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PREFECTURE DE LA REGION LORRAINE · un des secteurs industriels les plus dynamiques en termes de création d’entreprises. Une entreprise sur trois dépend d’un group e. ... les

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Ce rapport peut être téléchargé sur http://www.lorraine.drire.gouv.fr

DRIRE LorraineDirection Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement

15 rue Claude Chappe - BP 95038 - 57071 Metz Cedex 3Tél. : 03 87 56 42 00 - Fax : 03 87 76 97 19

www.lorraine.drire.gouv.fr

CONTACT :Agnès COURTY, chargé de mission Développement Industriel et Technologique

[email protected]

Conception et réalisation graphique : Déclic Communication - Saint-Avold - DRIRE Lorraine

PREFECTUREDE LA REGION

LORRAINE

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eBibliographie

■ Plasturgie lorraine : croissance continueAnne MEVEL, INSEE, Direction régionale de Lorraine, Economie Lorraine N° 229 décembre 2003 (p. 23-26)

■ Etude des besoins en qualification dans la plasturgie lorraine - 2003 (76 p)Secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR); Observatoire régional de l'emploi, de la formation et des qualifications professionnelles (OREFQ)

■ La plasturgie en Lorraine - Année 2003 (20 p)APOLLOR ; CCI des Hautes Vosges ; DRTEFP Branche Entreprises ; Plasturgie Grand Est ; OREFQ ; Pôle de Plasturgie de l'Est ; SESGAR

■ Les enjeux et priorités en matière d'innovation dans la filière plasturgieCabinet Ernst & Young pour le compte de la Direction Générale des Entreprises (DGE) en 2006

■ L'industrie de la plasturgie et du caoutchouc industriel en chiffresSESSI, Centre d'enquêtes statistiques de Caen – 2005

■ La plasturgie à l'heure européenne - Coopération et internationalisationPascal BROCARD, Marc DURAND, SESSI - Le 4 pages des statistiques industrielles - N° 189 (mai 2004)

■ Panorama de la plasturgie - Rapport économique édition 2006Fédération de la plasturgie (60 p)

■ La Lorraine dans la plasturgie, s'inscrire comme compétiteur innovantAgnès COURTY, DRIRE Lorraine, Economie Lorraine - N°78 (mars 2007)

■ La plasturgie en Lorraine, investir dans les qualifications et les technologiesBenjamin MEREAU, Pascal SERVRANCKX - INSEE, Direction régionale de LorraineEconomie Lorraine - N°79 (mars 2007)

La DRIRE Lorraine a choisi de s’engager en 2007 dans une étude de la plasturgie, qui est une filière en profonde mutation et confron-tée à des enjeux majeurs. En se reposant sur des analyses bibliographiques et sur un premier diagnostic régional élaboréconjointement avec la délégation régionale de l’INSEE en 2007, le présent document dresse un état des lieux de la plasturgie enLorraine. Il s’attache ensuite à définir les atouts et facteurs de faiblesse, ainsi que les problématiques des entreprises et les risquesauxquels elles sont exposés. Il permet enfin d’identifier les opportunités que représentent pour les entreprises les évolutions ducontexte économique et d’exposer les principaux enjeux et nouvelles perspectives pour le secteur en Lorraine (stratégie de déve-loppement, performance industrielle, innovation et R&D, formation, coopération et mutualisation, émulation et partenariat entreentreprises, mutualisation de certains moyens d’action, etc). Les données chiffrées proviennent essentiellement des panoramas annuels établis par la Fédération de la Plasturgie et des donnéesdu Service d’Etudes et des Statistiques Industrielles (SESSI), ainsi que des statistiques régionales établies par l’INSEE Lorraine. Les sourcesbibliographiques sont citées en annexe.L’analyse régionale présentée dans le chapitre 4 s’appuie sur des entretiens menés par la DRIRE en 2007 et 2008 avec une cinquan-taine d’entreprises régionales et avec des acteurs de leur environnement technologique. Ce document constitue un premier niveau d’analyse prospective, destiné à servir de point de départ et de fondement à une réflexioncollective plus large. La DRIRE reste avant tout à l’écoute des entreprises, au bénéfice desquelles de nouvelles actions collectives cor-respondant le plus à leurs attentes pourront encore être élaborées, en partenariat avec les acteurs lorrains du développementéconomique.

Nous remercions l’ensemble des acteurs qui ont apporté leur concours à la réalisation de cette étude et ont permis de compléterlargement la première analyse de la DRIRE publiée en 2007. La DRIRE remercie plus particulièrement : ● Les acteurs du développement économique et les responsables d’entreprises régionales, qui ont apporté leurs contributions dans

le cadre de visites ou de réunions de travail ; ● Les relecteurs du présent document, pour leurs utiles précisions, corrections et informations complémentaires.

Introduction

1. Grandes lignes du secteur ................................................. Page 11.1 Champ de l’analyse ................................................................................ Page 21.2 Activité ................................................................................................... Page 2

2. Situation au niveau mondial ........................................ Page 32.1 Contexte actuel........................................................................................ Page 32.2 Principaux déterminants.......................................................................... Page 3

3. Situation de la plasturgie en France ..................... Page 53.1 Contexte économique et positionnement sur les marchés ................... Page 53.2 Caractéristiques en ombre et lumière .................................................... Page 73.3 Organisation professionnelle ................................................................. Page 93.4 Formation ............................................................................................... Page 93.5 Enjeux et défis à relever ........................................................................ Page 93.6 Un point sur les démarches d’innovation dans la plasturgie française Page 10

4. Situation générale ............................................................. Page 114.1 Les métiers de la plasturgie en Lorraine .............................................. Page 114.2 Les entreprises de la plasturgie en Lorraine ........................................ Page 124.3 Une structure d’activité différente de celle de la France .................... Page 134.4 Caractéristiques du tissu industriel ..................................................... Page 134.5 Situation de l’emploi au sein de la plasturgie Lorraine ...................... Page 14

5. Environnement de la plasturgie en Lorraine ......... Page 175.1 Dispositifs de transfert de technologie ............................................... Page 175.2 Formations en lien avec la plasturgie .................................................. Page 175.3 Recherche et innovation ....................................................................... Page 17

6. Eléments d’analyse stratégique et approchedu terrain ...................................................................................... Page 18

6.1 Atouts des entreprises ......................................................................... Page 186.2 Des facteurs de faiblesse ...................................................................... Page 196.3 Défis et opportunités à saisir ............................................................... Page 206.4 Des orientations prometteuses ............................................................ Page 21

7. Actions collectives menées au seinde la plasturgie lorraine ...................................................... Page 237.1 Partenariats entre les acteurs technologiques .................................... Page 237.2 Programmes de R&D sur des technologies innovantes

et des thématiques majeures ............................................................... Page 25

8. Conclusion .................................................................................... Page 25

Annexe 1 : Panorama des principales Matières plastiqueset Technologies ............................................................................. Page 27

Annexe 2 : Environnement des entreprises de la plasturgie .... Page 29

1. Ressources technologiques liées à la plasturgie ................................... Page 292. Des formations en lien avec la plasturgie en Lorraine .......................... Page 303. Des laboratoires de recherche publique en lien avec la plasturgie ...... Page 314. Organisation professionnelle de la plasturgie ...................................... Page 32

Annexe 3 : La plasturgie dans les pôles de compétitivité .... Page 33

Annexe 4 : Sources d’informations .......................... Page 34

Annexe 5 : Entreprises de la plasturgie en Lorraine .................. Page 36

Bibliographie ................................................................................. Page 37

Objectifs de l’étude

Sommaire

Remerciements

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Producteurs de matières plastiquesBRANCHE DE LA PETROCHIMIE

Formulateurs : additifs, adjuvants, colorants

Compounders : (mélange de polymères)

MoulistesBRANCHE DE LA METALLURGIE

Fabricants de machinesBRANCHE DES BIENS D'EQUIPEMENT

Designers, bureaux d'études,prototypage ingénierie informatique

Parachèvement (marquage, peinture,soudure, métallisation…)

Recycleurs : incinération,régénération, retraitement…

Assemblage

Distributeurs

Utilisateurs

Donneurs d'ordre : automobile,agro-alimentaire, bâtiment, cosmétologie…

Ateliers intégrés d'autres branches :automobile, électrique, électronique,aéronautique, agro-alimentaire, matérielde bureau, matériel de sport…

BRANCHE DES SERVICES

■ Transformateurs de matières plastiques

■ Demi-produits

■ Biens intermédiaires

A la fois porteur de croissance au niveau mondial et exposé à la forte évolution de la répartition géographique de ses activités,le secteur de la plasturgie connaît de profondes mutations tant au plan national qu’européen. Dans un contexte international oùles donneurs d’ordres intensifient leurs investissements directs dans de nouvelles zones de production et où les coûts d’approvi-sionnement demeurent élevés, les plasturgistes français doivent relever de nouveaux challenges pour préserver les avantagesconcurrentiels acquis au cours des dernières décennies. La transformation des matières plastiques est un secteur qui compte en Lorraine, avec environ 6000 emplois au sein de 170 entre-prises qui sont essentiellement des PME, très diversifiées en termes de marchés et de technologies, et exerçant principalement uneactivité de sous-traitance. Si la croissance des effectifs s’est interrompue à partir de 2004, la plasturgie reste néanmoins en Lorraineun des secteurs industriels les plus dynamiques en termes de création d’entreprises. Une entreprise sur trois dépend d’un groupe.Associée à la situation frontalière de la région, cette caractéristique facilite les exportations. La fabrication de pièces techniqueset de demi-produits et éléments pour la construction domine. En Lorraine comme en France et en Europe de l’Ouest, les plasturgistes sont confrontés à la concurrence des fabricants à plus faiblescoûts de main d’œuvre d’Europe de l’Est et d’Asie, principalement sur le marché des pièces techniques et des produits de consom-mation divers. Compte tenu de leur relation marquée avec le secteur de l’automobile, les plasturgistes lorrains conservent uneculture très ancrée de sous-traitance et éprouvent des difficultés à se diversifier. En demeurant trop dépendantes et spécialisées,les entreprises continueront à être menacées par les stratégies de délocalisation de leurs donneurs d’ordres. Pour pérenniser leuractivité, les plasturgistes doivent impérativement capter des marchés innovants et développer leur capacité à proposer des pro-duits à plus forte valeur ajoutée. Ils doivent intégrer l’innovation et la créativité, sous toutes leurs formes, dans leurs stratégies dedéveloppement.

La « filière plastique » recouvre la production de matières plastiques, la transformation des matières plastiques (plasturgie), la fabrication demoules ainsi que la fabrication de machines. Près de 30% de la production sont réalisés par des industriels relevant d’activités intégrées dansd’autres secteurs (automobile, électrique – électronique, aéronautique, agro-alimentaire).

