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Création d’une société de capital-risque en Centrafrique: Universe-Fund
Julie Christelle NGBANZA, MBF-Promotion 11 (2011-2012) CESAG-DAKAR Sénégal Page i
CREATION D’UNE SOCIETE DE CAPITAL RISQUE EN
CENTRAFRIQUE: UNIVERSE FUND
Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion
CESAG Master en Banque et Finance
MBF Année académique 2011-2012
Option : Gestion Bancaire et Maîtrise des Risques
PROJET PROFESSIONNEL
Thème
Rédigé par : Sous la supervision de :
Julie Christelle NGBANZA M. Ababacar SECK
11e promotion MBF Enseignant en Finance
au CESAG
Dakar, Juin 2013
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AVANT-PROPOS
Le programme Master en Banque et Finance a été créé suite aux besoins exprimés par
les représentants des pays, les Banques Centrales et d’autres institutions telles que la Banque
Mondiale, l’African Foundation etc, d’offrir aux jeunes africains une formation bancaire et
financière de qualité. Ce programme professionnel bilingue (français-anglais) d’études post-
universitaires de haut niveau, forme des cadres d’établissements financiers et des entreprises
du secteur privé et du secteur public, aux techniques avancées de la banque et de la finance.
Au sortir de ce programme, les stagiaires sont préparés à l’ensemble des métiers liés à
la finance de marchés qu’elle soit de banque ou d’entreprise, à la gestion et à la maîtrise des
risques bancaires et financiers.
Dans le souci de faciliter l’insertion professionnelle des stagiaires, l’obtention du
diplôme est désormais sanctionnée par la soutenance d’un projet professionnel, notre travail
s’inscrit dans cette logique.
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REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l’endroit du Professeur Boubacar BAIDARI,
coordonnateur du programme Master en Banque et Finance, qui par son dévouement continue
de faire du MBF un programme de référence.
Nos remerciements vont aussi à l’endroit de :
toute la coordination du MBF, Madame Chantal OUEDRAOGO, Messieurs
Aboudou OUATTARA, Mamadou LEYE, pour leur collaboration dans la réussite de ce
programme.
monsieur Ababacar SECK, pour avoir accepté de nous encadrer malgré toutes ses
nombreuses occupations, votre apport a été précieux pour la rédaction de ce projet.
nos formateurs qui nous ont donné l’opportunité d’accéder à une formation de qualité
à travers les différents enseignements qu’ils nous ont transmis.
Nous exprimons également notre reconnaissance à l’endroit de nos camarades du
CESAG, en particulier nos collègues du MBF pour l’esprit d’équipe et les moments
inoubliables que nous avons passés ensemble.
Nous adressons enfin nos remerciements à notre père Jeannot NGBANZA et à toute
notre famille pour leur amour et leur soutien incommensurable pour la réussite de nos études.
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LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS
AFD : Agence Française de Développement ;
BEAC : Banque des Etats de l’Afrique Centrale ;
BFR : Besoin en Fonds de Roulement ;
BVMAC : Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale ;
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale ;
CESAG : Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion ;
COBAC : Commission Bancaire de l’Afrique Centrale ;
COSUMAF : Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale ;
DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté ;
EMF : Etablissements de Micro Finance ;
FNT : Flux Net de Trésorerie ;
GUFE : Guichet Unique de Formalités des Entreprises ;
OMC : Organisation Mondiale du Commerce ;
PME : Petite et Moyenne Entreprise ;
RCA : République Centrafricaine ;
ROE : Return On Equity ;
SCR : Société de Capital Risque ;
UEAC : Union Economique de l’Afrique Centrale ;
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LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES Tableaux
Tableau 1 : Montant des Investissements Prévus ....................................................................... 9 Tableau 2 : Part des PME dans l’emploi en Afrique………………………………………….14 Tableau 3 : Frais d’établissement……………………………………………………………..36 Tableau 4: Immobilisations corporelles: Matériels et Mobiliers de Bureau……………….....37 Tableau 5: BFR prévisionnel…………………………………………………………………38 Tableau 6: Budget des ressources Humaines…………………………………………….…...38 Tableau 7: Chiffre d'affaires prévisionnel…………………………………………………….39 Tableau 8: Compte de résultat prévisionnel…………………………………………………..41 Tableau 9: Calcul des Flux Nets de Trésorerie et de la VAN………………………………...42 Tableau 10: Détermination du Pay-back……………………………………………………...42 Tableau 11: Plan de financement prévisionnel première année………………………………43 Tableau 12: Plan de financement prévisionnel deuxième année……………………………..44 Tableau 13: Plan de financement prévisionnel troisième année……………………………...45 Tableau 14: Plan de financement prévisionnel quatrième année……………………………..46 Tableau 15: Plan de financement prévisionnel cinquième année…………………………….47
Figures
Figure 1 : Répartition des crédits selon le terme ...................................................................... 16 Figure 2 : Organigramme de Universe Fund ............................................................................ 28 Figure 3: Principe de fonctionnement de Universe Fund ......................................................... 29 Figure 4: Analyse SWOT ......................................................................................................... 34
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SOMMAIRE
AVANT-PROPOS ...................................................................................................................... i REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS ................................................................. iii LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES ............................................................................... iv
SOMMAIRE .............................................................................................................................. v
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 8
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DU FINANCEMENT DES PME ET LE FINANCEMENT PAR LE CAPITAL RISQUE. .................................................................... 13
1.1) Problématique du financement des PME ...................................................................... 13
1.2) Le financement par le capital risque ............................................................................. 17
CHAPITRE 2 : CREATION DE UNIVERSE FUND ET ETUDE DE FAISABILITE ......... 24
2.1) Dispositions réglementaires. ......................................................................................... 24
2.2) Diagnostic stratégique, présentation et organisation de Universe Fund ....................... 26
CHAPITRE 3 : PLAN D’AFFAIRES INDICATIF DE Universe Fund .................................. 36
3.1) Définition des besoins ................................................................................................... 36
3.2) Etude de la rentabilité .................................................................................................... 39
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 48
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Résumé
La République Centrafricaine recèle d’énormes potentialités en termes
d’investissements qui pourraient en faire un pays phare et une des locomotives du
développement de l’Afrique Centrale. Malheureusement, l’insécurité politique chronique et
les affrontements périodiques ont conduit le pays dans une instabilité économique et
financière qui n’encourage pas les investisseurs étrangers.
La mise en place de moteurs internes de croissance, notamment à travers un secteur
privé dynamique, constitue un des enjeux majeurs de développement du pays.
A cet effet, le gouvernement s’est engagé de façon encourageante dans des reformes
sur la gestion financière avec l’assistance technique du Fond Monétaire International, et sur le
projet d’appui au développement des entreprises privées. Une importance particulière est
accordée au développement des PME, dont l’accès au financement reste très insuffisant.
C’est en ce sens que nous avons été inspirés par la volonté de mettre en place une
société d’investissement, plus précisément une société de capital-risque dénommée Universe-
Fund, dont l’activité principale est l’apport en capital à des PME en développement, et une
assistance dans les principaux domaines de gestion d’entreprise.
Dans ce document, nous allons passer en revue l’importance du développement des
Petites et Moyenne Entreprises dans une économie, le rôle et l’intérêt des sociétés de capital-
risque, et l’environnement économique actuel en Centrafrique. Nous avons ensuite présenté
notre société qui, à travers l’étude que nous avons faite promet une bonne rentabilité.
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Abstract
The Central African Republic has enormous resources and potentials in terms of
investment opportunities. Unfortunately, the recurrent political turmoil’s and clashes had led
the country into a long and lasting economic and financial instability, which does not
encourage foreign investors.
Nowadays, one of the major development challenges of the country lies in the
implementation of powerful internal engines of growth through a dynamic private sector.
With such an ambition, the government strongly committed itself in encouraging a
new reform regarding the financial management issues, and with the technical assistance of
the International Monetary Fund. This reform was complemented with a project to support the
development of private enterprises. Particular emphasis is given to the development of Small
and Medium Enterprises which access to finance is insufficient.
This context of scarcity of adequate funding for entrepreneurs gives us the inspiration
and the willingness to set up an investment company, more precisely a Venture Capital firm
called Universe-Fund, whose main activity is the supply of capital and assistance in key areas
of business management.
In this document, we will review the importance of the development of Small and
Medium Size Enterprises in the Central African Republic economy, and as well look at the
opportunities that can be offered by venture capital firms in such an environment (Central
Africa). We will afterwards present our company through a study that shows interesting
outlooks and good returns.
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INTRODUCTION GENERALE
1. Contexte de l’étude La performance économique des pays industrialisés durant le vingtième siècle
confirme de plus en plus le rôle important des PME, autant dans la croissance que dans
l’innovation et la création de l’emploi.
Une étude faite par africapractice (2005) estime que les PME contribuent à plus de la
moitié du PIB et de l’emploi en Afrique subsaharienne. Ces PME opèrent principalement dans
les services en particulier le commerce, mais également dans les industries manufacturières et
dans les agro-industries.
La redéfinition du rôle de l'État, associée à la mondialisation, a eu pour conséquence
de placer le secteur privé au premier plan du développement économique dans la plupart des
pays en développement en général, de la République Centrafricaine (RCA) en particulier.
La République Centrafricaine à l’instar des autres pays africains, a pris l’engagement
de faire de l’assainissement de l’environnement global des affaires, une priorité comme inscrit
dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP). C’est ainsi qu’elle a
officiellement démarré depuis 2008, les activités du Guichet Unique de Formalités des
Entreprises afin de simplifier les formalités de création d’entreprises.
Le secteur formel et le secteur informel constituent pour le secteur privé centrafricain,
les deux (2) principales composantes indispensables pour son développement durable.
Le secteur formel, il est défini comme l'ensemble des entreprises individuelles ou des
sociétés qui tiennent une comptabilité adéquate et qui répondent à des obligations légales.
