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Les raisons d’un report L A Haute instance indépendante des élections nouvellement installée vient de proposer le report de la date des élections de l’Assemblée nationale constituante, initialement prévue pour le 24 juillet, au 16 octobre 2011. Le report répond, en fait, à une question d’ordre logistique. L’agenda du départ prévoyait l’élabora- tion d’un code électoral et sa promulgation avant la fin du mois de mars dernier. Or, l’adoption de cette nouvelle loi a pris beaucoup plus de temps que prévu, ce qui a engendré un retard préjudiciable qui s’est répercuté sur l’échéancier. L’instance en charge des élections s’est retrouvée face à d’énormes difficultés étant donné la lourdeur de la tâche : préparer matériellement les élections, veiller au dérou- lement d'un scrutin transparent et démocratique et évaluer et valider les élections. Le temps imparti pour une échéance de cette importance est jugé trop court. D’autant plus que sa composition (16 membres) a été achevée il y a seulement 4 jours. L’opération électorale, à la fois compliquée et complexe, exige des conditions techniques et matérielles de la plus haute importance. Elle doit être entourée de toutes les garan- ties de réussite. Ce report sera d’autant plus apprécié qu’il permettra à l’opinion publique de se mettre à niveau politiquement et civique- ment et de mieux connaître les programmes du large éventail poli- tique ayant vu le jour après le 14 janvier. Plusieurs étapes sont, en effet, nécessaires : d’abord, l’établis- sement des listes électorales conformément aux critères édictés par le nouveau code électoral. Ensuite, le découpage des circonscriptions électorales, la mise en place de six à sept mille bureaux de vote. Enfin, le recrutement et la formation du personnel qui sera chargé d’assurer le déroulement des élections. Tout cela prendrait deux à trois mois supplémentaires. Et ce n’est pas uniquement par pure anticipation qu’aussi bien le Premier ministre que le président de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique qui, pourtant, tenaient à ce que le scrutin ait lieu le 24 juillet, n’avaient pas exclu, ces derniers temps, un possible report des élections si leur crédibilité l’exige. Mais ce sera pour «des raisons d'intendance et pas pour des raisons politiques». Si cette proposition tombe à pic pour un certain nombre de partis politiques qui n’ont cessé d’exiger le renvoi des élections à une autre date, elle ne doit pas être sujette à des interprétations tendan- cieuses ni à des supputations politiciennes. Encore moins à un retour en arrière pour les quelques professionnels de la politique qui ont d’autres agendas loin de refléter les aspirations du peuple. Elle devrait, plutôt, être mise à profit pour assurer les meilleures conditions possibles à la transition démocratique et permettre aux différents prétendants d’affûter leurs armes pour appréhender l’échéance électorale dans les normes requises. Toutefois, la décision finale concernant la nouvelle date devra prendre en considération tous les impondérables pour éviter toute autre éventualité ou toutes sortes de dérapages et prévoir voire bannir les menaces qui pourraient surgir. C’est pourquoi, un consen- sus sur la nouvelle date, proposée faut-il le souligner par la Haute Instance des élections, devra être trouvé. Aussi bien le gouvernement que l’Instance indépendante des élections que les partis politiques doivent communiquer davantage sur les raisons du report et expli- quer les différentes modalités qui seront, d’ici là, mises en place. Et lever le voile sur plusieurs autres points de nature à ralentir la tran- sition comme la sécurité intérieure et extérieure du pays. D’autant plus que ce report vient bouleverser le calendrier annoncé par le président intérimaire. EDITORIAL SELECTION PDF LUNDI 23 MAI 2011 21 PAGES DE TUNISIE Haute Instance indépendante pour les élections Proposition de report au 16 octobre prochain • En attendant que le gouvernement se prononce La Haute Instance indépendante pour les élections a proposé, hier, le report des élections de la Constituante pour le 16 octobre prochain, a annoncé M.Kamel Jendoubi, lors d'un point de presse à Tunis. M. Kamel Jendoubi, président de l'instance a indiqué que cette proposition du report des élections s'explique par l'absence de conditions adéquates pour l'organisation des élections le 24 juillet comme prévu. Il a indiqué que l'instance a proposé le report des élections de la Constituante pour le 16 octobre après s'être assurée de la difficulté de réunir les conditions nécessaires pour la réalisa- tion du processus électoral garantissant l'orga- nisation d'élections démocratiques, crédibles et transparentes avant le 24 juillet prochain. Il a énuméré, à cet égard, un ensemble d'opérations techniques qui devraient être accomplies afin d'assurer la bonne préparation de ce rendez-vous électoral telles la mise en place d'un comité central de l'instance, un dispositif administratif, financier et technique ainsi que des sections régionales de l'instance. Il s'agit aussi, a-t-il indiqué, d'identifier et d'aménager les centres d'inscription et la prépa- ration de programmes de formation destinés aux cadres qui seront chargés de la supervision de l'opération électorale outre l'élaboration et la mise en oeuvre des campagnes d'information et de sensibilisation pour le démarrage de l'opéra- tion électorale. Ces différentes opérations, a-t-il fait remar- quer, nécessitent beaucoup de temps et que l'instance après de multiples concertations et consultations d'experts tunisiens et étrangers ainsi que l'examen des expériences de plusieurs pays dans ce domaine, a conclu que la date du 24 juillet pour l'élection des membres de l'As- semblée constituante ne pouvait garantir l'orga- nisation d'élections crédibles et démocratiques, conformément aux normes et règles fixées dans les décrets-lois N°27 et 35 de l'année 2011. M. Kamel Jendoubi a insisté sur l'indépen- dance et la neutralité de l'instance supérieure indépendante des élections ainsi que son souci à ce que l'opération électorale se déroule dans la transparence et dans un climat démocratique. Il a par ailleurs indiqué que la coordination avec l'administration est chose possible et qu'une refléxion est actuellement engagée en vue de la mise en place d'une cellule à cet effet.

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Les raisons d’un reportLA Haute instance indépendante des élections nouvellement

installée vient de proposer le report de la date des élections de l’Assemblée nationale constituante, initialement prévue pour le

24 juillet, au 16 octobre 2011. Le report répond, en fait, à une question d’ordre logistique. L’agenda du départ prévoyait l’élabora-tion d’un code électoral et sa promulgation avant la fin du mois de mars dernier. Or, l’adoption de cette nouvelle loi a pris beaucoup plus de temps que prévu, ce qui a engendré un retard préjudiciable qui s’est répercuté sur l’échéancier. L’instance en charge des élections s’est retrouvée face à d’énormes difficultés étant donné la lourdeur de la tâche : préparer matériellement les élections, veiller au dérou-lement d'un scrutin transparent et démocratique et évaluer et valider les élections. Le temps imparti pour une échéance de cette importance est jugé trop court.

D’autant plus que sa composition (16 membres) a été achevée il y a seulement 4 jours. L’opération électorale, à la fois compliquée et complexe, exige des conditions techniques et matérielles de la plus haute importance. Elle doit être entourée de toutes les garan-ties de réussite. Ce report sera d’autant plus apprécié qu’il permettra à l’opinion publique de se mettre à niveau politiquement et civique-ment et de mieux connaître les programmes du large éventail poli-tique ayant vu le jour après le 14 janvier.

Plusieurs étapes sont, en effet, nécessaires : d’abord, l’établis-sement des listes électorales conformément aux critères édictés par le nouveau code électoral. Ensuite, le découpage des circonscriptions électorales, la mise en place de six à sept mille bureaux de vote. Enfin, le recrutement et la formation du personnel qui sera chargé d’assurer le déroulement des élections. Tout cela prendrait deux à trois mois supplémentaires. Et ce n’est pas uniquement par pure anticipation qu’aussi bien le Premier ministre que le président de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique qui, pourtant, tenaient à ce que le scrutin ait lieu le 24 juillet, n’avaient pas exclu, ces derniers temps, un possible report des élections si leur crédibilité l’exige. Mais ce sera pour «des raisons d'intendance et pas pour des raisons politiques».

Si cette proposition tombe à pic pour un certain nombre de partis politiques qui n’ont cessé d’exiger le renvoi des élections à une autre date, elle ne doit pas être sujette à des interprétations tendan-cieuses ni à des supputations politiciennes. Encore moins à un retour en arrière pour les quelques professionnels de la politique qui ont d’autres agendas loin de refléter les aspirations du peuple. Elle devrait, plutôt, être mise à profit pour assurer les meilleures conditions possibles à la transition démocratique et permettre aux différents prétendants d’affûter leurs armes pour appréhender l’échéance électorale dans les normes requises.

Toutefois, la décision finale concernant la nouvelle date devra prendre en considération tous les impondérables pour éviter toute autre éventualité ou toutes sortes de dérapages et prévoir voire bannir les menaces qui pourraient surgir. C’est pourquoi, un consen-sus sur la nouvelle date, proposée faut-il le souligner par la Haute Instance des élections, devra être trouvé. Aussi bien le gouvernement que l’Instance indépendante des élections que les partis politiques doivent communiquer davantage sur les raisons du report et expli-quer les différentes modalités qui seront, d’ici là, mises en place. Et lever le voile sur plusieurs autres points de nature à ralentir la tran-sition comme la sécurité intérieure et extérieure du pays. D’autant plus que ce report vient bouleverser le calendrier annoncé par le président intérimaire.

EDITORIAL

SELECTION PDFLUNDI

23 MAI 201121 PAGESDE TUNISIE

Haute Instance indépendante pour les élections

Proposition de report au 16 octobre prochain

• En attendant que le gouvernement se prononce

La Haute Instance indépendante pour les élections a proposé, hier, le report des élections de la Constituante pour le 16 octobre prochain, a annoncé M.Kamel Jendoubi, lors d'un point de presse à Tunis.

M. Kamel Jendoubi, président de l'instance a indiqué que cette proposition du report des élections s'explique par l'absence de conditions adéquates pour l'organisation des élections le 24 juillet comme prévu.

Il a indiqué que l'instance a proposé le report des élections de la Constituante pour le 16 octobre après s'être assurée de la difficulté de réunir les conditions nécessaires pour la réalisa-tion du processus électoral garantissant l'orga-nisation d'élections démocratiques, crédibles et transparentes avant le 24 juillet prochain.

Il a énuméré, à cet égard, un ensemble d'opérations techniques qui devraient être accomplies afin d'assurer la bonne préparation de ce rendez-vous électoral telles la mise en place d'un comité central de l'instance, un dispositif administratif, financier et technique ainsi que des sections régionales de l'instance.

Il s'agit aussi, a-t-il indiqué, d'identifier et d'aménager les centres d'inscription et la prépa-ration de programmes de formation destinés aux cadres qui seront chargés de la supervision de

l'opération électorale outre l'élaboration et la mise en oeuvre des campagnes d'information et de sensibilisation pour le démarrage de l'opéra-tion électorale.

Ces différentes opérations, a-t-il fait remar-quer, nécessitent beaucoup de temps et que l'instance après de multiples concertations et consultations d'experts tunisiens et étrangers ainsi que l'examen des expériences de plusieurs pays dans ce domaine, a conclu que la date du 24 juillet pour l'élection des membres de l'As-semblée constituante ne pouvait garantir l'orga-nisation d'élections crédibles et démocratiques, conformément aux normes et règles fixées dans les décrets-lois N°27 et 35 de l'année 2011.

M. Kamel Jendoubi a insisté sur l'indépen-dance et la neutralité de l'instance supérieure indépendante des élections ainsi que son souci à ce que l'opération électorale se déroule dans la transparence et dans un climat démocratique.

Il a par ailleurs indiqué que la coordination avec l'administration est chose possible et qu'une refléxion est actuellement engagée en vue de la mise en place d'une cellule à cet effet.

