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Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tome II
Photo de la page couvertureHôtel du Parlement, Daniel Lessard, Collection Assemblée nationale
Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tome II
La forme masculine employée dans le texte désigne aussi bien les femmes que les hommes, le cas échéant.
Le texte de ce document a été imprimé sur un papier québécois contenant 100 % de fibres recyclées postconsommation, certifié Éco-logo, Procédé sans chlore, FSC Recyclé et fabriqué à partir d’énergie biogaz.
Le vérificateur général,
Renaud Lachance, CA
Québec, novembre 2009
Monsieur Yvon Vallières Président de l’Assemblée nationale Hôtel du Parlement, bureau 1.30 Québec (Québec) G1A 1A4
Monsieur le Président,
Conformément à l’article 44 de la Loi sur le vérificateur général, j’ai l’honneur de vous transmettre le deuxième tome du Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes sentiments les plus distingués.
Table des matières
Chapitre 1 Observations du vérificateur général, M. Renaud Lachance
Chapitre 2 Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Chapitre 3 Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Chapitre 4 Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Chapitre 5 Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Chapitre 6 Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 1-1
Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tome II
1CHAPITRE
Observations du vérificateur général, M. Renaud Lachance
Chapitre 1
1-2Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Table des matières Paragraphe
Introduction .................................................................................................................................................. 1.1
Plan stratégique 2009-2012 ..................................................................................................................... 1.4
Observations du vérificateur général, M. Renaud Lachance
Tome II 1-3
Introduction
L’Assemblée nationale du Québec confie au Vérificateur général le mandat de favoriser, 1.1 par la vérification, le contrôle parlementaire sur les fonds et autres biens publics. Ce mandat comporte, dans la mesure jugée appropriée par le Vérificateur général, la vérifi-cation financière, celle de la conformité des opérations avec les lois, règlements, énoncés de politique et directives, ainsi que la vérification de l’optimisation des ressources. Son champ de compétence s’étend principalement au gouvernement, à ses organismes et à ses entreprises ; il a également compétence en matière de vérification se rapportant aux fonds versés sous forme de subventions.
Dans le rapport annuel qu’il soumet à l’Assemblée nationale, le Vérificateur général signale 1.2 les sujets découlant de ses travaux qui méritent d’être portés à l’attention des parlemen-taires. Ce document est livré sous forme de tomes. Celui-ci est consacré à des travaux de vérification de l’optimisation des ressources réalisés au cours des 12 derniers mois. Il renferme les constatations, les conclusions et les recommandations y afférentes.
Chacun des tomes débute par un chapitre qui donne au vérificateur général ou au commis-1.3 saire au développement durable l’occasion d’établir un contact plus personnel avec le lecteur. Cette fois-ci, le vérificateur général a voulu reproduire le message présentant les engagements inclus dans le Plan stratégique 2009-2012 de l’organisation qu’il dirige, lequel a été déposé en juin 2009 à l’Assemblée nationale. Étant donné que ce plan constitue l’assise de la gestion rigoureuse de l’organisation, le vérificateur général vise ainsi à en maximiser la diffusion.
Plan stratégique 2009-2012
À l’Assemblée nationale,
C’est avec plaisir que j’ai présenté aux parlementaires notre 1.4 Plan stratégique 2009-2012. Ce plan s’inscrit dans un axe de continuité avec celui de 2006-2009. En effet, nous pour-suivons toujours le même but : servir l’Assemblée nationale pour contribuer à la saine gestion des fonds publics. Toutefois, une nouvelle dimension s’est ajoutée, soit celle du développement durable. Les choix effectués au cours de l’élaboration du présent plan stratégique ont été alimentés par des rencontres avec le personnel du Vérificateur général et des dirigeants d’entités gouvernementales ainsi qu’avec des députés. Voici, en résumé, le résultat de cette réflexion collective.
Au service de l’Assemblée nationale
Notre organisation a pour unique client l’Assemblée nationale. Les élus qui composent 1.5 cette assemblée comptent notamment sur notre objectivité et notre indépendance pour exercer le contrôle parlementaire et mener des débats éclairés concernant la gestion de l’Administration. Nous souhaitons donc vivement que nos travaux répondent à leurs attentes et favorisent la qualité de ces échanges.
Chapitre 1
1-4Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Par ailleurs, l’Assemblée nationale a institué ses propres commissions permanentes afin 1.6 de régir efficacement ses travaux. Il va de soi que le Vérificateur général poursuivra sa collaboration active avec celle de l’administration publique, son partenaire privilégié. De plus, nous accentuerons nos démarches auprès des autres commissions parlementaires en visant à leur faire connaître davantage nos travaux, en particulier ceux liés au déve-loppement durable.
Pour une saine gestion des fonds publics, dans la perspective d’un développement durable
Notre apport quant à la saine gestion des fonds publics prend un virage décisif par suite 1.7 de plusieurs changements touchant notre environnement. Ainsi, de récentes modifica-tions législatives nous fournissent l’occasion de mettre à profit notre expertise auprès de nouvelles entités et d’utiliser des approches différentes à l’égard de celles qui font déjà partie de notre champ de compétence. Par exemple, au cours des prochaines années, nous effectuerons des missions de vérification financière auprès d’entités associées au réseau de la santé et des services sociaux ainsi qu’à celui de l’éducation. En outre, nous entreprendrons au plus tard en 2010, comme le veut la loi, la covérification des états financiers d’Hydro-Québec en travaillant de concert avec un cabinet d’experts-comptables du secteur privé. En ce qui concerne le développement de nos pratiques, il portera surtout sur l’intégration des principes établis par la Loi sur le développement durable dans les critères d’évaluation propres aux missions de vérification de l’optimisation des ressources et sur la réalisation des mesures d’évaluation de l’efficacité et de la performance adoptées par les huit sociétés d’État visées.
Fidèle à ses engagements, le Vérificateur général s’intéressera de près à la reddition 1.8 de comptes des responsables gouvernementaux sur le plan financier et sur celui de la gestion des ressources, étant donné les pouvoirs qui leur sont délégués par l’As-semblée nationale. Le volet financier retiendra de manière spéciale notre attention puisque certaines entités gouvernementales auront dorénavant à appliquer, en guise de référentiel comptable, les Normes internationales d’information financière (IFRS).
Une institution d’avant-garde, performante et experte
Nous avons accompli, au cours des trois dernières années, des gestes importants 1.9 pour transformer nos façons de faire et devenir une organisation plus performante. Quelques-uns méritent d’être signalés : l’implantation d’une nouvelle méthodologie en matière de vérification financière, la spécialisation des équipes selon nos deux grands types de missions et, comme la Commission de l’administration publique nous l’avait demandé, l’augmentation des sommes consacrées aux vérifications de l’optimisation des ressources. Cette volonté d’exceller dans notre sphère d’activité demeurera une préoccupation constante pour nous. Dans le même esprit que celui qui a caractérisé notre évolution depuis trois ans, nous chercherons à tirer le meilleur profit des ressources accordées par l’Assemblée nationale tout en maintenant la qualité de nos travaux.
Observations du vérificateur général, M. Renaud Lachance
Tome II 1-5
Les multiples réalisations du Vérificateur général reposent sur le savoir-faire de ses 1.10 employés. C’est pourquoi nous déploierons des efforts assidus pour leur offrir un milieu de travail stimulant, propice à l’épanouissement de chacun. Dans le respect des valeurs que nous prônons, nous prendrons des moyens concrets en vue de réduire l’impact environnemental de nos activités.
D’autre part, comme la vérification de l’optimisation des ressources consiste à apprécier la 1.11 gestion exercée à tous les niveaux de l’Administration, nous veillerons à ce que le personnel affecté aux missions de cet ordre cumule plusieurs années d’expérience et possède des connaissances poussées dans les domaines en cause, lorsque cela est requis.
Enfin, devant l’ampleur des transformations que les organismes de normalisation s’ap-1.12 prêtent à faire au chapitre de la vérification financière, il faut développer nos compétences à cet égard.
Les défis seront nombreux durant les prochaines années. Je suis assuré que, grâce au 1.13 dévouement et à l’ardeur manifestes de mon effectif, nous pourrons, ensemble, les relever avec succès.
Tome II 2-1
Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tome II
2CHAPITRE
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Entité vérifiée :ministère de la Justice du Québec
Chapitre 2
2-2Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Table des matières Paragraphe
Faits saillants
Recommandations
Vue d’ensemble ........................................................................................................................................ 2.1
Objectifs et portée de notre vérification ............................................................................................. 2.12
Résultats de notre vérification
Veille des activités judiciaires ..................................................................................................... 2.15
Tarification ..................................................................................................................................... 2.49
Système intégré d’information de justice ................................................................................. 2.59
Annexe 1 – Objectifs de vérification et critères d’évaluation
Annexe 2 – Principales caractéristiques des palais de justice
Annexe 3 – Dépenses du ministère de la Justice (en millions de dollars)
Annexe 4 – Principales caractéristiques des cours
Annexe 5 – Rôles et responsabilités des principaux acteurs publics en matière judiciaire
Annexe 6 – Données relatives aux palais de justice et à la Cour d’appel du Québec au 31 mars 2008
Annexe 7 – Comparaison avec d’autres administrations quant aux principaux indicateurs faisant l’objet d’une reddition de comptes
Annexe 8 – Comparaison avec d’autres provinces quant à l’administration des tribunaux en 2007-2008
Annexe 9 – Tarifs de certains frais judiciaires au 1er avril 2008 (en dollars)
Annexe 10 – Liste des saines pratiques de gestion de projet
Les commentaires du ministère apparaissent au paragraphe 2.80.
CSPQ Centre de services partagés du Québec
DPCP Directeur des poursuites criminelles et pénales
DSC Déclaration de services aux citoyens
ETC Équivalent temps complet
MJQ Ministère de la Justice du Québec
MSP Ministère de la Sécurité publique
SIIJ Système intégré d’information de justice
Abréviations et sigles
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-3
Faits saillants Équipe :Bertrand Carrier Directeur de vérification
Martin St-LouisCharles CauchonSonya PageauTony Paquet
Objectifs de notre vérification
Sommaire des constats Veille des activités judiciaires.
Tarification.
Système intégré d’information de justice.
Chapitre 2
2-4Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Recommandations
Commentaires du ministère
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-5
Vue d’ensemble
Mission et ressources
2.1
2.2
2.3
Code de la sécurité routière
2.4
Chapitre 2
2-6Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 1Dépenses du ministère consacrées à l’activité judiciaire et à l’administration de la justice (en milliers de dollars)
Programme Exercice terminé le 31 mars
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
1. Activité judiciaire
Magistrature (éléments 1, 2 et 4) 43 945 46 475 49 202 50 919 59 331* 55 311* 64 495
Soutien à la magistrature (élément 3) 21 335 22 048 20 813 20 759 22 631 26 323 25 545
65 280 68 523 70 015 71 678 81 962 81 634 90 040
Variation annuelle s.o. 5,0 % 2,2 % 2,4 % 14,3 % – 0,4 % 10,3 %
Variation pour la période 37,9 %
2. Administration de la justice
Soutien administratif à l’activité judiciaire (élément 1) 65 760 73 178 76 742 77 220 76 709 78 915 81 133
Direction, planification et services à l’organisation (élément 3 sauf le loyer) 60 768 72 933 77 796 77 306 79 250 84 225 91 406
Loyer des palais de justice 61 255 62 154 61 816 67 631 69 057 70 113 66 242
187 783 208 265 216 354 222 157 225 016 233 253 238 781
Variation annuelle s.o. 10,9 % 3,9 % 2,7 % 1,3 % 3,7 % 2,4 %
Variation pour la période 27,2 %
Total 253 063 276 788 286 369 293 835 306 978 314 887 328 821
Variation annuelle s.o. 9,4 % 3,5 % 2,6 % 4,5 % 2,6 % 4,4 %
Variation pour la période 29,9 %
* Ce montant exclut la comptabilisation durant l’exercice d’un « compte à payer » relativement à la rémunération des juges. En 2006, 2,6 millions de dollars ont été comptabilisés à cet égard, tandis qu’en 2007 cela représentait une somme de 69,5 millions.
Source : Comptes publics, volume 2.
2.5
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-7
Figure 1Organigramme sommaire du ministère de la Justice du Québec au 31 août 2009
Direction du soutien aux activités judiciaires
Direction du soutien à la gestion
Centre administratif et judiciaire
Direction des services judiciaires de la Capitale-Nationale et des régions
13 directions régionales48 palais de justice40 points de service itinérants
Système intégré d’information de justice
Direction des orientations et politiques
Direction de la vérification interne
Direction des communications
Direction de la gestion immobilière
Direction des registres et de la certification
Direction des services judiciaires de la Métropole
5 directions régionales10 palais de justice2 points de service itinérants
Ministre de la Justice
Sous-ministre de la Justice
Direction générale des services de justice
et des registres
Direction générale des services
à l’organisation
Direction générale des affaires juridiques et législatives
Source : MJQ.
Chapitre 2
2-8Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Système judiciaire du Québec
2.6
Loi sur les tribunaux judiciaires
2.7
Principaux acteurs
2.8
Loi sur les tribunaux judiciaires
1. Les principaux tribunaux administratifs sont la Commission d’accès à l’information du Québec, la Commission des lésions professionnelles, la Commission des relations du travail, la Commission municipale du Québec et le Tribunal administratif du Québec.
2. Les tribunaux spécialisés sont le Tribunal des droits de la personne et le Tribunal des professions.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-9
2.9
Loi sur les tribunaux judiciaires
2.10
2.11
Objectifs et portée de notre vérification
2.12
2.13
Chapitre 2
2-10Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
2.14
Résultats de notre vérification
Veille des activités judiciaires
2.15
2.16
2.17
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-11
Utilisation des palais de justice et des salles d’audience
2.18
Loi sur la division territoriale
2.19
3
Tableau 2Nombre d’emplacements des différentes cours au 31 mars 2008
Cour d’appel du Québec
Cour supérieure du Québec Cour du Québec
Causes criminelles
Causes civiles
Causes criminelles
Causes pénales
Causes civiles
Petites créances
Chambre de la jeunesse
58 palais de justice 2 42 43 48 50 54 56 50
Services itinérants – 6 5 32 30 19 41 28
Source : MJQ.
2.20
3. Les deux palais de justice n’accueillant pas la division des petites créances sont l’édifice Ernest-Cormier, où siège la Cour d’appel de Montréal, et le Centre des services judiciaires Gouin puisqu’ils ont des vocations particulières : le premier en matière d’appel et le second en matière criminelle.
4. Le taux d’utilisation est calculé en fonction du nombre de séances tenues par rapport au nombre de séances qu’une salle peut accueillir annuellement. Une séance représente une plage horaire de 2 h 30 ; il y en a 2 par jour par salle.
Chapitre 2
2-12Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Graphique 1Taux d’utilisation des salles d’audience en 2007-2008*
En pourcentage
La Sarre (17)Lachute (42)
Sainte-Agathe-des-Monts (45)Carleton (26)
Gaspé (27)Magog (36)
Saguenay – secteur Jonquière (10)Forestville (22)
L’Île-du-Havre-Aubert (28)Mont-Joli (3)
Dolbeau-Mistassini (7)La Tuque (13)
Amqui (1)Lac-Mégantic (35)
Sainte-Anne-des-Monts (31)Matane (2)
Chibougamau (24)Ville-Marie (20)
Campbell’s Bay (38)Cowansville (46)
Maniwaki (40)La Malbaie (11)
New Carlisle (29)Montmagny (32)
Percé (30)Roberval (8) 3 salles
Mont-Laurier (43)Nord-du-Québec (25)
Rouyn-Noranda (18)Val-d’Or (19)
Saint-Joseph-de-Beauce (33)Victoriaville (54)
Laval (58)Amos (16)
Alma (6)Joliette (41)
Drummondville (53)Thetford Mines (34)
Granby (47)Sorel-Tracy (52)
Baie-Comeau (21)Shawinigan (14)
Saguenay – secteur Chicoutimi (9) Rivière-du-Loup (5)
Sept-Îles (23)Rimouski (4)
Saint-Jérôme (44)Sherbrooke (37)
Saint-Jean-sur-Richelieu (50)Gatineau (39)
Saint-Hyacinthe (49)Trois-Rivières (15)
Longueuil (48)Salaberry-de-Valleyfield (51)
Québec (12) Plus de 20 sallesMontréal (55)
Taux d’utilisation moyen : Seuil critique d’utilisation :
* Ces données ne tiennent pas compte des prêts de salles à d’autres organisations telles que le Tribunal administratif du Québec. Selon les systèmes de données du MJQ, en 2007-2008, cette pratique représentait en moyenne un taux d’utilisation de 4 p. cent, ce qui peut être considéré comme une utilisation mineure par rapport au seuil critique. D’autre part, nous avons exclu de ce graphique l’édifice Ernest-Cormier, où siège la Cour d’appel de Montréal, et le Centre de services judiciaires Gouin. La Cour d’appel de Montréal n’est pas incluse puisqu’elle dispose de locaux qui lui sont propres et qui sont sous sa gestion. Pour le Centre des services judiciaires Gouin, l’information concernant l’utilisation des salles n’était pas disponible.
Source : Système d’information de gestion du MJQ.
Pala
is d
e ju
stic
e
1 salle
2 salles
De 4 à 20 salles
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-13
2.21
Tableau 3 Données relatives aux 11 palais de justice ayant le plus faible volume d’activité en 2007-2008*
Nombre de dossiers ouverts**
Taux d’utilisation moyen des salles (en pourcentage)
Dépenses de fonctionnement et loyer
(en dollars)
Forestville 20 13 78 006
Lachute 163 4 175 645
Gaspé 170 8 113 313
Carleton 179 6 76 068
Magog 194 11 48 045
Saguenay – secteur Jonquière 204 11 188 727
L’Île-du-Havre-Aubert 529 16 314 401
Dolbeau-Mistassini 600 18 188 366
Sainte-Agathe-des-Monts 637 6 147 568
Mont-Joli 861 17 153 631
Sainte-Anne-des-Monts 873 40 289 357
Total 4 430 1 773 127
* Il s’agit de palais de justice ayant une seule salle d’audience.** En 2007-2008, le nombre moyen de dossiers ouverts dans les palais de justice, Québec et Montréal exclus, était de 5 076.
Source : Système d’information de gestion du MJQ.
2.22 Peu d’activités dans plusieurs palais de justice.
Taux d’utilisation des salles d’audience variant de 1 à 63 p. cent.
Chapitre 2
2-14Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 4Données relatives à certains palais de justice en 2007-2008
Distance (en kilomètres)
Nombre de salles
d’audience
Nombre de dossiers
ouverts
Taux d’utilisation moyen des salles (en pourcentage)
Dépenses de fonctionnement
et loyer (en dollars)
Saguenay – secteur Chicoutimi
14
9 7 840 42 3 413 016
Saguenay – secteur Jonquière 1 204 11 188 727
Magog
25
1 194 11 48 045
Sherbrooke 12 14 677 50 5 006 701
Granby
29
6 5 107 35 1 947 578
Cowansville 2 2 810 14 903 762
Mont-Joli
35
1 861 17 153 631
Rimouski 4 3 491 48 1 536 480
Sainte-Agathe-des-Monts 45* 1 637 6 147 568
Lachute 37* 1 163 4 175 645
Saint-Jérôme 17 28 367 49 9 061 914
Dolbeau-Mistassini
58
1 600 18 188 366
Roberval 3 3 895 45 894 686
* Ce chiffre correspond à la distance de ce palais de justice par rapport à celui de Saint-Jérôme.
Source : Système d’information de gestion du MJQ.
2.23
2.24
5. Les palais de justice concernés sont les suivants : Mont-Joli, Saguenay – secteur Jonquière, Dolbeau-Mistassini, Magog, Forestville, Lachute, Sainte-Agathe-des-Monts et Nicolet. Il est à noter que les 7 premiers palais de justice sont inclus parmi les 11 établissements ayant le plus faible volume d’activité en 2007-2008.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-15
2.25
Coût des activités
2.26
2.27
2.28
6. Nous avons exclu la planification et les services à l’organisation du MJQ (91 millions) ainsi que les coûts de la magistrature (64 millions).
Le maintien de chaque palais de justice devrait être justifié.
Absence d’analyse des données financières en lien avec les activités.
Chapitre 2
2-16Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Graphique 2Dépenses des services judiciaires par cause inscrite au rôle ayant été entendue en 2007-2008*
En dollars
Magog (36) Carleton (26)
Gaspé (27) Sainte-Agathe-des-Monts (45)
L’Île-du-Havre-Aubert (28) Mont-Joli (3)
Amqui (1) Dolbeau-Mistassini (7)
Sainte-Anne-des-Monts (31) La Sarre (17)
Lac-Mégantic (35) Ville-Marie (20)
Chibougamau (24) La Tuque (13)
Matane (2) Campbell’s Bay (38)
Maniwaki (40) La Malbaie (11)
Percé (30) Thetford Mines (34)
Montmagny (32) Rouyn-Noranda (18) De 5 000 à 9 999 causes Moyenne : 138 $
New Carlisle (29) Val-d’Or (19)
Amos (16) Alma (6)
Rimouski (4) Cowansville (46)
Mont-Laurier (43) Nord-du-Québec (25)
Shawinigan (14) Victoriaville (54)
Saint-Joseph-de-Beauce (33) Sorel-Tracy (52)
Baie-Comeau (21) Rivière-du-Loup (5)
Drummondville (53) Sept-Îles (23) Roberval (8) Granby (47)
Saint-Hyacinthe (49) Saint-Jean-sur-Richelieu (50)
Saguenay – secteur Chicoutimi (9) Trois-Rivières (15)
Laval (58) Salaberry-de-Valleyfield (51)
Joliette (41) Sherbrooke (37)
Gatineau (39) Saint-Jérôme (44)
Longueuil (48) Québec (12)
Montréal (55)
Loyer Autres dépenses
* Nous avons exclu la Cour d’appel de Montréal et le Centre de services judiciaires Gouin. La Cour d’appel n’est pas incluse puisqu’elle dispose de locaux qui lui sont propres et qui sont sous sa gestion. Pour le Centre des services judiciaires Gouin, les dépenses n’ont pu être isolées de celles du palais de justice de Montréal.
Source : Système d’information de gestion du MJQ.
Pala
is d
e ju
stic
e
0 100 200 300 400 500 600
Moins de 5 000 causes Moyenne : 213 $
De 10 000 à 24 999 causes Moyenne : 125 $
De 25 000 à 99 999 causes Moyenne : 108 $
100 000 causes et plus Moyenne : 190 $
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-17
2.29
2.30
Volume des activités et arriéré
2.31
Coût moyen par cause : de 58 à 549 dollars.
Chapitre 2
2-18Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
2.32
2.33
Tableau 5Nombre de dossiers ouverts
Exercice terminé le 31 mars
2004 2005 2006 2007 2008
Cour du Québec
Chambre civile 65 382 61 316 61 665 60 640 61 393
Petites créances 29 795 27 399 27 536 25 588 23 470
Chambre criminelle et pénale
Causes criminelles 97 271 99 469 103 888 101 923 104 876
Causes pénales 102 974 107 284 97 099 98 390 84 846
Autres* 35 108 39 086 37 720 37 096 40 378
Chambre de la jeunesse 28 638 27 217 26 495 26 679 27 292
Total – Cour du Québec 359 168 361 771 354 403 350 316 342 255
Cour supérieure du Québec
Chambre civile 65 257 64 040 64 854 64 285 65 599
Chambre criminelle 925 959 961 1 045 948
Total – Cour supérieure du Québec 66 182 64 999 65 815 65 330 66 547
Cour d’appel du Québec 1 853 2 024 1 967 1 923 1 797
Total global 427 203 428 794 422 185 417 569 410 599
* Il s’agit entre autres de dossiers ouverts pour des mandats de perquisition et des demandes de prélèvements sanguins.
Source : Système d’information de gestion du MJQ.
2.34
7. On considère qu’un dossier est ouvert lorsque le document initial le concernant est déposé au greffe du palais de justice. Par exemple, en matière civile, ce document correspond à la procédure introductive, alors qu’en matière criminelle, la citation à comparaître, la dénonciation ou le mandat d’arrestation constituent un tel document.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-19
Graphique 3Nombre de dossiers en matière criminelle à la Cour du Québec
0
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
Dossiers ouverts Dossiers fermés
2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008
120 000
Source : Système d’information de gestion du MJQ.
2.35
2.36
8. Les administrations concernées sont notamment l’Ontario, l’Utah et deux États de l’Australie, soit la Tasmanie et la Nouvelle-Galles du Sud.
Arriéré de dossiers judiciaires : augmentation de 127 000 sur 5 ans.
Chapitre 2
2-20Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Délais
2.37
2.38
2.39
2.40
2.41
Aucun engagement à l’égard de l’ensemble des délais pour un justiciable.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-21
Tableau 6 Temps de règlement des causes dans les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes en 2006-2007
Moins de 8 mois De 8 à 12 mois Plus de 12 mois
Nombre de causes
Moyenne (en jours)
Médiane (en jours) Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage Nombre Pourcentage
Canada 372 084 237 122 274 511 74 46 482 12 51 091 14
Québec 66 819 294 183 41 391 62 9 484 14 15 944 24
Ontario 147 424 232 120 109 709 75 19 718 13 17 997 12
Alberta 51 144 270 109 41 067 81 5 301 10 4 776 9
Colombie-Britannique 44 289 190 107 33 537 76 5 619 13 5 133 11
Source : Statistique Canada.
2.42
2.43
Comparaison et reddition de comptes
2.44
Chapitre 2
2-22Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
2.45
2.46
2.47 Rapport annuel de gestion 2007-2008
Nous avons recommandé au ministère :2.48
de revoir l’offre de services judiciaires en s’assurant que l’utilisation de chaque palais de justice est efficiente et que chacun est justifié en fonction des coûts qui y sont associés ;de voir à ce que des objectifs précis, des cibles et des indicateurs soient établis relativement aux activités judiciaires et à ce qu’un suivi régulier de ceux-ci ainsi qu’une reddition de comptes dans le rapport annuel soient effectués.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-23
Tarification
2.49
Tarif judiciaire en matière pénale Tarif des frais judiciaires en matière civile et des droits de greffe Tarif des frais judiciaires applicables au recouvrement des petites créances
Code de la sécurité routière
2.50
Tableau 7Revenus des actes judiciaires (en milliers de dollars)
Exercice terminé le 31 mars
2003 2004 2005 2006 2007 2008
Revenus 28 014 31 356 31 854 32 107 30 924 29 759
Variation annuelle s.o. 11,9 % 1,6 % 0,8 % – 3,7 % – 3,8 %
Variation pour la période 6,2 %
Source : Comptes publics, volume 2.
2.51
2.52
9. La réglementation prévoit aussi que plusieurs actes de procédure n’ont pas à être tarifés.
Tarification complexe et difficile à appliquer.
Chapitre 2
2-24Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 8Tarification associée aux petites créances au 1er avril 2008 (en dollars)
Montant du litige Tarif
Personne physique Personne morale
Québec
Procédure introductive Moins de 1 000 68 115
De 1 000 à 2 999 98 144
De 3 000 à 4 999 126 172
De 5 000 à 7 000 155 202
Contestation Moins de 1 000 57 103
De 1 000 à 2 999 87 132
De 3 000 à 4 999 115 161
De 5 000 à 7 000 144 189
Demande reconventionnelle Moins de 1 000 57 68
De 1 000 à 2 999 62 75
De 3 000 à 4 999 68 81
De 5 000 à 7 000 75 87
Rétractation de jugement Moins de 1 000 57 68
De 1 000 à 2 999 62 75
De 3 000 à 4 999 68 81
De 5 000 à 7 000 75 87
Délivrance du bref d’exécution par le greffier
Moins de 1 000 57 87
De 1 000 à 2 999 81 110
De 3 000 à 4 999 103 132
De 5 000 à 7 000 126 144
Opposition Moins de 1 000 62 68
De 1 000 à 2 999 68 75
De 3 000 à 4 999 75 81
De 5 000 à 7 000 87 87
Alberta
Introduction d’une réclamation Moins de 7 500 100
De 7 500 à 25 000 200
Préparation d’un ordre de la cour Moins de 7 500 100
De 7 500 à 25 000 200
Colombie-Britannique
Introduction d’une réclamation ou d’une demande reconventionnelle
Moins de 3 000 100
De 3 000 à 25 000 156
Réponse à une réclamation Moins de 3 000 26
De 3 000 à 25 000 50
2.53
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-25
2.54
2.55
2.56 Code de procédure civile
Tableau 9 Nombre d’actes de procédure judiciaire
Exercice terminé le 31 décembre
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Actes de procédure produits 1 723 455 1 895 590 2 008 035 2 003 291 2 029 477 2 016 528 2 001 669
Variation annuelle s.o. 10,0 % 5,9 % – 0,2 % 1,3 % – 0,6 % – 0,7 %
Variation pour la période 16,1 %
Actes de procédure tarifés 323 543 313 467 309 306 300 221 296 544 292 021 299 670
Variation annuelle s.o. – 3,1 % – 1,3 % – 2,9 % – 1,2 % – 1,5 % 2,6 %
Variation pour la période – 7,4 %
Source : Système d’information de gestion du MJQ.
Pour 23 p. cent des dossiers examinés, le tarif demandé est incorrect.
Chapitre 2
2-26Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
2.57 Plan de supervision
Nous avons recommandé au ministère :2.58
de revoir les grilles tarifaires en visant leur allégement et de faciliter leur appli-cation ;de s’assurer de l’application des droits en fonction de la tarification en vigueur par une supervision et un contrôle de la qualité.
Système intégré d’information de justice
2.59
2.60
2.61
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-27
Tableau 10Historique du projet de système intégré d’information de justice
Mars 1999 Création d’un groupe de travail par les sous-ministres de la Justice et de la Sécurité publique pour la réalisation d’une étude d’opportunité sur la mise en place du SIIJ
Mars 2000 Dépôt de l’étude d’opportunité : proposition d’un projet de 157 millions de dollars
Juin 2001 Début de l’analyse préliminaire
Approbation de 6,8 millions de dollars pour la réalisation de cette étape
Novembre 2001 Dans le cadre du Programme d’accélération des investissements publics, approbation par le gouvernement de 23,2 millions de dollars additionnels pour le développement de systèmes informatiques au MJQ, dont 9,3 millions de dollars ont été consacrés au projet SIIJ
Avril 2002 Nomination d’un directeur général pour le projet
Mai 2003 Dépôt du rapport d’analyse préliminaire
Proposition d’une solution d’affaires de 197 millions de dollars visant le développement d’un système global concernant autant les affaires criminelles, pénales et civiles que celles relatives à la jeunesse
Solution d’affaires non retenue et demande d’une nouvelle évaluation
De septembre 2003 à juin 2007
Travaux additionnels visant essentiellement à réévaluer l’envergure du projet et à documenter les expériences des autres provinces
Juin 2006 Production d’une analyse de risques par une firme externe
Juin 2007 Présentation au Secrétariat du Conseil du trésor d’une demande de crédit concernant uniquement les affaires criminelles et pénales
Été 2007 Établissement d’une structure de gouvernance par la signature d’une entente de partenariat concernant la gouvernance du projet SIIJ
Novembre 2007 Autorisation du Conseil du trésor pour la réalisation du projet de développement du SIIJ relativement au volet criminel et pénal
Budget autorisé de 64,8 millions et échéancier de trois ans et demi
Mars 2009 Nomination d’un nouveau directeur général pour le projet
Mai 2009 Dépôt de rapports de vérification interne aux autorités du MJQ
Présentation d’un plan d’action par la direction générale du projet
Juin 2009 Approbation d’une nouvelle structure de gouvernance au comité stratégique du projet
2.62
Tableau 11Budget et dépenses du projet (en milliers de dollars)
Exercice terminé le 31 mars
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Budget 16 100* – – – – – 64 800** –
Budget cumulatif 16 100 16 100 16 100 16 100 16 100 80 900 80 900
Dépenses 1 951 5 917 1 272 1 061 2 393 2 289 3 987 11 102
Dépenses cumulatives 1 951 7 868 9 140 10 201 12 594 14 883 18 870 29 972
* Ce budget provient de deux sources : 6,8 millions de dollars autorisés pour la réalisation de l’analyse préliminaire et 9,3 millions de dollars du Programme d’accélération des investissements publics du gouvernement utilisés pour le projet SIIJ.
** Il s’agit du budget autorisé en novembre 2007 par le Conseil du trésor pour la réalisation du projet de développement du SIIJ relativement au volet criminel et pénal.
Source : Direction du projet SIIJ.
Chapitre 2
2-28Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
2.63
2.64
Structure de gouvernance
2.65
2.66
2.67
Structure de gouvernance du projet définie tardivement.
10. Ce montant comporte 14,8 millions de dollars dépensés avant le 31 mars 2007 et 1,2 million pendant l’exercice 2007-2008.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-29
Figure 2 Comparaison entre les deux modèles de gouvernance au 31 mars 2009*
SIIJICCA
Équipe de déploiement
Directeur de réalisation
Trois gestionnaires de projet
Deux chargés de projet
Comité directeur
Deux sous-ministres adjoints du MJQ
Adjoint au directeur des poursuites criminelles et pénales
Trois sous-ministres adjoints du MSP
Un sous-ministre adjoint du ministère de la Santé et des Services sociaux
Directeur général du projet SIIJ
Directeur général du projet SIIJ
Comité consultatif
des intervenants
du milieu de la justice
Divers comités consultatifs ou de travail
Comité stratégique
Sous-ministre du MJQ
Sous-ministre du MSP
Directeur des poursuites criminelles et pénales
Présidente-directrice générale du CSPQ et dirigeante principale de l’information
Conseil de direction du partenariat
Directeur général du projet SIIJUn sous-ministre adjoint du MJQAdjoint au directeur des poursuites criminelles et pénalesUn sous-ministre adjoint du MSPUn sous-ministre adjoint du ministère des Services gouvernementauxUn vice-président du CSPQ
Comité de direction de l’entreprise
Promoteur du projet (maître d’ouvrage)
Comité directeur du projet
Directeur du projet (maître d’œuvre)
* Les flèches indiquent les comités ou les personnes qui exercent des rôles et responsabilités qui incombent à un comité semblable du modèle de l’ICCA.
Source : Direction de la vérification interne du MJQ.
Chapitre 2
2-30Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
2.68
2.69
Planification du projet
2.70
2.71
2.72
2.73
2.74
Pas d’assurance que le contenu, les coûts et les échéanciers sont arrimés.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-31
2.75
Gestion des risques
2.76
Reddition de comptes
2.77
Conclusion
2.78
Travaux entrepris sans une gestion adéquate des risques.
Le projet n’a pas été géré avec un souci d’économie et d’efficience.
Chapitre 2
2-32Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Nous avons recommandé au ministère :2.79
de veiller à mettre en place une structure de gouvernance efficace du projet de système intégré d’information de justice ;d’arrimer le contenu des travaux, les coûts et les échéanciers ;d’instaurer un processus rigoureux de gestion des risques ;de fournir une information complète et en temps opportun sur l’avancement des travaux aux instances du projet, au Secrétariat du Conseil du trésor et dans le rapport annuel de gestion déposé à l’Assemblée nationale.
Commentaires du ministère2.80
« Offre de services. Le rapport d’un groupe de travail du ministère, datant de 2005, a abordé la réorganisation territoriale des services judiciaires. Lors des modifications apportées aux services à la population, l’accessibilité à la justice demeure un facteur important.
« Des actions ont été posées à la suite du rapport de 2005. Nicolet est maintenant desservi par itinérance. Depuis le 14 septembre 2009, Jonquière a revu son offre de service. Il en sera de même pour Lachute en janvier 2010 et Sainte-Agathe-des-Monts en mars 2010. Dolbeau-Mistassini n’a pas été modifié en raison du manque d’espace au palais de justice de Roberval. L’offre de services de Mont-Joli sera évaluée après le réaménagement du palais de justice de Rimouski. Le ministère continue d’évaluer périodiquement l’offre des services judiciaires.
« De plus, le ministère entretient des échanges continus avec la Société immobilière du Québec pour l’optimisation des locaux, tout en tenant compte des baux et des règles admi-nistratives gouvernementales à l’égard des immeubles. L’occupation des salles est tributaire des poursuites et de la configuration des districts judiciaires.
« Objectifs, cibles et indicateurs. Étant donné le principe de l’indépendance judiciaire, il faut obtenir la participation de la magistrature pour définir des objectifs précis et des cibles notamment sur l’audition des causes qui représente l’essentiel des activités judiciaires.
« Par ailleurs, nous sommes d’accord avec les commentaires du Vérificateur général du Québec quant à la reddition de comptes au rapport annuel du ministère. Un tableau de bord ministériel est actuellement en développement.
« Tarification. Le Vérificateur général du Québec explique les lacunes relevées lors de l’examen des dossiers échantillonnés par la complexité de la tarification.
« Il est important de noter que la réforme de la procédure civile adoptée en 2003 a contribué à augmenter le nombre d’actes de procédure en plus d’en prévoir de nouveaux. La création de nouveaux actes de procédure ainsi que la possibilité de saisir le tribunal par plusieurs voies procédurales nécessitent l’adoption d’une tarification variée et par le fait même plus complexe.
« Il est toutefois dans l’intention du ministère de revoir l’ensemble de ses procédés dans l’optique d’un allègement des modalités d’application facilitant par le fait même la perception des droits.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-33
« De même, une veille continue de la nouvelle législation permettrait d’évaluer leurs impacts éventuels sur les activités judiciaires, en regard des tarifs.
« Également, le ministère prend acte de la recommandation relative à l’application des droits, et des mesures de supervision et de contrôles de qualité seront mises en place.
« Système intégré d’information de justice. Nous recevons avec intérêt les recommandations du Vérificateur général du Québec et nous allons nous assurer de poursuivre les actions qui ont été entreprises depuis plusieurs mois pour corriger la situation.
« Dans les grandes lignes, ces recommandations viennent soutenir et renforcer celles émises par la Direction de la vérification interne à la suite d’un mandat que lui avait confié le sous-ministre de la Justice, à l’automne 2008. Plusieurs correctifs ont été apportés, et ce, dès le mois de mai dernier, afin de s’assurer que les meilleures pratiques en gestion de projet soient mises en œuvre dans un souci d’économie et d’efficience.
« Dans sa conclusion, le Vérificateur général estime que le projet n’a pas été géré avec économie puisque plusieurs saines pratiques de gestion de projet n’ont pas été mises en œuvre. Nous reconnaissons d’emblée qu’effectivement nous devrons mettre en œuvre de meilleures pratiques en matière de gestion de projet. Toutefois, le MJQ tient à préciser qu’il a tout fait en son pouvoir pour adopter la solution la plus économique et gérer les dépenses selon les normes gouvernementales.
