ces 20 demières années. Lesanimaux sont abattus au même poids (aux alentoursde 2 kg) mais I'abattage est actuellement de 40 jourscontre 56jours dans tss années 70.

FIGIIRD 3 : pourcentage d'oiseaux perchés selonl'âge des animaux et la densité d'élevage

OiscaupcrctdsP/"t

72

t0

Âge dcs aninraux

En E2, le TUP n'a pas été inlluencé par le régimelumineux (Figure 4) et n'a pas augmenté au moment

de I'extinction de la lumière quel que soittaitement (Figure 5).

FIGIJRE 4 : pourcentage d'oiseaux perchés selonl'âge et le mode d'extinction de la lumière

Âge des animaux

FIGURE 5 : pourcentage d'oiseaux perchés autour deI'heure de début d'extinction (mode progressif) de lalumière selon l'âge des animaux

Oiseauxperchés(o/ol

Oiseaux 6pcrchés 7(%, G

5

1

3

2

1

0

8

0

4

2

€0 .{5 .il0 .15 0 '15 !0 45 C0

Tcmps par rapport à llrcurc dc début d'extinctior de h lrunièrc (nrn)

Propreté des animaux

Les animaux dans le parquet équipé de perchoirsétaient légèrement plus souillés par rapport auxanimaux témoins (75,7 o/o de note 0 et 20,1 % de note1 avec perchoin vs. 84,0 o/o et 12,8 o/o respectivementchez les témoins, P < 0,05).

Solidité osseuse

Le poids vif des animaux se perchant fréquemmentest inférieur à celui des animaux témoins. LaÉsistance à la nrpture des tibias est fortement corréléeau poids vif de I'anirnal (r = 0,45, P < 0,01) ainsiqu'au poids de I'os (r = 0,43, P < 0,01). Elle est parconte independanûe de la présence ou de I'absence deperchoirs dans les parquets d'élevage (Tableau l).

Sem.3 Sem.4 Sem,5 Sem.6

- - - - r - - - . r t \ ^ .

\! - . - - - - - - - - - .

. . . t .

39

TABLEAU I : Résistance à la rupture des tibias chezdes poulets de chair ayant ou n'ayant pas accès à desperchoirs (m t esm)

Hughes BO, Elson HA, 1977. Brit. Poult. Sci., 18,7t5-722.Leterrier C, 1992, Thèse de Doctorat de L'UniversitéClaude Bernard, Lyoq France.Marfenchar A., Morisse J.P., Huonnic D. et Cotte,J.P., 1997. Vet. Res., 28, 473480.

Remerciements

Les auteurs remercient l'équipe de R Maurice et enparticulier D. Hellio et M. Tavares Campos pour leurassistance technique.

Perche +(n=32)

Perche -(n :32)

F (I.OF/poids os (N/g)F/poids vif (N/g)poids os (g)poids vif (g)

299,7 tlO,2'20,9 t0,6"

0,164 É 0,005"14,4 t0,3'1838 + 3 l '

316,8 t 9,1'21,5 t 0,6"

0,169 + 0,005'l4,g !0,2'1928 r 28b

Les données d'une même ligne sans lette communediffèrent significativement (test de Student, P < 0,05).

Paramètres zootechniques

En El, les mâles à la densité la plus forte sontlégèrement plus légers dans les parquets équipés deperchoirs (2 051 g vs. 2 096 g chez les animauxtémoins, P < 0,02). Cette différence n'est pasretrouvée en E2. L'allumage progressif de la lumièrea favorisé la croissance des mâles (2 261 gvs.2 196 gdans le groupe témoin, P < 0,01). L'indice deconsommation n'est influencé par aucun destraitements.

Conclusion

La fréquence du comportement de perchage chez lepoulet de chair augmente avec l'âge et la densitéd'élevage. A ule densité de 22 oiseaux/m2,I'intoduction de perchoirs dans les parguets permetde réduite la densité au niveau du sol de plus de l0 %par rapport aux parquets témoins. Cependant, le TUPreste inférieur d'environ 50% à ce qu'il pourrait êtresi les oiseaux utilisaient les perchoirs à leur capacitémaximum. Par ailleurs, un mode d'extinctionprogressive de la lumière n'incite pas les oiseaux à sepercher davantage.

Références

Berk J, 1997. Proc. of the 5th European Symposiumon Poultry Welfare, Wageningen, Pays-Bas, 4648.Davies HC, Weeks CA, 1995. Brit. Poult. Sci, 36,838.Elstrand C., 1993. Report 32. Swedish University ofAgricultural Sciences, Faculty of VeterinaryMedicine, Departnent of Animal Hygiene, PO Box345, 5-532 24, Skara, Suède.Elwinger K, 1995. Arch. Geflûgelk., 59 (4), 209-215.

40

APPROCITN PRELIMINAIR& DE LA REPARTITION SPATIALE DES DINDONS DAI\S LESELEVAGES DE PRODUCTION

Mirabito Luc, Ilibal Nathalie

[AVI,28, rue du rocher,75 008 PARIS

Résumé

L'aire de vie des mâles de 10 élevages de production des Pays de la Loire a été découpée en 20 zones. Undénombrement des animaux et des comportèmens a été effectué dans chaque zone à9, io et ll semaines enpériode estivale. Il apparaît une hétérogénéité de la repartition spatiale des animaux. L'effet de certainsparamètres (âge, densité) ainsi que les limites de cette appriche sont aussi discutés.

Introduction

S'il existe quelques réferences sur le comportementdes dindes, celles-ci ont généralement étâ obtenuesdans des conditions expérimentales ûès éloignées desconditions d'élevage (Hughes et al., 1997 - Sherwinet al., 1998) et seul le travail de Martenchar et al.(1999) se rapproche d'un cas de figure plus classique.Passer d'un parc de petite surface et à faible effectif àun élevage de plusieurs millien d'animaux poseévidemment un problèrne méthodologique majeur quiest celui de l'échantillonnage des zones et desanimaux observés. Bien évidemment, ce dernier n,estpas du tout independant de I'occupation et deI'organisation dans I'espace des animaux. pour cesraisons, à partir de résultats obtenus dans l0 élevagesde dindons de chair, nous avons analysé la repartitiondes animaux et des zones de réalisæion des

l. Matériel et méthode

Les observations ont éte réalisées dans l0 élevagesintensifs de dindons BIJI 9 de surface comprise enhe600 m' et 1269 m2. La densité des

-mâles au

démarrage était de 6,6 dindons/m, en moyenne (ente5,9 dindons/mz et 2,3 dindons/mr). Tous ies animauxont été mis en place enre le 9104 etle 1210411996.Les observations comportementales ont été réaliséesaprès <découpage> des élevages en zones fictives.Chaque élevage a éæ divisé latéralement etIongitudinalement, formant ainsi des bandes et descolonnes. Les zones observées correspondaient àI'intersection des derur (figure l). Nous avons réaliséun dénombrement du total de dindons présents et desobservations comportementales par la méthode du( scan animal sampling >. Les cornportements étaientles suivants : Boit, Mange Toilette, picage del'environnemen! Picage des congénères, Marche,

Debouq Couché. Dans ces deux derniers cas, I'animaln'était pas engagé dans une des autres activitésdécrites. L'observateur était présent dans l'élevage,en hauteur, et respectait un temps de latence de 5 à l0mn après chaque deplacement.Les dindons de chaque élevage ont été observés unefois par semaine (semaine 9 à I l) avec un délai de Zjours entre 2 visites. Au cours d'une même visite,nous avons procédé à deux séries de 20 <scanu (unpar zone) à une heure d'intervalle.

Les mesures de densité (moyenne des deux relevés)au sein des zones d'observation ont été taitées paranalyse de la variance en considérant le facteur à effetfixé <<zone d'observation> (20 modalités) et le facteurà effet aléatoire <<élevage>. Les comparaisons demoyenne ont été réalisées avec le test REGWe @roc.GLM, SAS 6.O4). Dans cette première approche, nousavons considéré que le résultat des différentes zonesétaient indépendanæs.Pour chaque élevage, nous avons aussi calculél'écart-qpe à la moyenne de la densité des 20 zones(ETE). Cette variable nous donne une mesure del'homogénéité de la repartition des dindons. Elle a faitI'objet d'un croisement avec la semaine d'observation(Test T apparié) et le coefficient de corrélation avec ladensité réelle a été calculé.L'analyse des occurrences de conrportement a étérealisée par Analyse Factorielle des Correspondancesen croisant les modalités comportementales et leszones d'observation (Proc CORRESP SAS 6.04).

2. Résultats

La surface observée variait entre 40 et 58 o/o de lasurface d'élevage à I'exception d'un élevage (30 o/o)éliminé, pour cetûe raison, de I'analyse. La repartitiondes dindons n'était pas homogène durant les semaines9, 10, et 1l (figure 2). Si les comparaisons multiplesde moyenne ne permettaient pas d'individualiserclairement des groupes distincts, il semble toutefoispossible de dégager quelques pistes. En semaine 9(P=0,0001), les densites les plus élevées ont été

Troisièmes Journées de la Recherche Avicole, st-Malo, 23-2s nars 1999

4 l

observées dans les zones centrales des bandes II et IIItandis que les plus faibles l'éùaient au niveau de labande V. En semaine l0 (P:0,0001), il semblaitsurtout se dégager une opposition entre les bandes II,trI, IV et la bande V. En semaine ll (P=0.0015), lefacteur zone apparaissait moins discriminant même sila bande V semblait demeurer la moins peuplée.

<<rnange). La modalité <<toilette> intervenait aussi ensemaine l0 et ll. Le second axe était plus variable,traduisant une opposition entre çiqueenvironnemenb> et <ôoior en semaine 9 et I I ainsique <<deboub> et (mangeD en semaine 10.En ce qui concenre les zones, en semaine 9, lepremier facteur était conshrit à partir d'uneopposition entre les zonesl-2,I-3, II-3, III-3, IV-3 etles zones l-4, II4, V-3, V-4. En semaine l0,l-2,I-3,II-2,III-2 s'opposaient à II-1, UI-1, [I-4, IV-1. Enfin,en semaine 11, I-3, II-2, II-3, III-2, IV-3 s'opposaientà 14,II4,III-1, m-4 et V-4. Il semblerait donc quece facteur opposait les zones centales des bandes I,II, IIL IV aux zone latérales de ces mêmes bandes et àla bande V, tendance qui se répétait quelle que soit lasemaine. Le second facteur était plus difficile àdécrire et rappelons qu'en semaine 9 et 10, il nereprésentait que 19 Yo de la variabilité. En semaine 9et ll, les zones V-2 et V-3 semblaient cependants'individualiser, la semaine 10 présentant cornmepour les comportements une situation particulière.Les synttrèses de ces deux représentations nous ontpermis d'esquisser une certaine classification que I'onretrouvait notamment en semaine 9 et I I. Enpremière approche, il nous semble possible dedistinguer les zones cenhales des bandes I, II, ilI, IVdes zones latérales de ces mêmes bandes. Cesdernières se distinguaient par une fréquence plusélevée de comportement alimentaire (ente 2,2 %o et2,7 Yo conte 1,2 % à 1,8%) et de picage del'envfuonnement (3 à 4Yo conte 2%\ De plus, ilsemblait aussi possible d'individualiser assezn€ttement la bande V, surtout ces deux zonescentrales, en raison de la fréquence élevée de ce typede picage (3,5 à 6Yù.

3. Discussion

Chez le poulet (Preston et al. 1989, Newberry et al.1990), comme cbez la dinde (Martrenchar et al.,1999), il a été monEé que les animaux se déplaçaientdnns I'espace disponible. Notre approche estdifferente dans le sens où il s'agit d'une photographieà un instant donné de la localisation des animaux surune surface importante de la zone d'élevage. Cettedernière n'apparalt alors pas homogène. Cbez Iepoulet, Newberry (1990) obtient un résultat similaire,les animaux restant préférentiellement le long desparois ce qui laisse supposer une présencequantitativement plus élevée dans cette zone. Demême, Appleby et al. (1989) ont monté que lespoules pondeuses, dans des parcs de 300 à 370oiseaux, se répartissaient de façon non aléatoire. Dansnote cas, les animaux semblaient se concenterpréferentiellement au cente de l'élevage. Par rapportaux résultats de Newberry et al. (1990), il faut noterque, d'une part, les deux espèces ne sont pasforcément comparables et surtout l'organisation deI'aire de vie était fondamentalement différente avec

éEoÉ 0",-

E6

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6

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FIGURE I : Représentation schématique des zonesd'observation

Cette situation était cohérente avec la diminutionsignificative de la moyenne des ETE enhe 9 et l lsemaines, la semaine 10 apparaissant interrrédiaire(tableau l). En matière de densité, I'estimationréalisée à partir des effectifs par zone éait toujourssupérieure à la densité réelle, de l,l dindonsupplémentaire par m, à 9 semaines à 0,85 à llsemaines. Entre les deux variables, le coefficient deconélation, non signifrcatif, variait ente 0,36 et 0,48.Mais il faut remarquer, qu'excepté en semaine 9,l'élimination d'un élevage a conduit à des corrélationssignificatives de 0,74 à 0,80 (P<0,05). Dans cetélevage, les animaux étaient particulièrement agités etil est possible que la présence de I'observateur aitinduit un biais. Par conûe, la densité réelle n'estjamais apparue en relation avec I'ETE (coeflicients decorrélation ente 0,1 et 0,15 ; tableau l).Les résultats généraux des observationscomportementales sont fournis au tableau 2. Les AFC(figure 3) ont fait apparaîte, quelle que soit lasemaine, une inertie totale des nuages tès faible(0,01261à 0,019991). Le premier facteur expliquait52 à 60 % de la variabilité et le second 19 à 28 %. Dupoint de vue des comportements, le premier axeopposait la modalité <<couché>, proche du cente et àpoids élevé, aux modalités <çique environnemenhr et

42

AlÉ da u€ d-a taGattc.

ilOnêa d'olmcôfotlon

e,-.---------)

plusieurs chaînes d'alimentation tansversales dans lecas de cet auteur.I: réduction de I'hétérogénéité avec l,âge peuts'expliquer srns doute arisez facilement avecI'augmentation du gabarit des animaux. par contre,nous avons calculé la moyenne de la densité deszones les plus peuplées et des zones les moinspeuplées en considérant celles n'appartenant qu'à une,les deux classes extêmes obtenues par comparaisonde moyenne. En sernaine 9 et 10, il apparaît unesqprcnante stabilité des résultats des zones les moinspeuplées (6,4 dindonVmr) tandis que le nombre dezones considérées restent relativement stables. Dansles zones les plus peuplées, les valeurs s'élevaientrespectivement à 7,8 et 2,5 dindonVmr. En semaineI l, le même calcul ne pouvait être effectué aussi nousnoui sornmes limités au calcul des 4 zones extrêmes.Les densités moyennes s'élèvent alors respectivementà 7,3 et 6,4 dindonVmz. La réduction observée deI'hétérogénéité avec l'âge semble donc résulteressentiellement d'une diminution de la densité dansles zones les plus peuplées mais elle n'est pascompensée par une augmentation de la densité dansles zones les moins peuplées. par ailleurs, nouspouvons émette I'hypothèse que ces zonescorrespondent au lieu de réalisation d,activitésdifferentes : couché dans les zones à densité la plusélevée et picage de I'environneslçft dans les zones àdensité les plus faibles. IndirectemenÇ cela traduit des

des zones les moins peuplées laisse supposer,indirectement, gù€, dons nos

"onditionsd'observation, l'espace demeurait suffisant à l lsemaines pour que les animaux puissent continuer àmainûenir des distances interindividuelles constanteset les activités supposées liées.De même, I'absence de relation ente la densité et

Enfin, au tavers de ces données, nous ne faisons

pas une surprise car ces dernières sont généralementstimulées par les différentes entées de lumièreparasite. Par conte, il est plus étonnant de constaterune tendance sur le comportement alimentaire, entrecente et côté, et cela mériûerait unapprofondissement.

Conclusion

Le premier objectif de ce travail éait d'ordreméthodologique. De ce point de rnre, et même si lesdifferences sont faibles, il nous semble nécessaire deveiller à réaliser au cours d'études ultérieures unéchantillonnage pondéré au moins sur tois zones, lecente, les bords longitudinaux et la zone tansversaledonnant sur I'extérieur du bâtiment.Il est aussi nécessaire de rester prudent par rapport àces rézultats car la présence de I'observateur dansl'élevage et ses nécessaires mouvements pour couwirI'ensemble de la surface peuvent avoir généré desperturbations au niveau des oiseaux. De plus, da"."chaque bande, les 2 zones centrales avaient enmoyenne une surface supérieure de 2 m2 à celle des 2zones latérales. Cela peut aussi avoir enEaîné un biaislié à une surface couverte par les équipementsproportionnellement plus importante dans le secondcas.Cette première approche dewait donc faire I'objetd'une confirmation car si il est souvent réference à lanotion de densité en matière de bien-êûe animal, celane doit pas ête considéré independamment deI'organisation des animaux dans rm espace de grandedimension ce qui semble fortement suggéré par cesdonnées.

