PRODUCTIONThéâtre + Cinéma Scène nationale Grand Narbonne

En partenariat avec le Parc Naturel Ré-gional La Narbonnaise en Méditerranée et la Communauté de Communes Ré-gion Lézignanaise Corbières et Minervois

CONTACT PRODUCTIONDolores DAVIAS06 37 02 79 14d.davias@theatrecinema-narbonne.com

CRÉATION 2018

Texte Rémi CHECCHETTOMise en Scène Fabien Bergès

CRÉATION 2018

« Il y a de tout dans le rugby.Une comédie humaine pleine de sensibilité,

d’espérances et de réceptions, de rires et de larmes. »

Louis MALLE

Il y aura un ballon. Tout au long de la pièce reviendra un ballon. Qui filera ou ralentira, s’arrêtera. Qui sera vainqueur ou perdu ou perdant. Qui sera dans les airs ou dans les mains. Que l’on portera dans la tête ou dans le cœur ou dans le ventre. Qui sera notre ami de longue date ou notre ennemi pour peut-être longtemps encore. Qui, lorsqu’il ar-ami de longue date ou notre ennemi pour peut-être longtemps encore. Qui, lorsqu’il ar-ami de longue date ou notre ennemi pour peut-être longtemps encore. Qui, lorsqu’il arrivera, verra toute la classe se lever ou aura enfn le travail que l’on cherchait.

Il y aura qu’évidemment le monde sera ovale.

Il y aura les supporters. Que les supporters. Et le rugby devant leurs yeux. Dans leurs paroles. Dans leurs faits et gestes de tous les jours ou d’un jour particulier. Il y aura com-ment ils bottent parfois en touche, ce que cela est pour eux d’être dans une mêlée alors qu’ils font ci ou ça. Il y aura aussi un arbre qui fleurit ou une rencontre et c’est un essai transformé. Il y aura encore la science et la patience qu’il faut avoir afin de passer entre deux adversités.

Il y aura donc que le monde est une pelouse bien verte.

Viendra la langue du rugby, le vert, la carotte, le chou-fleur, le marron, la prune et autres cocotte, gazelle, mouche, tortue, tout une faune et tout une flore où la phrase prendra élan, bifurquera, talonnera. Et cela pour dire que l’on est d’ici, que l’enfance dure long-temps, que les racines sont les racines. Ou le contraire. Ou l’un et l’autre à la fois. Pour dire aussi que les biceps que l’on a on les donnerait volontiers pendant quatre-vingts minutes au troisième ligne centre tandis qu’on serait tout à fait d’accord pour qu’il nous prête parfois les siens.

Il y aura aussi que le rugby est un dictionnaire dont chaque supporter use afin d’y faire son texte.

Seront les moments où tout ira au ralenti, on souffle et c’est beau, les dés sont déjà jetés et c’est le souvenir qui repasse, l’horloge suspend son geste, le monde a le pouls qui bat moins vite. Sera aussi le moment où le coq traversera le terrain en diagonale à moins que ce ne soit l’homme nu qui le fasse en zigzag. A moins que ce ne soit nos pensées, nos vœux, qui viennent pousser le maul, s’emparent du ballon. Qui filera ou ralentira, s’arrêtera. Qui sera vainqueur ou perdu ou perdant. Qui sera dans les airs ou dans les mains…

Rémi CHECCHETTO

RUGBY, PHÉNOMÈNE SOCIALSport collectif, véritable pratique sociale et culturelle, voire expérience esthétique et sacrée, le rug-by a trouvé depuis plus d’un siècle une terre d’élection dans le sud et tout particulièrement dans l’Aude. Aussi, quand on réfléchit à l’identité de ce territoire, réelle, rêvée ou imaginaire, inévitable-ment, à un moment, on pense au rugby.

Réelle car le rugby est bel et bien un des sports les plus pratiqués ici, chaque village ou presque possédant son club amateur, même si aujourd’hui les regroupements intercommunaux sont de mise.

