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Rapport de gestion POUR L’EXERCICE TERMINÉ LE 31 MAI 2009

Rapport de gestion - Fonds FTQ

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Page 1: Rapport de gestion - Fonds FTQ

Rapport de gestionP O U R L’ E X E R C I C E T E R M I N É L E 3 1 M A I 2 0 0 9

Page 2: Rapport de gestion - Fonds FTQ

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RAPPORT DE GESTION POUR L’EXERCICE TERMINÉ LE 31 MAI 2009Le présent rapport de gestion vise à permettre au lecteur d’évaluer du point de vue de la direction les résultats et la situation financière du Fonds ainsi que les changements importants survenus à l’égard de ceux-ci pour l’exercice terminé le 31 mai 2009. Le rapport de gestion annuel complète les états financiers et contient les faits saillants financiers, mais non les états financiers annuels complets du Fonds. Pour faciliter sa compréhension des événements et des incertitudes, le lecteur doit lire ce rapport de gestion en parallèle avec nos états financiers et ses notes complémentaires. Certaines informations financières de l’exercice précédent ont été retraitées pour les rendre comparables à celles de l’exercice courant. Ces retraitements découlent notamment de l’application du Règlement sur l’information continue des fonds d’investissement en capital de développement.

Le présent rapport contient certains énoncés prévisionnels sur les activités, les résultats et les stratégies du Fonds, qui devraient être interprétés avec précaution. Du fait de leur nature, les énoncés prévisionnels comportent des hypothèses, des incertitudes et des risques et il est donc possible, en raison de plusieurs facteurs, que ces prévisions ne se réalisent pas. Par exemple, des changements d’ordre législatif ou réglementaire, les conditions économiques et commerciales et le degré de concurrence constituent une liste non exhaustive des facteurs importants qui peuvent influer, parfois de façon significative, sur la justesse des énoncés prévisionnels contenus dans ce rapport. Le rapport de gestion est daté du 19 juin 2009.

Vous pouvez obtenir les états financiers annuels gratuitement, sur demande, en composant le 514 383-3663 ou sans frais au 1 800 567-3663, en nous écrivant à 8717, rue Berri Montréal (Québec) H2M 2T9 ou en consultant notre site Internet (www.fondsftq.com) ou le site Internet de SEDAR (www.sedar.com).

Vous pouvez également obtenir de cette façon l’information intermédiaire.

FAITS SAILLANTS FINANCIERS Les tableaux qui suivent font état de données financières clés concernant le Fonds et ont pour objet de vous aider à comprendre ses résultats financiers des cinq derniers exercices. Ces renseignements découlent des états financiers annuels vérifiés du Fonds. Les résultats du Fonds sont commentés sous la rubrique Résultats d’exploitation à la page 3.

Ratios et données supplémentairesE X E R C I C E S T E R M I N É S L E S 3 1 M A I

(en millions de dollars, sauf si autrement spécifié) 2009 2008 2007 2006 2005

Produits 239 261 249 231 213

Bénéfice net (perte nette) (919) (89) 475 366 271

Actif net 6 375 7 285 7 239 6 607 5 955

Actions catégorie A en circulation (en milliers) 291 733 290 050 284 628 277 466 264 845

Ratio des charges totales d’exploitation* (%) 1,70 1,36 1,34 1,40 1,43

Taux de rotation du portefeuille** : - Investissements en capital de développement (%) 6,71 12,22 18,35 15,15 17,60- Autres investissements (%) 179,65 118,80 113,45 83,22 89,07

Ratio des frais d’opérations*** (%) 0,02 0,03 0,03 0,04 0,04

Nombre d’actionnaires (nombre) 570 889 575 394 574 794 573 086 568 383

Émissions d’actions 655 611 571 614 706

Rachats d’actions 647 476 402 329 256

Juste valeur des investissements en capital de développement**** 4 598 3 959 3 736 3 333 2 899

* On obtient le ratio des charges totales d’exploitation en divisant les charges d’exploitation du Fonds (excluant la taxe sur le capital), inscrites à l’état des résultats de l’exercice, par l’actif net moyen du Fonds. Sans ce changement de méthode de calcul provenant de l’application du Règlement sur l’information continue des fonds d’investissement en capital de développement, le ratio aurait été de 1,64 % pour l’exercice terminé le 31 mai 2009.

** Le taux de rotation du portefeuille reflète le nombre de changements apportés à la composition d’un portefeuille. Il n’existe pas nécessairement de lien entre un taux de rotation élevé et le rendement d’un portefeuille.

*** Le ratio des frais d’opérations représente les frais de transaction, présentés en pourcentage de l’actif net moyen du Fonds.

**** Ces investissements incluent les fonds engagés mais non déboursés ainsi que les garanties et cautionnements.

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Variation de l’actif net par actionE X E R C I C E S T E R M I N É S L E S 3 1 M A I

(en dollars) 2009 2008 2007 2006 2005

Actif net par action en début d’exercice* 25,05 25,36 23,74 22,41 21,37

Modification de convention comptable _ _ (0,04) _ _ Augmentation (diminution) attribuable à l’exploitation** : (3,16) (0,31) 1,68 1,35 1,07

Intérêts et dividendes 0,82 0,90 0,87 0,85 0,84Charges d’exploitation et frais d’opérations (0,37) (0,34) (0,33) (0,33) (0,32)Impôts et taxe sur le capital (0,05) 0,00 (0,07) (0,03) (0,08) Gains (pertes) réalisés (1,31) 0,35 0,61 0,04 0,59Gains (pertes) non réalisés (2,25) (1,22) 0,60 0,82 0,04

Écart attribuable aux émissions et aux rachats d’actions (0,11) 0,00 (0,02) (0,02) (0,03)

Actif net par action au 31 mai de l’exercice indiqué* 21,78 25,05 25,36 23,74 22,41

* L’actif net par action est fonction du nombre réel d’actions en circulation au moment considéré.

** L’augmentation ou la diminution attribuable à l’exploitation est fonction du nombre moyen pondéré d’actions en circulation au cours de l’exercice visé.

CONJONCTURE ÉCONOMIQUE L’année 2008 en a été une de crise mondiale sans précédent alors que l’économie faisait face à la pire récession depuis les années 1930. L’année a vu en outre des événements exceptionnels se produire dont des faillites de grandes institutions financières telles que celles de Lehman Brothers et de Washington Mutual. Des interventions gouvernementales massives ont vraisemblablement permis d’éviter la multiplication de telles faillites.

L’économie américaine est en récession depuis le quatrième trimestre de 2007. Alors que l’endettement et la consommation excessive ont donné un coup de pouce à l’économie depuis le début des années 1980, la situation actuelle est inversée. Le taux d’épargne est en hausse alors que la consommation recule. Le taux de croissance annualisé du PIB est passé de -0,2 % au quatrième trimestre de 2007 à -6,3 % au quatrième trimestre de 2008. La confiance du consommateur est à son niveau le plus bas en plus de 40 ans alors que quelque 6 millions d’emplois ont été perdus depuis le début de l’année 2008, ce qui explique un taux de chômage qui se situe maintenant à 9,4 %. La Réserve fédérale a abaissé son taux directeur à un niveau exceptionnellement bas, soit 0,25 % afin de maintenir les taux hypothécaires à des niveaux très bas. Les pressions inflationnistes du début de l’année font maintenant place à la déflation. C’est pour ces raisons que les taux obligataires 10 ans du Trésor sont descendus jusqu’à 2 % avant de remonter à 3,75 %.

L’Europe et le Japon ont également été touchés par cette crise internationale notamment par le biais de leurs exportations vers les États-Unis. Quant à l’économie chinoise, elle a été moins éprouvée par le ralentissement économique des pays industrialisés à cause de la force de sa demande intérieure. Cette récession mondiale a également eu pour conséquence de diminuer considérablement la demande des produits de base. Tous les prix des matières premières ont connu une baisse marquée, tant les produits énergétiques que les métaux et les céréales. Afin d’amenuiser les risques relatifs à une dépression, les autorités monétaires à travers la planète ont rapidement et radicalement abaissé leurs taux directeurs.

L’économie canadienne est entrée en récession au quatrième trimestre de 2008, soit un an après les États-Unis. La croissance annualisée du PIB est passée de -3,7 % au quatrième trimestre de 2008 à -5,4 % au premier trimestre de 2009. Les exportations de biens et services ainsi que la demande intérieure ont chuté de façon importante. Cette baisse des exportations ainsi qu’un retour aux déficits budgétaires, tant au niveau des provinces qu’au fédéral, ont marqué l’année 2008. La récession en cours n’épargne aucune province. L’Ontario est l’une des plus touchées par le biais de son secteur de l’automobile. L’économie du Québec a mieux fait en 2008 que l’ensemble de l’économie canadienne avec des croissances respectives du PIB de 1,0 % et 0,5 %. Quant au taux de chômage, il demeure légèrement plus élevé au Québec (8,7 %) que dans l’ensemble du Canada (8,4 %).

Le ralentissement économique mondial ainsi que la baisse marquée du prix des matières premières ont eu pour effet de déprécier la valeur du huard par rapport à la devise américaine. En effet, le dollar canadien est passé de la parité en mai 2008 à 0,77 $ US en mars 2009 pour finalement remonter à 0,92 $ US au 31 mai 2009. Depuis le sommet atteint en octobre 2008 pour le nombre de travailleurs canadiens, les pertes d’emplois totalisent 362 000. Comme partout à travers le monde, le taux d’inflation a chuté dans le bas de la fourchette d’intervention de la Banque du Canada. Par conséquent, elle n’a pas hésité à abaisser son taux au jour le jour à 0,25 % en avril 2009. Quant aux taux sur les obligations gouvernementales 10 ans, ils sont passés de 3,7 % en mai 2008 pour atteindre 2,6 % en début 2009 avant de remonter à 3,4 % en mai 2009.

Au cours de l’exercice financier du Fonds terminé le 31 mai 2009, le rendement variable des bourses est attribuable à la volatilité des marchés financiers, à la crise du crédit et à la récession économique. Dans ce contexte, la majorité des marchés boursiers de par le monde ont enregistré des rendements très négatifs dont le marché boursier canadien (S&P/TSX composé) à -29,5 % et le marché boursier américain (S&P 500) à -34,4 % (-28,0 % en dollar canadien). La baisse des taux d’intérêt a toutefois permis au marché obligataire canadien d’obtenir une performance de 5,5 % au cours de la période de 12 mois terminée le 31 mai 2009, et ce, malgré l’élargissement notable des écarts de crédit, notamment pour les émetteurs corporatifs.

Cette conjoncture économique a représenté la toile de fond sur laquelle se sont articulées nos activités en 2008-2009. Celle-ci a eu des effets néfastes sur la performance du Fonds au cours de cet exercice, tout comme elle en a eu pour nos entreprises partenaires et nos actionnaires. Toutefois, la reprise des marchés boursiers et financiers entre mars et mai 2009 a permis au Fonds de terminer son année financière sur une bonne note et d’enregistrer un rendement positif au deuxième semestre.

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ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIÈRE PAR LA DIRECTION

R É S U L TAT S D ’ E X P L O I TAT I O N

Résultat globalL’importante instabilité qui a découlé de la crise financière mondiale a eu une grande incidence sur la performance des institutions financières à l’échelle mondiale. Le Fonds n’a pu y échapper.

