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points de repère d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s e lettre de l’agence d’urbanisme n°12 ctobre 2009 1 2 1 La centralité voironnaise à l’étude Point à la une Les visages du village aujourd’hui Séminaire natioanal contrats d’axes Point à la ligne « Créer des synergies entre six communes du Voironnais » Entretien avec Bernard Legrand Points de suspension Aticuler Scot et projets des territoires Brèves Dossier Le recensement, pivot de la connaissance Point de vue Le recensement suit l’évolution de la société Les tendances démographiques dans la région grenobloise Point de mire Un contrat d’axe de Grenoble à Meylan Connaître le foncier d’activité de Rhône-Alpes Brèves De la prospective Mise au point Le chiffre - La commune - Le métier Trois petits points... À lire à l’Agence, l’ Agence hors les murs , Contrepoint 4 5 3 Le Pays voironnais, qui regroupe 34 communes et 89400 habitants (selon les chiffres 2006 du recensement), est le deuxième pôle de la région gre- nobloise. La communauté d’agglomération du Pays voironnais (CAPV) s’est déjà dotée de plusieurs outils lui permettant de penser et maîtriser son développe- ment et son fonctionnement. L’Agence d’urbanisme l’a notamment accompagnée dans l’élaboration de son Schéma de secteur, du Programme local de l’habitat et du Plan de déplacements urbains. Construire une feuille de route Aujourd’hui, il s’agit pour la CAPV d’affiner sa réflexion sur la question de centralité, et de renforcer la position de pôle de Voiron. Six communes du territoire - La Buisse, Coublevie, Moirans, Saint-Jean- de-Moirans, Voiron et Voreppe - sont, en effet, le cœur du fonctionnement territorial en termes de génération d’offres d’emplois, d’équipements, de commerces et de déplacements. « Ce territoire repré- sente le cœur de chauffe », comme l’explique Céline Lucas, directrice de l’aménagement à la commu- nauté d’agglomération. Les élus souhaitent analyser les enjeux de développe- ment et les synergies possibles, construire un fil direc- teur des différents projets des collectivités, en lien avec le modèle de développement multipolaire, porté par le Schéma de cohérence territoriale (Scot) en cours d’élaboration. Il s’agit de construire « une feuille de route » selon Céline Lucas. Des scénarios de développement Un marché public de prestations intellectuelles a été lancé, deux bureaux d’études ont été retenus pour mener cette démarche de prospective et de stratégie urbaine. Il s’agit de cerner les concepts de centralité et de fonction urbaine, ainsi que ses déclinaisons sur le territoire voironnais. Des scénarios seront ainsi formulés et seront supports de débats entre les élus du territoire qui en choisiront un ou deux à creuser. Un comité de pilotage ad hoc a été mis en place, regroupant les six maires des communes, l’adjointe à l’urbanisme de la commune de Voiron, le président de la CAPV ainsi que deux vice-présidents (lire en page 2 l’entretien avec Bernard Legrand, vice-prési- dent à l‘aménagement). Un chantier prometteur à suivre, pour les partenaires de l’Agence, via l’extranet PartAge (www.aurg.net). La centralité voironnaise à l’étude Assurer véritablement son rôle de pôle d’équilibre de la région urbaine grenobloise en confortant sa centralité, tel est l’objectif de l’étude lancée par la communauté d’agglomération du Pays voironnais. En croisant prospective et stratégie urbaine, il s’agira de tisser un fil conducteur pour les opérations et projets d’aménagement sur ce territoire. À suivre. point à la une Les visages du village aujourd’hui Chacun possède en son âme un village connu ou rêvé. Chacun dispose dans ses références le village archétype. Mais le village est protéiforme et mouvant, il est reflet des modes de vie, entre mondialisation et proximité. Entre envies de passé et modernité ; entre temps qui changent et clichés à la vie dure. Après la publication des Dossiers de demain intitulés « Villages cherchent visages », l’AURG vous propose, en partenariat avec Alliance dans les Alpes, la ville de Gap et le Pays gapençais, un séminaire qui se déroulera à Gap le 27 novembre, autour de questions posées à des universitaires, des élus, des acteurs villageois, et des professionnels de l’aménagement et de l’urbanisme. Séminaire national contrats d’axe e 10 décembre prochain, l’AURG organise un séminaire national autour des questions liant déplacements et urba- nisme, et notamment les contrats d’axe. Cette manifestation sera l’occasion de faire un point d’étape concret sur les démarches, françaises et étrangères, cherchant à mieux arti- culer projets de transports en commun en site propre et pro- jets urbains. Elus, professionnels des collectivités territoriales et des agences, chercheurs présenteront leur réflexions et pistes d’actions, et débattrons du contrat d’axe comme support d’un urbanisme négocié et cadre d’une mise en cohérence des politiques publiques. Pour plus d’informations : [email protected] 6 7 Implication de l’AURG : Assistance à maîtrise d’ouvrage Partenaire chef de file : Communauté d’agglomération du Pays voironnais Contacts AURG : Benoît Parent avec Muriel Pezet-Khun, Marie Couvrat-Desvergnes, Virginie Meurier, Christian Place, Maryvonne Prévost et Jean-Marc Espié. 8

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Dossier porté par le Schéma de cohérence territoriale (Scot) en cours d’élaboration. Il s’agit de construire « une feuille de route » selon Céline Lucas. Implication de l’AURG : Assistance à maîtrise d’ouvrage Partenaire chef de file : Communauté d’agglomération du Pays voironnais Contacts AURG : Benoît Parent avec Muriel Pezet-Khun, Marie Couvrat-Desvergnes, Virginie Meurier, Christian Place, Maryvonne Prévost et Jean-Marc Espié. 009 7 4 5 2 6 8 3 tobre °12 1

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points de repère

d e l a r é g i o n g r e n o b l o i s el e t t r e d e l ’ a g e n c e d ’ u r b a n i s m en°12

O c t o b r e

2009

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2

1 La centralité voironnaise à l’étude

Point à la une

Les visages du village aujourd’hui

Séminaire natioanal contrats d’axes

Point à la ligne

« Créer des synergies entre six communes du Voironnais »

Entretien avec Bernard Legrand

Points de suspension

Aticuler Scot et projets des territoires

Brèves

DossierLe recensement, pivot de la connaissance

Point de vue

Le recensement suit l’évolution de la société

Les tendances démographiques dans la région grenobloise

Point de mire

Un contrat d’axe de Grenoble à Meylan

Connaître le foncier d’activité de Rhône-Alpes

Brèves

De la prospective

Mise au point

Le chiffre - La commune - Le métier

Trois petits points...

À lire à l’Agence, l’ Agence hors les murs , Contrepoint

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Le Pays voironnais, qui regroupe 34 communes et 89400 habitants (selon les chiffres 2006 du recensement), est le deuxième pôle de la région gre-nobloise. La communauté d’agglomération du Paysvoironnais (CAPV) s’est déjà dotée de plusieurs outilslui permettant de penser et maîtriser son développe-ment et son fonctionnement. L’Agence d’urbanisme l’anotamment accompagnée dans l’élaboration de sonSchéma de secteur, du Programme local de l’habitatet du Plan de déplacements urbains.

