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PROTEINES PLASMATIQUES
ET
DYSPROTEINEMIES
Dr . DAHMANI
Grosses molécules: PM > 10 000
Non dialysables
Protéines globulaires sauf le fibrinogène
Hétéroprotéines: glyco, lipo oumétalloprotéines mais albumine: holoprotéine
Maintien de la pression oncotique
Transport
Inhibition des protéases
Facteurs de coagulation
Cofacteurs d’enzymes
Immunité
En se basant sur leur migration électrophorétique:
Albumine
α 1- globulines
α2- globulines
β-globulines (β1 et β2)
γ-globulines
1- Albumine : - 60% protéines plasmatiques -Synthèse hépatique -Holoprotéine de 564 aa - PM = 69000 - pHi = 4,9 - Demi-vie: 15 - 20 j
Valeurs usuelles: 35 - 45 g/l
2- Globulines: - Hétéroprotéines - Synthèse hépatiqueOn distingue: Globulines de transport Protéines de la réaction
inflammatoire Globulines de défense Globulines de la coagulation
3- Marqueurs tumoraux
Transferrine
Céruléoplasmine
Haptoglobine
Hémopexine
β-globuline.
Métalloprotéine de PM= 90 000.
Elle est essentiellement synthétisée dans le foie.
Transport du fer sérique (2Fe++ par molécule). Saturation au 1/3.
Elle augmente au cours des anémies ferriprives
Elle diminue au cours de la néphrose (fuite rénale) et l’intoxication éthylique chronique
α2-glycoprotéine. PM=150 000 Enzyme douée d’une activité oxydasique sur les
amines et pour laquelle le cuivre sert de cofacteur (8 atomes de Cu par molécule)
Elle augmente au cours des états inflammatoires, de la grossesse et des traitements oestrogéniques
Elle diminue au cours de la maladie de WILSON conduisant à une surcharge tissulaire en cuivre : foie (cirrhose), cerveau (dégénérescence), rein (insuffisance rénale) et la cornée (anneau vert péri-cornéen)
α2-globuline très riche en glucides.
Rôle: lier, de façon équimolaire, l’hémoglobine libre libérée dans le plasma au cours de l’hémolyse intravasculaire.
Les complexes HPT-Hb ainsi formés sont épurés par le système réticulo-endothélial.
Demi-vie :3 j si hémolyse 3h
Elle augmente au cours des processus inflammatoires et syndromes infectieux. Son dosage permet de suivre l’évolution et non pas le diagnostic.
Elle diminue au cours de l’hémolyse intravasculaire, l’insuffisance hépatique(défaut de synthèse) et le syndrome néphrotique.
β-Globuline
C’est une Glycoprotéine. PM= 80 000 Assure le transport de l’hème vers le foie
au cours du catabolisme de l’hémoglobine.
Exploration de l’hémolyse en deuxième intention après l’haptoglobine
α1- antitrypsine
Orosomucoide
α2- macroglobuline
CRP
Fibrinogène
Principale α1 –globuline. PM= 54000
Activité antiprotéasique en inhibant principalement la trypsine mais aussi d’autres enzymes protéolytique (elastase, collagénase leucocytaire…)
Elle augmente lors des syndromes inflammatoires (protéine de la phase aigue), grossesse et traitement contraceptif aux œstrogènes
Elle diminue lors des pathologies pulmonaires (emphysème de l’adulte) ou hépatiques graves (cirrhose familiale infantille)
α1 -globuline
Glycoprotéine. PM= 41 000
coenzyme de la LPL qui hydrolyse les triglycérides contenus dans les chylomicrons.
Elle augmente de façon non spécifique dans les syndromes inflammatoires
Elle diminue au cours du syndrome néphrotique
α2-globuline
Glycoprotéine. PM= 850 000
Formée de deux (02) sous-unités constituée chacune de deux (02) chaines polypeptidiques
Elle forme des complexes avec différentes enzymes protéolytiques circulantes. Au cours de la réaction inflammatoire, elle semble inhiber les enzymes lysosomiales libérées.
Elle augmente de façon considérable au cours du syndrome néphrotique pour compenser la fuite protéique.
β- globuline
Elle a la capacité de précipiter au contact du polysaccharide C du pneumocoque.
Elle a pour rôle : - L’activation du complément. - L’activation des leucocytes et facilite la phagocytose des
bactéries. - La modulation de la prolifération des lymphocytes T
Elle augmente au cours de la phase aigue de l’inflammation (2h après le début du processus inflammatoire) et les maladies infectieuses
Demi-vie courte: bon témoin de l’efficacité thérapeutique
Valeurs usuelles: < 6 mg/l
β- globuline
Glycoprotéine allongée constituée de six chaines polypeptidiques identiques deux à deux. Elle peut se polymériser sous l’effet de la thrombine pour constituer un réseau tridimensionnel de fibrine: coagulation sanguine
Présent dans le plasma et non dans le sérum
Augmente au cours des syndromes inflammatoires
Valeurs usuelles: 2- 4 g/l
Glycoprotéines synthétisées par les lymphocytes B
Même structure de base :- deux chaines polypeptidiques légères (L) identiques - deux chaines polypeptidiques lourdes identiques (H) ponts
disulfures
Il existe deux types de chaines légères kappa (K) et lambda (λ) et cinq types de chaines lourdes (γ, α, μ ,δ, ξ) définissant cinq classes d’immunoglobulines : IgG, IgA, IgM, IgD, IgE
Les séquences d’acides aminés N-terminales des deux types de chaines, lourdes et légères, présentent une variation interindividuelle considérable « domaine variable ». Elles constituent le site de liaison de l’antigène. Le reste de la séquence d’acides aminés tant au niveau des chaines lourdes que des chaines légères, varie peu d’une classe d’immunoglobuline à l’autre « domaine constant ». Cette partie constante de la molécule est impliquée dans l’activation du complément et dans l’interaction avec les constituants cellulaires du système immunitaire.
