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Vers plus de formations de qualité dans la construction Le FFC en 2003-2004 F o n d s d e F o r m a t i o n p r o f e s s i o n n e l l e d e l a C o n s t r u c t i o n Du 1er septembre 2003 au 30 septembre 2004

Rapport%20annuel%202003 2004

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Vers plus de formations de qual i té dans la construct ion

Le FFC en 2003-2004

F o n d s d e F o r m a t i o n p r o f e s s i o n n e l l e d e l a C o n s t r u c t i o n

Du

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Du 1er septembre 2003 au 30 septembre 2004

Vers plus de formations de qual i té dans la construct ionLe FFC en 2003-2004

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Vers plus de formations de qualité dans la constructionLe FFC en 2003-2004

Fonds de Formation professionnelle de la ConstructionRue Royale, 451000 BruxellesTél. 02-210 03 33www.laconstruction.be

mars 2005

Concept et rédaction: Tempera, tél. 03-270 16 26Lay-out: Blue Print, tél. 03-448 15 41Photographie: Dirk Vermeirre, tél. 0475-443 227

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Dans notre pays, le secteur de la construction représente presque 200 000 emplois. La majorité des travailleurs de ce secteur exerce un métierrelativement complexe, qui requiert des connaissances professionnelles approfondies et un savoir-faire considérable. Le Fonds de Formationprofessionnelle de la Construction (FFC) permet de répondre aux exigences de la profession. Le FFC assure la promotion et le soutien desformations dispensées aux travailleurs présents et à venir dans le secteur; il garantit aussi la qualité et la finalité de ces formations.

Chaque année, toutes les entreprises de la construction versent une cotisation égale à 0,65 pour cent de leur masse salariale ouvrière pourfinancer le FFC. Cela montre l'intérêt des entrepreneurs du secteur pour la formation de leurs travailleurs.

Le FFC peut se targuer d'une expérience dans la formation de près de quarante ans. Cette expérience acquise au fil du temps se traduit aujourd'huipar une offre large de formations, tant pour les jeunes et les demandeurs d'emploi, qui veulent se préparer à exercer un métier dans ce secteur,que pour les professionnels actifs qui veulent évoluer dans leur profession.

Pour le FFC, 2003-2004 fut aussi l'année de la réflexion. Le Fonds a fait le point sur ses activités, et s'est soumis à deux épreuves relatives àla qualité. D'une part, il s'est livré à sa propre évaluation lors du colloque La construction revendique plus de formations de qualité. Ce col-loque a permis de mettre en lumière toutes les initiatives sectorielles et d'analyser les voies à suivre pour améliorer les qualités pourtant déjàtrès élevées des différentes formations.

Outre cette auto-évaluation, le FFC a également développé un système de gestion de la qualité. Et la barre a été placée très haut: tous lesclients doivent bénéficier, auprès du Fonds, du même service de qualité. Pour avoir la certitude que cette qualité pourra toujours être atteinte,le Fonds a fait appel à l'International Standard Organisation (ISO) qui lui a remis un certificat ISO.

Le Fonds de Formation professionnelle de la Construction

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LE FFC EN 2003-2004 LES OUVRIERS DE LA CONSTRUCTION SE PERFECTIONNENT

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LE FFC EN 2003-2004 LES OUVRIERS DE LA CONSTRUCTION SE PERFECTIONNENT

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Les ouvriers de la construction se perfectionnent

En 2003-2004, 13 130 ouvriers actifs du secteur ont suivi une formation promue et soutenue parle FFC. Pour les travailleurs, ces formations représentent une opportunité de rester à la page etde répondre aux exigences toujours plus pointues du secteur.

on demande des formations

Le secteur de la construction emploie peu de personnes issues des écoles supérieures. A peine cinquante pour cent des tra-vailleurs – ouvriers et employés – détiennent un diplôme de l'enseignement primaire ou secondaire inférieur. Et seuls dix pourcent ont obtenu un diplôme de l'enseignement supérieur. Le secteur exécute en majeure partie des travaux hautement quali-fiés. Les ouvriers de la construction exercent des métiers complexes qui demandent un professionnalisme considérable. La for-mation permet au secteur de la construction de combler le fossé entre le niveau d'enseignement et les exigences en termesde qualifications. Les travailleurs qui peuvent compléter leur expérience professionnelle par des formations atteignent leniveau de professionnalisme requis.

Outre le caractère hautement qualifié des métiers de la construction, c'est l'évolution même du secteur qui incite à la forma-tion. Les évolutions techniques induisent de nouvelles méthodes de travail sur les chantiers. Elles permettent de réaliser unmeilleur travail, plus rapidement, et ouvrent la voie à de nouvelles applications sur le marché. Les entrepreneurs qui ne veu-lent pas se laisser distancer par la concurrence exigent de leurs travailleurs qu'ils soient capables d'intégrer ces évolutionsrécentes dans leur travail. Dans cette optique, les travailleurs peuvent compter sur les formations. Au cours de celles-ci, ilsapprennent à adapter efficacement leur méthode de travail.

Mais la technique n'est pas la seule à évoluer. Les normes et règlements se renforcent. Les maîtres d'ouvrage font preuved'exigences sans cesse plus sévères. Il arrive souvent qu'ils demandent à l'entrepreneur une preuve de son savoir-faire par lebiais de certificats ou d'attestations. De son côté, la législation devient plus pointue. Si on compare la législation en matièrede sécurité aujourd'hui aux normes d'il y a vingt ans, on constate d'importantes différences. Les prescriptions de sécurité, les

13 130 travailleurs de la construction ont

suivi une formation406 640 heures de formation ont été suivies

3 400 formations différentes1 800 entreprises ont inscrit un/des travailleur(s)

8 792 000 euros pour le financement des formations

Du 1er septembre 2003 au 31 août 2004

Le FFC en quelques chiffres

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Orienter les entrepreneurs

Le FFC offre aux ouvriers de la construction l'occasion de suivre une formation, mais il ne les organise paslui-même. C'est une tâche qu'il laisse à ses partenaires. Le FFC est le maillon entre les entrepreneurs etles sociétés qui dispensent les formations. Jan Hendrickx, responsable au FFC des régions de Bruxelles etdu Brabant flamand, explique que "l'on ne peut pas sous-estimer l'importance d'un lien correct entre l'of-fre de formation et les besoins des entreprises. Le secteur dispose d'innombrables possibilités de forma-tion. Ce choix est intéressant, mais ce n'est pas toujours facile de s'y retrouver. Le FFC a pour butd'orienter les entrepreneurs. Nous connaissons nos partenaires et leur offre. Si quelqu'un a besoin d'uneformation pour l'un ou l'autre travailleur, il n'a qu'à nous appeler. Nous cherchons un centre de formationproche de l'entreprise qui en a besoin, et dans lequel une telle formation est dispensée. Si nécessaire, laformation peut même être organisée au sein de l'entreprise. Si aucune formation n'existe pour répondre àla demande, nous cherchons un partenaire capable d'organiser ce nouveau cours."

"Lorsqu'un entrepreneur prend contact avec nous, nous étudions sa demande avec attention. Cela impliqueun rendez-vous, organisé dans l'entreprise elle-même. L'année dernière, j'ai visité de cette manière 150sociétés. Cela demande beaucoup de temps, mais le jeu en vaut la chandelle. Ces visites nous permettentde mieux aider les entreprises. La plupart du temps, nous pouvons faire plus que simplement répondre àla demande de formation qu'ils nous ont faite par téléphone. Sur place, on peut aborder des sujetsannexes, et les informer sur des possibilités dont ils ne soupçonnent même pas l'existence: le parrainage,les formations alternées, …"

"Outre la formation, nous prenons également en charge le travail administratif. En fait, pour la formationde leur personnel, les entreprises peuvent compter sur le soutien financier du FFC. Le Fonds prend encharge les frais de formation et offre une compensation pour le salaire que l'employeur verse à son colla-borateur pendant sa formation – c'est-à-dire pendant qu'il n'est pas rentable. Nous veillons à ce que lesentreprises soient remboursées le plus rapidement possible, après une procédure administrative aussiréduite que possible.”

"Chaque entrepreneur souhaite tirer le meilleur parti de la formation suivie par son collaborateur. Il enattend de la qualité. Le personnel doit fournir ce que le formateur a promis de lui apporter. Si l'entrepre-neur est déçu du résultat, nous tâchons de savoir où le bât blesse. Parfois, il s'agit d'un problème decommunication, d'attentes erronées ou d'une motivation trop faible de la part du travailleur. Lorsque laqualité de la formation est mise en cause, nous en parlons avec le centre de formation. Si nécessaire,nous pouvons décider de mettre fin à notre collaboration. L'année dernière, nous avons accru notre vigi-lance en matière de qualité, et nous avons demandé aux entrepreneurs leur avis sur les formations. A l'a-venir, nous comptons réitérer ces enquêtes. Cela nous permet de suivre l'évolution de la qualité de l'offre,afin de pouvoir corriger le tir rapidement si le niveau requis n'est pas atteint."

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“Le secteur de la construction compte sur une main-d'œuvre

hautement qualifiée”

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directives environnementales et les exigences de qualité sont déterminantes sur tous les chantiers. Les formations sont impor-tantes dans ce domaine également, non seulement pour apprendre les nouvelles normes, mais aussi pour les appliquerconcrètement.

Les exigences sévères de qualification qui vont de pair avec tout métier de la construction, l'évolution technologique et lesnormes toujours plus complexes impliquent que le secteur de la construction se tourne tout naturellement vers la formation.Le FFC veille à ce que les travailleurs puissent suivre des formations techniques, développer leurs compétences et améliorerleur connaissance des règlements.

la formation, c'est "du sur mesure"

Le secteur de la construction est hétérogène; il comprend des sous-secteurs au sein desquels les ouvriers affichent des pro-fils très différents: conducteurs de chantier, couvreurs, ouvriers routiers, installateurs sanitaires, … Leur point commun: cesont des ouvriers de la construction. Le FFC prévoit des formations pour chacun de ces publics, et l'offre du Fonds comporteplus de 3 400 formations différentes.

Bien entendu, les qualifications techniques occupent une place importante dans la profession des ouvriers de la construction,puisqu'elles forment les conditions de base pour accéder à l'une ou l'autre profession. Mais outre ces connaissances et cescompétences techniques, on attend aussi de chaque ouvrier une attitude professionnelle adaptée, un suivi scrupuleux desrègles de sécurité, une connaissance approfondie des normes de qualité, etc. C'est la raison pour laquelle le FFC ne proposepas uniquement des formations techniques. Sur les 406 640 heures de formation dispensées grâce au Fonds en 2003-2004,120 770 furent consacrées à des aspects non techniques du métier tels que la sécurité, l'apprentissage des langues, la ges-tion d'une équipe, l'informatique et le tutorat.

L'offre de formation doit correspondre aux besoins du secteur non seulement sur le plan de son contenu, mais aussi de sonorganisation. Et dans ce cas, le secteur demande du sur mesure. C'est pourquoi le FFC prévoit des formations de jour, du soiret du samedi. Les ouvriers travaillant pour de petites structures et les travailleurs qui exercent une fonction de coordination

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LE FFC EN 2003-2004 LES OUVRIERS DE LA CONSTRUCTION SE PERFECTIONNENT

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Formations de jour, du soir et du samedi

Période: du 1er septembre 2003 au 31 août 2004

29,9%

8 , 3%

90,6%

61,7%

23,2%

9,2%

5 , 4%

71,4%

entreprises qui occupent plus de 50 travailleurs entreprises qui occupent de 6 à 50 travailleurs

entreprises qui occupent moins de 6 travailleurs

0,2

%

jour samedi soir

Le personnel des grandes entreprisessuit principalement des formations dejour. Lorsqu'ils travaillent pour de pluspetites structures, les travailleursoptent plutôt pour les formations dusamedi ou du soir.