Ainsi, une perte nette de 919 millions $ a été réalisée lors du dernier exercice financier, comparativement à une perte nette de 89 millions $ pour l’exercice précédent. Ce résultat a produit un rendement négatif de 12,6 % pour le Fonds, une performance nettement inférieure au rendement négatif de 1,2 % réalisé lors de l’exercice précédent et inférieure aux attentes prévisionnelles formulées l’an dernier. En effet, ces attentes n’anticipaient pas une crise financière d’une telle ampleur à l’échelle internationale et les nombreux effets qu’elle a eus sur nos actifs financiers, plus particulièrement ceux qui sont cotés en bourse. Cependant, mis en perspective, le rendement du Fonds se compare avantageusement aux principaux indices boursiers1 et aux fonds équilibrés canadiens2 qui ont subi des pertes supérieures au cours de la même période.

Par ailleurs, il convient de préciser que la perte de l’exercice a été entièrement réalisée au cours du premier semestre qui coïncide justement avec la période où les marchés boursiers vivaient des moments très difficiles. Pour le deuxième semestre, c’est un rendement positif de 3,2 % qui a été obtenu, alimenté par le redressement des marchés boursiers et le rendement ainsi généré sur nos titres cotés.

Les secteurs Investissements et Placements ont tous deux influencé de manière considérable les résultats affichés pour l’exercice. L’actif géré par le secteur Investissements se compose essentiellement des investissements en capital de développement réalisés, conformément à notre mission, en actions, parts ou prêts auprès de nos entreprises partenaires privées et publiques. Ce secteur a obtenu un rendement brut négatif de 12,0 % pour l’année 2008-2009, un résultat inférieur au rendement négatif de 4,7 % enregistré l’an dernier. Malgré ce rendement et compte tenu du niveau des investissements du Fonds au cours de l’année, en lien avec sa mission, l’actif de ce secteur est à la hausse et correspond à 47 % de l’actif sous gestion du Fonds au 31 mai 2009 (comparativement à 41 % un an auparavant), soit 3,0 milliards $. Le secteur Placements gère les autres investissements soit le solde des actifs non investis auprès de nos entreprises partenaires, lequel est constitué d’obligations, de titres du marché monétaire, d’actions sectorielles, de fonds de fonds de couverture, d’un portefeuille de titres à revenu élevé3 et de fonds d’infrastructure à l’international. Pour l’exercice terminé le 31 mai 2009, ce secteur a obtenu un rendement brut négatif de 10,4 %, soit un résultat inférieur au rendement positif réalisé l’an dernier, lequel s’est élevé à 3,0 %. Quant à l’actif de ce secteur, il correspond à 3,4 milliards $ ou 53 % de l’actif sous gestion du Fonds au 31 mai 2009 (comparativement à 59 % il y a un an). Le ratio des charges d’exploitation sur l’actif net moyen se situe à 1,7 % pour l’exercice terminé le 31 mai 2009, soit un ratio supérieur à celui de l’an dernier. Cette augmentation s’explique principalement par la réduction importante de l’actif net du Fonds en 2008-2009.

Rendement du FondsE X E R C I C E S T E R M I N É S L E S 3 1 M A I

2009 2008

Actif sous Actif sous gestion à la fin * Pondération Rendement gestion à la fin * Pondération Rendement M$ % % M$ % %

Investissements en capital de développement 3 022 47,0 (12,0) 2 950 40,8 (4,7)Autres investissements** 3 408 53,0 (10,4) 4 289 59,2 3,0

6 430 100,0 (10,8) 7 239 100,0 0,2Charges d’exploitation et frais d’opérations (1,7) (1,4)Impôts et taxe sur le capital (0,1) 0,0Rendement du Fonds (annuel) (12,6) (1,2)

Rendement du Fonds (1er semestre) (15,3) 0,2Rendement du Fonds (2e semestre) 3,2 (1,4)

* L’actif sous gestion à la fin correspond à la juste valeur, à la fin de l’exercice financier, de l’actif géré par les secteurs Investissements et Placements ayant servi à générer les produits présentés aux résultats du Fonds.

** Les autres investissements représentent le solde des actifs non investis auprès de nos entreprises partenaires. Géré par le secteur Placements, ce portefeuille est constitué d’obligations, de titres du marché monétaire, d’actions sectorielles, de fonds de fonds de couverture, d’un portefeuille de titres à revenu élevé et de fonds d’infrastructure à

l’international.

1. Pour la même période, soit du 1er juin 2008 au 31 mai 2009, le S&P/TSX composé a obtenu un rendement de -29,5 %, l’indice BMO des compagnies québécoises à petite capitalisation de -34,5 %, le S&P 500 de -34,4 %, le NASDAQ de -29,7 % et le Russell 2000 de -33,0 %.

2. Pour la même période, soit du 1er juin 2008 au 31 mai 2009, le rendement moyen des fonds communs équilibrés au Canada a été de -16,6 % (source : fonds équilibrés mondiaux neutres tels que compilés par globefund.com).

3. Le portefeuille de titres à revenu élevé est composé d’actions privilégiées, d’actions à dividendes élevés et de parts de fiducies de revenu.

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Résultats par secteurLa performance du secteur Investissements est influencée par différents facteurs, dont le comportement des marchés financiers, les conditions économiques et commerciales dans lesquelles évoluent les entreprises partenaires, ainsi que la gestion active de nos investissements. Le rendement brut négatif de 12,0 % du secteur Investissements pour l’exercice venant de se terminer s’explique principalement par :

• lamauvaiseperformancedesmarchésboursierslorsdeladernièreannée,notammentpourlesentreprisesdeplusfaiblecapitalisation,laquelle a considérablement influencé les résultats de notre portefeuille de titres cotés du secteur Investissements. Malgré un rebond des marchés boursiers depuis le mois de mars dernier, ce portefeuille a réalisé un rendement négatif de 34,3 % pour l’exercice, soit une performance inférieure au rendement négatif de 18,2 % enregistré par ce portefeuille l’an dernier au sein d’un marché boursier déjà très instable. Il est à noter que ce rendement négatif a été obtenu malgré une bonne diversification sectorielle du portefeuille tant la mauvaise performance des marchés boursiers a été systémique ;

• le rendement négatif de 6,5 % enregistré par nos titres privés et nos fonds spécialisés. Ce résultat fait suite à un rendement positif de 1,0 %enregistré lors de l’exercice précédent. La diminution des résultats s’explique notamment par l’effet combiné sur nos entreprises partenaires de la récession économique autant américaine que canadienne, de la persistance des effets de l’augmentation du coût du crédit, de la volatilité du dollar canadien par rapport au dollar américain et des effets de la concurrence étrangère.

L’évolution des taux d’intérêt et la performance des marchés boursiers représentent les facteurs déterminants pour analyser la performance du secteur Placements. Ainsi, les résultats obtenus par ce secteur sont influencés par le comportement des marchés financiers et par les conditions touchant l’environnement économique dans lequel évolue le Fonds. Le rendement brut négatif de 10,4 % du secteur Placements pour l’exercice terminé le 31 mai 2009 s’explique principalement par :

• lamauvaiseperformanceréaliséeparlesmarchésboursiersaucoursdeladernièreannéequiaaffectégrandementlesrésultatsobtenuspar les portefeuilles d’actions sectorielles4 et autres titres5. En effet, ces portefeuilles ont produit un rendement négatif de 27,6 %. Cette performance a fait suite à un rendement négatif de 0,3 % ayant été enregistré par ces portefeuilles l’an dernier, dans un marché boursier déjà affecté par le début de la crise financière, tant au Canada qu’à l’international et à des rendements positifs avoisinant les 20,0 % chaque année, dans un contexte économique beaucoup plus favorable, lors des trois exercices antérieurs. Ainsi, il est important de préciser que malgré les résultats décevants de l’exercice, la mise en place de la stratégie sectorielle en juin 2004 a tout de même permis de produire un rendement annuel moyen de 6,5 % sur une période de cinq ans ;

• unrendementpositifde2,0%réalisésurnotreportefeuilledetitresàrevenufixeaucoursdeladernièreannéecomparativementàunrendement positif de 4,2 % au cours de l’exercice précédent. La performance du portefeuille obligataire a été affectée négativement par la perte de valeur des titres obligataires (provinces et corporatifs) attribuable à l’élargissement des écarts de crédit. Cela a été partiellement compensé par l’effet de la baisse des taux d’intérêt des titres émis par le gouvernement du Canada, laquelle sous-entend une hausse de la juste valeur des obligations détenues ce qui, combiné aux revenus d’intérêt générés par le portefeuille, a permis d’obtenir un rendement global positif sur cette catégorie d’actifs.

Rendement par catégorie d’actifsE X E R C I C E S T E R M I N É S L E S 3 1 M A I

2009 2008

Actif sous Actif sous gestion à la fin Pondération Rendement gestion à la fin Pondération Rendement M$ % % M$ % %

Investissements en capital de développementTitres privés

et fonds spécialisés 2 480 38,6 (6,5) 2 200 30,4 1,0Titres cotés 542 8,4 (34,3) 750 10,4 (18,2)

Autres investissementsTitres à revenu fixe 1 927 30,0 2,0 2 690 37,2 4,2Actions sectorielles

et autres titres 1 481 23,0 (27,6) 1 599 22,0 (0,3) 6 430 100,0 (10,8) 7 239 100,0 0,2

4. Ces secteurs sont ceux des matériaux, de l’énergie, de la consommation de base, des services aux collectivités et des télécommunications.

5. Les autres titres incluent les fonds de fonds de couverture, le portefeuille de titres à revenu élevé (composé d’actions privilégiées, d’actions à dividendes élevés et de parts de fiducies de revenu) et, depuis 2008-2009, les fonds d’infrastructure à l’international.

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Analyse des flux de trésorerie, du bilan et des éléments hors bilan

Flux de trésorerie

Les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation du Fonds ont totalisé 170 millions $ en 2008-2009, en hausse comparativement au total de 108 millions $ enregistré en 2007-2008. Cette augmentation provient principalement de la variation des soldes des comptes débiteurs et créditeurs.

Par ailleurs, les flux de trésorerie liés aux activités de financement du Fonds ont généré un montant total négatif de 27 millions $ pour l’exercice 2008-2009, comparé à un montant total positif de 143 millions $ pour l’exercice précédent. Globalement, le solde des émissions d’actions moins les actions rachetées a été positif pour l’exercice mais à la baisse par rapport à ses niveaux historiques, ce qui explique la diminution des flux de trésorerie correspondants. En effet, l’augmentation du montant des actions rachetées, lequel a totalisé 645 millions $ pour l’exercice sur une base de trésorerie, comparativement à 481 millions $ l’an dernier, a contribué à cette baisse. Cette augmentation du montant des actions rachetées provient essentiellement de l’anticipation de la baisse du prix de l’action le 5 janvier 2009. De leur côté, les émissions d’actions ont totalisé 655 millions $ pour l’exercice sur une base de trésorerie, en hausse par rapport au montant total d’émissions d’actions de 611 millions $ pour l’exercice précédent.

Quant aux flux de trésorerie liés aux activités d’investissement du Fonds, ils ont totalisé un montant négatif de 133 millions $ en 2008-2009, comparé à un montant total négatif de 254 millions $ enregistré l’an dernier. Il est à noter que tout investissement ou tout autre investissement déboursé par le Fonds correspond à une sortie d’argent et se solde par un flux de trésorerie négatif. Puisque le montant des investissementsen capital de développement déboursés de l’année 2008-2009 a été de beaucoup supérieur au montant des produits de cessions d’investissements directs (désinvestissements) pour la même période, une partie du portefeuille des autres investissements a été vendue au cours de l’exercice ce qui, combiné notamment au solde positif des flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation, a permis au Fonds de produire les flux de trésorerie nécessaires pour soutenir les volumes d’investissements en capital de développement qu’il a déboursés dans des entreprises partenaires.

Le Fonds dispose également de marges de crédit pour les besoins de son fonds de roulement. Au 31 mai 2009, ces marges de crédit n’étaient pas utilisées.

