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Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Dr O. BELLON Hôpital d’Aix-en-Provence Hôpital d’Aix-en-Provence Saint gilles – avril 2008 Saint gilles – avril 2008

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Prévention des infections en

hospitalisation à domicile

Dr O. BELLONDr O. BELLON

Hôpital d’Aix-en-ProvenceHôpital d’Aix-en-Provence

Saint gilles – avril 2008Saint gilles – avril 2008

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Plan• Définitions de l’HADDéfinitions de l’HAD• Qualité des soinsQualité des soins• Risques infectieux en HADRisques infectieux en HAD• Transmission des infectionsTransmission des infections• Prévention des infections et précautions standard.Prévention des infections et précautions standard.• BMRBMR• Risques d’AES et CATRisques d’AES et CAT• Gestions des déchetsGestions des déchets• Exemples de protocoles de soinsExemples de protocoles de soins

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Définitions et généralités

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Définitions• L’HAD a été instituée par la loi hospitalière du 31 décembre 1970.

– structures sanitaires – concernée comme tout établissement de santé par la démarche

d’accréditation.

• La circulaire de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés du 19 octobre 1974 exclut de l’HAD les malades contagieux, les malades porteurs de pathologies chroniques et psychiatriques relevant de la sectorisation ainsi que les hémodialysés et les insuffisants respiratoires graves, pour lesquels un appareillage à domicile est prescrit.

• Ces exclusions sont toujours d’actualité sauf pour les malades porteurs de pathologies chroniques qui peuvent être pris en charge en HAD……………

• « Les soins doivent être d’une nature et d’une intensité comparables à ceux qui étaient susceptibles de leur être prodigués dans le cadre d’une hospitalisation traditionnelle » (circulaire du Ministère des Affaires Sociales du 12 mars 1986).

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Définitions• Selon le Selon le décret du 2 octobre 1992décret du 2 octobre 1992 : :

" Les structures d'hospitalisation à domicile permettent d'assurer " Les structures d'hospitalisation à domicile permettent d'assurer au domicileau domicile du malade, du malade, pour une période limitéepour une période limitée mais révisable mais révisable en fonction de l'évolution de son état de santé, en fonction de l'évolution de son état de santé, des soins des soins médicaux et paramédicauxmédicaux et paramédicaux continus continus et nécessairement et nécessairement coordonnés.coordonnés.

Les soins en HAD se différencient de ceux habituellement Les soins en HAD se différencient de ceux habituellement dispensés à domicile dispensés à domicile par la complexité et la fréquence des actespar la complexité et la fréquence des actes. . ""

  

• La La circulaire du 30 mai 2000circulaire du 30 mai 2000 précise : précise : "L'HAD concerne les malades, quel que soit leur âge, atteints de "L'HAD concerne les malades, quel que soit leur âge, atteints de

pathologies gravespathologies graves aiguës ou chroniques, évolutives et/ou aiguës ou chroniques, évolutives et/ou instables instables qui, en l'absence d'un tel service seraient hospitalisés qui, en l'absence d'un tel service seraient hospitalisés en établissement de santé."en établissement de santé."

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CE QU'APPORTE L'HAD • Au maladeAu malade

– Une réduction de la durée de son séjour à l'hôpitalUne réduction de la durée de son séjour à l'hôpital

– Une plus grande qualité de vieUne plus grande qualité de vie

– Une moindre exposition aux bactéries hospitalières.Une moindre exposition aux bactéries hospitalières.

  

• A sa familleA sa famille– Une possibilité d'assister son proche au quotidienUne possibilité d'assister son proche au quotidien

– Une réduction du temps passé à l'hôpitalUne réduction du temps passé à l'hôpital

– La garantie d'une La garantie d'une prise en charge coordonnéeprise en charge coordonnée

  

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CE QU'APPORTE L'HAD •   Au service hospitalierAu service hospitalier

– Une possibilité de réduire les durées de séjours hospitaliers et Une possibilité de réduire les durées de séjours hospitaliers et d'accroître la rotation des patients sur les plateaux techniques d'accroître la rotation des patients sur les plateaux techniques spécialisésspécialisés

– Une assurance de continuité dans la prise en chargeUne assurance de continuité dans la prise en charge

  

• Au médecin traitantAu médecin traitant– Une prise en charge à domicile coordonnéeUne prise en charge à domicile coordonnée

– Un soutien logistique adaptéUn soutien logistique adapté

  

• A la collectivitéA la collectivité

– Une réduction des dépenses et une maîtrise des coûts de santéUne réduction des dépenses et une maîtrise des coûts de santé

– Une réduction des transmissions de bactéries hospitalièresUne réduction des transmissions de bactéries hospitalières

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L'HAD : QUAND ?

  • A la suite d'une hospitalisationA la suite d'une hospitalisation• Après une consultationAprès une consultation• Sur demande du médecin traitantSur demande du médecin traitant• Après un passage aux urgences Après un passage aux urgences • Pour les patients favorables à cette alternativePour les patients favorables à cette alternative

  

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Quels soins en HAD ?  • Des Des soins lourds, soins lourds, continus ou ponctuelscontinus ou ponctuels : :

– ChimiothérapieChimiothérapie– AntibiothérapieAntibiothérapie– AnalgésieAnalgésie– Traitement immuno-modulateur injectableTraitement immuno-modulateur injectable– Alimentation artificielle (entérale ou parentérale)Alimentation artificielle (entérale ou parentérale)

• PansementsPansements de tous types de tous types– Surveillance post-chirurgicaleSurveillance post-chirurgicale– EducationEducation

• Assistance respiratoireAssistance respiratoire• Essai de réinsertionEssai de réinsertion au domicile au domicile• Accompagnement de Accompagnement de fin de viefin de vie, etc, etc

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Quels acteurs?• La prise en charge en HAD implique des acteurs La prise en charge en HAD implique des acteurs

hospitaliers et libéraux :hospitaliers et libéraux :– Les Les acteurs hospitaliersacteurs hospitaliers

• Les praticiens hospitaliers Les praticiens hospitaliers • Le médecin coordonnateur Le médecin coordonnateur • L'infirmière coordinatrice L'infirmière coordinatrice • L'équipe soignante.L'équipe soignante.• La secrétaire La secrétaire

– Les Les partenaires extérieurspartenaires extérieurs• Le médecin traitant, Le médecin traitant, • Les intervenants libéraux (infirmiers, kinésithérapeutes) Les intervenants libéraux (infirmiers, kinésithérapeutes) • Les loueurs de matérielLes loueurs de matériel

– Tous doivent œuvrer dans le même sens…….Tous doivent œuvrer dans le même sens…….

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Quels acteurs?• La prise en charge en HAD implique des acteurs hospitaliers et La prise en charge en HAD implique des acteurs hospitaliers et

libéraux :libéraux :– Les acteurs hospitaliersLes acteurs hospitaliers

• Les Les praticiens hospitalierspraticiens hospitaliers : sont des prescripteurs potentiels : sont des prescripteurs potentiels d'HAD.d'HAD.

• Le Le médecin coordonnateurmédecin coordonnateur : :– ne prescrit pas ne prescrit pas – organise le fonctionnement médical de la structureorganise le fonctionnement médical de la structure– il veille à l'adéquation des prestations fournies au malade il veille à l'adéquation des prestations fournies au malade – coordonne les informations médicales nécessaires à coordonne les informations médicales nécessaires à

la continuité des soinsla continuité des soins..• L'infirmière coordinatriceL'infirmière coordinatrice : :

– responsable de l'organisation de la prise en chargeresponsable de l'organisation de la prise en charge• admissibilité, admissibilité, • évaluation des besoins, évaluation des besoins, • recours aux partenaires extérieurs, recours aux partenaires extérieurs, • coordination des soins, coordination des soins, • planification du travail de l'équipeplanification du travail de l'équipe..

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Quels acteurs?• La prise en charge en HAD implique des acteurs La prise en charge en HAD implique des acteurs

hospitaliers et libéraux :hospitaliers et libéraux :– Les acteurs hospitaliersLes acteurs hospitaliers

• L'équipe soignanteL'équipe soignante : : – assure les soins du patient au domicile assure les soins du patient au domicile – la gestion des stocks de matériel nécessaire au la gestion des stocks de matériel nécessaire au

domicile. Elle est le relais entre le domicile et la domicile. Elle est le relais entre le domicile et la structure hospitalière.structure hospitalière.

• La secrétaireLa secrétaire : :– correspondant téléphonique des différents acteurs correspondant téléphonique des différents acteurs – elle assure la transmission des courrierselle assure la transmission des courriers– réalise la saisie du codage de l'activité.réalise la saisie du codage de l'activité.

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Quels acteurs?• La prise en charge en HAD implique des acteurs hospitaliers et La prise en charge en HAD implique des acteurs hospitaliers et

libéraux :libéraux :– Les partenaires extérieursLes partenaires extérieurs

• Le médecin traitantLe médecin traitant : :– choisi par le patient, choisi par le patient, – assure la prise en charge médicale du patient à son assure la prise en charge médicale du patient à son

domicile. domicile. – Il peut aussi être prescripteur d'une HADIl peut aussi être prescripteur d'une HAD

• Les intervenants libéraux (infirmiers, kinésithérapeutes)Les intervenants libéraux (infirmiers, kinésithérapeutes)– complètent et / ou renforcent la prise en charge complètent et / ou renforcent la prise en charge

paramédicale du patient à son domicile.paramédicale du patient à son domicile.• Les services sociaux de secteur Les services sociaux de secteur

– peuvent délivrer des prestations d'aide à domicile.peuvent délivrer des prestations d'aide à domicile.• Les loueurs de matériel Les loueurs de matériel

– livrent le matériel nécessaire à la prise en charge du livrent le matériel nécessaire à la prise en charge du patient à son domicile.patient à son domicile.

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Organisation de l’HAD

• Prescription médicalePrescription médicale précisant la demande d’HAD. précisant la demande d’HAD.