La Filière Plasturgie

1. Grandes lignes du secteur

Préambule

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La plasturgie, désignée dans la nomenclature d’activité française (NAF) sous « Transformation des matières plas-tiques de base» jusque fin 2007 (codes APE d’activité principale 25.2) représente 60% de la filière et constituela partie la plus dynamique de l’industrie chimique. Révisée à compter du 1er janvier 2008 en application d’unrèglement européen, la NAF répertorie désormais les entreprises de la plasturgie sous les codes 22.2 désignantla “Fabrication de produits en plastique”. Les statistiques affichées dans la présente note ont été établies parl’INSEE à partir des codes 25.2 en vigueur jusque fin 2007.

La plasturgie conçoit et fabrique une très large gamme de produits à partir de matières plastiques issues majori-tairement des produits pétroliers, ainsi que de la chimie minérale (pour le PVC par exemple). Ces matières premièresse répartissent en deux grandes familles : les thermoplastiques (polyéthylène, polypropylène, PVC, etc.), repré-sentant 80% du marché mondial, et les thermodurcissables (phénoplastes, polyesters insaturés, silicones,polyuréthanes, etc.). Cette industrie s’est développée plus significativement au cours des vingt dernières années. Les matériaux plas-tiques ont en effet gagné des parts importantes de marchés sur des matériaux traditionnels (métaux, bois, verre).Leurs caractéristiques intrinsèques et leurs avantages techniques (légèreté, résistance aux corrosions, adaptabi-lité, esthétique, mise en œuvre de pièces aux formes précises et complexes, intégration de fonctionnalités) leuront permis de trouver de multiples applications sur des marchés très diversifiés, allant des secteurs liés à la consom-mation courante (électroménager, sanitaire, bureau, ameublement, jardin, sports, loisirs …) jusqu’à des filièresindustrielles (automobile, agroalimentaire, bâtiment et travaux publics, équipements et machines, matériels élec-triques et électroniques ...) avec les biens intermédiaires. Depuis quelques années, les matériaux plastiques gagnent des secteurs de pointe comme l’aéronautique et lemédical, grâce par exemple à l’essor des composites. Les développements de nouveaux matériaux, que ce soit àpartir du pétrole ou de matières d’origine végétale, offrent des perspectives d’évolution favorable.Pour transformer ces matériaux en constante innovation, souvent adaptés et spécialisés en fonction des marchéscibles, les plasturgistes disposent d’une vingtaine de procédés s’articulant autour des deux technologies fonda-mentales que sont l’injection et l’extrusion, ces procédés demeurant les plus utilisés en France. Le niveautechnologique des équipements de production montre la volonté des entreprises de s’adapter pour répondre auxexigences croissante de leurs donneurs d’ordre en termes de prix, de qualité et de délai.La plasturgie est aujourd’hui tirée en avant par les secteurs des pièces techniques, des emballages et des élémentspour la construction.

En amont de la filière plastique, on trouve les fabricants de polymères de base et de mélanges ou« compounds », polymères de base ayant subi une demi transformation allant de la simple coloration à l’ajoutde divers composants (code 24.1L de la NAF). Avec 15% de la production mondiale, l’industrie française des poly-mères se positionne derrière les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne. Ces dernières années, la productioneuropéenne des polymères de base a connu une croissance continue liée à la forte demande émanant des paysasiatiques (Chine notamment), et l’intensification de la concurrence mondiale a généré des stratégies de regrou-pement des producteurs. Leurs politiques de prix pèsent lourdement sur l’activité des plasturgistes qui sont lespremiers consommateurs de chimie en Europe, mais n’ont pas toujours le poids suffisant pour négocier avec desgrands groupes d’envergure internationale.

En aval, le secteur de la plasturgie est lié aux fabricants de moules et modèles (code 29.5N de la NAF). Le secteurest constitué en France d’une majorité d’entreprises de moins de 20 personnes, très implantées dans les grandesrégions de la plasturgie (Rhône-Alpes et Pays de Loire). Les moulistes français sont capables de proposer un service global, allant de la conception à la présérie, voireparfois à la production de série. Cette activité à forte valeur ajoutée met en œuvre les outils numériques de laconception de produit et des moyens de fabrication modernes, comme l’usinage grande vitesse et l’électroéro-sion, ainsi que le prototypage et la fabrication rapide pour la réalisation de pièces unitaires et les techniquesd'outillage rapide pour la production de pré-séries de pièces "bonne matière, bon procédé". Ces moyens tech-nologiques avancés se sont généralisés dans le métier.

22.29

NAF 2007 NAF 2008 Activité principale exercée Principaux marchés cibles

Les semi-produits soumis généralement à 2ème transformation

25.2 A 22.21 Plaques, feuilles, tubes et profilés Marchés du bâtiment et l’emballage

Les biens intermédiaires

25.2 C 22.22 Emballages en matières plastiques Industries agro-alimentaire, santé,hygiène-cosmétique, produits d’entretien ;

25.2 E 22.23 Éléments pour la construction Bâtiment et travaux publics25.2 G Articles divers (252G) et Scolaire, bureau, vaisselle, loisirs, jouets,

Pièces techniques (252H) articles ménagers ;25.2 H deviennent à partir de 2008 Automobile, transports, aéronautique,

"Autres articles en matières plastiques" spatial, sports, loisirs ;

1.1 Champ de l’analyse

1.2 Activité

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2. Situation au niveau mondial

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Restée pendant de longues années le leader mondialde la plasturgie, grâce à la position dominante del’Allemagne, l’Europe de l’Ouest est maintenantdevancée par les Etats-Unis qui réalisent un chiffred’affaires de 200 milliards d’euros. Le Japon occupe laseconde position mondiale avec un chiffre d’affairesde 109 milliards d’euros.

Industrie relativement jeune, la plasturgie est un acteur important du développement économique et de l’emploi en France, avec un poidsde 4% de l’emploi industriel hors énergie.Aujourd’hui, l’ensemble de la plasturgie de l’Europe de l’Ouest doit faire face à de nombreuses contraintes, non seulement la concurrencedes pays à faibles coûts salariaux (Europe Centrale, Afrique du Nord, Asie) mais également la forte augmentation des cours des matières pre-mières et de l’énergie, ainsi que les stratégies de délocalisation des grands donneurs d’ordres. Depuis 2004, la plasturgie française subit unfléchissement de la croissance de son chiffre d’affaires (passée de 8% en 2004 à 3% en 2005) et des taux de rentabilité des entreprises (rame-nés de 2,5% en 2004 à 1,1% 2005). Le nombre d’établissements a également chuté de 3% en 2005.Du fait de leur interdépendance avec les filières automobile et agroalimentaire, ce sont les secteurs des pièces techniques et des emballagesqui ont le plus souffert. En revanche, le secteur des éléments pour la construction reste en expansion et affiche un taux de rentabilité deprès de 5%.Dans un environnement en pleine mutation, la plasturgie européenne dans son ensemble est contrainte d’engager de profondes évolutions.Les plasturgistes allemands misent déjà sur l’innovation, se concentrent sur les fabrications qui présentent une forte valeur ajoutée, et tra-vaillent plus naturellement en réseau que les plasturgistes français. Les italiens misent sur l’adéquation permanente entre la création et laflexibilité de la production. Aux Etats-Unis, les plasturgistes s’appuient sur les nouvelles technologies de l’information et de la communica-tion pour améliorer leurs performances dans la réduction des coûts et des délais. Pour maintenir sa compétitivité et améliorer son positionnement sur les marchés internationaux, la plasturgie française est appelée à rele-ver des défis majeurs. Les entreprises doivent intégrer une offre comportant des produits de plus en plus évolués, des solutions globales etdes services à forte valeur ajoutée, qui contribueront au déploiement sur de nouveaux marchés. Le perfectionnement des processus techno-logiques et l’ajustement des compétences et des savoir-faire sont également une impérieuse nécessité, et les entreprises doivent miser surles qualifications du personnel. Enfin, les entreprises de la filière doivent davantage intégrer l’innovation dans leurs stratégies de dévelop-pement et exploiter davantage les ressources de recherche et développement présentes dans leur environnement économique. La recherchede partenariats, de synergies et de complémentarités favorisera une logique d’offre de solutions globales aux clients et le dépassement d’unetradition de sous-traitance de grands secteurs traditionnels. Enfin, l’augmentation du coût de l’énergie va entrainer un recours de plus en plus large aux matériaux nouveaux et légers tels que les plas-tiques et composites. Cette évolution doit permettre la création d’emplois qualifiés dans les secteurs des sous-traitants plasturgistes del’aéronautique et des transports, secteurs porteurs de nombreux développements pour la plasturgie.

Contexte international

Consommation de matièresplastiques de base en 2003 :

Asie : 56 millions de tonnesEtats-Unis : 44 millions de tonnes

Europe de l'Ouest : 29 millionsde tonnes

Japon : 11 millions de tonnes

La plasturgie en Europe

130 milliards de chiffre d'affaires

37 000 entreprises

1,5 million de salariés

Progression des effectifsde 16% entre 1998 et 2003

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■ Parmi les grands acteurs, la France se situe au deuxième rang européen

Considérée comme le pays européen « champion » de la plasturgie, l’Allemagne occupe le 3ème rang mondial (chiffre d’affaires de 42 milliardsd’euros). Elle se distingue par le rayonnement international de ses entreprises, qui stimule une forte capacité d’investissements, notamment enmatière de recherche et développement. Une de ses spécificités réside dans les relations fortes entretenues par la recherche et l’industrie (inté-gration du design dans la conception, implication des chercheurs dans les projets industriels, partage des risques liés au développement denouveaux produits, ….) qui entretiennent l’innovation. Avec un chiffre d’affaire de 26,7 milliards d’euros, la France se situe en 4ème position mon-diale et en deuxième position en Europe (environ 20% du chiffre d’affaires de la plasturgie européenne) loin devant les autres pays européens.

■ Intensification de la concurrence des pays à bas coûts de main d’œuvreCes dernières années, le poids de l’Europe de l’Ouest dans le commerce mondial de la plasturgie a diminué au profit de nouvelles zones de pro-duction « low cost » de l’Afrique du Nord, de l’Europe de l’Est et de l’Asie, dont les positions concurrentielles se renforcent grâce à leurs plusbas coûts de main d’œuvre. Evaluée à 2,8 millions de tonnes en 2002 (soit 8% de celle de l’Union européenne), la production des pays d’Europede l’Est devrait encore fortement augmenter. En France, la concurrence concerne plutôt les pièces qui peuvent être transportées facilement ou les articles à plus faible valeur ajoutée. Lesimportations sont dominées par les pièces techniques et les articles divers, ceux-ci provenant majoritairement de Chine et de Taïwan. Dans cetenvironnement en profonde mutation, la plasturgie européenne dans son ensemble atteint un palier qui se traduit par une stagnation du chiffred’affaires et une légère baisse des effectifs dans certains pays, notamment en France et en Allemagne.

