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L’ hyperprolactinémie
présenté par: Dr. Kouri Le 20/11/2013
CHU Nefissa Hamoud Service de gynécologie-obstétrique
Pr. Medjtoh chef de service
Introduction Rappel physiologique physiopathologie Expression clinique Diagnostique étiologique Prise en charge Conclusion
Plan de la question
Définition: taux plasmatique de prolactine >20 ng/ml (soit
environ 400 mUI/l)
Interet:-Pathologie fréquente: touche 0,38 % des adultes-Une des principales causes d’infertilité:20 % des
infertilités d’origine hormonale-Diagnostic étiologique ( adénome à prolactine +
+)
Introduction
Synthèse/Structure: polypeptide de 199 acides aminés avec 3 ponts disulfures Gène situé sur le chromosome 6 Sécrété essentiellement par les cellules lactotropes de
l’antéhypophyse
Rappel physiologique
Accessoirement par: les cellules mammosomatotropes, les cellules déciduales du placenta (source de PRL présente dans le liquide amniotique), l'utérus, les lymphocytes T, les cellules mammaires .
Régulation :
sous contrôle inhibiteur prédominant par la dopamine et plus accessoirement, le GABA
facteurs stimulants : TRH , VIP (vasoactive intestinal peptide), sérotonine et angiotensine
physiologie
physiologie
Variations:
Rythme circadien: sécrétée de façon pulsatile (13 à 14 pics/jour)
au cours du cycle: s’élève au moment du pic ovulatoire contemporain du pic de LH et de E2, mais aussi en phase lutéale
varie en fonction de l’alimentation (riche en sucresou en protéines), du stress, l’anesthésie, l’exercicePhysique, sommeil, Grossesse et allaitement
physiologie
Role physiologique ;
Au cours de la grossesse : préparer la glande mammaire à la lactation (taux en fin de grossesse: 150-200 ng/ml)
Chez l’homme: récepteurs sur les cellules de leydig
(stéroidogénèse testiculaire)
physiologie
Physiopathologie (mécanisme)
Physiopathologie: conséquences
Chez la femme 1. Galactorrhée :
faite de Liquide lactescent, survient à distance du post-partum
spontanée ou provoquée (80 % des cas) La prolactinémie peut être normale impose un dosage de la prolactine (isolée dans10 % des
cas )
2. Troubles du cycle menstruel : aménorrhée (signe le plus fréquent), oligoménorhée,
irrégularités menstruelles, spanioménorrhée
Manifestations cliniques
3. Infertilité Anovulation avec une courbe de temperature plate, absence
de sécrétion de progesterone
4. Troubles sexuels : baisse de la libido parfois dyspareunies liées à la
sécheresse vaginale
Chez l’homme : - troubles sexuels (baisse de la libido, troubles de l’érection)- Hypogonadisme avéré
Dans les 2 sexes : Déminéralisation osseuse (l’hypo-oestrogénie prolongée)
Clinique
DOSAGE DE LA PROLACTINE : le prélèvement doit être effectué, au 5e ou 6e
jour du cycle, le matin, à jeun après une période de repos de 15 mn
un taux > 200 ng/ml en rapport avec un
adénome (une élévation modérée peut être due à un petit microadénome)
Explorations
TESTS DYNAMIQUES
test de stimulation par TRH (200 μg = 1 ampoule de Stimu-TRH® en I.V.D avec mesure de la prolactine aux temps 0,15 et 30 mn) est essentiel pour l’orientation diagnostique
La non réponse de la prolactine à la stimulation par TRH (augmentation de moins de 100 %) correspond dans plus de 80 % des cas à un adénome
explorations
Test couplé TRH-métoclopramide
la TRH teste la capacité de réponse des cellules lactotropes. Le métoclopramide est un neuroleptique qui agit comme un
anti-dopaminergique au niveau hypothalamique. Ce test couplé permet donc un diagnostic de niveau lésionnel. pas nécessaire en pratique courante
injection IV lente d’une ampoule de TRH (Stimu-LH®, 250 μg) avec dosages de prolactine aux temps 0, 15, 30 et 60 mn,
A 60 mn, injection IV directe d’une ampoule de Primpéran®, 10 mg, avec dosages de prolactine aux temps
75, 90 et 120 mn.
