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Vendredi 11 janvier 2008Vendredi 11 janvier 2008

Le 11 janvier 2008

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VVŒŒUUXX 22000088 DDEESS EENNTTRREEPPRRIISSEESS DDUU MMEEDDIICCAAMMEENNTT Intervention de Christian LAJOUX

Président du Leem

Bonjour à tous et mes meilleurs vœux pour 2008, à titre professionnel et personnel.

• Le changement de modèle de l’Industrie du Médicament au niveau international est une réalité.

• Longtemps annoncé, il ébranle malheureusement tous les scepticismes et dévoile

dans leur réalité et brutalité les nouveaux enjeux auxquels est confronté notre secteur.

• Les éléments en sont connus :

- montée en puissance des génériques dans tous les pays, - difficultés d’accès au marché pour les nouveautés thérapeutiques et

innovations (rapport bénéfices/risques, principes de précautions…), - pression sur les prix qui hypothèquent les retours sur investissements.

• Notre pays, la France, pays de tradition et d’héritage de l’Industrie du Médicament est

particulièrement concerné par la vague de la mutation.

La réalité de la situation internationale avec ses impacts sur les structures industrielles de notre pays, nous oblige à dépasser les enjeux de la régulation qui nous ont beaucoup occupés dans le passé pour retenir celui des Sciences du Vivant et de sa dimension industrielle.

• Deux sujets doivent dorénavant être considérés dans leur spécificité :

- l’avenir des industries des Sciences du Vivant dans le pays, - le financement des dépenses de santé et l’urgence de décisions qui ne

doivent pas obérer les enjeux du premier. Nous restons très préoccupés par les prévisions 2008.

• Nous reviendrons si vous le souhaitez sur les mesures structurantes qui s’imposent

pour corriger les déficits de la Sécurité Sociale, l’identification des prescriptions, le Bon Usage, la rationalisation des ALD, la rationalisation de l’hôpital et l’Automédication. Les entreprises du médicament se sont exprimées sur ce sujet et sont prêtes à s’engager.

• Grand pays du Médicament, saurons-nous prendre le virage de l’adaptation, et nous

inscrire dans la Mutation (et non pas seulement de sortir de la crise) ?

Très souvent nous avons souligné, notre retard et notre décrochement en matière de Recherche, notamment pour ce qui concerne les biotechnologies.

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La mission Alzheimer, à titre d’illustration, nous renvoie à la brutale réalité de 80 entreprises de Biotech dans le Monde travaillant dans ce domaine pour 2 en France, et 140 molécules développées dans le Monde pour 29 en France. Globalement dans le domaine des Biotechs, le Royaume Uni a attiré, au cours des dernières années 2002-2004, 30 % des investissements européens contre 9 % pour la France. Parmi les 20 plus grandes sociétés de Biotech, 18 sont Américaines, 2 sont Européennes. Je souhaite aborder, aujourd’hui, plus précisément les enjeux de la mutation industrielle en termes de production. 38.000 emplois en production en France, confrontés :

- à la rationalisation géographique des implantations, avec une concentration des sites de productions par produits et par continents accélérée par les changements de structures capitalistique (fusions et acquisitions).

- l’essor de la bioproduction pour lequel nous ne sommes pas préparés. 40 %

des nouveaux produits approuvés en 2003, étaient des produits biotechnologiques. Les rendements attendus favoriseront la centralisation de cette production.

Arthur D. Little l’a souligné d’abord en 2004, puis en 2007. « La France reste en retrait en ce qui concerne les capacités de bio production et le nombre d’implantations par rapport à l’Europe et l’Asie ». - L’évolution des volumes exportés. Ils représentent actuellement 40 % des volumes produits sur le territoire et sont très exposés à une menace de délocalisation de sites qui approvisionneraient les pays concernés à partir d’usines nouvellement construites.

