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PROBLEMATIQUE DE LA COORDINATION DES CENTRES DE
SANTE POUR UNE MEILLEURE GESTION DES DECHETS
BIOMEDICAUX AU BURKINA FASO : CAS DU DISTRICT
SANITAIRE DE BASKUY
MEMOIRE POUR L’OBTENTION
DU
MASTER II EN INGENIERIE DE L’EAU ET DE
L’ENVIRONNEMENT
OPTION : EAU ET ASSAINISSEMENT
Présenté et soutenu par :
Vidoumou AKA
Travaux dirigés par : Prof. Harouna KARAMBIRI : Professeur titulaire au 2iE
Dr-Ing. Seyram K. SOSSOU : Maitre-assistant au 2iE
Promotion 2017/2018
Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 – BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org
Problématique de la coordination des centres de santé pour une meilleure gestion des DBMs au Burkina Faso : cas du district sanitaire de Baskuy
Vidoumou AKA Master II Eau et Assainissement Promotion 2017-2018
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DEDICACES
Je dédie ce travail au Seigneur JESUS CHRIST ;
A mes défunts parents, Mon père AKA Yomou et Ma mère SOUGUE Sémagni
Et surtout à mon épouse KALMOGO Anne-Marie, mes enfants Prince Moïse Shalom, Grâce
Divine Yodel Sémagni et Wendziri Nérija Emmanuela ;
A Mon oncle Kouamé Charles OUAKA et ma tante Sita SOUGUE pour leurs soutiens,
prières et conseils qui ont permis l’aboutissement de tant d’années de dur labeur ;
A Monsieur et madame Jacob YARO pour leurs soutiens multiformes ;
A Mes frères Nabé AKA et Georges BASSINGA qui n’ont cessé de m’encourager et de me
faire confiance. Merci pour vos soutiens multiformes ;
A Ma belle-famille et aux amis, en particulier le « G7 » pour leurs prières multiples ;
Trouvez dans ce travail, le fruit de vos énormes sacrifices,
Et la fidélité de Notre Seigneur JESUS CHRIST.
Problématique de la coordination des centres de santé pour une meilleure gestion des DBMs au Burkina Faso : cas du district sanitaire de Baskuy
Vidoumou AKA Master II Eau et Assainissement Promotion 2017-2018
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REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, je voudrais traduire ma reconnaissance envers toute personne qui m’a
accompagné sur le plan moral ou physique pour sa réalisation.
Je remercie particulièrement :
- Professeur Harouna KARAMBIRI pour la supervision de ce travail et pour son
accompagnement multiforme;
- Docteur (Ingénieur) Seyram K. SOSSOU, Encadreur du présent mémoire, qui m’a fait
l’honneur de m’encadrer, pour son entière disponibilité, pour ses conseils et ses critiques
qui ont amélioré ce travail de fin de formation ;
- Monsieur Boureima COULIBALY, mon encadreur externe, qui, malgré ses activités
professionnelles intenses, à ménager son temps pour m’accompagner dans cette étude ;
- tout le corps enseignant et le personnel administratif de 2iE, avec une mention spéciale
à M. Boukary Sawadogo pour ses conseils ;
- au Médecin Chef Léandre S. KOMI le District Sanitaire de Baskuy pour m’avoir permis
d’effectuer mon stage ;
- aux membres de l’équipe cadre, surtout à l’ensemble des coordonnateurs des unités de
soins et les Infirmiers Chefs de poste, pour m’avoir permis de collecter les données
nécessaires à mon travail ; j’adresse mes remerciements et ma profonde gratitude à toute
la structure d’accueil, le Comité de Gestion (COGES) pour leur collaboration ;
- aux arrondissements n°1 et n°2 à travers les maires et Secrétaires Généraux (SG), pour
leurs conseils et soutien ;
- à toutes les promotions de master 2 au 2iE, pour l’esprit de combativité, de fraternité et
de recherche du savoir. Que le Seigneur fasse luire en abondance sa grâce infinie dans
nos projets futurs et que Dieu bénisse le Burkina Faso.
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Vidoumou AKA Master II Eau et Assainissement Promotion 2017-2018
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RESUME
L’inefficacité de la coordination des centres de santé par un service administratif demeure
une problématique dans les pays en de développement comme le Burkina Faso. Cette étude
a pour objectif d’améliorer la coordination des centres de santé par le District Sanitaire de
Baskuy pour une meilleure gestion des Déchets Biomédicaux Solides. Le diagnostic de la
gestion des Déchets Biomédicaux Solides a été réalisé à travers une analyse documentaire, une
visite de terrain et des entretiens. La caractérisation des déchets biomédicaux a été faite selon
la classification de l’Organisation Mondiale de la Santé. La coordination optimisée des centres
de santé par le district sanitaire a été réalisée par l’application de la méthode d’Henry
Mintzberg. Les résultats montrent de façon générale des insuffisances dans la gestion des
Déchets Biomédicaux Solides. La quantité moyenne des Déchets Biomédicaux Solides produite
dans le District Sanitaire de Baskuy est de 220,83 kg par jour, répartie en 1,044 kg/lit/jour,
0,7179 kg/lit/jour et 0,7178 kg/lit/jour respectivement pour le Centre Médical Urbain, le Centre
de Santé et de Promotion Sociale et le dispensaire. La quantité des déchets infectieux produite
(0,41 kg/pers/jour) est composée en majorité de Déchets d’Activités de Soins à Risque (59%)
et de Déchets Assimilables aux Ordures Ménagers (23%). La coordination de la gestion des
déchets biomédicaux montre des dysfonctionnements révélés aux niveaux du sommet
stratégique, de la ligne hiérarchique, du centre opérationnel, de la technostructure et des
fonctionnels de support. La mauvaise coordination des centres de santé est due aux conflits de
compétences, l’insuffisance de ressources sur le plan financier, matériel et humain. La mise en
application du plan de gestion et le plan de coordination proposés permettront de gérer de
manière efficiente et efficace les Déchets Biomédicaux Solides.
Mots clés
1- Coordination
2- Déchets biomédicaux
3- Gestion
4- Risques environnementaux
5- Risques sanitaires
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ABSTRACT
The inefficiency of health centers coordination by an administrative service remains a major
concern in developing countries such as Burkina Faso. The objective of this study is to improve
the coordination of health centers by the Baskuy Sanitary District for a better management of
Solid Biomedical Waste. The diagnosis of the management of Solid Biomedical Waste was
carried out through a documentary research, a field visit and interviews. The characterization
of biomedical waste was done according to the classification of the World Health Organization.
The optimized coordination of health centers by the health district was carried out using the
method of Henri Mintzberg. The results generally show a lot of shortcomings in the
management of Solid Biomedical Waste. The average amount of Solid Biomedical Waste
produced in the Baskuy Sanitary District is 220.83 Kg per day, divided into 1.044 Kg / bed /
day, 0.7179 Kg / bed / day and 0.7178 Kg / bed / day respectively for the Urban Medical Center
, the Health Center for Social advancement and the clinic. The quantity of infectious waste
produced (0.41 Kg / person / day) is composed mainly of Waste of Risk Care Activity (59%)
and Waste Assimilable to Household Waste (23%). The coordination of biomedical waste
management shows dysfunctions at the strategic top, the operational center, the hierarchical
rank, the techno-structure and the support functions. This insufficiency of the Solid Biomedical
Waste management may derive from the bad coordination of health centers particularly from
conflicts of competences, insufficiency of resources on the financial, material and human plans.
The implementation of the proposed management and coordination plan will allow an efficient
and effective Solid Biomedical Waste management.
Key words
1- Coordination
2- Biomedical Wastes
3- Management
4- Environmental risks
5- Sanitary risks
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SIGLES ET ABREVIATIONS
ADP : Assemblée Du Peuple
AES : Accident d’Exposition au Sang
AN : Assemblée Nationale
ASHC : Agent de santé et d’hygiène communautaire
ASSTAS : Association paritaire pour la Santé et la Sécurité du Travail du Secteur
Affaires Sociales
BF : Burkina Faso
BM : Banque Mondiale
BP : Bureaucratie Professionnelle
CAB : Cabinet
CCC : Communication pour un Changement de Comportement
CCIRD : Centre Commun d’Information de Recherche et de Développement
CCME : Conseil de Canadien des ministres de l’Environnement
CDT : Centre de Diagnostic et de Traitement de la Tuberculose
CMU : Centre Médical Urbain
COGES : Comité de Gestion
CREPA : Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût
CSH : Conseil de Santé d’Hygiène
CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale
CSD : Comité de Santé du District
CTVD : Centre de Traitement et de valorisation des Déchets
DAOM : Déchets Assimilables aux Ordures Ménagères
DAS : Déchets d’activités de Soins
DASRI : Déchets d’Activités de Soins à Risque
DBM : Déchets Biomédicaux
DBMs : Déchets Biomédicaux Solides
DRS-C : Direction Régionale de la Santé du Centre
DRSF : Direction Régionale de Santé de la France
DS : District Sanitaire
DSB : District Sanitaire de Baskuy
ECHA : Entreprise de Construction de l’Habitat
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GIE : Groupement d’Intérêt Economique
GPS : Global Positioning System
IEC : Information Education et Communication
MCD : Médecin Chef de District
MECV : Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie
MEVCC : Ministère de l’Environnement de l’Economie Verte et du Changement
Climatique
MS : Ministère de la Santé
OFSP : Office Fédéral de la Santé Publique
OMS : Organisation mondiale de la santé
ONG : Organisme Non Gouvernemental
PAT : Plan d’Action Triennal
PADS : Programme d’Appui au Développement Sanitaire
PCD : Plan Communal de Développement
PEV : Programme Elargi de Vaccination
PF : Planification Familiale
PM : Pour Mémoire
PM : Premier Ministre
PNDS : Plan National de Développement Sanitaire
PSDMA : Plan Stratégique Décennal de Modernisation de l’Administration
PRES : Président
PVD : Pays en Voie de Développement
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SENDES : Services d'Entretien, de Nettoyage et de Désinfection
SIGN : International Association of Safe Injection Technology
SMI : Santé Maternelle et Infantile
SNGDBM/BF : Stratégie National de la gestion des déchets Biomédicaux/ Burkina
Faso
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine
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TABLE DES MATIERES
DEDICACES .............................................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
RESUME ................................................................................................................................... iii
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... vii
LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... x
LISTES DES FIGURES............................................................................................................ xi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ................................................................................... 3
1. Définitions de quelques concepts ........................................................................................ 4
1.1. Déchets ........................................................................................................................ 4
1.2. Déchets biomédicaux ................................................................................................... 4
1.3. Gestion des déchets biomédicaux ................................................................................ 4
1.4. Coordination ................................................................................................................ 5
1.5. Décentralisation et déconcentration ............................................................................. 5
2. Cadre législatif et réglementaire de la gestion des DBMs .................................................. 5
2.1. Conventions internationales ........................................................................................ 5
2.2. Règlementations nationales ......................................................................................... 6
3. Cadre institutionnel ............................................................................................................. 7
3.1. Les institutions publiques ............................................................................................ 7
3.2. Les partenaires au développement ............................................................................... 7
3.3. Le secteur privé ........................................................................................................... 8
3.4. Les formations sanitaires ............................................................................................. 8
4. Organisation générale de la gestion des DBMs au Burkina Faso ....................................... 8
4.1. Tri à la source, conditionnement et entreposage intermédiaire ................................... 8
4.2. Collecte, transport et stockage ..................................................................................... 9
4.3. Traitement et élimination ............................................................................................. 9
5. Caractérisation des DBMs ................................................................................................ 10
6. Risques sanitaires et environnementaux ........................................................................... 10
6.1. Risques sanitaires ...................................................................................................... 10
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6.2. Risques environnementaux ........................................................................................ 12
7. La coordination des districts sanitaires au Burkina Faso .................................................. 13
8. Méthodes de coordination ................................................................................................. 13
9. Méthodes de coordination de Henry Mintzberg ............................................................... 14
9.1. La méthode de coordination des hommes et les utilisations adaptées ....................... 14
9.2. Organisation de la coordination selon Mintzberg...................................................... 15
9.4. Les mécanismes de coordination du travail et des tâches ......................................... 17
10. La décentralisation ........................................................................................................ 17
II. MATERIEL ET METHODES ...................................................................................... 18
II. Matériel et méthodes ..................................................................................................... 19
1. Présentation du district sanitaire de Baskuy (DSB) et ses centres de santé .............. 19
2. Diagnostic de la gestion des DBMs ........................................................................... 21
3. Caractérisation des déchets biomédicaux au DS de Baskuy ..................................... 22
4. Proposition du plan de gestion et de la coordination ................................................. 22
4.1. Proposition du plan de gestion ....................................................................................... 22
4.2. Proposition du plan de la coordination .......................................................................... 23
III. RESULTATS ET DISCUSSION .................................................................................. 24
III. Résultats et discussion ................................................................................................... 25
1. Cheminement global de la gestion des déchets biomédicaux solides (DBMs) .................... 25
1.1. Tri à la source et conditionnement ................................................................................ 25
1.2. Collecte et transport in situ et stockage final ................................................................. 26
1.3. Traitement, transport ex-situ et élimination .............................................................. 27
2. Risques sanitaires et environnementaux .............................................................................. 30
2.1. Risques sanitaires .......................................................................................................... 30
2.1.1. Les piqûres d’aiguilles et les coupures ................................................................... 31
2.1.3. Les troubles musculo-squelettiques et les démangeaisons ..................................... 32
2.1.4. La gestion des accidents d’exposition au sang au District Sanitaire de Baskuy
(DSB) ................................................................................................................................ 33
2.1.5. Dispositifs de santé et sécurité au travail au District Sanitaire de Baskuy (DSB) .. 33
2.2. Risques environnementaux ............................................................................................ 36
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2.2.1. Pollution de l’atmosphère ........................................................................................... 36
2.2.2. Pollution du sol ....................................................................................................... 37
2.2.3. Pollution des eaux de surface et des eaux souterraines ........................................... 38
2.3. Forces et faiblesses de la gestion des DBMs ................................................................. 39
3. Caractérisation des DBMs .................................................................................................... 39
3.1. Déchets biomédicaux produits....................................................................................... 39
3.2. Composition................................................................................................................... 41
4. Plan de gestion des DBMs ................................................................................................... 42
5. Coordination de la gestion des DBMS ................................................................................. 46
5.1. Le "sommet stratégique" ........................................................................................... 46
5.2. La "ligne hiérarchique" .................................................................................................. 47
5. 3. Le "centre opérationnel" ............................................................................................... 48
5.4. La "technostructure" .................................................................................................. 49
5.5. Les "fonctionnels de support" .................................................................................... 49
CONCLUSION ........................................................................................................................ 55
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 56
ANNEXES .................................................................................................................................. I
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Type de coordination et leurs caractéristiques avec des exemples d’organisme .... 14
Tableau II: Les configurations organisationnelles de H. Mintzberg ........................................ 16
Tableau III: Forces et faiblesses de la gestion des DBM ......................................................... 39
Tableau IV: Plan de gestion des DBMs ................................................................................... 43
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LISTES DES FIGURES
Figure 1: Organisation selon H. Mintzberg .............................................................................. 16
Figure 2: Localisation des centres de santé du DSB ................................................................ 20
Figure 3: Tri et matériel de conditionnement des DBMs ......................................................... 26
Figure 4: Collecte, site de stockage final dans les centres de santé ......................................... 27
Figure 5: Incinérateurs vétustes, brûlage à l'air libre et décharge municipale ......................... 28
Figure 6: Circuit de gestion des DBMs dans les centres de santé ............................................ 29
Figure 7: Boîtes de sécurité pleines .......................................................................................... 30
Figure 8: Risques sanitaires...................................................................................................... 31
Figure 9: Ouvrages dégradés, Aérosols dans les déchets ......................................................... 32
Figure 10: Tenue de travail des femmes de ménage, filles et garçons de salle ........................ 35
Figure 11: Le matériel de lavage des mains, du dispositif ....................................................... 36
Figure 12: Thermomètres à mercure dans les DBMs au DSB ................................................. 37
Figure 13: Culture d’oseille, de papaye, de maïs, etc. ............................................................. 38
Figure 14 : Incinérateur muni d'une fosse à cendre .................................................................. 38
Figure 15: déchets biomédicaux solides produits .................................................................... 40
Figure 16: Caractérisation des DBMS en fonction des services .............................................. 41
Figure 17 : Classification des DBMs selon les différents centres de santé du DSB ................ 42
Figure 18: Plan de coordination actuelle contenant les atouts des centres de santé du DS ..... 52
Figure 19: Plan de gestion actuelle de la coordination contenant les dysfonctionnements dans
les centres de santé du DSB ..................................................................................................... 53
Figure 20: Plan de gestion optimisée de la coordination des centres de santé de DSB ........... 54
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INTRODUCTION
Les centres de santé génèrent des déchets solides qui présentent des risques d’infection, de
contamination ou d’intoxication et de pollution de l’environnement. Dans les pays en
développement, les mauvaises pratiques dans la gestion de ces déchets biomédicaux (DBM)
demeurent une préoccupation de santé publique (Ndié et Nguendo Yongsi, 2016). Le Burkina
Faso, à l’instar des pays de l’Afrique subsaharienne, est confronté à cette mauvaise gestion des
DBMs. Le Burkina compte 2196 infrastructures sanitaires publiques (MS, 2017) avec une
production annuelle de 1022 tonnes de déchets (MS , 2005) dont 977 tonnes de DBMs réguliers
et de 45 tonnes de déchets produits par les campagnes annuelles du Programme Elargi de
Vaccination (PEV).