explorations
Réponse normale: élévation>100 % par rapport aux taux de base sous TRH Réponse plus marquée sous métoclopramide
adénome une absence de réponse aux deux tests absence de réponse à TRH avec faible réponse sous MCP
cause hypothalamique : tumeurs, infiltrations réponse à TRH mais sans réponse au métoclopramide
cause médicamenteuse ou secondaire (OPK, hypothyroïdie) réponse positive aux deux tests
explorations
RADIOLOGIE
IRM (en 1ere intention) - le seul examen d’imagerie qui soit utile: sensible - réserver aux hyperprolactinémies non réactives sous
TRH - La radiographie de selle turcique avec/sans tomographies ne doit plus être prescrite
champ visuel au Goldmann n’est nécessaire qu’en cas de macro-adénome avec expansion supra sellaire chaque fois que la distance par rapport au chiasma est < 2 mm
explorations
A. HYPERPROLACTINÉMIES ADÉNOMATEUSES
1. Prolactinomes:- Tumeur bénigne développée à partir des cellules
lactotropes du lobe antérieur de l'hypophyse- on distingue: microadénome: taille<10mm macroadénome: taille> 10mm-syndrome tumoral: céphalées, troubles visuels-prolactinémie ≥ 150 ng/ml mais peut être modérée ou
normale
Etiologies
Etiologies
-lacune hypodense contrastant avec le rehaussement marqué et précoce du parenchyme hypophysaire sain - déviation de la tige pituitaire - extension vers les sinus caverneux, compression du chiasma optique
2. Adénomes mixtes sécrétant de la prolactine
Adénome somatoprolactiniqueAdénome thyréoprolactiniqueAdénomes gonadoprolactiniquesAdénomes ACTH –prolactine
2.HYPERPROLACTINÉMIES NON ADÉNOMATEUSES
Etiologies
classe spécialité
Neuroleptiques Phénothiazines Butyrophénones Benzamides Thioxanthènes Loxapine Pimozide Carpipramine Véralipride
Largactil, nozinonHaldolSulpiride ,Tiapride FluanxolLoxapaxOrapPrazinilAgréal
Antidépresseurs
Tricycliques Anafranil, laroxyl
Hyperprolactinémies iatrogènes
classe spécialité
Antihypertenseurs
Réserpine Méthyldopa
antiémétique Métoclopramide Métopimazine Dompéridone
Anti-H2 Cimétidine
Morphines et méthadone
Oestrogènes
Etiologies
-Hyperprolactinémie accompagnant une lésion suprahypophysaire ou hypophysaire non lactotrope
-Hyperprolactinémie accompagnant certains syndromes endocriniens ou gynécologiques:
- hypothyroidie - syndrome des ovaires micropolykystiques - hyperparathyroidie et pseudohypoparathyroidie - insuffisance lutéale - insuffisance surrénalienne
Hyperprolactinémie et affections générales - insuffisance rénale
- insuffisance hépatique
Hyperprolactinémie fonctionnelle et idiopathique
Etiologies Autres causes:
en cas de découverte d’une hyperprolactinémie dans un bilan d’infertilité l’attitude pratique à adopter:
1. Interroger pour rechercher médicament 2 . Vérifier taux de prolactine 3 . Effectuer test stimulation 4 . Réponse Prl (taux × 2 ou plus) : penser iatrogène ou Sd
OPK 5 . Absence réponse ou taux basal > 150 μg/l : IRM 6 . Microadénome : traitement médical ou chirurgical 7 . Macroadénome : traitement médical et chirurgical 8 . Absence d’anomalie à 2 IRM : idiopathique : traitement
médical
Stratégie diagnostique
Stratégie Diagnostique
hyperprolactinémie
nouveau dosage dans un autre laboratoire
Grossesse :B HCG, Médicament, Hypothyroidie, Insuff.rénale
Oui Non
-Arrêt du médicament -Traitement de la cause
IRM
Adénome : prise en charge spécialisée
Traitement médical : agonistes dopaminergiques
1.Bromocryptine (parlodel) peros/vaginale -dose: 5mg/j en 2 prises -durée: 2 -3 ans - action: réduction tumorale + ↘ prolactinémie - effets secondaires: troubles digestifs résistance au traitement2.Lisuride (dopergine)Efficacité et effets secondaires similaires à ceux de
la bromocryptine
Prise en charge
3.Quinagolide (norprolac) -prise unique: 0,075 mg/j -effet hypoprolactémiant le plus puissant -effets indésirables moins sévères
4.Cabergoline (dostinex) - longue durée d’action: prise unique
hebdomadaire
Traitement chirurgical: adénomectomie par voie trans- sphénoidale
traitement
Radiothérapie :Peu efficace, réservée aux macroadénomes
inaccessibles au trt chirurgical s’il existe une intolérance ou résistansce au trt médical
indications:
1. hyperprolactinémie non adénomateuse - iatrogène: arret du traitement en cause - organique: traitement étiologique 2. hyperprolactinémie adénomateuse: - microadénome: trt médical pendant 3 mois puis
décider de: poursuivre le trt ou opérer
traitement
- macroadénome: dépend de: *menace visuelle *tendance à l’extension tumorale *efficacité du trt médical
contraception mécanique ou progestative pendant le trt, autoriser une grossesse quand la taille de l’adénome se réduit avec baisse du taux de prl
traitement
traitement
*infertilité: trt médical permet d’obtenir une grossesse
*grossesse sur microadénome sous traitement - arret du trt avec surveillance du champ
visuel au3, 6, 8 mois - si expansion: reprendre le trt *grossesse sur macroadénome Poursuivre le traitement pendant la grossesse Champ visuel/ 2mois
hyperprolactinémie et grossesse
l'hyperprolactinémie est un symptôme biologique très fréquent
Impact sur fertilité
Enquete etiologique rigoureuse afin de proposer une thérapeutique adaptée
le prolactinome demeure l'étiologie principale, non pas tant par sa fréquence que par ses implications sur les fonctions hypophysaires, et visuelles
CONCLUSION
bibliographie
1.EMC 2007 Hyperprolactinémie
2.EMC Hyperprolactinémie P. chanson Traité de médecine AKOS 2009
3.Collègue national des gynécologues et obstétriciens Français- P. LECOMTE 1996
Merci de votre attention