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Ministère de l'Industrie, de la Poste et des

BRETAGNE

Propositions de travaux sécuritaires pour les anciennes ardoisières de Gourin (56)

Etude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 96-6-311

juillet 1996 R 39008

Ministère de l'Industrie, de la Poste et des

BRETAGNE


Etude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 96-6-311

juillet 1996 R 39008


Mots clés : ardoisières, exploitations souterraines, localisation, évaluation des risques, exploitatioiis souterraines, propositions de travaux sécuritaires.

En bibliographie ce rapport sera cité de la façon suivante :

A. CARN (1996) - Propositions de travaux sécuritaires pour les anciennes ardoisières de Gouriiî (56). Rapport BRGM R 39008,48 p.

O BRGM, 1996, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans I'auiorisatioii expresse du BRGM.

Rapport BRGM R39008

Propositions de iravaux sécurtaires pour les anciennes ardoisières de Gourin (56)

TABLE DES MATIERES

1 . PRESENTATION .......................................................................................................................... 4 2 . DIFFERENTES PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES ......................................... 4 3 . DEFINITION DES CATEGORIES DES RISQUES CORPORELS ............................................. 5 4 . ARDOISIERE DE KERROUEC .................................................................................................... 9

4.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION (réf . P . Bos et Y . Herrouin) ............................ 9 4.2. FICHE TECHNIQUE ..................................................................................................... 9 4.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES .................................................... 10

5 . ARDOISIERE DE LANNUON ..................................................................................................... 11 5.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION .................................................................... 1 1 5.2. FICHE TECHNIQUE ................................................................................................... 15 5.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES .................................................... 16

6 . ARDOISIERE DE SAINTE BARBE ............................................................................................. 18 6.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION ..... 1 ................................................................... 18 6.2. FICHE TECHNIQUE ..................................................................................................... 18 6.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES .................................................... 19

7 . ARDOISIERES DE GUERNANiC ............................................................................................... 20 7.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION ......... i ............................................................... 20 7.2. FICHE TECHNIQUE ..................................................................................................... 24 7.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES .................................................... 25

8 . ARDOISIERE DE PENQUERHOET ............................................................................................ 26 8.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION ......................................................................... 26 8.2. FICHE TECHNIQUE ..................................................................................................... 26 8.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES .................................................... 27

9 . ARDOISIERE DE MENEZ TY OULIN ........................................................................................ 28 9.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION ......................................................................... 28

..................................................................................................... 9.2. FICHE TECHNIQUE 31 9.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES .................................................... 31

.......................................................................................... 10 . ARDOISIERES DE MALACHAPPE 34 ....................................................................... 10.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION 34

10.2. FICHES TECHNIQUES ............................................................................................... 34 ................................................................................................. 10.2.1. Puits de 74 m 34

10.2.2. Puits de 60 m (Vieux puits de Malachappe) ................................................. 35 10.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES ................................................ 36

11 . ARDOISIERES PLUS A L'EST (Ty Oulin) ................................................................................ 38 ............................................................. ......................................................... . 12 RECAPITULATE ; 38

.......................................................................................................................... . 13 CONCLUSIONS 39 ANNEXE ............................................................................................................................................ 40

Propositions de bavaxx sécuritaires pour les anciennes ardoisières de Gourin (56)

1. PRESENTATION

Le BRGM est intervenu sur la commune de Gourin (56) à la demande de la DRIRE pour visiter les anciennes ardoisières de la commune, en évaluer les riques et proposer des solutions préventives pour ces anciens sites d'extraction.

Les ardoisières exploitent un schiste fin bleu-noir, fissile, à débit aisé suivant un plan de clivage souvent presque vertical, appartenant à une formation limitée à la base par le grès armoricain et au sommet par les grès de Kermeur. Ces scliistes sont désignés sous le nom de schistes de Postolonnec sur la carte géologique à 1150 000 de Gourin. Ils sont l'équivalent des schistes d'Angers situés à l'Est du Massif armoricain et appartiennent à l'Ordovicien, localement, ils correspondent à une veine ardoisière allongée Ouest-Est.

Deux rapports précédents du BRGM' font référence à ces anciens travaux d'après des recherches bibliographiques. Sur le terrain, il a été parfois difficile de faire coïncider les noms donnés dans les rapports à ce qui était observé in situ. On a donc attribué aux sites les noms usités localement (d'après témoignages verbaux) afin de faire correspondre les descriptifs de travaux présentés dans les deux rapports. On trouve ainsi les sites suivants :

Kerrouec Lannuon Ste Barbe Guernanic Penquerhoët Ménez Ty Oulin Malachappe ou Malanchappe Ty Oulin

Pour chaque site ont été cadastrés et décrits sur fiche, les vestiges encore observables (nature, état actuel, dimensions, pollutions ou désordres éventuellement associés), leur environnement proche (accessibilité, habitat, occupation ou utilisation actuelle des sols, contexte hydrogéologique). A partir de l'ensemble des observations précédentes, les risques liés à la sécurité ont été appréciés et des mesures sécuritaires de mise eu conformité sont préconisées.

2. DIFFERENTES PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES

Celles-ci sont de trois ordres (réf. annexe) :

- Le remblayage : la manière la plus définitive de supprimer les risques afférants à des puits ou excavations est de les remblayer avec des matériaux inertes (qui ne peuvent pas se décomposer ou pourrir), soit avec du tout-venant si on dispose de matériau en quantité suffisante, soit avec 213 de blocs d'enrochements (gros cubage) et 113 de remblais plus fins. Afin de pallier au risque de tassement, on réalise un dôme de remblais de 2 m de haut au dessus de l'orifice dont on suit l'évolution dans le temps et que l'on complète au besoin.

' 'Y. HERROUIN : "Ardoisières du Morbihan" - BRGM 70 SGN 250 BPL. P. BOS : "Inventaire des cavités soutenaines de Bretagne" Département du Morbihan - BRGM BRE 91.40:

juillet 1991.

Rapport BRGM R39008 4

Propositions de travaux sécurtaires pour les anciennes ardoisiéres de Gourin (56)

- Lapose d'une dalle : on peut également envisager la pose d'une dalle en béton armé ancrée dans le sol et les parois, principalement sur les puits, mais il faut veiller à ce que son emprise dépasse largement l'orifice (au moins 2 fois le diamètre) et que son épaisseur soit suffisante (> 0,3 m). Cette option demande un suivi dans le temps de l'état des dalles.

- La mise en place d'un grillage ceinturant les orifices : cette solution est à éviter pour les ouvrages souterrains sauf s'ils sont de trop grande taille mais est possible pour les excavations superficielles et fronts de taille. Cette possibilité, la moins onéreuse, demande à être réalisée avec du matériel de qualité : grillage de petites mailles, de 2 m de haut, fixé sur des poteaux eu béton. Cette option implique également un renouvellement périodique dans le temps.

3. DEFINITION DES CATEGORIES DES RISQUES CORPORELS

On a attribué à chaque vestige une catégorie de risque, essentiellement corporels. L'échelle de ces catégories va de 1 à 5, le plus petit nombre correspondant aux risques maxima et au degré d'intervention de mise en sécurité le plus urgent.

On peut distinguer 2 groupes de catégories de risques corporels :

- un groupe comprenant les catégories 1 et 2, essentiellement définies par la juxtaposition de plusieurs paramètres dangereux, tels que la densité, les dimensions, la nature ou l'état des vestiges, les facilités d'accès et la proximité de l'habitat ; l'association de ces paramètres génère souvent des dangers corporels facilement identifiables ;

- un groupe comprenant les catégories 3,4 et 5, pour lesquelles ces mêmes paramètres interviennent de façon plus aléatoire et, généralement, avec une intensité moindre ; les dangers corporels y sont globalement plus réduits, ou liés à un paramètre spécifique et plus accentué que les autres.

Dans la classification proposée ci-dessous, on a souligné pour chaque groupe de catégories, les variations les plus significatives entre deux catégories successives (caractère gras).