Bilan et éléments hors bilan

Le montant des investissements en capital de développement au bilan est passé de 3,3 milliards $ au 31 mai 2008 à 3,4 milliards $ au 31 mai 2009. Cette augmentation s’explique essentiellement par les investissements nets déboursés en cours d’année (investissements déboursés moins désinvestissements) qui ont été partiellement réduits par la moins-value ayant été enregistrée au cours de l’année sur la juste valeur globale de nos investissements.

Avec un volume record d’investissements directs de 848 millions $ (en plus des 542 millions $ que le Fonds a convenu d’investir dans le cadre du dernier budget du gouvernement du Québec) réalisé par le Fonds dans des entreprises partenaires au cours de l’exercice, en hausse par rapport au record d’investissements précédent de 730 millions $ enregistré l’an dernier, le secteur Investissements a encore une fois surpassé ses jalons historiques ainsi que les objectifs qu’il s’était établis en début d’exercice. Par ailleurs, les montants engagés, mais non encore déboursés, sont passés de 625 millions $ au 31 mai 2008 à 1 209 millions $ au 31 mai 2009. Cette hausse s’explique essentiellement par les engagements découlant du dernier budget du gouvernement du Québec non encore déboursés et qui ne sont donc pas encore présentés au bilan.

Par ailleurs, le montant des autres investissements au bilan a diminué de quelque 1,0 milliard $ au cours du dernier exercice pour s’établir à 3,2 milliards $ au 31 mai 2009. Cette baisse est attribuable aux pertes de valeurs sur le portefeuille, résultat de la crise économique et financière, ainsi qu’aux investissements nets réalisés durant l’année (sur une base déboursée).

En raison de la baisse des taux d’intérêt qui s’est poursuivie au cours de l’exercice 2008-2009, la couverture obligataire n’a pas produit les résultats escomptés et a été réduite graduellement de 2,0 milliards $ au 31 mai 2008 à 75 millions $ au 31 mai 2009. De plus, d’autres stratégies de protection déployées en cours d’année, avec pour objectif d’améliorer le profil risque-rendement des portefeuilles investissements et autres investissements, notamment en ce qui concerne le portefeuille d’actions sectorielles, ont également été réduites de façon importante en cours d’exercice en réaction à l’évolution des marchés boursiers. Des produits dérivés sont également utilisés pour protéger le portefeuille des autres investissements des fluctuations, notamment, des taux de change lorsque ses actifs sont libellés en devises. La Politique de gestion globale des actifs financiers ne permet l’utilisation de produits dérivés qu’à des fins de protection du capital.

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M I S S I O N D U F O N D S , O B J E C T I F S E T S T R AT É G I E S

Mission et objectifsLe Fonds est un fonds d’investissement en capital de développement d’appartenance syndicale, issu de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec. Créé en 1983 par la Loi constituant le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (F.T.Q.), le Fonds vise à recueillir les épargnes des Québécoises et des Québécois qui veulent, par ce moyen, participer à la création et au maintien d’emplois, en vue d’améliorer la situation des travailleuses et des travailleurs, et de stimuler l’économie du Québec. Le Fonds se veut également un moyen de sensibiliser et d’inciter les travailleuses et les travailleurs à épargner pour leur retraite en plus de représenter un outil de formation dans le domaine de l’économie pour les travailleuses et les travailleurs des entreprises dans lesquelles le Fonds investit.

La mission du Fonds est solidement appuyée par les deux paliers de gouvernement puisque la souscription aux actions du Fonds est admissible au REER et donne droit à des crédits d’impôt du Québec et du fédéral de 15 % chacun, pour un total de 30 %6.

Stratégies Dans la mise en œuvre de sa mission et afin d’atteindre ses objectifs, le Fonds a déployé diverses stratégies, autant dans une perspective de gestion globale que par secteur d’activité. Ainsi, dans une perspective d’ensemble le Fonds a mis en place une Politique de gestion globale des actifs financiers qui lui permet de gérer tous ses actifs financiers de façon intégrée et globale, et ce, de façon à produire un rendement raisonnable pour ses actionnaires tout en atténuant la volatilité de ce même rendement d’un semestre à l’autre. De cette façon, les actifs du portefeuille des autres investissements sont répartis de façons complémentaires au portefeuille d’investissements dans les entreprises partenaires réalisés en lien avec la mission du Fonds. Cette stratégie permet au Fonds d’obtenir, globalement, le rapport risque-rendement désiré.

À la suite d’une modification de sa répartition d’actifs cible autorisée en avril 2008, le Fonds a ajouté des fonds d’infrastructure à l’international à son bilan, dont la valeur est de 46 millions $ au 31 mai 2009. Aucune modification à la répartition d’actifs cible n’a été autorisée au cours de l’exercice 2008-2009. Toutefois, il est possible que le Fonds modifie ses cibles selon les circonstances et événements au cours des prochaines années. Par ailleurs, la volatilité importante des marchés financiers et boursiers au cours du dernier exercice financier a eu pour effet de modifier sensiblement la pondération réelle de ses différentes catégories d’actifs, ce qui a amené le Fonds à rééquilibrer son portefeuille à différents moments au cours de l’exercice. Ces rééquilibrages ont été effectués afin de respecter les limites et balises de la Politique de gestion globale des actifs financiers concernant la répartition d’actifs cible. Ils ont aussi représenté un moyen pour gérer activement le portefeuille, à l’intérieur des limites prévues à cette politique, pour améliorer marginalement son profil risque-rendement compte tenu de l’évolution erratique des marchés financiers et boursiers.

Le secteur Actionnariat

Trois axes stratégiques orientent les actions du secteur Actionnariat : le développement de l’épargne systématique, la mobilisation de notre réseau de RL (responsables locaux) et la fidélisation de nos actionnaires. Pour ce faire, l’actionnariat s’appuie principalement sur un réseau de près de 2 100 RL provenant des syndicats affiliés à la FTQ (ainsi que des syndicats avec lesquels le Fonds a conclu des ententes) qui œuvrent bénévolement à la promotion du Fonds dans leur milieu de travail. Ces RL font connaître les objectifs du Fonds et incitent les travailleurs à souscrire des actions du Fonds afin de contribuer au développement économique du Québec tout en épargnant en vue de la retraite. À cet effet, une formation continue est déployée, en collaboration avec la Fondation de la formation économique, à l’ensemble du réseau RL afin de les mobiliser autour de la mission du Fonds et du développement de l’épargne systématique.

Plusieurs activités de fidélisation de nos actionnaires ont été réalisées cette année soit par des envois personnalisés, des contacts téléphoniques ou par notre présence accrue durant la période des REER à travers tout le Québec. Nos stratégies se distinguent par une approche personnalisée. Dans le contexte économique actuel et parce que le Fonds a fait preuve d’une grande transparence envers ses actionnaires, nous avons connu un volume de rachat d’actions exceptionnel durant cette période. En effet, les actionnaires qui pouvaient se prévaloir d’un rachat pour la retraite ont pu le faire avant l’annonce du prix de l’action de janvier dernier. Aussi, en juillet dernier, la Politique d’achat de gré à gré a été actualisée dans le but de simplifier la démarche de rachat pour l’actionnaire et de s’adapter aux nouvelles réalités sociales.

La Fondation de la formation économique, mise sur pied en 1989, favorise la formation des travailleurs dans le domaine de l’économie afin de leur permettre d’accroître leur influence sur le développement économique du Québec. Le programme de formation continue de s’adapter aux besoins des entreprises et de leurs employés, notamment dans le contexte économique actuel. La Fondation poursuit ses efforts en vue de faire connaître le programme auprès des entreprises partenaires du Fonds et d’en faire bénéficier le plus grand nombre de travailleurs.

Le secteur Investissements

Les stratégies du secteur Investissements s’orientent vers la réalisation de la mission du Fonds à l’égard des investissements dans les entreprises à impact économique québécois ainsi que des investissements stratégiques selon les critères en vigueur. Dans ce but, le secteur Investissements est décliné selon trois grands champs d’intervention, soit i) aérospatiale, construction, services et transport ; ii) ressources naturelles, industries et consommation et iii) nouvelle économie. Chacun de ces champs est sous la responsabilité d’un vice-président principal et regroupe plusieurs sous-secteurs spécialisés. À l’été 2008, le Fonds a regroupé ses secteurs des technologies de l’information et télécommunications et des sciences de la vie sous la vice-présidence principale, Nouvelle économie.

6. Veuillez vous reporter au prospectus pour les limites et autres modalités en vigueur.

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Cette segmentation permet de développer une expertise sectorielle prisée par nos entreprises partenaires d’aujourd’hui et de demain. Des équipes multidisciplinaires appuient également nos équipes à l’investissement en y apportant leur expertise ; il s’agit des services juridiques, de la fiscalité, de l’évaluation d’entreprises, des études de marché, de la vérification diligente, des relations avec les travailleurs et des marchés publics. Un comité de vérification diligente veille à ce que le niveau de risque de crédit soit acceptable pour le Fonds compte tenu de sa mission. De plus, dans le but de faire face aux situations plus difficiles, la vice-présidence principale au redressement et aux mandats spéciaux suit très étroitement les dossiers qui présentent des risques de crédit accrus, et ce, en collaboration avec la vice-présidence aux affaires juridiques.

Ces dernières années, le Fonds a appuyé la création de fonds spécialisés et la venue au Québec de fonds étrangers en investissant de manière importante dans ces fonds. Cette stratégie a permis un afflux considérable de capitaux étrangers et de capitaux privés qui a contribué à stimuler l’économie du Québec tout en permettant au Fonds de mieux diversifier ses investissements. Par ailleurs, le Fonds a, depuis quelques années, augmenté le poids de ses investissements par voie de débentures non garanties. Cette stratégie permet au Fonds d’obtenir un rendement courant sur ses investissements par la réception de paiements d’intérêts, contribuant ainsi à stabiliser son rendement.

Au cours du dernier exercice, le Fonds a créé la vice-présidence Participations majoritaires dont l’objectif est de favoriser les investissements dans des entreprises présentant des enjeux de relève au niveau de leur propriété. Ainsi, et contrairement à ses pratiques d’affaires usuelles, le Fonds pourrait dans certaines situations précises investir de façon à ce qu’il soit, temporairement, l’actionnaire de contrôle.

Le Fonds investit de manière importante dans chacune des catégories du capital de développement telles que définies par l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement (ACCRI). En effet, celle-ci propose une classification pour les placements privés, lesquels sont répartis en trois catégories, soit les investissements en capital de croissance (« buyout »), en capital de risque et en dette mezzanine7. S’appuyant sur cette définition, le tableau ci-dessous présente la répartition de notre portefeuille d’investissements en capital de développement au coût de 3,1 milliards $.

Répartition du portefeuille d’investissements en capital de développement8 par catégorie (au coût)A U 3 1 M A I 2 0 0 9

Capital de croissance (« buyout »)

Dette mezzanine

Capital de risque

26,8 %

31,6 %

41,6 %

Le secteur Placements

Dans sa gestion du solde des actifs non investis auprès des entreprises partenaires (présentés sous la rubrique « autres investissements » aux états financiers), le secteur Placements est régi par la Politique de gestion globale des actifs financiers, laquelle vise une saine diversification des actifs financiers du Fonds. Une portion suffisante des actifs financiers doit être investie de façon à pouvoir répondre aux besoins de liquidité du Fonds, ainsi que de pouvoir produire un revenu courant lui permettant d’assumer ses charges d’exploitation.

Tous les portefeuilles du secteur Placements, à l’exception du portefeuille du marché monétaire et d’une partie du portefeuille obligataire, sont gérés à l’externe par des gestionnaires spécialisés. Les deux portefeuilles gérés à l’interne, par une équipe de professionnels du Fonds, représentent environ 1,2 milliard $ au 31 mai 2009, soit plus de 37 % du montant total des autres investissements.