La forte concentration des activités économiques dans le secteur tertiaire à Bangui la
capitale, et ses périphéries est la principale caractéristique du secteur privé moderne, qui reste
très limité. Il faut ajouter à cela la succession de crises politico-militaires (1996-2008) qui a
entraîné la destruction et/ou la fermeture de plusieurs entreprises, et le retrait de nombreux
investisseurs étrangers, sans oublier les contraintes structurelles diverses.
Aujourd'hui dans le secteur industriel, moteur de transformation des matières
premières, on ne comptabilise que plus de six (06) entreprises manufacturières opérant en
grande partie dans l'agro-alimentaire (brasserie, huilerie, savonnerie, sciage du bois, sucrerie,
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etc.) et les métallurgies. Malgré de nombreuses actions gouvernementales destinées à
favoriser le développement du secteur privé formel, on remarque que les entreprises du dit
secteur, en grande partie constituées des petites et moyennes entreprises ont du mal à se
développer.
Concernant les investissements privés nationaux et étrangers, selon les données
statistiques des entreprises industrielles et Petites et Moyennes Entreprises(PME) agréées à la
Charte Nationale des Investissements, au cours des années 2006 à 2008, il ressort qu'une
vingtaine d'entreprises industrielles et des PME toutes confondues ont été créées avec un
montant global d'investissements prévus d'environ 188.825.000.000 de FCFA, comme nous
indique le tableau ci-dessous.
Tableau n°1 : le montant des investissements prévus par promoteurs des entreprises
industrielles et des PME(en million de FCFA).
Promoteurs RCA France Grèce Sénégal Italie Liban Inde Total
Montant des
Investissements Prévus
(MIP)
94.379 43.514 30.177 14.800 3.100 2.035 820 188.825
Nombre 11 4 2 1 1 1 1 21
Part des investissements
prévus par promoteurs
(en%)
49,98 23,05 15,98 07,84 01,64 01,08 0,43 100
Source : Ministère du commerce et de l’industrie, 2006-2008
Ce tableau nous montre que les promoteurs centrafricains restent les plus nombreux à
vouloir investir en RCA (49,98% du montant des investissements prévus selon le tableau).
En outre les données montrent que seulement 47,85% des investissements ont été
réalisés, soit 90 352 000 000 FCFA sur les trois années.
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Le secteur informel, est le regroupement de toutes les unités économiques qui opèrent
à petite échelle et qui exercent des activités économiques non enregistrées et ou bien
dépourvues de la comptabilité formelle écrite.
La forte croissance du secteur informel peut s’expliquer à travers l’exode rural, les
faibles perspectives d’intégration dans la fonction publique, la lourdeur des réglementations et
le coût du travail dans le secteur formel.
Les données statistiques disponibles de « l'étude sur la localisation des unités
économiques à Bangui », réalisée en 2007 par l'Institut Centrafricaine des Statistiques et
d'Etudes Economiques et Sociales (ICASEES) montrent que sur presque 11000 unités
économiques recensées, seulement 15 % sont du secteur formel et finalement qu'environ 85%
appartiennent au secteur informel très développé. Citons que le faible niveau des
investissements requis font du secteur informel centrafricain le principal domaine
d'intervention adéquate des micros entreprises.
En Centrafrique, pour faute des données statistiques fiables récentes, la contribution
du secteur privé à la création de la richesse nationale était estimée à 71,5% entre 1990 et 1995
et serait stabilisée autour de 65% depuis 1999, selon le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD) dans : « Etude de mise en place d'une banque de données sur le
secteur privé en RCA ».
Le secteur privé constitué essentiellement des PME reste le pionnier de la création de la
richesse dans l’économie centrafricaine. La problématique du financement des PME reste
toujours d’actualité et demeure persistante.
Dans les pays en voie de développement, les fonds d’investissement ont permis de palier
un tant soit peu ses insuffisances en garantissant le financement à moyen et long terme des
PME.
C’est dans ce contexte que se justifie notre projet qui vise « la création d’une société de
capital-risque » pour contribuer à un meilleur financement des PME.
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2. Objectif général L’objectif général est de mettre en place une société de capital-risque dans le cadre
d’un projet que nous appelons création d’une société de capital-risque. Ce projet vise à
apporter du financement à long terme aux PME, couplé d’un apport en expertise de gestion
afin d’assurer le développement harmonieux et durable des PME.
3. Objectifs spécifiques De façon spécifique les objectifs du projet sont les suivants :
Mettre en place une société de capital-risque ;
Apporter du financement en fonds propres ou quasi fonds propres ;
Assister et accompagner les Petites et Moyennes Entreprises à fort potentiel de croissance
dans la gestion des entreprises (comptabilité, gestion, marketing, expansion…) ;
Mettre en place une entité de gestion du portefeuille d’investissement.
Notre société ne va s’intéresser qu’aux opérations en fonds propres, et à réaliser dans
des PME à fort potentiel de croissance. Pour ce faire, nous allons souscrire selon les cas à des
actions ordinaires, des actions de préférence, ou alors accorder des avances en compte courant
d’associé.
Le capital risque n’ayant pas pour vocation de rester éternellement dans l’entreprise,
notre intervention sera donc ponctuelle et limitée dans le temps. Comme modalité de sortie,
nous procéderons d’un commun accord avec les responsables des PME où nous avons investi,
soit à une introduction en bourse, ou alors à la cession de nos parts.
4. Intérêt du projet L’intérêt de cette étude se situe à plusieurs niveaux
Pour les entrepreneurs, en plus de l’accès à un financement long, ils vont bénéficier de
conseils avisés d’investisseurs, de nos expériences respectives et même de nos carnets
d’adresses ;
Pour la République Centrafricaine où les PME sont au cœur du développement
économique, ce projet va significativement contribuer à leur développement, et à la
redynamisation du secteur privé.
Pour la CEMAC, à long terme le développement des PME permettra une
diversification de l’offre des produits et services disponibles sur le marché avec des
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possibilités de débouchés dans des marchés proches, favorisant ainsi les échanges
commerciaux.
5. Méthodologie de travail
Notre démarche méthodologique consistera dans un premier temps à faire l’état des lieux
sur les obstacles à l’émergence des PME. Ensuite, nous ferons une analyse documentaire afin
de poser le cadre règlementaire dans lequel évoluera notre société. Enfin, nous présenterons
notre plan stratégique et notre plan d’affaires.
Nous avons également effectué une enquête auprès des professionnels dans le domaine de
l’investissement. Pour ce faire, nous avons élaboré et distribué un questionnaire contenant des
scénarios sur la performance attendue par des investisseurs d’un capital-risque.
Nous avons procédé à une analyse documentaire de certains ouvrages en la matière et de
différents rapports de la BEAC et de la COBAC, pour prendre connaissance des exigences
règlementaires sur l’environnement juridique et fiscal des sociétés de capital-risque ;
Nous avons aussi examiné la charte nationale des investissements afin de prendre
connaissance des conditions d’agrément pour la création des sociétés d’investissement en
Centrafrique.
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CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DU FINANCEMENT DES PME ET LE FINANCEMENT PAR LE CAPITAL RISQUE.
Les PME font depuis quelques années, l’objet d’une attention croissante de la part,
tant des pouvoirs publics que des institutions financières. Acteurs importants de l’économie
en termes de création d’emplois, elles pourraient l’être davantage si elles parvenaient à
trouver les conditions de leur développement. Dans ce chapitre, nous allons dans un premier
temps passer en revue quelques définitions des PME données par certaines institutions, leur
importance dans une économie, et les obstacles à leur financement. Ensuite nous verrons ce
qu’est une société de capital-risque et les intérêts d’un tel type de société.
1.1) Problématique du financement des PME
Les Petites et Moyenne Entreprises(PME) présentent un univers très varié d'activités de
production, de prestations de services et de simple commerce de biens. Il n’existe pas de
définition précise des PME, et elle varie selon le contexte dans lequel elle se situe.
1.1.1) La PME et son importance dans une économie
1.1.1.1) Définition La définition des Petites et Moyennes Entreprises (PME) varie énormément d'un pays
à un autre et tient compte de plusieurs paramètres spécifiques tels que : le niveau
technologique, le volume de production, le chiffre d'affaires annuel réalisé ou le bilan annuel
et la taille du personnel.
Au sens de la charte des investissements en Centrafrique, on entend par PME/PMI
toute entreprise légalement constituée, tenant une comptabilité régulière, qui n’est pas une
filiale de multinationale et qui satisfait aux critères d’un effectif de cinq (05) à quatre vingt
dix neuf (99) employés permanents, puis d’un capital social compris entre un (01) million et
cinquante (50) millions de FCFA.
La commission européenne définit les PME comme étant des entreprises dont
l’effectif ne dépasse pas 250 personnes, et dont le chiffre d’affaires n’excède pas 50 millions
d’euros.
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La Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) quant à elle
n’admet pas de définition précise, compte tenu du niveau de développement des Etats
membres, mais fixe tout de même un plancher en terme du chiffre d’affaires : moins de 2
milliards de FCFA.
1.1.1.2) Importance des PME dans une économie
Les PME jouent un rôle de plus en plus important à la fois en Afrique et dans le reste
du monde. En Afrique Sub-Saharienne, le secteur des PME représente plus de 90% de
l’ensemble des entreprises. Elles encouragent l’esprit d’entreprise, et permettent le
développement des secteurs compétitifs et intensifs en main d’œuvre qui contribuent à une
croissance saine.
La justification socio-économique de l’intérêt porté au financement, au développement
et au soutien des PME est donc évidente. Tout d’abord, les profits des PME ne reposent pas
sur l’exploitation d’économie d’échelle, si bien qu’elles peuvent produire en faibles quantités
afin d’alimenter les petits marchés locaux. Le secteur des PME sert d’incubateur ou de terrain
d’expérience permettant d’ouvrir la voie vers l’innovation et l’entrepreneuriat à plus grande
échelle.