Remerciements

A toutes les personnes nous ayant aidé pour laréalisation de ce travail et plus particulièrement auxéleveurs et à C. Arnoul{ J.M. Faure et M. picard.

Références

Appleby M.C., Hughes 8.O., Hogarttr G.S. 1989British Poultry Science 30:545-553Hughes 8.O., Grigor P.N., 1996 Animal Welfare5:189-I98Kecling L.J. Duncan I.J.H. 1991 Applied AnimalBehaviour Science 32 220 5 -217Keeling L.I.1994 Ap'plied Anirnal Behaviour Science39:131-140Martenchar A., Huonniç D., Cotte J.p., Boilletot 8.,Morisse J.P., sous presseNewberry R.C., Hall J.Vtf. 1990 Applied AnimalBehaviour Science 252 125 -13 6Preston A.P., Murphy L.B. 1989 British poultryScience 30:519-532Sherwin C.M., Kelland A. 1998 British poultryScience 392325-332Ce travail a reçu le soutienfinancier de l'ANDA et deT'OFIVAL

,13

Semalne I Sernalne l0

M ETM M ETM

Semalne tl

M ETMSemalneg Semalnal0 Semâlnell

M EÏ]II M ETM M ETMcoucHE 73.9% 3.6% 71.7% 3.1% 67.1% 3.9%DEBOUT 9.3% r.E% 10.9% t.6% 11.O% 2.3%MARCHE 2.6% 0.6% 2.3% 0.6% 2.6% 0.s%MANGE 1.7% O.3Vo 1.6% 0.3% 2.0% 03%AOTI 3.6% 0.'t% 1.6% 0.5% .1.4% 0.5%TOfLETTE 2.9% O.4Vo 2.9% 0.2% 3.4% 0.3%PTQCONG 2.7% O.3% 3.4% 0.4% 3.3% 0.s%PIQENVf 3.4% 0..t% 2:l% O.2% 3.2% 0.3%TABLEÂU 2 : FrÉquenoes d'expression des difiârcntesmodalités comportgm€ntales en fonclion ds le 8€malne d'obs€ffation(n=10 - PIQ CONG : Pique congénère - PIO ENVI : Pique ônvlronnement)

SefiCno ll

ETE (ETM}

RT

0,85a 0,07

0.117o.70ct8

0,81ab 0,05

{.31}7o.3756

0,67b 0,05

0.093o.8118

TABLEAU I : Evolulion de fEcart-Type â la molrenne ds la densltédes difér€nb3 zones Intsa€levagp (ETE) en fonstion ds fâg€Co€ffcient de corélation ( Rirt) avsc la densitô r6€lle (n=9)€n italiqu€ : probabilité associée au co€fllcient de conÉlalion

Seinalneg SerEhæ10

FIGURE 2 : Répattition dôs dlndoÉ dens les difiérontæ zones d'ob3enaton €n fonction de la semainô d'obeeMetion

Scmalnc l0

rAt:F

* i f

ÆlÉ

æE

H

H

tsl

æ æ * E

ffi

FIGURE 3 : Analpe Factoddle dæ Corospondancês enfe la zono d'oôsôneûon otl€s compo.Htronb obsêwés(PlQ CONG: Pique congénèrê - PtQ ENVI ; ptquê enûmnnement)

Scnî ln6I

44

INFLUENCE DU PROGRAMME. LTJMINETIX SURLES PERFORMANCES DES POTJLETS DE CIIAIR

Valancony lfugues, Balaine Loic et Drouin pierre

CNEVA Ploufragan, BP 53, 22 440 Ploufragan

Résumé

Cette étude a comporté deux essais, réalisés en 1998 sur des lots de poulets Ross et Vedette; elle a été conduite'!"* * bâtimenÇ diviséen Eois sallesidentiques à gestion indépendante. Le dispositif expérimental permettaitde comparer enhe-eux. les trois grands types de f.ogr"*m"r'lumineux : éclairage constant, restrictif puisprogressif ou fractionné, sur le plan des performanceJzootechniques et de la santÀ des animaux. L'éclairageconstânt (23 h de lumière) est celui qui permet d'obtenir les meilleures croissances. L'éclairage fractioniéstimule également I'appétit des poulets, mais le gain de poids est légèrement inférieur au piécédent. Leprogmrlme lumineux avec restiction de la durée dtéclairemènt durant lei deux premières ,.rnuù"r, limite lesqertes de sujets cardiaques et améliore ainsi la viabilité du lot. Pour ces deux souches, on n,a pas mesuréd'incidence du programme d'éclairement sur le taux de sujets boiteux et I'aptitude au déplacement.

Abstract

Influence of ligting programmes on the performances of table chickens

This study involved two trials carried out in 1998 on batches of Ross and, Vedettes chickens and was conductedin a building divided into tluee identical but individually conholled roorns. The experimental design permittedcomparison of the three major g/pes of lighting progranrme : constant lighting, ,"rt i"t"d then progressive, andp!-t'. on zootecbnical performance and animal [9;ttb" The best growth was obtained with constant rigntiog (zr nlight). A-split lighting system also stimulated chicken appetite-but the gain in weight was slightly lower than*jft 4: frlojtr The programme with a restricted duratioïof fighting d*lttg the fusitrvo weeks limited the lossof cardiac individuals an9 thys improved batch viability. The eifect Jrthr tighting programme on rhe number oflame birds and aptitude for displacement was not measured in either sùain.

Introduction

I.a lumière joue un rôle déterminant sur lecoxnportement alimentaire et la croissance des

D'après la bibliographie, les programmes fractionnésseraient les plus performans sur le plan de laproductivité, alors que les régimes continus auecaugmentation progressive de la durée d'éclairementréduiraient les ûoubles locomoteurs (Martenchar etal- 1997).

Cette étude reprend les résultats de deux essaisconduits sur ce thème en 1998 à la demande de laprofession, sur des lots de poulets de chair de souche.Ross (essai nol) et Vedette (essai no2).

1. Matériel et méthodes

1.1. Bâtiment et pousslns

Cette étude, comprenant deux essais successifs, a étéeffectuée dans un bâtiment obscur à ventilationdynarnique, divisé en 3 salles à gestion indé-pendante. Chaque salle comprenait 8 parquee de36 m'z de superficie chacun, répartis de part et d'auted'un couloir cental.

Chaque essai a concemé 17 280 poussins de souche.Ross pour l'essai nol et Yedette dans I'essai no2, misen place respectivement le 2104198 et le 5/11i98, àraison de 720 sujets par parquet (20 sujets/m). Lalitière était constituée de 5 kg/nf de paille broyée audémarrage. Les normes de matériel respectées, ont étéde I cm d'accès à I'aliment par poulet et d'une pipettepour l5 sujets.

Durant chaque essai, la gestion technique de l'élevageainsi que I'alimentation ont été rigoureusementidentiques ente les tois salles, seul le programmelumineux differait.

Troisièmes Journées de la recherche Avicoles, st-Malo, 23-25 mars 1999 45

1.2. Programmes lumineux testés

L'étude a consisté à comparer ente-euq les résultatsobtenus avec les 3 types de programme5 lrrminsuK lsgplus utilisés sur le terrain pour I'engraissement despoulets (tableau l). L'intensité lumineuse, de 50 luxau démarrage a été abaissée à 25 lux à patir dusixième jour d'élevage jusqu'à I'abattage.

TABLEAU 1 :Programmes lumineux comparés

13. Mesures expérimentales

Dans ces essais, les contrôles ont porté sur lesconsommations d'aliments, la croissance, lesmortalités en élevage (en distinguant les sujetscardiaques), et les troubles locomoteurs (notammentle o/o d'animaux éliminés pour fortes boiteries).Des échantillons de 560 poulets par salle, ont étépesés individuellement non à jeun à 18 jours, et àjeun de 8 heures lejour de I'abattage.A I'enlèvemeng il a été choisi autour du poids moyen,35 poulets milss dans chaque salle ; leurs tibias ontété prélevés puis soumis à un test de résistance à larupture à I'aide d'une machine universelle d'essais(MTS Systems, modèle 400/I\d). Enfin, uniquementdans le cas de I'essai no2, on a procédé la veille deI'abattage à I'appréciation de l'état de I'appareillocomoteur selon la méthode publiée par Kestin et al.(1992). La notation s'échelonnait de 0 (démarcheparfaite), à 5 (incapacité à se déplacer) et a étéréalisée par 3 notateurs ; seules ont été prises enconryte les notes conrmunes.

Enfin, pour I'essai nol, 216 sujets (36 mâles et36 femelles par salle pris au hasard) ont été bagués etont fait I'objeÇ à I'abattoir, des mesures suivantes :poids des carcasses après ressuyage, poids des filets,poids des cuisses.

Les données, dont Ia distribution est normale(éventuellement après tansformation) ont étÉanalysées par des tests statistiques paramétriques(ANOVA, Systat 5.05 pour Windows, 1990-94 bySPSS Inc.). Des tests non paramétriques ont étéutilisés pour les auEes variables (Knrskall-rffallis,Khi-2). Quelle que soit I'analyse effectuée, laprobabilité de 0,05 a été retenue courme seuil des igaification statistique.

2. Résultats et discussion

2,1, Essai nol (souche Ross)

Les poids des poulets à 40jours sont plus élevés avecl'éclairage constant (salle 3) et le fractionné (salle l),qu'avec l'éclairage restrictif jusqu'à 14 jours puisprogressif ensuite (salle 2) ; ces différences de poidssont statistiquement significatives aussi bien por:r lessujets mâles que les femelles. Les écarts s'élèvent à3,7 Yopow le constant et 1,8 %o pour le fractionné, parrapport au prograrnme progressif.

Cette difference de croissance s'explique essen-tiellement par des consommations alimentaires plusélevées dans le cas de l'éclairage continu (4,8 %) oufractionné (5 %).

L'indice de consommation diffère peu ente éclairageprogressif et constant, mais il est légèrementaugmenté dans le cas du fractionné. Dans cet essai, lamortalité en élevage est significativement réduite parI'utilisation du programme lumineux progressif, avecnotatnrnent une fréquence plus faible de pouletscardiaques. En revanche, on n'observe pas d'effetssur le taux d'animaux éliminés pour fortes boiteries.

Performances root""miffiÏifitr (moyenne t écan-type)

Les données d'une même rangée sans lettre commune diffèrent significativement (p<5 %)

Age(iours)

Salle IFractionné

Sallc 2Proeressif

Salle 3Constrnt

0 - 3 2 3 h L : I h O 2 3 h L : l h O 2 3 h L : l h O4 - 7 ( 2 h % L : l h Z e O ) x 6 l S h L : 6 h O

8 - 1 4 4 h L : l 0 h Ot 5 - 2 1 1 6 h L : 8 h O22 -28 l S h L : 6 h O> 2 8 ! 2 h L : 2 h O

L : Lumiere ; O : Obscurité

FractionnéSalle I

ProgressifSalle 2

ConstantSalle 3

Poids moyen (g)MâlesFemelles

592+ 59"612t 63"573 t47'

550 + 53"570 t 54b531 t 44b

592+ 62'613 + 64"572 t 53'

Aliment (en s/suiet) 711 t 10" 663 !7' 724 + 9'r.c. t.20 t ,2 l 1,22Mortalité (%) 3 , 1 1 l . 8 l 3.06"

46

TABLEAU3:Performances zootechniques à 4Ojours (moyenne + écart-type)

FractionnéSalle I

ProgressifSalle 2

ConstantSalle 3

Poids moyen (g)MâlesFemelles

2015 t2t5b2150 r l78b1880 r 1568

t980 t223'2t24tngb1836 r 162b

2054 t233"2221t t i l "1887 r 160'

Aliment (en s/suiet) 3462t39" 3298t46b 3457 t65'LC t.72 1.67 1.68Mortalité+tri (7o)

CardiaquesBoiteux

5,43"1,67'0.52

3,80:0,75oo.42

5,3c1,30"0.66

læs données d'une mênæ rangée sans lettne conrnune diffèrent significativement (p<5

Le rendement carcasse ne varie pas avec leprogramme lumineux appliqué. En revanche lesrendements en filets sont significativement plusélevés avec l'éclairage constant et fractionné qu'avecle progressif; ce résultat est sans-doute à rapprocherdes différences de poids des poulets. On ne mesurep:rs pour la souche Ross, de variation de la solidité destibias suivant le programme d'éclairement adopté.

TABLEAU4:Rendements des poulets à l'abattage (%o/ poids vif)(moyenne t écart-t1pe)

TABLEAUS:Mesures de la solidité des tibias(moyenne t écart-t1pe)

2.2. Essai no2 (souche Vedette)

Dans I'essai no2, les poids des poulets présentent desdifférences statistiquement significatives à 18 jours ;les animaux sont plus lourds dans le cas de l'éclairageconstant (5,7 %) et fractionné (1,4 %) qu'avec leprogramme progressif. Ce résultat est lié' auxconsommations d'aliments, plus élevées avecl'éclairage constant (9,6 yo), et le fractionné (5,8 %)qu'avec le progressif. En revanche , il n'est pasobservé cette fois de différences concernant lamortalité en élevage.Cet effet du programme lumineux sur la croissances'estompe à 41 jours, du fait d'une forte croissancecompensatrice chez la Vedeae. Il demeure une légèredifférence de poids mais qui n'est cette fois plusstatistiquement signifi cative.

La quantité d'aliments consommée est plus faibleavec Ie programme d'éclairement progressif qu'avecles 2 autres (de 1,5 à2%). A l'abattage, les indicesde consommation sont quasiment identiques, demême que les pertes en élevage.

La notation de la démarche des poulets à l'âge de 40jorus, ne permet pas de mette en évidence d'effeb duprogamme lumineux sur l'état de l'appareillocomoteur. En revanche, les sujets soumis à unéclairage permanent ont les tibias plus solides.

Performances "oo,""noiffiiifitr (moyenne r écart-rype)

FractionnéSalle I

ProgressifSalle 2

ConstantSalle 3

Carcasse 70,0 t 1,6 69,8 t 1,5 69,7, !. 1,4Cuisses 25,0 t 0,8" 25,3 t0,9" 24,7 ! . | , fFilets 16,0 t 1,2' 15,3 t l ,2b 15,8 t 1,0'

EnNewtonFractionné

Salle IProgressif

Salle 2ConstantSalle 3

Force àla ruoture

367 t67 358 r 70 360 r 56

FractionnéSalle I

ProgressifSalle 2

ConstantSalle 3

Poids moyen (g)MiilesFemelles

568 r 70b597 !.62b540 r 65b

560 t 55"585 t 48"534 r 50b

592 t 57'620t52'564 + 47"

Aliment (en e/suiet) 7 3 5 1 1 6 0 695 t 13" 762t 12'I.C. 1,29" t.24 t.29'Mortalité (%) 1.59 2.r3 1.85Iæs données d'une même rangée sans letue commune a@

FractionnéSalle I

ProgressifSalle 2

ConstantSalle 3

Poids moyen (g)MâlesFemelles

2027 t2222166 r l8 l1888 r 163

2000 !2122139 r 1681861 r 153

20t7 x2092152!168r881 r 149

Aliment (en e/suiet) 3512 t73" 3440 + 107" 3488 r 53"I.C. t-73 r.72 1,73Mortalité +tri(Yù

CardiaquesBoiteux

2,890,520.28

2,960,360-24

3,150,620.33

Iæs données d'une même rangée sans lettre commune dilfèrent significativement @<5 %)

TABLEAU 7:Performances

"se1sçhniques à 4l jours (moyenne + écart-bpe)

TABLEAUS: Les poulets de la souche Vedette soumis auNotation de la démarche et solidité des tibias (en N) programme lumineux restrictif puis progressit font(moyenne t écart-type) une croissance compensatice qui gomme les écarts

de poids à 4I jours.

Enfur, pour ces deux souches, on n'a pas constatéd'incidence du programme lumineux sur le taux desujets boiteux et I'aptitude au déplacement.

FractionnéSalle I

ProgressifSalle 2

ConstantSalle 3

Note (0 -5) 1.68 1,45 l , 5 l

F. rupture 348 r 89b 3gg + 74"b 415 + 95"[æs données sans lettre commune diffèrent significativement (5 %)

3. Conclusion

Ces deux essais récents, permettent de tirer quelquesconclusions sur ce thème des programmes lumineux.L'éclairage constant (23 h de lumière) est celui quipermet d'obtenir les meilleures performances decroissance des poulets.