Construire une feuille de routeAujourd’hui, il s’agit pour la CAPV d’affiner saréflexion sur la question de centralité, et de renforcerla position de pôle de Voiron. Six communes du territoire - La Buisse, Coublevie, Moirans, Saint-Jean-de-Moirans, Voiron et Voreppe - sont, en effet, lecœur du fonctionnement territorial en termes degénération d’offres d’emplois, d’équipements, decommerces et de déplacements. « Ce territoire repré-sente le cœur de chauffe », comme l’explique CélineLucas, directrice de l’aménagement à la commu-nauté d’agglomération. Les élus souhaitent analyser les enjeux de développe-ment et les synergies possibles, construire un fil direc-teur des différents projets des collectivités, en lienavec le modèle de développement multipolaire,

porté par le Schéma de cohérence territoriale (Scot)en cours d’élaboration. Il s’agit de construire « unefeuille de route » selon Céline Lucas.

Des scénarios de développementUn marché public de prestations intellectuelles a étélancé, deux bureaux d’études ont été retenus pourmener cette démarche de prospective et de stratégieurbaine. Il s’agit de cerner les concepts de centralitéet de fonction urbaine, ainsi que ses déclinaisons surle territoire voironnais. Des scénarios seront ainsi formulés et seront supports de débats entre les élusdu territoire qui en choisiront un ou deux à creuser.Un comité de pilotage ad hoc a été mis en place,regroupant les six maires des communes, l’adjointe àl’urbanisme de la commune de Voiron, le présidentde la CAPV ainsi que deux vice-présidents (lire enpage 2 l’entretien avec Bernard Legrand, vice-prési-dent à l‘aménagement).Un chantier prometteur à suivre, pour les partenairesde l’Agence, via l’extranet PartAge (www.aurg.net). ■

La centralité voironnaise à l’étudeAssurer véritablement son rôle de pôle d’équilibre de la région urbaine grenobloise en confortant sa centralité,tel est l’objectif de l’étude lancée par la communauté d’agglomération du Pays voironnais. En croisant prospective et stratégie urbaine, il s’agira de tisser un fil conducteur pour les opérations et projets d’aménagement sur ce territoire. À suivre.

point à� la une

■ Les visages du village aujourd’huiChacun possède en son âme un village connu ou rêvé.Chacun dispose dans ses références le village archétype.Mais le village est protéiforme et mouvant, il est reflet desmodes de vie, entre mondialisation et proximité. Entre enviesde passé et modernité ; entre temps qui changent et clichésà la vie dure. Après la publication des Dossiers de demain intitulés« Villages cherchent visages », l’AURG vous propose, enpartenariat avec Alliance dans les Alpes, la ville de Gap et lePays gapençais, un séminaire qui se déroulera à Gap le 27novembre, autour de questions posées à des universitaires,des élus, des acteurs villageois, et des professionnels del’aménagement et de l’urbanisme.

■ Séminaire national contrats d’axe e 10 décembre prochain, l’AURG organise un séminairenational autour des questions liant déplacements et urba-nisme, et notamment les contrats d’axe. Cette manifestationsera l’occasion de faire un point d’étape concret sur lesdémarches, françaises et étrangères, cherchant à mieux arti-culer projets de transports en commun en site propre et pro-jets urbains.Elus, professionnels des collectivités territoriales et desagences, chercheurs présenteront leur réflexions et pistesd’actions, et débattrons du contrat d’axe comme supportd’un urbanisme négocié et cadre d’une mise en cohérencedes politiques publiques.Pour plus d’informations : [email protected]

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Implication de l’AURG : Assistance à maîtrise d’ouvragePartenaire chef de file : Communauté d’agglomération du PaysvoironnaisContacts AURG : Benoît Parent avec Muriel Pezet-Khun, MarieCouvrat-Desvergnes, Virginie Meurier, Christian Place,Maryvonne Prévost et Jean-Marc Espié.

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Concertation sur les déplacements à La TerrasseCet hiver, la définition d’orientations sur les déplace-ments sur la commune de La Terrasse et leur traductiondans un schéma d’organisation ont été réalisés.Aujourd’hui les élus souhaitent concerter les habitants.Une exposition (présentation des habitudes de dépla-cements, de leurs points forts et faibles, de leursimpacts, des projets…) et un atelier participatif(confrontation avec les pratiques, le vécu et le perçu dechacun pour définir les grands enjeux) sont organisés. Renseignements : [email protected]

Europe, le génie des villes

Lors de la 30e rencontre de la Fédération nationale desagences d’urbanisme et 8e biennale des villes et desurbanistes européens (à Nancy, du 2 au 4 décembre2009), les villes européennes seront à l’honneur.L’Agence d’urbanisme y organisera un atelier sur lesleviers de développement des « villes moyennes ».Comment rivaliser avec les grandes métropoles ? Envalorisant ses ressources locales ? En se mettant « enréseau » et en développant les relations avec les villesvoisines ? En renforçant son identité ? En insistant sursa qualité de vie… ? Un exposé et une table ronde sesuccéderont pour réfléchir à ces questions. Renseignements : [email protected]

Fabriquer la ville post-carboneL’École polytechnique fédérale de Lausanne et l’Agenced’urbanisme, en lien avec le Syndicat mixte du schémadirecteur de la région grenobloise et la Métro, se sontassociées pour répondre à l’appel à propositions derecherche de l’Ademe et du ministère de l’Écologie, del’Énergie, du Développement durable et del’Aménagement du territoire : « Repenser les villes dansune société post-carbone ». Leur proposition repose surune approche systémique, ancrée dans la réalité terri-toriale, entre modes de vie, formes du territoire et émis-sions de gaz à effets de serre. Renseignements : [email protected]

Définir une stratégie de développement durable pour larégion grenobloise et imaginer les moyens de sa miseen œuvre, telle est la tâche à laquelle s’attelle depuisl’automne 2008 le Syndicat mixte du Schéma directeur.Assisté de l’Agence d’urbanisme, il achève aujourd’huiune première phase de réflexion partagée qui a mobilisédurant six mois les élus et des « communautés d’ac-teurs » locaux. Une seconde phase de travail s’ouvre àl’automne, afin d’examiner la recevabilité et les impli-cations de cette stratégie sur les projets d’organisationet de développement des différents territoires.

1ère phase : stratégie et moyensPour définir les grands axes de cette stratégie, leSyndicat mixte a organisé une démarche de travail etde débats avec les élus du territoire. Il a également misen place six communautés d’acteurs, qui se sont réuniesd’octobre 2008 à mars 2009, pour travailler sur les

principaux thèmes de l’aménagement.Composées d’élus, de techniciens de col-lectivités locales, de consulaires et d’ac-teurs économiques et associatifs, ellesont fait des propositions dans le champde l’aménagement des espaces naturels,agricoles et urbains ; des déplace-ments ; de la qualité du cadre de vie ;de l’économie ; de l’équilibre des terri-toires ; du commerce.Ces travaux ont été présentés et débattuspar le comité syndical, qui diffusera àl’automne un premier document de syn-thèse et de propositions pour inscrirecette stratégie dans le Scot. Ce documentservira, en effet, à alimenter les premierséléments du PADD (projet d’aménage-ment et de développement durable) et duDOG (document d’orientations géné-rales) du futur Scot.