Leurs gammes de produits reflètent la technologie locale et sont souvent considérées
comme mieux adaptées aux besoins des populations pauvres, que celle des grandes entreprises
qui utilisent des technologies étrangères.
En outre, si les PME répondent bien aux besoins locaux en proposant de produits
différenciés, elles offrent également des opportunités d’emploi à l’ensemble de la population
du fait qu’elles se répartissent équitablement sur la totalité du territoire national.
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Tableau 2 : Part des PME dans l’emploi en Afrique
Afrique du Sud 21%
Burundi 20%
Cameroun 19%
Côte d’Ivoire 33%
Kenya 38%
Malawi 39%
Tanzanie 32%
Zambie 37%
Zimbabwe 15% Source : Rapport FMI, 2007
La majeure partie de la population de l’Afrique surtout subsaharienne vit de
l’agriculture et des activités économiques informelles ce qui explique l’importance du secteur
des PME pour le continent.
En Afrique Centrale, le secteur privé est constitué pour l’essentiel des PME dont une
partie importante exerce dans le secteur informel, et comprend non seulement des entreprises
relevant du secteur de subsistance, mais aussi des unités de production appartenant aux
secteurs ayant des potentialités importantes en termes de croissance économique.
Le problème de financement du secteur privé en Afrique Centrale prend ses racines,
particulièrement dans l’inadéquation entre l’offre et la demande de crédit. A cet effet, les
analyses empiriques montrent que ce n’est ni l’absence de projets rentables, ni les ressources
qui font défaut, c’est davantage un problème spécifique au fonctionnement du marché du
crédit dont les dysfonctionnements sont très prononcés en Afrique centrale et plus
généralement au climat des affaires.
1.2) Problématique du financement des PME L’accessibilité et le coût du financement, sont les principaux freins à la croissance du
secteur privé ; et ils sont plus contraignants en Afrique que dans le reste du monde en
développement.
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Les systèmes financiers de la plupart des économies africaines se caractérisent par des
niveaux d’intermédiation très bas et des marchés de capitaux très peu développés, et
incapables d’apporter au secteur privé les ressources financières et autres services dont il a
besoin.
Dans la zone CEMAC, la structure financière du système bancaire montre que le
moyen et le court terme sont prépondérants dans l’offre de crédit d’après le rapport annuel
2010 de la COBAC. Ils représentent respectivement 45,7 % des concours sains octroyés sur
la période. Leur encours s’est élevé à 1 350 milliards FCFA en 2009.
La figure suivante nous présente la répartition des crédits selon les termes au courant
de l’année 2010.
Source : Rapport annuel 2010 de la COBAC.
D’après cette figure, l’encours de crédit à long terme demeure très faible dans la sous-
région. Il ne représente que 2,7% des crédits. Par contre les crédits à court terme représentent
20,8% de l’encours des crédits sains. Selon les pays, la plus forte proportion des crédits à long
terme est représentée au Tchad, 5,6%. La RCA présente le plus faible niveau relatif de crédit à
moyen terme (25,7%) et le niveau relatif du plus fort de crédit à court terme (36,6%).
Au regard de ces informations, nous pouvons constater que les banques restent
frileuses dans l’octroi de crédit à long terme pour le financement du secteur privé, notamment
le financement aux PME.
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L’insuffisance de financement des PME peut également s’expliquer par certains facteurs :
L’insuffisance de garanties ou d’autres mécanismes de prévention des risques chez les
PME, qui les empêchent d’accéder au crédit disponible à des prix compétitifs ;
Une mauvaise gestion des fonds par les promoteurs, ces derniers orienteraient les
emprunts vers des activités autres que celles pour lesquelles elles ont été planifiées ;
Certaines caractéristiques exogènes des PME qui peuvent se révéler discriminantes
pour les prêteurs. Parmi celles-ci le sexe de leurs propriétaires (les PME détenues par des
femmes sont généralement désavantagées, l’âge de l’entreprise (les jeunes PME reçoivent peu
ou pas de financement), le lieu d’implantation (les entreprises rurales par exemple, n’ont
qu’un accès limité aux financements).
le manque d’expertise et l’inexpérience des dirigeants de PME est aussi un facteur très
important.
Les PME doivent pouvoir bénéficier non seulement de conditions d’ensemble propices
pour le développement de leurs activités, mais aussi de structures de soutien efficaces, dotées
d’un personnel compétent et digne de confiance, capable de s’adapter en permanence à la
demande en constante évolution du secteur privé.
Ainsi, pour que les PME puissent être innovantes et compétitives, elles ont besoin de
services de soutien capables de leur fournir une assistance dans les principaux domaines de la
gestion d’entreprise tels que la comptabilité, la gestion, les Technologies de l’Information et
de la Communication (TIC), mais aussi dans les domaines de l’analyse et de la prospection
des marchés, du développement et de l’amélioration des produits, de la mise en conformité
avec les normes en vigueur, de l’assurance-qualité et de la certification, etc.
Il est donc essentiel que l’on améliore non seulement le processus de financement,
mais aussi que l’on apporte une expertise en gestion des entreprises à ces PME.
1.3) Le financement par le capital risque
Depuis la fin des années 1990, les investissements en capital-risque se sont accrus.
Après des débuts modestes, dans des domaines très spécifiques, le secteur de capital-risque
constitue de plus en plus un élément dynamique qui compte sur les marchés de
l’investissement.
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L’objet de cette partie est de présenter le fonctionnement global d’une société de
capital-risque. Pour cela, nous essaierons de voir successivement les différents points
suivants : la définition d’une société de capital-risque, ses activités principales, et les intérêts
que présente une telle société.
1.3.1) Définition et évolution du capital-risque en Afrique
1.3.1.1) Définition et organisation
a) Définition On appelle capital-risque les fonds investis dans une entreprise ou un projet
d’entreprise par des investisseurs professionnels qui reçoivent en contrepartie une part de la
société en question (en actions). Les capital-risqueurs visent à obtenir un retour sur
investissement nettement supérieur à ce qu’ils pourraient attendre d’une gestion de société de
portefeuille ordinaire. Contrairement aux autres catégories d’investisseurs, ils interviennent en
général lors de la phase de démarrage d’une entreprise, alors que les résultats sont encore non
bénéficiaires, afin d’obtenir le rendement le plus élevé possible sur le long terme.
Les capital-risqueurs distinguent les plus souvent trois types d’apport en capital :
i) Phase d’amorçage ou incubation. Les capital-risqueurs de ce segment s’intéressent
principalement au démarrage des entreprises, et leur apportent des capitaux dits d’amorçage.
ii) Apport de capitaux de développement. Ces capitaux-risqueurs se concentrent sur
l’apport de capitaux à des entreprises confrontées à des difficultés dans leur développement.
iii) Apport de capitaux structurels. Ces capitaux-risqueurs acquièrent des entreprises
en interne ou en externe afin d’en obtenir le contrôle et d’assurer ainsi la structure la plus
adaptée et valable.
Mais le capital-risque ne se résume pas à une simple mise de fonds. Il s’agit également
d’un partenariat entre l’entrepreneur et le capital-risqueur, avec pour objectif commun
l’accélération de la croissance de l’entreprise en cause, afin de récolter les fruits de l’idée de
départ.
L’activité des capitaux-risqueurs consiste à identifier des opportunités
d’investissements, c’est-à-dire des sociétés présentant de belles perspectives de croissance et à
la recherche de fonds, à y investir puis à accompagner ces entreprises dans leur croissance.
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b) Organisation Le processus que déroule une société de capital-risque se décompose en six étapes
principales :
La définition d’une stratégie d’investissement ;
La levée du fonds : la société de capital-risque doit rassembler de l’argent avant de
l’investir ;
L’investissement : la société de capital-risque investit de l’argent levé en entrant dans
le capital d’entreprises à fort potentiel de création de valeur ;
Le suivi des investissements/réinvestissement/reporting : la société de capital-risque
participe à la stratégie des entreprises dans lesquelles elle a investi. Elle est parfois
amenée à refinancer des entreprises dans lesquelles elle est actionnaire. Elle doit par
ailleurs rendre régulièrement des comptes de ses investissements à ses souscripteurs.
Le désinvestissement ou « sortie » : la société de capital-risque vend les participations
qu’elles avaient prises à la levée des fonds.
La liquidation du fonds : la société de capital-risque rend à ses souscripteurs l’argent
encaissé lors de la phase de désinvestissement. Selon qu’elle aura ou non fait de bons
investissements, elle rendra plus ou moins d’argent.
i) Définition d’une stratégie d’investissement Comme toute entreprise, une société de capital-risque doit avant tout définir une stratégie.
Il s’agit pour elle principalement de déterminer une politique d’investissement, c’est-à-dire :
Les secteurs d’activité dans lesquels elle va investir ;
Les secteurs géographiques dans lesquels elle réalisera ses investissements ;
Le niveau de maturité des entreprises recherchées (en est-on au stade de l’idée, d’un
premier produit, des premières ventes, etc.)
Le type de risque que la société de capital-risque souhaite prendre ;
Le niveau de risque souhaité : « fort enjeux/fort risque » ou « faible enjeux/faible
risque »
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C’est sur la base de cette politique d’investissement que la société de capital-risque lèvera
des fonds.
ii) Levée du fonds Dans cette deuxième phase du processus, la société de capital-risque va à la rencontre
de souscripteurs éventuels, leur présente son projet d’investissement et les rendements
espérés, et essaie de les convaincre de lui confier de l’argent à investir.
Certaines sociétés de capital-risque vont s’adresser en direct à de grands institutionnels
(ou à quelques personnes très fortunées), d’autres vont faire appel à de l’épargne public,
s’adressant par le biais de réseaux commerciaux (banques, gestionnaires de patrimoine,
assurances).