Dans les centres de santé de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, les déterminants de la
mauvaise gestion sont essentiellement liés à l’absence de tri, au manque de ressources
financières, au manque de formation du personnel et au manque d’implication des autorités en
charge de la filière notamment le service des inspections, de contrôle sur l’application des textes
législatifs (Diao, 2011) . De même, la filière d’élimination des DBMs est encore mal connue
par les prestataires privés car ils procèdent au brûlage à l’air libre des DBMs au même titre que
les déchets ménagers (Madougou, 2010). Le mode de gestion actuelle présente de nombreux
risques non seulement pour la santé des individus impliqués dans la chaîne de gestion des
DBMs et du grand public mais aussi des risques pour l’environnement (Ki-Zerbo, 2011). Au-
delà de ces dysfonctionnements de la gestion des DBMs par les centres de santé, s’ajoute une
difficulté de coordination des centres de santé par leur structure administrative chargée de la
mise en œuvre du plan de gestion des DBMs.
En effet, certains centres de santé qui produisent leurs déchets biomédicaux ne sont pas
responsables eux-mêmes de la gestion de ces DBMs. Il revient à la structure administrative de
tutelle de coordonner et d’organiser la gestion des DBMs dans les centres de santé, ce qui
accentue les conséquences d’une mauvaise gestion. La coordination est une gestion qui
nécessite un diagnostic et un management des dysfonctionnements en vue de minimiser
l’ampleur, la gravité de leurs conséquences sur les prestataires, les usagers voire
l’environnement immédiat et lointain (Alsène, 2005). La mise en œuvre de cette coordination
passe par l’analyse des dysfonctionnements en utilisant des méthodes comme la structure
simple, la bureaucratie mécaniste, la structure divisionnalisée, la bureaucratie professionnelle
et l'adhocratie. Parmi ces méthodes, la bureaucratie professionnelle est un type de coordination
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correspondant aux entreprises de la taille des centres de santé utilisée par certains auteurs pour
résoudre certaines problématiques (Mintzberg, 1982 ; Alséne, 2007 ; Nobre, 2011).
Les centres de santé urbains au Burkina Faso sont organisés en Centre Hospitalier Universitaire
(CHU), Centre Medical avec Antenne chirurgicale (CMA), Centre Medical Urbain (CMU),
Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) et les dispensaires. Cependant ils ont une
insuffisance dans la gestion des DBMs, en plus des difficultés de coordination des centres de
santé dans la gestion des DBM. Cette insuffisance serait due à une méconnaissance de l’état
des lieux de la gestion des DBM, d’une caractérisation non maîtrisée des déchets et d’une
coordination non adaptée des centres de santé. De ce fait, l’analyse situationnelle du Plan
d’Action (PA) 2016 du District Sanitaire de Baskuy (DSB) fait ressortir une précarité de
l’hygiène du milieu et une insuffisance dans la gestion des déchets biomédicaux qui sont la
principale source de prolifération des vecteurs de maladies. Cette situation serait due au
dysfonctionnement de la coordination de la gestion des DBMs des centres de santé par le district
(MS, 2010). Il se pose alors la question de l’efficacité du système de coordination mis en place
par le DSB dans la gestion des DBMs.
L’objectif général est de contribuer à l’amélioration de la coordination des centres de santé du
DSB pour une meilleure gestion des DBMs. De façon spécifique il s’agit de :
- établir le diagnostic de la gestion des DBMs ;
- proposer un plan de gestion et de coordination optimisé des DBMs dans le district
sanitaire.
Le plan de ce mémoire s’articule en trois (3) parties :
- la synthèse bibliographique ;
- le matériel et les méthodes ;
- et les résultats suivis de discussion.
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I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
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1. Définitions de quelques concepts
1.1. Déchets
Selon G. Delamare (2007), le déchet désigne un débris, un reste sans valeur de quelque chose.
Quant au code de l’environnement du Burkina Faso (2013),il considère un déchet comme tout
résidu de matière ou de substance abandonné ou destiné à l’abandon qu’il soit liquide, solide
ou gazeux, issu d’un processus de fabrication, de transformation ou d’utilisation d’une matière
ou d’un produit.
1.2. Déchets biomédicaux
Selon le Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement à faible coût (CREPA, 2008),
les déchets biomédicaux désignent l’ensemble des résidus d’origine biologique ou non résultant
des activités médicales ou paramédicales. Pour ce qui est du décret n°2008-
009/PRES/MS/MECV du 10 janvier 2008 portant organisation de la gestion des déchets
biomédicaux et assimilés, sont considérés comme déchets biomédicaux tous les déchets solides
ou liquides provenant de produit de diagnostic, de suivi, et traitement préventif et curatif ou de
recherche en matière de médecine humaine et vétérinaire.
La terminologie de « déchets biomédicaux » diffère d’un pays à un autre. Pour la France (DRSF
,2009), on parle de «Déchets d’Activité de Soins (DAS)» qui peuvent être à risque ou sans
risque. Tandis qu’en Belgique (CSH,1999), l’appellation est «déchets de soins de santé» à
risque ou sans risque. En outre, au Sénégal (Décret n° 2008-1007, 2008), au Canada ( CCME,
1992) et au Burkina Faso (SNGDBM 2005), l’appellation utilisée est «déchets biomédicaux»
ou DBM en conformité avec celle de l’Organisation Mondiale de la Santé. Dans le cadre de
cette étude, nous allons nous appesantir sur les Déchets Biomédicaux Solides (DBMs) qui sont
des déchets solides issus des soins de santé, produits par les agents de santé et les usagers
(accompagnants, malades, visiteurs).
1.3. Gestion des déchets biomédicaux
Selon l’OMS cité par Capoor et Bhowmik (2017), la gestion des déchets biomédicaux se définit
comme l’ensemble des actes s’appuyant sur des techniques, des règles et des moyens matériels
indiqués tendant à stocker, traiter et éliminer les déchets biomédicaux. Quant au décret n° 2008-
009/PRES/PM/MECV du 10 janvier 2008 portant organisation de la gestion des déchets
biomédicaux et assimilés au Burkina Faso, c’est l’ensemble des opérations de tri, de collecte,
de transport, de traitement et d’élimination des déchets. Outre ces étapes, le référentiel national
de quantification des DBM, de collecte de données d’évaluation de la performance des
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établissements de santé en matière de gestion de DBM (2017) du Burkina Faso souligne la prise
en compte de la surveillance des sites d’élimination. Cependant, la surveillance des sites ne sera
pas prise en compte dans cette étude.
1.4. Coordination
Selon Mintzberg (1982), la coordination est, au sein d'une organisation, l'une des fonctions clés
du management qui consiste à assurer, pour un ensemble de personnes et de tâches, une
conjonction des efforts en vue d'un objectif commun. De ce fait, il ajoute qu’elle nécessite un
coordinateur dédié dont le rôle est de modifier l'environnement pour favoriser au maximum les
interactions entre les membres d'un groupe, ou relever des attributions courantes de
l'encadrement et, en entreprise, des membres du comité de direction, en couvrant de façon
transverse les différentes divisions, services ou départements. Ainsi, Fayol (1999) cité par
Hohmann (2009), définit la coordination comme visant à relier, unir et harmoniser les efforts
de tous.
1.5. Décentralisation et déconcentration
Selon l’Encyclopédie Larousse (2017), la décentralisation consiste en un partage du pouvoir
entre l’Etat et des entités administratives autonomes. Pour Soungalo Ouattara (2007), la
déconcentration est une distribution des pouvoirs au sein de l’Etat central : les autorités siégeant
dans la capitale délèguent certaines décisions à leurs représentants locaux. «On peut gouverner
de loin, mais on administre bien que de près». Elle se déploie dans le cadre d’une personne
morale unique qui est l’Etat. La décentralisation va de pair avec la déconcentration. Ainsi, la
Stratégie Nationale de la Déconcentration Administrative 2014-2023 (2013) définit la
déconcentration comme une technique d’organisation qui consiste à transférer une partie du
pouvoir centralisé vers les agents locaux qui restent soumis à l’autorité centrale. Ainsi, la
déconcentration se distingue de la décentralisation qui est un système de délégation vers des
collectivités territoriales possédant une personnalité morale propre.
2. Cadre législatif et réglementaire de la gestion des DBMs
2.1. Conventions internationales
Dans le cadre de la gestion des déchets biomédicaux, le Burkina Faso (BF) a ratifié des
conventions parmi lesquelles on peut retenir ;
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- la convention de Bâle signée le 22 mars 1989. Elle traite des mouvements
transfrontaliers des déchets dangereux et leurs éliminations. La convention a été ratifiée
par le Burkina Faso par le décret 98-424 du 5 octobre 1998 ;
- la convention de Bamako adoptée par la conférence des ministres de l’environnement
le 30 janvier 1991. Elle interdit l’importation en Afrique de déchets dangereux et
radioactifs. Elle a été ratifiée par le Burkina Faso par le décret 93-284 du 20 septembre
1993 ;
- la convention de Rotterdam signée le 10 septembre 1998 relative aux produits
chimiques et pesticides dangereux ;
- la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants du 21 mai 2001.
Elle a été ratifiée par le Burkina Faso par le décret 2004-300 du 20 juillet 2004.
2.2. Règlementations nationales
- Le code de l’environnement du Burkina Faso
La loi N°005/97/ADP du 30 janvier 1997 portant code de l’environnement au Burkina Faso
modifiée par la loi N°006-2013/AN du 02 avril 2013, établit les principes fondamentaux
destinés à préserver l’environnement et à améliorer le cadre de vie au Burkina Faso.
Ainsi, l’article 51 stipule que toute personne détenant des déchets est tenue de les livrer à un
établissement effectuant des opérations d’élimination ou d’entreprendre par elle-même ces
opérations conformément aux prescriptions en vigueur.
- Le code de la santé publique
La loi N°23/94/ADP du 19 mai 1994 portant code de la santé publique, en ses articles 8 ; 9 et
10 du chapitre II fixe les textes et règles en vigueur en matière d’application des règlements
sanitaires et la responsabilité des acteurs municipaux. Dans ce même chapitre, la section I
réglemente la protection sanitaire de l’environnement dans les articles 23 à 25.
- Le code de l’hygiène publique
La loi 022-2005/AN du 24 mai 2005 portant code de l’hygiène publique au Burkina Faso en
son article 4 dit que l’élimination des déchets comporte des opérations de pré-collecte, de
collecte , de transport, de stockage , de traitement nécessaire à la récupération de l’énergie ou
des éléments réutilisables, ainsi que la mise en décharge contrôlée, l’enfouissement ou le rejet
dans le milieu naturel. Quant à l’article 13, il stipule qu’il est interdit de déposer, d’enfouir les
déchets de toute nature sur les voies et places publiques, ou sur les rives ou dans les mares ; les
rivières, les fleuves, les lacs, les étangs, les canaux d’évacuation des eaux pluviales et les canaux
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d’irrigation ou à proximité d’un point d’eau. Selon l’article 101, les déchets biomédicaux
notamment anatomiques, doivent être détruis par voie d’incinération. En plus, l’article 108
stipule qu’il est interdit d’utiliser les déchets industriels, hospitaliers ou commerciaux à des fins
quelconques sans traitement préalable. L’article 113 interdit l’incinération en plein air des
déchets combustibles pouvant engendrer des nuisances. Enfin, l’article 130 recommande un
cadre de concertation, d’orientation, de suivi et d’évaluation en vue de l’intégration des
principes fondamentaux de l’hygiène publique dans le processus de développement social,
économique et culturel du Burkina Faso.
- Décret n°2008-009/PRES/PM/MS/MECV du 10 janvier 2008 portant
organisation de la gestion des déchets biomédicaux et assimilés
Le décret, en son article 12, n’exige que le tri sélectif des DBM dès leur production (couleur
distincte pour chaque type de DBM). L’article 14 prend en compte la collecte des sacs poubelles
et les caractéristiques des récipients collecteurs. L’article 16 exige que le stockage des DBM
soit fait dans un local conçu à cet effet. Et l’article 21 recommande le traitement obligatoire par
incinération ou désinfection. A ces lois, décrets, s’ajoutent des documents de politique, de
stratégie et des guides (Annexe I).
3. Cadre institutionnel
3.1. Les institutions publiques
Les institutions publiques jouent un rôle d’exécution, de planification, de contrôle ou de suivi
en fonction de leur champ d’action. A cet effet, le ministère de la santé a pour mission de
contrôler les actions de promotion, de prévention de la santé publique. Quant au ministère de
l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique (MEEVCC), il est garant
de tous les aspects liés à la protection de l’environnement. Le financement des activités liées à
la gestion des DBM des institutions est assuré par le ministère de l’économie et des finances.
En outre, la commune de Ouagadougou, à travers la Direction de la Propreté et du
Développement Durable, assure le transport et le traitement/valorisation des déchets au Centre
de Traitement et de Valorisation des Déchets (CTVD).
3.2. Les partenaires au développement
Les ONG et la société civile contribuent par l’éducation, la sensibilisation et le financement des
activités de formation des acteurs et de gestion des DBMs.
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3.3. Le secteur privé
La gestion des DBM est faite principalement par les prestataires privés de nettoyage et/ou de
traitement des déchets conformément à l’article 55 du guide d’élaboration des cahiers de
charges relatif aux prestataires de nettoyage, d’entretien et de gestion des DBM dans les
établissements sanitaires (2013).
3.4. Les formations sanitaires
Les centres de santé sont responsables des DBM produits et veillent à une meilleure gestion de
ces déchets dans le but de garantir la qualité des soins et de protéger l’environnement et la santé
publique.
4. Organisation générale de la gestion des DBMs au Burkina Faso
4.1. Tri à la source, conditionnement et entreposage intermédiaire
Le tri est l’étape la plus importante pour une meilleure gestion des DBMs. Selon l’OMS (2005),
seuls 10 à 25% des déchets de soins médicaux sont dangereux. Lorsqu’ils sont soigneusement
et correctement triés, cela réduit considérablement la quantité, le coût de traitement et surtout
les risques d’infection des professionnels, des malades, des accompagnants, etc. En plus, elle
affirme que la proportion de déchets de soins médicaux nécessitant un traitement spécial peut
être réduite à 2-5% si la partie présentant un risque est séparée à la source d’avec les autres
déchets. C’est ainsi que le tri doit intégrer le système de code couleur pour assurer une
identification et l’étiquetage des contenants : conteneurs en carton, ou en plastique résistant aux
perforations, imperméables aux fuites. Ce faisant, le plan triennal de la gestion des DBM 2018-
2020 (2018) exige que les déchets soient répartis selon le réceptacle recommandé c’est-à-dire
que les DBM infectieux et anatomiques dans les poubelles de couleur jaune, les objets piquants,
coupants et tranchants dans les boîtes de sécurité, les déchets chimiques/pharmaceutiques,
radioactifs, métaux lourds, dans des poubelles de couleur rouge et les Déchets Assimilables aux
Ordures Ménagères (DAOM) dans des poubelles de couleur noire. C’est ainsi que Madougou
(2010) montre dans son étude que les déchets infectieux sont collectés dans les poubelles
destinées à recevoir des DAOM. Cet état de fait est confirmé par l’OMS (2005) qui, dans un
rapport, fait ressortir que la majorité des pays à faible revenu ne séparent habituellement pas les
déchets dangereux des autres. Par ailleurs, Saizonou et al (2014) affirme que, parmi les centres
de santé enquêtés, 53,2% respectaient le tri à la source, 94% utilisaient systématiquement les
boîtes de sécurité pour la collecte des déchets piquants et 59,7% du personnel utilisaient du
matériel de protection avant le tri. Pour Ndiaye et al. (2011) , dans la majorité des services, les
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bouteilles et poubelles en plastique étaient utilisées en lieu et place des boîtes de sécurité avec
des cas de débordements. A la suite du tri et du conditionnement, d’autres études montrent qu’il
y a des entreposages intermédiaires à différents sites à savoir la cour, les salles de soins, et/ou
l’intérieur des services des établissements de soins (Madougou 2010; Bonkoungou 2017).