• Analyse de l'admissibilitéAnalyse de l'admissibilité du patient en HAD : du patient en HAD :

• Projet thérapeutiqueProjet thérapeutique : :

• évaluation des soins et estimation de leur faisabilité au évaluation des soins et estimation de leur faisabilité au domiciledomicile : :

• Le médecin traitant assure le suivi du malade au Le médecin traitant assure le suivi du malade au domiciledomicile : :

  

• Les infirmièresLes infirmières effectuent un passage quotidien voire effectuent un passage quotidien voire biquotidienbiquotidien

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Organisation de l’HAD• Prescription médicalePrescription médicale précisant la demande d’HAD. précisant la demande d’HAD. • Analyse de l'admissibilitéAnalyse de l'admissibilité du patient en HAD : du patient en HAD :

– validation médicale par le médecin coordonnateur de l'unité d'HAD,validation médicale par le médecin coordonnateur de l'unité d'HAD,– accord du médecin traitant,accord du médecin traitant,– motivation du patient et celle de sa famille pour le recours à l'HAD,motivation du patient et celle de sa famille pour le recours à l'HAD,– situation sociale du patient.situation sociale du patient.

• Projet thérapeutiqueProjet thérapeutique : :– médecin prescripteur et l'infirmière coordinatrice médecin prescripteur et l'infirmière coordinatrice – aspects clinique, psychologique et social de l'état du patient.aspects clinique, psychologique et social de l'état du patient.

• évaluation des soins et estimation de leur faisabilité au domicileévaluation des soins et estimation de leur faisabilité au domicile : :– infirmière libérale, infirmière libérale, – kinésithérapeute,kinésithérapeute,– aide à domicile,aide à domicile,– loueur de matériel, ...loueur de matériel, ...

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Organisation de l’HAD

• admission du malade pour une durée limitéeadmission du malade pour une durée limitée, , – ré-évaluable en fonction de l'évolution de son état de ré-évaluable en fonction de l'évolution de son état de

santé.santé.

  • Le médecin traitant assure le suivi du malade Le médecin traitant assure le suivi du malade

au domicileau domicile : : – il effectue le nombre de visites jugées nécessaires il effectue le nombre de visites jugées nécessaires – au moins une visite par semaine.au moins une visite par semaine.

  • Les infirmièresLes infirmières effectuent un passage quotidien effectuent un passage quotidien

voire biquotidienvoire biquotidien

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Définitions et qualité des soins

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Définitions

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Définitions• Les activités HAD s’exercent dans deux cadres

juridiques différents qui justifient des approches adaptées.– les structures d’HAD dépendent d’un établissement de santé

publique ou d’un établissement privé participant au service publique hospitalier.

• Elles sont alors prises en compte dans le cadre de la démarche d’accréditation de cet établissement au même titre que les autres activités hospitalières.

– les structures sont autonomes, dédiées à l’HAD et habituellement gérées par des associations privées à but non lucratif.

• Ces structures font l’objet d’une démarche spécifique d’accréditation.

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Le patient reçoit une information claire, compréhensible et adaptée sur ses soins

et son état de santé.

• DIP.4.a. Le patient ou son représentant légal désigne la ou les personnes qu’il souhaite voir informée(s).

• DIP.4.b. Les professionnels informent le patient ou la(les) personne(s) qu’il a désignée(s) sur son état de santé et sur les soins qui lui sont proposés ; ils facilitent la demande d’information du patient.

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Information

• En cours d’hospitalisation à domicile, il revient au médecin qui prescrit un acte médical d’obtenir le consentement éclairé du patient.

• La structure HAD rappelle au médecin traitant ce devoir d’information.

• Information sur l’infection, acquisition à la suite d’un soin, signalement +++++

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La tenue du dossier du patient permet une gestion fiable des informations.

• DPA.4.a. Le dossier du patient comporte l’ensemble des éléments nécessaires à son identification.

• DPA.4.b. Les responsabilités des différents intervenants (infirmier(ère)s, praticiens,internes, secrétaires médicales, étudiants hospitaliers, autres intervenants) sur la tenue du dossier du patient sont établies par écrit.

• DPA.4.c. Les prescriptions médicales sont rédigées par le praticien prescripteur,datées, et comportent le nom et la signature du praticien.

• DPA.4.d. Le dossier du patient est organisé et classé.

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La tenue du dossier du patient permet une gestion fiable des informations.

• Traçabilité +++• Travail avec des intervenants différents donc

passage d’information +++++

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La prise en charge du patient est établie en fonction d’une

évaluation initiale et régulière de son état de santé.• OPC.4.a. Les données issues d’une consultation

préalable, d’une hospitalisation antérieure ou du passage au service d’urgences sont disponibles.

• OPC.4.b. Les besoins du patient sont identifiés et pris en compte.

• OPC.4.c. Les examens complémentaires et les soins sont programmés à partir d’un examen médical.

• OPC.4.d. La réflexion sur les bénéfices et les risques des examens complémentaires et des soins est effectuée en relation avec le patient.

• OPC.4.e. L’état de santé du patient fait l’objet d’évaluations régulières et de réajustements de la prise en charge, si nécessaire.

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Les professionnels des laboratoires et les secteurs d’activité cliniques déterminent en commun leurs règles de

fonctionnement

• Référence 10OPC.10.a. Les règles relatives aux conditions de prescription, de prélèvement, d’acheminement et de communication des résultats des examens sont établies.

• OPC.10.b. En fonction des circonstances cliniques, les prescriptions d’examens mentionnent les renseignements cliniques requis et les objectifs de la demande.

• OPC.10.c. Les résultats d’examens répondent aux besoins des secteurs d’activité cliniques en terme de qualité et de délais de transmission.

• OPC 10.d. Des mécanismes sont en place pour analyser l’utilisation des examens de laboratoire.

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Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques

utilisent des protocoles diagnostiques et thérapeutiques.• Référence 14

OPC.14.a. Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques utilisent les recommandations de pratiques cliniques adaptées à leur domaine d’activité.

• OPC.14.b. Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques élaborent des protocoles diagnostiques, thérapeutiques dans les domaines où ces protocoles sont justifiés.

• OPC.14.c. Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques évaluent l’utilisation de ces protocoles.

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Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques évaluent les pratiques professionnelles et les résultats obtenus

• Référence 15• OPC.15.a. Les secteurs d’activité cliniques et médico-

techniques entreprennent des démarches d’évaluation des pratiques professionnelles.

• OPC.15.b. Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques définissent, recueillent et utilisent des indicateurs de résultats.

• OPC.15.c. Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques déterminent les événements sentinelles qui doivent faire l’objet d’une analyse systématique et multiprofessionnelle.

• OPC.15.d. Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques ajustent leurs pratiques et leurs outils en fonction des résultats de l’évaluation.

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Les secteurs d’activité cliniques et médico-techniques

• La qualité des analyses est fonction de la La qualité des analyses est fonction de la qualité des prélèvementsqualité des prélèvements et de leurs transport et de leurs transport– Milieux de transportMilieux de transport– Tubes boraté pour les urines…Tubes boraté pour les urines…– Respect des délais (bactériologie, hématologie, Respect des délais (bactériologie, hématologie,

chimie….)chimie….)

• Transmettre les Transmettre les données cliniquesdonnées cliniques +++ +++• Expliciter mes demandes :Expliciter mes demandes :

– Pharynx….Pharynx….– Pus….Pus….

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L’établissement assure l’élimination des déchets.• Référence 7• GFL.7.a. Chaque catégorie de déchet est traitée

de façon adaptée.• GFL.7.b. Le personnel chargé de l’élimination

des déchets est formé.• GFL.7.c. L’élimination des déchets est évaluée

à périodicité définie.

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SPI • Référence 1

– L’établissement initie et met en oeuvre une politique coordonnée de maîtrise du risque infectieux chez les patients et les professionnels.

• Référence 2– La politique de maîtrise du risque infectieux associe dans sa

définition et sa mise en oeuvre les instances et les professionnels concernés.

• Référence 3– Le programme de lutte contre le risque infectieux associe les

professionnels compétents.• Référence 4

– Le programme de lutte contre le risque infectieux comporte une surveillance.

• Référence 5– Le programme de lutte contre le risque infectieux comporte

des actions de prévention.

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SPI • Référence 6

– Le programme de lutte contre le risque infectieux comporte des dispositions sur le bon usage des antibiotiques en vue de maîtriser la résistance bactérienne.

• Référence 7– Un programme de prévention et de prise en charge des infections

touchant les professionnels, établi en collaboration avec la médecine du travail, est élaboré.

• Référence 8– Le risque infectieux lié à l’utilisation des dispositifs médicaux et

équipements à usage multiple est maîtrisé.• Référence 9

– Le risque infectieux lié à l’environnement est maîtrisé.

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SPI• Référence 10

– Des procédures concernant la manipulation, le stockage, la préparation et la distribution des aliments sont mises en oeuvre.

• Référence 11– La réalisation et l’efficacité du programme de

prévention et de maîtrise du risque infectieux sont évaluées à périodicité définie.

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sécurité des patients et hygiène• médecins

– Code de déontologie médicale, décret n° 95-1000 du 6 septembre 1995.

– article 32 : • « Dès lors qu'il a accepté de répondre à une demande, le médecin s'engage à

assurer personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science, en faisant appel, s'il y a lieu, à l'aide de tiers compétents. »

– article 69 : • « Chaque médecin est responsable de ses décisions et de ses actes. »

– article 71 : • « (…) Il doit notamment veiller à la stérilisation et à la décontamination des

dispositifs médicaux qu'il utilise et à l'élimination des déchets médicaux selon les procédures réglementaires. Il ne doit pas exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux ou la sécurité des personnes examinées. (…). »

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sécurité des patients et hygiène

• infirmiers – Décret n° 93-221 du 16 février 1993 relatif aux règles

professionnelles des infirmiers et infirmières.• article 33 : « L'infirmier ou l'infirmière doit disposer, au lieu de

son exercice professionnel, d'une installation adaptée et de moyens techniques suffisants pour assurer l'accueil, la bonne exécution des soins et la sécurité des patients. »

• article 11 : « L'infirmier ou l'infirmière respecte et fait respecter les règles d'hygiène dans l'administration des soins, dans l'utilisation des matériels et dans la tenue des locaux. (…). »

– Le décret n°2002-194 du 11 février 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier

• article 5 : l’infirmier accomplit les « soins et procédés visant à assurer l’hygiène de la personne et de son environnement. »

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sécurité des soins• Tout soin, où qu’il soit délivré, peut être à l’origine

d’une complication infectieuse. • Soins pratiqués hors des établissements de santé :

– prise en charge ambulatoire de patients de plus en plus fragiles – la réalisation plus fréquente d’actes invasifs.

