Upload
others
View
1
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LES MALADIES DIARRHEIQUES
Rapport de situation du Directeur général
Le présent rapport, qui est soumis à 1 1 examen du Conseil exécutif comme suite à
la résolution W H A 3 5 . 2 2 , décrit 1 1 état d 1 a v a n c e m e n t et la situation actuelle du Pro-
gramme . I l passe en revue les stratégies mises en avant pour la lutte contre les
maladies diarrhéiques, les activités et les réalisations de la composante services de
santé, la situation actuelle du choléra dans le monde et les méthodes adoptées pour
le combattre, et les activités de la composante recherche, y compris les progrès
réalisés dans les domaines prioritaires. La dernière section décrit les objectifs
renforcés du Programme pour 1989 et propose l'action à entreprendre par les Etats
Membres en collaboration avec 1 1 O M S .
U n projet de résolution est proposé en vue de sa présentation à 1'Assemblée de
la Santé•
TABLE DES MATIERES
Pages
1. Généralités 1
2 . Situation actuelle du Programme 2
3 . Orientations futures 16
1. GENERALITES
1.1 L e Programme de lutte contre les maladies diarrhéiques (LMD) a pour origine la résolution
W H A 3 1 . 4 4 , adoptée par la. Trente et Unieme Assemblée mondiale de la Santé en m a i 1978, en appli"*
cation de laquelle 1 r O M S a institué un programme mondial ayant pour objectif de réduire la
mortalité et la morbidité dues aux maladies diarrhéiques et les effets nocifs qui leur sont
a s s o c i é s , en particulier la m a l n u t r i t i o n , chez les nourrissons et les jeunes enfants. En 1982,
1'Assemblée d e la Santé a examiné 1'état d'avancement du Programme e t , dans la résolution
W H A 3 5 . 2 2 , elle a invité instamment les Etats Membres à intensifier leurs activités de lutte
contre les maladies diarrhéiques considérées comme 1 f u n des points d'accès aux soins de santé
primaires•
1.2 Depuis sa création, le Programme a été édifié sur deux composantes principales : une
composante services de santé comportant 1 T i n c o r p o r a t i o n des connaissances actuelles sur le
traitement et la prévention des maladies diarrhéiques dans les programmes nationaux de soins
de santé primaires; et une composante recherche par le biais de laquelle un soutien est fourni
à la recherche appliquée (sur les services de santé) pour améliorer 1'exécution des stratégies
de lutte existantes et à la recherche fondamentale (biomédicale) pour mettre au point et essayer
des outils et des approches nouveaux ou meilleurs pour combattre les maladies diarrhéiques.
Pour plus de commodité, ces deux composantes sont décrites séparément ci-après, mais leur arti-
culation étroite dans un même programme a pour but d'assurer que la recherche bénéficiant d'un
appui corresponde parfaitement aux besoins des programmes de lutte et que les découvertes issues
de la recherche puissent être rapidement appliquées dans le cadre de ces programmes.
1.3 L e Programme a été guidé par un Groupe consultatif technique composé de spécialistes
scientifiques eminents et d 1 administrateurs de la santé publique qui se réunit tous les ans
pour examiner et évaluer le Programme d'une manière indépendante du point de vue scientifique
et technique. Depuis 1981, un Comité d T e x a m e n de la gestion composé de représentants des orga-
nisations compétentes du système des Nations Unies (OMS, P N U D , FISE) et de la Banque mondiale
a i n s i que de trois représentants nationaux siégeant par roulement (pour deux a n s ) , a procédé
chaque année à un examen de la gestion du Programme et en particulier des questions budgétaires
et financières. Les recommandations de ces deux organes sont étudiées chaque année lors d'une
Réunion des Parties intéressées à laquelle assistent des représentants de gouvernements et
d'institutions qui fournissent un appui financier au Programme ou qui envisagent de le faire et
des représentants de pays en développement où sont exécutés des programmes de lutte. Les parti-
cipants à cette réunion passent en revue 1 f é t a t d'avancement et les plans du Programme et
prennent acte des annonces de contributions financières.
1.4 Depuis 1978, le Programme a reçu des ressources financières de 29 contribuants (OMS
i n c l u s e ) , pour un total de US $45 m i l l i o n s . Les prévisions budgétaires du Programme pour 1 1 exer-
cice biennal 1986-1987 s'élèvent à US $19,2 millions et le budget projeté pour 1'exercice 1988-
1989 est de US $20,8 m i l l i o n s .
1.5 On trouvera ci-après un bref exposé de la situation actuelle et des plans du Programme.
Des renseignements plus précis sur ces activités figurent dans les documents publiés par le
P r o g r a m m e , notamment le Cinquième Rapport du Programme.^
2 . SITUATION ACTUELLE DU PROGRAMME
Composante services de santé
Stratégies de lutte
2.1 D e l 1 a v i s g é n é r a l , с'est la prise en charge satisfaisante malades qui aura dans
1 1 immédiat le maximum d f i m p a c t sur la mortalité diarrhéique. Les éléments de cette stratégie
sont les suivants :
一 prévention de la déshydratation grâce au traitement précoce de la diarrhée à domicile au
m o y e n de solutions disponibles ou spécialement préparées;
一 traitement de la déshydratation au moyen de sels de réhydratation orale (SRO) fournis à
tous les échelons du système de soins de santé;
一 prévention des conséquences nutritionnelles de la
cieuse pendant et après la maladie;
一 utilisation sélective de liquides administrés par
de la déshydratation prononcée et d'antibiotiques
dysenterie à Shigella.
2.2 La m i s e en oeuvre satisfaisante de cette stratégie, telle q u 1 elle est énoncée dans un
document conjoint OMS/FISE,^ peut réduire parfois des deux tiers la mortalité par diarrhée, la
létalité et le coût du traitement. Elle peut aussi éviter bien des cas de malnutrition et de
1 Cinquième Rapport du P r o g r a m m e , 1984-1985 (document WHO/CDD/86.16).
2 \ !! ! • . . Traitement de la diarrhée et utilisation de la thérapie par réhydratation orale ( T R O ) :
document conjoint OMS/FISE, 2 e édition, G e n è v e , O M S , 1986.
diarrhée grâce à une alimentation judi-
voie intraveineuse pour le traitement
pour le traitement du choléra et de la
diarrhée persistante (ou chronique). Elle exige que toutes les familles soient instruites et
motivées en vue de traiter la diarrhée correctement lorsqu'elle débute en utilisant des ingré-
dients disponibles à la m a i s o n , et aussi que tous les agents de santé participants aux soins
aux enfants apprennent à employer les SRO en toute confiance. Il faut un programme équilibré
garantissant que les familles, d'une part aient 1’autosuffisance nécessaire pour soigner à
domicile la grande majorité des cas de diarrhée e t , d'autre p a r t , fassent appel aux services de
santé pour le traitement des cas plus graves nécessitant des SRO, voire 1'administration de
liquides par voie intraveineuse. Les solutions préparées à domicile et les SRO jouent un role
complémentaire dans la prise en charge des malades et n e doivent pas être considérées comme des
moyens interchangeables (voir aussi paragraphe 2 . 7 ) .
2.3 Se fondant sur un examen approfondi de l'efficacité, de la faisabilité et du coût d 1 a u t r e s
interventions possibles pour réduire la morbidité et la mortalité dues à la diarrhée, le Pro-
gramme a formulé u n ensemble de trois stratégies supplémentaires qui méritent de bénéficier
d'une haute priorité dans les programmes LMD n a t i o n a u x , à savoir :•
- l ' a m é l i o r a t i o n de la nutrition grâce à 1'allaitement au sein ininterrompu pendant les deux
premières années de la vie et à des pratiques de sevrage adéquates;
- l ' u t i l i s a t i o n d'une eau saine, en particulier 1'obtention d 1 u n e quantité abondante d 1 e a u
provenant de la source la plus sûre et la protection de cette eau contre la contamination;
- u n e bonne hygiène corporelle et familiale, en particulier 1'utilisation de latrines,
1 1 évacuation des selles de nourrissons et le lavage des m a i n s .
Ces stratégies sont déjà en cours d f e x é c u t i o n dans une certaine mesure dans la plupart des pays.
Il est prévu qu'elles bénéficieront d'une priorité accrue dans les programmes LMD nationaux à
mesure que la thérapie par réhydratation orale (TRO) est plus largement utilisée et que la
mortalité par diarrhée d i m i n u e . La vaccination antirougeo1euse a aussi été identifiée comme
intervention hautement p r i o r i t a i r e , mais comme le programme élargi de vaccination de l'OMS
collabore activement avec les pays dans ce d o m a i n e , cette vaccination n'est pas incluse comme
action prioritaire dans le Programme L M D .
Mise en oeuvre des programmes nationaux
2.4 E n développant les programmes LMD n a t i o n a u x , 1 1 OMS a accordé une haute priorité au renfor-
cement de la gestion des programmes, et d'abord à une planification minutieuse. A la fin de
1985, 104 pays avaient établi des plans pour des programmes L M D , soit 83 % des 125 pays v i s é s ,
ces plans couvrant d'après les estimations 98 % de la population totale des pays en cause; les
plans étaient opérationnels dans 82 p a y s . A la fin de 1 1 exercice biennal 1986-1987, des plans
auront été établis par tous les pays v i s é s . Dans chacun des pays dotés d'un programme opéra-
tionnel, un administrateur du Programme L M D , assisté d f u n personnel d ' a p p u i , a été nommé à
1'échelon central, quoique les programmes eux-mêmes soient exécutés comme partie intégrante des
services de santé maternelle et infantile et autres services de soins de santé p r i m a i r e s , avec
utilisation du personnel sanitaire déjà en p l a c e . D u fait que les maladies diarrhéiques sont
très répandues et q u 1 i l existe pour les traiter une approche simple et extrêmement efficace,
les activités entreprises pour les combattre peuvent permettre aux mères et autres membres de
la famille d'avoir mieux confiance dans leur aptitude à se soigner eux-mêmes et aux communautés
de participer d'une manière plus active aux soins de santé; par conséquent, ces activités
constituent un point d'accès précieux pour d'autres services préventifs et curatifs dans le
cadre des soins de santé p r i m a i r e s .