Rêvée ou imaginaire, car le rugby fait partie de la mythologie languedocienne avec ses clubs an-cestraux et ses victoires légendaires, si bien qu’il parait être l’expression idéale de la communauté unie, singulière, fière et courageuse dans l’adversité.

L’angle d’attaque : les supporters.

L’angle d’attaque que nous trouvons le plus judicieux pour approcher ce phénomène social qu’est le rugby, ce sont les supporters. Bien sûr, en creux, on entendra parler du sport lui-même, de ses valeurs et de ses signifcations anthropologiques, de l’acte physique de jouer, mais le fil directeur du propos se tissera autour de portraits de ceux qui regardent les matchs et vibrent dans les stades.

Qu’ils soient assidus ou occasionnels, jeunes ou vieux, hommes ou femmes, qu’ils soutiennent une équipe de village ou un club professionnel, qu’ils nous parlent du match du week-end dernier ou d’une finale mémorable des années 70, nous voulons nous pencher sur ce que vivent ces suppor-d’une finale mémorable des années 70, nous voulons nous pencher sur ce que vivent ces suppor-d’une finale mémorable des années 70, nous voulons nous pencher sur ce que vivent ces supporters et en faire le récit. Qu’est-ce qui se joue pendant un match ? Quels sentiments les traversent ? Qu’est-ce que ce désir enfiévré de voir son équipe gagner veut dire ? De quoi est-il la métaphore ? Qu’est-ce qu’il charrie avec lui de significations profondes, en lien avec les racines, l’enfance, l’or-Qu’est-ce qu’il charrie avec lui de significations profondes, en lien avec les racines, l’enfance, l’or-Qu’est-ce qu’il charrie avec lui de significations profondes, en lien avec les racines, l’enfance, l’orgueil, la puissance ? Et comment cette passion déborde-t-elle dans leurs vies, avant et après les matchs ? Quel besoin de sociabilité le supporterisme assouvit-il ?

Parler de rugby à travers les supporters, c’est approcher la question non par des interrogations générales mais par des visions singulières. C’est défendre un théâtre qui passe par le prisme de l’humain avant celui des idées.

Et en portant attention et considération aux supporters, on va vers ceux qui sont plus des habitués des stades que des théâtres et on tente ainsi de tendre des passerelles entre ces deux arènes et d’éprouver ce qu’il y a de commun et de différent entre assister à un match et un spectacle.

SUR LE TERRAINL’écriture, confée à Rémi Checchetto, va commencer par des résidences d’immersion et des ren-contres sur deux terrains d’enquête, les supporters du Racing Club Narbonne Méditerranée (club professionnel évoluant en pro d2) et ceux de l’As Porteloise (club amateur des Corbières évoluant en 2è série). L’auteur privilégiera des rencontres en tête à tête de type confession ou récit de vie mais il se rendra aussi à des matchs en leur compagnie ou dans leurs lieux de sociabilité. Il traque-ra le sens et la place qu’occupe le rugby dans leurs vies. Ces rencontres nourriront l’écriture qui, partant d’histoires réelles et singulières, tendra à l’universel.

LA FORMEEntre fiction et théâtre documentaire, le texte, à la forme séquentielle ou kaléidoscopique, dessinera quelques parcours de supporters. Pas seulement en situation de témoignage. Ni embarqués dans des situations de fiction. Plutôt des prises de paroles, des récits de matchs ou de vies traversées par cette passion. Une poétisation du quotidien et la révélation d’enjeux humains universels.

Le style assez musical de Rémi Checchetto correspond bien au sujet, le supporterisme se pratiquant beaucoup en chants, scansions et rythmes.

Trois comédiens (une femme et deux hommes) incarneront tour à tour cette galerie de portraits.

Une fanfare amateur, jouant régulièrement dans les stades, viendra tisser ensemble ces portraits, nous plongera dans l’ambiance d’un match et viendra nourrir la matière humaine du spectacle. D’autres visages encore de supporters. Mélange de fiction et de réalité. Nous les intégrerons aux répétitions afn qu’ils fassent pleinement partie du spectacle. Ils joueront leur répertoire mais seront dirigés par un musicien professionnel afin de moduler leurs intentions.