L'éclairage fractionné stimule également I'appétit despoulets, mais le gain de poids est légèrement inférieurau précédent, avec un risque de dérapage de I'indicede consommation (voir essai n"1).

Le programme lumineux avec restriction de la duréed'éclairement durant les deux premières semainespermet de limiter au mieux les pertes d'animauxcardiaques et ainsi d'améliorer la viabilité du lot.

Références

Gordon S.H., 1994. lùy'orld's Poult. Sci. J., 50,269-282Gordon S.H., Tucker S.A., 1995. Brit. Poult. Sci., 36,2l-29Hester P.Y., 1994. Poult. Sci., 73,904-915Kestin S.G., Knowles T.G., Tinch 4.E., GregoryN.G., 1992. The Vet. Record, 29, L90-194MarEenchar 4., Morisse J.P., 1997. Sc. & Tech.Avicoles 20,14-19rWilson J.L., Weaver J.R., Beane 'W.L., Cherry A.,1984. Poult. sci., 63, 565-567

48

INTERET DES PROGRAMMES LT'MIIIETIX FRACTIOI\I\IESPOT'R L'ELEVAGE DE DINDES EN BATIMENT OBSCUR

Valancony lfugues, Bougon Michel, Balaine Loit et Drouin Pierre

CI.{EVA Ploufragan, BP 53, 22440 Ploufragan

Résumé

Les prograrnmes lumineux jouent un rôle déterminant sur le comportement et la croissance des volailles. Lesrégimes d'éclairement les plus variés ont été testés. On peut les classer en tois grandes catégories : éclairagepermanent (24 ou 23 heures de lumière), éclairage incluant une période d'obscurité d'au moins 6 heures avecaugmentation (voire diminution) de la durée d'éclairemen! et les régimes fractionnés du tlpe (2 heures delumière/2 heures d'obscurité) x 6. Cette étude reprend les résultats de deux essais comparatifs conduits en1995196 et 1997 sur des dindes médium de souche BUT au CNEVA Ploufragan. Le programme lumineuxfractionné s'est révélé être le plus performant pour stimuler I'appétit des dindonneaux et optimiser leurcroissance. L'éclairage permanent, sans période d'obscurité significative, s'est monté peu performant ; il a étécertainement à I'origine d'un problèmes d'élevage (ingestion de paille), qui a entaîné une forte mortalité. Lesrésulats du programme avec augmentation de la durée d'éclairement sont intermédiaires.

Abstractfnterest of split lighting programmes tor turkey hen production in dark houses

Lighting programmes have a determinant role in poultry behaviour and growth. A wide range of ligting systemswere tested. They could be divided into tbree major categories : permanent lighting (24 or 23 h of light), lightingwith a period of at least 6 hours of darkness with an increase (or decrease) of the lighting period, and splitsystems of type (2 hours light/2 hours dark) x 6. This study was based on the results of two comparative trialscarried out in 1995/96 and 1997 on medium turkey hens of B%bteed at CNEVA Ploufragan. The split lightingPro$ramme was the most effective in simulating appetite in turkey poults and optimising growth. Permanentlighting, without any significant dark period, was inelficient and probably the cause of the problem (stawingestion) that resulted in very high mortality. The prograrnme involving and increased length of lightingduration gave intermediate results.

Introduction

Les programmes lumineux jouent un rôle déterminantsur le conportement et la croissance des volailles ; onéclaire pour permetEe I'activité, on diminueI'intensité lumineuse pour calmer les animaux et oncoupe la lurnière pour provoquer le repos. Lesscientifiques ont testé les régimes d'éclairement lesplus variés (recensés par Gordon, 1994 et Hester,1994) ; ils peuvent être classés en ûois grandescatégories : éclairage permanent (24 ou 23 heures delumière), éclairage incluant une période d'obscuritéd'au moins 6 heures avec augmentation (voirediminution) de la durée d'éclairement, et les régimesfractionnés du tlpe (2 heures de lumière/2 heuresd'obscuritQ x 6. D'après la bibliographie, lesprogrammes fractionnés seraient les plus perfomrantssur le plan de la productivité, alors que les régimescontinus avec augmentation progressive de la duréed'éclairement réduiraient les troubles locomoteurs(Martenchar et al., 1997). Cependant si beaucoupd'expérimentations ont été conduites chez le poule!les études cbezb dinde sont moins nombreuses. C'estpourquoi, I'interprofession française de la dinde ademandé au CIIEVA Ploufragan de tester les

differents programmes lumineux utilisés sur le terrainen élevage de dindes.

1. Matériel et méthodes

1.1. Bâtiment et dindonneaux

Cette étude, qui comprend deux essais (1995196 et1997), s'est déroulée dans un poulailler expérimentalde type obscur, à ventilation dynamique. Ce bâtimentcomportait 3 salles identiques, à gestionindépendante. Chaque salle comprenait 8 parquets, de36 fi de superficie chacun et repartis de part etd'aute d'un couloir cenEal.Chaque essai a concemé 2 592 dndo:nneaux mâlesBUT 9, mis en place à l'âge d'un jour, le 3 Octobre1995 pour I'essai nol et le 1l féwier 1997 pourI'essai îo2, dans 2 salles, à raison de 162dindonneaux mâles par parquet (4,5 sujeb par m')soit I 296 animaux par salle. Durant chaque essai, lagestion 1sçhnique de l'élevage a été rigoureusementidentique enEe les deur salles, honnis le programmelumineux qui différait.

Troisièmes Journées de Ia Recherche Avîcole, St-Malo, 23-25 mars 1999

' 1.2. Programmes lumineux testés

Lors de la réception des dindonneaux, I'intensitélumineuse atteignait 60 lux ; cette valeur a étéabaissée progressivement pour atteindre 10 lux à 5jours. Pour faciliter le démanage, les dindonneaux ontété soumis à un éclairage permanent durant les 24premières heures.L'essai nol a consisté à comparer un prograrnmelumineux continu progressif (salle l), avec unéclairage fractionné jusqu'à 12 semaines (salle 2 ).L'intensité lumineuse a été maintenue à une valeurcomprise ente 4 et 7 lux.

Salle l j - 4 s 4 - 8 s 8 - 1 2 s 12 -16 s

I t 0 h L * l 3 h L 1 6 h L l S h L

2 (2h% L+3 h % O ) x 4

( 3 h % L +2 b % O \ x 4

1 8 h L

t par période de 24 h

Au cours de I'essai no2, on a comparé un progranrmelumineux avec éclairage continu permanent (salle 3),et un éclairage fractionné jusqu'à 16 semaines (salle2). Uintensité lumineuse a été maintenue en élevage àune valeur comprise entre 4 et 8 lux.

13. Mesures expérimentales

Au cours de I'essai nol, les dindons ont été pesésindividuellement non à jeun à 4, 8 et 12 semaines(50 sujetVparqueq soit 400 sujets/salle), puisglobalement par parquet à jeun (à 16 semaines).Durant I'essai no2, les animaux ont été pesésindividuellement non à jeun (40 sujets/parque! soit320 zujets/salle) à 4, 8,12 et 16 semaines. Le niveaude moralité a fait I'objet d'un suivi joumalier parparquet. La çsassmmation d'aliments a étécomptabilisée par parquet à 4, 8, 12 semaines et16 semaines par pesées des quantités d'aliment restantdans ls5 trémies (sur la totalite des parqueb des2 salles). A I'abattage des dindons de I'essai n"l, 512carcasses (soit 256 par salle) ont été examinéesindividuellement par deux personnes pourcomptabiliser les défauts de présentation (picage-griffrrre, pustules et ampoules)"

Dans les deux essais, un échantillon d'animaux a faitI'objet de mesures de rendements à I'abattoir, pardécoupe manuelle des carcasses après ressuyage :filets sans peau parés, viande rouge avec peau nonparée (dans I'essai nol), ou viande rouge sans peauparée (pour l'essai n"2). Les mesures ont été faites

50

sujet par sujet, à raison de 48 sujets par salle, soit96 dindons découpés à chaque essai.

Pour comparer les performances des anirnaux,différents paramètres ont fait I'objet d'analyses devariance. Les pourcentages ont subi avant analyse, latansfomration angulaire arcsin {p. Les mortalités onti1d ssmFarées à I'aide du test du l(hi-2.Les chiffres présentés dans les tableaux, sont desmoyennes. Les valeurs sans lettre commune difïèrentsignificativement au seuil de 5 o/o.

2. Résultats et discussion

2.1. Essai nol

La pesée des animaux monte un poids plus élevé de2,6 yo à 8 semaines, 4 % à 12 semaines et 3,4 o à 16semaines en faveur des dindons soumis à un éclairagefractionné de 0 à 12 semaines d'âge. Noll et al.(1991), de même que Clarke et al. (1993), montrentégalement la supériorité des programmes lumineuxintermittents ou fractionnés dans I'optimisation de lacroissance et du poids des dindons à l'abattage.

TABLEAU 1 :Evolution du poids vifdes dindons (en g)

Eclairase 4 sem. 8 sem. 12 sem. 16 sem.Progressif | 032 3 733' 7 765' l l 820 '

Fractionné l 033 3 829 8 076 t2225

Dans cet essai, on ne mesure pas d'effet significatifdu type de programme lumineux sur I'indice deconsommation, alors que certains auteurs (Noll et al.,l99l; Clarke et al., 1993) obtiennent une meilleureeffrcacité alimentaire avec un éclairage intermittentqu'un programme lumineux continu

TABLEAU2:Les indices de consommation

Eclairaee 4 sern 8 sem. 12 sem. 16 sem"Progressif 1,321 1,632 1,921 2,335

Fractionné 1,339 1,633 1,923 2,301

Les taux de mortalité diffèrent peu enûe les deuxprogrammes d'éclairement, ce qui correspond auxrésultats d'expérimentations du même t1pe.Le cumul des pertes de 0 à 16 semaines s'élèverespectivement à 3,6 % des dindonneaux mis en placeavec l'éclairage fractionné et 3,9 %o en éclaingecontinu progressif.

Salle l i - 8 s 8 - 1 6 s3 23hL+

2 (2h% L+3hyzo)x 4

( 3 b % L + 2 h % O )x 4

'rarpêdode de 24h

TABLEAU3:Mortalité par période (en Yù

Eclairaee 0-4 s 4-8 s 8-12 s 12-16 sProgressif 0,54 0,93 0,69 1,70

Fractionné 1,16 0,93 0,54 1,00

On note une augmentation significative desrendements en filets avec l'éclairage fractionné et unécart de rendements en viande rouge non significatifmais proche du seuil de 5 %o ; pourtant les dindons"choisis" pesaient sensiblement le même poids.

TABLEAU4:Rendements des dindons (%o/ poids vif)

TABLEAU6:Evolution du poids vif des dindons (en g)

On observe une mortalité au démarragesignificativement plus élevée chez les dindonneauxsoumis à un éclairage permanent, respectivement 9,8o/o conûe I o/o avac l'éclairage fractionné. Les niveauxde mortalité enregisûés de 2 à 4 semaines d'âge enéclairage pemnnent (23 h L, sont anormalementélevés ; les décès tirent leur origine de problèmescomportementaux ; les autopsies et examens réaliséssur les animaux indiquent que ceux-ci sont dusexclusivemenl i I'ingestion de paille, provoquant desbouchons et I'obstruction de I'intestin ; le pic demortalité est intervenu entre l0 et 25 jovs. I-adifférence de mortalité ne peut être attribuée qu'àcette différence d'éclairement, puisque les deux sallessont identiques (même paille, mêmes aliments...) etconduites de la même façon. Ce résultat est àrapprocher de celui obtenu par Classen et al. (1993),qui obsene que les dindonneaux soumis à unéclairage permanent peuvent ête frappés d'une fortemortalité durant les premières semaines et sont peuactifs. Passé 4 semaines d'âge, on ne mesure plus dedifférences significatives de mortalités enEe les deuxsalles.

Calculé de 0 à 16 semaines, le taux de perte estpresque 3 fois plus élevé dans la salle où I'on pratiqueun éclairage permanent :13,5 %o conte 5 %.

TABLEAUT:Modalité des dindons par période (en%ù

Les indices de consommation calculés à 12 et 16semaines, sont moins élevés d'environ 3 % enI'absence de prograrnme lumineux ; en éclairagepermanent les animaux sont moins stimulés, mangentmoins et sont donc moins loruds mais ont aussi moinsde depenses physiques, ce qui peut expliquer lesfaibles indices obtenus en fin de lot.

TABLEAU8:Les indices de consommation

Dans cet essai, on ne note pas d'effet significatif duprogramme lumineux sur la présentation des carcassesà I'abattoir, notamment sur les lésions de picage et degriffage; une étude récente réalisée sur le terrain@ouvarel et al., 1996) ne fait pas non plus apparaîûele progamme lumineux fractionné comme unvéritable facteur de risque.

TABLEAUS:Présentation des carcasses (% d'anomalies observées)

22 Essai no2

On mesure un effet très significatif du programmelumineux sur la croissance des dindons dès let-ryfg", La pesée des animaux monEe un poidsplus élevé, de 6,3 % à 4 semaines, 9,7 o à8 semaines, 4,1 o/o à 12 semaines et 3,9 o/o à16 semaines (soit 500 g de mieux), des sujets soumisà un programme fractionné de 0 à 16 semaines parrapport à un éclairage quasi-permanent (23h L).

Siopes et al. (1986), ainsi qu'Hester et al. (19g9)notent une augmentation de la consommationalimentaire chez les dindons soumis à un éclairageintermittent par rapport à un éclairage permanent ; cesauteurs concluent également à une meilleurecroissance avec un progftunme lumineux fractionné.

Eclairase 4 s 8 s 12s 1 6 sPermanenl 1 0 5 8 " 4 l l 0 " I 494' 12781'

Fractionné I t25 4 469 8 840 13 279'

Eclairage Carcasse Filets V. RouseProgressif 75,65 20,99 19,48

Fractionné 75,85 21,660 19,15

EclairaeePicage-eriffase

Pustules Ampoules

Progressif 12,0 17,0 1,2Fractionné 13,5 15,5 2,0

Eclairase 0 4 s 4-8 s 8-12 s 12-16 sPermanent 9,80 0,51 l ,8 l 1,84

Fractionné 1,00 0,08 2,26 1,75

Eclairape 4s 8s 1 2 s 1 6 sPermanent 1,276 1,580 1,961 2,241

Fractionné 1,249 1,568 2,025 2,288

5 l

Pour des animaux choisis dans une même gamme depoids (0,2 o/o d'écart en moyenne), on n'observe pasd'effet significatif du programme lumineux, sur lesrendements des dindons à la découpe.

TABLEAU9:Rendements des dindons (%/poids vif)

3. Conclusion

Dans ces deux essais, les plus fortes croissances sontobtenues avec l'éclairage fractionné. Ce programmelumineux permet de stimuler la consommationd'aliments, et génère ainsi une meilleure croissancedes dindonneaux, notamment de 4 à 12 semaines. Enaccord avec la bibliographie, le programme lumineuxfractionné pratiqué en bâtiment obscur, démontetout son intérêt dans la recherche d'une optimisationdu poids à I'abattage ; il permet de faire s'exprimer aumieux le potentiel génétique de la souche. CependantClarke et al. (1993) observe davantage de toubleslocomoteurs avec ce q?e d'éclairement alorsqu'Hester et al. (1989) note plutôt un effet bénéfiquedu fractionnement de la lumière.Pour classer les differents progammes lumineuxentre-eulq on peut calculer les index de performance

(qui combinent GMQ, viabilité et IC) et attibuerI'indice 100 au plus performant de chaque essai, àsavoir l'éclairage fractionné. On obtient le classementsuivant : Fractionné > C. Progressif > Permanent.

L'éclairage permanent, sans période d'obscuritésignificative, est à déconseiller ; ce programme estpeu performant et semble générer des toubles ducomportement chez les dindonneaux (sujets peuactifs, et désorientés au bout de quelques jours)pouvant créer des problèmes d'élevage.