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Lundi 23 mai 2011DE TUNISIE

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Point de presse du Dr Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général du Fdtl

L’argent non contrôlé menace l’opération politique• Le Fdtl sera présent dans toutes les circonscriptions électorales du pays• Le programme politique et économique du Forum sera mis sur internet le 1er juin prochain

A l’occasion de la tenue, hier, du Conseil national du Forum démocratique pour le travail et les libertés, sous le signe: «Fidèles à la révolution, agissants dans l’édification de l’avenir», M. Mustapha Ben Jaâfar, secrétaire général du Fdtl, a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a jeté la lumière sur les orientations du parti, sur ses préparatifs en vue de l’élection de l’Assemblée nationale constituante, sur sa stratégie en matière d’alliance avec les partis qui partagent ses idées et ses objectifs, sur le ralliement de certaines personnalités de la société civile qui viennent de re-joindre le Forum et sur la position du parti vis-à-vis du financement des partis politiques et de l’argent qui «coule à flots et dont personne ne connaît l’origine».

Pas de fusion entre Ettajdid et Ettakatol

D’emblée, le Dr Ben Jaâfar souligne qu’il n’y a pas, contrairement aux rumeurs qui circulent un peu partout, de projet de fusion entre le Fdtl et Ettajdid, «d’abord parce que les élections frappent déjà à nos portes et ensuite parce que les al-liances, pour ne pas dire les fusions, commandent un partage des orienta-tions et des programmes, entreprise difficile et impossible à l’heure actuelle, y compris avec les partis avec lesquels nous avons noué des alliances avant la révolution».

Pour ce qui est de l’argent politique qui commence à couler à un rythme suscitant toutes les interrogations et dont les origines semblent inconnues pour tous les acteurs du paysage poli-tique national, et en premier lieu le gouvernement provisoire, le Dr Ben Jaâfar «appelle toutes les parties pre-nantes à la retenue, dans la mesure où plusieurs choses étranges sont en train de se produire, d’où la nécessité impé-rieuse pour le gouvernement d’interve-nir afin de clarifier les choses, d’imposer un plafond à ne pas dépasser en matière de dons consentis en faveur des partis politiques par les volontaires et de mettre un terme à la campagne électorale qui a déjà démarré bien avant son ouverture officielle».

D’où le Dr Ben Jaâfar puise-t-il sa grande confiance quant à la victoire que remportera son parti lors de l’élection de la prochaine Constituante ? Un sen-

timent de confiance longuement analysé par le secrétaire général du Forum dans son allocution des travaux du Conseil national, ce qui laisse à penser que le Forum s’apprête à «accéder au pouvoir, que les fruits sont déjà mûrs et que la moisson est pour demain».

A cette interrogation, le Dr Ben Jaâfar est on ne peut plus explicite et transpa-rent : «Notre confiance, nous la puisons en nous-mêmes, en notre parti qui a démontré qu’il est capable de résister à toutes les épreuves, en nos programmes et orientations et en définitive en le peuple tunisien. Notre ambition est d’édifier la Tunisie nouvelle, riche de ses différences et de ses diversités.

Notre programme politique et éco-nomique est en cours d’élaboration. Il sera prêt le 1er juin prochain, jour de son lancement sur le réseau internet, dans l’objectif de faire participer les inter-nautes et les blogueurs à un débat ouvert et pluriel sur ses principales compo-santes».

Présent dans toutes les circonscrip-tions

Le Forum démocratique pour le travail et les libertés présentera des listes dans toutes les circonscriptions électorales du pays, lors des élections du 24 juillet 2011. «Nos listes comprendront des jeunes et des femmes conformément à la règle de la parité décidée par la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution», souligne-t-il.

Le Fdtl dispose d’un groupe de travail électoral composé de 100 personnes qui se penchent actuellement sur l’élabora-tion du programme électoral du parti, du plan de financement des activités du parti, de la mise en œuvre d’une straté-gie de communication et d’un plan de présence et d’implantation dans les ré-gions.

«Contrairement à ceux qui nous taxent de parti citadin et de parti de bourgeois, nous avons créé plusieurs fédérations et bureaux locaux dans les régions et nos portes sont ouvertes à tous ceux qui partagent nos idées, même s’ils ne portent pas de cartes d’adhésion au parti.

Nos efforts de polarisation des com-pétences et des personnalités nationales connues pour leur crédibilité et leur

rayonnement viennent de porter leurs fruits puisque Mme Bochra Belhaj H’mida et M. Khemaïs Ksila viennent de rejoindre le Forum», confie le Dr Ben Jaâfar.

A une question sur les conditions idéales pour la réussite des élections de la Constituante, le secrétaire général du Fdtl a exprimé sa conviction que le gouvernement transitoire mettra les bouchées doubles pour que l’opération électorale se déroule dans les meilleures conditions.

«Notre confiance est grande en l’Ins-tance pour la réalisation des objectifs de la révolution, en la Haute Instance indé-pendante des élections, et nous sommes optimistes quant à l’application des normes internationales lors des élections.

Il y va de l’avenir de notre pays. La réussite des élections conférera au pro-chain gouvernement intérimaire une grande crédibilité et lui permettra de renforcer son image sur la scène inter-national», a-t-il précisé.

A propos des défis à relever à l’avenir, le Dr Ben Jaâfar relève que le Forum démocratique pour le travail et les liber-tés qui bénéficie «de relations interna-tionales très poussées avec les partis et les associations internationales des droits de l’Homme et qui est membre de l’In-ternationale Socialiste, défendra, qu’il accède au pouvoir ou qu’il reste dans l’opposition, les intérêts de la Tunisie avec force et vigueur et exploitera ses relations et ses possibilités afin que la Tunisie puisse relever les défis et gagner les paris inhérents à son nouveau statut de pays démocratique».

A.D.

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Lundi 23 mai 2011DE TUNISIE

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7ème édition Les foulées du Lac

La vie à pleins poumons• Marcher pour brûler les calories et évacuer le stress• Un dispositif de sécurité impressionnant pour garantir le succès de cette édition

Enfants en bas âge, lycéens, femmes au foyer, retraités ont décidé de respirer un bon bol d'air vivifiant en prenant part à la 7ème édition les Foulées du Lac, organisées par le Rotary Club Tunis du Belvèdère. C’était hier, dimanche, le vent froid qui menaçait depuis la veille et le bruissement de la pluie sur le pavé n'ont pas refroidi les ardeurs de quelque quatre cents joggeurs vêtus de survêtements et casquette vissée sur la tête qui ont pris place sur la ligne de départ devant un impressionnant dispositif de sécurité. Des stands ont été installés pour assurer le ravitaillement des coureurs en eau minérale, fruits, yaourt et sucre. Les joggeurs ont pris place sur la ligne de départ qui a été aménagée devant la jetée. Après le départ des coureurs du semi-marathon pratiqué sur une distance de 21 kilomètres, un animateur donne, micro à la main, le signal de départ de la course de santé, prévue pour les amateurs qui doivent par-courir une distance de cinq kilomètres, en partant de l'esplanade et en passant par le grand manège et la série de salons de thés qui longent la grande artère avant de reve-nir vers la corniche.

Chaque joggeur a opté pour son propre rythme. Certains ont démarré au pas de course, alors que d'autres ont plutôt opté pour la marche, les yeux rivés sur la lagune.

Casquette vissée sur la tête, Mariem, une jeune femme brune d'une trentaine d'an-nées marche à petits pas. La jeune femme, fonctionnaire aux Nations Unies a été en-couragée par son fiancé à participer à l'édition des Foulées du Lac. "C'est un ha-bitué des semi-marathon. Il m'a proposé d'y participer. J'aime beaucoup l'ambiance bon enfant qui règne ici. C'est une occasion d'évacuer le trop plein de stress qu'on a accumulé tout au long d'une semaine chargée". Olfa, cadre dans une entreprise, avance à grandes enjambées, dépassant rapidement des petits groupes de joggeurs qui préfèrent marcher à petits pas.

La jeune femme qui participe pour la première fois affirme avoir été impression-née par le niveau d'organisation de la ma-nifestation "qui dépasse ses attentes. Je trouve qu'il s'agit d'une très bonne initiative. J'avais besoin de faire du sport parce que nous avons accumulé beaucoup de stress ces derniers temps. Stress dû à la situation sociale, économique. J'avais besoin d'oublier les problèmes liés au travail et de me dé-fouler. Cette manifestation est venue à point nommé. Il n'y a pas mieux que le sport pour

évacuer le stress, brûler les calories de trop et se maintenir en bonne santé".

Plus loin, deux jeunes femmes marchant à leur propre rythme discutent allègrement. Hajer et Sonia respectivement mère au foyer et pharmacienne ont été encouragées par leurs enfants à participer à cette édition. "C'est une formidable initiative, souligne la jeune femme pharmacienne. Les occasions de sortir se font rares ces derniers temps. Les évènements qui ont secoué le pays nous ont obligés à nous cloîtrer. Je trouve que c'est une aubaine de pouvoir sortir les en-fants afin qu'ils puissent faire du sport dans un environnement sécurisé".

Après avoir parcouru la grande artère, les joggeurs s'engagent dans le passage du Lac Baïkal puis parcourent la dernière dis-tance qui les sépare de la ligne d'arrivée.

Une foule énorme se masse sur la cor-niche pour voir arriver les coureurs du semi-marathon. Sur fond de musique toni-truante, les résultats sont annoncés. Dans un tonnerre d'applaudissements , le jeune Wissem Hosni franchit la ligne d'arrivée talonné de près par Mohamed Ali Gmati. Les deux jeunes sportifs qui ne sont pas à leur premier marathon ont réalisé un temps record en parcourant 21 kilomètres en une heure quatre minutes pour le premier et une heure six minutes pour le second. Ils recevront respectivement un chèque de mille et de six cent dinars. Des prix seront également attribués à la championne du

marathon ainsi qu'au coureur le plus âgé qui a franchi la ligne d'arrivée.

Des ballons sont lâchés en l'air arrachant des cris de joie aux enfants. Sur l'esplanade, une professeur de gymnastique se met en place et fait des étirements, invitant la foule attentive à suivre son exemple. Place ensuite à la tombola. Des cadeaux sont distribués aux numéros gagnants qui ont reçu des tee-shirts, des casquettes…

.Il est temps de rentrer pour les partici-pants qui affichent une mine détendue et regagnent en voiture ou à pied leur domicile, heureux d'avoir pu oublier le temps d'une journée, les tracas du quotidien.

Objectif: sensibiliser Monsieur tout le monde sur l'importance de pratiquer du sport pour se maintenir en bonne santé.

I. HAOUARI

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Lundi 23 mai 2011DE TUNISIE

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1er congrès du Syndicat des magistrats tunisiens

Promotion du corps de la magistrature et consolidation de son indépendance

Les travaux du premier congrès du syndicat des magistrats tunisiens ont démarré, hier, à Tunis, sous le signe "le syndicat des magistrats tunisiens,un acquis pour les magistrats et un appui à l'indépendance de la magistrature ".

Le syndicat des magistrats tunisiens, créé le 18 mars 2011, oeuvre, selon son manifeste constitutif, à concrétiser plu-sieurs objectifs, dont notamment, le renforcement de l'indépendance du pouvoir judiciaire, la garantie du respect du corps de la magistrature à travers la défense des intérêts professionnels des magistrats, outre la participation à l'étude et à l'élaboration de projets de lois orga-niques relatifs à la profession et les né-gociations avec les parties sociales.

Il s'agit, également, de respecter les conventions conclues ou devant l'être

au profit des magistrats.M. Mohamed Nabil Naccache, prési-

dent du comité constitutif du syndicat, a évoqué, au cours de la session d'ouver-ture de ce congrès, les entraves et diffi-cultés que le nouveau syndicat a rencon-trées depuis sa création, ainsi que les campagnes de remise en cause de sa légitimité en dépit des nobles objectifs pour lesquels cette structure a été créée.