L’espace se voudra plutôt intime, les comédiens devant se trouver très proches du public, les yeux dans les yeux car même s’il y aura de la ferveur, des choeurs et des emportées lyriques, il s’agit avant tout de donner à entendre la parole intime d’individus engagés dans ce fait social.

Le fond de scène sera en forme de gradin, comme si on plaçait les spectateurs sur la pelouse, le regard braqué sur les tribunes de supporters, permettant d’installer notre théâtre-stade partout, sur un plateau de théâtre, dans une salle des fêtes ou en plein air et nous offrant la possibilité de jouer sur des hauteurs différentes.

L’écriture, confée à Rémi Checchetto, va commencer par des résidences d’immersion et des ren-contres sur deux terrains d’enquête, les supporters du Racing Club Narbonne Méditerranée (club professionnel évoluant en pro d2) et ceux de l’As Porteloise (club amateur des Corbières évoluant en 2è série). L’auteur privilégiera des rencontres en tête à tête de type confession ou récit de vie mais il se rendra aussi à des matchs en leur compagnie ou dans leurs lieux de sociabilité. Il traquera le sens et la place qu’occupe le rugby dans leurs vies. Ces rencontres nourriront l’écriture qui, partant d’histoires réelles et singulières, tendra à l’universel.

L’ÉQUIPE

FABIEN BERGÈS, METTEUR EN SCÈNE

« Je suis né en 1977 à Montpellier. Le premier match de rugby dont je me sou-viens est la finale Béziers-Agen en 1984, dernier titre national des biterrois. A 12 ans, en même temps que j’assiste au stade de Béziers, avec mon père, à mes premiers matchs de rugby, je commence le théâtre au Conservatoire, que je poursuis en parallèle de mes études générales aux Conservatoires de Nîmes et de Paris XXème. En 1999, je suis marqué à vie par la victoire de la France face aux All Blacks en demi-fnale de la coupe de monde mais ne peux assister à la finale à cause de répétitions de théâtre. Après une maîtrise de sociologie, un magis-tère d’humanités modernes à l’ENS de Cachan et une agrégation de sciences sociales, je décide de me consacrer au théâtre en créant en 2001 la compagnie Humani Théâtre. Je poursuis ma formation d’acteur et de metteur en scène au-près du collectif Le Petit Théâtre de Pain et en travaillant avec Georges Bigot. Je réalise plusieurs mises en scènes au sein de ma compagnie et joue aussi dans certaines  : Quarters de lune (2003), Les Valeureux (2004), L’Ombre d’Evgueni Schwartz (2006), La Noce de Tchekhov (2008), Albatros de Fabrice Melquiot (2010) et L’attentat d’après Yasmina Khadra (2013). En 2012, je suis nommé di-recteur du Théâtre Le Sillon à Clermont l’Hérault, scène conventionnée pour le théâtre dans l’espace public. En 2013, je reprends mon abonnement au stade de mon club de rugby de cœur, tout en étant un vorace téléspectateur de matchs en tout genre. »