« Tel que mentionné par le Vérificateur général, une nouvelle structure de gouvernance a été élaborée, examinée par une firme experte en pareille matière puis approuvée par le comité stratégique. Ceci en date du 26 juin, soit à peine un peu plus d’un mois après le dépôt du rapport de la Direction de la vérification interne. Assisté par des spécialistes gouvernementaux, le ministère estime que l’opération a été réalisée selon les règles de l’art et démontre la volonté d’apporter rapidement tous les correctifs nécessaires. Quant à l’importance de clarifier les rôles et responsabilités entre le maître d’ouvrage (directeur général du projet) et le maître d’œuvre (CSPQ), les ajustements fonctionnels ont déjà été apportés et seront officialisés dès que le comité directeur aura approuvé le Manuel d’orga-nisation de projet.
« Nous sommes tout à fait d’accord avec le commentaire du Vérificateur général à l’effet que “il est essentiel que les trois paramètres d’un projet, soit le contenu, les coûts et les échéanciers, soient arrimés pour en assurer une gestion efficace.” De ce fait et suite au rapport émis par la Direction de la vérification interne, il a été convenu de poursuivre les travaux d’architecture et de production de la documentation fonctionnelle des systèmes afin de s’assurer d’une assise solide lors de la publication du prochain appel d’offres et de l’entrée en fonction du nouveau fournisseur. L’élaboration du plan maître au cours de l’automne 2009 et la publication de l’appel d’offres permettront d’évaluer les coûts avec plus d’exactitude.
« Le ministère est bien conscient de cette lacune. La mise en place du bureau de projet organisationnel permettra de disposer de tous les éléments nécessaires à une reddition de comptes complète et en temps opportun. Les responsabilités de ce bureau de projet seront complémentaires à celles du bureau de projet de la réalisation relevant du CSPQ dont la mise en place est déjà débutée.
Chapitre 2
2-34Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
« Concernant l’enjeu d’instaurer un processus rigoureux de gestion des risques, la réalisation d’une deuxième analyse de risques a été amorcée au printemps dernier ; le rapport final et un plan d’atténuation seront déposés au cours de l’automne 2009. Également, lorsque tous les correctifs auront été apportés au projet SIIJ, une autre analyse de risques sera effectuée.
« En ce qui concerne la dernière recommandation, qui est de fournir une information complète et en temps opportun sur l’avancement des travaux aux instances du projet, au Secrétariat du Conseil du trésor et dans le rapport annuel de gestion déposé à l’Assemblée nationale, le ministère, après la mise en place des deux bureaux de projet, produira et diffusera une revue mensuelle aux membres des comités directeur et stratégique. Cette revue comprendra notamment l’arrimage des coûts, des échéanciers et du contenu ou portée. De plus, elle fera état des points sensibles du projet.
« Quant aux rapports à remettre au Secrétariat du Conseil du trésor, le ministère veillera à répondre à cette exigence. D’ailleurs, un rapport sera produit et envoyé au mois d’octobre 2009, conformément au calendrier prévu par le Conseil du trésor.
« Enfin, nous avons pris bonne note des commentaires du Vérificateur général relativement au rapport annuel de gestion que le MJQ dépose à l’Assemblée nationale et, dans son prochain rapport, la direction générale du projet SIIJ dressera un portrait complet de l’avancement des travaux et des ressources qui y ont été consacrées. »
2.81
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-35
Annexe 1 – Objectifs de vérification et critères d’évaluation
Guide du référentiel des connaissances en gestion de projet
Loi sur le vérificateur général
Objectif de vérification
S’assurer que le ministère veille à l’efficacité et à l’efficience des activités judiciaires et qu’il en rend compte.
Critères d’évaluation
Objectif de vérification
S’assurer que le ministère applique correctement les frais exigibles en fonction de la tarification en vigueur.
Critères d’évaluation
Objectif de vérification
S’assurer que le ministère gère le projet de système intégré d’information de justice avec un souci d’économie et d’efficience.
Critères d’évaluation
Chapitre 2
2-36Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-37
Annexe 2 – Principales caractéristiques des palais de justice*
Palais de justice pouvant recevoir des procès criminels devant jury
Palais de justice ne pouvant recevoir des procès criminels devant jury Palais de justice spécialisés
Exemples d’établissements
Montréal
Québec
Trois-Rivières
Saint-Jérôme
Longueuil
Mont-Laurier
Matane
Mont-Joli
Magog
Saguenay – secteur Jonquière
Sainte-Agathe-des-Monts
La Sarre
Édifice Ernest-Cormier (Cour d’appel de Montréal)
Centre des services judiciaires Gouin (procès criminels d’envergure)
Types de salles d’audience**
Salle standard (causes civiles)
Salle pour causes criminelles et pénales sans jury
Salle d’assises (causes criminelles devant jury)
Salle d’audience consacrée à la Chambre de la jeunesse
Salle standard (causes civiles)
Salle pour causes criminelles et pénales sans jury
Salle d’appel permettant à plus d’un juge de siéger
Salle d’assises (causes criminelles devant jury) connexe aux quartiers cellulaires de l’établissement de détention de Montréal
Équipement de sécurité**
Cellules pour prisonniers
Lieux réservés entre autres pour la magistrature et les jurés
Boutons d’alarme et caméras de surveillance
Système de fouille et de détection en projet pilote dans un établissement
Quelques équipements de sécurité
Lieux réservés entre autres pour la magistrature
Système de fouille et de détection
Tous les systèmes en matière de sécurité, qui permettent aux représentants de la Sécurité publique d’avoir un contrôle total des lieux
* Un palais de justice est avant tout un lieu public où sont offerts des services de justice à la population de son district judiciaire. Son rôle premier est de permettre aux tribunaux de rendre des jugements pour mettre fin à des litiges en matière civile et de garantir l’application des lois criminelles et pénales. On peut également se rendre au palais de justice notamment pour s’y marier civilement, enregistrer des déclarations, y faire un dépôt volontaire ou régler une contravention. C’est aussi à cet endroit que l’on traite d’affaires familiales, de probation et de questions relatives à la jeunesse.
** Les types de salles et l’équipement de sécurité dans chacun des édifices peuvent varier selon la grosseur du palais de justice concerné.
Chapitre 2
2-38Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 3 – Dépenses du ministère de la Justice (en millions de dollars)
Programme Exercice terminé le 31 mars
2007 2008
1. Activité judiciaire
Magistrature 56* 64
Soutien à la magistrature 26 26
2. Administration de la justice 277 283
3. Justice administrative (ex. : Tribunal administratif du Québec) 10 10
4. Aide aux justiciables (ex. : Commission des services juridiques et Indemnisation des victimes d’actes criminels) 221 228
5. Organisme de protection relevant du ministre (Office de la protection du consommateur) 8 8
6. Poursuites criminelles et pénales (Directeur des poursuites criminelles et pénales) 61 64
Total 659 683
* Cette donnée exclut la comptabilisation durant l’exercice d’un « compte à payer » s’élevant à 69,5 millions de dollars relatif à la rémunération des juges à la suite des comités O’Donnell et Cimon.
Source : Comptes publics, volume 2.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-39
Annexe 4 – Principales caractéristiques des cours
Cour du Québec Cour supérieure du Québec Cour d’appel du Québec
Nomination des juges
Au plus 270 juges de nomination provinciale
145 juges de nomination fédérale et au plus 111 juges surnuméraires
20 juges de nomination fédérale et au plus 20 juges surnuméraires
Juges en situation de gestion
1 juge en chef
1 juge en chef associé
4 juges en chef adjoints
10 juges coordonnateurs
8 juges coordonnateurs adjoints
1 juge en chef
1 juge en chef associé
1 juge en chef adjoint
1 juge en chef
Division territoriale 36 districts judiciaires
10 régions de coordination
18 districts répartis en 2 divisions : Montréal et Québec
Montréal et Québec
Responsabilités (causes civiles)
Litiges de moins de 70 000 dollars
Recouvrement de taxes scolaires et municipales
Demandes d’examen psychiatrique et de garde en établissement
Protection de la jeunesse : adoption et ordonnances de placement
Litiges de 70 000 dollars et plus
Litiges administratifs
Litiges familiaux (divorce, garde d’enfant, pension alimentaire)
Faillites
Compétence d’appel dans toutes les causes, matières ou choses susceptibles d’appel
Responsabilités (causes criminelles et pénales)
Procès sans jury
Procès des moins de 18 ans (Chambre de la jeunesse)
Procès devant jury Compétence d’appel dans toutes les causes, matières ou choses susceptibles d’appel
Appels entendus Accès à l’information
Logement
Déontologie policière
Services financiers
Courtage immobilier
Revenu
Poursuites sommaires
(dans le cas d’infractions criminelles moins graves)
Causes civiles d’une valeur supérieure à 50 000 dollars de la Cour du Québec et de la Cour supérieure du Québec
Causes criminelles
Source : Loi sur les tribunaux judiciaires.
Chapitre 2
2-40Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 5 – Rôles et responsabilités des principaux acteurs publics en matière judiciaire
Acteur Rôles et responsabilités
Ministre de la Justice
Le ministre exerce la surveillance de toutes les matières qui concernent l’administration de la justice au Québec à l’exception de celles qui sont attribuées au ministre de la Sécurité publique. Il est également chargé de la direction de l’organisation judiciaire et de l’inspection des greffes des tribunaux ainsi que de la direction de l’organisation et de l’inspection du Bureau de la publicité des droits personnels et réels mobiliers.
Ministère de la Justice du Québec
L’autorité du sous-ministre est celle du ministre titulaire du ministère. Le premier est donc appelé à appuyer ce dernier dans ses responsabilités de surveillance. Parmi les responsabilités du MJQ au regard du système de justice, on trouve celles :
d’assurer le soutien à l’activité judiciaire, ce qui implique l’administration des différentes cours de justice qui forment l’appareil judiciaire du Québec et de certains tribunaux spécialisés ;de conseiller les autorités en matière de droit criminel et pénal ainsi qu’en matière de droit de la jeunesse et des victimes ;d’appuyer le ministre de la Justice dans ses fonctions de procureur général en matière civile par des représentations devant les tribunaux. En matière criminelle et pénale, c’est le DPCP qui appuie le ministre de la Justice dans ses fonctions de procureur général ;d’assurer le traitement des dossiers d’infractions relevant du Procureur général, conformément au Code de procédure pénale, et d’exécuter les jugements rendus par les tribunaux en matière criminelle et pénale lorsqu’ils comportent une condamnation à une amende ;de s’assurer de l’harmonie de ses relations avec la magistrature et les partenaires de la justice de même qu’avec les organismes relevant du ministre tels que la Commission des services juridiques ou l’Office de la protection du consommateur.
Directeur des poursuites criminelles et pénales
Le DPCP agit comme poursuivant dans les affaires criminelles et pénales impliquant des justiciables adultes ou adolescents. Il veille également :
à autoriser des poursuites ;à porter des affaires en appel ;à intervenir dans une affaire dont il ne fait pas partie lorsque l’intérêt de la justice l’exige. Il peut le faire pour surveiller les procédures conduites par un poursuivant privé ou pour se substituer à ce dernier ;à confisquer des produits et instruments d’activités illégales ainsi qu’à l’administration, à l’affectation et à l’aliénation de ces biens.
Magistrature Les membres de la magistrature rendent des jugements sur les causes entendues. Ils exercent également un rôle en vue de permettre aux parties ou aux avocats de mieux communiquer entre eux afin d’explorer des solutions pour régler le litige. La Loi sur les tribunaux judiciaires prévoit la création du Conseil de la magistrature qui a entre autres pour responsabilités d’adopter un code de déontologie pour la magistrature de nomination provinciale et d’organiser des programmes de perfectionnement des juges.
Commission des services juridiques
Au Québec, le régime d’aide juridique a pour objet de permettre aux personnes financièrement admissibles de bénéficier, selon les paramètres prévus, de services juridiques. C’est la Commission des services juridiques qui s’assure que l’aide juridique est accessible à toute personne admissible qui en fait la demande.
Ministère de la Sécurité publique
Le MSP est chargé, dans la mesure de ses responsabilités, de la sécurité dans les immeubles ou les parties d’immeubles occupés ou utilisés par la Cour d’appel du Québec, la Cour supérieure du Québec et la Cour du Québec.
Les Services correctionnels, pour leur part, contribuent à éclairer les tribunaux et à assurer la prise en charge, dans la communauté ou en détention, des personnes contrevenantes qui leur sont confiées en favorisant leur réinsertion sociale. Plus particulièrement, les responsabilités des Services correctionnels sont entre autres :
de fournir aux tribunaux des rapports avant sentence ou tout autre renseignement qui leur est demandé ;d’évaluer les personnes qui leur sont confiées ;d’assurer le suivi dans la communauté et la garde des personnes qui leur sont confiées jusqu’à la fin de leur peine ;d’élaborer et de fournir des programmes et des services de soutien à la réinsertion sociale des personnes contrevenantes et de favoriser leur accès à des programmes et services spécialisés offerts par des ressources de la communauté.
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-41
Annexe 6 – Données relatives aux palais de justice et à la Cour d’appel du Québec au 31 mars 2008
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Annexe 6 – Données relatives aux palais de justice et à la Cour d’appel du Québec au 31 mars 2008 (suite)
Chapitre 2
2-44Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 7 – Comparaison avec d’autres administrations quant aux principaux indicateurs faisant l’objet d’une reddition de comptes
Québec Ontario AlbertaColombie-
Britannique TasmanieNouvelle-
Galles du Sud Utah
Indicateurs relatifs aux délais
Délai d’audition – nombre de jours entre l’ouverture du dossier ou la première audition et sa fermeture ¸ ¸ ¸ ¸
Nombre de jours entre le dépôt d’une requête aux petites créances ou d’une demande d’union civile et la convocation en entrevue préparatoire ¸
Indicateurs relatifs à l’arriéré
Nombre moyen de comparutions pour régler une affaire ¸
Pourcentage d’affaires pendantes selon des catégories d’âge ¸ ¸ ¸ ¸
Ratio entre le nombre de dossiers fermés et le nombre de dossiers ouverts ¸ ¸ ¸
Volume des activités judiciaires
Nombre de dossiers ouverts ¸ ¸ ¸
Nombre de décisions rendues ou de dossiers fermés ¸ ¸ ¸
Dépense en justice
Dépense nette par dossier finalisé ¸ ¸
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-45
Annexe 8 – Comparaison avec d’autres provinces quant à l’administration des tribunaux en 2007-2008
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Annexe 8 – Comparaison avec d’autres provinces quant à l’administration des tribunaux en 2007-2008 (suite)
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-49
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Annexe 8 – Comparaison avec d’autres provinces quant à l’administration des tribunaux en 2007-2008 (suite)
Chapitre 2
2-50Rapport du Vérificateur général du Québec
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Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-51
Annexe 9 – Tarifs de certains frais judiciaires au 1er avril 2008 (en dollars)
Acte de procédure Tarif
Personne physique
Personne morale
Civil
Matière immobilière
Exécution des devoirs du shérif, de la réception du dossier à la vente 144 169
Exécution des devoirs du greffier, de la réception du dossier jusqu’au jugement d’homologation inclusivement
Classe I : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 0,01 à 999,99 $ inclusivement 144 169
Classe II : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 à 9 999,99 $ inclusivement 204 246
Classe III : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 10 000 à 99 999,99 $ inclusivement 263 318
Classe IV : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 100 000 à 999 999,99 $ inclusivement 422 502
Classe V : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 000 $ et plus 833 1 001
Cas de contestation de l’état de collocation
Classe I : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 0,01 à 999,99 $ inclusivement 32 44
Classe II : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 à 9 999,99 $ inclusivement 57 67
Classe III : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 10 000 à 99 999,99 $ inclusivement 113 131
Classe IV : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 100 000 à 999 999,99 $ inclusivement 171 205
Classe V : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 000 $ et plus 339 404
Divorce et séparation en matière immobilière
Exécution des devoirs du greffier, de la réception du dossier jusqu’au jugement d’homologation inclusivement 244
Cas de contestation de l’état de collocation 89
Divorce et séparation en matière civile
Demande en séparation de corps, en divorce ou en dissolution d’union civile 162
Comparution 89
Bref d’exécution de saisie 120
Demande relative à la garde d’enfants ou à des obligations alimentaires 118
Demande en révision d’un jugement portant sur la garde d’enfants ou des obligations alimentaires 118
Demande de révision des mesures accessoires ordonnées par un jugement de séparation, de divorce ou de dissolution 118
Chapitre 2
2-52Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Acte de procédure Tarif
Personne physique
Personne morale
Civil (suite)
Mariage ou union civils
Au palais de justice par le greffier 244
À l’hôtel de ville par le maire ou un représentant de la municipalité 244
À l’extérieur du palais de justice par le greffier 325
À l’extérieur de l’hôtel de ville par le maire ou un représentant de la municipalité 325
Automobile et permis de conduire
Requête pour mainlevée de la saisie 49
Requête pour permis restreint 49
Réclamation au centre de distribution
Réclamation en matière de dépôt volontaire ou de saisie-arrêt 32 44
Autres demandes
Demande introductive d’instance, délivrance du premier bref, opposition ou intervention
Classe I : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 0,01 à 999,99 $ inclusivement 57 67
Classe II : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 à 9 999,99 $ inclusivement 113 131
Classe III : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 10 000 à 99 999,99 $ inclusivement 211 258
Classe IV : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 100 000 à 999 999,99 $ inclusivement 339 404
Classe V : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 000 $ et plus 672 803
Demande reconventionnelle 97 120
Tout acte de procédure introductif d’instance ou tout acte de procédure en matières non contentieuses non mentionné au règlement 49 57
Comparution, rétractation de jugement ou une tierce opposition
Classe I : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 0,01 à 999,99 $ inclusivement 32 44
Classe II : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 à 9 999,99 $ inclusivement 57 67
Classe III : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 10 000 à 99 999,99 $ inclusivement 112 131
Classe IV : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 100 000 à 999 999,99 $ inclusivement 171 205
Classe V : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 000 $ et plus 339 404
Annexe 9 – Tarifs de certains frais judiciaires au 1er avril 2008 (en dollars) (suite)
Soutien aux activités judiciaires dans les palais de justice
Tome II 2-53
Annexe 9 – Tarifs de certains frais judiciaires au 1er avril 2008 (en dollars) (suite)
Acte de procédure Tarif
Personne physique
Personne morale
Civil (suite)
Bref d’exécution de saisie
Classe I : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 0,01 à 999,99 $ inclusivement 49 57
Classe II : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 à 9 999,99 $ inclusivement 89 109
Classe III : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 10 000 à 99 999,99 $ inclusivement 164 193
Classe IV : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 100 000 à 999 999,99 $ inclusivement 256 302
Classe V : les demandes dans lesquelles la valeur du droit en litige est de 1 000 000 $ et plus 504 607
Taxe des dépens sur présentation d’un mémoire de frais par la partie qui y a droit 33 47
Pénal
Transmission d’un plaidoyer de culpabilité ou de la totalité du montant de l’amende et des frais sans plaidoyer lorsque l’amende réclamée est :
égale ou inférieure à 10 $ ; 5
égale ou supérieure à 10 $ mais inférieure à 50 $ ; 12
égale ou supérieure à 50 $ mais inférieure à 100 $ ; 25
égale ou supérieure à 100 $ mais inférieure à 150 $ ; 44
égale ou supérieure à 150 $ mais inférieure à 300 $ ; 64
égale ou supérieure à 300 $ mais inférieure à 600 $ ; 128
égale ou supérieure à 600 $ mais inférieure à 1 000 $ ; 255
égale ou supérieure à 1 000 $ mais n’excède pas 10 000 $ ; 25 p. cent de l’amende
supérieure à 10 000 $. 2 500 plus 1 p. cent
de l’excédent de 10 000
Sources : Tarif des frais judiciaires en matière civile et des droits de greffe et Tarif judiciaire en matière pénale.
Chapitre 2
2-54Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 10 – Liste des saines pratiques de gestion de projet
Modernising Construction Guide du Corpus des connaissances en management de projet
Établir, dès le début du projet, une structure de gouvernance efficace et indépendante.
Bien établir les rôles et les responsabilités de toutes les parties prenantes.
Déterminer correctement, le plus tôt possible, les besoins à satisfaire, les objectifs visés et les cibles à atteindre.
Évaluer rigoureusement les coûts.
Exercer une gestion efficace en ce qui a trait aux risques et aux changements.
Gérer le processus contractuel de manière adéquate.
Effectuer le suivi des projets sur une base régulière et faire une reddition de comptes appropriée.
Tome II 3-1
Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tome II
3CHAPITRE
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Entités vérifiées :ministère de la Santé et des Services sociaux centres jeunesseagences de la santé et des services sociaux
Chapitre 3
3-2Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Table des matières Paragraphe
Faits saillants
Recommandations
Vue d’ensemble ........................................................................................................................................ 3.1
Objectifs et portée de notre vérification ............................................................................................. 3.16
Résultats de notre vérification
Allocation des ressources du ministère et des agences et contribution à la performance
Allocation des ressources en lien avec les besoins ........................................................ 3.20
Mesure de la performance ................................................................................................ 3.36
Gouvernance des centres jeunesse en lien avec la performance ......................................... 3.49
Plan stratégique ................................................................................................................. 3.51
Engagement des membres du conseil d’administration ............................................... 3.57
Rapport annuel de gestion ............................................................................................... 3.60
Gestion des ressources par les centres jeunesse .................................................................... 3.63
Personnel clinique travaillant auprès de la clientèle externe ........................................ 3.65
Évaluation du rendement du personnel .......................................................................... 3.84
Rétribution aux familles d’accueil .................................................................................... 3.90
Contribution financière parentale au placement des jeunes ........................................ 3.98
Frais de déplacement ....................................................................................................... 3.101
Gestion de l’espace .......................................................................................................... 3.114
Services alimentaires ......................................................................................................... 3.117
Acquisition de biens et services ........................................................................................ 3.122
Annexe 1 – Objectifs de vérification et critères d’évaluation
Annexe 2 – Revenus des 16 centres jeunesse en 2007-2008 (en millions de dollars)
Annexe 3 – Mode d’allocation des ressources du réseau de la santé et des services sociaux
Annexe 4 – Ressources financières des centres jeunesse obtenues et celles estimées selon l’approche populationnelle, pour 2007-2008
Les commentaires des entités apparaissent aux paragraphes 3.131, 3.132 et 3.133.
CSSS Centre de santé et de services sociaux
ETC Équivalent temps complet
LPJ Loi sur la protection de la jeunesseLSJPA Loi sur le système de justice pénale
pour les adolescents
LSSSS Loi sur les services de santé et les services sociaux
MSSS Ministère de la Santé et des Services sociaux
Abréviations et sigles
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-3
Faits saillants Équipe :Marie Claude Ouimet Directrice de vérification
Josée BellemareChristian GoyetteJean-Louis MbadingaJacques RobertEve Vanelslande
Objectifs de notre vérification
Sommaire des constats Allocation des ressources.
Mesure de la performance
Gouvernance des centres jeunesse.
Personnel clinique travaillant auprès de la clientèle externe
Rétribution aux familles d’accueil.
Contribution financière parentale au placement des jeunes.
Frais de déplacement.
Gestion de l’espace.
Services alimentaires.
Acquisition de biens et services.
Chapitre 3
3-4Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Recommandations
––
Commentaires des entités
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-5
Vue d’ensemble
Contexte
3.1
3.2
3.3
Assises légales
3.4
Loi constitutionnelle
3.5 Loi sur les services de santé et les services sociaux
Loi sur la protection de la jeunesse Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents .
Code civil du Québec
3.6
1. Dans certaines circonstances, des services peuvent être offerts jusqu’à l’âge de 21 ans.2. Pour les régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James, les responsabilités dévolues aux centres
jeunesse sont assumées par des établissements à vocations multiples. En ce qui concerne le Nord-du-Québec, les citoyens reçoivent les services des centres jeunesse des régions avoisinantes du Saguenay–Lac-Saint-Jean et de l’Abitibi-Témiscamingue.
Chapitre 3
3-6Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.7
3.8 Code criminel
3.9
Tableau 1Mission, mandats et obligations des centres jeunesse
Mission (LSSSS)
Le centre jeunesse est un établissement public qui offre des services de santé et des services sociaux. Il est à la fois :un centre de protection de l’enfance et de la jeunesse ;un centre de réadaptation.
Mandats
Il est tenu d’offrir les types de services suivants :services psychosociaux, y compris ceux d’urgence sociale (LSSSS, LPJ et LSJPA) ;adaptation ou réadaptation, intégration sociale, accompagnement et support (LSSSS) ;protection (LPJ) ;adoption (LPJ, Code civil du Québec) ;recherche d’antécédents biologiques et retrouvailles (LSSSS et LPJ) ;médiation familiale et expertise à la Cour supérieure sur la garde d’enfants (LSSSS) ;hébergement, notamment en famille d’accueil, en foyer de groupe et en centre de réadaptation (LSSSS et LPJ) ;services aux jeunes contrevenants âgés de 12 à 17 ans qui ont commis une infraction au Code criminel ou à d’autres lois fédérales (LSJPA).
Obligations (LSSSS)
Comme tout établissement public, un centre jeunesse doit conclure avec son agence de la santé et des services sociaux une entente de gestion et d’imputabilité comportant, entre autres, ces éléments :
une définition de la mission et des orientations stratégiques de l’établissement ;un plan d’action annuel ;les principaux indicateurs qui permettront de rendre compte des résultats atteints ;un engagement à produire, à la fin de chaque année, un rapport de gestion sur l’atteinte des résultats.
Gouvernance
3.10
3. Le conseil d’administration est composé de 14 à 20 personnes ; certaines sont désignées par l’agence alors que d’autres sont des représentants des collèges électoraux de l’établissement (personnel, fondation, comité des usagers, etc.) ainsi que des membres issus de la population.
Les centres jeunesse interviennent lorsque la sécurité ou le développement d’un jeune est compromis.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-7
Tableau 2Rôles et responsabilités des acteurs de la gouvernance
Ministre de la Santé et des Services sociaux*
(LSSSS)
En relation avec les centres jeunesse, son rôle consiste à :établir des politiques, voir à leur mise en œuvre ainsi qu’à leur application par les agences et procéder à leur évaluation ;répartir les ressources financières entre les régions et voir au contrôle de leur utilisation ;diffuser auprès des agences et des établissements les orientations relatives aux standards d’accès, d’intégration, de qualité, d’efficacité et d’efficience ;apprécier et évaluer les résultats en matière de santé et de services sociaux ;établir les critères et les montants relatifs aux rétributions quotidiennes payables aux différentes ressources utilisées par les centres jeunesse.
Agences de la santé et des services sociaux
(LSSSS)
Elles sont responsables de :coordonner la mise en place des services de santé et des services sociaux de leur région ;allouer les budgets destinés aux centres jeunesse ;évaluer les résultats de la mise en œuvre de leur plan stratégique ;assurer la reddition de comptes sur leur gestion en fonction des cibles nationales et régionales et en vertu des standards d’accès, d’intégration, de qualité, d’efficacité et d’efficience reconnus.
Conseil d’administration d’un centre jeunesse
(LSSSS)
Il gère les affaires de l’établissement et a pleins pouvoirs en matière administrative. Il a entre autres les responsabilités mentionnées ci-après :
établir les priorités de même que les orientations du centre jeunesse et voir à leur respect, en conformité avec les orientations ministérielles et régionales ;s’assurer de :
la pertinence, la qualité, la sécurité et l’efficacité des services dispensés ;–
l’utilisation économique et efficiente des ressources humaines, matérielles et financières ;–
la participation, la motivation, la valorisation du personnel, le maintien des compétences et –le développement des ressources humaines ;
présenter à la population le rapport annuel de gestion ainsi que le rapport financier annuel du centre jeunesse et répondre des priorités et des nouvelles orientations de celui-ci.
Directeur général d’un centre jeunesse
(LSSSS)
Sous l’autorité du conseil d’administration, il doit notamment :administrer l’établissement et voir à son fonctionnement ;assurer la gestion courante des activités et des ressources ;rendre compte de sa gestion au conseil d’administration ;s’assurer qu’est transmise au conseil d’administration toute l’information requise par ce dernier ou qui lui est nécessaire pour assumer ses responsabilités.
Directeur de la protection de la jeunesse
(LPJ)
Il remplit les rôles suivants :intervenir dans tous les cas où la sécurité d’un enfant est ou peut être considérée comme compromise ;être personnellement responsable de toutes les décisions qui concernent les enfants ;assurer la coordination de toutes les interventions liées à la protection de l’enfance ;appliquer certaines dispositions du Code civil du Québec en matière d’adoption ;être responsable de faire appliquer des parties importantes de la LSJPA.
* Dans les faits, l’administration et la gestion des programmes sont confiées au sous-ministre.
4. Le directeur de la protection de la jeunesse relève du directeur général, mais la LPJ lui confère l’autorité exclusive pour toutes les questions liées à la protection de l’enfance.
Chapitre 3
3-8Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Ressources financières
3.11
5
Tableau 3Dépenses des 16 centres jeunesse
Dépenses* 2006-2007 2007-2008
En millions de dollars
En pourcentage
En millions de dollars
En pourcentage
Ressources d’hébergement 390,3 39,7 413,4 41,5
Autres services aux usagers** 381,4 38,7 345,9 34,7
Administration et soutien aux services 135,7 13,8 150,0 15,0
Gestion des bâtiments et des équipements 76,8 7,8 87,3 8,8
Total 984,2 100,0 996,6 100,0
* Le coût de la rémunération, qui représentait 66 p. cent des dépenses totales en 2007-2008, a été réparti entre les quatre secteurs d’activité.
** Ce secteur comprend les dépenses associées à diverses activités : services auprès de la clientèle externe, accueil offert à la jeunesse, évaluation et orientation, assistance et soutien aux jeunes et à la famille, transport des usagers, etc.
Source : MSSS.
Ressources d’hébergement
3.12
5. Les services et les activités du système de santé et des services sociaux sont découpés par programme. En plus du programme-services Jeunes en difficulté, on trouve notamment les suivants : Santé physique, Perte d’autonomie liée au vieillissement et Santé mentale.
6. Le gouvernement fédéral (ou des organismes autochtones) assume une partie des dépenses relatives aux autochtones vivant sur les réserves en matière de services aux jeunes. Ainsi, au Québec, les centres jeunesse ont reçu 21,6 millions de dollars à ce titre en 2007-2008.
7. Parmi ces jeunes, certains ont reçu des services en vertu de plus d’une loi. Par ailleurs, 13,5 p. cent de ces usagers étaient âgés de 18 ans ou plus.
En 2007-2008, 20 953 jeunes ont été hébergés.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-9
3.13
3.14
3.15
Objectifs et portée de notre vérification
3.16
3.17
Plus de 41 p. cent des dépenses des centres jeunesse sont pour l’hébergement.
Chapitre 3
3-10Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.18
3.19
Résultats de notre vérification
Allocation des ressources du ministère et des agences et contribution à la performance
Allocation des ressources en lien avec les besoins
3.20
3.21
3.22 Il y a des écarts marqués entre les régions.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-11
3.23
3.24
3.25
3.26
8. Le Vérificateur général a fait ce constat dès 1997-1998 lors d’une vérification portant sur la gestion des services sociaux offerts aux jeunes (chapitre 4, tome II, 1997-1998).
Chapitre 3
3-12Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 4Ressources financières pour le programme-services Jeunes en difficulté et celles estimées selon l’approche populationnelle, pour 2007-2008
Région Agence
Ressources financières obtenues du MSSS
Ressources financières estimées
selon l’approche populationnelle* Écart
En millions de dollars
En millions de dollars
En millions de dollars
En pourcentage
06 Montréal 249,72 224,60 25,12 10,1
13 Laval 50,66 46,45 4,21 8,3
05 Estrie 39,00 36,66 2,34 6,0
03 Capitale-Nationale 75,90 71,62 4,28 5,6
01 Bas-Saint-Laurent 26,65 26,29 0,36 1,4
12 Chaudière-Appalaches 42,26 42,12 0,14 0,3
02 Saguenay−Lac-Saint-Jean 33,88 34,55 − 0,67 − 2,0
15 Laurentides 60,02 63,12 − 3,10 − 5,2
04 Mauricie et Centre-du-Québec 59,69 62,88 − 3,19 − 5,3
16 Montérégie 130,14 137,40 − 7,26 − 5,6
09 Côte-Nord 17,65 18,86 − 1,21 − 6,9
07 Outaouais 36,24 41,76 − 5,52 − 15,2
08 Abitibi-Témiscamingue 21,40 25,32 − 3,92 − 18,3
14 Lanaudière 45,86 54,46 − 8,60 − 18,8
11 Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine 13,06 16,04 − 2,98 − 22,8
Total 902,13 902,13 0,00
* Les ressources financières sont ajustées pour tenir compte de la mobilité de la clientèle entre les régions et de certaines particularités régionales telles que la défavorisation matérielle et sociale et les coûts supplémentaires causés par la dispersion de la population sur le territoire.
Source : MSSS.
3.27
3.28
3.29
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-13
Tableau 5Budget par jeune ayant fait l’objet d’interventions, pour 2007-20081
Région Centre jeunesseNombre
de jeunes
Budget (en millions de dollars)2
Budget par jeune
(en dollars)
Budget par jeune
selon l’approche populationnelle
(en dollars)Écart
(en dollars)
06 Les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw 5 217 75,4 14 453 n.d.3 n.d.3
13 Centre jeunesse de Laval 4 095 57,4 14 017 11 924 2 093
06 Centre jeunesse de Montréal − Institut universitaire 17 727 216,0 12 185 11 2503 1 4503
05 Centre jeunesse de l’Estrie 3 653 39,8 10 895 10 898 − 3
11 Le Centre jeunesse Gaspésie / Les Îles 1 365 14,5 10 623 13 253 − 2 630
08 Centre jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue 3 355 35,2 10 492 11 407 − 915
03 Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire 9 210 80,7 8 762 8 170 592
12 Centre jeunesse Chaudière-Appalaches 5 285 45,1 8 534 8 621 − 87
02 Le Centre jeunesse du Saguenay−Lac-Saint-Jean 4 592 38,9 8 471 8 591 − 120
01 Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent 3 157 26,7 8 457 8 914 − 457
16 Centre jeunesse de la Montérégie 16 772 133,8 7 978 8 551 − 573
14 Les Centres jeunesse de Lanaudière 7 049 51,0 7 235 7 970 − 735
04 Le Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec 8 503 59,7 7 021 8 178 − 1 157
15 Centre jeunesse des Laurentides 9 146 62,4 6 823 7 397 − 574
07 Les Centres jeunesse de l’Outaouais 6 021 35,7 5 929 7 304 − 1 375
Total 105 147 972,3
Moyenne provinciale4 9 247 9 247
1. Nous avons exclu de cette analyse le Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord, étant donné que le montant qui lui est alloué pour le volet « centre jeunesse » n’est pas précisément déterminé à l’intérieur de l’ensemble des sommes qu’il reçoit.
2. Le budget total réel des centres jeunesse comprend des revenus provenant d’autres sources que du MSSS, d’où les différences entre les données contenues dans cette colonne et celles présentées à l’annexe 4. De plus, pour les centres jeunesse de Montréal – Institut universitaire et de Québec – Institut universitaire, un montant de 3 millions de dollars dévolu à leur mission universitaire a été sous-trait.
3. Nous avons inclus le budget par jeune selon l’approche populationnelle des Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw dans celui du Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire. L’écart est calculé en fonction du budget réel moyen par jeune de cette région.
4. Il s’agit d’une moyenne pondérée.
Source : MSSS.
Chapitre 3
3-14Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.30
3.31
3.32
3.33
9. Le Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord ne fait pas partie de cette analyse, puisque le budget par jeune n’est pas disponible.
Budget par jeune : de 14 453 à 5 929 dollars.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-15
Tableau 6Délai moyen d’attente par rapport à l’écart entre les ressources financières allouées et celles estimées selon l’approche populationnelle, pour 2007-2008
Région Centre jeunesse
Délai moyen d’attente pour l’évaluation
(en jours)*
Délai moyen d’attente pour l’application
des mesures (en jours)**
Écart entre les ressources allouées et celles estimées (en pourcentage)
11 Le Centre jeunesse Gaspésie / Les Îles 5,4 8,0 − 29,0
07 Les Centres jeunesse de l’Outaouais 7,4 7,0 − 25,4
04 Le Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec 7,5 16,5 − 19,2
03 Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire 8,1 7,6 7,1
06 Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire 8,8 12,8 12,6
13 Centre jeunesse de Laval 10,6 14,2 16,5
06 Les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw 12,2 16,0 12,6
12 Centre jeunesse Chaudière-Appalaches 15,7 18,3 − 1,0
02 Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean 16,8 35,5 − 1,7
08 Centre jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue 20,2 16,2 − 14,2
01 Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent 21,7 16,0 − 5,9
16 Centre jeunesse de la Montérégie 21,8 22,1 − 7,9
15 Centre jeunesse des Laurentides 22,6 21,6 − 9,5
05 Centre jeunesse de l’Estrie 23,9 25,5 − 0,1
14 Les Centres jeunesse de Lanaudière 26,1 28,9 − 11,5
Moyenne provinciale*** 15,4 18,9
* Ce délai correspond au temps écoulé entre la décision de retenir un signalement et le moment du premier contact entre un intervenant et l’enfant ou ses parents.
** Ce délai correspond au temps écoulé entre le choix des mesures requises (placement, aide à la famille, etc.) et leur mise en œuvre.*** Il s’agit d’une moyenne pondérée.
Source : MSSS.
3.34
Chapitre 3
3-16Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.35
Mesure de la performance
3.36
3.37
10. Cette information est tirée du Guide sur la gestion axée sur les résultats du Secrétariat du Conseil du trésor.11. Cette information provient du Report on Government Services 2009 du gouvernement de l’Australie.12. Les ententes de gestion et d’imputabilité permettent au MSSS, qui signe une entente (généralement annuelle)
avec chaque agence, et à l’agence, qui conclut une entente avec chaque établissement, d’assurer le suivi des résultats. L’entente entre l’établissement et son agence contient notamment des orientations stratégiques et fait état des objectifs. Elle comprend également les indicateurs du MSSS et peut inclure d’autres indicateurs définis par l’agence pour en évaluer la performance.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-17
3.38
3.39
3.40
3.41
3.42
13. Ces standards s’adressent principalement aux CSSS et aux centres jeunesse. 14. Un plan d’intervention présent dans le dossier de chaque enfant est un exemple de standard.
Écarts notables dans le choix du mode d’hébergement et le coût moyen de chaque mode.
On ne peut apprécier la performance : trop peu d’indicateurs sont suivis.