Une fois les fonds levés par la société de capital-risque, celui-ci est investi dans des
sociétés qui vont-elles-même l’investir dans leur projet, lesquels ne produiront leurs effets
qu’au bout d’un laps de temps généralement de l’ordre de quelques années. Du point de vue
de l’investisseur, les placements dans le capital-risque n’offrent donc pas de perspectives de
sortie avant la date de liquidation du fonds, contrairement par exemple à certains
investissements directs en Bourses, dont on peut sortir relativement facilement.
Pour rester motivantes, les sociétés de capital-risque doivent présenter des rendements
meilleurs que ceux proposés par des rendements à horizon plus court.
iii) Investissement Dans cette troisième phase du processus, la société de capital-risque identifie des
sociétés à la recherche de financement, entrant dans sa stratégie d’investissement et qui sont
prêtes à céder une partie de leur capital pour obtenir ces financements. L’initiative d’une
entrée en relation est souvent prise par l’entrepreneur, mais il arrive que les investisseurs eux-
mêmes fassent le premier pas.
iv) Suivi des investissements La quatrième activité est en réalité orientée sur deux cibles : les entreprises dans
lesquelles la société de capital-risque a investi, et les souscripteurs du fonds.
Le suivi des entreprises recouvre un grand nombre d’activités :
La préparation et participations au conseil d’administration, dans lesquelles les
investisseurs apportent leur éclairage sur la stratégie de l’entreprise ;
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La veille technologique et concurrentielle ;
La mise en relation diverses ;
La préparation des refinancements éventuels de l’entreprise ;
Participation aux refinancements de l’entreprise.
Parallèlement au suivi des entreprises de son portefeuille, la société de capital-risque
doit informer régulièrement (deux à six fois par an) les souscripteurs au fonds qu’elle gère,
notamment :
Sur les nouveaux investissements ;
Sur les sorties ;
Sur les faits marquants concernant les entreprises financées.
La société de capital-risque doit également évaluer régulièrement la valeur des sociétés
qui constituent son portefeuille, afin de publier à destination de ses souscripteurs, une valeur
liquidative des fonds.
v) Désinvestissement ou « sortie » Dans cette cinquième phase du processus, la société de capital-risque tente de revendre
les actions qu’elle détient dans l’entreprise dans laquelle elle a investi.
La phase de sortie n’est pas déclenchée à un moment précis mais s’exécute plutôt en
fonction des opportunités qui se présentent tout au long de la vie du fonds. Reste qu’une date
butoir existe, définie par la durée de vie du fonds, et qu’elle correspond à un engagement
contractuel que la société de capital-risque prend vis-à-vis de ses souscripteurs.
Plusieurs modalités de sortie existent :
L’inscription de l’entreprise sur un marché financier. La cotation de l’entreprise en
Bourse permet de profiter d’un espace dans lequel des actions de l’entreprise pourront se
négocier librement. La société de capital-risque profite alors de ce marché pour céder à des
tiers les actions qu’elle possède. Cette modalité de sortie n’est effective que s’il existe une
liquidité suffisante sur le marché en question, c’est-à-dire suffisamment de contreparties
auxquelles la société de capital-risque pourra céder ses actions.
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La vente à une entreprise tierce (ou sortie industrielle). La société de capital-risque est
satisfaite dès lors que les actions qu’elle possède sont vendues. La transaction peut donc
porter uniquement sur la part de capital qu’elle détient, lorsque l’acquéreur l’accepte et que
certains actionnaires, en particulier le management ne souhaite pas vendre leurs propres
actions.
La vente au management. Il arrive que les investisseurs cèdent leurs actions aux
dirigeants de l’entreprise. Ceci est notamment le cas lorsque la société en question est
suffisamment rentable.
La vente à un fonds secondaire. Dans ce cas, la société de capital-risque vend sa
participation à un autre fonds, dont l’horizon de sortie est plus éloigné.
vi) Liquidation du fonds Dans cette dernière phase, l’ensemble des participations dans les différentes
entreprises du portefeuille ayant été rendues liquides, l’argent est redistribué aux
souscripteurs, au prorata de leur investissement initial.
1.3.1.2) Evolution des fonds d’investissement en Afrique
Plusieurs dizaines de fonds d’investissement opèrent en Afrique. Parmi les
pionniers, le fonds tunisien Tuninvest, avec aujourd’hui 550 millions $ investis sur le
continent, et les fonds anglo-saxons tels que les Sud-Africains Ethos private equity (5,5
milliards $) et Pamodzi investment holdings (1,3 milliard $), ou l’Américain Emerging
Capital Partners (1,6 milliard $). Leurs investissements se sont davantage orientés vers les
pays d’Afrique anglophone et d’Afrique du Nord, comme l’Afrique du Sud, le Ghana, le
Nigeria, le Kenya, le Maroc, la Tunisie. Il est à noter que dans ces pays, le marché boursier
s’est considérablement développé entre 2000 et 2008.
On constate aussi que de nombreuses sociétés de gestion étrangères développent de
plus en plus de gammes de fonds d’investissement orientés essentiellement vers l’Afrique. Par
exemple, en France, la société de gestion Lyxor Asset Management, filiale du groupe Société
Générale, a lancé en 2008 le fonds Lyxor ETF Pan Africa, qui a investi dans 30 importantes
capitalisations boursières dont le siège se trouve en Afrique.
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Plus récemment, Meeschaert Asset Management a lancé le fonds MAM Actions
Afrique, qui détient des participations dans des grands groupes africains à l’instar du Sud-
Africain MTN et de l’Egyptien Orascom.
Ces importants fonds d’investissement ont des ambitions plutôt agressives en termes
de rentabilité et détiennent surtout des valeurs cycliques et financières telles que les mines, le
pétrole, les télécommunications, les banques et les assurances.
Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne accueille de nouveaux fonds, tel Cenaivest en
Afrique centrale, et les fonds ouest-africains Advanced Finance and Investment Group
« AFIG » et Phoenix capital management.
Néanmoins, les fonds d’investissements pour le financement des Petites et Moyennes
Entreprises restent peu nombreux.
1.3.2) Intérêts du capital risque pour les sociétés Les avantages des sociétés qui bénéficient d’un concours d’une société de capital risque
sont nombreux, et on peut citer :
une structure financière solide, du fait de l’investissement sous forme de capital.
L’entreprise aura la capacité financière dont elle a besoin pour atteindre ses objectifs, puisque
le remboursement à court terme n’existe pas, alors les fonds se concentrent uniquement sur le
développement de l’entreprise.
L’entrepreneur n’a pas à donner de caution ni de garantie comme dans le cas d’un prêt,
ensuite ces fonds supplémentaires vont accroître sa capacité d’emprunt.
De plus, l’intérêt du capital risque n’est pas seulement financier. Le nouvel actionnaire
propose des stratégies pour l’entreprise tout en offrant son expertise et son réseau de relations
d’affaires.
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CHAPITRE 2 : CREATION DE UNIVERSE FUND ET ETUDE DE FAISABILITE
Il est important pour nous de maîtriser l’environnement dans lequel nous voulons
évoluer afin d’élaborer un plan de développement adéquat. Dans cette partie nous
présenterons les dispositions réglementaires et les conditions d’exercice des établissements
financiers dans la zone CEMAC dans un premier temps, ensuite l’environnement financier
actuel en Centrafrique. Pour finir nous présenterons notre société avec ses orientations
stratégiques et son plan markéting.
2.1) Dispositions réglementaires.
2.1.1) Loi uniforme relative aux entreprises d’investissement à capital fixe.
La loi uniforme relative aux entreprises d’investissement à capital fixe applicable dans les
Etats de la CEMAC, a pour objet la promotion des entreprises d’investissement à capital fixe
qui ont un impact majeur sur la création, le développement ou le redressement des petites et
moyennes entreprises et des sociétés non cotées en bourse.
Sont considérées comme entreprises d’investissement à capital fixe, les entreprises qui
font profession habituelle de concourir, sur ressources propres ou assimilées, au renforcement
des fonds propres et assimilés d’autres entreprises.
Les fonds propres et assimilés s’entendent comme du capital, des réserves, des
subventions d’investissement et des provisions réglementées et fonds assimilés.
Selon l’article 4 de la loi, les entreprises d’investissement à capital fixe comprennent, de
manière limitative :
les établissements financiers de capital-risque ;
les sociétés de capital-risque ;
les établissements financiers d'investissement en fonds propres ;
les sociétés d’investissement en fonds propres.
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2.1.2) Les conditions d’exercice Les entreprises d’investissement à capital fixe doivent être constituées sous forme de
sociétés anonymes (SA) ayant leur siège social dans un Etat membre de la CEMAC.
Le capital minimum social des établissements financiers est fixé conformément aux
dispositions de la loi portant réglementation bancaire (Rglmt COBAC R-2009/01) qui stipule
que les établissements financiers ayant leur siège social sur le territoire de la CEMAC doivent
disposer d’un capital social minimum de deux (2) milliards de FCFA (Art.2 du dit règlement).
Les diverses administrations publiques impliquées dans le processus de création
d’entreprises en Centrafrique sont désormais regroupées en un lieu géographique unique,
depuis le démarrage officiel des activités du Guichet unique. Les formalités de création
d’entreprise ont ainsi été considérablement réduites.
Après avoir accomplis les formalités relatives à la création de l’établissement financier,
(constitution et immatriculation de la société au Registre du Commerce et du Crédit
Mobilier), la demande d’agrément est déposée en double exemplaire auprès de l’autorité
monétaire (ministère des finances), qui transmet le dossier à son tour à la COBAC pour
instruction.
A l’issue de l’étude du dossier, des vérifications de la cohérence des informations
contenues dans celui-ci, et de l’aptitude de l’établissement à réaliser ses objectifs, la COBAC
délivre son avis conforme. Sur la base de cet avis conforme, le ministre des finances procède
à la délivrance de l’Arrêté d’agrément.
