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Rédigé par Mehdi ‘Wadidi’ Khadir Macroéconomie Schémas de Steve Fopossi

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Rédigé par Mehdi ‘Wadidi’ Khadir

Macro­économie

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Introduction

Économie = étude de la manière dont les sociétés utilisent des ressources rares pour produire des marchandises ou des services ayant une valeur, et de la manière dont elles les répartissent entre une multitude d'individus. 3 idées : ­ ressources rares ­ à utiliser le plus efficacement possible ­ répartition des biens et services produits (entre les individus = entre les consommateurs ici) Objet de la science économique = utiliser intelligemment les ressources car elles sont rares. Économie efficiente = elle ne peut pas produire une unité d'un bien supplémentaire sans produire moins d'autre chose. Càd s'il n'y a pas de gaspillage. Ça se rapproche d'une situation Pareto Optimale = on ne peut pas améliorer le bien­être de quelqu'un sans détériorer le bien­être de quelqu'un d'autre. Economie moderne datée à 1776. C'est l'année où Adam Smith a publié « La Richesse des Nations ». On considère que Smith est le fondateur de la micro­économie. En micro­économie, on étudie les comportements individuels, c’est­à­dire les comportements des ménages, consommateurs, entreprises, producteurs, état, banques, et des marchés en tant que somme des comportements individuels.

La macro­économie a pour but d'étudier les performances globales de l'économie. Elle existe dans sa forme moderne depuis 1936. Keynes est le fondateur de la macro­économie (1936) dans l'ouvrage « Théorie générale de l'emploi de l'intérêt et de la monnaie », plus connu sous le nom de « Théorie générale ». Keynes nait en 1883 et meurt en 1946. Cette théorie a été écrit dans un contexte de crise. Dans sa théorie il explique à la fois

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les causes du chômage et de la dépression. Il étudie les déterminants de la consommation, de l'investissement. Mais aussi le rôle du gouvernement. Remarque : Jusqu'au milieu des années 1980, les champs de la micro­économie et ceux de la macro­économie étaient bien séparés. Maintenant, les deux champs sont de plus en plus confondus, et notamment, on applique très fréquemment des outils de la micro au sujet typiquement macro­économique comme le chômage ou l'inflation. Quelques chiffres clés sur la France : KALDOR a vécu de 1908 à 1986 et a défini le « Carré Magique ». Il définit les points clés : la croissance, l'emploi, la balance des transactions courantes qui s'appelle le solde extérieur, et l'inflation. Quand on parle de croissance, c'est la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB). Le PIB, c'est tout ce qu'on produit dans l'année sur le territoire français, c’est­à­dire la somme des valeurs ajoutées. Attention ce n'est pas la somme des tous les chiffres d'affaire. Le PIB de la France de 2014 est de 2000 milliards. (2132 milliards d'euro). Le taux de croissance de ce PIB vaut 1,1 % en 2015 et 0,2 en 2014. En 2009, c'était ­2,9 % (crise de 2008). Le taux de croissance est le premier élément du carré magique. Le deuxième poste, l'emploi/le chômage. L'ordre de grandeur du taux de chômage en France vaut 10 % en moyenne. 10,3 % en 2015, 10,4 % en 2014. La balance des transactions courantes : c'est en gros la balance commerciale + des transferts courants. Ce sont nos relations avec l'extérieur. On était à ­1,8 % du PIB en 2014. On est toujours en déficit tous les ans. Tous les ans on importe un peu plus qu'on exporte. Définition flux/stocks : on dit que le PIB, le Solde des transactions courantes sont des flux, c’est­à­dire qu'on les mesure sur une année. On dit que ce sont des stocks s'ils sont mesurés à une date donnée : le 31/12/2015. Dernière notion, l'inflation. L'inflation est une augmentation durable des prix. C'est l'inverse de la déflation qui est une diminution durable des prix. En 2014 en France c'était de 0,5 %, 0,9 % en 2013 et 0 % en 2015. On est en dessous de la cible de la BCE qui est de 2 %. Il faut avoir un peu d'inflation pour que les choses se passent bien. Si on a beaucoup d'inflation c'est pas bien. On a rendu toutes les banques centrales indépendantes pour qu'elle puissent garder une inflation basse. Il ne faut pas aller dans les zones de déflation car ça ralentit l'économie : les gens se disent que ça sera moins cher demain, donc n'achètent pas. Les autres chiffres clés : déficit publique et dette publique. Le déficit publique de la France valait en 2015 environ 3,8 % du PIB. C'est au dessus du critère de Maastricht (3%). On est montés à 7,2 % en 2009. On retourne lentement mais sûrement à l'équilibre. Montant de la dette publique BRUT en 2015 : 97,1 % du PIB (60 % selon Maastricht).

Chapitre 1 – Théorie Keynésienne

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Keynes née l'année du décès de Marx. Il a vécu dans l'entre deux guerres, et a donc connu la crise de l'entre deux guerres. C'est un fils de prof d'économie. Milieu bourgeois. Il n'est pas pour une intervention majeure de l'état à la base. Il a enseigné, et a été conseillé au ministre de finances, et directeur de la banque d'angleterre. En 1944, il a été à la conférence de BRETTON­WOODS (petite station de ski sur la côte ouest des Etats­Unis). C'est juste après la crise de 29 qu'il écrit la théorie générale. Il l'écrit au moment des grands débats sur « comment sortir de la crise de 29 ». Il y a 2 grands courants de pensée. Les premiers pensent que pour sortir de la crise, il faut faire comme d'habitude, c’est­à­dire par le biais libéral, c’est­à­dire par la déflation, c’est­à­dire laisser les prix, la production, les salaires diminuer. Il y aurait alors une déflation compétitive qui relancerait la machine (c'est ce qui a été fait en France en 1935). Deuxième courant de pensée : courant Keynésien. Ce deuxième n'est pas d'accord, dit qu'il ne faut pas faire comme d'habitutde. D'après ces deuxièmes si on écoute les premiers on va vers une crise sans fin. Keynes pense qu'il faut donner du pouvoir d'achat. I­ La théorie de la demande effective Attention ce terme de « demande effective » est un terme technique qui est une mauvaise traduction de l'anglais. Ca serait plutôt « demande anticipée ». Il s'oppose aux théories néoclassiques de l'époque qui sont issues de la théorie classique, autrement dit à la loi des débouchés. 1) La loi des débouchés de Jean­Baptiste SAY Jean­Baptiste (1767 – 1832) est un français, c'est un classique. Keynes s'oppose aux théories classiques issues de cette loi des débouchés. Keynes s'est rendu compte que c'étaient les postulats de la loi des débouchés qui entrainent les conclusions selon lesquels il faut baisse des prix etc.. et qui aggravent la crise. Loi des débouchés basée sur 3 postulats : le salaire réel se fixe à la productivité marginale du travail (cf cours de micro­économie). 2Ème postulat : il n'y a pas de chômage involontaire. Pour les néo­classiques, tout chômage est volontaire. Si les agents ne travaillent pas, c'est qu'ils n'acceptent pas le salaire d'équilibre. 3Ème postulat : l'offre crée sa propre demande. Cad que si on produit quelque chose, quelque soit le niveau de la production, la demande du marché viendra au niveau de l'offre. 2) La théorie de la demande effective Cad la théorie de la demande anticipée chez Keynes. Keynes rejette le 3ème postulat : il pense que rien ne dit que la demande peut racheter l'offre. Cad que rien ne dit que la demande peut racheter la demande de plein emploi. Car rien ne dit que tout le revenu est dépensé. Il y a une fuite : l'épargne. Conséquence : il y a effectivement équilibre, mais pas au niveau du plein emploi. Pour lui, on n'aura pas une offre qui correspondra au niveau du plein emploi, il pourra y avoir du chômage involontaire. L'offre ne crée pas sa propre demande au niveau du plein emploi.