Par ailleurs, l’utilisation de produits dérivés permet une gestion active des risques de marché auxquels le Fonds est exposé. Lorsque approprié, une stratégie de gestion des risques est établie par le secteur Placements et autorisée par les instances appropriées afin de réduire l’exposition du Fonds à la volatilité des taux d’intérêt, des devises et des cours boursiers.

Au cours de la dernière année, le Fonds a restructuré l’organigramme de son secteur Placements en scindant les responsabilités sous deux vice-présidences distinctes, soit la vice-présidence à la gestion du portefeuille placements et la vice-présidence aux stratégies du portefeuille placements et aux marchés publics québécois. Ces modifications se veulent une réponse à la volonté du Fonds de continuer à prioriser l’optimisation de son rapport risque-rendement, malgré la complexité grandissante des marchés financiers.

7. Sur la base de la classification proposée par l’ACCRI, un investissement en capital de croissance (« buyout ») est réalisé par l’achat d’actions d’une entreprise établie, privée ou publique, qui cherche à se développer par croissance organique ou par le biais d’une acquisition. Un investissement en capital de risque est réalisé par l’achat d’actions d’une entreprise généralement non cotée en Bourse et qui est en phase de démarrage ou dans les premiers stades de son développement. La dette mezzanine correspond à la dette subordonnée ou aux actions privilégiées, accompagnées ou non d’une portion variable en droits de souscription aux capitaux propres de l’entreprise.

8. Sur la base des fonds déboursés, en excluant les investissements dans les fonds immobiliers et les investissements dans des titres cotés ayant été acquis sur le marché secondaire.

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Norme de 60 % La norme de 60 % est prescrite par la loi constitutive du Fonds et stipule que les investissements moyens du Fonds dans des entreprises admissibles qui ne comportent aucune garantie doivent représenter au moins 60 % de son actif net moyen de l’exercice précédent. Le solde peut être placé dans d’autres véhicules financiers afin de diversifier les actifs et d’assurer une saine gestion. La méthode de calcul de cette norme repose sur la valeur des actifs du Fonds qui est tributaire, entre autres, de l’évolution des taux d’intérêt et de la performance des marchés boursiers ainsi que de celle de l’économie en général.

Au 31 mai 2009, la valeur des investissements moyens admissibles s’élevait à 4,4 milliards $ soit 61,7 % de l’actif net moyen de l’exercice précédent (comparativement à 62,0 % au 31 mai 2008). Puisque le pourcentage minimal de la norme est atteint au 31 mai 2009, les règles régissant la norme de 60 % ne limitent pas le montant des émissions d’actions pour l’exercice 2009-2010. Ainsi, le conseil d’administration du Fonds a fixé la valeur des actions à émettre donnant droit aux crédits d’impôt pour fonds de travailleurs à 700 millions $ pour cet exercice. Au 31 mai 2009, le Fonds respecte également l’ensemble des autres limites et règles énoncées dans sa loi constitutive.

Le Fonds prévoit respecter l’ensemble des limites et règles énoncées dans sa loi constitutive au cours des prochaines années.

É V É N E M E N T S R É C E N T S

Conventions comptables et plan de basculement pour les IFRSAu cours du dernier exercice financier, le Fonds a appliqué de nouvelles normes comptables adoptées par l’Institut canadien des comptables agréés (ICCA). Ces normes sont décrites à la note 3 des états financiers. Aucune d’entre elles n’a eu d’incidence sur la perte nette et la perte par action, ni sur la valeur de l’action aux 31 mai 2009 et 2008. De plus, les modifications de normes comptables futures et les informations relatives au plan de conversion aux normes internationales d’information financière (IFRS) sont traitées à la note 4 des états financiers.

Le Fonds n’entrevoit pas l’adoption de nouvelles conventions comptables qui auraient des incidences notables sur le bénéfice net de son prochain exercice financier ou la valeur de son actif net au 31 mai 2010.

RENDEMENT PASSÉ Cette section présente les rendements passés du Fonds. Ces rendements ne sont pas nécessairement indicatifs des rendements futurs.

R E N D E M E N T A N N U E L D U F O N D S

Le graphique ci-dessous présente le rendement annuel du Fonds et fait ressortir la variation de son rendement d’un exercice à l’autre, pour les dix derniers exercices.

8,6 %

2,6 %

-11,4 %-6,9 %

5,2 % 5,0 % 6,0 % 7,1 %

-1,2 %

-12,6 %

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009(11 mois)

Le rendement annuel du Fonds est calculé en divisant le bénéfice (perte) par action de l’exercice par le prix de l’action au début de l’exercice. Ce rendement est différent du rendement composé annuel à l’actionnaire puisque contrairement à celui-ci, le rendement annuel du Fonds tient compte des émissions et des rachats d’actions qui ont eu lieu au cours de l’année, ce qui a un effet dilutif ou relutif sur le bénéfice (perte) par action, selon le cas. Cet effet est de 0,5 % sur le rendement produit en 2008-2009.

R E N D E M E N T S C O M P O S É S A N N U E L S À L’A C T I O N N A I R E

Au prix actuel de 21,78 $, un actionnaire ayant investi au début de chacune des périodes indiquées ci-dessous obtient les rendements composés annuels suivants : 10 ans 5 ans 3 ans 1 an

-0,4 % 0,4 % -2,8 % -13,1 %

Le rendement composé annuel à l’actionnaire est calculé en tenant compte de la variation annualisée du prix de l’action sur chacune des périodes indiquées. Ce rendement est différent du rendement annuel du Fonds puisque, tel que mentionné précédemment, il ne tient pas compte de l’effet dilutif ou relutif des émissions et des rachats d’actions en cours d’année.

Le rendement composé annuel à l’actionnaire depuis la création du Fonds est de 3,2 %.

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R E N D E M E N T S C O M P O S É S A N N U E L S À L’A C T I O N N A I R E ( I N C L U A N T L E S C R É D I T S D ’ I M P Ô T )

En considérant les crédits d’impôt du Québec et du fédéral relativement aux fonds de travailleurs d’un montant de 15 % chacun, au prix actuel de 21,78 $ un actionnaire ayant investi, par exemple, le même montant chaque année sous forme de retenue sur le salaire obtient un rendement composé annuel de 9,3 % et de 6,1 % sur une période de 7 ans et de 10 ans, respectivement. Ce rendement ne tient pas compte des déductions fiscales relatives au REER.

APERÇU DU PORTEFEUILLE Au 31 mai 2009, les actifs totaux du Fonds, composés des portefeuilles d’investissements en capital de développement et des autres investissements se répartissaient comme suit :

Catégories d’actif % de l’actif net

Investissements en capital de développementTitres privés 24,7Fonds spécialisés 14,2Titres cotés 8,5 47,4

Autres investissementsEncaisse et marché monétaire 5,5Obligations 24,7Actions sectorielles 15,2Fonds de fonds de couverture 3,6Portefeuille de titres à revenu élevé 3,8Fonds d’infrastructure à l’international 0,7 53,5

Au 31 mai 2009, les émetteurs des 25 principales positions détenues par le Fonds dont 17 appartiennent au portefeuille d’investissements en capital de développement et 8 au portefeuille des autres investissements étaient les suivants :

Émetteurs % de l’actif net

Investissements en capital de développement (17 émetteurs)* 28,7Autres investissements(8 émetteurs)** 15,7

44,4

* Les 17 émetteurs représentant collectivement 28,7 % de l’actif net du Fonds sont :

Addenda Capital inc. Atrium Innovations inc. Cogeco Câble inc. Corporation Financière L’Excellence ltée Entreprises publiques québécoises à faible capitalisation9 Éthanol Greenfield inc. Fonds immobilier du Fonds de solidarité FTQ inc.9

Gestion TFI, société en commandite LJVH Holdings inc. Metro inc. Société de gestion d’actifs forestiers Solifor, société en commandite9

Société en commandite immobilière SOLIM9

Société en commandite immobilière SOLIM II9 SSQ, Société d’assurance-vie inc. Stella Jones inc. Transcontinental inc. Trencap s.e.c.

** Les 8 émetteurs représentant collectivement 15,7 % de l’actif net du Fonds sont :

Financement Québec 4,6 % Gouvernement du Canada 3,2 % Hydro-Québec 2,6 % Province de Québec 1,2 % Banque Laurentienne du Canada 1,1 % FRM Diversify II Fund SPC 1,1 % La Banque de Nouvelle-Écosse 1,0 % Q-BLK Strategic Partners, inc 0,9 %

Cet aperçu du portefeuille peut changer en raison des opérations effectuées par le Fonds.

9. Malgré leur poids relativement important dans le portefeuille global du Fonds, ces émetteurs ne constituent pas un risque de concentration important étant donné le grand nombre d’entreprises dans lesquelles ils ont investi.

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CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC Grâce à l’épargne recueillie auprès de 571 000 actionnaires dont près de 253 000 ont souscrit à ses actions en 2008-2009, le Fonds continue plus que jamais à jouer un rôle actif dans le développement et la croissance des entreprises du Québec. Particulièrement dans le contexte économique actuel, moins favorable à nos entreprises québécoises, notre cadence d’investissement s’est accélérée au cours de cette année, totalisant 848 millions $ en plus des 542 millions $ que le Fonds a convenu d’investir dans le cadre du dernier budget du gouvernement du Québec, appuyant ainsi les entrepreneurs québécois qui ont démontré leur résilience en cette période difficile et de resserrement du crédit. D’ailleurs, une période de récession économique peut leur être propice pour revoir leurs processus internes, optimiser leurs opérations, redéfinir leurs marchés et même pour saisir des occasions favorables. Nos équipes travaillent étroitement avec les dirigeants d’entreprises puisque les prochains mois pourraient encore s’avérer tumultueux. Le Fonds maintient donc son objectif de continuer à investir avec une vision à long terme pour aider les entreprises à passer à travers cette période avec aplomb et à envisager avec optimisme les lendemains de crise.

Plusieurs investissements structurants pour l’économie du Québec ont été réalisés au cours de cette année, contribuant à créer, maintenir ou sauvegarder des emplois de qualité. Ainsi, dans le secteur des services financiers, 30 millions $ ont été investis dans Placements Montrusco Bolton contribuant à ramener au Québec le contrôle de cet important gestionnaire de portefeuille alors que 100 millions $ ont permis à Corporation Financière L’Excellence, filiale d’Industrielle Alliance, Assurance et services financiers, de poursuivre sa croissance par acquisition. Dans le secteur de l’impression, Transcontinental a bénéficié d’un financement non garanti de 100 millions $ afin de la soutenir dans sa croissance malgré le contexte économique actuel.

Dans le secteur de la distribution, par exemple, 20 millions $ ont permis au Groupe B.M.R. de faire l’acquisition d’une chaîne régionale et de consolider sa part de marché par rapport aux mégacentres de rénovation étrangers. Nous avons renoué nos liens d’affaires avec Premier Tech, une entreprise œuvrant dans l’agriculture et la production d’équipements industriels, après un premier accompagnement de plus de 20 ans terminé en 2007, en lui octroyant 15 millions $ pour la soutenir dans son développement et sa stabilité à long terme. Par ailleurs, dans le but de conserver la propriété et la gestion de terrains forestiers dans la région du Bas-Saint-Laurent, 66 millions $ ont permis à Solifor d’acheter les titres de propriété appartenant à AbitibiBowater. Afin de consolider son positionnement au Québec et lui permettre de poursuivre sa stratégie internationale, 6 millions $ ont aussi été investis dans Groupe Solmax, un manufacturier mondial de géomembranes géosynthétiques.