Références

Bouvarel I., Lauras 8., Drouin P., Hibal N. (1996)Sci & Tech Avicoles 16, 36-45Clarke J.P., Ferket P.R., Elkin R.G., McDaniel C.D.,McMurfy J.P., Freed M., Krueger K.K., WatkinsB.A. and Hester P.Y. (1993) Poult Sci 72,2131-2143Classen H.L., Riddell C., Robinson F.8., Shand P.J.and McCurdy A.R. (1994) Brit Poult Sci 35, 215-225Gordon S.H. (1994) World's Poult Sci J 50,269-282Hester P.Y. (1994) Poult Sci 73,904-915Hester P.Y., kohl H. (1989) Poult Sci 68, 528-538Marûenchar A, Morisse IP (1997) Sci & TechAvicoles 20,14-19Noll S.L., El Halawani M.E., Waibel P.E., Redig P.,Janni K. (1991) Poult Sci 70,923-934Siopes T.D., Parli:hurst C.R., Baughman G.R. (1986)Poulry Sci 65, 2221-2225

Eclairase Carcasse Filets V. RousePermanent 76,60 21,84 17,16

Fractionné 76,26 21,58 17,00

INFLIJENCE DU TYPE DE SOL ET DE LA BRIJMISATION ST'R LA TEI\IETJR EN POUSSIERES ETEN AMMOIIIAC DAIYS LES ELEVAGES DE PINTADES

Renault Pascal t, Petetin Isabelte 2, Valancony llugues t, Champagne Jean3

t ITAVI, 8.p.37,22440 ploufragan"' cNEvA, B.p. 53, 22 440 ploufragant ClP,2zavenue Janvier, 35 O4zRennes

Résumé

L'objectif de cet essai était de mesurer I'influence du tlpe de sol et de la brumisation sur la teneur en poussièreset en ammoniaç dnns les élevages de pintades. L'étude a comme,ncé le 23 septerrbre 1998. Le bâtimentexpérimental du CNEVA est séparé en trois salles independantes, une salle avec sol en terre battue ct deux enciment dont une équipée d'un dispositif de brumisation à haute pression. Chaque salle comprend 4 000 sujets desouche Galor. La concentration massique de poussières s'élève rapidement après 50 jours d'âge et depasse 40mg/m3. La brumisation, utilisée après +O lours, n'a pas eu d'effets sur ces teneu$. Dans la salle sur sol en terrebattue, les concentrations sont plus fortes que sur sol en ciment liées à une hygrométrie de I'air inférieure à 55 %et à la présence de litière sèche et pulvérulente. Ces facteurs vont limiter la production d'ammoniac. Lesparamètres d'ambiance, différentes ente les salles, n'ont pas eu d'inlluence sur les performances zootechniquesdes pintades.

Introduction

Les poussières sont particulièrement présentes dansI'ambiance des bâtiments avicoles et facilitent ladissémination des bactéries (Robertson et Frieben,1984 - Bundy et Hazen, 1975). Poussières etammoniac sont souvent à I'origine de pathologieschez les animaux et dégradent les conditions detavail de I'aviculteur (Robertson et aI., 1990 -Sauter et aL, l98l). Leur importance varie enfonction de I'espèce, de l'âge des animaux, du tlpeet de la gestion du bâtiment et de la saison (Renault,re97).

Au cours d'une étude comparative entre différentesespèces avicoles (pouleg pintade, dinde, canardpoule pondeuse), les plus fortes concentrations depoussières et parfois d'ammoniac ont étérenconûées d,ns les bâtiments d'élevage depintades. E-n effet, des concentrations supérieures à50 mg/m3 d'air de poussières et 30 ppmd'ammoniac à l'âge de 60 jours ont été relevéesrlans certains élevages. Ceci est dû en grande partieà I'agitation des animaux qui provoque la mise ensuspension et I'assèchement de la litière et favorisela fermentation aérobie et donc la productiond'ammoniac @enaulg 1997). L'un des objectifs decefre étude, demandée par I'interprofession de lapintade (CIP), était d'approfondir les causes dedégradation de I'ambiance et d'étudier I'effet de labrumisation comme moyen de contôle de lapoussière dans les élevages de pintades.

Matériel et Méthodes

L'étude a été réalisée dans un bâtimentexpérimental à extraction haute constitué de toissalles à gestion indépendante, constnrit en 1992 etappartenant au CNEVA Ploufragan. Chaque salleétait separée en tois parquets dont deux en sexeseparé (2 x 59 m2) et un de ll8 m2 en sexesmélangés, répartis de part et d'aute d'un couloircenEal et se caractérisant de la façon suivante :

- Salle I : sol en ciment et disposant d'un systèrnede brumisation haute pression

- Salle 2 : sol en ciment- Salle 3 : sol en ærre battue

La salle I était équipée de deux raryes debrumisation à haute pression (120 bars). Ledispositif a éte mis en route à partir de l'âge de 40jours. La durée de brumisation était de 5 secondestoutes les 120 secondes avec une consigned'hygrométrie de 75 o/o jusqu'à l'âge de 48 jours.Ensuite, la durée de brumisation et la consigned'hygroménie ont été maintenues mais I'intervalleenEe deux bnrmisations a été réduit à 60 secondes.

La durée d'éclairement de 22h au démanage a étédiminuée d'une heure par semaine jusqu'à l'âge de6 semaines, puis de 30 mn par semaine jusqu'àl'âge de 12 semaines. Ia litière était constituée audémarrage de paille broyée à raison de 6 kg/m2.

Troisièmes Journées de la Recherche Avicole, St-Malo, 23-25 nars 1999 i3

L'étude s'est déroulée du 23 septembre au 3décembre 1998 sur un lot de 12 000 pintadeauxstandard sexés, de souche Galor, à raison de 4 000sujets par salle, soit une densité de 17 animaux/m,.La mortalité éait relevée chaque jour dans chaqueparquet. Les animaux ont été pesésindividuellement à 4 et 8 semaines non à jeun et àl0 semaines à jeun à raison de 100 mâles et (ou)femelles par parquet, soit 400 animaux par salle.L'analyse de variance a permis de comparer lesrésultats obtenus.

Pour mesurer en continu les températures et leshygrométries à I'intérieur de chaque salle et àI'extérieur du bâtiment des boîtiers TIIIYTALKont été utilisés. Des moyennes journalières ont ainsipu être calculées. Les consommations de gaz ontété relevées chaquejour dans toutes les salles.

La concentation en ammoniac instantanée estmesurée à partir de trois semaines d'âge par destubes colorimétriques de marque DRÀGER, àhauteur de vie des animaux trois fois par semaine àt heures.

FIGIIRE I : Evolution de I'hygrométrie

ew$dcn&t1&7!P/o(Sdlel

Les poussières en suspension dans I'ambiance dubâtiment ont été recueillies par filtration le matin àpartir de t heures et I'après-midi à partir de 14heures. La durée de prélèvement a été de 1h30, soitun volume d'air prélevé de 1,6 m3. L'air était aspirépar une pompe volumétrique reliée à un compteurqui tient compte des pertes de charge. Lespoussières ont été retenues par le filte. Celui-ciétait pesé avant et après frltation pour obtenir laconcentration mas;ique en poussières totalesexprimées en mg/d d'air.

Résultats et Discussion

Les températures ambiantes suivent la mêmeévolution dans les tois salles. Elles se situent à34 "C en début d'élevage et diminuentprogressivement pour se stabiliser à 23 "C vers 50jours. L'hygrométrie mesurée après 36 jours dans lasalle en terre battue est parfois inférieure à 55 %(atrnosphère sèche). Tandis que sur sol en ciment,I'hygrométie se situe entre 65 à 75 % (Figure l).Elle peut ponctuellement dépasser 80 % quand labrumisation est utilisée.

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TerpffiæseéiilEsbs€s(2à3t):PæèhnËdiar

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,gEtbrt|rlO

Les niveaux d'empoussièrement au cours d'unejournée varient peu (Tableau l). En effel lesmesures effectuées le matin et I'après midi nemonhent pas de différences pendant toute lapériode d'élevage. Jusqu'à l'âge de 34 jours, lesconcentations dépassent légèrement les l0 mg/m3en poussières totales (normes préconisées pourtravailler dans de bonnes conditions). Ensuite, cesniveaux augmentent rapidement avec l'âge des

54

pintades. La concentation massique de poussièresest multipliée par 2 ente 20 jours et 48 jours. Apartir de cet âge, les niveaux d'empoussièremeqts'accentuent rapidement. Ente 20 jours et 69 joursd'âge, ils sont multipliés par 5 dans les salles sursol en ciment et par 8 dans la salle en terre battue.La forte mobilité et I'activité de grattage despintades provoquent la mise en suspensionpermanente et I'assèchement de la litière par

$

contact avec I'air chaud de la salle. L'hygrométiede I'air plus faible da"s la salle en terre battue vaaccentuer ce phénomène. Par ailleurs, la litière estfortement réduite en fines particules. Celle-ci estessentiellement composée de paille et de fientes

plus ou moins humides en début d'élevage etensuite de fientes sèches, de fines poussieres ainsique de fragments de plumes et de peau fortementpulvérulents.

TABLEAU I : Concentrations massiques de poussières (en mg/m3)

Matin 7.3 t2.7 t4.E 2g.E 4O.lApds-midi 7.7 t 1.3 l3.l 2B.E U.2

Moyenne Srllc I 7.5 t2 13.95 2gS 42.1sSalle 2Matin 7.5

Apês-midi 7.173

t0.7t0.210.45

14.8t5.9r535

3 l . t26.+,28.73

39.339.239,25

3Matin

ApÈs-midi51.96t.2

5655

r6.2r5.8t6

7.76.37

38.239.13t.6sSrlle 3

17.3t8.4ua5I 5.72

La concentration massique de poussières estsimilaire à 20 jours d'âge dans les différentes salles(Figure 2). Elle est par la suite supérieure dans lasalle en terre battue. Cette différence par rapport ausol cimenté est de + 16 o/o à48 jours à + 44 o/o à 69jours. Ceci peut être atEibué à une aûnosphèretoujours plus sèche dans la salle en tene batnre(Figure l) qui conduit à obtenir un tarD( plus élevéde matières sèches des litières. Une partie deI'humidite s'infilte dans le sol. Ce phénomèneprovoque une vitesse de sédimentation lente desparticules parce qu'elles sont déshydratées (d < 5 p)et plus initanæs qui peuvent pénéter profondément

I'arbre respiratoire et provoquer des problèmes desanté.

La brumisation est utilisée à partir de 40 joun d'âgedans la salle l. Cependant, aucune différence de lateneru en poussières n'est constatée enEe la salle enciment brumisée et non brumisée. L'hygrométrie decette salle avant I'utilisation de la brumisation étaitdéjà élevée. Les conditions hivernales (températurebasse, hygrométie forte) ne permettent pasI'emploi fréquent de ce système et I'effet limité sula teneur en matières sèches de la litière ne setaduit pas sur le niveau d'empoussierement

60

50

FIGITRE 2 : Concentation mesnres à 20, 34, 48, 62, 69

./

48

Age des plntades

E

940E* 3 063o

TzotxtÊ 1 0

) f

Les concentations d'ammoniac instantanées,mesuÉes à partir de 2l jours, se situent entre l0 et25 ppm" Il faut signaler que de la paille et dusuperphosphate ont été rajoutés en coulls d'élevageafin de maîtriser ces niveaux. Ces concentrationssont genéralement sensiblement plus élevées dansles salles sur sol en ciment de 0 à 5 ppm par rapportà la salle en terre battue. L'utilisation de labrumisation n'a pas eu de répercussions sur lesvaleurs bien que certaines concentations onttendance (0 à 5 ppm) à être plus élevées que dans lasalle non brumisée.

La production d'ammoniac est surtout liée à laquantité de déjection, à la tempérahue, au pH et àI'humidité. Ce dernier facûeur va expliquer ladifférence ente les salles. En effe! dans la salle enterre battue, I'hygrométrie de I'air, inferieure à60 %o et la litière sèche, vont limiter les réactions defermentation aérobie avec production d'ammoniac.Tandis qu'une hygrométrie avoisinant les 70o/o etune litière humide vont accentuer ces réactions.

La consommation de gaz durant I'essai est similaireentre les salles. La salle 2, située entre les deuxautres, a une coru;ommation eî gu normalementplus faible. La salle en terre battue ne dispose pasde périmètre isolé et la déperdition occasionne rurcomplément de gaz. La brumisation, utilisée ensalle I à partir de 40 jours, n'a pas engendré desurconso[unation pour maintenir la température.

Les poids moyens des pintades sont plus faibles à Isemaines dans la salle en tene battue, mais ne sontplus significativement différents à 10 semaines bienque les conditions d'hygrométrie, de niveaud'empoussièrement et d'ammoniac diffèrent entreles salles. Les niveaux de mortalité horsétouffements sont tès proches dans les trois salles.Des frayeurs noctumes d'origine inconnue ontprovoqué des pertes sévères par étouffements dansles salles 2 et 3. La salle brumisée n'a pas connud'étouffements. N'ayant pas réussi à déterminer lesc,auses des frayeurs, il est diffrcile de conclure, maison peut émetûe I'hlpothèse que la brumisation a euun effet positif. Il est en effet constaté sur le terrain,que la brumisation calme les pintades.

Conclusion

La concenûation massique de poussières augmentesurtout après 50jours d'âge quel que soit le type desol Elle atteint des niveaux importants quidépassent les 40 mg/m3 à 69 jours d'âge.

La brumisation n'a pas eu d'effet sur le niveaud'ernpoussièrement de la salle malgré une sensibleaugmentation de I'hygrométie par rapport à la sallenon bnrmisée. Son utilisation en période hivernale aété très limitée, notarntrrcnt la nuit afin de maintenirles temperatures d'élevage adéquates. Elle n'a pasentraîné de surconsommation de gaz.

Les niveaux de concentation massique depoussières sont généralement plus forts dans la salleen terre battue que dans la salle sur sol en ciment.L'hygrométie de I'air plus faible et la teneur enmatières sèches des litières généralement plusélevée conduiraient à une litière plus sèche et pluspulvérulente qui reste longtemps en suspension.

La concentation d'ammoniac avoisine les l0 à 25ppm dans les différentes salles. L'utilisation de labrumisation n'a pas entraîné une augmentationimportante de la concentation d'ammoniac. Elleest généralement supérieure de 0 à 5 ppm sur sol enciment par rapport à la salle en terre battue liée àune plus grande hygrométrie de I'air et à I'humiditéde la litière.

Le tlpe de sol (ciment, terre batnre) et I'utilisationde la brumisation n'ont pas eu d'effets sur lesperformances zootechniques malgré des conditionsd'ambiance (hygrométie, niveaux d'empoussière-ment et d'ammoniac) sensiblement différentes.

Pour compléter ceffe étude, un essai réalisé pendantla période estivale permettrait d'optimiserI'utilisation de la brumisation et de mieux connaîheses conséquences sur la qualité d'ambiance et lesperformances zootechniques au cours des périodesplus chaudes et où I'hygrométrie est plus faible.

Références

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56

INTLT'ENCE DE LA DENSITE D'ELEVAGE SUR DITTERENTS PARAMETRESDU BIEN.ETRE DE LADINDE DE CEAIR

Martrenchar Arnaud, Huonnic Didier, Cotte Jeen-Pierre, Boilletot Eric, Morisse Jean-paul

CNEVA, BP 53, 22440 Pbufngan" France

Résumé

Au_cours de deux expériences, 2 633 dindes de chair BUT ont été élevées dans tois parquets de 135 mz avec lessurfaces au sol disponibles par animal suivantes l) pour les mâles :24 dm2,18,5 dmtit t5 dmriusqu'en semaine12 et40 drn2, 3l dm2 and 25 dm2 à partir de la semaine 12 ; 2) pour les femelles : 16 dm2, 123 dmz et l0 dmr.Ces taitements correspondaient à des densités initiales tous sexes confondus de 5, 6,5 et 8 oiseaux/nrlrespectivement. La densité d'élevage n'a pas eu d'influence sur le comportement des animaux sauf sur lafréquence des dérangements des oiseaux au repos par d'auhes oiseaux qui tendait à augmenter avec la densité. Ala densité la plus forte, la démarche des animaux, observée juste avant iabattag", r'"ridégodée, les prévalencesdes lésions des carcasses au niveau des pattes et des hanches ont été plus importantes et le poids viffinal a étémoins élevé. Ces résultats suggèrent que le bien-ête des oiseaux pounait êtJaltéré à la densité la plus forte parrapport aux deux autes densités.