Formation
2.5 La formation à la gestion et la formation technique sont des secteurs prioritaires du
Programme. A la fin de 1985 plus de 1300 personnels sanitaires supérieurs de 131 pays et
4700 cadres de premier échelon et de niveau moyen de 37 pays avaient participé, les premiers
aux cours de formation des directeurs de programmes LMD et les autres aux cours de formation
aux techniques de supervision, les participants aux cours de la deuxième catégorie n e repré-
sentant toutefois que 5 à 10 % du groupe c i b l e . De nombreux pays ont utilisé le module
"Traitement de la diarrhée" du cours de formation aux techniques de supervision pour former
des agents de santé du niveau p é r i p h é r i q u e . Ces deux types de cours sont actuellement en révi-
sion afin d fy incorporer davantage d'informations sur les solutions de TRO préparées à d o m i c i l e ,
sur les stratégies préventives de lutte (voir paragraphe 2.3) et sur de m e i l l e u r e s approches
pour les activités du Programme concernant la p l a n i f i c a t i o n , la surveillance continue et
1 ' é v a l u a t i o n . Depuis 1983, la formation aux techniques de supervision a souvent été associée
avec la formation dispensée au titre du programme élargi de vaccination e t , depuis 1986, il a
été p o s s i b l e également d'y associer la formation au traitement des infections respiratoires
a i g u ë s . U n m o d u l e de formation sur 1'espacement des naissances est en cours d ' é l a b o r a t i o n .
D e p u i s 1980, des m é d e c i n s de 87 pays ont participé à des cours de formation sur la prise en
charge de la d i a r r h é e , y compris une formation pratique sur la T R O . Beaucoup de ces cours sont
dispensés dans les 13 unités régionales ou sous—régionales de formation au traitement de la
diarrhée et dans les 35 unités nationales q u i o n t été mises en place dans des pays de toutes
les Régions de 1 ' O M S . Dans la Région a f r i c a i n e , trois unités de formation ont été créées en
A n g o l a , e n Ethiopie et au Sénégal et trois autres sont actuellement mises en place au C a m e r o u n ,
au M a l a w i et au Zaïre dans le cadre d'un accord conclu entre le Bureau régional et le programme
de lutte contre les maladies transmissibles de l'enfance (CCCD) p a r r a i n é par 1'Agency for
International Development des E t a t s - U n i s . Pour assurer que les cours donnés dans ces unités
soient e f f i c a c e s , le P r o g r a m m e a élaboré un m o d u l e de formation sur la prise en charge clinique
q u i comprend un guide pour les administrateurs indiquant comment p r é p a r e r , dispenser et évaluer
les cours et comment aider les participants à créer des u n i t é s , et q u i contient du matériel
de conférence et des auxiliaires audiovisuels à utiliser dans les c o u r s .
2.6 Reconnaissant qu'à long terme la formation appropriée des futurs membres des professions
de santé constitue le m e i l l e u r moyen de garantir une prise en charge satisfaisante des cas de
d i a r r h é e , le Programme a mis 1'accent sur le renforcement de 1'enseignement des stratégies
d e lutte contre les maladies diarrhéiques dans les établissements de formation médicale et
p a r a m é d i c a l e . En collaboration avec le programme élargi de v a c c i n a t i o n , il a organisé des
ateliers dans huit pays des Régions de la Méditerranée o r i e n t a l e , de l'Asie du Sud-Est et du
P a c i f i q u e occidental afin de passer en revue et de modifier les programmes d'études dans les
établissements formant le personnel i n f i r m i e r , les sages-femmes et les assistants sanitaires.
A v e c 1'aide du Projet PRITECH financé par l ' U S A I D , le P r o g r a m m e produit u n manuel décrivant
les m é t h o d e s à appliquer pour créer et exploiter de petites unités de lutte antidiarrhéique
dans les hôpitaux u n i v e r s i t a i r e s , ainsi que du matériel pédagogique destiné aux étudiants en
m é d e c i n e faisant leurs stages de pédiatrie et de médecine c o m m u n a u t a i r e . Etant donné que de
n o m b r e u x personnels de santé de pays en développement reçoivent une formation dans des pays
d é v e l o p p é s , ou sont influencés par 1'enseignement et les pratiques médicaux de ces p a y s , le
P r o g r a m m e s'est également attaché à promouvoir 1'utilisation de la TRO dans les pays développés
grâce à une participation à des cours de formation dans des établissements d'enseignement
m é d i c a l et paramédical aux Etats-Unis d ' A m é r i q u e , en F r a n c e , en I t a l i e , aux P a y s - B a s , au
R o y a u m e - U n i , en Suède et en U R S S . Par a i l l e u r s , il collabore étroitement avec 1'Association
internationale de Pédiatrie à 1'organisation aux niveaux m o n d i a l , régional et n a t i o n a l d'ate-
liers où de hauts responsables d'associations pédiatriques de pays développés et de pays en
développement discutent des meilleures approches du traitement et de la prévention de la
d i a r r h é e , ainsi que des moyens par lesquels les pédiatres pourraient appuyer les programmes
LMD n a t i o n a u x .
P r o m o t i o n de la thérapie par réhydratation orale
2.7 II ressort d'une étude effectuée par le Progrannne^ que le traitement précoce de la
diarrhée à domicile est conçu de façons très d i v e r s e s . La solution salée-sucrée est le liquide
préparé à domicile q u i a fait le plus souvent l'objet d'une large p r o m o t i o n . T o u t e f o i s , sa
p r é p a r a t i o n et son emploi se heurtent à de nombreux o b s t a c l e s , par exemple 1'incertitude de
pouvoir se procurer du sucre et sa qualité variable (et de m ê m e parfois pour le s e l ) , 1'absence
d'ustensiles convenables pour mesurer les ingrédients et 1 ' e a u , et la difficulté qu'éprouvent
les mères à a s s i m i l e r , retenir et appliquer les connaissances requises pour b i e n préparer et
administrer les l i q u i d e s . C'est p o u r q u o i on accorde désormais plus d'attention à 1'utilisation
de solutions à base de produits alimentaires (par exemple les bouillies ou les potages) que
L a thérapie par rehydratation orale pour le traitement à domicile de la diarrhée
(document W H O / C D D / S E R / 8 6 . 9 ) .
les mères connaissent déjà b i e n . D'une manière g é n é r a l e , les responsables des programmes
nationaux doivent choisir des solutions à utiliset à domicile qui soient correctes sur le plan
physiologique et faciles à préparer d'une manière exacte et pour lesquelles les ingrédients
et les ustensiles nécessaires sont aisément disponibles. Le choix de la solution à adopter
peut nécessiter des recherches opérationnelles et il doit tenir compte de facteurs tels que
les pratiques traditionnelles pour le traitement de la diarrhée, les connaissances et croyances
quant aux causes de la d i a r r h é e , la composition et la disponibilité des solutions les plus
courantes à base de produits alimentaires, la disponibilité et le prix du sucre, la disponi-
bilité d'un ustensile standard pour mesurer les ingrédients, et la possibilité pour les pro-
gramme s LMD nationaux de former les agents de santé et d'assurer un approvisionnement en SRO
pour traiter les cas de déshydratation. Des directives sur le choix d'une solution à préparer
à domicile en vue de son utilisation dans les programmes LMD nationaux sont en cours
d'élaboration.
2.8 Dans presque tous les programmes nationaux on utilise les SRO comme solution universelle
pour le traitement de la déshydratation. L'OMS et le FISE ont publié conjointement pour la
production des SR〇1 de nouvelles directives qui contiennent des recommandât ions détaillées
pour la fabrication de la nouvelle formule de SRO plus stable contenant 2,9 g de citrate tri一
sodique dihydraté au lieu de 2,5 g de bicarbonate de sodium.^ En 1985, on estime que 270
millions de sachets de SRO équivalant à 1 litre ont été fabriqués dans le monde e n t i e r , ce qui
représente de cinq à six fois plus que le nombre de sachets disponibles en 1981. La production
locale représentait 50 % de 1'approvisionnement total, le FISE a livré 30 % et les 20 %
restants provenaient d'autres fournisseurs extérieurs et des importations commerciales. Il est
prévu que le pourcentage des sachets fabriqués sur place augmentera à mesure que d'autres
pays se lanceront dans la production. La production locale a pour avantage qu'elle permet
d'adopter un mode de présentation spécifique du pays et une dose correspondant à la contenance
d'un récipient disponible dans tout le pays• Dès la fin de 1985, 42 pays en développement pro-
duisaient des SRO et 10 étaient parvenus au stade de 1'autosuffisance. L 1 O M S et le FISE ont
collaboré étroitement avec beaucoup de ces pays à l'achat de matériel et à 1 1 instaurât ion de
procédures de contrôle de la q u a l i t é . Quand les ministères de la santé le demandaient, ils
ont étendu cette collaboration aux producteurs commerciaux locaux qui contribuent à couvrir
les besoins n a t i o n a u x . E n fournissant cette aide, le Programme a souligné combien il importe
que les secteurs privé et public travaillent ensemble pour mettre au point une formule de
SRO et une étiquette de sachet uniformes.