Il a rappelé le respect que le syndicat porte à la déontologie du travail syndical et aux principes de la démocratie, outre son engagement à n'adhérer à aucune action politique en concrétisation du principe de la neutralité des magistrats.

Les juges ont appelé les adhérents au syndicat à serrer les rangs afin de contri-buer à l'amélioration du rendement du corps de la magistrature et à la consoli-

dation de son indépendance, du fait qu'il

est le garant des libertés individuelles et

des droits fondamentaux.

Les travaux du congrès se sont pour-

suivis sous la présidence de M. Mohamed

Lajmi, ancien premier président de la

Cour de cassation, avec la lecture des

rapports moral et financier avant la

présentation des 26 candidats et l'élection

des sous-commissions du congrès à sa-

voir celles du vote et du tri et la commis-

sion d'élaboratoin de la motion finale.

Examen du baccalauréat

Toutes les mesures nécessaires ont été prisesLes préparatifs engagés en prévision des examens

nationaux, notamment celui du baccalauréat, ont été à l'ordre du jour de la réunion tenue, hier, au centre régional de l'éducation et de la formation continue de Radès, sous la présidence de M. Hassen Annabi, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Education.

La réunion, à laquelle avaient assisté plusieurs direc-teurs de centres d'examens et d'établissements éduca-tifs, ainsi que des parents et des représentants des syndicats régionaux et de base de l'enseignement se-condaire, a été organisée à l'initiative des différentes composantes de la famille éducative dans l'objectif d'examiner un sujet d'actualité qui concerne l'ensemble des Tunisiens.

Le secrétaire d'Etat a appelé, à cette occasion, à gé-néraliser cette initiative aux différentes régions de manière à consolider le dialogue en tant que compor-tement civique entre les membres d'une société plura-liste.

L'intérêt national commande de mobiliser les diffé-rentes parties afin de réussir les examens nationaux et les élections de la Constituante, dans lesquelles les établissements éducatifs joueront un rôle déterminant dans la mesure où ils seront transformés en bureaux de vote, a-t-il précisé.

Il a indiqué que le ministère de l'Education a élaboré un guide qui sera publié prochainement afin de simpli-fier l'opération électorale et d'expliciter le rôle dévolu aux établissements éducatifs à cet effet, de même qu'il sera distribué aux élèves, professeurs, surveillants, conseillers pédagogiques, directeurs et inspecteurs.

Afin d'assurer le bon déroulement des examens du baccalauréat, toutes les mesures nécessaires ont été prises, en coordination avec les forces de l'armée et de la police nationales, a-t-il souligné.

Il a, d'autre part, formé le voeu de voir ces examens se dérouler dans les meilleures conditions, grâce à la conjugaison des efforts de toutes les parties, notamment les élèves et les comités régionaux et locaux pour la protection de la révolution.

Le secrétaire d'Etat avait auparavant inspecté le centre régional de l'éducation et de la formation continue de Radès, qui représente l'un des plus grands centres de correction de l'examen du baccalauréat.

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Lundi 23 mai 2011DE TUNISIE

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Affaire de la cité «El Bratel» à La Goulette

Les tenants et les aboutissantsPlusieurs habitants de l'immeuble «

le Baron D'Erlanger», à la Goulette, connu sous l'appellation cité « El Bratel » ont organisé, samedi, en collaboration avec l'association «liberté et justice» un point de presse pour jeter la lumière sur le préjudice qu'ils ont subi durant l'ancien régime.

Les habitants de ce quartier ont été contraints à quitter leur domicile sous la pression des symboles de l'ancien régime.

Une exposition photos a été orga-nisée en marge de cette rencontre re-traçant les différents évènements vécus par les habitants.

L'exposition a comporté un en-semble de documents, d'arguments juridiques et de procès verbaux relatifs aux différentes étapes de cette affaire ainsi que des articles de presse.

Le coordinateur de cette rencontre, M. Nourreddine Machfer, a présenté un exposé relatant les différentes péripéties de cette affaire, soulignant que l'objec-tif primordial est d'éclairer l'opinion publique et de la sensibiliser à cette juste cause.

«Nous sommes dans notre droit. Nous demandons justice pour l'opéra-tion la plus sordide d'expulsion abusive sans appui légitime ni juridique », a-t-il ajouté.

Se remémorant la scène de son ex-pulsion, Mme Fatma M'sadek, dont la maison a été démolie, a affirmé au correspondant de l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP) : "C'était une attaque vio-lente qui a eu lieu en début de matinée. Ils nous ont évacué par force et ont endommagé nos biens".

Quant à Ali Ben Slimen, il a souligné

que cette expropriation leur a causé des problèmes de santé et d'ordre psychologique. Les familles concernées revendiquent leur relogement dans le même immeuble qui, ont- ils dit- repré-sente pour eux non seulement un foyer mais également l'histoire de toute une génération et une preuve tangible de tolérance.

Les habitants rejettent également le principe de dédommagement dans un autre endroit.

Plusieurs journalistes solidaires avec les habitants de ce quartier ont été honorés au cours de cette rencontre.

PDP

Journée de sensibilisation sanitaireLa fédération de l'Ariana du Parti démocratique progres-

siste (PDP) a organisé, hier, une journée de sensibilisation sanitaire à la Cité Ettadhamen (gouvernorat de l'Ariana).

Cette campagne, qui a bénéficié à 200 personnes, a comporté des consultations gratuites dans plusieurs spé-cialités dont la médecine générale, la cardiologie et la

pédiatrie.

Le PDP a aussi organisé une campagne de propreté dans

les différents quartiers populaires d'Ettadhamen.

Ennahdha — Meeting à Médenine et à Zaghouan

Tendance aux alliances

Vie des partis politiques

Le président d'Ennahda Rached Ghan-nouchi a affirmé, hier, à Medenine que le parti est ouvert à tous les Tunisiens et à tous ceux qui ont soutenu la révolution, réaffir-mant le refus du mouvement de la politique du parti unique et du leader unique.

Il a aussi souligné que son parti est atta-ché aux principes de liberté, du pluralisme de l'information libre et de justice.

Les citoyens, a-t-il dit, sont appelés à redoubler de vigilance et à bien préparer l'échéance du 24 juillet dans le but de réali-ser le rêve des générations pour mettre en place un parlement tunisien et l'élection d'un nouveau président et d'un nouveau gouvernement, affirmant la nécessité de faire face à toute tentative de report de ce rendez-vous électoral.

Lors de cette réunion qui a été marquée

par une importante présence populaire, M. Ghannouchi a souligné que le rayonnement de la révolution tunisienne à travers le monde permettra à la Nation arabe de s'affranchir de la dictature et de réaliser l'unité arabe.

Par ailleurs, le mouvement Ennahdha participera aux élections de l'Assemblée constituante dans les différentes circons-criptions électorales du pays, dans le cadre des alliances qui sont en train d'être tissées en concertation avec les partenaires et les concurrents politiques, a déclaré M. Ali Arayth, président de l'instance constitutive du mouvement Ennahdha, au correspondant de l'Agence TAP à Zaghouan.

Les prochaines élections revêtent une importance majeure, a-t-il souligné, dès lors qu'elles permettront au pays de sortir de la crise de légitimité institutionnelle qu’il

connaît, de rétablir la sécurité et la stabilité

et de mettre en place des institutions démo-

cratiquement élues.

Lors de cette rencontre, l'accent a été mis

sur les choix du mouvement, ses programmes

politiques et économiques et ses positions

sur les prochaines élections de la Consti-

tuante prévues le 24 juillet 2011.

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Lundi 23 mai 2011DE TUNISIE

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Mouvement Ettajdid

Immuniser la société tunisienne contre l’extrémisme

Mouvement démocratique d’édification et de développement

Des alternatives concrètes

M. Ahmed Brahim, premier secré-taire du mouvement Ettajdid, a ap-pelé à la mobilisation des efforts de toutes les parties et à la vigilance pour préserver la sécurité et la sta-bilité de la Tunisie en cette étape délicate.

Lors d'une réunion samedi à Sousse, le premier responsable d'Et-tajdid a salué les sacrifices de l'armée pour défendre l'intégrité du pays, affirmant que la tenue des pro-chaines élections de la Constituante permettront de rétablir la confiance

des Tunisiens et d'immuniser la so-ciété tunisienne contre toute ten-dance extrémiste.

La préservation de la stabilité du pays, a-t-il estimé, nécessite une concertation entre le gouvernement de transition et les partis politiques, appelant l'actuel gouvernement à rompre avec l'ancien régime et à juger ses symboles, tout en enga-geant des initiatives de réformes structurelles, particulièrement dans le domaine sécuritaire.

Evoquant le développement ré-

gional, le premier secrétaire du mou-

vement Ettajdid a affirmé que la

réalisation de l'équilibre régional ne

doit pas se faire aux dépens des

régions côtières qui disposent d'im-

portantes potentialités en matière

de développement.

Le Mouvement démocratique d'édification et du développement (Mder) a tenu, hier, à El Men-zahVI, sa première réunion depuis la légalisation du parti, le 28 avril dernier.

Les préoccupations du citoyen, la garantie de sa dignité et l'amélioration des conditions de vie dans les différentes régions sont les principales préoccupations du parti, a relevé la secrétaire générale du parti, Mme Emna Mansour Karoui.

La responsabilité qui incombe aux différentes forces politiques dans la période à venir consiste, a-t-elle indiqué, à réaliser la transition démocratique, conformément aux principes prônés par la révo-lution.

Mme Emna Mansour Karoui a appelé à la parti-cipation effective à la vie publique, au refus de la violence et à faire preuve de sens de la responsa-bilité afin d'édifier une Tunisie nouvelle.

Le Mouvement démocratique d'édification et de développement est engagé, a-t-elle souligné, dans les efforts visant la réussite des prochaines échéances électorales, le renforcement de l'indé-pendance des institutions et l'élaboration d'ap-proches économiques, sociales et de développe-ment alternatives concrètes.

Union populaire unioniste

La vigilance du peuple, garant du respect de la loiLe secrétaire général de l'Union populaire unioniste,

Lotfi Mraihi, a souligné, samedi, à Béjà, que la Tunisie traverse actuellement une étape importante et délicate de son histoire.

Il est impératif, a-t-il estimé, d'examiner les différentes questions et d'adopter les mesures nécessaires, affir-mant la nécessité pour le peuple tunisien d'être vigilant et de participer activement à la vie publique. Il a aussi appelé le gouvernement de transition, qui assistera au sommet des pays du G8, à ne pas s'engager dans de nouveaux endettements.

M. Mraihi a fait part des inquiétudes de son parti en raison des nouvelles formes d'opportunisme qui mar-quent le paysage politique aujourd'hui, affirmant que la vigilance du peuple est le seul garant du respect de la loi.

Il a indiqué que pour trouver des solutions aux problèmes de l'emploi, il est important d'inciter à la création d'entreprises à forte employabilité, d'assainir le climat des affaires et de réformer le système éduca-tif.

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CULTURE

l’e n t r e t i e n d u l u n d i

Mohamed Garfi (Chef d'orchestre - musicologue)

La nature a horreur du videIl est connu pour être l'artiste le

plus «grincheux» de la place, à qui, rien ne plaît et que rien ne satisfait...Pourtant, quand Mohamed Garfi — c'est de lui qu'il s'agit — n'est pas sur la défensive, il a le sourire facile et l'humour pointu. Avec beaucoup d'adresse, il place ses mots et avec autant d'assurance il argumente ses idées. Depuis plus de 40 ans, Garfi observe, critique et propose des pro-jets. Malgré les entraves, il n'a jamais baissé les bras.