Dosage des protéines totales
Electrophorèse des protéines: EPP
Dosages spécifiques
Méthode de Biuret
Sérum++ ou plasma
A la recherche d’une hypo ou hyperprotéine
Accompagnée par la mesure de Hte (hémodilution ou hémoconcentration)
Valeurs usuelles: 60 - 80 g/l
Technique semi-qantitative qui consiste à séparer les différentes classes de protéines
Plusieurs supports Serum 5 classes: - Albumine : 57 - 65 % - α 1- globulines: 2-4 % - α2- globulines: 6 - 10 % - β-globulines: 8 - 12 % - γ-globulines: 12 - 19 %
Interprétation: valeurs absolues
Hypoprotéinémies : Défaut d’apport Défaut de synthèse : insuffisance hépatique sévère Fuite anormale : * hémorragies massives
* syndrome néphrotique
* processus d’exsudations
Hyperprotéinémies : Il s’agit le plus souvent d’une ↑ des
globulines et plus particulièrement des Ig.
Les diminutions de l’albumine se rencontrent dans : - Les défauts de synthèse par carence d’apport protéique
(malnutrition, maldigestion et malabsorption) - Atteintes hépatocellulaires : cirrhose - Syndromes inflammatoires - Fuite rénale : syndrome néphrotique - Déperditions tissulaires : brulures Variations structurales d’origine génétique : Analbuminémie congénitale : pathologie rare compatible avec la vie. Elle se traduit par une absence d’albumine (<6%) qui est compensée
par l’élévation des autres fractions. Elle se manifeste cliniquement par de discrets œdèmes
Bisalbuminémie congénitale : Dédoublement du pic de l’albumine.
Ne pas confondre avec le dédoublement lié à la fixation d’une B-lactamine (pénicilline) qui disparait après l’arrêt du traitement.
Les élévations de l’albumine sont rares elles sont dues a
l’hémoconcentration
Taux de protide normal
inflammation aigue: ↑↑↑ des fractions α1 et α2- globulines(orosomucoide, l’α1 –antitrypsine,
l’haptoglobine et la CRP).
inflammation chronique: inflammation aigue + augmentation
uniforme des γ-globulines avec une baisse légère de l’albumine.
↑ la perméabilité glomérulaire → fuite urinaire de toutes les protéines sériques à l’exception de l’α2-macroglobuline (PM= 850 000).
Tracé électrophorétique caractéristique : chapeau mexicain
avec une hypoprotéinémie pouvant aller jusqu'à 30 g/l.
↓ albumine, α1, α2 et β – globulines
↑ γ-globulines de façon uniforme. IgA +++ bloc β-γ
caractéristique
Hypogammaglobulinémies
Hypergammaglobulinémies
Elles peuvent être congénitales (primitives) ou acquises (secondaires).
Agammaglobulinémie congénitale : (maladie de BRUTON)Atrophie du thymus liée à l’XAbsence totale des Ig déterminant des infections à répétition
Hypogammaglobulinémie transitoire :Immaturité des organes lymphoïdes= synthèse des Ig est
retardée Se corrige par injections de gammaglobulines ou
spontanément vers l’âge de 4 ou 5 ans Hypogammaglobulinémies acquises :Par carence : KWASHIORKOR Traitement par les immunosupresseurs, corticoides,
chimiothérapie
Essentiellement acquises
Polyclonales
Monclonales
De nombreux clones lymphocytaires produisent un groupe
hétérogène d’Ig soit en réponse à une stimulation antigénique soit à la suite d’une multiplication incontrôlée de plusieurs clones
Elles s’observent dans diverses affections :
Les maladies infectieuses: bactériennes (tuberculose), parasitaires (kala-azar), virales (MNI)
La sclérose en plaque : IgA
Hyperimmunisation : vaccination
Maladies autoimmunes : LES
Synthèse d’une seule Ig par un clone cellulaire d’origine lymphocytaire B ou plasmocytaire en voie de multiplication anarchique.
Sur le tracé électrophorétique: Pic aigu et étroit
Maladie de Kahler : myélome multiple de l’osInfiltration de plasmocytes anormaux et à localisation osseuse d’où des douleurs
osseuses Biologie : Vs ↑↑↑ (trois chiffres), protéinémie ↑↑ L’electrophorèse objective un pic monoclonale en zone γ e L’immunofixation identifie une IgG (66%), IgA (33%) et plus rarement IgD ou IgE
Macroglobulinémie de Waldenstrom :Prolifération de cellules réticulo-lymphoides envahissant surtout les ganglions, le
foie et la rate. L’electrophorèse objective un pic monoclonale en zone γ L’immunofixation identifie une IgM.
Maladie des chaines lourdes :Dysglobulinémies rares. Délétion importante de l’extremité N-terminale des chaines
lourdes qui ne peuvent plus s’associer aux chaines légères.Il s’agit le plus souvent de chaines α, rarement de chaines γ et
exceptionnellement de chaines μ. Maladie des chaines légères :Les plasmocytes élaborent uniquement des chaines légères qui
sont éliminées par voie rénale.Vs normale, pas de paraprotéine sérique mais une protéinurie
importante Electrophorèse des protéines urinaires montre une paraprotéine
migrant dans la zone des γ ou β globulines L’immunofixation permet de caractériser le type K ou λ de cette
protéine Gammapathies monoclonales bénignes : rares Un pic monoclonal de type myélomateux est découvert à
l’électrophorèse personnes agés.Clinique : aucune symptomatologieSurveillance régulière tous les 3 mois