GROUPE 1

Catégorie 1 (risques élevés)

- forte densité de vestigeslou vestige isolé de dimensions importantes, - identification de dangers corporels évidents, liés à la nature ou à l'état des vestiges, - accès facile et proximité de zones habitées, - protection absente ou inefficace.

Catégorie 2 (risques moyens) :

- forte densité de vestigeslou vestige isolé de dimensions importantes, - identification de dangers corporels évidents, liés à la nature ou à l'état des vestiges, - accès plus difficile etlou zones habitées relativement distantes, - protection absente ou inefficace.

Propositions de travaux sécurtaires pour les anciennes ardoisières de Gourin (56)

GROUPE 2

Catégorie 3 (risques limités)

- faible densité ou faibles dimensions des vestiges, - identification éventuelle de dangers corporels, - accès facile et proximité de zones habitées, - protection éventuelle dissuasive mais insuffisante.

Catégorie 4 (risques faibles)

- faible densité ou faibles dimensions des vestiges, - peu de dangers corporels, - accès difficile etlou zones habitées distales, - protection éventuelle acceptable (pas nécessairement définitive).

Catégorie 5 (risques très faibles à nuls) :

- vestige isolé ou groupement de vestiges de faibles dimensions, - paslou peu de dangers corporels, - protection non nécessaire ou définitivement assurée

(les notions de risques liés aux accès ou à la proximité de l'habitat n'interviennent pratiquement plus).

Remarque : certains cas de figure peuvent ne pas s'inscrire parfaitement dans l'une ou l'autre des 5 catégories proposées ; dans cette éventualité, c'est la connaissance du terrain qui permettra de valoriser, ou de pondérer, le ou les paramètre(s) concerné(s).

LEGENDE DES SCHEMAS DE CARRIER SUR LES PLANS CADASTRAUX

VESTIGES DE L'EXPLOITATION TRAVAUXPROPOSES

FRONT DE TAILLE,DEPRESSION EFFONDREMENT

FRONT DE TAILLE AVEC LOUPE DE GLISSEMENT

DÉBLAIS

HALDES ET RÉSIDUS MINIERS

PUITS OU CHEMINEE

EN RUINE

-tKCLH-ÇCKH. CL6TURE EN PLACE - GRILLE

r--lr-- I 1 EMPRiSE EN SURFAC - DES TRAVAUX a--

- 1 SOUTERRAINS

PUITS OU CHEMINEE A REMBLAYER OU A COWRIR D'UNE DALLE

A GALERIE A REMBLAYER

ENTREE DE GALERIE A FERMER AVEC UNE GRILLE

a3 A COMBLER

CL~TURE A INSTALLER

GRILLE A INSTALLER

C CHEMIN D'ACCÈS


4. ARDOlSlERE DE KERROUEC

4.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION (réf. P. Bos et Y. Herrouin)

Exploitation attestée en 1931 par un procès-verbal de visite. Un puits de 65 m de profondeur existait déjà à cette époque.

En 1956, le puits avait 82 m de profondeur avec :

Au niveau - 44 m : deux chambres (une Est, une Ouest) exploitées en descendant, de section de 15 à 21 m x 9 m et 10,50 m de hauteur;

Au niveau - 65 m : une chambre exploitée en descendant jusqu'au niveau - 82;

Au niveau - 82 m : - 2 chambres Est exploitées en remontant, de 24 m x 11 m et une chambre Ouest, en veine

Sud - 1 chambre foncée en veine Nord; - l'éboulement du fond d'un ancien puits datant d'avant la guerre de 1914 à l'aplomb de la première chambre Est a comblé cette chambre;

- en 1962, arrêt de l'exploitation.

D'après Y. Herrouin (1970), le puits avait 115 m et desservait 6 chambres exploitées en remontant, au moment de la cessation d'activité.

Le personnel à la fermeture en 1962 comptait 60 à 70 ouvriers.

4.2. FICHE TECHNIQUE

D'EXPLOITATION : PARCELLES :

ACCES :

Depuis la D301, prendre le chemin de Kerrouec au niveau du ler virage depuis Gourin.

PROXIMITE D'HABITATIONS :

- Habitation du propriétaire à 20 m - A 400 m de la zone industrielle de Cleun Bras - A 250 m de l'autre ferme de Kerrouec

Propositions de travaux sécurtaires pour les anciennes ardoisières de Gouvin (56)

VESTIGES DE L'EXPLOITATION :

Aujourd'hui, le puits est totalement rebouché, après 30 ans de remblayage; une très légère dépression dans le gazon marque sa localisation.

RISQUES :

. Corporels : les risques directs (ou immédiats) sont quasi nuls.

. Instabilité des terrains : à I'Ouest, une zone importante correspondant aux galeries et aux chambres, s'est effondrée en endommageant la D301. Les risques potentiels ne sont donc pas négligeables. Mais nous n'avons pas de plans des ardoisières en exploitation. A quelle profondeur se situe les cliambres sous la route ? Quel est le tracé exact en surface des travaux souterrains ? Un autre type de désordre peut survenir : vidange soudaine du puits (après de fortes pluies par exemple).

Liés à l'importance des vestiges : les ateliers de la parcelle 27 ont été détruits. Les ruines de la parcelle 29 sont les vestiges des habitations des ouvriers. Le propriétaire a construit sa maison à 20 m du puits. Important tas de déblais.

Pollution : le puits n'a été remblayé, d'après le propriétaire, que par des stériles.

CATEGORIE 4

4.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES

Le puits ne paraît pas nécessiter de travaux particuliers. Une étude géotechnique pour repérer les vides et déterminer les travaux de consolidation éventuels à mettre en oeuvre serait souhaitable au niveau de la D301.

GOURIN - SECTEUR DE LANNUON

ruine

ruine

puits Ouest

GOURIN - SECTEUR DE LANNUON

puits Est

salle des machines

Propositions de travam sécurtaires pour les anciennes ardoisières de Gourin (56)

5. ARDOlSlERE DE LANNUON

5.1. HISTORIQUE DE L'EXPLOITATION

Début des travaux importants 1920-1925. Arrêt le 3 1 décembre 1951

Premier puits de forme elliptique de 102 m (ou 117 m) de profondeur et de 11,50 in @.S.) x 7,50 m (E.O.) de section desservant : - des chambres Est aux niveaux - 29, - 64 (une chambre de 35 m sous voûte) - des chambres Ouest aux niveaux - 40 (17 m de haut) et - 102 (une chambre exploitée en remontant en 193 8)

Un deuxième puits de 55 m de profondeur a été entrepris à 100 m du précédent, le 3 mars 1952 et suspendu le 6 octobre 1952.

Le personnel à la fermeture comptait 70 à 80 ouvriers.



ACCES :

L'ardoisière est située an Sud-Est du hameau de Lannuon. Le puits Ouest est dans le hameau, tandis que le puits Est est accessible par un cbemin semi carrossable à 200 m vers l'Est.


- puits Ouest : maisons des parcelles 224-225-226 à moins de 100 m - puits Est : maison de la parcelle 93 à 60 m


-puits Ouest : puits noyé à 5-6 m de profondeur. Sa paroi Ouest est murée, les abords Nord et Est sont en pente douce. L'accès y est possible en passant par les déblais. Par contre, les parois Sud et Ouest sont protégées (plus ou moins bien). L'eau a une couleur rouille (peut-être liée à l'oxydationdela pyrite) et est jonchée de détritus : ferraille, bouteilles (donc polluée). Ce serait le puits principal du site.

Propositions de travam sécurtaires pour les anciennes ardoisières de Gourin (56)

-puits Est : beaucoup plus discret, mais plus dangereux, ce puits est envahi par la végétation. Le chevalement en bois est effondré sur l'ouverture. Un petit muret entoure l'excavation. Le puits est muré sur 2 m puis maçonné sur plusieurs mètres. Il fait au moins 35 m de profondeur et est noyé. Ce puits n'aurait jamais été exploité à cause d'un éboulement. La salle des machines est attenante au puits. Le treuil est encore en place (dangereux). La construction est en mauvais état.

Présence de nombreuses mines sur le site : un premier bâtiment à l'Ouest a encore ses murs mais pas la toiture; les autres bâtiments ne présentent plus que des vestiges de murs d'l m de liaut en général.