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“La formation peut combler le fossé entre le niveau scolaire et

les exigences de qualification”

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ont beaucoup de mal à se libérer pour suivre un cours pendant les heures de travail. Certes, les formations pendant les heu-res de travail représentaient la majorité (79 pour cent des formations dispensées) en 2003-2004. Mais au sein des petitesentreprises comptant moins de sept ouvriers, 38 pour cent des formations suivies l'étaient le samedi ou en soirée. Cette sou-plesse dans l'organisation permet au FFC d'impliquer des PME dans les programmes de formation.

La formation représente, pour le secteur, un ensemble de garanties de qualité. Les entreprises de construction peuvent offrirdes garanties de qualité quand les capacités de leur personnel ne font pas de doute. La formation est un moyen efficace dedévelopper les connaissances et le savoir-faire des ouvriers de la construction. Cependant, cette efficacité indubitable ne suf-fit pas à inciter les employeurs à offrir des formations à leurs ouvriers. Souvent, le coût est un frein fatal. En effet, l'entre-preneur doit tenir compte non seulement du coût de la formation proprement dite, mais aussi du manque à gagner dû àl'absence de l'ouvrier en formation. Pour que cet aspect financier ne grève pas le fonctionnement de l'entreprise, le FFC prenden charge les frais de formation – l'inscription ne doit pas être payée – et rembourse la quasi totalité des heures de travail"perdues" aux sociétés qui envoient leurs ouvriers en formation pendant les heures de travail. Lorsque les ouvriers suiventces formations pendant leur temps libre, c'est à eux, et non à l'entreprise, que le FFC verse une rétribution. En 2003-2004, leFFC a libéré un budget de 8 792 000 euros pour couvrir le coût total de la formation dans le secteur de la construction.

Le FFC laisse à ses partenaires le soin d'organiser les formations. Partout dans le pays, le Fonds collabore avec des acteurslocaux qui organisent des formations soit en leur site, soit sur chantier.

En 2002-2003, le FFC a entamé une collaboration avec deux nouveaux partenaires: l'ASBL Edutec, pour des formations sur lesmarchés flamand et bruxellois, et Construform (regroupant le FOREM, l'IFAPME et le FFC), pour la Wallonie. Leur offre répondau phénomène de spécialisation que connaît le secteur de la construction. Ils proposent des formations hautement technolo-giques, actuellement encore peu demandées, mais qui le seront certainement davantage dans un avenir proche étant donnél'évolution du secteur. Parmi ces formations techniques, citons l'aménagement d'égouts domestiques, l'énergie durable, latopographie, … Il n'est pas facile, pour les centres de formation, d'organiser de telles formations, car elles exigent une fortespécialisation et un équipement de base assez important. Pour Construform, 2003-2004 était une année pilote. 2004-2005sera la première année effective, avec une offre concrète de formations. Edutec a déjà pris son envol en 2003-2004, dispen-sant d'emblée quelque 44 000 heures de formation.

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LE FFC EN 2003-2004 LES OUVRIERS DE LA CONSTRUCTION SE PERFECTIONNENT

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Colloque 2004: le FFC a fait le point

Le FFC a bientôt quarante ans d'expérience en tant que fonds de formation sectoriel. Cette expérience permet de travaillerplus efficacement. Le Fonds connaît tous les rouages du métier et répond facilement aux demandes du secteur pour plus deformations ou d'autres formations. Même si ce travail se déroule sans anicroches, l'organisation reste critique vis-à-vis d'elle-même, dans son travail quotidien. De temps en temps, le FFC va même jusqu'à une introspection en profondeur.

Avec la devise La construction revendique plus de formations de qualité, le FFC a analysé toutes ses activités en 2003-2004.En collaboration avec ses partenaires, il a fait le point sur toutes les actions menées, les a évaluées et a dégagé de nouvel-les pistes pour l'avenir. Le FFC a examiné à la loupe les efforts de formation à fournir vis-à-vis des travailleurs, c'est-à-dire lesjeunes qui suivent ou veulent suivre une formation professionnelle et les demandeurs d'emploi qui choisissent le secteur dela construction.

Le colloque organisé à la fin de l'été 2004 était le point d'orgue de cet exercice d'auto-critique réalisé par le FFC. Quelque400 spécialistes de la profession – représentants des employeurs et des travailleurs, ainsi que responsables des formations –se sont réunis pour évaluer les problèmes cruciaux du secteur de la construction. Ce travail ne s'est pas limité à une journéed'analyse et de discussion. Tout le secteur s'est préparé à ce rendez-vous en groupes de travail. Ils ont mis en évidence lesdifficultés du secteur de la construction et la façon dont les formations permettaient de les éviter. Cette analyse approfondiea permis d'aboutir à la formulation de recommandations pour la mise sur pied d'une politique de formation plus pointue.

C'est la deuxième fois que le FFC organise un tel colloque. Le premier a eu lieu en 1996. Si on compare ces deux momentsd'autoévaluation, on constate une énorme évolution dans les efforts de formation consentis par le secteur. A titre d'exemple,notons que le nombre de travailleurs qui ont suivi une formation a augmenté de près de 300 pour cent. Le FFC est fier de ceconstat, mais considère qu'il ne faut pas pour autant dormir sur ses lauriers. Ces chiffres encourageants n'empêcheront pas leFFC de poursuivre ses efforts afin de dégager des pistes visant à améliorer les formations dispensées aux travailleurs, aux jeu-nes et aux demandeurs d'emploi.

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“La formation apporte au secteur des garanties de qualité”

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aujourd'hui et demain, qualité et variété

Le colloque La construction revendique plus de formations de qualité a mis en évidence les efforts consentis par les tra-vailleurs du secteur pour suivre des formations. Le FFC a comparé les chiffres de 2003-2004 avec ceux de 1997-1998, l'annéequi a suivi le premier colloque du Fonds, et au cours de laquelle les partenaires sectoriels ont signé l'ambitieux programmede formation. Les statistiques montrent clairement qu'aujourd'hui, la formation occupe une place plus importante. Le nombred'heures de cours a augmenté de 224 pour cent; la proportion de travailleurs ayant suivi une formation s'est accrue de 289pour cent, et le nombre d'entreprises qui envoient des ouvriers en formation a connu une progression de 233 pour cent.

Lorsque le FFC fait le point de la situation, il ne tient pas seulement compte des succès, mais également des points quidemandent des améliorations. A l'issue du colloque, le FFC avait une idée du travail des prochaines années. Celui-ci se situeà deux niveaux:

• trop de PME négligent les formations;• la demande de formation va incontestablement augmenter, alors que l'offre de formation ne pourra pas suivre la même

tendance.

PME et formation: un lien peu évident

Bien qu'un nombre croissant d'entrepreneurs aient pris conscience de l'importance, voire de la nécessité des formations, leFFC constate que les PME sont les moins concernées par la problématique des formations. Alors que 91 pour cent des entre-prises comptant plus de 100 travailleurs ont recours aux formations, seuls 3 pour cent des sociétés ayant moins de 6 colla-borateurs à leur actif y pensent. Et pour plusieurs PME, ce n'est pas une question d'horaire.

Le FFC s'efforce de réduire cette différence entre les grandes et les petites entreprises. Et dans cette optique, la communica-tion revêt une importance capitale. Le FFC cherche à communiquer plus clairement au sujet de l'offre de formation, pour queles PME et leurs collaborateurs en aient une vision plus nette.

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1965

1970

1975

1980

1985

1990

1995

2000

La formation: besoin pressant et facteur critique

Dans le secteur de la construction le perfectionnement s’impose de plus en plus. Il suffit de faire le topo des évolutionsdans les domaines du bien-être, de la prévention et de la protection au travail pour voir à quelle hauteur on a placé labarre. De nouvelles règles se succèdent à un rythme accéléré.

Si les impositions environnementales et celles relatives à la sécurité, etc. constituent un thème important, pour les profes-sionnels du secteur elles ne représentent toutefois qu’une faction du travail. Suivre et mettre en œuvre les évolutionstechniques demande autant d’attention, sinon plus. En effet, l’innovation au niveau des matériaux, équipements et métho-des de travail va en s’accélérant et ce de manière diversifiée. Pour celui qui tient à rester branché le recyclage permanentest devenu évident.

Création du CNAC

organisme par lequel le sec-teur désigne des conseillershabiletés à dispenser auxentreprises des recommanda-tions concernant la sécurité etl’hygiène de leurs chantiers

Création du FFC

Loi sur l’inspection du travail

instaurant des inspecteursqui contrôlent le respect dela législation du travail surles chantiers (avec pouvoirde sanction)

A.R. Formation complémentairepour conseillers en prévention

obligeant toutes les entrepri-ses de construction à dési-gner un conseiller enprévention qui veille à lasécurité, l’hygiène et l’em-bellissement des lieux detravail. Dans les entreprisesoccupant plus de 50 tra-vailleurs l’A.R. oblige ceconseiller à suivre une for-mation spécifique

Loi sur le bien-être destravailleurs

une loi-cadre qui metentre autres l’accent sur laformation afin qu’ils puis-sent effectuer leur travailen toute sécurité

A.R. Signalisation sécuritéet hygiène

utilisation obligatoired’une signalisation quiattire de manière clairel’attention sur des situa-tions à risque(s)

A.R.Politique du bien-être

imposant aux employeurs uneapproche structurée et plani-fiée en la matière et quiimplique obligatoirement uneformation du personnel

A.R. Service externe pour la pré-vention et la protection au travail

prévoyant la mise en place despécialistes externes, person-nes auxquelles les conseillersen prévention internes peuventse référer en cas de problèmescomplexes

A.R. Chantiers temporaireset mobiles

rendant obligatoire la dé-signation d’un coordinateursécurité ayant suivi la formation requise

CCT Manutention manuellede charges

limitant à 25 kilos le poidsadmissible de charges àsoulever manuellement

A.R.Protection des jeunesau travail

interdisant aux jeunes tra-vailleurs l’exécution decertaines tâches à risquede manière générale etautorisant l’exécution decertains travaux à risqueuniquement sous la gardeet l’accompagnement d’uninstructeur ou maître destage

Politique de prévention

introduisant pour la pre-mière fois le thème del’ergonomie sur le lieu detravail

CCT Equipements sociaux

rendant obligatoires des équi-pements sociaux tels que réfec-toires, vestiaires et sanitairessur tous les chantiers

A.R. Moyens de travail

stipulant que les tra-vailleurs doivent recevoirdes instructions clairesainsi qu’une formationafin d’utiliser les moyensde travail en toute sécu-rité

A.R. Utilisation de moyensde protection individuels

stipulant que les travailleursdoivent être amenés et àmême d’utiliser des moyensde protection individuels demanière correcte et sûre surbase d’instructions et deformation

A.R. Service interne de prévention et de protection

qui étend la responsabilité desconseillers en prévention auxdomaines complémentaires del’ergonomie, de la chargepsychosociale et de l’environ-nement interne à l’entreprise

A.R. Inspection Santé

portant fixation de la fré-quence et de la nature descontrôles médicaux en fonc-tion des résultats d’uneanalyse des risques

1978

1984

1993

1995

1998

1996

1996

2001

2003

2003

2001

1998

1998

1972

1965

1965

1975

date mémorable qui a souli-gné l’importance que le sec-teur construction accorde àla formation professionnelle

B I E N - E T R E • P R E V E N T I O N • P R O T E C T I O N ( H i s t o r i q u e d u c a d r e r é g l e m e n t a i r e )

LE FFC EN 2003-2004 LES OUVRIERS DE LA CONSTRUCTION SE PERFECTIONNENT

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Bien entendu, les efforts que le FFC déploie à l'encontre des PME ne réduisent en rien ceux qu'il développe déjà quotidien-nement dans le cadre de sa mission. Car ceux qui, aujourd'hui, puisent dans l'offre de formation, doivent encore pouvoir lefaire demain.

la demande de formation augmente

Pour le FFC, l'intérêt croissant pour les formations professionnelles n'est pas un phénomène passager. Les exigences de qua-lité du secteur de la construction sont sans cesse plus sévères. En outre, à l'avenir, la technique va évoluer à son tour, et denouvelles méthodes de travail feront leur apparition. Pour offrir à leurs clients la qualité attendue, les employeurs investissenttoujours plus dans la formation de leur personnel.