4.2. Collecte, transport et stockage
L’étude entreprise par Bonkoungou (2017) montre que la collecte des déchets des sites
d’entreposage intermédiaire se fait une fois par jour à 7h30 sauf le dimanche. Tandis que pour
l’étude de Madougou (2010), la fréquence de la collecte est quotidienne et unique de 4h30 à
8h30. Pour Adoum (2009), elle a une fréquence d’une fois par jour pour les DAOM et de deux
(2) fois par jour pour les Déchets d’Activités de Soins à Risque Infectieux (DASRI). Selon
Ndiaye (2011), le transport des DBM vers le lieu de stockage central se faisait à l’aide de tables
roulantes ou de chariots dans 67,4 % des services, et de brouettes dans 33,7 %. Et, concernant
le lieu de stockage, à l’exception de l’Hôpital Principal, il était à ciel ouvert, non sécurisé, avec
des DBMs jonchant le sol et souvent mélangés aux DAOM. Par contre, les travaux de Saizonou
et al.(2014) ont révélé que 41,9% des enquêtés utilisent du matériel de transport conforme (moto
ou véhicule de supervision) pour les centres ne disposant pas d’incinérateur et qu’au cours du
transport, un épandage des DBMs a été observé chez 35,5%. Pour le stockage des DBMs, Ndié
(2016) a trouvé que les sites de stockage et de décharge sont accessibles et non sécurisés.
4.3. Traitement et élimination
Du rapport sur l’actualisation du plan d’action de gestion des DBM au Sénégal ( 2016), il ressort
que la plupart des centres de santé disposent d’incinérateur de type Montfort ou autres brûleurs
artisanaux. Cela évite les rejets anarchiques des DAOM. Toutefois, ce brûlage à l’air libre
constitue une source majeure de pollution et de nuisances pour le milieu environnant. Et les
sociétés privées qui effectuent la collecte des DBM dans ces centres de santé rejettent pour
l’essentiel ces déchets en même temps que les ordures ménagères dans les décharges
inappropriées. En l’absence d’incinérateurs, le brûlage et le rejet dans les décharges anarchiques
constituent les pratiques les plus courantes dans les centres de santé. Quant au Burkina Faso,
Compaoré (2014) a montré que sur 14 incinérateurs observés dans les établissements de santé
enquêtés, 10 sont non fonctionnels (71,5%). Les incinérateurs non fonctionnels occasionnent le
brûlage à l’air libre et le dépôt dans les décharges sauvages. Pour Bonkoungou (2017), le CMA
Paul VI procède au brûlage à l’air libre des DBM. Les placentas subissent une désinfection à
hypochlorite de sodium (eau de javel) puis emballés, contenu dans un pot en plastique et remis
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aux géniteurs pour enfouissement. Par contre Ki-Zerbo (2011), dans son étude, a observé que
les placentas sont mis dans un pot en terre cuite avant l’enfouissement.
5. Caractérisation des DBMs
Les pays à revenu élevé peuvent produire jusqu'à 6 kg de déchets dangereux par personne et
par an. Dans la majorité des pays à faible revenu, le total des déchets liés aux soins de santé est
de 0,5 à 3 kg (OMS, 2000). Ainsi, le Comité International de La Croix Rouge (CICR) a quantifié
les déchets produits par jour et par malade à 1,5 - 3kg pour un hôpital ayant une centaine de
lits. Pour un hôpital universitaire d’un pays à haut revenu, la quantité de déchets produits est
estimée à 10 kg par jour et par lit, toutes catégories confondues (CICR, 2011). Des travaux de
quantification des DBM menés par Adoum (2009) et Bonkoungou (2017) ont révélé
respectivement 96,88 kg de déchets par jour toutes catégories confondues avec 0,71 kg/lit et
149,11 kg / jour soit 0,87 kg/lit toutes catégories.
Quant à la caractérisation des déchets, la plus utilisée est celle de l’OMS. Ainsi, on a : les
DASRI, les DAOM, les déchets anatomiques, les piquants/tranchants, les déchets
pharmaceutiques, les déchets dangereux, et les déchets radioactifs. Ainsi, la présente étude
utilisera la classification de l’OMS.
Par ailleurs, au Burkina Faso, selon le décret relatif à l’organisation de la gestion des
déchets biomédicaux, la classification se fait comme suit :
- les déchets infectieux, anatomiques et les déchets issus des activités de soins : gants,
cotons, pansements, champs opératoires…;
- les déchets piquants ou tranchants : aiguilles, lames de bistouri... ;
- les déchets de laboratoires (boîtes de pétri, pipettes…) ;
- les déchets spéciaux (médicaments périmés, restes de produits, métaux lourds,
produits chimiques, déchets radioactifs,…);
- les déchets assimilables aux ordures ménagères.
6. Risques sanitaires et environnementaux
Selon le Comité International de la Croire Rouge (2011), on peut répartir les risques pour la
santé liés aux DBM en cinq (5) catégories : les risques traumatiques, les risques infectieux, les
risques chimiques, les risques d’incendie ou d’explosion, les risques radioactifs. A ces cinq
catégories on peut ajouter les risques de pollution environnementale.
6.1. Risques sanitaires
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➢ Risques traumatiques et infectieux
Les DBM constituent un réservoir de micro-organismes potentiellement dangereux,
susceptibles d’infecter les malades hospitalisés, le personnel et la population. Certains accidents
avec exposition au sang ou à d’autres liquides biologiques sont des expositions accidentelles à
des déchets dangereux. Les voies d’exposition sont multiples : par blessure (coupure, piqûre),
par contact cutané ou contact avec les muqueuses, par inhalation ou par ingestion (CICR, 2011).
L’OMS a estimé qu’en 2000, des injections au moyen de seringues contaminées ont été
responsables de 210 millions d’infections à Virus de l’Hépatite B (VHB) (soit 32% de toutes
les nouvelles infections) et de 260 000 infections à VIH (soit 5% de toutes les nouvelles
infections). Ainsi, ces virus provoquent des infections chroniques qui peuvent induire une
maladie, une invalidité ou la mort plusieurs années après l’injection (Georgescu 2011). Les
études épidémiologiques indiquent qu’après une piqûre accidentelle avec une aiguille utilisée
sur un patient infecté, le risque d’être infecté par le virus de l’hépatite B, le virus de l’hépatite
C et le VIH est respectivement de 30%, 1,8% et 0,3% (OMS 2004).
Les micro-organismes pathogènes ont une capacité limitée à survivre dans l’environnement. La
survie dépend de chaque micro-organisme et des conditions environnementales (température,
humidité, rayonnement solaire, disponibilité de substrat organique, présence de désinfectant,
etc.). Aussi, les maladies pulmonaires et les bronchites sont-elles contractées par le biais de
l’exposition aux bioaérosols contenus dans l’air des décharges ou les lieux de stockage ou de
traitement des déchets. Les bioaérosols contiennent des bactéries gram-négatives et gram-
positives, des champignons filamenteux et des actinomycètes aérobies (CICR, 2011).
➢ Risques chimiques, d’incident ou d’explosion
Afin de mener à bien leurs activités curatives et préventives, les structures de soins utilisent de
multiples produits chimiques et pharmaceutiques. La majorité représente un risque pour la santé
de par leurs caractéristiques (toxiques, cancérigènes, mutagènes, irritantes, corrosives,
sensibilisantes, explosives, inflammables, toxiques pour la reproduction, etc.). Le contact avec
ces multiples produits peut se faire par plusieurs voies d’exposition : par inhalation de gaz, de
vapeurs ou de gouttelettes, par contact cutané ou sur la muqueuse et par ingestion. Ainsi le
mélange de certains réactifs (l’acide et l’eau, le chlore et l’eau) incompatibles et peut générer
des gaz toxiques et nauséabonds, voire explosifs à l’issue d’une mauvaise manipulation. (CICR,
2011).
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De même, les produits de nettoyage et surtout les désinfectants sont des produits dangereux
présents en quantité dans les centres hospitaliers. À titre d’exemple, l’eau de javel est corrosive
et le formaldéhyde est sensibilisante et toxique. Quant au mercure, il est très toxique, mortel en
cas d’inhalation et le seuil de tolérance est quasi inexistant. Il est aussi nocif en cas d’absorption
transcutanée et a des effets néfastes sur la grossesse. L’argent est un autre élément toxique
présent dans les hôpitaux (bains photographiques). Il est bactéricide. Les bactéries qui
développent des résistances à l’argent seraient également résistantes aux antibiotiques. Il existe
aussi un risque pour la santé publique lié au commerce et à l’utilisation de médicaments périmés
lorsque ce type de déchets n’est pas contrôlé. Les solvants peuvent provoquer des effets
toxiques sur le système nerveux, des accidents vasculaires et même engendrer le cancer. Ainsi,
le perchloroéthylène causerait le cancer, la soude caustique serait irritante pour les yeux et les
muqueuses respiratoires et digestives (CICR, 2011).
6.2. Risques environnementaux
Lorsque les DBMs sont mal gérés, ils peuvent créer un déséquilibre de l’écosystème et
contribuer aux catastrophes et au changement climatique. Selon Ndiaye et al. (2011), le risque
d’écotoxicité est une menace sur l’environnement qui est liée au danger intrinsèque des déchets
mais aussi au risque d’exposition d’équilibre écologique. Pour eux, certains procédés de
traitement et d’élimination des DBM sont de grands facteurs de risque. Les substances émises
dans l’atmosphère lors de la combustion sont persistantes, c’est-à-dire que ces molécules ne
sont pas dégradées dans l’environnement et qu’elles s’accumulent dans la chaîne alimentaire
(bioaccumulation). La plus grande partie de l’exposition humaine aux dioxines, aux furanes et
aux Polychlorobiphényle (PCB) coplanaires est due à l’alimentation. Même dans les
incinérateurs à température élevée (plus de 800°C), il se trouve, au début ou à la fin de
l’incinération, des poches moins chaudes dans lesquelles peuvent se former des dioxines et des
furanes. En plus, le brûlage à ciel ouvert comme l’incinération s’accompagne de gaz à effet de
serre (Chlorofluorocarbure, monoxyde de carbone) pouvant altérer la couche d’ozone. Enfin,
l’incinération de métaux ou de matériels à forte teneur en métaux lourds (en particulier le
plomb, le mercure et le cadmium) peut conduire au rejet de métaux dans l’environnement.
L’enfouissement et la mise en décharge « sauvage » dans des sites non contrôlés peuvent avoir
des effets environnementaux directs en termes de pollution du sol et des eaux. Ce qui joue sur
l’esthétique de l’environnement par l’émission des gaz nauséabonds. Du fait que ces lieux ne
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sont pas imperméabilisés, les nappes phréatiques peuvent être polluées par l’infiltration du
lixiviat ou contaminer les eaux de ruissèlement voire la faune et la flore.
7. La coordination des districts sanitaires au Burkina Faso
Selon l’annuaire statistique du Ministère de la santé (2017), l’offre de soins au Burkina Faso
est organisée en trois (03) niveaux qui assurent des soins primaires, secondaires et
tertiaires. Le premier niveau est composé du CSPS et du CMA encore appelé Hôpital de
district ou du CMU. Le CMA et le CMU sont des centres de référence des centres de santé du
district. Cette organisation est pyramidale avec un siège qui est le district sanitaire dont le
premier responsable est le Médecin Chef du District (MCD). Il est aidé par une Equipe Cadre
du District (ECD) composée de médecins, infirmiers, et de techniciens qui sont
pluridisciplinaires. Ainsi, le Technicien d’Etat du Génie Sanitaire (TEGS) nommé
Responsable de la Promotion Sociale (RPS) s’occupe spécifiquement de la promotion, la
prévention et de la coordination de la gestion des DBMs. Au niveau de la base, les CMA et
les CMU ont un Coordonnateur d’Unité de Soins (CUS) tandis que les CSPS et les
dispensaires ont un Infirmiers Chefs de Postes (ICP). Ceux-ci organisent les services gérés
par les Responsables d’Unité de Soins. L’accompagnement financier dans la gestion des
DBMs est assuré par le Service des Affaires Financières du district et le Comité de Gestion
des centres de santé. Selon le guide de formation en matière de gestion des DBMs (2010), un
comité d’hygiène devrait être créé pour servir de cadre de concertation des acteurs et
d’élaboration de la stratégie interne de gestion des DBMs.
Quant au deuxième niveau, il s’agit du Centre Hospitalier Régional (CHR au nombre de neuf
(9)) qui sert de référence pour les CMA et CMU. Pour ce qui est du troisième niveau, il s’agit
du Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Outre les structures sanitaires publiques, il existe
des structures privées au nombre 450 qui concourent à l’offre de soins dans les villes de
Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. Sur le territoire national, on compte 47 CMA fonctionnels,
52 CM et CMU toutes catégories confondues, 1760 CSPS et 134 dispensaires isolés en
2016. Par ailleurs, il faut noter que ces villes n’ont pas de CHR mais des CHU. Ce sont le
CHU Yalgado, CHU Pédiatrique CDG, CHU Blaise Compaoré, CHU Sanou Souro, CHUR
Ouahigouya.
8. Méthodes de coordination
La coordination est une préoccupation majeure au sein des organisations, dès lors que le travail
à accomplir est divisé entre plusieurs individus (Mintzberg 1982). Ainsi, Alsène (2005) a
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affirmé que, depuis un siècle, au moins, divers auteurs se sont penchés sur cette problématique.
Les premiers théoriciens de l’organisation (Fayol, 1999; Gulick et Urwick 1937; Mooney et
Reiley 1939) avaient tendance à considérer la hiérarchie comme le moyen par excellence
permettant de coordonner les diverses activités se déroulant au sein de l’entreprise. Quant à
Henry Mintzberg, outre la considération de la hiérarchie verticale, il fallait prendre en compte
la communication horizontale c’est-à-dire que l’information doit circuler entre les individus du
même niveau hiérarchique. Ainsi, il a développé plusieurs méthodes de coordination.
9. Méthodes de coordination de Henry Mintzberg
9.1. La méthode de coordination des hommes et les utilisations adaptées
Henry Mintzberg a identifié cinq (5) approches de coordination qui peuvent être soit des
structures fonctionnelles se caractérisant par une spécialisation fonctionnelle de chaque
responsable, soit des structures divisionnelles pour les entreprises œuvrant dans plusieurs
domaines d’activités où les activités sont scindées en sous-ensembles autonomes avec leurs
propres ressources et leur propre structure fonctionnelle appelés divisions. Ainsi, on distingue
la structure simple, la bureaucratie mécaniste, la structure divisionnalisée, la bureaucratie
professionnelle et l’adhocratie.
Tableau I: Type de coordination et leurs caractéristiques avec des exemples d’organisme
N° Type de
coordination Caractéristiques Exemple d’organisme
1 La structure
simple
Coordonnée directement par la hiérarchie,
particulièrement adaptée aux organisations de
petite taille
Une PME, un petit
commerce.
2 La bureaucratie
mécaniste
Coordonnée par les procédures, particulièrement
adaptée aux organisations de grande taille à
l'activité standardisée
Une administration
publique, une compagnie
aérienne, une banque de
dépôt
3 La structure
divisionnalisée
Coordonnée par les budgets, organisations de
grande taille à l'activité hétérogène, intervenant sur
différentes lignes de produits ou services, auprès de
différents types de clients et/ou sur différentes
zones géographiques
Une entreprise
multinationale, un groupe
industriel diversifié.
4 La bureaucratie
professionnelle
Coordonnée par la qualification, particulièrement
adaptée aux organisations qui doivent effectuer des
tâches très complexes de manière routinière
Un hôpital, une université,
un journal.
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5 L'adhocratie
Coordonnée par la collaboration, particulièrement
adaptée aux structures par projet tournées vers
l'innovation
La Nasa, une société de
production
cinématographique
9.2. Organisation de la coordination selon Mintzberg
Le schéma d’organisation d’Henri Mintzberg inventorie les composantes d'une organisation en
termes de catégories d'acteurs présentés par la Figure 1.
- le "sommet stratégique" : les acteurs qui sont en charge de la définition de la
mission de l'organisation et des modalités stratégiques de mise en œuvre. Dans le
cas de l'entreprise, ce sommet s'identifie à la direction générale, l'équipe de direction
;
- la "ligne hiérarchique" : l'ensemble des responsables qui relaient les décisions et
instructions du sommet et font ainsi le lien avec les acteurs qui exécutent les
différentes tâches en s'appuyant sur l'autorité que leur confère leur position. On parle
communément de l'ensemble des cadres, des cadres supérieurs jusqu'aux agents de
maîtrise dans le cas d'une entreprise ;
- le "centre opérationnel" : il regroupe les acteurs chargés d'accomplir le travail
proprement dit, c'est-à-dire les exécutants ;
- la "technostructure" : ce sont des acteurs qui ne sont pas en position hiérarchique
mais dont la mission consiste à normaliser le travail des autres, à proposer des modes
efficients d'exécution des tâches, à en assurer la programmation, etc. ;
- les "fonctionnels de support" : l'ensemble des acteurs qui assurent des fonctions
d'accompagnement au bénéfice du centre opérationnel ou d'autres catégories
d'acteurs. Par exemple, des services de logistique, de courrier, d'informatique, etc.