RÉMI CHECCHETTO, AUTEUR

On ne connaît pas un Rémi Checchetto mais plusieurs. Si l’on se réfère à la mu-sique joliment italienne de son patronyme on pourrait dire qu’il y a des Checchet-ti. On en connaît un qui écrit pour le théâtre de longs monologues, et dont on pense qu’il ne fait pas la différence, qu’il ne veut pas la faire, entre l’écriture de théâtre et l’écriture de la poésie. Les deux s’inscrivent dans un travail d’intériori-sation, de poétisation du quotidien et des êtres auxquels il se confronte. (Alain Girard-Daudon)Patiemment, il couche les mots sur le papier et ceux-ci sont mis debout par des metteurs en scène (Bela Czupon, Jean-Marc Bourg, Alexandra Tobelain, Henri Uzureau…) des musiciens (Titi Robin, Louis Sclavis, Bernard Lubat, Chris Mar-Uzureau…) des musiciens (Titi Robin, Louis Sclavis, Bernard Lubat, Chris Mar-Uzureau…) des musiciens (Titi Robin, Louis Sclavis, Bernard Lubat, Chris Martineau, André-Marc Delcourt, Hélène Breschand…), des marionnettistes (Fran-çois Lazzaro, Gilbert Meyer, Guillaume Lecamus…), des plasticiens (Denis Tricot, Sylvie Durbec…), des artistes de rue (Princesse Peluches…), des photographes (Vincent Monthiers, Raphaël Helle, Nathalie Geoffray de Calbiac…) des éditeurs (Tarabuste, Script, Espaces 34, L’Attente…)…Il fatigue volontiers ses valises et aime à travailler in situ. Il sillonne la France afin d’écrire des portraits d’habitants (photopoèmes) et de lieux, villes et campagnes et mers (littératerre).Il donne régulièrement des lectures performances de ses œuvres et a publié quelques 20 livres.Derniers livres parus : Zou, éditions Espaces 34, Ici même, éditions Tarabuste, Pas parler parole, éditions L’âne qui butine, Jours encore après, éditions Tarabuste, Apéro, éditions de l’Attente, Très grand gel, éditions L’Improviste, Bruissement, éditions Script, Puisement, éditions Tarabuste...

Mise en scène Fabien BERGÈSTexte Rémi CHECCHETTOAvecMathilde LEFÈVRE, CYRIL AMIOT et Antoine JOLYCollaboration artistique Laurent CAVALIÉ Avec les musiciens du Réveil Narbonnais :Alain RAYMOND, Philipphe SALLE, Hélène PFISTER, Guy MONCAS-SIN, Bernard PORTE, Nathalie THOLLE, Laurent THOLLE, Laurent VAN KILSDONK, Régis MIAILHE, Jérôme FOURMAUTRégie générale Sylvain GORANT

DISTRIBUTION

CALENDRIER DE TOURNÉESpectacle disponible en tournée pour la saison 2019/2020

2019• Vendredi 22 mars à 20h : Salle Miro, Coursan• Dimanche 24 mars à 17h : Espace Tamaroque, Portel-des-Corbières• Vendredi 29 mars à 20h : Salle Polyvalente, Argeliers• Dimanche 31 mars à 17h : Foyer, Névian• Jeudi 14 mars, Vendredi 15 mars, Samedi 16 mars : Théâtre Le Sillon, Clermont-l’Hérault• Vendredi 10 mai à 21h : La Tuilerie, Bédarieux • Vendredi 24 mai à 21h30 : Murviel-les-Béziers• Mardi 14 mai à 20h30 : Salle Zinga Zango, Béziers

2018• Création le 9, 10 et 11 janvier au Théâtre + Cinéma Scène Nationale Grand Narbonne• Vendredi 12 janvier 2018 à 20h : Salle Gérard Philippe, Sallèles-d’Aude• Vendredi 26 janvier 2018 à 20h : Cinéma Salle du peuple, Bize-Minervois• Samedi 27 janvier 2018 : Palais des congrès, Gruissan• Vendredi 2 février 2018 : Salle du jeu de paume, Cuxac d’Aude• Samedi 3 février 2018 à 20h : Foyer, Caves • Dimanche 4 février 2018 à 17h : Foyer des campagnes, Peyriac-de-Mer• 18 janvier au Théâtre des Trois Ponts, Castelnaudary• 19 et 20 janvier à l’Espace Culturel des Corbières, Ferrals les Corbières• 25 janvier Théâtre Na Loba, Pennautier

PARTENAIRESProduction : Théâtre + Cinéma Scène nationale Grand Narbonne

Coproduction : Communauté de Communes Région Lézignanaise Corbières et Minervois / Parc Naturel La Narbonnaise en Méditerranée

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