Le FFC s'efforce de répondre à cette demande croissante. Mais cette réponse ne doit pas seulement se faire sur le plan quan-titatif, mais aussi qualitatif. En effet, la qualité est la condition sine qua non de la politique de formation. Investir dans desformations n'a de sens que si les participants y trouvent le contenu qu'ils sont en droit d'attendre. Pour le FFC, veiller sur laqualité des formations est une mission permanente, inscrite à l'agenda d'aujourd'hui et de demain. La complexité des cir-constances de travail s'accroît constamment: techniques plus sophistiquées, compétences plus pointues, intérêt accru pour lasécurité, … Pour répondre à cette complexité croissante, l'offre de formation doit s'adapter.

Sans pour autant remettre en question le travail fourni par ses partenaires, le FFC remarque que la collaboration a besoind'un nouveau souffle. Car il existe un fossé entre l'offre et la demande. Le FFC constate même que l'offre et la demande nesuivent pas la même tendance. Alors que la demande monte, l'offre baisse. Les partenaires actuels peuvent-ils, et veulent-ils,s'engager à accroître leur offre? De nouveaux partenaires vont-ils proposer de nouvelles formations? Le FFC examinera toutesles opportunités qui se présentent.

“Les statistiques sont claires: les formations des travailleurs sont plus

nombreuses aujourd'hui qu'il y a six ans”

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LE FFC EN 2003-2004 LES OUVRIERS DE LA CONSTRUCTION SE PERFECTIONNENT

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LE FFC EN 2003-2004 CHERCHER UN TRAVAIL DANS LA CONSTRUCTION

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LE FFC EN 2003-2004 CHERCHER UN TRAVAIL DANS LA CONSTRUCTION

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L'année dernière, 3 950 demandeurs d'emploi ont suivi une formation sectorielle les préparant à un métier dans la construction. L'afflux de ces nouveaux venus permet au secteur de compenser le manque d'ouvriers scolarisés.

on demande: ouvriers supplémentaires

Chaque année, le secteur doit combler 25 000 places vacantes. L'afflux des jeunes diplômés ne suffit pas à répondre à cettedemande. Cela signifie qu'il faut trouver ailleurs des professionnels qualifiés. Le FFC s'adresse aux demandeurs d'emploi etveille à proposer les reconversions nécessaires.

Dans le cadre de la formation des demandeurs d'emploi, le FFC vise à fournir un travail sur mesure. En fait, les entrepreneursdemandent que ces nouveaux venus soient capables d'adopter rapidement le rythme de travail de l'entreprise. Cela demandeune formation très pratique, conforme au profil du demandeur d'emploi, ce dernier ayant ainsi la possibilité d'acquérir rapide-ment les qualifications requises pour travailler dans la construction.

orientation, formation et soutien

Pour le FFC, former et préparer les demandeurs d'emploi à un métier de la construction, ce n'est pas seulement organiser desformations. Le Fonds agit dans trois domaines:

• formations. Avec les partenaires VDAB, FOREM, Bruxelles Formation et Arbeitsamt, le FFC organise des formations pourapprendre un métier aux demandeurs d'emploi. Le profil du demandeur d'emploi détermine le système qui conviendra lemieux: formation professionnelle accélérée, formation alternée ou formation professionnelle individuelle en entreprise(PFI/FPI);

Chercher un travail dans la construction

3 040 participants aux formations accélérées

360 formations RAJ910 jeunes demandeurs d'emploi suivent un RAC

3 680 contrats PFI/FPI5 700 000 euros pour le financement des formations

pour les demandeurs d'emploiDu 1er septembre 2003 au 31 août 2004

Le FFC en quelques chiffres

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LE FFC EN 2003-2004 CHERCHER UN TRAVAIL DANS LA CONSTRUCTION

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“Les initiatives d'orientation aident les demandeurs d'emploi

à faire leurs premiers pas dans la construction”

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LE FFC EN 2003-2004 CHERCHER UN TRAVAIL DANS LA CONSTRUCTION

• initiatives d'orientation. Rares sont les demandeurs d'emploi qui se dirigent vers le secteur de la construction. C'est pour-quoi le FFC organise ou soutient des initiatives d'orientation: le Pool de la Construction, des sessions d'information, descollaborations dans le cadre d'initiatives de formation opérées par des CPAS, des projets d'embauche, etc.;

• initiatives de soutien. Le FFC aide les partenaires formateurs à la constitution du contenu de la formation. Le Fonds fournitles manuels et détermine les profils professionnels et les profils de compétences de base.

la formation de demandeurs d'emploi

Le FFC propose aux demandeurs d'emploi deux systèmes qui leur permettent de se former à un métier de la construction:

• les formations professionnelles accélérées représentent pour les demandeurs d'emploi une formation de base dispenséependant une période courte – comme leur nom l'indique – de trois à six mois. Ce type de formation permet au FFC de répon-dre aux besoins et attentes des demandeurs d'emploi et des entreprises de la construction. Les demandeurs d'emploi voientdans ces formations accélérées une motivation supplémentaire. Ils n'ont pas besoin de suivre de cours de longue duréeavant de pouvoir se mettre au travail. Pour les employeurs, ce système offre l'avantage de fournir à court terme une maind'œuvre ayant une formation de base. Bien entendu, le professionnalisme de ces nouveaux venus est au départ limité. C'estla pratique qui leur donnera l'expérience nécessaire. C'est pourquoi à la formation de base s'ajoute une période de stage ouune formation professionnelle individuelle en entreprise (PFI/FPI). Pendant six mois, les nouveaux venus peaufinent leursconnaissances sous la direction d'un professionnel expérimenté. Ceux qui ont l'occasion de compléter leur formation par unPFI/FPI peuvent prétendre, après six mois, décrocher un emploi dans l'entreprise où ils suivent cette formation. En 2003-2004, le FFC a travaillé sur des formations professionnelles accélérées pour 24 métiers de la construction. 3 040 deman-deurs d'emploi ont suivi cette voie pour faire leurs premiers pas dans la construction;

• les systèmes de formation en alternance concernent avant tout les jeunes demandeurs d'emploi (entre 16 et 25 ans). Avec leRégime Apprentissage Jeunes (RAJ) et le Régime Alternance Construction (RAC), ils font leurs premiers pas dans le secteur de laconstruction. Durant une période de six à dix-huit mois, le jeune développe ses connaissances professionnelles. Il apprend lemétier et accroît son expérience dans un centre de formation et en entreprise. Dans cette dernière, il travaille sous le contrôled'un ouvrier expérimenté. En 2003-2004, 360 jeunes demandeurs d'emploi ont suivi une formation par le biais du RAJ, et 910autres ont opté pour le RAC.

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“Le secteur est en quête de formations actualisées”

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Outre cette orientation plutôt pratique, le FFC table sur des formations de soutien. Les formations professionnelles pour lesdemandeurs d'emploi s'adressent aussi aux groupes à risque, tels que les allochtones. Sans la connaissance de base du fran-çais, ils n'ont aucune chance de trouver un travail. C'est pourquoi le FFC agit en faveur de cours de soutien tels que l'appren-tissage du français sur le lieu de travail. Cela permet d'affiner les connaissances linguistiques des apprentis, de sorte que lacommunication avec les collègues et formateurs puisse s'établir aisément.

initiatives d'orientation

Tout le monde a déjà touché, de près ou de loin, la construction ou la rénovation. Mais la construction en tant qu'employeurest une inconnue pour de nombreux demandeurs d'emploi. Ils ne savent pas, ou pas suffisamment, ce qu'implique un travaildans ce secteur, ils en ont une image erronée – souvent négative – et ils ignorent les perspectives professionnelles à la cléd'un métier dans la construction. C'est pourquoi le FFC stimule et organise des initiatives d'orientation qui aident les deman-deurs d'emploi:

• sessions d'information régionales. Les collaborateurs régionaux du FFC s'adressent directement aux demandeurs d'emploilors de sessions d'information et de salons de l'emploi. Ils leurs expliquent les métiers de la construction, les possibilités dereconversion pour les demandeurs d'emploi et les chances de décrocher un travail dans le secteur. En 2003-2004, le FFC aainsi fait la promotion du secteur de la construction à l'occasion de 95 rencontres d'information;

• initiatives d'orientation. Le FFC ne se contente pas d'informer. Plusieurs initiatives d'orientation, soutenues par le FFC, gui-dent pas à pas les demandeurs d'emploi. Ce sont surtout les groupes à risque – chômeurs de longue durée, personnes peuscolarisées, allochtones – qui peuvent y voir une aide dans la recherche d'un emploi adapté. En 2003-2004, le FFC a colla-boré avec les CPAS sur plusieurs projets d'embauche répartis dans tout le pays. Toutes les actions d'orientation ne sont pas parfaitement structurées. Par contre, Bouwpool – l'initiative anversoise de col-laboration entre les partenaires sociaux de la construction d'Anvers, le Fonds d'embauche de la ville et le FFC d'Anvers –repose sur une base stable. En 2003-2004, il a permis à 184 demandeurs d'emploi de recevoir une formation et de trouverun travail auprès d'un entrepreneur. Les succès engrangés par Bouwpool via ses initiatives d'accompagnement et de for-mation ne passent pas inaperçus. L'année dernière, le FFC Flandre orientale et le FFC Limbourg ont étudié la possibilité demettre sur pied une initiative semblable dans leur région. Le Fonds pose les premiers jalons.