Communication
2.9 Les pays qui ont consacré des ressources considérables à 1 1 information du public sur le
traitement et la prévention appropriés de la diarrhée (par exemple l'Egypte ou le Honduras)
sont parmi ceux dont les programmes LMD ont donné les résultats les plus satisfaisants. Les
activités de communication efficaces ont été centrées sur les besoins des consommateurs et non
pas seulement des fournisseurs et elles ont fait partie intégrante d'un programme complet de
lutte qui comprend une formation adéquate des personnels de santé et un approvisionnement
fiable en S R O . Pour de telles activités, on peut avoir recours à diverses approches, notamment
les grands moyens d'information, les médias traditionnels (par exemple le folklore), les textes
imprimés, les écoles et l'entretien direct afin de transmettre des messages standards qui sont
spécialement conçus pour l'auditoire v i s é . Tout comme pour d'autres programmes (par exemple
le programme élargi de vaccination), les "campagnes" intensives de brève durée destinées à
Sels de réhydratation orale s planification, installation et fonctionnement des unités
de fabrication (document WHO/CDD/SER/85.8).
2 . . Les autres ingrédients des SRO sont : 3,5 g de chlorure de sodium, 1,5 g de chlorure de
potassium et 20 g de glucose dans 1 litre d ' e a u .
sensibiliser le public à la TRO ou à d'autres stratégies de lutte ne peuvent être efficaces
que si elles sont menées dans le cadre d fun plan d'activité à long terme visant à atteindre
les buts du Pr og ra mm e. A f i n de faire mieux comprendre et utiliser les méthodes de communica-
tion dans les programmes LMD n a t i o n a u x , u n manuel est en cours d'élaboration pour les adminis-
trateurs de programmes; il décrit les différentes étapes du processus de communication, le
rôle de 1 1 a d m i n i s t r a t e u r du Programme LMD à chaque é t a p e , et 1'évaluation et 1'emploi des
ressources des secteurs public et privé pour soutenir les activités de communication. La dési-
gnation d'un membre du personnel conjoint OMS/FISE au début de 1987 renforcera considérable-
ment la capacité des deux organisations de fournir une assistance technique dans ce d o m a i n e .
Evaluation
2.10 L e Programme a collaboré avec les pays en vue d'attester 1'ampleur du problème de la
d i a r r h é e , de surveiller 1'état d'avancement de leurs programmes et d'en évaluer 1'impact. Dès
décembre 1985, 42 pays avaient effectué 173 enquêtes sur la m o r b i d i t é , la mortalité et le
traitement en utilisant u n protocole commun préparé par le P r o g r a m m e . Les résultats ont
m o n t r é q u e , sur 1'ensemble de la p l a n è t e , chaque enfant de moins de cinq ans avait en moyenne
trois épisodes diarrhéiques par an et qu f u n tiers de la totalité des décès dans ce groupe
d'âge était associé à la d i a r r h é e . С 'est dans la Région africaine qu'on enregistre les taux
les plus élevés pour la morbidité diarrhéique, la mortalité associée à la diarrhée et la p r o -
portion de décès associés à la diarrhée. L e Programme a mis au point des directives pour
améliorer la précision des enquêtes afin qu'elles puissent servir à mettre en évidence
1'impact des p r o g r a m m e s , et simultanément il étudie d'autres approches pour mesurer la m o r -
talité . P a r ailleurs, le Programme a établi des directives pour mettre en place des systèmes
de notification par sentinelles utilisant un petit nombre d é q u i p e m e n t s sanitaires spéciale-
m e n t choisis comme instruments pour surveiller les programmes n a t i o n a u x . Un tel système
pourrait être utilisé en même temps pour surveiller d'autres programmes (par exemple le pro-
gramme sur les infections respiratoires aiguës et le programme élargi de vaccination) et il
doit être considéré comme le complément des systèmes de notification de r o u t i n e .
2.11 Dès décembre 1985 le Programme avait p a r t i c i p é , souvent avec d'autres institutions
internationales ou b i l a t é r a l e s , à 38 évaluations ou examens externes officiels de programmes
LMD nationaux exécutés dans 35 p a y s . L a moitié environ de ces examens servaient aussi à éva-
luer une ou plusieurs autres composantes des soins de santé primaires, en particulier le pro-
grannne élargi de va ccination. Ces examens constituent une évaluation indépendante des pro-
gratranes nationaux et offrent aux administrateurs de programmes de pays voisins l'occasion
d 1 échanger des données d'expérience. Le Programme améliore actuellement le protocole établi
pour ces examens afin d'en faciliter l'emploi et d'y inclure des informations sur les straté-
gies de prév en ti on .
2.12 Depuis 1984 les gouvernements ont communiqué au Programme des informations provenant
d , e n q u ê t e s , de systèmes de surveillance, d 1 e x a m e n s de programmes et d 1 é t u d e s spéciales sur
1'accès aux SRO et aux solutions préparées à domicile et sur leur e m p l o i , en utilisant un mode
de présentation n o r m a l i s é . Il ressort des données disponibles à ce jour q u 1 au niveau m o n d i a l ,
le taux minimal estimatif d 1 accès aux SRO chez la population des pays en développement (Chine
non comprise) était passé de 4 % en 1982 à 33 % en 1984, et même à 70 % dans la Région de
1'Asie du Sud-Est (Fig. 1). La proportion minimale estimative des cas de diarrhée chez les
enfants de moins de 5 ans traités aux SRO est passée de 5 % en 1983 à 8 % en 1984 (Chine non
comprise); si 1 f o n inclut également la proportion d'enfants traités au moyen d'une solution
salée-sucrée (on ne dispose pas encore d'informations sur les autres solutions préparées à
d o m i c i l e ) , le taux d'utilisation minimal de la TRO à 1'échelle mondiale en 1984 était de 12 %
(tableau 1). Ce taux a peut-être permis d'éviter 350 000 décès dus à la diarrhée en 1984. Il
ressort de certains indices que 1'augmentation de 1'accès aux SRO et de 1'utilisation de la TRO
s'est poursuivie en 1985. Le Programme va s'efforcer de mettre au point des types d'indicateurs
semblables pour certaines de ses autres stratégies au cours des prochaines a n n é e s .
2.13 Les examens de programmes et les études spéciales ont mis en évidence une diminution non
négligeable des hospitalisations pour diarrhée et des taux de létalité ainsi que du coût du
traitement des malades dans les grands hôpitaux urbains dans un certain nombre de pays où la
TRO a remplacé la thérapie par voie intraveineuse comme pratique systématique pour soigner la
7 0
60
5 0
4 0
3 0
20
10
Figure 1 Estimation du taux d'accès minimal aux SRO®
1 9 8 2 - 1 9 8 4 , par R é g i o n
• 1 9 8 2
_ 1 9 8 3
Ц 1 9 8 4
•••V jií
A F R O
1 9 8 2 0 1 9 8 3 3 8 ь
1 9 8 4 14
J S á
丨毅:
纖
Sírríl §:;:; ::::::::: ¡|
W P R O c A M R O E M R O S E A R O R é g i o n
Nombre de pays où des données éta ient d isponibles
14 1 3 4 3
9 15 10 9
18 9 10 8
P s ^
M O N D E c
3 4 78 b
59
9 Proport ion de la populat ion pouvant raisonnablement avoir accès à un prestataire de SRO ayant appris à s'en servir. Les numérateurs ont été calculés d'après l 'hypothèse qu ' i l pour lesquels on ne possède pas de données.
aucun accès dans les、pays Les données provenaient de diverses sources.
)En 1983 les estimations concernant l'accès pour A F R O reposaient exclusivement sur les archives concernant la fourn i tu re et la d is t r ibut ion de SRO. Dans toutes les autres régions et /о и pour toutes les autres années, des informat ions supplémentaires étaient disponibles.
5 Chine non comprise
d i a r r h é e . C e r é s u l t a t p e u t etre a t t r i b u é à la m e i l l e u r e e f f i c a c i t é et au coût m o i n s élevé de la
TRO et au fait que son e m p l o i e n t r a î n e m o i n s souvent des c o m p l i c a t i o n s . L ' e x p é r i e n c e m o n t r e que
dans n ' i m p o r t e quelle i n s t a l l a t i o n de t r a i t e m e n t 1 *administrâtion de liquides par v o i e intra-
v e i n e u s e est n é c e s s a i r e dans pas plus de 5 % des cas de d i a r r h é e , à 1 ' e x c e p t i o n du choléra où
il se peut que 1'on y ait r e c o u r s dans 10 à 15 % des c a s . E t a n t d o n n é que la d é m o n s t r a t i o n de
ces a v a n t a g e s des SRO peut être p a r t i c u l i è r e m e n t utile pour o b t e n i r des hauts f o n c t i o n n a i r e s de
l ' a d m i n i s t r a t i o n sanitaire et des p r a t i c i e n s qu'ils s o u t i e n n e n t les p r o g r a m m e s L M D n a t i o n a u x ,
il c o n v i e n t sans doute au p r e m i e r stade des p r o g r a m m e s de v e i l l e r p a r t i c u l i è r e m e n t à ce que
tous les e n f a n t s qui se r e n d e n t dans les grands é t a b l i s s e m e n t s s a n i t a i r e s y r e ç o i v e n t un t r a i t e -
m e n t a p p r o p r i é ; à 1'occasion de ces c o n s u l t a t i o n s , les m e m b r e s de leurs familles p e u v e n t r e c e -
v o i r des i n s t r u c t i o n s p o r t a n t sur les solutions p r é p a r é e s à d o m i c i l e et sur la p r é v e n t i o n de la
d i a r r h é e . Dès lors que les h a u t s f o n c t i o n n a i r e s de 1 ' a d m i n i s t r a t i o n s a n i t a i r e ont b i e n a c c e p t é
la T R O , il devient plus facile d ' a c c é l é r e r les activités v i s a n t à d é v e l o p p e r 1'accès aux SRO et
leur e m p l o i ainsi q u ' à a c c r o î t r e 1 ' u t i l i s a t i o n des solutions p r é p a r é e s à d o m i c i l e .
заээеъ aoîeluaojnoa.