Chapitre 3
3-18Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Graphique 1Proportion des jours-présence selon le type d’hébergement, pour 2007-2008*
Ressources institutionnelles Ressources non institutionnelles
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
01 02 03 04 05 06 06 07 08 09 11 12 13 14 15 16
En p
ourc
enta
ge
Région
* Les deux régions 06 représentent dans l’ordre le Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire et les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw. Par ailleurs, les jours-présence utilisés par le Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire dans les centres de réadaptation de Laval, en vertu d’une entente, ont été ajoutés au Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire et soustraits à celui de Laval.
Source : MSSS.
3.43
3.44
15. Le taux de placement est la proportion des jeunes, pris en charge par les centres jeunesse, qui sont hébergés.
Des centres jeunesse utilisent plus que d’autres l’hébergement en ressources institutionnelles.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-19
3.45
Tableau 7Coût moyen par jour par type d’hébergement, pour 2007-2008*
Région Centre jeunesse Ressources institutionnelles Ressources non institutionnelles
Centres de réadaptation
Foyers de groupe
Ressources intermédiaires
Familles d’accueil
01 Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent 337 – 108 54
02 Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean 295 420** 104 52
03 Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire 280 259 66 49
04 Le Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec 243 – 149 47
05 Centre jeunesse de l’Estrie 359 382 108 49
06 Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire 309 259 94 44
06 Les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw 396 361 67 45
07 Les Centres jeunesse de l’Outaouais 471 – – 46
08 Centre jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue 258 – 125 52
09 Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord 311 – 119 48
11 Le Centre jeunesse Gaspésie / Les Îles 292 – – 51
12 Centre jeunesse Chaudière-Appalaches 250 252 117 54
13 Centre jeunesse de Laval 377 273 133 48
14 Les Centres jeunesse de Lanaudière 239 – 111 47
15 Centre jeunesse des Laurentides 224 – 120 51
16 Centre jeunesse de la Montérégie 218 334 116 50
Moyenne provinciale*** 291 288 110 48
* Nous avons exclu de notre analyse l’hébergement dans la catégorie « autres ressources », laquelle est peu significative en termes de volume.
** Le foyer de groupe de ce centre jeunesse a amorcé ses activités en octobre 2007 ; l’année financière ne couvre donc que six mois.*** Il s’agit d’une moyenne pondérée.
Source : MSSS.
16. Ce coût comprend principalement la rémunération du personnel des centres de réadaptation et des foyers de groupe ainsi que la rétribution des familles d’accueil et des ressources intermédiaires. Il exclut notamment les coûts liés à l’alimentation, à la buanderie, au contentieux, à la gestion des bâtiments et des équipements, à la scolarisation et au transport des jeunes.
Chapitre 3
3-20Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.46
Nous avons recommandé au ministère :3.47
en ce qui concerne l’allocation des ressources aux agences pour le programme-services Jeunes en difficulté, d’accélérer la réduction des écarts entre les régions afin d’assurer une plus grande équité ;de fixer un nouvel échéancier pour réduire au minimum les écarts de financement entre les régions, de rendre compte des résultats dans son rapport annuel de gestion et d’expliquer les écarts résiduels ;de développer des standards qui favoriseront une gestion économique et efficiente des ressources et d’assurer le suivi de leur utilisation par les centres jeunesse.
Nous avons recommandé au ministère et aux agences vérifiées d’établir des indica-3.48 teurs et des cibles qui permettent d’évaluer les principaux volets de la performance des centres jeunesse, en lien avec le financement qu’ils reçoivent, et de les suivre.
Gouvernance des centres jeunesse en lien avec la performance
3.49
3.50
17. Notons qu’une entente datant de 2005 prévoit que le Centre jeunesse de Laval doit maintenir 108 places dans ses centres de réadaptation pour la clientèle de la région de Montréal.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-21
Plan stratégique
3.51
3.52
3.53
3.54
3.55
18. Tous les trois ans, le Conseil québécois d’agrément effectue une évaluation du plan d’amélioration produit par le centre jeunesse dans un esprit d’amélioration continue des services et un souci d’efficience dans la prestation de ces services. Un rapport découle de cet exercice.
Un seul centre jeunesse vérifié a un plan stratégique.
Les tableaux de bord gagneraient à être intégrés et condensés.
Chapitre 3
3-22Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.56
Engagement des membres du conseil d’administration
3.57
3.58
3.59
Rapport annuel de gestion
3.60
19. Les comités auxquels nous faisons référence relèvent du conseil d’administration et sont composés en tout ou en partie de membres du conseil. À titre d’exemples, mentionnons le comité de vérification, le comité de gouvernance ou encore le comité des ressources humaines.
20. Les comités prévus par la LSSSS sont le comité de vigilance et de la qualité, le comité de gestion des risques, le comité des usagers et des résidents ainsi que le conseil multidisciplinaire.
21. Les critères utilisés proviennent de directives du MSSS ainsi que de bonnes pratiques en matière de reddition de comptes.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-23
Tableau 8Rapport annuel de gestion 2007-2008
Élément inclus
Le Centre jeunesse du Saguenay– Lac-Saint-Jean
Centre jeunesse de Québec –
Institut universitaireCentre jeunesse
de Laval
Objectifs du plan stratégique ou des plans d’action x x x
Cibles de l’entente de gestion et d’imputabilité ¢ x x
Déclaration de fiabilité des données ¢ ¢ ¢
États financiers − ¢ ¢
Explication des écarts en lien avec les cibles − − ¢
Comparaison avec une entité similaire − − −
Données sur plus de deux ans (indicateurs, services, clientèle, etc.) x − −
Lien entre les ressources utilisées et les résultats − − −
¢ Élément présent x Élément partiellement présent − Élément absent
Source : Centres jeunesse vérifiés.
3.61
Nous avons recommandé aux centres jeunesse vérifiés :3.62
de procéder périodiquement dans le respect des saines pratiques à un exercice de planification stratégique qui comprend la détermination d’objectifs, de cibles et d’indicateurs en lien avec la performance, y compris ceux de l’entente de gestion et d’imputabilité et ceux du plan d’amélioration issu de la démarche d’agrément, et de les suivre ;de mener une réflexion sur le fonctionnement du conseil d’administration afin notamment d’accroître l’engagement de ses membres et l’influence qu’ils peuvent avoir sur la performance du centre jeunesse, en considérant entre autres :
la pertinence de mettre en place d’autres comités ; –les besoins en matière d’information pour suivre la performance du centre –jeunesse ;
de rendre compte, dans leur rapport annuel de gestion, des résultats de leur performance en fonction des objectifs présentés dans leur plan stratégique et leur entente de gestion et d’imputabilité, et ce, en conformité avec la législation et les bonnes pratiques en la matière.
Plusieurs éléments permettant de juger de la performance sont absents.
Chapitre 3
3-24Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Gestion des ressources par les centres jeunesse
3.63
3.64
Personnel clinique travaillant auprès de la clientèle externe
Capacité de production et intensité des services
3.65
3.66
3.67
22. Un centre jeunesse possède généralement plusieurs points de service, où des intervenants offrent des services à la clientèle externe de leur territoire.
Certaines pratiques ni économiques ni efficientes.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-25
3.68
Tableau 9 Capacité de production moyenne du personnel clinique, pour février 2009 (en pourcentage)
Services directs à la clientèle
Autres tâches professionnelles et administratives
Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean Deux* points de service : 24 membres du personnel clinique 30 70
Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire Un point de service : 13 membres du personnel clinique 46 54
Centre jeunesse de Laval Un point de service : 10 membres du personnel clinique 58 42
Moyenne 45 55
* Pour le Centre jeunesse du Saguenay−Lac-Saint-Jean, nous avons considéré le personnel clinique de deux points de service, étant donné qu’un chef de service assume la responsabilité d’une partie du personnel clinique de deux points de service et qu’un autre a la responsabilité de l’autre partie.
3.69
3.70
23. Nous avons considéré comme des services directs à la clientèle, d’une part, ceux dont le MSSS a tenu compte dans sa définition du nombre d’interventions dont ont bénéficié les jeunes et leur famille et, d’autre part, certains services professionnels pour le compte du jeune, tels que les discussions cliniques, les présences au tribunal et les consultations professionnelles.
On ne s’assure pas de maximiser l’efficience des employés.
Plusieurs employés passent moins du tiers de leur temps à offrir des services directs à la clientèle.
Chapitre 3
3-26Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.71
3.72
3.73
3.74
24. Par intervention, le MSSS entend toute forme d’accompagnement de la part du personnel clinique, comme les entretiens téléphoniques ou les rencontres auprès du jeune et de son environnement immédiat.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-27
Tableau 10 Intensité moyenne des services par jeune suivi par un intervenant externe, pour 2008-2009
Région Centre jeunesseIntensité moyenne
par jeune*
Point de service avec intensité
moyenne minimale**
Point de service avec intensité
moyenne maximale**
01 Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent 3,14
02 Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean 1,88 0,69 2,16
03 Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire 1,46 0,91 2,13
04 Le Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec 1,72
05 Centre jeunesse de l’Estrie 1,91
06 Centre jeunesse de Montréal − Institut universitaire 0,78
06 Les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw 1,30
07 Les Centres jeunesse de l’Outaouais 1,36
08 Centre jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue 1,15
09 Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord 0,81
11 Le Centre jeunesse Gaspésie / Les Îles 1,75
12 Centre jeunesse Chaudière-Appalaches 1,94
13 Centre jeunesse de Laval 1,60 1,32 1,98
14 Les Centres jeunesse de Lanaudière 1,02
15 Centre jeunesse des Laurentides 1,55
16 Centre jeunesse de la Montérégie 1,41
Moyenne 1,55
* Une cote de « 1 » est accordée pour une intervention réalisée auprès d’un jeune, en moyenne par période de deux semaines.** Les informations contenues dans cette colonne ne concernent que les points de service des trois centres jeunesse vérifiés.
Sources : MSSS ; centres jeunesse vérifiés.
3.75 D’importants écarts concernant l’intensité moyenne des services rendus à chaque jeune sont observés.
Chapitre 3
3-28Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.76
3.77
3.78
3.79
Répartition de la charge de travail
3.80
25. Selon l’Association des centres jeunesse du Québec, « [l]a supervision professionnelle s’intéresse à l’analyse et à l’intégration des expériences. Elle est l’occasion pour l’intervenant de prendre une distance critique sur sa pratique et de mieux harmoniser son savoir, son savoir-faire et son savoir-être. Elle peut se faire de manière individuelle ou en groupe, mais elle ne doit pas être confondue ni avec la consultation clinique ni avec les échanges ou les discussions de cas qui se font en équipe. Elle implique toujours un certain retrait par rapport à l’intervention quotidienne. »
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-29
3.81
Tableau 11Nombre moyen de dossiers par intervenant travaillant auprès de la clientèle externe
Centre jeunesse (2007-2008)
Point de service visité (février 2009)
Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean Centre jeunesse : 147 intervenants cliniques Points de service : 24 intervenants cliniques 21,3 13,6
Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire Centre jeunesse : 270 intervenants cliniques Point de service : 13 intervenants cliniques 17,8 14,0
Centre jeunesse de Laval Centre jeunesse : 99 intervenants cliniques Point de service : 10 intervenants cliniques 18,8 17,3
Source : Centres jeunesse vérifiés.
3.82
3.83
Évaluation du rendement du personnel
3.84
Peu d’outils sont utilisés pour justifier objectivement la charge de travail des employés.
Chapitre 3
3-30Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.85
3.86
Tableau 12Évaluation du rendement
Nombre de dossiers examinés
Évaluation écrite (sur 24)
Attentes écrites préalablement
signifiées (sur 20)
Évaluation en lien avec les attentes
(sur 20)
Employé cadre
Employé non cadre
Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean 6 1 6 3 3
Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire 9 1 7 3 0
Centre jeunesse de Laval 6 1 7 4 2
Total 21 3 20 10 5
Source : Centres jeunesse vérifiés.
3.87
3.88
3.89
Seulement la moitié des évaluations repose sur des attentes.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-31
Rétribution aux familles d’accueil
3.90
3.91
Tableau 13Rétributions versées aux familles d’accueil en 2007-2008
Le Centre jeunesse du Saguenay− Lac-Saint-Jean
Centre jeunesse de Québec −
Institut universitaireCentre jeunesse
de Laval
En dollars
En pourcentage
En dollars
En pourcentage
En dollars
En pourcentage
Rétribution de base 3 251 965 50 7 476 129 64 2 156 213 60
Rétribution supplémentaire 668 941 10 1 137 597 10 372 164 11
Rétribution spéciale et mesures d’appoint 2 607 546 40 3 037 634 26 1 043 381 29
Total 6 528 452 100 11 651 360 100 3 571 758 100
Rétribution moyenne par jour rétribué en famille d’accueil 52,25 s.o. 49,31 s.o. 47,75 s.o.
Source : Centres jeunesse vérifiés.
3.92
Chapitre 3
3-32Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.93
3.94
3.95
3.96 Règlement sur l’aide financière pour favoriser la tutelle
à un enfant
3.97 Loi sur la représentation des ressources de type familial et de certaines ressources intermédiaires et sur le régime de négociation d’une entente collective les concernant et modifiant diverses dispositions législatives
26. Le rapport Cloutier correspond au rapport du Groupe de travail sur la politique de placement en famille d’accueil intitulé Familles d’accueil et intervention jeunesse : analyse de la politique de placement en ressource de type familial.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-33
Contribution financière parentale au placement des jeunes
3.98
3.99
Tableau 14Contributions financières des parents
Le Centre jeunesse du Saguenay− Lac-Saint-Jean
Centre jeunesse de Québec −
Institut universitaireCentre jeunesse
de Laval
Contributions exigées (en dollars) 418 314 971 602 502 675
Contributions perçues (en dollars) 374 844 565 618 295 394
Taux de recouvrement (en pourcentage) 89,6 58,2 58,8
Source : Centres jeunesse vérifiés.
3.100
Frais de déplacement
3.101
Le taux de recouvrement est variable.
Chapitre 3
3-34Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Frais de déplacement des employés
3.102
Tableau 15Frais de déplacement en automobile, pour 2007-2008
Le Centre jeunesse du Saguenay− Lac-Saint-Jean
Centre jeunesse de Québec −
Institut universitaireCentre jeunesse
de Laval
En dollars En km En dollars En km En dollars En km
Voiture personnelle
Remboursement pour le kilométrage 515 366 s.o. 698 289 s.o. 195 389 s.o.
Compensation pour le kilométrage garanti* 46 927 s.o. 10 798 s.o. – s.o.
Prime d’assurance affaires 13 288 s.o. 12 628 s.o. 8 722 s.o.
Sous-total 575 581 1 282 531 721 715 1 837 351 204 111 476 379
Coût unitaire par km 0,45 s.o. 0,39 s.o. 0,43 s.o.
Parc automobile pour le personnel clinique
Sous-total** s.o. s.o. 204 710 311 139 4 388 4 788
Coût unitaire par km s.o. s.o. 0,66
(20 autos)
s.o. 0,92
(1 auto)
s.o.
Total 575 581 1 282 531 926 425 2 148 490 208 499 481 167
Coût unitaire moyen par km (pour les deux modes de déplacement) 0,45 0,43 0,43
* En vertu des conventions collectives, cette compensation est versée aux employés qui sont tenus d’utiliser régulièrement leur voiture personnelle dans le cadre de leurs fonctions et dont le kilométrage parcouru annuellement n’atteint pas le nombre garanti de 8 000 kilomètres. Elle équivaut à 0,08 dollar le kilomètre non parcouru, jusqu’à concurrence de 8 000 kilomètres.
** Ce coût inclut notamment les frais de location ou d’amortissement pour l’achat d’une automobile ainsi que les frais d’essence, d’entretien et de réparation.
3.103
3.104
27. Une prime d’assurance affaires peut être remboursée à un employé qui doit utiliser sa voiture personnelle pour son travail.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-35
3.105
3.106
3.107
3.108
Frais de déplacement des jeunes
3.109
28. Il s’agit de déplacements que les jeunes effectuent sous une surveillance particulière de façon à empêcher toute fugue, toute agression ou tout geste de même nature envers les autres ou envers eux-mêmes.
Un seul centre jeunesse a une analyse qui soutient ses choix au regard du transport.
Des véhicules du parc automobile du Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire sont peu utilisés.
Chapitre 3
3-36Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 16Transport sécuritaire, pour 2007-2008
Le Centre jeunesse du Saguenay– Lac-Saint-Jean
Centre jeunesse de Québec −
Institut universitaireCentre jeunesse
de Laval
Nombre
Jeunes hébergés 833 1 693 1 166
Véhicules réservés 2 4 2
Kilomètres parcourus 117 520 142 715 38 822
Coût (en dollars)
Main-d’œuvre 159 742 617 924 n.d.*
Parc automobile 31 091 73 480 18 096
Coût total 190 833 691 404 n.d.
Coût horaire moyen de la main-d’œuvre 21,58 25,06 33,02**
Coût du parc automobile par kilomètre 0,26 0,51 0,47
* Le coût de la main-d’œuvre pour le transport sécuritaire n’a pu être distingué du coût de la main-d’œuvre pour tous les types de transport.
** Compte tenu du commentaire précédent, il s’agit du taux horaire moyen pour tous les types de transport, y compris le transport sécuritaire.
3.110
3.111
3.112
3.113
Gestion de l’espace
3.114
Écarts importants dans le coût du transport sécuritaire.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-37
Tableau 17Utilisation de l’espace au 31 mars 2008
Le Centre jeunesse du Saguenay− Lac-Saint-Jean
Centre jeunesse de Québec −
Institut universitaireCentre jeunesse
de Laval
Siège social*
Superficie occupée (en m2) 1 594 14 267 8 132
Nombre d’ETC 49 283 156
Superficie moyenne par ETC (en m2) 33 50 52
Point de service
Superficie occupée (en m2) 4 857 5 707 1 859
Nombre d’ETC 162 236 49
Superficie moyenne par ETC (en m2) 30 24 38
* Le siège social du Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire inclut un point de service.
Source : Centres jeunesse vérifiés.
3.115
3.116
Services alimentaires
3.117
3.118
29. Certains coûts ne sont pas inclus dans notre analyse, tels le coût des locaux occupés par les cuisines et la cafétéria, le coût de l’énergie et le coût des équipements et de leur entretien.
Des efforts d’optimisation de l’espace sont possibles.
Chapitre 3
3-38Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 18Coût unitaire des repas en 2007-2008 (en dollars)
Le Centre jeunesse du Saguenay−Lac-Saint-Jean
Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire Centre jeunesse de Laval
Centres de
réadaptation
Foyer de
groupeCoût
moyen
Centres de
réadaptation
Foyers de
groupeCoût
moyen
Centres de
réadaptation*
Foyers de
groupeCoût
moyen
Denrées alimentaires et fournitures 3,31 4,43 3,35 2,99 1,97 2,65 3,98 1,87 3,71
Rémunération 4,50 8,56 4,64 2,18 2,97 2,45 2,70 4,54 2,94
Total 7,81 12,99** 7,99 5,17 4,94 5,10 6,68 6,41 6,65
* Les repas servis au siège social sont inclus.** Le foyer de groupe de ce centre jeunesse a amorcé ses activités en octobre 2007 ; l’année financière ne couvre donc que six mois.
Source : Centres jeunesse vérifiés.
3.119
3.120
3.121
Acquisition de biens et services
3.122
Loi sur les contrats des organismes publics
30. Cela comprend les repas servis au siège social du Centre jeunesse de Laval.31. Cela exclut les établissements qui vendaient déjà leurs repas à un prix supérieur à 4 dollars.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-39
3.123
Tableau 19Mode d’attribution des contrats applicable aux contrats analysés*
Mode d’attribution
Biens et services, y compris les travaux de construction**
Seuil minimum de 500 à 5 000 $ selon les politiques des centres jeunesse
Selon les politiques des centres jeunesse, l’attribution des contrats se fait par négociation de gré à gré ou par demande verbale de soumission
De la limite précédente à 99 999 $ Appel d’offres sur invitation auprès d’au moins trois fournisseurs
100 000 $ et plus Appel d’offres public
Services professionnels liés à un projet de construction
Coût estimatif du projet inférieur à 100 000 $ Négociation de gré à gré avec un fournisseur de services professionnels
Coût estimatif du projet de 100 000 à 4 999 999 $ Appel d’offres sur invitation et obligation de recourir au fichier central des fournisseurs du gouvernement
Coût estimatif du projet de 5 000 000 $ et plus Appel d’offres public
* Des exceptions sont prévues à ces règles, par exemple en ce qui concerne des demandes d’approvisionnement urgentes.** Il s’agit de l’édification, de l’aménagement, de la réfection ou de la démolition d’un ouvrage.
Sources : Divers lois et règlements ; centres jeunesse vérifiés.
3.124
Tableau 20Analyse de la conformité de 28 contrats
Le Centre jeunesse du Saguenay– Lac-Saint-Jean
Centre jeunesse de Québec –
Institut universitaireCentre jeunesse
de Laval Total
Contrats examinés 8 10 10 28
Contrats pour lesquels le recours à la concurrence est suffisant 7 7 9 23
Pourcentage de conformité 87,5 70,0 90,0 82,1
3.125 Des 28 dossiers analysés, 23 sont conformes.
Chapitre 3
3-40Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
3.126
3.127
3.128
Nous avons recommandé aux centres jeunesse vérifiés :3.129
d’exercer un suivi de la proportion de la tâche du personnel clinique consacrée aux services directs à la clientèle ;de faire un suivi de l’intensité des services rendus à chaque jeune ;de préciser le mode et la fréquence de la supervision du personnel clinique, ce qui inclut les responsabilités des chefs de service ainsi que les actions, les modalités et les séquences d’application requises, y compris pour le volet « efficience » ;d’effectuer une répartition équitable de la charge de travail entre les membres du personnel clinique qui tienne compte notamment de l’intensité des services requis par chaque jeune ;de rendre systématique l’application de leur politique sur l’évaluation du rendement du personnel, y compris la signification d’attentes en début d’année à tous les membres de leur personnel ;de faire en sorte que le taux de recouvrement des contributions financières des parents soit maximisé ;de s’assurer que la compensation pour le kilométrage garanti est réservée aux employés qui sont tenus d’utiliser régulièrement leur voiture personnelle ;de réviser leur pratique à l’égard du remboursement aux employés de la prime d’assurance affaires ;d’analyser leurs besoins en matière de déplacement du personnel, d’évaluer le coût des options possibles, de retenir les plus économiques et de suivre leur application ;
32. Ces groupes sont des organismes sans but lucratif qui négocient certains contrats pour le compte des établis-sements de leur région, lesquels ont le libre choix quant aux biens et services pour lesquels ils mandatent ces organismes. Cette pratique permet de générer des économies à cause notamment du pouvoir de négociation accru qui découle du volume d’achat et de limiter les coûts administratifs en déléguant une partie des tâches.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-41
d’analyser leurs besoins en matière de déplacement des jeunes, d’évaluer le coût des options possibles, de retenir les plus économiques et de suivre leur appli-cation ;d’optimiser l’utilisation de l’espace de leur siège social ;d’analyser le coût unitaire des repas afin de cerner les économies potentielles ;de voir à ce que le prix des repas vendus aux visiteurs ou à d’autres organisations soit établi en considérant leur coût ;de veiller à ce que la réglementation au regard des acquisitions soit respectée, notamment à ce que celles-ci soient le plus souvent possible effectuées selon un régime de concurrence ;de disposer d’une information de gestion adéquate quant à leur processus d’approvisionnement et de s’assurer que celui-ci est performant.
Nous avons recommandé au ministère, en collaboration avec les centres jeunesse, 3.130 de s’assurer que le système permettant de mesurer l’intensité des services rendus aux jeunes hébergés en famille d’accueil favorise l’équité et l’économie.
Commentaires du ministère3.131
« Allocation des ressources en lien avec les besoins. Le Vérificateur général recommande, concernant l’allocation des ressources aux agences pour le programme Jeunes en diffi-culté, d’accélérer la réduction des écarts entre les régions afin d’assurer une plus grande équité. Le MSSS ne peut être en désaccord avec cette recommandation. Bien que l’analyse du Vérificateur général fournisse des pistes intéressantes en matière d’efficience pour ce programme, le MSSS se doit d’appliquer le mode d’allocation des ressources de façon globale, et ce, pour les raisons suivantes :
les modèles utilisés ne sont pas fixes car ils représentent une analyse plus globale d’une situation complexe, mais ils sont néanmoins amplement suffisants pour estimer des surplus relatifs de ressources dans le cadre d’un mode d’allocation ;
l’estimation des besoins est relative et théorique par rapport à des besoins absolus basés sur des normes reconnues de services requis ;
la valeur des composantes entourant la mesure des ressources à répartir peut varier d’année en année.
« Une application à l’ensemble des programmes-services révèle que le programme Jeunes en difficulté s’écarte du besoin estimé selon le mode d’allocation de manière plus faible que d’autres programmes-services comme Santé mentale, Santé publique ou Dépendances. En plus, l’estimation des surplus ou manques relatifs de ressources par programme, mesurée par le taux d’écart33, peut varier d’une agence à l’autre. Celles-ci doivent optimiser les budgets alloués en tenant compte des programmes-services plus problématiques et de la variation des besoins inhérente aux modifications sociodémographiques de chacune des régions.
33. Le taux d’écart est basé sur la différence entre le besoin estimé par le modèle d’allocation des ressources et les ressources réelles allouées.
Chapitre 3
3-42Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
« Cela ne veut pas dire que des programmes-services comme les Jeunes en difficulté n’ont pas connu de réduction d’écarts pour certaines régions. Si l’on prend l’exemple de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, depuis le début de l’application du mode d’allocation, le taux d’écart a diminué de façon constante et importante pour atteindre en 2009-2010 un surplus relatif de ressources. Ainsi, l’information sur le mode d’allocation fournie par le MSSS aux agences est prise en compte par ces dernières dans leur gestion budgétaire.
« Nous tenons à souligner que le modèle peut varier d’une année à l’autre pour une ou plusieurs de ses composantes : indicateurs de besoins, allocations spéciales, mobilité, etc. Cela peut entraîner de la variabilité dans les taux d’écart régionaux pour un programme-services particulier. Au regard de cette situation de nature conjoncturelle, un resserrement des écarts par programme doit nécessairement résulter d’une analyse sur plus d’une année.
« Étant donné cette variabilité, le MSSS considère les écarts globaux, somme de tous les écarts par programme, pour répartir les allocations de développement. Si l’on veut évaluer si la méthodologie utilisée permet de se rapprocher d’une équité interrégionale, il faut procéder à une évaluation globale du mode d’allocation des ressources. À cet effet, l’application de ce mode sur une base populationnelle a permis de réduire les écarts globaux34 estimés de 2,24 p. cent en 2004-2005 à 1,78 p. cent en 2009-2010. Cette baisse s’est réalisée dans un contexte budgétaire où le MSSS devait faire face à une augmentation constante des besoins, particulièrement ceux reliés au vieillissement de la population.
« Concernant cette baisse des taux d’écart, le MSSS s’est fixé, dans son plan straté-gique 2005-2010, une cible précise. Le MSSS, dans son axe sur l’allocation des ressources, a indiqué qu’il visait à “réduire d’au moins 50 p. cent les écarts de financement estimés entre les régions par le mode d’allocation des ressources, basé sur une approche populationnelle, en s’assurant d’une réduction à chacune des années”. Ce plan se terminant en 2010, le MSSS est présentement à évaluer le chemin parcouru, ce qui permettra d’expliquer les écarts résiduels. Ainsi, selon les résultats obtenus, le MSSS verra à ajuster ses façons de faire pour réduire davantage les écarts entre les régions et, au besoin, accroître les ressources allouées à l’approche populationnelle.
« La décision d’appliquer une transition basée sur une répartition différenciée des crédits de développement menant à une réduction graduelle des écarts de financement permet d’éviter des changements brusques dans les régions les plus riches et des mises en disponibilité du personnel qui pourraient possiblement résulter de réallocations budgétaires entre les régions. Ces obligations, en relation avec des conventions collectives, ne permettent pas de bénéficier des sommes investies pour offrir des services additionnels, à moins d’encourir un déficit d’opération dans les établissements concernés.
« Nonobstant que l’utilisation du mode d’allocation des ressources soit effectuée de façon globale, le MSSS a parfois orienté les allocations financières vers des programmes spéci-fiques. Ainsi, depuis 2003-2004, celui-ci a investi dans le programme Jeunes en difficulté une somme de 91 millions de dollars, soit près de 8 p. cent de l’enveloppe consacrée au développement de nouveaux services, alors que ce programme représente un peu moins de 6 p. cent de la dépense totale des services et de soutien.
34. Les écarts globaux sont calculés en utilisant le total des écarts positifs divisé par la dépense de référence.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-43
« Mesure de la performance. Le MSSS est d’accord avec la recommandation du Vérificateur général à l’effet de développer des standards qui favoriseront une gestion économique et efficiente des ressources et d’en assurer le suivi par les centres jeunesse. À cet égard, il faut rappeler qu’en janvier 2008, le MSSS diffusait les Orientations relatives aux standards d’accès, de continuité, de qualité, d’efficacité et d’efficience – Programme-services Jeunes en difficulté – Offre de service 2007-2012. Ces orientations traduisent les attentes ministé-rielles envers les CSSS et les centres jeunesse et énoncent près de 200 standards à atteindre d’ici 2012.
« Le MSSS, soucieux d’améliorer les services offerts aux jeunes en difficulté, poursuivra ses travaux pour développer davantage de standards, ce qui inclut la gestion économique et efficiente. Pour ce faire, il a mis sur pied, en 2008-2009, le Comité indicateurs – programme Jeunes en difficulté qui regroupe des représentants des agences, des centres jeunesse, des CSSS et du MSSS. Le mandat de ce comité est de conseiller le MSSS dans la détermination d’indicateurs lui permettant d’effectuer une reddition de comptes adéquate en matière d’accessibilité, de continuité, de qualité, d’efficacité et d’efficience et l’évaluation de la performance. Les travaux de ce comité portent, notamment, sur la révision des indicateurs existants, l’élaboration de nouveaux indicateurs, la fiabilité de la méthode de calcul retenue ainsi que l’élaboration d’un tableau de bord.
« En ce qui concerne l’établissement d’indicateurs et de cibles qui permettent d’évaluer les principaux volets de la performance des centres jeunesse, précisons que le MSSS a mené, au cours des trois dernières années, des travaux dans le but de doter le ministère et le réseau d’outils de mesure de performance et d’indicateurs pouvant répondre aux besoins des décideurs et des gestionnaires.
« La perspective développée répond à un besoin de disposer d’outils de mesure de perfor-mance qui jouent un rôle intégrateur et qui permettent de disposer d’un cadre pour :
soutenir la gestion du système de santé et de services sociaux ;
guider les choix de gestion qui sont exprimés dans la planification (plan stratégique, politiques sectorielles) ;
alimenter les divers outils qui assurent la mise en œuvre de la planification (plans d’action, allocation des ressources, ententes de gestion MSSS-agence) et son suivi (tableaux de bord) ;
et, enfin, soutenir l’évaluation des résultats (évaluation globale et évaluations sectorielles) et la reddition de comptes (rapport annuel de gestion).
« Les différents travaux ont également permis d’identifier une série de conditions nécessaires à l’implantation et au fonctionnement adéquat des activités requises pour effectuer cette mesure de la performance du système de santé et de services sociaux.
« Une première condition sera bientôt remplie puisqu’il s’agissait de disposer de standards pouvant clairement traduire la performance dans un secteur donné, dont les centres jeunesse. L’Institut national d’excellence en santé et services sociaux viendra donc répondre à ce besoin fondamental.
« D’autres conditions ont été identifiées et touchent directement le MSSS :
le développement de systèmes d’information adéquats ;
le regroupement d’une expertise sur le développement et l’analyse des indicateurs.
Chapitre 3
3-44Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
« En ce qui a trait à la performance des centres jeunesse, le MSSS est sensible à la nécessité d’établir des indicateurs et des cibles qui permettent d’évaluer ce volet. Toutefois, le défi est de taille considérant le peu d’éléments comparables en cette matière au niveau national et international. Compte tenu de ce contexte, le MSSS collabore, depuis 2008, à un projet d’expérimentation d’une nouvelle méthodologie d’analyse de la performance dans les centres jeunesse. Ce projet porte notamment sur la détermination d’indicateurs servant à mesurer la performance des établissements. À ce jour, plus de 25 indicateurs ont été sélectionnés dont certains concernent les volets de l’efficience et de l’efficacité. Le MSSS examinera les résultats de cette nouvelle méthodologie afin de s’assurer qu’elle permet d’établir des indi-cateurs et des cibles de qualité qui évaluent la performance des centres jeunesse, comme le recommande le Vérificateur général.
« Rétribution aux familles d’accueil. La recommandation au MSSS de s’assurer que le système permettant de mesurer l’intensité des services rendus aux jeunes hébergés en famille d’accueil doit être analysée dans le cadre du projet de loi no 49, sanctionné le 12 juin 2009. Rappelons que cette loi vient préciser le nouveau mode de représentation des ressources de type familial et de certaines ressources intermédiaires et qu’elle établit un régime de négociation d’une entente collective les concernant. La notion de rétribution faisant maintenant l’objet d’une entente à négocier entre une association de ressources ou un syndicat reconnu par la Commission des relations du travail, le MSSS pourra inclure dans ses propositions des modifi-cations à la grille de classification. Par ailleurs, le MSSS poursuit toujours des objectifs d’équité et d’économie et cette préoccupation influencera ses travaux lors des négociations. »
Résumé des commentaires des agences3.132
Commentaires généraux. Les trois agences vérifiées adhèrent à la recommandation qui leur est destinée, soit celle d’établir des indicateurs et des cibles qui permettent d’évaluer les principaux volets de la performance des centres jeunesse, en lien avec le financement qu’ils reçoivent, et de les suivre. Elles entendent, entre autres, collaborer avec le ministère, qui a mis en place un comité provincial, en vue de déterminer de nouveaux indicateurs de performance et de reddition de comptes.
L’agence de Laval ajoute ceci : « Un comité de suivi conjoint “agence-Centre jeunesse de Laval” sera mis en place en vue de poursuivre l’optimisation de la gestion et de l’offre de service du Centre jeunesse de Laval. » Quant à l’agence du Saguenay–Lac-Saint-Jean, elle précise ce qui suit : « Nous devrons éventuellement travailler en étroite collaboration avec les associations de ressources pour définir, s’il y a lieu, des indicateurs de résultat en vue de mieux mesurer la performance du centre jeunesse au regard de l’hébergement non institutionnel. »
Résumé des commentaires des centres jeunesse3.133
Gouvernance des centres jeunesse en lien avec la performance. En ce qui a trait à son plan stratégique, le Centre jeunesse de Laval « en est déjà à élaborer un exercice de plani-fication stratégique qui prendra en considération les résultats de sa deuxième démarche d’agrément en cours, inclura notamment les orientations stratégiques du ministère de la Santé et des Services sociaux, celles de l’établissement, les différents enjeux à considérer pour les trois prochaines années ainsi que des objectifs, des cibles et des indicateurs qui nous permettront de mieux évaluer notre performance en tant que membre du réseau de la santé et des services sociaux ».
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-45
En ce qui concerne le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean, cet établissement affirme ce qui suit : « Depuis l’année 2003, nous avons adopté une planification stratégique révisée tous les trois ans, nous sommes actuellement en révision de notre planification stratégique qui devrait se terminer au début de février 2010. Les éléments manquants y seront intégrés. »
Quant à l’engagement des membres du conseil d’administration, un centre jeunesse, soit celui de Laval, mentionne qu’il est à évaluer les stratégies possibles afin d’accroître cet engagement. « À titre d’exemple, nous travaillons déjà à améliorer l’information qui leur est acheminée afin qu’ils soient davantage en mesure d’apprécier l’évolution des résultats que nous obtenons dans différentes sphères d’activité. » Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean, pour sa part, énonce ce qui suit : « La démarche de réflexion visera donc à favoriser la présence des membres de façon optimale considérant les obligations et contraintes des membres. »
Relativement au tableau de bord, le Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire précise que « seulement une dizaine d’indicateurs sont présentés régulièrement aux membres du conseil d’administration et touchent principalement des éléments globaux de la liste d’at-tente, d’accessibilité, de production et de consommation de services, de risques et de suivi de l’entente de gestion ».
Personnel clinique travaillant auprès de la clientèle externe. Les trois centres jeunesse vérifiés apportent des précisions supplémentaires sur le travail de ce type de personnel. Le commentaire du Centre jeunesse de Laval résume bien l’ensemble des propos : « Il est important de bien comprendre qu’en plus du temps direct passé auprès d’un enfant, d’un jeune et de sa famille, les intervenants œuvrant en centre jeunesse doivent obligatoirement consacrer une partie de leur temps de travail à accomplir d’autres activités professionnelles qui sont essentielles pour bien desservir ces mêmes clients. » Ce centre jeunesse ajoute que « ces intervenants se doivent d’utiliser des outils cliniques spécialisés afin de guider leurs décisions dans des situations cliniques des plus complexes […]. Ce type d’activités n’est pas des tâches administratives à proprement parler, mais bien des tâches professionnelles au service direct des clients. Elles sont nécessaires à la qualité des services et même obli-gatoires selon certaines lois. »
Le Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire fait le commentaire suivant : « La variabilité des activités d’un intervenant auprès et pour le client sera tributaire de plusieurs facteurs en lien avec les obligations légales du mandat de protection et le requis de service découlant de la planification de l’intervention. » Il ajoute également que « la variabilité des activités différentes doit être considérée comme normale ».
Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean, pour sa part, précise ceci : « La tâche du personnel clinique se divise en trois parties : le contact direct à la clientèle, les tâches professionnelles obligatoires selon les lois visant à assurer la qualité des services et les tâches administratives. »
Chapitre 3
3-46Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Outre ces précisions, le Centre jeunesse de Laval dit qu’il « exerce déjà un suivi rigoureux afin que les intervenants à l’application des mesures consacrent le plus de temps possible en contact direct avec la clientèle, soit les enfants, les jeunes et leur famille. Nous nous engageons à aller encore plus loin dans cette voie, et ce, conformément à l’esprit de la recommandation formulée dans le présent rapport de vérification. » Celui de Québec affirme être « en accord avec l’équipe du Vérificateur général concernant la mise en place d’un outil nous permettant de mieux saisir la reddition de comptes du travail des divers intervenants concernant l’ensemble de leurs obligations, y compris l’intervention directe auprès du client ». Enfin, le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean indique que « pour s’assurer du suivi de la planification des interventions et des activités réalisées, des tableaux de bord seront développés et distribués aux directeurs et chefs de service ; d’ailleurs, un outil de suivi des interventions a déjà été conçu ».