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Publications du FFC en 2003-2004

• Profil professionnel restaurateur spécialisé

en peinture-décoration

• Profil professionnel restaurateur spécialisé

dans la conservation de fresques

• Profil de compétences minimales à l’embauche

pour un conducteur de grue à tour

• Profil de compétences minimales à l’embauche

pour un plafonneur

• Profil de compétences minimales à l’embauche

pour un isolateur industriel

• Profil de compétences minimales à l’embauche

pour un charpentier

• Profil de compétences minimales à l’embauche

pour un couvreur

• Profil de compétences minimales à l’embauche

pour un tailleur de pierre

• Contenu de formation attitudes au travail

• Contenu de formation de l’énergie durable

• Contenu de formation des égouts domestiques

• Contenu de formation du revêtement textile tendu

• Manuel du chauffeur de camion malaxeur

• Manuel de formation fondations en profondeur

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initiatives de soutien

Les opérateurs avec lesquels collabore le FFC sont responsables des formations qu'ils organisent, c'est-à-dire de leur contenu.Le secteur manque de formations qui ouvrent aux réalités du chantier. C'est pourquoi le FFC apporte tout son soutien à sespartenaires de formation:

• les profils professionnels et les profils de compétences de base donnent aux formateurs une vision actuelle, par métier, desexigences que les employeurs du secteur manifestent à l'encontre de leurs travailleurs. Les profils professionnels constituentune description détaillée et actualisée de la profession. Le profil recense les tâches accomplies par le travailleur, la connais-sance et le savoir-faire dont il doit faire preuve au quotidien et le comportement qu'il doit adopter pour réaliser un travail pro-fessionnel. Les compétences de base vont une étape plus loin. Il s'agit d'un inventaire, par métier, des aptitudes minimalesqu'un professionnel débutant doit maîtriser. Outre ces connaissances de base, les profils de compétences de base reprennentles étapes du trajet d'apprentissage, pour que le nouveau venu sache, dans les six mois à venir, comment il va aborder sanouvelle profession. En se basant sur ces profils, les formateurs garantissent des formations qui correspondent à la réalité dusecteur de la construction. En 2003-2004, le FFC a établi 2 profils professionnels. Cela porte leur nombre total à 32. En 2003-2004 toujours, le Fonds a également élaboré 6 profils de compétences de base, qui s'ajoutent aux 19 profils déjà élaborésprécédemment;

• les manuels. Chaque métier de la construction repose sur une profonde connaissance des techniques, des procédures, desprescriptions, … Le FFC apporte son soutien au secteur par le biais de manuels et d'ouvrages de référence. Les formateursqui se chargent de la reconversion des demandeurs d'emploi, les entrepreneurs et les écoles y trouvent une descriptiondétaillée de matières techniques très spécialisées. En 2003-2004, le FFC a étoffé la bibliothèque de manuels et d'ouvragesde références avec 208 nouvelles acquisitions.

une meilleure formation, pour plus de demandeurs d'emploi

Lorsque le FFC a fait son bilan lors du colloque La construction revendique plus de formations de qualité, il s'est penché éga-lement sur la reconversion des demandeurs d'emploi. Etant donné l'importance de ces reconversions – chaque année, elles

“Les initiatives de reconversion permettent de combler

partiellement le manque de travailleurs”

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permettent de combler une partie du manque de travailleurs formés – il était normal d'y accorder une attention toute particu-lière à l'occasion de cette évaluation critique.

Quand on dit "plus de formations professionnelles, et de meilleure qualité", cela concerne aussi les demandeurs d'emploi. LeFFC a mis en évidence quelques points pour une amélioration quantitative et qualitative des formations des demandeurs d'em-ploi, futurs acteurs du secteur de la construction:

• seul un groupe restreint de demandeurs d'emploi, dont le profil semble adéquat pour une carrière dans la construction,montre un réel intérêt pour une reconversion;

• même après une formation dans la construction, les demandeurs d'emploi qui entament une carrière dans le secteur sontplutôt rares;

• les demandeurs d'emploi connaissent mal les métiers de la construction.

seul un groupe restreint se sent concerné

Le FFC et les partenaires formateurs offrent un vaste choix aux demandeurs d'emploi. En 2003-2004, ces derniers ont pu sereconvertir vers 24 métiers de la construction. En outre, la variété des types de formation – formation en alternance, formationaccélérée suivie d'un stage ou d'une FPE, … - permet à chacun de se constituer une formation sur mesure. Seulement, cetteoffre ne semble intéresser qu'un groupe très restreint:

• les initiatives de reconversion ne touchent que trop peu de personnes faiblement scolarisées. Quant aux demandeursd'emploi qui sortent du circuit de placement classique, ils parviennent à passer à travers les mailles du filet. Le FFC, enconcertation avec les partenaires sociaux, veut mettre sur pied des actions visant à les attirer;

• ce sont surtout les jeunes demandeurs d'emploi qui profitent des possibilités de reconversion offertes par la construction. Lesdemandeurs d'emploi plus âgés, par exemple victimes d'une faillite ou d'une restructuration, entrent plus difficilement dansle secteur. Le FFC a opté pour une approche plus active des demandeurs d'emploi âgés. Le Fonds suivra, au niveau régional,les faillites et les restructurations, de sorte que le secteur de la construction puisse récupérer le personnel qualifié;

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“Le PFI/FPI favorise la transition vers le secteur”

LE FFC EN 2003-2004 CHERCHER UN TRAVAIL DANS LA CONSTRUCTION

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LE FFC EN 2003-2004 CHERCHER UN TRAVAIL DANS LA CONSTRUCTION

Les partenaires de formation et le monde de la construction parlent la même langue

Chaque année, le FFC investit plus de six millions d'euros dans la reconversion desdemandeurs d'emploi. C'est une voie par laquelle le secteur tente de combler lemanque d'ouvriers. Pour les initiatives de reconversion plutôt pratiques, le Fonds tra-vaille avec des partenaires formateurs fixes. Paul Simar, directeur général de FOREMFormation, témoigne:

"Le secteur de la construction a besoin de travailleurs supplémentaires. Cela deman-de des formations. On ne peut envoyer personne sur un chantier sans une formationde base. La reconversion des demandeurs d'emploi est une des missions du FOREM.Donc, pour la formation de nouveaux ouvriers de la construction, le FFC peut comptersur nous. Le FFC et le FOREM ont développé un partenariat. Nous nous chargeons dela formation, mais cela ne serait pas possible sans l'intervention du Fonds. Nousavons besoin d'un bon input: que doivent connaître les travailleurs pour exercer unmétier dans la construction? Le FFC nous apporte l'aide nécessaire à l'organisation,chaque année, de 2 500 formations accélérées et 450 formations alternées."

"Ce que je trouve de positif, dans cette collaboration avec le FFC, c'est que leursefforts visent à obtenir un résultat. Le Fonds nous soutient non seulement financière-ment – avec des primes, en mettant le parc de machines à notre disposition, … – maisaussi qualitativement. Nous ne devons plus consacrer de l'énergie à rédiger desmanuels, à dresser des profils professionnels ou des profils de compétences de base.Tous ces éléments se basent sur la pratique dans la construction. Le contenu de nosformations se modèle en fonction de ces éléments, ce qui fait qu'au cours de nos for-mations, nous parlons le même langage que celui du secteur de la construction."

"Pour parfaire notre action, je pense que nous devons intensifier nos contacts avec lemonde de la construction. Cela nous permet de mieux faire correspondre notre offre àla pratique. Si les entreprises définissent plus précisément le profil des candidats-tra-vailleurs dont elles ont besoin, nous pouvons affiner notre offre. Le FFC nous permetde disposer de ces précieuses informations."

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• les initiatives ne permettent pas de recruter assez de jeunes qui ont décroché de l'enseignement construction de pleinexercice. Les jeunes tournent le dos à l'école, mais cela ne signifie pas qu'ils ont plus d'intérêt pour la construction. Ils neconnaissent pas les possibilités de formation en alternance, et cherchent donc du travail ailleurs. Pour recruter davantagede jeunes, le Fonds veut créer des points de rencontre dans chaque région. Les écoles pourraient y communiquer les nomsdes élèves ayant décroché, de sorte que le FFC puisse aller leur parler et les motiver à suivre une formation en alternance.

un afflux trop faible

En 2003-2004, le secteur de la construction a accueilli 3 950 nouveaux professionnels ayant suivi une formation de base ou uneformation en alternance. Le secteur en est certes ravi, mais affirme qu'on peut mieux faire:

• des candidats-travailleurs avec un bon profil. Pour une carrière dans la construction, les connaissances et le savoir-fairetechniques ne suffisent pas. Pour réussir, il faut aussi une attitude et une aptitude. Le FFC estime que c'est là une causeimportante du problème de taux d’insertion transition: pour de nombreux candidats qui suivent une formation en vued'exercer un métier de la construction, les chances d'y parvenir sont nulles car ils ne sont pas taillés dans le bois dont onfait les ouvriers du bâtiment. C'est pourquoi le FFC plaide pour un scanner sectoriel systématique des candidats aux forma-tions. Durant la première phase de leur formation, le FFC veut les tester pour déterminer leurs attitudes et leurs aptitudes;

• un emploi de longue durée pour plus de candidats-travailleurs. Même ceux qui ont des prédispositions et adoptent uneattitude professionnelle ont du mal à démarrer dans le secteur. Moins de 50 pour cent des demandeurs d'emploi qui ontsuivi une formation de base trouvent un travail dans les deux ans après la fin de la formation. Lorsque le secteur parvientà augmenter le taux d’insertion transition, cela stimule l'emploi dans le secteur. Parmi les candidats-travailleurs qui enta-ment une carrière dans la construction après leur formation de base, on compte de nombreux "fidèles". Pour stimuler l'af-flux, le FFC vise à optimiser l’adéquation entre les formations et les professions.

Dans la formation de base, les demandeurs d'emploi n'ont pas toujours accès aux connaissances et au savoir-faire qui leurpermettraient de passer sans encombre de cette formation à un métier. Au-delà des capacités du demandeur d'emploi, c'est laformation qui détermine la qualité du travailleur potentiel. Si les candidats ne sont pas suffisamment préparés, leur carrièreest compromise d'avance. Le FFC se bat pour une meilleure adéquation des initiatives de reconversion aux réalités du chantier.

“Le FFC vise à accroître l'intérêt pour les métiers du bâtiment”

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Période: du 1er septembre 2003 au 31 août 2004

maçon

peintre-décorateur

plafonneur

coffreur-ferrailleur

monteur en chauffage central

menuisier

100 200 300 400 500 600 700 800 900 10000

Les demandeurs d'emploi choisissent surtout les formations de maçon, de plafonneur et de peintre-décorateur

6 professions représentent 60 % des formations suivies

nombre d’ouvriers

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Le Fonds a donc intensifié sa collaboration avec les différents centres de formation, afin de les suivre de plus près et de lesévaluer sur base de critères de qualité minimaux: décrochages prématurés, transition, pourcentage de réussite, …

Les contrats PFI/FPI offrent d'autres possibilités. Le FFC veut davantage les lier aux formations de courte durée. Il faut donnerun petit coup de pouce aux PFI/FPI. D'après une étude réalisée en 2001, les demandeurs d'emploi qui suivent un PFI/FPI aprèsleur formation de base restent plus longtemps actifs dans le secteur que ceux qui se contentent d'une formation de base.

Enfin, le secteur demande un usage plus flexible du parc d’engins et des infrastructures de formation. Dans le cadre d'une for-mation dans la construction, la pratique est essentielle. Les étudiants doivent pouvoir faire leurs premiers pas ailleurs quedans l'environnement sûr d'une salle de cours. Mais investir dans du matériel utilisé sur chantier est très coûteux. En outre, latechnique évolue rapidement, et le parc d’engins des centres de formation est vite dépassé. Pour que ces coûts puissent êtremaîtrisés, le FFC plaide pour une meilleure interaction entre les différents formateurs. Cela permettrait de répartir les coûtsd'investissement.

une offre variée

Le FFC évalue l'offre de formation pour les demandeurs d'emploi en fonction de sa diversité:

• un intérêt plus large pour les métiers de la construction. Lorsque le FFC dresse la carte des formations qui intéressent lesdemandeurs d'emploi, les plus sollicitées sont celles de maçon, de plafonneur et de peintre-décorateur. Elles sont enmoyenne suivies par trois fois plus de demandeurs d'emploi que les autres. D'autres formations ne recueillent que peu desuffrages, bien que les professions auxquelles elles préparent offrent de nombreux postes vacants. Le FFC souhaite éleverl'intérêt pour tous les métiers de la construction. Il faut pour cela pouvoir compter sur l'apport des responsables de l'o-rientation. Trop souvent, ils méconnaissent les possibilités offertes, et font la promotion des métiers qu'ils connaissent,sans ouvrir d'autres voies. Par conséquent, de nombreuses formations restent inconnues, et donc peu fréquentées. Le FFCveut inciter les responsables de l'orientation à faire découvrir aux demandeurs d'emploi tous les métiers de la construc-tion, pour stimuler l'intérêt pour les multiples possibilités de formation;

• harmonisation des durées. le FFC plaide pour une harmonisation des durées des différentes formations de base. Dans cedomaine, standardisation est synonyme de qualité. Dans la même idée, le Fonds souhaite harmoniser le statut des jeunes quisuivent des formations alternées. En situant tout sur un même plan, il est plus facile de comparer les qualités des différentesformations, et d'en tirer un enseignement plus juste.