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9.3. Les configurations organisationnelles de H. Mintzberg
Le Tableau II résume les principales caractéristiques de ces cinq (05) configurations et
mentionne quelques facteurs contextuels qui les rendent plus probables.
Tableau II: Les configurations organisationnelles de H. Mintzberg
Source : http://bricks.univ-lille1.fr/M19/cours/co/chap02_03_03.html , © 2013 IAE de Lille
- Ecole Universitaire de Management.
Structure
simple
Bureaucratie
mécaniste
Bureaucrati
e profession
nelle
Forme
divisionnelle Adhocratie
Elément
clé de
l'organisa
tion
Sommet
stratégique
Techno
structure
Centre
opérationnel
Ligne
hiérarchique
Fonctionnel de
support (centre
opérationnel pour
une adhocratie)
Mode
principal
de
coordina
tion
Supervisio
n directe
Standardisatio
n des tâches
Standardisat
ion des
compétences
Standardisatio
n des résultats
Ajustement
mutuel
Age et
taille de
l'organisa
tion
Organisati
on plutôt
jeune et de
petite taille
Organisation
généralement
ancienne et de
grande taille
Variables Organisation
généralement
ancienne et de
grande taille
Organisation le
plus souvent jeune
; taille variable
Environne
ment
Simple et
dynamique
Simple et
stable
Complexe et
stable
Relativement
simple et
stable
Complexe et
dynamique
Système
technique
Simple Peu complexe D'ordinaire
peu
complexe
Variable
selon les
divisions
Le plus souvent
complexe
TECHNO
STRUCTURE
SOMMMET STRATEGIQUE
LIGNE HIERARCHIQUE
FONCTIONNELS
DE SUPPORT
CENTRE OPERATIONNEL
Figure 1: Organisation selon H. Mintzberg
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9.4. Les mécanismes de coordination du travail et des tâches
Pour Mintzberg, toute activité humaine donne naissance à deux besoins fondamentaux : la
division du travail entre différentes tâches et la coordination de ces tâches pour accomplir une
activité (Grootaers et Le Grain 2005). A cet effet, il distingue six mécanismes de coordination
: l'ajustement mutuel, la supervision directe, la standardisation des procédés de travail, la
standardisation des résultats, la standardisation des qualifications et du savoir et la
standardisation des normes.
10. La décentralisation
Selon Guiro et al. (2007), le code général des collectivités territoriales a conféré, en ses articles
93 et 94, les compétences transférées aux régions et aux communes urbaines et rurales. Ainsi,
des textes réglementaires ont été pris pour régir la décentralisation dans le domaine de la santé
au Burkina Faso. Il s’agit :
- du Décret n°2009-108 PRES/PM/MATD/MS/MEF/MFPRE du 3 mars 2009 portant
transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux communes dans le domaine de
la santé ;
- de l’Arrêté Interministériel n°2009-02/MATD/MEF/MS du 5 mars 2009 portant
dévolution du patrimoine de l’Etat aux communes dans le domaine de la santé ;
- de l’Arrêté Interministériel n°2009-024/MATD/MEF/MS du 5 mars 2009 portant
protocole type d’opération entre l’Etat et les communes dans le cadre du transfert des
compétences et ressources de l’Etat aux communes dans le domaine de la santé.
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II. MATERIEL ET METHODES
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II. Matériel et méthodes
1. Présentation du district sanitaire de Baskuy (DSB) et ses centres de santé
Selon le plan d’action du DSB (ECD/DS 2016), le DSB relève de la Direction Régionale de la
Santé du Centre (DRS-C). Il a été créé par arrêté ministériel N°2007-213/MS/CAB du 18 Juin
2007 et est fonctionnel depuis janvier 2008. Il est situé au centre de la ville d’Ouagadougou.
Selon le découpage administratif de 2011, le DSB s’étend sur les deux premiers
arrondissements donc sur les 11 premiers secteurs de ladite ville (Figure 2). Avec une superficie
de 34,426 km2 le DSB est limité à l’est par les DS de Bogodogo et de Nongremassom, à l’ouest
par le DS de Boulmiougou, au nord par les DS de Sig-Noghin et de Nongrmassom et au sud
par les DS de Bogodogo et de Boulmiougou. On constate l’alternance d’une saison sèche et
d’une pluvieuse. Par ailleurs, le relief est plat avec des sols essentiellement ferrugineux et le
réseau hydrographique est constitué des barrages n°1 et n°2. La population du DSB est estimée
à 311208 habitants en 2017.
Le DSB a cinq (5) CMU, quatre (4) CSPS et un dispensaire (Figure 2). En outre, les centres de
santé du DSB possèdent 151 lits (Annexe II) repartis dans les centres de santé, les prestations
sont assurées par les services suivants : le dispensaire, la maternité, la santé maternelle et
infantile (SMI), la Planification Familiale (PF), la Consultation Prénatale(CPN), le laboratoire,
la pédiatrie, la santé mentale, le Centre de Diagnostic et de traitement de la Tuberculose (CDT),
la pharmacie, l’ophtalmologie.
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Edité le 01/11/2017 Auteur : Vidoumou Aka Figure 2: Localisation des centres de santé du DSB
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2. Diagnostic de la gestion des DBMs
Le diagnostic de la gestion des déchets biomédicaux solides a consisté à faire une recherche
documentaire, une visite de terrain, une enquête par des entretiens semi-directifs et une enquête
par questionnaire.
- La recherche documentaire : elle a permis de rechercher dans la bibliothèque de 2iE, du
Centre Commun d’Information de Recherche et de Développement (CCIRD), au
District Sanitaire de Baskuy (DSB) et sur internet des mémoires, des rapports et des
articles en rapport avec la gestion des déchets biomédicaux solides (DBMs).
- L’enquête par des entretiens semi-directifs et par des questionnaires : au total 258
personnes ont été interviewées.
L’enquête par des entretiens semi-directifs : 82 personnes constituées d’un (01)
responsable de la Direction de la propreté et du Développement Durable, d’un (01)
responsable du Centre de Traitement et de valorisation des Déchets (CTVD) , deux (02)
responsables de l’environnement local de la mairie de l’arrondissement n°1 et n°2, de
(02) deux maires de l’arrondissement n°1et n°2, de deux (02) responsables financiers
desdits arrondissements, de deux (02) responsables des Groupements d’Intérêt
Economique, de soixante-douze (72) usagers,
L’Enquête par des questionnaires : 176 agents (médicaux, paramédicaux, garçons et
filles de salle, agents de santé et d’hygiène communautaire (ASHC)) ont été interviewés
au cours de l’étude. A cet effet, des questionnaires ont été élaborés avec le logiciel
Sphinx (Annexe XII). Pour avoir l’échantillon concernant le personnel médical et
paramédical, les garçons et filles de salle et ASHC du DS de Baskuy, un échantillonnage
classique a été fait selon la formule suivante :
n =𝐙𝟐𝐩(𝟏−𝐩)
𝐂𝟐
Où n = taille de l’échantillon ;
Z = valeur correspondante à un niveau de donnée de confiance donné (1,96 pour un niveau de
confiance de 95% valeur généralement utilisée) ;
p = pourcentage de l’indicateur principal, exprimé en décimale (0,5) ;
c = erreur standard exprimé en décimales (0,074 par défaut). Alors, l’échantillon (Annexe III)
est de 191 sur une population cible de 380 agents. A la fin de l’enquête, 176 agents ont été
enquêtés soit 92,15% car certains enquêtés n’ont pas voulu se prêter à l’interview.
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- La visite sur terrain (enquête par l’observation) : une grille d’observation a été
élaborée en vue d’observer les pratiques des différents acteurs intervenant dans la
gestion des DBMs depuis le tri jusqu’au traitement. Des prises de vue ont permis
d’approfondir l’enquête. Par ailleurs, un Global Positioning System (GPS) a été
utilisé pour relever les coordonnées des incinérateurs sur les dix centres de santé.
L’identification des risques sanitaires et environnementaux a été faite au cours de l’étude par
des enquêtes.
3. Caractérisation des déchets biomédicaux au DS de Baskuy
La caractérisation des déchets biomédicaux au district a été faite en choisissant trois centres de
santé. Ainsi, les trois centres de santé ont été obtenus par un tirage aléatoire c’est-à-dire sans
un choix guidé ou sous aucune influence à priori afin de les retenir pour l’étude il s’agit de : le
CMU de Samandin, le CSPS du secteur 12, le dispensaire de Larlé. Pour ce faire, c’est la
classification de l’OMS qui a été utilisée. Le matériel utilisé lors des pesages a été des
équipements de protection individuelle (bottes, blouses, bavettes, gants, lunettes de protection),
un pèse déchet et un décamètre. Le travail s’est déroulé du 02 au 23 octobre 2017. Les pesées
sont faites deux fois dans chaque centre de santé (Annexe IV, Annexe V, Annexe VI).
- Pour les déchets infectieux issus des activités de soins (DASRI) et les DAOM, la
pesée a été faite en respectant le chronogramme de la collecte des services.
- Pour les déchets anatomiques, la valeur a été obtenue en se référant au registre de
naissance de la maternité où est consigné le poids du placenta de chaque bébé.
- Pour les piquants, les tranchants et coupants, une différence de la mesure de la veille
et celle du lendemain à la même heure (7 heures) a été faite pour obtenir le poids.
- Pour les déchets pharmaceutiques (2009), la quantification a été faite en se basant
sur la formule : V (m3) = longueur (m) X largeur (m) X hauteur (m) (Guide gestion
des déchets pharmaceutiques). Ces dimensions représentent, celles de l’espace
occupé par les médicaments périmés. La masse s’obtient en appliquant le ratio
0,2tonne/m 3
4. Proposition du plan de gestion et de la coordination
4.1. Proposition du plan de gestion
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Le plan de gestion des DBMs a été élaboré en priorisant les dysfonctionnements/goulots
d’étranglements afin de proposer les activités, les responsables chargés de l’exécution, le
chronogramme, la source de vérification, le budget et surtout les objectifs visés.
4.2. Proposition du plan de la coordination
Le plan de gestion de la coordination a été élaboré sur la base des cinq (5) méthodes de
coordination de Mintzberg. Parmi ces méthodes, la Bureaucratie Professionnelle (BP) est l’une
des méthodes qui correspond aux entreprises de la taille des centres de santé. La BP a été utilisée
par certains auteurs pour résoudre certaines problématiques dans ces structures (Mintzberg
1982; Alsène 2005; Nobre 2011). Selon H. Mintzberg, le modèle de la BP prend en compte
cinq (5) composantes à savoir : le sommet stratégique, la ligne hiérarchique, le centre
opérationnel, la technostructure et les fonctionnels de support. Ainsi, à partir des cinq (5)
composantes, il a consisté à montrer comment l'analyse des dysfonctionnements des centres de
santé conduit à relativiser et à approfondir le type idéal de modèle d'organisation au sein des
structures de santé. À partir des caractéristiques du modèle d’organisation de Mintzberg, il s’est
agi, d’une part de recenser à partir d’entretiens semi-directifs auprès de toutes les catégories
d’acteurs, de formaliser, d’identifier les dysfonctionnements du tri jusqu’à l’élimination des
DBMs et d’autres part d’observer les goulots d’étranglement dus à l’insuffisance de moyens
matériel et financier de la gestion des DBMs. Cela s’est fait à travers les interviews des premiers
responsables sur la coordination de la gestion des DBMs que sont : le MCD, le responsable de
la promotion sociale, les infirmiers chefs de poste, les coordonnateurs de soins, les répondants
en matière de gestion des DBMs, les responsables financiers de la mairie n°1 et n°2 et du
Service des Affaires Financiers (SAF) du district. Les volets pris en compte pour comprendre
les dysfonctionnements au sein des centres de santé du DSB ont été les suivants : les personnes
impliquées, les cadres de rencontres envisagés, les ressources utilisées, les difficultés
rencontrées dans la gestion de DBMs. Pour ce faire, les composantes au nombre de cinq (5) : le
sommet stratégique, la ligne hiérarchique, le centre opérationnel, la technostructure, et les
fonctionnels de support ont été utilisées pour faire ressortir les constats négatifs et positifs. A
partir des constats, deux plans de la coordination des centres de santé du DSB ont été élaborés
l’un contenant les constats positifs et l’autre les constats négatifs (dysfonctionnements). Ainsi
un plan optimisé de coordination a été proposé. En outre, le plan de gestion optimisé de la
coordination proposé comporte les solutions pour remédier aux dysfonctionnements constatés.
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III. RESULTATS ET DISCUSSION
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III. Résultats et discussion
1. Cheminement global de la gestion des déchets biomédicaux solides (DBMs)
1.1. Tri à la source et conditionnement
L’enquête a révélé que les sachets poubelles utilisés dans les centres de santé du DSB sont de
couleur noire (DAOM, DASRI), jaune (DASRI, piquants et coupants), rouges et bleus. Les sacs
plastiques les plus utilisés sont de couleur noire dans les cinq CMU, trois CSPS et le dispensaire.
Seul un CSPS utilise les plastiques jaunes. Selon certains responsables de centres de santé, les
aiguilles sont mélangées aux DAOM. Cela est confirmé par les agents des Groupement d’Intérêt
Economique (GIE). Le tri à la source est systématique dans les salles du Programme Elargi à la
Vaccination (PEV). Ainsi, pour pallier les ruptures fréquentes des boîtes de sécurité utilisées
(en 2014 avec 1169 boîtes de sécurité, en 2015 avec 821 boîtes de sécurité et en 2016 avec 602
boîtes de sécurité ) pour le conditionnement des piquants, tranchants et coupants, des initiatives
locales sont prises : il s’agit de l’utilisation des cartons épais issus des Dépôts de Médicaments
Génériques (DMEG), des bouteilles en plastique d’eau (1 litre) et des bidons (20 litres) par
certains centres de santé. Le tri est inadéquat à cause de l’insuffisance de formation / recyclage,
d’Information Education Communication (IEC) / Communication pour un Changement de
Comportement (CCC) et de ressources financières pour l’acquisition de ces boîtes de sécurité.
Il faut noter que les placentas sont remis à la famille après désinfection au chlore (eau de javel
6° et 8°) emballés dans des sachets plastiques dans une vase de nuit pour enfouissement. En
outre 24,5 % des agents paramédicaux, 75,1 % des agents collecteurs, 50 % des médecins et
83,33 % des filles et garçons de salle sont formés à la gestion des déchets biomédicaux solides.
Quant au conditionnement, les poubelles utilisées sont des poubelles à pédale avec couvercle
ou sans couvercle, des poubelles en plastique (20 litres à 150 litres). Ainsi l’absence de
couvercle favorise la prolifération et la propagation des micro-organismes par les vecteurs tels
que les mouches, les cafards, les vermines. En somme, le district conditionne les DBMs dans
194 poubelles dont 29 % sont vétustes et en mauvais état. Les sacs poubelles ont un volume
allant de 20 litres à 150 litres. Les sacs poubelles (jaunes, noirs, rouges et bleus) ne répondent
pas aux normes car ils ne sont pas biodégradables.
Au sein du DSB, la précollecte n’est pas pratiquée par les agents de soutien. Ainsi, les centres
de santé n’ont pas de local aménagé faisant office de lieux de stockage des DBMs. Ce faisant,
le matériel de conditionnement (boîtes à tranchants, les différents types de poubelles) servent
de stockages intermédiaires. Ces lieux de stockage sont les salles de soins, les couloirs / halls
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et surtout la devanture des salles de soins des différentes unités. Selon, le ministère de la santé
( MS) / Burkina Faso (2010), très peu de structures disposent d’endroit approprié pour le
stockage provisoire des DBM. Les poubelles internes dénombrées sont au nombre de 164 et
celles externes de 30 pour l’ensemble des centres de santé du DSB. La propreté de certaines
poubelles est insuffisante même si les agents chargés de leur entretien prétendent les laver au
savon et à l’eau de javel. A cet effet, les poubelles dégagent des odeurs nauséabondes qui
pourraient incommoder les prestataires, les accompagnants, les visiteurs et surtout les malades.
La majeure partie des poubelles externes ne sont pas munies de sacs poubelles (Figure 3).
1.2. Collecte et transport in situ et stockage final
La collecte dans tous les centres de santé se fait une fois par jour dont l’heure d’enlèvement
n’est pas fixe. De ce fait, plus de 60% des usagers sont satisfaits de la collecte des DBMs dans
les centres de santé. Par ailleurs, tous les usagers enquêtés utilisent les poubelles, ce qui rend
l’environnement hospitalier salubre.