HYDROGEOLOGIE : eau de nappe dans les 2 puits (exhaure important durant l'exploitation)

puits Est puits Ouest

RISQUES :

Corporels : puits Ouest : accès protégé, plus ou moins efficacement, au niveau des parois les plus dangereuses. puits Est : non protégé et dangereux, il est, en plus, masqué par la végétation. II existait une protection (barbelés) complètement détruite aujourd'hui. L'accès depuis la route est protégé sommairement (1 fil + 1 panneau). Risques de blessures avec les câbles électriques EDF abandonnés sur le sol.

longueur (m)

5 6

Instabilité des terrains : les désordres survenus sur l'exploitation voisine de Kerrouec devraient conduire à la prudence en ce qui concerne tout projet de construction qui devrait être précédé d'une étude géotechnique.

Liés à l'importance des vestiges : volume de déblais très important. Très nombreuses mines de bâtiments miniers.

largeur (m) 3 6

Pollution : le puits a été remblayé avec des ordures et des carcasses de voiture.

profondeur jusqu'à l'eau (m) +de 35

5-6

II CATEGORIE 2 II

Propositions de travaux sécurtairespour les anciennes ardoisières de Gourin (56)


Pour les ruines, il est recommandé de les raser de façon définitive.

Pour les puits, 3 solutions peuvent être proposées :

- Lapluspréférable : le remblayage soit avec les déblais ardoisiers pris sur place soit par des blocs d'enrochement, cette solution est définitive mais onéreuse (volumes théoriques : puits Ouest : 3 600 m3, puits Est : 850 m3).

- Par défaut : la pose d'une dalle en béton armé d'épaisseur > 0,3 m dont l'emprise au sol est au moins égale au double de la dimension de l'orifice à couvrir.

-La solution minimale et la moins satisfaisante : lamise en place autour des deux puits, d'un grillage de qualité : petites mailles, d'au moins 2 m de haut + 2 fils de barbelés, poteaux en béton. Il faudrait enlever les ordures surnageant dans le puits Ouest.

Ces deux dernières options nécessitent un suivi dans le temps de l'évolution de la dalle ou du grillage.


6. ARDOlSlERE DE SAINTE BARBE


Début des travaux importants en 1924 et arrêt en 1937.

Puits de 78 in de profondeur, de section 10 x 5 m, ouvert à l'extrémité d'une tranchée-couloir ouverte à flanc de coteau. Les parois très bien taillées paraissaient très solides (procès-verbal de 1937).

Au niveau - 12 : une chambre Est dans la veine Sud de 22 x 10 m

Au niveau - 34 : deux cliambres Est dans la veine Nord.

Au niveau - 64 : une chambre Est ouverte et aussitôt abandonnée

Cette carrière était en communication liydraulique avec la carrière de Guernanic.



ACCES :

De Gourin, prendre la D 301 en direction de Landeleau, puis à droite le chemin ordinaire n09. Au niveau du village de Guernanic, prendre la route à droite au fond de l'impasse, le puits est dans une propriété privée.

PROXlMITE D'HABITATIONS :

- Le puits est dans le jardin, à 30 m de la maison de la parcelle n043 (nous n'avons pas pu y accéder, la description est faite d'après un témoignage verbal). - A 40 m de la maison de la parcelle no65.

VESTIGES DE L'EXPLOITATION : Au bout d'une tranchée de 20 m de long, taillée à même le roc sur une hauteur de 15-20 m, se trouve le puits iioyé. Actuellement, l'accès au puits est rendu impossible par la présence d'un grillage situé entre la limite de parcelle 257 et le garage (parcelle n042).


. Corporels : actuellement, seuls les propriétaires peuvent accéder par en bas. Par contre, il y a un risque de chute important à partir du haut des parois de la tranchée qui sont dissimulées dans la végétation d'où une mauvaise appréciation visuelle du danger.

CATEGORIE 2 Il 6.3. PROPOSITIONS DE TRAVAUX SECURITAIRES

Le grillage empêchant l'accès au puits pourrait être remplacé par un mur en parpaing. Un remblayage définitif du puits pourrait également être envisagé. Il faudrait grillager avec des éléments de qualité (petites mailles, 2 m de haut, poteaux en béton) le haut des parois de la tranchée pour éviter les cliutes.

Guernanic parc. 93 partie Ouest

GOURIN

SECTEUR DE GUERNANIC

Guernanic pare. 92

orifice du puits

vue de l'intérieur du puits


7. ARDOlSlERES DE GUERNANIC


D'après le descriptif des travaux anciens et ce qui a été observé sur le terrain, l'ardoisière de Guernanic se situerait sur les parcelles n090 à 93 et l'ardoisière de Penquerhoët sur les parcelles n083 et 84.

- Exploitation attestée en 1913 par un procès-verbal de visite d'une carrière en puits de 45 m de profondeur avec deux chambres ouvertes à sa base.

- Exploitation poursuivie jusqu'en 1960, comportant :

un puits circulaire de 105 m de profondeur et 5,50 m de diamètre cimenté à sa partie supérieure (situation d'après un procès-verbal de 1939).

- Dans la veine principale ou veine Sud :

deux chambres Est aux niveaux - 32 et - 100 m réunies après un.éboulement de la voûte, deux chambres Ouest aux niveaux - 28 et - 98, de 27 et 29 m de haut.



ACCES :

Depuis la D301, au Nord de Gourin, prendre à droite vers Lannuon-Guernanic 500 m après le hameau de Guernanic (vers l'Est), prendre le petit chemin carrossable sur la droite, puis continuer à pied vers l'Ouest par un chemin de terre et dépasser l'ardoisière de Penquerhoët, celle de Guernanic suit.


- Hameau de Guemanic à 200 m.


Juste derrière le transformateur, au niveau du sol, s'ouvre au milieu des feuilles mortes et d'arbrisseaux, l'orifice au jour du puits de 105 m de profondeur, circulaire, bétonné dans sa partie


supérieure et, noyé à 15 m de profondeur. II n'y a absolument aucune protection autour de ce puits alors que ses parois sont verticales et qu'il ne subsiste aucune possibilité de remonter en cas de chute. Ce site est très dangereux (réf. photo). Des restes d'équipement et de tuyauteries sont encore en place. Plus à l'Ouest, se situe une grande fosse (L : 50 m, 1 : 30 m) hors d'eau avec la partie centrale surélevée et remblayée par des ardoises. Le front de taille Est est plus important (12 in) que son opposé à l'Ouest (8-10 m). Cette fosse doit correspondre à la carrière en puits de 45 m, aujourd'hui en partie remblayée. Des ruines de bâtiments subsistent sur le site.

RISQUES :

. Corporels : chute et noyade dans le puits car très mauvaise appréciation visuelle du danger. Cliute du haut des fronts de taille.

. Instabilité des terrains : il y a eu un éboulement de la voûte de la chambre - 100 m la réunissant en une seule cavité avec la chambre - 32 m.


- Trois solutions peuvent être envisagées pour mettre en sécurité le puits de 105 m.

1. Le remblayage par des matériaux inertes, mais les volumes à déplacer sont conséquents, de l'ordre de 2 500 m3.

2. La mise en place d'une dalle en béton armé de (au moins) 0,3 m d'épaisseur et dont l'emprise au sol fasse au moins le double du diamètre de l'orifice soit 11 m.

3. La pose d'un grillage de qualité : petites mailles, 2 m de haut, poteaux en béton, solution minimale.

Ces deux dernières solutions nécessitent un suivi dans le temps de l'évolution de la protection.

- La grande fosse doit être grillagée sur tout sou pourtour avec du matériel de qualité à entretenir de façon régulière.

- Destruction définitive des bâtiments.


8. ARDOlSlERE DE PENQUERHOET


Attestée par un procès-verbal de visite de 1923.

Puits bouteille de 62 m de profondeur.

Une chambre Est et deux chambres Ouest exploitées en remontant, dimensions de l'ordre de 29 x 9 m, avec une hauteur de 3 m. L'ardoisière devait être abandonnée quelques mois après cette visite.