Ш §
OXM
TABLEAU 1. ESTIMATION DES TAUX D'UTILISATION MINIMUMS亘
POUR LES SRO ET LA TRO^. CHEZ LES ENFANTS AGES DE 0 A 4 ANS EN 1983 ET 1984,
PAR REGION ET POUR LE MONDE ENTIER
Région
Taux d'utilisation des SRO Taux d'utilisation de la TRO
Région
1983 1984 1984
AFRO 1 ( 0 ) ^ 3 (10) 4 (13)
AMRO 2 (13) 12 (15) 12三 (15)
EMRO 6 (15) 12 ( 9 ) 21 ( 9 )
SEARO 9 (10) 9 (10) 14 (10)
WPRO^- 9 ( 9) 13 ( 8 ) 27 ( 8 )
Mo ride- 5 (44) 8 (52) 12星 (55)
~ Pourcentage estimatif des épisodes de diarrhée chez les enfants âgés de 0 à 4 ans
traités au moyen de SRO ou de la T R O .
— P a r TRO il faut entendre en 1'occurrence les SRO ou une solution sucrée-salée. Quant
on disposait pour un pays d'estimations concernant les d e u x , on a retenu le chiffre le plus
é l e v é .
~ Les chiffres entre parenthèses représentent le nombre de pays pour lesquels on disposait
de d o n n é e s .
— O n a supposé que le taux d'utilisation minimal pour AFRO équivalait à 10 % du taux
d ' a c c è s , ce dernier étant fondé exclusivement sur les chiffres relatifs à la fourniture et à
la distribution de S R O .
~ Les données concernant 1'utilisation des solutions sucrées-salées sont insuffisantes;
par conséquent, les chiffres relatifs à 1'utilisation des SRO et de la TRO sont identiques• f 一 Chine non c o m p r i s e .
Lorsqu'on disposait d'estimations pour l'utilisation des S R O , d'une solution sucrée-
salée et d'un type quelconque de liquide préparé à domicile et que le chiffre retenu était le
plus élevé des t r o i s , on a estimé qu'au niveau mondial 24 % au moins des épisodes de diarrhée
avaient été traités avec un type quelconque de liquide pour réhydratation o r a l e .
2.14 L f examen de programmes a révélé par ailleurs un certain nombre de contraintes commune s
aux programmes n a t i o n a u x , à savoir : formation insuffisante des agents de santé à la prise en
charge des cas de diarrhée; absence de directives normalisées pour le traitement dans les éta-
blissements sanitaires; distribution inégale des SRO; absence de désignation d'une solution
préparée à domicile pour le traitement précoce de la diarrhée; nécessité d'améliorer la surveil-
lance des activités de L M D . On a pu observer dans presque tous les pays du monde l'utilisation
systématique des préparations antidiarrhéiques et des antibiotiques, ce qui est particulièrement
troublant étant donné que ces produits sont coûteux, détournent 1'attention des familles de la
nécessité d'une réhydratation et d fune alimentation pendant les épisodes de diarrhée e t , dans
le cas des préparations antidiarrhéiques, n'ont aucune efficacité ou sont potentiellement dange-
reuses chez les jeunes e n f a n t s . Le Programme met au point un manuel qui a déjà fait l'objet
d'essais sur le terrain en Indonésie et au Népal et qui suggère de procéder par étapes pour
déterminer le coût du traitement de la diarrhée dans les établissements sanitaires; ce manuel
devrait aider à déterminer l'ampleur et le cout de l'utilisation de ces médicaments. Il faut
espérer que le désir tout naturel de mettre fin à la d i a r r h é e , lequel explique le succès que
connaissent ces m é d i c a m e n t s , sera satisfait grâce à la mise au point d'une solution de SRO ayant
elle-même un pouvoir antidiarrhéique (voir paragraphe 2.24).
Collaboration avec d'autres programmes de 1fQMS et avec des institutions internationales et
bilatérales
2.15 Aux niveaux mondial et régional et au niveau des p a y s , le Programme a collaboré active-
ment avec d'autres programmes de l'OMS ainsi q u ! a v e c des institutions internationales ou bila-
térales . P a r e x e m p l e , il collabore a) avec le programme élargi de v a c c i n a t i o n , 1'Unité Tuber-
culose et Infections respiratoires et le programme d'action sur les médicaments essentiels à la
formation des personnels de niveau moyen; b ) avec le programme élargi de v a c c i n a t i o n , le pro-
gramme mixte de soutien pour la nutrition et la Division du Renforcement des Services de Santé
aux évaluations de programmes; с) avec 1'Unité des Préparations pharmaceutiques à la mise au
point d'une norme de qualité pour les SRO; et d) avec la Division de l'Hygiène du Milieu à
1'élaboration et à 1'application de "procédures d'évaluation minimales" pour examiner 1'utili-
sation et l'entretien des installations d'adduction d'eau et d'assainissement. Pour ce qui est
d'autres institutions, la coopération étroite avec le FISE a accéléré la mise en oeuvre de
programmes LMD nationaux dans de nombreux p a y s . Le PNUD a fourni un soutien précieux à des
programmes LMD n a t i o n a u x , notamment en mettant sur pied des unités de formation au traitement
de la diarrhée et en formant des administrateurs dans 14 pays d ' A s i e . Le Programme a collaboré
en outre avec 1 f O N U D I à la production locale de SRO, avec le HCR aux efforts déployés pour
combattre les flambées de choléra parmi les r é f u g i é s , et avec le projet "Que vive 1'enfant 1 1 de
la Ligue internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Les Gouvernements
du D a n e m a r k , de la F i n l a n d e , de 1 1 I t a l i e , des Pays-Bas et de la Suède ont fourni un appui géné-
reux au Programme tant au niveau mondial qu'au niveau n a t i o n a l , notamment en affectant des
cadres associés à des programmes dans 14 pays et à deux des bureaux sous-régionaux pour le déve-
loppement sanitaire dans la Région africaine. Des institutions bilatérales (représentant
1'Australie, la B e l g i q u e , le C a n a d a , la C h i n e , les Etats-Unis d ' A m é r i q u e , la France, l'Inde, le
J a p o n , le M a r o c , le N i g e r i a , la N o r v è g e , le Royaume-Uni et la Suisse) ainsi que des organisa-
tions privées ou bénévoles (Programme du Golfe arabe pour les organisations de développement des
Nations U n i e s , Rotary International, Fonds fiduciaire Sasakawa pour la Santé, Ciba-Geigy) ont
également fourni au Programme un appui extérieur inestimable, tant au niveau mondial qu'au
niveau n a t i o n a l . En 1983 et en 1985, 1 f O M S , de concert avec le Centre international de
Recherche sur les Maladies diarrhéiques au Bangladesh, le F I S E , le PNUD et la Banque m o n d i a l e ,
a participé à une importante conférence internationale sur la thérapie par réhydratation orale
organisée par 1 f U S A I D et à laquelle assistaient des représentants de plus d'une centaine de pays
en développement.
Lutte contre le choléra
2.16 En raison de son potentiel épidémique, le choléra reste un grave sujet de préoccupation
pour les administrateurs sanitaires, bien que dans les zones où il est endémique il n'est
responsable que de 5 à 10 % de tous les cas de diarrhée. Depuis le déclenchement de la pandémie
actuelle (la septième) de choléra en 1961, cette maladie a été notifiée par 93 p a y s , surtout en
Afrique et en A s i e . Dans beaucoup de p a y s , pour des raisons inconnues, la m a l a d i e , tout en
conservant un caractère saisonnier, s'est souvent manifestée par cycles de trois à quatre a n s .
En 1984, le choléra a été notifié par plus de pays africains q u 1 à toute autre époque depuis
1978. Depuis lors, de vastes poussées épidémiques entraînant des taux de létalité élevés se
sont produites en Afrique de 1'Ouest e t , tant parmi les réfugiés que dans la population autoch-
tone , e n Afrique de 1'Est. Les taux de létalité élevés s'expliquaient par 1'insuffisance des
systèmes de surveillance pour le dépistage p r é c o c e , la difficulté d'accès au personnel de
santé, le manque de fournitures et de moyens de transport, le recours à un traitement non
approprié, le mauvais état nutritionnel de la population atteinte, enfin les pratiques tradi-
tionnelles (par exemple, lors des obsèques) qui facilitent la transmission de la m a l a d i e .
2.17 La situation actuelle d u choléra et la lutte anticholérique en Afrique ont été 1'objet
d'entretiens lors de trois réunions de groupes de travail sous-régionaux sur la coopération
technique entre pays en développement qui se sont tenues en mars 1985 en Côte d 1 I v o i r e , au
Kenya et à M a u r i c e . En juin 1986, le Bureau sous-régional pour le développement sanitaire I a
organisé une réunion pour passer en revue les stratégies de lutte contre le choléra à laquelle
assistaient les représentants des ministères de la santé et de 1'intérieur de 10 pays
d'Afrique de 1'Ouest. Il a été admis par consensus au cours de ces réunions que la meilleure
façon de combattre le choléra consistait à mettre en oeuvre un Programme LMD national appli-
quant les stratégies de lutte recommandées : traitement approprié des malades (en particulier
au m oyen de la TRO) pour empêcher le d é c è s , diffusion générale de messages pratiques d'éduca-
tion pour la santé mettant en valeur 1'utilisation de 1'eau p r o p r e , la sécurité des produits
a l i m e n t a i r e s , l'hygiène, etc. , et renforcement des systèmes de surveillance pour dépister les
cas précoces afin que des mesures de lutte puissent être prises rapidement. Par ailleurs, les
participants à ces réunions ont reconnu d'une part que la vaccination anticholérique et les
mesures de quarantaine (cordon sanitaire) étaient inefficaces et risquaient de faire croire à
tort à la population qu'elle est protégée e t , d'autre p a r t , que la chimioprophylaxie au moyen
d'antibiotiques appropriés ne se justifie que chez les familles où l'on a diagnostiqué des cas
m u l t i p l e s . Il a été démontré qu'une étroite coopération intersectorielle pour mettre en oeuvre
les mesures de lutte avant les epideoies que pendant celles-ci est importante pour inciter les
collectivités à faire le nécessaire en vue de combattre la maladie et d'éviter la p a n i q u e . Le
dépistage précoce des épidémies est primordial pour réduire le nombre des décès dus au choléra
et il sera facilite par un échange d 1 informât ions rapide et franc entre les pays conformément
aux dispositions d u Règlement sanitaire international.