Le dossier déposé contre récépissé auprès de l’autorité monétaire doit contenir :
Le projet de statut ;
Le procès-verbal de l’assemblée générale constitutive ;
La liste des actionnaires et des dirigeants accompagnés de pièces justificatives requises
pour les dirigeants ;
Les prévisions d’activité, d’implantation et d’organisation ;
Le détail des moyens techniques et financiers ;
Tout élément susceptible d’éclairer la décision des autorités.
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2.2) Diagnostic stratégique, présentation et organisation de Universe Fund
2.2.1) Environnement financier de la RCA
Le secteur financier de la RCA est sous développé et joue un rôle limité dans l’appui à
la croissance économique.
Le système bancaire centrafricain compte quatre banques commerciales en activité :
la Banque populaire Maroco-Centrafricaine (BPMC), est l’une des filiales de la
Banque Populaire du Maroc. Elle dispose de 8 127 millions de FCFA de capital, dont 37,5%
du capital est détenu par l’Etat centrafricain. La BPMC ne dispose que d’une seule agence en
Centrafrique.
la Commercial Bank Centrafrique (CBCA), dotée d’un capital de 10 000 millions
de FCFA, la CBCA est la filiale de la Commercial Bank. Elle est classée parmi les
meilleures banques en Centrafrique (1ère position). Son financement à l’endroit des PME se
fait dans des secteurs d’activité tels que : l’élevage, l’agriculture, l’artisanat, et les commerces
divers.
Ecobank Centrafrique (Ecobank RCA), filiale du groupe Ecobank Ltd, Ecobank
RCA détient 58% de parts de marché, avec 11 agences dont quatre (4) à Bangui la capitale et
les sept autres (7) à l’intérieur du pays.
la Banque Sahélo-saharienne pour l’Industrie et le Commerce (BSIC RCA), avec
un capital de 7 000 millions, elle dispose de 3 agences dans la capitale.
A ces banques commerciales s’ajoutent notamment le Crédit Mutuel de Centrafrique
(CMCA) et la Coopérative d’épargne et de crédit spécialisée dans la microfinance.
On y trouve aussi des ONG à volet Microfinance et des projets de coopération
bilatérale dotés du statut d’institution financière spécialisée. Les principaux acteurs de projets
de coopération bilatérale en Centrafrique sont :
la Société Financière Internationale.
Les appuis directs et financiers au secteur privé du groupe de la Banque Mondiale
relève de la SFI. Sa mission essentielle consiste à encourager la croissance du secteur privé
des pays en développement, en apportant et en mobilisant des capitaux, sous forme de prêts,
et de participations au capital, et en jouant un rôle de conseil et d’assistance technique. La SFI
apporte son soutien aux PME par l’octroi de crédit à des institutions financières locales.
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l’Agence Française de Développement (AFD).
Principal opérateur du dispositif bilatéral français, l’AFD finance et accompagne des
projets et programmes de développement qui soutiennent une croissance économique durable
et partagée. Elle lève des fonds aux meilleures conditions sur les marchés financiers et conçoit
des cofinancements innovants.
Bien que le secteur ait connu une expansion modeste ces dernières années, le niveau
d’intermédiation financière reste faible. L’inégale répartition géographique des institutions
financières est très frappante, les activités financières sont concentrées à Bangui la capitale au
détriment des zones rurales. L’offre en services financiers de proximité est donc caractérisée
par une faible couverture géographique du pays.
Plusieurs éléments contribuent à ce déséquilibre observé, parmi lesquels on peut citer
la faiblesse des ressources financières, techniques et humaines, l’insuffisance des partenaires
au développement du secteur.
L’accès au service financier demeure donc un défi majeur, d’autres institutions
financières telles que les sociétés de capital investissement sont absentes du système financier
du pays.
2.2.2) Présentation et organisation de Univers-Fund
2.2.2.1) Présentation de « UC » Universe Fund est une société de capital-risque, elle revêt la forme juridique de société
anonyme1, spécialisée dans le financement des Petites et Moyennes Entreprises en
Centrafrique. C’est une entreprise privée dont l’activité principale est l’apport en capital et
une assistance dans les principaux domaines de gestion dans les entreprises où elle investit
(comptabilité, gestion, technologie de l’information et de communication).
Son siège social sera à Bangui la capitale de la RCA, et sera dotée d’un capital initial
de 2 000 (millions) de francs CFA réparti en parts sociales entre ses actionnaires.
La détention des parts sociales va conférer à ses propriétaires :
Le droit pécuniaire : représenté par les dividendes, qui constituent leur rémunération;
1 Tous les établissements financiers revêtent la forme juridique de société anonyme dans la CEMAC
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Le droit à l’information : les documents seront tenus à la disposition des actionnaires
et leur seront communiqués à leur demande à l’occasion des assemblées générales
ordinaires ou extraordinaire ;
Le droit de vote : participer à la gestion de l’entreprise au prorata de la détention en
capital,
L’organigramme de « Universe-Fund » se présente dans la figure ci-dessous :
Figure 2 : Organigramme de Universe Fund
Source : nous même
PDG UF
Investisseur principal
Responsable Administratif et financier
Juriste/fiscaliste
DGA
Investisseur Adjoint
(2) Analystes Financiers
Assistante de direction
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2.2.2.2) Organisation de Universe Fund Nous avons résumé le fonctionnement de notre structure dans le schéma ci-dessous :
Figure 3 : Principe de fonctionnement de Universe Fund
Investisseurs
. Dividendes . Investissement
. Plus-value . Frais de gestion
Universe Fund
. Investissement . Dividendes ;
. Ventes de participation (plus-value sur cession)
PME
(Entreprises financées)
Source : nous même
Notre activité s’assimile à une forme d’intermédiation financière qui se caractérise par le
financement des entreprises non cotées par apport en fonds propres ou quasi fonds propres.
Nos sources de financement sont des apports personnels, et des fonds levés auprès des
investisseurs. Dans ce dernier cas, nous prélevons 2% du capital levé comme fais de gestion,
et nous rémunérons les investisseurs à travers les dividendes et les plus-values sur cession.
Notre investissement se déroule sur une durée de cinq à sept ans.
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a) Organisation des activités.
i) Stratégie d’investissement Secteurs d’activités : les secteurs dans lesquels nous allons investir sont :
l’agriculture, la biotechnologie, la télécommunication, les médias, la technologie et
l’électronique, le commerce, l’industrie « traditionnelle ».
Secteur géographique : République Centrafricaine.
Niveau de maturité : entreprise en phase de développement.
Détention du capital : Pas plus de 40% du capital des sociétés dans lesquelles nous
investissons.
Le montant moyen investi dans une entreprise à l’entrée dans son capital est de 50
millions. Ce montant pourra être revu à la hausse en cas de nécessité.
ii) Levée de fonds
Pour un début, nous serons les seuls souscripteurs, nous envisagerons par la suite
selon l’évolution des investissements, de nous adresser à d’autres souscripteurs par le biais de
réseaux commerciaux (banques, gestionnaires de patrimoine etc.)
iii) Investissement Avant d’investir dans une société à la recherche de financement, nous allons non
seulement nous assurer que celle-ci entre bien dans notre stratégie d’investissement, mais
aussi et surtout avoir une connaissance approfondie de la viabilité, de la solidité et des
perspectives de croissance de l’entreprise dans son secteur d’activité.
Les promoteurs devront se présenter avec leur dossier d’investissement. C’est ce
dossier d’investissement qui formalise l’étude des projets et permet au comité de direction
d’opérer un choix dans les investissements.
La toute première étape vise à faire une présélection dans les projets. Elle s’appuie sur
une étude rapide et sommaire portant principalement sur :
le montant de l’investissement ;
la durée de vie ;
la valorisation des résultats attendus.
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Ensuite l’autre aspect important auquel nous accorderons une attention particulière, est le
profil de l’équipe dirigeante des sociétés dans lesquelles nous allons investir c’est-à-dire leur
expertise, leur expérience.
iv) Suivi des investissements Après avoir investi dans une société, nous devons assurer le suivi de l’investissement.
Ce suivi sera assuré par notre équipe de gestion. Cette équipe veillera notamment à ce que le
capital investi soit véritablement alloué aux besoins présentés par les entrepreneurs.
Comme base du suivi, nous avons retenu :
L’application des documents légaux signés : pacte d’actionnaires, conventions de prêts
en comptes courants…
L’organisation du conseil d’administration et prérogatives (recrutement top
management, nouvelles décisions d’investissements)
Organisation conjointe de la gouvernance et du reporting.
Les éléments de suivi sont : les rapports mensuels et trimestriels, un siège au conseil
d’administration, une forte interaction avec le management.
Parallèlement au suivi de l’entreprise, cette équipe tiendra informés tous les
investisseurs sur les nouveaux investissements et les faits marquants concernant les
entreprises financées.
v) Désinvestissement Il importe d’élaborer au préalable un plan de sortie clair étant donné l’infinité des
problèmes qui se posent en cas de désaccord au sein d’une entreprise.
Il existe plusieurs modalités de sortie, nous privilégions l’inscription de l’entreprise
sur un marché financier. Il s’agit de coter l’entreprise sur la Bourse de Valeurs Mobilières de
l’Afrique Centrale, afin de lui permettre de bénéficier d’un espace dans lequel ses actions
pourront être négociées librement.