Quant au transport interne, il est fait par les manœuvres, les agents collecteurs et les filles et
garçons de salle, les centres de santé ne disposant pas de logistiques de transport internes des
DBMs (brouettes, chariots). Les agents responsabilisés le font à la main vers les incinérateurs.
En outre, le circuit n’est pas défini dans la quasi-totalité des centres. Seul un CMU possède
deux poubelles à roulette qui sont sous exploités par les collecteurs car d’aucuns pensent que
Figure 3: Tri et matériel de conditionnement des DBMs
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leur utilisation ralentit le travail. Au regard des insuffisances de matériel et de formation qui
ressortent des propos, force est de constater que les anciennes habitudes perdurent et favorisent
les mauvaises pratiques dans la gestion des DBMs.
Pour ce qui est du stockage final, ce sont les sites des incinérateurs qui font office de lieux de
stockage des DBMs. L’accès à ces sites n’est pas limité. Par ailleurs, le sol n’est pas
imperméabilisé pour empêcher la pollution due à la lixiviation des déchets (sol, eau,…). De
manière spécifique, les déchets pharmaceutiques sont stockés dans les locaux de fortune,
insalubres et sont à la merci des vecteurs (rats, souris,…) qui peuvent être sources de
contamination. Ces sites ne respectent pas les critères définis par le décret n°2008-009 du 10
janvier 2008 relatif à la gestion des DBM (Figure 4). Ainsi l’article 16 dudit décret stipule que
chaque établissement sanitaire doit disposer d’un local clos, aéré capable de mettre à l’abri les
déchets des intempéries, des animaux et des insectes.
1.3. Traitement, transport ex-situ et élimination
Parmi les modes de traitement des déchets existants, les centres de santé du DSB utilisent
préférentiellement l’incinérateur, le brûlage à l’air libre. Ce résultat est similaire à celui de Derra
(2016) et différent de celui trouvé par N’dié et al. (2016) où l’incinération, le brûlage à l’air
libre et l’enfouissement sont pratiqués sur les sites de stockage final. Le diagnostic terrain fait
ressortir quatre (4) incinérateurs non performants c’est-à-dire que la température de combustion
est inférieure à 800°C ; cela entraine l’émission de gaz toxiques contenant des furanes et des
PCB (Polychlorobiphényle) coplanaires. On note également cinq (5) incinérateurs non
fonctionnels, ce qui montre que les centres de santé sont confrontés à une insuffisance
d’équipements pour le traitement des DBMs (Annexe VII). Dans la majorité des cas, le
Figure 4: Collecte, site de stockage final dans les centres de santé
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placenta, il est désinfecté (solution d’hypochlorite de sodium), emballé dans deux sachets et
mis dans un pot en plastique étanche couvert et remis aux parents de la parturiente pour
enfouissement conformément aux rites coutumiers. Ce résultat corrobore avec celui trouvé par
Bonkoungou (2017). De même il est similaire au résultat de Ki-Zerbo (2011) sauf que dans son
cas, le pot utilisé pour l’emballage est en terre cuite et non en plastique. Par contre, l’une des
exigences du décret y relatif en son article 101 stipule que les placentas doivent faire l’objet de
destruction par voie d’incinération. Cependant, certains incinérateurs sont vétustes et manquent
de maintenance appropriée (Figure 5).
Quant aux boites de pétri contenant les milieux de cultures issues des laboratoires, elles sont
traitées à l’autoclave avant d’être évacuées. L’observation sur le terrain montre que
l’élimination se fait à la décharge municipale ou au dépotoir sauvage à proximité du marché du
canal du Mogho Naaba entrainant la contamination des eaux de ruissellement et des eaux des
barrages n° 2 et n°3 (Figure 5). Le transport ex-situ est assuré par les GIE (SENDES, ...) vers
les décharges municipales et sauvages. Par exemple le GIE, Entreprise de Construction de
l’Habitat (ECHA) retenue par la mairie centrale en collaboration avec la Direction de la
Propriété suite à un appel d’offre assure le transport des déchets vers le Centre de Traitement
et de valorisation des Déchets (CTVD). L’élimination dans les dépotoirs sauvages est interdite
par l’article 24 du décret n°2008-009 du 10 janvier 2008 relatif à la GDBMs. Ledit décret
recommande que les cendres et imbrûlés soient enfouis dans des décharges contrôlées.
Figure 5: Incinérateurs vétustes, brûlage à l'air libre et décharge municipale
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La figure 6 suivante illustre le cheminement global de la gestion des DBMs dans les centres de
santé de DSB.
Figure 6: Circuit de gestion des DBMs dans les centres de santé
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2. Risques sanitaires et environnementaux
2.1. Risques sanitaires
Il ressort de l’étude que le DSB est confronté à des risques sanitaires liés à la mauvaise gestion
des DBMs. La Figure 8 montre que, les cas de piqûres d’aiguilles occupent le premier rang
(72,70%), suivi des cas de troubles musculo-squelettiques (14,10%). Pour ce qui est des
coupures (7%), elles figurent au troisième rang. Ceci s’explique par l’insuffisance de tri à la
source, l’insuffisance de formation du personnel et le manque de financement des activités du
micro-plan de gestion des DBMs depuis 2009, selon les propos du responsable de la Promotion
à la Santé (RPS). Selon le guide de formation en matière de gestion des DBM (2010),
l’ensemble des acteurs sont victimes de risques infectieux, traumatiques, et psycho
émotionnels. C’est ainsi que l’OMS (2005) affirme qu’après une piqûre transcutanée, la
probabilité de transmission du virus de l’hépatite B est en moyenne de 30%. Elle est de 2,1%
pour le virus C, et de 0,32% pour le VIH. En plus de ces risques, il faut noter les cas d’explosion
d’aérosols (1,72%), de démangeaisons (1,60%), de troubles respiratoires (1,55%), d’irritation
des yeux (1,33%). Pour les usagers enquêtés, aucun n’a été victime de ces risques. Les raisons
pourraient être la mise à disposition de matériel de conditionnement et l’instauration des
séances de sensibilisation (Annexe VIII) dans les centres de santé. Ainsi, les lieux à haut risque
infectieux sont moins fréquentés par les usagers. Les centres de santé n’ayant pas la capacité
requise pour l’hospitalisation, libèrent les usagers après 48h. Quant au personnel soignant,
aucun n’a été victime de risques sanitaires.
Figure 7: Boîtes de sécurité pleines
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Figure 8: Risques sanitaires
2.1.1. Les piqûres d’aiguilles et les coupures
Les piqûres et les coupures représentent 79,70% des cas de risques sanitaires liés à la mauvaise
gestion des DBMs dans le DSB. Selon l’ OMS (2016), au niveau mondial, on estime à 16
milliards par an le nombre d’injections administrées dont la grande majorité (environ 90%) à
des fins thérapeutiques. Toutes les seringues et aiguilles ne sont pas évacuées de manière
appropriée, ce qui constitue un risque considérable de blessure et d’infection. En effet, ces
accidents surviennent quand les règles, les protocoles liés à la bonne gestion des DBMs ne sont
pas respectés par les prestataires. Lors des observations, les boîtes de sécurité ne sont pas
remplies au trois quart (3/4) (2010) et le tri à la source est négligé. A cela, il faut ajouter le refus
d’utiliser les gants lors des soins. Ainsi, la charge de morbidité liée aux blessures par piqûre
d’aiguille chez les agents de santé est de 3 millions de blessures accidentelles avec 37% de
nouveaux cas pour l’hépatite B, 39% pour l’hépatite C et d’environ 5,5 % pour le VIH chez le
personnel (OMS 2003, 2016).
C’est ainsi que pour minimiser les risques de piqûre survenus lors du recapuchonnage (29,16%),
l’OMS (2016) recommande les seringues autobloquantes au PEV et l’utilisation de seringues
munies d’un dispositif de protection car sur 1000 agents de santé qui les utilisent, en une année
il y aurait neuf agents au moins qui se blesseront avec une aiguille.
1,33%
7%
1,55%
1,72%
1,60%
14,10%
72,70%
0% 50% 100%
irritation des yeux
coupure
troubles respiratoires
victime d'explosion
Démangeaisons
troublesmusculo-squelettiques
Piqûres d'aiguilles
Proportion des risques
Type
de
risq
ues
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Figure 9: Ouvrages dégradés, Aérosols dans les déchets
2.1.2. L’irritation des yeux, les troubles respiratoires et les cas de victimes d’explosion
d’aérosol
Les collecteurs sont les plus exposés aux intoxications et aux nuisances. Ainsi, lors du brûlage
des déchets, l’émission des fumées est responsable de l’irritation des yeux et de troubles
respiratoires chez les collecteurs de déchets. Ceci est dû au manque d’équipement de protection.
Pour ce qui concerne l’équipement de protection, dans la majorité des centres de santé visités,
les collecteurs n’utilisent pas les bavettes et les lunettes homologuées. Ces comportements les
rendent vulnérables.
Aussi, les centres de santé situés en plein centre-ville demeurent-ils des sources de nuisance et
d’Infections Respiratoires Aigües (IRA) à cause des fumées dégagées lors du brûlage des
DBMs.
Enfin, lorsque les DASRI, DAOM et certains aérosols sont mélangés, il peut y avoir lors du
brûlage une explosion entrainant des préjudices à la santé des collecteurs (Figure 9).
2.1.3. Les troubles musculo-squelettiques et les démangeaisons
Les étapes de collecte et de transport des DBMs sont les sources principales des troubles
musculo-squelettiques chez l’ensemble des collecteurs des DBMs. En effet ces derniers
collectent manuellement les déchets sans autres moyens logistiques (brouettes, poubelles à
roulettes,…). Ceci favorise les douleurs après leur service quotidien. L’absence de circuit de la
gestion des DBMs et surtout de l’insuffisance de personnel de collecte formé pourraient être
des facteurs explicatifs. Du fait que de la collecte manuelle avec des gants non adaptés, les
liquides biologiques vont entrer en contact avec le corps des collecteurs, favorisant ainsi des
démangeaisons.
Aérosols
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2.1.4. La gestion des accidents d’exposition au sang au District Sanitaire de Baskuy
(DSB)
Tout contact avec du sang ou un liquide biologique contaminé par du sang et comportant une
effraction cutanée (coupure, piqûre) ou une projection sur une muqueuse (bouche, yeux) ou une
peau lésée (plaie, eczéma, …) est considéré comme un accident d’exposition au sang (AES).
De par la définition de l’AES, les coupures et les piqûres d’aiguilles dont sont victimes les
professionnels de la santé au DSB représentent des cas d’AES. C’est pourquoi, la prévention
des AES est une priorité absolue pour la sécurité du personnel. L’analyse des conditions de
survenue des accidents montre que 40 à 50% d’entre eux sont évitables par des règles simples
(Ministère de la Santé / Burkina Faso 2010). Ainsi, des paramédicaux et médicaux interviewés,
73,60% reconnaissent que les centres de santé du DSB disposent d’une procédure à suivre en
cas de survenue d’AES. Et 26% affirme connaitre l’existence d’un registre de déclaration
d’AES dû à la gestion des DBMs. Il faut noter qu’un cahier fait office de registre. Pour les filles
et garçons de salles enquêtés, moins de 10% ignorent l’existence d’une procédure. De ce qui
est de l’existence d’un registre de déclaration, 30% des collecteurs confirment que le registre
existe. En outre, le DSB a un médecin référent pour une prise en charge sanitaire et psycho-
sociale. A cet effet, la prise en charge par les ARV est gratuite et leur prise dure un (01) mois.
Pour la plupart des victimes d’AES, le test sérologique est négatif après le traitement
médicamenteux et les séances de counseling.
2.1.5. Dispositifs de santé et sécurité au travail au District Sanitaire de Baskuy (DSB)
2.1.5.1. Les visites médicales
Les visites médicales sont organisées par l’Office de Santé au Travail (OST) conformément à
l’article 261 du code du travail qui stipule que l’employeur doit présenter ses travailleurs aux
visites médicales et examens prescrits par la législation et la réglementation nationales,
notamment les visites médicales d’embauche, périodique, de surveillance spéciale, de reprise
de travail, de fin de contrat. Les agents des centres de santé du DSB en ont bénéficié en 2017.
La visite médicale prend en compte des examens comme l’urine, le sang et l’acuité visuelle.
Les frais inhérents à ces examens sont pris en charge par le centre de santé. En cas d’examens
complémentaires, les frais sont à la charge de l’agent. C’est ainsi que lors de la commémoration
du 30ème anniversaire de l’OST, le directeur général, Ouédraogo (2017), affirmait que «les
questions de santé et de sécurité sont très importantes dans ce sens que le développement du
tissu économique d’une nation passe obligatoirement par la valorisation de son capital humain
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au travail». Et le ministre de la santé d’ajouter que la cérémonie commémorative du 30ème
anniversaire de l’OST constitue une formidable occasion de rencontres, de sensibilisation et de
mise en relief des efforts des spécialistes de la santé au travail dans le fonctionnement des
entreprises de notre pays (Ouédraogo, 2017). Malgré l’effort entrepris pour prévenir et
améliorer la santé des travailleurs par l’OST, la participation des agents reste insuffisante selon
les affirmations des premiers responsables des centres visités car les agents trouvent que ce sont
des examens de routine. De l’enquête, il n’existe pas de registre de suivi des visites médicales.
2.1.5.2. La vaccination
Parmi les agents paramédicaux et médicaux interviewés 90,90% sont vaccinés contre l’hépatite
B et 9,09% pour la méningite. La vaccination est une mesure préventive de premier choix et le
DSB n’est pas resté en marge. Ainsi, ceux qui n’ont pas bénéficié de la vaccination étaient
absents, en congé ou avaient été déjà vaccinés selon le MCD. A cela, il faut ajouter les soupçons
que le vaccin est en voie de péremption donc inefficace à la protection immunitaire. Quant au
personnel de soutien, (66,66%) des filles et garçons de salle et (74,07%) des collecteurs ont
bénéficié du vaccin de l’hépatite B et de la méningite. A cet effet, l’OMS (2004) recommande
que le personnel qui manipule les déchets de soins médicaux doit avoir une protection vaccinale
appropriée, incluant l’hépatite B et le tétanos, de même que le personnel communal car les
déchets de soins médicaux se mélangent aux déchets municipaux. C’est dans cette perspective
que Pietra et al.(2008) soulignent que ces mesures devraient concerner non seulement le
personnel soignant mais aussi les techniciens de surface dont le risque d’infection par le Virus
de l’Hépatite B semble plus élevé. Selon les enquêtés, le ministère de la santé a fait un effort
remarquable ces trois dernières années pour protéger ces agents des survenues des AES.
L’Association paritaire pour la Santé et la Sécurité du Travail du Secteur Affaires Sociales
(2016) confirme cela en disant que les établissements doivent donc intégrer dans leur
programme de vaccination et de suivi de l’état immunitaire de la vaccination contre l’hépatite
B pour les travailleurs évalués à risque. Par ailleurs, l’article 257 alinéa 5 du code du travail
stipule que le service de santé au travail a pour mission notamment de contribuer à l’éducation,
à l’adaptation des travailleurs pour un comportement conforme aux normes et aux consignes de
sécurité et de santé au travail ainsi que contre le VIH.
En somme, le DSB fait beaucoup d’effort pour que le statut vaccinal des agents soit à jour. Cela
permettra de garantir la santé du personnel et partant de réduire le taux d’absentéisme au travail,
la démotivation et le stress. Cependant, l’ensemble des vaccins n’est pas pris en compte, ce qui
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rend les agents vulnérables aux nombreuses maladies nosocomiales. L’une des raisons
fondamentales qui freine la prise en charge totale des autres vaccins (typhoïde, tétanos…) par
le ministère de la santé (par le biais du DSB) est le coût élevé de ces molécules.
2.1.5.3. Equipements de Protection Individuelle
Les équipements de protection individuelle répertoriés dans les centres de santé du DSB sont
les blouses, les tabliers, les gants, les masques (cache nez, bavette), les lunettes, les bottes, les
babouches, etc. Souvent, ces équipements ne respectent pas les normes en vigueur. Ainsi, 90%
des filles et garçons de salle enquêtés affirment que leurs blouses ne sont pas renouvelées
régulièrement. A cela s’ajoute le fait qu’elles ont des manches courtes, ce qui ne favorise pas
la protection de leurs membres supérieurs. En ce qui concerne les bottes, elles ne sont pas en
nombre suffisant et elles sont peu utilisées (Figure 10). De surcroît, elles ne sont pas conformes
à l’expression de besoins faite par les filles et garçons de salle, ainsi que les collecteurs. Cet
état de fait est confirmé par le responsable de la promotion de la santé en ce sens qu’il n’est pas
sollicité pour l’expression des besoins, et ne participe pas aux réceptions de la commande des
équipements de protection. Cela peut créer la démotivation des acteurs. Quant aux médecins
tous se déclarent satisfaits. Or l’article 238 du code du travail exige de l’employeur qu’aucun
travailleur ne doit être admis à son poste de travail que vêtu de son équipement de protection
individuelle (EPI). Ceci pour minimiser les risques de survenue d’accident grave ou mortel lors
de l’exécution des tâches assignées aux agents. Ainsi , l’Institut National de Recherche et de
Sécurité (2010) préconise la protection collective qui est toujours préférable à la protection
individuelle.