En ce qui concerne l’intensité des services, les centres jeunesse de Laval et de Québec – Institut universitaire apportent des précisions qui se résument ainsi : l’intensité mesurée par une intervention directe au client tous les 15 jours ne permet pas d’apprécier si le client reçoit les services requis par sa situation sans faire un lien avec la planification de l’intervention. En effet, l’intensité requise doit être déterminée par la nature, l’importance et la gravité des besoins du jeune et de sa famille, et ce, en lien avec les éléments de compromission. Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean mentionne que lorsque l’expérimentation de l’indicateur du niveau d’intensité de services du MSSS sera terminée, il sera distribué aux chefs de service pour faciliter leur gestion. De plus, ce centre jeunesse dit avoir élaboré un outil afin de permettre un suivi de la productivité et de l’intensité des services.
En matière de supervision, les centres jeunesse de Québec – Institut universitaire et de Laval mentionnent qu’ils verront à ajouter le volet « efficience » à leur politique de supervision. De plus, le premier de ces centres ajoute que « les modèles de supervision développés par les gestionnaires sont en lien avec les formations reçues […] et les attentes signifiées sur les obligations de performance en lien avec les changements législatifs (LSJPA/LPJ) et les changements de pratique, intégrant les volets de la productivité et de l’intensité ». Quant au Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean, il précise faire la supervision de tout son personnel, soit son « personnel clinique, administratif et des services complémentaires ». De plus, il prévoit mettre en œuvre un suivi des activités de supervision pour plus d’efficience.
Pour ce qui est de la répartition de la charge de travail, le Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire commente ainsi : « Bien qu’il soit pertinent de se doter d’outils de pondé-ration d’une charge de cas, la répartition de la charge de travail faite par les chefs au Centre jeunesse de Québec – Institut universitaire est basée sur une connaissance des situations et du requis de service. […] Le nombre de dossiers est un indicateur dont ils tiendront compte, mais il sera combiné à l’intensité globale requise évaluée par le chef en association avec l’intervenant pour l’ensemble des dossiers sous sa responsabilité. » Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean, pour sa part, formule le commentaire suivant : « La grille de niveau d’intensité pour planifier nos services et la grille de planification de l’intervention qui est en implantation seront très utiles pour répartir plus équitablement nos services. »
En ce qui a trait à la politique sur l’évaluation du rendement du personnel, le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean répond ceci : « Bien qu’appliquée dans notre établissement, notre politique sera révisée. »
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-47
Contribution financière parentale au placement des jeunes. Le Centre jeunesse de Laval mentionne ce qui suit : « En ce qui concerne le taux de recouvrement des contributions financières parentales, nous sommes déjà à évaluer des stratégies possibles afin d’améliorer notre performance en la matière. » Celui du Saguenay–Lac-Saint-Jean, quant à lui, affirme ceci : « Des mesures ont été mises en œuvre pour améliorer cette situation depuis quelques années, d’où les résultats très intéressants de notre centre jeunesse. Nous poursuivrons dans ce sens. »
Frais de déplacement. Le Centre jeunesse de Laval fait le commentaire suivant : « En matière de déplacement des jeunes, nous sommes à revoir les stratégies retenues à ce jour, leurs avantages et leurs désavantages respectifs, ainsi que l’offre de service à la disposition de la clientèle tant lavalloise que montréalaise, et ce, afin d’améliorer notre performance dans ce secteur. »
Le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean, relativement à ses pratiques à l’égard du remboursement aux employés de la prime d’assurance affaires, s’engage à les réviser. En réponse à la recommandation d’analyser les besoins en matière de déplacement du personnel, d’évaluer le coût des options possibles, de retenir les plus économiques et de suivre leur application, il mentionne ceci : « Nous l’avons fait à deux reprises et nous continuerons à le faire à intervalle régulier. » En ce qui concerne la recommandation relative au déplacement des jeunes, ce centre jeunesse affirme également faire ce type d’analyse à intervalle régulier et nous indique être présentement en appel d’offres pour le transport sécuritaire.
Gestion de l’espace. Le Centre jeunesse de Laval nous répond avoir déjà intégré dans sa planification annuelle « la question de l’étude et de l’analyse d’une utilisation optimale des espaces au siège social et des coûts inhérents ». Quant au Centre jeunesse du Saguenay– Lac-Saint-Jean, il nous mentionne que l’espace actuel de son siège social est trop restreint.
Services alimentaires. Au Centre jeunesse de Laval, « des actions concrètes ont déjà été prises au regard des coûts liés aux repas, tant pour notre personnel, la clientèle, que pour nos partenaires et les visiteurs ». Pour ce qui est du coût unitaire des repas au Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean, « des avenues de solutions sont en évaluation et seront mises en œuvre prochainement ».
Acquisition de biens et services. Au sujet du respect de la réglementation au regard des acquisitions, afin notamment que celles-ci soient le plus souvent possible effectuées selon un régime de concurrence, le Centre jeunesse du Saguenay–Lac-Saint-Jean affirme ceci : « La nouvelle loi nous oblige à encore davantage. La politique est faite, nos règlements sont mis à jour et appliqués. »
3.134
Chapitre 3
3-48Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 1 – Objectifs de vérification et critères d’évaluation
Loi sur le vérificateur général
Objectif de vérification
En ce qui concerne le programme Jeunes en difficulté et les centres jeunesse, s’assurer que le MSSS et les agences de la santé et des services sociaux allouent les ressources en tenant compte des besoins et contribuent à l’amélioration de la performance en communiquant aux intéressés des objectifs assortis d’indicateurs et en effectuant le suivi de ceux-ci.
Critères d’évaluation
Objectif de vérification
S’assurer que les centres jeunesse vérifiés ont des pratiques de gouvernance qui favorisent la performance.
Critères d’évaluation
–
–
–
Objectif de vérification
S’assurer que les centres jeunesse vérifiés gèrent leurs ressources humaines, matérielles et finan-cières (en particulier en ce qui a trait à l’acquisition des biens et services, à la rétribution des familles d’accueil et au remboursement de dépenses engagées par les employés) de façon économique et efficiente.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-49
Critères d’évaluation
–
–
Annexe 1 – Objectifs de vérification et critères d’évaluation (suite)
Chapitre 3
3-50Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 2 – Revenus des 16 centres jeunesse en 2007-2008 (en millions de dollars)
Région Centre jeunesse
Revenus provenant du MSSS par l’intermédiaire
des agences Autres revenus Total
01 Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent 24,6 2,1 26,7
02 Le Centre jeunesse du Saguenay−Lac-Saint-Jean 34,1 4,8 38,9
03 Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire 76,0 7,7 83,7
04 Le Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec 51,3 8,4 59,7
05 Centre jeunesse de l’Estrie 36,0 3,8 39,8
06 Centre jeunesse de Montréal − Institut universitaire 194,5 24,5 219,0
06 Les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw 69,5 5,9 75,4
07 Les Centres jeunesse de l’Outaouais 32,5 3,2 35,7
08 Centre jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue 21,8 13,4 35,2
09 Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord n.d. n.d. n.d.
11 Le Centre jeunesse Gaspésie / Les Îles 12,5 2,0 14,5
12 Centre jeunesse Chaudière-Appalaches 40,5 4,6 45,1
13 Centre jeunesse de Laval 52,2 5,2 57,4
14 Les Centres jeunesse de Lanaudière 45,3 5,7 51,0
15 Centre jeunesse des Laurentides 55,1 7,3 62,4
16 Centre jeunesse de la Montérégie 120,9 12,9 133,8
Total 866,8 111,5 978,3
Source : MSSS.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-51
Annexe 3 – Mode d’allocation des ressources du réseau de la santé et des services sociaux
Allocation des ressources par le ministère
Tableau ACrédits budgétaires consacrés à la santé et aux services sociaux en 2008-2009*
Programme budgétaire En milliers de dollars En pourcentage
1. Fonctions nationales 356 770,6 1,40
1.1. Direction et gestion ministérielle 94 120,2 0,37
1.2. Organismes-conseils 10 002,7 0,04
1.3. Activités nationales 252 647,7 0,99
2. Fonctions régionales 18 403 285,5 72,19
2.1. Agences de la santé et des services sociaux 96 721,8 0,38
2.2. Établissements de santé et de services sociaux 15 050 017,8 59,04
2.3. Organismes communautaires et autres organismes 394 857,5 1,55
2.4. Activités connexes 2 154 053,4 8,45
2.5. Service de la dette 707 635,0 2,77
3. Office des personnes handicapées du Québec 12 664,2 0,05
3.1. Administration et soutien à l’intégration des personnes handicapées 12 664,2 0,05
4. Régie de l’assurance maladie du Québec 6 719 193,7 26,36
4.1. Services médicaux 4 039 592,2 15,85
4.2. Services optométriques 40 434,0 0,16
4.3. Services dentaires 112 141,4 0,44
4.4. Services pharmaceutiques et médicaments 2 292 796,3 8,99
4.5. Autres services 159 771,3 0,63
4.6. Administration 74 458,5 0,29
Total 25 491 914,0 100,00
* Ces crédits excluent ceux prévus pour la promotion et le développement de la Capitale-Nationale, lesquels sont présentés dans le Budget de dépenses 2008-2009 du gouvernement. Ces crédits se chiffraient à 68,7 millions de dollars.
Source : Secrétariat du Conseil du trésor.
35. Les sommes provenant du programme budgétaire Fonctions régionales ne sont pas toutes distribuées entre les régions lors de l’allocation initiale des ressources. Certaines sommes sont conservées par le MSSS et font l’objet d’une distribution ultérieure entre les agences, comme les sommes relatives à l’équité salariale. D’autres, comme celles provenant du programme Service de la dette, sont gérées centralement par le ministère.
Chapitre 3
3-52Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Répartition des allocations de développement
la dépense de référence :la dépense attendue :
36. Les activités du système de santé et de services sociaux sont découpées par type de programmes. Il y a neuf programmes-services : Services généraux, Santé mentale, Santé physique, Santé publique, Perte d’autonomie liée au vieillissement, Déficience intellectuelle et troubles envahissants du développement, Déficience physique, Dépendances et Jeunes en difficulté. La méthode populationnelle est appliquée pour chaque programme-services.
37. Il y a deux programmes-soutien : Administration et soutien aux services ainsi que Gestion des bâtiments et des équipements.38. La population de chaque région est pondérée par un indicateur de besoins, établi à partir des caractéristiques de la population
telles que la défavorisation matérielle et sociale.39. Ces allocations se rapportent à des services qui n’ont pas fait l’objet d’analyse ou qui ne cadrent pas avec l’approche retenue.40. Il s’agit d’ajustements effectués pour tenir compte de la clientèle qui reçoit des services d’une autre région.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-53
Tableau BAllocations versées en 2008-2009*
Région AgenceAllocations
budgétaires de baseAllocations
de développement Total
En millions de dollars
En pourcentage
En millions de dollars
En pourcentage
En millions de dollars
01 Bas-Saint-Laurent 468,20 99,5 2,42 0,5 470,62
02 Saguenay− Lac-Saint-Jean 563,85 99,4 3,49 0,6 567,34
03 Capitale-Nationale 1 755,80 99,6 7,26 0,4 1 763,06
04 Mauricie et Centre-du-Québec 915,16 99,1 8,29 0,9 923,45
05 Estrie 654,12 98,9 7,27 1,1 661,39
06 Montréal 5 268,27 99,7 18,09 0,3 5 286,36
07 Outaouais 539,50 99,1 4,73 0,9 544,23
08 Abitibi-Témiscamingue 328,84 99,4 1,97 0,6 330,81
09 Côte-Nord 255,35 99,4 1,48 0,6 256,83
11 Gaspésie– Îles-de-la-Madeleine 268,91 99,5 1,39 0,5 270,30
12 Chaudière-Appalaches 650,72 99,2 5,04 0,8 655,76
13 Laval 487,74 98,6 6,87 1,4 494,61
14 Lanaudière 571,69 98,9 6,37 1,1 578,06
15 Laurentides 689,59 98,6 10,03 1,4 699,62
16 Montérégie 1 813,91 98,6 26,63 1,4 1 840,54
Total 15 231,65 111,33 15 342,98
Moyenne provinciale** 99,3 0,7
* Ces données peuvent légèrement différer des allocations effectivement versées, en raison d’ajustements ultérieurs.** Il s’agit d’une moyenne pondérée.
Source : MSSS.
Chapitre 3
3-54Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau CÉcart global de richesse en 2008-2009
Région AgenceDépense
de référenceDépense attendue
Écart global de richesse relative
En millions de dollars
En millions de dollars
En millions de dollars
En pourcentage
06 Montréal 5 533,60 5 295,42 238,18 4,3
03 Capitale-Nationale 1 854,04 1 805,82 48,22 2,6
01 Bas-Saint-Laurent 492,59 482,25 10,34 2,1
12 Chaudière-Appalaches 692,15 693,31 – 1,16 – 0,2
02 Saguenay−Lac-Saint-Jean 594,27 595,68 – 1,41 – 0,2
08 Abitibi-Témiscamingue 340,03 341,75 – 1,72 – 0,5
11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 277,55 279,11 – 1,56 – 0,6
09 Côte-Nord 261,78 266,56 – 4,78 – 1,8
07 Outaouais 560,17 570,56 – 10,39 – 1,9
14 Lanaudière 611,17 630,77 – 19,60 – 3,2
04 Mauricie et Centre-du-Québec 978,11 1 013,69 – 35,58 – 3,6
13 Laval 532,46 559,24 – 26,78 – 5,0
05 Estrie 686,95 726,35 – 39,40 – 5,7
16 Montérégie 1 936,33 2 048,18 – 111,85 – 5,8
15 Laurentides 728,49 771,00 – 42,51 – 5,8
Total 16 079,69* 16 079,69 0,00
* Le total de la dépense de référence diffère du total des allocations budgétaires de base présenté au tableau B puisque dans le présent tableau les revenus des établissements, provenant par exemple de la contribution des usagers, ne sont pas déduits. De plus, le MSSS fait des ajustements pour tenir compte de certaines dépenses liées notamment au système de sang, aux services préhospitaliers d’urgence et au loyer versé à la Corporation d’hébergement du Québec.
Source : MSSS.
Gestion des centres jeunesse et allocation des ressources
Tome II 3-55
Tableau DÉvolution de l’écart global de richesse relative de chaque région (en pourcentage)
Région Agence 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009
06 Montréal 4,7 4,3 3,9 4,6 4,3
03 Capitale-Nationale 2,0 3,0 2,6 2,6 2,6
01 Bas-Saint-Laurent 5,8 4,8 1,7 2,7 2,1
12 Chaudière-Appalaches – 0,4 1,5 0,8 0,5 – 0,2
02 Saguenay−Lac-Saint-Jean – 0,7 0,1 0,3 0,0 – 0,2
08 Abitibi-Témiscamingue 2,3 – 0,1 – 1,5 – 1,8 – 0,5
11 Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine 6,3 2,1 – 0,5 0,3 – 0,6
09 Côte-Nord – 1,4 – 3,1 – 7,2 – 3,6 – 1,8
07 Outaouais – 2,8 – 1,4 0,2 – 3,0 – 1,9
14 Lanaudière – 1,4 – 2,6 – 0,7 – 2,1 – 3,2
04 Mauricie et Centre-du-Québec – 0,2 – 0,5 0,2 – 2,2 – 3,6
13 Laval – 9,1 – 6,0 – 4,9 – 5,4 – 5,0
05 Estrie – 4,5 – 6,6 – 5,8 – 6,3 – 5,7
16 Montérégie – 10,3 – 9,8 – 7,7 – 6,8 – 5,8
15 Laurentides – 8,2 – 6,9 – 6,4 – 7,9 – 5,8
Source : MSSS.
Allocation des ressources par les agences
Conclusion
Chapitre 3
3-56Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 4 – Ressources financières des centres jeunesse obtenues et celles estimées selon l’approche populationnelle, pour 2007-2008
Région Centre jeunesse*
Ressources financières
obtenues du MSSS par l’intermédiaire
des agences
Ressources financières estimées
selon l’approche populationnelle** Écart
En millions de dollars
En millions de dollars
En millions de dollars
En pourcentage
13 Centre jeunesse de Laval 52,23 43,63 8,60 16,5
06 Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire et Les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw 264,01 230,72 33,29 12,6
03 Centre jeunesse de Québec − Institut universitaire 75,97 70,55 5,42 7,1
05 Centre jeunesse de l’Estrie 35,96 36,01 – 0,05 – 0,1
12 Centre jeunesse Chaudière-Appalaches 40,55 40,96 – 0,41 – 1,0
02 Le Centre jeunesse du Saguenay−Lac-Saint-Jean 34,06 34,65 – 0,59 – 1,7
01 Centre jeunesse du Bas-Saint-Laurent 24,60 26,04 – 1,44 – 5,9
16 Centre jeunesse de la Montérégie 120,95 130,52 – 9,57 – 7,9
15 Centre jeunesse des Laurentides 55,12 60,35 – 5,23 – 9,5
14 Les Centres jeunesse de Lanaudière 45,29 50,48 – 5,19 – 11,5
08 Centre jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue 21,78 24,87 – 3,09 – 14,2
04 Le Centre jeunesse de la Mauricie et du Centre-du-Québec 51,28 61,14 – 9,86 – 19,2
07 Les Centres jeunesse de l’Outaouais 32,52 40,78 – 8,26 – 25,4
11 Le Centre jeunesse Gaspésie / Les Îles 12,47 16,09 – 3,62 – 29,0
Total 866,79 866,79 0,00
* Nous avons exclu de cette analyse le Centre de protection et de réadaptation de la Côte-Nord, étant donné que le montant qui lui est alloué pour le volet « centre jeunesse » n’est pas précisément déterminé à l’intérieur de l’ensemble des sommes qu’il reçoit.
** Les ressources financières sont ajustées pour tenir compte de la mobilité de la clientèle entre les régions et de certaines particularités régionales telles que la défavorisation matérielle et sociale et les coûts supplémentaires causés par la dispersion de la population sur le territoire.
Source : MSSS.
Tome II 4-1
Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tome II
4CHAPITRE
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Chapitre 4
4-2Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Table des matières Paragraphe
Faits saillants
Recommandations
Vue d’ensemble ....................................................................................................................................... 4.1
Objectif et portée de notre vérification ............................................................................................... 4.17
Résultats de notre vérification
Attribution sans appel d’offres .................................................................................................. 4.22
Situation d’urgence ........................................................................................................... 4.24
Fournisseur unique ............................................................................................................ 4.33
Montant estimé inférieur aux seuils requis pour procéder par appel d’offres ............ 4.37
Réception d’une seule offre conforme ...................................................................................... 4.46
Estimation et contrat
Contrats autres que ceux relatifs aux services professionnels ...................................... 4.51
Contrats de services professionnels ................................................................................ 4.57
Dépassements de coûts
Justification ........................................................................................................................ 4.72
Autorisation ....................................................................................................................... 4.77
Suivi des contrats ......................................................................................................................... 4.83
Personnel désigné dans l’offre de services ..................................................................... 4.84
Plan « tel que construit » ................................................................................................... 4.85
Exigences techniques liées aux contrats de construction ............................................. 4.86
Évaluation des fournisseurs .............................................................................................. 4.89
Comparaison avec d’autres organisations et capacité d’analyse du ministère .................. 4.92
Conclusion ..................................................................................................................................... 4.98
Annexe 1 – Objectif de vérification et critères d’évaluation
Annexe 2 – Définition des types de contrat
Annexe 3 – Entrepreneurs s’étant vu attribuer, en 2006-2007 et en 2007-2008, la plus grande valeur de contrats de construction par les quatre directions territoriales visitées
Annexe 4 – Firmes de services professionnels s’étant vu attribuer, en 2006-2007 et en 2007-2008, la plus grande valeur de contrats par les quatre directions territoriales visitées
Annexe 5 – Loi sur les contrats des organismes publics (octobre 2008)
Annexe 6 – Processus de gestion d’un contrat de construction (25 000 dollars et plus)
Annexe 7 – Étapes à suivre pour conclure un contrat de services professionnels (25 000 dollars et plus)
Annexe 8 – Informations sur le Bureau de la concurrence
Les commentaires du ministère apparaissent au paragraphe 4.102.
MTQ Ministère des Transports du Québec SCT Secrétariat du Conseil du trésor
Abréviations et sigles
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-3
Faits saillantsLe présent rapport porte sur la gestion des contrats attribués par le ministère des Transports du Québec (MTQ). Nos travaux se sont échelonnés de juin 2008 à août 2009, principa-lement auprès de quatre directions territoriales. Les activités du ministère à l’égard des contrats sont en partie centralisées alors que certaines s’exercent dans ses diverses unités administratives, incluant celles réparties sur le territoire québécois.Le MTQ est le plus grand donneur d’ouvrage au gouvernement. En 2006-2007 et 2007-2008, il a attribué des contrats, dont la valeur a totalisé 1,6 milliard pour chacune de ces années pour atteindre 2,7 milliards en 2008-2009. Le lecteur est invité à consulter les annexes 3 et 4 où sont présentées pour 2006-2007 et 2007-2008 et pour chaque direction territoriale visitée, des données relatives aux 10 entrepreneurs et aux 10 firmes de services professionnels ayant obtenu la plus grande valeur de contrats.
Équipe :Jean Villeneuve Directeur de vérification
Marthe GonthierNathalie JacquesJosée LevasseurMarise Simard
Objectif de notre vérification Nos travaux visaient à nous assurer que le MTQ gère, conformément à la réglementation et aux saines pratiques de gestion, certains risques importants relativement aux contrats qu’il accorde. Parmi ces situations à risque, mentionnons l’attribution de contrats sans appel d’offres en vertu de certaines exceptions, la réception d’une seule offre conforme et les dépassements de coûts significatifs. Nous avons relevé quelque 4 200 situations à risque similaires à celles qui retenaient notre attention, parmi lesquelles nous avons sélectionné 191 contrats (263 situa-tions à risque) totalisant 209 millions de dollars.
Sommaire des constats La gestion des contrats examinés, eu égard aux risques pris en compte, n’est pas satisfaisante, à maintes reprises, par rapport aux règles et aux procédures ainsi qu’aux saines pratiques de gestion. Nos résultats de vérification font ressortir notamment les constats suivants :Attribution sans appel d’offres. Situation d’urgence : L’information obtenue ne démontre pas qu’une telle situation a été invoquée uniquement lorsqu’il était approprié de le faire. Pour 20 des 23 contrats examinés, les raisons étaient discutables pour une partie ou la totalité des travaux ou des services. Par exemple, des travaux de sécurisation de 170 structures ont été effectués en urgence. Pourtant, pour 67 p. cent de ces structures, les travaux ont débuté de 2 à 6 mois après le début de ceux réalisés sur les premières structures, ce qui, selon nous, démontre que la notion d’urgence n’était pas applicable à toutes.Réception d’une seule offre conforme. Pour 17 des 32 dossiers vérifiés, d’autres fournisseurs s’étaient procuré les documents d’appel d’offres sans toutefois avoir soumissionné. Le ministère n’a pas pris contact avec ces soumissionnaires potentiels afin de connaître les raisons précises pour lesquelles ils n’ont pas soumissionné. Ces 32 dossiers avaient tous fait l’objet d’une autorisation de la part du sous-ministre.Estimation et contrat. Pour 23 dossiers analysés où le montant de la soumission dépasse de plus de 10 p. cent celui estimé par le ministère, les explications fournies aux autorités du ministère sont parfois détaillées (14), parfois
très sommaires (6), parfois inexistantes (3). En ce qui a trait à l’approbation requise, le traitement de ces 23 dossiers n’était pas uniforme. Alors que certaines autorisations (7 dossiers) portaient bien sur l’écart, plusieurs (11 dossiers) avaient été obtenues pour un autre motif, dont 9 pour la réception d’une seule offre conforme.Dépassements de coûts
Pour 13 des 29 dossiers examinés où il y avait des travaux imprévus, même s’il est difficile de statuer si les éléments ayant entraîné les modifications étaient prévi-sibles, l’envergure des dépassements était telle qu’il y a lieu de s’interroger. Par exemple, un dépassement de 1,1 million de dollars sur un contrat de 11,4 millions est dû en bonne partie aux raisons suivantes : relevés de terrain incomplets et erreurs de conception ;Pour 13 dossiers vérifiés qui nécessitaient l’autorisation du sous-ministre à la suite d’avenants à un contrat, celle-ci a été obtenue.
Suivi des contrats. Un contrôle plus rigoureux devrait être instauré pour démontrer que les exigences tech-niques ayant trait aux travaux de construction ont été respectées.Comparaison avec d’autres organisations et capacité d’analyse
Le ministère ne réalise pas d’analyse comparative en matière de coûts entre les régions du Québec, ni avec d’autres administrations, ni dans le temps ;Le ministère ne procède pas à des analyses des données relatives aux travaux de construction pour l’aider à mettre au jour des situations potentiellement problématiques, notamment à l’égard des conditions de marché ;Le ministère doit s’assurer que son personnel dispose des informations nécessaires et de l’expertise requise, notamment pour détecter des situations potentiellement problématiques à l’égard des conditions de marché. À cet effet, il n’a pas établi, de façon structurée, une colla-boration avec des organisations comme le ministère de la Sécurité publique, la Sûreté du Québec ou le Bureau de la concurrence en vue d’accroître la probabilité de détection de ces situations.
Chapitre 4
4-4Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Conclusion. En raison de l’importance des sommes en jeu et des risques liés à l’attribution de nombreux contrats, le ministère se doit de montrer plus d’initiatives pour resserrer ses façons de faire, disposer d’une information plus juste et améliorer sa capacité d’analyse afin d’assurer une saine gestion des fonds publics.
Recommandations Cette section regroupe les recommandations formulées dans notre rapport. Il est à noter que, à titre informatif, le numéro des paragraphes visés est donné entre parenthèses.Nous avons recommandé au ministère :
de préciser et de diffuser les critères servant à établir que la sécurité des personnes ou des biens est en cause afin de communiquer à son effectif des balises favo-risant un traitement cohérent quant aux situations d’urgence et de s’assurer de leur respect ;de s’assurer que les autorisations requises sont obtenues avant de procéder à tout paiement ;de s’assurer, pour les contrats accordés en vertu des situations d’urgence, que les conditions de réalisation sont clairement définies et que des mesures de contrôle permettent une gestion rigoureuse des coûts. (4.32)
Nous avons recommandé au ministère d’étayer adéqua-tement sa décision de ne pas lancer d’appel d’offres lorsqu’il se réfère à l’une ou l’autre des situations de fournisseur unique énoncées dans la réglementation. (4.36)Nous avons recommandé au ministère de s’assurer que ses pratiques quant au respect des seuils de sollicitation par appel d’offres sont conformes en tout temps à la réglementation et à ses procédures. (4.45)Nous avons recommandé au ministère d’analyser les situations où il n’y a qu’une seule offre à la suite d’un appel d’offres et de veiller à ce que le sous-ministre détienne l’information requise afin d’autoriser l’attribution des contrats en pareil contexte. (4.50)Nous avons recommandé au ministère :
d’appliquer, lorsque cela est requis, sa procédure relative à l’autorisation des contrats pour lesquels le montant de la soumission retenue dépasse de plus de 10 p. cent celui qu’il a estimé et de fournir des expli-cations suffisamment détaillées aux autorités ;d’analyser les situations où le montant de la soumission retenue est inférieur de façon importante à celui qu’il a estimé à l’égard du contrat dans le but d’en préciser la cause et de communiquer les résultats de cet exercice aux autorités. (4.56)
Nous avons recommandé au ministère :de s’assurer que le montant du contrat, montant établi après négociation avec la firme retenue, est appuyé par une estimation détaillée des honoraires profes-sionnels qu’il entend lui verser ;d’utiliser les sommes affectées à la réalisation du contrat pour couvrir uniquement les coûts y afférents ;de veiller à ce que le contrat soit signé avant le début de la prestation de services. (4.71)
Nous avons recommandé au ministère de s’assurer que la préparation des travaux lui permet de minimiser les dépassements de coûts. (4.76)Nous avons recommandé au ministère :
de s’assurer que les travaux imprévus et les dépasse-ments de coûts sont dûment autorisés avant leur paiement ;de revoir ses procédures d’autorisation lorsque des dépassements de coûts significatifs sont occasionnés par des variations de quantité ;de veiller à ce que les paiements ne soient pas effectués avant que la recommandation à cet égard attestant la réalisation des travaux soit faite et à ce que les éléments figurant dans le bordereau de soumission soient liés à des travaux précis. (4.82)
Nous avons recommandé au ministère de prendre des mesures supplémentaires pour que le suivi exercé à l’égard de la réalisation des contrats lui donne l’assurance que ses exigences sont respectées et que l’évaluation du four-nisseur est effectuée lorsque celle-ci est requise. (4.91)Nous avons recommandé au ministère :
de procéder à des analyses, notamment en matière de coûts, en établissant des parallèles entre ses données et celles d’autres organisations similaires, d’une part, et, d’autre part, entre les données propres à chaque région du Québec ;d’établir une stratégie visant à détecter des conditions de marché problématiques. (4.97)
Commentaires du ministère Le MTQ a eu l’occasion de formuler ses commentaires, qui se trouvent au paragraphe 4.102. Nous tenons à souligner qu’il a adhéré à toutes les recommandations. Le rapport entier est disponible sur le site http://www.vgq.qc.ca.
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-5
Vue d’ensemble
Types de contrat
Des contrats sont régulièrement conclus par le gouvernement pour l’acquisition de biens 4.1 et de services professionnels ou auxiliaires de même que pour la réalisation de travaux de construction. Le MTQ est le plus grand donneur d’ouvrage. Il réalise de nombreux projets d’importance liés aux infrastructures routières. De façon générale, chaque projet donne lieu à plusieurs contrats. En 2006-2007 et en 2007-2008, le MTQ a attribué quelque 30 900 contrats supérieurs à 1 000 dollars, dont la valeur a totalisé 1,6 milliard pour chacune de ces années. Quant à l’ensemble du gouvernement, 180 000 contrats (supérieurs à 1 000 dollars) totalisant respectivement 3,3 et 4,0 milliards de dollars ont été accordés relativement à ces exercices.
Le tableau 1 présente, selon leur type, le nombre et la valeur des contrats accordés par 4.2 le ministère en 2006-2007 et en 2007-2008. Le lecteur trouvera à l’annexe 2 la définition de chaque type de contrat.
Tableau 1Contrats attribués en 2006-2007 et en 2007-2008 (supérieurs à 1 000 dollars)
Type Nombre PourcentageValeur
(en millions de dollars) Pourcentage
Approvisionnement 15 300 50 309 10
Services auxiliaires (incluant le déneigement et le déglaçage des routes) 6 500 21 212 7
Services professionnels 5 900 19 490 15
Construction 3 200 10 2 144 68
Total 30 900 100 3 155 100
Source : Compilation effectuée à partir des données publiées annuellement par le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) concernant les statistiques sur les acquisitions gouvernementales.
Le montant associé aux contrats signés par le ministère augmente au fil du temps. Ainsi, 4.3 les données à cet égard montrent que les sommes en cause sont passées de 871 millions de dollars en 2004-2005 à 1,6 milliard en 2007-2008 (contrats supérieurs à 1 000 dollars). En 2008-2009, les données fournies par le MTQ indiquent qu’il a conclu durant cet exercice 7 000 contrats de 5 000 dollars et plus, valant globalement 2,7 milliards. En 2006-2007 et en 2007-2008 – exercices visés par nos travaux –, 10 entrepreneurs en construction et 10 firmes de services professionnels (incluant les consortiums qu’elles ont formés entre elles) se sont vu attribuer des contrats totalisant 1,1 milliard de dollars. Le tableau 2 indique le nombre et la valeur des contrats accordés à ces fournisseurs. L’annexe 3 présente, pour la période vérifiée et pour chaque direction territoriale visitée, des données relatives aux contrats de construction attribués aux 10 entrepreneurs ayant obtenu la plus grande valeur de contrats. L’annexe 4 présente des informations équivalentes pour les 10 firmes de services professionnels.
Chapitre 4
4-6Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 2Contrats attribués en 2006-2007 et en 2007-2008 à 10 entrepreneurs et à 10 firmes de services professionnels (5 000 dollars et plus)
Nombre de contratsValeur
(en millions de dollars) Pourcentage*
Entrepreneurs (construction) 446 791 39
Firmes de services professionnels (incluant les consortiums) 1 358 301 68
Total 1 804 1 092 s.o.
* Il s’agit du pourcentage de la valeur des contrats attribués par rapport à la valeur totale des contrats propres à chaque type (5 000 dollars et plus).
Depuis le 14.4 er avril 2006, les données se rapportant aux contrats du MTQ sont stockées à l’aide de SAGIR (Solution d’affaires en gestion intégrée des ressources), système de gestion exploité à l’échelle gouvernementale, et de divers systèmes propres au ministère.
Réglementation
Jusqu’au 14.5 er octobre 2008, l’attribution de contrats était régie par le Règlement sur les contrats d’approvisionnement, de construction et de services des ministères et des organismes publics. Ce règlement, édicté en vertu de la Loi sur l’administration publique, énonçait notamment :
les diverses conditions permettant d’établir s’il fallait ou non recourir à un appel d’offres ;les règles quant à la façon de solliciter les offres et de les évaluer ;les règles relatives à l’attribution des contrats et à l’autorisation de suppléments ;la teneur de la reddition de comptes à effectuer au Conseil du trésor.
Selon ce règlement, le mode de passation des marchés (appel d’offres public, appel d’offres 4.6 sur invitation, gré à gré) variait selon le type de contrat et le montant estimé. Des particula-rités existaient aussi lorsque les contrats étaient soumis aux accords intergouvernementaux. Le tableau 3 montre les principaux seuils nécessitant la tenue d’un appel d’offres (les spécificités à l’égard de ces accords n’y sont toutefois pas présentées).
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-7
Tableau 3Seuils relatifs à la sollicitation des fournisseurs en fonction du type de contrat (selon la réglementation en vigueur jusqu’au 1er octobre 2008)
Modalité obligatoire Approvisionnement1 Services auxiliaires1
Services professionnels1 Construction1
Déneigement Autres
Appel d’offres sur invitation
De 5 000 à 24 999 $2 De 10 000 à 99 999 $3
De 10 000 à 24 999 $
25 000 $ et plus4
Spécialité présente dans le fichier des fournisseurs
s.o.
Appel d’offres public
25 000 $ et plus2 100 000 $ et plus3
25 000 $ et plus
25 000 $ et plus4
Spécialité non présente dans le fichier des fournisseurs
25 000 $ et plus5
1. Des exceptions étaient prévues dans le règlement quant à l’obligation de procéder par appel d’offres en pareilles circonstances.2. Lorsqu’un contrat visait l’achat de sable, de pierre, de gravier ou d’enrobés bitumineux, l’appel d’offres sur invitation s’appliquait
aux contrats dont la valeur allait jusqu’à 199 999 dollars.3. Pour le déneigement, les appels d’offres s’adressaient uniquement aux candidats figurant dans le fichier des fournisseurs du
gouvernement. Ce fichier était un répertoire informatisé constitué de listes de fournisseurs inscrits dans un nombre limité de spécialités (architecture, ingénierie, déneigement, etc.).
4. Si le contrat concernait une spécialité présente dans le fichier des fournisseurs (le génie, par exemple) et que sa valeur était estimée à 25 000 dollars et plus, il fallait tenir un appel d’offres sur invitation auprès des entreprises inscrites dans le fichier sous cette spécialité – dont les noms étaient transmis par le SCT – au lieu de lancer un appel d’offres public, s’adressant à tous les candidats potentiels.
5. Lorsqu’il s’agissait d’un contrat de fabrication et de pose d’enrobés bitumineux dont le montant était inférieur à 500 000 dollars, l’appel d’offres n’était pas requis.
Source : Règlement sur les contrats d’approvisionnement, de construction et de services des ministères et des organismes publics.
D’autres documents encadrent la gestion des contrats, dont le 4.7 Recueil des politiques de gestion du Conseil du trésor et le guide du SCT intitulé Les risques et les contrôles dans la gestion des contrats. Le MTQ a également élaboré des procédures administratives en se basant sur ces documents.
En juin 2006, la 4.8 Loi sur les contrats des organismes publics, laquelle s’applique notamment aux ministères, a été adoptée. Celle-ci est entrée en vigueur le 1er octobre 2008. L’annexe 5 présente des informations sur cette nouvelle réglementation.
Rôles et responsabilités
Le MTQ est responsable d’acquérir les biens et les services nécessaires à ses activités et 4.9 de conclure à cet effet des contrats conformes à l’ensemble des exigences en la matière. Ses activités à cet égard sont en partie centralisées au ministère tandis que certaines s’exercent dans ses diverses unités administratives, incluant celles réparties sur tout le territoire québécois1.
1. Les unités administratives sont réparties dans 5 directions générales, elles-mêmes subdivisées en 43 directions qui gèrent plus de 160 services ; ces dernières incluent 14 directions territoriales comprenant plus de 55 centres de services.
Chapitre 4
4-8Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
La sollicitation et l’ouverture des offres, l’analyse de leur conformité ainsi que le secrétariat 4.10 des comités de sélection, lorsque cela est nécessaire, sont des étapes dont la gestion est centralisée au ministère pour ce qui est des contrats impliquant un appel d’offres public, à l’exception des contrats de déneigement. Il en est de même au regard des contrats de services professionnels suivants : ceux de 25 000 dollars et plus qui, pour la période visée par la vérification, doivent faire l’objet d’un appel d’offres sur invitation lorsque la spécialité en cause figure dans le fichier des fournisseurs du gouvernement – fichier tenu par le SCT.
Quant aux unités administratives, elles sont responsables de la définition des besoins, 4.11 de la signature des contrats et de la gestion subséquente de ceux-ci. Pour les contrats accordés à la suite d’un appel d’offres sur invitation (autres que ceux de services profes-sionnels qui se rapportent à une spécialité du fichier) et ceux négociés de gré à gré, ce sont les unités administratives à l’origine de la demande qui effectuent les tâches relatives à la détermination de l’adjudicataire du contrat. L’annexe 6 propose un schéma relatif au processus de gestion d’un contrat de construction alors que l’annexe 7 présente les étapes à suivre pour conclure un contrat de services professionnels, et ce, lorsque leur valeur respective est de 25 000 dollars et plus.
Enfin, il appartient à certaines unités centrales du ministère de rédiger les directives ou 4.12 procédures, d’offrir de la formation, de jouer un rôle conseil auprès des autres unités administratives et de produire les rapports exigés par les autorités et la réglementation.