Le Fonds a également maintenu son engagement envers les entreprises œuvrant dans la nouvelle économie. Des investissements totalisant 125 millions $ ont été faits dont 31 millions $ dans Groupe GFI Solutions, incluant 20 millions $ pour lui permettre l’acquisition de Bell Solutions d’affaires, une filiale de Bell Canada offrant une gamme variée de progiciels de gestion intégrée (ERP) ; 21 millions $ dans BDR Capital pour lui permettre de soutenir plusieurs entreprises du secteur des télécommunications dans leur croissance ; 2 millions $ ont aussi été investis dans Fonds soutien Montréal parallèle, un fonds qui se spécialise dans le capital d’amorçage auprès des entreprises de technologie de l’information et de télécommunications.

Dans le cadre de son programme relatif aux investissements stratégiques10, le Fonds n’a réalisé aucun investissement en 2008-2009.

En outre, pour faire face à la récession économique qui frappe durement le Québec depuis quelques mois, il a été annoncé le 19 mars dernier dans le budget provincial que le Fonds, en collaboration avec le gouvernement du Québec et d’autres partenaires, participerait à la mise sur pied de trois nouveaux programmes de financement. Il s’agit d’une belle marque de confiance du gouvernement du Québec qui appuie la mission du Fonds depuis plus de 25 ans et qui croit à la valeur de sa contribution au dynamisme de l’économie du Québec. Dans ce cadre, le Fonds a convenu d’investir un montant total de 542 millions $, dont 500 millions $ ont été engagés au cours de l’exercice 2008-2009.

Les objectifs de ces trois nouveaux fonds spécialisés sont présentés ci-dessous :

Création du fonds Élan d’entreprises pour la relance

Ce nouveau fonds de 500 millions $ est destiné à l’essor des moyennes et grandes entreprises privées et publiques québécoises qui peuvent éprouver des problèmes de liquidité qui risqueraient de retarder leurs projets d’investissement et par conséquent, leur croissance. La capitalisation de ce fonds sera assurée en parts égales de 250 millions $ par le Fonds et la Société générale de financement du Québec.

Création du fonds Teralys Capital pour financer des fonds sectoriels de capital de risque en nouvelle économie

La recapitalisation des entreprises québécoises de la nouvelle économie est primordiale, particulièrement celles qui sont au stade de démarrage. Le Fonds est donc fier de poursuivre son engagement dans ce secteur en collaborant avec la Caisse de dépôt et placement du Québec et Investissement Québec à la création du fonds Teralys Capital, dont la capitalisation initiale s’élèvera à 700 millions $, en y injectant pour sa part 250 millions $. Ce fonds aura pour objectif de recueillir 125 millions $ additionnels auprès d’investisseurs institutionnels privés.

10. Le budget du Québec de 2003-2004 a accordé au Fonds la possibilité de procéder à des investissements stratégiques dans des entreprises importantes au Québec dont l’actif est inférieur à 500 millions $ ou dont l’avoir net est d’au plus 200 millions $.

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Création de fonds québécois de capital d’amorçage

Au fil des ans, avec l’appui de son réseau de fonds régionaux, de Solide (Sociétés locales d’investissement dans le développement de l’emploi) et de fonds spécialisés, le Fonds a participé au démarrage d’un très grand nombre d’entreprises québécoises. Pour continuer de soutenir le génie québécois, le Fonds s’unit à d’importants protagonistes de la scène économique québécoise dans la mise sur pied de trois fonds de capital d’amorçage dans lesquels une somme globale de 125 millions $ sera investie. La part du Fonds dans ces nouveaux fonds pourrait s’élever à 42 millions $.

P O L I T I Q U E D ’ I N V E S T I S S E M E N T H O R S Q U É B E C 1 1

Quant aux investissements réalisés par le Fonds au fil des années en vertu de la Politique d’investissement hors Québec, ces derniers ont eu d’importantes retombées économiques pour le Québec, en conformité avec les exigences de cette politique. Cette année, c’est un total de 76 millions $ qui a été investi dans les différentes catégories admissibles en vertu de cette politique.

L’admissibilité des investissements effectués par le Fonds dans des fonds privés hors Québec, aux fins de la norme de 60 %, est conditionnelle à un réinvestissement dans des entreprises québécoises d’un montant au moins équivalent aux sommes reçues. Ces fonds privés devraient aussi apporter à leurs entreprises partenaires une expertise pointue et/ou un réseau d’affaires international nécessaire à leur développement. Le Fonds a investi, au cours de la dernière année, dans trois fonds privés hors Québec une somme équivalente à 54 millions $ et prévoit que chacun de ces fonds privés, en plus de soutenir les efforts du Fonds sur le plan du développement économique du Québec, investira dans des entreprises québécoises un montant au moins équivalent aux sommes reçues du Fonds.

Par ailleurs, un investissement dans une entreprise à impact économique québécois au montant de 4,1 millions $ a été qualifié aux fins de la politique au cours de la dernière année. Enfin, le Fonds a effectué des investissements dans trois entreprises hors Québec qui réalisent des projets importants au Québec pour une somme équivalente à 18 millions $.

L E R É S E A U D U F O N D S D E S O L I D A R I T É F T Q

Depuis sa fondation en 1983, le Fonds a consolidé un solide réseau d’investissement qui permet aux entrepreneurs à l’écoute de leur ambition d’avoir accès à du capital patient selon leurs besoins. Véritable carrefour d’affaires où regorgent idées, talents et connaissances, ce réseau donne la possibilité aux entreprises partenaires du Fonds de partager avec d’autres PME des préoccupations communes, de tirer profit des expériences passées et d’amorcer de nouvelles relations d’affaires. Le réseau d’investissement du Fonds se déploie essentiellement sur quatre paliers d’investissement :

• LeFondsdesolidaritéFTQrépondauxbesoinsdesentreprisesdetailleimportanteenoffrantunniveaud’investissementde2millions$et plus.

• Les16fondsrégionauxdesolidaritéFTQoffrentducapitalallantde100000$à2millions$pourrépondreauxbesoinsdesentreprises,et ce, dans chacune des régions du Québec. Le Prêt Équité et le Prêt Croissance représentent les deux principaux produits offerts par les fonds régionaux.

• Les87SOLIDE(sociétéslocalesd’investissementdansledéveloppementdel’emploi)établiesparleFondsetlaFédérationquébécoise des municipalités répondent aux besoins des petites entreprises qui désirent obtenir du financement variant entre 5 000 $ et 100 000 $.

• Lesfondsspécialisésformentunréseaud’investissementautantauQuébecqu’àl’étranger,etce,dansplusieurssecteursd’activité.L’engagement du Fonds envers ce réseau s’est poursuivi en 2008-2009, entre autres par l’entremise de nouveaux fonds créés avec l’aide du gouvernement du Québec, ce qui lui a permis d’ajouter à la profondeur de ses différents réseaux et de faciliter l’accès à des capitaux aux PME québécoises à tous les stades de leur développement.

Le graphique suivant présente la répartition des investissements du Fonds en fonction des différentes composantes du réseau :

Répartition des investissements par composantes du réseau (au coût)A U 3 1 M A I 2 0 0 9

Fonds de solidarité FTQ

Fonds spécialisés

Fonds régionaux et locaux (incluant les SOLIDE)

79,1 %

9,5 %

11,4 %

11. Depuis 1998, le Fonds est autorisé par le ministre des Finances du Québec à investir à l’extérieur du Québec dans la mesure où certaines conditions bien définies sont respectées, notamment en ce qui a trait aux retombées économiques. Les principaux groupes d’investissements admissibles sont les fonds privés hors Québec, les entreprises à impact économique québécois et les projets d’investissements importants (financement d’une expansion, modernisation, accroissement de la productivité).

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PERSPECTIVES ET TENDANCES

P E R S P E C T I V E S É C O N O M I Q U E S E T F I N A N C I È R E S

L’avenir immédiat est pavé d’incertitudes et ne semble pas encore annoncer la fin de la crise qui secoue la planète depuis bientôt deux ans. Autant les banques, les consommateurs, les entreprises que les gouvernements sont concernés.

Du côté des banques américaines, tous les problèmes ne sont pas résolus, car des montants considérables d’actifs « toxiques » tirent les bilans vers le bas et le gouvernement américain impose des conditions à ses interventions. De son côté, le sort des consommateurs est toujours incertain ; le taux de chômage en accélération n’incite pas à la consommation, mais plutôt à l’épargne (qui d’ailleurs est en forte hausse) alors que l’effet massif de perte de richesse inquiète devant les perspectives de retraite.

La débandade du marché des actions résume bien l’état d’esprit des entreprises américaines en particulier et mondiales en général. Les profits futurs seront moins élevés et l’espoir d’un rebond soudain de l’économie est mince. Avec le pessimisme annoncé des dirigeants d’entreprise, il ne faudrait pas s’étonner de voir les rationalisations vécues en 2008 se poursuivre au cours de l’année courante. Tout cela sans compter le sort qui attend les grands voituriers américains et les dommages collatéraux sur les autres secteurs de l’industrie.

Si l’on doit rechercher une note d’optimisme, elle devra nécessairement passer par le prix des maisons aux États-Unis. Tant que les prix des maisons ne monteront pas, les consommateurs ne se verront pas accorder du crédit pour augmenter leur consommation. De leur côté, les banques ne verront pas s’améliorer la valeur des actifs « toxiques » qu’elles détiennent et l’accès au crédit restera difficile.

Bien sûr, le marché canadien est tributaire de son voisin du sud ; aussi, est-il difficile de montrer de l’optimisme au Canada pour les trimestres à venir. Le prix des matières premières est lié à la demande américaine en grande partie et une reprise de la Chine aiderait le Canada à mieux passer cette période tumultueuse. Beaucoup de variables peuvent influencer notre devise, l’adoption de l’assouplissement quantitatif (création de monnaie) dévaluerait le dollar canadien tandis que la stabilisation des prix des matières premières soutiendrait le huard. Une fourchette qui se situerait autour de 0,80 $ US à 0,95 $ US est envisagée. Heureusement, l’état de santé des banques au Canada est supérieur à celui des institutions bancaires américaines.

Les taux d’intérêt à court terme sont très proches de zéro et les taux d’intérêt à long terme doivent baisser pour soutenir l’économie. La Banque du Canada ne devrait pas avoir de difficulté à poursuivre une politique monétaire expansionniste reposant sur des taux très bas au cours de 2009. Les attentes d’inflation à l’international sont solidement ancrées sous la barre des 2 % et l’inflation enregistrée demeure très faible et laisse amplement de marge à la banque centrale.

L’économie au Québec ne peut évidemment pas faire cavalier seul au cours de l’année 2009 et ses statistiques économiques seront à la remorque de celles du Canada. Malgré une aide substantielle des dépenses gouvernementales (notamment en infrastructures), la province ne pourra échapper à une récession que l’on espère très brève. Les scénarios les plus optimistes ne révèlent pas de reprise avant l’automne 2009.

T E N D A N C E S D E L’ I N D U S T R I E D U C A P I TA L D E D É V E L O P P E M E N T

Après plusieurs années de croissance ininterrompue, le marché québécois du capital de risque a connu une baisse importante de son activité (tant en volume investi qu’en nombre d’investissements) pour l’année 2008. La baisse de l’activité, tant au Québec que dans le reste du Canada, est en bonne partie imputable à la présence affaiblie des investisseurs américains et autres investisseurs étrangers en capital de risque. En ajoutant au capital de risque les catégories de capital de croissance (« buyout ») et de dette mezzanine, dans son ensemble l’activité de capital de développement pour l’année 2008 a été en léger retrait par rapport à l’année 2007 et a retrouvé son niveau de 2006 en ce qui concerne les montants investis et le nombre de transactions.