Les pays concurrents sont proches : Irlande, le Royaume Uni, mais aussi l’Inde et la Chine. A titre d’exemple la production des médicaments génériques est externalisée à près de 70 %, celles des médicaments OTC à près de 50 %, alors que les médicaments princeps ne le sont qu’à hauteur de 20 à 30 %

Malheureusement encore plus illustratifs - alors que notre solde pharmaceutique commercial est positif d’environ 6 milliards d’euros - sont les chiffres de la variation du solde des exportations et importations pour notre secteur : 0 % en 2006 et une prévision de - 8,8 % pour 2007 (avec un effet ciseau important entre les exportations + 5 % et les importations + 13 %)

En synthèse, sur ce point, l’étude d’Arthur D. Little évalue dans un scénario « statu quo» une baisse de 28 % à minina des emplois entre 2005 et 2015, notamment en marketing ventes et en production. - Nous demandons, vous le savez la relance de l’attractivité dans l’esprit du Conseil Stratégique des Industries de Santé, mis en place en 2005

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Nous venons d’apprendre que le Premier Ministre, M. Fillon, relançait ses travaux. Nous nous en réjouissons. Nous sommes prêts, en termes de propositions pour établir les éléments d’une vision commune du rôle du territoire et du pays France en termes d’attractivité et de compétitivité. Mutation industrielle, politique de Recherche, fiscalité, indépendance sanitaire sont les sujets que nous devons aborder, mais il y a urgence et le moment de travailler est venu. Au delà du CSIS, nous sommes engagés avec le Leem Recherche dans la dynamisation de la coopération entre la Recherche Académique et la Recherche publique, ainsi que la mission Alzheimer. Nous formulons sur l’ensemble des sujets de notre secteur des propositions qui pourraient être valorisées dans le cadre de la Présidence Européenne. Un mot sur l’image de notre secteur et les critiques formulées dans le cadre d’un débat normal et démocratique avec les Français. Je trouve quelquefois certaines prises de position excessives, injustes, déséquilibrées, mal documentées, voire véhiculant quelques contrevérités (sur par exemple la surconsommation). Je souhaite continuer à trouver avec vous les moyens d’un dialogue totalement transparent sur tous ces sujets et je veux rappeler avec force que notre industrie est celle de la vie et du progrès. Je suis conscient que nous pouvons progresser dans de nombreux domaines, et je m’inscris dans la nécessité de rendre des comptes. La démarche RSE dans laquelle nous sommes engagés et sur laquelle nous reviendrons, donne une traduction concrète à mes propos. En conclusion, je veux redire notre sentiment que les lignes ont bougé (pas assez vite, pas assez loin) sur la façon de considérer les industries du Médicament, même si les vieux démons restent présents et pourraient se manifester à nouveau après un Comité d’Alerte en 2008, mais nous avons beaucoup tardé et nous évoluons dans des cycles longs et nous avons creusé le handicap face à des pays qui ont mieux anticipé que nous les mutations des Sciences du Vivant.

Notre vœu 2008 est simple. Nous devons inventer avec l’Etat, les chercheurs, les politiques, les professionnels de santé, les malades et tous les citoyens « une nouvelle régulation stratégique partagée », tournée vers l’innovation thérapeutique et la création de valeur.

Et cette création de valeur doit s’inscrire dans une démarche attendue et imposée par la société, d’où l’opportunité de cette rencontre pour vous remettre notre réflexion RSE que vous commentera Dominique MANGEOT. Dans l’immédiat, la présentation du calendrier de nos actions par Bernard LEMOINE.