• fréquence et gravité potentielle des infections liées à ces soins très sous estimées – absence d’un système de surveillance épidémiologique adapté.– les assureurs rapportent des contentieux – étude épidémiologique

• malades hospitalisés le 5 Juin 2000 en HAD à l’Assistance Publique -Hôpitaux de Paris, depuis au moins deux jours et ayant un soin exposant à un risque infectieux.

• taux de prévalence des infections 6.3%• celui des infectés de 6.1% (IC à 95% : 3.7% - 8.5% ).

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Transmission• Peut concerner le patient mais aussi le

personnel soignant, chacun pouvant aussi bien transmettre qu’acquérir des agents infectieux

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Quels micro-organismes?• La transmission du virus de l’hépatite B semble être

l’infection la plus souvent rapportée dans la littérature – patient – personnel soignant non vacciné.

• personnel soignant • exposé lors de blessures avec du matériel contaminé • ou de projections de liquides biologiques sur des muqueuses ou une

peau lésée.

• patient, • l’utilisation de matériel contaminé par du sang :

– seringue, – flacon multi-usage,– endoscope,– matériel dentaire ou autre matériel incorrectement désinfecté entre deux

patients. • Plus exceptionnellement, il a pu s’agir d’une transmission directe d’un

soignant à un patient comme cela a aussi été décrit pour d’autres virus

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Quels micro-organismes?• L’utilisation d’une source contaminée commune est

souvent à l’origine d’épisodes épidémiques. – Des solutions multi-usages contaminées

• anesthésique local,

• antiseptique,

• gel d’échographie,

• azote liquide

– sont responsables d’arthrites, d’abcès, de septicémies….

• Les surfaces et les objets – peuvent jouer un rôle de relais dans la chaîne de transmission

de l’infection :• en contaminant indirectement les mains ou du matériel qui se

trouve par la suite en contact avec le patient,

• soit plus rarement directement

Page 39: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

Première origine………..

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Quels micro-organismes?• Les infections sporadiques et celles qui pourraient être liées à la flore

microbienne du patient font rarement l’objet de publication.

– infections transmises au cours de certains gestes invasifs pratiqués au cabinet ou à domicile :

• infections cutanées après suture,

• infections sur cathéter veineux ou cathéter péritonéal,

• infections urinaires,

• arthrites septiques

– Infections dues aux déficits de défense antimicrobiens+++++

– Infections dues à la pathologie : constipation de l’alité et translocation +++++

– la flore endogène du patient est souvent en cause mais il peut être difficile de la distinguer de celle du soignant………

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Mécanismes et voies de transmission• L'infection endogène

– Elle se développe à partir d'un micro-organisme appartenant à la flore du patient.

– suite à des actes invasifs :• ponction, accès vasculaire, accès urinaire, Suture

• Elle peut être prévenue par le strict respect de l’asepsie lors des soins invasifs.

– Facteurs favorables • Diminution des défenses : immuno-incompétent, diabétique,

dénutrition

• Clinique favorisante : stase colique, stase pulmonaire

• Mauvaise hygiène

• L'infection exogène– Germe n’appartenant pas au patient et transmis secondairement

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Profil de l’infection en HAD

• Proche de l’infection acquise lors d’un séjour hospitalier,

• Risque souvent lié à des soins invasifs – sonde urinaire ou cathéter. ++++

• Prévention +++++• Précautions ++++

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Mécanismes Mécanismes et et

voies de voies de TransmissionTransmission

Les différents modes de transmission croisée sont ?

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Mécanismes et voies de transmission

• par contact (C)• Le contact direct met en

jeu deux surfaces corporelles (peau ou muqueuse) entre le sujet contact et le sujet source.

• Le contact indirect fait intervenir un intermédiaire inanimé ou animé entre le sujet contact et le sujet source.

• Les mains jouent un rôle dans la transmission contact, on parle alors de transmission manuportée.

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Mécanismes et voies de transmission

• par les gouttelettes (G)• fines gouttelettes de diamètre

supérieur à 5 μm• émises en respirant, en parlant

ou en toussant, • chargées de la flore des voies

aérodigestives supérieures. • ne restent pas longtemps en

suspension dans l’air, • sont contaminantes sur une

courte distance : inférieure à 1 m.

• grippe, oreillons, angine à streptocoque, infection à méningocoque…

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Mécanismes et voies de transmission• par l’air (A)

– Les supports de cette contamination sont des particules de diamètre inférieur à 5 μm :

• résidus solides des gouttelettes déshydratées (Droplet nuclei) ou poussières d’origine cutanée, textile ou végétale.

• Les germes concernés sont résistants à la dessiccation, • l’air reste contaminant, même en l’absence du malade.

– tuberculose, varicelle et rougeole sont transmises par cette voie.

• par les vecteurs communs– Cette contamination concerne l’eau, l’alimentation, les

médicaments. – rôle moindre dans la survenue des IAS, – exemple utilisation de flacons multidoses ou d’antiseptique

contaminé.– Une contamination par Légionella pneumophila peut également

survenir lors de l’utilisation de douches.•

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Mécanismes et voies de transmission

• par les produits biologiques– Sont considérés comme à risque, tous les produits

biologiques d’origine humaine sauf la peau saine et la sueur.

– contamination percutanée :• exposition accidentelle au sang,

• transfusion de produits sanguins contaminés (avant 1985),

• contamination chez les usagers de drogues IV partageant le matériel d’injection,

• contamination de la dialyse chez les insuffisants rénaux.

• Chaque micro-organisme peut être concerné par un ou plusieurs modes de transmission

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Précautions standards

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Précautions "standard"• La connaissance des voies de transmission des

micro-organismes permet d'adapter le choix des précautions à prendre pour prévenir leur diffusion.

• La fréquence de ces infections est susceptible d’augmenter avec la prise en charge de patients fragilisés en dehors des établissements de santé.

• L’analyse des conditions de survenue des infections devrait permettre de mettre en place des mesures préventives adaptées.

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Précautions "standard"• Ensemble de mesures qui constituent le socle de toute

prévention de la transmission croisée

• Elles sont à appliquer pour toute situation de soin

• Principe : – considérer tout patient comme porteur potentiel d’agent infectieux

connu ou inconnu.

• Objectif double :– la protection du personnel

– protection du patient.

• Elles doivent être appliquées :– par tous les professionnels de santé,

– pour tous les patients quel que soit leur statut sérologique et l’état de leurs défenses immunitaires.

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Précautions "standard"

• Elles concernent :– l'hygiène des mains :

– le port de vêtements de protection :

– la gestion du matériel souillé :

– l'entretien des surfaces souillées,

– le transport de prélèvements biologiques, linges et matériels souillés,

– la conduite à tenir en cas de contact avec du sang ou un produit biologique.

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Précautions "standard"

• Elles sont complémentaires :– des règles d'asepsie et d'antisepsie à mettre en

oeuvre lors de tout acte de soins et notamment lors d'actes invasifs,

– des précautions particulières à prendre pour certains patients porteurs d'agent infectieux transmis

• par « contact » (C)

• ou par « gouttelettes » (G)

• ou par « l'air »(A)

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Précautions "standard"

• l'hygiène des mains : • lavage/désinfection des mains

• port de gants.

• Lors de la désinfection des mains avec une solution hydroalcoolique, il convient d’utiliser des gants non poudrés.

• Entre chaque changement de gants, il est nécessaire de procéder à un lavage ou à une désinfection des mains.

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Hygiène des mains• Les mains, compte tenu de la flore résidente et

transitoire , sont à l’origine de la majorité des transmissions de divers micro-organismes, – aussi bien ceux présents sur la peau saine – que ceux récoltés au gré de multiples activités

• qu'il s'agisse ou non de situations de soins • dans l’environnement • ou à partir des patients.

• Les réservoirs de micro-organismes sont constitués par – les ongles longs, – les fauxongles,– le vernis à ongles, – des bijoux, – des manches longues

• Leur port est donc à proscrire lors des soins.

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Hygiène des mains• Assurée par plusieurs techniques

complémentaires qui visent à rompre la chaîne de transmission manuportée des micro-organismes – le lavage et/ou la désinfection des

mains, – le port des gants.

• C’est aussi un geste qui, réalisé devant le patient, va lui donner confiance et le rassurer sur la qualité des soins prodigués.

• Formation du patient à la désinfection des mains….

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Hygiène des mains• Erreurs favorisant une recontamination des

mains après lavage : – Mains essuyées avec un linge à usage multiple, – robinet refermé à mains nues,– manipulation manuelle de la poubelle ou de son

couvercle.

• Facteurs favorisant une sécheresse voire une irritation des mains : – excès de produit, – mouillage ou rinçage insuffisant, – séchage à l’air chaud qui est non recommandé,

voire délétère – ou séchage par frottement avec l’essuie-mains à

usage unique

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Port de gants

• Le port de gants ne remplace pas le lavage ni la désinfection des mains.

• Il assure la protection des soignants et des patients en prévenant les transmissions croisées si correctement utilisés.

• Les gants se portent sur des mains à ongles courts sans bague ni autre bijou.

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Gants non stériles à usage unique• utilisés pour la prévention de la transmission croisée par

manuportage et la protection de l’opérateur :– chaque fois qu’il y a un risque de contact avec :

• du sang ou tout autre produit biologique,• une peau lésée ou une muqueuse,• du linge ou du matériel souillé,

– lors des soins, chaque fois que le soignant présente une lésion cutanée au niveau des mains.