2.18 E n septembre 1986, à sa trente—sixième session, le Comité régional de 1'Afrique a examiné
un rapport du Directeur régional sur le programme L M D . Reconnaissant que les Etats Membres
avaient réalisé des progrès notables dans 1'exécution des programmes n a t i o n a u x , le C o m i t é , dans
la résolution AFR/RC36/R9, a prié le Directeur régional de poursuivre sa collaboration avec les
gouvernements en vue de développer et de renforcer les activités de planification, de formation
et d'évaluation. E n o u t r e , il a demandé à 1 f 0 M S de continuer à fournir 1'aide nécessaire aux
pays confrontés à des épidémies de c h o l é r a .
2.19 Le Programme a récemment fait paraître des directives révisées pour la lutte contre le
choléra51 il assure une coopération technique avec les pays atteints et il indique aux institu-
tions internationales et bilatérales si les fournitures et le matériel demandés pendant les
épidémies sont appropriés. Une cooperation technique de nature analogue sl également été assurée
lors de flambées de shigelloses
Composante recherche
Gestion de la recherche
2.20 A la suite d'un examen approfondi des connaissances disponibles sur les maladies diar-
r h é i q u e s , le Programme a créé en 1980 trois groupes de travail scientifiques (GTS) mondiaux
pour gérer la recherche biomédicale dans les domaines suivants : a) les infections intesti-
nales bactériennes : microbiologie, épidémiologie, immunologie et élaboration de vaccins;
b) les diarrhées virales : microbiologie, épidémiologie, immunologie et élaboration de vaccins;
c) la mise au point de médicaments et le traitement des diarrhées aiguës. A sa première réunion,
chacun de ces GTS a élaboré un plan de recherche quinquennal et défini des domaines priori-
taires pour la recherche. En outre, des GTS régionaux ont été constitués aux bureaux régionaux
de 1'OMS pour gérer la recherche appliquée (sur les services de santé) qui est étroitement liée
aux activités des programmes L M D nationaux. Dans ce cadre gestionnaire, toutes les propositions
de recherche soumises sont assujetties à un examen par les pairs et un soutien financier est
accordé aux projets q u i relèvent des domaines prioritaires de recherche et ont une haute valeur
scientifique. A u 31 décembre 1985, ces GTS avaient accordé u n appui à 362 projets dans 78 pays,
dont 61 % dans des pays en développement. A u 1 e r octobre 1986, les travaux de recherche
financés par 1'intermédiaire du Programme avaient donné lieu à quelque 300 communications
scientifiques.
1 Directives pour la lutte contre le choléra (document WHO/CDD/SER/80.4 Rev.1 (1986)).
2.21 A compter de janvier 1986, sur avis du Groupe consultatif technique, les GTS m o n d i a u x
ont été réorganisés en fonction des domaines ci-après :
- i m m u n o l o g i e , microbiologie et élaboration de vaccins
- p r i s e en charge des cas
- é p i d é m i o l o g i e et prévention de la maladie.
Cette réorganisation met davantage l 1 a c c e n t au niveau mondial sur la recherche épidémio-
logique orientée vers la lutte contre la m a l a d i e , mais u n appui continue d 1 être donné aux
travaux de recherche qui conduiront directement à de meilleurs moyens de réduire la morbidité
et la mortalité par diarrhée, à savoir des vaccins nouveaux ou améliorés, des épreuves diagnos-
tiques simples et bon m a r c h é , des solutions de réhydratation orale plus efficaces, des régimes
alimentaires optimums pendant et après les épisodes de diarrhée, et des médicaments anti-
sécrétoires. Il s'agit aussi d'insister davantage sur le renforcement des institutions dans
les pays en développement, surtout d'une manière propre à garantir une exécution et une inter-
prétation correctes des études épidémiologiques et des études concernant diverses interventions.
A c t i v i t é s de recherche
2.22 Le GTS sur 1'immunologie, la microbiologie et l'élaboration de vaccins s'occupe princi-
palement de la mise au point, et plus particulièrement de l'essai (essais sur des animaux ou
des volontaires et essais sur le terrain), de vaccins contre les maladies q u i sont à 1'origine
de la plus forte proportion d f épisodes diarrhéiques dans les premières années de la vie ou qui
accusent un potentiel épidémique élevé. L* accent est mis sur l'élaboration de vaccins buccaux
puisque 1'immunité intestinale est responsable au premier chef de la protection contre les
agents pathogènes provoquant la diarrhée et peut être stimulée surtout par la voie orale. On
espère qu'une fois parfaitement mis au point, plusieurs de ces vaccins seront incorporés dans
des programmes élargis de vaccination au niveau national. Le GTS soutient aussi la mise au
point et 1'essai de méthodes diagnostiques simples et bon marché nécessaires pour les études
épidémiologiques, ainsi que des travaux de recherche visant à identifier de nouveaux agents
pathogènes provoquant la diarrhée. Cent cinq projets étaient en cours d'exécution au
31 décembre 1985.
2.23 Les principales activités de ce GTS sont les suivantes :
1) Evaluation de nouveaux vaccins antitypho'idiques administrés par voie orale. Il
ressort des résultats de trois essais sur le terrain auxquels est soumis actuellement à
Santiago (Chili) un vaccin gastrorésistant (Ty21a) mis au point par l'Institut séro-
thérapeutique et vaccinal suisse que trois doses administrées en l'espace d'une semaine
confèrent une protection de 67 % pendant au moins trois a n s . Bien que le vaccin soit
efficace, il l 1 e s t beaucoup moins qu'au cours d'un essai antérieur en Egypte, lorsqu'il
fut administré sous formule liquide et conféra une protection de 96 % pendant trois a n s .
A u s s i une formule liquide modifiée (plus simple à administrer que celle utilisée pour
1'essai en Egypte) est-elle actuellement en cours d'évaluation au Chili et en Indonésie.
On élabore aussi à l'heure actuelle un nouveau vaccin antityphoïdique vivant buccal, créé
par des techniques de recombinaison de 1'ADN qui s'étaient déjà révélées efficaces pour
la conception de vaccins destinés à éviter la salmonellose chez les bovins. Ce vaccin
devrait être prêt à être évalué au cours d'essais sur le terrain dès 1987.
2) Elaboration et essai sur le terrain de vaccins anticholériques à base de bactéries
vivantes avirulentes ou d 1 antigènes non v i v a n t s . Le Programme collabore avec le Centre
international de recherche sur les maladies diarrhéiques au Bangladesh, l'Institut Mérieux
(France), l'Université de GTôteborg (Suède) et le Laboratoire national suédois de bactério-
logie à l 1 e s s a i sur le terrain d 1 u n vaccin buccal contenant des vibrions tués et la sous-
unité В non toxique de la toxine cholérique. Après six mois de surveillance, ce v a c c i n ,
administré en trois doses, a conféré une protection de 85 % chez les enfants et les
adultes. Pendant que la surveillance se poursuit, des recherches sont en cours pour décou-
vrir une méthode d'administration plus simple. Simultanément, des recherches visent à
mettre au point un vaccin vivant offrant toutes garanties de sécurité et à identifier les
antigènes protecteurs les plus importants de Vibrio cholerae 0 1 .
3) Etudes v i s a n t à caractériser d'une manière plus complète les antigènes protecteurs en
v u e de leur inclusion dans un v a c c i n contre la diarrhée due à la souche entérotoxigène
dTE s c h e r i c h i a coli (ETEC). Les recherches ont pour but de déterminer les mécanismes géné-
tiques qui contrôlent la production de ces antigènes et la réponse immunologique à leur
é g a r d . Certains succès ont été enregistrés dans la m i s e au point de vaccins destinés à
combattre la diarrhée par ETEC chez les a n i m a u x , en particulier les veaux; les résultats
donnent à penser q u e , pour être e f f i c a c e , u n v a c c i n doit conférer une protection contre
à la fois les toxines ETEC et les antigènes bactériens qui facilitent la colonisation de
11 i n t e s t i n .
4) Etudes sur les facteurs de v i r u l e n c e de Shigella dysenteriae type 1 et sur leur déter-
minisme g é n é t i q u e , et évaluation de vaccins prototypes à b a s e de Shigella h y b r i d e . Pour
fabriquer ces v a c c i n s , on insère du m a t é r i e l génétique qui stimule 11 immunité à l'égard de
Shigella dans une bactérie " p o r t e u s e " , par exemple E . coli ou le vaccin antityphoidique
T y 2 1 a . Il est prévu que les essais sur le terrain d'un v a c c i n hybride Ту21a-S. sonnei
débuteront en 1987.
5) M i s e au point et essai de possibles vaccins contre les r o t a v i r u s , y compris des
souches de rotavirus atténuées ou naturellement avirulentes provenant d'hôtes h u m a i n s , des
souches atténuées hétérologues (animales), des souches réassorties génétiquement (contenant
des gènes de souches provenant d'hôtes humains et animaux) et des bactéries vivantes
contenant le génome cloné d u rotavirus exprimant les antigènes protecteurs correspondants.
Des essais en cours aux Etats-Unis d ' A m é r i q u e , e n F i n l a n d e , en G a m b i e , au Pérou et en
S u è d e , avec l'appui du P r o g r a m m e , ont pour but d'évaluer 1'efficacité chez les nourrissons
de souches atténuées de rotavirus d'origine b o v i n e ou simienne. Il ressort des premiers
résultats q u f u n e dose de la souche b o v i n e confère une protection de 80—90 % contre la
forme grave de la m a l a d i e dans les pays d é v e l o p p é s , mais seulement une protection de 65 %
quand le v a c c i n est administré e n trois doses à des nourrissons dans des pays en développe-
m e n t . Etant d o n n é que 1 1 i m m u n o g é n i c i t é de la souche simienne est plus é l e v é e , on pense que
le v a c c i n correspondant sera plus efficace dans les pays en d é v e l o p p e m e n t . Les essais sur
le terrain d'une souche réassortie génétiquement et d 1 u n e seconde souche d f o r i g i n e bovine
m o i n s atténuée débuteront en 1987.