2nde phase : projets et territoiresLes éléments de cette stratégie seront

soumis, dès l’automne 2009, aux élus des six secteursde la région urbaine grenobloise. Il s’agira alors d’exa-miner leurs impacts sur les projets des territoires :rythmes, modalités et localisations du développementen matière d’habitat, d’espaces économiques, agri-coles et naturels, de déplacements, de qualité environ-nementale, de paysage, de biodiversité, etc.Ces débats seront également proposés aux membresdes communautés d’acteurs, afin d’enrichir cette premièresynthèse et d’analyser les propositions des territoires. ■

La communauté d’aggloméra-tion du Pays voironnais vient delancer une étude sur la centralitévoironnaise. Quels en sont lesobjectifs ?L’objectif est de travailler sur le trianglefort Voiron-Voreppe-Moirans qui tirele développement du Pays voironnais.Car ce triangle est un territoire quiréunit plusieurs enjeux. Il regroupeplus de la moitié de la populationvoironnaise, une grande partie desemplois et des ressources et l’essen-tiel des fonctions urbaines. Ce terri-toire est le point de convergenceentre le Voironnais et l’aggloméra-tion grenobloise, la porte d’entréevers les deux villes centres de larégion urbaine grenobloise et unaxe important de déplacements ausein du sillon alpin.

Nous devons aussi travailler sur l’articulation entre les six communesqui composent ce triangle, sur lesdéplacements au sein de ce secteur,sur les localisations d’équipements,le développement et les formesd’habitats, les zones à développer…Concrètement, nous allons parexemple nous poser la question duréseau de transport urbain et de sapossible extension vers Moirans etVoreppe, du lien entre les quatregares du territoire, des synergies àtrouver entre emploi et habitat…Même si on sait qu’il ne suffit pas demettre des entreprises et des loge-ments au même endroit pour que leterritoire fonctionne !Nous attendons donc de ce travailune aide à la décision sur l’évolu-tion des fonctions urbaines de ce

territoire permettant d’affirmer lacentralité voironnaise.

Quelle articulation entre cetteétude, le Schéma de secteur et leScot et les projets opérationnelsdes communes ?Les communes ont, bien entendu,des projets ; mais le Pays voironnaisse doit de les articuler pour affirmerun développement souhaitable duterritoire. De plus, certains sitessont, pour le Pays voironnais, dessites à enjeu urbain, comme l’entréede Voiron, située sur la communede Coublevie. Certaines fonctionssont posées, juxtaposées, éparpil-lées… Il faut réfléchir sur la cohé-rence de l’ensemble de ce secteuren piochant dans des regards neufs.Afin de faire des choix politiquespour les vingt prochaines années.

Ainsi, ce travail permettra aussid’alimenter le Schéma de secteur etle Schéma de cohérence territoriale,en cours de construction.

Le Pays voironnais est le deuxièmepôle de la région grenobloise etest identifié comme pôle d’équi-libre par le Scot, en quoi cettedémarche peut-elle conforter cerôle ?C’est une réalité. Il n’existe pasd’autre territoire organisé dans larégion grenobloise avec une ville dela taille de Voiron qui dispose desfonctions de centralité. Notre relatiféloignement de Grenoble nous permet de garder cette polarisation,nous devons l’organiser et la consolider. ■

Rencontre avec Bernard Legrand,

vice-président en charge de l’aménagement

et des transports à la CAPV

point à� la ligne« Créer des synergies entre six communes »

points de suspension

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Articuler SCOT et projets des territoires

Implication de l’AURG : Assistance à maîtrise d’ouvrage etingénierie d’intérêt publicPartenaire chef de file : Syndicat mixte du ScotContact AURG : Alain PerronPlus d’informations : www.region-grenoble.org

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Depuis l’Antiquité, la société procèdeà des recensements de sa population.Dans la Rome antique et en Francesous l’Ancien Régime, l’objectif étaitde répartir l’impôt ; au XIXe siècle, lerecensement avait plutôt un objectifmilitaire et permettait d’évaluer lespersonnes mobilisables.Aujourd’hui, en France, il s’agit sur-tout d’obtenir une image la plus fidèlepossible de la population et du loge-ment sur un territoire donné : un quar-tier, une ville, le pays dans sonensemble. Le recensement est la seulesource d’information statistique fran-çaise, multithématique et à de multipleséchelles. De la région au quartier, ellepermet d’appuyer l’inflexion des politiques publiques, notammentd’aménagement, en apportant desinformations sur les modes de vie et lasociologie de la population, en laquantifiant et la qualifiant. Le recense-ment impacte donc la construction denouveaux immeubles, le trajet d’uneligne de bus, la création d’uneécole… Les chiffres du recensementconditionnent aussi de nombreusesdispositions législatives, réglementaireset financières ; ainsi, les données col-lectées permettent à l'Etat de calculerles dotations financières qu'il versera àchaque commune.

Deux méthodes pour deux taillesde communes Depuis 2004, la collecte des donnéesest différente selon deux types decommunes : les communes de moinsde 10 000 habitants sont entièrementenquêtées tous les cinq ans. Alors quepour celles de plus de 10 000 habi-tants, 8 % des logements de la com-mune sont enquêtés chaque année(lire encadré ci-dessous). La région urbaine grenobloise com-prend neuf communes de plus de10 000 habitants : Échirolles, Fontaine,Grenoble, Meylan, Le Pont-de-Claix,Saint-Égrève, Saint-Martin-d’Hères,Seyssinet-Pariset et Voiron.Depuis le 1er juillet 2009, les résultatsstatistiques du nouveau recensementsont diffusés annuellement avec pourréférence l’année N-3. Cette annéeon parle du recensement 2006 et enjuillet 2010, le recensement 2007sera disponible avec 20 % d’informa-tions renouvelées.

Niveaux de précision et conceptsLa nouvelle méthode de collecte s’ap-puie notamment sur des sondagesdans les grandes communes. De fait,elle induit des marges de précision.Le niveau de précision dépend de lataille des effectifs enquêtés (appelé

taux de sondage). La précision est deplus de 1 % au-delà de 50 000 per-sonnes, alors qu’elle est de 8 % pourmoins de 250 personnes enquêtées.Par exemple, pour la commune deVoiron, 1100 enfants âgés de 6 à 10ans ont été recensés en 2006, ce quidonne une marge de précision de 4,5 %, soit un chiffre entre 1060 et1160 enfants, un intervalle de l’ordrede trois classes primaires.Un certain nombre de concepts et dedéfinitions ont aussi changé. Parexemple, lors du recensement 1999,la collecte prenait en compte l’âgeau 31 décembre 1999, alors qu’àpartir de 2004, on prend l’âge aumoment de la collecte (âge révolu ouexact), ce qui permet une notion plusopérationnelle de l’âge et plus

conforme aux recommandations interna-tionales. Ce changement induit desconseils d’utilisation pour les indicateurspar tranches d’âge et les comparai-sons. Autre changement en ce quiconcerne l’activité : le questionnement aété modifié afin de mieux couvrir lessituations mixtes, comme les étu-diants ayant un petit boulot ou lesretraités ayant une activité profes-sionnelle, ce qui impacte les chiffresde la population active, du chômageet de l’emploi. La notion de migrationrésidentielle a aussi changé :jusqu’en 1999, est migrant une per-sonne résidant au recensement dansune commune différente de celle oùelle vivait au recensement précé-dent ; depuis 2004, c’est une per-sonne résidant dans une commune

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dossier

Le recensement, pivot de la connaissance

Le recensement de la population, outil incontournable deconnaissance pour élaborer les politiques publiques, permetde dénombrer, caractériser et analyser l’évolution des personneset des logements, en fournissant une photographie évolutivede la société.

Les chiffres du recensement rénové, dont les premiers résultats viennent d’être publiés par l'Insee, sont un des pivotsde la connaissance de l’Agence d’urbanisme pour accompagnerles acteurs locaux dans leurs projets.