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SYNTHESE . Le changement du Business Model international a un impact fort sur l’Industrie du Médicament en France. . Il révèle avec acuité et brutalité les faiblesses du secteur en termes d’attractivité et de compétitivité. . Décrochage de la Recherche, notamment dans les Biotechs. . Le retard dans la mutation de la production face à l’essor des pays émergents et des Biotechs. . La réunion programmée du CSIS est un élément de réponse accueilli favorablement par les industriels. . Elle doit s’inscrire dans l’affirmation d’une politique qui saura dissocier les enjeux des déficits de l’Assurance Maladie de ceux du futur d’une industrie des Sciences du Vivant dans le pays. LES CHIFFRES CLES 30 % des investissements Européens des Biotechs au Royaume Uni, 9 % en France. 80 entreprises de Biotechs dans le monde travaillant dans la maladie d’Alzheimer, 2 en France. 38 000 emplois de production en France menacés par les rationalisations géographiques, l’essor des Biotechs et la réduction des exportations. Une diminution programmée de 28 % des effectifs à 2015. 70 % des médicaments génériques fabriqués hors France. Un solde positif de la balance commerciale de 6 millions d’euros, en régression de – 8 % (+ 5 % pour les exportations, + 13 % pour les importations).

8 janvier 2008 1

Agenda 2008 du LeemAgenda 2008 du LeemThèmes et manifestationsThèmes et manifestations

Bernard LEMOINE,Bernard LEMOINE,ViceVice--Président Délégué du Leem Président Délégué du Leem

8 janvier 2008 2

Renouveler le partenariat CEPS - Leem sur l’hôpital (étroitesse d’assiette de régulation ; difficultés et lenteur d’accès au marché) et échanges sur des améliorations à apporter à l’accord cadre ville.

Préparer la réunion du CSIS (avril ?) sur l’attractivité de la France pour les industries des sciences du vivant ; politique industrielle, progrès thérapeutique et évolution des emplois dans notre secteur.

Social : reprendre la négociation sur les salaires minima conventionnels.

Agenda 2008 Agenda 2008 -- 11erer trimestretrimestre

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Conséquences des Etats généraux, réforme des ARH/ARS, préparation de la loi sur l’offre de soins, panier de soins.

Améliorer la gouvernance du médicament, notamment les nouveaux instruments de régulation structurants (concertation UNCAM/Leem)

Assemblée Générale de l’organisation européenne des entreprises du médicament et préparation de la Présidence française de l’Union Européenne.

Réflexions sur les lois bioéthiques et brevetabilité.

Mise en œuvre de la politique d’automédication.

Agenda 2008 Agenda 2008 -- 22èmeème trimestretrimestre

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3ème trimestre

Politique de santé des industries de santé et Présidence française de l’Union européenne.

Plan Alzheimer et plan cancer.

4ème trimestre

Semaine du médicament.

PLFSS pour 2009

Agenda 2008 (suite)Agenda 2008 (suite)

Le 11 janvier 2008

LLeess EEnnttrreepprriisseess dduu MMééddiiccaammeenntt ppuubblliieenntt lleeuurr 33èmeème rraappppoorrtt ddee RReessppoonnssaabbiilliittéé SSoocciiééttaallee

Elles rendent publique leurs avancées en 2007 et annoncent leurs priorités d’action pour 2008. « La Responsabilité Sociétale d’Entreprise est au cœur de notre gouvernance collective » rappelle Christian Lajoux, Président des Entreprises du Médicament. Elles font de la RSE l’une de leur priorité sectorielle en 2008. « La progression de la politique RSE des Entreprises du Médicament est une des missions de l’action collective dont nous rendons compte publiquement à travers ce rapport annuel et nos échanges avec les Parties Prenantes de la société ». 2007 a permis de formaliser la stratégie du secteur en matière de RSE et d’organiser sa gouvernance. De nombreux chantiers ont été engagés dans les 6 champs de responsabilité des entreprises :

- GOUVERNANCE : évaluation académique de la politique du secteur par la Chaire Développement Durable de Sciences Po-Paris, pilotage interne de la RSE…

- ETHIQUE : appel à une stratégie nationale de Bon Usage, autodiscipline de la profession (CEMIP), nouvelles règles de transparence (Codes EFPIA), bonnes pratiques Entreprises/Presse médicale…

- DIALOGUE : transparence des partenariats avec les Associations de Patients, projet de Mécénat de compétences (Volontaires des Entreprises du Médicament)…