6) E v a l u a t i o n de différentes approches pour 1'administration des vaccins afin de les
p r o t é g e r lors de leur passage à travers 1'estomac; cette protection est nécessaire pour
garantir la "prise" de la plupart des vaccins buccaux vivants ou n o n v i v a n t s .
7) Création et développement
tieuses à 1'Université M a h i d o l
de vaccins sur des volontaires
d ' u n centre d ' e s s a i des vaccins
de Bangkok; ce sera la première
dans un pays en d é v e l o p p e m e n t .
contre les maladies infec-
installation pour l'essai
8) M i s e au point d'épreuves simplifiées pour le dépistage de la toxine thermostable
d ' E T E C , l'identification dfE . coli entéropathogène (EPEC), la lysotypie de V . cholerae 0 1 ,
et le diagnostic de la t y p h o ï d e , de 1 1 amibiase et de la lambliase. Des travaux de recherche
appuyés par le Programme ont d é j à contribué à 1'application d'une épreuve simple de
d i f f u s i o n en gel (épreuve Biken) m i s e au point au Japon pour identifier 1 1 e n t é r o t o x i n e
thermolabile d'ETEC (LT), à u n système de sérotypage m i s au point pour Campylobacter jejuni
au C a n a d a , e t à une épreuve ELISA pour le dépistage des rotavirus m i s e au point au Royaume-
U n i par le Centre collaborateur OMS p o u r les rotavirus h u m a i n s .
2.24 L e GTS sur la prise en charge des cas appuie des travaux portant sur un traitement des
maladies diarrhéiques amélioré et plus satisfaisant sur le plan coût—efficacité. A la suite de
0.a. m i s e au point réussie par ce GTS (voir paragraphe 2.8) d'une formule de SRO plus s t a b l e ,
l'accent est mis plus particulièrement sur la m i s e au point et 1 1 essai de formules de SRO et de
solutions de TRO préparées à domicile plus e f f i c a c e s . Sont également soutenus les travaux de
recherche visant à déterminer les régimes alimentaires optimums pendant et immédiatement après
les épisodes de diarrhée afin de réduire au m i n i m u m les effets néfastes de la diarrhée sur
1 1 état n u t r i t i o n n e l . U n troisième secteur sur lequel se porte l'attention est la m i s e au point
et 1'évaluation d e m é d i c a m e n t s antidiarrhéiques (y compris les médicaments antisécrétoires).
A f i n d 1 accélérer ces r e c h e r c h e s , le Programme a renforcé des instituts en B i r m a n i e , en Egypte
et au P é r o u pour leur permettre d'entreprendre des essais cliniques et il envisage d 1 e n ren-
forcer d'autres e n 1987. L à où il y avait l i e u , le Programme a collaboré avec 1 1 industrie
pharmaceutique à l 1 é v a l u a t i o n de certains m é d i c a m e n t s . Au 31 décembre 1985, 49 projets étaient
en cours d ' e x é c u t i o n .
2.25 Les principales activités de ce GTS sont les suivantes :
1) Mise au point d 1 u n e formule de SRO et de solutions pour TRO préparées à domicile qui
puissent réduire le volume et la durée de la diarrhée tout en remplaçant les pertes de
liquides et d 1 e l e c t r o l y t e s e t , ainsi, accroître 1'acceptabilité et 1'utilisation de la T R O .
Les ingrédients à 1'étude pour une formule améliorée de SRO sont des solutés organiques
activement absorbés (par exemple la glycine), des polymères du glucose ou des amidons
(par exemple les maltodextrines) et des farines de céréales complètes (par exemple de la
farine de riz cuite); ces dernières peuvent aussi servir utilement de base à des solutions
pour TRO préparées à domicile. Une première série de 19 essais cliniques portant sur
différentes formules de SRO a débuté dans 15 instituts ; les résultats, qui seront connus
en 1987, indiqueront 1'orientation à donner aux études ultérieures. Parallèlement, des
recherches sont en cours pour déterminer la stabilité de ces formules quand elles sont
entreposées dans les régions tropicales.
2) Evaluation de 1 1 impact de différentes solutions pour TRO préparées à domicile sur
1 1 incidence de la déshydratation, l'état nutritionnel et la demande de SRO dans les
services de santé; ces études fourniront des informations importantes pour le fonctionne-
ment des programmes LMD nationaux.
3) Etude de 1'efficacité des SRO chez les enfants souffrant de malnutrition prononcée;
les résultats auront des conséquences importantes pour le traitement de la diarrhée en
période de famine.
4) Recensement d'aliments disponibles sur place qui sont bien acceptés et suffisamment
absorbés par les nourrissons et les jeunes enfants atteints de d i a r r h é e . Les facteurs
étudiés sont 1'âge, la phase de la m a l a d i e , 1 1 é t i o l o g i e de la diarrhée, la composition
du régime alimentaire et les attitudes traditionnelles en ce qui concerne 1'alimentation
pendant la d i a r r h é e . Différents régimes alimentaires font 1'objet d'essais cliniques sur
des malades hospitalisés, des malades ambulatoires et à d o m i c i l e . Ces éludes font suite à
des recherches déjà effectuées par le Programme, d f o ù il ressort que les diarrhéiques
nourris dès le début de la maladie sont en meilleur état clinique et nutritionnel que les
sujets ne recevant q u 1 u n e alimentation m i n i m a l e , et que la durée de la maladie est nette-
ment plus brève chez les nourrissons qui bénéficient pendant la TRO d'un allaitement au
sein sans restriction. Les études en cours devraient aboutir à 1'élaboration de directives
plus précises quant à la prise en charge diététique qui convient aux sujets atteints de
diarrhée a i g u ë .
5) Evaluation d'antibiotiques, d'agents antisécrétoires, d 1 agents antipéristaltiques,
de médicaments traditionnels et d'autres agents largement utilisés dans le traitement de
la diarrhée, l'intention étant d'identifier ceux qui sont efficaces et auxquels il faudrait
avoir plus largement recours et ceux qui sont inefficaces et qui n e devraient faire 1'objet
d'aucune promotion. Il ressort des travaux de recherche déjà menés à bien que le loperamide,
médicament antipéristaltique souvent u t i l i s é , n 1 e s t doué d'aucune propriété antisécrétoire.
Pour les quelques maladies où 1 f a d m i n i s t r a t i o n d 1 a n t i b i o t i q u e s ou de médicaments anti—
parasitaires est justifiée (par exemple le choléra), des schémas thérapeutiques plus
simples sont en cours d'évaluation afin de déterminer le traitement le plus efficace.
6) Etudes sur la sécrétion intestinale dans la pathogénie de différentes maladies
diarrhéiques. Les informations recueillies aideront à mettre au point de nouveaux médi-
caments antisécrétoires capables d'inhiber ou d'arrêter 1'hypersécrétion intestinale.
L'une des questions à 1*étude est 1 1 acheminement du calcium par 1'intestin grêle, car on
soupçonne que des entérotoxines peuvent agir sur ce processus pour stimuler l'absorption
ou inhiber la sécrétion d'eau et d'electrolytes.
2.26 Le GTS sur 1'épidémiologie et la prévention de la maladie appuie des études visant :
a) à évaluer 1 1 impact des interventions (autres que l'administration de vaccins et la prise en
charge des cas) que 1 f o n pense être potentiellement satisfaisantes du point de vue côut-
efficacité ou dont l f e f f i c a c i t é est incertaine en ce qui concerne la prévention de la morbidité
et de la mortalité dues aux maladies diarrhéiques; b) à clarifier les facteurs de risque et les
caractéristiques de transmission de certaines maladies diarrhéiques; с) à élucider l'épidémio-
logie de la diarrhée persistante. Au 31 décembre 1985, 15 projets bénéficiaient d'un soutien
dans ce secteur relativement nouveau du Programme.
2,27 Les principales activités de ce GTS sont les suivantes :
1) Recherches sur 1'efficacité, le coût et les méthodes d'utilisation optimales (avec
des approches novatrices en matière d'éducation pour la santé) des moyens d 1 intervention
ci-après visant à diminuer la morbidité et/ou la mortalité dues à la d i a r r h é e , soit en
réduisant la transmission des agents étiologiques, soit en renforçant l'aptitude de
1'enfant à lutter contre l'infection :
- S e v r a g e : Les recherches sont entrées sur les aliments et les pratiques de sevrage
les plus répandus qui facilitent la propagation des principaux agents pathogènes
bactériens et/ou conduisent à une détérioration de 1'état n u t r i t i o n n e l . L'effet de
certaines modifications précises des pratiques de sevrage sur la croissance et sur
1'incidence, la gravité et la durée de la diarrhée est en cours d'évaluation et des
méthodes visant à les promouvoir dans le cadre de programmes d'éducation sur le
sevrage sont actuellement élaborées et mises à 1'essai.
一 Allaitement au sein : Des études cas-témoins sont effectuées pour déterminer le
niveau de protection contre la mortalité par diarrhée que confère 1 f a l l a i t e m e n t au
sein dans différents contextes socio-économiques, ainsi que 1'association entre
l'allaitement au sein et 1 1 incidence et la gravité de la diarrhée d f é t i o l o g i e spéci-
fique . O n évalue aussi le сout des activités de promotion de 1'allaitement au sein
ainsi que leur impact sur les taux de morbidité et de mortalité par diarrhée afin
de déterminer les méthodes de promotion de l'allaitement au sein les plus satis-
faisantes du point de vue cout-efficacité.