• limitent le degré de salissures des mains, • protégent l’opérateur du risque lié au contact avec du sang ou un

produit biologique– Exemples :

• prélèvements sanguins, pose et dépose d’une voie veineuse périphérique, • ablation d’un pansement souillé, • détersion de plaie,• vidange d’une sonde urinaire,• injections sous-cutanées, intra-musculaires ou intra-veineuses,• examen des muqueuses, soins dentaires, manipulation des déchets…

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Gants stériles à usage unique• Ils seront utilisés pour :

– tous les gestes nécessitant un haut niveau d’asepsie,– toute manipulation de produits et de matériels stériles.– Exemples :

• suture,• pose d'une sonde urinaire,• manipulation sur chambre implantable,• pose d’un stérilet, • traitement d’une plaie sans pince stérile, • soins dentaires invasifs.

• Ils sont commercialisés stériles sous emballage individuel…….

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Précautions "standard"

• le port de vêtements de protection : – surblouses,

– lunettes

– ou masques,

– en cas de projection ou d’aérolisation de sang ou tout autre produit d’origine humaine.

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Tenue vestimentaire au cours des soins

• Le port d’un tablier ou d’une surblouse de protection à usage unique est recommandé :– au cours de soins pouvant exposer les vêtements du

soignant à des projections• de sang ou des liquides biologiques (Précautions « standard

»)

– au cours de soins chez un patient relevant de précautions contact "C" :

• patient porteur d’une Bactérie Multi Résistante aux antibiotiques).

• Ils doivent être réservés aux soins donnés à un seul patient.

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Masques

• Les masques médicaux sont destinés à éviter la projection de gouttelettes de salive ou de sécrétions respiratoires lors de l’expiration :– du soignant vers le patient – ou d’un malade contagieux vers son entourage.

• En aucun cas, ils ne peuvent protéger le porteur du masque vis à vis de l'inhalation de particules infectieuses.

• Ces masques doivent répondre à la directive européenne 93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux (DM de classe I).

• Certains modèles qui comportent une couche imperméable, et parfois une visière, peuvent assurer également la protection du soignant contre les projections de liquide provenant du patient au cours d’un acte de soins ou de chirurgie, ils sont dits masques antiprojections.

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Masques• les masques de protection respiratoire jetables

sont constitués d’un demi-masque englobant la bouche et le nez.– Ils sont destinés à protéger celui qui le porte

contre l’inhalation de poussières et /ou d’aérosols contaminés par des agents infectieux transmissibles par voie aérienne.

– Il existe trois classes d’efficacité : FFP1, FFP2, FFP3 selon la norme EN 149.

– Il s'agit d'équipements de protection individuelle qui doivent répondre à la directive européenne 89/686/CEE et porter le marquage CE.

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Masques• L’efficacité du masque est limitée dans le temps • L’efficacité d’un masque dépend également en

partie de son bon ajustement sur le visage. • Il convient de consulter les notices d’emploi

fournies par les fabricants • Une fois en place, sa manipulation est à éviter

car elle favorise la contamination des mains et sa détérioration.

• Un lavage des mains doit être réalisé après l’avoir enlevé.

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Le port du masque

• La protection du patient– réalisation de gestes techniques nécessitant un haut

niveau d’asepsie • pansement de chambre implantable, • actes de radiologie interventionnelle, • actes de fibroscopie…),• un masque de soins ou chirurgical sera alors porté par le

soignant.

– Un soignant porteur d’une infection respiratoire devra s’abstenir de tout soin à un patient immunodéprimé, ou à défaut il devra pratiquer ces soins en portant un masque chirurgical.

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Le port du masque• lors de soins associés à un risque de projection de

sang ou de liquides biologiques– soins de podologie…..

– un masque antiprojection sera porté par le professionnel de santé.

– le port de lunettes de protection ou d’un masque à visière est également indiqué.

– les lunettes de vue n'offrent qu'une protection insuffisante.

• lors des soins donnés à des patients présentant une infection nécessitant des précautions particulières, – transmission par voie « aérienne » (A) ou par voie «

gouttelette »(G), avec risque d’aérolisation,

– un masque de protection respiratoire sera alors porté par le professionnel de santé.

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Précautions "standard"• gestion du matériel souillé :

– élimination• objets piquants, coupants, tranchants à usage unique

– Collecteurs spécifiques DASRI….

– Le niveau maximal de remplissage du conteneur ne doit pas dépasser la limite de remplissage indiquée par un repère horizontal (environ 80% du volume maximal contenu par l’emballage).

– traitement• matériel réutilisable

– Le dispositif médical critique (C)

– Le dispositif médical semi-critique (SC)

– Le dispositif médical non critique (NC)

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Gestion du matériel• Le dispositif médical critique (C)

– Tout matériel qui doit être introduit • dans le système vasculaire • ou dans une cavité ou tissu stérile • quelle que soit la voie d’abord • est un matériel considéré comme « critique »• haut risque infectieux

– doit subir une stérilisation • qui est la méthode à privilégier. • Le dispositif médical est alors emballé, ce qui maintient l’état

stérile. – A défaut, il doit subir une désinfection de haut niveau.

• immerger un dispositif préalablement pré-désinfecté et nettoyé dans un bain de produit désinfectant (stérilisation a froid)

• le rincer à l’eau conditionnée et étiquetée stérile • puis de le sécher avec un support absorbant stérile.

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Gestion du matériel• Le dispositif médical semi-critique (SC)

– Le matériel entrant en contact avec • une muqueuse sans effraction de celle-ci • ou la peau lésée superficiellement • est dit « semi-critique » • risque infectieux médian.

– Il sera stérilisé ou subira une désinfection de niveau intermédiaire.

– désinfection de niveau intermédiaire. • immerger un dispositif préalablement pré-désinfecté et

nettoyé dans un bain de produit désinfectant, • rincer avec une eau de qualité adaptée selon son utilisation• sécher avec un support absorbant.• il est possible d’utiliser le même produit que pour la

désinfection de haut niveau, mais souvent la durée du trempage pourra être raccourcie selon les indications du fabricant et les objectifs à atteindre.

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Gestion du matériel

• Le dispositif médical non critique (NC)– Les dispositifs médicaux

• entrant en contact avec la peau intacte du patient • ou sans contact avec le patient • sont dit « non critique » • bas risque infectieux.

– Il subira une désinfection de bas niveau • au minimum bactéricide • soit par immersion• soit par application d’un support non tissé imprégné d’un produit

détergent-désinfectant ou un produit désinfectant • après pré-désinfection éventuelle et nettoyage, • Ceci après chaque utilisation et entre deux patients.

– Exemple : • stéthoscope, marteau à réflexe, brassard de tensiomètre,• Table d’examen, brancard, instrument de pesée.

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Gestion du matériel

• dispositifs médicaux dits à « risque ATNC ».– Une catégorie particulière de dispositifs médicaux

• ayant été en contact pendant plus d’une heure • ou ayant été utilisé au cours d’un acte avec effraction avec un

tissu considéré comme infectieux pour les ATNC – doit être individualisée

• Elle contient des dispositifs appartenant aux catégories « critique », « semi-critique » et « non critique» vis à vis des agents infectieux conventionnels.

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MCJ et ESST• L'émergence du nouveau variant de la maladie

de Creutzfeldt-Jakob impose de considérer tout patient comme potentiellement porteur d'ATNC et étend la notion de tissu infectieux aux formations lymphoïdes.

• L'interrogatoire et l'examen clinique permettent d'identifier des patients particulièrement à risque ou des patients suspects ou atteints d'ESST.

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MCJ et ESST• En routine

– Devant les difficultés d'inactivation des ATNC par les procédés habituels, il convient de privilégier l'utilisation de dispositifs médicaux à usage unique.

– Importance de la connaissance du patient, de son histoire et de sa classification vis-à-vis du risque.

– Importance primordiale du nettoyage pour les dispositifs médicaux réutilisables,

– Tout DM utilisé au cours d'un acte à risque chez un patient dont la suspicion d'ESST est confirmée devra être détruit par incinération.

– Toute suspicion d' ESST doit être notifiée à la DDASS ainsi qu'aux professionnels de santé amenés à le prendre en charge.

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Gestion du matériel• Le matériel à usage unique assurant la meilleure sécurité de gestion des dispositifs médicaux,

à performance technique égale, son utilisation doit être préférée.

• Le matériel à usage unique ne doit pas être réutilisé - obligation réglementaire.

• Ce n’est pas le degré de salissure d’un dispositif médical qui conditionne son traitement mais le site anatomique de destination et sa composition.

• Il faut respecter les temps de contact des produits détergents ou détergents-désinfectants ou désinfectants selon l'objectif fixé et les recommandations du fabricant.

• On ne désinfecte bien ou on ne stérilise bien que ce qui est « propre et sec » .

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Gestion du matériel• La stérilisation doit toujours être préférée à la désinfection car

d’efficacité supérieure, mieux maîtrisée et permettant le maintien de l’état stérile (emballage).

• La stérilisation des dispositifs médicaux doit être obtenue par la chaleur humide à 134 °C pendant 18 minutes de plateau de stérilisation.

• Les appareils utilisés pour la stérilisation doivent faire l'objet de contrôles techniques réguliers (contrat de maintenance) et de validations à fréquence définie.

• La traçabilité de la stérilisation et de la désinfection (niveau intermédiaire ou haut niveau) doit permettre de retrouver le traitement subi par le matériel entre deux utilisations et de pouvoir faire le lien avec le patient pour lequel le matériel a été utilisé.

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Précautions "standard"

• l'entretien des surfaces souillées,– toute quantité de liquide biologique, même des

traces, doit être nettoyée et désinfectée.

– L’utilisation de l’eau de javel est préconisée 2.6° chlore actif dilué au 1/10.

– Le tube de sang que vous venez de piquer tombe par terre et se casse :

• Que faites vous?