Né le 17 novembre 1948, notre invité a entamé ses études au Conser-vatoire de Tunis, puis à la Schola Cantorum de Paris et obtenu un DEA en musicologie à l'Université Paris IV - Sorbonne. Garfi était l'un des pre-miers Tunisiens à jouer en tant qu'al-tiste au sein de l'Orchestre sympho-nique tunisien, dès sa création en 1969. Il enseigne actuellement à l'Ins-titut supérieur de musique de Sousse.

Mohamed Garfi fonde l'Orchestre 71, puis l'Orchestre arabe de la Ville de Tunis qu'il dirige dans les années 80. Il crée ensuite l'ensemble musical Zakharef arabiyya (ornements arabes) avec lequel il produit plusieurs spec-tacles. Sous sa direction, l'orchestre arabe de la Ville de Tunis épouse un genre tout à fait nouveau en Tunisie : le théâtre chanté. Il produit plusieurs opérettes, Branches rouges, Cantate pour le Liban, Histoire de Carthage, etc. et met en musique plusieurs films comme Et demain de Brahim Babaï et Pique-nique, l'un des trois courts-métrages qui composent le film Au Pays de Tarananni de Férid Boughdir. Entretien.

Le 14 janvier est un jour qui a bouleversé tout le monde. Qu'en a-t-il été pour vous ?

Non. Je n'ai pas été bouleversé, mais heureux. J'ai toujours tenu le discours qui a été celui de la révolu-tion. Depuis 40 ans, je plaide pour la justice sociale, la liberté d'expression et contre l'oppression. J'ai constam-ment milité à travers un discours

artistique et je crois avoir rempli mon rôle d'intellectuel. C'est que l'artiste est avant tout un intellectuel.

Ce rôle d'intellectuel que vous évoquez est également un rôle poli-tique...

Je crois que chaque artiste doit avoir un projet de société dans la tête, porter une idéologie qui lui est propre. Mais l'engagement politique ne devrait pas dominer la performance artistique, mais la servir et l'enrichir.

Considérez-vous votre musique comme étant engagée ?

Oui. Elle est engagée, dans la mesure où elle est annonciatrice d'une certaine «révolution» contre le sys-tème établi.

C'est-à-dire ? Le président Habib Bourguiba a

développé une conception de «natio-nalisme» qui se limitait à la Tunisie. Moi, j'avais une vision plus globale du nationalisme. Je me considère comme un Tunisien appartenant à une culture arabo-musulmane qui s'étend du Maroc à Bahreïn. Les différences et les caractéristiques de chaque région font la richesse abondante de cette culture. Je crois intimement que j'ai des ancêtres dispersés partout . Ce qui rend ma vision générale et vaste.

Vous avez concrétisé donc une musique «libre»

(Sourire). Ma musique est libre de toutes les restrictions, musicales et autres. Elle échappe, par exemple, à la définition, dite officielle, de la musique tunisienne qui se résume par le «malouf».

Vous n'aimez pas la Rachidia, alors...

Non, pas du tout. J'ai une grande estime pour la Rachidia. Il ne faut pas oublier que cette association a été créée pour servir une noble cause, celle de conserver une certaine musique tunisienne citadine. Elle défendait ce genre de musique aussi contre la monopolisation de la pro-fession musicale par les juifs. Il ne faut pas oublier non plus que la Rachidia a ouvert la voie au renouveau de la musique tunisienne grâce à Khemaïs Tarnène, Mohamed Triki, Kaddour Srarfi et autres....

Vous êtes connu pour être rebelle. Quand avez-vous eu conscience de ce côté de votre personnalité ?

Depuis le premier jour où j'ai com-mencé à jouer de la musique au Conservatoire de Tunis, j'ai senti des incohérences et des anomalies dans le programme proposé. A cette époque, je fréquentais beaucoup les «bouquinistes» de la rue Zarkoun. Je dévorais beaucoup de livres, j'écoutais aussi les musiques du monde. Mais la découverte qui a bouleversé ma vie, fut une émission sur la musique sym-phonique arabe, au début des années 60, diffusée sur les ondes de la Radio du Caire. Après, il y a eu Feïrouz et les frères Rahabani... Le fil conducteur fut l'écriture polyphonique que j'ai choisi d'adopter dans mes compositions.

Quelles sont les incohérences et les anomalies que vous avez relevées à l'époque ?

Le programme proposé compre-nait à la fois la musique occidentale et la musique orientale, deux systèmes de langage très différents. Il faut d'abord différencier la musique trans-

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CULTURE

l’e n t r e t i e n d u l u n d i

Mohamed Garfi (Chef d'orchestre - musicologue)

La nature a horreur du videmise par la tradition orale, qui ne connaît ni notation, ni théorie, de celle des formes écrites — arabe soit-elle ou occidentale — qui, elle, s’approprie une autre manière d'expression

Vous avez ainsi critiqué cette for-mation. Avez-vous quitté le Conser-vatoire ?

J'y ai, au contraire, continué mes études, mais en m'évadant dans un autre univers. Je composais ma musique, selon mes propres visions artistiques. En parallèle, j'étais bien casé dans l'administration. J'ai mené une carrière à la radio nationale de 1974 à 1996, interrompue plusieurs fois par des licenciements ou des détachements... Durant les périodes creuses où je n'avais rien à faire, j'ai entrepris des études de musicologie à la Sorbonne. J'avais plus de 40 ans. Mais je ne me considère pas aujourd'hui comme un musicologue, mais comme un musicien qui a tou-jours lutté pour la liberté.

Qu'avez-vous fait pour acquérir cette liberté ?

Ce qui me dérange, c'est que tout le monde semble souffrir d'une perte de la mémoire. Cette amnésie collec-tive donne à croire que la révolte est née le 14 janvier. Pourtant, depuis une cinquantaine d'années, des gens n'ont cessé de lutter, chacun à sa façon, pour cette liberté. Au début des années 90, j'ai monté une série de spectacles «Les voix de la liberté», où j'ai invité comme soliste Marcel Khalife, Julia Boutros, Ali Hajjar. J'ai dénoncé, dans plusieurs articles, le gaspillage du temps et de l'argent par l’adminis-tration. J'ai essayé, quand j'ai été nommé à la tête du Conservatoire national, de rehausser la formation et de créer un statut à l'établissement, une demande qui n'a jamais été requise. J'ai aussi critiqué avec vio-lence l'arrêt de l'enseignement de la danse au sein du Conservatoire. J'ai également fondé le syndicat de la profession musicale, à travers laquelle

j'ai revendiqué un fonds social qui devait aider les musiciens à la retraite ou en difficulté matérielle. Un projet qui a, bien sûr, avorté. J'ai aussi plaidé pour un statut du musicien et pour d'autres revendications.

Pourquoi tous vos projets ont-ils avorté ?

La direction de la musique et de la danse a été assurée pendant 33 ans, avec quelques interruptions, par une même personne qui a toujours refusé de coopérer.... Je ne me sens pour-tant pas comme une victime. J'ai assumé mes pensées aux dépens d'un certain confort matériel. J'ai payé, avec mes enfants, le prix de la liberté...

En tant que chef d'orchestre, vous ne faites pas appel qu'à des Tunisiens. Pourquoi ?

Dans la plupart de mes concerts, je sollicite des musiciens étrangers, pour la simple raison, qu'ici, je ne trouve jamais les instrumentistes qu'il me faut.

Comment cela ? Parce qu'il n'y a pas de bons pro-

fesseurs de musique. Pendant des années, on croyait que les musiciens que l'on ramenait des pays de l'Est, pour assurer les cours de musique, sont des virtuoses-nés, ce qui n'est pas toujours vrai. La formation de base d'un musicien doit être confiée à des artistes talentueux, capables de trans-mettre leur art à une succession infinie de générations.

Doit-on comprendre que vous proposez une réforme globale de tout le secteur de la formation musicale ?

La formation, à mon avis, doit être rectifiée et corrigée, le plus vite pos-sible. Les centres de l'enseignement musical, tels que les Conservatoires, doivent absolument être institution-nalisés. Il faut aussi diversifier les genres musicaux et élargir la palette de la musique tunisienne, en musique de scènes, en opéras, en opérettes... On peut tout réussir, si on le fait bien. Il faut également distinguer entre l'art

traditionnel qui ne bouge pas dans le

temps et que l'on doit conserver dans

son authenticité et les entités vivantes

qui changent et qui progressent... Plus

que dans les studios et les institutions,

les musiciens tunisiens peuvent trou-

ver place dans le théâtre et le cinéma.

Il doivent constituer une partie inté-

grante de la vie artistique du pays.

Que pensez-vous actuellement de

la culture d'après-révolution ?

La liberté n'est pas l'anarchie. Mais

rien ne se fait du côté de la culture.

Apparemment, les affaires culturelles

ne semblent pas être une priorité

nationale. Et c'est une belle erreur !

La place peut être accaparée par les

gens de la non culture. Il ne faut pas

oublier que la nature a horreur du

vide.

Propos recueillis

par Héla HAZGUI

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CULTURE

FestiVal du rirePrisonnier 3300, de Ouled Baballah

Entre vécu et imagéLe comédien tuni-

s i e n H é d i B e n Amor (Oueld Baballah) a présenté, vendredi dernier, au Théâtre mu-nicipal de Tunis son tout dernier one man show intitulé Prisonnier 3300.

En présence d’un grand public de toutes les tranches d’âge, le spectacle a commencé par une projection vi-déo. Des images émou-vantes des manifesta-tions du peuple tuni-sien, lors du 14-Janvier, défilent, annonçant déjà la thématique ma-jeure du show.

Adapté à l’actualité et aux événements ré-cents, il était clair que Oueld Baballah avait choisi de placer son travail dans le sillage de la révolution et des effets actuels que connaît la Tunisie. Adoptant son coutu-mier style humoris-tique, le comédien nous présente son per-sonnage «Ayoub Et-tounsi», un prisonnier innocent, qui nous ra-conte ses mésaven-tures avec l’ancien pré-sident déchu et décrit, avec beaucoup de sar-casme, la situation du pays sous le trop long

règne de ce dernier.Provoquant à tout

bout de champ le rire général, voire l’hilarité, le comédien a mis en relief le milieu politique corrompu à l’ère de l’an-cien chef d’Etat, évo-quant les personnes qui appartenaient à sa cour, qu’il a tous imités et tournés en dérision. Il faut dire qu’il l’a déjà fait du temps de Ben Ali et l’a chèrement payé, en se voyant jeter en prison pour une af-faire montée de toutes

pièces. Mais Hédi Ben Amor ne semblait pas en avoir gardé aigreur ou esprit de vengeance. Il irradiait, au contraire, gaieté et bonne hu-meur.

Il est même remonté au-delà de l’époque Ben Ali, se glissant dans la peau du leader Habib Bourguiba, dont il a re-pris avec une certaine tendresse, les leit-mo-tive célèbres, la ges-tuelle et l’élocution.

Une fois sorti de sa prison, lors de la révo-

lution, «Ayoub Et-tounsi» se met à nous raconter les fléaux et les maux de la société, en reprenant des com-portements typiques des Tunisiens, toutes classes sociales confon-dues.

Joignant le comique à la satire, Oueld Babal-lah a pris le soin de dis-tinguer entre le quoti-dien tunisien d’avant-la révolution et celui d’après.

Ce one man show, parfaitement et mer-veilleusement joué par Ouled Baballah, est venu dynamique, ner-veux et vivant, où se sont mêlés le sérieux et le sarcasme, le vécu et l’imagé, le tout dans une ambiance bon en-fant, gaie, grâce à l’hu-mour et au sens de l’anecdote de Hédi Ben Amor.