Jusqu’en 1999, le recensement général de la population avait lieu tous leshuit ou neuf ans et consistait en une enquête exhaustive de l’ensemble despersonnes résidant en France.Depuis 2004, les recensements généraux ont été remplacés par un systèmede recensement annuel, dit « rénové ». Ainsi, le comptage exhaustif orga-nisé tous les huit ou neuf ans, à date fixe, est remplacé par une collectepartielle, intégrant des techniques de sondage.Les communes sont réparties en deux catégories : celles de moins de10 000 habitants et celles de plus de 10 000 habitants. Les premières sontrecensées de façon exhaustive tous les cinq ans, à raison d’un cinquième

des communes chaque année. Les secondes sont enquêtées par sondage.Pour celles-ci, 8 % des logements de la ville sont enquêtés chaque année,ce qui permet d’obtenir une base correspondant à 40 % des logements aubout de cinq ans.C’est pour répondre aux besoins des acteurs de la vie politique, écono-mique et sociale, de disposer d’informations récentes sur les logements etles populations qui les occupent, que les modalités du recensement ont étémodifiées. Ainsi, le recensement rénové permet de mettre à disposition,chaque année, des chiffres réactualisés. ■

Recensement nouvelle formule

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différente de celle où elle vivait cinqans auparavant. Autrement, les thèmes traités par lerecensement sont toujours lesmêmes : population, ménages, loge-ments, résidences principales, activités,structuration familiale, emploi, navettesdomicile-travail, formation, migrations,nationalité, immigration.

À l’Agence, comment travaille-t-onles données du recensement ?L’exploitation détaillée des chiffresque réalise l’Agence d’urbanismepermet de mettre à jour les connais-sances en matière d’économie, d’habitat,de déplacements et de politique de laville pour conseiller et accompagnerau plus près les élus dans leurs projets.L’Agence réalise ainsi des analysesmultithématiques sur des territoires(PLU, Schémas de secteur, Scot, poli-tique de la ville, diagnostics de quar-tier, projets urbains…), des analysesplus détaillées sur un thème préciscomme les déplacements, l’habitat,le développement économique… Elleutilise aussi les données commeparamètres pour évaluer la mutabilitéfoncière, la desserte d’une ligne debus ou dans le cadre de l’enquêteménages déplacements par exemple.Les différents observatoires (l’obser-vatoire foncier et l’observatoire

social, économique et urbain notam-ment) sont également mis à jour.Enfin, les analyses permettent defaire des prévisions démographiques,des projections d’effectifs scolairesou peuvent être la base de la restruc-turation d’un réseau de transports.C’est donc un outil suivi dans ladurée, qui permet de connaître lesévolutions et les tendances. Au cœur de ce travail, le pôleConnaissance et représentation desterritoires de l’Agence. L’équipe ani-mée par Xavier Durang est composéed’Olivier Baills, Jacques Bondon,Cédric Lomakine, Bernard Gratier,Kader Boukerrou, Françoise Pichavant,Christian Place, Maryvonne Prévost etNicole Tartamella. Elle assure la col-lecte des informations, l’agencementdes bases de données, leurs analyseset leur représentation, cartogra-phique. La diffusion des données dunouveau recensement, travaillées enparticulier dans le cadre de l’élabo-ration du Scot sera effectuée sur l’es-pace multimédia ParTage.D’autre part, l’Agence d’urbanismeest à la disposition de ses partenairesaider à comprendre les chiffres issusdu nouveau recensement.■Plus d’informations :

[email protected]

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point de vue

Pourquoi avoir changé le recense-ment ? Qu’est-ce que le nouveaurecensement va apporter de pluset de mieux pour les acteurslocaux ?Le recensement de la population per-met de connaître la population de laFrance, dans sa diversité et son évolu-tion. Aujourd'hui, la société évoluerapidement et pour mieux compren-dre ses mouvements, le recensementa changé de rythme. Grâce à cettenouvelle méthode, des informationsrégulières et récentes sont produiteschaque année. Les résultats permet-tent : -aux administrations et collectivitéslocales d'adapter les équipementscollectifs : crèches, hôpitaux, établis-sements scolaires, équipements spor-tifs, transports, etc. et de préparer lespolitiques locales ;

-aux professionnels publics et privés demieux connaître le parc de logements ;

-aux entreprises d'avoir des donnéesprécises pour mieux connaître laclientèle potentielle ou les disponibi-lités de main-d’œuvre sur un secteurgéographique donné ;

-aux associations, notamment cellesqui œuvrent dans le domaine sani-taire, social, éducatif ou culturel, demieux agir selon les besoins de lapopulation.

Est-ce que les collectivités localesont un rôle différent à jouer dansla collecte ?La loi relative à la démocratie deproximité du 27 février 2002 définitles principes de la rénovation durecensement. Le recensement devientune compétence partagée de l'État etdes communes. Les communes ontdésormais la responsabilité de prépa-rer et de réaliser les enquêtes derecensement. L'Insee organise etcontrôle la collecte des informations.

Il exploite ensuite les questionnaires,établit et diffuse les chiffres de popu-lation légale de chaque collectivitéterritoriale et de chaque circonscrip-tion administrative. Depuis fin 2008,ces chiffres sont authentifiés chaqueannée par un décret.

Quels sont les changements prin-cipaux pour les utilisateurs ?Par rapport à un recensement tradi-tionnel, le recensement de la popula-tion, ainsi rénové, améliore de troisans en moyenne la fraîcheur desrésultats.La méthode retenue consiste à publiertous les ans, pour chaque commune,une population prenant effet juridiquele 1er janvier suivant, mais calculée ense référant à l’année du milieu descinq années écoulées. Les résultatsstatistiques dans le même millésimesont, quant à eux, disponibles annuel-lement au mois de juillet.

Quelles précautions, préconisa-tions, limites voyez-vous à ce nou-veau recensement ?Le recensement a changé deméthode. Et pourtant, ses résultatsrestent comparables aux résultats desrecensements antérieurs moyennantquelques précautions d'utilisation. Lesite de présentation des résultats(www.recensement.insee.fr) offre uneaide détaillée des modificationsinduites par la collecte. Au nombre deces modifications, quelques change-ments de concepts ; parmi ceux-ci,certains peuvent avoir un impact fort,comme la prise en compte de l'âgerévolu des personnes, ou la modifica-tion de la notion d'activité qui amé-liore la prise en compte de lamultiactivité. ■

Le recensement suit l’évolution de la société

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Rencontre avec Jérôme Harnois,

chef du service Études et diffusion

de la Direction régionale de l'Insee

Rhône-Alpes.

Le recensement : un outil de pilotage

« Avec les résultats du recensement 2006, nous travaillons à laréactualisation du projet de territoire. En effet, concrètement, noussavions que le ratio emplois/habitats n’était pas très bon dans leVoironnais, il était plutôt en dégradation jusqu’en 1999. Or, lesderniers chiffres de 2006 montrent une amélioration de ce ratio,due à la fois à un ralentissement démographique et à une bonnetenue de la création d’emplois. En revanche, les chiffres confortent

le décalage de la croissance démographique entre le pôle urbain et les communespériurbaines voire rurales, qui gagnent rapidement des habitants. Connaître l’évolution démographique de notre territoire est essentiel, nous mettonspar exemple en place, avec l’Agence d’urbanisme, un observatoire stratégique duSchéma de secteur du Pays voironnais. » ■

Céline Lucas, directrice de l’Aménagement de la communauté d’agglomération du Pays voironnais.