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Précautions "standard"

• l'entretien des surfaces souillées,– Conseil personnel :

• Recouvrir d’eau de javel (inactivation)

• Attendre 10mn

• Nettoyer et remettre de l’eau de javel après nettoyage

• Permet d’éviter de se couper avec un liquide encore contaminant si on suit le conseil du tableau des précautions standards

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Précautions "standard"

• Le transport de :– prélèvements biologiques,

– linges et matériels souillés,

• Emballés dans un contenant étanche…..– Prélèvements biologiques

• Double emballage

• Voire triple emballage

• Transport par la route réglementé +++++

– Linge souillé et Matériel (non médical) souillé:• Idéal lavage sur place

• nettoyage

• Javellisation …..si possible

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Précautions "standard"

• Conduite à tenir en cas de contact avec du sang ou un produit biologique.– Après blessure ou coupureAprès blessure ou coupure

– en cas de projection oculaireen cas de projection oculaire

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Antiseptiques et désinfectants

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Les antiseptiques• ne sont efficaces que si la zone d’application est

propre.• doivent être utilisés selon des règles précises en

respectant– indications,

– contre-indications,

– précautions d'emploi,

– temps de contact

– incompatibilités.

• sont inactivés par les matières organiques.

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Les antiseptiques• Une antisepsie complète comporte plusieurs étapes :

– nettoyage ou détersion,– rinçage, – séchage,– application de l'antiseptique, – laisser sécher.

• Une solution antiseptique peut être l'objet d'une contamination microbienne :– respecter les règles d'utilisation et de conservation.– Respecter les règles de conservation et de stabilité du produit

préconisées par le fabricant.

• Un antiseptique ne peut pas être utilisé pour l'entretien du matériel médicochirurgical.

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Les BMR

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BMR

• Aujourd’hui, la maîtrise de l’émergence et de la diffusion de bactéries multirésistantes est une priorité de Santé Publique (1), qui repose sur deux axes :– éviter la transmission croisée, c’est à dire la

transmission d’un patient à un autre,

– diminuer la pression de sélection exercée par les antibiotiques

Page 87: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

Définition : Une bactérie multi-résistante :Une bactérie multi-résistante :

• Une bactérie est dite multirésistante aux antibiotiques (BMR) Une bactérie est dite multirésistante aux antibiotiques (BMR) lorsque du fait de l ’accumulation de lorsque du fait de l ’accumulation de résistances naturelles ou résistances naturelles ou acquisesacquises, elle n ’est plus sensible qu ’à un petit nombre , elle n ’est plus sensible qu ’à un petit nombre d ’antibiotiques habituellement actifs en thérapeutique.d ’antibiotiques habituellement actifs en thérapeutique.

• Sa multi-résistance ne préjuge pas d’une plus grande Sa multi-résistance ne préjuge pas d’une plus grande virulencevirulence..

CCLIN Sud Est 2003

Page 88: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

Pourquoi ?

• Les bactéries multi-résistantes ne sont pas responsables du plus Les bactéries multi-résistantes ne sont pas responsables du plus grand nombre d ’infections MAISgrand nombre d ’infections MAIS : :– elles sont facilement reconnaissableselles sont facilement reconnaissables– la lutte contre les BMR correspond à la lutte contre les autres la lutte contre les BMR correspond à la lutte contre les autres

bactéries responsables d ’Infection Nosocomialebactéries responsables d ’Infection Nosocomiale

– leur surveillance permet d ’obtenir des indicateursleur surveillance permet d ’obtenir des indicateurs– c ’est un bon reflet de la circulation des autres germesc ’est un bon reflet de la circulation des autres germes

• Les conséquences sont importantesLes conséquences sont importantes– coûtcoût

– augmentation de la durée de séjouraugmentation de la durée de séjour– nécessité de mise en place d ’isolementnécessité de mise en place d ’isolement– escalade dans l ’antibiothérapie probabilisteescalade dans l ’antibiothérapie probabilisteCCLIN Sud Est 2003

Page 89: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

Diffusion des B.M.R• Deux facteurs importantsDeux facteurs importants

– sélection de souches résistantes (antibiothérapie)sélection de souches résistantes (antibiothérapie)– diffusion des clones résistants (hygiène)diffusion des clones résistants (hygiène)

• Mais souvent Mais souvent – non connaisance du statut du patientnon connaisance du statut du patient– pas de recherche de portagepas de recherche de portage– absence de stratégie préventiveabsence de stratégie préventive

• IsolementIsolement– souvent mal comprissouvent mal compris– encore plus souvent mal géréencore plus souvent mal géré– nécessitenécessite

• une organisation des soins réfléchieune organisation des soins réfléchie• des moyens à dispositiondes moyens à disposition• une information et un suiviune information et un suivi

CCLIN Sud Est 2003

Page 90: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

Définition : Une bactérie multi-résistante :Une bactérie multi-résistante :

• Sa multi-résistance ne préjuge pas d’une plus grande virulence.Sa multi-résistance ne préjuge pas d’une plus grande virulence.– Mortalité des bactériémies à SARM : 43,2 % Mortalité des bactériémies à SARM : 43,2 % – supérieure à mortalité des bactériémies à SASM : 8,8 % (p < supérieure à mortalité des bactériémies à SASM : 8,8 % (p <

0,01)0,01)..– Après ajustement sur 3 variables associées au développement de Après ajustement sur 3 variables associées au développement de

la résistance :la résistance :• sévérité de la maladie sous-jacentesévérité de la maladie sous-jacente• durée de séjour avant l’infectiondurée de séjour avant l’infection• antibiothérapie préalableantibiothérapie préalable

– Le risque de décès n’est plus significativement différentLe risque de décès n’est plus significativement différent..

French, J.Hosp.Infect 1990French, J.Hosp.Infect 1990

O.BELLON 2006

Page 91: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

BMR = 100 REC.99

• Suivre au moins : Suivre au moins :

– SAMRSAMR,,

– Entérobactéries productrices de Entérobactéries productrices de BLSE,BLSE,

– AcinetobacterAcinetobacter spp, spp,

– PseudomonasPseudomonas aeruginosaaeruginosa R à la ceftazidime, R à la ceftazidime,

– Enterobacter spp et Serratia spp Enterobacter spp et Serratia spp hyperproductriceshyperproductrices de de céphalosporinasecéphalosporinase..

“ “Les entérocoques résistants aux glycopeptides sont encore Les entérocoques résistants aux glycopeptides sont encore rarement isolés mais constituent une menace majeure.”rarement isolés mais constituent une menace majeure.”

CCLIN Sud Est 2003

Page 92: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

BMR• L'expression «patient porteur de BMR» recouvre toutes les

situations où le patient est une source de dissémination potentielle de BMR, infection ou colonisation :– infection :

• présence de BMR, • avec des signes d’infection (clinique ou biologique)• dans un site anatomique, qu’il soit habituellement stérile ou non.

– colonisation : • présence de BMR • sans signes cliniques d’infection (clinique ou biologique)• dans un site anatomique où l'espèce bactérienne est soit habituellement

absente, soit présente mais sensible aux antibiotiques.

• Les patients colonisés non identifiés, pour qui l’application des précautions "contact« n’est pas réalisée, majorent le risque de transmission par méconnaissance du portage

Page 93: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

BMR

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BMR• Le nombre de patients porteurs de SARM en ville

n’est pas connu,– En ville, il a été récemment décrit quelques rares

SARM particulièrement pathogènes producteurs de toxine de Panton et Valentine

• chez des jeunes patients• exempts de tout facteur de risque, en particulier sans

antécédent d'hospitalisation,• présentant une affection cutanée primitive suppurative et

nécrotique.

– En ville on retrouve en HAD des patients avec antécédents d’hospitalisation donc risque de portage de BMR

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BMR• Les réservoirs de la majorité des BMR sont humains

– patients porteurs symptomatiques ou non,• infectés • ou colonisés.

• La méconnaissance du portage de BMR augmente le risque de diffusion et 50 à 75% des patients porteurs de BMR sont asymptomatiques.

• Le portage prolongé de BMR, en particulier du SARM, par des patients après leur sortie de l'hôpital et la présence de ceux-ci dans certaines communautés non hospitalières comme les :maisons de retraite, exposent au risque de diffusion extra-hospitalière de ces bactéries.

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BMR• Certains sites infectés constituent des réservoirs importants, en

particulier les plaies pour les SARM, ou les urines pour les EBLSE et les SARM.

• A partir de ces sites,l’environnement immédiat du patient est facilement contaminé et peut servir de réservoir secondaire.

• La transmission des BMR se fait essentiellement par contact et en particulier par manuportage. – A partir des patients porteurs

• contact direct entre deux personnes, • transmission par l’intermédiaire d’un matériel contaminé

– stéthoscope ou brassard à tension, thermomètre non personnel – lors des soins, brancard….

• Le risque de transmission est directement lié à la fréquence des contacts avec les patients porteurs de BMR et au non respect des précautions d’hygiène.

– À partir de l’environnement contaminé• Prévention = entretient des locaux et du mobilier……..

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BMR : Prévention de la transmission croisée

• Les précautions « standard », doivent êtres prises lors de soins à tous les patients.

• Dans le cas de patients connus porteurs de BMR, ces mesures doivent être complétées par certaines précautions "contact" :– lavage hygiénique des mains avec un savon antiseptique ou un traitement

hygiénique par friction SHA avant et après tout contact avec le patient ou son environnement.

– désinfection du petit matériel (stéthoscope, otoscope…), de la table d'examen après l’examen ou le soin du brancard de l’ambulance et de tout équipement ayant été en contact avec le patient avec un support non-tissé imprégné d'un détergent-désinfectant ou une lingette pré-imprégnée d’un détergent-désinfectant

– Il est à privilégier au maximum l'emploi d'instruments à usage unique ou réservés exclusivement au patient.

– Le port des gants à usage unique non stériles est recommandé dès le contact avec le patient et/ou son environnement proche. Ce port ne dispense pas de la désinfection des mains.

– Le port de surblouse est recommandé en cas de contact avec le patient ou des surfaces ou des matériels pouvant être contaminés.

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BMR : Mesures d’information

• l’information de portage de BMR doit circuler– Le patient lui-même est informé de son portage et ou le cas

échéant sa famille qui doit servir de relais de l’information ;– celle-ci est claire et synthétique, elle doit permettre de ne pas

dramatiser la situation. – Il doit être rappelé au patient la nécessité d’une hygiène

corporelle hebdomadaire (??????) rigoureuse.• Un courrier spécifique ou tout autre document écrit (fiche de

liaison) ou un contact téléphonique doit se réaliser entre tous les professionnels de santé amenés à prendre en charge le patient à son domicile : – médecins généralistes et– spécialistes notamment radiologues, biologistes chargés des

prélèvements,– sages-femmes,– infirmières, – kinésithérapeutes,– ambulanciers …

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BMR : Mesures d’information

• l’information de portage de BMR doit circuler– Cette information s'effectue lors d’une demande

d’admission hospitalière ou dans un institut médicalisé.