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On distingue le niveau des anticipations de celui de la réalisation. Chez Keynes il y a deux niveaux d'analyse : celui des anticipations et celui des réalisations. Question = est­ce que la demande anticipée est égale à la demande réalisée. Si c'est le cas, on dit que le circuit est bouclé et qu'on est à l'équilibre. Mais attention ce n'est pas forcément un équilibre de plein emploi. Si ça n'est pas le cas, au tour d'après on s'arrange pour que ça soit le cas. Chez Keynes, il peut y avoir des stocks (au sens de « dans des hangars ») car l'offre ne crée pas forcément sa propre demande. 3) Les composantes de la demande effective

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Sur ce schéma il y a les composantes de la demande anticipée. II­ La théorie de la consommation chez Keynes On pense à la consommation finale des ménages ici. 1) Les facteurs de consommation Deux types de la consommation : facteurs objectifs et subjectifs. Facteurs objectifs : répartition des revenus (consommateurs pauvres et riches). Ce sont ceux qui s'imposent à l'individu (ses revenus, ses impots). Facteurs subjectifs : nous, nos goûts (patient / pas patient, sensible à la publicité?). Keynes ne retient que les facteurs objectifs. 2) La fonction de consommation Remarque : Keynes appelle ça la « loi psychologique fondamentale », mais c'est en fait la fonction de consommation chez Keynes. Pour Keynes, la consommation est déterminée par le revenu courant disponible. On la représente en général de deux façons

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c0 est le niveau de consommation incomprésible sur le schéma. Y est le revenu et C est la consommation. C = cY + c0 Proportion marginale à consommer = dérivée de C par rapport à Y. C'est égal à c dans l'exemple. Proportion moyenne à consommer = C/Y . Ici c'est (cY+c0)/Y = c + c0/Y qui diminue en Y. Le texte de Keynes est adapté aux deux formes représentées sur le schéma. Sur la forme 1, la proportion marginale à consommer diminue avec Y (tangente à la courbe). Sur la forme 2, la proportion moyenne à consommer diminue avec Y. On a essayé de vérifier cette relation sur des données empiriques. « Est­ce ce que l'on observe dans les données). 4 auteurs ont travaillé sur cette relation. Le premier à avoir essayé est KUZNETS qui a regardé ça sur des données temporelles appelées « séries temporaires », c’est­à­dire une variable macro (ou 2) à beaucoup de dates, sur la période 1869 – 1938. Il obtient C = 0,92Y+0 (à peine en dessous de la droite à 45°). c0 est nul. DUESEN BERRY a fait la même chose sur des données en coupe, c’est­à­dire une variable (ou 2) sur beaucoup de ménages à 1 date donnée. Ce DUESEN BERRY ne trouve pas la même chose. Il trouve que la relation de Keynes est vérifiée. Ce désaccord a donné lieu à un joli débat économique. Il y a deux auteurs qui se sont penchés sur la question : Modigliani (1954, La théorie du cycle de vie) et Friedman (1957, La théorie du revenu permanent) Ils ont la même conjecture mais avec deux noms différents. Selon Friedman on peut calculer 2 types de revenu : le revenu permanent et le revenu courant (qui est observé à chaque date). La différence entre ces deux revenus donne le revenu transitoire.

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Pour Friedman, la consommation est déterminée sur le revenu permanent. Quand le revenu courant est en dessous ou au dessus on épargne ou emprunte pour lisser la consommation. Pour Modigliani, on a la notion de cycle de vie : on épargne ou emprunte pour lisser la consommation. Il y a eu d'autres vérifications. Des gens ont fait des régressions sur des sous­groupes. Y courant = Y permanent sur le cycle de vie + Y transition. Y transition peut être >0 si bonus et <0 si chômage. III – L'investissement Cet investissement dépend de 2 choses : du taux d'intérêt, et de ce que rapporte l'investissement. L'investissement : I = I0 + aY – bi a>0 ; b>0 ; Y le revenu, ici le PIB ; i est le coût de l'emprunt (qui est le taux d'intérêt) ; Ce I0 est appelé investissement autonome. Cet investissement est celui que l'on fait de toute manière. Dans les exercices, a=0, mais c'est faux dans la réalité. 1) Calcul du TRI (taux de rendement interne) Le rendement de l'investissement : ce que rapporte l'investissement. Exemple : je considère une machine achetée 100€ à la date 0. Elle rapporte 11€ chaque année pendant 10 ans.

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On appelle TRI le taux tel que Prix d'achat(100) = (revenu1(11) / (1+TRI)¹) + … + (revenu10(11)/(1+TRI)¹⁰) Ici l'inconnue est le TRI : je connais le prix d'achat et le revenu Remarque : La VAN = (revenu1 / (1+taux d'actualisation))+(revenu2/(1+taux d'actualisation)²) + … + (revenu 10 / (1+taux d'actualisation) ¹⁰) Ici l'inconnue est la VAN. Je connais le taux d'actualisation et le revenu. 2) Coût de l'investissement Le coût de l'emprunt (de l'investissement hors prix de la machine) est le coût de l'emprunt, à savoir le taux d'intérêt versé par l'entrepreneur. Ce coût de l'emprunt est noté i. CF PARTIE IV POUR LA DETERMINATION DE i 3) Décision d'Investissement Si TRI > i → on investit Si TRI < i → on n'investit pas Exemple : IA d'un montant IA = 1000 et au TRI = 11 % IB d'un montant IB = 500 et au TRI = 9 % IC d'un montant IC = 700 et au TRI = 10 % ID d'un montant ID = 900 et au TRI = 8 % Question = construire la fonction d'investissement de cette économie.

La fonction d'investissement est décroissante avec le coût de l'investissement. Quand i augmente, I diminue.

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IV – Le taux d'intérêt et le marché de la monnaie chez Keynes 1) Définition du marché de la monnaie Dans la théorie Keynésienne, les agents (consommateurs) font deux arbitrages successifs. On a un revenu qu'on dispatch entre Savings (S) en anglais (épargne) et C = cY(+c0). Épargne = revenus – consommation = Y – C avec C = cY + c0 → S = (1­c)Y – c0 Remarque : l'épargne est un flux, définie sur une période entre le premier janvier et le 31 décembre. Le stock correspondant est la richesse. Telle que définie ci dessus, c'est l'épargne au sens technique. Dans les médias l'épargne correspond en fait à la richesse. EPARGNE = FLUX , RICHESSE = STOCK. Et dans les savings ils font un choix entre l'épargne liquide (monnaie) et l'épargne non liquide (les placements en obligations = prêts aux entreprises). Chez Keynes, le taux d'intérêt est le prix de la renonciation à la liquidité. Actif est liquide s'il est transformable à tout moment et sans frais. Définition de la liquidité : un actif est liquide s'il est transformable sans délais et sans frais en monnaie.

A retenir : il y a des biens liquides et non liquides.