AbstractStocking density and welfare ofturkey broilers

In two experiments, 2,633 BIJI turkey broilers u/ere assigned to three 135 m, rooms with the following floorspace allowances l) for the males: 24 dnf,l8.s &n, and 15 dm2 until week 12 and 40 dm2, 3l dm, and 25 dm2from week 12;2) for the females: 16 dm2, 12.3 dm'? and l0 dm, . Birds behaviour was observed at week 6,g,lz(males and females), a1d 16 (males). Birds gait was assessed at week 12 (females) and week 16 (males).Prevalence of carcasses lesions were recorded on the slaughter chain. Birds werè weighéd at week 12 (males andfemales) and week 16 (males). Stocking density had no relevant influence on birds behaviour except on theûequency of disnubances of rest''g birds by other birds which tended to be higher at the highest density. eirdsqait was getting worse as the stocki"g density increased. Hip and foot lesions prevalences-were highir at thehighest densrty. Bodyweight was significantly decreased with decreasing floor space. These results suggest thaturrkeys welfare could be rvorse at the highest stocking density comparedwith thet$,o lower stocking aensities.

fntroduction

Ces dernieres années, le bien-être des volailles dechair en élevage intensif a été remis en question,particulièreme,nt au cours des dernières semaines devie quand le chargement en kg/m2 est élevé (FAWC,1992,1995).Si les conséquences comportementales et sanitaires dela pratique de densités élevees ont êté asseznombreuses sur le poulet (voir Elcstand, 1993 pourune rome), pzu de travaux ont concerné la dinde@enbow et al., 1984; Moran, 1985; Ekstand andAlgerq 1997). De plus, ces études ont été conduiùesdans des parquets de petite taille, tès éloignés deceux rencontés dans la pratique. Le but de cetteprésentation est de présenter des données objectivesconcemant I'influence de la densité d'élevage surdifférents paramètres du bien-ête de dindes de chairélevées dnns des conditions se rapprochant desconditions commerciales.

Matériels et méthodes

Deux expériences @l et E2) ont été conduites surdeux années consécutives enEe mars et juin. Danschaque expérience, 2 633 dindes de chair BUT nondébecquées ont été élevées dans frois parquets de135 m2 chacun appartenant à un m&ne bâtimeng avecun Eaitement par bâtiment La densité initiale toussexes confondus était de 5, 6,5 et 8 oiseaux/m2 en Tl,T2 et T3 respectivement. Suite à la grande taille desgroupes, les taitements n'ont pas été repliqués.Chaque parquet était divisé en deux parties donnant315 dela surface (81 m) pour les mâles et 215 (54 m2)pour les femelles. A 12 semaines d'âge, les femellespartaient à I'abattoir et les mâles pouvaient alors avoiraccès à I'intégralité du parquet. Cela conespondaitaux surfaces au sol disponibles par animal suivantes1) pou les mâles : 24 dnt, 18,5 dm2 et 15 dm,jusqu'en semaine 12 et 40 dm2, 31 dm2 and 25 dfr àpartir de la semaine 12 ; 2) pow les femelles : 16 dm2,

Troisièmes Journëes de Ia Recherche Avicole, St-Malo, 23-25 mars 1999

12,3 dm2 et l0 dût'z. Les mâles ont été abattus à 16semaines.

Le sol était en dur et la litière, dont la teneur enmatihe sèche a été estimée le lendemain du départdes mâles, éait constituée de copeaux de 7 crnd'épaisseur. La ventilation était dynamique avecintroduction par les cotés et extaction au faîtage. Unrégime lumineux intermittent a été appliqué [2,5 h delumière (L):3 h d'obscurité (O) de la semaine I à lasemaine 4;3hL: 3 h O de la semaine 5 à la semaine8; 3,5 h L: 2.5 h O à partir de la semaine 9].L'inûensité lumineuse était de 80 lux pendant les deuxpremiers jours, puis elle a été ramenée à 7 lux pour lercste de la période d'élevage. Les longueursd'abreuvoir et de mangeoire par animal étaientconsrântes ente les traitements.

Comportement

Le comportement des animaux a été observé ensemaines 6,9,12 (mâles et femelles) et en semaine 16(uniquement les mâles). La méthode du scan samplinga été utilisée en El. Des caméras vidéo ont étéinstallées dans les parquets et des enregistements ontété effechrés de 2 à 5 heures du matin durant unephase d'éclairement I jour par semaine, par sexe etpar taiterrenl Douze fois par session (toutes les 15minutes à partir de 2 h 15) le comportement desoiseaux étaient notés en arrêt sur image. L'aire filméeavait rme surface d'environ 10 m2. Le comportementdes animau:K a été classé en 7 catégories mutuellementexclusives : << debout > (oiseau debout ou marchantn'exprirnant aucun autre comportement repertorié),<( repos > (oiseaux couché sur la litière n'exprimantaucun autre comportement repertorié), (( mange )(piquant ou avalant I'aliment), < boit > , < piqueI'environnement > (piquant ou grattant la litière, lesrnurs ou le matériel d'élevage), ( pique un oiseau >(avec ou sans tirage de plume), et < toilette >(manipulation de ses propres plumes avec son bec).Les résultats ont été exprimés en pourcentage dunornbre d'oiseau exprimant le comportementrepertorié sur le nombre d'oiseaux observés sur lecbarup video.

En E2, la technique du focal sampling a été utilisée.Les observations ont été faites ente 2 et 5 heures deI'après-midi par un observateur assis sur une chaisehaute situee au milieu du parquet (une observatiou parsemaine, sexe et taitement). Au cours de chaquesession d'observation, huit oiseaux ont étésuccessivernent suivis pendant 20 minutes suivant ledebut d'un comportement d'alimentation. LeclasserneDt des activités des animaux a été identique àEl sauf que le comportement < debout > a été diviséen <debout inactif> et <<marche>> De plus, lesderangement des oiseaux au repos par d'autesoiseaux oDt été comptés. Un dérangement a été définicourme un événement où un oiseau couché tevait la

tête, ou ouwait les yeux, ou bougeait légèrement lecorps sam se lever, ou se levait parcequ'un auteoiseau marchait devant ou slu lui, ou le touchait, oubattait des ailes à coté de lui. Un dérangementimportant a été défini comme un oiseau couché selevant pour une des raisons précédentes. Lesfréquences de dérangement ont été exprimées endurée moyenne de repos sans dérangement (DMRSD)ou sans dérangement important (DMRSDD: d{no+l)et d(ni + l) avec d = durée de la phase couchée, no =nombre total de dérangements, ni: nombre dedérangements importants. La position de I'oiseau ausein du parquet divisé en huit parties virtuelles a éténotée. Les données ont été taitées à I'aide du logiciel<< The Observer 3.0 >> (Noldus, 1996).

Paramèûes sanitaire

La démarche des animaux a été notée à 12 semainespour les femelles et à 16 semaines pour les mâles.Trois observateurs ont attribué une note de 0(démarche normale) à 5 (oiseau incapable demarcher) à tente oiseaux par traitement en El, 60 enE2, selon la méthode de Kestin et al. (1992). La notedéfinitive était attribuée si au moins deux des toisobservateurs avaient donné la même note.Les lésions de la carcasse (bréchet hanche et pattes)ont été observées sur la chaîne d'abattage sur 60animaux par taitement. Les notes étaient de 0(absence de lésions), I (lésions peu étendues) et 2(lésions ûès étendues).

Pararnèûes de productivité

Cent oiseaux par traitement ont été pesés à 16semaines pour les mâles et à 12 semaines pour lesfemelles.

Analyse statistique

L'unité statistique pour les donnéescomportementales a été I'arrêt sur image en El (n =12 pu sexe, traitement et semaine) et I'animalobservé en E2 (n = 8 par sexe, traitement et semaine).Suite à la non indépendance des données en El (lesmêmes oiseaux pouvaient ête observés plusieurs foissur les différents arrêts sur image), seules des analysesunivariées ont été faites (pas de comparaison entretaitements). EnE2, des analyses rrni et bivariées ontété faites (comparaison ente taitements).

Résultats et discussion

La teneur en matière sèche de la litière n'était pasdifférente ente les trois taitements en El, maistendait à ête plus importante aux densités les plusfaibles en E2 (61,7 o/o en Tl et 61,9 %o en T2 vs.54,60/o en T3, n = 10 par traiternent, P :0,10).

TABLEAU I : inlluence de la densité d'élevage sur le comportement de dindes de chair durant une périoded'observation de 3 heures, méthode du scan sampling (en o/o de I'activité totale, m É esr4 n = 12 par sexe,semaine et taiûement)

S€Daincd'âge (No)

Nombre initial d'oiseaux/m2

s (rl) 6,5 (T2) 8 (T3)rEfEfE

Debout69

t216

Pique I'environnement69

t2l 6

Piçre un aute oiseau69

t216

Toiletæ69

t2l 6

35,9 t2,929,3 t 2,531,3 t 3,1

5,8 t 1,85,9 t 1,43,4 !0,9

3,'7 !.0,92,8 t 1,01,0 t 0,3

7,2t0,93,2 t 0,83,3 t 0,4

25,6t4,045,9 x3,333,1 t 4,525,3 t 4,3

8,8 t 2,66,8 t 1,55,1 t 1,60,6 t 0,4

4 ,2 t 1 ,00,8 t 0,41,3 t 0,60,6 t 0,4

6 , 6 ! 1 , 42 ,6 t1 ,03,7 t0,73,4x0,7

4l,l !.2,138,2 t 3,133,4!.3,3

6 , 6 ! 1 , 23,0 tl,22,2t0,7

4,7 t l , l1,8 t 0,71,8 t 0,5

4,1 t 0,84,9 tl,55,1 t 0,9

34,5 t 3,533,0 t 8,732,0x4,537,6*,3,9

6,4 + 1,55 ,2 t1 ,42,6 t l , l0,2t0,2

4,3 + l , l0,8 t 0,52,6t l , l0,7 + 0,4

4,6 + 0,93,5 t 0,94,7 tl,02,1t0,7

31,9 x5,742,1t3,335,1 t 4,1

5,5 + 0,95,5 t 1,32,5 x0,7

3,0 t 0,74,0 + 0,92 ,1 l . 0 ,4

7,9 tl,37,1 t 1,74,8 t l,l

36,5 t4,337,7 t5,739,5 t3,737,8 t 3,1

9 , 1 t 1 , 06,5 t 1,61,5 t 0,60,6 + 0,4

3,6 t 0,81,1 t 0,51,5 t 0,60,5 t 0,4

4,7 t0,91,5 t 0,54,2t0,73,0 t 0,8

TABLEAU 2 : influence de la densité d'élevage sur les déplacements et la fréquence des dérangementsd'oiseaux au repos chez des dindes de chair durant les 20 minutes suivant le début d'un comportementd'alimcntation" méttrode du focal sampling (m t esnl n = 8 par sexe, semaine et traitement).

Semained'âge (No)

Densité initiale (en Ox/m2)

5 (rr)rE

6,5 (T2)ET

8 (r3)ET

Nombre de changementde positions (8 positions€n ûout)

69

t2t6

6.9 t 1.6'3.3 t 1.0'2.0 É 0.5'

5,6 t 0,9'2,5 t 0,8'1,8 t 0,7'1,8 t 0,6'

9.6t1.7'2.6 t 0.8'1.5 t 0.4'

9,8 t 2,6'4,6 t 0,9'2,1 t0,6'0,9 t 0,1*

5.9 i 1.0'1.9 t 03r2.0 i 0.6r

9,1 t 1,8'2,9 *.0,6'2,6!0,6*1,3 t 0,3*

Pour le même sexe, les données d'une même ligue sans lette commune diffrrent significativement (P < 0,05).

Coqlortement

Les principaux résultats sont rapportés dans lestableanx I et 2. Aucune modification notable desrythmes d'activité en fonction de la densite d'élevagen'a été observée. En particulier et contairement à cequi a été rapporté chez le poulet @lockuis et van der

Haar, 1990; Lewis et Humik, 1990), aucunediminution de I'activité locomotrice aux densitésélevées (comportements < debout D en El,cornportemenB << debout inactif > et << marche > ainsique le nombre de changements de position en E2) n'aétê mise €n évidence. En revanche, I'activitélocomotrice a clairement diminué avec l'âge ainsi que

I'activité de piquage de I'environnement à partir de lasemaine 12. Les comportements d'agression ont ététrès rares dans les trois traitements.

La fréquence des dérangements des oiseaux au repospar d'autres oiseaux tendait à être plus importantequand la densité augmentait. La DMRSD étaitsignificativement plus faible en T3 vs. Tl en semaine9 cbez les femelles (67 s en T3 vs. 129 s en Tl,P<0,05) et tendait à décroître quand la densitéaugmentait en semaine 12 chez les femelles (84 s enT3 vs. 157 s en T2, P = 0,16, et 128 s en Tl, P = 0,1 1)et chez les mâles (89 s en T3 vs. 146 s en Tl,P:0.16). La DMRSDI était significativement plusfaible en T2-T3 vs. Tl en semaine 6 chez les femelles(145 s en T2 et 132 s en T3 vs. 348 s en Tl, P < 0,05)et en T3 vs. T1-T2 en semaine 12 chez les mâles(139 s en T3 vs. 249 s en Tl et236 s en T2, P < 0,05).Ceci recoupe des observation précédentes faites surI'espèce Gallus (Martrenchar et al., 1997).

Paramètres sanitaires

Chez les femelles, la démarche des animaux s'estrévélée ête meilleure à la densité Ia plus faible avecun pourcentage de note 2 inférieur en Tl vs. T3(16,7 yo vs. 50,0 o/o enEl et O,O%o vs. l7,l o/o enE2,P < 0,05). Chez les mâles une tendance similaire estappanre en El (23,3 o/o de note 1 en Tl vs. 42,3 o/o enT3, P:0,13), qui est devenue signilicative en E2(1,7 % de note 2 en Tl vs. 20,0 %o enT3,P < 0,05).

Les prévalences des lésions au niveau des hanches etdes pattes ont été plus importantes en T3 vs. Tl alorsque T2 obtenait des résultats intermédiaires (encumulé sur El et E2 et sur les deux sexes : 18,3 % denote I au niveau des hanches en T3 vs. 7,8o/o enTl,P < 0,05 et 20,2 % de note 2 au niveau des pattes enT3 vs. 6,3 o/o enTl, P < 0,05). Ceci peut ête relié à ladégradation de la démarche aux densités élevées et estprobablement la conséquence d'une altération de lalitière comme tendent à le monter les analyseseffectuées en E2. Des modifications des conditionsd'élevage pouraient peut-êhe permettre d'améliorerce problème (Martland, 1985; Ekshand et Algers,1997).

En accord avec d'autes auteurs (Denbow et al.,1984 ; Moran, 1985 ; Noll et aI.,l99l),le poids finaldes animaux a été constarnment plus faible en T3 vs.Tl alors que T2 obtenait des résultats intermédiaires(en cumulé sur El et 82,6 140 g en T3 vs. 6 328 g enTl cbez les femelles, P < 0,05 et 127519 en T3 vs.13 438 g en Tl chez les mâles, P < 0,05).

Conclusion

Il apparait que, dans les conditions de l'étude, certainsparamètres du bien-êûe animal sont altérés à ladensité la plus élevée. Il importe, par des enquêtesepidémiologiques, de déterminer quellesaméliorations dans les pratiques d'élevagepermethaient de corriger ces paramèhes afrn deconjuguer densités élevées et bien-ête animal.

Références

Blokhuis H.J. et van der Haar, J.W., 1990.Geflûgelk., 54,74-77.Denbow D.M., Leighton A.T. et Hulet R.M.,

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Remerciements:

Les auteurs remercient l'équipe de R. Maurice et enparticulier D. Hellio, J.M. Oizel et M. TavaresCampos pour leur assistance technique.

forAG

60

RELI\TIONS ENTRE LA FRÉQTJENCE DES (EScARRES> ET LES CoNDITIoNs D'ÉLEvAGECEEZLADII\IDE

Mirabito Luc, Zancan Laurence

ITAVI, 28, rue du rocher, 75 008 PARIS

Résumé

Une enquête a été réalisée dans 25 élevages de dindes femelles en période estivale. Un indicateur de I'activitélocomotrice et les caractéristiques de l'élevage ont été relevés à 5, 8 et l l semaines d'âge puis mis en relationavec la fréquence des <<escarres>r observées à I'abattoir. En moyenne, 16,8 yo des carcasses par lot étaientatteintes. Densité à 1l semaines et chargement final apparaissent significativement corrélés au taux de lésion.Mais, ces relations n'apparaissent significativernent que dans une catégorie de bâtiment. De plus, lorsque ladensité était supérieure ou égale à 9 dindes/m'z à I I semaines, le nombre d'oiseaux par plasson semble constituerle facteur de risque majeur au tavers probablement d'une stimulation du comportement locomoteur.