Héla SAYADI

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CULTUREPromenades Mentales de Jamila Ben Mustapha

A la croisée de la philosophie et de l'observation quotidienne

Voici un nouvel arrivé dans la littérature tunisienne d’expres-sion française, un genre nouveau, dont Jamila Ben Mustapha nous a donné la primeur. Philosophe et femme de lettres de par sa formation, elle a fait se rejoindre le traité de morale à l’œuvre littéraire, avec une attention au «grain du texte» qui charme, qui représente, qui pousse à l’imagination.

Ce livre est autant à toi qu’à moi, laisse entendre le message. Car l’œuvre est novatrice en plus d’un sens. D’abord, en présen-tant un «moi» qui n’est ni un modèle ni l’objet d’une histoire. C’est bien une œuvre qu’elle écrit, où elle analyse les mœurs et coutumes de son temps et de son pays. Elle ne cherche ni à expliquer les théories du siècle, ni à adapter la démarche didac-tique des traités de psychologie sociale ou des sciences du comportement. Nous retrouvons dans Promenades mentales cette même modestie à la Montaigne, personnelle et multiple, où elle nous parle «de brassages, d’interprétation d’idées se nourrissant perpétuellement les unes des autres». Mais elle continue en affirmant que, dans tous les cas, «il faut avoir l’humilité …en passant à la pratique, d’assurer de visu et de façon tangible l’imperfection». Qualité rare et précieuse, la modestie de Mme Ben Mustapha s’insère, sans le vouloir, dans le parcours de l’humain.

La formation de philosophe qui a marqué l’auteur du livre a donné plus de profondeur à cette «promenade», qui n’est pas que «mentale». Elle est aussi concrète, physique et fait partie de l’expérience du quotidien. Le fruit de ce parcours n’est ni une leçon moralisatrice destinée aux jeunes, ni l’affirmation d’un ego qui se décrit. Certains assènent des définitions de l’Homme, Mme Ben Mustapha préfère rester dans le descriptif et le nar-ratif, non de l’évaluatif.

L’illustration en est toujours une idée, une situation, un flash sur le quotidien. Dans le chapitre «Mère fille», l’auteur raconte que, pensant apprendre à son enfant la technique de l’adap-tation aux situations, fut reprise par la réponse ironique et bienveillante d’une amie commentant son projet : «Toi, ap-prendre à quelqu’un la souplesse» ! Les propos pouvant être plus marquants que les faits. Ce type de réaction, transmis par le vécu le plus primaire, a son rôle dans l’économie des idées.

La promenade toute personnelle qu’elle nous propose nous permet ainsi de pénétrer dans le sens profond «du grain de la vie » qui semble si anodin. A Tunis et dans les souks, région marchande de la Médina, le lecteur capte cette image du com-merçant qui, obligé de s’absenter, pose soigneusement une barre au bord intérieur de son étalage comme signe d’interdic-tion d’entrée dans sa boutique aux chalands. Simple signe pour l’œil averti de son voisin qui protégera le commerce de son collègue absent. Bon voisinage que le lecteur charmé peut concevoir comme une preuve de chaleur humaine et non comme un code de métier.

Plus tristement, nous visitons, dans cette promenade, la chambre d’un être cher après son départ et dont on n’a jamais conçu l’absence. Ses objets personnels prennent tout à coup un autre sens, quittant brusquement la catégorie à laquelle ils appartenaient pour devenir, comme la madeleine de Proust, un kaléidoscope de souvenirs.

Chaque lecteur peut aussi avoir cultivé ses sentiments et ses interprétations à sa guise. C’est ainsi que le lien entre bon-

heur et malheur rencontré dans cette promenade peut être vu autrement. Pour l’auteur, c’est le second qui prime sur le pre-mier : «Si l’on passe de ce qui induit par la notion à l’expérience elle-même, on se rend compte que l’être humain est peu doué pour le bonheur.» Pour le malheur, alors? Voire. Mais pour certains, il peut y avoir pour chaque jour, un matin lumineux, même s’il ne chante pas; on y retrouve ainsi l’art du débat avec l’autre, si cher aux philosophes antiques, et, dans notre cas, in absentia.

C’est ainsi qu’on revient à l’idée de promenade mentale (dans le sens biographique du terme) de Mme Ben Mustapha, à ce type d’écriture à sauts et à gambades si cher à Montaigne.

Ce livre distille une sagesse très particulière issue de l’ob-servation de soi et de l’autre. Libre à nous d’en continuer l’exercice, et pourquoi pas, à l’heure où la Tunisie est à l’aube sinon à l’entrée de sa révolution.

Khédija BLAÏECH-AJROUD

(Professeur de littérature française. Faculté des Lettres.

Manouba).

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FOOTBALL Mise à jour du calendrier — JSK - ESS : 1-2

L’Etoile frappe à la porteCette victoire permet aux Sahéliens de rattraper l’Espérance en tête du classement

Stade Hamda Laouani. Temps pluvieux. Pelouse glissante. ESS bat JSK 2-1. Mi-temps 1-0. Arbitrage de M. Yassine Harrouch.

Formations :

JSK : Souissi, Helali, Ouerghemmi, Amara, Mamadou, Dridi, Mahjoubi, Escheïkh (67’ Jabeur), Ghannem, Troudi (51’ Youssfi), Kasdaoui.

ESS: Methlouthi, Jebnoun (53’ Jebali), Béjaoui, Ghezel, Diatta, Maïté, Belakhal, Chedly, Chehoudi, Akaïchi (22’ Diarra), Jaziri (81’ Santos).

Buts :

30' : Adel Chedly à l’extérieur de la surface contrôle la balle du pied droit et tire du gauche à ras de terre. La balle surprend Souissi.

77’ : Le coup franc de Ghannem est bien repris de la tête par Mahjoubi qui égalise.

90’+2’ : Corner de Chedly. Ghzel, embusqué au second poteau, donne de la tête l’avantage à l’ESS.

Avertissements :

Dridi et Mahjoubi (JSK) - Ghezel, Belakhal et Jebali (ESS).

Les occasions :

44’ : Le coup franc d’Escheïkh est difficilement repoussé par Methlouthi.

47’ : Ghannem sert Kasdaoui sur un plateau. Ce dernier préfère le geste technique à la simplicité et rate l’égalisation.

59’ : Le tir de Kasdaoui est repoussé par la transversale.80’ : Le tir de Youssfi dévié par un défenseur faillit faire mouche.

Meilleur joueur :

Lamjed Chehoudi a survolé partenaires et adversaires. Au four et au moulin, il a fait preuve d’un travail gigantesque. Premier ré-cupérateur à la perte de la balle, il s’est totalement engagé. Il a été de plus à l’origine du premier but de l’Etoile. Chehoudi est devenu un élément indispensable de la ligne médiane de l’ESS.

Prestation de l’arbitre : Yassine Harrouch a été irréprochable. Grâce sans doute à la correction des joueurs des deux équipes. Son placement et une bonne condition physique lui ont permis de siffler à temps et d’être au bon endroit. Une prestation encou-rageante.

Curiosité du match :

86’ : Methlouthi hérite d’une passe en retrait d’un coéquipier. On s’attendait à ce qu’il dégage la balle. Le gardien étoilé feint le centre et effectue un joli crochet pour effacer le tacle de Kasdaoui. Un geste technique digne d’un excellent technicien.

Le match :

Hier, la pluie a encore fait des siennes à Kairouan et heureuse-ment que le match s’est achevé dans de bonnes conditions. Les Aghlabides ne semblent pas avoir retenu la leçon. Ils se sont rués à l’attaque, cherchant à ouvrir le score à tout prix. Ils ont de ce fait

confondu vitesse et précipitation. La bande à Okbi a pressé l’Etoile dans sa zone mais son jeu direct ne pouvait pas être payant face à une défense étoilée bien organisée surtout au niveau de son axe central où le revenant Ghezel et Lamine Diatta étaient intraitables.

C’est vrai que la JSK dominait les débats au niveau de l’entrejeu, mais ses joueurs ne trouvaient pas la faille. Contre toute attente d’ailleurs, c’est l’Etoile qui allait ouvrir le score par Adel Chedly. Grâce à cette énième solution individuelle, l’ESS obtenait gain de cause.

Ce but allait quand même pousser les Aghlabides à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ils vont de nouveau dominer la scène surtout après l’incorporation de Jabeur et Youssfi. L’Etoile était acculée. Elle souffrait de l’absence de son buteur Akaïchi qui a dû quitter ses coéquipiers prématurément suite à une blessure.

Le mental des Sahéliens a toutefois été déterminant. Ils ont accusé le coup après l’égalisation de la JSK pour repartir de plus belle et chercher le but de la victoire. Ghezel a réussi son retour en offrant la victoire à son équipe durant le temps additionnel. Ces trois points permettent à l’Etoile de rattraper l’Espérance en tête du classement.

Chédly, la classe :

Seïf Ghezal, de la tête, donne la victoireaux Etoilés (Photo M. HMIMA)

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FOOTBALL Mise à jour du calendrier — JSK - ESS : 1-2

L’Etoile frappe à la porte

EGSG-CSS : 1-0

Gafsa force 3Stade de Gafsa, temps nuageux, vent très

fort, gazon en bon état. Arbitrage de Slim Belakhouas. EGSG bat CSS 1-0, mi-temps 0-0.

EGSG : Baâboura, Cissé (Ben Mansour), Bouslimi, Dridi, Bouhouch, Gontassi, Ladab, Mnafeg, Dhaou, Omrani (Jerry), Kramti (Bel-haj).

CSS : Rebaï, Bouchniba, Gharbi, Abbès (Chellouf ), Ouerghemmi, Maâloul, Bargaoui (Zoghlami), Mnassar (Ogba), Haddad, Sauma, Younès.

Les occasions :6’ : Infiltration de Omrani sur la droite qui

se déjoue de Bargaoui et du gardien Rebaiï, mais son tir s’écrase sur la transversale. La balle échoue à Ladab qui rate le but devant Rebaiï pourtant à terre.

18’ : Younès hérite d’une ouverture judi-cieuse de Haddad, mais Baâboura intervient dans un bon tempo.

27’ : Coup franc botté par Sauma Naby, la balle effleure la transversale.

32’ : Ballon anodin mal négocié par Abbès et subtilisé par Omrani, seul devant Rebaiï qui annule un but tout fait.

37’ : Omrani servi royalement par Kramti est fauché dans la surface de réparation. L’ar-bitre ordonne de jouer.

53’ : Centrage de Younès. Sortie hasar-deuse de Baâboura, Maâloul au deuxième poteau rate la cage.

59’ : Omrani sert un caviar à Kramti qui surgit entre deux défenseurs mais tire sur le petit filet.

61’ : Chellouf tire en force des 20 mètres mais la transversale sauve Baâboura, battu.

64’ : Kramti, pourtant démarqué, hérite d’une ouverture de Omrani, mais son tir croisé passe à côté.

79’ : Bouchniba centre sur Younès qui intercepte devant Baâboura mais son tir passe à côté.

Le but48’ : Coup franc des 25 mètres botté par

Ladab, la balle déviée par Younès trompe Rebaiï.

Prestation de l’arbitre : Slim Belakhouas a géré son match à la perfection. Il a su im-poser ses décisions aux joueurs. Une bonne condition physique lui a permis d’être près de l’action comme pour les cartons brandis pour simulation et jeu agressif. Son seul tort est d’avoir omis de siffler un penalty pour Omrani à la 37’ suite à une faute de Bargaoui qui a fauché l’attaquant gafsien au moment de conclure.