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L'offre de monnaie est fixée arbitrairement par les autorités monétaires. L'autorité monétaire en France est l'Eurosystème : banque centrale européenne + banques centrales Remarque : jusqu'au début des années 90, la Banque de France n'était pas indépendante, elle dépendait du gouvernement. Ca n'est plus le cas. Ca aura son importance après. Chez Keynes, l'offre de monnaie est fixée arbitrairement par les autorités monétaires. C'est l'offre de monnaie. La demande de monnaie : on peut garder de la monnaie ou acheter des titres. Avantage de garder de la monnaie : c'est liquide. Mais a aussi des inconvénients Trois motifs de demande de monnaie chez Keynes : Motifs pour garder de la monnaie liquide ­ motif de transaction, de précaution, motif de spéculation Motif de transaction, qui dépend de notre niveau de revenu. Croissant avec le revenu. Motif de précaution : c'est un motif de sécurité. Ce motif dépend aussi de notre niveau de revenu. + notre revenu est important, plus on garde de l'argent pour des risques qui pourraient arriver. L1(Y), croissant avec Y, pour les motifs de transaction et de précaution. Motif de spéculation : on souhaite garder des fonds liquides pour pouvoir profiter à un moment donné d'un placement ou d'une occasion avantageuse. On garde dans l'idée d'investir plus tard. Dans ce cas là le motif dépend du taux d'intérêt. Ce taux est ici vu comme une rémunération. Cette demande est décroissante : plus le taux d'intéret est élevé, moins cette demande de monnaie est élevée. L2(i) , décroissant en i, où i est la rémunération des placements en titre (différent des entreprises qui voient le taux d'intérêt i comme un coût d'emprunt). La demande de monnaie est la somme de ces trois motifs. L(Y, i) est la demande de monnaie. L(Y,i) = L1(Y) + L2(Y)

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On appelle la partie « plate » du graphique la « trappe à liquidité ». Trappe à liquidité : situations où le taux d'intéret est tellement bas que meme si le taux d'intéret (rémunération des titres) était plus faible, on ne demanderait pas plus de monnaie pour autant. Historiquement, on ne connaissait pas d'exemples de trappes à liquidité : hyper inflation allemande dans les années 20. Avant c'était quelque chose qui semblait très loin. Puis au Japon dans les années 90, taux d'intéret très très bas et sans succès. Aujourd'hui aux USA, en EU, on a des taux d'intérets très faibles. C'est revenu subitement d'actualité. SUR LE SCHEMA, ON CONSIDERE L'OFFRE DE MONNAIE EXOGENE. Comment varie le taux d'intéret d'équilibre en fonction de la variation de l'offre de monnaie ? Keynes pense qu'en modifiant l'offre de monnaie, on peut modifier le taux d'intéret et donc que cela se répercutera sur la demande de monnaie pour motif de spéculation et donc cela se répercutera sur la demande de titres et donc sur le financement des investissements des entreprises. 2) Effet d'une modification de l'offre de monnaie On suppose que notre demande de monnaie est observée L(Y,i).

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Exemple 1 : L'eurosystème mène une politique de relance et l'offre passe de M barre à M barre prime. Le taux d'intérêt d'équilibre baisse, ce qui permettra une hausse de l'investissement (car le taux d'intérêt est un coût pour les entreprises). Dans le cas a, le « cas habituel », la droite verticale de M barre coupe L(Y,i) dans sa partie décroissante. Dans le cas b, l'offre de monnaie coupe la demande de monnaie dans sa partie horizontale (la trappe à liquidité), et donc le taux d'intérêt ne diminue pas quand M augmente. Cela veut dire que les banques centrales eurosystèmes ne peuvent plus agir. Rien ne se passe. En ce moment cet eurosystème crée de la monnaie, mais les banques commerciales n'en font rien, et l'argent revient à la banque centrale. Ce niveau plancher est plus ou moins haut, cela dépend de l'état inflationiste.

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Remarque : Dans tout le cours on ne va parler que d'un seul taux d'intérêt, mais dans la réalite, il existe un taux d'intérêt à très court terme (sur le marche monétaire → le jour, la semaine), un taux d'intérêt à court terme (3 mois, 1 an), un taux d'intérêt à long terme (5 ans, 10 ans). On peut définir la « structure par terme des taux d'intérêt ». Décroissante « inversée » si on anticipe et que les taux d'intéret à court terme sont plus élevés. Cette structure est tracée en utilisant le fait que si les anticipations sont réalisées, on a ; (1+i 10 ans)¹⁰ = (1 + i 1 an 1)(1 + i 1 an 2 ^a) ,,, (1 + i 1an 10 ^a) Entre aujourd'hui et l'an prochain (1/01/2016 au 31/12/2016) pour 1 an 1 et 1 an 2. Et ^a pour « anticipé ». V – L'équilibre et la théorie du multiplicateur keynésien 1) Le cas de l'économie fermée sans état Le IV était une aparté. Equilibre sur le marché des biens et des services. Ici Y = PIB = revenu macro Tout ce qu'on produit dans une économie, c'est le PIB. Le PIB est le revenu de l'économie. On demande deux grands titres de biens dans cette économie simplifiée : les biens de consommation et les biens d'investissement. Y = C + I où C sont les biens de consommation (ménages) et I les biens d'investissement (entreprise). CF grand I : la demande anticipée dépend de la consommation anticipée et de l'investissement. A partir de cette demande anticipée, on décide du niveau de production.

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Après on détermine l'emploi. IL y a les anticipations et la réalisation. Si on anticipe un niveau faible, on produit peu et donc on emploie peu. Ici la production veut dire le PIB, c'est Y. Remarque : attention chez Keynes, le niveau d'emploi peut être inférieur au plein emploi. La question est : peut on faire en sorte que Y soit plus élevé de telle sorte que le niveau d'emploi (N) soit plus élevé. En effet, Keynes pense qu'il n'y a pas de stabilisateur automatique. Donc d'après le schéma pour augmenter le niveau de production, il faut augmenter le nombre de demandes anticipées. Il faut anticiper une demande plus élevée. Pour cela soit on augmente la consommation, soit l'investissement. On avait dit pour la consommation que C = cY + c0 Remarque : c'est une fonction du revenu. Donc pour augmenter Y, qui est quelque chose qui ne dépend que de Y, ça boucle et c'est pas le meilleur outil. En revanche on peut agir sur c0, le niveau de consommation incompressible ou c qui est la proportion marginale à consommer. Ces variables sont définies au niveau macro. En jouant sur la distribution des revenus. En général, on utilise plutôt l'investissement : I = I0 + (aY) – b*i avec I0 l'investissement autonome. Les politiques pour augmenter Y sont en général constituées par une hausse de I0. Exemple : politique de grands travaux si on met l'investissement public dans le I0 ou amélioration de la confiance. Le principe du multiplicateur : on compare deux situations, une situation I = I0 et une situation où on a I prime = I0 + delta I0 où delta I0 est positif. On compare ces deux situations. Pour chaque situation on écrit l'équilibre sur le marché des biens et services.