2.1 Contexte actuel

2.2 Principaux déterminants

Source : Ernst & Young 2006,Plastic institute of America.

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■ Des coûts de production à la hausse suite à la flambée des matièrespremières

En théorie à peu près équivalent au niveau international, le prix des matières est le premier poste de dépensesdes plasturgistes (60% de la structure du coût d’une pièce plastique). Les achats de matières premières qui s’élè-vent en moyenne à 42% du chiffre d’affaires de la plasturgie, peuvent atteindre 47% dans les secteurs des piècestechniques et des demi-produits selon la technicité des plastiques utilisés. Au-delà de la concurrence, le principal déterminant de la plasturgie reste donc le pouvoir économique des four-nisseurs de matières premières. Avec le déficit de l’offre dû à l’explosion de la demande asiatique et l’envoléedu prix du baril de pétrole, le cours des matières plastiques de base s’est envolé depuis 2004(de 15% par an en moyenne). Disposant de peu de marges de négociation auprès des groupes chimiques et pou-vant difficilement pratiquer des revalorisations tarifaires auprès de ses clients, eux-mêmes soumis à desralentissements conjoncturels, la plasturgie européenne a été fragilisée par ces augmentations qui ont accen-tué la hausse des coûts de production, déjà impactés par la concurrence mondiale intense, ainsi que l’érosion dela rentabilité des entreprises.

■ Dépendance accrue vis-à-vis des donneurs d’ordreLes plasturgistes sont menacés par les politiques d’internationalisation de leurs donneurs d’ordres, qui intensi-fient leur présence dans de nouvelles zones de production, cela étant plus particulièrement le cas de la filièreautomobile avec la multiplication des investissements en Afrique du Nord, en Asie et en Amérique du Sud. Cesdélocalisations se font particulièrement pesantes dans le secteur des pièces techniques. Obéissant à des logiques de proximité avec leurs marchés, les sous-traitants plasturgistes opèrent eux-mêmesdes implantations dans les pays à plus bas coûts, dans le sillage de leurs donneurs d’ordres. Ces mouvementsgénèrent une concurrence supplémentaire, et les entreprises doivent adapter en permanence leur stratégieindustrielle en continuant à installer des sites à l’étranger pour garder certains marchés. À terme, la plasturgiefrançaise continuerait ainsi à délocaliser les activités les plus consommatrices de main d’œuvre. Près d’un quartdes plasturgistes européens déclarent avoir des projets d’implantation de nouveaux sites de production à l’étran-ger à l’horizon 2010.

■ Tendance à la spécialisation des activitésLes secteurs des pièces techniques et des emballages sont les plus marqués par l’interdépendance avec les grandsdonneurs d’ordres, qui les poussent à spécialiser les productions et imposent en outre une pression continue surles prix. Fortement centrées sur leur cœur de métier, les entreprises éprouvent en conséquence des difficultés à se diver-sifier et à se positionner sur de nouveaux marchés. Pour rester compétitives, les entreprises de ces secteurs n’ontsouvent d’autre choix que d’investir constamment dans des technologies de pointe et dans l’innovation, ce quimobilise fortement leurs ressources financières. A ce propos, on sait par exemple que le très capitalistique sec-teur de l’emballage est le premier secteur de la plasturgie en termes d’investissements (40%).Les entreprises cherchent également à augmenter la taille de leurs productions, en cherchant par exemple desgroupements et des partenariats. Dans ce contexte, les petites et moyennes structures apparaissent les plus mena-cées, car elles éprouvent davantage de difficultés que les plus grandes à dépasser les barrières technologiqueset à intégrer des logiques de partenariat.

■ Contraintes environnementales En Europe, la plasturgie est concernée par plus de 20 directives portant sur des thèmes stratégiques, et en Francepar plus de 300 textes liés aux Codes de l’environnement et du travail. En France, chaque année, les plasturgistestransforment quelque 5 millions de tonnes de matériaux plastiques, recyclent 330.000 tonnes de plastiques.Environ 2.800 substances sont réglementées.Les plasturgistes doivent intégrer dans leurs stratégies les contraintes environnementales qui pèsent lourdementsur les procédés et les politiques d’investissements. On citera plus particulièrement : ● Le règlement REACH, relatif à l’utilisation et à la gestion des substances chimiques, impactera plus particuliè-

rement les entreprises transformant les composites, son application pouvant en effet nécessiter la substitutionde certaines substances par d’autres moins dangereuses ;

● La directive Emballages, dont l’objectif est d’atteindre un taux de recyclage des plastiques de 22,5% ; ● La loi d’orientation agricole n°2006-11 du 5 janvier 2006 (article 47), portant des restrictions sur les sacs plas-

tiques de sortie de caisse non biodégradables à partir du 1er janvier 2010 et incitant à l’incorporation debiomatériaux dans les emballages plastiques, concerne les plasturgistes du secteur des emballages ;

● Le renforcement de la réglementation sur la maîtrise des émissions de Composés Organiques Volatiles et ladirective COV, qui concerne tous les produits plastiques contenant des solvants, des peintures, des vernis ;

● La directive Véhicules Hors d’Usage (VHU) du 18 septembre 2000, fixant des objectifs aux constructeurs auto-mobiles en matière de valorisation énergétique et de recyclage (95% de valorisation en 2015), concerne plusparticulièrement le secteur des pièces techniques à destination de l’automobile ;

● La directive relative aux Déchets des Equipements Electriques et Electroniques (DEEE), dont l’objectif est de70% de valorisation en 2008 ;

● La directive ROHS portant sur l’interdiction de présence de substances dangereuses ; ● La directive concernant les produits de construction et la démarche Haute Qualité Environnementale (HQE)

dans le secteur du bâtiment. Les industriels respectent également des normes liées à leurs segments de marchés (bâtiment, automobile, aéro-nautique).

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La Fédération française de la Plasturgie a mis en place un système de veille réglementaire et technologique « Enviroplast » permettant aux plas-turgistes d’échanger leurs connaissances et solutions en matière d’environnement et d’hygiène-sécurité. En partenariat avec l’ADEME et leGroupement de la Plasturgie Industrielle et des Composites, elle a également développé un guide pour la diminution des émissions de COV dansles entreprises composites, qui est diffusé sur le site internet de l’ADEME depuis octobre 2006.

Dans les années 1950, la plasturgie s’est d’abordimplantée en région Rhône-Alpes, où elle s’estdéveloppée grâce à des applications grandpublic. Cette région est toujours le 1er bassind’emploi de la plasturgie française (17% deseffectifs) et accueille le Pôle Européen de laPlasturgie au sein de la « Plastics Valley » (pôled’Oyonnax). Longtemps classée en 2ème positiongrâce au développement des télécommunica-tions et de l’automobile, l’Ile de France s’estnettement repliée au profit de la région Pays dela Loire (10% des effectifs). Viennent ensuite lesrégions comme Nord-Pas-de-Calais, Centre etPicardie. L’essor de la plasturgie automobile a favorisé le développement des régions Alsace etLorraine, avec la nécessité d’implanter des unités sous-traitantes à proximité des donneurs d’ordres.

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3. Situation de la plasturgie en France

3.1 Contexte économique et positionnement sur les marchés

Chiffres clés

4ème rang mondial et 2ème européen derrière l’Allemagne

29 milliards d’euros de chiffre d’affaires (20% de la plasturgie européenne)

4 000 entreprises et 4 200 établissements du code NAF 252

155 372 salariés, dont 96% dans des entreprises de moins de 20 personnes

11% des industries intermédiaires

Croissance de 33% au cours des 5 dernières années

Un tissu de PME présentes dans toutes les régions françaises

Source : Fédération Française de la Plasturgie, Panorama 2005

En 2004, la plasturgie nationale a transformé 4,8 mil-lions de tonnes de matières plastiques, ayant pourprincipaux débouchés les marchés des emballages(40%), du BTP (22%), des transports (14%), de l’électri-cité/électronique (7%). L’essor des plastiques techniquesà forte valeur ajoutée a favorisé l’accès à des marchésprometteurs : sports et loisirs (5%), ameublement (3%)et médical (1%). Pendant la dernière décennie, la plasturgie a connu enFrance un développement continûment plus dynamiqueque la majorité des secteurs industriels, se traduisant parun doublement du chiffre d’affaires entre 1990 et 2001et une large progression des effectifs. Suite au ralentissement de ses principaux marchés, ellen’est cependant plus épargnée par les difficultésconjoncturelles, comme l’ensemble de la plasturgieeuropéenne d’ailleurs. Avec la forte augmentation descours des matières et de l’énergie depuis 2004, la crois-sance du chiffre d’affaires a fléchi (+ 3% en 2005 contreencore + 8% en 2004) et les taux de rentabilité desentreprises se sont amenuisés (de 2,5% en 2004 à 1,1%2005). Très liés aux marchés automobiles et agroalimen-taires, les secteurs des pièces techniques et desemballages ont été les plus impactés. Seul le secteur deséléments pour la construction a conservé des margessatisfaisantes (taux de rentabilité de 4,8%) grâce à labonne tenue des marchés intérieurs de la constructionet de la rénovation. Pour la première fois en 2004, les difficultés conjonctu-relles de la plasturgie ont généré une inflexion deseffectifs des entreprises de plus de 20 salariés (- 1%).Renouvelé en 2005 (- 1,8%), le recul reste cependantinférieur à celui de l’industrie en général (- 2,3%). Lenombre d’établissements a également chuté de 3% en2005. Les niveaux d’investissements ont pâti de cette érosionet, en comparaison de l’Allemagne ou de la Chine, laplasturgie française dispose aujourd’hui d’un parcmachine vieillissant. Si cette situation perdurait, ellereprésenterait un risque majeur pour l’avenir.