Sud grenoblois : moins attractif, toujours dynamique

« Nous notons un ralentissement de la croissance démographiquedans le Sud grenoblois. Cela confirme les chiffres que nous avionsanalysés lors du lancement de notre programme local de l’habitat.Les chiffres indiquent un solde migratoire nul : le territoire est doncmoins attractif, notamment à cause de l’évolution du prix du mar-ché immobilier ; en sachant que nous ne savons pas encore si la

baisse des prix actuelle va induire un renouveau de l’attractivité.L’augmentation de la population est due au solde naturel, ce qui est réjouissant. Lesfamilles qui se sont installées dans le Sud grenoblois ont aujourd’hui des enfants, etcela permet d’inverser la tendance au vieillissement de la population. Cela permetau territoire d’être dynamique, de garder des services et notamment ses écoles. »■

Gérard Darcueil, vice-président de la communauté de communes du Sud grenoblois,

chargé de la politique du logement.

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Région grenobloise : plus de ménages, mais plus petits

Rhône-Alpes 6 021 000Rhônalpins en 2006 soit une aug-mentation de + 0,9 % par anAu 1er janvier 2006, la région Rhône-Alpes accueille 6 021 000 habitants,soit 10 % de la population française.Les espaces urbanisés de Lyon, Saint-Étienne, Grenoble, Annecy, Chambéry etValence regroupent 70 % de la popula-tion rhônalpine.

Un développement de plus en plusloin des pôlesL’évolution démographique est très diffé-rente selon les types de territoires : lesespaces multipolarisés et les couronnespériurbaines sont les plus dynamiquesdepuis une trentaine d’années. Viennentensuite les communes rurales, dont lacroissance démographique a fortementaugmenté au cours de la dernièredécennie. Entre 2000 et 2006, les pôlesurbains ont profité d’un contexte généralà la hausse, mais ils progressent tou-jours nettement moins vite que les autrestypes de territoire

Région grenobloise 722 000habitants en 2006 soit une aug-mentation de + 0,7 % par anLes chiffres du dernier recensement montrent un maintien de la croissancedémographique de la région urbaine

grenobloise, dans un contexte où la ten-dance générale est plutôt à la hausse.Entre 1999 et 2006, la population de larégion grenobloise a crû de 0,7 % par an.

La périurbanisation continueLa périurbanisation se poursuit avec unecroissance de la population toujours fai-ble dans l’agglomération (+ 0,3 % paran) et une forte augmentation de lacroissance démographique dans les sec-teurs les plus éloignés :Bièvre-Valloire : + 1,9 %,Sud grésivaudan : + 1,5 %,Grésivaudan : + 1,4 % par an.

Un ménage sur trois ne comptequ’une seule personneEntre 1999 et 2006, la région greno-bloise accueille 304 000 ménages, soit27 000 ménages de plus qu’en 1999(+ 1,3 % par an). La taille des ménages continue de dimi-nuer. En 2006, on compte en moyennedans la région grenobloise 2,3 occu-pants par logement (2,9 en 1975 et 2,6en 1990). Ce phénomène, lié à l’évolu-tion de la société (vieillissement de lapopulation, décohabitation, séparations)touche l’ensemble des territoires. Mais,dans les secteurs où la constructionneuve a été importante et qui ont vus’installer des familles, la baisse est un

peu moins prononcée qu’ailleurs(Bièvre- Valloire, Grésivaudan).

Une diminution du nombre de couples avec enfantsEntre 1999 et 2006, le nombre deménages d’une personne a fortementaugmenté (région urbaine grenobloise :+ 14 100 ménages, soit + 2,2 % paran). En valeur relative, la croissance desisolés est plus importante dans tous lessecteurs périurbains (plus de 3 % par an)que dans l’agglomération grenobloise(+ 1,9 % par an). Autre effet perceptible du vieillissementdémographique, les couples sans enfantconnaissent aussi une forte progression(région urbaine grenobloise :+ 10 200 ménages soit + 2 % par an).Cette évolution, elle aussi, est plus mar-quée dans les secteurs périurbains quedans l’agglomération grenobloise.Dans le même temps, les couples avecenfants sont en baisse (région urbainegrenobloise : - 3 900 familles, soit0,6 % par an). Cette tendance à la baisse touche plusparticulièrement l’agglomération greno-bloise (- 4 800 familles, - 1,5 % par an),mais aussi le Sud grenoblois (- 200familles, - 0,7 % par an) et le Voironnais(- 300 familles, - 0,4 % par an). Dansles autres secteurs, le nombre de familles

avec enfants continue de croître :Bièvre-Valloire : + 1,2 % par an,Grésivaudan : + 0,4 % par an ;Sud grésivaudan : + 0,4 % par an.

Une forte augmentation des cadreset des retraités L’évolution des catégories socioprofes-sionnelles des chefs de ménages estdirectement traduit le vieillissementdémographique et la tertiarisation del’économie, tendances générales obser-vées partout. Entre 1999 et 2006, la région greno-bloise a gagné 15 000 ménages deretraités et 10 800 ménages de cadres,soit une évolution respective de 2,7 % et3,8 % par an, nettement plus forte que laprogression du nombre de ménages(1,3 % par an). À noter qu’en valeur relative, la progres-sion des chefs de ménages cadres estprès de deux fois plus importante dansles territoires périurbains que dans l’ag-glomération :Agglomération : + 3 % ;Bièvre-Valloire : + 6,9 % ;Grésivaudan : + 4,4 % ; Sud grenoblois : + 5,3 % ; Voironnais : + 5,8 % , Sud grésivaudan : + 5,9 %).

Composition et évolution des ménages en région grenobloise

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Les études préalables à une ligne de tramwayGrenoble-Meylan ont été lancées au printemps2009. Un de leurs objectifs est de réaliser un dossier deconcertation préalable, présentant les grands élé-ments du projet et les questions en suspens. Destravaux sur le périmètre d’étude et un recensementdes variantes envisageables ont été effectués etvont permettre de concevoir différents scénarios de

tracés de la ligne de tramway et d’urbanisations associées. Les études préalables sont aussi un moment clé dans la préparation du futur « contratd’axe ». Cet outil est directement issu de la charte Urbanisme et transports du SMTC, conçueavec l’Agence d’urbanisme. Affichant douze principes pour mieux articuler politiques detransport et d’urbanisme, la charte apporte aussi des éléments opérationnels. Le contratd’axe précisera les engagements de chacun des partenaires (SMTC, collectivités) dans la miseen œuvre du projet : réalisation du tramway et des lignes de transport associées, qualité dedesserte (arrêts, fréquence…), projets urbains autour de la ligne, aménagements piétons etcycles entre les polarités et les arrêts, etc. Il se prépare dès les études préalables et s’élaborependant la phase d’avant-projet, co-construit par les communes et les partenaires. Il devraitêtre finalisé au moment de l’enquête publique, et engagera ses signataires jusque cinq ansaprès la mise en service du tramway. Enfin, ces études s’inscrivent dans une recherche de programmation des projets de tramwayen coordination avec les autres projets du secteur (PLU, opération campus, PLH, Inovallée,« cœur de ville/cœur d’agglo », plans de déplacements urbains, etc.).L’Agence est garante de l’application de la charte Urbanisme et transports et en charge del’élaboration du projet de contrat d’axe. Elle assiste le SMTC tout au long des études etapporte des contributions particulières pour ce qui concerne la méthodologie des étudesurbaines ou la modélisation de la clientèle. ■