Curiosité du match : Ben Sassi a imposé le turn-over à ses deux gardiens à raison de deux matches pour chacun. Face au CSS ce fut le tour de Baâboura. Durant les trois jours qui ont procédé le match, Kalaï a essayé de convaincre son entraîneur de le titulariser face à son ancien club mais Ben Sassi était intransigeant. L’alternance devait être res-pectée.

Le fait du jour : En 13 rencontres de championnat entre les deux clubs, EGSG n’a jamais battu le CSS à Gafsa. Il a fallu attendre le 14e face-à-face pour voir les Gafsiens battre les Sfaxiens, El Gawafel réussit ainsi la passe de 5. Pour chercher trace d’une telle perfor-mance, il faut revenir à la phase aller de la saison 2007-2008.

Meilleur joueur : Hamza Ladab. Le brassard de capitaine semble lui donner des ailes et sa reconversion en pivot a permis de décou-vrir les qualités indéniables d’un animateur. Avec un travail de sape remarquable dans la récupération, il a été d’un apport considérable dans la construction avec des ouvertures judicieuses sur le duo Omrani-Kramti. Auteur de l’unique but de la victoire, Ladab revient de loin après une phase aller en demi-teinte.

Le match :Rigueur défensive, discipline tactique et

une prudence payante. EGSG n’a pas usurpé sa victoire même si la domination a été sfaxienne. Les Gafsiens ont été fidèles à leur topo : laisser venir pour renverser sur leur duo d’attaque. A chacun sa manière, les vi-siteurs ont fait main basse sur la zone médiane avec un quatuor à l’entrejeu qui n’a pas dé-

mérité mais le CSS a raté ses manœuvres dans les derniers 30 mètres, et c’est dans cette parcelle du rectangle que les locaux ont été supérieurs à leurs vis-à-vis, en le privant d’espaces pour le contraindre à user des tirs de loin. En première mi-temps, le jeu fut équilibré et les opportunités étaient rares dans les deux camps. La paire magique Kramti-Omrani n’a pas bénéficié du soutien escompté des hommes de l’entrejeu alors que les Sfaxiens ont péché par un jeu brouillon même si Haddad a essayé de servir les siens. C’est que «le catenaccio» des Gaf-siens a bien fonctionné avec une prestation irréprochable de la paire axiale Dridi-Bou-houch.

En seconde période, les Sfaxiens, cueillis à froid par le but de Ladab (48’), passent à la vitesse supérieure, mais c’est la manière qui n’a pas changé. Face à une arrière-garde qui a dressé deux rideaux, il n’était pas facile de percer la muraille et les tirs de loin n’étaient pas le choix idoine. En face, El Gawafel aurait pu aggraver le score. La célérité dans la re-conversion et les renversements sur Omrani, qui est passé en pointe, ont permis aux locaux d’inquiéter les protégés de Kouki, peu inspi-rés dans le finish. Ce fut la principale faiblesse du CSS alors que EGSG a confirmé ses der-nières sorties, et les Etoilés sont avertis.

Note du match : 7/10.Hafedh TRABELSI

Tantôt sur le couloir gauche, tantôt sur le flanc droit d’où il a réussi le premier but, il a terminé le match carrément à l’entrejeu au poste de récupérateur. Adel Chedly n’en finit pas de surprendre. A son âge, d’autres ont raccroché les crampons alors qu’il préfère encore se faire plaisir et donner du plaisir à ses fans.

Hier, il a de nouveau laissé son empreinte face à la JSK. Bravo et bonne continuation !

Note : 7-10Skander HADDAD

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FOOTBALL

Confrontés à l’ASMarsa, les banlieusards du sud ont réalisé un exploit retentissant en s’im-posant par un net 3 à 1.

Enfin, le CSHL a mis fin à sa série de trois défaites consécutives en battant l’ASM qui vient de battre le CA et de tenir en échec le CAB à Bizerte.

Et pas de n’importe quelle manière, puisque les coéquipiers de Ben Chouikha y ont également mis du panache sous les yeux du sélectionneur national des olym-piques Ammar Souayah.

Au coup de sifflet final, l’eu-phorie était de mise au stade de Ben Arous. Tous les joueurs ham-mamlifois se sont précipités vers leur gardien Mohamed Jabbari pour le féliciter pour sa bonne performance.

Les encouragements de Dragan

«Je suis très content de cette victoire qui vient au bon moment et qui met fin à une série négative. J’ai connu une première titulari-sation contre le CA et j’ai réussi à bien remplacer mon coéquipier Anis Zitouni, mais en dépit de notre volonté et notre détermi-nation, nous n’avons pas réussi à bloquer les Clubistes. Il faut dire que ce jour-là, j’ai réussi une sortie honorable.

Je remercie M. Dragan et mes coéquipiers qui m’ont encouragé afin de m’exhorter à faire encore mieux face à l’ASM. Dieu merci, en dépit de ma blessure à l’épaule, j’ai tenu le coup et j’ai même bloqué le penalty de Letifi», a

souligné Mohamed Jabbari.Contre l’ASM, Jabbari a ras-

suré tout le monde par ses interventions, que ce soit sur les sorties aériennes ou en détour-nant des essais de Souissi, Touati et Letifi.

En tout cas, l’ex-gardien du Club Africain est fier de sa pres-tation. Il ambitionne un plus grand temps de jeu et un statut

meilleur que celui de gardien numéro 2.

Evidemment, cela passe par le travail et l’humilité.

Karray BRADAI

CSHL

La revanche de JabbariAuteur d’une prestation époustouflante, l’ex-gardien du CA savoure sa revanche

Jabbari, du talent à revendre (Photo : S. KOCHBATI)

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FOOTBALLZiad Tlemçani, candidat en «stand-by» à la présidence de la FTF,

un homme, un projet

«Donner leur chance aux anciens joueurs»• «La performance du plus haut niveau est aussi affaire de science et de médecine»• «Apprendre à consentir des sacrifices»• «Faire bénéficier la FTF ou l’EST de ma petite expérience»

Ziad Tlemçani, ancien attaquant de l’EST et de l’équipe nationale se lance dans la mêlée de la course à la présidence de la FTF. Il veut s’appuyer sur de nouvelles figures et sur un programme innovant. «On ne peut pas faire du neuf avec du vieux», argumente-t-il.

«Si une chance m’était donnée, mon souhait serait de servir le football tunisien. Que ce soit à l’Espérance Sportive de Tunis où à la Fédération tunisienne de football».

C’est Ziad Tlemçani qui s’exprime ainsi, alors que les jeux sont ouverts, notamment à la FTF où l’été devrait, a priori, apporter l’occasion de re-nouveler les structures de cet orga-nisme par le biais d’une assemblée générale élective.

«Ne pas aller plus vite que la mu-sique»

Pourtant, l’ancien attaquant de l’EST (de 1983 à 1990, et de 1997 à 1999) observe la prudence d’un vieux renard qui a longtemps campé dans les 18 mètres adverses à flairer le bon coup. En cette période où rien n’est vraiment définitif et où l’exécutif fédéral est lui-même divisé sur l’op-portunité de convoquer des élec-tions, il ne veut pas donner l’impres-sion d’aller plus vite que la musique. Surtout qu’une démarche électorale exige que l’on se situe intelligemment par rapport au scrutin, au niveau du timing où l’on se déclare candidat, du programme proposé et de l’équipe lancée dans la course à la «Fédé».

«Après la révolution de la liberté et de la dignité, les élections libres et transparentes auxquelles nous sommes en droit de nous attendre doivent dégager un candidat solide, charismatique et choisi sur un pro-gramme concret, et non sur des

paroles et de vagues promesses. Il doit tenir ses engagements et se révéler ferme et compétent», ob-serve-t-il, «S’il y a une confiance claire et sincère autour de mon programme et en mon équipe, j’avancerai avec passion et détermination. Sinon, ce ne serait pas la fin du monde. Je resterai un fan du foot tunisien».

Tlemçani part de la conviction que l’heure des anciens joueurs a sonné : «Il faut bien que ceux-ci aient enfin leur chance», insiste-t-il. Il fut un temps où on prenait les footballeurs partis à la retraite pour quantité négligeable, pour des gens sans

aucune formation et intellectuelle-ment limités. L’étiquette de petits ignares incultes leur collait à la peau. Toutefois, les choses ont changé : après la révolution, ils doi-vent avoir une chance pour participer à la promotion du foot. Je suis vrai-ment curieux de voir comment cela va se passer : sur la base d’un pro-gramme, on se dit que le meilleur gagne! En tout cas, cela ne peut que tirer le débat vers le haut», souligne l’ancien avant-centre de Vitoria Gui-maraes, au Portugal (1990-95), et de Kissel Kobe au Japon (1995-97). Ce qui en fait du reste un des rares joueurs à avoir évolué sur trois conti-nents différents (Afrique, Europe et Asie). D’ailleurs, malgré une cassure entre 15 et 21 ans où il donna la priorité à ses études d’informatique, arrêtant complètement la pratique du foot à l’EST, Tlemçani estime avoir accompli «une très bonne carrière» : «J’ai été une fois deuxième meilleur buteur du championnat portugais, derrière le Bulgare Kostadinov. J’ai joué contre Barcelone, l’Ajax, Torino… en coupe de l’Uefa. J’ai rarement été blessé. Peut-être une seule fois, juste après la désastreuse campagne de la CAN 1994 à Tunis lorsque j’ai eu une déchirure musculaire. Le stress produit par cet échec n’y était pas en fait étranger. Enfin, il a fallu que je fasse preuve de détermination et de discipline pour mener à bien sport et études».

Car l ’enfant de Abdelmajid Tlemçani, meilleur buteur tunisien

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FOOTBALLZiad Tlemçani, candidat en «stand-by» à la présidence de la FTF,

un homme, un projet

«Donner leur chance aux anciens joueurs»• «La performance du plus haut niveau est aussi affaire de science et de médecine»• «Apprendre à consentir des sacrifices»• «Faire bénéficier la FTF ou l’EST de ma petite expérience»

sur une saison (32 buts en 1959), est aujourd’hui ingénieur en informa-tique et directeur de société. Un cadre accompli. S’il a été un moment tenté de sacrifier à la mode des «consultants TV», il admet l’avoir fait pour «faire passer un message, plutôt que par goût du gain».

«Le foot national a versé dans l’au-tosatisfaction»

«Je pense pouvoir apporter mo-destement ma contribution, mon expérience et ma vision pour faire décoller le foot en Tunisie. Plutôt que des idées révolutionnaires, je préfère personnellement parler de proposi-tions innovantes», précise-t-il lorsque nous évoquons avec lui le volet de son programme d’action. Car, traiter de programme électoral serait ina-déquat lorsqu’on sait que la fédéra-tion en place n’a toujours pas claire-ment définr sa position au sujet de la convocation l’été prochain d’une AG élective.

«Après le sacre continental de 2004, la Tunisie ne peut se permettre d’attendre vingt ou trente nouvelles années pour gagner une autre Coupe d’Afrique des nations, prévient-il. L’échec de 1994 à Tunis auquel j’ai malheureusement participé consti-tue au fond un fiasco pour toute une génération. Après quatre participa-tions en Coupe du monde, nous avons peut-être manqué d’ambition. Il au-rait fallu viser un nouveau palier. Au lieu de quoi, nous avons versé dans l’autosatisfaction. Pourtant, nous devons nous donner les moyens de viser haut en privilégiant les vertus du sacrifice, du travail, du sérieux, de la planification.

L’amélioration de la performance

sportive, y compris en football, ré-pond aujourd’hui à des critères scien-tifiques et à des paramètres médi-caux. Dans le sport de haut niveau, la discipline de fer est requise. Pour-tant, notre pays à la chance inouie de disposer de la matière première du talent à l’état brut. Ce qui lui manque, c’est un travail poussé au niveau mental. Il nous revient de dénicher et de détecter les «bonne graine», les joueurs talentueux.