ACCES :

L'ardoisière est immédiatement à l'Est de celle de Guernanic .


- A 300 m du hameau de Guernanic

VESTIGES DE L'EXPLOITATION : -puits de 62 m : son emplacement est matérialisé par une très grande fosse de plus de 50 m de long sur 20 m de large, noyée à 15 m de profondeur. Elle est murée sur toute sa hauteur visible à l'Est par un mur d'ardoises, à l'Ouest par un mur en béton. - bâtiments : principalement localisés dans la parcelle 83, ils sont tous en mine avec des vestiges de machines encore en place. Ils sont dangereux. - déblais : sur la parcelle 84, se trouvent les déblais ardoisiers de la grande fosse mais aussi ceux de la descenderie de l'ardoisière de Ménez Ty Oulin, en nette régression (de surface) depuis 1961, car ils sont utilisés comme remblais.

RISQUES :

Corporels : risques importants de chute dans la fosse, au niveau de la paroi Sud, non protégée. Les parois Nord et Est sont inaccessibles. Le sommet du front Ouest est limité par un muret dissuasif. Risques de blessure dans les mines des bâtiments.


Remarque : traces d'oxydations de fer sur les parois de la fosse au niveau de la zone de battement de la nappe.

CATEGORIE 2


Le remblayage étant difficilement envisageable, il faudrait clôturer au moins les hauts de front de taille des côtés Sud et Ouest (grillage de qualité de 2 m de haut). Les bâtiments seraient à détruire.

GOURIN - SECTEUR DE MENEZ TY OULIN

Entrée de la descenderie (le cahier fait l'échelle)

1 puits sous les nlanches 1


9. ARDOlSlERE DE MENEZ TY OULlN (Société des Ardoisières de la Montagne Noire)


- Descenderie de 225 m de long, inclinée de 30°, jusqu'à 108 m de profondeur (cote 108 m, l'orifice étant à la cote 216 m).

- Six doubles cliambres ouvertes (une dans la veine Nord, une dans la veine Sud) exploitées en remontant, du niveau inférieurjusqu'au sixième niveau à - 55 m (cote 160,85) soit 53 m de haut.

- Exploitation à l'horizontale sur plus de 250 m de long.

- Les chambres à l'Est de la descenderie ont dû être abandonnées à cause de feuilletis.

- Deux chambres ouvertes au niveau - 40 abandonnées.

L'altération ferait sentir ses effets jusqu'à 50 m de profondeur et les chambres ont été arrêtées à ce niveau.

- Puits de 1961 près de l'entrée de la descenderie : 208 m de profondeur soit jusqu'à la cote + 7 m, prévu pour une exploitation sous les anciennes chambres à l'Est, et en direction de l'Ouest.

- Galerie de 65 m à l'Ouest et 115 m à l'Est avec amorces de chambres, abandonnées en raison de la réduction d'épaisseur de la veine ardoisière.



ACCES : Depuis la D301 au Nord de Gourin, prendre la route de Lannuon-Guernanic. Dépasser ce dernier hameau et prendre le chemin carrossable 500 m à droite.

PROXIMlTE D'HABITATIONS : A plus de 500 m de toutes habitations.



- Descenderie de Malachappe : l'entrée est facilement accessible et sans protection. Le plan incliné est très glissant. La descenderie est noyée. - Puits : le puits non remblayé est couvert de planches sur lesquelles on marche pour accéder à l'intérieur de la parcelle. Il est noyé et de l'oxyde de fer marque le pourtour des planches. -Bâtiments : 3 bâtiments de construction assez récente mais déjà en ruine sont présents sur la parcelle nol 1. Un quatrième bâtiment porté sur le cadastre n'a pas été retrouvé.

RISQUES :

Corporels : les ouvrages étant accessibles et pénétrables, chute sur le plan incliné de la descenderie et noyade. Chute dans le puits et noyade au cas où les planches céderaient.

CATEGORIE 2


Comme ailleurs, on peut envisager 3 possibilités pour la mise en sécurité de la descenderie et du puits :

1. Le remblayage, 2. La mise en place d'une dalle dont l'emprise au sol est deux fois supérieure aux orifices, en béton

armé d'épaisseur > 0,3 m, 3. La pose d'un grillage de qualité sur le pourtour des orifices (2 m de haut, petites mailles, poteaux

en béton), solution minimale.

Les bâtiments devraient être détmits et les gravats inertes rejetés dans le puits ou la descenderie.

GOURIN - SECTEUR DE MALACHAPPE

puits de 74 rn

Propositions de travaux sécurtairespour Ies anciennes ardoisières de Gourin (56)

10. ARDOlSlERES DE MALACHAPPE

Présence de deux puits.


Le puits de 74 m

- Puits de 74 m de profondeur et de grande section 17 m (N.S.) x 10 m (E.O.). - Au niveau - 34 : 4 chambres : 2 à l'Ouest, 2 à l'Est abandonnées. - Au niveau - 61 : 1 chambre à l'Est de 27 x 9, exploitée sur 26 m de haut en remontant, arrêtée sur une zone peu favorable, explorée par une galerie. - Au niveau - 70 : 3 chambres Ouest exploitées en remontant jusqu'à - 35 m.

Le puits de 60 m

- Ancien puits de Malachappe à l'Est : 60 m de profondeur avec essais de chambres de part et d'autre sur une centaine de mètres, non poursuivis.

10.2. FICHES TECHNIQUES

10.2.1. Puits de 74 m

ACCES :

A partir du petit chemin de terre (qui donnait accès aux ardoisières de Ménez Ty Oulin, Penquerhoët et Guernanic), partir vers l'Est à travers la lande. Le puits est au milieu des ajoncs.

PROXIRaE D'HABITATIONS :

A 200 m des habitations de Malachappe.


Excavation de grande taille : 17 x 10 m aux 4 parois verticales taillées dans le roc, noyée à environ 10-12 m, très dangereuse.


RISQUES :

Corporels : chute et noyade. Le puits n'a aucune protection (quelques vestiges de barbelés au sol) et est perdu au milieu de la végétation. Ses 4 parois abruptes et la profondeur de I'eau empêchent toute remontée possible eu cas de chute.

Pollution : I'eau semble propre,

CATEGONE 1

10.2.2. Puits de 60 m (Vieux puits de Malachappe)


ACCES :

A partir du puits de 74 m, marcher vers l'Est dans la lande.

PROMMITE D'IIABITATIONS :

A 70 m du hameau de Malachappe.


Excavation de grande taille (mais plus petite que la précédente) : 12 x 6 m aux 4 parois taillées dans le roc à la verticale.

HYDROGEOLOGIE : noyée vers 15 m.

RISQUES :

. Corporels : chute et noyade car impossibilité de remonter; aucune protection.

Instabilité des terrains : le haut des parois, autrefois muré, s'effondre au Nord et à l'Ouest.

. Pollution : Ce puits sert de poubelle.

CATEGONE 1



Compte tenu de la dimension des puits, la solution la plus rationnelle serait la mise en place d'un grillage de qualité sur le pourtour des deux orifices (2 m en retrait) : petites mailles, de 2 m de hauteur, poteaux en béton. Le grillage est à coiitrôler et à remplacer périodiquement. Prévoir la signalisation du danger (etfou d'accès interdit).

GOURW - SECTION - A l - SECTEUR DE TY OULIN - Echelle : 112 000


A partir des pliotographies aériennes anciennes, un autre puits a été observé sur la route entre les villages de Ty Oulin et Rocli ar Vran, entouré de bâtiments des fendeurs d'ardoises.

Actuellement, la parcelle concernée est une décharge publique mal entretenue (les déchets volent au vent) qui aurait comblé l'ancienne ardoisière.

Les risques sont surtout des risques de pollution éventuelle de la nappe si le puits était noyé.