- ACCES AUX SOINS : lutte contre la contrefaçon, dons d’urgence dans les PED…

- ENVIRONNEMENT : participation au Grenelle de l’Environnement, projet d’accord sectoriel avec le Ministère de l’Ecologie, performance de Cyclamed, enquête Environnement des sites de fabrication…

- RELATIONS SOCIALES : politique emploi « salariés handicapés », partenariat SOS Racisme sur l’anonymisation des CV…

Pour chacun de ces 6 champs de responsabilité, les Entreprises du Médicament annoncent leurs objectifs pour 2008. Dans ce cadre, elles ont fait appel aux avis de Parties Prenantes extérieures (Ordre des Médecins, Associations de Patients, Pouvoirs Publics, ONG environnement, experts…) sur les progrès attendus par ces dernières. Pour Dominique Mangeot, Président du Comité RSE, « après une phase d’écoute des Parties Prenantes, d’évaluation et d’appropriation interne des enjeux de la RSE, 2008 s’annonce comme une année lourde en termes d’initiatives à réussir. Nous voulons parvenir à un excellent niveau de transparence et faire émerger les progrès que la société civile attend de nous. Nous rendrons compte régulièrement de nos résultats. La relation étroite avec la société constitue une spirale vertueuse dont les patients doivent être les vrais gagnants ». 3 priorités ont été fixées pour 2008 : Mettre en œuvre une stratégie collective de Bon Usage du Médicament - Elaborer l’agenda environnemental et ses objectifs de résultats à 3 ans - Participer à l’effort d’accès aux soins pour les populations ne disposant pas de solutions de santé appropriées. 7 programmes permettront de mettre en œuvre ces priorités, parmi lesquels la création d’une Fondation des Entreprises du Médicament pour l’accès aux soins.

Ce rapport, conçu sur support multimédia, est disponible sur le site www.leem.org et www.le-medicament-parlons-en.com

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Les Entreprises du Les Entreprises du Médicament Médicament

publient leur 3publient leur 3èmeème

rapport de rapport de Responsabilité Responsabilité

SociétaleSociétale

Présentation dePrésentation deDominique Dominique MangeotMangeot,,Président du Comité RSEPrésident du Comité RSE

8 janvier 2008 2

Publication de notre 3Publication de notre 3èmeème rapport de rapport de Responsabilité Sociétale Responsabilité Sociétale

des Entreprises du Médicamentdes Entreprises du Médicament

Un document multimédia dans une logique de restitution des actions par rapport aux engagements et aux attentesUne articulation autour des 6 champs de notre responsabilité :

• Gouvernance• Éthique• Dialogue• Accès aux soins• Environnement• Relations sociales

Un rappel de nos actions 2007Une annonce de nos objectifs 2008Des avis de nos Parties Prenantes sur les progrès attendus

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Notre programme de progrès Notre programme de progrès pour 2008pour 2008

3 priorités :1.1. Mettre en œuvre une stratégie collective Mettre en œuvre une stratégie collective

de Bon Usage du Médicamentde Bon Usage du Médicament– Élaboration de propositions, en cours– Concertation avec les acteurs de santé– En vue d’une appropriation interne

2.2. Élaborer l’agenda environnemental Élaborer l’agenda environnemental et ses objectifs de résultats à 3 anset ses objectifs de résultats à 3 ans– Performance de Cyclamed– Étude des rejets dans l’eau– Bilan carbone

3.3. Participer à l’effort d’accès aux soinsParticiper à l’effort d’accès aux soins– Maladies rares – Situation d’urgence– Enjeu Nord/Sud

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Une politique de RSE qui :Une politique de RSE qui :

se veut crédible et sérieusese veut crédible et sérieuse

se fait en dialogue étroit avec les se fait en dialogue étroit avec les Parties PrenantesParties Prenantes

impulsera le changement dans nos impulsera le changement dans nos modes de fonctionnementmodes de fonctionnement