Par ailleurs, jusqu’au 14.13 er octobre 2008, le ministère était tenu de produire chaque année un rapport destiné au Conseil du trésor pour l’informer, en particulier, du nombre et de la valeur des contrats accordés ainsi que de situations d’exception où il n’y a pas eu d’appel d’offres (fournisseur unique, urgence, contrat de surveillance confié au concepteur des plans et devis, etc.) ; il est à noter que ces situations étaient énoncées dans le règlement. En outre, il devait lui fournir un rapport relativement aux cas qui, en vertu de ce même règlement, avaient nécessité l’autorisation du sous-ministre, comme des suppléments supérieurs à 10 p. cent du montant du contrat ou la réception d’une seule offre conforme.
Travaux de vérification interne
En vue d’assurer le suivi et le contrôle de l’activité gouvernementale en matière contractuelle 4.14 ainsi que d’apprécier le respect de la réglementation, le Conseil du trésor a jugé opportun de demander aux ministères et organismes de procéder à la vérification des processus chapeautant la gestion des contrats.
En avril 2006, le MTQ a été tenu de réaliser un tel exercice. Il avait néanmoins entrepris 4.15 des travaux à ce chapitre dès 2004, même s’il n’était pas officiellement touché par une décision prise à l’époque par le Conseil du trésor. Il avait alors mandaté une firme externe de vérification pour accomplir une partie de ces travaux.
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-9
À la suite de ces travaux, le SCT a informé le 4.16 ministère qu’il souhaiterait que des travaux de vérification supplémentaires, portant sur certains contrats plus à risque en raison de leur nature ou de leur importance, soient effectués.
Objectif et portée de notre vérification
Nos travaux visaient à nous assurer que le MTQ gère, conformément à la réglementation et 4.17 aux saines pratiques, certains risques importants relativement aux contrats qu’il accorde. Il est à noter que ces risques sont en rapport avec ceux mentionnés par le SCT dans le document intitulé Les risques et les contrôles dans la gestion des contrats. En fonction de cet objectif, nous avons vérifié des contrats dont la gestion présentait l’une ou plusieurs situations à risque parmi les suivantes :
attribution sans appel d’offres en vertu de certaines exceptions (situation d’urgence, fournisseur unique, montant estimé inférieur aux seuils requis pour procéder par appel d’offres) ;réception d’une seule offre conforme ;écart important entre le montant estimé et le montant du contrat ;dépassements de coûts significatifs.
Plusieurs de ces situations sont abordées régulièrement par les parlementaires, notamment 4.18 lors de l’étude des crédits du ministère. Nous avons aussi examiné le suivi exercé par le MTQ afin d’évaluer s’il s’assure du respect des clauses énoncées dans les contrats. Le lecteur trouvera à l’annexe 1 l’objectif de vérification et les critères d’évaluation propres à cette mission. De plus, nous avons regardé dans quelle mesure le ministère a pris des initiatives en vue d’effectuer des analyses et d’établir des comparaisons avec d’autres administrations ou entre les régions du Québec, notamment à l’égard des coûts et des pratiques de gestion.
La vérification englobait tous les types de contrat, mais nous avons exclu les dossiers liés 4.19 aux technologies de l’information et aux projets en mode partenariat public-privé. Pour l’essentiel, nous avons mené nos travaux auprès de quatre directions territoriales du MTQ (Chaudière-Appalaches, Île-de-Montréal, Laval–Mille-Îles, Ouest-de-la-Montérégie). Diverses unités centrales ont également été mises à contribution. De plus, le SCT a été consulté sur l’interprétation à donner à divers articles du règlement.
Nous avons sélectionné 191 contrats (171 contrats concernant les quatre directions 4.20 territoriales visitées et 20 contrats touchant d’autres directions), lesquels comportaient 263 situations à risque2. Le tableau 4 dresse un portrait global de notre sélection en indi-quant le nombre et la valeur des contrats examinés selon leur type tandis que le tableau 5 fournit le nombre de situations analysées en fonction de chacun des risques.
2. À partir des données fournies par le ministère, nous avons relevé, parmi les 30 900 contrats attribués par ce dernier au cours de la période visée par nos travaux, quelque 4 200 situations à risque similaires à celles qui retenaient notre attention.
Le Secrétariat souhaitait des travaux de vérification supplémentaires.
Chapitre 4
4-10Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 4Portrait global des contrats sélectionnés
Type de contrat Nombre PourcentageValeur
(en milliers de dollars) Pourcentage
Construction 74 38,8 181 192 86,5
Services professionnels 52 27,2 13 498 6,4
Services auxiliaires (déneigement) 10 5,2 5 836 2,8
Services auxiliaires (autres) 31 16,2 3 502 1,7
Approvisionnement 24 12,6 5 398 2,6
Total 191 100,0 209 426 100,0
Tableau 5Nombre de situations à risque examinées dans les 191 contrats sélectionnés
Situation à risque Nombre de situations examinées
Attribution sans appel d’offres
Situation d’urgence 23
115Fournisseur unique 19
Montant estimé inférieur aux seuils 73
Réception d’une seule offre conforme 32
Écart entre le montant estimé et le montant du contrat 71
Dépassements de coûts significatifs 45
Total 263
Nos travaux, qui se sont étendus de juin 2008 à août 2009, ont porté surtout sur les 4.21 exercices 2006-2007 et 2007-2008. Toutefois, certains commentaires peuvent avoir trait à des situations antérieures ou postérieures à cette période. Même si les contrats examinés étaient soumis à la réglementation en vigueur avant le 1er octobre 2008, les principes y afférents sont demeurés à la base des dispositions légales énoncées par la suite.
Résultats de notre vérification
Attribution sans appel d’offres
La réglementation prévoit que des contrats peuvent être attribués sans appel d’offres 4.22 dans certaines situations, notamment celles-ci : situation d’urgence, fournisseur unique et montant estimé inférieur aux seuils spécifiés.
Pour les dossiers examinés, nous avons constaté que les contrats accordés par le ministère 4.23 sans appel d’offres en vertu de ces situations d’exception ne l’ont pas toujours été dans le respect des règles applicables et des saines pratiques de gestion. Les sections subsé-quentes appuient ce constat.
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Tome II 4-11
Situation d’urgence
Les contrats conclus en situation d’urgence, laquelle implique que la sécurité des personnes 4.24 et des biens est en cause, ne sont pas soumis aux conditions du règlement. Une seule contrainte est alors imposée : aucun paiement ne peut être effectué sans l’autorisation du sous-ministre. En pareil contexte, plus de la moitié des contrats examinés ont été conclus de gré à gré à un fournisseur choisi par le ministère ; pour les autres cas, il a procédé par appel d’offres sur invitation. Lorsque le gré à gré est utilisé, la plupart du temps, le fournisseur facture le ministère au fur et à mesure de l’avancement des travaux selon le coût réel, majoré d’un pourcentage. Cette majoration est normalement de 15 p. cent pour les travaux de construction. Quant aux services professionnels, ils sont payés selon les taux décrétés. Lorsque la facturation est effectuée selon le coût majoré, il n’y a habi-tuellement pas de montant fixé au départ, car le ministère estime qu’il lui est difficile de prévoir l’ampleur des travaux.
Il est donc essentiel qu’il y ait bel et bien urgence puisque, si tel n’est pas le cas, le 4.25 ministère devrait normalement lancer un appel d’offres en vue de signer un contrat déterminant le prix des travaux ou des services. Or, le ministère n’a pas suffisamment précisé ni diffusé les critères permettant d’établir que la sécurité des personnes ou des biens est en cause, alors que des balises seraient nécessaires afin de porter un jugement plus éclairé en matière d’urgence et de démontrer pourquoi il n’a pas procédé par appel d’offres public. Comme cette évaluation est effectuée par les directions territoriales, elle peut varier de l’une à l’autre.
Les 23 dossiers que nous avons examinés 4.26 concernaient surtout des structures (travaux de construction et services professionnels). Ceux-ci se rapportaient principalement à la période suivant l’effondrement du viaduc de la Concorde. Pour tenir compte des constats de la commission Johnson, le ministère fait valoir que cela l’a amené à attribuer davantage de contrats en faisant appel au motif de situation d’urgence. Cependant, l’information obtenue lors de notre vérification n’a pas démontré qu’une telle situation a été invoquée uniquement lorsqu’il était approprié de le faire. À notre avis, à l’égard de 20 dossiers, les raisons expliquant la décision de considérer qu’il y avait urgence et, conséquemment, de négocier le contrat de gré à gré ou de procéder par appel d’offres sur invitation étaient discutables pour une partie ou la totalité des travaux ou des services. Les paragraphes suivants illustrent nos observations.
De nombreux travaux de sécurisation de structures ont été effectués en urgence. Dans 4.27 une direction territoriale, le plan de sécurisation – piquage du béton et pose de grillage ou autre moyen de protection –, visant 170 structures, a été entièrement réalisé en urgence et les contrats ont été attribués de gré à gré. Les travaux ayant trait à 67 p. cent d’entre elles ont pourtant commencé de deux à six mois après le début de ceux effectués sur les premières structures, ce qui, selon nous, démontre que la notion d’urgence n’était pas applicable à toutes. Les coûts relatifs à l’ensemble de ces interventions (170 structures) ont été de l’ordre de 10 millions de dollars. Pour des travaux de nature similaire à la même période, une autre direction territoriale a élaboré un devis et a tenu un appel d’offres sur invitation.
Raisons discutables pour appuyer l’urgence de la situation.
Chapitre 4
4-12Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
De plus, dans trois directions territoriales, nous avons relevé cinq contrats renvoyant 4.28 à des situations où il y avait urgence d’agir pour sécuriser des structures, mais où des travaux de réfection permanente faits par la suite l’ont également été sans appel d’offres public. La décision d’invoquer l’urgence à l’égard de ces derniers travaux soulève des questions, d’autant plus que certains d’entre eux se sont échelonnés sur plusieurs mois. La valeur de ces cinq contrats s’est chiffrée à 10 millions de dollars.
Sur le plan de la documentation des dossiers liés aux situations d’urgence, nous avons 4.29 observé une grande variabilité entre les directions territoriales. Dans une de ces direc-tions, il y avait absence presque totale de pièces, à l’exception des factures : aucun contrat signé et pas toujours de devis. À l’opposé, dans deux autres directions, ces documents figuraient dans les dossiers et des soumissions ou des offres de services avaient même été demandées dans certains cas. Pour ce qui est de la quatrième région ayant fait l’objet de nos travaux, les pièces étaient parfois présentes, parfois absentes. Sans une documentation adéquate, les conditions du contrat liant les parties ne sont pas clairement définies ni officialisées et, si une situation problématique est soulevée, elles sont sujettes à litige.
En outre, pour chaque situation considérée comme urgente, le personnel doit faire 4.30 approuver par le sous-ministre une enveloppe budgétaire avant d’effectuer les paie-ments y afférents. Nous avons pourtant recensé cinq cas où des sommes avaient été versées préalablement à l’autorisation alors qu’il s’agissait de la seule exigence imposée par la réglementation relativement aux situations d’urgence. En ce qui a trait à ces cinq dossiers, l’approbation a été donnée de quatre à huit mois après le premier paiement. Dans un cas, la totalité du montant lié au contrat, soit 625 000 dollars, a été déboursée avant l’autorisation requise. Quant aux autres dossiers, une partie des paiements, soit 2,3 millions de dollars, a été effectuée préalablement à l’autorisation.
Concernant les contrats pour lesquels le ministère n’a pas démontré qu’il s’agissait d’une 4.31 réelle situation d’urgence, celui-ci n’a pas la certitude qu’il a obtenu le meilleur coût à l’égard des travaux en question puisqu’il n’a pas procédé par appel d’offres public. À la lumière des constats dressés dans la présente section et compte tenu du fait que la réglementation n’impose qu’un minimum d’exigences, nous estimons qu’il est difficile pour le ministère de s’assurer que l’ensemble des coûts est justifié lorsqu’il invoque une situation d’urgence.
Nous avons recommandé au ministère :4.32
de préciser et de diffuser les critères servant à établir que la sécurité des personnes ou des biens est en cause afin de communiquer à son effectif des balises favo-risant un traitement cohérent quant aux situations d’urgence et de s’assurer de leur respect ;de s’assurer que les autorisations requises sont obtenues avant de procéder à tout paiement ;de s’assurer, pour les contrats accordés en vertu des situations d’urgence, que les conditions de réalisation sont clairement définies et que des mesures de contrôle permettent une gestion rigoureuse des coûts.
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Tome II 4-13
Fournisseur unique
Le règlement permet aussi de ne pas lancer d’appel d’offres dans des situations dites de 4.33 fournisseur unique. Nous avons examiné les suivantes :
Après une recherche sérieuse et documentée, il s’avère qu’un seul fournisseur peut répondre aux spécifications énoncées ou possède les qualifications requises.L’attribution d’un contrat à une entreprise autre que celle qui donne déjà une garantie relative au bien ou au service concerné annulerait celle-ci.Un droit exclusif, notamment un droit d’auteur, s’applique.Un seul fournisseur est en mesure de présenter une offre à des conditions écono-miques avantageuses en raison des coûts de transport de matériaux, ce qui rend la concurrence impossible.
Dans 10 des 19 dossiers que nous avons scrutés, nous avons constaté que le non-recours 4.34 à l’appel d’offres était justifié. Il s’agissait surtout de contrats accordés à des fournisseurs de produits homologués par le ministère ou de services d’utilité publique, comme l’élec-tricité et les télécommunications. La valeur de ces contrats variait entre 13 000 dollars et 1,6 million.
Toutefois, pour ce qui est des neuf autres contrats, dont le montant se situait entre 21 000 4.35 et 114 000 dollars, l’information présente dans les dossiers ne démontrait pas qu’une recherche suffisante avait été effectuée en vue d’établir que le fournisseur était unique. Ainsi, le fait de ne pas avoir procédé par appel d’offres n’était pas expliqué de façon satisfaisante ou n’était pas documenté.
Nous avons recommandé au ministère d’étayer adéquatement sa décision de ne 4.36 pas lancer d’appel d’offres lorsqu’il se réfère à l’une ou l’autre des situations de fournisseur unique énoncées dans la réglementation.
Montant estimé inférieur aux seuils requis pour procéder par appel d’offres
Nous avons analysé 73 contrats dont la valeur (montant estimé) était inférieure aux seuils 4.37 nécessitant la tenue d’un appel d’offres. Les lacunes présentées ci-après découlent des travaux relatifs à 51 de ces dossiers.
Lorsque les besoins sont fractionnés et que la valeur des contrats devient ainsi inférieure 4.38 aux seuils de sollicitation par appel d’offres, l’obligation de recourir à cette dernière modalité est évitée. Pour détecter les cas potentiels de fractionnement, nous avons recherché des dossiers pour lesquels plus d’un contrat inférieur à 25 000 dollars avait été accordé – à un ou à différents fournisseurs – pour des biens, des travaux ou des services similaires, et ce, dans un court laps de temps.
Chapitre 4
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à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Eu égard au risque de fractionnement, nous avons 4.39 sélectionné 37 dossiers se rapportant surtout à des contrats d’approvisionnement, de services professionnels et de services auxiliaires. À notre avis, 30 contrats ont été fractionnés. Ils auraient en effet donné lieu à un appel d’offres public (ou sur invitation pour une spécialité figurant dans le fichier des four-nisseurs) si les besoins y afférents avaient été regroupés. L’exemple qui suit illustre notre propos : deux contrats ont été conclus de gré à gré avec la même firme pour des services d’arpentage dans la même région, un premier de 24 900 dollars et un second de 24 999 dollars, attribué un mois plus tard.
Par ailleurs, nous avons relevé six autres cas problématiques. Le montant estimé pour ces 4.40 contrats s’élevait à moins de 25 000 dollars, permettant ainsi de ne pas faire d’appel d’offres public, mais les contrats effectivement attribués se sont chiffrés à plus de 25 000 dollars. Le dépassement le plus important touche un contrat d’entretien de haltes routières, estimé à 24 000 dollars, qui s’est finalement monté à 44 900 dollars.
En outre, selon le règlement en vigueur jusqu’au 14.41 er octobre 2008, il n’est pas nécessaire de solliciter des offres pour l’attribution d’un contrat de fabrication et de pose d’enrobés bitumineux inférieur à 500 000 dollars. Le MTQ a néanmoins établi des règles et des tarifs pour payer le juste prix concernant ce type d’opérations. Ainsi, en début d’année, il fixe les tarifs non négociables qu’il est prêt à payer pour de tels travaux. Avant d’ac-corder un contrat, il doit déterminer s’il y a concurrence entre les entreprises les plus près des travaux. Pour ce faire, il chiffre la valeur du contrat (en se fondant sur les tarifs prédéterminés) pour les centrales d’enrobage situées à proximité des travaux visés. Il y a concurrence si l’écart de prix (le coût du transport étant le facteur déterminant) entre celle qui est la plus proche et les autres est inférieur à 5 p. cent ; il est alors tenu de procéder par appel d’offres sur invitation, à tout le moins. Si ses calculs indiquent plutôt qu’il n’y a pas de concurrence, il offre le contrat à l’entrepreneur dont le prix est le moins élevé, en appliquant les tarifs.
Nous avons scruté huit dossiers concernant les enrobés bitumineux (contrats de moins 4.42 de 500 000 dollars). Or, pour deux d’entre eux, la procédure décrite précédemment n’a pas été suivie. À l’égard de l’un des contrats (495 000 dollars), il n’y a pas eu d’appel d’offres sur invitation même si les estimations (écart inférieur à 5 p. cent) démontraient la pertinence de placer les centrales d’enrobage en situation de concurrence. Quant à l’autre contrat (53 000 dollars), sa valeur n’a pas été établie en respectant les tarifs, mais plutôt en consentant une hausse au fournisseur, à sa demande. Enfin, dans un autre cas (106 000 dollars), l’information versée au dossier ne contenait pas d’analyse déterminant s’il y avait concurrence, laquelle aurait dû servir à décider du mode d’attribution du contrat.
Par ailleurs, les contrats relatifs aux enrobés bitumineux dont le montant est supérieur à 4.43 500 000 dollars doivent donner lieu à un appel d’offres public à moins d’avoir obtenu une autorisation du Conseil du trésor pour procéder autrement. En août 2008, à la suite d’une demande à cet effet, le Conseil du trésor a autorisé le ministère à accorder des contrats de gré à gré (sur la base des tarifs prédéterminés) sous réserve de s’assurer de l’impossibilité de procéder par appel d’offres public, étant donné l’absence de concurrence, et ce, comme l’avait mentionné le MTQ dans sa demande.
Plusieurs contrats fractionnés.
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-15
Or, pour trois contrats attribués de gré à gré par une même direction territoriale 4.44 (deux contrats inférieurs à 500 000 dollars et un contrat supérieur à cette somme), nous considérons qu’il y avait concurrence, ce qui va à l’encontre de la justification fournie au Conseil du trésor. En effet, cette direction nous a confirmé qu’elle n’attribue généralement pas de contrats d’enrobés bitumineux de gré à gré, car il y a concurrence. Ajoutons que, en ce qui a trait au contrat supérieur à 500 000 dollars, en plus de ne pas avoir eu recours à l’appel d’offres public, le MTQ a fait affaire avec un fournisseur autre que celui visé par l’autorisation du Conseil du trésor. Le ministère nous a mentionné que le fournisseur ciblé au départ n’était pas en mesure d’effectuer les travaux ; ainsi, de sa propre initiative, il a attribué le contrat à la seconde usine d’enrobés bitumineux située la plus près du chantier, ce que nous avons constaté. Le ministère justifie la décision de ne pas avoir procédé par appel d’offres par le fait que les sommes requises pour les travaux étaient disponibles et que ceux-ci devaient être réalisés rapidement avant l’hiver.
Nous avons recommandé au ministère de s’assurer que ses pratiques quant au 4.45 respect des seuils de sollicitation par appel d’offres sont conformes en tout temps à la réglementation et à ses procédures.
Réception d’une seule offre conforme
À la suite d’un appel d’offres, il peut arriver qu’une seule offre soit conforme ou encore 4.46 que, parmi les offres conformes, une seule soit considérée comme acceptable par le comité de sélection. Selon le règlement, les contrats attribués en pareils contextes doivent être autorisés par le sous-ministre. À cet effet, les directions territoriales sont tenues de lui fournir par écrit les diverses explications utiles à sa prise de décision.
Nous avons examiné 32 contrats en fonction de cet aspect. Ils avaient tous fait l’objet 4.47 d’une autorisation de la part du sous-ministre. La plupart des dossiers (25) contenaient cependant peu ou pas d’explications quant à la présence d’une seule offre recevable. Pourtant, dans 17 de ces cas, d’autres fournisseurs s’étaient procuré les documents d’appel d’offres sans toutefois avoir soumissionné. Parfois, le contrat était donné au même fournisseur depuis plusieurs années.
Des travaux concernant la tonte de gazon et le débroussaillage aux abords d’autoroutes 4.48 permettent d’illustrer notre propos. Six fournisseurs sont venus chercher les documents d’appel d’offres relativement à ce contrat de 100 000 dollars, renouvelable pour deux ans, mais un seul a soumissionné. Il réalisait ces travaux depuis au moins 10 ans. L’explication principale en ce qui a trait à la réception d’une seule offre n’est guère convaincante : « Ceci s’explique probablement par les difficultés et contraintes reliées à la tonte de gazon en milieu urbain fortement congestionné. »
Chapitre 4
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à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Nous considérons que le ministère aurait avantage 4.49 à connaître les raisons précises pour lesquelles la concurrence ne joue pas malgré la tenue d’un appel d’offres. Il serait notamment approprié de se pencher sur les conditions de marché, telles que le nombre et l’envergure des entre-prises potentielles, eu égard à l’importance pécuniaire du contrat. Pour ce faire, une bonne pratique consiste à prendre contact avec les soumissionnaires potentiels, particulièrement ceux qui sont venus chercher les documents et qui n’ont pas déposé d’offre, afin de connaître ce qui a motivé leur désintérêt – une démarche que le MTQ n’a pas accomplie pour les contrats que nous avons examinés. Grâce à cette information, il pourrait apporter les ajustements requis, s’il y a lieu, ou être au fait de problèmes particuliers relativement à la concurrence.
Nous avons recommandé au ministère d’analyser les situations où il n’y a qu’une 4.50 seule offre à la suite d’un appel d’offres et de veiller à ce que le sous-ministre détienne l’information requise afin d’autoriser l’attribution des contrats en pareil contexte.
Estimation et contrat
Contrats autres que ceux relatifs aux services professionnels
Avant d’attribuer un contrat, le ministère estime la valeur de celui-ci. Il arrive qu’un écart 4.51 – positif ou négatif – entre le montant estimé par le ministère pour un contrat et celui figurant dans l’offre du candidat retenu soit important (10 p. cent ou plus). Nous avons examiné 52 contrats qui avaient été conclus en ayant cette caractéristique. Sur le plan de la gestion, pareilles conditions constituent un risque dont le MTQ doit tenir compte puisque, selon les informations que nous avons obtenues, plusieurs facteurs peuvent influer sur ces écarts, dont l’évolution du coût de certains matériaux et le moment du lancement de l’appel d’offres ; ils peuvent également être une indication d’une situation potentiellement problématique. Si l’on se réfère aux données du ministère relativement à la période vérifiée, deux fois plus de contrats ont donné lieu à un écart négatif (montant estimé supérieur à l’offre du candidat retenu) que le contraire.
D’après les procédures du ministère, une approbation (sous-ministre adjoint ou sous-4.52 ministre selon l’importance de l’écart concerné) est nécessaire lorsque le montant de la soumission dépasse de plus de 10 p. cent celui de l’estimation, et la décision est dans ce cas basée sur les explications fournies. Pour les 23 dossiers analysés présentant un tel écart, ces explications étaient parfois détaillées (14), parfois très sommaires (6), parfois inexistantes (3). Par exemple, un contrat de construction de 2 millions de dollars a été signé, alors que sa valeur avait été estimée à 1,3 million, et ce, sans que cette différence soit convenablement justifiée. Le MTQ a mentionné que la firme qu’il avait mandatée pour effectuer l’estimation avait sous-évalué plusieurs éléments. Nous nous serions attendus à des indications plus précises quant aux causes de cette sous-évaluation.
Une seule offre conforme : le ministère aurait avantage à en connaître les raisons.
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-17
En ce qui a trait à l’approbation requise lorsque le montant de la soumission excède de plus 4.53 de 10 p. cent celui estimé à l’égard du contrat, le traitement des 23 dossiers visés n’était pas uniforme. En effet, alors que certaines autorisations (7 dossiers) portaient bien sur l’écart, plusieurs (11 dossiers) avaient été obtenues pour un autre motif, dont la réception d’une seule offre conforme (9 dossiers). Enfin, nous n’avons pas été en mesure, pour 5 dossiers, d’établir si l’autorisation avait été obtenue, puisque nous n’avons pas trouvé de document dûment signé, malgré les notes qui étaient consignées à ce sujet.
Par ailleurs, lorsque le montant de la soumission s’avère inférieur de plus de 10. p. cent à 4.54 celui de l’estimation, les procédures du MTQ sont muettes sur la marche à suivre. Dans les faits, pour les 29 dossiers analysés en ce sens, aucune explication n’a été donnée et ces cas n’ont pas été portés à l’attention des autorités ministérielles. Nous sommes d’avis que le ministère doit chercher à comprendre ce qui est à l’origine des écarts importants et faire en sorte que ces situations soient portées à l’attention des autorités, notamment dans le but de s’assurer que le processus d’estimation n’est pas déficient. Le cas suivant illustre notre point de vue : un contrat de construction estimé à 9,4 millions de dollars a été conclu avec le fournisseur ayant présenté la plus basse soumission, soit 7,1 millions ; or, l’écart de 2,3 millions n’a donné lieu à aucune justification (le coût réel s’est élevé à 8,0 millions).
Compte tenu de l’importance des sommes en 4.55 jeu, nous croyons nécessaire que le ministère explique la présence d’écarts significatifs – positifs ou négatifs – en tentant d’en déterminer la source : moment de l’appel d’offres, évaluation déficiente des besoins, facteurs inhérents à la concurrence ou caractéristiques du marché (surcharge de travail, manque de ressources, hausse du prix des matériaux, etc.). Cet exercice lui permettrait d’améliorer ses pratiques.
Nous avons recommandé au ministère :4.56
d’appliquer, lorsque cela est requis, sa procédure relative à l’autorisation des contrats pour lesquels le montant de la soumission retenue dépasse de plus de 10 p. cent celui qu’il a estimé et de fournir des explications suffisamment détaillées aux autorités ;d’analyser les situations où le montant de la soumission retenue est inférieur de façon importante à celui qu’il a estimé à l’égard du contrat dans le but d’en préciser la cause et de communiquer les résultats de cet exercice aux autorités.
Contrats de services professionnels
Des contrats de services professionnels sont attribués pour combler différents besoins : 4.57 réalisation d’études, obtention de services d’arpentage ou d’évaluation, préparation de plans et devis, surveillance des chantiers de construction, etc.
Le règlement fixe diverses modalités d’appel à la concurrence lorsque la valeur des contrats 4.58 de ce type est estimée à 25 000 dollars et plus. Le principe général est de procéder par appel d’offres public, sauf si la spécialité recherchée, telle que le génie, figure dans le fichier des fournisseurs. En pareil cas, on doit recourir à l’appel d’offres sur invitation auprès des fournisseurs inscrits dans ce fichier. Il est également permis d’attribuer de gré à gré un contrat de surveillance de travaux s’il est conclu avec l’entreprise qui a conçu les plans et devis.
Le ministère doit chercher l’origine des écarts significatifs.
Chapitre 4
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De plus, depuis quelques années, le Conseil du trésor a autorisé le ministère à qualifier 4.59 des firmes de génie pour une période déterminée, et ce, après un appel d’offres public régionalisé (elles doivent être déjà inscrites dans le fichier des fournisseurs). Ainsi, au fur et à mesure des besoins, les firmes qualifiées se voient attribuer des mandats à condition que la valeur des contrats y afférents soit inférieure au seuil fixé (100 000 dollars jusqu’en mai 2008 ; 200 000 dollars après cela).
Par ailleurs, deux types d’appel d’offres de services professionnels sont prévus par la 4.60 réglementation : avec ou sans prix. Ce dernier type s’applique aux services liés au génie et à l’architecture, lesquels sont soumis aux tarifs approuvés par le Conseil du trésor. On peut y recourir en vue d’obtenir d’autres services, comme l’arpentage, auxquels est aussi associé un tarif approuvé. Le choix de la firme s’effectue uniquement en fonction de la qualité des offres de services, évaluée selon des critères déterminés. Le prix du contrat est négocié par la suite.
Quant à l’offre de services avec prix, elle s’impose en l’absence de tarif approuvé. On peut 4.61 également y recourir à l’égard de services pour lesquels il existe un tel tarif (à l’exception du génie et de l’architecture). Il en va ainsi de l’arpentage, qui peut donner lieu à une offre de services avec ou sans prix. Nos travaux ont montré que les directions territoriales procèdent selon l’une ou l’autre de ces deux approches. Rappelons que l’annexe 7 schématise les étapes à suivre pour conclure un contrat de services professionnels.
Dans le cadre de cette vérification, nous avons scruté 48 contrats de services professionnels 4.62 parmi ceux qui n’avaient pas trait à des situations d’urgence : 35 étaient liés à une offre de services sans prix et 13, à une offre de services avec prix. Nous avons observé de multiples façons de faire en ce qui concerne l’estimation de la valeur du contrat, la négociation des honoraires, l’établissement du montant accordé à la signature et le paiement. Les contrats examinés, particulièrement ceux relatifs à une offre de services sans prix, font ressortir qu’il n’y a pas d’uniformité dans le traitement et, comme l’indique le tableau 6, bien souvent, les saines pratiques de gestion ne sont pas adoptées.
Tableau 6Principales lacunes relatives aux 35 contrats de services professionnels examinés (avec offre de services sans prix)
Objet Lacune Nombre de contrats visés
Estimation Absence de documents à l’appui du montant estimé 19
Résultat documenté, mais non basé sur un calcul détaillé 11
Négociation et paiement des honoraires
Signature du contrat antérieure à l’entente sur le montant à verser 13
Respect du décret en cas de rémunération à forfait
Proposition pas assez détaillée : preuve insuffisante quant à l’application des dispositions en matière d’honoraires 14
Signature du contrat par rapport au début des travaux
Signature postérieure13
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-19
Offre de services sans prix
Montant estimé
Même dans le contexte d’une offre de services sans prix, il est important pour le ministère 4.63 d’estimer avec justesse les honoraires professionnels qu’il devra verser, notamment afin d’apprécier la pertinence du montant qui lui sera soumis ultérieurement par la firme. En 2001, dans le but de fournir à son effectif un outil d’évaluation concernant les honoraires relatifs à la surveillance de travaux avec personnel en résidence sur le chantier – c’est-à-dire en permanence sur les lieux –, le MTQ a élaboré une grille de pourcentages. Plus tard, au printemps 2007, un formulaire d’estimation détaillée visant les services professionnels a été conçu en ce sens. La rigueur est de mise, d’autant plus que les contrats de surveillance sont d’ordinaire passés de gré à gré avec la firme ayant dressé les plans et devis et que c’est elle également qui procède à l’estimation des coûts de construction, le cas échéant.
Nous avons vérifié comment l’estimation des 4.64 honoraires avait été faite à l’égard de 35 dossiers de contrats. Dans l9 d’entre eux, aucun document ne venait appuyer la façon dont le montant prévu avait été établi. Pour 11 autres de ces 35 dossiers, l’estimation n’était pas suffisamment étayée. En effet, elle n’était pas basée sur un calcul détaillé englobant tous les paramètres essentiels figurant dans le formulaire en vigueur depuis 2007 (type de ressources, expérience, nombre de personnes, heures requises, taux fixés par décret, etc.). Le ministère a plutôt estimé le montant des honoraires en fonction d’un pourcentage du coût prévu des travaux de construction ou en se référant à des projets antérieurs.
En ce qui a trait plus particulièrement à l’estimation du montant des honoraires relatifs à 4.65 quatre contrats de surveillance de travaux avec personnel en résidence sur le chantier (ces dossiers contenaient un document pour appuyer l’estimation faite selon des pourcentages), notre analyse a révélé les lacunes suivantes. D’abord, les taux utilisés dépassaient souvent ceux figurant dans la grille de 2001, lesquels incluent une marge de manœuvre permettant de couvrir, s’il y a lieu, le coût de services additionnels pendant et après les travaux. De plus, une provision avait été ajoutée relativement à d’éventuels services à rendre sur demande alors que, comme nous venons de le dire, les pourcentages de la grille tiennent compte de cette éventualité. Par exemple, pour un contrat de construction évalué à 5,9 millions de dollars, les honoraires concernant la surveillance ont été estimés à 700 000 dollars – y compris une provision de 120 000 dollars –, soit 12 p. cent des coûts de construction. Si les pourcentages de la grille avaient été appliqués, le montant aurait été de 450 000 dollars, soit 7,6 p. cent des coûts de construction prévus d’un projet standard, sans particularités.
Négociation des honoraires, contrat et paiement
Lorsqu’une firme dépose une offre de services sans prix, elle est choisie sans égard à l’aspect 4.66 financier, le montant des honoraires étant négocié par la suite. Or, des 35 contrats vérifiés sous ce rapport, 13 avaient été signés avant qu’il y ait eu entente entre les parties sur le montant et, pour 11 d’entre eux, avant même que la firme fasse sa proposition en matière d’honoraires ; le montant maximal indiqué dans le contrat correspondait généralement à l’estimation faite par le ministère. En procédant de cette façon, ce dernier annonce ce qu’il est prêt à payer et diminue, par le fait même, son pouvoir de négociation.
Honoraires professionnels : estimation mal étayée.
Chapitre 4
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Pour 9 de ces 13 contrats, le montant que le ministère a accepté par la suite était inférieur 4.67 à celui qu’il avait estimé. Par contre, dans 5 de ces 9 dossiers, des services additionnels, liés ou non au projet, ont été réglés à même le solde disponible par rapport au montant maximal prévu. Ainsi, pour un contrat de surveillance estimé à 790 000 dollars, l’entente a été signée à hauteur de ce montant. Après négociation, les honoraires ont été ramenés à 593 000 dollars, ce qui laissait un solde disponible de 197 000 dollars relativement à ce contrat. Dans les faits, ce solde a permis d’accorder un supplément de 66 000 dollars pour des travaux menés dans le cadre du projet, soit un dépassement de 11 p. cent par rapport au montant négocié, sans qu’il doive faire l’objet d’une autorisation. De plus, le coût d’une étude (104 000 dollars) n’ayant pas de lien avec ce contrat a été couvert au moyen de la même enveloppe, étant donné que le budget n’était pas épuisé, alors que cette étude aurait dû donner lieu à un appel d’offres distinct.
Par ailleurs, dans 3 directions territoriales, les travaux afférents à 13 contrats avaient 4.68 débuté de 1 à 8 mois avant leur signature. Nous avons relevé un cas où les plans et devis ont été entièrement préparés avant que soit établi le contrat.
Soulignons qu’à l’égard de 26 des 35 dossiers sélectionnés, le montant des honoraires 4.69 correspondait à une somme forfaitaire négociée entre le MTQ et la firme3. Les contrats examinés font ressortir que le ministère pouvait difficilement évaluer si la proposition d’honoraires était réaliste en fonction des services à obtenir puisqu’il n’effectuait géné-ralement pas au préalable sa propre estimation détaillée des honoraires qu’il est appelé à supporter. De plus, relativement à 14 des 26 contrats, les documents présents dans les dossiers ne permettaient pas de voir si les dispositions du décret concernant la rémunération des services avaient été respectées parce que les propositions d’honoraires n’étaient pas assez détaillées sur ce point.
Offre de services avec prix
Il existe deux types de rémunération avec prix : celui-ci peut soit équivaloir à un montant 4.70 forfaitaire global, soit renvoyer à des taux horaires, lesquels serviront par la suite à établir une somme forfaitaire en estimant le nombre d’heures requises pour remplir le mandat. Dans le premier cas, le montant apparaissant dans l’offre de services, la valeur du contrat de même que le total des paiements effectués subséquemment sont identiques. Dans le second cas, la situation est différente et suppose la négociation d’une somme forfaitaire basée sur l’estimation du nombre d’heures de travail, multiplié par les taux figurant dans l’offre. Or, dans trois des six dossiers examinés à cet égard, rien n’indiquait que les taux soumis au départ avaient été respectés au moment de la négociation des honoraires, car les propositions n’étaient pas suffisamment détaillées.
3. Selon le décret, cette somme est déterminée en estimant le nombre d’heures nécessaires à l’accomplissement du mandat et en appliquant les taux qui y sont prévus à l’égard des différents types de services, selon la clas-sification et l’expérience du personnel affecté à sa réalisation.
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
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Nous avons recommandé au ministère :4.71
de s’assurer que le montant du contrat, montant établi après négociation avec la firme retenue, est appuyé par une estimation détaillée des honoraires profes-sionnels qu’il entend lui verser ;d’utiliser les sommes affectées à la réalisation du contrat pour couvrir uniquement les coûts y afférents ;de veiller à ce que le contrat soit signé avant le début de la prestation de services.
Dépassements de coûts
Justification
Les situations à l’origine des dépassements de coûts sont multiples : variation quant à la 4.72 quantité des matériaux requis, travaux additionnels en raison de conditions imprévisibles ou d’une évaluation déficiente des besoins (due notamment à des relevés de terrain incomplets, des erreurs de conception, des plans « tel que construit » antérieurs inexacts, etc.). Pour produire les plans « tel que construit », les plans initiaux sont mis à jour en tenant compte de toutes les modifications apportées durant les travaux ; par conséquent, les documents les plus récents doivent refléter fidèlement la réalité.
Aux fins de la vérification, nous nous sommes penchés sur 35 dossiers présentant chacun 4.73 des dépassements significatifs (excluant les situations d’urgence). Pour certains, l’écart (plus de 10 p. cent par rapport au contrat initial) découlait de travaux imprévus, alors que pour d’autres, il correspondait aux sommes additionnelles affectées à la réalisation des travaux spécifiés dans le contrat. En tout, l’ensemble de ces dépassements s’est monté à 25,9 millions de dollars, soit 19,9 p. cent de la valeur totale des contrats examinés.
Ce sont principalement les contrats de construction 4.74 qui ont donné lieu aux dépassements significatifs. Dans le tiers des cas, les informations consignées dans les dossiers n’étaient pas suffisantes pour expliquer les dépassements. Par ailleurs, relativement à 8 des 29 dossiers faisant état de travaux imprévus, une partie des dépassements résultait de lacunes touchant particuliè-rement la préparation des travaux. De plus, pour 13 autres de ces 29 dossiers, même s’il est difficile d’établir si les éléments ayant entraîné les modifications étaient prévisibles, l’ampleur des dépassements est telle qu’il y a lieu de s’interroger. Quelques exemples illustrent ces situations :
Contrat de 11,4 millions : pont d’étagement ;Dépassement de 1,1 million dû en bonne partie aux raisons suivantes : relevés de terrain incomplets, erreurs de conception ou plans « tel que construit » antérieurs inexacts.Contrat de 7,3 millions : ponts d’étagement ;Dépassement de 900 000 dollars, dont près de la moitié est due au remplacement du revêtement des talus adjacents à l’un des ponts, remplacement non prévu dans le devis initial, même si le revêtement était endommagé.