Aujourd’hui, des laboratoires et des centres à haute teneur techno-logique «produisent» des champions capables de s’imposer au plus haut niveau. Pour corriger les défaillances, il faut, par ailleurs, insister sur un travail spécifique. J’ai eu la chance d’être entraîné au Japon par Arsène Wenger, le «manager français d’Ar-senal. Eh bien, je dois admettre que ce monsieur s’est transformer un footballeur comme il l’avait fait avec Thierry Henry, Samir Nasri…»

Tlemçani, dans son projet fédéral, entend recourir à des bureaux d’ex-pertise en matière de gestion admi-nistrative et financière et dans les volets réglementaires, disciplinaires, techniques…

Mais, dans l’immédiat, il se garde de brûler les étapes. Son équipe, composée majoritairement d’anciens joueurs, est presque totalement constituée. «Je me sens pourtant dans une position de stand-by, as-sure-t-il. L’idée est là, l’intention aussi. Mais j’attends de voir comment cela va évoluer...», constate-t-il.

Quoi qu’il en soit, la nouvelle approche prônée par Tlemçani ne peut qu’enrichir le débat sur les moyens du décollage du foot natio-nal. Un débat souvent éludé par les querelles de clocher et les luttes in-

testines qui minent les structures en

charge de gérer un sport-roi qui fait

du surplace depuis quelques années.

Tarak GHARBI

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FOOTBALLASM

Amicale des anciens joueurs

La nostalgie au futurLes anciennes gloires de l’Avenir se mobilisent pour prêter main-forte au club

Des années durant, ils ont été re-légués aux oubliettes. Pourtant, ils ont fait les beaux jours de l’Avenir. De leur temps, l’ASM rivalisait avec les grands de la place. Une fois leur carrière ter-minée, ils ont été relégués au placard de l’histoire et l’Avenir avec. Le vent de la révolution a dépoussiéré le pla-card et venu rétablir l'histoire avec pour nouveau-né l'amicale des anciens joueurs. Quel rôle? Devra-t-elle se contenter de s’enquérir uniquement des conditions sociales de ses membres et ces derniers ont-ils un rôle à jouer dans la vie du club ? Que peuvent faire les anciennes gloires comme Derouiche ou Douiri pour l’ASM et que peut faire l'ASM pour eux ? Nous avons posé ces questions à quatre anciens joueurs : Hédi Douiri, Ferjani De-rouiche et les frères Abderrazek et Taher Aniba. Quelle modestie lorsqu’on les interroge sur leurs carrières et quelle amertume lorsqu’ils évoquent l’oubli dont ils ont souffert depuis qu’ils ont raccroché! Dialogue avec des grands.

Hédi Douiri :«L’encadrement des jeunes»

Il est un monument vivant du football tunisien. Tout au long de sa carrière, il n’a endossé que deux maillots : ceux de l’ASM et de l’équipe nationale. En 1960, il intègre les seniors de l’Avenir et durant la même année, André Gérard le retient en équipe nationale. Hédi Douiri a terminé sa carrière en 1971 capitaine d’équipe à l’ASM et en sélection. « Je me souviens de mon premier match en équipe nationale. C’était un test amical contre Saint-Etienne. Durant ma carrière, j’ai occupé plusieurs postes : arrières droit et gauche, défenseur central, demi droit et milieu offensif. Lors de la saison 1961-1962, j’ai remporté la Coupe arabe avec l’équipe de Tunisie. Durant la même saison, nous étions finalistes des Jeux de l’amitié à Dakar. En 1962, j’ai remporté la Coupe de

Tunisie avec l’ASM en battant le Stade Tunisien par trois buts à zéro», se souvient Hédi Douiri.

Notre interlocuteur a mal vécu l’oubli : «Je ne comprends pas pour-quoi à l’Avenir, on oublie le joueur une fois sa carrière terminée. Je remercie le bon Dieu pour m'avoir permis de vivre dignement. Car même pour un coup de main, le club pour qui nous avons tant donné n’a pas été là pour nous soutenir. J’ai subi trois opérations aux pieds et aucun soutien. Même moral», confie avec amertume l’an-cienne gloire des années soixante.

Hédi Douiri n’est pas très enthou-siaste quant au rôle réel que pourrait jouer l’amicale des anciens: «L’amicale regroupe plusieurs générations. Cha-cune d’elles a sa propre conception des choses. Je crains les conflits de générations. Et puis cette amicale ne peut pas fonctionner efficacement si elle est sous la tutelle du bureau di-

recteur. Il faut qu’elle soit indépen-dante. Elle pourrait s’occuper de l’en-cadrement des jeunes joueurs. Les anciens peuvent jouer le rôle d’édu-cateur et de formateur et s’occuper même de la vie sociale des jeunes, de leurs études et leur prodiguer des conseils afin qu’ils puissent progresser et surtout se former sur des bases solides», indique-t-il.

Ferjani Derouiche: «Aider par amour du club»

Seul Attouga était plus grand que lui. Ferjani Derouiche a fait toute sa carrière à l’ASM, de 1958 à 1977. Il a fait partie de la belle époque durant laquelle le football tunisien a connu de grands gardiens, à l’instar d’Attouga, Kanoun, Tabka, Abdallah et du défunt Assila. Il y avait de la concurrence pour ce poste, notamment en équipe na-tionale. Il est même arrivé qu’ils soient

Douiri-Attouga : immenses !

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FOOTBALLASM

Amicale des anciens joueurs

La nostalgie au futurLes anciennes gloires de l’Avenir se mobilisent pour prêter main-forte au club

cinq gardiens en sélection. Une fois sa carrière de joueur terminée, il s’est reconverti en entraîneur. Il a eu sous la main les Bédoui, Gasri et Ferjaoui. Ferjani Derouiche estime que : «Je ne suis pas le seul gardien que l’ASM a oublié. Il y a également Mokhtar Chelbi et Saleh Farhat entre autres. Même à l’occasion de l’assemblée du club, on ne prend même pas la peine de nous inviter», regrette Derouiche.

Le portier marsois des années soixante et soixante-dix ne comprend pas pourquoi on évite de faire appel aux anciens : «J’ai l’impression qu’on nous craint parce qu’on comprend le football. Pourtant, les anciens joueurs peuvent être utiles en matière de re-crutement et de formation. Nous pouvons être présents à titre consul-tatif. Pas forcément en tant qu’entraî-neur ou dirigeant. J’ai ramené à l’ASM Rami Jéridi et Bilel Souissi. On ne les a pas retenus. J’entraîne les jeunes de l’Espérance. Je peux ramener un jeune talent dont on n’a pas besoin à l’EST. En tant qu’anciens, nous pouvons même aider dans la logistique de l’hébergement et du transport lors des déplacements des équipes. Nous sommes prêts à aider en faisant n’im-porte quelle tâche par amour du club», confie Derouiche.

Taher Aniba : «Un rôle

consultatif»

Taher Aniba a fait carrière à l’Avenir de 1963 à 1977. Il y a joué de l’école aux seniors. Il résume sa carrière à trois finales de Coupe de Tunisie perdues : deux contre le CA et une face au ST. «A notre époque, nous jouions pour le plaisir. Notre objectif était d’offrir du spectacle à ceux qui nous regar-daient sur les gradins». C’est en ces termes que Taher Aniba résume sa carrière de grand joueur.

Quant à l’apport des anciens, le grand Aniba estime que «nous devons faire profiter de notre savoir- faire et notre expérience au club. Si le prochain bureau le veut bien, on peut constituer

une commission de recrutement com-posée de certains membres de l’ami-cale. Son rôle sera consultatif. Nous ne pouvons pas aider le club financière-ment, mais nous sommes prêts à tous les niveaux. Il suffit de nous le deman-der. Nous pouvons contribuer égale-ment à la formation des jeunes», dé-clare Taher Aniba.

Abderrazek Aniba: «S’enquérir des conditions sociales»

Il a fait carrière de 1972 à 1981 chez les seniors de l’ASM. Il résume sa car-rière en une phrase : «La rage de vaincre nous animait à chaque fois que nous foulions la pelouse. C’était notre devise», déclare Abderrazek Aniba.

Le coéquipier de Saleh Bourouba, Ezzeddine Ben Abdallah et plein d’autres occupe le poste de secrétaire général de l’Amicale : «Notre rôle principal est de nous enquérir des conditions sociales des membres. Nous devons réunir les anciens joueurs, prendre de leurs nouvelles et les aider le cas échéant. Si le prochain bureau directeur veut nous consulter en ma-

tière de formation et de recrutement, nous lui prêterons main-forte», affirme Abderrazek Aniba.

Bref, les anciens joueurs de l’ASM n’aspirent qu’à aider le club à retrouver ses galons d’antan. Mais le plus im-portant à leurs yeux, c'est qu’on ne les jette pas aux oubliettes.

Walid NALOUTI

Dérouiche : étrange ressemblance avec

Zoff

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HANDBALL

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CA et ESS en finale de la coupe

Une affaire de régularitéLe scénario était attendu. Clubistes et Etoilés sont les plus réguliers du moment

Club Africain-Etoile en finale de la coupe de la Tunisie n’est pas à proprement dit une surprise. Pour une fois, Dame coupe n’a pas fait de caprices. Elle a récompensé les deux équipes les plus régulières ces der-nières semaines. Si le choc entre l’Etoile et l’AS Hammamet a prati-quement été disputé à sens unique, le derby n’a pas été beau à voir.

L’ASH et Wael Jallouz ont eu beau se démener, l’Etoile n’était pas déci-dée à lâcher le moindre morceau. Mieux concentrés que leurs adver-saires, les Sahéliens ont réussi à creuser l’écart dès la période initiale. Les hommes de Sami Saïdi ont réussi à regagner les vestiaires avec une avance de trois buts (14-11).

Il ne leur restait plus qu’à savoir gérer le reste des débats. Les Sahé-liens n’ont pas fait dans la dentelle, se permettant aussi de marquer deux buts de plus pour porter l’avan-tage à cinq buts. Il a fallu le génie de Mosbah Sanaï (autour de huit buts) et le savoir- faire du gardien Majed Hamza qui a bloqué cinq jets de sept mètres pour que l’Etoile arrive à bon port.

Le résultat avant tout

Revenons au derby. Il a été déce-vant. Ce qui a fait dire à Chedly El Gaïed : «Un derby ne se joue pas. Il se gagne». L’entraîneur clubiste ne croyait pas si bien dire. Entre le Club Africain et l’Espérance, c’est ce brin de réalisme qui a fait la différence.

«On a beau préparer le derby. Mentalement, physiquement et je ne sais quoi d’autre, tout fond aux premières touches de balle. Les joueurs donnent l’impression d’oublier les consignes et s’emportent. Le derby a toujours été un match de nerfs».

La tension était à son paroxysme entre Clubistes et «Sang et Or». Hafedh Zouabi et Raouf Ben Samir ont fait

leur numéro.L’Espérance avait les moyens de

gagner, mais elle a encore une fois prouvé qu’elle ne sait pas le faire. Le match retour de championnat est encore dans les mémoires.

Ce jour-là, les Espérantistes avaient le match en main avant de se faire tenir en échec.

Le scénario qui s’est répété en coupe, confirme une chose : l’Espé-rance souffre de l’absence d’un demi-centre, ce joueur capable d’orienter le jeu et de temporiser dans les moments chauds.

Pourtant, en face, le Club Africain n’était pas un foudre de guerre. Les Clubistes n’étaient pas très à l’aise, mais ils n’ont jamais baissé les bras.

«Quelques postes n’ont pas bien carburé, en particulier les ailiers qui sont d’habitude nos points forts».