Malgré cette baisse des investissements, le Québec représente encore légèrement plus du quart de l’ensemble des investissements réalisés au Canada en capital de risque grâce notamment à la forte activité de l’ensemble des fonds fiscalisés de notre province. Près d’un tiers des investissements réalisés au Québec leur est imputable contre moins du quart pour l’ensemble des fonds fiscalisés au Canada.

Au cours de la prochaine année le Fonds prévoit continuer à être un protagoniste important et incontournable de l’industrie du capital de développement au Québec. Toutefois, les experts s’entendent généralement pour prévoir que l’année 2009 risque d’être difficile. Étant donné les revers qu’ont connus la plupart des investisseurs institutionnels sur les marchés boursiers, on peut s’attendre à ce qu’il soit plus difficile de trouver du nouvel argent pour les fonds d’investissement en recherche de nouveaux capitaux. Par ailleurs, la plupart des fonds ont en portefeuille des entreprises qui ont été touchées par la crise et qu’il va falloir soutenir plus activement en 2009, limitant ainsi la capacité de ces fonds à investir dans de nouvelles entreprises. Par contre, le resserrement de l’offre de crédit du côté des banques pourrait inciter les entrepreneurs en recherche de financement à ouvrir leur capital et offrir ainsi des opportunités pour les fonds qui disposeront des liquidités suffisantes pour investir dans ces entreprises.

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L E M A R C H É D E L’ É P A R G N E E T L E R E E R

Selon de nombreux experts du milieu financier, le marché de l’épargne demeurera encore difficile pour la prochaine année. La confiance des épargnants étant ébranlée, le mot d’ordre général des conseillers financiers demeurera la prudence et la réduction des risques. Pour les épargnants plus tolérants par rapport au risque, les produits non garantis seront toujours considérés parmi l’éventail de produits d’épargne-retraite.

Au cours de la prochaine année, le REER du Fonds devrait conserver sa position avantageuse parmi l’ensemble des produits d’épargne-retraite grâce à son crédit d’impôt et son rendement concurrentiel. D’après les résultats de l’étude SOM-REER de mai 2009 (étude sur le marché de l’épargne-retraite), la contribution moyenne au REER du Fonds devrait continuer à être à la hausse ainsi que le nombre d’épargnants qui choisissent le Fonds dans le but d’augmenter la diversification de leur portefeuille.

P E R S P E C T I V E S P O U R L E F O N D S 1 2

En fonction des perspectives économiques et financières prévisibles actuellement et compte tenu de notre mission et de nos stratégies d’investissement, nous visons un rendement annuel de 3 % à 4 %, en moyenne, au cours des prochaines années. Ce rendement ne tient pas compte des crédits d’impôt accordés à l’actionnaire lors de l’achat d’actions du Fonds et est sujet à une grande volatilité sur une base semestrielle ou annuelle.

Bien que le Fonds soit confiant de réaliser son objectif de rendement à long terme, le rendement annuel est quant à lui dépendant de la conjoncture économique du moment ainsi que des aléas des marchés boursiers et financiers. Ainsi, le rendement du Fonds au cours de la prochaine année sera grandement influencé par les rendements des marchés boursiers. Le rendement des titres privés est également tributaire de la performance de l’économie en général et pourrait être inférieur à leur rendement historique moyen, notamment en raison de la persistance des effets de l’augmentation du coût du crédit et de la récession économique, de la volatilité du dollar canadien par rapport au dollar américain et des effets de la concurrence étrangère. Par ailleurs, le Fonds vise un ratio des charges d’exploitation sur l’actif net moyen comparable à celui obtenu pour l’exercice terminé le 31 mai 2009.

Au cours des prochaines années, le Fonds compte poursuivre l’utilisation de produits dérivés sur une partie de son portefeuille obligataire afin d’amoindrir l’impact négatif sur ses résultats qu’aurait une hausse des taux d’intérêt canadiens. Étant donné la protection qu’une telle stratégie procure, nous devrons alors concéder une partie du bénéfice de la hausse de la valeur des obligations détenues advenant une baisse des taux des titres obligataires émis par le gouvernement du Canada. Le degré de couverture du portefeuille obligataire va varier en fonction des perspectives économiques. Cette stratégie se veut une réponse aux attentes de nos actionnaires afin d’éviter, dans la mesure du possible, une baisse du prix de l’action du Fonds. D’autres mesures de protection sont également déployées. Par exemple, des produits dérivés sont parfois utilisés pour réduire l’exposition du Fonds au risque de change ou pour amoindrir l’impact d’une baisse anticipée des valeurs sur les marchés boursiers pour certains secteurs ou titres spécifiques. Dans ces cas également, nous devrons concéder une partie de la hausse du prix de notre investissement advenant une hausse de la devise ou des cours boursiers correspondants.

Avec des émissions d’actions projetées supérieures aux rachats d’actions anticipés pour l’exercice, l’actif net devrait augmenter au cours de la prochaine année. Par ailleurs, les volumes d’investissements réalisés par le Fonds seront vraisemblablement inférieurs aux niveaux record enregistrés au cours des deux derniers exercices financiers.

GESTION DES RISQUES De saines pratiques en matière de gestion des risques sont essentielles à la réussite du Fonds. Notre gestion du risque se fait à l’intérieur d’un cadre de gestion qui tient compte de la nature des activités du Fonds ainsi que des risques qu’il est raisonnable d’assumer en tenant compte du rapport risque-rendement souhaité et des attentes de nos actionnaires. À cette fin, nous tablons sur une démarche structurée de gestion du risque afin de déterminer, de mesurer et de contrôler les risques importants avec lesquels le Fonds doit composer.

Note aux lecteurs : Les deux paragraphes suivants ainsi que les sections portant sur le risque de marché, le risque de crédit et de contrepartie et le risque de liquidité font partie intégrante des états financiers sur lesquels un rapport des vérificateurs a été émis le 19 juin 2009.

Le Fonds gère l’ensemble de ses instruments financiers de façon intégrée et globale selon des normes établies par la Politique de gestion globale des actifs financiers adoptée par le conseil d’administration. Cette politique vise les investissements en capital de développement et les autres investissements. Elle fixe les objectifs, les balises et les limites qui permettent à la direction du Fonds de s’assurer que le profil risque-rendement visé est respecté sur une base opérationnelle. Il y est spécifié qu’à aucun moment, l’utilisation d’instruments financiers dérivés ne pourra servir à des fins spéculatives.

Au cours de l’exercice terminé le 31 mai 2009, l’approche de gestion du risque n’a pas subi de changements importants au niveau de ses principes. Dans la poursuite de ses activités, le Fonds s’expose à différents risques, dont les principaux sont présentés ci-après.

12. Les perspectives énoncées au présent rapport de gestion reflètent l’analyse du Fonds quant à des événements futurs, se fondent sur l’information dont le Fonds disposait au 19 juin 2009 et supposent certains risques, incertitudes et hypothèses. Bon nombre de facteurs, dont plusieurs sont indépendants de notre volonté, pourraient faire en sorte que les résultats, le rendement ou les réalisations réels du Fonds diffèrent sensiblement des résultats, du rendement ou des réalisations futurs exprès ou implicites anticipés.

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R I S Q U E D E M A R C H É

Le risque de marché est inhérent à la participation du Fonds aux marchés financiers et correspond au risque que les fluctuations des taux d’intérêt, des taux de change et des cours des instruments financiers cotés entraînent des pertes. De façon plus précise, ce risque varie en fonction de la conjoncture des marchés financiers et de certains paramètres des marchés, telle la volatilité, qui peuvent causer des fluctuations à la baisse de la valeur des actifs financiers et ainsi créer une incidence négative sur le bilan et les résultats du Fonds. Ainsi, et comme nous avons pu le constater au cours de l’exercice financier 2008-2009, une conjoncture économique difficile peut avoir une incidence défavorable sur la valeur de l’action du Fonds.

Les actifs financiers du Fonds sont surtout sensibles au cours des actions cotées et à une variation des taux d’intérêt du marché obligataire (taux des obligations du Canada ; écarts de crédit). Puisque la majorité des activités du Fonds est effectuée en devise canadienne, son exposition directe au risque de change est relativement faible. Par ailleurs, des mécanismes de protection tels des contrats à terme sur devises sont généralement utilisés pour les autres investissements en devises.

Le Fonds gère le risque de marché en répartissant ses actifs financiers dans plusieurs catégories d’actifs. De plus, le Fonds s’engage dans une diversité de secteurs d’activité économique (gouvernements et organismes gouvernementaux, institutions financières, investissements technologiques, manufacturier et primaire, services et tourisme, fonds régional ou local et immobilier) et géographique, dans la mesure permise par sa loi constitutive.

Des analyses de sensibilité et des simulations sont utilisées et permettent d’informer la haute direction des niveaux importants d’exposition au risque de marché. Des instruments financiers dérivés peuvent ensuite être utilisés par le Fonds afin de lui permettre de réduire son exposition au risque de marché et de préserver la valeur de ses actifs.

L’évaluation des instruments financiers non cotés du portefeuille d’investissements en capital de développement repose sur l’utilisation de techniques d’évaluation approuvées et reconnues. Celles-ci s’appuient sur un ensemble d’hypothèses qui tiennent compte des conditions de marché telles que le taux de change, la croissance économique, les écarts de crédit, etc. à la date d’évaluation. Puisque les hypothèses utilisées ont un degré important d’interaction entre elles, une analyse de sensibilité isolant l’effet d’une seule de ces variables sur le portefeuille de titres privés n’est pas considérée comme une représentation fidèle de la sensibilité des résultats.

Sensibilité des résultats du Fonds au risque de marché aux 31 mai(en millions de dollars) 2009 2008

Variation des taux d’intérêt du marché obligataire* Augmentation de 1 % des taux d’intérêt du marché obligataire (99) (60) Diminution de 1 % des taux d’intérêt du marché obligataire 99 60

Variation du cours des actions cotées** Augmentation de 10 % du cours des actions cotées 172 192 Diminution de 10 % du cours des actions cotées (172) (175)

* Cette analyse est effectuée sur les obligations détenues par le Fonds présentées aux états financiers au poste Autres investissements. L’impact sur les résultats de cette analyse tient compte de l’utilisation d’instruments financiers dérivés, dans certains cas.

** Cette analyse est effectuée sur les actions cotées détenues par le Fonds présentées aux états financiers aux postes Investissements en capital de développement et Autres investissements. L’impact sur les résultats de cette analyse tient compte de l’utilisation d‘instruments financiers dérivés, dans certains cas.

R I S Q U E D E C R É D I T E T D E C O N T R E P A R T I E

Le Fonds est exposé au risque de crédit en raison, principalement, de ses activités d’investissements dans le domaine du capital de développement lié à sa mission. À cet effet, les investissements ne sont généralement pas garantis. En ce qui concerne les activités touchant les autres investissements, ce risque est moindre car les contreparties concernées présentent une solidité financière généralement supérieure (gouvernements, banques, etc.).

Le risque de crédit est lié à l’éventualité de subir une perte de valeur dans le cas où une entreprise partenaire (instruments financiers présentés aux Investissements en capital de développement), un émetteur ou une contrepartie (instruments financiers présentés aux Autres investissements) à une transaction n’honorerait pas ses engagements contractuels ou verrait sa situation financière se dégrader. Le Fonds gère ce risque et assure une saine diversification de ses actifs grâce à la Politique de gestion globale des actifs financiers. La politique permet ainsi une gestion du risque de concentration lié à notre exposition à un émetteur ou à un groupe d’émetteurs présentant des caractéristiques communes (secteurs d’activité ; cotes de crédit).