Effectifs1 Rhône-Alpes 26 812 (17%) 8382 Pays de Loire 15 365 (10%) 3003 Nord - Pas de Calais 11 523 (7%) 2224 Centre 9 940 (6%) 2155 Picardie 9 660 (6%) 1637 Ile de France 8 305 (5%) 3958 Bretagne 8 151 (5%) 1709 Haute Normandie 7 901 (5%) 12310 Alsace 7 642 (5%) 13011 Franche-Comté 7 473 (5%) 17712 Lorraine 6 031 (4%) 14413 Auvergne 5 844 (4%) 16014 Bourgogne 5 507 (4%) 12215 Champagne Ardenne 4 337 (3%) 8916 Aquitaine 4 089 (3%) 15017 Provence Côte d’Azur 3 890 (3%) 20118 Poitou-Charentes 3 706 (3%) 11719 Midi-Pyrénées 3 286 (2%) 11920 Basse-Normandie 3 102 (2%) 9521 Languedoc Roussillon 2 144 (1 %) 12222 Corse 127 7

155 372 4 059

Source : UNEDIC 2005

Effectifs(%)

Chiffre d’affaires(%)

Production(%)

Investissements(%)

Pièces techniques (252 H) 42 40 18 31

Emballages en matières plastiques(252 C)

24 22 30 40

Éléments pour la construction(252 E)

17 17 13 11

Plaques, feuilles, tubes et profilés(252 A)

10 14 34 13

Articles divers (252 G) 7 7 5 5

Source : Fédération Française de la Plasturgie, année 2005

Etablissements deplus de 10 personnes

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■ La plasturgie reste spécialisée sur les pièces techniques à fortevaleur ajoutée

La plasturgie a bénéficié des années fastes de l’industrie automobile, dont l’influence est toujours très forte surle secteur des pièces techniques, avec 70% des facturations. Les équipementiers plasturgistes du secteur ont tiréprofit de leur interdépendance avec les donneurs d’ordres automobiles, en menant avec eux des démarches de

conception partagée et des partenariats de recherche et développement. Egalement innovantssur les procédés, ils ont acquis de larges compétences dans la fabrication de pièces à fortevaleur ajoutée. Les partenariats technologiques avec l’aéronautique et le ferroviaire (15% des factura-tions), l’électricité et l’électronique (6%) ont également été bénéfiques au secteur despièces techniques. Sous l’influence de leurs donneurs d’ordres, les entreprises ont développé une réactivitéet une flexibilité unanimement reconnues, y compris les plus petites d’entre elles. Cesqualités constituent des atouts solides pour résister à la concurrence exacerbée des paysà bas coûts de main d’œuvre ainsi qu’aux ralentissements conjoncturels. Pendant l’an-née 2005 particulièrement morose, la bonne tenue des prix de vente (+1,5%) et laprogression des ventes à l’exportation (+ 4%) ont permis au secteur de maintenir son

chiffre d’affaires, malgré une baisse des volumes fabriqués. La hausse des effectifs moyens des entreprises du secteur des pièces techniques, de 96 à 117 salariés entre

1995 et 2004, traduit les concentrations importantes qui se sont opérées en Europe de l’Ouest pour constituerdes groupes internationaux de plasturgie. Pour assurer sa pérennité, le secteur des pièces techniques doit conti-nuellement investir dans des technologies de pointe nécessitant un apport conséquent en capitaux. Dans cecontexte de restructurations et de barrières technologiques, les petites et moyennes entreprises du secteur appa-raissent les plus fragiles.

■ Le secteur de l’emballage est le premier débouché des matièresplastiques

Premier matériau sur le marché de l’emballage européen, le plastique alimente 35% des débouchés de la plas-turgie. Les nouveaux Etats membres de l’Union européenne représentent un marché porteur de croissance, carla consommation d’emballages plastiques n’y pas aussi généralisée qu’en Europe occidentale. Premier interve-nant devant l’Allemagne, la France a quasiment doublé ses exportations vers les nouveaux états membres depuisl’année 2000. Toutefois, la concurrence allemande s’intensifie. Dans la plasturgie, le secteur de l’emballage progresse parallèlement à ses principaux secteurs clients (l’agroali-mentaire, la pharmacie, les cosmétiques). Les performances des plasturgistes français s’affirment dans les articlesde bouchage et de surbouchage. L’activité du secteur est dynamisée par les filiales de groupes étrangers del’agroalimentaire et de la grande distribution, qui constituent les premiers clients et dont 65% des débouchéssont en Europe. Alors même que la demande des industries agroalimentaires diminuait en 2005, le secteur pro-gressait de 5% grâce à la croissance des marchés de la pharmacie, de l’hygiène et de la beauté. Ce bon niveaud’activité permet au secteur de se situer au 1er rang des investissements de la plasturgie. Toutefois, la hausse duprix des matières a fortement pesé sur les marges et le taux de rentabilité du secteur fut l’un des plus faibles dela plasturgie en 2005.

■ L’essor du secteur des éléments pour la constructionLa consommation de matières plastiques dans la construction européenne devrait atteindre 8 millions de tonnesen 2010 (contre 6 millions de tonnes actuellement). Les plastiques techniques et les composites permettent decréer de nouvelles formes architecturales difficilement envisageables avec les matériaux traditionnels. Le secteur français est principalement porté par l’activité des menuiseries en PVC. Dans ce secteur traditionnel-lement peu exportateur, une vingtaine d’entreprises de plus de 20 personnes génèrent la moitié du chiffred’affaires global. Bénéficiant du contexte favorable sur le marché intérieur du bâtiment, le secteur a affiché en2005 la plus forte rentabilité de la plasturgie, et les industriels ont continué à moderniser leur outil de produc-tion. L’utilisation des éléments plastiques dans le bâtiment en France n’est pas encore aussi développée qu’enAllemagne notamment, où les Länder et communes sont des prescripteurs importants. Mais le secteur de la réno-vation connaît une croissance régulière depuis une dizaine d’années, grâce notamment au taux réduit de TVAapplicable depuis 1999. Le secteur des éléments pour la construction porte donc pour les plasturgistes françaisdes perspectives de croissance dynamique.

■ Détérioration des marges pour le secteur des produits semi-finis Très soumis au comportement de ses donneurs d’ordres (emballage, agroalimentaire, BTP), ce secteur occupeune place plus modeste. Au cours des 5 dernières années, il a affiché une croissance nettement inférieure à cellede l’ensemble de la plasturgie. En 2005, il a cependant renoué avec une évolution positive (+5%) liée aux reva-lorisations tarifaires pratiquées, et cela malgré la baisse de la demande des principaux marchés clients en France,à savoir les feuilles et films plastiques qui ont été les plus touchés par le ralentissement des emballages agroali-mentaires. Mais sous les pressions des donneurs d’ordres, la hausse des prix de vente ne pourra sans doute pas être repro-duite. En l’absence de restauration des marges, certaines cessions d’activités non stratégiques ont eu lieu enFrance depuis 2004, et les restructurations et réductions d’effectifs devraient donc se poursuivre dans ce secteur.Pour assurer sa pérennité, ce secteur peut néanmoins miser sur la reprise de la demande industrielle, notam-ment dans l’agroalimentaire et la construction.

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■ Demande intérieure atone pour les articles divers Le secteur des articles divers occupe une place limitée au sein de la plasturgie française. Pris en étau entre les coûts d’approvisionnement desmatières et les pressions des clients, qui sont souvent des groupes de grande distribution et des centrales d’achats, les entreprises disposent detrès faibles marges de manœuvre. Les prix de vente ont reculé en 2004. Le secteur est plus particulièrement confronté à l’évolution des habitudes de consommation sur le marché des plastiques ménagers, qui s’orien-tent de plus en plus vers les marques de distributeurs et le hard-discount au détriment de l’offre nationale. Ce phénomène explique d’ailleurs lapénétration accrue des importations asiatiques à faible valeur ajoutée. Depuis 2003, les exportations françaises du secteur se sont ralenties enEurope et aux Etats-Unis. Dans ces conditions, le secteur éprouvera les plus grandes difficultés, à partir d’une offre à faible valeur ajoutée, à assu-rer son développement.

■ Le secteur des moules dans la filière plasturgieSubissant des contraintes similaires à la plasturgie en termes de concurrence internationale, les moulistes français ont subi une érosion impor-tante de leur activité depuis les années 2000. Lors des quatre dernières années, leur nombre a chuté de 212 à 152 et dans le même temps, leseffectifs ont fondu de 10 500 à 6 500 personnes, soit un perte de 40%. Généralisées dans le métier, les technologies de fabrication avancées nesont plus l’argument majeur permettant de lutter contre l’intensification de la concurrence, qui est d’abord venue des pays sud-européens(Portugal, Espagne, Italie) puis s’est amplifiée vers les pays émergents d’Europe de l’Est et de l’Asie (Taïwan, Chine, Corée du sud, …). Appliquantdes prix de vente très bas qui pouvant aller jusqu’à 60% des prix français à qualité similaire, la concurrence éloignée a largement bénéficié desnouveaux modes de communication via internet, et de la possibilité d’échanger des fichiers de données numérisées sans contraintes de distanceet de temps. Si cet éloignement était auparavant un handicap majeur en cas de modifications de pièces moulées ou pour la validation des moules,ce n’est plus le cas aujourd’hui. Délocalisés dans les pays à plus bas coûts, les grands plasturgistes ont entrainé dans leur sillage leurs propresmoulistes ou utilisent désormais les moulistes locaux dans les pays émergents.Après ces gros bouleversements, les tendances apparaissent désormais plus contrastées. Les moules pour pièces simples et les ébauches restentprincipalement fabriqués dans les pays émergents. Mais pour les pièces techniques (cosmétique, médical, …) ou les pièces à haute valeur ajou-tée (démoulage difficile, tolérances dimensionnelles serrées, …), les moulistes français demeurent encore les plus appréciés pour leur expérienceet leur savoir-faire, qui conditionnent la performance ultérieure des pièces plastiques à haute valeur ajoutée ou complexes. On commenceraitégalement à assister à un retour des opérations de finition des moules en Europe (France), voire la relocalisation de certains moules. La situationreste cependant très fragile, et les priorités déterminées pour lutter contre les délocalisations sont : la fiabilité et la qualité, les délais de livrai-son, la diminution des prix, la proximité de la maintenance, le développement de nouvelles méthodes de fabrication des outils permettant laréalisation de moules innovants aux performances accrues.

■ Le secteur des matériaux compositesLes matériaux composites forment des produits aux propriétés et performances spécifiques élevées permettant de répondre aux contraintes tech-niques des applications les plus exigeantes notamment dans l’aéronautique et l’éolien. Leurs avantages techniques sont désormais bien connus(allègement des structures, rigidité et résistance mécanique, résistance à la corrosion et à la fatigue, tolérance aux températures extrêmes jus-qu’à plus de 3 500°C. Avec 15% de la production européenne de composites, la France se situe au 3ème rang derrière l’Allemagne et l’Italie. Lescomposites entrent aujourd’hui dans plus de 5% de la transformation des matières plastiques. En progression de 30% depuis l’année 2000, laproduction mondiale a atteint 10 millions de tonnes en 2006. Et le marché devrait connaître une nouvelle progression de 65% en volumed’ici 2015. Ces matériaux, qui sont considérés comme ceux du 3ème millénaire, portent de nombreuses perspectives de développement pour la filière de laplasturgie en quête permanente d’innovations. En tout état de cause, le pourcentage des composites devrait passer de 15-20% à 50% dans lesavions des années 2010. (Source : Pôle de Plasturgie de l’Est).