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Equilibre

des biens et services

Y = C + I

→ Y = cY + C0 + I0

Y = C + I

→ Y prime = c Y prime + C0 + I0 + delta I0

On cherche à comparer les deux niveaux de revenus ( Y prime et Y ) quand I0 augmente. On calcule Y prime – Y = c Y prime + C0 – c Y prime – C0 + I0 + delta I0 – I0 ↔ Y prime – Y = c (Y' – Y) + delta I0 ↔ (1­c) * delta Y = delta I0 → delta Y = (1/(1­c)) * delta I0 Je regarde quel est le lien entre l'investissement et le revenu. 1/(1­c) est appelé le multiplicateur Keynésien. Application numérique : c = 0,8 (on consomme 80 centimes du dernier euro gagné). Alors le multiplicateur vaut 1/1­c = S. Donc si l'investissement augment de 100€, le PIB (noté Y) augmente de 5 * 100 = 500 €. C'est ça le principe du multiplicateur keynésien. Il y a quelques années, il y a eu un débat pour savoir si ce multiplicateur était bien supérieur à 1. Dans les manuels il vaut 5, mais dans la réalité c'est plus compliqué. C'était le principe du multiplicateur statique, voyons la même idée mais avec toutes les petites vagues. → Le multiplicateur dynamique

Vague

Investissement

additionnel

Consommation

additionnelle

Variations

de Y

Variations

de S

I – S

(cumulé)

0

Delta I0

AN =

AN

Delta 100

100

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100

Y0 = delta I0

1

Delta c =

(1­c) * delta Y0

Delta c1

= 80

Delta

Y1 = c * delta I0

80

Delta S =

(1­c) * delta Y0

Delta S1

= 20

80

2

Delta C =

c * delta Y1

64

Delta

Y2 = c² * delta I0

Delta S =

(1­c) * delta Y1

16

64

Infini

(*)

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Somme

100

100

0

Rappel : S = épargne (comme savings en anglais). S = Y – C (par définition). I = investissement. On considère la même variation de I que tout à l'heure. Delta Y0 de la vague 0 entraine delta c et delta S de la vague 1. C = cY + c0 → delta C = c * delta Y S = Y – C → S =(1­c)Y­c0 → delta S = (1­c) delta Y (*) On continue et on converge vers une delta Y delta Y = delta I0 + c delta I0 + c² delta I0 + ,,, = delta I0(1+c+c²+…) delta Y = 1/(1­c) * delta I0 (|c|<1 puisque 0<c<1). On a exactement le même résultat que précédemment ! Delta Y = 1/(1­c) * delta I0 Remarque : I – S = 0 in fine → S = I, alors qu'au départ lorsqu'on a décidé d'augmenté l'investissement, il n'y avait pas d'épargne. Elle est constituée ex post au fur et à mesure. L'épargne S est constituée EXPOST, c’est­à­dire après décision d'investissement. Remarques : Il n'y a pas d'épargne préalable. L'effet multiplicateur est d'autant plus fort que c est élevé, et donc que ce qui part sous forme d'épargne est faible.

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Pour Keynes il existe des mécanismes de retour à l'équilibre (comme le disent les néo classiques), mais cet équilibre n'est pas l'équilibre de plein emploi. Ce sont les mécanismes d'anticipation qui permettent de passer du sous emploi au plein emploi via l'effet du multiplicateur. Mais attention ce multiplicateur n'est pas automatique. Il est engendré par une politique volontariste d'investissement. 2) L'intégration de l'état et de l'extérieur a) L'état Jusqu'ici on a eu une version super simplifiée pour avoir une vue générale. Là on va introduire l'état et l'extérieur. L'état est appelé par abus de langage. En vrai on fait référence aux administrations publiques : état et organismes centrales + collectivités territoriales + administrations sécurité sociale L'état prélève des impôts, qu'on va noter T et effectue des dépenses publiques notées G. APU = administrations publiques T → Impôts (Prélèvements obligatoires) G → Dépenses publiques Eq ( sur le marché des biens et des services ) Ca sera toujours offre = demande. Sauf que là : Y = C + I + G où Y = Y^d + T avec Y revenu disponible et T impôts. Attention à ne pas rajouter de T du côté de l'offre (formule au­dessus). L'offre reste Y ! Remarque : attention sans APU On avait Y = C + I ↔ Y – C = I ↔ S = I ou I = S (pour l'usage on utilise plutôt la deuxième forme). Y^d + T = C + I + G Y^d – C + T = I + G → I + G = S + T ↔ G – T = S – I où S – I est l'excédent d'épargne privée par rapport à l'investissement et G – T est le déficit budgétaire. Et Y^d – C = S Définition du déficit budgétaire : T – G est le solde budgétaire (aussi appelé solde public). Si T­G >0 on est en excédent public. Si T = G on est à l'équilibre budgétaire . Et si T < G on dit qu'on est en « déficit budgétaire de G ­ T ». Dans les statistiques c'est géré comme un solde algébrique (avec des + ou des – devant). La France en 2014, c'était (G – T)/Y = 3,5 % du PIB pour le déficit budgétaire. Pendant les années de crise on était à 7 ou 8 %. Question : si je fais une différence G, quelle est la différence de Y ? Quel est le multiplicateur des dépenses publiques ? Si on compare Y = C + I + G avec Y ' = c(Y ') + I + G + delta G. On a delta Y = 1/1­c * delta G. Si les dépenses publiques supplémentaires ne sont pas financées (augmentation du déficit), le multiplicateur budgétaire est le même que le multiplicateur d'investissement.

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b) Introduction de l'extérieur (sans APU) Equilibre / marché de biens et service = offre = demande. On note X les exportations et M les importations. Attention, c'est à ne pas confondre avec le M de l'offre de monnaie. Il y a une petit conflit de notation. Équilibre sur le marché des biens et services : offre = demande Y + M = C + I + X où Y est le PIB (biens et services produits sur le territoire français) et M sont les biens et services que l'on fait venir. X sont les biens et services demandés par le reste du monde (noté RDM). Si I0 augmente ou si G augmente, quel est le multiplicateur de cette économie ? On suppose que M = mY et X = X barre ou xY* avec Y* le PIB du RDM. Si je compare le cas où I = I0 et celui où I = I0 + delta I0, cas où I = I0 : Y + mY = cY + C0 + I0 + X cas où I = I0 + delta I0 : Y ' + mY ' = c*Y ' + C0 + (I0 + delta I0) + X. On aura delta Y = (1/(m+(1­c))) * delta I0 Remarque : 1­c est parfois noté s, c'est le taux marginal d'épargne → delta Y = (1/m+s) * delta I0 Le taux marginal de conso dC/dY Le taux marginal d'épargne : dS/dY On dit parfois que les « fuites » s'additionnent : l'épargne (s), les importations (m). Quand m augmente, le multiplicateur diminue (quand s augmente, le multiplicateur diminue). Donc plus une économie est ouverte, plus le multiplicateur est faible. Remarque : Y + M = C + I + X ↔ (Y – C) – I = X – M → S – I = X – M avec S ­ I l'excédent d'épargne privée et X – M l'excédent extérieur Définition : On appelle solde extérieur ou solde commercial X – M. Si X – M > 0, on a un excédent de balance commerciale (transactions courantes). Si X­M = 0, on est à l'équilibre extérieur. Si X­M < 0, on a un déficit extérieur de M – X. Attention à ne pas confondre le solde budgétaire : T­G (cf a)) et le solde extérieur : X­M (cf b). c) L'état (APU) et l'extérieur Equilibre sur le marché des biens et des services : offre = demande Y + M = C + I + G + X où Y = Y^d + T (Y^d – C) – I = (G – T) + (X – M).