Propositions de m a u x sécurtaires pour les anciennes ardoisières de Gourin (56)

13. CONCLUSIONS

La commune de Gourin a été le siège très actif d'extractions d'ardoises jusqu'aux années 1960-61 où toutes les ardoisières ont fermé (à cause de la conjoncture économique). Les installations ont généralement été démontées (chevalement, treuil...), par contre, les bâtiments et tous les orifices ont été laissés en état, les premiers tombent en ruine, les seconds se retrouvent perdus au milieu de la végétation où la perception visuelle du risque devient très mauvaise. Ceci est d'autant plus dangereux que presque toutes les excavations ou puits ont leurs 4 parois verticales taillées dans le roc et sont noyés à plusieurs mètres de profondeur. Une chute est obligatoirement fatale sans intervention immédiate =. d'où la nécessité d'intervenir rapidement sur la totalité des sites (sauf l'ardoisière de Kerrouec déjà remblayée.

Toutes les ardoisières (sauf une) sont classées en catégorie 1 ou 2 et demandent une intervention urgente. Le remblayage serait la solution pérenne cependant il pose le problème des volumes à déplacer et des accès aux anciens puits; c'est pourquoi la pose d'une dalle ou d'un grillage est également proposée bien que moins sécurisante, mais plus réaliste quant à leurs mises en oeuvre. Cependant, il est rappelé que ces deux options nécessitent un suivi de l'évolution de leur qualité dans le temps et leur renouvellement périodique quand cela devient nécessaire.

Par ailleurs, il faudrait retrouver les plans des ouvrages souterrains (auprès de la DRIRE ou des Sociétés ayant exploités ces carrières) pour localiser en surface leur emprise et définir les zones dengereuses à cause des risques d'effondrements inhérents aux cavités souterraines. Ces zones seraient portées sur le plan d'occupation des sols de la commune, comme n'étant pas constructibles.

Propositions de travaux sécurtairespour les anciennes ardoisières de Gourin (56)

ANNEXE

MINISTERE DE L'INDUSTRIE ET DU COMMERCE EXTERIEUR

rect ion de l 'Action Régionale de l a Pe t i t e e t Moyenne Industr ie

lus-Direction de l a écur ri té idustr ie l le

lpartement Industr ies Extractives

par i s , l e D 6 891

DES TRAVAUX ET INSTALLATIONS DES EXPLOITATIONS SOUTERRAINES

DES MINES ET DES CARRIERES

(Annexe à l a le t t re-ci rculzi i re DIE n o i O O du '06 ?oÛt 1991 atiressé? ~ u x Préfe t s )

La présente inst ruct ion s rzppl ique e x c l u s i v ~ ~ e n t aux travîux souterrains 95s mines e t ces c a r r i è r e s , a i n s i qu'aux i r s t z l l a t i o n s ds surfac? et dependances légzles corresponc!antes, repr ises ci-après sous l e terxe ins~zl!acions.

* . k proceau?;. d'abandor. des tri.vzux e t 61s i n s t z l l ac ions , objet du ch îp i t r e I I d ~ ? t i t r e I V du dkcret no 50-330 du 7 mai 1980 mobifié, r e l a t i f à l a pol ies d s s mines e t des cer r iè res , tenc: à pro- tèger l e s i n t é r ê t s mentionnss ; l ' a r t i c l e l e r de ce décret au regard des risques résu l tan t d? l ' exp lo i t a t i on passé?, m6me après lTéch63r.c? de v a l i d i t é du t i t r e minier. Il s 7 a g i t e s s e n t i e l l e ~ n t de :

- prévenir les risques l i é s eux a f fa i ssearn ts danger'ux ;

- d'assurer l a fermeture e f f i cace e t durable des accès zw: anciens travaux ;

- dlév icer qu? I l s eaux suscept ib les d ' onv~h i r l e s snciens travaux ne portent a t t e i n t e - à 12 conservation d'une ex- ~ l o i t ~ t i o n voisine ou ne ? e r t u r b e ~ t 1s qual i té 62s car. ties nappes e t éventuellement, par résurgence, c e l l e s du rkseau hyarographique ;

- d ' é v i t r r que l e s i n s t ~ l l a k i o n s ce surface ns compromettent 12 sécu r i t é e t l a s a l u b r i t é publiques a in s i que l e s carac- t é r i s t i ques e s s r n t i e l l e s du n i l i e u environnant.

Les mesures de sauvegarde i ~ p o s é e s à ce t e f f e t au bénsfi- cisire- :'u t i t r e minier, avdnt 1 2 f i n de v . ? l i d i i < de ce dern iz r , doivent e t r e techniquement e t financièrenient acceptables. Il s ' ensu i t qus, ciès l e d6but e i jusqu1S s'on t e x e , l ' e x p l o l t a ~ i o n d o i t e t?? conduite de maniere à ne pas en t r a îne r , l o r s de 12 fermeture, des trêvzux dlimporcsnre excessive.

Les préoccupations inhérentes à l 'abandon des travaux doivent clairement appara ï t re dans l e dossier présenté par l ' exp lo i tan t l o r s de l a procédure d 'ouverture de travaux dé f in i e au t i t r e II du décret no80-330. Les d i spos i t i ons à respecter au moment de l ' a r r ë t d é f i n i t i f des travaux s o n t , au besoin, précisées dans l 'arrëté du préfet c i t é , selon l e cas, à l ' a r t i c l e 10-3, 13 ou 16 de ce décret . El les peuvent ë t r e par l a s u i t e aménagées dans l e cadre général des pouvoirs de police du p r é f e t p u r t e n i r compte des enseigriements r e - c u e i l l i s , mais e l l e s ne doivent subir de modifications importantes que si ces enseignements fon t appara ï t re des changements fondamentaux par rapport aux prévis ions : carac té r i s t iques géologiques e t mécani- ques nouvelles des roches , s i t u a t i o n hydrologique d i f fé ren te e tc . , ou si une e r reur , de na ture à avoi r une incidence majeure vis-à-vis des i n t é r ë t s susvisés, e s t cons ta tée dans l a conduite de l ' exp lo i ta t ion .

I l e s t nécessaire que s o i t constatée périodiquement l a mise en oeuvre correcte des mesures f ixées par l l a r rë té du préfet pour l 'ouverture des travaux e t , l e cas échéant, par l e s a r r ë t é s de police subséquents. -

Les principes précédents doivent ë t r e appliqués aux exploi- t a t i ons actuellement en a c t i v i t é , pour l esque l les l f a r rë t é imposé par l e s a r t i c l e s 10-3, 13 ou 16 du décret n080-330 e x i s t e , mais aussi aux travaux qui n'avaient pas f a i t l ' o b j e t d'une procédure d'abandon sous l 'empire des règlernentations an té r ieures à ce décret .

L a procédure de délaissement objet du chapi t re 1 du t i t r e I V du décret no80-330 a pour îXZ d 'a t te indre les mëmes ob j ec t i f s que l a procédure d'abandon. L e règlement précise d ' a i l l e u r s que l e dé la i s - sement est l'abandon vo lon ta i re de travaux. Dans un cas comme dans l ' a u t r e l e s mesures à prendre sur l e plan technique son t identiques.

En l 'absence d'une procédure de délaissement un arrët temporaire d ' a c t i v i t é n é c e s s i t e une permanence de l a surveil lance d i - r e c t e et de l ' e n t r e t i e n des travaux e t i n s t a l l a t i o n s par l ' exp lo i tan t .

L ' u t i l i s a t i on d'une p a r t i e des travaux ou in s t a l l a t i ons pour une a c t i v i t é non minière conduit normalement à une procédure d1aban- don p a r t i e L El le ne peut ëtre envisagée lorsqué l ' a c t i v i t é miniere s e poursuit dans l ' a u t r e partie des travaux e t i n s t a l l a t i o n s que s ' i l n'y a pas d ' incompatibil i té.

Les d i spos i t ions qui suivent , du point 1 a u point 5 inc lus , ont trait à l'abandon proprement d i t . E l les s 'appl iquent ipso f ac to au délaissement it sont à t ransposer au cas de l'abandon p a r t i e l .

1 - Composition du dos s i e r de déclarat ion d'abandon.

L a déclarat ion d'abandon do i t préciser l e s d é l a i s de r é a l i - sa t ion des mesures envisagées par l ' exp lo i t an t e t comporter en qnnexe l e plan des travaux e t i n s t a l l a t i o n s concernées a i n s i que l e plan de l a surface.