- A p p r o v i s i o n n e m e n t en eau et assainissement : En collaboration avec la Division de
l'Hygiène du M i l i e u , le Programme a élaboré le protocole d'une étude cas-témoins pour
mesurer 1 1 impact de l'amélioration des installations d'adduction d'eau et d'assainis-
sement sûr l'incidence de la d i a r r h é e . Ce protocole est utilisé au M a l a w i , au
N i c a r a g u a , aux Philippines et au R w a n d a .
- H y g i è n e corporelle et hygiène domestique : Des recherches psychosociales sont en
cours pour clarifier la relation entre certaines pratiques qui peuvent favoriser la
transmission (par e x e m p l e , le manque d'hygiène dans la manipulation des aliments ou
le stockage incorrect de 1 1 e a u ) et le risque de diarrhée d,étiologie c o n n u e . Des
études seront menées dans divers contextes culturels et socio—économiques afin de
déterminer l'impact de programmes d 1 éducation soigneusement conçus sur le comporte-
ment et les causes étiologiques de la d i a r r h é e , ainsi que sur sa gravité et son
incidence. Ces études permettront d'attester la faisabilité, 1^acceptabilité et le
coût de 1 f i n t e r v e n t i o n et de déterminer si elle est tributaire de ressources déjà
existantes.
一 Vitamine A : Des études sont organisées en vue de déterminer si 1 1 avitaminose A ,
même en l'absence de x é r o p h t a l m i e , prédispose à un accroissement de 1 1 incidence et
de la gravité de la d i a r r h é e , et si 1'apport d'un complément de vitamine A pendant
les épisodes de diarrhée confère une protection.
2) Recherches visant à élucider 1 1 é p i d é m i o l o g i e des diarrhées qui contribuent notable-
ment à la morbidité et/ou la mortalité et dont les principaux aspects épidémiologiques
demeurent o b s c u r s , y compris celles pour lesquelles des vaccins sont en cours de mise au
p o i n t . Il s'agit du c h o l é r a , de la t y p h o ï d e , de la shigellose, de la diarrhée à E T E C , des
diarrhées à r o t a v i r u s , de la lambliase, de 1'amibiase et de la diarrhée due à des
cryptosporidies. Des études de ce genre ont déjà montré que les volailles sont une source
importante de l'infection à C . jejuni et que V . cholerae peut persister dans 1'eau pendant
une longue durée en constituant un réservoir d'infection. Sont également examinés 1 1 é t i o -
logie de la diarrhée associée à la rougeole et 1 1 intérêt du point de vue cout-efficacité
de la vaccination antirougeoleuse pour réduire 1 1 incidence de la diarrhée et éviter les
décès qu'elle provoque. Ces études font suite à une série de 30 enquêtes étiologiques de
caractère général bénéficiant déjà du soutien du Programme qui ont montré que l 1 é t i o l o g i e
de la diarrhée est sensiblement la même dans le monde entier et qu'un agent pathogène
connu peut être identifié chez au moins 60 à 65 % des sujets qui se présentent dans des
établissements sanitaires pour se faire soigner et chez 30 à 40 % de tous les cas au sein
de la collectivité.
3) Recherches fondées sur la communauté pour définir et chiffrer le problème de la
diarrhée persistante (qui, selon les e s t i m a t i o n s , représente environ 5 % des cas de
diarrhée et 25 % de tous les décès imputables à la diarrhée) et pour recenser les enfants
fortement exposés au r i s q u e . L'effet de la diarrhée persistante sur la morbidité ulté-
r i e u r e , la croissance et la mortalité est également en cours d'évaluation. Par la s u i t e ,
certaines approches spécifiques en matière de prévention et de traitement seront mises à
1 f e s s a i .
2.28 Pour entreprendre les études épidémiologiques décrites plus h a u t , il sera nécessaire
de renforcer le potentiel de recherche des instituts des pays en développement dans le domaine
de 1 1 é p i d é m i o l o g i e et des sciences s o c i a l e s . En conséquence, le GTS s'emploie à recenser une
dizaine d f i n s t i t u t i o n s dans différentes régions du monde qui effectuent déjà des recherches
sur les maladies diarrhéiques et qui ont le potentiel pour entreprendre les recherches néces-
saires sur le terrain et le désir de le faire. Une fois d é s i g n é s , ces instituts recevront le
soutien institutionnel requis pour entreprendre de telles é t u d e s , notamment par 1'attribution
de bourses de formation à court terme et la m i s e à disposition d'installations et de matériel•
On estime que les instituts ainsi choisis entreprendront j u s q u f à 50 % des projets appuyés par
ce G T S .
2.29 Parmi les autres activités de recherche entreprises par le Programme figurent 1'organi-
sation de réunions scientifiques pour passer en revue les progrès les plus récents et indiquer
les priorités en matière de recherche dans les domaines revêtant une importance p a r t i c u l i è r e ,
la réunion d'ateliers consacrés à des essais cliniques et à des recherches épidémiologiques
pour aider les chercheurs à mettre au point et à rédiger les propositions qui seront soumises
au Programme pour obtenir un financement, et l'organisation de stages en laboratoire qui
formeront les participants aux techniques de laboratoire les plus récentes pour l'isolement
et 1 1 identification des agents pathogènes provoquant des maladies diarrhéiques. En o u t r e , le
Programme s'efforce de favoriser dans le domaine de la recherche une collaboration entre
instituts de pays en développement et entre ces instituts et certains centres d'excellence
dans des pays développés.
2.30 Pour cette composante également, le Programme collabore étroitement avec d'autres
programmes exécutés par 1 1 O M S . Par e x e m p l e , il s'appuie sur les activités de renforcement de
la recherche du Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropi-
cales en finançant des travaux de recherche menés dans quelques instituts soutenus par ce
Programme spécial. D'autre p a r t , il coordonne le soutien qu f il apporte à des projets avec celui
qui est fourni par d'autres organisations et institutions (par e x e m p l e , le Centre de Recherches
pour le Développement international, 1'Office suédois de Coopération pour la Recherche avec
les Pays en Développement, le Fonds de Recherche Thrasher, 1'Agency for International Development
ment des Etats-Unis). Il existe une collaboration étroite avec le Centre international de
Recherche sur les Maladies diarrhéiques au Bangladesh, surtout pour la recherche clinique et la
recherche sur les v a c c i n s , grâce à un projet soutenu par le PNUD et aussi à 1'appui fourni
directement par les G T S .
2.31 A u 31 décembre 1985, les GTS régionaux avaient fourni un appui pour 116 projets de
recherche appliquée ou de recherche sur les services de santé dans 53 p a y s . Leur objectif prin-
cipal a été de soutenir la recherche visant à améliorer la conception et le fonctionnement des
programmes LMD nationaux en trouvant une solution aux problèmes constatés lors de leur création
ou de leur exécution. Bien q u f u n certain nombre d'études appuyées par les GTS aient atteint ce
but (par exemple en élucidant les croyances et pratiques traditionnelles des communautés et des
agents de santé à 1'égard de la diarrhée), ce secteur d'activité a subi des contraintes consi-
dérables . I l è'agit notamment du manque général d 1 intérêt parmi les spécialistes scientifiques
des universités pour ce type de recherche, du manque de communication entre le personnel des
ministères de la santé chargé des programmes LMD et les spécialistes scientifiques des univer-
sités , e t d'une définition insuffisante des problèmes nécessitant des recherches. Le P r o g r a m m e ,
en consultation avec son Groupe consultatif technique, examine diverses manières d'améliorer ce
secteur d'activité.
Services d1 information
2.32 L'intérêt porté dans le m o n d e à la lutte contre les maladies diarrhéiques s 'est considé-
rablement accru ces dernières années grâce aux efforts déployés par le Programme LMD de 1fO M S
et par u n nombre croissant dfa u t r e s organisations et institutions. L'une des tâches principales
du P r o g r a m m e a été de maintenir le dialogue avec ces organismes afin de s'assurer que les infor-
m a t i o n s diffusées à partir de ces différentes sources soient techniquement exactes et cohérentes.
Les documents du Programme sont désormais diffusés en fonction d'un barème de distribution sur
lequel figurent les noms de quelque 6000 particuliers et institutions dans le monde e n t i e r .
Parmi les documents distribués régulièrement figure une Bibliographie des maladies diarréhiques
aiguës établie deux fois par an en collaboration avec la National Librairy of Medicine des
E t a t s - U n i s d'Amérique et un Bulletin bibliographique sur les maladies diarrhéiques produit par
le Centre international de 1'Enfance à P a r i s . Le b u l l e t i n d'information international "Dialogue
on D i a r r h o e a " , produit par le Appropriate H e a l t h Resources and Technologies A c t i o n Group à
L o n d r e s avec un soutien p a r t i e l du P r o g r a m m e , est le principal organe servant à diffuser des
renseignements sur les maladies diarrhéiques à 1'intention des agents des services périphé-
riques . L ' é d i t i o n anglaise est tirée à 110 000 e x e m p l a i r e s , une édition française est produite
et d i s t r i b u é e par 1'Organisme de recherches sur 1'alimentation et la nutrition africaines
(0RANA) à Dakar (tirage : 10 000 exemplaires) et des éditions composites ont été publiées en
a r a b e , en portugais (15 000 exemplaires chacune) et en espagnol (9000 e x e m p l a i r e s ) . A partir de
1 9 8 7 , le Programme préparera et distribuera des "mises à jour" actualisées récapitulant 1'expé-
rience acquise dans divers domaines d'activité ainsi que les progrès réalisés dans différents
secteurs de recherche.
3. ORIENTATIONS FUTURES
3.1 E n 1 9 8 6 , v u 1'engagement des gouvernements et des institutions internationales et bilaté-
rales v i s - à - v i s de la lutte contre les maladies diarrhéiques et du développement rapide des
p r o g r a m m e s n a t i o n a u x , le P r o g r a m m e , en consultation avec son Groupe consultatif t e c h n n i q u e , a
r é v i s é les buts de sa composante services de santé pour 1989, dernière année d'exécution du
septième Programme général de travail de 1'Organisation (tableau 2 ) . Les progrès accomplis à ce
jour justifiaient par-dessus tout que soient avancées les dates fixées comme buts pour l'accès
aux SRO et pour l'utilisation de la T R O . Si le nouveau but de 1989 était atteint pour 1'utilisa-
t i o n , il serait possible d'éviter j u s q u ' à 1,5 million de décès par diarrhée cette année-là.