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(S – T) + (T – G) = (X – M) avec S­I excédent d'épargne privée. T – G l'excédent budgétaire. Donc la somme des deux est l'excédent d'épargne nationale. Avec X – M l'excédent extérieur. Remarque : si S = I → T – G = X – M ou G – T = M – X où G – T est le déficit public et M – X le déficit extérieur. « TWIN DEFICITS » → déficits jumeaux. Attention ce n'est pas toujours vrai ! Cela dépend de S et de I !!! d) La France en 2014 Y + M = C + I + G + X En milliards d'euros : Y = 2132,4 M = 651,1 C = [1139 + 44,3] où 1139 sont les ménages et 44,3 les associations. I = [462,5 + 9,4 + 0,7] où dans l'ordre [FBCF (Formation Brute de Capital Fine) , delta Stocks, Acquisitions – cessions d'objets de valeur] G = 515,9 et X = 611,8 En % PIB Y + M = C + I + G + X où Application Numérique : 100 % + 30,5 % = 55,2 % + 22,2 % + 24,1 % + 28,7 % Donc environ 25 % de ce que l'on utilise vient de l'extérieur. Le gros morceau manquant dans la formule au dessus (car on a G à 25 % alors que les prélèvements en France sont environ de 50%). Sauf qu'on n'a pas pris en compte ici les retraites, les allocations familiales, les indemnités maladies…

Chapitre 2 – Le modèle ISLM et les politiques d'inspiration keynésienne (politique monétaire et politique budgétaire)

Le modèle ISLM est aussi appelé modèle HICKS et HANSEN. C'est une formalisation de la théorie keynésienne. Ca a été formulé dans les années 1937 – 1938. Keynes, c'était 1936. Ca suit dans la foulée, mais ça a été très utilisé dans les années 1970. C'est un modèle qu'on a oublié (avec les chocs pétroliers), or maintenant il est tout à fait d'actualité. On a un regain d'actualité. L'idée, c'est qu'on a deux marchés : le marché des biens et services (réel) et le marché de la monnaie (monétaire). On a deux variables d'équilibre : Y et i. I – L'équilibre sur le marché des biens et services ou la courbe IS

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Version la plus simple : l'offre = la demande et donc Y = C + I ↔ Y – C = I → S = I noté plus souvent I = S . D'où le nom de la courbe IS. Remarque : on garde le nom IS même quand on complexifie l'économie (si on ajoute l'état et l'extérieur). On passe les détails sur la consommation de l'investissement (il y en a pleins en vrai).

Sur la courbe IS, l'ensemble des points où l'égalité entre l'investissement I et l'épargne S est vérfiée. Remarque : attention ! Le niveau de l'investissement et de l'épargne change le long de la courbe !!! C'est tout l'intérêt de cette représentation. II – Equilibre sur le marché de la monnaie ou courbe LM Offre = demande → M barre = L(Y,i) ou L(Y,i) = M barre d'où le nom de la courbe.

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III – Equilibre général de l'équilibre Equilibre général : équilibre sur le marché des biens et services, équilibre sur le marché de la monnaie, équilibre sur le marché des titres. Loi de WALRAS : Dans une économie à n marchés, si (n­1) marchés sont à l'équilibre et que les contraintes budgétaires sont respectées, le nième marché est forcément à l'équilibre. Donc on ne garde que 2 marchés : le marché des biens et services (réel) : IS et le marché de la monnaie (monétaire) : LM

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LM a trois morceaux : un morceau horizontal, un autre légèrement croissant et un dernier fortement croissant. La portion horizontale est la trappe à liquidité. IV – Les politiques économiques conjoncturelles Petit aparté : Définition de ce qui est conjoncturel, structurel… Définition : taux de chômage total = taux de chômage conjoncturel + taux de chômage structurel

un = taux de chômage naturel = taux de chômage structurel = NAIRU (=Non Acceleration Inflation Rate of Unemployment). Taux de chômage naturel = taux de chômage quand la conjoncture est neutre. Définition : niveau de production naturel = PIB obtenu lorsque le taux de chômage u est égal au taux de chômage naturel ou PIB potentiel LOG DU NIVEAU PIB EN FONCTION DU TEMPS

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Pour lutter contre le chômage conjoncturel, on utilise des politiques conjoncturelles (d'inspiration keynésiennes) = → politique monétaire et → politique budgétaire. Pour lutter contre le chômage structurel/naturel, on utilise des politiques structurelles, autrement dit des politiques qui permettent de modifier les structures. Politiques structurelles = → niveau d'éducation → réseaux EDF, routiers, SNCF (infrastructures) → organisation de la propriété et donc la façon dont on fait respecter ou non les droits de propriété (Justice), droit du travail → niveau de protection sociale (assurance chômage, retraites, maladies) : y a t il un niveau optimal ? → niveau des impôts et cotisations Il est possible qu'on trouve des termes comme « revenir au plein emploi », ce qui signifie « revenir à un taux de chômage nul ». 1) Les deux grands instruments de la politique économique : politique monétaire et politique budgétaire La politique monétaire dans notre modèle ISLM, ça sera le déplacement de la courbe LM (via M) et la politique budgétaire sera un déplacement de la courbe IS (via G) a) Politique monétaire Elle consiste à agir sur l'offre de monnaie M. Attention car M signifie soit l'offre de monnaie soit l'importation qui sont deux choses différentes. Quand l'offre de monnaie M augmente, cela provoque une baisse du taux d'intérêt i et donc une augmentation de l'investissement I et via l'effet multiplicateur une hausse de la production. Il y a un déplacement de la courbe LM vers le bas.

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Dans le cas habituel et sympathique, le point d'équilibre se déplace de A en B, on a donc notre production qui augmente et notre taux d'intérêt qui diminue. C'est le cas standard. On a 3 parties dans LM → 3 types d'efficacité dans la politique monétaire Dans le cas A, c'est ce qu'on appelle la trappe à liquidité : on augmente le taux d'intérêt, on augmente l'offre de monnaie M, et et donc Y1=Y2, et i1=i2. On est à la limite de ce cas là aujourd'hui. On augmente M mais il ne se passe pas grand­chose. Il se passe quelque chose sur la structure des taux d'intérêts, qui baissent à long terme. Dans le cas B, le cas standard habituel (pas la situation actuelle), on passe de l'équilibre E1b à E2b. Donc le taux d'intérêt baisse, ce qui provoque une augmentation de la demande d'investissement. Dans le cas C, on passe de E1c à E2c. C'est le cas où la politique monétaire est la plus efficace. En vrai, ce cas n'est pas tellement observé. b) La politique budgétaire Politique budgétaire expansionniste = relance budgétaire, on considère ici un hausse de G, c’est­à­dire une hausse des dépenses publiques. Or ici on simplifie car en vrai ça pourrait être une hausse de G0, de C0, etc.….. Cette politique expansionniste se traduit par un déplacement de la courbe IS. On a là encore 3 cas

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Que penser de l'efficacité de la politique budgétaire dans les 3 cas : → Cas a : oui, elle est efficace. On dit dans ce cas qu'il n'y a pas d'effet d'éviction de l'investissement privé par la hausse des dépenses publiques G. i n'augmente pas. En anglais ça se dit « crowding out ». En ce moment la politique budgétaire pourrait être très efficace. → Cas b : c'est le cas standard. On a fait passer Y de Yb1 à Yb2. Donc oui elle est efficace, mais pas aussi efficace que dans le cas a. Il y a un petit effet d'éviction. → Cas c : inutile de faire de la politique budgétaire, car Yc1 = Yc2, et il y a un joli effet d'éviction. Tout ce qu'on dépense en plus en public s'en va en privé.