Introduction

Differentes lésions cutanées sont régulièrementobservées sur les carcasses de dindes. C'est le casnotamment des plaies avec escarre qui peuvent avoir,lorsque leur fréquence est élevée, des conséquencesnégatives sur le plan économique cornme sur celui dubien-être des oiseaux.Différents tavaux ont déjà permis de dégager certainsfacteurs de risque (Bouvarel et al., 1996). Nous avons,de plus, monté qu'il apparaissait une corrélationpositive ente la fréquence des escarres et I'activitélocomotrice des animaux tout en décrivant unindicateur simple de quantification de cette dernière(Mirabito et Hibal, 1997). L'objecrif du présenttravail était d'affrner l'étude de ces relations et dedéfinir des facteurs de risque en prenant en compte lescaractéristiques des bâtimens et de la conduited'élevage.

l. Metériel et méthode

Cette enquête a été réalisée dans 25 élevages dedindes de la région Pays de la Loire mis en placeentre les semaines 19 et 22 de I'année 1997. Lasurface moyenne des bâtimenb était de 9ll m2 (57 %pour les mâles et 43 o pov les femelles) et lesdensites moyennes au démarrage s'élevaient à Z,ldindons/rt' et 8,7 dindeVrt'. Seules les femelles ontété considerées dans la suite de cette étude.Nous avons enregisté par questionnaire lesprincipales caracæristiques techniques de l'élevage etde la conduite et suivi à 5, 8 et I I sernaines d'âge unindicateur du comportement des animaux. pourréaliser ceci, un observateur se place au cente deI'aire de vie des femelles et compte durant 2 minutesle nombre de dindes qui Eaversent 4 lignes fictives(figure l). En pratique, 4 séries d'observation ont étérealisées à chaque visite effectuée le matin ouI'apres-midi (tirage au hasard). Dans un tavail

précédent (Mirabito et Hibal, 1997), nous avionsmonté que ce nombre était conélé positivement autemps que passaient les animaux <<debouh> ou <<àmarchen et négativement au temps passé <couché>.A I'abattoir, les escarres, définies comme des plaiesprofondes avec atteinte du muscle, ont été quantifiéessur 200 carcasses par lot tirées au hasard. Pour desraisons pratiques, 5 lots n'ont cependant pas pu êteobservé.L'unité statistique considérée était le lot. Lescomparaisons de moyenne ont été effectuées aumoyen du test de Wilcoxon. Les variablesquantitatives ont été, analysées par calcul descoeffrcients de corrélation de Spearman.

2. Résultats

2.1 Caractéristiques de l'échantillon

L'analyse des paramètes stucturels et de la conduited'élevage a fait apparaîte un certain nombre deconfrrsions enEe les facteurs qui ne permettaient pasun taitement simple. Ainsi, les bâtiments àventilation dynamique étaient des bâtiments obscursdémanés en ambiance (sauf un) alors que lesbâtiments statiques pouvaient ête clairs et démarésselon différentes techniques. De même, dans lesbâtiments démanés en ambiance (quel que soit le typede ventilation) ou à ventilation dymamique, ledébecquage, I'ouverture des portes aux pignons en find'engraissement ou la mise en place de ventilateurssupplémentaires n'ont pas été observés. Nous avonsdonc considéré que ces bâtiments constituaient uneclasse relativement homogène, regroupant, sansdoute, les bâtiments les mieux isolés comme le laissepenser les faibles intensités lumineuses mesurées etnotée <<+> pour cette raison (tableau l). Inversernengla classe <<+> était constituée de bâtiments démanéssous-radiant ou en semi-ambiance, à ventilationstatique et plus hétérogènes en terme de pratiques

Troisièmes Journées de la Recherche Avicole, St-MaIo, 23-25 marc ],999

d'élevage ou de types de bâtiment. Bien évidemment,I'analyse ultérieure de ces facteurs a été limitée à cegroupe d'élevage.En ce qui concerne les programmes lumineux, lesélweurs avaient une statégie générale identique. A 5semaines, 3 tlpes de programme apparaissaient enterme de phases d'éclairement : 12 allumages, 6allrrmnges et I allumage (4 bâtiments de la classe <->dont 3 clairs). Lorsque l'éclairement était fractionné,durée totale augmentait depuis environ 12 heuresjusqu'à 18-20 heures au cours de la période d'élevageparallèlement à une réduction du nombre d'allunage.Une confusion apparaissaît donc ente les situationsaux différents âges et seul le progamme initial étaitréellement discdminant.Enlin, nous avons regroupé les élevages selon lanaûue de la litière en distinguant les litières à base decopeaux (avec paille broyée dans certains cas) desautres. Le brassage ou le rajout de litière éaientpratiqués par environ la moitié des éleveurs.

2J Incidence des facteurs d'élevage

Les dindes ont été abattues en moyenne à 84 jours aupoids de 5,8 kg, la mortalité en élevage s'étant élevéeà 3,5 yo. 16,8 o/o des carcasses étaient atteintesd'escarre. Le coefficient de variation entre lot s'estélevé à 90 o etla médiane à 12,9 o/oce qui Eaduisaitune fréquence très élevée dans certains lots. Lenombre de taversées de ligne n'est pas apparu conéléà la fréquence des escarres même si nous ne pouvonsexclure une légère tendance (N=20 | 0,362 / P=0,116)à I I semaines.A 5 semaines, le nombre de taversées de ligne a étéinfluencé par la nature de la litière (16,4 pour leslitieres (<copeaup) vs 10,4 pour les <<autres> /P{,017), plus nettement cependant dans lesbâtiments de la classe (-D (18,6 vs 6,4 lP=0,0247).Dans les bâtiments de la classe <<->, des écartsirnportanb d'activité à l1 semaines sont apparus entreles deux types de prognmmes lumineux (9,1 pour Iallnmâge vs 3,0 pour 6 et 12 ensemble / p=0,0506).De mêmg la densité est apparue liée au nombre detraversées de ligne dans les bâtiments de la classe <<*>(0,883 / P=0,0085 à ll semaines). Enfia nous avonsaussi observé une corrélation positive avec le nombred'oiseaux par plasson (N=19 | 0,543 / P=0,016) queI'on retouve essentiellement dans les bâtiments de laclasse <<->> (N=12 | 0,765 / P:0,003).I-a classe de bâtiments, les différentes pratiques, lanature de la litière, son mode d'entetien ainsi que lesdifférens prograrnmes lumineux testés ne root pasappanrs liés à la fréquence des escarres. Par conEe, ladensité à 1l semaines (figure 2) était conéléepositivement et sigDificativement au taux de lésions(N:18 / 0,478 | P=0,045). Cependant, cette liaisonn'est pas apparue dans le cadre des bâtiments de laclasse <<*>> (N=7 / 0,179 I 0,702) alors qu'elle étaithautement sipifrcative dans I'aute classe (N=ll /

0,736 lP=0,01). Globalement, des résultats similaires(et logiques du fait de la corrélation entre ces deuxvariables) ont été obtenus avec le nombre de dindepar assiette à 11 semaines (N=18 | 0,489 / P:0,0396).Le chargement final (figure 3), de même, était liépositivement à la fréquence des escanes (N=16 /0,712 | P=0,002). Mais, de nouveau, même s'ilsemblait se dégager une certaine tendance, la relationn'était pas significative dans les bâtiments de la classe<+> (N=7 | 0,607 / P=0,148) alors que c'était le casdans ceux de la classe (n (N=9 / 0,850 / P=0,0037).Bien évidemment, dans note échantillon, ilapparaissait une corrélation positive élevée entredensité à ll semaines et chargement final (N:17 /0,819 / P=0,0001), indépendante de la classed'élevage. Toutefois, la représentation graphique(figure 4) laisse supposer I'atteinte d'un çlateau> àenviron 55 kg/m'z au delà de 9 dindes/m'z à I Isemaines. Une analyse complémentaire de lacorrélation entre densité à 1l semaines et poids àI'abattage a fait ainsi apparaîte une tendance négative(N=17 / -0,412 I P=0,101) qui, graphiquemenLsemble résulter d' une relation non linéaire avec unmaximum à 8,5/9 dindes/m2.Toutefois, les relations ente densité à l l semaines ouchargement et fréquence des escarres laissaientsupposer I'existence d'une aggravation nette du risqueau-delà de 9 dindes/m2 ou 55 kg!ïf dans lesbâtiments de la classe <+> (figures 2 et 3). Cettesituation nous a conduit à réaliser des analysescomplémentaires en scindant noûe échantillon endeux groupes. Nous avons ainsi considéré les lots àdensité supérieure ou égale à 9 dindes/m'et les auEes.Dans cette dernière catégorie, la fréquence moyennedes escarres s'élevait à ll,9 yo. Il n'est apparu aucunecorrélation ente celle-ci et le nombre de taversées deligne. Par conte, nous avons enregistré une tendancepositive avec la densité (N=10 | 0,559 / P=0,093)mais cette dernière était significativement corréléeavec le nombre d'oiseaux par assiette (N:10 | 0,879 |P={,0001).Lorsque la densité était supérieure ou égale à 9dindes/d, la fréquence moyenne des escarress'élevait à 23,1 yo et la situation semblait différente(figure 5). Le nombre d'oiseaux par plasson estappanr conélé au nombre de traversées de ligne (1.1=7I 0,750 | P4,0522) et à la fréquence des escarres(N:6 / 0,886 / P:0,0188). Très logiquement, cettedemière était aussi corrélée au nombre de traverséesde ligne (N=8 / 0,802lP=0,0165). Par conte, densitéet nombre d'oiseaux par assiette, variables tèsfortement liées enfie elles, n'étaient conélées àaucune des autes.Les effectifs de ces deux classes étant évidemmentréduits, il ne nous a pas été possible de tester I'effetdes differents facteurs qualitatifs. Dans le premiergroupe, I'analyse des données numériques ne faisaientcependant apparaîte aucun facteur prédominant.

3. Discussion

Si nous résrmons cette analyse, tois facteunsemblent avoir eu rme inlluence sur le comportement<<locomoteunr des animaux : la nature de la litière (à 5semaines seulement), le t5æe de programme lumineux(confondu avec la clarté du bâtimenQ et enfin lenombre d'oiseaux par plasson. La densité a sembléêtre liec à cet indice, uniquernent dans le cas desélwages de la classe (+)). A 12 semaines,Martencbar €t al. (1999) n'ont pas observé devariation majeure du budget-temps des dindes enfonction de la densité mais durant les 20 mn suivantune phase d'alirnentation, les pourcentages de tempspassé <<debouô> ou <<couchén sont respectivementnais non sipificativement supérieurs et inferieurs àhaute densité. n est sans doute possible parconséquent que la densité ait une influence sur cescomportemen8 mais d'autes paramètes sont sansdoute prçondéranb.En matière d'escare, la densité apparaît comme unfacteur de risque à priori imporûant mais cet effet nes'observe que rlans la catégorie des bâtiments lesmoins isolés et les plus lumineux. Toutefois, enbâtiment à ventilation dynamique et à intensitélumineuse moyeDne (7 lux), Marûenchar et al. (1999)ont enregisté une relation positive ente densité etlésions de la hanche. En fait il semble que, dans lessituations d'élevage, la situation soit plus complexe.A haute densité, I'hlpothèse que nous pouvonsformuler est que le nombre d'oiseaux par plasson estle facteur de risçe principal. Ces données ont étéobtenues en conditions estivales et il n'est pasincongnr de penser qu'un nombre élevé de dindes parplasson ait stimulé les déplacements des oiseaux etpeut-ête les dérangements résultant en uneaugmentation de la fréquence des escares. Cnez lepoulet, Haryis et al. (1989), indirectemenÇ etFrankenhuis et al. (1991) ont monté que les escarresresultaient d'rme infection des griffrres. A bassedensite, le nombre d'oiseaux par plasson reste sansdouûe un stirnulus du dçlacement des animaux maiscela ne semble pas avoir de conséquences néfastes.Par contre, d€nsité ou nombre d'oiseaux par assiette(qui sont indissociables) constituent les seuls facteursapparaissant comme tendanciellement à risque dansnote échantillon Ceci est assez cohérent avec lesobservations realisees par Frankenhuis et al. (1991)chez le poulct ou Bouvarel et al. (1996) chez la dinde.L'absence de relation avec I'indice de déplacementpeut c€pendaût laisser penser que les blessues ontprobablernent lieu autour des mangeoires ou rézultentde picage. Par contne, contairement à Bouvarel et al.(1996), nous n'avons pas retouvé de relation entre lenombre de pbases lumineuses et la fréquence desescarres.Enfia I'irpactnégatif des hautes densités sw le poidsdss animeu:K a déjà souvent été observé. La relation

ne semble toutefois pas linéaire et il ne faut pasoublier que dans none échantillon densité et place àtable sont deux variables confondues.

Conclusion

Ce tlpe de tavail ne permet que d'émette certaineshypothèses qui restent relatives à une sihrationclimatique et à la période estivale.Si, en apparence, la densité est un facteur de risquenotamment dans les bâtimens les moins isolés, celasemble résulter surtout du cumul d'une densité élevéeet d'un sous-équipement en abreuvoirs.Lorsque les densités au démarrage sont comprisesente 9 et 10 dindes/m2, il convient de s'assurer dubon équipement en abreuvoir de façon à ne pasdépasser 100 à 150 dindes/plasson à ll semaines.Lorsque les densités sont inférieures, il n'apparaît pasde facteur de risque majeur mais il est probablequ'une bonne observation du comportement desanimaux autour de la mangeoire pourrait apporter uneinformation pertinente.La problématique du bien-ête animal est certaine foisréduit à une polémique autour de la densité. Lafréquence des escarres est un indicateur parmi d'auûedu <bien-ête> des dindes. Cependang ces données,obtenues en conditions d'élevage, renforcentI'hlpothèse d'interactions ente les différents critèrestecbniques. D'une pd, nous ne pouvonscomplètement exclure celle d'une interaction entre letype de bâtiment et la densité. D'aute part, il est clairque des progrés importants sont possibles en ajustantl'équipement matériel. Aussi, une statégie dediagnostic d'élevage, éventuellement associée à unequantification en abattoir, serait sans doute aussieflicace dens l'objectif d'une amélioration de lasituation pour les dindes qu'une simple limitation desdensités tout en présentant I'avantage de ne paspénaliser les éleveurs.

Remerciements

Nos sinceres remerciements à tous les éleveurs quinous ont accueilli et à nos correspondants deSoparvol, de Slmavi et de I'Ucaab.

Références bibliographiques

Bouvarel I., Lauras 8., Drouin P., Hibal N., 1996.Sciences et Techniques Avicoles ,16,3645Frankenhuis M.T., Vertommen M.H., Hernminga H.,1991. BPS 32:227-230lvlartenchar A., Huonnic D., Cotte J.P., Boilletot E.,Morisse J.P., sous presseMirabito L., HibalN. 1997.2" IRA,I:209-212

Ce travail a reçt Ie soutienfinancier de I'ANDA et deI'OFIVAL.

Tned€d6merraga

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Type downlilaton

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FIGURE 2 : Relation en|fe la dgnsité â 11 semaineset la fréquence des escares selon la classe debâliment

FIGURE 3: Relation entre le chaEernentà 12 sernaines et la fréguence des escaresselon la dass€ de bâtiment

6 (5)

12 (3)6 (e)

1 Qr*

TABLEAU I : Caraciéristiques et pratiques d€s élevages regroupés €n deux class€senfe parenthèsos: nombre de bâtiments - int€nslié lumlneus€ €n lux' v€ntilation dynamiqu€ " sans les bâtiments dairs ... dont 3 bâtiments clalrsLes litièæs 'copeauf peuvent conlenir des matériaux supplémentaires

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FIGURE 4: Retation entre la densité à i1 sernaineset le chargement ou le poids des dindesà 12 semaines

E0 100 120 't40 tôo 180 2@ 220dindes/plasgon à I I semelnes

v Nb. lrev€tsécs a escameg

FIGURE 5: Relation entr€ le nomhp de dindes par plassonà 1 I s€maln€s et le nombre de traver€é€B ou 16 fréquenc€des escanes dans les élevages à plu6 d€ g dindes/me

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64

ST]IW COMPORTEMENTAL ENELEVAGES DE POIJLETDE CHAIR<< STAI\DARD >

Noirot Virginiel, Bouvarel Isabellel, Picard Michel2

tITAVI, 28 rue du Rocher, 25008 paris, 2[.IRA-SRA, 373g0 Nouzilly

Travaut conduits avec le soutienfinancier de I'mveloppe de recherche ACTA/MAP/MESR.

Résumé

Comment observer les animaux dans un élevage de 32 000 poulets << standard ), ente 3 et 6 semaines d'âge ? Lamesure de I'activité globale d'un poulailler par 11 sçanning >> et du comportement individuel par < focalsampling > est réalisée pendant 85 heures d'observation en tout. La part de temps relativement consacrée aurepos Passe en moyenne de 35 à 55 % entre 3 et 6 semaines d'âge. La durée moyenne des phases d'activité avecacces à I'alirnent est réduite de moitié entre 3 et 4 semaines d'âge, avec une augmentation de la vitessed'alimentation et une diminution du temps d'activité lié aux déplacements, explorations de la litière et toilettes.Les phases d'activité sans accès à l'aliment ni aux pipettes sont par conte de composition et de duréerelativement constantes ente 3 et 6 semaines d'âge. L'évaluation rapide de I'activité d'une bande de poulets par3 5çanning > est réalisable en période stable. La simple mesure de la durée d'une phase d'activité et descomportemenb exprimés est praticable et peut constituer un outil de mesure de I'adaptation des poulets à leursconditions d'élevage.