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“Davantage de formations de meilleure qualité pour les

demandeurs d’emploi”

LE FFC EN 2003-2004 CHERCHER UN TRAVAIL DANS LA CONSTRUCTION

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LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

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LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

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En 2003-2004, le troisième degré de l'enseignement construction comptait 12 000 élèves. Une fois qu'ils ont obtenu leur diplôme, le secteur les a accueillis à bras ouverts. La demande pour des ouvriers qualifiés est en effet extrêmement grande. Mais la barre est placée haut. Les entrepreneurs attendent une nouvelle main d'œuvre capable de fournir un travail de qualité. C'est pourquoi le FFC se bat pour une parfaite adéquation entre l'enseignement de la construction et les besoins du chantier.

pourquoi investir dans les écoles construction?

FFC utilise les moyens fournis par les entreprises de construction pour soutenir l'enseignement, alors que sa mission premièreest la formation des travailleurs. Dans le cadre de cette formation, il faut veiller à ce que le professionnel reste dans le secteur.Au cours du temps, le secteur a élargi la mission du FFC. Et l'investissement dans l'enseignement construction occupe mainte-nant une place structurelle dans le fonctionnement du Fonds.

En investissant dans l'enseignement construction, le secteur assure son propre avenir. Les ouvriers de demain sont assis aujour-d'hui sur les bancs d'école. Le secteur a besoin d'un grand nombre d'ouvriers qualifiés. Les orientations construction del'Enseignement technique et professionnel apportent aux jeunes le bagage nécessaire. Dans cette optique, il va de soi que le FFCdécide de collaborer étroitement avec l'enseignement.

Les entrepreneurs ont des exigences strictes vis-à-vis de leurs ouvriers. Nombreux sont ceux qui ne se soucient même pas desconnaissances des jeunes diplômés. Ils estiment que ces jeunes seront mieux préparés en allant sur le terrain. La demande desentrepreneurs est donc claire: les écoles construction doivent adapter davantage leur enseignement aux exigences du secteur.Pour le FFC, c'est une raison de plus d'investir dans l'enseignement construction.

230 écoles conventionnées3 000 étudiants ont participé à un examen

national “sécurité de base” 5 510 jeunes des écoles conventionnées ont

suivi un stage530 enseignants ont suivi une formation continuée

2 380 000 euros pour la collaboration avec

l'enseignement constructionDu 1er septembre 2003 au 31 août 2004

Le FFC en quelques

chiffres

Choisir l'enseignement construction

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LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

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Le budget pour la collaboration avec l'enseignement construction augmente chaque année

1999-2000

500 000

0 Euro

1 000 000

1 500 000

2 000 000

2 500 000

2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004

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“En investissant dans l'enseignement construction, le secteur

assure son propre avenir”

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LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

se renforcer mutuellement

Par le biais d’accords de partenariat, le FFC comble le fossé entre l'enseignement construction et les entreprises du secteur.Dans ces accords de partenariat, les écoles et le secteur affirment leur engagement à collaborer. D'une part, cela permet auxécoles de se tenir au courant de ce qui se passe sur les chantiers et, partant, d'adapter leur formation aux réalités pratiques.D'autre part, les entreprises y ont tout à gagner, puisque les jeunes diplômés ainsi formés seront plus rapidement de vérita-bles travailleurs actifs.

Le FFC règle la collaboration entre enseignement et secteur à deux niveaux: les accords de partenariat globales pour lesCommunautés flamande, française et germanophone fixent les règles générales, tandis que les accords de partenariat particu-lières, par école, concrétisent ces réglementations. Le FFC signe les accords de partenariat globales avec les ministres del'Enseignement et les réseaux respectifs. Pour les accords de partenariat particulières, les signataires sont les écoles et le FFC.

Les accords de partenariat fixent au minimum des accords pour:

• l'intégration des formations à la sécurité dans le programme d'enseignement;• la participation des élèves à des examens sécurité;• des périodes de stage pour les jeunes;• des formations continuées pour les enseignants;• un objectif de transition des diplômés vers les entreprises de construction.

En 2003-2004, le FFC est parvenu à convaincre 12 écoles supplémentaires d'adhérer au système des accords de partenariat. Celaporte le total d'écoles conventionnées à 230. 11 830 jeunes peuvent donc compter sur une formation qui les prépare mieux auxréalités du chantier. Le FFC se charge du financement nécessaire au fonctionnement de ces accords de partenariat. En 2003-2004,le Fonds a libéré 2 280 000 euros pour la collaboration avec l'enseignement.

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LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

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Des engagements pris d'un commun accord

Par les accords de partenariat, le FFC et l'enseignement cherchent à combler le fossé

entre les écoles et le monde professionnel. Mais l'objectif est-il atteint? Philippe Robert,

directeur de l'Institut Communal d'Enseignement Technique (ICET) de Bastogne, répond

par l'affirmative:

"De nombreux secteurs se plaignent du fait que les jeunes diplômés ne sont pas suffi-

samment préparés à leur métier et ne sont pas immédiatement productifs. Par le biais

des accords de partenariat, le FFC cherche à changer la situation dans le secteur de la

construction. Je trouve que ce n'est pas évident qu'une association d'entreprises telle

que le FFC investisse dans un tel domaine. Cela témoigne d'une vision à long terme.

Outre les formations de la construction, notre école propose d'autres orientations sco-

laires. Nous pouvons donc faire la comparaison avec d'autres secteurs, et en toute hon-

nêteté, je trouve que le FFC est un exemple à suivre."

"Lorsque le Fonds a lancé ce programme, nous avons immédiatement pris le train en

marche. Il me semble évident qu'une école technique doit être en phase avec le monde

professionnel auquel elle prépare ses élèves. Notre tâche est de former de bons profes-

sionnels. Et nous tirons pleinement parti de l'aide du FFC. Grâce aux accords de parte-nariat, par exemple, nos élèves peuvent s'exercer dans des centres de formation. Ils y

trouvent un meilleur équipement que dans nos locaux pratiques."

"Selon moi, le succès des accords de partenariat repose sur l'interaction entre l'ensei-

gnement et le FFC. Le secteur n'impose rien. Les engagements sont pris d'un commun

accord. Cette implication volontaire des deux parties est une condition nécessaire pour

pouvoir faire réellement la différence. Bien que je ne comprenne pas que certaines éco-

les puissent ne pas faire un accord de partenariat, j'estime qu'il est capital de leur lais-

ser le libre choix. Cette liberté est une motivation importante pour réaliser plus d'efforts

que ceux demandés par l’accord de partenariat."

(Monsieur Robert a été choisi étant donné que son école a remporté – à nouveau – le

trophée de l'école construction)

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“Les ouvriers de demain sont assis aujourd'hui sur les bancs d'école”

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LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

la sécurité: l'apprendre tôt, c'est s'en souvenir plus tard

De plus en plus d'entreprises ne veulent engager que des ouvriers certifiés "liste de contrôle sécurité contractants". Ce certi-ficat prouve que le travailleur connaît les risques liés à son travail. En outre, il sait comment prévenir le danger et ce qu'ilfaut faire quand un accident se produit malgré tout.

Les ouvriers de la construction peuvent bien sûr obtenir leur certificat VCA en passant un examen obligatoire. Mais les entre-preneurs préfèrent engager des ouvriers qui ont déjà leur certificat en poche. Pour anticiper cette demande, le FFC et l'en-seignement construction ont décidé d'intégrer une formation de sécurité dans le programme scolaire. Cette décision estreprise dans les accords qu'ils signent ensemble.

Le certificat VCA est une reconnaissance formelle de la formation à la sécurité suivie par les jeunes. Pour recevoir cette attes-tation, ils doivent présenter un examen. En mars 2004, le FFC a organisé pour la deuxième fois un examen national deSécurité de Base. 3 000 jeunes de 270 écoles construction se sont rassemblés au Kinepolis de Bruxelles. Ils ont participé àune épreuve visant à jauger leurs connaissances en matière de sécurité. 1 660 étudiants ont réussi leur examen. En juin, ilsquittaient l'école, un diplôme et un certificat VCA en poche.

le stage: ça marche

La formation théorique et pratique que les jeunes reçoivent à l'école constitue la base qui leur permettra de faire une carriè-re dans la construction. Mais le meilleur enseignement reste la réalité du chantier. On peut dire que les jeunes maîtrisent leurmétier une fois qu'ils ont pu s'exercer sur place. C'est pourquoi le secteur encourage vivement les stages.

Il s'agit d'un volet obligatoire des accords de partenariat. Les écoles s'engagent à organiser une période de stage de 10 à 45jours par année scolaire. En échange, elles peuvent compter sur le soutien financier et logistique du FFC: le Fonds donne auxjeunes une chance de suivre une formation supplémentaire, prend les frais en charge et vend aux écoles les manuels les plusrécents avec une réduction de 75 pour cent.

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LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

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les enseignants se forment eux aussi

Pour que les écoles puissent préparer correctement leurs élèves à un métier dans le secteur, il faut que leurs enseignantssoient à la hauteur. Ils doivent non seulement avoir les capacités didactiques, mais aussi de solides connaissances pratiques.Ils doivent suivre de près l’ évolution du secteur, tant sur le plan technique que sur celui de l'organisation. C'est la seulemanière de transmetre à leurs élèves une connaissance exacte et actualisée.

Bien entendu, cela demande beaucoup d'efforts aux enseignants de suivre l’évolution du secteur de la construction. Ils doi-vent suivre les différentes techniques et méthodes, et les intégrer dans leurs programmes. Les écoles qui signent un accordde partenariat admettent que cela requiert des formations régulières, et s'engagent à y pourvoir. De son côté, le FFC sait quela barre est placée haut et apporte tout son soutien au monde de l'enseignement. Il organise et finance les formations tech-niques et de sécurité de base pour les enseignants. En 2003-2004, le Fonds a ainsi aidé 530 enseignants, pour un budget de68 500 euros.

la transition - insertion

Bien que, chaque année, 2 000 étudiants suivent l'enseignement construction, la transition vers le secteur est faible. Deuxans après la fin des études, moins de la moitié des jeunes diplômés sont actifs dans le secteur. Cependant, la situation s'a-méliore lentement: parmi les diplômés de l'été 2002, seuls 36 pour cent travaillaient chez un entrepreneur de la construction.Pour l'année scolaire 2002-2003, ce chiffre était passé à 40 pour cent. Mais le monde de la construction paie un tribut tropélevé. Il investit dans des formations pour des ouvriers qui, en fin de compte, trouvent un travail ailleurs. Pour le secteur dela construction, l'investissement dans les formations ne génère aucun rendement.

Le FFC tâche de résoudre ce problème d'afflux via les accords de partenariat. Les écoles qui acceptent d'élever encore un peula barre et qui s'engagent, au-delà des accords de base, à organiser plus de stages et à viser un plus haut degré d'afflux, peu-vent compter sur un soutien accru de la part du FFC. L'école reçoit une prime de 100 à 250 euros (selon le type d’accord departenariat) par élève diplômé qui choisit effectivement une carrière dans la construction.