Néanmoins cette modalité n’est effective que s’il existe une liquidité suffisante sur le
marché, la BVMAC étant encore à un stade embryonnaire, nous pourrons selon les cas
envisager une « sortie industrielle » c’est-à-dire la cession de nos actions à une entreprise
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tierce ou aux dirigeants de l’entreprise. Nous discuterons clairement des différentes modalités
de sortie avec les dirigeants des entreprises.
vi) Liquidation des Fonds Une fois que nous aurons cédé nos participations dans le capital d’une entreprise, nous
redistribuerons cet argent entre les souscripteurs, au prorata de leur investissement initial.
b) Orientations sectorielles Notre objectif est de créer des centres d’excellence dans tous les secteurs dans lesquels
nous exerçons nos activités. Afin d’obtenir de meilleurs résultats, nous avons défini pour
chaque secteur des orientations stratégiques spécifiques.
i) Secteurs de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Nous voulons faire des secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire une priorité, en
raison de leur potentiel impact sur le développement et particulièrement de leur rôle important
dans la réduction de la pauvreté.
L’agro-industrie joue un rôle vital dans le développement économique. Dans les pays
dont le revenu par habitant est faible, le secteur agricole représente souvent la moitié ou plus
du produit intérieur brut et 60 à 80% de l’emploi total.
Stratégie : la crise des prix alimentaires exerce une pression sur la chaîne
d’approvisionnement mondial. Pour aider nos clients, nous fournirons le capital nécessaire
pour préfinancer les stocks, les semences, les engrais et le carburant des agriculteurs. Nous
visons à améliorer la productivité en transférant des technologies et des pratiques.
ii) Secteur manufacturier et de services Dans ce domaine, nous mettons l’accent sur les industries clés qui constituent le
fondement d’une croissance durable et qui fournissent des biens et des services abordables
pour les consommateurs. Ces secteurs concernent les matériaux de construction, le commerce
de détails, le tourisme.
Stratégie : nous mettrons l’accent sur le renforcement des capacités locales, en
fournissant une expertise globale de pointe ainsi que le financement, pour permettre aux
entreprises clientes de devenir plus compétitives et plus durables.
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iii) Secteurs de Télécommunication, Médias et Technologie Stratégie : nous voulons nous concentrer sur l’amélioration de l’accès aux
infrastructures et aux services d’informations, ainsi que l’utilisation des médias pour élargir la
prestation des services privés, et promouvoir l’innovation dans l’industrie et l’entrepreneuriat
local. L’accès à ses services est fondamental pour élargir la portée du développement.
iv) Secteur de la santé La santé est un besoin humain fondamental, mais beaucoup de personnes n’ont pas
accès aux soins de santé. En investissant dans ce secteur critique, nous voulons contribuer à
l’amélioration à l’accès à des soins de qualité pour des personnes à faible revenu ou à revenu
moyen.
Stratégie : nous voulons soutenir les investissements dans le secteur privé de la santé
en collaborant avec d’autres institutions de développement telles la BAD, la BDEAC. Les
hôpitaux et les cliniques privées, les centres de soins ambulatoires, les centres de diagnostic,
les assurances santé, les écoles de médecine et les soins infirmiers privés, et les institutions
de formation sont nos clients cibles.
v) Secteur de l’éducation L’enseignement privé a apporté une contribution significative au système éducatif
dans notre pays. Nous considérons l’éducation comme une priorité stratégique.
Stratégie : travailler avec des partenaires pour élargir l’accès à une éducation de
qualité à prix abordable pour les groupes à faible revenu et à revenu intermédiaire.
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AVANTAGES INCONVENIENTS
FAIBLESSES FORCES
Ressources humaines qualifiées et très dynamiques.
Une équipe de gestion ayant des profils rompus au métier de l’investissement.
Stratégie bien définie par secteur d’activité.
Besoins de capitaux.
Difficultés à gagner la confiance des investisseurs étrangers car notre structure
est encore très jeune.
Réticence des responsables des PME à ce que les investisseurs entrent dans leur
capital, car sont pour la plupart des entreprises familiales.
Instabilité politique du pays créant un risque permanent de cessation d’activité
des entreprises.
Existence des besoins énormes de financement.
Existence d’un environnement juridique favorable au développement des PME.
Application des mesures incitatives d’investissement.
Suppression des situations de monopole et la libéralisation progressive du
commerce extérieur avec l’OMC et la CEMAC
2.2.2.3) Analyse SWOT (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) et plan marketing
a) Analyse SWOT L’analyse SWOT retrace d’une part des informations relatives aux forces et aux
faiblesses de notre entreprise et d’autre part celles relatives aux opportunités et aux menaces
de l’environnement.
Figure 4 : Analyse SWOT
Source : nous même
MENACES OPPORTUNITES
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b) Plan Marketing
Le plan marketing que nous mettrons en œuvre a pour objectif de nous faire connaître
par nos clients.
Stratégie de communication
Afin de nous faire connaître par notre clientèle, nous mettrons en œuvre le plan de communication suivant :
La création d’un site web externe qui servira de façade publique. Notre webmaster
s’assurera de la gestion du contenu et de l’interactivité de ce site.
Le communiqué de presse systématiquement émis pour chaque évènement important
de la société.
Les parrainages et publications dans les revues spécialisées.
Faire de marketing direct en approchant les sociétés, les associations professionnelles,
et en participant aux foires.
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CHAPITRE 3 : PLAN D’AFFAIRES INDICATIF DE Universe Fund
La décision d’investir doit s’inscrire dans la planification à long terme de l’entreprise.
Dans ce chapitre, nous allons élaborer tous les besoins nécessaires pour la mise en œuvre du
projet, ensuite nous évaluerons sa rentabilité sur une période de cinq ans.
3.1) Définition des besoins
Nous devons définir tous besoins nécessaires pour la réalisation du projet afin
d’estimer le montant à investir. Ces besoins constituent le coût de notre projet et comprennent
les frais d’établissement, les immobilisations corporelles et le besoin en fonds de roulement.
3.1.1) Frais d’établissement Les frais d’établissement regroupent :
Les droits d’enregistrement ;
Les honoraires de notaires ;
Les timbres fiscaux ;
Les frais d’immatriculation ;
Les frais de publicité ;
Tableau 3 : Frais d’établissement
Nature des frais MontantDroit d'enregistrement 20 000 Honoraires du Notaire 150 000 Timbres fiscaux 5 000 Frais d'immatriculation au RCCM 21 500 Frais de publicité 800 000 TOTAL 996 500 Source : nous même
3.1.2) Les immobilisations corporelles Elles sont constituées du matériel et du mobilier de bureau. Les détails sont donnés
dans le tableau suivant :
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Tableau 4 : Immobilisations corporelles : Matériel et Mobilier de bureau
Nature Quantité Prix unitaire MontantTables 5 50 000 250 000 Chaises 10 20 000 200 000 Ordinateurs portables 5 500 000 2 500 000 Ordinateurs de bureau 1 100 000 100 000 Photocopieuse 1 300 000 300 000 Imprimante 1 150 000 150 000 Scanner 1 150 000 150 000 Climatiseur 3 200 000 600 000 bureau 5 800 000 4 000 000 Filtre à eau 2 50 000 100 000
TOTAL 8 350 000 Source : nous même
3.1.3) Le Besoin en Fonds de Roulement prévisionnel
Le Besoin en Fonds de Roulement représente le besoin de financement lié au cycle
d’activité de notre entreprise. Les BFR représentés ici sont prévisionnels, les détails sont
donnés dans le tableau suivant.
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Eléments du Besoin en Fond de Roulement 2018 2019 2020 2021 2022Loyer 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 1 800 000 Electricité 600 000 630 000 661 500 694 575 729 304 Eau 100 000 100 000 100 000 100 000 100 000 Téléphone 500 000 550 000 605 000 665 500 732 050 Internet 800 000 840 000 882 000 926 100 972 405 Carburant 800 000 1 500 000 3 700 000 3 700 000 3 000 000 Entretien et réparation 100 000 110 000 121 000 133 100 146 410 Publicité 4 000 000 4 400 000 4 840 000 5 324 000 5 856 400 Fournitures de bureau 400 000 420 000 441 000 463 050 486 203 Salaires bruts 36 600 000 38 430 000 40 351 500 42 369 075 44 487 529 TOTAL BFR 45 700 000 48 780 000 53 502 000 56 175 400 58 310 300
Tableau 5 : BFR Prévisionnel
Source : nous même
Tableau 6 : Ressources Humaines
POSTESNOMBRE REQUIS NIVEAU
SALAIRE MENSUEL
SALAIRE ANNUEL
PGD 1 BAC+5 700 000 8 400 000 DGA 1 BAC+5 600 000 7 200 000 ANALYSTES FINANCIERS 2 BAC+5 500 000 6 000 000 RESPONSABLES AF 1 BAC+5 500 000 6 000 000 JURISTES 1 BAC+5 500 000 6 000 000 RECEPTIONNISTE 1 BAC+3 250 000 3 000 000
TOTAL 36 600 000 Source : nous même
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Nous prévoyons une augmentation de salaire de 5% par an. Par ailleurs les PDG,
DGA, Analystes Financiers, Responsable Administratif et Financier et Juriste seront tous
actionnaires de Universe Fund et par conséquent seront rémunérés dans le capital.
3.2) Etude de la rentabilité
3.2.1) Chiffre d’affaire prévisionnel Tableau 7 : chiffre d’affaires prévisionnel
(en millions de FCFA) 2018 2019 2020 2021 2022Fonds propres 1 500,00 - - - - Quasi fonds propres (levés auprès des investisseurs) - 1 500,00 2 000,00 2 500,00 3 000,00 Frais de gestion - 30,00 40,00 50,00 60,00 Revenus de placements 22,12 19,70 17,03 14,22 11,30 Dividendes perçus sur fonds propres investis - 30,00 30,00 30,00 30,00 Dividendes perçus sur quasi fonds propres - - 3,00 7,00 12,00 Plus-value - - - - 6 000,00 CA (millions de FCFA) 22,12 79,70 90,03 101,22 6 113,30 Source : nous même
Au cours de la première année, nous n’avons pas de frais de gestion car nous
investissons nos propres fonds à hauteur de 1 500 millions. Dans nos critères
d’investissement, nous exigeons des sociétés où nous investissons un ROE d’au moins 10%,
et un réinvestissement d’au moins 50% du résultat net pour accélérer la croissance de
l’entreprise. Ainsi, pour notre investissement de 1 500 millions, le résultat net attendu par an
est minimum de 150 millions. Etant donné que la société dans laquelle nous plaçons notre
fonds réinvestit 50% de son résultat, il reste 75 millions à se partager. Et comme nous ne
détenons que 40% de la société, nous aurons comme dividende 40% des 75 millions, soit 30
millions qui seront distribués l’année suivante c’est-à-dire en 2019.