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En résumé, si je fais Efficacité de la politique économique

Zone a :

trappe à liquidité

Zone b

Zone c

Politique

monétaire

0 %

POLICY

MIX

100 %

Politique

budgétaire

100 %

0 %

La « policy mix » est la combinaison de la politique monétaire et de la politique budgétaire

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Première remarque : il est plus efficace d'utiliser les 2 politiques que d'en utiliser une seule. Deuxième remarque : il n'y a pas qu'une combinaison possible, il y en a une infinité. Comment combiner les 2 ? Les effets de 2 politiques sont différents → Politique monétaire : effets rapides mais faibles → Politique budgétaire : effets lents mais forts Il y a donc un arbitrage à effectuer. Dernière remarque : Depuis le début des années 90, c'est toujours le ministère des finances qui décide pour la politique budgétaire, mais la politique monétaire est gérée par l'eurosystème. Il y a donc et c'est le plus important 2 décideurs différents pour les 2 politiques. Ce n'est plus la même entité qui décide des 2 deux. Il n'y a plus de coordination. 2) L'adéquation des instruments à deux objectifs de la politique économique 2 objectifs : a) Premier objectif = lutte contre le chomage conjoncturel b) La lutte contre l'inflation L'inflation est une hausse des prix. Elle s'oppose à la déflation, qui est la baisse des prix. Dans l'économie, il y a 2 situations grosso modo : → Y>Yn (prod > Prod naturelle) PIB>PIB potentiel (les deux inéquations signifient la même chose). Alors dans ce cas là on a de l'inflation car la demande a tendance à être supérieure à l'offre. On est dans des modèles de courts termes, on suppose les prix fixes. OU au contraire : → Y<Yn ↔ PIB<PIB potentiel, et on a alors u>un, on a du chômage conjoncturel. a) La lutte contre le chômage (conjoncturel) Pour lutter contre le chômage, on augmente le PIB. Contrairement au néo­classique qui pensait qu'il fallait laisser faire, Keynes pense qu'il ne faut pas laisser faire. En effet si on laisse faire, les salaires diminuent. Et même s'il est vrai que quand il y a du chômage dans un seul secteur, la baisse des salaires entraine du mieux, ce n'est pas vrai dans tous les secteurs. Si on baisse les salaires dans tous les secteurs en même temps, tous les prix vont baisser, mais aussi tous les salaires vont baisser, et donc au final l'emploi n'augmentera pas. C'est un des accords fondamental entre micro et macro. Pour lutter contre le chômage, il faut augmenter le PIB, et cela peut se faire en adoptant soit une politique monétaire expansionniste, soit mener une politique budgétaire expansionniste. Politique monétaire expansionniste : y a t il des limites à avoir une telle politique ? Oui. En effet, il y a la trappe à liquidité, et les anticipations des entrepreneurs qui peuvent être très mauvaises.

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Application de la politique budgétaire : Pour lutter contre le chômage avec cette politique budgétaire, il faut qu'on fasse une relance budgétaire, il faut augmenter les dépenses publiques. Ce que dit Keynes c'est qu' être à l'équilibre budgétaire n'est pas une fin en soi, il vaut mieux utiliser le budget pour relancer, quitte à créer un déficit budgétaire (aussi appelé impasse budgétaire). C'est efficace via le mécanisme de multiplicateur budgétaire. b) Lutte contre l'inflation Pour lutter contre l'inflation on doit mener des politiques inverses à celles menées pour lutter contre le chômage : mener une politique monétaire restrictive, c’est­à­dire une baisse de M, et donc LM va se déplacer vers le haut. On a donc le contraire de ce qu'on avait avant. On fait diminuer le PIB en faisant augmenter le taux d'intérêt. Il y a moins de monnaie, donc moins de transactions possibles, donc moins de demandes. Sur la politique budgétaire, pour diminer le taux d'inflation, il faut mener une politique budgétaire restrictive. Soit on diminue G, soit on augmente T. En tout cas on réduit le déficit. Conclusion : Sous la forme de 3 remarques : → Les 2 instruments de politique économique : politique monétaire et budgétaire, sont complémentaires. Il n'y a pas de raison d'utiliser que l'un ou que l'autre. C'est le rôle des politiques conjoncturelles. C'est ce qu'on a appelé le Fine Tuning, le réglage fin des politiques monétaires et budgétaires. → On a parlé de 2 instruments de politique économique. On peut en rajouter d'autres. On a dans les années 80 beaucoup parlé de politique des revenus, de redistribution des revenus. On utilise encore cette politique économique. Cette politique des revenus est datée. On a aussi la macroprudentielle qui viendrait compléter la politique monétaire. C'est une nouveauté, qui a moins de 10 ans. L'idée est de compléter la politique monétaire pour éviter que la réglementation sur les banques qui s'appelle la « microprudentielle » qui dépend des accords de Bâle 3, soit trop procyclique. Procyclique = qui accentue le cycle. → Ici on a défini le taux de chômage naturel, et on a bien vu que la notion de chômage conjoncturel s'oppose à l'inflation.

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Chapitre 3 ­ La politique budgétaire et la dette publique Dans les chapitres 1 et 2, on a parlé un peu de politique budgétaire. Si on augmente les dépenses publiques, ça fait augmenter la demande anticipée des firme, qui augmentent la quantité qu'elles décident de produire, ce qui augmente les revenus. Soit on augmente les dépenses, soit on diminue les impôts. Le but = améliorer la conjoncture. Politique budgétaire expansionniste, ça va faire augmenter le niveau de production et le niveau de taux d'intérêts. On avait vu l'inverse. On était là en économie fermée. L'économie ouverte ne fait pas partie de ce cours. Si on est en économie ouverte, on a des conséquences sur la balance commerciale. Jusqu'ici, on a vu que des conséquences à court terme. Que se passe­t­il à moyen et long terme ? Pour créer un déficit budgétaire, il faut émettre de la dette publique, qui va devoir être financée. Dans ce chapitre, on va étudier la contrainte budgétaire intertemporelle de l'état. Càd la contrainte qui lie la dette publique au déficit public. On va s'intéresser aux conséquences à long terme des déficits publiques. I­ La contrainte budgétaire de l’État (APU) Attention aux notations ! Ici :

→ dépenses publiques (HORS charges d'intérêts) → impôts ou Prélèvements Obligatoires

= Solde public MAIS ATTENTION ! Ici solde primaire public (hors charges d'intérêt sur la

dette).

= Solde public total (ou global) avec le niveau de dette publique en t­1 sur lequel on paie les intérêts en t.

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Avec = le taux d'intérêt réel. ( est en général le taux d'intérêt nominal).

Si on note le taux d'inflation on a : d’où (Attention ! ici n'est pas le profit, mais l'inflation) Le solde public peut être positif → on parle d'excédent peut être égal à 0 → on parle d'équilibre peut être négatif → dans ce cas, on dit que est le déficit budgétaire.

sont les dépenses et sont les recettes. A la période t, (1) = Avec le déficit primaire et l'autre bout les intérêts versés / la dette. Attention à ne pas confondre entre : → Le déficit (flux) public qui se mesure entre le 1/01 et le 31/12 → La dette publique (stock) qui se mesure à une date donnée le 31/12/16 La contrainte budgétaire état à la date t

(3) Remarque : La dette en t est l'accumulation des déficits passés. Donc l'augmentation de la dette (2) avec le déficit primaire et l'autre bout les intérêts sur la dette. Le tout s'appelle le . Remarque : on appelle le taux d'intérêt et le facteur d'intérêt. On appelle le taux d'inflation et le facteur d'inflation. A – Impôts courants et impôts futurs Remarque : si on emprunte 1 euro aujourd'hui et que l'on souhaite rembourser dans n années, on devra payer et donc pour un déficit primaire en t=0 et , il faudra engendrer un excédent primaire en t=n de B ­ Dette et surplus primaire Cette fois ci, on cherche à stabiliser le niveau de la dette. On emprunte maintenant, et on veut savoir combien on devra payer. L'équation était : où est le déficit primaire. Donc si on veut que , on doit avoir un excédent primaire En général, on cherche à stabiliser le ratio.