Figure 10: Tenue de travail des femmes de ménage, filles et garçons de
salle
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2.1.5.4. L’hygiène personnelle
L’hygiène personnelle est fondamentale pour réduire la survenue des maladies transmissibles
infectieuses lors de la manipulation des DBMs. Au sein des centres de santé du DSB, l’hygiène
des mains avec les détergents est pratiquée par l’ensemble du personnel de santé avant et après
les actes curatifs et promotionnels (Semaine de la Planification Familiale (PF)). Ainsi des gels
hydro-alcooliques sont disponibles dans les unités de soins. Pour éviter les pénuries d’eau lors
des délestages, des lave-mains avec des fûts munis d’eau et de boules de savon neutre sont
disposés à la devanture des services (Figure 11). Pour interpeller le personnel de santé, des
protocoles de lavage des mains afférents y sont affichés. Cependant, ils sont vétustes et
nécessitent un renouvellement pour être attractifs. De ce qui précède, l’efficacité du processus
de nettoiement dépend totalement de cette action mécanique puisque, ni le savon, ni les
détergents ne possèdent une activité antimicrobienne et peuvent avoir un effet contraire s’ils
sont superficiels (M S, 2010). Au cours de l’étude, l’appareil d’eau de javel (SANILEC) était
en panne d’où la survenue de rupture du désinfectant dans l’ensemble des centres de santé.
Cette situation a concouru à l’achat de l’eau de javel sur le marché qui ne bénéficie pas d’une
bonne conservation. Ce qui affecte sa qualité (diminution du pouvoir de décontamination) selon
le RPS du DSB.
Figure 11: Le matériel de lavage des mains, du dispositif
2.2. Risques environnementaux
2.2.1. Pollution de l’atmosphère
Les déchets dangereux tels les piles, les thermomètres (Figure 12), les cartouches d’encres sont
présents dans les DBMs du DSB. Ce sont des déchets qui contiennent des métaux lourds comme
le mercure, le plomb, le cadmium. Leur brûlage à l’air libre est source de pollution de
l’environnement. Par ailleurs, la combustion non contrôlée des DBMs dans l’air favorise la
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production de dioxines et furanes couramment appelés polluants organiques persistants. Ces
polluants sont responsables de cancers de poumons et de certaines maladies respiratoires aiguës.
A ce sujet, l’Office Fédéral de la Santé Publique (OFSP) de la Suisse, dans un article sur le
mercure (2012), affirme que les effets possibles sont des tremblements, des altérations du
caractère (irritabilité, problèmes de sociabilité) et des troubles de la mémoire immédiate. A cela
s’ajoute le fait que le rein est un organe cible qui peut être endommagé. En outre, le brûlage
sauvage des DBMs émet le dégagement de gaz à effet de serre tels que le monoxyde de carbone,
le méthane. Les travaux de Faye (2007) et Dera (2016) ont montré que le brûlage à l’air libre
entraine des émissions atmosphériques de gaz acides tels que le sulfure d’hydrogène, le chlorure
d’hydrogène, le fluorure d’hydrogène, des fumées noires, des cendres volantes particulaires, du
monoxyde de carbone, des oxydes nitreux, des métaux lourds et des composés organiques
volatils.
Figure 12: Thermomètres à mercure dans les DBMs au DSB
2.2.2. Pollution du sol
Les alentours des incinérateurs font office de sites de stockage des DASRI et des DAOM. Ainsi,
du fait que ces sites ne répondent pas aux normes de site de stockage des déchets, il existe des
risques de pollution du sol par les germes pathogènes. En effet, le temps de séjour des déchets
est supérieur à 48 heures entrainant une putréfaction des DAOM mélangés aux liquides
biologiques infectieux (vomissures, poches de sang, les urines et les selles) issues des salles de
soins. Ces pratiques contaminent le sol par infiltration du lixiviat qui s’accompagne de métaux
lourds contenus dans les DBMs en saison pluvieuse. En outre, les pratiques culturales exercées
par les ouvriers (Figure 13) dans certains centres de santé contaminent la chaine alimentaire par
bioaccumulation car celles-ci se font près des sites de stockage et d’incinération des déchets.
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Figure 13: Culture d’oseille, de papaye, de maïs, etc.
2.2.3. Pollution des eaux de surface et des eaux souterraines
Les eaux de pluie qui ruissellent sur le sol des centres de santé du DSB, emportent avec elles
les polluants tels que le plomb, le cadmium, les furanes, les dioxines. Ces substances polluent
les eaux de surface (barrages n°2 et n°3) et les eaux souterraines par infiltration. De même, lors
de l’étude, il s’est avéré que la fosse à cendre du CSPS du secteur 3 regorgeait d’eau. De ce fait,
une interdiction formelle d’enfouir a été prise afin d’éviter la pollution de la nappe. Il faut
souligner que les nombreux puits que compte le quartier Dapoya, risquent d’être pollués.
Justement, Bonkoungou (2017) le confirme par cette assertion de Kasuku et al. (2016) que les
analyses des eaux de ruissellement provenant des dépôts des déchets biomédicaux et des eaux
de rivière qui les réceptionnent, contiennent des substances toxiques comme le plomb, le
cadmium. Dans la même perceptive, les travaux de Yaméogo (2008) et Bonkoungou ( 2017)
ont montré que la ville de Ouagadougou a au-dessus de sa roche dure une couche d’altération
qui dépasse par endroits 40 mètres et dont la nappe phréatique se trouve entre 3 et 15m avec
une recharge pendant la saison pluvieuse. Une telle nappe est donc vulnérable aux pollutions.
Fosse à cendres
Figure 14 : Incinérateur muni d'une fosse à
cendre
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2.3. Forces et faiblesses de la gestion des DBMs
Les forces et faiblesses de la gestion des DBMs dans les dix (10) centres de santé sont
représentées dans le Tableau III.
Tableau III: Forces et faiblesses de la gestion des DBM
Rubriques Forces Faiblesses
Acteurs
Existence d’un
responsable de la
promotion de la santé
Absence de répondants dans les
centres de santé
Absence du Comité d’hygiène au
sein des centres de santé
Documents de
références
Existence de micro plan de
GDBMs et de protocoles Micro plan non financé
Ressources
financières
Insuffisance de ressources
financières spécifiques au GDBMs
Formation sur la
GDBMs
83,3% des filles et garçons
de salle
75,1% des agents
collecteurs
24,5% des paramédicaux
50% des médecins
Tri à la source et
conditionnement
Tri des piquants, coupants
et tranchants
Ruptures des boites de sécurité
Inadéquation du tri des DAOM et
DASRI
Collecte,
transport, in situ
et stockage
Fréquence de collecte
Pas de circuit élaboré
Absence de matériel de transport
Stockage à même le sol
Divagation des animaux
Traitement,
transport ex-situ
et élimination
Enfouissement des cendres
et imbrûlés au CTVD
Transport des DAOM et
des DASRI dans les
décharges municipales
Brûlage à l’air libre
Vétusté des incinérateurs
Absence d’un incinérateur dans
l’un des centres de santé
3. Caractérisation des DBMs
3.1. Déchets biomédicaux produits
La série de pesées a permis d’obtenir pour chaque centre, la quantification des déchets
biomédicaux au DSB. Pour le CMU, elle est de 36,6 kg/jr soit 1,044 kg/lit/jour toutes catégories
confondues. Ainsi, la projection sur un mois de la production du CMU donne 1,097 tonnes de
DBMs et en un an 13,34 tonnes. Quant au CSPS, la quantité journalière produite est de 9,07 kg
soit 0,7179 kg/lit/jour contre 1,79 kg au dispensaire soit 0,7178 kg/lit/jour. Tandis que la
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quantité mensuelle produite est de 271,98 kg pour le CSPS contre 53,58 kg pour le dispensaire
(Annexe IX). Ainsi annuellement, le CSPS et le dispensaire vont produire respectivement 3,309
tonnes et 0,652 tonnes. Bonkoungou (2017), à travers son étude, a trouvé 0,87 kg/lit/jour au
CMA. En outre Koffi (2011), a trouvé dans son étude que la quantité journalière varie de 6 kg
à 12 kg (0,006m3 à 0,012m3) dans les CSPS.
Ainsi, la quantité moyenne par jour des DBMs produite par l’ensemble des centres de santé du
DSB est de 220,83 kg soit 1,442 tonnes par mois et 80,603 tonnes par an. Pour ce qui est de
l’estimation des déchets infectieux, elle est de 0,41 kg/pers/jour. Elle ne corrobore pas à celui
trouvé par l’OMS. Ainsi, selon l’OMS (2015), la quantité moyenne de déchets dangereux par
lit d’hospitalisation et par jour est de 0,5 kg dans les pays à revenu élevé et de 0,2 kg dans les
pays à revenu faible. Toutefois, dans les pays à revenu faible, les déchets dangereux et ceux
non dangereux sont rarement séparés et en réalité, la quantité de déchets dangereux est
beaucoup plus élevée.
En comparant les centres de santé, le service de consultation produit plus de DASRI que les
autres services suivis de la maternité, de la Santé Maternelle et Infantile (SMI) et du laboratoire
(Figure 16). Ce constat à la consultation s’explique par l’insuffisance de matériel (boîte de
sécurité), le non-respect du tri à la source et du code couleur. Pour les DAOM, c’est la maternité
qui vient en tête, suivie de la consultation, du SMI et du laboratoire. Des observations faites, la
fréquentation des usagers peut expliquer cette production des DAOM car les poubelles
reçoivent les déchets produits par les accompagnants et les visiteurs. A cela, il faut ajouter
l’occupation de la majorité des lits par les malades et le temps de séjour des patientes de la
maternité (2 à 3 jours).
Figure 15: déchets biomédicaux solides produits
36,6
9,07
1,79
0
5
10
15
20
25
30
35
40
CMU CSPS Dispensaire
Mas
se (
Kg)
Centre de santé
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Figure 16: Caractérisation des DBMS en fonction des services
3.2. Composition
La caractérisation révèle que la production des DASRI vient en tête avec 59% suivie des DAOM
avec 23%, les déchets anatomiques avec 9%. Les déchets pharmaceutiques et déchets piquants,
coupants et tranchants sont respectivement de 6% et de 3% (Figure 17 ). Quant au CSPS, c’est
toujours les DASRI (62%) qui occupent la première place comme c’est le cas au dispensaire
(68%). Ensuite les DAOM du CSPS et du dispensaire suivent avec respectivement 29% et 28%.
Pour les déchets piquants, coupants, issus du CSPS et du dispensaire nous avons respectivement
7% et 12 %. Enfin, les déchets pharmaceutiques issus du CSPS et du dispensaire ont la même
valeur 2%.
5,924
3,33
11,064
2,1368 2,1368
1,89
1,6414
0
2
4
6
8
10
12
Déch
ets Assim
ilables au
x
Ord
ures M
énag
ères
Déch
ets d'A
ctivités d
e So
ins
a Risq
ues
Déch
ets An
atom
iqu
es
Déch
ets Piq
uan
ts, Co
up
ants,
Tran
chan
ts
Déch
ets pharm
aceutiq
ues
périm
és
Quan
tité
des
DB
Ms
(Kg)
Types deDBMs
Maternité
Consultation
Santé
Maternelle et
Infantile
Laboratoire
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Figure 17 : Classification des DBMs selon les différents centres de santé du DSB
4. Plan de gestion des DBMs
En vue d’améliorer la coordination des centres de santé du DSB dans le cadre de la gestion des
DBMs, il est primordial d’élaborer un plan d’action. Ainsi, le Tableau récapitulatif (Tableau
IV) met en exergue les activités, les services chargés de la mise en œuvre, les collaborateurs, le
chronogramme (en trimestre (T)), le coût et la source de vérification. Quant au budget détaillé
du plan, il figure à l’Annexe X.
23%
59%
9%
3%6%
29%
62%
7%
2%
18%
68%
12%
2%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
DAOM DASRI D Anatomiques DPCT D Pharmaceutique
Pro
po
rtio
n d
es D
BM
s
Types de DBMs
Déchets du CM Déchets du CSPS Déchets du dispensaire
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Tableau IV: Plan de gestion des DBMs
N°
Activ
ités
Serv
ice
respon
sab
le
Colla
bora
teurs
Période Sou
rces
de
vérifica
tio
n
Coût
(FCFA)
T1
T2
T3
T4
Objectif 1 : Améliorer le cadre de concertation pour une meilleure de gestion des DBMs d’ici fin 2018
1 Organiser une rencontre
trimestrielle avec la mairie, le
DSB sur la GDBMs
DSB Mairies X X X X Rapport de
la rencontre
Pour
Mémoire
(PM)
2 Former en un jour 10
coordonnateurs de soins, 3
Agents administratifs financiers
du DSB, les mairies et le PS sur
la gestion des fonds transférés
DSB Mairies X Rapport de
la formation PM
3 Faire le plaidoyer auprès des PTF
pour le financement du micro
plan de la GDBM
DSB Mairies et ONG, OBC,
PTF X X X X
Rapport du
plaidoyer PM
Objectif 2 : Réduire l’impact sanitaire liés à la gestion des DBMs d’ici fin 2018
4
Former 60 agents en gestion des
déchets biomédicaux
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
DSB, SAF X X Rapport de
formation PM
5
Doter le personnel en équipement
de protection approprié
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
DSB, SAF X
Procès-
verbal de
réception
5 040 000
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6 Nommer un répondant de la
gestion des DBMs dans chaque
centre de santé
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
Coordonnateurs des
soins obstétricaux
(CSO), SUS
X Note de
nomination PM
7
Faire le suivi des répondants en
matière GDBMs
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
Coordonnateurs des
soins obstétricaux
(CSO), SUS
X X X X Rapport de
suivi PM
8 Mettre en place le comité
technique d’hygiène dans les 5
CMU
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
CTH, les répondants en
hygiène, CSO, SUS X
Rapport du
CTH PM
9
Faire le suivi des cas d’AES
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
CTH, les répondants en
hygiène, CSO, SUS X X X X
Fiche de
suivi PM
10 Doter les dix (10) centres de santé
de 25 poubelles externes
(demi-fût)
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
MCD, SAF X Bordereau
de réception 200000
Objectif 3 : Réduire la pollution atmosphérique, des eaux et du sol d’ici fin 2018
11
Réhabiliter les cinq incinérateurs
non fonctionnels
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
DSB, SAF X X X X
Procès-
verbal de
réception
PM
12 Doter d’incinérateur le centre de
santé qui n’en possède pas (CSPS
secteur 8)
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
DSB, SAF X
Procès-
verbal de
réception
PM
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13
Doter les 10 centres de santé
chacun d’une brouette
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
DSB, SAF X Bordereau
de réception 250000
14 Veiller à remplacer les
thermomètres à mercure par les
thermomètres électroniques dans
les centres de santé
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
DSB, SAF, DRD,
CSO, SUS X X X X
Rapport de
supervision PM
Objectif 4 : Améliorer l’EIC/CCC
15
Renouveler les affiches sur les
bonnes pratiques de la gestion des
DBMs dans les salles au sein des
centres de santé
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
CTH, SAF, CSO, SUS,
répondants en hygiène
X X X X Rapport de
supervision
PM
16 Veiller au renforcement de la
sensibilisation des usagers des
centres de santé du DSB
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
CTH, SAF, CSO, SUS,
répondants en hygiène X X X X
Rapport de
supervision PM
17 Elaborer une fiche de
sensibilisation à l’intention des
prestataires en matière de gestion
des DBMs
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
CTH, SAF, CUS, SUS,
répondants en hygiène X
Compte
rendu
/rapport de
supervision
PM
18
Veiller à la retro information sur
la gestion des DBMs
Service
Promotion de la
Santé
(PS)
CTH, SAF, CUS, SUS,
répondants en hygiène X X X X
Rapport de
supervision PM
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5. Coordination de la gestion des DBMS
De l’enquête, il ressort que 70% des coordonnateurs trouvent que la coordination de la gestion
des DBMs est insuffisante. Cette insuffisance est constatée dans les cinq (05) composantes
organisationnelles de Henry Mintzberg à savoir le sommet stratégique, la ligne hiérarchique, le
centre opérationnel, la technostructure et les fonctionnels de support. De l’analyse du
fonctionnement du système de coordination des centres de santé par le DSB, il ressort deux
plans de coordination actuelle, l’un pour les atouts (Figure 17) et l’autre pour les
dysfonctionnements (Figure 19). Ainsi, un plan de gestion optimisé de la coordination des
centres de santé (Figure 19) est proposé avec des suggestions/des pistes de solutions pour pallier
les dysfonctionnements constatés sur la méthode de la bureaucratie professionnelle (BP) de
Mintzberg (1982).