AbstractBehaviour of broiler chicken on farms

How to observe animals on 32 000 broiler chicken farnr, between 3 and 6 weeks age ? Global activity byscanning and individual behaviour by focal sampling are measured for 85 hours observation. Part time restingincrease from 35 o/oto 55 % between 3 and 6 weeks. Mean duration of activity bouts decrease while ageing withreduction of time spent grooming, moving, and frequency of floor pecking, and an increase of rate feeding. Nonfeedi'g bouts are not stongly modified while ageing. Measurement of activity bout duration and behavioursexpressed is practicable and could be a way to measure broiler chicken adaptation to their keeping conditions.

Introduction

L'observation du comportement des animaux est unnouvel outil pour résoudre les problèmes rencontéssur le terrain et faire progresser les tecbniquesd'élevage. Iæs principales méthodes, ls ( scânning ))et le << focal sampling > @icard et Faure, 1997) ontdéjà été expérimentées en élevage (Richard et al.,1997; Preston et Murphy, 1988). 1ç ( scânning )consisûe cn uDe série de < photographies > de larepartition des activités d'un groupe d'animaux, aumoyen de couptages intermiftents et réguliers. Ilpermet d'estimer le < budget-temps D affecté parchaque individu du groupe à des activités simples, etconstitre une mesure globale de l'<< activité >.En << focal saryling >>, on obsere un individu à lafois, ce qui nécessite un grand nombre d'observation.Iæs couportements instantanés (événemenb brefs)ou sous formc de séquences durables (états) sontenregistrés en ternps réel.L'étrde de I'adaptation comportementale à un nouvelenvironnement alimentaire est un des champsd'application ocpérimentaux du suivi éthologique.Les deux méthodes d'observations sont appliquéesdans deux élevages de poulet (standard), pourétudier les éventuelles modifications ducoryortement avec une distibution de blé entier et

d'un aliment complémentaire en séquences,comparativement à celle d'un aliment complet(Noirot et al., 1999).Dans un but de suivi régulier d'élevages, cesméthodes pourraient permetÈe de détecterprécocement les problèmes aboutissant à uneréduction de la vitesse de croissance (Richar{ 1997).Les résultats présentés ici illustent les possibilités demesures permises par ces deux méthodesd'observation pour caractériser le comportement desoiseaux en élevage.

1. Méthodes d'observation

Deux bâtiments de tlpe < Colorado > identiques de32 000 poulets sont observés sur deux bandessuccessives, dans deux élevages de poulets<< standard )), avec une densité de 23 poulets/m2,enûe 15 jours d'âge et I'abattage (39 à 43 jours). Les4 lob de poulets reçoivent des aliments decaractéristiques nutritionnelles semblables et sontsoumis au même progntmme lumineux, soit 14 à20 h de lurrière par jour ente 15 jours d'âge etI'abattage. L'observateur est situé à 1,80 m enhauûeur, sur une chaise d'arbite de tennis (lemeilleur poste d'observation touvé jusqu'alors...).Les observations débutent l0 minutes après

Troisièmes Jountées de la Recherche Avicole, St-MaIo, 23-25 mars 1999 65

installation au poste d'observation. Le bâtiment estdivisé en 4 zones (1,2,3 et 4), et I'observateur sedeplace à chaque nouvelle séquence d'observation,de façon à étudier le comportement des poulets dansI'ensemble du bâtiment (Figure 1).Chaque séquence d'observation dure 2 heures. Despériodes d6 sçanning de 15 minutes et de focalsampling de 35 à 45 minutes sont alternées.Les poulets sont observés à 4 horaires : th-llbl2h-14b, l5h-17h, et l8h-20h. Les observations sontregroupées en 3 phases d'âge qui suivent l'évolutiondu programme lumineux : li-2ljours, 26-32 jours et

Les séquences d'une durée totale inférieure à l0secondes, ou conespondant à des séquences où lepoulet se recouche immédiatement après s'êûe levé,ou celles où le poulet est perdu de vue sontéliminées. 1228 fichiers d'activité << couché-couché >sont emegistés.

FIGURE 2 : Schérna dcs sites d'observation en scanning

en focalCorporlcment tnc dc

mesutcDéfinition Touchê du

clavier

( manSc r) état L, poulct I la têtÊ au dcssus deIr.Gi.n h.i€ n. hinnn nrc fnrlænr

bane d'eslace+ ( b r t

< corp de bec à événcrncnt Enrrgistrmeat des corps dc bec/.linrÆr'iÉ. ^il nônl I l'.li'riôr

<<b>

< boit r état L poulcta b letc dirigéc vcn h pipcnc bsnr d'éspace+ ( n ) )

( corp de bcc àIe DiDCtt€ D

CVCNqNCDI

brcfEnrcgistemcnt dcs priscs d'c8u ( n D

| .r"r*" t ' ro*, o'"osewations I

( soc|at ), cvcnêmcntbrcf

Coups dc bcc aux congénèrcs, ou sc bitpiqucr par u congcnère, aftontcnænt

bane d'espace+ < r f >

Quate périmètres de scanning sur les côtés et 2 aumilieu du bâtiment sont définis (figure l). Leursurface toale utile est de 2m2 . Elles sont divisées en3 parties de surface sensiblement égale :correspondant à 2 assiettes (A), ( libre > enEe laligne d'assiettes et de pipettes (B), correspondant àl0 pipettes (C) (figure 2). Les poulets e:çrimant lescomportements ( nrange >>, << debout n, << boit r> et<< couché D sont successivement dénombrés dans les3 parties, 10 fois par séquence de scanning, soit uncomptage toutes les 90 secondes exactement. l0dénombrements au milieu et 2 fois l0 sru les côtespermettent de respecter globalement la répartition despoules dans le bâtiment. 120 moyennes sontobtenues, à partir de l0 scans poru les 4 lob.En focal sampling, la zone d'observation correspondau cbamp visuel de I'observateur, soit environ 30 m2(figure l). Le comportement individuel de poulets àpartir du levé jusqu'au couché est emegisté à I'aidedu logiciel Etholog 2.0 (8. Ottoni, 1995-1997). Unetouche du clavier de I'ordinateur est associée àchacun des comportements définis dans unéthogramme. La pression sur la bare d'espaceenregisfre un changement d'état (ableau 2).Cbaque séquence d'observation est enregisûée dansun fichier qui foumit les durées totales, moyennes etles fréquences des états, ainsi que le nombred'occurences des événements brefs.

66

( marche D étrt l, poulct se drplacc (marche ou courr) bane d'eçacc+ ( h D

< deboutl état L, poulet est irnmobilc bafiÊ d'espscr+ < i n

< Iitièrc r érrén€mcnlhrf

l.C poulctpique ou gratle la litièrr ( v D

( bilcttc D êttt uoilacls occ-plunc, cDn ucnlq|lsrétircncnt

Darl€ d'espsce+ ( q D

2. Comportement du poulet de chair en élevage

2.2 Budgets-temps (scanning)

En moyenne, ente 3 et 6 semaines d'âge, le tempsconsacré par le poulet au r€,pos augmente de 35 à55 % du tenps total. Parallèlement, le tempsconsacré à I'alime,ntation diminue de 35 à 20 To,lesactivités de déplacement et d'abreuvement restantstables (figure 3).Différenb lots de pouleb monûent des parts detemps consacrée à l'alimentation, la station debout etau repos significativernent différents (p<0,05). Le lotde poulets no 4 se distingue par son activité réduitecomparativement aux lots 2 et 3, en particulier sur lescôtés du bâtiment, avec un budget-ternps ( ûrange >(-6,5 o/o\ inférieurs et un budget-ternps consacré aurepos supérieur (+10 o/o), que I'on peut expliquer parla présence de ûoubles locomoteurs.

des 4 lotq srles crîrô).

La localisaton dans le bâtiment a un effet significatifsur le budget-temps consacré à l'alimentation(p<0,05) : les poulets consacrent plus de temps aurepos au niveau de la ligne d'assiettes centale quesur les 2 côtés, en particulier pour les lots 3 et 4(tableau 3). La forme de I'espace < libre >menageant à surface égale un espace deux fois pluslarge au milieu du bâtiment que sur les deux côtés,pourrait expliquer cette observation (figure l). Il sepeut aussi que la présence des trappes ou desventilateurs sur les côtés favorisent I'activité despouletsLe moment de la journée a peu d'effet sur lesbudgeæ-temps, mis à part une légère diminution deI'activité dejournée (frgure 4).

{ : Evolution des budgets-æmps au cours de la joumée(rmycme dcs 4 lob sur les côtés du bâtinrnt)

@tFOt>q'05)

2J Phases d'activité << couch&couché >>

On émdie la durée et la fréquence desconport€,ments < marche >, << debout >r, << boit r> et( uunge >>. On recense I'absence ou la pÉsence descomportements de toilette, contact social et picoragede litière, leurs occurrences ou durées -dans le cas

des toilettes- étant tès variables; on obtient laproportion de phases d'activité où chacun de ces toiscomportements est exprimé.Les phases d'activité avec et sans accès à I'alimentsont différentes. La durée totale moyenne des phasesd'activité avec accès à I'aliment diminue avec l'âge.Le temps consacré à I'alimentation diminue ainsi quela durée moyenne d'un re,pas (tableau 4).

TABLEAU 4 : Quelques caractéristiques des phases d'activitéaccès à I'aliment

t nombre de fichiers,0 : écan-type de la moyenne

Cette évolution est plus particulièrement marquéeente 3 et 4 semaines d'âge : la durée totale d'unephase d'activité à but alimentaire est réduite demoitié, passant de 122 secondes à 3 semaines, à 63secondes après 4 semaines. La diminution de la duréemoyenne d'un << repas )) n'est pas proportionnelle àcelle de la durée totale de la phase d'activité, avecune diminution de 35 o/o en durée : de 2 << repas ) parphase d'activité avec accès à I'aliment à 3 sernaines,le poulet passe à 1,5 après 4 semaines d'âge. Il fautnoter que le passage de I'aliment-miette au granulé sefait à 21 jours d'âge. Or la fomre granulée d'unaliment réduit le temps passé à le consommer (Picardetal.,1997).La diminution de la proportion de séquencescomportant les comportements de toilette, contactsocial et picorage de litière, ainsi que la diminutiondu tenps passé debout et à se déplacer e:çlique aussila réduction de la durée des phases d'activité à butalimentaire avec l'âge. Le comporternent de picoragede litière disparaît pr€sque cornplètement après 5semaines : il est exprimé au moins unc fois par unpoulet se levant poru manger dans 2 % des phasesd'activité alimentaire, conte 28 o/o à 3 semaines(figure 5).La moitié des poulets expriment au moins un contactsocial lorsqu'ils se lèvent pou manger. Il s'agitessentiellement de coups de becs << au voisin r> aucours du ( re,pas ). La disparition du comportementoçloratoire avec l'âge ainsi que I'ajusternent deI'activiæ avec une réduction du tenrps passé deboutet à se déplacer est en accord avec les observationsde Richard (1997).Lorsque le poulet se lève pour nranger, il est rarequ'il boive au cours de la même phase d'activité<< couché-couché >, comme I'a observé Richard(L997), et ta présence conjointe des deuxcomportements diminue ente 3 et 4 semaines

?[ li] ilÈrah tth 20h

*%mngc

-O-%boit

'#Todcbout

-)ts.z6couché

des budgets-æmps avec l'âge (moyenne

avecrypc | 5-25 i tç32i j-is irvcc accès l!r{c totrlc d'onc phera

I'ecdvlté (r)lwée mopnnc d'rmr rcpas r (s)tombæ dc < rtpcs ))ombre moycn de corps &s/s/. de phascs d'activiÉ svc(rccès ru oiocfrcs

122,5t7'S)to,9(1,2)

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TABLEAU 3 : Etfet du lot et de la localisation dans le bâtiment

67

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(ableau 4). Un poulet qui se lève pour manger réduitdonc sa part d'activités non alimentaires avec l'âge.Les durées totales des phases d'activité sans accèsaux assiettes restent stables avec l'âge (figure 6), etsont en moyenne deux fois inférieures à cellesobservées dans les phases d'activité avec accès àI'aliment (40 secondes contre 80 secondes pour lesphases à but alimentaire) (tableau 4). La toilette estprésente en moyenne dans 60 % des phasesd'activité. L'apparition des contacts sociaux nediminue pas avec l'âge, conEairement à I'observationeffectuée dans les phases à but alimentaire.

FIGURE 5 : Dcscription des phases d'activité avec accèsalimentaire en fonction de l'âge (moyenne des 4 lots étudiés)

dfd&lo "'reiFIGURE 6 : Description des phases d'activité sans accèsalimerûairc en fonction de l'âge (moyennc des 4 lots étudiés).ùtht : gorûategr de plwâ d'ættvttè où lc ffipnm, opFmîtàinogw:dttæ

L'exploration de la litière reste plus fréquente après 5semaines que dans les phases d'activité à butalimentaire, tout en diminuant avec l'âge. Mis à partcet aspect, un poulet qui se lève et ne boit ni nemânge modifie peu son comportement ente 3 et 6semaines.

Discussion

La mesure des budges-temps est une donnéeglobale, qui peut par exemple permette de détecterune diminution ponctuelle du budget-temps coiltacréà I'alimentation, ou bien une activité globale plusréduiæ par mpport à un aute lot à un âge donné -casdu lot avec ûoubles locomoteurs observé dans cetteexpérience-. En < focal sampling >>, il est importantd'analyser séparément les phases avec et sansaccès aux assiettes, de composition et de duréesdifférentes. Les phases d'activité avec abreuvement

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se trouvent de fait séparées des deux autres, puisqueI'on touve rarement une phase d'activité comprenant( un repas et une boisson >. Les comportements detoilette, contact social et picorage de litière peuventconstituer des signaux précoces. Par exemple, lepicorage de litière est une activité post-alimentairemajeure chez des poulets rationnés (Savory et Maros,1993). Vilarifio et al (1998) montent que les poulersaccroissent la fréquence des toilettes lorsqu'ils sontconfrontés à des aliments << cachés ) avant l'àge de 2semaines. Ces deux comportements peuvent doncconstituer I'expression d'une perturbation dupoulet, selon l'âge et les circonstances, mais il fautête prudent dans leur interprétation dans un élevage.Un suivi régulier par I'observation en élevagedemande une simplilication des méthodes. Le( sçanning > peut ête utilisé, dans des circonstancescalmes, en évitant le << creux > de l5-17h et I'heureprécédent I'extinction de la lumière le soir -lespoulets I'anticipent et accroissent leur activitéalimentaire-, sur une petite surface de bâtiment,représentative en terme de densité et de repartition dutemps consacré à diverses activités. En < focalsampling >> I'apparition ou I'absence descomportements étudiés peut être relevée -sousréserve de disposer d'une caractérisation approfondiedes différents tlpes de phases d'activité à âgedéterminé-, ainsi que la durée totale de la phased'activité, mesurée à I'aide d'un chronomèûe.L'adaptation des méthodes demande de nouvellesrecherches et des validations de << terrain D pourdéterminer des << signaux > révélateurs deperûrrbations des poulets. L'observation permet uneréflexion sur les adaptations du poulet à une formed'élevage. Elle est utilisable par les techniciens et leséleveurs pour détecter un problème. Elle peut aussiservir à la défense de certains systèmes d'élevagesaux yeux du grand public.

Références

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rlrsj -26,'2j - !3-t9j.8E 0m,

Éruue DU coMpoRTEMENT LocoMorEUR DU pouLET DE cEArR: EFtr'ET cÉuÉueug

Ilizerey Dorothée, Lcterrier Christine, Constertin Peul, Picerd Michel

Station de Recherches Avicoles, I.N.RA. de Tours, 3/J$Q |rfqrrzilly

RÉsumé

La @uence des boiteries dans les élwages de poulets de chair semble associée à une trrop forte sédentarité.Afin d'étudier I'efret génétique $r I'activité des animau:ç nous avons comparé le comportement de derxcroisements de poulets de cùair de Jl à 122 : les broilers (B) à croissance rapide et sorrverrt boiterx et les"tâbel" (L) à croissance lente et rarement boiteurc Le comportement des animau.< a été mesrré par "scanqarnFlingi (SS) et "focal campling' (FS) sur 6 repétitions de 5 individrs. Le budget temps des 2 cnoisements neditrère quà partir de Jl5 avec moins dbisearx B deboul Cependant, à l2-I3,les s{uences alimentairesobtenues par FS montrent que les tres jeunes poussins B, malgFé un plus faible poids, sont deux fois moinsmobiles que les poussins L. Les croisements L et B semble,nt donc avoir le même niveau d'activité durant lestmis premiers jours (SS), mais une organisation et une nature difrérentes du terys passé debout Leconportement locomoteur des très jeunes poussins semble donc inlluencé par des facteun génétiqueginde,pendamment de la vitesse de croissance.