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C – Ratio de dette publique et surplus primaire.

Soit le PIB. On appelle le ratio de dette publique (par ex = 60%) On divise l'équation (3) par

où est le déficit primaire en%PIB.

(4)

c'est de la forme ratio de dette en t = * ratio de dette en t­1 + déficit primaire en % PIB. C'est vraiment une relation à avoir en tête Si on veut stabiliser le ratio, on doit avoir

3 cas possibles : → si on a : il faut engendrer un surplus primaire pour stabiliser le ratio → si on a : on peut se contenter d'être à l'éq primaire et donc en déficit de → si on a : Si le déficit primaire n'excède pas , le ratio dette/PIB n'augmente pas ! Remarque : si tout d'un coup, les investisseurs n'ont plus confiance dans un pays, ils réclament une prime de risque. Concrètement, augmente (niveau sans risque + prime) D – Quelques mots d'historique – Évolution du ration dette/PIB dans les pays de l'OCDE → 1960s : il y avait beaucoup de croissance, c'étaient les 30 glorieuses. g est très élevé, et r est faible. → g>r et donc (r­g)<0, et donc tout va bien. Le ratio dette/PIB peuvent diminuer sans accumuler de surplus primaire. Il suffit d'avoir un déficit primaire pas trop élevé pour stabiliser le ratio. → 1970s : choc pétrolier, g diminue et devient faible, et r = i pas très élevé et à deux chiffres → r encore plus faible que g voire négatif. On a donc g encore supérieur à r, tout va bien les ratios dettes/PIB diminuent sans dégager de surplus primaire. → 1980s : au début des années 80, il y a qque chose qu'on a appelé la désinflation par les coûts. Il y a eu un contre choc pétrolier, on a désindexé les salaires sur l'inflation. diminue, et i constant → r augmente. Pendant ce temps là, g diminue. Arrive ce qui devait arriver un jour, r devient supérieur à

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g. C'est la fin de la récréation. Si on avait voulu éviter la hausse de dette/PIB, on aurait dû dégager d'importants surplus primaires. Les ratios dette/PIB on bcp augmenté. → 1990s : r reste élevé et g reste faible. Ça commence par la guerre du golfe qui a donné un bon coup de frein à la croissance économique. Et donc g<r… Cette fois ci, ça fait un petit moment que ça dure. Il devient évident que pour stabiliser le ratio dette/PIB, il va falloir engendrer des surplus primaires importants. Là des pays de l'OCDE (un paquet) on fait des efforts pour ralentir la croissance des ratios d'endettement. → 2000s : au début des années 2000, c'était la nouvelle économie. Tout le monde s'est dit qu'on aurait g>r ce qui n'a pas été le cas. Et donc les ratios dette/PIB sont repartis à la hausse. → 2010s : 2008, la crise des subprimes. Tout le système bancaire a été dérégulé à partir du début des années 2000. Les banques ont prêté bcp plus (à taux variable aux USA). Ces emprunts n'ont pas été remboursés, r est devenu faible. Au début des années 2000, les taux d'intérêt réels ont baissé et sont faibles, les gens ont cherché à faire des emprunts plus risqués, c'est comme ça qu'on s'est retrouvés avec ces crédits subprimes. Mais les taux de croissance sont encore plus faibles. On n'arrive pas à stabiliser ces ratios dettes/PIB. Certains pays ont fait des efforts, mais ça n'est pas le cas de tout le monde. Ca pose d'énormes problèmes politiques, avec la Grèce notamment. En 2016, on a des niveaux de dette publique élevés. On arrive sans marche de manœuvre budgétaire. « Il faut absolument que tous les pays qui ont des marches de manœuvre larges agissent ». II – 4 questions de politique budgétaire Il y a 4 grands débats autour de la politique budgétaire qui sont les suivants : A) L'équivalence ricardienne de Ricardo (1772­1823), remise à jour par Barro (1974) Vit­on dans un monde ricardien ou non ricardien ? L'idée est la suivante : les agents connaissent la contrainte budgétaire de l’État et en tiennent compte. Si par exemple on diminue les impôts d'aujourd'hui, ils anticipent que la dette va augmenter et que les impôts augmenteront par la suite. Ils réduisent alors leur consommation pour augmenter leur épargne. Et donc le financement par impôts ou par dette seraient équivalents, car les agents anticipent qu'il faudra des impôts dans tous les cas. On parle d'équivalence ricardienne. On parle souvent d'hypothèse pour l'équivalence ricardienne, au lieu de parler de l'équivalence ricardienne. Car cette théorie n'est pas forcément vérifiée. Ricardo lui­même pensait que cette théorie ne décrivait pas bien la réalité. En revanche, Barro qui l'a remise au goût du jour en 1974 dans un article. Il pense que l'équivalence est correcte, mais qu'en plus est vérifié empiriquement. La vérité est entre les deux, et selon les hypothèses qu'on fait, on a des modèles différents. Il y a 3 raisons pour que cette équivalence ne soit pas toujours vérifiée : → Les agents peuvent estimer qu'ils ne payeront jamais les hausses d'impôts correspondantes (si ils décèdent). → On peut avoir un taux de préférence pour le présent (taux auquel j'escompte mon temps) élevé. Il y a des agents qui ont ce taux élevé.

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→ Les contraintes de liquidité. Une contrainte de liquidité est le fait de pouvoir payer dans l'absolu, mais la banque n'accepte pas de me financer tout de suite → je suis financièrement contraint. Pour tous les agents financièrement contraints, si on baisse les impôts tout de suite pour les augmenter plus tard, ça déssert leur contrainte de financement. Dans les modèles de prévision, le gros enjeu est de déterminer le degré d'équivalence ricardienne du pays, d'une économie… C'est vraiment un grand débat l'équivalence ricardienne. B – Déficit, stabilisation du PIB, et déficit structurel Avec notre équation (4), on a vu que les déficits on des effets négatifs à long terme, mais à court terme on les aime bien pour stabiliser la production. Concrètement, cela implique que les déficits en période de recession sont contre balancés par des excédents en période d'expansion. Là en général ça pose d'énormes problèmes politiques. Pour pouvoir évaluer la politique économique, il est nécessaire de construire des indicateurs permettant d'estimer quel serait le solde budgétaire à dispositif inchangé si la production était à son niveau potentiel (/structurel/naturel). On appelle cet estimateur le déficit ajusté du cycle ou le déficit structurel (+ utilisé). Il doit être calculé pour avoir le réel déficit. Ca occupe aussi beaucoup les économistes, ce n'est pas facile à calculer. En effet, il faut déterminer le niveau du pic potentiel difficile à calculer. Ensuite, il faut déterminer à quel point le déficit serait le plus faible si la production était plus élevée. C'est un deuxième problème. Première étape – le niveau de production naturel : théoriquement, c'est le niveau de production qui serait réalisé si l'économie était au niveau de chômage structurel (c'est celui qui s'appelle NAIRU = Non Accelerating Inflation Rate of Unemployment). Or il est difficile de partager le taux de chômage entre taux de chômage structurel et conjoncturel. Et c'est mal de mal l'évaluer. Si on surestime le taux de chômage structurel, on pense qu'il n'y a pas bcp de chômage conjoncturel, et donc on décide d'intervenir alors que ça pourrait être utile. Deuxième étape ­ déterminer à quel point le déficit public augmente. Il y avait une règle : lorsque le taux de croissance du PIB diminue de 1 point, le déficit public augmente d'un demi point. En effet les impôts sont proportionnels à la production. Alors que les dépenses augmentent quand la production est plus faible. C – Les distorsions fiscales Il existe 2 grands types d'impôts : les impôts dits forfaitaires qui sont au forfait (montant fixe) (*), et les impôts distorsifs par exemple proportionnels ou progressifs dton le montant dépend soit du niveau de revenu, soit du niveau de consommation. Et donc ils modifient les choix des agents « Distorsion des décisions ». Pas seulement parce que le revenu net d'impôts diminue, comme dans (*), mais aussi parce qu'ils modifient les CPO des programmes de maximisation de l'utilité des agents (cf cours de micro !). Dans la réalité, on utilise toujours des impôts distorsifs qui modifient les revenus des agents. Le fait d'augmenter les impôts engendre des distorsions. Or si les taux d'imposition sont très élevés, les agents modifient leur comportement.