El le do i t notamment préciser :

- ce qui a dé jà é té r é a l i s é e t montrer, dans quelle mesure l e s i n t é r ë t s mentionnés à l ' a r t i c l e l e r du décret n0BO- 330, a i n s i que l e s d i spos i t ions pa r t i cu l i è r e s q u i Ont été imposées sont respec tés ;

- ce qui r e s t e à r é a l i s e r e t comporter toute étude j u s t i f i - ca t ive des mesures proposées.

Le contenu d é t a i l l é du dossier qui dépend du type d'exploi- t a t i o n , de son h i s t o i r e e t de son environnement, ne peut pas ë t r e f i x é a p r i o r i dlune manière l im i t a t i ve . Il appar t ient au directeur régio- na l de l ' i n d u s t r i e , de l a recherche e t de l'environnement de l e déf i - n i r .

2 - Cavités souterra ines

Les cav i t é s sou te r ra ines peuvent ë t r e c lassées en t r o i s catégories :

- c e l l e s qui d i spara i ssen t naturellement un p e t i t nombre dlannées après l 'arrët des travaux d 'exploi ta t ion, d i spa- r i t i o n qui est sinon e f f ec t i ve du moins en voie de r é a l i - sa t ion a u moment de l'abandon ;

- c e l l e s qu i , en pr incipe, s e maintiendront ; leur s t a b i l i t é en t ra ine c e l l e de l a surface ;

- c e l l e s qui s l e f fondreront à un terme non prévis ible après 1 'abandon.

2.1. Lorsque l e s cav i t é s souterra ines r é su l t an t de l 'exploi- t a t i o n sont remblayées ou d i spara i ssen t sous l ' e f f e t des pressions de t e r r a in s par foudroyage ou par f luage du f a i t de l a méthode d'exploi- t a t i o n adoptée, l e s affaissements en surface sont normalement prévi- s i b l e s . Un document j o i n t au doss ie r d'abandon de travaux do i t :

- rappeler 1' importance des affaissements jusqu'alors observés e t l a consistance des travaux de réaménagement du site ;

- f a i r e l e point sur l e s t e r r a i n s non ehcore s t a b i l i s é s et l ' évo lu t ion qui en e s t attendue.

2.2. Mrsque l e s cav i t é s souterra ines r é su l t an t de l ' exp ïo i - t a t i o n sont dest inées à subs i s t e r après l e passage de ce l l e - c i , l eu r s t a b i l i t é do i t ë t r e garan t ie de façon à exclure t ou t r isque d'effondrement spontané e t d 'affaissement dangereox du s o l .

Les phénomènes u l té r ieurs capables de modifier l ' é t a t i n i t i a l des carac té r i s t iques mécaniques des roches (viei l l issement , ennoyage, dissolut ions , g e l , e t c . ) doivent ë t r e p r i s en compte.

Une a t ten t ion toute par t icu l iè re do i t ë t r e apportée au ph& nomène de dissolut ion des te r ra ins . S ' i l peut ë t r e tenu compte dans l ' é tude de s t a b i l i t é d'une dissolution l imitée en cas d'ennoyage des vides, l a dissolut ion permanente par c i rcu la t ion d'eau échappe à tou te prévision e t controle. Il y a l i e u de s 'assurer que l e s précautions propres à évi te r de t e l l e s c i rculat ions ont é t é pr i ses .

I l s ' ensu i t que :

- préalablement aux travaux, l'importance e t l a forme des cavi tés à r e a l i s e r a ins i que des s t o t s à maintenir doivent ë t r e déterminées par une étude géotechnique ;

- pendant l e s travaux, il y a l i e u de s 'assurer en permanence : .

. que l e s paramètres retenu.? dans l ' é tude demeurent in- changés e t que l e s conditions d 'exploitation qu ' e l l e a déf in ies sont respectées,

. de l a bonne tenue des t e r r a i n s ;

- après l e s travaux, j u s q ~ ~ ~ à leur abandon, une surveillance des mouvements de t e r r a in s éventuels do i t ë t r e poursuivie;

- à l'abandon des travaux, l a s t a b i l i t é d o i t f a i r e l ' o b j e t d'une vér i f ica t ion générale ; tous l e s éléments d'appré- c i a t i on r e l a t i f s à l a s t a b i l i t é des cavi tés doivent ë t r e annexés au dossier de déclaration d'abandon.

2.3. Pour l e s exploitations dont les cavi tés créées ne r é - pondraient pas aux ob jec t i f s susvisés, il y a u r a i t l i e u :

- s o i t de les combler par remblayage ou par foudroyage si ce lu i -c i est envisageable, ccmpte tenu notamment des con- d i t i ons d'occupation du s o l dans l e cas de ga l e r i e s si- tuées à f a i b l e profondeur ;

- s o i t d 'effectuer des travaux de confortement de nature à garan t i r l e u r s t a b i l i t é .

S i ces mesures ne peuvent ë t r e raisonnab'lement envisagées,en par t icu l ie r dans l e ca s d'anciennes exploi ta t ions , il y a l i e u d ' ins - t i t u e r un périmètre de risque en u t i l i s a n t l a procédure de l ' a r t i c l e R 111-3 du code de l'urbanisme.

3 ~ c c è s aux travaux souter ra ins

accès aux travaux souterrains e s t const i tué s o i t par des forages, s o i t par des ga l e r i e s horizontales ou incl inées s o i t Par des pui ts . Dans certaines méthodes d 'explo i ta t ion , l a l i a i s o n en t r e l e fond e t l e jour e s t r é a l i s é e par des forages qui sont à c o n s i d k e r , par extension, parmi les accès.

S ' i l s é ta ien t abandonnés en l ' é t a t , c e s accès rése enteraient l e s r isques suivants :

- pénétration volontaire ou involontaire de personnes dans l e s travaux ;

- défaut de s t a b i l i t é de l a sur face dans l e voisinage des accès ;

- circulat ion de f l u ides (eau, g r i sou e t c . ) . ..

Som réserve des disposi t ions p r o ~ e s à l'abandon p a r t i e l , l a .fermeture des accès e s t indispensable. La r é a l i s a t i o n de 1' opéra- t ion de fermeture d o i t f a i r e l ' o b j e t , dès qu ' e l l e e s t achevée, d'un rapport d é t a i l l é au d i rec teur régional de l ' i n d u s t r i e , de l a recherche e t de l'environnement.

.-

3.1. Dans l e cas des forages; l e r i sque q u ' i l y a l i e u d'envisager e s t l a c i rcu la t ion de f luides , principalement de l 'eau. Il e s t nécessaire de s e prémunir contre fe.*mélange des d i f f é r en t s aquifères. Par a i l l e u r s , dans ce r t a in s ca s , l e r isque de remontée de gaz ne peut ë t r e exclu.

Le forage d o i t ëtre rempli de béton r i che en ciment, en to- t a l i t é , ou, s 'il e s t de grande profondeur, en r é a l i s a n t jusqu'en surface des bouchons longs successi fs disposés au d r o i t des zones s u s - cept ibles de favoriser l a c i rcu la t ion d'un f lu ide .

Les forages de grand diamètre peuvent présenter des r isques de chutes de personnes ou au t r e s e t d ' i n s t a b i l i t é . Leur traitement do i t ë t r e comparable à ce lu i des pui ts .

3.2; Dans l e cas des ga le r ies , l a pénétration des personnes dans l e s travaux ne peut ë t r e durablemerit i n t e r d i t e que par un foudroyage ou un remblayage de toute l a s ec t ion sur une longueur su f f i - san te ou, lorsque ces solut ions ne peuvent ë t r e techniquement mises en oeuvre, par un barrage so l ide . Si nécessaire , l 'évacuation des eaux à . t ravers l a fermeture d o i t ë t r e assurée.