■ Entreprises de petite taille et tissu fortement atomiséLa taille moyenne des établissements plasturgistes français est de 29 salariés, contre plus de 50 en Allemagne. Près de deux fois moins concentré qu’aux Etats-Unis, le tissu industriel compte 96% d’établissements de moins de 200 salariés, qui emploient70% des effectifs mais ne réalisent que 39% du chiffre d’affaires global. Rendant plus difficile la lutte contre la concurrence ou encore l’accès à l’exportation, cette atomicité constitue un facteur de fragilisation desentreprises. Pour tenter d’y remédier, des stratégies de coopération et de regroupement tentent, depuis quelques années, de créer des entre-prises de taille médiane. Globalement, la concentration s’intensifie dans la plasturgie française comme dans l’ensemble de l’Union européenne.

■ Industrie peu exportatriceLongtemps axée sur le marché intérieur où elle s’est bien organisée, la plasturgie française s’est assez peu orientée vers les marchés étrangers.Ses échanges se font majoritairement avec des pays de l’Union Européenne. Cinquième exportateur mondial de produits plastiques, la plastur-gie française réalise encore moins de 25% de son chiffre d’affaires à l’export (contre 32,5% en Allemagne). En 2005, la plasturgie française acependant affiché une orientation plus soutenue à l’export (+ 4,4 %) que l’ensemble de l’industrie (+ 3%). Les grandes unités plasturgistes situéessur le territoire national, qui dépendent souvent de grands groupes internationaux ou étrangers et avec lesquels les échanges sont favorisés,contribuent nettement à cette évolution favorable.

■ Internationalisation marquée Au-delà de la hausse des exportations, la plasturgie française accentue son internationalisation en réalisant des investissements directs à l’étran-ger, essentiellement dans de nouveaux sites de production implantés à proximité des donneurs d’ordres, notamment ceux de l’automobile quiintensifient leur présence industrielle en Europe de l’Est et en Amérique du Sud. Depuis 2004, la présence de la plasturgie française s’est accruedans les nouveaux états membres de l’Union Européenne (44% des implantations dans les Pays de l’Est) ainsi que dans les pays du Maghreb eten Espagne. Cette croissance extérieure ne serait pas vraiment réalisée dans la perspective d’acquérir de nouveaux marchés, mais plutôt pour desservir lesmarchés initiaux avec des produits à plus bas coûts. Parmi les freins dissuadant leur implantation à l’étranger, de nombreuses entreprises esti-ment ne pas avoir la taille suffisante. Ainsi, la faiblesse structurelle de la plasturgie française constitue à ce niveau un facteur de fragilisation.

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e3.2 Caractéristiques entre ombre et lumière

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■ Renforcement de l’implantation étrangère En 2001, les entreprises à capitaux étrangers réalisaient 40% du chiffre d’affaires de la plasturgie française etplus de 50% des exportations. Premiers investisseurs devant l’Allemagne, les Etats-Unis ciblent leurs investisse-ments en France. Environ 45% du chiffre d’affaires de leurs filiales sont atteints dans le secteur des piècestechniques à forte valeur ajoutée, ce qui constitue une preuve supplémentaire de la performance des plastur-gistes français. L’implantation étrangère est beaucoup plus forte dans les secteurs des demi-produits et del’emballage, qui sont très consommateurs de capital.

■ Filière productive à fort potentiel technologiqueMalgré la dispersion de ses entreprises, la plasturgie française dispose d’atouts industriels forts avec en particu-lier une évolution significative de sa productivité. La France fait ainsi partie des pays dont la filière plasturgieest parmi les plus productives au monde, avec 42.7 millions de tonnes produites annuellement par un salariéfrançais (contre 43.8 millions pour un allemand, mais 34.9 millions pour un américain et seulement 12 millionspour un chinois). Les entreprises de plasturgie ont perfectionné leurs processus technologiques. Leurs investissements visent larecherche d’une meilleure productivité, la réduction de la pénibilité du travail humain, l’intégration de certainesopérations réalisées à l’extérieur, ainsi que le respect de l’environnement. Dans une filière où l’étendue des ton-nages et des technologies de transformation est nécessaire pour atteindre des marchés complexes, voire mêmeremporter des offres complètes, les plasturgistes s’efforcent souvent de maîtriser correctement plusieurs procé-dés. Ils intègrent de plus en plus souvent les opérations d’assemblage afin de livrer au donneur d’ordre dessous-ensembles ou des ensembles prêts au montage. Cependant, la valeur moyenne de la tonne produite en France atteint 3 900 euros, contre 4 000 euros enAllemagne et 6 700 euros aux Etats-Unis. Cet écart souligne l’enjeu d’un repositionnement vers le haut de laplasturgie française. Néanmoins, la France maintient encore une certaine avance sur la Chine (moyenne de2 000 euros) et un léger avantage sur l’Europe de l’Est (moyenne de 3 500 euros).

■ Evolution permanente des métiers au sein de la plasturgieLa plasturgie est une filière en constante évolution, ce qui exige un développement permanent des compétenceset des qualifications à différents niveaux. La diversité et la spécificité des technologies amènent les entreprisesà effectuer leurs recrutements sur un spectre très large de compétences. De nouvelles fonctions ont connu unfort développement au sein des entreprises. Si une grande partie des offres d’emploi concernaient les ouvriers,le recrutement de cadres a nettement progressé ces dernières années. Les entreprises ont plus particulièrementrecherché des cadres techniques pour des emplois de management de la production et de la qualité, de logis-tique, de recherche et développement, d’études et méthodes, de technico-commercial, et également de gestiondes ressources humaines.

■ Manque de main d’œuvre qualifiéeCependant, l’adaptation des compétences à ces nouveaux métiers ne va pas de soi dans un secteur qui estconfronté à un déficit de main d’œuvre qualifiée et à des difficultés de recrutement. La distribution des emploisau sein de la plasturgie révèle que deux tiers des actifs sont des ouvriers, presque également répartis entreouvriers qualifiés et non qualifiés. Les entreprises considèrent qu’un grand nombre de formations restent tropgénéralistes, ce qui accentue les difficultés de recrutement, outre le fait que les métiers de la plasturgie restentpeu attractifs comme beaucoup de métiers industriels. Dans les régions frontalières du Grand-Est, le phénomènede fuite de compétences est sans doute amplifié par la proximité de l’Allemagne et du Luxembourg qui attirentbeaucoup de salariés par des rémunérations plus élevées. L’enjeu est donc d’accompagner les ouvriers les moins qualifiés dans l’évolution de leurs compétences. Au niveaunational, la Fédération de la plasturgie a engagé des travaux de modernisation des dispositifs de branche :réforme des certificats de qualifications professionnelles (CQP), prévention des inadaptations à l’emploi par lamodernisation des outils de formation, construction de parcours professionnels, développement des compé-tences des salariés expérimentés en s’appuyant sur le dispositif existant du tutorat.

■ Maillage insuffisant avec la recherche et le transfert de technologieAlors même que le transfert de technologie et la recherche universitaire bénéficient en France de moyens impor-tants, les entreprises de plasturgie ne s’appuient pas assez sur cet environnement assez dense et riche, répartisur l’ensemble du territoire. Elles n’exploitent pas suffisamment la voie du développement renforcé par uneoffre à forte valeur ajoutée. Plus particulièrement relevée au sein des PME, cette faiblesse de la plasturgie française est une conséquence sup-plémentaire de la structure du tissu industriel. Les PME semblent d’ailleurs plus frileuses au sujet dudéveloppement de partenariats avec des structures externes. Pour leur part, les grandes unités plasturgistes tirentsouvent leurs ressources de recherche et développement de leur appartenance à un groupe. Au-delà de cette faiblesse de la plasturgie française, l’étude menée en 2005 sur les enjeux et priorités en matièred’innovation dans la filière plasturgie, a pointé les efforts réalisés par les plasturgistes européens sur la voie dudéveloppement renforcé d’une offre à forte valeur ajoutée, issue de l’innovation technologique ou immaté-rielle. Cette étude a également souligné la dispersion des acteurs français de la plasturgie face à l’irrésistiblemontée en puissance des pays industriels émergents. Au sein de la filière plasturgie, le développement de syner-gies entre les plasturgistes, la recherche et le transfert constitue une voie incontournable de progrès.

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■ Approche de l’innovation souvent incomplète au sein des PMELes petites et moyennes entreprises françaises dans leur ensemble, et pas seulement celles de la plasturgie, pâtissent d’une approche de l’inno-vation laissant trop souvent de côté l’immatériel (orientation client, créativité et protection intellectuelle, environnement économique,organisation). Elles se focalisent fortement sur les coûts de main d’œuvre et sur la productivité. Dans un contexte de concurrence internationaleintense, cette approche génère une faiblesse supplémentaire de la plasturgie, alors même que les industriels des principaux concurrents euro-péens (plus particulièrement l’Allemagne) entretiennent des relations plus fortes avec la recherche, travaillent plus naturellement en réseau etprivilégient le développement d’une offre à forte valeur ajoutée. Les entreprises allemandes, avec l’utilisation de nouveaux matériaux et desliens privilégiés avec la chimie, ou l’Italie avec le design, s’attachent à exploiter d’autres gisements de performance.

Les principales organisations nationales de la filière sont la Fédération de la Plasturgie et UCAPLAST, l’Union de la distribution des Plastiques etdu Caoutchouc, fédération associée représentant les petites entreprises. La Fédération de la Plasturgie rassemble 1500 entreprises au sein d’une vingtaine de syndicats membres nationaux et régionaux, représentantleurs adhérents soit par produit – marché - technologie, soit par situation géographique.Acteur national important contribuant au développement de la filière, la Fédération de la Plasturgie accompagne les entreprises dans de nom-breux domaines : économie, innovation, relations sociales, emploi-formation, environnement-hygiène-sécurité. Dans la région Grand-Est, les organisations professionnelles de la filière sont : ● le syndicat régional PLASTURGIE GRAND-EST implanté à Schiltigheim, pour les régions Alsace et Lorraine ; ● le syndicat régional PLASTURGIE CENTRE-EST implanté à Oyonnax, pour la Franche-Comté et l’Ain ; ● le syndicat régional GIPRA implanté à Lyon, pour les entreprises de Rhône-Alpes, d’Auvergne et de Bourgogne.

Il existe également des syndicats de fournisseurs en lien avec la filière plasturgie : ● Plastics Europe France, syndicat des producteurs de matières plastiques ;● l’AFIM, Association Française des industries du Moule, Modèle, Maquette ;● le SYMACAP, Syndicat des Constructeurs Français de Matériel pour le Caoutchouc et les Matières Plastiques. (Voir présentation détaillée en Annexe).