Ainsi, pour la première année (2018), nos revenus proviennent des placements
bancaires que nous avons effectués avec notre trésorerie.
Mais à partir de la deuxième année (2019), nous envisageons lever des fonds auprès
des investisseurs à hauteur de 1 500 millions de FCFA. Pour ce type d’investissement, nous
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prélevons chaque année 2% des fonds investis comme frais de gestion (soit 30 millions) et
aussi 10% sur les dividendes auxquels auront droit les investisseurs chaque année (soit 3
millions).
La plus-value de cession est obtenue au bout de la cinquième année. Supposons notre
investissement initial (en fonds propres) de 1 500 millions au cours de la première année,
avec une Valeur Nominale (VN) de 10 000 FCFA, nous aurons un nombre total (N) de
150 000 actions. Le retour sur investissement minimum que nous attendons pour les
entreprises où on investit est de 5 fois la valeur initiale de l’action. Donc notre prix de cession
attendu (PC) au bout de la cinquième année est à PC : 50 000 FCFA par action.
La Plus-Value (PV) sera : (150 000*50 000) – (150 000*10 000)
Soit une Plus-Value de 6 000 millions FCFA.
Notons que pour des raisons de simplification, nous n’avons calculé que la Plus-Value
sur l’investissement de la première année, qui va figurer dans notre compte de résultat au bout
de la cinquième année.
3.2.2) Rentabilité du projet (VAN, TRI, PAY-BACK) Pour apprécier la rentabilité de notre projet, nous allons déterminer dans un premier
temps les Flux Nets de Trésorerie qui le caractérisent, ensuite nous déterminerons la Valeur
Actuelle Nette, le Taux de Rentabilité Interne (TRI).
Pour obtenir ces valeurs, nous avons élaboré le compte de résultat prévisionnel de
notre projet sur cinq ans. Parallèlement nous avons établi notre plan de financement initial.
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Tableau 8 : Compte de résultat prévisionnel
LIBELLE (en millions FCFA 2018 2019 2020 2021 2022
22,12 79,70 90,03 101,22 6 113,30
Charges d'exploitation (hors frais du pers et Dot aux amtLoyer 1,80 1,80 1,80 1,80 1,80 Electricité 0,60 0,63 0,66 0,69 0,73 Eau 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 Téléphone 0,50 0,55 0,61 0,67 0,73 Fourniture de bureau 0,40 0,42 0,44 0,46 0,49 Internet 0,80 0,84 0,88 0,93 0,97 Carburant 0,80 0,80 0,80 0,80 0,80 Entretien et Réparation 0,10 0,11 0,12 0,13 0,15 Publicité 4 4,40 4,84 5,32 5,86 TOTAL CHARGES D'EXPL 9,10 9,65 10,25 10,91 12 VALEUR AJOUTEE 13,02 70,05 79,78 90,31 6 102 Valeur ajoutéee/CA hors taxe*100 en % 8,68 87,89 88,61 89,23 99,81 Charges de personnel 36,60 38,43 40,35 42,37 44,49 Excédent Brut d'Exploitat 23,58 - 31,62 39,43 47,94 6 057,19 EBE/CA hors taxe*100 en 106,60 - 39,67 43,79 47,37 99,08 Dotations aux amort et au 1,67 1,67 1,67 1,67 1,67 Resultat d'exploitation -25,25 29,95 37,76 46,27 6 055,52 Rt d'exp/CA*100 en % 114 - 38 42 46 99 Activités FinancièresRevenus financiers 26,54 23,6 20,43 17,06 13,56 Gains de change - - - - - Total Produits Financiers 26,54 23,64 20,43 17,06 13,56 Frais financiers 4,42 3,94 3,41 2,84 2,26 Perte de change - - - - - Total Charges financières 4,42 3,94 3,41 2,84 2,26 Résultat Financier 22,12 19,70 17,03 14,22 11,30 Résultat activités ordinair 3,13 - 49,65 54,78 60,49 6 066,82 Résultat avant impôt 25,25 - 29,95 54,78 60,49 6 066,82 impôts sur le Résultat - 0,89 5,61 6,69 1 152,70 Résultat net 25,25 - 29,06 49,17 53,80 4 914,13 Résultat net sur CA*100 114,15 - 36,46 54,62 53,15 80,38 CAF 23,58 - 30,73 50,84 55,47 4 915,80
COMPTE DE RESULTAT PREVISIONNEL SUR 5 ANS
Chiffre d'affaires hors taxe
Source : nous même
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Nous ne paierons pas d’impôt la première année car le résultat est négatif. Nous aurons
donc une économie d’économie d’impôt de 4 800 000 FCFA que nous allons récupérer sur
trois ans.
Tableau 9 : calcul des Flux Nets de Trésorerie et de la VAN
LIBELLE (en millions) 2018 2019 2020 2021 2022Résultat net 25,25 - 29,06 49,17 53,80 4 914,13 Dotat aux amort 1,67 1,67 1,67 1,67 1,67
CAF 23,58 - 30,73 50,84 55,47 4 915,80 BFR 45,70 48,78 53,50 56,17 58,31 Variation du BFR 45,70 3,08 4,72 2,67 2,14 Flux Net de Trés 69,28 - 27,65 46,12 52,80 4 913,66 Actualisation = 16,95% 0,86 0,73 0,63 0,53 0,46 VAN 2 264,00
VAN 2 264,00 TRI 28,73% Source : nous même
Le taux d’actualisation est de 16,95%. Le taux sans risque du pays s’élève à 4,95%2, le
taux qui représente le risque pays s’élève à 12%3. Notre taux d’actualisation est en effet la
somme de ces derniers.
3.2.3) Détermination du Pay-Back Il s’agit du nombre d’années nécessaires pour que les flux nets de trésorerie couvrent
le capital que nous avons investi. Il convient de cumuler les FNT année par année, et de voir
au cours de quelle année les flux atteignent le montant investit. Notre Pay-Back sera atteint au
bout de la cinquième année.
2 Source : site de la BEAC 3 Source : Banque Mondiale
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Tableau 10 : Détermination du Pay-Back
Années 2018 2019 2020 2021 2022FNT (en millions 69,28 27,65 46,12 52,80 4 913,66 FNT CUMULES 69,28 96,93 143,05 195,85 5 109,51 PAY BACK 5 109,51 Source : nous même
Tableau 11 : Plan de financement prévisionnel première année
57 606 500
- 8 350 000 2 000 000
560 000 45 700 000
Eléments incorporelsMatériels et Mobiliers de bureauxAménagements, Travaux et InstallationsDépôts et CautionnementBFR 1ere année
TOTAL DES BESOINS
1 942 393 500 ECART = Total ressources - Total Besoins
2 000 000 000 2 000 000 000
Emprunt
TOTAL DES RESSOURCES
RESSOURCES (durables)Capitaux propresApportsComptes courants d'associésAides et subventions
2 000 000 000
Investissement 1 500 000 000 Trésorerie 442 393 500 Source : nous même
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Tableau 12 : Plan de financement prévisionnel deuxième année
BESOINS 2eme annéeFrais d'établissement - Eléments incorporels - Matériel et Mobilier de Bureau - Aménagement, Travaux et installation - Dépôts et cautionnement - BFR prévisionnel 2e année 48 780 000
TOTAL BESOINS 48 780 000
RESSOURCESTrésorerie 442 393 500 Apports - Comptes courants d'associés -
TOTAL RESSOURCES 442 393 500
Source : nous même
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Tableau 13 : Plan de financement prévisionnel troisième année
BESOINS 3eme annéeFrais d'établissement - Eléments incorporels - Matériel et Mobilier de Bureau - Aménagement, Travaux et installation - Dépôts et cautionnement - BFR prévisionnel 3e année 53 502 000
TOTAL BESOINS 53 502 000
RESSOURCESTrésorerie 394 013 500 Apports - Comptes courants d'associés -
TOTAL RESSOURCES 394 013 500
ECART= Total ressources - Total Besoins 340 511 500
Source : nous même
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Tableau 14 : Plan de financement prévisionnel quatrième année
BESOINS 4eme annéeFrais d'établissement - Eléments incorporels - Matériel et Mobilier de Bureau - Aménagement, Travaux et installation - Dépôts et cautionnement - BFR prévisionnel 4e année 56 175 400
TOTAL BESOINS 56 175 400
RESSOURCESTrésorerie 340 511 500 Apports - Comptes courants d'associés -
TOTAL RESSOURCES 340 511 500
ECART= Total ressources - Total Besoins 284 336 100
Source : nous même
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Tableau 15 : Plan de financement prévisionnel cinquième année
BESOINS 5eme annéeFrais d'établissement - Eléments incorporels - Matériel et Mobilier de Bureau - Aménagement, Travaux et installation - Dépôts et cautionnement - BFR prévisionnel 5e année 58 310 300
TOTAL BESOINS 58 310 300
RESSOURCESTrésorerie 284 336 100 Apports - Comptes courants d'associés -
TOTAL RESSOURCES 284 336 100
ECART= Total ressources - Total Besoins 226 025 800
Source : nous même
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CONCLUSION GENERALE L’économie de notre pays nécessite d’être redynamisée dans tous les secteurs. Nous
avons choisi comme cibles les PME, en raison de leur capacité non seulement à offrir divers
produits et services pour les différentes couches de la société, mais aussi pour leur capacité à
créer de l’emploi.