La longueur de ga l e r i e t r a i t é e par remblayage ou foudroyage do i t ë t r e d'au moins une dizaine de mètres. Lorsqu'il s ' a g i t de remblais, ceux-ci doivent ë t r e fortement clavés en couronne. Les ga le r ies inclinées peuvent nécessi ter un barrage de retenue des ma- tér iaux en aval de l a p a r t i e remblayée ou foudroyée tou t en v e i l l a n t à l e sous t ra i re , l e cas échéant, à l ' e f f e t d'une pression hydrosta- t ique pour laquel le il ne s e r a i t pas conçu.

Un barrage so l ide T e peut s 'entendre d'une p i l l e ou d'un simple m u r maçonné, aCTX Ta démolition n 'ex igera i t pas l'emploi de moyens au t res que ceux ordinairement à l a disposi t ion du public.

Dans tou te l a mesure du possible , au débouché au jour l e t e r r a in do i t ë t r e reconst i tué à l ' a v a n t de l a fermeture par une couverture suff isante .

3.3. Les pu i t s doivent ë t r e fermés d'une manière t e l l e que leur réouverture par l a dé té r iora t ion de l e u r s parois ou par des t r a - vaux de terrassement., mëmes profonds, e f f ec tués au jour, s o i t exclue. Il s ' ensu i t qu'une fermeture durable néces s i t e :

- s o i t un remblayage complet ;

- s o i t un remblayage p a r t i e l sur un serrement é t ab l i à une profondeur suf f i san te dans l e p u i t s ;

- s o i t un a b l e m e n t p a r t i e l de t o u t e l a - p a r t i e supérieure du pui t s sur une hauteur de quelques dizaines de mètres par un matériau au tos tab le , c 'es t -à-dire r é a l i s é avec l 'adjonction d'un l iant hydraulique.

La bonne r é a l i s a t i o n du remblayage, q u ' i l s o i t t o t a l ou pa r t i e l , exige en pratique l e désarmement du pu i t s et--à tout l e moins l a suppression des équipements qui cons t i tuera ien t une entrave à l'écoulement des matériaux ou qui maintiendraient une communication avec l a surface. Il y a l i e u de vér ip ie r au cours du remblayage que l e volume des matériaux u t i l i s é s correspond à ce lu i de l a par t ie du puits à combler.

Le blocage du remblai au niveau des r ece t t e s ne d o i t pas p u v o i r ë t r e m i s en défaut. I l peut ëtre obtenu par l l implantat ion, à chaque r e c e t t e , d'un barrage r é s i s t a n t , non étanche à l ' e a u a f i n d ' évi ter une mise en charge hydraulique excessive, ou encore par l a const i tut ion dans l a colonne du p u i t s en face de chaque r ece t t e , en l a dépassant suffisamment pour q u ' i l continue à jouer son r 6 l e après un éventuel tassement, dvun bouchon de béton. Pour le ca lcu l , t an t du barrage que du bouchon, il d o i t ëtre considéré q u ' i l s son t soumis à l a pression d'une colonne de dens i té au moins égale à c e l l e du remblai sur l a hauteur du pui t s .

A noter que l a chute des matériaux dans l e pu i t s conduit p.esque toujours à une granulométrie plus f i n e e t à une détér iorat ion de leurs carac té r i s t iques mécaniques. Dans tous l e s cas, mais tout patticulièrement l o r s du comblement de p u i t s r.emplis d'eau, il e s t constaté une ségrégation en ce qui concerne l a grbsseur des grains e t par conséquent des couches de perméabili tés dif férentes . L'eau PO- voque toujours une modification en général préjudiciable à l a qua l i t é du remblai.

ra étanchéité do i t ë t r e r é a l i s é e au niveau des aquifères par l a mise en place d'un tampon d ' a r g i l e ? ou de tou t au t r e matériau d'ef- f i cac i t é équivalente, sur m e hauteur permettant d 'assurer un dépas- sement d'au moins 5 m de par t e t d ' a u t r e après tassement.

La méthode du comblement p a r t i e l avec un matériau autostable e s t basée sur l e f a i t que l e pu i t s n ' e s t pas parfaitement cylindrique. Compte tenu des imperfections, l e bouchon prend appui sur l a paroi du pu i t s en l u i transmettant , e t par-delà aux t e r r a i n s , l e s e f f o r t s ver- t icaux. La mise en oeuvre ne nécess i te au départ qu'un bouchon léger ou un plancher j u s t e su f f i s an t pour supporter l e matériau autostable avant q u ' i l n ' a i t f a i t pr ise .

4 - Eaux -

4.1 ; Dans l e s exploi ta t ions de type c lass ique, l a disloca- t ion des t e r r a i n s de recouvrement e s t l e plus souvent à l ' o r i g ine de l ' a r r i v é e d 'eau dans l e s travaux qui , une f o i s abandonnés, sont pro- gressivement ennoyés .

I l d o i t ë t r e v e i l l é à ce que c e t t e s i t u a t i o n :

- n len t r a ïne pas un r isque p u r l e s éventuelles exploi ta- t i ons vois ines ;

- é v i t e de compliquer l e s problèmes à résoudre au moment de l'abandon, notamment au regard de l a pol lut ion des nappes d'eaux souterra ines e t de c e l l e des r e j e t s dans l e réseau hydrographique. --

Le dossier d'ouverture des travaux e t , à défaut l la r rë té du préfet prévu aux a r t i c l e s 10-3, 13 et 1 6 du décret 80-330 do i t comporter en t r e au t res des disposi t ions propres à s a t i s f a i r e l e s objec- t i f s susvisés . C 'es t a i n s i que :

- l e s p ro j e t s d ' exp lo i ta t ion doivent prendre en compte l a s i t u a t i o n hydrologique e t son évolution, ce qui peut con- du i r e à renoncer à ce r t a in s travaux ou à i so l e r par des serrements des zones de vieux travaux ;

- pendant l e s travaux, les produits utilisés et suscept ibles d l ë t r e générateurs de t o x i c i t é doivent ê t r e évacués, l a q u a l i t é des eaux exhaurées e t r e j e t é e s dans l e réseau hydrographique ver i f i é e ;

- dès l e s t ade de l'arrët d é f i n i t i f des travaux il e s t né- c e s s a i r e :

de dresser un état prév is io tqe l de l a montée des eaux,

. de déterminer l e s po in t s de résurgence, de l e s surve i l - l e r e t de mettre en place, au besoin, un t r a i t anen t des eaux adapté au milieu récepteur ,

. de v é r i f i e r l a q u a l i t é des eaux des nappes e t des r e j e t s dans l e réseau hydrographique.

4.2. Dans l e cas des exploitat ions par dissolut ion l e s mëmes pr&ccupations ex i s t en t pour l a qua l i t é des eaux des nappes e t des éventuels r e j e t s dans l e réseau hydrographique.

Compte tenu des circonstances géologiques e t topographiques, l a méthode e s t suscep t ib le d'engendrer une c i r cu l a t i on d'eau à l ' ex - térieur de l a zone des travaux e t , l e cas échéant, d'aggraver-sinon de provoquer des >disso lu t ions sauvages très d i f f i c i l e s ensui te a maï t r i - s e r . Une a t ten t ion pa r t i cu l i è r e do i t ë t r e portée sur ce point avant l ' ouver ture des travaux e t au cours de l ' exp lo i t a t i on .

A l'abandon, des précautions s'imposent à l 'égard du r isque de remontée des f l u ides consécutive à un fluage de cav i té , d 'autant plus probable e t rapide qu 'e l le s e s i t u e à une p a n d e profondeur.

5 - In s t a l l a t i ons

5;l. Toutes l e s i n s t a l l a t i ons à caractère purement minier, qui ne peuvent ë t r e u t i l i s é e s à d'autres f i n s , doivent ë t r e suppri- mées. Cel les qui sont l a i s s ée s en place doivent ë t r e aménagées a f i n q y l e l l e s ne const i tuent pas un danger pu r l e s personnes ou un incon- venient pour l'environnement.