Introduction

Les fréquences éler'ées de boiteries chez les pouletsde cbair en élevage causent non seulement des perteséconomiques rnais sont aussi denoncées commeproblème éthique par les recommnndations duconseil de lEurope et les ligues de protection desaninauxChez le poulet de chair, I'apparition de ces trroubleslocomoteurs sesùle favorisee par la forte sédentaritédes animau (Simons, 1986). L'étude ducoDportement locomoteur permet de déterminer desfacteus augmeotant l'activité et donc laconsolidation de t'4pareil mrsctlo*queleuiqug afind'inaginer de noweax moyeos prophylactiques visà vis de ces boiteries. L'activité d6s nnimau:( d6erdde leur origine géoétique (Reiter a Bessei, 1995). Lebut de l'éurde est de déterminer I'effet génétique srle coqortem€nt d6g arrimau:r €û comparult I'aaivitéde dcux tJpes de ccoisements : les poulets standardsde çpe

'broilef B, à croissance rqide et soweotboiteux et les poulets de tlpe'lâbel' L, à missanceplus leote et peu afrectés par les trorùleslocomoteurs d'origine non infectieuse. Desdifrérences d'activité locomotrice à l'âge de 6semaines alant déjà été établies @eiter et B€ssei,1995 ; Le Nard, 1996), nous avons loulu étudier phspartiorlièrcment la phase de démanage des animarx(0-3 semrines).

Mrtéricl et méthodes

l. Elevage des animaux

Au total, 60 poulets mâles de tlpe broiler @) àcroissance rapide dits standards, et label (L) àcroissance lente sont testés. Ils sont reçrs le jour del'éclosioq pesés, bagrrés, narques par des couleurs etlss JQ animaux de chaque croisement sont répartisaléatoirement dans 6 paquets. Ouque paquetmesure 2 m'? et content 5 poussins. Ils sont nounisavec de la farine jusquâ J7 puis avec des granutésjusquâ la fin de l'élevage (J22). L'aliment est dutSpe dénanage standard formulé selon les normesINRA (EM = 3100 kCal, MAT = 22Vq Ca = 0,157qPdiryonible =0,42VQDans chaque parqueq il y a une mangeoire, gdltâgéejusqu'à l0jours, et un abreuvoir sipholde dont I'eauest changée çrotidiennemeot L'rtiment et I'eau sontfonnris ad libitum. Au dessrs de cluque parquet setrw€nt un radiant et une larye. Le sol est rcoow€rtde copearx de bois. L'éclairage est oontinu.Ctaque rnimal est obsewé individuellemeot à Jl7alin de détecter une boiterie préæce. A t22, avantleur pesée, c.haque individu est manipulé afin dedétecter un déPaut d'aplomb des membres inférieun(vans ou valgus).

2. Méthodes d'obsenrtion

Les anirnaux sont obsewes directement par un seulobsewateur peodant toute la duree de lessalL'obsewateur est situé €û hauteur (2 m) et à 50 cnr

Troisièmes Joarnées de la Recherche Avicole, St-tfialo 23-25 nars 1999

€n retrait des parquets. Le budget terys €st mesurépar scan sampling (SS) et les ooqorteneûtse>primes quand les aninarD( sont debout pr focalsanpling @S).

Le scan sanpling est realisé à Jl, J8, Jl5, Jl7. Pourc,baque jour de SS, cbaque parquet est observépeodant 90 min avec oomptage toutes les 2 min dunombre d'aninaux aouchés, debout fixes, en train demarcher, maager et boire.

Le focal saryling est réalisé sur 4 s&ies de 2journées (J2-J3, l6-J7, Il3-J14, 120-I2l).L'observateur enregistre tots les états (narche, court,r6te d€bout, boit, mange, se toilettg erylore lalitière, reste assis) et tols les événements (fait un paset interagit avec un congénère) erprimés par urindividu choisi au basar{ qui vient de se lever et ce,jusqu'à ce qu'il se couche (séquences couché-couché). Environ l0 sequencæ cornportementalessont enregistnées par parquet et parjour de FS grâceau logiciel "The Observer 3.0' (Noldus InformationTeclmology, Netherlands).

Les analyses statistiques sont effectu&s grâce aulogiciel Stawiew 4.05. L'effet genétique est analyséparrm test U de tvlann Whitney et celui de l'âge parun test de Friedman. Les tests statistiques du FS sesont faits à partir des courportements moyens parIrarquet et par tranche d'âge sans prendre en compteles individus qui semblaient boiter à Jl7. Nous avonschoisi d'analyser sçarément 2 types de s{uencescouché-couché : les sfuuences alimentaires (l'animala bu ou mangé pendant la séquence) et les séquencesnonalimentaires.

Rés|ltats

1. Croisrance des animaux

 l'éclosio4 les poussins B (36,3 + 0,3 g) sontsigniricativement phs légers que les poussins L (42,6+ Q5 g) (I, < 0,001). Alz2,la différence est iwersée: le poids vif moycn des porssins L (413,7 + 6,7 g,représente 58,5 o/o de celui des po[ssins B (707,3 +162 ù nais il n'est pas corrélé au poids à l'éclosion.Les poids des broilers mesurés à J0 et à J22 sontconélés positivement @ = 0,595, n = 30, p < 0,01).Auqm trouble tocomoteur n'est détecté chez lespoussins L. Par contre, 4 individus B présentent à lafois des boiteries à Jl7 et des défauts d'aplonrbs àJ22. Un broiler boite à Jl7 sans présenter de défautsd'aplombs à122 d.l autre montre un dffaut d'aplonbàJ22 sans être détecté boiteux à Jl7.

2. Scen srmpling

Le budga temps établi par scân sanpling souligpe laforte sédentarité des animaux. En moyenne, tout âgeet tout t}çe génétique confondus, les poulets pass€ût670/o ûv temps couchés, 28% debout immobiles (entrain de mrnger, boire ou rester debout inactif) ets€ulem€nt 5%o q train de marcher. Le terys passé àmarcher ne varie significativement ni zuivant l'âggni suivant le croisement, ce qui suggèr€ qu'il fautétudier d'autres comportem€nts qui solliciteotI'appareil musculo-squelettique.

Pour chaque croisement, le budget terys estinfluencé par l'âge : le nornbre de poussins B deboutirnrnobiles varie inégulièrement avec le temps (Jl :28 + 40 JE : l8 +2Vo' Jls : 30 +3%q Jl7 : 23 * 2Yo,p < 0,05), par contre, les poussins L augmentent leurtemps passé debout immobile entre 0 et 3 semaines(ll : 24 + 3Vot JE : 25 + 3o/q Jl5 : 3E * 2Yo' Jl7 : 36+ 4Yo,p < 0,01).

Jusqu'à J8, les budgets temps ne diffèrmt passignificativement entre les deux traitements. A partirde Jl5, les poussins B sont moins souvent deboutinaaifs que les poussins L (B : 13 * lo/o ; L : 24 *.lYo, p < 0,01). Ce résultat est confirmé à Jt7 où lespoussins B sont plus souvent couches que lesponssiru L @ : 72 * 2%o;L : 60 + 4%qp < 0,05). Lesdeux croisements ne diffèrent janaissignificativement dans les temps passés à manger età boire.

3. Focal sampling

Au total" sùr les 4 s&ies de 2 joun de FS, 924s{uences oouché-couché ont été enregistrées (soit845 min d'observation). Les sftuences alimentairesrepresentent en nonrbre 2lVo dæ fichiers et en durée74o/odu temps global enregiSré.La durée moyenne des séquences couché-coucùé(tout crcisement, motivation, et âge oonfondrs) estde 55 + t5 s. La durée moyenne des #quencesalimentaires QL3 * 83 s) ditrère de celle desséquences non alimentaires (20 * 9 s) (p < O,qX)l).Le Nard (1996) trowe des drées de séquencescouché-couché du même ordre de grandau(sequences alinrentaires : 300 s en moyenne,séquences non alimentaires : 22 s en moyenne).

Les durées totales des s{uences alimentairpsmontrent des différences très precoces (J2-J3) €nûeles croisements (frgure l) : elles sont deux fois phscoutes chez les poussins B.

70

TABLEAU I : Durées (s) et frequences des activités durant les séquences alimentaires des 55 individus nonboiteut(6repét i t ionsparctoisement)(valeurdep:ns=p<0. 12. ' r=p(0-05.**=p<0.00l.valeurexactede p pour 0-05 < p < 0-12 : nombre de séquences par âge : cf. figve l). L'effet du croisement est testé par untest U de Mann Whimey.

Comportemcnt locomoteurmarche (s) nlabel'

broilerElfet croisement

nombre "labelodepas broiler

E/fet croisementcout (s) 'label"

broilerEJlet croisement

debout fixe (s) 'label' Ibroiler

ElTet croisementComportement alimentaire

--

boit (s) "labelnbroiler

Effet croisementmange (s) "labeln I

broilerEllet croisenent

Autrrs comportementsse toilene (s) "label"

broilerEtlet croisement

explore la "labelnlitière (s) broiler

Elfet croisementassis (s) "label"

broilerElfet croisement

nombre "labelnd'interactions broiler

Ellet croisement

4 5 + 4 4 2 ! 71 9 r 4 6 7 + 3 8

1* nS35+3 36* ,612* .3 54+27

1* ns2+ . 1 l +0l+0 l +0

ns ns00+7 60+1549*15 49+ t7

th nS

l l +48 r4

n3ll7 + 2l159 *, 44

ns

4 + l4 + 2

ns2 9 + t O9 + 3(0.10)

3 + l2 + 2

n34 * . 23 * l

ns

1 3 + 41 4 * , 4

ns105 * 344 6 + 1 2

ns

8 * 34 * l

ns2 5 + l l2 + l

*l + 0l + l

ns5 + lI + 0

* *

36+103 l+14

n33 0 + 92 6 + 1 2

nsl * ll É l

ns6 3 + 1 04 6 + 2 0

(0,1 l)

1 2 + 21 3 + 6

ns4 4 + 67 9 + 4 7

ns

8 * 42 + l

ns3 l * 1 37 + 3

*2 t 0l + 0(0,1 l)

2 t l2 * . 2

n3

42+919+3

*35+816+2 .

(0,05)l +00+0

ns65 *, 1730+6

(0,06)

7 * . 3l 0+4

ns80+4370+23

*

9 * , 36+3

ns17 + .46+2

*2 * l5+2

ns5* l2 t l

*

FIGITRE I : Evolution en fonction de l'âge et du traitement de la duree moyenne des séquences alimentaires(177 fichiers) et non alimentaires (660 fichien) mezunbs par FS sur les 55 individus non boiteux. L'effet del'âge n'est signifrrcatif pour aucun croisement ni pour aucun t-r:pe de sequence. Les barres representent I'erreurstandard et les nombres de tichiers utilises sont inscrits dans les histogrammes (p : idem tableau l).

Orign" genétiçe : I bnoiler EE .label.

?t2

Xro()ru

.9|20ct

q)

9rot)

E- e0

2-3 Ç7 t3-14 20-21Age (oun)

b : Seçences non alimentaires

î1l

$ aooET

3 3005;200cUàr0otr1'

Ëo2-3 67 l3-t4 20-21

.Age (iours)a : Jequences allm€nuues

Les durees totales de chaque activité et lesfrequences des eveoements durant les séquencesalinentaires sont regotpées dans le tableau l. Lacounse et la station assise sont trop rares pour êtreinterprétables L'effet de l'âge n'est janaissigpificatif, sauf pour la fréquence des interactionssocialæ entre les ponssins L (p < 0,05)" Cetteabsence d'un e.fret nrarqué de l'âge, qui existepourtfrt dars d'autes expériences (Richad â. al.,1997') est pant€tre due à la courte périoded'observation des animaux car Le Nard (1996) a tuiarr<si gpuv{ u faible €ffet de l'âge sr les sftuencescouchêcouché de poussins âgés de 0 à 3 semaines.

ToU âge et tout croisement confondus, les animau:r(passent 34 + 14 s à unrcher quand la motivation dudeplacement est de nature alimentaire.Durant ces sQuences, dès l2-13,les porssins B, biengu'ils soient plus légen, sont beaucorry moinsmobiles que les porssins L : ils nrarchent, rest€ntdebouL mangent, e;glorent la litièrre et interagiss€ntentre eux environ deux fois moins sowent @ <0,05). A I et 2 semaines, c6 différencesdisparaissenÇ mais, à 3 semaines, les durées de"marche", 'reste debout', 'explore ta litère" ainsique la frequence des pas sont de nouveau moinsélevées chez lespoussins B que L.Pendant toute la période étudiée, les animaur Bexplorent environ trois fois moins la litière que lesindiviûEL"

Porn les séquences non alimentaires, I'effet de lâgen'est jarnais significatif. Aucun effet significatif ducroisement n'existe, sauf à 2 semaines où lespoussins L se nettoient plus longternps que lesponssirs B @ : 0,8 + 0,2 s, L : 3,9* 0,7 s, p < 0,05).

d CorrÉlations intreindividuelles mesrrées par FS

Les conélations intr:aindividuelles sont calculées enpr€unt €n corryte tous les individus (boitar,x et nonboiteux). Les mêmes correlations ressortent enéliminent les individus non boiteu.Les corrélations calculées par un test de Spearmanrevèlent de multiples relatons ente le poids d'unindividu et son activité.

Comairement allr broilers, l organisation desséErences alimenuires des "label" est reliée à leurDasse corporelle : plus un poussin 'label' restedebout àJ2-J3, moirs il est lourd à 3 semaines @ = -9639, n = 15, p < 0,05). De surcroît, à 3 semaines,Ies'label" diminuent leur activité quand ils ont une'nlRçe corporelle éler,ée :

- marche : R = - 0,505, n = 22, p< 0,05- debout I R: - 0,38E, n =22,p = 0,07

72

Lors des s{uences non alimentaires les animaux lesmoins lornds à J0 rnarchent plus à 3 semaines (B : R= {,459, n = 30, p < 0,05, L : R = {),486, n = 30, p< 0,05)Les jeunes porssins B les plus mobiles précocenent(12-13) semblent être les mêmes 3 semaines plus tard@ = 0,412, p < 0,05 ; R = 0,409, p < 0,05, n -- 27,repectivement pour les durées moyennes de laséquence non alimentaire et de la staton debout dansrme séquence non alimentaire)

Conclusions

Cette énrde montre que, quand ils sont poussins, lesdeux types de croisements ont le même niveaud'activité mais que la nature et I'organisation de cetteactivité sont très différentes : durant les sfuuencesalimmtaires, les broilers sont beauoorp moinsnrobiles que les 'label". Ces différences ne pew€ntêtre dues à un effet du poids, puisqu'à cette periodgles porssins B étaient les plus légen. Des facteursgénétiques intinsèques sont donc probabtementimpliqués drns l'eryression du comportement despoussins. f,)rrillss15, I'influence de I'origine goétiquesur la mobilité des animarx a déjà été montré parSaleh et Bessei (1981) qui ont sélectioruré des caillesplus mobiles en cage avec une héritabilité moyernede 0.31 dans leurpopulation.

Pour bien étudier les sollicitatons de l'appareilnrusculo-squelettique pendant la phase de croissancedu poussin, la mesure du terrps passé à rnarcher et àcourir ne sufEt pas, il faut s'intéresser à d'autrescomportem€nts phs frfuuents et plus informatifs(station debout, exploration de la litière). La majoritédes deplacemens se faisant rlans le but d'allermângetr ou boire, I'augmentation de la phasealimenaire dans s:l frfouence ou sa duree@résentatio4 mode de distribution, rShme d'apportde I'atiment...) pounait stimuler I'activité desanimanx.

Référtnces

Le Nard M., 1996. These E.N.V. Nantes, pp 40"Reiter K. et Bessei W., 1995. Prroc. 29ù lnt. Cong.for Appl. Ethol.. Exeter, 2ll-213.Richard P., Vilarino lvt, Faure J.M., Leon À etPicard M., 1997. Rerue Elev. Med. Vét. Pays Trop.,50(l),65-74.Salett K. et Bessei 1V., l9tl. Arch. fiir Gdliigelk., l,23-26.Simons P.C.lvt., 1986, 7ème Conf. Eur. d'Avic.,Paris, 24-l0V1986, l, 289-297.