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Quand le taux d'imposition augmente trop, les agents modifient tellement leur comportement que les prélèvements totaux diminués. On a intérêt à éviter de fortes hausses des impôts, à lisser les taux d'imposition. On appelle cela le lissage fiscal. Cela implique que quand on a des dépenses exceptionnellement élevées, on fasse du déficit sur des courtes périodes. Et de petits excédents pendant de longues périodes pour les compenser. C'est la même idée que celle de l'épargne de précaution, sauf que là c'est le contraire. D – Les dangers de l'endettement excessif 1) Le mécanisme cf équation (4). Si r augmente, alors il faut augmenter l'excédent primaire pour stabiliser le ratio dette/PIB. Remarque : Les hausses de r sont un cercle vicieux. Par ailleurs, lorsque l'on prend des mesures de consolidation budgétaire, autrement dit baisse de (G­T) ou hausse de (T­G), on a a priori un effet récessif ou de diminution de la croissance à court terme. Cela entraîne une baisse de g, or on compare r à g ! Cf la crise grecque. Le taux d'intérêt augmente car on n'a plus confiance. Conclusion : + le taux d'endettement public est élevé, + une dynamique explosive de la dette devient probable. La simple peur qu'un gouvernement puisse ne pas honorer sa dette peut devenir auto réalisatrice. Cela car une hausse du taux d'intérêt dû par ex à la hausse des prises de risque peut suffire à faire perdre le contrôle du budget et à conduire à une hausse de la dette telle que le gouvernement ne puisse plus honorer ses engagements. 2) Comment faire pour augmenter la dette ? 1ère possibilité : on paye, on rembourse. Cela veut dire de longues années d'excédent budgétaire. L'exemple historique est l'Angleterre du 19ème siècle avec un taux d'endettement de 200 % en 1800, et qui en 1900 n'avait plus que 30 % de dettes. En 100 ans elle a remboursé petit à petit.

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2ème possibilité : On ne paye pas tout, ou on ne paye rien d'ailleurs. Il y a 2 façons de ne pas tout rembourser : → faire de l'inflation → abandonner tout ou partie des obligations de remboursement. Le gouvernement décide unilatéralement. Cela s'appelle répudier sa dette. Le problème, c'est que si on ne rembourse pas sa dette, on risque le fait que personne ne veuille nous prêter. C'est un cas de ce qu'on appelle l'incohérence temporelle. III – Le pacte de stabilité et de croissance et le pacte budgétaire européen Cela commence par les crières de Maastricht en 1992. Ils disaient que si les économies voulaient converger pour rentrer dans la zone euro afin que les pays soient plus homogènes il fallait que les déficits publics restent < 3 % et que la dette publique reste < 60 % du PIB. Il y a eu dans un deuxième temps le pacte de stabilité et de croissance (1997­1998), qui a pour but de vérifier que les pays garantiraient les critères de Maastricht une fois être entrés dans la zone euro. Le petit dernier s'appelle traité budgétaire européen (octobre 2012) qui avait pour but d'éviter l'endettement excessif. On va revenir un peu sur l'esprit des 3 critères. 1er critère = Déficit public nul en moyenne. Idée de départ = en moyenne le solde budgétaire doit être proche de l'équilibre (avec un max de 3 %). Pourquoi vouloir limiter les déficits dans la zone ? Si on augmente les déficits, cela entraîne une hausse des dépenses publiques, et cela a pour conséquence une augmentation des taux d'intérêts. Or dans la zone euro, les déficits sont créés Etat par Etat, alors que la hausse des taux d'intérêts concerne toute la zone euro. La première idée était d'éviter qu'un des pays membre ait un déficit trop élevé. Deuxième idée : si on évite au déficit de trop augmenter, a priori les ratios dette/PIB n'auront pas de raison d'exploser. Quel est le but ? C'est d'éviter qu'un état ne glisse vers l'insolvabilité. On veut ainsi éviter une crise majeure. Conséquence du déficit nul en moyenne : dans la plupart des situations le ratio dette/PIB diminue. 2ème critère = dette publique à 60 % PIB max. Idée = c'était un critère qui était soutenable facilement. Cela ne demanderait pas beaucoup d'effort pour y arriver. En effet si on prend un taux d'intérêt de 6 % (pessimiste car élevé), et un taux de croissance de 3 % (à l'époque cela paraissait accessible…) alors la

stabilisation du ratio dette/PIB implique un excédent primaire de =(6

%­3%)*60%=1,8 % du PIB et donc un déficit total/global de =0,06*0,60­0,018=1,8 % < 3 % Remarque : ce qui compte est l'écart entre et g ! Si on prend =3 % et g=0 %, ça nous fait le même calcul. On avait en tête qu'un déficit budgétaire d'environ 2 % en moyenne permettrait de garantir la solvabilité de l'état car il permettrait a priori de stabiliser le ratio de dette publique. Si un déficit de 2 % suffit, le critère de 0 % en moyenne a été considéré comme trop exigent par bcp d'économistes. D'où l'application relativement souple du critère qui s'est transformé en un déficit à 3 %.

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Dernier critère = le déficit structurel. Ce déficit était une notion qui était en filigrane jusque là. En fait ce déficit structurel, on en a reparlé en 2012 lors du traité budgétaire européen. Ce traité précise les règles, avec l'adoption d'une règle d'or budgétaire. L'idée c'est que le déficit structurel doit rester inférieur à 0,5 % du PIB. Ils ont réaffirmé que le déficit global ne devait pas dépasser les 3 % maxi. C'est donc bien le déficit courant qui ne doit pas dépasser les 3 % maxi. Stabilisateurs automatiques : Le fait qu'en récession, on ait une baisse de T (car le Y diminue) et une hausse de G (indemnités chômage). Donc on a une hausse de (G­T). Lorsque la conjoncture est bonne, on a une hausse de T (car le Y augmente), et une baisse de G (indemnités chômage). =============Exercice=============

C= I=200­400i M=180

= =50­100i

1) Calculer l'équation de l'économie 2) I₀ l'investissement autonome diminue de 30. Comment se déplacent IS et LM ? 3) Calculer le nouvel équilibre

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