3.2 II ne sera pas facile d'atteindre ces b u t s . Cela nécessitera un engagement politique très
ferme de la part des g o u v e r n e m e n t s , lesquels devront fournir des ressources financières suffi-
santes et veiller à ce que la LMD soit incluse dans les services de santé existants et reconnue
comme a c t i v i t é hautement p r i o r i t a i r e . Il faudra des programmes comportant une stratégie claire-
m e n t définie pour la diffusion et 1'utilisation de la TRO dans les foyers et dans les établisse-
ments s a n i t a i r e s , stratégie formant la base de toutes les activités de formation. Des quantités
suffisantes de SRO devront être disponibles partout où elles sont requises et il faudra prendre
des m e s u r e s pour décourager la promotion et 1'emploi des médicaments antidiarrhéiques. Une
attention particulière devra être accordée aux activités de communication q u i sont orientées
v e r s les besoins des c o n s o m m a t e u r s , et non pas seulement des prestataires de s e r v i c e s , et q u i
seront entreprises seulement après que les agents de santé auront été formés et que des quan-
tités suffisantes de SRO auront été d i s t r i b u é e s . Les programmes devront tenir compte de 1 1 impor-
tance de la surveillance et de l'encadrement et il faudra y inclure des plans pour l'évaluation
comportant la fixation de buts réalistes et c h i f f r é s .
Tableau 2 . B U T S P R O J E T E S - C O M P O S A N T E SERVICES D E SANTE
C a t é g o r i e Situation a
actuelle—
But initial
pour 1989
But révisé
pour 1989
N o m b r e de p r o g r a m m e s
o p é r a t i o n n e l s 80 80 125
E f f e c t i f du p e r s o n n e l
formé à la g e s t i o n 6500 2000 v o i r £
N o m b r e de pays
p r o d u i s a n t des SRO 24 42 60
N o m b r e d ' é v a l u a t i o n s
de p r o g r a m m e s 38 80 80
P o u r c e n t a g e d ' a c c è s
aux SRO 33 50 80
P o u r c e n t a g e d ' u t i l i s a t i o n
de la T R O k 12 35 50
— C h i f f r e s de 1 9 8 5 , sauf p o u r l'accès aux SRO et l ' u t i l i s a t i o n de la T R O , pour lesquels
sont fournis les c h i f f r e s de 1984.
— T R O = SRO ou solution p r é p a r é e à d o m i c i l e .
——Ce ch i f f r e sera révisé pour indiquer la p r o p o r t i o n des c a t e g o r i e s a p p r o p r i é e s de
p e r s o n n e l s d e santé qui sont f o r m é e s .
3.3 Dans la p l u p a r t des p a y s la stratégie a p p l i c a b l e à la prise en c h a r g e des cas restera
p r i o r i t a i r e . A m e s u r e que les p r o g r a m m e s se d é v e l o p p e n t , il est h o r s de doute que les taux
d ' a c c è s aux SRO et d ' u t i l i s a t i o n de la TRO a u g m e n t e r o n t . T o u t e f o i s , p o u r p a r v e n i r à u n e réduc-
tion de la m o r t a l i t é il sera n é c e s s a i r e d ' u t i l i s e r la T R O c o r r e c t e m e n t , ce qui e x i g e r a une
f o r m a t i o n p r a t i q u e des a g e n t s de santé a u p r è s des m a l a d e s , u n e é d u c a t i o n a p p r o p r i é e des phar-
m a c i e n s , d e s a c t i v i t é s de c o m m u n i c a t i o n s o i g n e u s e m e n t c o n ç u e s , un e n c a d r e m e n t a d é q u a t des
p e r s o n n e l s de santé et une é v a l u a t i o n de la p r a t i q u e de la TRO à 1 ' o c c a s i o n des e x a m e n s de
p r o g r a m m e s . L ' u t i l i s a t i o n c o r r e c t e de la TRO sera f a c i l i t é e par la m i s e au p o i n t d'une formule
a m é l i o r é e de SRO et des solutions p r é p a r é e s à d o m i c i l e p o u r la TRO q u i p u i s s e n t r é d u i r e le
v o l u m e des selles d i a r r h é i q u e s de façon a p p r é c i a b l e . L ' u t i l i s a t i o n e f f i c a c e de la T R O devrait
être 1'un des buts p r i n c i p a u x de tous les p r o g r a m m e s .
3.4 S i m u l t a n é m e n t les p r o g r a m m e s n a t i o n a u x d e v r a i e n t p r ê t e r une a t t e n t i o n c r o i s s a n t e à la
m i s e en o e u v r e des stratégies et des a c t i v i t é s v i s a n t à r é d u i r e la m o r b i d i t é due à la d i a r r h é e
Cela s ' a p p l i q u e p a r t i c u l i è r e m e n t aux pays qui sont parvenus à un faible taux de m o r t a l i t é par
d i a r r h é e . Il existe des a p p r o c h e s p e r m e t t a n t d ' a t t e i n d r e cet o b j e c t i f , m a i s le succès de leur
a p p l i c a t i o n n é c e s s i t e r a u n e p l a n i f i c a t i o n m i n u t i e u s e et des a c t i v i t é s b i e n c o n ç u e s en m a t i è r e
de f o r m a t i o n , de c o m m u n i c a t i o n et d ' é v a l u a t i o n . L e s r e c h e r c h e s m e n é e s par le P r o g r a m m e dans le
d o m a i n e de 1 ' é p i d é m i o l o g i e et de la p r é v e n t i o n de la m a l a d i e p e r m e t t r o n t , espère—t一on, de
trouver de m e i l l e u r s m o y e n s d ' a p p l i q u e r les stratégies de l u t t e , tandis que les études m e n é e s
dans le d o m a i n e de 1 f i m m u n o l o g i e et de la m i s e au p o i n t des v a c c i n s a b o u t i r o n t à la p r o d u c t i o n
de v a c c i n s n o u v e a u x qui p e r m e t t r o n t de r é d u i r e encore d a v a n t a g e la m o r b i d i t é d u e à la d i a r r h é e
EVENTUEL PROJET DE RESOLUTION
L e présent document est distribué à 1'occasion de 1'examen du projet de budget p r o g r a m m e ,
lorsqu'il n'est pas habituel d'adopter des r é s o l u t i o n s . N é a n m o i n s , v u 11 intérêt que la
Trente-Neuvième Assemblée mondiale de la Santé a porté aux maladies d i a r r h é i q u e s , choléra
c o m p r i s , le Conseil souhaitera peut-être adopter une r é s o l u t i o n . A u cas où tel serait son d é s i r ,
le p r o j e t ci一après lui est soumis :
L e Conseil e x é c u t i f ,
Ayant examiné le rapport du Directeur général sur le Programme d e lutte contre les
maladies diarrhéiques,1
RECOMMANDE à la Quarantième Assemblée mondiale de la Santé d'adopter la résolution
ci-après :
La Quarantième Assemblée mondiale de la S a n t é ,
Rappelant les résolutions WHA31.44 et W H A 3 5 . 2 2 ;
Ayant examiné le rapport du Directeur général sur le Programme de lutte contre
les maladies diarrhéiques;
1• PREND ACTE avec satisfaction des progrès réalisés dans la m i s e en oeuvre des
programmes nationaux de lutte contre les maladies diarrhéiques et des recherches
visant à mettre au point de nouvelles approches et de nouveaux outils pour combattre
ces maladies;
2 . EXPRIME sa reconnaissance au Fonds des Nations Unies pour 1 ' E n f a n c e , au
Programme des Nations Unies pour le D é v e l o p p e m e n t , à la Banque mondiale et aux autres
institutions internationales, bilatérales et non gouvernementales pour leur collabo-
ration suivie avec le Programme et le soutien qu'ils lui apportent;
3. DEMANDE INSTAMMENT aux Etats Membres d'intensifier leurs activités de lutte
contre les maladies diarrhéiques comme priorité m o n d i a l e pour instaurer la santé pour
tous d 1 ici l'an 2000 et comme point d'accès aux soins de santé p r i m a i r e s , en accor-
dant une attention particulière aux activités susceptibles d f a v o i r un effet immédiat
sur la mortalité dans l ' e n f a n c e , tout en procédant simultanément à des interventions
pouvant réduire la morbidité due à la diarrhée;
4 . AFFIRME que 1 1 institution d'un programme efficace de lutte contre les maladies
diarrhéiques est le meilleur moyen de déceler et de combattre les épidémies de
choléra;
5 . SOULIGNE la nécessité d'un appui financier suffisant et permanent pour permettre
au Programme de mener à bien les activités prévues et d'atteindre ses objectifs ;
6 . PRIE le Directeur général :
1) de développer sa collaboration avec les Etats Membres pour renforcer les
programmes nationaux de l u t t e , notamment par des activités de formation et
d'évaluation;
2) de continuer à soutenir la recherche biomédicale et la recherche sur les
services de santé applicables à la lutte contre les maladies diarrhéiques;
3) de poursuivre une collaboration étroite avec le Fonds des Nations Unies
pour 1'Enfance, le Programme des Nations Unies pour le D é v e l o p p e m e n t , la Banque
mondiale et d'autres institutions dans 1'exécution des activités du Programme;
4) de s'efforcer d'obtenir les ressources extrabudgétaires nécessaires pour
répondre aux besoins du Programme;
5) de tenir le Conseil exécutif et 1'Assemblée de la Santé au courant des
progrès réalisés dans 1'exécution du Programme de lutte contre les maladies
diarrhéiques.
1 Document E B 7 9 / 1 1 .