– Il est recommandé aux laboratoires d’analyses médicales de noter, sur les comptes-rendus, un commentaire spécifique en cas d’isolement de BMR, par exemple : présence de BMR, veuillez vous référer aux précautions d’hygiène préconisées.

– Fiches de transmission inter structures +++++

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BMR• Information du portage de BMR d’un patient :

– Information du portage de BMR auprès de tout professionnel susceptible de prendre en charge le patient en rappelant les règles d’hygiène de base +++++.

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BMR• Conseils à donner à la famille

– Afin d’éviter des transmissions inter-familiales.• Pas de précaution particulière à prendre, hormis les règles

d’hygiène individuelle et générales (lavage des mains après être allé aux toilettes avant de manger)

• sauf recommandations spécifiques de l’hôpital de provenance.– Pas de nécessité de vaisselle individuelle ou de chambre

particulière.

– Pas de contre-indications de contacts physiques du patient porteur de BMR avec les autres membres de la famille.

• En cas de SARM, nécessité de protéger les plaies par un pansement ; si contact avec la plaie, se laver les mains.

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Gestion des déchets

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GESTION DES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS

• « tout producteur de déchets est responsable de leur élimination »

• On parle de déchets de soins produits en secteur diffus dès qu’il s’agit de déchets – d’activités de soins – produits en dehors des établissements de santé, – Incluant les professionnels de santé exerçant en dehors de ces

établissements, – ainsi que les patients pratiquant l’auto-soin.

• Ce secteur est caractérisé par la production de faibles quantités de déchets dispersés géographiquement. – Production entre 5 000 et 10 000 tonnes par an – établissements de santé produisent 160 000 tonnes par an.

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GESTION DES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS

• Déchets d'activités de soins non contaminés assimilables aux ordures ménagères– pas de risques

• infectieux, • chimiques, • toxiques • ou radioactifs.

– Ils sont essentiellement constitués • d’emballages, • cartons,• papiers• essuie-mains,• draps d’examen non souillés.

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GESTION DES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS

• Déchets d’activités de soins à risques– déchets issus

• des activités diagnostiques,• de suivi • de traitement

– préventif, curatif ou palliatif, • dans le domaine de la médecine humaine ou

vétérinaire. – Ils doivent selon la nature du/des risque(s),

• être séparés dès leur production, • conditionnés de manière distincte dans un

emballage primaire• suivre des filières d’élimination spécifiques.

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GESTION DES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS

• Les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) – ils contiennent ou peuvent contenir – des micro-organismes viables ou leurs toxines – dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de

croire, – qu'en raison

• de leur nature,• de leur quantité • ou de leur métabolisme,

– ils causent la maladie chez l'homme ou chez d'autres organismes vivants.

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GESTION DES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS

• Le guide technique édité par le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité précise la nature des déchets de soins à risques infectieux :– les dispositifs médicaux ou matériaux piquants, coupants,

tranchants,• dès leur utilisation,• qu’ils aient été ou non en contact avec un produit

biologique,– les flacons de produits sanguins à usage thérapeutique

• incomplètement utilisés • ou arrivés à péremption,

– les tubes de prélèvements sanguins, les dispositifs de drainage,– tout dispositif de soins et tout objet souillé par (ou contenant)

du sang ou un autre liquide biologique,– certains déchets de laboratoire (milieux de culture,

prélèvements…),– tout petit matériel de soins fortement évocateur d’une activité

de soins et pouvant avoir un impact psycho-émotionnel (seringue, tubulure, sonde, canule, drain..).

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GESTION DES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS

• Les autres déchets d'activités de soins à risques : – il s’agit des déchets d'activités de soins à risques chimiques, – toxiques

• médicaments anticancéreux – radioactifs, – des films radiologiques, – des amalgames dentaires,– des piles.

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Tri des déchets• Tri dès la production

– Connaître les filières d’élimination spécifiques, – assimilables aux ordures ménagères : emballages, papiers,– déchets à risques radioactifs,– déchets à risques chimiques et toxiques : piles, tensiomètres à

mercure, médicaments anti-cancéreux non utilisés (filières spécialisées),

– déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) (incinération ou prétraitement par désinfection puis filière des ordures ménagères sous réserve que celle-ci n'aboutisse pas à un compostage) :

– déchets mous et déchets piquants, coupants ou tranchants.• plusieurs poubelles ainsi que de boîtes pour OPCT

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Tri des déchets• informer son personnel concernant les mesures pour

l’élimination de ces déchets – tri, – Emballage– protection lors d’éventuelles manipulations.

• Il est recommandé aux soignants d’inciter les patients à séparer – leurs déchets d’activités de soins à risques infectieux (exemple :

seringue à insuline…) – Des déchets ménagers, – notamment en utilisant des boîtes à déchets perforants.

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Elimination des DASRI• Conditionnement en emballages spécifiques

– Les déchets piquants, coupants ou tranchants à usage unique • boîtes à OPCT :.

– Les déchets « mous » contaminés » • de type compresses souillées, poches, tubulures de sang,… • doivent être collectés

– dans des emballages rigides et étanches à usage unique – ou dans des sacs étanches placés dans des conteneurs

réservés à leur collecte Les caractéristiques techniques auxquelles doivent satisfaire les emballages pour

• déchets d’activités de soins à risque infectieux sont précisées dans deux normes AFNOR : sacs pour déchets « mous » et boîtes à OPCT

• La couleur retenue pour ces emballage est jaune : signalement européen du risque biologique.

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Stockage• Pour les producteurs dont la production de DASRI est inférieure ou égale à

5kg/mois en un même lieu : – les déchets doivent être entreposés à l'écart des sources de chaleur, – dans des emballages étanches munis de dispositifs de fermeture provisoire et

définitive.• Pour les producteurs de DASRI dont la production est supérieure à 5 kg/mois,

– Un local identifié doit être réservé à l’entreposage des déchets préalablement emballés.

– Il doit permettre une protection des déchets – faire l’objet d’un nettoyage régulier

• La durée maximale de stockage autorisée, entre la production et le moment où les Déchets sont traités, est fonction de la quantité produite :– inférieure ou égale à 5 kg par mois, le délai entre la production effective

et leur enlèvement ne doit pas excéder 3 mois.– comprise entre 5 kg par mois et 100 kg par semaine,

• le délai entre la production effective et l’incinération (ou pré-traitement par désinfection) ne doit pas excéder 7 jours

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Transport et élimination• Dans le cas particulier des professionnels de santé qui utilisent des

aiguilles lors de leurs visites au domicile des patients, des boîtes à OPCT de petit volume peuvent servir directement d’emballage.

• Le transport des déchets à risque infectieux vers le lieu d’incinération ou de désinfection impose un sur-emballage ou un conteneur agréé, conformément aux dispositions réglementaires internationales contenant le transport de matières dangereuses par la route dit arrêté ADR .

• Les déchets peuvent être transportés dans un véhicule personnel, ou de fonction, si leur masse reste inférieure ou égale à 15 kilogrammes (l’usage d’un véhicule à deux ou trois roues est interdit).

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Transport et élimination• Le professionnel de santé qui souhaite éliminer ses

DASRI peut se rapprocher :– de la mairie de sa commune pour savoir s’il existe un système

de collecte organisée ou s’il est autorisé à les déposer en déchetterie ,

– de la DDASS (service Santé Environnement) dont il dépend.– L’élimination des déchets de soins à risque infectieux peut être

confiée à un prestataire de service, par une convention écrite . Des entreprises privées proposent un ramassage régulier et fournissent les différents types d’emballages réglementaires.

• Le soignant doit exiger un bon de prise en charge et un bordereau de suivi CERFA n°11352-01 pour une production <à 5 kg/ mois dans le cadre d’un regroupement, qui atteste de la traçabilité des déchets et constitue une preuve de l’élimination.

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DASRI•

Il est interdit– de mettre les déchets d’activités de soins à risque infectieux

(DASRI) avec les déchets ménagers.– de congeler les DASRI.– de compacter (ou d'utiliser toute autre technique de réduction de

volume) les DASRI, ainsi que les poches ou bocaux contenant des liquides biologiques, des récipients et débris de verre.

• Les DASRI doivent – être éliminés dans des emballages spécifiques.

• Les boîtes à OPCT de moins de 3 litres peuvent servir directement pour le transport lors des soins à domicile.

• Lors du recours à un prestataire de service pour l’élimination, le producteur reste responsable et doit exiger une convention écrite, un bordereau de suivi et le retour du bordereau.

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AES

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PREVENTION DES ACCIDENTS EXPOSANT AU SANGET AUX LIQUIDES BIOLOGIQUES

• On définit un accident d’exposition au sang (AES) comme – toute exposition percutanée

• par piqûre• ou coupure

– ou tout contact • sur une peau lésée • ou des muqueuses (bouche, yeux)

– avec du sang ou un liquide biologique souillé par du sang

• Risque– Le sang et les liquides biologiques peuvent véhiculer des agents infectieux

divers, • particulier les virus VIH, VHB, VHC.

– Le risque de transmission virale entre patients et soignants lors d’un AES est variable

• selon le virus en cause, • le mode d’exposition et• le liquide biologique concerné (.

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Risque viral

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Risque • Chez 548 infirmières à domicile, totalisant 33

606 visites, – 53 AES ont été déclarés – soit un taux de 3.6 AES/1000 procédures-visites – 5 accidents percutanés, – 48 contacts cutanéo-muqueux.

• Dans une étude internationale des cas certains de contamination professionnelle par le VIH : – les techniciens et personnels de laboratoire de

biologie clinique 17% (17/95) – juste après les infirmières : 52% (50/95) .