5.1. Le "sommet stratégique"
Le sommet stratégique est constitué du MCD et des maires des arrondissements n°1 et n°2.
Leur mission est d’ordonner les dépenses et d’organiser le fonctionnement des services. A ce
titre, des fiches de mission sont élaborées et remises aux responsables de service/unité.
Cependant, ces lettres de mission ne définissent pas clairement les attributions en matière de
gestion des DBMs.
Pour mener à bien leur mission, les premiers responsables doivent tenir des cadres de
concertation statutaires comme les réunions hebdomadaires, mensuelles qui permettent de
discuter des dysfonctionnements dans les services/unités et de faire une amélioration continue
des acquis. Ainsi, les rencontres administratives (Equipe Cadre de District (ECD) / Infirmier
Chef de Poste (ICP) / Comité de Gestion (COGES), ECD/ICP et les Assemblées Générales
(AG) du DSB sont régulièrement tenues (Figure 17). Quant aux réunions des COGES, elles ne
sont pas tenues périodiquement. Cela est dû au non renouvèlement des membres du bureau par
la mairie depuis 2009, à la démotivation des membres, à l’absentéisme lors des réunions, au
manque de ressources financières pour exécuter les activités du plan d’action (PA). En effet,
les dispositions de l’arrêté interministériel 2010-429/MS/MATD/MEF du 29 décembre 2010
portant statuts des comités de gestion des centres de santé et de promotion sociale et des centres
médicaux stipulent que le COGES est placé sous la tutelle technique du district sanitaire et la
tutelle administrative et financière de la commune (MS 2012). C’est pour cette raison que les
COGES fonctionnent avec un (01) ou deux (02) membres.
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De même, la réunion du Conseil de Santé du District (CSD) n’est pas tenue par les responsables
(MCD, maires, les hauts commissaires…). Cela s’explique par la non implication desdits
responsables dans la tenue du CSD (Figure 19).
5.2. La "ligne hiérarchique"
La ligne hiérarchique regroupe l’ensemble des responsables des unités et des services. Il s’agit
des responsables des Coordonnateurs d’Unité de Soins (CUS), des ICP, des Services d’Unités
de Soins (SUS), du responsable des Activités Cliniques (RAC), du SISSE (Service
d’Information Sanitaire et de Surveillance Épidémiologique), de la Santé de la Reproduction
(SR), du Programme Elargie de Vaccination, du Dépôt Répartiteur de District (DRD), du
planificateur, du Médecin-Chef du CMU. De l’enquête, il ressort que ces responsables ont
élaboré des descriptions de tâches pour leurs collaborateurs. Par ailleurs, des réunions de
services (staff) sont tenues en début de semaine pour les activités curatives mais les activités
promotionnelles et préventives y sont rarement abordées. Dès la survenue de conflits ou de
plaintes, une rencontre extraordinaire est organisée pour la recherche de solutions idoines.
Lorsque la résolution n’a pas abouti, les autorités compétentes (MCD ou le maire) sont
sollicitées.
Pour coordonner les activités et permettre l’atteinte des résultats fixés, des supervisions sont
entreprises. A cet effet, les supervisions intégrées sont plus fréquentes comparativement aux
supervisions spécifiques et les supervisions internes (au sein des services et des unités). A cet
effet, Mintzberg et GlouBerman (2001) affirmaient qu’on a toujours plus recours à la
supervision hiérarchique, à la normalisation des processus de travail et à celle des résultats,
plutôt que des mécanismes de coordination constitutifs (modèle hiérarchique et mécaniste)
(Figure 17). Il est à noter qu’il n’existe pas de supervision spécifique sur la gestion des DBMs.
En ce qui concerne la diffusion de l’information, il faut relever qu’il n’existe pas de retro-
information des rapports de supervisions intégrées. En plus, le DSB ne dispose que d’un
véhicule de supervision pour l’ensemble des activités inscrites au plan d’action, de missions
internes et externes. Ce seul véhicule ne favorise pas le déplacement des agents lors des
rencontres, de la livraison des commandes des médicaments des centres de santé, et
l’enlèvement des boites de sécurité lors des campagnes. Ces constats ne facilitent pas la
coordination des flux de déplacements.
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Ce qui occasionne des déplacements des agents avec leur propre moyen de locomotion pouvant
entrainer des désagréments au fonctionnement des services (ralentissement des activités, report
de certaines décisions pour l’amélioration de la gestion des DBMs…). Ainsi pour Dupuis et
Farinas (2010), lorsque la démarche managérialiste et les systèmes de contrôle de la
performance sont superficiels, ceux-ci affaiblissent la capacité de l’organisation à accomplir sa
mission, ils appauvrissent cette mission (Figure 19 ).
5. 3. Le "centre opérationnel"
Le centre opérationnel désigne l’ensemble du personnel médical, paramédical, des garçons et
filles de salle, des collecteurs. La gestion efficace et efficiente des DBMs passe par l’acquisition
de documents de référence en matière de gestion des DBMs. Pour ce faire, il existe des
documents de formation, des guides, des protocoles de tri en matière de gestion des DBMs dans
la bibliothèque bleue du DSB. En effet, les filles et garçons de salle, les agents itinérants de
santé (AIS) des différents centres ont été formés et ont reçu des documents relatifs à la gestion
des DBMs (Figure 17) Cependant, il n’y a pas eu d’amélioration dans la gestion des DBMs car
la majorité des agents ayant bénéficié de ladite formation ont été affectés hors du DSB. La
mobilité, le manque de salle de lecture et la démotivation à la lecture sont des obstacles qui
entravent l’acquisition de la connaissance pour la gestion des DBMs. Ainsi, l’enquête a révélé
que 40% des agents interviewés affirment posséder des documents mais dans la réalité ces
documents ne sont pas disponibles. Pour Saizonou (2010), dans son étude, le document de
politique de gestion des DBMs était inexistant. Le DSB compte onze (11) filles/garçons de
salle. Les filles/garçons de salle sont absents dans quatre (4) centres de santé sur les dix (10)
que compte le DSB. En outre, les garçons/filles de salle et des Agents Santé Communautaire
d’Hygiène (ASCH) assurent l’entretien des locaux. A cet effet, ils sont chargés de collecter,
transporter et éliminer les déchets. Le balayage de la cour se fait en collaboration avec la mairie
qui a affecté au DSB des agents dans le cadre du projet ‘’Hautes Intensités de Mains d’Œuvre
(HIMO)’’ pour une période de six(6) mois. En outre les GIE formels tels que le Service
d'Entretien de Nettoyage et de Désinfection (SENDES) et certaines sociétés non formelles
s’occupent du transport des DAOM vers les décharges publiques des mairies . Cependant, le
personnel des GIE et AHSC n’est pas déclaré à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)
conformément à la loi n°2008-008/MTSS/SG/DGPS du 10 mars 2008 relatif à l’affiliation,
l’immatriculation des travailleurs et autres assurés au régime gérés par la CNSS et aux
obligations incombant aux employeurs dans le fonctionnement de ce régime (Abadie et
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Yelkouni 2010). Le fait que ces agents ne sont pas déclarés est une source de démotivation à
l’exécution des tâches concernant la gestion des DBMs (Figure 19).
5.4. La "technostructure"
La technostructure est composée du RPS, des répondants en hygiène. Au DSB, il existe un
Service de Promotion de la Santé dirigé par un Technicien d’Etat du Génie Sanitaire (TEGS).
Ce service est chargé de la gestion des DBMs et de la distribution du matériel de désinfection
et de protection acquis sur fonds de l’Etat pour les centres de santé. Pour faciliter la mise en
œuvre de la gestion des DBMs, chaque centre de santé devrait désigner un répondant en hygiène
dans les services et unités. C’est le cas du CMU de Samandin et du CSPS du secteur 11 (Figure
17) Cette faible adhésion est due au fait qu’il n’existe pas un système de motivation
(rémunération, reconnaissance du travail accompli) des répondants. Les répondants en hygiène
jouent un rôle de veille sur l’hygiène et l’assainissement en sensibilisant les agents de santé et
les usagers. Le peu de répondants désignés rend la gestion des DBMs insuffisante.
Pour ce qui est du Responsable du Développement Local de la mairie, il n’a pas la qualification
requise pour occuper une telle fonction car il est programmeur informatique (conseiller). Ce qui
peut expliquer l’insuffisance d’accompagnement et de collaboration avec le DSB dans la
gestion des DBMs (Figure 19). Selon Dupuis et Farinas (2010), ce constat est similaire aux
travaux de Chisholm (1989), Ostrom (1989) Landau (1991), qui affirment que l’emploi des
ressources humaines n’ayant pas le profil requis alourdi par des chevauchements et des doubles
emplois contribue à mal coordonner la production des services publics.
5.5. Les "fonctionnels de support"
Les fonctionnels de support sont composés des responsables SAF du DSB, des mairies, des
COGES, des ONG, et des partenaires techniques et financiers. Les centres de santé du DSB
n’ont pas un budget spécifique lié à la gestion des DBMs. Ce constat est confirmé par les propos
du RPS. Selon lui, les activités préventives sont reléguées au second plan par rapport aux
activités curatives. Or, selon l’OMS (1999), ce coût doit être prévu dans ce budget lié aux
dépenses d’hygiène hospitalier. En Europe, le coût de l'hygiène hospitalière représente environ
1% du total du budget d'un hôpital et le coût spécifique de la gestion des déchets représente
0,25% de ce même budget (Daoudi, 2008 ; DERA, 2016). Selon les maires et leurs responsables
financiers, ils ne disposent que d’un budget de fonctionnement, ce qui ne leur permet pas
d’investir dans d’autres domaines comme la gestion des DBMs (Figure 17).
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Ceci est similaire au constat relevé par le plan stratégique décennal de modernisation de
l’administration (2011-2020) et de son premier plan d’action triennal 2011-2013 (2012) qui
indique une insuffisance dans la dotation des administrations de ressources financières pour
leurs fonctionnements efficaces.
Ainsi, selon l’arrêté conjoint interministériel N°2017-018/MINEFID/MATDSI/MS, du
14/01/2017, il y a une répartition des charges des centres de santé en fonction des fonds
transférés à la mairie. Ces fonds transférés aux mairies ne prennent pas en compte la gestion
des DBMs. Mais les rubriques telles que le matériel, les équipements de protection et les
produits d’entretien sont pris en charge. Les coûts sont constants et insuffisants sur les quatre
dernières années (Annexe XI). Il ressort de l’enquête que les acteurs du DSB et des mairies ne
se concertent pas pour élaborer un micro-plan. De ce fait, les bénéficiaires de ces fonds trouvent
que le financement est fait sans tenir compte de leur besoin. Cela est confirmé par le RPS, le
SAF et le pharmacien qui disent ne pas être sollicités lors des commandes des mairies. Il existe
donc des conflits de compétence entre les membres des services financiers du DSB et ceux des
mairies. Ce constat corrobore avec celui de Miramon (2010) qui confirme que les conflits sont
en germe au cœur des institutions. En plus les mairies n’ont pas de fonds d’investissements, ce
qui limite leurs actions sur le terrain.
Le COGES finance les dépenses courantes des centres de santé. Les présidents de COGES
interviewés reconnaissent qu’ils existent un COGES formel dans leur centre. Parmi les
coordonnateurs des centres de santé 70% confirment que les COGES sont fonctionnels. Ce
dysfonctionnement (30%) ne permet pas une bonne coordination des tâches pour l’atteinte des
objectifs.
Le Service des Affaires Financières (SAF) du DSB centralise l’expression des besoins de
maintenance, d’achats de matériels de conditionnement des déchets (poubelles, sacs
poubelles), de transport et de protection. Ainsi, lorsque le budget de l’Etat est acquis, il engage
les dépenses conformément aux besoins inscrits au plan d’action. Cependant le
dysfonctionnement est fonction du retard de décaissement (de la lenteur administrative), de
l’insuffisance du budget de l’Etat (Figure 19).
L’Entreprise de Construction de l’Habitat (ECHA) intervient dans la chaîne en assurant
l’enlèvement des déchets des décharges pour leur élimination au CTVD.
En outre, les partenaires financiers et techniques investissent moins dans la gestion des DBMs
car ils la trouvent couteuse d’autant plus qu’elle ne produit pas de revenus financiers.
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Néanmoins, le DSB a bénéficié de l’accompagnement financier de Pathfinder pour la
construction d’un nouvel incinérateur au profit du CSPS du secteur 3, en 2017. Les partenaires
traditionnels au développement tels le PADS interviennent essentiellement dans le
financement et l’appui technique des activités de soins curatifs, promotionnels et préventifs.
Enfin, il faut dire que les différents acteurs financiers n’ont pas eu de formation quant à la
gestion des fonds transférés. C’est pourquoi Miramon (2010) en s’appuyant sur la pyramide
de Maslow (besoins physiologique, de sécurité, d’estime de soi, de prestige), trouve que la
coordination doit pouvoir répondre aux attentes de l’équipe dirigeante ou exécutante.
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Figure 18: Plan de coordination actuelle contenant les atouts des centres de santé du DS
4- TECHNOSTRUCTURE : RPS,
Répondants, …
-Existence d’un service de Promotion de la
Santé (PS) ;
-Existence de deux (2) répondants d’hygiène
(CMU Samandin et CSPS du sect. 11)
1- SOMMMET STRATEGIQUE : MCD et MAIRES des arrondissements n°1 et n°2
-Les fiches de mission sont élaborées et remises aux responsables des services/ unités ;
-les dépenses et le fonctionnement des services sont effectifs;
- La tenue des réunions administratives est effective : ECD/ICPC/COGES, ECD/ICPC et AG.
-Les descriptions des tâches sont élaborées à
l’intention des collaborateurs ;
-Les réunions (staffs) sont tenues pour les activités
curatives ;
-les conflits et les plaintes ont des cadres adéquats
de résolutions ;
-Les supervisions intégrées ont menées ;
5- FONCTIONNELS DE SUPPORT : SAF
DSB, ...
- Existence d’un budget de fonctionnement
dans les deux structures : DSB et Mairie ;
- Existence d’une repartition des fonds
transférés par la mairie aux centres de santé ;
- Prise en charge de certaines rubriques :
matériels et produits d’entretien et EPI ;
- Existence de financement du Paquet
minimum d’activités ;
- Existence de COGES fonctionnel (70%) ;
3- CENTRE OPERATIONNEL : Personnel paramédical et
médical,…
-Existence des documents de formations, guide, protocole, etc. ;
-L’hygiènes des locaux est assurée par les agents de soutiens,
GIE, etc. ;
- Les agents de soutiens (filles/garçons de salle, AIS, etc.) sont
formés.
2- LIGNE HIERARCHIQUE : CUS,
Légende
Sommet stratégique
Ligne hiérarchique
Centre opérationnel
Technostructure et fonctionnels de support
Ligne de communication verticale suffisante
Edité le 05/05/2018
Auteur ; Vidoumou AKA
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Figure 19: Plan de gestion actuelle de la coordination contenant les dysfonctionnements dans les centres de santé du DSB
4- TECHNOSTRUCTURE : RPS,
Répondants, …
- Les TEGS ou ingénieur ne sont nommés à la
mairie (respect du profil poste pour poste)
-Insuffisance de la stratégie de désignation des
répondants par une note écrite du MCD ;
- Les agents sont insuffisamment motivés par les
responsables hiérarchiques ;
- les répondants en hygiène ne sont pas désignés par
les responsables des centres de santé ;
-Insuffisance dans la responsabilisation des agents.
- Les thématiques sur les activités promotionnelles et de
préventives ne sont inscrites et abordées lors des Staffs de
service ;
- Insuffisance dans le renforcement des capacités des
responsables dans la gestion des conflits de compétences ;
- Insuffisance dans l’organisation de la supervision spécifique
sur la gestion des DBMs ;
- Insuffisance dans le recyclage des agents de soutien sur
l’IEC/CCC ;
- Les documents en gestion des DBMs dans la bibliothèque bleue
ne sont pas disponibles ;
- Insuffisance d’un système de retroinformation de supervisions.
5- FONCTIONNELS DE SUPPORT : SAF
DSB, ...
- Insuffisance de plaidoyer pour bénéficier d’un budget
pour la gestion des DBMs par les DSB et les mairies ;
- Insuffisance dans l’incitation des PTF à investir dans
la gestion des DBMs ;
- Insuffisance des fonds transférée à la mairie pour
satisfaire les besoins des centres de santé ;
- La lenteur dans le décaissement des fonds transférés
pour exécuter les activités dans le délai ;
- Les différences acteurs financiers et les responsables
en matière de gestion des DBMs ne sont pas formés
3- CENTRE OPERATIONNEL : Personnel paramédical et
médical,…
- Les documents en matière de gestion des DBMs au DSB ne sont
disponibles pour les agents;
- L’affectation des agents Haute Intensité de la Main d’œuvre au
DSB n’est pas suffisante ;
- L’affectation des filles /garçons de salle dans les quatre centres de
santé du DSB n’est pas faite.