■ La formation continueCréé en 1983, PLASTIFAF est l’Organisme Paritaire Collecteur Agréé (OPCA) désigné par la convention collective nationale de la plasturgie pourcollecter et gérer les fonds de la formation professionnelle continue dans les entreprises de la plasturgie. Cet organisme gère les dispositifs deformation compris dans l’accord de branche relatif à la formation professionnelle signé en 2004 avec les organisations syndicales de salariés. Plastifaf apporte son expertise en termes de conseil, d’information et de promotion pour le développement des plans de formation des entre-prises et de la formation continue des salariés : Droit Individuel à la Formation (DIF), contrat de professionnalisation pour les jeunes, tutorat enentreprise, bilan de compétences, entretien professionnel, contrat de qualification professionnelle). Il propose également à ses adhérents desoutils multimédias de formation, ainsi qu’un logiciel d’aide à la gestion de la formation (A’liance).

■ Refonte de la politique de formation de la ProfessionEn réponse aux fragilités structurelles de la filière, la Profession a engagé des travaux de modernisation des dispositifs de formation de la BranchePlasturgie : réforme du dispositif des certificats de qualifications professionnelles, prévention des inadaptations à l’emploi, modernisation desoutils de formation, construction de parcours professionnels pour les salariés, développement des compétences des salariés expérimentés en s’ap-puyant sur le dispositif de tutorat. Fin 2004, un accord de branche relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie dans les entreprises de la plasturgie, ainsi qu’un accordsur les classifications dans les entreprises ont été signés avec les organisations syndicales de salariés. En 2005, une convention cadre de coopéra-tion a été signée avec le Ministère de l’Education Nationale pour mener des actions en matière d’amélioration de la formation initiale des jeunes,futurs salariés des entreprises, et de partenariat avec le monde de l’éducation pour promouvoir les métiers de la plasturgie.L'année 2007 a été marquée par une forte montée en puissance des nouveaux dispositifs de la professionnalisation, du DIF et du tutorat, qui sont parailleurs des éléments majeurs de transfert de compétences. Des actions innovantes et expérimentales ont été déployées par l'ensemble du réseauPlastifaf sur le terrain : mise en place du parcours d'intégration et de professionnalisation, du guide sur l'entretien professionnel de la plasturgie, deformations "tuteur en plasturgie"; réalisation d'opérations de communication pour sensibiliser les entreprises et le grand public, notamment les jeunes,aux enjeux de la formation professionnelle continue et aux métiers de la plasturgie.

Quel que soit le marché sur lequel elles interviennent, les entreprises de plasturgie doivent résister à de multiples contraintes, au premier rangdesquelles la concurrence exacerbée des pays à plus bas coûts de main d’œuvre, la hausse sensible des cours des matières premières et de l’éner-gie, les exigences des donneurs d’ordres. La diversité des marchés ajoute à la complexité des phénomènes. Globalement, la structure de coût d’une pièce plastique est constituée par la matière (60%), les frais de structure (25%), les moules (10%) et lesmachines (5%). Le prix des matières premières étant à peu près équivalents au niveau international, les plasturgistes n’ont guère eu d’autre choixque de chercher à réduire leurs coûts de production en agissant sur les frais de structure (locaux, services, masse salariale) et sur les coûts desoutillages. A la suite de leurs donneurs d’ordres, beaucoup ont engagé la relocalisation d’une partie de leurs activités dans des zones plus prochesdes marchés étrangers. Le secteur a également cherché à s’adapter en privilégiant des marchés difficilement délocalisables ou des produits à plusforte valeur ajoutée. Mais aujourd’hui, la productivité n’est plus un facteur suffisant pour garantir la différenciation et les marges, et les plastur-gistes doivent chercher de nouvelles marges de manœuvre pour pérenniser à la fois leur activité sur le territoire et conquérir de nouveaux marchésà l’international. De nouvelles voies de progrès doivent impérativement être explorées.

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3.3 Organisation professionnelle

3.4 Formation

3.5 Enjeux et défis à relever

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Comme l’ont mis en évidence les études déjà réalisées au niveau national, la créativité et l’innovation, aussi bienimmatérielle que technologique, apparaissent comme des solutions alternatives devant permettre d’exploiterde nouveaux gisements de rentabilité. Parmi les pistes à explorer, nous citerons plus particulièrement, sans exhaus-tivité aucune mais avant tout parce qu’elles ont été relevées par des dirigeants d’entreprises eux-mêmes : ● le centrage sur des produits peu délocalisables à cause des coûts de transports (pièces de grandes dimensions) ;● la préservation des activités les plus sensibles, les plus complexes et les plus évoluées ; ● le ciblage de marchés de niches, dont l’exigence principale n’est pas celle du coût mais celle de la sécurité et

de la qualité totale ; ● le positionnement sur des marchés porteurs de nouvelles applications et à plus forte valeur ajoutée (ceux liés

à la santé, à l’énergie, à la protection des biens et des personnes, etc); ● l’intégration d’une logique d’offre de solutions complètes aux clients ;● le développement de services intégrés à forte valeur ajoutée, allant de l’implication en amont dans la concep-

tion des produits jusqu’à la gestion des stocks des clients.Dans tous les cas, les entreprises devront améliorer leur veille économique sur la filière et leur capacité à antici-per ses mutations. Elles devront également optimiser leurs compétences ou développer de nouveaux savoir-fairedans les domaines suivants : maîtrise de la conception, développement des compétences en marketing et enveille, maîtrise des achats et de la logistique, organisation en équipes projets, gestion prévisionnelle des res-sources humaines, optimisation continue des compétences de la main d’œuvre. Elles devront égalementprivilégier les synergies avec leur environnement technologique et mettre en œuvre des partenariats de rechercheet développement.

■ Bien entendu, des stratégies d’innovation sont déjà en œuvre dansles secteurs dominants de la plasturgie.

Dans le secteur de la construction par exemple, les plasturgistes misent sur les nouveautés technologiques etesthétiques, sur la montée en gamme de leur offre, ainsi que sur l’intégration au PVC de renforts en acier ou enmatériaux composites pour améliorer sensiblement les caractéristiques mécaniques des produits. Ces facteurs dedifférenciation contribuent indéniablement au bon comportement du secteur, qui est en effet le seul de la plas-turgie à afficher une rentabilité supérieure à la moyenne en 2005, et qui continue à gagner des parts de marchésur les secteurs traditionnels. La nécessité de l’innovation est également cruciale dans le secteur des emballages, où le plastique parvient àgagner du terrain face aux matériaux concurrents. Les entreprises du secteur n’ont pas d’autre choix que des’adapter sans cesse aux nouvelles tendances de consommation, de pratiquer une veille commerciale et de lan-cer des emballages toujours plus pratiques et innovants. La recherche et développement est une garantie deperformances plus particulièrement dans le secteur des emballages pour l’hygiène – beauté, qui est sévèrementsoumis à la concurrence des produits asiatiques. C’est ainsi que les emballages plastiques français parviennent àrester très bien implantés à l’étranger, notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. La sécurité et l’hygiènealimentaires, l’information du consommateur, le design et le respect de l’environnement constituent d’autresenjeux que l’industrie des emballages parviendra à relever en pratiquant une politique active d’innovation.

■ La plasturgie s’est positionnée dans les pôles de compétitivitéfrançais

Depuis juillet 2005, le gouvernement français a labellisé 71 pôles de compétitivité français devant contribuer àla compétitivité de l’économie française par le développement de synergies entre les entreprises, les unités derecherche et les centres de formation. Positionnée dans plus de vingt de ces pôles, la filière plasturgie s’est enga-gée sur des thèmes technologiques majeurs qui pourront la faire évoluer. La liste des pôles de compétitivité français est proposée en ANNEXE. Des programmes d’innovation et de recherche et développement sont en cours de développement dans les dif-férentes régions de la plasturgie. Ces programmes concernent également les composites présents exclusivementdans cinq pôles de compétitivité.

■ La Profession met en œuvre le Plan « Innovation Plasturgie 2015 » La Fédération de la Plasturgie pilote la mise en œuvre d’un programme d’actions intitulé « Innovation Plasturgie2015 » traitant d’une part d’actions sur l’organisation de la filière ou de ses acteurs, et d’autre part d’actions cibléesde recherche et développement portant sur des thématiques transversales d’innovation. L’un des principaux objectifs est de favoriser une plus forte convergence entre les industriels et le monde de larecherche. Pour faciliter l’accès des PME aux compétences de recherche et développement, la profession tra-vaillera en outre sur la mise en place de réseaux d’acteurs (centres de formation d’apprentis, écoles d’ingénieurs,universités et laboratoires de recherche) afin de les rapprocher des entreprises.

3.6 Un point sur les démarches d’innovationdans la plasturgie française

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La filière plastique s’organise principalement en Lorraine autour de la transformation des matières plastiques, même si la fabrication de matièrespremières en amont et la fabrication d’outillages en aval sont également représentées.

■ 1 – L’industrie de transformationAprès les constructeurs et équipementiers automobiles (15% de l’emploi industriel régional, environ 21 500 salariés), la sidérurgie (9,3%), le tra-vail des métaux (6%) et les produits métalliques (4,8%) qui comptent ensemble quelque 13 000 salariés, la plasturgie constitue le 6ème secteurlorrain. Elle détient une part de 4,7% des effectifs appartenant à des entreprises industrielles (hors énergie) de plus de 20 personnes. Depuis ledébut des années 1990, elle a affiché une croissance continûment plus dynamique qu’en France et que dans d’autres secteurs de l’industrie régio-nale, lui assurant un gain de 2 500 emplois entre 1987 et 2002.La plasturgie lorraine s’est constituée pour l’essentiel dans le sillage des grands secteurs traditionnellement clients : l’automobile et l’électro-ménager avec les pièces techniques, la construction et le BTP, et les emballages. Très ancré dans une tradition de sous-traitance, le secteur éprouveaujourd’hui des difficultés à se diversifier. Une entreprise lorraine du secteur sur trois dépend d’un groupe. Associée à la situation frontalière de la Lorraine, cette caractéristique faciliteles exportations. La part des jeunes et des femmes est plus importante que dans l’ensemble de l’industrie lorraine. La main d’œuvre est trèsouvrière et peu qualifiée. Cette faible qualification pèse sur la valeur ajoutée qui est aujourd’hui moins soutenue par l’investissement, autre fac-teur de progrès technologique. Depuis 2004, année fortement marquée par l’augmentation sensible des coûts de matières premières et de l’énergie ainsi que par les ralentisse-ments conjoncturels de la filière automobile, la plasturgie lorraine accuse un léger recul de ses effectifs, qui reste cependant moindre qu’enFrance et que dans l’ensemble de l’industrie lorraine. Pour la première fois en 2005, le nombre d’entreprises a diminué. Néanmoins, la plastur-gie reste en Lorraine un des secteurs industriels les plus dynamiques en matière de création d’entreprises.