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Prévention• Précautions "standard " et organisation du soin +++• Il convient d’insister sur :

– l’interdiction de recapuchonner les aiguilles,– la nécessité d’éliminer les objets vulnérants immédiatement

après utilisation dans une boîte spécifique pour objets piquants, coupants, tranchants (OPCT) adaptée,

– l’importance du port de protections vestimentaires et oculaires adaptées.

• organiser le soin de façon à le réaliser – dans le calme, – sans précipitation – et avec le matériel nécessaire à portée de main (gants, boîte

pour OPCT…).

• Lors d'un acte de petite chirurgie, il est conseillé d'utiliser une pince et non la main contro-latérale

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Prévention

• Matériel de sécurité• L’utilisation de « matériels de sécurité » = protection

complémentaire – des vêtements de protection (gants, masque, lunettes),– des boîtes pour OPCT – et de divers matériels ayant un système recouvrant l'aiguille ou le mandrin

après prélèvement sanguin, pose d’un cathéter, ou injection.– Le GERES propose un guide référençant ce matériel de sécurité .

• importance – du respect des règles d’utilisation – de la formation des soignants à l’utilisation de ce matériel ; – Cependant certains matériels de sécurité mal employés, peuvent être à

l’origine d’AES • boîte à OPCT trop remplie• Non utilisation du système de recouvrement

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Prévention• Matériel de sécurité

– Boites pour OPCT• situées à portée de mains (50 cm)• le matériel doit y être déposé immédiatement après

utilisation. • Le volume choisi doit être suffisant pour le matériel à éliminer • et doit être adapté à la situation de soin .

– Les boîtiers dits « de poche » • sont très appréciés en dehors des établissements de soins du fait

de leur faible encombrement.• lors de l’élimination de l’aiguille, la main contro-latérale se

trouve souvent exposée au risque de piqûre.– Le port des gants de protection répond au respect des

précautions standard, • effet barrière • phénomène d'essuyage de l'objet perforant • Diminution de l'inoculum en cas d'AES.

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VaccinationL’article L3111-4 du Code de la santé publique , fait obligation à

toute personne qui, dans un établissement ou organisme public ou privé de prévention exerce une activité professionnelle l’exposant à des risques de contamination d'être immunisée contre l’hépatite B, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.

• ces vaccinations font partie des recommandations du calendrier vaccinal 2003 – qui stipule que cette recommandation s'applique – "aux personnes qui, dans le cadre d'activités professionnelles ou

bénévoles, sont susceptibles d'être en contact direct avec des patients et/ou d'être exposées au sang et autres produits biologiques, soit directement (contact direct, projections) soit indirectement (manipulation et transport de dispositifs médicaux, de prélèvements biologiques, de linge, de déchets)" .

• Cette vaccination permettra une protection individuelle du professionnel de santé et de son personnel ainsi que celle des patients.

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Conduite à tenir en cas d'exposition au sang

• Les professionnels de santé libéraux ne sont pas couverts spécifiquement pour les risques d’accidents de travail et les maladies professionnelles. – Ils peuvent donc souscrire à une assurance complémentaire

volontaire auprès de la caisse primaire d'assurance maladie et déclarer l’accident de travail à la CPAM dans les 48 heures

– et/ou souscrire auprès des mutuelles, et des assurances privées une assurance complémentaire couvrant les risques d’accidents de travail et les maladies professionnelles.

• La conduite à tenir après un accident exposant au sang doit être connue de toute personne potentiellement exposée.

Page 125: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

Conduite à tenir en cas d’AES• La conduite à tenir après un accident exposant

au sang doit être connue de toute personne potentiellement exposée.

• Elle a été précisée au travers de plusieurs textes réglementaires (15) (16) (17).

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AES : CAT

• Si possible, interrompre le soin ou l’acte en cours.• Soins locaux immédiats :

– Ne pas faire saigner, – Nettoyer immédiatement la plaie

• à l’eau courante et au savon,• rincer,• puis réaliser l’antisepsie avec

– un dérivé chloré stable ou fraîchement préparé (Dakin) – ou eau de javel à 9°chlorométrique diluée à 1/5– a défaut tout antiseptique à large spectre disponible,

• produits iodés, • alcool à 70°, • Chlorhexidine alcoolique

– en assurant un temps de contact d’au moins 5 minutes.

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AES : CAT• En cas de projection sur les muqueuses, en particulier

au niveau de laconjonctive,

– rincer abondamment, – de préférence au soluté physiologique – ou sinon à l’eau – au moins 5 minutes.

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AES : CAT• Evaluer le risque infectieux chez le

patient source :– Rechercher les sérologies : VIH, VHC, VHB,

• sérologies déjà réalisées • ou à réaliser en urgence après accord du patient.

– La non connaissance du statut sérologique du patient source ne doit pas faire différer la consultation avec un référent médical

– la notion d’antécédents transfusionnels.

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AES : CAT• Contacter le référent médical VIH

– Il est désigné dans l’établissement de soins le plus proche, pour– évaluer le risque de transmission virale (VHB, VIH, VHC) – envisager,

• avec l’accord de la personne accidentée, • une éventuelle chimioprophylaxie antirétrovirale

– En fonction de la sévérité de l’exposition, – de la connaissance du statut sérologie du sujet source, – de l’inoculum, – du délai– Si elle est nécessaire, la prophylaxie VIH doit être débutée

• de façon optimale dans les 4 heures qui suivent l'AES • et au plus tard dans les 48H,

– pour celle du VHB dans les 48 h– En dehors des heures ouvrables, les services des urgences sont

la filière de prise en charge des AES.

Page 130: Prévention des infections en hospitalisation à domicile Dr O. BELLON Hôpital dAix-en-Provence Saint gilles – avril 2008

AES : CAT• Pour la reconnaissance de l’origine professionnelle

d’une éventuelle contamination liée à l’AES.

• Il faut :– Une déclaration d’accident du travail

• dans les 24 à 48 H selon le statut de la personne accidentée (salarié ou libéral).

– Un certificat médical initial • descriptif de la lésion (piqûre, coupure, projection..)

• avec la mention « potentiellement contaminante ».

– Les deux documents doivent être adressés à l’organisme d’affiliation, (dans les 48h pour la CPAM.)

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AES : CAT

• Suivi sérologique et clinique ultérieur adapté au risque et en fonction des sérologies initiales– avant le 8ème jour

– puis au 1er (risque VHC) 3ème et au 6ème mois.

• Analyse des causes de l’accident, permettant de faire progresser la prévention ++++++++

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REGLES D’HYGIENE POUR LA PREVENTION DES INFECTIONS LIEES A CERTAINS GESTES TECHNIQUES

• Les gestes techniques représentent des situations particulièrement à risque de contamination voire d'infection, car réalisés sur des portes d’entrée potentielles :– urinaire, – vasculaire, – cutanée, – muqueuse, – broncho-pulmonaire – ou cavité naturelle.

• La prévention des infections liées à ces gestes nécessite :– d’une part, le respect des règles d’asepsie dont les précautions

« standard »,– d’autre part, pour certains d’entre eux, la mise en oeuvre de

mesures plus spécifiques.

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REGLES D’HYGIENE POUR LA PREVENTION DES INFECTIONS LIEES A CERTAINS GESTES TECHNIQUES

• En l’absence de recommandations scientifiquement documentées ou consensuelles, le minimum d’hygiène requis est celui des règles d’asepsie élémentaire.

• Elles doivent permettre à chaque catégorie professionnelle d’écrire un référentiel pour les actes invasifs les plus souvent réalisés.

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préparation avant un geste invasif• Hygiène du soignant

– Le port d’une tenue de travail propre

• selon la chronologie :

– lunettes de protection,

– masque,

– lavage des mains,

– surblouse ou tablier,

– port des gants.

– hygiène des mains• adaptée à la situation de soins

– renouvelée si nécessaireau cours du soin.

– L'emploi d'un produit hydro-alcoolique permet d'optimiser la qualité de l'hygiène des mains

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préparation avant un geste invasif• Préparation du soin

• préparation d’un plan de travail – stable,

– dégagé,

– propre et désinfecté ou protégé par un champ à usage unique.

• préparation du matériel nécessaire – afin d'éviter les interruptions de soin pouvant être à l'origine

d’une contamination

• de l’environnement

• ou des mains du soignant.

– La vérification de l’intégrité de l’emballage du matériel et des dates de péremption des produits avant utilisation.

• La préparation cutanée ou muqueuse adaptée.

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Bonnes pratiques d’hygiène au cours des soins

• Médicaments et matériels utilisés– Le conditionnement unidose des médicaments sera privilégié

(collyre, antiseptique,…).

– Dans le cas où le conditionnement unidose ne serait pas disponible (cf. forme injectable de certains médicaments),

• chaque prélèvement se fera avec une seringue et une aiguille à usage unique,

• que ce soit pour un seul patient

• ou pour des patients différents.

– L’utilisation d’un matériel adapté au niveau de risque du geste à réaliser.

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Bonnes pratiques d’hygiène au cours des soins• Technique du soin

– technique rigoureuse sans effectuer de geste au-dessus du matériel préparé.

– manipulation de tous les matériels ou produits stériles avec des gants stériles.

– dépose du matériel stérile sur une surface stérile (champ, plateau…)

– s’effectue en pelant les sachets, et non pas en les déchirant. – maîtriser l’amplitude du geste).– Informer le patient ou sa famille de la nécessité de rigueur

dans ce soin.– Privilégier un usage individuel pour tous les produits à

application locale (pommade, antiseptique, collyre..).– Vérifier la date de péremption et noter la date d’ouverture du

tube avant utilisation.

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Réfection d'un pansement• Retirer le pansement avec une pince ou une main

gantée, – jeter le gant en le retournant sur le pansement afin de protéger

l'environnement.• Le matériel et les compresses en contact avec la plaie

doivent être stériles.• Travailler du plus propre vers le plus sale.

– Commencer par un nettoyage du pourtour de la plaie • sans toucher le centre • en effectuant un seul passage avec chaque compresse.

– Eliminer le matériel souillé au fur et à mesure vers la zone sale du plan de travail.

– sécher– Appliquer les produits médicamenteux (pommade ou

antiseptique par exemple) à l’aide d’une compresse et jamais directement sur la plaie.