1- SOMMMET STRATEGIQUE : MCD et MAIRES des arrondissements n°1 et n°2
-Insuffisance dans la définition des attributions en matière de gestion de DBMs pour les agents
(responsables) ;
- Les COGES non renouvelés ;
- Les réunions du Comité de Santé du District (CSD) et des COGES ne sont tenues.
2- LIGNE
HIERARCHIQUE : CUS,
Légende
Sommet stratégique
Ligne hiérarchique
Centre opérationnel
Technostructure et fonctionnels de support
Ligne de communication verticale suffisante
Edité le 05/05/2018
Auteur ; Vidoumou AKA
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Figure 20: Plan de gestion optimisée de la coordination des centres de santé de DSB
4- TECHNOSTRUCTURE : RPS,
Répondants, …
-Veiller à nommer des TEGS ou ingénieur à la
mairie (respect du profil poste pour poste)
-Améliorer la stratégie de désignation des
répondants par une note écrite du MCD ;
-Motiver les agents par la remise des lettres de
reconnaissance, des décorations, ;
-Veiller à la désignation des répondants en
hygiène où il n’en possède pas aux responsables
des centres de santé ; -Responsabiliser les agents.
-Inscrire et aborder les thématiques sur les activités
promotionnelles et de préventives ;
-Renforcer les capacités des responsables dans la
gestion des conflits de compétences ;
-Organiser la supervision spécifique sur la gestion
des DBMs ;
-Recycler les agents de soutien sur l’IEC/CCC ;
-Rendre Disponible les documents en gestion des
DBMs dans la bibliothèque bleue.
- Veiller à mettre en place le système de retro –
information de supervisions.
5- FONCTIONNELS DE SUPPORT : SAF
DSB, ...
- Faire un plaidoyer pour bénéficier d’un budget
pour la gestion des DBMs ;
- Inciter les PTF à investir dans la gestion des
DBMs ;
- Augmenter les fonds transférés à la mairie pour
satisfaire les besoins des centres de santé ;
- Veiller à favoriser le décaissement des fonds
transférés pour exécuter les activités dans le
délai ;
3- CENTRE OPERATIONNEL : Personnel paramédical et
médical,…
-Rendre disponible les documents en matière de gestion des
DBMs au DSB ;
-Maintenir l’affectation des agents “HIMO“ au DSB ;
- Affecter des filles /garçons de salle dans les quatre centres de
santé du DSB.
1- SOMMMET STRATEGIQUE : MCD et MAIRES des arrondissements n°1 et n°2
-Définir les attributions en matière de gestion de DBMs pour les agents (responsables) ;
-Veiller au renouvèlement des COGES ;
- Veiller à la tenue des réunir du Comité de Santé du District (CSD) et des COGES.
2- LIGNE HIERARCHIQUE :
CUS,
Légende
Sommet stratégique
Ligne hiérarchique
Centre opérationnel
Technostructure et le fonctionnels de support
Ligne de communication horizontale
Ligne de communication verticale
Ligne de communication circulaire
Edité le 05/05/2018
Auteur ; Vidoumou AKA
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CONCLUSION
Ce travail dont l’objectif général est d’étudier la problématique de la coordination des centres
de santé par le district sanitaire de Baskuy a fait ressortir que la coordination des déchets
biomédicaux solides connaît des acquis tels que l’existence d’un responsable de la promotion
de la santé, d’un micro plan de GDBMs et de protocoles , la formation des filles et garçons de
salle, des agents collecteurs, l’ utilisation des sacs poubelles bleus, jaunes et noirs dans les
services cliniques et médicotechniques pour le tri, la fréquence de la collecte, l’élimination des
résidus issus du brûlage au centre d’enfouissement. Cependant, cette gestion présente des
insuffisances à savoir : l’absence de répondant en hygiène et d’incinérateur dans un centre de
santé, de comité technique d’hygiène ; l’insuffisance de ressources financières spécifiques au
GDBMs ; le brûlage à l’air libre. Il ressort de la caractérisation des déchets que les centres de
santé produisent par jour 220,83 kg. Plus précisément, le CMU produit 59% de DASRI, 23%
de DAOM, 9% de déchets anatomiques, 6% de déchets pharmaceutiques et 3% de déchets
piquants, coupants et tranchants. Quant au CSPS, c’est 62% de DASRI, 29% de DAOM, 2%
de déchets pharmaceutiques, 7% de déchets piquants, coupants.et tranchants Quant au
dispensaire la caractérisation a révélé 68% de DASRI, 18 % de DAOM, 2 % de déchets
pharmaceutiques et 12 % de déchets piquants, coupant et tranchants.
La mauvaise gestion des déchets engendre des risques sanitaires et environnementaux. Ainsi,
l’enquête a révélé des cas de piqûres d’aiguilles (72,70%), de troubles musculo- squelettiques
(14,10%), de coupures (7%), de victimes d’explosion (1,72%), de démangeaisons (1,60%), de
troubles respiratoires (1,55%) et d’irritations des yeux (1,33%). Quant aux risques
environnementaux, la pollution impacte négativement le sol, l’eau et l’atmosphère.
Par ailleurs, selon les composantes de H. Mintzberg, des dysfonctionnements dans la
coordination des centres de santé dans la gestion des déchets par le DSB ont été relevées comme
l’insuffisance de collaboration entre les structures, de ressources financières transférées, de
cadre de concertation, de conflits de compétence. Pour pallier ces insuffisances, la mise en
application du plan de coordination proposé permettra de mieux gérer les DBMs.
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Problématique de la coordination des centres de santé pour une meilleure gestion des DBMs au Burkina Faso : cas du district sanitaire de Baskuy
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ANNEXES
Annexe I: Liste des documents liés à la gestion des DBMs...................................................... II
Annexe II: Nombre de lits par centre de santé .......................................................................... II
Annexe III: Table de la taille d'un échantillon ......................................................................... III
Annexe IV: Récapitulatif des pesées de DBMs au CSPS en 5 jours ....................................... IV
Annexe V: Récapitulatif des pesées des DBMs au CMU en 5 jours ........................................ V
Annexe VI: Récapitulatif des pesées du dispensaire de Larlé ................................................. VI
Annexe VII: Etat des incinérateurs dans les centres de santé du DSB .................................... VI
Annexe VIII: Fiche de sensibilisation à l'intention des agents de santé et des usagers .......... VII
Annexe IX: Estimation de la quantité des déchets par jour, mois, année ............................... VII
Annexe X: Budget détaillé du plan d'action ............................................................................ VII
Annexe XI: Les fonds transférés (en FCFA) aux arrondissements n° 1 et n° 2 et la part par
centre de santé ....................................................................................................................... VIII
Annexe XII: Questionnaire adressé à l'ensemble du personnel du DSB , la mairie, les GIE,...
.................................................................................................................................................. IX
Problématique de la coordination des centres de santé pour une meilleure gestion des DBMs au Burkina Faso : cas du district sanitaire de Baskuy
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Annexe I: Liste des documents liés à la gestion des DBMs
Annexe II: Nombre de lits par centre de santé
Centre de
Santé
Nbre de
lits
Samandin 35
Gounghin 9 30
Gounghin 8 26
Pogbi 35
CM Urbain 0
CSPS sect. 3 5
CSPS sect. 12 9
CSPS sect. 10 5
CSPS (CM
BD) 4
Dispensaire
Larlé 2
Total 151
Plan National de développement sanitaire (PNDS) ;
Stratégie nationale de gestion des DBM 2005 ;
Guide de formation sur la formation des DBM 2005 ;
Canevas types de plan de gestion des DBM 2005 ;
Guide sur la sécurité des injections 2004 ;
Stratégie nationale d’hygiène hospitalière 2008, 2015 ;
Module de formation en matière de gestion des DBM 2010 ;
Guide de bonnes pratiques et de production en matière de gestion des DBM et
assimilés 2010 ;
Guide d’élaboration des cahiers de charges relatifs aux prestataires de
nettoyage, d’entretien et de gestion des DBM dans les établissements
sanitaires 2013 ;
Guide de gestion des déchets pharmaceutiques au Burkina Faso 2009 ;
Document de politique nationale en matière d’hygiène publique 2004 ;
La politique du plan triennal de gestion des déchets biomédicaux 2018 – 2020;
La politique du référentiel national de quantification des déchets biomédicaux
de collecte de données et d’évaluation de la performance des établissements
de santé en matière de gestion de déchets biomédicaux 2017 ;
Problématique de la coordination des centres de santé pour une meilleure gestion des DBMs au Burkina Faso : cas du district sanitaire de Baskuy
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Annexe III: table de la taille d'un échantillon
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Annexe IV: Récapitulatif des pesées de DBMs au CSPS en 5 jours
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J1 J2 J3 J4 J5 J1 J2 J3 J4 J5 J1 J2 J3 J4 J5
J1
J2
J3
J4
J5
Matern
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Accouchement 0 0 0 0 0 0 0.41 0.09 0 0 3.
7
0.84 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Consultation 0 0 0 0 0 0 0.21 0.67 0 0.19 0.
31
0.27
6
0 0 0 0 0 0 0 0.46 0 0.05 0 0.10
2
Bureau coordinateur de
soins
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Déchets de la cour
(usagers)
0.
27
5
1.
27
0.58 0.05 0.61 0.55
7
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Disp
ensaire
Consultation 0 0 0 0 0 0 3.12
5
2.87 3.
78
3.04 4.
57
3.47
7
0 0 0 0 0 0 0.27 0.3 0.4 0.3 0.49
0.35
2
Bureau 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
DMEG 1.
46
0.
38
0.44 0.16 0.68 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pansement 0 0 0 0 0 0.62
4
0.45 1.49
5
0.
45
0.64 0.
93
0.79
3
0 0 0 0 0 0 0.05 0.02 0 0.06 0.04 0.03
4
Déchets de la cour
(Usagers)
0 1.
12
2.03 1.59 2.4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
SM
I
CPN 0 0 0 0 0 1.42
8
0 0.31 0.
12
0.1 0.
23
0.15
2
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Vaccination(PEV) 0 0 0 0 0 0 0 0.07
5
0.
11
0.2 0.
06
0.08
9
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0.58 0.08 0.13
2
Moyenne des sous total 0.
34
7
0.
55
4
0.61 0.36 0.73
8
2.60
9
0.83
9
1.10
2
0.
89
2
0.83
4
1.
96
5.62
7
0 0 0 0 0 0 0.06
4
0.15
6
0.08 0.19
8
0.12
2
0.62
Sous total 2.609 5.627 0 0.62
Total 8.856
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Annexe V: Récapitulatif des pesées des DBMs au CMU en 5 jours
Service unité DAOM (Kg) DASRI (Kg) DA (Kg) DPTC (Kg)
J1 J2 J3 J4 J5 J1 J2 J3 J4 J5 J1 J2 J3 J4 J5 J1 J2 J3 J4 J5
Maternité Accouchement 0 0 0 0 0 1.75 5.53 5.36 3.86 3.7 4.37 3.54 4.09 2.3 2.35 0.02 0.12 0.78 0.4 0.45
Consultation 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Bureau état civile 0.18 0.13 0.12 0.11 0.09 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Bureau coordinateur de
soins
0 0 0 0 0 0.27 0.17 0.89 0.29 0.17 0 0 0 0 0 0.06 0.02 0 0.06 0.03
Déchets de la cour
usagers)
3.2 5.08 11.62 5.04 4.05 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Dispensaire Consultation 0 0 0 0 0 3.77 9.865 10.055 6.64 2.7 0 0 0 0 0 0.03 0.09 0 0 0
File active 0 0 0 0 0 0.23 0.87 0 2.7 2.7 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Salle de soins 0 0 0 2.21 0 5.65 4.935 7.395 2.21 2.1 0 0 0 0 0.03 0.06 0.01 0.1 0.1
Bureau 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
DMEG 2.56 2.23 1.41 0.8 0.75 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pansement 0 0 0 0 0 1.89 1.93 0 1.44 1.3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
SMI CPN1&2 0.31 0 0.06 0 0 0.68 0.6 0.33 0.48 0.38 0 0 0 0 0 0 0.03 0 0 0
Bureau PTME 0.51 0.26 0 0.11 0 0.06 0.3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Pédiatrie 0 0 0 0 0 0.75 0.31 0.28 0.22 0.2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
PF 0 0.05 0 0 0.38 0.88 0.37 0.49 0.36 0 0 0 0 0 0 0 0.01 0 0 0
Vaccination(PEV) 0 0 0 0 0 0.86 0.38 0.44 0.58 0.5 0 0 0 0 0 0.68 0.24 0.11 0.17 0.15
Laboratoire Prélèvement 0 0 0 0 0 0.27 0.46 0.19 0.77 0.657 0 0 0 0 0 0 0.43 0.01 0.04 0.04
Analyse 1&2 0 0 0 0 0 0.89 1 1.48 1.12 1.07 0 0 0 0 0 0.38 0 0.11 0.22 0.23
Bureau 0 0 0 0.13 0.12 0 0.3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Déchets de la cour
(usagers)
0.24 0.12 0.1 0.13 0.11 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Services
spécialisés
Santé mentale 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CDT 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Moyenne des sous totaux 1.4 1.574 2.662 1.706 1.1 3.59 5.404 5.382 4.134 3.0954 0.874 0.708 0.818 0.46 0.47 0.24 0.2 0.204 0.198 0.2
Moyenne total 8.442 21.6054 3.33 1.042
Total 34.4194
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Annexe VI: Récapitulatif des pesées du dispensaire de Larlé
Annexe VII: Etat des incinérateurs dans les centres de santé du DSB
Service DAOM (Kg) DASRI (Kg) DPCT
(Kg)
Déchets
Pharmaceutiques
(Kg)
Total
Dispensaire 0.322 1.194 0.206 0.032 1.754
proportion des
DBMs (%) 18% 68% 12% 2% 100%
Type de
centre
Centre
de santé
Type
d'incinérat
eur
Mode de
fonctionne
ment
températ
ure de
combusti
on
Etat des incinérateurs
Fonction
nel
Moyenne
ment
Fonctionne
l
Non
Fonction
nel
Inexist
ant
CMU
CMU de
Pogbi
Montford
amélioré
double
paroi
Pétrole ou
gasoil
essence
800°C x
CMUdu
sect 7 Baeul
Pétrole ou
gasoil ou
essence
<800°C x
CMU du
sect 6 Baeul
Pétrole ou
gasoil ou
essence
<800°C x
CM
Urbain Baeul
Pétrole ou
gasoil ou
essence
800°C x
CMU de
Samandi
n
Montford
amélioré
double
paroi
Pétrole ou
gasoil
essence
<800°C x
CSPS
CSPS du
sect12 Baeul
Pétrole ou
gasoil ou
essence
<800°C x
CSPS du
sect 3 Baeul
Pétrole ou
gasoil ou
essence
<800°C x
CSPS
sect 8 Baeul x
CMSBD SH 20 Gasoil et
électricité 1000°C x
Dispensa
ire
Dispensa
ire de
Larlé
Baeul
Pétrole ou
gasoil ou
essence
<800°C x
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Annexe VIII: Fiche de sensibilisation à l'intention des agents de santé et des usagers
Annexe IX: Estimation de la quantité des déchets par jour, mois, année
Centre de santé Quantité de déchets
/jr (Kg)
Quantité de déchets
/mois (Kg)
Quantité de déchets
/an (Kg)
Dispensaire 1.786 53.58 651.89
CSPS 9.066 271.98 3309.09
CMU 36.56 1096.686 13343.013
Annexe X: Budget détaillé du plan d'action
Désignation Quantité Prix
unitaire
(C CFA)
Prix total
(F CFA)
Lunettes 100 2500 250 000
Babouches 380 2000 760 000
Chaussures de sécurité 11 15000 165 000
Blouse + pantalon+
chapeau
190 12500 2 375 000
bavette 120 2000 240 000
Gang de ménages 500 2500 1 250 000
Poubelles externes
(demi-fût)
25 8000 200000
Brouettes 10 25000 250000
Total 5 490 000
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Annexe XI: Les fonds transférés (en FCFA) aux arrondissements n° 1 et n° 2 et la part
par centre de santé
Arrondissement
Année
Moyenne
annuelle
Fond
alloué à
chaque
centre de
santé
2014 2015 2016 2017
Arrondissement
2 (7 centres de
santé)
10397900 9097900 9259953 9013900 94424133 1348916
Arrondissement
1(3 centres de
santé)
3899100 3899100 3899100 3899100 3899100 1299700
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Annexe XII: Questionnaire adressé à l'ensemble du personnel du DSB , la mairie, les
GIE,
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une meilleure gestion des DBMs
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