“Dans les accords de partenariat, les écoles et les entreprises

s'engagent à collaborer”

37

LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

Page 38: Rapport%20annuel%202003 2004

LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

38

En chiffres absolus, la Flandre et la Wallonie comptent un nombre comparable d'écoles conventionnées. D'un point de vue relatif, la Flandre fait mauvaise figure, avec

51 pour cent d'écoles conventionnées contre 86 en Wallonie. Deux éléments expliquent cette différence:

• dans les écoles flamandes, l’orientation bois mène soit à une carrière d'ébéniste, soit à une carrière de menuisier. Par contre, dans l'enseignement construction,

il existe une section menuiserie. Les écoles flamandes ayant une orientation bois – sans formation de construction – peuvent signer un accord de partenariat

depuis 2002. Cette problématique n'existe pas en Wallonie;

• la Communauté française oblige les étudiants des écoles construction à suivre un nombre minimum d'heures de stage, conformément aux prescriptions de l’ac-

cord de partenariat. Cette obligation n'existe pas du côté flamand, dont les écoles construction voient même, dans cette limite obligatoire, un frein à la signatu-

re d'un accord de partenariat.

Nombre d’écoles conventionnées et non-conventionnées en Belgique (l’année scolaire 2003-2004)

Ecoles conventionnées et non-conventionnées enBelgique par commune

avec un accord de partenariat sans accord de partenariat

5

Source: Fonds de formation professionnelle de la ConstructionCartografie: Tempera 2005

Page 39: Rapport%20annuel%202003 2004

LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

de meilleurs accords, pour plus d'écoles

Bien que, chaque année, 2 000 étudiants suivent l'enseignement construction, la transition vers le secteur est faible. Deuxans après la fin des études, moins de la moitié des jeunes diplômés sont actifs dans le secteur. Cependant, la situation s'a-méliore lentement: parmi les diplômés de l'été 2002, seuls 36 pour cent travaillaient chez un entrepreneur de la construction.Pour l'année scolaire 2002-2003, ce chiffre était passé à 40 pour cent. Mais le monde de la construction paie un tribut tropélevé. Il investit dans des formations pour des ouvriers qui, en fin de compte, trouvent un travail ailleurs. Pour le secteur dela construction, l'investissement dans les formations ne génère aucun rendement.

Le FFC tâche de résoudre ce problème d'afflux via les accords de partenariat. Les écoles qui acceptent d'élever encore un peula barre et qui s'engagent, au-delà des accords de base, à organiser plus de stages et à viser un plus haut degré d'afflux,peuvent compter sur un soutien accru de la part du FFC. L'école reçoit une prime de 100 à 250 euros (selon le type d’accordde partenariat) par élève diplômé qui choisit effectivement une carrière dans la construction.

• quantitatif: le FFC veut tout simplement signer des accords de partenariat avec plus d'écoles;• qualitatif: les heures de pratique et les stages ont la vie dure. En outre, les leçons pratiques sont souvent trop

éloignées des réalités du chantier, et les enseignants ne suivent pas assez les stages.

plus d'écoles conventionnées

Avec une participation de 86 pour cent, il reste au FFC une faible marge de manœuvre pour signer plus d’accords de parte-nariat en Communauté française. Par contre, en Flandre, il en va tout autrement. Car 49 pour cent des écoles fonctionnentencore sans accord.

Pour toucher plus d'écoles – surtout en Flandre – le FFC envisage de modifier sa méthode de travail. L'idée est d'abaisser leseuil de l’accord de partenariat de base, pour que les écoles y adhèrent plus facilement. Ensuite, le Fonds mettra sur pied unsystème de bonus qui motive les écoles à placer la barre plus haut d'elles-mêmes.

39

“Le certificat VCA est une reconnaissance formelle de la formation

à la sécurité”

Page 40: Rapport%20annuel%202003 2004

40

LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

Page 41: Rapport%20annuel%202003 2004

Accroître le nombre d'écoles conventionnées n'est pas un objectif en soi pour le FFC. Cette hausse est uniquement un moyend'améliorer la qualité de l'enseignement et de combler le fossé entre l'école et le chantier. C'est pourquoi dans l'évaluationdes accords de partenariat le FFC privilégie l'aspect qualitatif sur l'aspect quantitatif.

de meilleurs accords de partenariat

Quand le FFC parle d'améliorer la qualité de l'enseignement, par le biais des accords de partenariat, il met l'accent sur troispoints: sécurité, soutien didactique aux enseignants et fonctionnement des stages.

Via les accords de partenariat, le FFC veille à ce que la sécurité fasse partie du programme scolaire. L'examen national deSécurité de Base étant prévu pour valider cette formation. Mais les initiatives actuelles n'ont aucune valeur contraignante,elles sont juste stimulantes. Le FFC souhaite un véritable engagement de la part des écoles pour qu'elles fassent participertous leurs élèves à cet examen.

Les enseignants sont les principaux maillons de la chaîne reliant les étudiants au monde du travail. Ils préparent les jeunes àun job dans une entreprise de construction. Le secteur attend d'eux qu'ils fassent de leur mieux et visent sans cesse à s'a-méliorer. C'est pourquoi tout le monde plaide pour une formation obligatoire des enseignants. De plus, le FFC espère que desstages pour les enseignants, à l'instar de ceux des élèves, soient organisés dans l'enseignement. Sortir de sa classe pour êtresur un chantier leur donnerait une chance de suivre de façon pratique les évolutions techniques et les changements dans l'or-ganisation du travail.

Les stages sont clairement un point délicat dans l'enseignement construction. Aujourd'hui, dans de nombreuses écoles, lesstages sont les parents pauvres. Le nombre d'heures au cours desquelles les jeunes pourraient développer leur expérience pra-tique est encore trop réduit, et l'accompagnement des écoles trop limité. Le FFC tente de changer la situation en optant pour:

41

LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

“Les professeurs construction sont les « passerelles » entre le milieu

scolaire et le monde du travail”

Page 42: Rapport%20annuel%202003 2004

42

LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

Page 43: Rapport%20annuel%202003 2004

• plus de stages. Le FFC estime que le nombre d'heures qu'un élève passe en entreprise doit être drastiquement augmenté.Le Fonds souhaite imposer un minimum de six semaines de stages pour les élèves des cinquième et sixième années. Maisce contact avec la pratique doit commencer plus tôt. Dès le deuxième degré, les jeunes devraient apprendre les réalités dusecteur de la construction par le biais de stages d'observation. Ceux qui prolongent leurs études lors d'une septièmeannée doivent opter pour une formation alternée faite de stages et de cours à l'école;

• une banque de données de stages au niveau sectoriel. Pour les écoles, il n'est pas évident de trouver un stage adaptépour chaque élève. Sur demande des écoles, le FFC cherche des entreprises qui acceptent des stagiaires;

• une charte de stage. Organiser des stages de qualité n'est pas une tâche facile. Et le secteur veut apporter toute son aideaux écoles. Le FFC est en train d'élaborer une charte de stage sur laquelle les écoles pourraient se reposer pour préparer,suivre et évaluer les stages de leurs élèves. Pour les écoles, mais aussi pour les entreprises qui veulent aller plus loin dansl'accompagnement de leurs stagiaires, le FFC cherche à mettre au point une formation au cours de laquelle les responsa-bles des stagiaires dans les entreprises et les professeurs apprendraient à créer un climat optimal d'apprentissage pour lefutur ouvrier;

• l'évaluation de la qualité des stages. A l'aide d'un véritable instrument de mesure, le FFC veut inciter les écoles à évaluerla qualité de leurs stages. Le Fonds développe donc un moyen pour mesurer simplement et sans ambiguïté la qualité desstages.

Les efforts consentis par le FFC pour améliorer la qualité de l'enseignement doivent aussi accroître l'afflux de nouveauxouvriers. Trop souvent, les jeunes diplômés tournent le dos au secteur de la construction parce que ce dernier reste un grandinconnu, et ce malgré leur formation. Les jeunes qui peuvent vivre une première expérience pratique via les stages connais-sent les tenants et aboutissants du métier et se sentent davantage concernés.

43

LE FFC EN 2003-2004 CHOISIR L'ENSEIGNEMENT CONSTRUCTION

“Les jeunes diplômés qui boudent le secteur de la construction:

un mauvais choix!”

Page 44: Rapport%20annuel%202003 2004

44

LE FFC EN 2003-2004 LE FFC VÉHICULE UN LABEL DE QUALITÉ

Pas à pas vers un système de gestion de la qualité

Le FFC a élaboré son système de gestion de la qualité pas à pas. La priorité était donnée aux tâches principales de l'or-ganisation: la gestion des systèmes de formation et des accords de partenariat avec l'enseignement. Pour le fonctionne-ment des accords de partenariat et pour chaque système de formation, le FFC a rédigé les procédures et méthodessuivant lesquelles les collaborateurs doivent exercer leurs fonctions.

Le système de gestion de la qualité repose sur la longue expérience acquise au fil des années par le FFC. Les procéduresexistaient déjà. Le plus souvent, il a suffi de les standardiser, de faire disparaître les différences de fonctionnement entreles régions ou les collaborateurs et d'adopter les meilleures approches parmi celles existantes. Les procédures expliquenten détail ce qui doit se passer et qui est responsable. Le FFC a établi un schéma par procédure. Les collaborateurs peu-vent se servir de documents types – formulaires, fiches et fiches signalétiques, lettres standard, … – pour toute l'admi-nistration et la communication avec les clients.

Durant l'été 2004, plus de trente procédures ont été mises au point et testées. Ce travail a valu au FFC un certificat ISO.Mais le Fonds va plus loin et définit maintenant des procédures standard pour les services annexes. Car malgré ce certi-ficat ISO, le FFC n'est pas au bout du chemin. Le souci de la qualité n'est pas une mode. C'est un défi permanent, uncombat à mener dans toutes les activités du FFC. Les collaborateurs doivent rester conscients du niveau de service atten-du et doivent tout faire pour y parvenir. Jour après jour.

Le cli

ent-FF

C est-

il un

client

satis

fait?

La gestion de la qualité: pour aller plus loin dans le professionnalisme

Avec son système de gestion de la qualité, qui lui vaut un certificat ISO, le FFC vise à accroître la standardisation et la qua-lité de son fonctionnement. Les clients voient-ils la différence? Témoignage d'Eddy Devos, administrateur délégué de l'entre-prise Eddy Devos:

"Le FFC a mis au point un système de gestion de la qualité. Ce n'était pas trop tôt. C'est dans notre mentalité d'être exi-geant avec soi-même. Et c'est précisément ce que demande un certificat ISO: regarder sa propre organisation et son proprefonctionnement d'un œil critique. Aujourd'hui, toutes les organisations devraient se soucier de qualité et de satisfaction dela clientèle.

Maintenant que le Fonds a obtenu ce label de qualité, et qu'il peut afficher le logo ISO sur tous ses documents, les atten-tes de ses clients vont être plus élevées. En tant qu'entrepreneur, je vais faire davantage attention à ce que fait le Fonds.Cela crée une certaine pression, mais je crois que les collaborateurs le perçoivent comme un signal positif. Et qu'ils y trou-vent la motivation nécessaire pour atteindre les résultats escomptés.

Bien que ce système de gestion de la qualité s'applique surtout au fonctionnement interne du Fonds, je suis assez optimis-te par rapport aux changements dans les contacts avec les clients. Attention: le FFC a toujours fait de son mieux pour aiderles entreprises de la construction, mais c'est maintenant que je vois les premiers signes d'une véritable professionnalisation.La mentalité des collaborateurs du FFC a changé. Je vois ça notamment à la vitesse à laquelle ils réagissent à nos deman-des. Le temps de réaction a sensiblement diminué, alors que le système n'est en vigueur que depuis quelques mois.