Exposition au risque de crédit et de contrepartie aux 31 mai(juste valeur en pourcentage de l’actif net) 2009 2008

Poids des cinq plus importantes participations (Investissements en capital de développement) 14,6 14,8Poids des cinq plus importants émetteurs ou contreparties (Autres investissements) 12,6* 18,8*

* La part attribuable aux titres émis ou garantis par les gouvernements du Québec et du Canada représentait 11,5 % au 31 mai 2009 (12,0 % au 31 mai 2008).

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L’aperçu du portefeuille présenté précédemment dans le rapport de gestion fournit également des informations pertinentes quant à l’appréciation du niveau de concentration du risque de crédit et de contrepartie.

Des cibles par secteur de l’économie, en lien avec notre structure interne, sont approuvées sur une base annuelle pour le portefeuille d’investissements en capital de développement. La détermination de ces cibles sectorielles se fait dans le cadre d’une gestion par enveloppe de risque. À partir d’un risque optimal défini pour l’ensemble de ce portefeuille, la gestion par enveloppe de risque permet un suivi et un contrôle plus efficaces du profil et de la répartition sectorielle du portefeuille par niveau de risque. De cette façon, l’adéquation risque-rendement de ce portefeuille se fait en favorisant une répartition sectorielle des enveloppes de risque qui tient compte du niveau de risque plus élevé de nos investissements dans certains secteurs.

De façon régulière, l’état des dossiers est réévalué afin de justifier son classement dans les catégories suivantes : conformes aux critères internes, sous surveillance ou en situation de redressement. Dans le but de faire face aux situations plus difficiles, un comité interne suit très étroitement les dossiers qui présentent des risques de crédit accrus.

Classement du portefeuille d’investissements en capital de développement aux 31 mai (juste valeur en millions de dollars) 2009 2008

Conformes aux critères internes 3 109 3 111Sous surveillance 213 187Situation de redressement 31 9

3 353 3 307

Dans le cas du portefeuille des autres investissements, la cote de crédit des émetteurs et des contreparties ainsi que des limites d’exposition par emprunteur ou contrepartie permettent une diversification prudente de nos actifs. Ces critères sont établis en tenant compte des risques propres à chaque catégorie d’actifs et nous prémunissent contre les risques qu’un défaut de paiement influe de manière importante sur les résultats du Fonds. Aux 31 mai 2009 et 2008, la cote de crédit moyenne pondérée des obligations est A. Ce résultat est conforme aux exigences de la Politique de gestion globale des actifs financiers.

Juste valeur des obligations du portefeuille des autres investissements selon la notation Standard and Poor’s (en millions de dollars) 2009 2008

AAA 294 272AA 243 342A 886 1 684BBB 206 270Autres 9 13

1 638 2 581

R I S Q U E D E L I Q U I D I T É

Le Fonds doit honorer quotidiennement des sorties d’argent. Il y a sortie d’argent lors du rachat par le Fonds d’actions de catégorie A détenues par des actionnaires, au moment de débourser nos investissements dans des entreprises, de remettre des montants sous gestion et pour le paiement des charges d’exploitation. Le Fonds doit être en mesure d’obtenir les espèces nécessaires pour satisfaire à ses engagements, et le risque de liquidité est donc lié à la possibilité de subir une perte si le Fonds n’est pas en mesure de les respecter. Dans certains cas, des titres achetés dans le marché par le Fonds peuvent faire l’objet de restrictions relativement à leur vente, ce qui pourrait diminuer d’autant la liquidité de ces actifs.

La loi constitutive du Fonds fait en sorte qu’une partie des actifs financiers peut être investie dans des titres négociables de marchés organisés, tels les marchés boursiers et obligataires, offrant ainsi la possibilité d’obtenir facilement des liquidités. Par ailleurs, le Fonds dispose de marges de crédit bancaires lui accordant un accès supplémentaire à des sources de liquidités.

Au 31 mai 2009, le ratio d’actifs financiers liquides13 en pourcentage des actifs sous gestion était de 51,2 % (56,1 % au 31 mai 2008), ce qui démontre de l’avis de la direction que le Fonds dispose des liquidités nécessaires pour faire face à toutes ses obligations et tous ses engagements.

R I S Q U E O P É R AT I O N N E L

Le risque opérationnel est inhérent à toutes les activités du Fonds et correspond au risque de subir des pertes en raison de l’inadéquation ou de l’échec de certains processus ou systèmes mis en place, de facteurs humains ou d’événements externes. Ce risque comprend également le risque juridique.

13. Les actifs financiers liquides sont les titres à revenu fixe (encaisse, obligations et titres du marché monétaire) et les actions cotées du portefeuille des autres investissements ainsi que certaines actions cotées du portefeuille d’investissements en capital de développement.

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Nous gérons le risque opérationnel en assurant la mise en place et l’efficacité des politiques, normes et procédures nécessaires. Dans le cadre d’un processus d’amélioration continue, les principes et mécanismes de contrôle sont surveillés et révisés périodiquement. Les principes directeurs suivants appuient la gestion du risque opérationnel et l’efficacité du cadre de gestion dont s’est doté le Fonds :

• dupersonnelcompétentetbienformé;

• unecultured’intégrité;

• laséparationdesfonctionsincompatibles;

• l’adoptiond’unconceptd’indépendanceinspirédelaréglementationenvaleursmobilièresapplicableauxsociétéspubliques;

• ladélégationdepouvoirsdécisionnelsàdesconseilssectorielsdontlamajoritédesmembressontindépendants;

• l’adhésionàunprogramme-cadredeconformitéfinancièreadaptéaucontexteduFonds;

• l’encadrementdudéveloppementtechnologiqueetdelasécuritédel’information;

• unprocessusdeplanificationdelareprisedesactivitésadvenantuneinterruptiondesaffaires;

• unevigiecontinueconcernantl’évolutiondelalégislation,delaréglementationetdesnormesapplicables,incluantlaconformité du Fonds à leur égard ;

• ladéterminationetl’évaluationdesrisquesaumomentdel’introductiondenouveauxproduitsoudenouvellesactivités.

Les codes d’éthique et de déontologie définissent, entre autres, les règles de conduite des employés, des dirigeants et des administrateurs afin d’éviter, par exemple, les situations de conflits d’intérêts. Chaque employé ou dirigeant doit, dans le cadre de ses fonctions, accorder priorité aux intérêts du Fonds par rapport à ses intérêts personnels et à ceux de tierces parties. Il doit également éviter de se placer en situation de conflit d’intérêts réel, éventuel ou apparent. Les codes d’éthique et de déontologie prohibent, entre autres, la réalisation de certaines transactions personnelles jugées conflictuelles, incluant la réception de certains cadeaux et l’utilisation d’un avantage, d’une information ou d’un intérêt quelconque lié au Fonds qui soit incompatible avec les fonctions et responsabilités professionnelles d’un employé. Les codes proscrivent également, entre autres, la divulgation par les administrateurs et les employés, pour des fins autres que celles visées dans l’exercice de leurs fonctions, des informations confidentielles obtenues dans cet exercice.

Tous les employés doivent remplir sur une base annuelle une déclaration d’intérêts détenus et une déclaration sur la conformité de leur conduite au code.

Afin de diversifier sa gestion des actifs financiers, le Fonds fait aussi appel à des gestionnaires externes spécialisés et effectue des prises de participation dans des fonds spécialisés. Quand cela est opportun, le Fonds souscrit une assurance qui permet de transférer certaines composantes du risque opérationnel à des assureurs.

A U T R E S R I S Q U E S

Le Fonds est également soumis à d’autres risques, tels le risque stratégique et le risque de réputation, qui peuvent aussi entraîner des incidences financières défavorables.

Le risque stratégique, lequel comprend le risque de concurrence et le risque lié à des modifications de la réglementation, correspond à l’éventualité de subir une perte résultant de la mise en application de stratégies inefficaces, de l’absence de stratégies d’affaires intégrées ou de l’incapacité d’adapter les stratégies à l’évolution de la conjoncture des affaires. Ce risque est géré par l’entremise d’un processus de planification stratégique et opérationnelle faisant appel à tous les secteurs de l’organisation, des planifications ensuite approuvées par le conseil d’administration. Le comité de direction assure ensuite un suivi périodique des plans d’affaires de tous les secteurs. Toute décision stratégique ou modification aux orientations prises pouvant avoir une incidence importante sur le Fonds est préalablement autorisée par les instances appropriées, en fonction de leur autorité déléguée.

Le risque de réputation correspond à la possibilité qu’une publicité négative, fondée ou non, entraîne ou puisse entraîner des pertes, une baisse de la liquidité ou un effritement de la clientèle. Le Fonds gère et contrôle son risque de réputation au moyen de programmes de formation appropriés, d’une vérification diligente légale et financière pour tous ses dossiers d’investissements en capital de développement, de saines pratiques de gouvernance et par l’application d’un ensemble de politiques et procédures, ainsi que par l’appropriation des codes d’éthique et de déontologie. Le Fonds a pour pratique d’être un citoyen corporatif responsable en prenant en compte des considérations d’ordre éthique, social et environnemental dans ses décisions d’investissement. Il a aussi adopté une politique guidant l’exercice du droit de vote dans les entreprises publiques ainsi qu’un code de conduite à l’international. Le Fonds veille également à ce que toute information financière communiquée à l’externe soit véridique et ait été préalablement validée.

Le Fonds a mis en place en 2008 une Politique de divulgation visant l’ensemble des informations financières et non financières qui sont publiées ou communiquées à l’externe, ainsi que celles qui font l’objet d’une diffusion à l’interne à un grand nombre d’employés. La politique a pour principaux objectifs de : fournir un cadre de référence et des normes en matière de communication de l’information ; s’assurer que les informations communiquées ont été préparées et validées avec rigueur ; sensibiliser les employés du Fonds aux principes applicables en matière de divulgation ; et préciser les rôles et responsabilités des principaux intervenants en matière de divulgation.

L’application de cette politique est encadrée par un comité de divulgation, lequel est composé de dirigeants du Fonds. Ce comité a pour principales responsabilités : d’établir des balises en matière de communication de l’information ; de mettre en œuvre, tenir à jour et assurer le respect de la Politique de divulgation ; et de s’assurer de l’existence, de la pertinence et de l’efficacité des contrôles et procédures de communication de l’information. Le comité de divulgation rend compte de ses activités au comité de direction.

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GOUVERNANCE

G O U V E R N A N C E D E S R I S Q U E S

La gestion générale des opérations du Fonds est assurée par un comité de direction, composé du président-directeur général et de hauts dirigeants. La gouvernance des risques étant une composante essentielle de la gestion globale des actifs financiers, le Fonds s’est muni d’un cadre de gestion visant à assurer que l’application des stratégies de gestion et de contrôle des risques ainsi que les décisions opérationnelles qui en découlent tiennent compte du niveau du risque acceptable établi. Ce cadre de gestion se présente comme suit :

COMITÉ DE GESTION DES ACTIFS FINANCIERS CONSEILS SECTORIELS

CONSEIL D’ADMINISTRATION

COMITÉ D’ÉTHIQUE

COMITÉ DE VÉRIFICATION

COMITÉ D’ÉVALUATION

COMITÉ EXÉCUTIF

Attentes des actionnaires en matière de rendement et de volatilité

Gestion globale des actifs financiers par le Fonds

Politique de gestion globale des actifs financiers, directives et procédures, normes, etc.

Risques inhérents aux activités du Fonds résultant de sa mission

Notre structure de gouvernance, sur le plan des risques, comprend un ensemble de politiques approuvées par le conseil d’administration. Les politiques, normes, directives et procédures sont régulièrement réévaluées afin qu’elles intègrent les meilleures pratiques qui soient. Fait à noter, les fonctions de président du conseil d’administration du Fonds et de président-directeur général sont distinctes.