Un contrat d’axe de Grenoble à Meylan

De la prospectiveLa prospective recouvre l’idée de travail sur les futurs ; elle utilise desméthodes pour « réinterroger » l’avenir et apporter des visions nouvelles.Ses objectifs sont plus d’ouvrir des questionnements que de proposer desréponses. Une de ses caractéristiques, et force d’innovation, est de croiserdes cultures et des champs habituellement cloisonnés et d’organiser uneréflexion de long, voire de très long terme. La prospective se démarque de la prévision, ou projection, qui s’appuie surdes « certitudes », des prolongements de tendances, pour prévoir un futurprobable. Elle se distingue de l’observation, qui analyse des phénomènesexistants. Néanmoins, celles-ci alimentent le socle de référence desdémarches de prospective.Enfin, la prospective est à différencier de la planification, qui cherche àorganiser les conditions de réalisation d’un futur souhaité.Toute démarche de prospective identifie et travaille avec les incertitudesactuelles, les bouleversements à venir, les ruptures probables ou souhaita-bles, voire les crises sous-jacentes… Les tendances émergentes, « signauxfaibles » de phénomènes majeurs demain, sont à identifier et à inclure dansune construction de cette vision d’avenir. Qu’elle cherche à écrire des scé-narios ou récits de futurs possibles, construire une vision de l’avenir ou(ré)orienter les grandes décisions publiques, la prospective nécessite de sor-tir de ses compétences et de ses expertises habituelles pour faire émergerde nouveaux questionnements et articulations.La démarche, en tant que facteur de mobilisation et d’activation d’uneintelligence collective, revêt au moins autant d’importance que le « résul-tat ». Les conditions de réussite reposent ainsi sur la transparence desconditions de production (choix des participants, rôle de chacun, liberté deparoles, organisation générale…) et, bien évidemment, sur la valorisationet la diffusion de la démarche.L’Agence se sert de la prospective comme outil de réflexion et d’avance-ment dans des dossiers aussi variés que le Sillon alpin, les ateliers du chro-noaménagement, Prospective 2025, Futurs périurbains, Prospectivemobilités 2050, le Rovaltain… ■

Plus d’informations : [email protected]

Type d’intervention de l’Agence : Assistance à maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre pour l’élaboration ducontrat d’axePartenaires : Syndicat mixte des transports en commun, la MétroContacts AURG : Julie Blais et Anne Perono-Cit

Type d’intervention : Assistance à maîtrise d’ouvrage Urba3

Partenaire : région Rhône-AlpesContacts AURG : Virginie Meurier

L’Agence d’urbanisme s’est organisée en trois pôles et deux services. Pour ce numéro, le pôle Développement territorial et déplacements présente des études en courset propose une focale sur la prospective qui constitue un axe central de réflexion.

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Disposer d’un référentiel régional et se donnerles moyens de connaître et de suivre les don-nées foncières et les stratégies des acteurslocaux en matière de foncier d’activité, tel étaitl’objectif de la région Rhône-Alpes lorsqu’elle asollicité les équipes du réseau Urba3 (agencesd’urbanisme de Rhône-Alpes : Lyon, Saint-Étienne et Grenoble). Trois axes de travail ont été retenus : l’identifi-cation des sites d’activités majeurs, l’analyse etla synthèse des différentes stratégies et dyna-miques des territoires, et la formulation de pré-conisations pour la mise en place d’un

dispositif pérenne d’observation et de suivi du foncier économique à l’échelle régionale.Privilégiant une méthode de sélection empirique et itérative, basée sur un mode de travailpartenarial et le dire d’acteurs, l’étude a permis d’identifier soixante-quatre sites d’activitésqualifiés de « majeurs » et/ou de « prioritaires » par les territoires. À l’échelle de Rhône-Alpes,ce référentiel constitue une offre relativement complète et diversifiée, tant du point de vuedu positionnement économique des sites (sites à vocation industrielle et logistique, mixtes,tertiaires ou technologiques), que de leur stade de développement (sites en projet, en phasede lancement, de développement, sites matures, en phase d’extension ou en phase derequalification, de renouvellement et/ou de densification) ou encore du niveau de disponi-bilités foncières affiché. Une sélection qui témoigne de la diversité des priorités locales enmatière de foncier d’activité et des enjeux qui se posent à chacun des territoires de Rhône-Alpes dans leur développement futur. ■

Connaître le foncier d’activité de Rhône-Alpes

Comprendre les déplacements dans la région grenobloiseDepuis 2008, l’Agence d’urbanisme a constitué un observatoire desdéplacements, avec les autorités organisatrices de transports (AOT) de larégion grenobloise. Il vise à dresser le portrait du territoire en termes dedéplacements et d’en analyser les évolutions. Combien de véhicules cir-culent ? Quelle fréquentation des cars ? Quels sont les axes les plusempruntés…? Les modes de transport et les échelles de territoire sontcombinés et les données sont actualisées chaque année. L’observatoirediffusera une lettre d’information électronique trimestrielle.Plus d’informations : [email protected]

Le Sud grenoblois renoue avec la croissanceEn 2006, l’Agence d’urbanisme dressait un portrait sociodémographiqueet économique du Sud grenoblois marqué par une perte de vitesse éco-nomique. Qu’en est-il aujourd’hui ? Une nouvelle étude montre une évo-lution plutôt positive. Malgré un ralentissement de la croissancedémographique avéré, la diversification de l’économie a engendré unedynamique de création d’emplois. On note notamment un fort développe-ment des services aux entreprises : gardiennage, nettoyage, conseil et assis-tance, qui vient pallier la forte diminution d’emplois de l’industrie chimique. Plus d’informations : [email protected]

Une carte stratégique pour le Sud grésivaudanUne étape importante de l'intégration du Sud grésivaudan dans le périmè-tre du Schéma directeur de la région urbaine grenobloise vient de s'ache-ver par l’élaboration d’une carte stratégique. Issue de rencontres entreAgence, SMSD et communes du secteur, elle délimite espaces urbains etlimites stratégiques. Chaque maire a pu s'exprimer sur son projet commu-nal et les trois communautés de communes doivent maintenant se saisirde ce travail pour engager le Sud grésivaudan dans le Scot.Plus d’informations : [email protected]

point de mire

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mise au point

Le métier

Depuis dix ans, l’implication de l’Agence d’urbanisme surles questions environnementales va crescendo. À l’heureoù le développement durable est de mise et où l’on nepeut plus faire l’impasse sur la prise encompte de l’environnement dansl’aménagement des territoires, troischargés d’études accompagnent nospartenaires. Nous comptons uneurbaniste spécialisée en environne-ment, un ingénieur écologue bota-niste et un géographe qui manipuleavec brio la géomatique et gère lesbases de données.

Articuler aménagement et environnement Si l’Agence n’a pas pour mission de faire des étudesapprofondies spécifiques en environnement, elle doit arti-culer les questions d’aménagement du territoire et d’envi-ronnement. Comment permettre les passages de faune d’un massif àun autre tout en maintenant d’importantes voies de circu-lation ? Comment prévenir les risques majeurs tout endéveloppant un bourg ? Comment limiter les nuisancessonores et pollutions dans une grande ville ? Commentpréserver la biodiversité sur un territoire très urbanisé ?C’est le rôle des chargés d’études environnement de pro-poser des solutions faisant évoluer les modes de dévelop-

pement de nos territoires pour préserver au mieux ses ressources naturelles.Ils sont ainsi associés aux PLU ainsi qu’aux deux Scot sur

lesquels l’Agence est mobilisée. Leurimplication sur l’évaluation environne-mentale des documents de planifica-tion est majeure. Et ils participent àd’importants projets comme la restau-ration des corridors biologiques ou l’in-ventaire des réseaux écologiques. Ilsfont partie de plusieurs réseau d’expertset interviennent lors de conférences etformations.