• 78 pour cent des entreprises estiment que le FF

C aide les

travailleurs du secteu

r de la construction à mieux acco

mplir

leur travail;

• 75 pour cent des clients sont satis

faits de l'information que le

FFC transmet au sujet des possibilités de formation;

• 84 pour cent des clients considèrent que les c

ollaborateurs

du FFC traitent correctem

ent leurs dossiers et les

remboursements;

• seuls 6 pour cent des clients ne sont pas sati

sfaits du suivi

des dossiers par les

conseillers régionaux du FFC;

• 88 pour cent des entreprises qui ont envoyé un ou plusieurs

travailleurs en formation de jour pensent recourir à ce

tte pos-

sibilité l'année suivante. Chez les

entrepreneurs qui ont

envoyé leurs trav

ailleurs en formation du samedi, 75 pour cent

affirment qu'ils le feront à nouveau l'année suivante.

Echantillon des résultats d

e mesure de la satisfacti

on de la clientèle en

2004

Page 45: Rapport%20annuel%202003 2004

45

LE FFC EN 2003-2004 LE FFC VÉHICULE UN LABEL DE QUALITÉ

Le FFC véhicule un label de qualité

Le nombre de participants aux formations, le nombre d'écoles ayant signé un accord de partenariat avec le FFC, les budgets accordés à la formation desdemandeurs d'emploi… Tous ces chiffres forment un indicateur de qualité important. Le FFC peut en déduire l'intérêt porté aux différents systèmes de for-mation. Le Fonds espère obtenir une grande audience grâce à ses initiatives. Les données quantitatives montrent à quel point l'objectif est atteint.

La quantité reste un indicateur important, mais pour le FFC, 2003-2004 est l'année de la qualité. Le Fonds a mis au point un système de gestion de laqualité qu'il a d'ailleurs valorisé par le biais d'un certificat ISO.

Le choix de la qualité est induit par une vision axée sur le client. Le FFC a développé ce système de gestion de la qualité afin d'offrir à tous ses clients lemême service. Le service que toute entreprise est en droit d'attendre du FFC doit être, pour chaque région et dans chaque service, identique et de hautniveau. Pour le garantir, le Fonds a décidé de contrôler la qualité par l'intermédiaire de procédures détaillées qui décrivent le fonctionnement complet duFFC. Suivant ces procédures, tous les collaborateurs du FFC travaillent d'une manière uniforme.

Mais la standardisation des procédures de travail n'est pas une garantie de qualité. C'est pourquoi le FFC s'est ouvert à la norme ISO. L'InternationalStandard Organisation fixe des critères de qualité et reconnaît les organisations qui fonctionnent selon ces critères en leur remettant un certificat. Pour leFFC, ce qui compte n'est pas d'obtenir ce certificat. La norme ISO est plutôt la base sur laquelle le FFC élabore son approche de la qualité.

Le système de gestion de la qualité du FFC part de la convention collective dans laquelle les partenaires sociaux ont déterminé la mission du Fonds.Concrètement, cela implique que le système de gestion de la qualité du FFC est basé sur trois piliers prioritaires: la collaboration avec l'enseignement, lareconversion des demandeurs d'emploi et le perfectionnement des travailleurs. Mais le FFC a placé la barre très haut, et définit des normes de qualité pourtoutes les tâches connexes: gestion des données, protection des données digitales, achat de biens et services…

Puisque le FFC a souscrit à la norme ISO, ce n'est pas lui qui détermine ce qui est qualitatif et ce qui ne l'est pas:

• le Fonds se soumet à des audits externes qui vérifient s'il établit des procédures de travail, s'il suit ces procédures et si les entreprises de la construc-tion, en tant que clientes du FFC, approuvent son mode de fonctionnement;

• grâce à une enquête menée auprès d'un échantillon d'entreprises du secteur, le Fonds sait si le secteur apprécie son travail et prend connaissance despoints à améliorer.

Bien que le FFC considère qu'avoir la norme ISO n'est pas un but en soi, il voit en ce certificat une reconnaissance du travail accompli. C'est un témoi-gnage objectif d'un souci constant de la qualité. A l'avenir, le FFC n'hésitera pas à faire valoir à l'extérieur son statut d'organisation certifiée ISO.

En se profilant comme tel, le FFC montre clairement aux entrepreneurs qu'ils peuvent compter sur une véritable qualité, et ce non seulement pour le ser-vice auquel ils font appel aujourd'hui. Pour le FFC, le certificat représente un défi: celui de le conserver à l'avenir. C'est pourquoi le Fonds s'engage à sesoumettre à une évaluation permanente. Mesurer, analyser et améliorer: pour le FFC, il s'agit d'un processus continu dans son fonctionnement quotidien.Le souci de la qualité du service reste donc une priorité.

Page 46: Rapport%20annuel%202003 2004

46

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

Page 47: Rapport%20annuel%202003 2004

Le FFC repose sur trois piliers: la formation des ouvriers de la construction, la reconversion desdemandeurs d'emploi et la collaboration avec l'enseignement construction. Outre ces missions de base, le Fonds ne ménage pas ses efforts pour faire connaître la construction à un large public,la présentant ainsi comme un secteur dynamique où il fait bon travailler.

à la recherche de plus d'ouvriers qualifiés

Chaque année, par le biais de sa collaboration avec l'enseignement et ses filières de formation pour les demandeurs d'emploi,le FFC pourvoit à l'arrivée de nouveaux ouvriers. Ils sont indispensables pour répondre à la demande incessante de nouveauxtravailleurs. Chaque année, 25 000 ouvriers de la construction quittent le secteur. Dans 28 pour cent des cas, c'est un départnaturel: ces personnes prennent leur retraite ou doivent cesser de travailler pour cause de maladie ou d'invalidité. Les 72 pourcent restants ont d'autres raisons de partir: un licenciement, un emploi dans un autre secteur, …

L'exode annuel de professionnels laisse un grand vide, que les employeurs ont du mal à combler avec l'afflux de nouveauxouvriers issus de l'enseignement et des programmes de reconversion. Bref, des postes restent vacants.

Cela fait des années que le secteur est confronté à ce problème de manque de main d'œuvre. Il est en outre conscient que lesmultiples initiatives de formation ne suffisent pas à y pallier. Le secteur a besoin de plus de personnes intéressées par une for-mation dans la construction dans le but de travailler effectivement dans le secteur. Outre toutes les formations, le FFC agit conti-nuellement pour accroître l'offre d'ouvriers. Il investit notamment dans:

• l'image du travail dans la construction;• l'enseignement et la formation dans le secteur;• l'emploi durable.

47

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

Un secteur de la construction très attrayant

Page 48: Rapport%20annuel%202003 2004

48

Redorer le blason

Insécurité, instabilité du travail, trop peu de possibilités de carrière, … Tous ces dés-avantages imaginés ternissent l'image de la construction. Et ils freinent de nombreuxouvriers qui pourraient choisir une carrière dans le secteur. Le FFC tente de redorer leblason de la construction auprès des ouvriers actifs et des travailleurs potentiels – jeu-nes et demandeurs d'emploi. Marc De Smet, collaborateur du Fonds pour la province deHainaut, affirme qu'il faut changer l'image du secteur:"L'image erronée du secteur est fermement ancrée dans les mentalités. Les formationsprofessionnelles sont sous-estimées par rapport aux autres orientations scolaires. Cesont surtout les parents qui estiment que leur enfant doit d'abord tenter le coup dansl'enseignement général avant de suivre un enseignement professionnel. Il est urgent dechanger les mentalités des parents, des élèves et des écoles."

"Chaque année, nous parvenons à enthousiasmer quelques milliers d’élèves de sixièmeannée et du premier degré du secondaire inférieur. Chantiers jeunes permet aux jeunesd'entrer en contact de façon ludique avec la réalité de la construction. Dans le cadre decette initiative, ils vivent une journée d'ouvrier du bâtiment. Les élèves sont enthou-siastes, mais il y a encore du chemin à faire. Souvent, ce sont les parents qui décidentde l'orientation scolaire de leurs enfants. Pour les convaincre que l'enseignement pro-fessionnel est un choix d'avenir conscient, la démarche de découverte faite par lesenfants via Chantiers jeunes ne suffit pas. Quand on parvient à intégrer une formationprofessionnelle pratique construction dans le programme d'enseignement, les parentsconcernés développent une certaine confiance dans le secteur. On peut dès lors espérerun changement des mentalités, avec une perception identique des métiers manuels etdes métiers intellectuels. Dans ce cas, choisir un métier de la construction n'est plus unchoix dévalorisant."

"La motivation de nombreux étudiants d'une formation professionnelle laisse souvent àdésirer. Il est donc normal que la transition vers le secteur soit ralentie. Dans leHainaut, nous avons lancé l'année dernière une initiative plutôt réussie pour motiver lesétudiants de dernière année à franchir réellement le pas vers la construction. Nousavons pour cela sorti les jeunes de leur train-train habituel pour une conversation avecun collaborateur du FFC, un entrepreneur et un ouvrier du secteur. Outre les pointsgénéraux, le débat a tourné autour de la pratique. Nous avons vu que les élèves, pas-sionnés par les différents récits, ont quelque peu modifié leur point de vue sur la cons-truction, y voyant moins de désavantages. Bien que cette initiative n'en soit qu'à sesdébuts, nous remarquons déjà un effet positif. Et nous espérons qu'elle sera suivie endehors du Hainaut."

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

Page 49: Rapport%20annuel%202003 2004

la construction, un secteur passionnant

Trop peu de jeunes optent pour une formation qui les prépare à un travail dans la construction. Cela est dû en grande partie àl'image négative de l'enseignement technique et professionnel. Il arrive trop souvent que les jeunes s'orientent vers l'en-seignement technique lorsqu'ils ne s'en sortent pas dans l'enseignement secondaire général. Et si leurs études techniques nese déroulent pas correctement, ils choisissent alors une orientation professionnelle. Seule une infime proportion de jeunesopte pour une formation professionnelle par vocation.

Dans le domaine de l'enseignement, la construction fait figure de parent pauvre. Les jeunes qui optent pour une formationtechnique ou professionnelle sont les moins nombreux à s'orienter vers la construction. De nombreux jeunes, mais aussi leursparents, ne connaissent pas assez le secteur, ou ce qu'ils en connaissent est erroné. Alors, ils préfèrent se diriger vers desétudes qui les préparent à un travail dans un secteur qui leur inspire davantage confiance.

une image juste

Dans le passé, le FFC a développé de grandes campagnes d'image pour le secteur: des affiches, des banderoles, des spotstélévisés, … Objectif: attirer la sympathie du public. Malgré les investissements, ces actions n'ont pas atteint leur but. L'imagedu secteur n'a pas suffisamment changé pour que l'intérêt pour les formations construction augmente.

En 2003-2004 – année de l'évaluation, avec le colloque – le FFC a décidé de suivre une autre voie. Au lieu de s'adresser augrand public, le Fonds a plutôt opté pour un dialogue avec les jeunes de sixième année de l'enseignement primaire et du pre-mier degré du secondaire inférieur. Quand les enfants choisissent la construction à ce moment-là, c'est avec une réelle convic-tion. Ils font un choix motivé et ne viennent pas dans l'enseignement construction parce qu'ils ont échoué ailleurs.