La Politique de gestion globale des actifs financiers est une pièce maîtresse de ce cadre de gestion. Cette politique définit la répartition cible des actifs financiers qui permet au Fonds de remplir sa mission tout en respectant le rapport risque-rendement souhaité grâce à une saine diversification permettant d’atténuer la volatilité de ce même rendement d’un semestre à l’autre. La politique fixe également les objectifs, balises et limites à l’intérieur desquels les gestionnaires et les professionnels doivent exercer leurs fonctions pour bien remplir leur mandat. Dans les faits, la Politique de gestion globale des actifs financiers est composée de plusieurs politiques qui couvrent les principes généraux, orientations, limites et balises applicables aux différentes catégories d’actifs, incluant une politique distincte applicable au secteur Investissements. Les directives et procédures détaillées qui encadrent la gestion des actifs financiers sur une base opérationnelle sont présentées distinctement, ce qui en facilite l’application.

Conseil d’administrationLe conseil d’administration exerce certaines fonctions particulières, à savoir :

• ils’assuredurespectdelamissionduFondsentoutecirconstance,tellequelibelléedanslaloiconstitutiveduFonds;

• ilapprouvelesgrandesorientations,politiquesetstratégiesd’affairesduFonds;

• ilapprouvelesrecommandationsenmatièred’investissementquirelèventdesaresponsabilité;

• ils’assurequeleFonds,entantqu’investisseur,secomportecommeuneentreprisesocialementresponsable,danslamesureapplicable;

• ilévaluelaperformanceduFondssurunebaserégulière.

Les membres du conseil d’administration sont nommés ou élus selon les règles énoncées dans la loi constitutive du Fonds. Dans la réalisation de son mandat, il délègue une partie de ses responsabilités aux comités suivants :

Comité exécutif, conseils sectoriels et autres conseils délégués En plus du conseil d’administration, des conseils délégués assurent les décisions relatives aux investissements en capital de développement. Ces conseils délégués sont constitués du comité exécutif et des quatre conseils sectoriels créés pour les secteurs Traditionnel, Nouvelle économie, Portefeuille minier et Redressement et participations majoritaires. Tout dossier d’investissement en capital de développement de 5 millions $ ou plus doit être soumis à l’autorisation du conseil d’administration, ou à l’autorisation du comité exécutif lorsque le conseil d’administration n’est pas en mesure de se réunir en temps opportun. Toutefois, chacun de ces dossiers doit être recommandé par le conseil sectoriel correspondant à ses activités. Tout dossier d’investissement de moins de 5 millions $ relève de l’autorité du conseil sectoriel correspondant. Le conseil sectoriel pour le secteur Traditionnel a été établi en mai 2009. Auparavant, son mandat était exercé par le comité exécutif. Les quatre conseils sectoriels sont composés majoritairement de membres indépendants.

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Comité de vérificationCe comité est composé exclusivement de membres indépendants et a notamment pour mandat de : recommander pour approbation par le conseil d’administration les états financiers vérifiés et le rapport de gestion ; approuver les principes d’évaluation des investissements en capital de développement et recevoir le rapport du comité d’évaluation ; s’enquérir de l’efficacité des contrôles internes mis en place par la direction et du fait qu’ils ne sont pas outrepassés ; s’enquérir du processus de conformité et de gestion des risques et formuler des commentaires ; recevoir le rapport du comité d’éthique et superviser l’application du code d’éthique des administrateurs. Le comité s’assure aussi de la conformité du Fonds aux lois, règlements et ententes régissant ses opérations qui ont une incidence financière importante. Le comité de vérification rend compte de ses activités au conseil d’administration et lui fait des recommandations lorsque nécessaire.

Par ailleurs, un comité d’éthique composé de membres de la direction soutient le comité de vérification en veillant à l’application des codes d’éthique et de déontologie du Fonds.

Comité de gestion des actifs financiersCe comité est responsable de la surveillance de la mise en œuvre, du respect et du maintien à jour de la Politique de gestion globale des actifs financiers, incluant la politique d’investissement ainsi que les politiques applicables aux différentes catégories d’actifs du secteur Placements. Son principal mandat est d’assurer la coordination et l’arrimage de la gestion de ces actifs. À ce titre, il recommande au conseil d’administration la vision financière et les orientations en matière de gestion des actifs financiers. Il s’assure également du suivi de la performance, de l’évolution du rapport risque-rendement et de la conformité du Fonds avec toutes ses politiques touchant la gestion de ses actifs financiers ainsi que de la présence de directives et procédures adéquates et suffisantes. Ce comité rend compte semestriellement de ses activités au conseil d’administration et lui fait des recommandations lorsque nécessaire.

Comité d’évaluationComposé majoritairement d’évaluateurs qualifiés indépendants, le comité d’évaluation a été créé par le Fonds au cours du deuxième semestre de l’exercice 2008-2009 avec pour mandat de fournir une assurance raisonnable que le processus utilisé pour l’évaluation du portefeuille d’investissements en capital de développement est conforme aux exigences du Règlement sur l’information continue des fonds d’investissement en capital de développement. Le comité d’évaluation rend compte semestriellement de sa revue au comité de vérification.

N O U V E A U R È G L E M E N T D E L’A U T O R I T É D E S M A R C H É S F I N A N C I E R S

L’Autorité des marchés financiers a publié en 2008 le Règlement sur l’information continue des fonds d’investissement en capital de développement. Les nouvelles exigences qu’il contient sont appliquées par le Fonds à ses états financiers et à son rapport de gestion pour l’exercice financier 2008-2009. De manière générale, ce règlement présente des éléments supplémentaires dont il faut tenir compte aux états financiers, essentiellement au bilan, aux résultats et aux notes complémentaires. Par ailleurs, le Fonds doit dorénavant fournir davantage d’information sur ses instruments financiers dérivés et publier un relevé du portefeuille des autres investissements.

Le règlement vise aussi à préciser le contenu du rapport de gestion et de la notice annuelle ainsi qu’à préciser le cadre de gestion devant régir le processus d’évaluation des investissements en capital de développement.

C A D R E D ’ É VA L U AT I O N

Les investissements en capital de développement et les autres investissements sont présentés au bilan à leur juste valeur14. Toutefois, la majorité des investissements en capital de développement réalisés par le Fonds se font dans des entreprises privées ou des fonds spécialisés pour lesquels une juste valeur doit être établie puisque les titres émis par ces entreprises ou ces fonds ne font pas l’objet de transactions sur un marché public organisé. Des évaluateurs spécialisés à l’emploi du Fonds déterminent la juste valeur de ces investissements. Au plan hiérarchique, ils relèvent de la première vice-présidence aux finances et leurs travaux sont appuyés par un processus structuré comportant plusieurs étapes de vérification et de validation. Ce cadre permet d’attester la qualité, l’uniformité, l’intégrité du travail effectué et ainsi la juste valeur établie.

Le cadre de gestion applicable au processus d’évaluation des investissements en capital de développement est précisé dans le Règlement sur l’information continue des fonds d’investissement en capital de développement. Entre autres, le règlement vient préciser les qualifications minimales exigées des évaluateurs spécialisés à l’emploi du Fonds ainsi que l’instance responsable d’approuver les principes d’évaluation utilisés. Le règlement exige aussi que toute information pertinente concernant les évaluations (à l’exclusion des entreprises publiques évaluées à la cote) ait été soumise à un comité d’évaluation indépendant. De plus, une attestation doit être signée par le président-directeur général et le chef de la direction financière du Fonds selon laquelle le processus d’évaluation précisé dans le règlement a été respecté et confirmant la juste valeur globale du portefeuille d’investissements en capital de développement. Cette attestation est déposée sur SEDAR pour la première fois au 31 mai 2009.

14. L’utilisation de la juste valeur correspond aux meilleures pratiques reconnues par les sociétés de capital de risque et les fonds de capitaux privés. En résumé, la juste valeur se définit comme le montant pour lequel un élément d’actif pourrait être échangé entre parties compétentes agissant en toute liberté dans le cadre d’une opération sans lien de dépendance.

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G O U V E R N A N C E F I N A N C I È R E

Au cours du dernier exercice, le Fonds a poursuivi ses travaux visant l’élaboration d’un programme-cadre de conformité financière, communément nommé Confor. Bien qu’il ne soit pas assujetti à l’application du règlement 52-109 des autorités canadiennes en valeurs mobilières, le Fonds a choisi de s’inspirer des principes édictés dans ce règlement, exprimant ainsi sa volonté de respecter les meilleures pratiques en matière de gouvernance financière. Ce cadre vise les contrôles fournissant une assurance raisonnable que l’information financière produite et communiquée est fiable et que les états financiers ont été établis conformément aux principes comptables généralement reconnus du Canada.

La direction a pour responsabilité de concevoir et de maintenir un contrôle interne à l’égard de l’information financière et des contrôles et procédures de communication de l’information. Elle doit également en évaluer périodiquement la conception et l’efficacité.

Au cours de l’exercice, le Fonds a de nouveau complété l’évaluation de la conception du contrôle interne à l’égard de l’information financière et l’évaluation de la conception et de l’efficacité des contrôles et procédures de communication de l’information. Une attestation a été signée par le président-directeur général et le chef de la direction financière aux 31 mai 2008 et 2009 confirmant leur responsabilité à cet égard. Ces attestations ont été déposées sur SEDAR. Un mécanisme de sous-attestation par plusieurs des dirigeants du Fonds est également venu appuyer la signature de ces attestations.

Au cours de son exercice 2009-2010, le Fonds continuera de déployer son processus d’évaluation de l’efficacité à l’ensemble des contrôles internes dans l’objectif d’attester de leur efficacité dans son rapport de gestion au 31 mai 2010. Les conclusions de la direction sur la conception du contrôle interne à l’égard de l’information financière ainsi que sur la conception et l’efficacité des contrôles et procédures de communication de l’information sont présentées ci-après.

RAPPORT DE LA DIRECTION SUR LES CONTRÔLES INTERNESLa direction a pour responsabilité de concevoir et de maintenir un contrôle interne à l’égard de l’information financière et des contrôles et procédures de communication de l’information. Elle doit également en évaluer périodiquement la conception et l’efficacité. L’évaluation de la conception des contrôles a été réalisée en utilisant le cadre de référence COSO (Committee of Sponsoring Organizations de la Commission Treadway), un cadre reconnu en matière de gouvernance financière.

C O N C L U S I O N S S U R L A C O N C E P T I O N D U C O N T R Ô L E I N T E R N E À L’ É G A R D D E L’ I N F O R M AT I O N F I N A N C I È R E

Au 31 mai 2009, la direction a évalué la conception du contrôle interne à l’égard de l’information financière. Les travaux réalisés lui ont permis de conclure que les contrôles internes à l’égard de l’information financière sont adéquatement conçus, de manière à fournir une assurance raisonnable que l’information financière présentée est fiable et que les états financiers ont été préparés selon les principes comptables généralement reconnus du Canada. Au cours de l’exercice terminé le 31 mai 2009, aucun changement aux contrôles internes à l’égard de l’information financière n’a été apporté qui aurait eu, ou qui serait raisonnablement susceptible d’avoir, une incidence importante sur ceux-ci.

C O N C L U S I O N S S U R L A C O N C E P T I O N E T L’ E F F I C A C I T É D E S C O N T R Ô L E S E T P R O C É D U R E S D E C O M M U N I C AT I O N D E L’ I N F O R M AT I O N

Au 31 mai 2009, la direction a évalué la conception et l’efficacité des contrôles et procédures de communication de l’information. Les travaux réalisés lui ont permis de conclure que les contrôles et procédures de communication de l’information sont adéquatement conçus et fonctionnent efficacement de manière à fournir une assurance raisonnable que l’information diffusée est enregistrée, traitée, résumée et présentée dans les délais requis en vertu de la réglementation, et qu’elle est communiquée à la direction au moment opportun aux fins de prise de décision.

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