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Réfection d'un pansement

• Si un patient a plusieurs pansements– prendre du matériel stérile à chaque

pansement

– toujours commencer par la plaie la plus propre.

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Oxygénothérapie nasale, aérosols et nébulisation• Utiliser du matériel à usage unique ou à patient unique :

– sondes nasales, – lunettes à oxygène, masque nasal ou bucco-nasal– embout buccal, embouts narinaires,.

• Utiliser de l’eau stérile et des solutés stériles pour remplir les réservoirs.– Privilégier l’utilisation de réservoirs jetables pré-remplis d’eau

stérile, et à patient unique, qui apportent une meilleure sécurité– Ne jamais compléter le niveau d’un réservoir, mais jeter le liquide

restant avant de procéder à un nouveau remplissage.• Nettoyer,• désinfecter, • rincer à l'eau stérile en flacon• et sécher les réservoirs réutilisables chaque jour.

• Préférer les conditionnements unidoses pour les solutions utilisées pour l’aérosolisation et la nébulisation.

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Soins de trachéotomie• La sonde d’aspiration doit être maintenue par une

compresse stérile.• Nettoyer et désinfecter le pourtour de la canule selon

prescription médicale, – les produits utilisés doivent être compatibles avec la canule

prescrite– Tout produit contenant de l’alcool, même en faible

pourcentage est prohibé au contact de canules comportant des agents plastifiants.

• Tenue lors des aspirations :– gants à usage unique non stérile– masque – et éventuellement des lunettes.

• Enlever la canule ou sa chemise interne mains gantées.

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Soins de trachéotomie• Entretenir la canule :

– la circulaire n°974448 du 2 juin 1997 rappelle,– pour les canules de trachéotomie en PVC, – de respecter les recommandations du fabricant en matière de

nettoyage et désinfection,– risque de désolidarisation.

• Bien sécher l’intérieur de la canule avec une compresse stérile avant de la replacer.

• Privilégier l'usage de canules à usage unique – qui ne doivent pas être réutilisées.

• Surveiller l’aspect cutané – ulcérations, – mycoses, – escarres).

• Changer les cordons si nécessaire.

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Pose et surveillance d’une sonde urinaire

• Limiter les indications ++++• Limiter la durée +++• préférer une méthode alternative exposant à moins de

risque d’infection : – protection absorbante, – Étui pénien – voire sondage évacuateur itératif.

• Retirer toute sonde dès qu’elle n’est plus indispensable.• Utiliser le sondage urinaire clos ou le drainage clos :

– sonde et sac collecteur sont posés et enlevés ensemble (pas de manipulation, ni d'ouverture).

• − Mettre en place le système selon une technique aseptique

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surveillance d’une sonde urinaire• Toilette : ne pas remonter de la région anale vers la

région génitale.• Se laver les mains avant et après les soins aux patients

sondés.• Informer le patient (ou sa famille) de l’existence d’un

risque infectieux, • Lui expliquer

– qu’il ne doit pas déconnecter la sonde du sac collecteur – et qu’il doit veiller à la position déclive du dispositif.

• Pour l’auto-sondage, l’éducation du patient ou de sa famille comprend notamment l’information de la technique aseptique.

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Pose et surveillance d’une VV périphérique

• Limiter au maximum leurs indications. • Procéder à l’ablation de tout matériel dès qu’il n’est plus

strictement indispensable.• Eviter les sites de perfusion veineuse aux membres inférieurs.• Préférer les cathéters avec canule en Téflon ou en polyuréthane

aux aiguilles• métalliques des microperfuseurs

– risque d’extravasation des solutions perfusées– risque accrû de blessure.

• Pour la pose : – lavage hygiénique ou SHA– port de gants non stériles à usage unique, – détersion,– rinçage,– séchage, – application d'un antiseptique alcoolique, – élimination du mandrin dans un conteneur situé à proximité du soin.

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Pose et surveillance d’une VV périphérique

• Changer le site d’insertion :– toutes les 72 à 96 heures – et impérativement en cas d’intolérance veineuse ou de signes

inflammatoires. • Eliminer le cathéter dans un conteneur pour objet coupant,

piquant ou tranchant.• Pansement :

– Réaliser un pansement stérile. – Tout pansement souillé ou non occlusif doit être changé sans délai.– L’application d’une pommade antimicrobienne au site d’insertion

n’est pas recommandée pour la prévention des complications infectieuses.

• Changer les tubulures – systématiquement après administration de produits sanguins labiles

ou d’émulsions lipidiques.– Changer les tubulures de perfusion et annexes (robinets, rampes de

perfusion) toutes les 72 à 96 heures.

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Pose et surveillance d’une VV périphérique

• Réaliser un lavage hygiénique des mains ou une friction hydro-alcoolique avant toute manipulation de la ligne veineuse.

• Désinfecter les raccords avec des compresses imprégnées d’un antiseptique, avant toute injection puis reboucher avec un nouveau bouchon stérile

• l’injection directe dans une tubulure est déconseillée à la fois sur le plan de l’hygiène et vis à vis du risque de piqûre.

• Limiter le nombre d’ouverture de la ligne veineuse en regroupant les manipulations.

• Ne pas laisser de lignes obturées en attente.

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Pour la gestion d’une voie veineuse centrale Respecter une asepsie rigoureuse pour toutes les manipulations au niveau

du premier raccord ou du site d’insertion : – gants stériles, compresses stériles, champ stérile,– antiseptique, – masque pour l’opérateur – masque pour le patient (si ce dernier n’est pas suffisamment coopérant pour

tourner la tête du côté opposé au soin).

• Changer le pansement sans délai en cas de souillure ou de décollement.

• Limiter et regrouper les manipulations sur la ligne veineuse.

• Hépariner ou rincer au sérum physiologique systématiquement à la fermeture du cathéter (selon prescription médicale).

• L’application systématique ou préventive d’une pommade antimicrobienne au site d’insertion est inutile.

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Pour la gestion d’une voie veineuse centrale

• Changer l’ensemble des tubulures de perfusion et annexes (hors tubulure d’extension : premier raccord) toutes les 72 à 96 heures.

• Le changement de la ligne de perfusion – sera quotidien en cas de nutrition parentérale – et après chaque administration de

• sang, • de produits sanguins

• ou d’émulsions lipidiques.• Désinfecter les raccords avant toute injection ;

– il est conseillé de les protéger s’ils risquent d’entrer en contact avec le lit du patient :

• boîtier ou compresses • régulièrement imprégnées d’un antiseptique.

• les reboucher avec un nouveau bouchon stérile.

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Pour les chambres implantables

• Utiliser du matériel spécifique : – aiguille à biseau tangentiel de petit calibre.

• Pour la pose de l’aiguille : – réaliser une désinfection de la peau en 5 temps, – porter

• des gants stériles, • un masque, • une coiffe.

• Retirer l’aiguille :– après toute perfusion unique– et en fin de traitement.– Pour les patients perfusés au long cours changer l’aiguille tous

les 7 jours. • Eliminer l’aiguille dans un conteneur pour objet piquant,

coupant, tranchant.

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Pour les chambres implantables

• Utiliser un matériel de sécurité – pour éviter le risque de piqûre de l’opérateur– par phénomène « rebond » – au moment de l’ablation de l’aiguille – utiliser une pince ou une orthèse par exemple.

• Ne jamais désobstruer sous pression une voie veineuse centrale ou une chambre implantable,– risque de migration d’un caillot,– de désadaptation – ou de rupture du cathéter. – Prévenir immédiatement le médecin qui suit le patient.

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Alimentation entérale• Changement d’une sonde de gastrostomie

– Retirer la sonde en place et l'éliminer,– réaliser un lavage hygiénique des mains ou une

friction hydro-alcoolique,– mettre des gants stériles,– installer un champ stérile, – désinfecter la peau autour de la stomie avec des

compresses stériles imprégnées d’un antiseptique.– Poser la sonde,– gonfler le ballonnet avec de l’eau stérile

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Alimentation entérale• entretien d’une sonde de gastrostomie

– Réaliser un lavage simple ou une friction hydro-alcoolique des mains,

– chaque jour • nettoyer au savon, • rincer • et sécher la peau autour de la sonde• la peau doit être parfaitement sèche, • si nécessaire utiliser un coton-tige ou un écouvillon en coton à

passer entre la peau et le dispositif de fixation de la sonde.

– Vérifier régulièrement l’efficacité du ballonnet en exerçant une légère traction sur la sonde.

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Alimentation entérale• Administration des mélanges nutritifs

– Installer le patient en position demi-assise pour prévenir le risque de régurgitations.

– Mettre en route l’alimentation entérale après avoir procédé à un lavage simple ou une friction hydro-alcoolique des mains.

– Privilégier les systèmes clos, ne pas déconditionner le système.– Manipuler les connexions avec une compresse propre à usage unique.

– Pour l’administration de médicament, • utiliser le site latéral et renouveler la seringue après chaque

utilisation. • S'assurer que le médicament peut être administré sous une forme

"pilée" sans perdre ses propriétés• Rincer la sonde après le passage des médicaments.

– Réaliser un lavage des mains pour le renouvellement des flacons.

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Alimentation entérale• Administration des mélanges nutritifs

– Changer les tubulures chaque jour pour la nutrition en continue et après chaque administration pour la nutrition en discontinue.

– Vérifier la position de la sonde avant chaque utilisation; – la mobiliser quotidiennement afin d’éviter les escarres.

– Soins de narines et de bouche au moins une fois par jour.

– Interdire l’utilisation de nutripompe à réfrigération obtenue par adjonction de glace.

– Ne pas utiliser de l’eau de qualité inconnue (bouteille, minérale) pour préparer des suspensions de nutrition entérale…..

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CONCLUSIONS

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HAD HP-AP

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CONCLUSIONS• Les principales règles d’hygiène doivent être connues et

respectées par tous les personnels concernés.

• La réalisation de fiches techniques à partir des principales recommandations et leur affichage en des points stratégiques du cabinet sont vivement conseillés pour optimiser l’application de ses bonnes pratiques.

• Par ailleurs, certaines règles d’hygiène doivent être adaptées à l’exercice de chacun et nécessitent donc d’être réfléchies et écrites si nécessaire.