Adaptation au changement climatiqueLa question prégnante du climat, la limitation des gaz àeffets de serre et l’adaptation au changement climatique(confort thermique, végétalisation…) sont les grands sujetsqui mobilisent également les chargés d’études environne-ment. Ils participent activement au plan climat local del’agglomération grenobloise et investissent largement lechamp de la prospective afin d’envisager les solutionsd’un développement territorial respectueux de l’environne-ment, dans une société post-carbone. ■

Contacts : [email protected], [email protected] [email protected]

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Alors que le nombre de logements vendus en l’étatfutur d’achèvement (VEFA) était de 1 500 en 2007dans l’agglomération grenobloise, il tombe à 900 en20081. Le marché du neuf se corrige brutalementdepuis le printemps dernier, suite à l’intensification dela crise financière et à la nette dégradation de laconjoncture. Le marché est hésitant : des opérationsne verront pas le jour, d’autres seront retardées, enraison des critères de pré-commercialisation fixés parles banques partenaires des promoteurs.

Vers une pénurie de logements et de capacitésde production ?Le manque de projets immobiliers est ce qui inquiètele plus la profession. Le foncier reste difficile à trouver. La concurrence entre promoteurs est moinsvive, mais les propriétaires diffèrent leurs projets devente, en raison de la baisse des prix, créant ainsiune raréfaction de l’offre foncière. Or, un projetnécessite au moins deux ans pour être commercia-lisé. Selon la Fédération des promoteurs construc-teurs, nous allons vers une pénurie de logementsdans deux ans et de grosses difficultés afférentes si lesconditions de marché ne s’améliorent pas. Un autre risque est la déstructuration de l’appareil deproduction au niveau local. Les appels d’offres chutent après une période de forte activité : lerecours au travail temporaire a été très réduit etcongés et formations servent parfois à occuper leséquipes. D’après la Fédération du bâtiment, la plupart des entreprises locales ont une lisibilité surleurs commandes à deux mois maximum. D’ici fin

2009, la compression des effectifs pourrait êtrebeaucoup plus importante, avec le risque de ne pouvoir relever suffisamment le niveau de laconstruction lorsque le secteur sortira de la crise.

Facteurs suffisants pour une reprise ?Il existe cependant des facteurs de soutien du marché. Les professionnels se disent confiants dans lenouveau dispositif de défiscalisation « Scellier » et sacapacité à relancer les investissements localement(quelques réservations de logements en VEFA ontdéjà été prises par des investisseurs). S’ajoutent àcela l’extension du PASS-FONCIER ® au collectif etle doublement du prêt à taux zéro, restaurant la solvabilité des ménages les plus modestes. Enfin, laprofession s’organise et essaie d’adapter sa produc-tion avec des projets tenant davantage compte de lasolvabilité des ménages. ■1Source : Fédération des promoteurs constructeurs.

Contact : [email protected]

La commune

Chef-lieu de canton, Saint-Laurent-du-Pont appartient àla communauté de communes de Chartreuse-Guiers etau parc naturel régional de Chartreuse. Elle vient d’approuver son plan local d’urbanisme, élaboré avecl’assistance de l’Agence d’urbanisme, et envisageaujourd’hui de réaliser un écoquartier. Rencontre avecRaphaëlle Seymarc, responsable de l’urbanisme.

Quels sont les enjeux pour la commune ?L’objectif est de dynamiser et développer les fonctionsurbaines, tout en protégeant et valorisant les richessesécologiques, paysagères, naturelles et agricoles de lacommune.Le PLU vient conforter le rôle de pôle de Saint-Laurent-du-Pont, pour les communes du canton et de l’avant-pays de Chartreuse, par l’affirmation de son pôled’activités (industrielles, artisanales, de services…) et deson pôle d’habitat avec une vocation réaffirmée d’accueil résidentiel.

Comment le PLU trouve un équilibre entre déve-loppement et protection de l’environnement ? Dans son PLU, la collectivité prête une attention particu-lière aux espaces publics, supports des modes de dépla-cements doux. Elle a aussi l’ambition de protéger ses éléments identi-taires : patrimoine rural et industriel, religieux, naturelet petit patrimoine. Ce PLU propose des indicateurs d’évaluation d’impactssur la zone Natura 2000, permettant de vérifier si lesmesures envisagées sont satisfaisantes.

Quelle a été la genèse du projet d’écoquartier ? Le site « Dunière » est une friche artisanale. Il fait partie des zones urbaines à densifier et à aménagerprioritairement. Un programme de logements dans l’esprit « écoquartier » sera réalisé, avec des attentesen termes de dessertes et d’aménagements urbains :logements en accession, logements sociaux, formesurbaines économes en espace, constructions perfor-mantes au niveau énergétique…

Quelles sont les prochaines étapes de ce projet ?Cet automne, une étude d’urbanisme débute sur l’ap-proche globale et environnementale de l’aménagementd’un vaste secteur, incluant le site « Dunière », et sur lemontage financier pré-opérationnel de ce futur quartier.Il s’agira d’en évaluer les potentialités en matière d’urbanisation. Un appel à projets sera ensuite lancépour la réalisation du programme de logements.Une étude sur l’installation d’une chaufferie bois encentre bourg est également en cours. ■

Chargé d’études environnement : aménager le territoireen préservant ses richesses naturelles

Saint-Laurent-du-Pont : une nouvelleforme d’urbanisation

Le chiffre 900

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trois petits points...

Le Point sur l’Y est publié par l’Agence d’urbanisme de la région grenobloisePrésident : Michel IssindouDirecteur de la publication : Jérôme GrangeConception graphique, rédaction, coordination : service ressources documentaireset communicatin de l’AURGCrédits photos : Agence d’urbanisme de la région grenobloise, CAPV

Imprimé par l’Imprimerie des Eaux-Claires sur papier recyclé Cyclus offset.Dépôt légal à parutionN° ISSN 1770-9717

Mirabeau, Jean-Pierre, Nicolas et les autres

Le rapport Warsmann de décembre 2008, puis lestravaux de la commission Balladur, ont remis à laune la question de l’organisation institutionnelle dela France. En cet automne 2009, à la veille d’un pro-jet de loi issu de ces démarches, il peut être intéres-sant de revisiter l’histoire, afin d’y chercher quelquesbribes de sens. L’Assemblée constituante de 1789, pour affirmerl’unité de la nation, décida de procéder à une divi-sion territoriale de la France. Thouret y défendait leprincipe d’un découpage géométrique régulier quiremette en question le passé, Mirabeau y soutint lanécessité de respecter l’héritage historique et géo-graphique. La loi du 22 décembre 1789 créa lesdépartements ; leurs contours et leurs appellationsfurent déterminés par la géographie.Pour la création de l’échelon de base, les Girondinset leurs amis proposaient la mise en place de 6 500municipalités, jugeant que la démocratie serait plusforte et vivante en s’appuyant sur de grandes com-munes peuplées. À l’opposé, Mirabeau défendit undécoupage en 44 000 communes, l’éparpillementassurant un meilleur contrôle des citoyens et offrantplus de sérénité au pouvoir central. Ainsi fut décidépar la loi du 14 décembre 1789.C’est au lendemain du second empire que cetteorganisation administrative fut transformée en un sys-tème politique, qui perdure depuis. Il y eut alors unaccord tacite entre la bourgeoisie et l’abondante« paysannerie » pour empêcher à la classe ouvrièrel’accès au pouvoir.La loi du 10 août 1871 mit en œuvre l’élection ausuffrage universel du conseil général. Le 5 avril1884, une loi mit en place l’élection du maire par leconseil municipal, et affirma les communes et lesdépartements comme collectivités territoriales. Cetteorganisation assurait à la bourgeoisie le pouvoir surles grandes villes et à l’Assemblée, et aux ruraux lamajorité des communes, les conseils généraux et leSénat.Reconnaissant la difficulté pour nombre de petitescommunes d’assurer une offre de services publicssatisfaisante, le législateur entérina la création dessyndicats de communes par la loi du 22 mars 1890.Notre bazar institutionnel avait ainsi définitivementpris forme. Plus tard, la création des régions, les loisinachevées de décentralisation, la loi sur l’intercom-munalité assureront l’empilement supplémentaire etla transformation de celui-ci en un souk permanent.Et que penser des futurs conseillers territoriaux ?L’organisation territoriale de la République ne futjamais construite sans arrière-pensées. Une organi-sation pour l’éternité, à ne retoucher qu’à la margeafin de ne jamais remettre en question les positionsacquises ? L’efficience et la compréhension par lescitoyens viendront plus tard.