■ 2 – Les outillages pour la plasturgie A peine une centaine de moules seraient encore réalisés chaque année en Lorraine, ce qui représente seulement 5% des besoins du marché lorrain.Sous-représenté en Lorraine par rapport au niveau national, le secteur est devenu quasiment confidentiel en Lorraine et repose sur quelques mou-listes indépendants : Les sociétés SPIMECA à La Bresse, ECOLOR à Raon-l’Etape, Société Nouvelle Empreinte 88 à Senones dans les Vosges. Les Ateliers CINI de Tomblaine et la société 3D PROD à Raon-l’Etape développent une activité de prototypage rapide et réalisent des outillagespour pièces prototypes. Certains plasturgistes lorrains intègrent également la réalisation ou la maintenance de leurs propres moules. La sociétéCITYPLAST, spécialisée dans l'injection de matières thermoplastiques, intègre la conception et la réalisation des moules. La société M.K.G MOULES à Sarreguemines s’est réorientée sur l’injection plastique et usine désormais des moules pour ses besoins propres.Malgré les difficultés conjoncturelles traversées ces dernières années, les moulistes lorrains ont maintenu leurs efforts pour donner à leur outilde production le niveau technologique en adéquation avec les exigences croissantes de leurs donneurs d’ordres. Ils peuvent ainsi proposer un

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Avec un taux de 3,9% des effectifs industriels (hors énergie) en 2005, la Lorraine occupe le 12ème rang des régions plasturgistes fran-çaises. La plasturgie représente en Lorraine un effectif d’environ 6 000 salariés, répartis dans un peu plus de 170 établissements - dont140 de plus de 10 personnes. La fabrication de pièces techniques, de demi-produits et d’éléments pour la construction occupent despositions dominantes, alors que le secteur des emballages est moins développé qu’au niveau national. La plasturgie reproduit en Lorraine les grandes tendances dégagées au niveau national. Malgré la présence de grandes unités de pro-duction filiales de groupes internationaux, elle est composée d’une majorité de petites et moyennes entreprises qui forment un tissuindustriel fortement atomisé. Les plasturgistes lorrains sont durement mis en concurrence avec les fabricants des pays à faible coût de main d’œuvre d’Europe de l’Estet d’Asie, principalement sur le marché des pièces techniques à faible valeur ajoutée et des produits de consommation divers. Ayantdéveloppé une relation marquée avec les donneurs d’ordre de l’automobile et de l’électroménager, les entreprises conservent une cul-ture très ancrée de sous-traitance et éprouvent aujourd’hui des difficultés à se diversifier. Mais en restant trop spécialisées etdépendantes de leurs marchés traditionnels, elles continueront à être menacées par les stratégies de délocalisation des grands don-neurs d’ordres. Face aux nombreuses autres menaces pesant sur le secteur (pressions sur les prix, envolée des cours de matières premières et de l’éner-gie, contraintes environnementales), ils sont sans surprise appelés à relever de nouveaux challenges pour préserver leurs avantagesconcurrentiels. A cet égard, la plasturgie lorraine peut miser à la fois sur un tissu d’entreprises performantes, dont le savoir-faire technologique estindéniable, et sur des ressources denses en termes de recherche, de formation et de transfert de technologie, qui sont considéréescomme des éléments différenciateurs forts. Le développement de synergies et de partenariats de recherche et développement entreces compétences devrait pouvoir contribuer à dégager de nouvelles marges de manœuvre. Les entreprises lorraines qui exploiteront davantage le potentiel particulièrement riche de leur environnement technologique devraientbénéficier de perspectives d’évolution plus favorables. C’est en misant sur l’innovation qu’elles parviendront en effet à se positionnersur une offre à plus forte valeur ajoutée et sur des marchés de niches. Elles doivent bien entendu continuer à investir dans les techno-logies, la formation et les compétences de leurs salariés.

4.1 Les métiers de la plasturgie en Lorraine

La Plasturgie en Lorraine4. Situation générale

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service complet (conception, prototypage, réalisation des outillages de plasturgie sur des moyens perfor-mants). Mais compte tenu de la concurrence exercée par les concurrents à bas coûts, ils se positionnentessentiellement sur des opérations de maintenance et de rectification des moules fabriqués à l’étranger. Ilsexplorent aujourd’hui de nouvelles pistes de progrès destinées à pérenniser leur savoir-faire et mènent actuel-lement un partenariat d’innovation avec des centres de ressources technologiques lorrains, afin de sepositionner sur des techniques innovantes de réalisation de moules, comme par exemple la filière d'outillagerapide par Stratoconception avec le CIRTES ou la R&D sur de nouveaux types de moules avec APOLLOR et leCRITT METALL 2T. Ils réfléchissent par ailleurs au développement d’alliances avec des plasturgistes (offres glo-bales).

■ 3 – Les fabricants de matières de base En amont de la transformation des matières plastiques, des leaders mondiaux de la chimie organique ontimplanté en Lorraine de grosses unités de fabrication de matières plastiques de base qui représentent uneffectif global de 2 300 personnes. Ces unités lorraines fabriquent une large gamme de matières chimiquesde base : TOTAL PETROCHEMICALS FRANCE et ARKEMA à Saint-Avold ; le groupe INEOS à Verdun et à Sarralbe; le groupe américain REICHHOLD avec l’unité REICHHOLD CHIMIE EUROPE à Etain. Des établissements apparte-nant également à des groupes internationaux proposent des solutions d'adjuvants pour les thermoplastiques :TREFFERT à Sainte-Marie-aux-Chênes (30 personnes) faisant partie du groupe allemand TREFFERT ; VIBA à Folking(25 personnes) faisant partie du groupe italien NYMCO. Il n'existe pas réellement de filière régionale au sens dumarché entre les acteurs de la chimie et les plasturgistes lorrains.

■ 4 – Les ateliers intégrés de plasturgieUn certain nombre d’établissements ne relevant pas spécifiquement des codes d’activité de la plasturgie(NAF 252) ont intégré dans leur procédé de fabrication la mise en œuvre de matières plastiques. Ce sont le plussouvent des unités importantes dites intégrées, pour la plupart des filiales de grands groupes, ayant un cœur demétier dans d’autres secteurs d’activité (industrie automobile, électricité et électronique, aéronautique, agro-alimentaire, textile). Si certaines d’entre elles ont été visitées, et si la présente étude s’est nourrie des réflexions et analyses de leurs diri-geants rencontrés à diverses occasions, ces unités n’entrent pas dans le champ statistique de la présente étude.

■ Des entreprises de petite taille et une forte atomicité La plasturgie lorraine reproduit les grandes tendances nationales de la filière. Le tissu régional est fortementatomisé et se caractérise par la prédominance de petites et moyennes entreprises. On ne compte en Lorrainequ’une vingtaine d’unités de plasturgie de plus de 100 salariés, ne représentant que 9% des établissements etconcentrant 57% des effectifs. Grâce à ces grands établissements, la région se hisse à la 12ème place des régionsfrançaises de la plasturgie en nombre d’emplois. Moins d’une entreprise sur quatre possède plusieurs établissements, ce qui renforce l’atomicité du secteur. Lataille moyenne des établissements lorrains est cependant supérieure à celle observée en France, avec un effec-tif moyen de 33 salariés contre 29 en France.

■ Concentration de l’emploi à l’Est des Vosges, dans le Bassin Houilleret en Meurthe-et-Moselle

Dans l’Est des Vosges, les zones de Saint-Dié et de Remiremont - Gérardmer concentrent 35% des salariés de laplasturgie régionale. Le Bassin Houiller en Moselle-Est regroupe 22% des salariés, et la zone d’emploi de Nancyen regroupe 16%. Ces trois zonesd’emploi se distinguent, avec près de75% des effectifs répartis dans 40%des établissements de la plasturgielorraine.Dans les Vosges, où plusieurs établisse-ments de grande taille sont implantés,les unités plasturgistes comptent unemoyenne de 44 salariés (contre 33 pourla Lorraine). En Meurthe-et-Moselle,les établissements ne comptent à l’in-verse que 25 salariés.

Source : Insee, Sirene

Activité

Demi-produits (25.2A)Emballages (25.2C)Construction (25.2E)Articles divers (25.2G)Pièces techniques (25.2H)

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02

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NGI

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650

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Effectifs

SOC. INDUSTRIELLEDU HARAS

REHAUSOC USINAGE

TUBES ÉLECTRICITÉ

FERMOLOR 2000

CEBAL SAS

VISKASE

FAURECIA

LES ZELLES

MARK IVSYSTÈMESMOTEURS

SEMOFLEX

ALTUGLAS INTERNATIONALFERMOBA

SOREPLA

BERICAP

NORMA

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CIMEST SPIDELOR

Demi-produits (25.2A)

Emballages (25.2C)

Éléments pour la construction (25.2E)

Articles divers (25.2G)

Pièces techniques (25.2H)

31%28%

13%

25%

3%

Source : Insee, URSSAF

L’emploi concentré à l’est des Vosges, dans leBassin-Houiller et en Meurthe-et-Moselle

Etablissements par activité et nombre de salariés

Près du tiers des salariés fabrique des pièces techniquesRépartition des salariés de la plasturgie Lorraine par activité.

4.2 Les entreprises de la plasturgie en Lorraine

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La répartition des activités révèle en outre une spécialisation dans les départements. Dans les Vosges, plus de la moitié des salariés de la plasturgie fabriquentdes pièces techniques. Le secteur s’y est en effet développé dans le sillage des équipementiers automobiles, des biens d’équipement et des biens de consomma-tion courante. En Moselle-Est et en Meurthe-et-Moselle, le secteur des demi-produits occupe une position dominante (respectivement 44% et 38% des effectifs).

■ Comme en France, la plasturgie lorraine a développé son savoir-faire dans la fabricationdes pièces techniques

D’importants équipementiers automobiles ont implanté en Lorraine une activité de transformation de matières plastiques : JOHNSON CONTROLS(leader européen du pare-soleil), MARK IV (systèmes moteurs), FICOMIRRORS et FICOCIPA (rétroviseurs haut de gamme), FAURECIA INTERIEURINDUSTRIE (pare-chocs, accoudoirs et planches de bord), DYNAMIT NOBEL (habillage de la Smart). Les sous-traitants plasturgistes se sont développés dans leur sillage, hissant le secteur au 1er rang de la plasturgie lorraine. En 2005, il employaitprès du tiers des salariés de la plasturgie lorraine. Subissant directement les ralentissements conjoncturels des programmes automobiles, le sec-teur a néanmoins perdu sa prédominance et se retrouve talonné par le secteur des demi-produits.