La date de démarrage de nos activités est fixée en 2018, le temps pour nous d’acquérir
une expérience professionnelle, davantage de compétences et d’expertises en la matière pour
un meilleur suivi des investissements et des activités de nos clients.
A travers l’étude de la rentabilité de notre projet, nous pouvons dire qu’il nous sera
rentable surtout à partir de la cinquième année où nous faisons un résultat de 4 914,13
millions de FCFA. Par ailleurs, les montants figurant dans notre business plan sont des
estimations qui pourraient être revues lors de la mise en œuvre du projet.
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BIBLIOGRAPHIE
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EHRSTEIN Thomas (2009), 100 fiches pour créer son entreprise, Espace Etudes.
MISHKIN Fréderic, (2010), Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson.
PAPIN Robert, (2011) Stratégie pour la création d’entreprise, DUNOD.
SIMON François-Xavier, TRABELSI Martine, (2005), Préparer et défendre un projet
d’investissement, Paris, Dunod.
TEULIE Jacques, BAGNERIS Jean-Charles, GIVRY Philipe, TOPSCALIAN Patrick,
(2004), Introduction à la finance d’entreprise, Paris Vuibert.
VINAY Elisabeth, (2009), Réalisez votre étude de marché, APCE Edition d’Organisation.
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ENQUETE SUR LA PERFORMANCE FINANCIERE D’UNE SOCIETE DE CAPITAL-RISQUE.
La performance financière d’un fonds de capital-risque se mesure à l’aide du Taux de
Rendement Interne (TRI). Ce taux représente le rendement annuel d’un portefeuille de
capital-risque une fois les différentes participations cédées.
Dans le cadre de notre étude, nous avons effectué une enquête auprès des
entrepreneurs et professionnels du capital-risque. Ils se sont appuyés sur leurs propres
expériences mais aussi sur les entretiens menés depuis plusieurs années auprès de différents
acteurs du domaine de l’investissement pour répondre à notre questionnaire. Pour ce faire,
nous avons élaboré un modèle théorique de portefeuille-type d’un fonds de capital-risque
comportant 6 investissements de 15 M FCFA chacun et d’une durée moyenne de 5 ans.
Nous avons repris le principe de fonctionnement de notre société décrit à la figure2,
selon lequel la société de gestion de portefeuille prélève en moyenne 2% de frais de gestion
par an, sur toute la durée du fonds. Pour un fonds de 100 M FCFA, d’une durée de vie de
5ans, les frais de gestion s’élèvent à 10 000 000. Le montant disponible pour investir dans de
jeunes PME est donc de 90 000 000 FCFA, soit 6 investissements si le montant moyen investi
par dossier est de 15 M FCFA.
L’énoncé ci-dessous résume les principales caractéristiques du fonds de capital-risque
spécifiées pour les besoins de notre enquête :
Cette enquête porte sur votre perception de la performance des fonds de capital-risque.
L’objectif est de déterminer ce qui, selon vous constitue 1) un « succès », 2) une performance «moyenne » et 3) un « échec ».
Le cas considéré est celui d’un fonds d’investissement disposant de 90 000 000 FCFA, à investir en phase capital-risque dans 6 dossiers à hauteur de 15 000 000FCFA par dossier.
La durée de détention moyenne des titres est de 5ans.
La plus-value s’apprécie sous la forme d’un multiple de la mise initiale, exemple « coef. 2 » pour un dossier où le fonds ferait « deux fois la mise ». Une participation se soldant par une perte intégrale correspond donc à un multiple de zéro.
Pour chaque scénario, vous avez la possibilité de répartir les 6 dossiers dans comme bon vous semble.
Vous pouvez également, si vous le jugez utile, modifier les cinq coefficients correspondant aux multiples prévus.
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Pour chaque scénario, nous vous prions de remplir les cellules désignées par les flèches, ainsi que le rendement estimé pour chaque portefeuille.
1) Scénario « succès »
Merci de répartir le nombre de
dossier dans la première colonne (total = 16)
Quel est selon vous le rendement annuel d’un tel portefeuille (en%)
2) Scénario « moyen »
Merci de répartir le nombre de
dossier dans la première colonne (total = 6)
Quel est selon vous le rendement annuel d’un tel portefeuille (en %)
Portefeuille « succès » (cas favorable)
Dossiers Coef. Performance prévue
10 Opération (s) à 10x la mise
5 Opération (s) à 5x la mise
3 Opération (s) à 3x la mise
2 Opération (s) à 2x la mise
1 Opération (s) à 1x la mise
0 Opération (s) à perte 0x la mise
Portefeuille « moyen » (cas médian)
Dossiers Coef. Performance prévue
10 Opération (s) à 10x la mise
5 Opération (s) à 5x la mise
3 Opération (s) à 3x la mise
2 Opération (s) à 2x la mise
1 Opération (s) à 1x la mise
0 Opération (s) à perte 0x la mise
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3) Scénario « échec »
Merci de répartir le nombre de
dossier dans la première colonne (total = 6)
Quel est selon vous le rendement annuel d’un tel portefeuille en (%)
Figure 4 : les scénarios du questionnaire
A l’issue de cet énoncé, les personnes interrogées sont invitées à se prononcer sur trois
portefeuilles types : un portefeuille « succès », un portefeuille « moyen » et un portefeuille
« échec » (cf. figure 4).
Sur 20 exemplaires de questionnaires envoyés, nous avons obtenu 5 réponses que nous
avons synthétisées dans le schéma suivant :
coef. Performance prévue
« échec »
Nombre d’opérations
« moyen »
Nombre
d’opérations
« succès »
Nombre
d’opérations
10 Nbre d’opérations à 10x la mise 0 0 0 5 Nbre d’opérations à 5x la mise 0 0 3 3 Nbre d’opérations à 3x la mise 0 1 2 2 Nbre d’opérations à 2x la mise 1 3 0 1 Nbre d’opérations à 1x la mise 2 1 0 0 Nbre d’opérations à perte (x0) 2 0 0 TRI de chaque portefeuille -4,6% 7,8% 15,7%
Figure 5 : Portefeuilles d’investissements typiques pour les investisseurs
Portefeuille « échec » (cas défavorable)
Dossiers Coef. Performance prévue
10 Opération (s) à 10x la mise
5 Opération (s) à 5x la mise
3 Opération (s) à 3x la mise
2 Opération (s) à 2x la mise
1 Opération (s) à 1x la mise
0 Opération (s) à perte 0x la mise CESAG - BIBLIOTHEQUE
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Le calcul du TRI est effectué par un logiciel, la marche à suivre pour obtenir ses
résultats consiste à inscrire l’entreprise dans la base de données des offres d’investissement en
indiquant les données générales sur la constitution du portefeuille de titres. Nous ne disposons
malheureusement pas de ce logiciel, nous avons envoyé les résultats de notre enquête à un
professionnel dans le domaine, qui nous a aidés pour le traitement des informations dans le
logiciel. Ces résultats permettent de nous situer sur le rendement estimé par les investisseurs
dans un capital-risque.
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Table des matières
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS .............................................................................................................. ii
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS ............................................................. iii
LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES ........................................................................... iv
SOMMAIRE ........................................................................................................................... v
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................ 8
1. Contexte de l’étude ............................................................................................................. 8
2. Objectif général ................................................................................................................ 11
3. Objectifs spécifiques ......................................................................................................... 11
4. Intérêt du projet ................................................................................................................ 11
5. Méthodologie de travail .................................................................................................... 12
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DU FINANCEMENT DES PME ET LE FINANCEMENT PAR LE CAPITAL RISQUE. ................................................................. 13
1.1) Problématique du financement des PME ...................................................................... 13
1.1.1) La PME et son importance dans une économie ......................................................... 13
1.1.1.1) Définition ................................................................................................................ 13
1.1.1.2) Importance des PME dans une économie ............................................................... 14
1.2) Problématique du financement des PME ...................................................................... 15
1.3) Le financement par le capital risque ............................................................................. 17
1.3.1) Définition et évolution du capital-risque en Afrique ................................................. 18
1.3.1.1) Définition et organisation ........................................................................................ 18
1.3.1.2) Evolution des fonds d’investissement en Afrique ................................................... 22
1.3.2) Intérêts du capital risque pour les sociétés ................................................................. 23
CHAPITRE 2 : CREATION DE UNIVERSE FUND ET ETUDE DE FAISABILITE ...... 24
2.1) Dispositions réglementaires. ......................................................................................... 24
2.1.1) Loi uniforme relative aux entreprises d’investissement à capital fixe. ...................... 24
2.1.2) Les conditions d’exercice ........................................................................................... 25
2.2) Diagnostic stratégique, présentation et organisation de Universe Fund ....................... 26
2.2.1) Environnement financier de la RCA .......................................................................... 26
2.2.2) Présentation et organisation de Univers-Fund ........................................................... 27
2.2.2.1) Présentation de « UC » ............................................................................................ 27
2.2.2.2) Organisation de Universe Fund ............................................................................... 29
2.2.2.3) Analyse SWOT et plan markéting……………………………………...…............34
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CHAPITRE 3 : PLAN D’AFFAIRES INDICATIF DE Universe Fund .............................. 36
3.1) Définition des besoins ................................................................................................... 36
3.1.1) Frais d’établissement .................................................................................................. 36
3.1.2) Les immobilisations corporelles ................................................................................. 36
3.1.3) Le Besoin en Fonds de Roulement prévisionnel ......................................................... 37
3.2) Etude de la rentabilité .................................................................................................... 39
3.2.1) Chiffre d’affaire prévisionnel...................................................................................... 39
3.2.2) Rentabilité du projet (VAN, TRI, PAY-BACK)......................................................... 40
3.2.3) Détermination du Pay-Back ........................................................................................ 42
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 48 CESAG - BIBLIOTHEQUE