15 août 2009Jérôme Grange

Contrepoint

Grenelle : nouvelles orientations des PDU École nationale des Ponts et Chaussées, Paris, 5 juin 2009Dans le cadre d‘une formation de l’école nationale des Pontset Chaussées, Julie Blais a présenté l’articulation urbanisme-transports dans l’agglomération grenobloise, en particulier lacharte et les contrats d’axe.

Forum national de la démocratie participativeParc du Manoir, Grigny (69), 26 et 27 juin 2009Autour de questions très concrètes comme l’intégration de laconcertation dans les proets urbains ou l’organisation des ins-tances participatives, des collectivités territoriales ont été invi-tées à échanger. Plusieurs ateliers ont été animés par SylvieBarnezet.

Débats prospectifs : quelles mobilités à l’horizon 2050 ?Région Rhône-Alpes, Charbonnières-les-Bains, 6 juillet 2009Le réseau des agences d’urbanisme rhônalpines, Urba3, a par-ticipé à la journée de réflexion sur les mobilités à l’horizon2050 initiée par la région Rhône-Alpes. Outre l’animation desdébats de la matinée, une exposition, une présentation recen-

trée sur Rhône-Alpes ainsi que des ateliers participatifs ont étéélaborés et présentés à cette occasion.

Déplacements et territoires durablesCentre de valorisation des ressources humaines, Paris, 16 sep-tembre 2009La direction régionale de l’équipement d’Île-de-France aorganisé un séminaire autour des questions de déplacementset de Grenelle de l’environnement. Maya Vitorge a présentéles liens entre grandes infrastructures et urbanisation du terri-toire à l’échelle d’un Scot, en exposant la démarche du chro-noaménagement.

Urbanisme et infrastructures : enjeux actuels et futursERDF, groupe EdF, 8 octobre 2009Jérôme Grange a participé à une web-conférence : Villecompacte et étalement urbain, conflit d’usage, mobilité, pré-servation des éco-systèmes, réchauffement climatique… Faceaux enjeux contemporains de l’urbanisme, quels rôles sontappelées à jouer les infrastructures de réseau ?

A lire à l’Agence

Les documents présentés ici peuvent être consultés au centre de documentation de l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise. Le centre estouvert au public sur rendez-vous les lundis, mercredis et jeudis après-midi. Pour toute demande, vous pouvez contacter Martine Goujon : [email protected] ou Sophie Girard-Blanc : [email protected], 04 76 28 86 59.

Quelques nouvelles �études de l’Agence

Les loyers dans le parc privé de l’agglomération greno-bloise au 1er janvier 2009

Agence d'urbanisme de la région greno-bloise, juillet 2009, 18 p. Avec un niveau de 9,3 €/m2 et un loyermoyen au 1er janvier 2009 de 578 eurospour 62 mètres carré, l'agglomérationgrenobloise se place toujours parmi lesplus chères des agglomérations enquê-tées. Mais l'année 2008 se caractérise parune nette décélération de la hausse.

Grand projet Rhône-Alpes. Ville durable Nord-Isère Réseau des Agences d'urbanisme de la région Rhône-Alpes,

juillet 2009, 113 p.La région a commandé au réseau Urba3 undiagnostic sur le territoire du Nord-Isère,dans la perspective du lancement d'un« Grand projet Rhône-Alpes ». Le rapportporte un regard d'ensemble sur ce territoire.Il montre les points forts et faibles de la« vallée urbaine Nord-Isère », dans la pers-pective de la « ville durable ».

Hiérarchisation de la valeur écologique des espacesnaturels et agricoles : application de la méthode Econatau territoire de Bièvre-ValloireAgence d’urbanisme de la région grenobloise, juin 2009, 41 p.

Ce document cartographie leréseau écologique et hiérarchise lavaleur écologique de ses conti-nuums. Il présente égalementl'exemple du continuum des espacesboisés de bièvre-Valloire.

Observatoire social, économique et urbain de GrenobleAgence d’urbanisme de la région grenobloise, 2009, 5 cahiers

La livraison annuelle des données récol-tées et analysées par l’observatoire estconstituée de cinq cahiers thématiques :Habitat, Précarité-revenus, Personnesâgées, Enfance et Économie-insertion.

Ouvrage collectif, Paris Projet n°39, APUR, avril 2009.

Le lancement, en septembre2007, de la consultationinternationale sur l’avenir dela métropole parisienne,était de nature à faire crain-dre le pire en raison des

objectifs politiciens qui s’esquissaient derrière l’ambi-tion politique. Cette démarche s’affirmait, de surcroît,comme l’illustration achevée du star-système urbanis-tico-architectural, pourvoyeur de conseillers éclairésdes princes qui nous gouvernent.Il faut reconnaître le grand intérêt qu’offre cetteconsultation au final. Les approches sont riches, etproposent des pistes de réflexion et des propositionsde réponses qui interpellent avec la même acuité l’Îlede France, les métropoles et les grandes aggloméra-tions régionales. Toutefois, la visite de l’expositionaccueillie actuellement à Paris par la Cité de

l’Architecture, comme la plupart des publications quien sont issues, manifestent la difficulté à produire unevision synthétique de ces travaux. Chaque équipe aconstruit sa proposition autour de ses marottes et deses « fantasmes ». Comment intellectuellement trou-ver une synergie entre toutes ses idées foisonnantes,mais aussi coller tous ces morceaux de projets, auxéchelles territoriales si diverses ?Un ouvrage y est admirablement parvenu, celui éla-boré par l’Atelier parisien d’urbanisme, au fil del’avancée de la démarche. Les équipes de l’APUR,pilotées par Francis Rol-Tanguy, sont parvenues à faireémerger les cinq grands thèmes qui structurent l’en-semble des travaux. Cinq thèmes qui sont au cœur dela production de la métropole durable du XXIe siècle.Enrichissant sa propre synthèse de verbatim des diffé-rents candidats, l’APUR aide à entrer dans cette production « sur créatrice ». Jérôme Grange

L’Agence hors les mursLes chargés d’études de l’Agence sont régulièrement invités à intervenir lors de colloques, de séminaires, de manifestations ou à collaborer àdes publications sur des problématiques actuelles de l’aménagement du territoire.

21, rue Lesdiguières - 38000 GrenobleTél. : 04 76 28 86 00 - Fax : 04 76 28 86 12

[email protected]

Une petite synthèse du grand pari(s) de l’agglomération parisienne

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