5.2. Les dépôts de s t é r i l e s e t l e s t e r r a i n s sous-jacents doivent ë t r e s tab les . Le dossier de ,déclarat ion d'abandon do i t donc comporter, au besoin, une étude r é a l i s é e par un organisme spéc i a l i s é en vue de v é r i f i e r c e t t e s t a b i l i t é e t d'indiquer dans quel le mesure e l l e a un caractère durable. De plus, les conséquences de l a po l lu t ion des bassins de décantation e t du lessivage des matériaux en dép6t sont à t r a i t e r au regard du r i sque de pol lut ion de l a nappe phréatique et des eaux de ruissellement. Doivent ë t r e j o i n t s également au dossier tous documents précisant l'emplacement du dépot, s e s c a r a c t é r i s t i - ques, l a nature des produi ts déposés, les aménagements effectués , l e s échauffements consta tés e t c . a i n s i que, pour l e s dépôts de g a n d e hauteur, des nivellements topogaphiques réalisés au cours des der- n iè res années.

L'abandon ne peut ë t r e accepté que pour un dépôt reconnu s t a b l e e t qui a sub i les aménagements nécessaires pour son in se r t i on dans l e s i t e , sauf s ' i l f a i t l ' o b j e t , à l ' i s s u e de l a procédure, d'une au to r i s a t i on d 'exploi ta t ion de carrière.'

5.3; Pour l e s digues qui subs i s ten t après l ' e x p l o i t a t i o n , l e s r è g l e s prévues pour l e s dép6ts de s t é r i l e s sont valables , mais l e doss ie r de déclarat ion d o i t ë t r e complété par une étude sur l a résis- tance des ouvrages annexes t e l s que l e s g a l e r i e s , l e s tranchées, l e s d ra ins et sur l e s pos s ib i l i t é s d'évacuation des eaux, m&e en cas de crue. Toutes précautions doivent ë t r e p r i s e s pour que l e s eaux de rilissellement des sites environnants ne puissent venir converger dans l e bassin en amont de l a digue.

Une digue qui se r t de retenue d'eau, mëme temporaire, ne peut ë t re abandonnée au sens du décret n080-330 que si, d'une Part des garanties suffisantes du point de vue de l a s t ab i l i t é , de l 'é~acuat ion des eaux e t de l ' inser t ion dans l e s i t e sont données e t que, d'autre part l e dossier de déclaration dfabandon contient un document at tes- tant que l a surveillance en sera par l a sui te assurée.

5.4. Les dépots e t bassins contenant des déchets ou des résidus dangereux ne peuvent ë t re maintenus que dans l e .cadre des règlementations spécifiques en vigueur.

6 1 Utilisation des travaux ou installations pour une act iv i té non m i - nière.

6.1. Dans l e cas des travaux souterrains il s f a g i t de l ' u t i - l isat ion effective d'une partie de ceux-ci, qu i doit ëtre p é c i s h e n t délimitée tout en faisant en sorte qu' i l ne puisse y avoir d'inter- férence p-éjudiciable, à tous égards, entre l ' a c t i v i t é non minière e t l e res te des travaux e t vice versa.

Il convient normalement d'assurer une totale indépendance technique entre l e s deux zones par une fermeture physique app-opriée de tous les accès d'une zone à l 'autre. Cependant, dans certaines situations, cet isolement complet peut ë t re à l a -fois-ni souhaité, ni indispensable. Il s ' ag i t de cas d'espèces q u i méritent une attention particulière e t l a saisine du ministre chargé des mines qui recueil- lera l ' av i s du conseil général des' mines. Cette saisine doit ë t r e accompagnée d'une analyse complète au regard du risque d'interférence susvisé, portant en particulier sur : lvaérage e t l e s conséquences d'un incendie ou d 'me explosion, l e s instal lat ions électriques, les eaux d'exhaure etc., étant entendu qu'en ce qui concerne l a zone dans laquelle se poursuit l ' a c t i v i t é minière l 'application des dispositions règlementaires ne doi t pas pouvoir souffrir du déroulement concomitant de l ' a c t i v i t é voisine non minière.

6;2; Dans l e cas des instal lat ions de surface, l e mëme souci de non interférence doi t conditionner l e s mesures à pendre.

AN?JEXi A L'INSTRUCTION DU RELATIVE

A L'AFPLICATIOR DU TITE3 IV DU DECBET 80.330

DU 7 MAI 1980 - POLICE DES HIES EX' DES CARRIERES

1 - LES PUITS L'obturation des puits s'opérera selon l'un des procèdés

ci-après énnmérés, dans l'ordre préférentiel :

.le comblement intégral ;

.le serrement ;

.la dalle de fermeture.

1 .i - Fermeture sans comblement La fermeture de l'orifice sans comblement de puits est une

solution peu satisfaisante.

Elle devra donc être généralement rejetée sauf dans les cas suivants :

.le puits sera utilisé ultérieurement par un tiers ;

.le puits est dvaccès particalièrement difficile ;

.le conblement est techniquement inacceptable soit par les dangers qn'il.provoque-an cours de sa mise en oeuvre, soit par les inconvénients'qu'il provoquera sur l'environnement.

L'obturation pourra alors être réalisée soit par l'édificatio: d'un serrement, aoit par la mise-en place d'une &alle.

1.1.1 - Par serrement Si l'on est conduit à édifier un serrement dans la colonne

du puits, l'étude de cet ouvrage sera confiée un organisme OU à une personne dont la compétence est notoirement reconnue. ..,

1.1.2 - P a r d a l l e

Sauf dans l e c a s d ' une u t i l i s a t i o n u l t é r i e u r e accompagnée d 'une p r i s e .en cha rge t e l l e que p r é n e a n c h z p i t r e 2 de l ' i n s t n i c t i o n , 1 - 'usage .de l 'emplacement s e r a rendu .-.. i n p o s s i b l e ou au moins t r è s d i f f i6 i l . e .. .-:. . p e r mise 'en p l a c e d'.un -. ... r epe re - b ien v i s i b l e e t de dimension impor t an t e s u r l ' o r i f i c e . L e s s e r v i c e s chargés de l a g e s t i o n des s o l s s e r o n t a v e r t i s de c e t t e mesnre e t p r o p o s i t i o n l e u r s e r a f a i t e de f a i r e f i g a r e r l ' i n t e r d i c t i o n d ' u sage aux d i v e r s documents d 'urbanisme.

La mise en p l a c e d 'une d a l l e d o i t répondre aux o b l i g a t i o n s c i - ap rè s :

.sa r é s i s t a n c e dev ra ê t r e de 8 000 d a R/m2 au moins

- . e l l e s e r a exécutée en bé ton armé coulé e n t r e des f e r s 1 e n t r e t o i s é s ;

. l e bé ton u t i l i s é devra a v o i r une r é s i s t a n c e minimale à l ' â g e de 28 j o u r s , de 325 b a r ;

. l e c o n t a c t p a r f a i t e n t r e l a d a l l e e t l e t e r r a i n s e r a a s s u r é . h c e t e f f e t , l e d iamèt re de l a d a l l e s e r a au moins éga l A deux f o i s l e d i a m è t r e du p u i t s . S i l e p u i t s a une s e c t i o n q u a d r a n t p l a i r e l e s d imens ions de l a d a l l e s e r o n t é g a l e s a u double de c e l l e s ,de l ' o r i f i c e .

. l e n i v e a u fini de l a d a l l e d e v r a s e t r o u v e r au-des6 du s o l e x i s t a n t . S i c e t t e c o n f i g u r a t i o n s ' a v è r e i m p o s s i b l e une margel le s e r a é d i f i é e sur l e p é r i m è t r e de l a aal le .

. l ' é p a i s s e u r minimale de l a d a l l e s e r a de 30 cm.

1.2 - F e m e t n r e avec comb'lement i n t é v a l

Il conv ien t d ' é v i t e r dans t o u t e l a mesure dq p o s s i b l e l e f l n a g e e t l e t assement t r o p i m p o r t a n t d e s m a t é r i e u r u t i l i s é s p o u r combler l a colonne du p u i t s .

BRGM Service Géologique Régional de Bretagne

4 tue du Bignon - 35000 RENNES -Tél. 02.99.86.00.30.

Documents

Propositions de travaux sécuritaires pour les anciennes ...infoterre.brgm.fr/rapports/RR-39008-FR.pdf · Propositions de travaux sécurtaires pour les anciennes ardoisiéres de Gourin