Dépassements de coûts : explications insuffisantes dans le tiers des cas examinés.
Chapitre 4
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Contrat de 10 millions : échangeur de circulation ;Dépassement de 1,9 million dont 1,3 million est expliqué comme suit : augmentation des prix par suite de l’autorisation tardive du ministère quant au début des travaux (le certificat d’autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs a été délivré après un délai de 10 mois, mais le contrat avait été transmis à l’entrepreneur pour signature avant l’obtention du certificat ; l’entrepreneur a demandé un ajustement des prix de 1,6 million pour cause de retard dans l’exécution du contrat et le MTQ lui a accordé 1,3 million).Contrat de 35,3 millions : réfection d’une autoroute ;Réclamation d’un entrepreneur de l’ordre de 8 millions de dollars, qui s’est réglée par le versement de 3,8 millions, après entente avec le MTQ. Les raisons à l’origine de cette réclamation, notamment les suivantes, font ressortir des lacunes : modification de la configuration des accès aux aires de travail construites selon les directives du ministère, mais que l’entrepreneur jugeait non sécuritaires ; perte de productivité due à un nombre d’accès au chantier moindre que celui prévu dans le devis ; coût d’accé-lération des travaux pour respecter l’échéance, car l’entrepreneur ne reconnaissait pas de responsabilité pour le retard ; frais d’intérêts sur le montant réclamé.
Mentionnons enfin cinq cas où des coûts de 4.75 1,1 million de dollars ont été supportés à même le budget relatif à un contrat, alors qu’ils en concer-naient un autre. Par exemple, l’enveloppe destinée à un projet de réfection de structures de 5,4 millions a été utilisée pour régler des coûts de 578 000 dollars se rapportant à un autre contrat.
Nous avons recommandé au ministère de s’assurer que la préparation des travaux 4.76 lui permet de minimiser les dépassements de coûts.
Autorisation
Autorisation de la direction territoriale pour des travaux imprévus
Lorsque des travaux imprévus doivent être exécutés et qu’ils ne correspondent à aucun 4.77 élément mentionné dans la soumission, les procédures du ministère exigent un avenant au contrat, lequel doit faire l’objet des autorisations suivantes : approbation préliminaire des travaux visés, approbation de leur exécution en vue de négocier l’avenant et approbation de ce dernier par le directeur territorial. Nous avons constaté que les autorisations écrites, même la préliminaire qui doit être obtenue avant toute négociation, avaient été données après la réalisation des travaux dans 62 p. cent des cas examinés (18 des 29 dossiers où il y avait des avenants). Dans ces cas, le délai était relativement long, allant de quelques jours à 18 mois. Le ministère a déclaré à cet égard qu’il donnait son autorisation verbale préalablement. Cependant, cette façon de procéder ne respecte pas sa procédure relative aux avenants.
Certains coûts supportés à même le budget d’un autre contrat.
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En outre, pour 10 contrats de construction ayant donné lieu à des dépassements impor-4.78 tants, des paiements allant jusqu’à 28,2 p. cent (300 000 dollars) de la valeur du contrat ont été effectués avant l’autorisation des avenants. Le montant maximum que nous avons relevé dans les dossiers examinés pour de tels paiements était de 2,2 millions de dollars, soit 14,9 p. cent du montant du contrat. Notamment, à l’égard d’un dossier, des sommes de l’ordre de 370 000 dollars ont été versées à l’entrepreneur qui a exécuté les travaux, alors que ceux-ci n’ont jamais été approuvés par le directeur territorial. Nous avons aussi observé quelques cas où des paiements ont été faits prématurément pour la réalisation de travaux prévus dans le contrat initial. Par exemple, un entrepreneur a touché 635 000 dollars à ce titre, même si la recommandation de paiement quant aux travaux effectués n’avait pas encore été présentée par le surveillant. Pourtant, une telle recommandation, comportant tous les renseignements voulus, doit être soumise au ministère avant que celui-ci puisse verser les sommes dues aux intéressés.
Autorisation du sous-ministre
Selon le règlement, l’autorisation du sous-ministre doit être obtenue si un supplément est 4.79 supérieur à 10 p. cent de la valeur du contrat initial à la suite de modifications requises pour assurer la réalisation du projet. Une telle autorisation n’est pas obligatoire s’il s’agit d’une variation de quantité pour laquelle un prix unitaire a été convenu. En ce qui a trait aux 13 dossiers vérifiés qui nécessitaient l’autorisation du sous-ministre à la suite d’avenants à un contrat, celle-ci a été obtenue.
Parfois, des travaux imprévus correspondent à des éléments déjà présents dans la 4.80 soumission. Le ministère les traite habituellement comme étant des variations de quantité. Les dépassements importants y afférents ne sont donc habituellement pas autorisés par le sous-ministre, sauf s’ils concernent un projet donnant aussi lieu à des avenants dont la valeur dépasse de 10 p. cent celle du contrat. Cependant, des variations substantielles peuvent renvoyer à des travaux s’ajoutant à ceux du projet initial et elles ne peuvent, de ce fait, être considérées comme des changements accessoires. Bien que l’approche générale suivie par le MTQ soit conforme à ses procédures, nous croyons néanmoins qu’elle devrait être revue pour prévoir, par exemple, l’élaboration d’un avenant lorsqu’il s’agit de travaux additionnels.
Puisque des sommes élevées peuvent être en cause, 4.81 il serait opportun que les autorités ministérielles soient informées des dépassements significatifs, qu’ils découlent de travaux imprévus ou de variations de quantité. Nous avons relevé deux cas où l’ampleur des travaux de réfection prévus a largement dépassé ce qui avait été anticipé sans que les autorités en aient été avisées, car l’excédent a été considéré comme une variation de quantités. Un de ces contrats, dont la valeur s’établissait à 500 000 dollars, a finalement entraîné une dépense de 1,2 million.
Les autorités devraient être informées de tout dépassement significatif.
Chapitre 4
4-24Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Par ailleurs, le ministère inclut parfois dans le bordereau de soumission un élément 4.82 intitulé « travaux en régie » ou « travaux imprévus » – qui ne sont pas liés à des travaux en particulier – en lui associant un montant donné. Pour 24 des 53 dossiers de construction examinés (excluant les situations d’urgence), cet élément représentait de 0,2 à 9,9 p. cent de la valeur de la soumission. Pareille façon de faire augmente d’autant cette valeur et donne une marge de manœuvre soustraite à l’autorisation du sous-ministre. Dans un cas, si une telle provision n’avait pas été incluse dans le bordereau, les travaux imprévus auraient représenté plus de 10 p. cent de la valeur du contrat, ce qui aurait nécessité l’autorisation du sous-ministre.
Nous avons recommandé au ministère :de s’assurer que les travaux imprévus et les dépassements de coûts sont dûment autorisés avant leur paiement ;de revoir ses procédures d’autorisation lorsque des dépassements de coûts signi-ficatifs sont occasionnés par des variations de quantité ;de veiller à ce que les paiements ne soient pas effectués avant que la recommandation à cet égard attestant la réalisation des travaux soit faite et à ce que les éléments figurant dans le bordereau de soumission soient liés à des travaux précis.
Suivi des contrats
Le ministère doit effectuer un suivi adéquat afin de s’assurer du respect des diverses 4.83 clauses énoncées dans les contrats. Malgré le fait que les biens, les services ou les travaux visés avaient été obtenus ou accomplis, notre vérification a révélé que, dans certains cas, la documentation relative au suivi des contrats ne permettait pas d’apprécier dans quelle mesure leur exécution avait été conforme aux clauses stipulées, notamment à l’égard des ressources humaines ainsi que des exigences techniques, en particulier celles ayant trait aux travaux de construction. De plus, à quelques reprises, l’évaluation du fournisseur n’avait pas été effectuée, ce qui est contraire à la réglementation.
Personnel désigné dans l’offre de services
En ce qui concerne un contrat de services professionnels, les règles du ministère précisent 4.84 que le fournisseur s’engage à affecter à son exécution l’équipe de professionnels et l’équipe technique désignées dans l’offre qu’il a déposée ; il ne peut modifier la teneur de cet engagement sans l’autorisation du MTQ. De façon générale, les documents (correspon-dance, comptes rendus de réunions de chantier, produits livrables, etc.) versés dans les dossiers que nous avons examinés démontraient que la plupart des principales ressources humaines proposées étaient bien celles qui avaient assuré les services.
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-25
Plan « tel que construit »
À l’étape de la surveillance des travaux de construction, la production de plans « tel que 4.85 construit » s’impose dès que des modifications sont opérées par rapport aux plans et devis existants. Sept des contrats de surveillance que nous avions sélectionnés étaient visés par cette exigence. Or, pour deux projets, les nouveaux plans n’avaient pas encore été dressés, même si les travaux étaient terminés depuis environ un an. Il y a donc un risque que cette obligation tombe dans l’oubli et que la documentation disponible soit déficiente au moment d’effectuer des travaux ultérieurs, le cas échéant. Il importe que le ministère ait un portrait reflétant l’état final des ouvrages afin de bien planifier ses interventions dans l’avenir.
Exigences techniques liées aux contrats de construction
Les travaux de construction doivent être exécutés selon plusieurs exigences techniques 4.86 prévues dans le contrat signé avec l’entrepreneur. La responsabilité première à ce propos incombe à celui-ci. De son côté, le ministère mandate généralement une firme de services professionnels pour exercer la surveillance des travaux. Cependant, il ressort des contrats examinés que le contenu des dossiers ne permet pas au MTQ d’avoir l’assurance que l’ensemble des exigences techniques ont été remplies. Il considère que la firme chargée de la surveillance des travaux s’en assure, les services étant rendus par des professionnels soumis aux règles de leur profession. Dans ce contexte, il n’exerce pas de contrôle, même de façon sporadique, pour apprécier la qualité des services rendus par la firme durant les travaux.
Plusieurs raisons ont été invoquées par le MTQ pour soutenir son point de vue. Ainsi, 4.87 en plus d’assister aux réunions de chantier, il se réfère à des documents l’informant que certaines étapes ont été franchies dans l’exécution des contrats. Il mentionne que ses dossiers contiennent, entre autres, les pièces suivantes :
les journaux de chantier, qui présentent notamment les travaux faits quotidiennement et indiquent le nombre de personnes qui les ont accomplis ;les comptes rendus des réunions de chantier, durant lesquelles divers sujets sont abordés, dont les problèmes à résoudre ;les mémos de chantier, rédigés lorsque des cas de non-conformité sont décelés ;les avis délivrés à l’entrepreneur lorsqu’il lui faut apporter des corrections ;les documents attestant la conformité des matériaux par rapport aux exigences.
L’information ainsi compilée au fil des travaux est certes utile, mais le ministère devrait 4.88 instaurer un mécanisme de contrôle plus rigoureux afin de s’assurer que les exigences techniques ont été entièrement respectées.
Chapitre 4
4-26Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Évaluation des fournisseurs
Selon le règlement, une évaluation du fournisseur doit être effectuée pour tout contrat 4.89 de 100 000 dollars et plus, sauf s’il a été accordé en situation d’urgence. En matière d’ap-provisionnement, le ministère ne réalise jamais ce type d’exercice, même s’il le devrait. Quant aux autres contrats, nous avons observé que, lorsqu’elle était requise, l’évaluation n’avait pas été effectuée dans 16 p. cent des 81 dossiers concernés. La réglementation en vigueur depuis le 1er octobre 2008 exige que l’organisme public consigne dans un rapport l’évaluation d’un fournisseur dont le rendement est insatisfaisant.
En complément de la nouvelle réglementation, le MTQ a conçu, il y a environ un an, 4.90 de nouveaux formulaires d’évaluation de rendement pour les services professionnels relatifs au génie routier et à l’ingénierie des ponts ; ces formulaires doivent être remplis pour tous les contrats supérieurs à 25 000 dollars.
Nous avons recommandé au ministère de prendre des mesures supplémentaires 4.91 pour que le suivi exercé à l’égard de la réalisation des contrats lui donne l’assurance que ses exigences sont respectées et que l’évaluation du fournisseur est effectuée lorsque celle-ci est requise.
Comparaison avec d’autres organisations et capacité d’analyse du ministère
La comparaison de ses résultats avec ceux d’autres organisations similaires permet à une 4.92 entité de mesurer sa performance. Cet exercice consiste notamment à établir des parallèles afin de déterminer si des changements sont nécessaires pour améliorer la gestion et le rendement. La comparaison peut porter, entre autres, sur les coûts, les pratiques de gestion ou la réglementation. Notre vérification indique que le ministère a pris peu d’initiatives à cet égard.
Par ailleurs, le MTQ ne procède pas à des analyses 4.93 des données relatives aux travaux de construction pour l’aider à mettre au jour des situations poten-tiellement problématiques, notamment à l’égard des conditions de marché, par exemple :
des écarts de coûts importants entre des régions limitrophes ou présentant des carac-téristiques similaires ;l’attribution de contrats ne profitant pas des conditions de concurrence ;des soumissions dont le montant pourrait volontairement être réduit pour ensuite négocier divers avenants.
Nous considérons que cette absence d’analyse de la part du ministère le prive d’une 4.94 information utile, particulièrement dans le contexte actuel où des milliards de dollars sont investis en travaux routiers. Étant donné que les lacunes soulevées dans le rapport découlent de sa gestion des contrats présentant des situations à risque, il importe donc que le MTQ procède à des analyses comparatives, tant avec des organisations similaires dans d’autres administrations qu’entre les régions du Québec. Les résultats de ces analyses lui permettraient d’améliorer ses pratiques de gestion.
Peu d’initiatives au regard de situations de marché potentiellement problématiques.
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-27
Enfin, le ministère doit s’assurer que le personnel chargé de la gestion contractuelle, 4.95 tant dans les directions territoriales que dans les unités centrales, dispose des informa-tions nécessaires et de l’expertise requise non seulement pour appliquer adéquatement la réglementation en vigueur, mais aussi pour détecter des situations potentiellement problématiques à l’égard des conditions de marché. À cet effet, le ministère pourrait davantage faire appel à divers intervenants, dont le Bureau de la concurrence ; celui-ci, qui relève du gouvernement fédéral, dispose d’une certaine expertise dans ce domaine (l’annexe 8 présente des informations sur le Bureau).
L’exemple suivant illustre une situation où, à notre avis, le ministère aurait dû prendre 4.96 l’initiative de transmettre des dossiers au ministère de la Sécurité publique, à la Sûreté du Québec ou au Bureau de la concurrence. Ainsi, en 2004, le MTQ a mené une enquête afin de vérifier l’intégrité du processus d’appel d’offres concernant des contrats de dénei-gement. Dans le rapport d’enquête daté de novembre 2004, il était indiqué ceci : « Le ministère des Transports n’a pas subi de pertes monétaires sur les contrats que nous avons analysés, puisqu’il est retourné en appel d’offres et a pu obtenir ainsi des baisses de prix. Toutefois, le processus d’appel d’offres a été clairement contaminé sur au moins deux contrats. On a clairement essayé d’éliminer la concurrence. » À la suite du second appel d’offres, le ministère a effectivement économisé un peu plus de 150 000 dollars par année pour ces deux contrats, lesquels étaient renouvelables pour deux autres années. Malgré les conclusions énoncées dans ce rapport, le MTQ n’avait contacté ni le ministère de la Sécurité publique, ni la Sûreté du Québec, ni le Bureau de la concurrence, selon les documents déposés en mars 2007 à la Cour supérieure du Québec par le Bureau afin d’obtenir un mandat de perquisition en vertu de la Loi sur la concurrence. Ce n’est qu’en décembre 2006 qu’à sa demande, le Bureau, dans le cadre de travaux qu’il avait entrepris à la suite d’une dénonciation concernant des contrats de déneigement, a reçu du MTQ une copie de ce rapport.
Nous avons recommandé au ministère :4.97
de procéder à des analyses, notamment en matière de coûts, en établissant des parallèles entre ses données et celles d’autres organisations similaires, d’une part, et, d’autre part, entre les données propres à chaque région du Québec ;d’établir une stratégie visant à détecter des conditions de marché problématiques.
Conclusion
Le ministère signe de plus en plus de contrats puisque le volume de ses travaux d’infra- 4.98 structures est en forte croissance. De nombreux contrats relatifs à la conception des plans et devis ainsi qu’à la surveillance des chantiers sont confiés à des firmes privées. Dans ces cas, il se concentre principalement sur la mise en œuvre du processus d’attribution des contrats, la coordination des grandes étapes du projet, les démarches en matière d’autorisation et le paiement.
Chapitre 4
4-28Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Nos travaux de vérification visaient des contrats dont la gestion présentait des situations 4.99 à risque. Les résultats de ces travaux font ressortir à maintes reprises que la gestion des contrats examinés, eu égard aux risques pris en compte dans le cadre de cette vérifi-cation, n’est pas satisfaisante par rapport aux règles et aux procédures ainsi qu’aux saines pratiques. Certaines lacunes renvoient à des façons de faire qui ne respectent pas la réglementation et les saines pratiques de gestion des fonds publics ; d’autres mettent en évidence la documentation insuffisante des dossiers. En outre, les directions territoriales sont autonomes concernant l’accomplissement de plusieurs étapes liées à la gestion des contrats ; toutefois, les unités centrales ne s’assurent pas de la conformité de même que de la cohérence de leurs activités à ce chapitre. Il s’ensuit que certaines façons de faire varient d’une direction à l’autre, voire d’une personne à l’autre à l’intérieur de chaque direction.
L’objectif de nos travaux était de nous assurer que le MTQ gère, conformément à la 4.100 réglementation et aux saines pratiques, certains risques importants relativement à la gestion des contrats qu’il accorde. Nous nous serions attendus à ce qu’il mette en place les processus afin de détecter et de prévenir les situations qui ne favorisent pas la concur-rence. À notre avis, il ne dispose pas actuellement d’un tel processus car :
il ne réalise pas d’analyse comparative en matière de coûts entre les régions du Québec, ni avec d’autres administrations, ni dans le temps ;sur la base des dossiers examinés avec réception d’une seule offre conforme, il ne communique pas avec des soumissionnaires potentiels, particulièrement ceux qui viennent chercher les documents sans déposer d’offre par la suite ;il n’a pas établi de façon structurée une collaboration avec des organisations comme le ministère de la Sécurité publique, la Sûreté du Québec ou le Bureau de la concurrence en vue d’accroître la probabilité de détection de situations potentiellement problématiques.
Somme toute, en raison de l’importance des sommes en jeu et des risques liés à la gestion 4.101 de nombreux contrats, le ministère se doit de montrer plus d’initiatives pour resserrer ses façons de faire, disposer d’une information plus juste et améliorer sa capacité d’analyse afin d’assurer une saine gestion des fonds publics dans le respect de la réglementation.
Commentaires du ministère4.102
« Commentaire général. La nature de l’échantillon constitué par le Vérificateur général du Québec ne permet pas d’inférer sur l’ensemble des contrats du ministère des Transports du Québec. Le ministère est d’accord à mettre en œuvre l’ensemble des recommandations du rapport. »
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-29
Annexe 1 – Objectif de vérification et critères d’évaluation
La responsabilité du Vérificateur général consiste à fournir une conclusion sur l’objectif propre à cette mission de vérification. Pour ce faire, nous avons recueilli les éléments probants suffisants et adéquats pour fonder raisonnablement notre conclusion et pour obtenir un niveau élevé d’assurance. Notre évaluation est basée sur les critères que nous avons jugés valables dans les circonstances et qui sont exposés ci-après.
Les critères d’évaluation retenus sont inspirés des principes reconnus de saine gestion, de travaux antérieurs (effectués par le Vérificateur général ou d’autres vérificateurs législatifs) ayant pour objet l’attribution de contrats de même que de divers éléments de risque déterminés notamment par le SCT. Les travaux de vérification dont traite ce rapport ont été menés en vertu de la Loi sur le vérificateur général et conformément aux méthodes de travail en vigueur. Ces méthodes de travail respectent les normes des missions de certification émises par l’Institut Canadien des Comptables Agréés.
Objectif de vérification
S’assurer que le MTQ gère, conformément à la réglementation et aux saines pratiques, certains risques importants relativement aux contrats qu’il accorde.
Critères d’évaluation
Les contrats attribués sans appel d’offres en vertu de certaines situations d’exception (fournisseur unique, situation d’urgence, montant estimé inférieur aux seuils) le sont selon les règles applicables et les saines pratiques de gestion.Le fractionnement des contrats et la sous-évaluation des montants estimés sont évités de manière à remplir l’obligation de procéder par appel d’offres dans tous les cas où cela est prévu.Les écarts importants entre les montants estimés par le ministère à l’égard des contrats et la valeur de ces derniers à la signature sont expliqués et approuvés par les autorités compétentes.L’attribution des contrats est justifiée et approuvée par les autorités compétentes lorsque, à la suite de l’appel d’offres, une seule offre est conforme (contrats de 25 000 dollars et plus) ou encore une seule, parmi les offres de services conformes, est considérée comme acceptable par le comité de sélection.La pertinence des modifications aux contrats entraînant des dépassements de coûts substan-tiels est démontrée et celles-ci sont approuvées en temps opportun par les autorités compétentes.Un suivi des contrats est effectué pour s’assurer du respect, notamment, des clauses suivantes : réalisation du contrat par le personnel désigné dans l’offre de services, respect de l’échéancier et production du plan « tel que construit » ; de plus, le rendement des fournisseurs est évalué, s’il y a lieu.
Chapitre 4
4-30Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 2 – Définition des types de contrat
Les définitions suivantes sont tirées du Règlement sur les contrats d’approvisionnement, de construction et de services des ministères et des organismes publics.
Contrat d’approvisionnement : contrat d’achat ou de location de biens meubles, lesquels peuvent inclure les frais d’installation, de fonctionnement ou d’entretien des biens.
Contrat de services auxiliaires : contrat de services autre qu’un contrat de services professionnels (dénei-gement et déglaçage de routes, tonte de gazon et débroussaillage aux abords des autoroutes, etc.).
Contrat de services professionnels : contrat de services qui doit être exécuté par des professionnels ou sous la responsabilité de ceux-ci, en considérant qu’un professionnel est une personne ayant une formation sanctionnée par un diplôme de niveau universitaire de premier cycle reconnu par le ministre de l’Éducation ou l’équivalent et, dans le cas où le domaine d’activité est à exercice exclusif, inscrite au tableau d’un ordre professionnel régi par le Code des professions.
Contrat de construction : contrat conclu pour des travaux de construction visés à la Loi sur le bâtiment pour lesquels le fournisseur doit être titulaire de la licence requise en vertu du chapitre IV de cette loi.
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-31
Annexe 3 – Entrepreneurs s’étant vu attribuer, en 2006-2007 et en 2007-2008, la plus grande valeur de contrats de construction par les quatre directions territoriales visitées*
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4-32Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 4 – Firmes de services professionnels s’étant vu attribuer, en 2006-2007 et en 2007-2008, la plus grande valeur de contrats par les quatre directions territoriales visitées
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Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-33
Annexe 5 – Loi sur les contrats des organismes publics (octobre 2008)
En juin 2006, une loi qui porte particulièrement sur les contrats a été adoptée. Il s’agit de la Loi sur les contrats des organismes publics, laquelle s’applique notamment aux ministères. Celle-ci est entrée en vigueur le 1er octobre 2008, en même temps que trois règlements (approvisionnement, services, travaux de construction) qui remplacent celui ayant cours jusqu’alors. Cette nouvelle réglementation prévoit, entre autres, les changements suivants :
Les entités du réseau de la santé et des services sociaux et de celui de l’éducation y sont assujetties (elles n’étaient pas visées par la réglementation précédente).Des pouvoirs accrus sont délégués aux dirigeants d’organismes en matière d’autorisation.Le fichier des fournisseurs est aboli.Pour les contrats relatifs aux services (professionnels et auxiliaires) et aux travaux de construction, le seuil lié à l’obligation d’un appel d’offres public passe de 25 000 à 100 000 dollars. Aux fins de cette nouvelle réglementation, les services auxiliaires sont maintenant désignés sous l’appellation « services de nature technique ».Il y a publication des renseignements propres aux contrats se rapportant à une dépense supérieure à 25 000 dollars.
Chapitre 4
4-34Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 6 – Processus de gestion d’un contrat de construction (25 000 dollars et plus)
Direction territoriale
Définition des besoins et estimation du montant
du contrat
Appel d’offres (publication des documents
pertinents)
Ouverture des soumissions et
analyse de leur conformité
Signature par le ministère
Suivi du contrat
Détermination de la soumission conforme
la plus basse
Signature par le fournisseur
Préparation du contrat
Production des soumissions
Unité centrale Fournisseurs
Ministère des Transports du Québec : gestion de contrats présentant des situations à risque
Tome II 4-35
Annexe 7 – Étapes à suivre pour conclure un contrat de services professionnels (25 000 dollars et plus)
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Chapitre 4
4-36Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 8 – Informations sur le Bureau de la concurrence
Le Bureau de la concurrence, qui relève du gouvernement fédéral, est responsable notamment de l’ad-ministration et de l’application de la Loi sur la concurrence. Son rôle est de promouvoir et de maintenir une concurrence équitable pour que les Canadiennes et les Canadiens bénéficient de prix concurrentiels, d’un choix de produits et de services de qualité.
Le Bureau fait des enquêtes concernant des pratiques anticoncurrentielles telles que la fixation des prix, le truquage d’offres, les indications fausses ou trompeuses, l’abus de position dominante et les pratiques commerciales déloyales. Il fait également la promotion de la conformité aux lois qui sont sous sa respon-sabilité. De plus, il a la capacité de renvoyer des affaires criminelles au procureur général du Canada qui décidera alors s’il y a poursuite devant la cour. Il a le pouvoir de déposer des affaires civiles devant le Tribunal de la concurrence ou autres cours selon la question.
Deux articles de la Loi sur la concurrence (45 et 47) visent plus particulièrement les notions de complot et de truquage des offres.
ComplotL’article 45 indique notamment que commet un acte criminel quiconque complote, se coalise ou conclut un accord ou arrangement avec une autre personne :
soit pour limiter, indûment, les facilités de transport, de production, de fabrication, de fourniture, d’emmagasinage ou de négoce d’un produit quelconque ;soit, de toute autre façon, pour restreindre, indûment, la concurrence ou lui causer un préjudice indu.
Truquage des offresL’article 47 définit le truquage d’offres comme étant :
l’accord ou arrangement entre plusieurs personnes par lequel au moins l’une d’elles consent ou s’engage à ne pas présenter d’offre ou de soumission en réponse à un appel ou à une demande d’offres ou de soumissions ;la présentation, en réponse à un appel ou à une demande, d’offres ou de soumissions qui sont le fruit d’un accord ou arrangement entre plusieurs enchérisseurs ou soumissionnaires,
lorsque l’accord ou l’arrangement n’est pas porté à la connaissance de la personne procédant à l’appel ou à la demande, au plus tard au moment de la présentation ou du retrait de l’offre ou de la soumission par une des parties à cet accord ou arrangement.
Tome II 5-1
Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tome II
5CHAPITRE
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Entités vérifiées :Agence des partenariats public-privé du QuébecSecrétariat du Conseil du trésorbureau du directeur exécutifministère de la Santé et des Services sociauxCentre hospitalier de l’Université de MontréalCentre universitaire de santé McGill
Chapitre 5
5-2Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Table des matières Paragraphe
Faits saillantsRecommandationsVue d’ensemble ....................................................................................................................................... 5.1Objectifs et portée de notre vigie ........................................................................................................ 5.41Résultats de notre vigie .......................................................................................................................... 5.49
Analyse de la valeur ajoutée sur les fonds publics investis .................................................... 5.53Évaluation des coûts, des contingences et des risques associés à la conception et à la construction .................................................................. 5.54Coûts et déficit d’entretien et de renouvellement des actifs ........................................ 5.74Taux d’actualisation ........................................................................................................... 5.98Analyse de sensibilité ....................................................................................................... 5.107Critère d’abordabilité ....................................................................................................... 5.118Analyse qualitative ............................................................................................................ 5.125
Processus décisionnel associé au choix du mode de réalisation des projets ...................... 5.132Approbation et évaluation de la qualité des analyses de la valeur ajoutée réalisées par l’Agence .................................................................... 5.135Information transmise aux instances ............................................................................... 5.154
Annexe 1 – Étapes clés du cycle de vie d’un projetAnnexe 2 – Définition des différentes provisionsAnnexe 3 – Gouvernance des projets de modernisation
des centres hospitaliers universitaires de MontréalAnnexe 4 – Gouvernance des projets en partenariat public-privé
dans le secteur de la santé au Royaume-Uni, en Australie et en FranceAnnexe 5 – Facteurs qualitatifs
Les commentaires de l’Agence apparaissent au paragraphe 5.158.
CHU Centre hospitalier universitaire
CHUM Centre hospitalier de l’Université de Montréal
CRCHUM Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal
CSP Comparateur du secteur public
CUSM Centre universitaire de santé McGill
MSSS Ministère de la Santé et des Services sociaux
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
PPP Partenariat public-privé
PPP Agence des partenariats public-privé Québec du Québec
PR Projet de référence
Abréviations et sigles
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-3
Faits saillants
Politique-cadre sur les partenariats public-privé
Équipe :Sylvie Laflamme Directrice de vérification
Michelle GravelSylvie LessardSylvain RoyDolorès Thibeault
Objectifs de notre vigie
Sommaire des constats
Évaluation des coûts, des contingences et des risques associés à la conception et à la construction.
Coûts et déficit d’entretien et de renouvellement des actifs.
Loi favorisant le maintien et le renouvellement des infrastruc-tures publiques.
Taux d’actualisation.
Analyse de sensibilité.
Chapitre 5
5-4Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Analyse qualitative.
Processus décisionnel associé au choix du mode de réalisation des projets. Ce processus a montré les trois lacunes suivantes :
Recommandations
Commentaires de l’Agence
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-5
Vue d’ensemble
Caractéristiques des partenariats public-privé
5.1
Figure 1Modes de réalisation
Cession permanente au secteur privé Privatisation
Conception – construction – financement – exploitationConception – construction – exploitation
Partenariat public-privé
Clés en main (conception – construction)Mode en géranceMode traditionnel
Mode conventionnel
5.2 Politique-cadre sur la gouvernance des grands projets d’infrastructure publique
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Chapitre 5
5-6Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Loi sur l’Agence des partenariats public-privé du Québec
5.3
5.4
Encadrement des partenariats public-privé
5.5 Politique-cadre sur les partenariats public-privé
1. ORGANISATION DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUES, Les partenariats public-privé : Partager les risques et optimiser les ressources, 2008. SECRÉTARIAT DU CONSEIL DU TRÉSOR, Le dossier d’affaires – Guide d’élaboration, 2002.
2. Ces coûts comprennent notamment les coûts des ateliers d’information proposés aux partenaires pour leur permettre d’élaborer leur proposition, les coûts des procédures juridiques entourant la mise au point des contrats et les coûts relatifs au suivi de l’application des contrats pendant toute leur durée.
Choix du partenariat lorsque ce mode offre une meilleure valeur ajoutée.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-7
5.6
5.7
Le dossier d’affaires – Guide d’élaboration
5.8
5.9 Politique-cadre sur la gouvernance des grands projets d’infrastructure publique
Utilisation des partenariats public-privé ici et ailleurs
5.10
3. GOUVERNEMENT DU QUÉBEC, Décret concernant les critères déterminant les projets majeurs aux fins de l’application de la Loi sur l’Agence des partenariats public-privé du Québec, février 2006.
Chapitre 5
5-8Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 1Partenariats public-privé*
Dans le mondeSelon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), 2 096 projets, dont la valeur s’élève à près de 1 086 milliards de dollars, ont été réalisés en mode PPP dans le monde de 1985 à 2004. De cette somme, 398 milliards de dollars ont été affectés à 656 projets dans le domaine des transports.Dans les pays de l’OCDE, la majorité des projets entrepris concernait des infrastructures de transport. Ces projets se rapportaient aussi à des services collectifs, comme la gestion des déchets et de l’eau, aux équipements éducatifs et hospitaliers, aux soins des personnes âgées et aux prisons.La tendance qui a été la plus souvent observée est de recourir aux PPP d’abord dans le secteur des transports, puis de les employer progressivement dans d’autres secteurs.
Royaume-UniLe Royaume-Uni est souvent la référence utilisée en matière de PPP dans le monde. De tels partenariats y sont conclus depuis 1990, et un encadrement structuré a été mis en place tant en ce qui a trait aux étapes d’approbation des projets qu’aux outils de travail mis à la disposition des gestionnaires de projet.En décembre 2008, le Royaume-Uni avait signé 641 PPP, dont 506 en Angleterre.En Angleterre, 101 ententes de partenariats étaient en cours en décembre 2008 pour des projets dans le domaine de la santé d’une valeur en capital de 19,2 milliards de dollars.Les projets de PPP représentent depuis plusieurs années de 10 à 15 p. cent des dépenses annuelles d’investissements publics au Royaume-Uni.
AustralieEn décembre 2008, 44 contrats de PPP avaient été signés, dont 7 dans le secteur de la santé, pour une valeur de 3,2 milliards de dollars (construction et exploitation).
Colombie-BritanniqueEn décembre 2008, la Colombie-Britannique avait signé 17 projets de PPP, dont 10 dans le secteur de la santé. De ces projets, 4 avaient une valeur totale de 1,3 milliard de dollars (construction et exploitation).
OntarioEn 2005, le gouvernement lançait un plan d’investissement stratégique pour la réalisation de projets d’infrastructures, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et du transport. Près de 50 projets sont actuellement sous la responsabilité d’Infrastructure Ontario, dont une trentaine dans le domaine de la santé. La majorité des projets liés au secteur de la santé englobent la conception, la construction et le financement des infrastructures. Seulement 3 ententes (dont la valeur atteint près de 2 milliards de dollars) incluent aussi l’entretien et le renouvellement des installations.
QuébecUn premier contrat de PPP a été signé en 2007 pour le parachèvement de l’autoroute 25.En 2008, des ententes ont été conclues pour le prolongement de l’autoroute 30 et pour la réalisation d’un nouveau réseau de haltes routières.En 2009, le projet de construction de l’Adresse symphonique de Montréal et un premier projet dans le réseau de la santé, soit la réalisation d’un centre d’hébergement et de soins de longue durée en Montérégie, ont fait l’objet de contrats de PPP.Les partenariats relatifs aux projets des centres hospitaliers universitaires (CHU) de Montréal sont à l’étude.
* Les données présentées le sont à titre indicatif et proviennent de plusieurs sources ; elles ne sont pas forcément comparables.
Modèle d’analyse de la valeur ajoutée
5.11 Politique-cadre sur les partenariats public-privé
4. GOUVERNEMENT DU QUÉBEC, Politique-cadre sur les partenariats public-privé, juin 2004.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-9
5.12
5.13
Analyse quantitative
5.14
5.15
5.16
5.17
5.18
5. Treasury’s Value for Money Assessment for PFI : guidance for NHS build schemes, novembre 2008.
Chapitre 5
5-10Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 2Cadre d’analyse de la valeur ajoutée retenu par l’Agence des partenariats public-privé du Québec (projet fictif)
Comparateur du secteur public
Coûts 2009
(en millions de dollars)
Valeur actuelle
2009 (en millions de dollars) Projet de référence
Coûts 2009
(en millions de dollars)
Valeur actuelle
2009 (en millions de dollars)
Coûts, contingences et risques liés à la conception et à la construction
Coûts de conception et de construction 500
Coûts de conception et de construction (15 % d’efficience) 425
Contingences (15 % des coûts) 75 Contingences (12,75 % des coûts1) 54
Risques spécifiques (15 % des coûts et des contingences) 86
Risques spécifiques (12,75 % des coûts et des contingences1) 61
Risques globaux (20 % des coûts et des contingences) 115
Risques globaux (17 % des coûts et des contingences1) 81
Sous-total 776 Sous-total 621
Valeur actuelle des débours sur la période de construction de 4 ans2 649
Valeur actuelle des débours sur la période de l’entente de 30 ans3 407
Coûts et déficit d’entretien et de renouvellement des actifs4
Coûts d’entretien et de renouvellement des actifs 201
Coûts d’entretien et de renouvellement des actifs 236
Déficit d’entretien et de renouvellement des actifs 62
Déficit d’entretien et de renouvellement des actifs –
Autres revenus et dépenses
Dividendes 129
Frais d’entreprise5 32
Revenus nets des projets autofinancés – 72 Revenus nets des projets autofinancés – 72
Valeur actuelle des paiements périodiques exigés par le partenaire privé « critère d’abordabilité » 732
Coûts additionnels assumés par le secteur public
Coûts de réalisation du projet en PPP 22
Coûts de gestion de l’entente (mise en place et suivi) 16
Revenus d’impôt et taxes – 10
Valeur actuelle du projet (s’il est réalisé par le secteur public) 840
Valeur actuelle du projet (s’il est réalisé par le partenaire privé) 760
1. Ce pourcentage a été établi en considérant un taux d’efficience de 15 p. cent sur le pourcentage utilisé pour déterminer le montant dans le CSP.
2. Les coûts et les risques liés à la conception et à la construction pour le CSP sont actualisés sur la période de construction de quatre ans.3. Pour le PR, on actualise sur une période de 30 ans les paiements en capital et intérêts nécessaires au remboursement de la dette que
le partenaire privé a contractée (621 millions de dollars) pour payer les coûts et les risques liés à la conception et à la construction.4. Les coûts et le déficit d’entretien et de renouvellement des actifs sont actualisés sur la période du contrat (30 ans).5. Les frais d’entreprise incluent les coûts d’exploitation de la société privée, dont les impôts et les taxes.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-11
5.19
Évaluation des risques
5.20
5.21
5.22
Évaluation des risques : élément déterminant de la comparaison des modes.
Chapitre 5
5-12Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 3Exemples de risques pouvant être transférés, partagés ou conservés par le secteur public
Risques habituellement transférés aux partenaires privés dans le contexte d’un PPP
Conception Non-respect du programme lors de la conceptionNon-respect des délais et des coûts prévus pour élaborer la conceptionChangement de conception à la demande du constructeurChangement de conception exigé par les autorités d’urbanisme, de prévention des incendies, etc.