Pour permettre aux jeunes de faire un choix motivé qui les oriente vers la construction, il faut bien les informer. Les dépliantset autres outils d'information jouent dans ce cas un rôle capital. Ils présentent les possibilités offertes par la construction,

“Intégrer le thème Construction dans les

programmes d'enseignement”

49

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

Page 50: Rapport%20annuel%202003 2004

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Le fonctionnement du FFC sous contrôle

Les entreprises de la construction financent le fonctionnement du FFC en versant une cotisation égale à 0,65 pour cent de leurmasse salariale ouvrière. Ce montant montre l'intérêt que la construction accorde à la formation. D'autres secteurs – qui finan-cent leur fonds de formation avec 0,2 ou 0,4 pour cent de leur masse salariale – donnent à la formation une priorité moindre.

La pression mise par le secteur sur l'enseignement, la formation et la reconversion se répercute dans le fonctionnement duFFC. Aucun effort n'est gratuit, et le Fonds s'engage vis-à-vis des entrepreneurs et des travailleurs – la Commission Paritaire dela Construction est commanditaire du Fonds – à maintenir le niveau de la profession. Le FFC développe pour ce faire une poli-tique de formation qui s'adresse aux travailleurs, aux jeunes et aux demandeurs d'emploi. Le FFC dépasse les frontières dusecteur et cherche à conclure des partenariats avec le fédéral et les régions flamande et wallonne dans le cadre des conditionsde travail et de la formation. Cet ancrage renforce la politique de formation du secteur de la construction. Les autorités impo-sent des mesures stimulantes et régulatrices de sorte que la formation fasse partie intégrante du fonctionnement d'un nombrecroissant d'entreprises. Les accords de partenariat ne pourraient pas jouer leur rôle actuel si les ministres de l'enseignement etles réseaux ne se montraient prêts à s'engager aux côtés du Fonds. A l'avenir, le FFC cherchera l'adhésion du monde politiquepour notamment augmenter les possibilités de stage dans l'enseignement construction et intégrer les formations pratiquesconstruction dans le programme de l'enseignement primaire et le premier degré du secondaire.

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

Page 51: Rapport%20annuel%202003 2004

mais leur plus-value reste cependant limitée. En effet, tout l'aspect pratique est occulté, forcément. Alors, le FFC tente d'intro-duire le thème de la construction dans les programmes d'enseignement. En collaboration avec le monde de l'enseignement, leFonds veut faire en sorte que les élèves puissent découvrir le secteur sous l'égide de leurs professeurs. Le FFC défend l'idéede thèmes didactiques, tels que Construis-moi une maison, Blocs de construction et Défense d'entrer sur le chantier, quiseraient intégrés au programme de sixième année primaire et du premier degré du secondaire inférieur. Si ces thèmes sontabordés avec conviction par les enseignants correctement formés, cela ne peut que générer l'enthousiasme des élèves.

Les jeunes entre douze et quatorze ans ne prennent pas seuls les décisions importantes relatives à leurs études. Les parentsexercent une influence considérable. Par conséquent, le FFC envisage d'investir également pour informer les parents. Des bro-chures et des informations disponibles à l'école de leur enfant ou via les centres PMS leur permettront de comprendre quechoisir la construction n'est pas une décision marginale mais bien un choix ferme et valable. Si on apprend aux jeunes et àleurs parents à connaître le secteur de la construction, on parviendra à modifier l'image négative d'aujourd'hui pour une visionplus juste.

un pont entre l'enseignement et le chantier

Nombreux sont ceux qui ont fait leurs études en construction ou qui ont suivi une formation construction, et qui ne cherchentpas forcément un emploi dans le secteur. Mais pour ceux qui décident de rester, cela ne se passe pas facilement pour autant.Dans les trois mois suivant la fin des études, seuls 25 pour cent des diplômés travaillent dans le secteur de la construction.Après un an, cette proportion est de 35 pour cent, et après deux ans, on atteint 50 pour cent.

La cause du problème de la transition se situe notamment dans le fossé entre l'enseignement et le chantier. Malgré la forma-tion pratique dispensée, la réalité du chantier reste une grande inconnue, et le nouveau venu a bien du mal à s'intégrer.

“Faire connaître le secteur de la construction aux jeunes et aux parents”

51

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

Page 52: Rapport%20annuel%202003 2004

52

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

Page 53: Rapport%20annuel%202003 2004

parrainage

Le FFC tente de réduire l'écart entre banc d'école et chantier par le biais du parrainage. Pendant leur première année de tra-vail, les jeunes peuvent compter sur un parrain. Ce professionnel chevronné accompagne le jeune et lui apprend les ficelles dumétier. "Les parrains me coûtent de l'argent", raisonnent cependant les entrepreneurs. Ils ne paient pas seulement le prix dumanque de rendement du débutant, mais aussi du temps consacré par le personnel expérimenté pour les former. Le FFCréplique en disant que les nouveaux venus s'intègrent plus rapidement lorsqu'ils sont bien coachés, et ils parviennent plusvite au niveau de leurs collègues. En outre, le Fonds apporte son soutien aux entreprises qui font appel au parrainage: ellesreçoivent une prime de 2 500 euros pour compenser la perte de productivité du parrain.

En 2003-2004, le FFC comptait 226 parrains pour 233 jeunes travailleurs. Et l'investissement est rentable. Les jeunes qui ontfait leurs premiers pas sous la tutelle d'un parrain sont fidèles au secteur (81 pour cent d'entre eux y restent).

favoriser l’insertion

Bien entendu, le parrainage ne suffit pas pour résoudre le problème de l’insertion durable. D'une part, de nombreux jeunesdiplômés de la construction cherchent un travail dans un autre secteur. Et d'autre part, 9 pour cent des débutants parrainésquittent le secteur dans l'année. Le FFC prétend que certains points peuvent être améliorés:

• l'adéquation de l'enseignement de la construction. Aujourd'hui, l'enseignement construction est trop éloigné des réalitésdu chantier. Il faut donc poursuivre, voire amplifier, le fonctionnement des accords de partenariat, pour une meilleure adé-quation;

“Avec 3 400 formations différentes, le secteur est pionnier en

termes de formation”

53

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

Page 54: Rapport%20annuel%202003 2004

54

Emploi

160.000

Flux entrant

25.000

Rotation

Rotation totale

40.000

Flux sortant25.000

Rotation interne

15.000

Sortie secteur

18.000

Départsnaturels

7.000

15%

15%10%

25%

11% 4%

Chaque année, le secteur de la construction est à la recherche de 25 000 nouveaux ouvriers

LE FFC EN 2003-2004 UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION TRÈS ATTRAYANT

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• adapter le parrainage. Grâce au FFC, le parrainage rapporte plus à l'entreprise qu'il ne lui coûte. Cependant, trop peud'employeurs choisissent cette solution pour intégrer leurs nouvelles recrues. Le FFC prépare une campagne de sensibilisa-tion visant à convaincre les entrepreneurs du bien fondé de ce système. Le FFC va d'ailleurs assurer la promotion de la for-mation Tutorat. De bons parrains, bardés d'une bonne formation, peuvent stimuler réellement l'intégration de leurs filleuls.Pour faciliter la vie des employeurs, le Fonds supervisera l'administration et l'organisation du système de parrainage, desorte que l'entreprise ne rechigne plus à désigner des parrains;

• l'information aux élèves de dernière année et aux travailleurs débutants. Même lorsqu'ils ont suivi une formation de laconstruction, les jeunes ont une image erronée du secteur. Ils y voient un travail lourd, risqué et mal payé. Après leur for-mation, ces jeunes manquent toujours d'informations correctes. Le FFC prend donc l'initiative de redorer le blason du sec-teur auprès des élèves des années terminales et des ouvriers débutants.

un emploi durable

Le manque d'ouvriers dans le secteur de la construction ne se situe pas seulement au niveau de l'afflux. On rencontre égale-ment des difficultés au niveau des ouvriers actifs: ils sont trop nombreux à tourner le dos à leur profession pour se diriger versune autre branche. Chaque année, 25 pour cent des travailleurs du secteur changent de travail. Et 15 pour cent d'entre eux quit-tent le secteur.

Une enquête a permis au FFC de situer le problème. Outre les offres de travail intéressantes provenant d'autres secteurs, lesouvriers de la construction invoquent, pour justifier leur départ, des raisons telles qu'une sécurité de l'emploi plutôt limitée,trop peu de possibilités de reconversion et un sentiment d'insécurité. Une fois de plus, constate le FFC, il est question ici d'uneimage qui doit être corrigée. Le secteur de la construction, par exemple, est celui qui prend le plus de mesures pour protégerses travailleurs. Et malgré cela, ceux-ci expriment un sentiment d'insécurité. D'autre part, avec une offre de 3 400 formationsdifférentes, le secteur est certainement leader en matière de reconversions, ce qui offre aux travailleurs d'intéressantes perspec-tives de carrière. Enfin, rien ne prouve qu'un travail dans une entreprise de construction soit plus dangeureux qu'un autre.

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“Trop d’employeurs n’osent pas encore recourir au système de parrainage”

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Information aux nouveaux venus

En 2003-2004, le FFC a publié La construction paie bien. Ce dépliant informatif permettait aux élèves endernière année de se faire une idée correcte des avantages sur lesquels un ouvriers peut compter s'il tra-vaille dans la construction: primes et avantages, soutien accru en cas d'incapacité de travail ou pécule devacances avantageux. L'année dernière, le FFC a distribué 75 000 dépliants et 18 000 feuillets informatifs.Les jeunes y ont donc trouvé des informations claires et exactes qui contredisent catégoriquement l'idéeselon laquelle un travail dans ce secteur est dur et n'apporte rien en contrepartie. La construction paiebien met l'accent sur le fait que la construction est un secteur honnête, dans lequel on se soucie desconditions de travail, des salaires et des possibilités d’épanouissement.

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Le FFC veut changer la mentalité des travailleurs. Ils doivent pour cela disposer d'une information correcte et suffisante. Dansun premier temps, pour y parvenir, le Fonds veut davantage impliquer chaque individu dans l'élaboration de ses plans de for-mation. Les travailleurs doivent non seulement connaître l'offre de formation, ils doivent aussi être informés sur l'utilité et l'ob-jectif de chacune de ces formations. Une bonne information, c'est un ouvrier motivé. Il devient dès lors capable de concevoirson propre plan de formation. Et cette implication a des répercussions dans son travail. En développant lui-même sa carrière, ilapprécie mieux son travail, les qualités de celui-ci et les possibilités qui lui sont offertes de les améliorer.

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“Une bonne information sur les métiers et les possibilités d’emploi

motive les professionnels de la construction.”

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E.R.: Eddy Devos, rue Royale 45, 1000 Bruxelles

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Le FFC est à même de réaliser sa mission grâce à une étroite collaboration avec différents partenaires de formation:

Région flamande

Région wallonne

Région de Bruxelles-Capitale

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Fond de Formation professionnelle de la Construction (FFC)Rue Royale 451000 BruxellesTél. 02-210 03 33Fax 02-210 03 99www.laconstruction.be

FFC Province du HainautRue de la Réunion 27000 MonsTél. 065-39 47 90Fax 065-39 47 99Personne de contact : Serge [email protected]

FFC Province de LiègeChambre syndicale de la construction du pays deLiègeGalerie de la Sauvenière 54000 LiègeTél. 04-221 56 60Fax 04-221 56 67Personne de contact : Jacques [email protected]

FFC Province du Brabant wallon, de Namur et du LuxembourgAvenue Reine Astrid 47/49 - Bte 125000 NamurTél. 081-24 03 40Fax 081-24 03 48Personne de contact : Patrick [email protected]

FFC BruxellesRue Royale 451000 BruxellesTél. 02-210 03 94Fax 02-210 03 37Personne de contact : Luc [email protected]