Le CA doit toutefois une fière

chandelle à trois joueurs: Missaoui,

qui a bloqué la dernière tentative de

Mrabet, Hmida Mami, auteur de 7

buts sur 10 essais, et Hadj Youssef

qui a été l’auteur du but de la victoire

et la carte gagnante des siens en fin

de match. Comme quoi, les atouts

doivent être utilisés sur l’ensemble

du match.

Avec cette qualification en finale,

le Club Africain va aborder le play-off

dans les meilleures conditions.

Skander HADDAD

Haj Youssef marque le but de la victoire du CA

(Ph.M.HMIMA)

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VOLLEYBALLCoupe de Tunisie — Demi-finales

Saydia-COK : inattendu, inéditVoilà des équipes qui ont bien du mérite

Ils ne sont plus que deux à disputer la coupe de Tunisie. COKélibia et Saydia Sports ont recueilli tous les suffrages par leurs brillantes victoires en demi-finales et aussi pour leur joli parcours. On aura droit à une finale de qualité samedi prochain avec la promesse d’un grand spectacle. Ce sera la deuxième entre ces deux équipes après celle de 2002-2003 qui s’est soldée par la victoire des banlieusards de Tunis sur le score de trois sets à deux. Ce fut ainsi la première coupe de la Saydia au palmarès de l’épreuve.

Le club banlieusard dispute donc la finale pour la deuxième fois consécutive. En dépit du peu de temps dont il disposait, Moncef Belaïba a su parfaitement mettre les choses en ordre, tout en incitant les joueurs à puiser dans le fin fond de leurs réserves. Avant-hier, l’équipe a donné une leçon de courage et a démontré qu’elle n’a rien perdu de ses réelles potentialités offensives après le départ de l’Algérien Taoufik Mahjoubi.

Les véritables clés de la réussite de la Saydia résident essentiellement dans la bonne préparation psychologique et les change-ments opérés à temps.

Ecoutons, à ce propos, l’entraîneur Belaïba  : «Il fallait bien bouger et essayer d’instaurer un climat de confiance et de sérénité au sein du groupe quand j’avais pris les destinées de l’équipe. Le gros du travail a été consacré au volet psychologique. Les joueurs sont très réceptifs à ce niveau. Il fallait ensuite retrouver la position de quelques joueurs. Marouène Fehri a été converti en faux-passeur. Tout avait bien marché surtout avec l’incorporation du Seïf Lemjid (à la place de Guidara) et d’Ahmed Karamosli en attaque. Cette victoire est de nature à donner un nouvel élan à mes joueurs dans leur quête d’un titre qui leur a échappé en finale de la précédente saison».

Pour le COKélibia, la qualification a été difficilement arrachée avec beaucoup de courage et de détermination. Hichem Ben Romdhane, l’entraîneur du COK, explique l’exploit de son équipe à l’extérieur.

«Nous avons parfaitement résisté en exploitant la faille chez l’adversaires au niveau de la ligne arrière. C’est qu’on connaît parfai-tement l’adversaire qu’on a battu pour la troisième fois cette saison».

La finale aller du play-off de la Nationale B, disputée avant-hier soir à la salle de Sidi Bou Saïd, a tourné à l’avantage de Tunisair Club face à la Zitouna Sports sur le score de

trois sets à deux.

Accession : la 1ère manche pour Tunisair

Le match retour aura lieu ce mercredi, probablement sur le même parquet. En cas de victoire de la Zitouna, recours à la belle, le samedi 28 mai. Le vainqueur accédera en Nationale A. Le perdant affrontera l’ASMarsa dans un match barrage.

World League 2011 : pour quelques millions de dollars de plus

C’est ce vendredi que débutera la Ligue mondiale dans sa 22e édition. Une compéti-tion annuelle vedette et l’un des fleurons au calendrier de la Fédération internationale de volley-ball.

Seize équipes, les meilleures sur la scène, seront sur la ligne de départ. Les objectifs diffèrent bien entendu, mais l’essentiel pour chaque prétendant est d’aller aussi loin que possible sur un chemin plein d’embûches. Le classement final servira de base à récompen-ser toutes les équipes et les meilleurs joueurs selon leurs spécialités. Le montant total réservé par la Fivb s’élève à seize millions de dollars.

Le continent africain ne sera pas, cette fois-ci, représenté. L’Egypte se retrouvait dans l’incapacité de participer en raison de la situation politique. La Tunisie espère trouver une place dans l’édition 2012. Cela demeure tributaire du gain des deux matches des éli-minatoires. L’Egypte cède sa place au Portugal.

Le Porto Rico fera ses débuts en cette Ligue mondiale et connaîtra le baptême du feu avec une rencontre d’ouverture de la poule A, face au champion en titre, le Brésil. La première phase de la compétition mondiale s’étalera sur six week-ends et totalise 48 matches en aller et retour.

Les demi-finales et la finale se disputeront en Pologne du 6 au 10 juillet. Voici la compo-sition des poules de la première étape.

A : Brésil, USA, Pologne, Porto RicoB : Russie, Bulgarie, Allemagne, JaponC : Argentine, Serbie, Portugal, FinlandeD : Italie, France, Cuba, Corée du Sud.

Taoufik HAJLAOUI 

Les Kélibiens créent la surprise

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BASKETBALLMercredi : finale du championnat ESS-SN

Deux styles, deux réalités…Nabeuliens et Etoilés se connaissent parfaitement. Cette année, la donne a un peu changé…

On le savait dès le début de la saison. On a beau changer la for-mule, mais rien n’a changé ou presque : le SN et l’ESS ont une longueur d’avance par rapport à tous les autres clubs du champion-nat. Ils se donnent rendez-vous en finale pour la 5e année de suite. Pourtant les deux clubs ont changé au niveau de l’effectif. Mais ce sont leurs adversaires qui, malgré leurs ambitions, n’ont pas pu tenir la dragée haute à ce duo. Cela dit, l’ESS et le SN n’ont pas trouvé la même facilité d’il y a une ou deux saisons. EZS surtout et l’ESR, à un degré moindre, n’ont pas fait de la figura-tion. Au contraire, elles ont telle-ment sollicité le SN et l’ESS. Parlons par exemple d’EZS qui n’a cédé que dans le 4e quart-temps du match d’appui. Cette équipe a eu le mérite de nous réconcilier avec le cham-pionnat et avec les vertus du basket. On peut dire que le SN a été moins brillant que d’habitude mais on peut dire également qu’EZS a joué avec cran et intelligence. Passons à l’ESR qui a obligé l’ESS à puiser dans son métier pour l’emporter.

ESS-SN n’est plus à présenter. Duel tactique où les armes de l’un ne sont pas forcément celles de l’autre. Entre une Etoile qui a laissé partir Salah Mejri, son homme à tout faire, et un SN qui a conservé son ossature, le duel sous le panneau va être déterminant. A chacun ses points forts et ses points faibles.

Points forts, points faibles…

Le SN n’a pas affiché la même régularité après cette pénible qua-lification en finale. Qualité de la défense, pointeurs de trois points, fraîcheur physique, c’est à notre avis ce qui nous a plu au SN 2010-2011. Mohamed Hdidane continue

de sauver son équipe, en attendant que Kenioua retrouve sa forme. Par contre, le SN a manqué de concen-tration face à des équipes qui jouent sur un rythme fort. Le ren-dement de Sergueï n’est plus aussi rassurant que l’année dernière avec aussi une difficulté à trouver un remplaçant à Kenioua au poste d’organisateur.

Chez l’ESS, les résultats ont été satisfaisants avec ce point de bonus gagné au détriment du SN. Expé-rience des ailiers Mouhli, Edouard, Toumi ou Maoua, l’Etoile a, en la personne de Rezig, le joueur d’éner-gie et de cran. L’après-Mejri ? C’est Braâ qui donne de l’assurance dans ce secteur. Par contre, l’ESS, comme le SN, a énormément sué en demi-finale, alors qu’elle était favorite.

Il ne faut pas s’attendre à une opposition facile pour les deux. Ça va être long, et chaque ballon

pèsera lourd sur le score. Deux styles techniques qui ne se ressem-blent pas du tout. Mais une même envie de gagner : le SN veut réédi-ter l’exemple de la saison dernière, alors que l’ESS fera tout pour prendre option et pour éviter le scénario de la saison dernière. Moneem Oune et Predrag, les deux entraîneurs, sont face à l’heure de vérité. On les mettra sur un nuage en cas de victoire, on ne leur par-donnera rien dans le cas contraire.

R. EL HERGUEM

Sergueï est toujours là

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KARATE

CYCLISME

5e championnat arabe du 16 au 21 juin à Sousse

Cent karatékas au rendez-vousSousse sera la capitale du kyokushinkai arabe avec la présence de dix pays engagés

Le compte à rebours a déjà com-mencé pour les deux sélections tuni-siennes (masculines et féminines) qui se trouve en stage à Sousse pour préparer les 5e prochains championnats arabes des nations du kyokushinkai-karaté pré-vus du 16 au 21 juin à Sousse.

Cette manifestation, qui en est à sa 5e édition, gagne davantage de crédibi-lité.

L’Union arabe du kyokushinkai-karaté, sous l’impulsion de son président, M. Sadok Kouka, s’efforce afin que toutes les conditions soient remplies afin de garan-tir un grand succès à cette manifestation sportive qui verra la participation de cent athlètes représentant dix pays.

«Nous sommes prêts» «Nous sommes prêts à nous surpasser

afin de conserver notre titre arabe rem-porté haut la main à Mahdia. L’union arabe organisera un stage technique d’entraîneurs en parallèle avec cette joute arabe. Tout est prêt et je saisis cette occasion pour remercier l’hôtel Soviva pour sa collaboration pour héberger tous les pays arabes» a souligné M. Sadok Kouka, président de la Ftkk et de l’Union arabe de kyokushinkai.

Le staff technique national a organisé hier un stage de présélection pour choi-

sir les meilleurs combattants susceptibles de représenter dignement le drapeau tunisien.

«Certes, le Liban et l’Irak seront nos principaux adverses, mais notre sélection a assez d’atouts pour faire face aux kara-tékas adverses» a affirmé Chokri Nafti, le nouveau sélectionneur national.

Signalons que, parallèlement à ces

championnats arabes, l’Union arabe du

kyokushinkai tiendra son assemblée

générale sous la présidence du champion

du monde Sadok Kouka.

B. K.

L’engouement s’annonce festif

4e prix de la FTC

Victoire de GhedamssiLe coureur cycliste Riadh Ghedamssi, sociétaire du

Monopole Athlétic Club (MC), a remporté le 4e prix de la Fédération tunisienne de cyclisme, disputé dimanche à Sanhaja, localité rurale de La Manouba.

Ghedamssi a couvert les 80 km en 2h06’05’’ devant Wajdi Homrane (BH) avec 2h09'5" et Samir Souissi (même temps).

Chez les juniors, le titre est revenu à Nabil Ayari (BH) et chez les cadets à Hamza Nasri. Nour Dissem s'est imposée dans la course féminine cadettes.

Classement Seniors (80 km)1. Riadh Ghedamssi (Mac) 2h06' 05"2. Wajdi Homrani (BH) 2h09' 05"3. Samir Souissi (Asmt) même temps

Juniors (80 km)1. Nabil Ayari 2h09' 51"2. Med Ali Mahfoudh même temps3. Ali Nouisri 2h10' 28" Cadets (40 km)1. Nasri Hamza 1h0015' 25"2. Faouzi Ben Messaoud 1h00 21' 17"3. Bilel El Aoud même temps Cadettes (40 km)1. Nour Dissem 1h00 20'05"2. Rihab Hajjaji même temps3. Rihab Mansouri 1h00 20'57"