Construction Mauvaise estimation des coûts et des délaisVol de matériel sur le siteIncapacité à garantir que le travail sur le chantier respectera la réglementationDéfaillance des sous-traitantsVices cachésPlaintes de tierces parties (exemple : bruit)
Exploitation, entretien et renouvellement
Indisponibilité du bâtimentSous-investissementQualité de service inférieure à celle exigéeHausse des coûts d’entretien et de renouvellement
Risques habituellement partagés
Conception Aucun
Construction Gains liés à une livraison du bâtiment plus rapide que prévuObtention des permis et expropriations
Exploitation, entretien et renouvellement
Économies d’énergie réalisées
Risques habituellement conservés par le secteur public (la possibilité d’un transfert peut être explorée au cours des négociations)
Conception Changements dans la conception réclamés par le secteur publicInexactitude dans les études préalables (exemple : omission ou mauvaise définition d’un critère de performance)
Construction Force majeureChangements légaux et fiscaux (exemple : règles en matière de santé et sécurité)
Exploitation, entretien et renouvellement
Modification des conditions d’utilisation du bâtiment par le secteur public
Source : Évaluation des contrats globaux des partenariats. D’après Treasury Taskforce, Technical Note n°5, How to construct a Public Sector Comparator.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-13
Analyse qualitative
5.23
5.24
Analyse de sensibilité
5.25
5.26
Projets des centres hospitaliers universitaires
5.27
L’analyse de la valeur ajoutée repose sur des hypothèses relatives à des évènements futurs.
L’analyse qualitative permet de considérer certains avantages et inconvénients difficilement quantifiables.
Chapitre 5
5-14Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 4Mode de réalisation prévu pour chaque établissement*
PPP Autre mode
CHUM Conception et construction du centre hospitalierConception et construction de la centrale thermique, du stationnement et des espaces commerciauxGestion de l’énergie, du stationnement et des espaces commerciauxEntretien et renouvellement des actifsFinancement
Décontamination et démolitionAcquisition de terrains et de bâtimentsInfrastructures hors du siteTechnologies de l’informationÉquipement et mobilierModernisation de l’Hôpital Notre-Dame
CRCHUM Conception et construction du centre de rechercheGestion de l’énergieEntretien et renouvellement des actifsFinancement
Technologies de l’informationÉquipement et mobilier
CUSM Site GlenConception et construction du centre hospitalierConception et construction de la centrale thermique, du stationnement et des espaces commerciauxGestion de l’énergie, du stationnement et des espaces commerciauxEntretien et renouvellement des actifsFinancement
Site Glen
Décontamination–
Acquisition de terrains et de bâtiments–
Infrastructures hors du site–
Site de la Montagne
Modernisation des bâtiments–
Technologies de l’informationÉquipement et mobilier
* Le CHUM et le Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CRCHUM) font l’objet de PPP distincts ; c’est pourquoi ils sont présentés séparément.
5.28
Tableau 5Étapes du processus et échéance pour chaque établissement*
Dossier d’affaires
initial
Décret pour le choix du mode
de réalisation
Dossier d’affaires
intermédiaire
Décret pour le lancement
de l’appel de propositions
Choix du partenaire
Dossier d’affaires
final
CHUM Novembre 2006 Juin 2007 Mars 2009 Mars 2009 Décembre 2010 Mars 2011
CRCHUM Novembre 2006 Juin 2007 Mai 2008 Mai 2008 Décembre 2009 Février 2010
CUSM Novembre 2006 Juin 2007 Octobre 2008 Octobre 2008 Décembre 2009 Mars 2010
* Le CHUM et le CRCHUM font l’objet de contrats de PPP distincts ; c’est pourquoi ils sont présentés séparément.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-15
Dossier d’affaires initial
5.29
5.30
Politique-cadre sur les partenariats public-privé
5.31
Dossier d’affaires intermédiaire
5.32
5.33
5.34
5.35
6. En mars 2009, les estimations de coûts d’immobilisations se situent à plus de 5,2 milliards de dollars. Elles ne tiennent pas compte notamment des sommes nécessaires à l’entretien et au renouvellement des bâtiments de même que de celles qui servent à assurer la rémunération des partenaires privés et le paiement de leurs frais de financement si les projets sont réalisés en mode PPP.
7. GOUVERNEMENT DU QUÉBEC, Politique-cadre sur les partenariats public-privé, juin 2004.8. En 2006, le CHUM et le CRCHUM ont fait l’objet d’une analyse seulement ; ce n’est qu’après cette date que le
projet a été scindé en deux composantes.9. Les consortiums retenus sont les suivants : pour le CHUM, Innisfree-Axor-OHL-Dalkia et Accès santé CHUM ;
pour le CRCHUM, Axor-Dalkia et Accès recherche CHUM ; pour le CUSM, Groupe immobilier santé McGill et Partenariat CUSM.
En juin 2007, le gouvernement choisit le partenariat pour le CHUM et le CUSM.
Chapitre 5
5-16Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.36
Dossier d’affaires final
5.37
5.38
5.39
Structure de gouvernance
5.40
Objectifs et portée de notre vigie
5.41 Politique-cadre sur les partenariats public-privé
5.42
Les dossiers d’affaires intermédiaires confirment que le partenariat est toujours le plus avantageux.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-17
5.43
5.44
5.45
5.46
5.47
5.48
Nos travaux ne visent pas à valoriser un mode plutôt qu’un autre.
Chapitre 5
5-18Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Résultats de notre vigie
Les analyses de la valeur ajoutée faites lors de la préparation des dossiers d’affaires initiaux 5.49 révélaient que la réalisation des CHU de Montréal en mode traditionnel engendrerait des coûts supérieurs au mode PPP :
24 p. cent pour le CHUM et le CRCHUM ;17 p. cent pour le CUSM10.
La mise à jour des dossiers d’affaires intermédiaires du CRCHUM et du CHUM a 5.50 confirmé l’écart entre les deux modes ; quant à celle du CUSM, elle a révélé un écart beaucoup plus important en faveur du mode PPP.
PPP Québec a recommandé au gouvernement de 5.51 réaliser ces projets ou une portion de ces derniers en mode PPP en s’appuyant sur les résultats des analyses de la valeur ajoutée qu’elle a réalisées. À notre avis, ces analyses ne permettent pas de soutenir la conclusion que leur réalisation en mode PPP est préférable à une réalisation en mode traditionnel par le secteur public pour les raisons suivantes :
PPP Québec a choisi de comparer le mode PPP au mode traditionnel sans avoir évalué d’autres modes possibles pour la conception et la construction des immeubles par le secteur public, modes qui auraient pu améliorer son efficience (par exemple, clés en main ou gérance).Ces analyses associent au secteur public un déficit irréaliste en ce qui a trait à l’en-tretien et au renouvellement des actifs et contraire aux dispositions de la Loi favorisant le maintien et le renouvellement des infrastructures publiques.PPP Québec a choisi dans ses analyses un taux d’actualisation plus élevé que celui qu’il a adopté dans d’autres projets PPP au cours d’une période similaire sans justification, ce qui avantage généralement le PPP.Les analyses de sensibilité sont absentes ou insuffisantes, ce qui ne permet pas de révéler l’incertitude des hypothèses associées aux deux options de réalisation.Des analyses qualitatives contenues dans les dossiers d’affaires traitent peu des inconvé-nients que le mode PPP pourrait comporter et des avantages du mode traditionnel.
Par ailleurs, le processus décisionnel associé au choix du mode de réalisation des projets 5.52 a montré les trois lacunes suivantes :
l’absence d’une approbation formelle par les instances concernées du contenu et des conclusions des dossiers d’affaires ;l’absence d’une évaluation critique, experte et indépendante de la qualité des analyses de la valeur ajoutée réalisée par PPP Québec ;l’absence d’information transmise aux décideurs sur l’incertitude entourant la valeur ajoutée du mode PPP et sur le poids réel de l’hypothèse relative au déficit d’entretien et de renouvellement des actifs dans l’analyse de cette valeur.
10. Ces informations sont disponibles sur Internet (Présentation de PPP Québec, 18 juin 2007).
Les analyses de la valeur ajoutée ne permettent pas de soutenir la conclusion en faveur du partenariat.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-19
Analyse de la valeur ajoutée sur les fonds publics investis
5.53
Évaluation des coûts, des contingences et des risques associés à la conception et à la construction
5.54
5.55
5.56
5.57
5.58
5.59
5.60
Chapitre 5
5-20Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.61
5.62
5.63
Choix du seul mode de réalisation traditionnel pour le comparateur du secteur public
5.64
5.65
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-21
5.66
5.67
5.68
Estimation des provisions pour risques et de l’efficience du secteur privé
5.69
5.70
11. L’annexe 2 présente une définition de ces différentes provisions pour risques.
Le choix d’un autre mode aurait pu améliorer l’efficience du secteur public.
Chapitre 5
5-22Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
–
–
–
–
5.71
5.72
Les façons de déterminer les risques réduisent la force des conclusions des analyses.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-23
5.73
Coûts et déficit d’entretien et de renouvellement des actifs
5.74
5.75
5.76
Coûts d’entretien et de renouvellement des actifs
5.77
Certaines hypothèses accentuent de manière exagérée l’écart en faveur du partenariat.
Chapitre 5
5-24Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.78
5.79
Loi favorisant le maintien et le renouvellement des infrastructures publiques
5.80 Plan stratégique 2007-2012
5.81
5.82
5.83
12. SECRÉTARIAT DU CONSEIL DU TRÉSOR, Rapport annuel de gestion 2008-2009, juin 2009.
Mode traditionnel : coûts d’entretien et de renouvellement évalués sans tenir compte de la nouvelle obligation légale.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-25
Déficit d’entretien et de renouvellement des actifs
5.84
5.85
5.86
5.87
5.88
Hypothèse discutable : aucun déficit pour le secteur privé.
Les conséquences des déficits annuels d’entretien et de renouvellement ne sont pas réalistes.
Chapitre 5
5-26Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.89
5.90
5.91
5.92
5.93
13. La valeur de remplacement des immeubles dans 30 ans est estimée en tenant compte d’un taux d’inflation de 4 p. cent par année.
14. L’indice de vétusté physique est reconnu dans la gestion immobilière. Il est égal au déficit d’entretien et de renouvellement divisé par la valeur de remplacement de l’immeuble.
15. INTERNATIONAL FACILITY MANAGEMENT ASSOCIATION, Operations and Maintenance Benchmarks – Research Report 26, 2005.
16. VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL DU QUÉBEC, Rapport à l’Assemblée nationale pour l’année 1999-2000, tome 1, chapitre 3, « Gestion des immeubles dans le réseau de la santé et des services sociaux ».
Les organisations publiques essaient d’éviter que les déficits dépassent une certaine limite.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-27
5.94
5.95
5.96
5.97
Taux d’actualisation
5.98
5.99
17. UK PARLIAMENT, HOUSE OF COMMONS, Public Accounts Committee, HOC Session No. : HC 566, novembre 2000.
18. En Australie, en Colombie-Britannique et en Ontario, nous avons retenu tous les projets dont les contrats étaient signés en décembre 2008 et pour lesquels l’information était disponible sur les sites Internet des unités chargées des PPP ou des ministères de la Santé des différentes administrations. Pour le Royaume-Uni, nous nous sommes limités aux projets dont la valeur actuelle était supérieure à 530 millions de dollars.
Chapitre 5
5-28Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.100
5.101
5.102
19. CIRANO, Taux d’actualisation pour l’évaluation des investissements publics au Québec, mai 2007.20. MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC, CENTRE DE RECHERCHE ET D’EXPERTISE EN ÉVALUATION,
Guide d’élaboration du comparateur public, du projet de référence et de l’analyse de la valeur des projets routiers envisagés en partenariat public-privé, novembre 2007.
Plus le taux d’actualisation est élevé, plus le partenariat apparaît avantageux financièrement.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-29
5.103
5.104
5.105
5.106
Analyse de sensibilité
5.107
Le gouvernement n’a pas statué sur le taux d’actualisation.
Chapitre 5
5-30Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.108
–
–
–
5.109
5.110
5.111
5.112
21. MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC, CENTRE DE RECHERCHE ET D’EXPERTISE EN ÉVALUATION, Guide d’élaboration du comparateur public, du projet de référence et de l’analyse de la valeur des projets routiers envisagés en partenariat public-privé, novembre 2007.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-31
Scénarios de différentes analyses de sensibilité
5.113
22. HM TREASURY, Application Note – PPP Projects in current market conditions, août 2009.
Pas d’évaluation quant au financement gouvernemental partiel ou complet des projets.
Chapitre 5
5-32Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tableau 6Hypothèses du scénario de base (projet fictif présenté au tableau 2)
Données communes au CSP et au PR
Taux d’actualisation : 8 %
Données spécifiques du CSP
Coûts de construction : 500 millions de dollars
Risques associés à la conception et à la construction
contingences : 15 % des coûts
risques spécifiques : 15 % des coûts et des contingences
risques globaux : 20 % des coûts et des contingences
Coûts de construction et risques : 776 millions de dollars
Coûts d’entretien et de renouvellement : 3,4 % de la valeur de l’immeuble par année (15 % de sous-financement)
Déficit d’entretien et de renouvellement : 40 % de la valeur de remplacement de l’immeuble après 30 ans
Données spécifiques du PR
Coûts de construction : 425 millions de dollars (efficience de 15 %)
Risques associés à la conception et à la construction (efficience de 15 %)
contingences : 12,75 % des coûts
risques spécifiques : 12,75 % des coûts et des contingences
risques globaux : 17 % des coûts et des contingences
Coûts de construction et prime pour les risques : 621 millions de dollars
Coûts d’entretien et de renouvellement : 4 % de la valeur de l’immeuble annuellement
Structure de financement : mise de fonds (15 %) et dette à long terme (85 %)
Taux de rendement exigé par le partenaire privé : 13 %
Taux de financement du partenaire privé : 6,25 %
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-33
Tableau 7Variation relative aux hypothèses du scénario de base (en millions de dollars)
Incidence sur le scénario
de baseÉcart total favorable
(défavorable) par rapport au PPP
Scénario de base 80
Taux d’actualisation à 6,5 % (67) 13
Rendement et financement du partenaire privé
Augmentation de 1 % du taux de financement (7,25 %) et du taux de rendement exigé (14 %), avec un taux d’actualisation de 8 % (66) 14
Mêmes hypothèses avec un taux d’actualisation de 6,5 % (149) (69)
Efficience du partenaire privé (conception et construction)
Augmentation de l’efficience du partenaire privé à 20 % des coûts, des contingences et des risques, avec un taux d’actualisation de 8 % 43 123
Mêmes hypothèses avec un taux d’actualisation de 6,5 % (14) 66
Réduction de l’efficience du partenaire privé à 10 % des coûts, des contingences et des risques, avec un taux d’actualisation de 8 % (44) 36
Mêmes hypothèses avec un taux d’actualisation de 6,5 % (122) (42)
Déficit d’entretien et de renouvellement des actifs
Déficit équivalant à 90 % de la valeur du bâtiment après 30 ans, avec un taux d’actualisation de 8 % 77 157
Mêmes hypothèses avec un taux d’actualisation de 6,5 % 57 137
Aucun déficit d’entretien et de renouvellement des actifs dans le CSP, avec un taux d’actualisation de 8 % (27) 53
Mêmes hypothèses avec un taux d’actualisation de 6,5 % (122) (42)
Autre scénario
Secteur privé : réduction de l’efficience du partenaire privé à 10 % des coûts, des contingences et des risques, avec des taux d’emprunt et de rendement plus élevés de 1 %
Secteur public : aucun déficit d’entretien et de renouvellement
Taux d’actualisation de 8 % (143) (63)
Mêmes hypothèses avec un taux d’actualisation de 6,5 % (266) (186)
Autre scénario
Secteur privé : efficience augmentée à 20 % des coûts, des contingences et des risques, avec des taux d’emprunt et de rendement moins élevés de 1 %
Secteur public : déficit d’entretien et de renouvellement équivalant à 90 % de la valeur du bâtiment après 30 ans
Taux d’actualisation de 8 % 177 257
Mêmes hypothèses avec un taux d’actualisation de 6,5 % 181 261
Chapitre 5
5-34Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.114
5.115
5.116
5.117
Critère d’abordabilité
5.118
5.119
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-35
5.120
5.121
5.122
5.123
5.124
Analyse qualitative
5.125
5.126
5.127
Pas d’analyse qualitative dans les dossiers d’affaires intermédiaires.
Chapitre 5
5-36Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.128
5.129
5.130
Afin d’assurer que les analyses de la valeur ajoutée permettent de conclure avec rigueur 5.131 et de rendre l’information qui y est contenue plus pertinente pour les décideurs, nous avons recommandé à l’Agence :
de s’assurer que les hypothèses posées pour l’évaluation du projet de référence (partenariat public-privé) et du comparateur du secteur public (mode traditionnel) sont appropriées et raisonnablement fondées ;de s’assurer d’obtenir l’approbation du ministère des Finances ou du Conseil du trésor sur le taux d’actualisation à utiliser pour les analyses de la valeur ajoutée ;de procéder à une analyse de sensibilité, conformément au guide d’élaboration des dossiers d’affaires, afin de vérifier l’effet des changements des hypothèses clés du modèle sur la valeur du comparateur du secteur public et du projet de référence et, par le fait même, d’évaluer la précision des résultats et de tester leur validité, et de présenter cette analyse aux décideurs ;d’analyser les facteurs qualitatifs qui peuvent aussi influencer les décisions sans pour autant être quantifiables.
Processus décisionnel associé au choix du mode de réalisation des projets
5.132
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-37
5.133
5.134
Approbation et évaluation de la qualité des analyses de la valeur ajoutée réalisées par l’Agence
5.135
5.136
5.137
Chapitre 5
5-38Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.138
5.139
5.140
5.141
5.142
5.143
Loi favorisant le maintien et le renouvellement des infrastructures publiques
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-39
5.144
5.145
5.146
5.147
5.148
5.149
5.150
23. Partnerships UK appartient au secteur privé (51 %) et au secteur public (49 %).
Choix du mode sans réelle analyse critique, experte et indépendante des dossiers.
Chapitre 5
5-40Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
5.151 olitique-cadre sur la gouvernance des grands projets d’infrastructure publique
5.152
5.153
Information transmise aux instances
5.154
5.155
5.156
24. Cette politique-cadre s’applique aux nouveaux projets et à ceux dont les plans et devis préliminaires n’étaient pas commencés avant son entrée en vigueur. Elle ne concerne donc pas les projets du CHUM, du CRCHUM et du CUSM qui seront exécutés en mode PPP. Toutefois, elle pourrait toucher certaines parties de ces projets qui seront réalisées en mode conventionnel (autre mode que le PPP) et le projet du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine, dont le dossier d’affaires initial n’a pas encore été produit.
25. Treasury’s Value for Money Assessment for PFI. Guidance for NHS build schemes, novembre 2008.
Pas d’information qui aurait permis de nuancer les résultats de la comparaison entre les deux modes.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-41
Nous avons recommandé au Secrétariat du Conseil du trésor de s’assurer que les 5.157 dossiers d’affaires finaux et les analyses de la valeur ajoutée incluent :
une approbation officielle du contenu et des conclusions des dossiers par chacune des parties prenantes, soit les centres hospitaliers universitaires de Montréal, le directeur exécutif et le ministère de la Santé et des Services sociaux ;une évaluation critique, experte et indépendante de leur qualité ;des analyses de sensibilité appropriées à transmettre aux décideurs.
Commentaires de l’Agence5.158
« PPP Québec accepte les recommandations du Vérificateur général du Québec, dans un esprit d’amélioration continue.
« Commentaires spécifiques. La recherche de l’amélioration continue au sein de ses meilleures pratiques est au cœur de la méthodologie de travail de PPP Québec, et ce, tout spécialement pour ajuster les hypothèses utilisées à la réalité québécoise, afin d’optimiser les conclusions des décideurs. Les rapports sur les analyses de valeur ajoutée futurs en bénéficieront.
« Taux d’actualisation. La standardisation gouvernementale de cette donnée sera demandée et appliquée.
« Une attention toute particulière sera apportée à la présentation dans la documentation aux décideurs des analyses de sensibilité des hypothèses clés du modèle, afin de permettre une meilleure analyse des résultats.
« L’analyse des facteurs qualitatifs sera dorénavant présentée plus en détail dans la docu-mentation des projets.
« Commentaires généraux. La bonne gouvernance de grands projets tels les CHU est indispensable à la réussite et au succès de ces projets. Or l’approche tricéphale adoptée dans ces projets (DE – CHU – PPP Québec) ne permet pas l’efficacité requise au niveau des orientations stratégiques, arbitrages et prises de décision des projets. Tout ceci implique un manque d’optimisation des ressources, des délais indus et du fait même, une augmentation des coûts. PPP Québec pense qu’il serait sage pour le Vérificateur général du Québec de poursuivre son travail d’optimisation à ce sujet. »
5.159
Chapitre 5
5-42Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 1 – Étapes clés du cycle de vie d’un projet
Début
Étape 1 : Faisabilité
Étape 2 : Acquisition
Étape 3 : Attribution du contrat
Étape 4 : Gestion du contrat
Fin du contrat Examen critiqueRapport d’évaluation du projet
Détermination du besoin
Dossier d’affaires initial
Élaboration de la stratégie d’acquisition
Processus d’acquisitionDossier d’affaires intermédiaire
Entente contractuelleDossier d’affaires final
Gestion de la mise en œuvre du contratGestion opérationnelle du contrat
MissionOrientations stratégiquesRésultats visés
Confirmation du besoin
Décision d’investissement
Confirmation du mode d’acquisition
Confirmation de la décision d’investissement
Approbation du contrat
Confirmation des bénéfices opérationnels
Source : Secrétariat du Conseil du trésor.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-43
Annexe 2 – Définition des différentes provisions
Contingences :
Risques spécifiques :
Risques globaux (ou biais d’optimisme) :
Chapitre 5
5-44Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 3 – Gouvernance des projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal
Figure AStructure de gouvernance*
Agence de la santé et des services sociaux
de Montréal
CHU Conseil d’administration
CHU Directeur général**
CHU Équipes maîtres de gestion
de projet, d’architecture et de génie
Comité de coordination
Directeur général du CHUPrésident-directeur général de l’Agence des partenariats public-privé du Québec
Agence des partenariats
public-privé du Québec**
Comité ministériel de suivi
Ministre de la Sécurité publiqueMinistre de la Santé et des Services sociauxPrésidente du Conseil du trésorMinistre de l’Éducation, du Loisir et du SportMinistre responsable de la région de MontréalUn membre du cabinet du premier ministreSecrétaire général associé du Conseil exécutif
Ministère de la Santé
et des Services sociaux
Présidente du Conseil du trésor
Ministère de la Santé et des Services sociaux
Directeur exécutif**Corporation d’hébergement
du Québec
Utilisation des services-conseils
* La structure de gouvernance établie par le directeur exécutif est représentée par les cases qui ne sont pas en brun foncé. ** Ces acteurs sont visés par l’entente-cadre de gouvernance.
Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-45
Approbation et suivi
Gestion de projets
Chapitre 5
5-46Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Annexe 4 – Gouvernance des projets en partenariat public-privé dans le secteur de la santé au Royaume-Uni, en Australie et en France
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Fran
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Vigie relative aux projets de modernisation des centres hospitaliers universitaires de Montréal – Partenariats public-privé
Tome II 5-47
Annexe 5 – Facteurs qualitatifs
Précarité du transfert de risques
La valeur ajoutée du PPP dépend du contenu du contrat. Les spécifications en matière de performance doivent être précisées dans l’entente afin qu’il y ait un transfert de risques. En cas de défaut majeur du partenaire privé, le gouvernement demeure responsable de livrer les services à la population.
Capacité financière Le partenaire privé doit avoir non seulement la capacité de financer le projet tel qu’il est estimé, mais aussi d’assumer les augmentations de coûts qui pourraient survenir durant la période de construction, qu’elles soient causées par des demandes additionnelles, un retard dans l’échéancier ou tout autre problème.
Pérennité du consortium privé
Le partenaire privé est dans les faits un consortium composé de différentes sociétés. Certaines situations peuvent se produire pendant la durée du contrat (30 ans) et modifier la relation d’affaires avec le gouvernement :
Une des sociétés ou le consortium peut faire faillite.Un changement de partenaire peut survenir au sein du consortium.Certaines activités peuvent être abandonnées.Le contrat de PPP peut être cédé à une autre société privée.
Complexité juridique
Des conflits quant à l’interprétation des clauses contractuelles peuvent entraîner des frais juridiques importants ou des délais. De telles mésententes peuvent survenir non seulement durant la période de construction, mais aussi pendant la durée de l’entente. Elles peuvent avoir trait, par exemple, au manque de performance du partenaire privé.
La formule de paiement comprend un mécanisme de pénalités pour s’assurer du respect des obligations contractuelles et un mécanisme de bonification qui vise à inciter le partenaire privé à excéder les critères de performance prévus dans le contrat. Toutefois, comme le mentionne la littérature, certains litiges surviennent quant à l’interprétation même des devis de performance.
Flexibilité pour répondre aux besoins
Le secteur hospitalier présente des caractéristiques complexes qui sont directement liées à la nature des services rendus, à l’évolution démographique du bassin de population desservi et au développement technologique des outils utilisés. En raison de leurs activités d’enseignement et de recherche, les CHU doivent faire preuve de plus de flexibilité que les autres établissements afin de s’adapter à l’évolution de la demande et des besoins.
Les rénovations fonctionnelles comprennent les travaux de rénovation, de réaménagement, de transformation ou de remplacement. Elles ne sont pas incluses dans le contrat de partenariat public-privé. Lorsque des rénovations fonctionnelles seront nécessaires, le CHU devra procéder par appels d’offres. En outre, au-delà de certaines sommes, il devra obtenir le consentement du consortium, qui, de son côté, sera responsable des travaux d’entretien et de renouvellement des infrastructures.
Qualité de la concurrence
La concurrence est essentielle au transfert effectif du risque. Le nombre élevé de candidats peut inciter les partenaires privés à concevoir leur projet de la façon la plus efficace possible et à minimiser les primes exigées pour couvrir les risques transférés, ce qui permet une optimisation de la dépense publique.
Au contraire, en l’absence de concurrence, l’État assume le risque quelles que soient les conditions prévues dans le contrat de PPP. Dans une étude, l’OCDE mentionne que, lorsqu’il y a moins de trois soumissionnaires pour un contrat, il existe un danger accru de comportement opportuniste (monopolistique) de la part des soumissionnaires.
En ce qui concerne le CHUM, le CRCHUM et le CUSM, seulement deux soumissionnaires se sont qualifiés et participent aux appels de propositions pour chacun des projets. Les risques soulevés par l’OCDE sont donc présents, et la vigilance s’impose pour s’assurer que les économies escomptées à la suite de l’analyse des dossiers d’affaires aient une chance de se concrétiser au moment de la clôture financière des ententes.
À cause des limites du marché québécois, un problème découle de l’existence d’un certain enchevêtrement entre les firmes membres des équipes maîtres de gestion de projet et les firmes membres des consortiums qualifiés pour participer aux appels de propositions. S’il n’est pas géré adéquatement, ce problème pourrait fausser le jeu de la concurrence.
En général, les lois du marché veulent que les primes de risque et le rendement exigés par le partenaire privé soient inversement proportionnels à la concurrence que suscite le projet.
Rapport du Vérificateur général du Québec à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Tome II
6CHAPITRE
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
FRVI Forum des responsables de la vérification interne
IIA (Institute of Internal Auditors) Institut des vérificateurs internes
MAPAQ Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
MSSS Ministère de la Santé et des Services sociaux
SAAQ Société de l’assurance automobile du Québec
SCT Secrétariat du Conseil du trésor
Table des matières Paragraphe
Introduction .............................................................................................................................................. 6.1.1
Vérification interne au gouvernement du Québec ............................................................................ 6.2.1
Conclusions générales ................................................................................................................ 6.2.10
Leadership exercé par le Secrétariat du Conseil du trésor ................................................... 6.2.12
Ressources .................................................................................................................................... 6.2.24
Validation des rapports annuels de gestion ............................................................................ 6.2.27
Cadre de gestion et indépendance de l’unité de vérification interne ................................ 6.2.31
Rôle du comité de vérification ................................................................................................... 6.2.38
Travaux de vérification interne .................................................................................................. 6.2.46
Évaluation de la performance et reddition de comptes des activités ................................. 6.2.69
Les commentaires des entités apparaissent aux pages 6-19 et 6-20.
Abréviations et sigles
Chapitre 6
6-2Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Introduction
Après un intervalle de quelques années, nos travaux de vérification donnent lieu à un 6.1.1 suivi. Nous poursuivons alors l’objectif de voir si les recommandations formulées à l’époque ont été prises en compte et si les entités vérifiées ont remédié aux déficiences que nous avions relevées.
Cet exercice, qui vient compléter la vérification initiale, permet d’informer les parle-6.1.2 mentaires quant aux actions qui ont été entreprises pour pallier les difficultés dont nous faisions état. Lorsque des problèmes perdurent, nous en rappelons brièvement les causes et les conséquences et invitons les entités à poursuivre ou à intensifier leurs efforts.
Le tableau 1 présente le suivi dont traite le présent tome, avec la référence à la vérifi-6.1.3 cation initiale.
Tableau 1Suivi dont traite le présent tome
Vérification d’origine Rapport pour l’année concernée
Vérification interne au gouvernement du Québec 2004-2005, tome I, chapitre 4
À la faveur de ces travaux, nous avons donc effectué le suivi de 40 recommandations. 6.1.4 Nous avons constaté que des progrès satisfaisants ont été réalisés, c’est-à-dire que ces recommandations ont été complètement ou largement appliquées, dans 78 p. cent des cas. De plus amples détails sont fournis dans la section suivante.
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-3
Vérification interne au gouvernement du Québec
Travaux effectués auprès du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, du ministère de la Santé et des Services sociaux, de la Société de l’assurance automobile du Québec et du Secrétariat du Conseil du trésor
La fonction de vérification interne au sein de l’administration gouvernementale québécoise 6.2.1 a évolué au fil du temps. À ses débuts, dans les années 60, elle avait particulièrement pour objet la conformité avec les normes et les procédures en vigueur. Par la suite, elle s’est étendue graduellement à l’utilisation économique, efficiente et efficace des ressources.
Il est reconnu que la vérification interne constitue l’un des rouages importants du contrôle 6.2.2 d’une organisation. Elle contribue à l’atteinte des objectifs de celle-ci parce qu’elle permet d’évaluer les processus de gestion des risques, de contrôle et de gouvernance, et de formuler des recommandations pour améliorer ces processus. D’ailleurs, les divers scan-dales financiers récents ont rappelé l’importance de systèmes de contrôle efficaces et l’intérêt de la transparence des organisations.
En mai 2004, l’État a rendu publique sa vision gouvernementale à l’égard de la fonction 6.2.3 de vérification interne pour les trois prochaines années. Ainsi, il entendait renforcer les activités de vérification interne au sein des ministères et organismes, en garantir l’indé-pendance et en préserver la crédibilité.
En 2006, l’entrée en vigueur de la 6.2.4 Loi sur la gouvernance des sociétés d’État a instauré de nouvelles règles qui établissent les fonctions du comité de vérification et renforcissent son rôle. Ainsi, il doit être composé de membres indépendants. De plus, en vertu de cette loi, les activités de vérification interne s’exercent sous l’autorité de ce comité. Cependant, ces règles ne visent que les sociétés d’État et, par le fait même, excluent les ministères.
Par ailleurs, pour les années 2006 à 2008, les rapports de la présidente du Conseil du 6.2.5 trésor et ministre responsable de l’Administration gouvernementale sur l’application de la Loi sur l’administration publique montrent que les mécanismes importants de vérification interne sont encore peu présents dans les organismes gouvernementaux et que ces derniers ont encore du chemin à parcourir (tableau 1).
Tableau 1Vérification interne au gouvernement (en pourcentage)
Ministères et organismes Ministères Organismes
2006 2007 2008 2007 2008
Réalisation de travaux de vérification 44,4 100,0 100,0 55,1 51,0
Mise en place d’une politique de vérification interne 38,3 86,4 90,9 18,4 22,4
Réalisation d’un plan annuel de vérification interne n.d. 90,9 90,9 14,3 24,5
Création d’un comité de vérification 38,3 81,8 95,5 24,5 30,8
Source : Rapports de la présidente du Conseil du trésor et ministre responsable de l’Administration gouvernementale sur l’application de la Loi sur l’administration publique pour 2006-2007 et 2007-2008.
Équipe :Carole Bédard Directrice de vérification par intérim
Souheil HassineNathalie Lavoie
Chapitre 6
6-4Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
En 2004-2005, nous avons réalisé des travaux de vérification de l’optimisation des ressources 6.2.6 concernant la vérification interne auprès de sept ministères et organismes. Ces travaux, dont les résultats ont été publiés dans le chapitre 4 du tome I du Rapport à l’Assemblée nationale pour l’année 2004-2005, avaient d’abord pour but d’obtenir l’assurance que le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) exerce le leadership voulu afin que la vérification interne joue le rôle auquel on s’attend. Nous voulions également nous assurer que les autres entités avaient mis en place des moyens pour que la vérification interne remplisse adéquatement son rôle. Enfin, nos travaux visaient à apprécier dans quelle mesure les travaux de vérification interne relatifs à la validation des rapports annuels de gestion des ministères et organismes avaient été menés avec le soin nécessaire et à vérifier si ces travaux facilitaient une compréhension uniforme des résultats par les utilisateurs.
En plus du SCT, les entités vérifiées étaient alors les suivantes : le ministère de l’Agriculture, 6.2.7 des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) ; le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale ; le ministère des Finances du Québec ; le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ; la Régie de l’assurance maladie du Québec et la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Lors de la vérification initiale, nous avions constaté qu’il y avait une volonté d’accorder de 6.2.8 l’importance à la fonction de vérification interne, mais que, dans la réalité, la manifestation en était parfois timide. En effet, cette fonction ne jouait que partiellement le rôle qu’elle devrait normalement exercer, notamment parce que la haute direction ne lui accordait pas toute l’importance requise. La vérification interne était exercée de façon inégale d’une entité à l’autre sous plusieurs aspects ; par conséquent, le nombre, la nature et l’importance des lacunes que nous avions décelées variaient.
Ainsi, compte tenu de l’importance de la fonction de vérification interne, de la situation 6.2.9 des organismes et des lacunes observées, nous avons procédé au suivi de la vérification effectuée en 2004-2005 auprès de quatre des sept entités vérifiées alors. Nos travaux de suivi, qui ont pris fin en juin 2009, ont visé le MAPAQ, le MSSS, la SAAQ et le SCT. Plus précisément, nous avons effectué un suivi de l’application de 40 des 102 recommandations formulées à l’époque. Celles relatives au SCT ont toutes fait l’objet du suivi. Quant aux autres, seules celles ayant, à notre avis, le plus d’impact sur les activités de la vérification interne ont été retenues. Parmi ces recommandations, mentionnons celles portant sur le cadre de gestion et l’indépendance de l’unité de vérification interne, la recommandation ayant trait aux orientations données par le comité de vérification à l’unité de vérification interne, les recommandations associées aux travaux de vérification interne et celles traitant de l’évaluation de la performance et de la reddition de comptes des activités. Nos travaux ont porté sur la période 2008-2009 ; toutefois, certains de nos commentaires peuvent se rapporter à des situations antérieures ou postérieures à cette période.
Conclusions générales
Nos présents travaux révèlent que, pour 78 p. cent 6.2.10 des recommandations, les progrès enregistrés ont été jugés satisfaisants. De façon plus détaillée,
Progrès satisfaisants pour 78 p. cent des recommandations.
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-5
le SCT a réalisé des progrès satisfaisants pour 80 p. cent des recommandations. Pour ce qui est du MAPAQ, du MSSS et de la SAAQ, des progrès satisfaisants ont été enregistrés respectivement pour 77, 57 et 91 p. cent des recommandations.
Le tableau 2 dresse le bilan relatif à l’application de chacune de ces recommandations.6.2.11
Tableau 2Suivi des recommandations
Progrès satisfaisants
Progrès insatisfaisants
Sans objet
Entité non visée*
Leadership exercé
Poursuivre ses travaux et affermir son leadership. Ainsi, il devrait
formuler de nouvelles orientations concernant la mise en place d’activités de vérification interne et le rôle attendu d’une telle fonction, notamment sur :
l’indépendance de la fonction ; –
le processus de nomination, l’indépendance et la –compétence des membres des comités de vérifi-cation ainsi que leur rôle et leurs responsabilités ;
le fait que les ministères et organismes doivent –s’assurer de la suffisance des ressources pour que les divers champs d’intervention dévolus à cette fonction soient abordés de façon convenable.
SCTMAPAQ MSSS SAAQ
prévoir des moyens pour aider les entités de petite taille à assumer leurs responsabilités en matière de vérification interne.
SCTMAPAQ MSSS SAAQ
soutenir et suivre la mise en œuvre des nouvelles orientations. SCT
MAPAQ MSSS SAAQ
Ressources
En consultation avec les ministères et organismes, élaborer une grille d’analyse des besoins permettant aux entités d’apprécier le niveau de ressources souhai-table pour que l’unité de vérification interne puisse jouer efficacement son rôle.
SCTMAPAQ MSSS SAAQ
Validation des rapports annuels de gestion
Déterminer des pratiques à favoriser relativement à la validation des rapports annuels de gestion pour faciliter la cohérence dans la portée, l’étendue et la nature des travaux de même que dans le libellé de l’opinion et pour contribuer à une compréhension uniforme des résultats par les utilisateurs.
SCTMAPAQ MSSS SAAQ
Cadre de gestion et indépendance de l’unité de vérification interne
Revoir leur cadre de gestion relatif à la vérification interne pour y inclure les éléments manquants.
MAPAQ MSSS SAAQ
SCT
S’assurer que l’unité de vérification interne relève d’un niveau d’autorité assurant toute l’indépendance nécessaire à une telle fonction.
MAPAQ SAAQ
SCT MSSS
* Certaines des recommandations formulées lors de la vérification initiale ne visaient pas toutes les entités faisant l’objet de notre suivi.
Chapitre 6
6-6Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Progrès satisfaisants
Progrès insatisfaisants
Sans objet
Entité non visée*
Rôle du comité de vérification
S’assurer que le comité de vérification oriente l’unité de vérification interne et l’aide à jouer son rôle de manière appropriée.
SAAQMAPAQ MSSS
SCT
Travaux de vérification interne
Élaborer, chaque année, un plan de vérification en se basant sur les risques de l’organisation, lequel devrait comprendre les éléments essentiels tels qu’un budget de temps, un échéancier et les ressources nécessaires pour réaliser ce plan.
MAPAQ SAAQ
MSSS SCT
Faire accepter ce plan officiellement par le sous-ministre ou le président-directeur général, et ce, en début d’année.
MAPAQ SAAQ
SCT MSSS
Adopter une stratégie à moyen terme prévoyant un échéancier pour tenir compte de l’ensemble des activités de l’organisation qui comportent un risque important.
MAPAQ SAAQ
MSSS SCT
Procéder, de façon régulière et structurée, à un suivi du plan de vérification.
MAPAQ MSSSSCT
SAAQ
Présenter ce suivi au plus haut dirigeant. MAPAQ SAAQ
MSSS SCT
Communiquer, de façon officielle et régulière, les résultats des travaux de vérification interne au plus haut dirigeant.
MAPAQ SAAQ
SCT
MSSS
Obtenir des secteurs vérifiés un plan d’action incluant un échéancier, ce plan étant élaboré en vue de donner suite aux recommandations émanant des travaux de vérification interne.
MAPAQ MSSS
SAAQ SCT
Surveiller périodiquement la suite donnée aux constatations et aux recommandations formulées dans les rapports de l’unité de vérification interne.
SAAQ MAPAQ MSSS SCT
Évaluation de la performance et reddition de comptes des activités
Améliorer leur reddition de comptes sur les activités de vérification interne et la présenter, en temps opportun, au plus haut dirigeant.
MSSS SAAQ
MAPAQ SCT
Effectuer une évaluation interne d’assurance qualité en vue de l’évaluation externe attendue d’ici le 1er janvier 2007 pour se conformer aux normes de l’Institut des vérificateurs internes.
MAPAQ MSSS
SAAQ SCT
Total des recommandations 28 8 4**
Pourcentage des recommandations 78 % 22 %
* Certaines des recommandations formulées lors de la vérification initiale ne visaient pas toutes les entités faisant l’objet de notre suivi.** Les recommandations sans objet ne sont pas considérées à des fins statistiques puisque les entités n’ont pas eu l’occasion de
les appliquer.
Tableau 2Suivi des recommandations (suite)
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-7
Leadership exercé par le Secrétariat du Conseil du trésor
Le Conseil du trésor, soutenu par le Secrétariat, peut déterminer des orientations portant 6.2.12 sur les principes ou les pratiques à promouvoir en matière de ressources humaines, budgétaires, matérielles ou informationnelles. Ces orientations servent de référence aux ministères et organismes et le SCT les soutient dans leur mise en œuvre.
Son rôle à l’égard des orientations concernant la vérification interne est donc essentiel 6.2.13 non seulement pour aider les ministères et organismes dans la mise en œuvre de ces orientations, mais aussi pour en surveiller l’application et procéder à leur évaluation. Soulignons que le Conseil du trésor a adopté en 1989 une directive, modifiée à quelques reprises, obligeant les ministères et organismes à mettre en place des mécanismes de vérification interne.
Nos travaux de 2004-2005 montraient que le leadership du SCT devait être affermi afin 6.2.14 que des orientations gouvernementales qui tiennent compte du contexte en matière de vérification interne soient adoptées promptement et mises en œuvre. Ces travaux avaient aussi fait ressortir l’absence de mécanismes de soutien pour aider les entités de petite taille à assumer leurs responsabilités à l’égard de la vérification interne. Nos travaux de suivi révèlent que les progrès réalisés à l’égard des recommandations portant sur le leadership sont jugés satisfaisants.
Élaboration de nouvelles orientations
Depuis la vérification initiale, de nouvelles orientations ont été déterminées et diffusées par 6.2.15 le SCT en 2006. Ces dernières insistent sur l’indépendance de la fonction de la vérification interne et encadrent le comité de vérification. On y trouve aussi une préoccupation à l’égard des ressources nécessaires pour que cette fonction puisse jouer pleinement son rôle. Les progrès réalisés sont ainsi satisfaisants.
D’après ces orientations, le sous-ministre, le dirigeant d’organisme ou, le cas échéant, le 6.2.16 conseil d’administration doit notamment accomplir les actions suivantes :
nommer une personne responsable de la vérification interne qui devrait relever direc-tement de lui pour conférer à celle-ci un maximum d’indépendance. Cette personne devrait informer avec diligence les membres du comité de vérification de tout élément qui peut avoir des répercussions significatives sur l’indépendance de la fonction ;allouer les ressources nécessaires à la réalisation des travaux qui sont dévolus à cette fonction ;constituer un comité de vérification, en déterminer le mandat et nommer les membres, ou encore conclure une entente de service pour recourir aux services d’un comité de vérification d’un ministère ou d’un organisme.
Chapitre 6
6-8Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
D’autre part, les nouvelles orientations précisent que le comité de vérification devrait être 6.2.17 composé d’un minimum de trois membres, dont au moins un devrait être de l’extérieur du ministère ou du l’organisme. Les membres devraient posséder des connaissances en gestion administrative et au moins l’un d’eux devrait avoir une expertise en matière comptable ou financière. Voici certaines des responsabilités de ce comité :
recommander les plans annuels et pluriannuels des travaux de vérification interne et formuler des avis sur les ressources de l’unité ;examiner les rapports produits et les recommandations faites par cette unité ;surveiller et apprécier la qualité des activités et des travaux réalisés par l’unité en tenant compte des cadres de référence applicables en la matière.
Soutien aux entités de petite taille
Quant à la recommandation portant sur le soutien aux entités de petite taille, nos travaux 6.2.18 de suivi montrent que diverses actions au niveau gouvernemental ont été accomplies depuis la vérification initiale. En effet, selon le document Offre intégrée de services partagés publié en 2006, le centre interministériel de services partagés de Revenu Québec fournit officiellement des services de vérification interne à d’autres ministères et organismes. Actuellement, en plus de Revenu Québec, certaines entités, dont le Centre de services partagés du Québec, offrent de façon informelle leurs services pour réaliser des travaux de vérification interne dans d’autres ministères et organismes. Il s’agit davantage d’initiatives individuelles que de résultats d’une action concertée. En effet, le SCT est peu impliqué à cet égard et n’effectue pas de coordination. D’ailleurs, il ne détient pas d’information montrant que les petites entités ont le soutien nécessaire pour la mise en place de leur fonction de vérification interne.
D’autre part, le SCT a élaboré un questionnaire qu’il a transmis aux responsables de la 6.2.19 vérification interne des ministères et organismes en août 2009. Les résultats de ce sondage permettront au SCT de connaître les ressources dont les directions de vérification interne disposent et les mandats que ces directions accomplissent.
Ainsi, bien que le SCT n’ait pas été à l’origine de certaines actions, nous évaluons tout 6.2.20 de même que les progrès enregistrés à l’égard du soutien aux entités de petite taille sont satisfaisants. Nous invitons le SCT à mener à terme la collecte d’information qu’il a entreprise afin d’identifier les entités de petite taille qui pourraient avoir besoin de soutien et, ainsi, d’assumer pleinement son leadership.
Soutien et suivi de la mise en œuvre des nouvelles orientations
Pour ce qui est de la recommandation relative au soutien et à la mise en œuvre des 6.2.21 nouvelles orientations, le questionnaire mentionné ci-dessus porte notamment sur l’organisation de la fonction de vérification interne et les champs d’activité y afférents, le comité de vérification de même que la politique, le plan et les rapports de vérification interne. Un tel questionnaire devrait permettre au SCT d’avoir un portrait à jour de la fonction de vérification interne. Ainsi, il pourrait proposer des améliorations en vue de renforcer cette fonction, de soutenir les entités quant à leurs besoins et de faire le suivi de la mise en œuvre des nouvelles orientations.
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-9
D’autre part, le SCT mentionne qu’il soutient les ministères et les organismes dans la 6.2.22 mise en œuvre des nouvelles orientations s’ils le lui demandent. En outre, il a préparé un guide pour faciliter la mise en place de la fonction de vérification interne dans les ministères et organismes.
En conséquence, même si la collecte de données et l’analyse des questionnaires ne sont 6.2.23 pas encore terminées, nous concluons que les progrès enregistrés sont satisfaisants.
Ressources
Pour être en mesure de remplir son mandat et d’aborder de façon convenable les divers 6.2.24 champs d’intervention qui lui sont normalement dévolus, l’unité de vérification interne doit posséder des ressources suffisantes sur les plans quantitatif et qualitatif.
Lors de la vérification de 2004-2005, il existait très peu d’outils dans les entités vérifiées 6.2.25 pour évaluer la suffisance des ressources humaines. Des points de repère pour aider les entités à apprécier le niveau de ressources souhaitable n’avaient pas été déterminés.
Le guide ayant trait à la mise en place de la fonction de vérification interne que nous avons 6.2.26 mentionné plus haut inclut une démarche structurée qui permet à un ministère ou à un organisme d’établir les éléments à prendre en compte quant aux ressources à allouer à sa fonction de vérification interne. Les progrès sont donc jugés satisfaisants.
Validation des rapports annuels de gestion
Lors de la vérification initiale, les utilisateurs des rapports annuels de gestion n’étaient pas 6.2.27 en mesure de bien comprendre les opinions formulées par les unités de vérification interne. Même si ces opinions étaient semblables, les travaux réalisés par la vérification interne différaient quant à leur portée, à leur étendue et à leur nature, de sorte qu’il n’existait pas de cohérence à l’échelle gouvernementale.
D’autre part, malgré l’existence d’un guide de validation des rapports annuels de gestion 6.2.28 élaboré par le Forum des responsables de la vérification interne (FRVI)1, les unités de véri-fication interne avaient une compréhension différente du travail à faire. Cela s’expliquait notamment par le fait que le SCT n’avait pas déterminé les pratiques à favoriser concernant la portée, l’étendue et la nature des travaux ni le type d’opinion à formuler. Cette situation ne favorisait pas une compréhension uniforme des résultats par les utilisateurs des rapports annuels de gestion.
1. Lors de la vérification initiale, le FRVI portait le nom de Comité des responsables de la vérification interne (CRVI). Le forum regroupe les responsables de la vérification interne des ministères et organismes ainsi que de certaines entreprises du gouvernement et vise à favoriser la gestion efficiente et efficace des ministères et des organismes par ses différents travaux de promotion relatifs à la vérification interne.
Chapitre 6
6-10Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
La situation a peu évolué depuis la vérification 6.2.29 initiale. En effet, le SCT n’a toujours pas défini les pratiques à favoriser relativement à la validation des rapports annuels de gestion. Il donne comme référence le guide élaboré par le FRVI, lequel propose différentes options quant à la portée, à l’étendue et à la nature des travaux ainsi qu’au type d’opinion à formuler. D’ailleurs, la nature des travaux, leur portée et les opinions formulées par les vérificateurs internes des ministères et organismes diffèrent d’une entité à l’autre.
En septembre 2009, le SCT a informé le FRVI qu’il souhaitait que le guide de validation 6.2.30 porte dorénavant sa signature. Il a également mentionné qu’il désirait, avec sa collaboration, procéder à la révision de ce guide. Dans un souci de cohérence gouvernementale, il veut notamment déterminer la portée et l’envergure des travaux à mener en matière de validation des rapports annuels de gestion. Étant donné que les travaux ne sont pas encore amorcés, nous concluons que les progrès enregistrés à ce sujet sont insatisfaisants et nous encoura-geons le SCT à accomplir ces travaux.
Cadre de gestion et indépendance de l’unité de vérification interne
L’unité de vérification interne doit disposer d’un cadre de gestion qui précise son mandat. 6.2.31 Ce cadre de gestion porte notamment sur les éléments suivants : l’indépendance de la vérification interne, ses champs d’intervention, les rôles et les responsabilités des divers acteurs, les ressources nécessaires, la planification des activités, l’exécution des travaux, la reddition de comptes et l’évaluation de la performance de l’unité.
En 2004-2005, même si toutes les entités vérifiées possédaient un cadre de gestion, 6.2.32 certains éléments étaient manquants. De plus, l’indépendance nécessaire n’était pas au rendez-vous, les responsables de certaines unités de vérification interne ne relevant pas directement de la plus haute autorité. Lors de nos travaux de suivi, les progrès des entités ont été jugés satisfaisants (tableau 3).
Tableau 3Cadre de gestion et indépendance de l’unité de vérification interne
MAPAQ MSSS SAAQ SCT
Revoir leur cadre de gestion relatif à la vérification interne pour y inclure les éléments manquants.
n n n –
S’assurer que l’unité de vérification interne relève d’un niveau d’autorité assurant toute l’indépendance nécessaire à une telle fonction.
n – n –
n Progrès satisfaisants – Entité non visée
Pratiques à favoriser pour la validation des rapports annuels de gestion non déterminées.
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-11
En effet, le cadre de gestion du MAPAQ ne comprenait pas à l’époque de description des 6.2.33 rôles et des responsabilités des acteurs autres que le comité de vérification. Depuis, la direction de la vérification interne du ministère a développé une méthode basée sur les normes de l’Institut des vérificateurs internes (IIA). Cette dernière vise à assurer le respect des normes et permet d’uniformiser les façons de faire. Conformément à cette méthode, une politique de vérification interne a été préparée. Celle-ci inclut une définition des rôles et des responsabilités des différents acteurs. Selon l’entité, elle devrait être approuvée lors de la réunion du prochain comité ministériel de vérification, prévue à l’automne 2009. Bien que cette politique ne soit pas encore adoptée, les progrès sont considérés comme satisfaisants. Nous encourageons le MAPAQ à l’approuver dans les plus brefs délais.
En 2004-2005, le cadre de gestion interne du MSSS limitait les activités de vérification 6.2.34 interne aux unités administratives du ministère. Nos travaux de suivi montrent que la politique de vérification interne du ministère a été modifiée ; elle précise désormais que la Direction de la vérification interne pourrait être amenée à procéder à des travaux dans le réseau de la santé et des services sociaux. À l’heure actuelle, un mandat ayant trait au réseau est en cours.
D’autre part, lors de la vérification initiale, le cadre de gestion de la SAAQ était muet 6.2.35 sur la suffisance des ressources de l’unité de vérification interne. Depuis, la politique de vérification interne a été remaniée et prévoit maintenant que le président et chef de la direction s’assure que l’unité de vérification interne dispose des ressources suffisantes pour exécuter son mandat.
À l’époque, les cadres de gestion du MAPAQ et de la SAAQ précisaient que la fonction 6.2.36 de vérification interne doit s’exercer de manière indépendante. Dans les faits, les respon-sables des unités de vérification interne de ces entités ne dépendaient pas directement de la plus haute autorité.
Cette situation a été corrigée dans ces deux entités. 6.2.37 En effet, l’unité de vérification du MAPAQ relève du sous-ministre depuis avril 2005. Quant à la SAAQ, la Direction de la vérification interne et de l’évaluation des programmes relève désormais du comité de vérification depuis mai 2007, conformément à la Loi sur la gouver-nance des sociétés d’État.
Rôle du comité de vérification
L’existence d’un comité de vérification qui oriente l’unité de vérification interne et l’aide à 6.2.38 jouer convenablement son rôle est primordiale. D’ailleurs, comme nous l’avons mentionné auparavant, les orientations gouvernementales de 2006 confient certaines responsabilités au comité de vérification : recommander les plans annuels et pluriannuels des travaux de vérification interne et formuler des avis sur les ressources de l’unité ; examiner les rapports produits et les recommandations faites par celle-ci ; surveiller et apprécier la qualité des activités et des travaux réalisés par l’unité en tenant compte des cadres de référence applicables en la matière. Rappelons que la Loi sur la gouvernance des sociétés d’État – loi à laquelle est assujettie la SAAQ – a instauré de nouvelles règles qui établissent les fonctions du comité de vérification et renforcent le rôle de ce dernier. Ainsi, les activités de vérification interne s’exercent sous l’autorité de ce comité.
La vérification interne relève désormais du plus haut dirigeant.
Chapitre 6
6-12Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Lors de la vérification initiale, toutes les entités 6.2.39 s’étaient dotées d’un comité de vérification. Toutefois, ces comités n’orientaient pas convena-blement les unités de vérification interne et ne les aidaient pas réellement à jouer de manière appropriée leur rôle. La situation a peu changé au MAPAQ et au MSSS, alors qu’elle est maintenant satisfaisante à la SAAQ (tableau 4).
Tableau 4Rôle du comité de vérification
MAPAQ MSSS SAAQ SCT
S’assurer que le comité de vérification oriente l’unité de vérifi-cation interne et l’aide à jouer son rôle de manière appropriée.
t t n –
n Progrès satisfaisants t Progrès insatisfaisants – Entité non visée
Pour ce qui est du MAPAQ, la fréquence des rencontres du comité de vérification, de même 6.2.40 que les sujets abordés ne permettent toujours pas au comité de bien orienter les travaux de vérification interne. Par exemple, le comité de vérification ne s’est pas réuni en 2008-2009. Certes, il s’était réuni en février 2008, mais cette rencontre avait porté sur un seul sujet, soit les résultats d’une mission de vérification. D’autres sujets auraient pourtant pu être traités, tels le plan de vérification, le suivi de ce plan, le suivi des recommandations des missions des années antérieures ou le niveau des ressources affectées à la vérification interne. La réunion suivante du comité a eu lieu en mai 2009 et a porté uniquement sur le plan triennal de véri-fication. Pourtant, l’unité de vérification interne avait produit des rapports en janvier et en mars 2009, rapports dont les membres du comité avaient reçu une copie. Nous considérons donc que les progrès enregistrés sont insatisfaisants.
En ce qui concerne le MSSS, nos travaux de suivi montrent que le comité de vérification 6.2.41 pourrait mieux orienter les travaux de l’unité de vérification interne. Par exemple, le comité n’a pas demandé qu’un plan pluriannuel de vérification basé sur les risques soit dressé. En outre, il n’a pas exigé de rapport annuel d’activité pour 2007-2008.
Par ailleurs, le comité n’a pas formulé d’avis sur les ressources nécessaires à la réalisation 6.2.42 des travaux en matière de vérification interne. Bien que le réseau de la santé et des services sociaux fasse partie depuis 2007 du périmètre comptable du gouvernement, aucun chan-gement n’a été apporté à l’équipe, laquelle se compose toujours de deux professionnels et d’un cadre. Le fait d’ajouter ce réseau dans le champ de compétence augmente pourtant la somme de travail à effectuer.
Toutefois, nous avons noté à la lecture des comptes rendus du comité que les membres 6.2.43 discutent des éléments qui leur sont présentés par la Direction de la vérification interne. La fréquence des réunions, soit quatre en 2008-2009, pourrait permettre au comité d’orienter les travaux de vérification interne.
Somme toute, nous considérons que des progrès restent à faire en la matière et nous 6.2.44 encourageons le ministère à s’assurer que le comité de vérification oriente davantage les travaux de vérification interne.
Les comités de vérification des deux ministères n’orientent pas suffisamment les travaux.
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-13
Quant à la SAAQ, nos travaux de suivi révèlent que le comité de vérification oriente 6.2.45 maintenant les travaux de vérification interne. Au cours de 2008, le comité s’est réuni à huit reprises. Il a approuvé la planification et a discuté des mandats proposés. Le comité a également exigé un suivi des recommandations antérieures et il a été convenu qu’un suivi lui serait présenté tous les six mois. Cependant, il ne s’est pas prononcé sur la suffisance des ressources affectées à l’unité de vérification interne. De plus, signalons qu’à chaque rencontre du comité, la directrice de la vérification interne et de l’évaluation des programmes et les membres du comité de vérification délibèrent à huis clos. Nous concluons donc que les progrès réalisés en la matière sont satisfaisants.
Travaux de vérification interne
Planification en fonction des risques
Une planification des activités de vérification interne que l’on établit de façon organisée 6.2.46 en tenant compte des risques de l’organisation constitue une base pour que l’utilité de ces activités soit maximisée.
Lors de la vérification initiale, les entités élaboraient généralement un plan annuel pour les 6.2.47 activités de vérification interne. Toutefois, la planification des activités n’était généralement pas établie selon une méthode structurée et en fonction des risques de l’ensemble de l’organisation. De plus, le plan n’était pas toujours accepté par les hauts dirigeants. Enfin, aucune des entités vérifiées n’avait adopté de stratégie sur un horizon supérieur à un an. Nos travaux de suivi montrent que la situation s’est améliorée à plusieurs égards (tableau 5).
Tableau 5Planification en fonction des risques
MAPAQ MSSS SAAQ SCT
Élaborer, chaque année, un plan de vérification en se basant sur les risques de l’organisation, lequel devrait comprendre les éléments essentiels tels qu’un budget de temps, un échéancier et les ressources nécessaires pour réaliser ce plan.
n t n –
Faire accepter ce plan officiellement par le sous-ministre ou le président-directeur général, et ce, en début d’année.
n – n –
Adopter une stratégie à moyen terme prévoyant un échéancier pour tenir compte de l’ensemble des activités de l’organisation qui comportent un risque important.
n t n –
n Progrès satisfaisants t Progrès insatisfaisants – Entité non visée
Nos travaux montrent que le MAPAQ et la SAAQ se sont dotés d’une planification 6.2.48 triennale qui est révisée annuellement.
Dans le cas du MAPAQ, le plan, basé sur les risques, couvre la période 2009-2012. Il a 6.2.49 été adopté en mai 2009 par le comité de vérification, qui inclut le sous-ministre. Il est également prévu que ce plan soit révisé annuellement.
Chapitre 6
6-14Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Quant à la SAAQ, son plan 2008-2010 est également basé sur l’analyse des risques de 6.2.50 la Société. Alors qu’il avait été adopté tardivement par le comité de vérification en 2008, soit en juin, il en a été tout autrement lors de la révision annuelle de 2009. En effet, le plan a été approuvé en février, l’année financière de la SAAQ s’étalant du 1er janvier au 31 décembre. Bien que de l’information par mandat soit disponible dans d’autres documents, il serait souhaitable que le plan contienne de l’information plus détaillée sur chacun des mandats, telle que les ressources qui y sont affectées et l’échéancier. Compte tenu des actions accomplies, les progrès enregistrés sont jugés satisfaisants.
D’autre part, le MSSS a réalisé un document de planification pour 2008-2009. Toutefois, 6.2.51 il ne contient pas tous les éléments recherchés dans un tel plan, dont un budget de temps, un échéancier et les ressources nécessaires pour réaliser les travaux. Il est à noter que cette année financière a été marquée par le départ à la retraite du directeur de la vérification interne et l’arrivée d’une nouvelle gestionnaire, qui est en poste depuis janvier 2009.
Pour l’année en cours, soit 2009-2010, le comité de vérification a adopté un plan en 6.2.52 juin. Compte tenu des ressources disponibles et des mandats statutaires que doit réaliser la direction, le plan inclut un seul mandat basé sur les risques, lequel a été commencé en 2008-2009. De plus, bien que ce plan contienne une évaluation des efforts requis en jours-personnes, il n’inclut pas de calendrier par mandat. Le ministère a réalisé une analyse des risques de son entité en 2008, mais l’unité de vérification interne ne s’est pas dotée d’une planification à long terme qui lui permettrait de couvrir les risques recensés. La vérification interne précise cependant qu’elle apporte son soutien aux directions générales qui doivent produire un plan d’action relativement à certains risques identifiés par le ministère. Toutefois, nous considérons que les progrès sont insatisfaisants et nous invitons le ministère à poursuivre ses efforts.
Suivi du plan de vérification
Le suivi du plan de vérification permet à l’autorité compétente d’avoir régulièrement un 6.2.53 portrait suffisamment précis de l’avancement des travaux prévus dans le plan, d’apprécier si celui-ci pourra se réaliser dans son ensemble et d’assister l’unité de vérification interne dans l’exercice de ses choix.
En 2004-2005, les responsables de la vérification interne ne faisaient pas toujours le suivi 6.2.54 de leur plan de vérification de manière structurée ; de plus, il n’était pas toujours présenté au plus haut dirigeant. Nos travaux de suivi montrent que des progrès ont été réalisés à l’égard de certaines recommandations (tableau 6).
Tableau 6Suivi du plan de vérification
MAPAQ MSSS SAAQ SCT
Procéder, de façon régulière et structurée, à un suivi du plan de vérification.
n s.o. – –
Présenter ce suivi au plus haut dirigeant. n s.o. n –
n Progrès satisfaisants – Entité non visée
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-15
Pour ce qui est du MAPAQ, le projet de politique 6.2.55 mentionne qu’un suivi périodique du plan de vérification doit être fait. Ce ministère et la SAAQ nous assurent que leur suivi est présenté à la haute direction. Même si ces deux entités devraient documenter davantage ces suivis, nous considérons que les progrès enregistrés sont satisfaisants.
Quant au MSSS, il n’a pas été en mesure de mettre en application les recommandations, 6.2.56 étant donné le peu d’éléments inclus dans son plan de vérification pour 2008-2009. Toutefois, il mentionne qu’il compte mettre en place un suivi trimestriel du plan de vérification à compter de l’année financière en cours, soit 2009-2010, et qu’il veut le présenter au sous-ministre et au comité de vérification.
Communication des constatations et des recommandations
Pour être utiles, les constatations et les recommandations résultant des travaux de vérifi-6.2.57 cation doivent être communiquées aux personnes concernées, soit les gestionnaires des activités vérifiées, le plus haut dirigeant de l’entité et le comité de vérification.
Or, lors de la vérification initiale, les rapports 6.2.58 produits n’étaient pas toujours acheminés de façon officielle au plus haut dirigeant. Nos travaux de suivi montrent que les entités concernées ont donné suite à notre recommandation (tableau 7).
Tableau 7Communication des constatations et des recommandations
MAPAQ MSSS SAAQ SCT
Communiquer, de façon officielle et régulière, les résultats des travaux de vérification interne au plus haut dirigeant.
n – n –
n Progrès satisfaisants – Entité non visée
Pour le MAPAQ, les rapports de vérification sont transmis au sous-ministre et au comité 6.2.59 ministériel de vérification.
Quant à la SAAQ, quoiqu’un seul rapport ait été produit pendant la période couverte 6.2.60 par nos travaux, les résultats préliminaires ont été présentés au président et chef de la direction et au comité de vérification. Ces deux derniers devraient recevoir par la suite le rapport définitif.
Surveillance des suites données aux constatations et aux recommandations
Pour être en mesure de juger de l’importance accordée par les gestionnaires aux travaux 6.2.61 de vérification interne, il est fondamental d’obtenir des secteurs vérifiés un plan d’action accompagné d’un échéancier, ce plan étant élaboré en vue de donner suite aux recom-mandations formulées. De plus, les unités de vérification interne doivent être à même d’apprécier le degré de mise en œuvre de leurs recommandations et d’évaluer la valeur ajoutée de leurs travaux.
Un suivi du plan de vérification est effectué dans deux entités.
Résultats des travaux communiqués au plus haut dirigeant.
Chapitre 6
6-16Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
À l’époque, les entités n’obtenaient pas toujours des secteurs vérifiés un plan d’action 6.2.62 pour la mise en œuvre des recommandations. Par ailleurs, la documentation disponible ne permettait pas de démontrer qu’une surveillance de la suite donnée aux résultats communiqués antérieurement était effectuée périodiquement. Nos travaux de suivi montrent que des progrès ont été faits (tableau 8).
Tableau 8Surveillance des suites données aux constatations et aux recommandations
MAPAQ MSSS SAAQ SCT
Obtenir des secteurs vérifiés un plan d’action incluant un échéancier, ce plan étant élaboré en vue de donner suite aux recommandations émanant des travaux de vérification interne.
n n s.o. –
Surveiller périodiquement la suite donnée aux constatations et aux recommandations formulées dans les rapports de l’unité de vérification interne.
t s.o. n –
n Progrès satisfaisants t Progrès insatisfaisants – Entité non visée
En ce qui concerne le MAPAQ, un plan d’action a été obtenu des secteurs vérifiés lorsque 6.2.63 c’était requis.
Pour le MSSS, une mission de vérification a été terminée en 2008-2009 et un plan d’action 6.2.64 a été présenté.
Depuis 2004-2005, la direction de la vérification interne à la SAAQ a subi d’importants 6.2.65 mouvements de personnel. Plusieurs directeurs se sont succédé et l’équipe de vérification a été entièrement renouvelée. La nouvelle directrice est en place depuis mai 2007 et l’équipe a été complétée seulement en août 2008. Aucun rapport de vérification n’ayant été produit au moment de nos travaux, la recommandation n’a pu être appliquée.
Par ailleurs, en ce qui concerne la recommandation portant sur le suivi périodique des 6.2.66 constatations et des recommandations formulées dans les rapports de l’unité de vérifi-cation interne, nos travaux montrent que, pour le MAPAQ, plusieurs suivis relatifs à des mandats réalisés au cours des années antérieures n’ont pas été effectués.
Du côté du MSSS, il y a eu un rapport de vérification produit depuis notre vérification 6.2.67 initiale. Le rapport définitif ayant été déposé en octobre 2008, le ministère n’a pu mettre en application notre recommandation, compte tenu du délai trop court.
Pour ce qui est de la SAAQ, le comité de vérification a décidé de faire un suivi tous les 6.2.68 six mois. Il a reçu la liste complète des recommandations de 2002 à 2007 et a demandé qu’en 2009, un suivi des recommandations de deux mandats en particulier soit effectué par l’unité de vérification interne. Par conséquent, nous considérons que les progrès enregistrés sont satisfaisants.
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-17
Évaluation de la performance et reddition de comptes des activités
Les principes de saine gestion exigent que l’unité de vérification interne produise une 6.2.69 reddition de comptes de ses activités et la remette à la plus haute autorité et au comité de vérification en temps opportun. Cette reddition de comptes devrait comprendre une évaluation de la performance de l’entité en fonction d’indicateurs mesurables. Au cours des dernières années, les entités ont accompli diverses actions pour donner suite à nos recommandations (tableau 9).
Tableau 9Évaluation de la performance et reddition de comptes des activités
MAPAQ MSSS SAAQ SCT
Améliorer leur reddition de comptes sur les activités de vérification interne et la présenter, en temps opportun, au plus haut dirigeant.
t n n –
Effectuer une évaluation interne d’assurance qualité en vue de l’évaluation externe attendue d’ici le 1er janvier 2007 pour se conformer aux normes de l’Institut des vérificateurs internes.
n n t –
n Progrès satisfaisants t Progrès insatisfaisants – Entité non visée
Nos travaux de suivi montrent que le MAPAQ n’a 6.2.70 pas produit de rapport d’activité concernant l’unité de vérification interne pour 2008-2009. Quant au MSSS et à la SAAQ, ils ont tous deux produit un tel document en 2008-2009, lequel a été déposé au comité de vérification en temps opportun. Ces documents contiennent notamment de l’information sur les faits saillants et les mandats réalisés. Pour le MSSS et la SAAQ, nous jugeons donc que les progrès réalisés sont satisfaisants.
Par ailleurs, en vertu du cadre de pratiques professionnelles de l’IIA, des évaluations tant 6.2.71 internes qu’externes des activités de vérification interne doivent être menées. À l’époque, nous avions recommandé aux entités d’effectuer une évaluation interne d’assurance qualité en vue de l’évaluation externe.
Le MAPAQ s’est livré à l’évaluation interne en 2007. Les résultats de cet exercice ont été 6.2.72 utilisés pour élaborer une méthode basée sur les normes de l’IIA.
Le MSSS, pour sa part, a procédé différemment et a fait effectuer directement une 6.2.73 évaluation externe d’assurance qualité au cours de l’exercice 2006-2007. À la suite du rapport d’évaluation, le ministère a élaboré un plan d’action pour suivre les recomman-dations figurant dans ce rapport.
Compte tenu des récentes modifications à l’équipe de vérification interne de la SAAQ, 6.2.74 ni l’évaluation interne ni l’évaluation externe n’ont pu être réalisées. Toutefois, en 2008, un plan d’action a été produit pour s’assurer que la fonction de vérification interne de la SAAQ est conforme aux normes en vigueur. L’unité de vérification interne prévoit procéder à l’autoévaluation à la fin de 2009 et à l’évaluation externe en 2010. Étant donné que ces évaluations ne sont pas encore faites, nous concluons que les progrès accomplis sont insatisfaisants.
Reddition de comptes des activités : peu de progrès au MAPAQ.
Chapitre 6
6-18Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Commentaires du Secrétariat du Conseil du trésor6.2.75
« Concernant les outils disponibles pour les travaux de vérification interne relatifs aux rapports annuels de gestion, le Secrétariat du Conseil du trésor prend acte des recommandations du Vérificateur général.
« Nous procéderons au cours des prochaines semaines à la révision du guide sur la vérification des rapports annuels de gestion des agences, des ministères et des organismes afin de déterminer la nature, la portée et l’étendue des travaux à mener en la matière et d’assurer ainsi la cohérence gouvernementale. »
Commentaires du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation6.2.76
« Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation est d’accord avec le Vérificateur général sur son appréciation concernant les résultats des actions entreprises depuis le dépôt de son rapport de 2004-2005. Le ministère entend poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre de façon satisfaisante les recommandations qui lui étaient adressées dans ce rapport. »
Commentaires du ministère de la Santé et des Services sociaux6.2.77
« Le ministère de la Santé et des Services sociaux prend bonne note des constatations formulées dans le rapport de suivi du Vérificateur général. Il considère que la fonction de vérification interne a progressé depuis l’année 2004-2005 et il est de son intention de continuer à la faire évoluer et ce, tant au ministère que dans son réseau.
« Comité de vérification. Concernant le comité ministériel de vérification, il faut souligner que les travaux du comité ont évolué dans le temps. Quant au volet reddition de comptes, en 2008-2009, un rapport d’activité de la Direction de la vérification interne (DVI) a été présenté au comité pour approbation. En 2009-2010, des indicateurs de résultats de la DVI ont été définis et approuvés ; ils permettront au comité de mieux mesurer la performance de la vérification interne. De plus, un membre externe au ministère et à son réseau devrait être nommé pour faire partie du comité ministériel de vérification. Par ailleurs, le niveau de ressources en vérification interne fera l’objet de réflexions par le comité suite aux modifica-tions proposées concernant la gouvernance du ministère et de son réseau.
« Travaux de vérification interne. La planification des travaux de vérification interne sera améliorée pour prendre plus en compte les risques. Déjà, les risques majeurs du ministère ont été identifiés et évalués au cours de l’année 2008 et le plan d’action annuel 2009-2010 de la DVI, approuvé par le comité ministériel de vérification, comporte un mandat portant sur un risque majeur du ministère. De plus, une politique de gestion intégrée du risque a été approuvée en 2009 et elle sera mise en application progressivement à compter de cet automne. Cette politique devrait permettre à moyen terme l’identification et l’évaluation de l’ensemble des risques stratégiques et opérationnels du ministère. Par la suite, la DVI sera en mesure de davantage planifier ses activités en fonction des risques et sur une base pluriannuelle. Par ailleurs, dans le but d’améliorer la reddition de comptes, la DVI effectue, à compter de 2009-2010, un suivi trimestriel de son plan d’action annuel auprès du sous-ministre et du comité de vérification du ministère.
« Le ministère estime que les mesures nécessaires sont et seront mises en place à court et moyen termes afin que la fonction de vérification interne puisse remplir adéquatement son rôle. »
Suivi d’une vérification de l’optimisation des ressources
Tome II 6-19
Commentaires de la Société de l’assurance automobile du Québec6.2.78
« Nous sommes d’accord avec les conclusions du Vérificateur général quant au progrès réalisé par la Société relativement à l’application des recommandations formulées dans son rapport de 2004-2005.
« Cependant, nous souhaiterions apporter certaines précisions concernant la recommandation pour laquelle vous jugez nos progrès insatisfaisants. Il s’agit de la réalisation d’une évaluation interne et externe de l’assurance qualité de la direction de la vérification interne avant le 1er janvier 2007. Il est vrai qu’une telle évaluation n’a pas été réalisée avant la date prévue. Toutefois, nous tenons à rappeler que la direction de la vérification interne a été renouvelée et qu’une nouvelle directrice a été nommée en mai 2007. Cette dernière a dû revoir l’en-semble des processus de vérification afin de se conformer aux normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne de l’Institut des vérificateurs internes (IIA). Les résultats des travaux en font d’ailleurs foi. Ainsi, nous jugeons, en considérant l’ampleur de la tâche, que la Société de l’assurance automobile du Québec a mis tout en œuvre afin de se conformer à votre recommandation. »
Chapitre 6
6-20Rapport du Vérificateur général du Québec
à l’Assemblée nationale pour l’année 2009-2010
Signification du logo
Un édifice bien reconnaissable, le Parlement, où siège l’Assemblée nationale, autorité de qui le Vérificateur général tient sa mission et à qui il rend compte.
Trois traits dynamiques, illustrant à la fois :les trois types de vérifications réalisées par son personnel, à savoir la vérification financière, celle de la conformité avec les lois, les règlements, les politiques et les directives ainsi que la vérification de l’optimisation des ressources ;
les trois éléments qui sont examinés lors des travaux en matière d’optimisation des ressources : l’économie, l’efficience et l’efficacité ;
les trois domaines – social, économique et environnemental – liés aux enjeux concernant le développement durable.
Véritable signe distinctif, le logo du Vérificateur général illustre bien que cette institution, en constante évolution, vise à seconder les élus dans leur volonté d’assurer la saine gestion des fonds publics, au bénéfice des citoyennes et citoyens du Québec.
Le vérificateur général du Québec
Le Vérificateur général relève exclusivement de l’Assemblée nationale. Cette dernière nomme le titulaire de cette fonction sur une proposition présentée par le premier ministre et adoptée par au moins les deux tiers des députés.
La durée de son mandat est de 10 ans, non renouvelable. La Loi sur le véri-ficateur général précise ses devoirs et ses pouvoirs.
Le Vérificateur général favorise, par la vérification, l’exercice du contrôle parlementaire sur les actes du gouvernement, de ses ministères et de ses organismes.
Il effectue la vérification financière, celle de la conformité des opérations avec les lois, règlements, énoncés de politique et directives, ainsi que la vérification de l’optimisation des ressources.
Il exerce ses responsabilités à l’égard des organismes publics ainsi que des organismes et des entreprises du gouvernement. Il a également compétence en matière de vérification se rapportant aux fonds versés sous forme de subventions.
Sauf pour les obligations prévues dans la loi, le Vérificateur général détermine lui-même les travaux qu’il effectue et établit le contenu de son rapport à l’Assemblée nationale.
M. Renaud Lachance occupe la fonction de Vérificateur général du Québec depuis le 9 août 2004. Il est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires, d’une maîtrise en fiscalité et d’une maîtrise en économie. Il est membre de l’Ordre des comptables agréés du Québec. De 1985 à 2004, M. Lachance a œuvré au sein de HEC Montréal à titre de professeur. Il a également assumé diverses responsabilités de direction dans cet établissement universitaire spécialisé en gestion.
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Dépôt légal – 4e trimestre 2009
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