■ Les demi-produits et des éléments pour la construction sont mieux représentés enLorraine qu’en France

Les demi-produits représentent 28% des effectifs de la plasturgie lorraine, contre 11% en France. Les établissements lorrains du secteur sontpresque deux fois plus importants qu’en France (en moyenne 63 salariés contre 34). On y compte de grands établissements de la plasturgie lor-raine (Rehau Industrie à Morhange, Fermoba Est Industrie à Petit Réderching et la société Norma à Briey), qui concentrent une part majoritairedes effectifs de la plasturgie dans leur département.Le secteur des éléments pour la construction s’est hissé en 3ème position de la plasturgie lorraine, avec une part également plus significative qu’enFrance (4ème place avec 15% des effectifs). Ce meilleur positionnement s’explique par la présence de gros établissements en Moselle-Est et dansles Vosges (Société Industrielle du Haras, EBO Systems, SATHIS, MEA INDUSTRIES, QUINN PLASTICS France).

■ Les secteurs des emballages et des articles divers restent à la marge En Lorraine, le secteur des emballages n’emploie que 8% des effectifs de la plasturgie. Il est largement représenté par des filiales de grandsgroupes, transformatrices de matières plastiques pour les besoins propres de leurs groupes (NESTLE, CEBAL ALCAN PACKAGING). Ce secteur, qui occupe une place limitée en Lorraine, est celui qui souffre le plus de la concurrence internationale. En Lorraine comme en France,la fabrication des articles divers est assurée en majorité dans des entreprises de petite taille.

■ Développement de compétences dans le domaine des compositesEn associant des matières plastiques (polymères ou thermodurcissables) et des renforts de fibres de verre ou de carbone, les composites parvien-nent à atteindre de nouvelles performances techniques par rapport à leurs concurrents. Ils permettent de répondre aux contraintes des clientsles plus exigeants (aéronautique par exemple) en termes d’allègement des structures, de résistance mécanique, de tenue au feu, etc. En progression de 40% depuis 2000, leur production a atteint le cap des 10 millions de tonnes au niveau mondial en 2006. Et avec 15% de la pro-duction européenne de composites, la France se situe au 3ème rang derrière l’Allemagne et l’Italie. Même si la part des composites augmente sensiblement dans des secteurs comme l’aéronautique, ces matériaux ne concernent encore que 10%de la transformation des matières plastiques. Malgré leurs qualités, ils souffrent en effet d’un manque de productivité dans leur production, cequi empêche ou ralentit leur utilisation dans des secteurs consommateurs de gros volumes comme l’automobile. L’enjeu est double et complexe.Il s’agit à la fois de trouver un procédé de transformation des composites rapide et fiable, et de développer des procédés limitant l’expositiondes opérateurs au styrène qui est toxique à long terme. De telles possibilités sont offertes par les technologies de transformation par injectionde résine en moules fermés (RTM), encore relativement peu utilisées, mais qui peuvent permettre à la filière d’accéder à de nouveaux polymèrestechniques et favoriser son ouverture vers de nouvelles applications. En la matière, la Lorraine bénéficie de la présence du Pôle de Plasturgie de l’Est. Il mène des collaborations avec de grands donneurs d’ordresinternationaux et participe à de grands programmes nationaux d’innovation. La Lorraine compte également des unités intégrées à d’autres sec-teurs d’activités, et faisant le plus souvent partie de groupes, ainsi qu’un tissu d’une vingtaine d’entreprises indépendantes, le plus souvent despetites et moyennes structures. Ces dernières se sont positionnées sur des marchés de niche et appartiennent au secteur des pièces techniques(automobile, aéronautique, nautisme,…) et au secteur des éléments pour la construction.Dans le domaine des composites, la Lorraine bénéficie également de la présence du CIRTES qui, grâce à son procédé de prototypage rapideStratoconception® (outillages fabriqués par empilement de couche intégrant des régulations optimisées en nappe), a permis au moulage contactd'être parmi les premières méthodes de fabrication de pièces à bénéficier des apports de l'outillage rapide de grande dimension (notamment ladiminution des délais de réalisation, des coûts et des poids des outillages).

■ Présence d’unités de production filiales de grands groupes internationauxUn peu plus de 80% des établissements ont leur siège social en Lorraine, contre encore 90% il y a une dizaine d’années. Moins de 25% des effec-tifs salariés travaillent dans des entreprises indépendantes et, comme au niveau national, ce taux ne cesse de chuter. En 2004, une entreprise dela plasturgie sur trois appartenait à un groupe français ou étranger, cette part étant beaucoup plus faible dans le reste de l’industrie lorraine.Ces filiales de groupes réalisaient près de 75% du chiffre d’affaires total de la plasturgie lorraine, contre 59% en 2000. Les plus gros établissements de la plasturgie lorraine sont des filiales de grands groupes internationaux. Ils bénéficient d’un fort effet de levierlié à cette appartenance et ils savent s’inscrire dans des réseaux. Leur présence traduit sans doute l’attractivité de la Lorraine en termes de proxi-mité de grands donneurs d’ordres, infrastructures de transport, conditions d’implantation (aides, fiscalité, …), marché du travail. Mais il existeaussi dans ces établissements des besoins de R&D non satisfaits.

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4.4 Caractéristiques du tissu industriel

Les effectifs de la plasturgie lorraine sont concentrés sur trois activités dominantes : les pièces techniques (31%), les demi-produits(28%) et les éléments pour la construction (25%). Cumulant 16% des effectifs, les secteurs des emballages et des articles divers sontlargement moins présents que dans la plasturgie nationale (35% des salariés).

4.3 Une structure d’activité différente de celle de la France

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■ Internationalisation marquée Avec la présence de filiales de groupes étrangers, l’internationalisation de la plasturgie s’avère plus marquée enLorraine qu’en France. Plus de 40% des effectifs travaillent dans des entreprises à capitaux étrangers, ce poidsétant nettement supérieur à la moyenne nationale (25%). L’internationalisation est la plus marquée dans le secteur des pièces techniques pour l’automobile, avec la pré-sence de grands groupes automobiles (JOHNSON CONTROLS - USA; FICOSA - Espagne). Le secteur de l’emballageest également représenté par des filiales de grands groupes (NESTLE, PECHINEY ou CEBAL ALCAN PACKAGING).

■ Avantage en matière d’exportLes plasturgistes lorrains réalisent un taux d’exportation de 24% supérieur à la moyenne nationale (22,5%). Etdeux entreprises régionales du secteur sur trois exportent une partie de leurs produits, alors que cette propor-tion n’est que d’une sur deux au niveau national. Ce taux a cependant stagné depuis la fin des années 90, alorsqu’il a bénéficié d’une légère progression en France. La plasturgie lorraine parvient néanmoins à conserver unavantage en matière d’export, grâce sans doute à sa situation géographique privilégiée au cœur des échangeseuropéens mais également aux réimportations pratiquées par les sociétés mères situées à l’étranger. Les tauxd’exportation les plus élevés sont réalisés dans le secteur des demi-produits. A l’inverse, le secteur des élémentspour la construction est traditionnellement le moins exportateur.

■ La création d’entreprise conforte l’assise du secteurSi l’industrie de la plasturgie est relativement récente, les entreprises sont plutôt anciennes par rapport au restede l’industrie, ce qui témoigne de leur pérennité. Près de 80% des établissements de la plasturgie sont implan-tés en Lorraine depuis plus de 5 ans, contre 70% pour l’ensemble de l’industrie. La majorité des emplois sontlocalisés dans les entreprises pérennes, avec 81% des salariés travaillant dans des structures de plus de 10 ans. Le tissu productif se renouvelle par petites touches. Sur les 260 établissements de la plasturgie créés chaqueannée au niveau national, seulement une dizaine le sont en Lorraine. Le taux annuel moyen de création puresur la période 1995–2004 est proche de 6%, soit un point de plus que la moyenne française. Dans un contextedifficile pour l’industrie lorraine, le secteur de la plasturgie a été relativement dynamique au cours des 10 der-nières années. Le taux de création pure sur cette période a ainsi été supérieur à celui de l’industrie (5,9% contre5,5%), à l’inverse de la France (4,9% contre 6,2%).

■ Des technologies de production modernes et variéesComme en France, le potentiel de la plasturgie lorraine est important. Sur la période 1996-2001, les plasturgisteslorrains ont consacré en moyenne 19,6% de leur valeur ajoutée à l’investissement qui incorpore, au fil des généra-tions du capital, des technologies nouvelles et innovantes (contre 17,4% au niveau national). Mais depuis 2001, lesentreprises s’avèrent plus frileuses et le taux d’investissement moyen a chuté à 13,4% sur la période 2002-2004(contre 14,6% au niveau national).Les technologies d’injection sont les plus répandues en Lorraine, notamment pour la fabrication des pièces tech-niques. Compte tenu de l’importance du secteur des demi-produits, les technologies d’extrusion sont égalementbien positionnées. Certaines entreprises maîtrisent ces deux types de procédés fondamentaux. La plasturgie dis-pose également en Lorraine d’un potentiel dans les technologies du thermoformage, du rotomoulage, et descomposites (moulage par compression, « RTM » ou moules fermés) essentiellement pour ces dernières dans desunités de production intégrées dans d’autres secteurs industriels (aéronautique, électricité, emballage, bâtiment,agroalimentaire). Aujourd’hui, ces technologies « émergentes » sont considérées comme sources des progrès les plus importantspouvant conduire à de nouvelles substitutions de matériaux traditionnels en faveur de la plasturgie, et donneraux industriels de nouveaux atouts technologiques. Sur la thématique des technologies innovantes de la plas-turgie, la Lorraine bénéficie de la présence de centres de ressources technologiques.

■ Baisse des effectifs en Lorraine comme en France Depuis le début des années 1990, la plas-turgie offrait en Lorraine des possibilitésde reconversion face au déclin des acti-vités industrielles traditionnelles(textile-habillement, sidérurgie, métal-lurgie). En matière d’emplois, le secteura ainsi connu un développement plusdynamique qu’au niveau national. Sacroissance significative s’est traduite parun gain de 2 500 emplois entre 1987 et2002, atteignant un pic de 6 700 salariésen 2003. Cette progression s’est opéréeparallèlement à l’essor de la filière auto-mobile, alors même que l’industrielorraine dans son ensemble perdaitperdu 17% de ses salariés. A l’instar de

4.5 Situation de l’emploi au sein de laplasturgie lorraine

160140120100

80

401996 1997

Plasturgie

60

1999 2001 2003 2005

MetallurgieTextileAutomobile

Papier-cartonIndustrie hors Energie

Plasturgie et automobile atténuent le déclin de l’industrieEvolution des effectifs salariés lorrains (base 100 en 1995)

Source : Insee, URSSAF

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la plasturgie en France et en Europe de l’Ouest, la plasturgie lorraine accuse depuis 2004 un léger recul de ses effectifs (- 1% en 2004 et -0,8%en 2005), soit environ 700 salariés de moins entre 2003 et 2006. Cette chute reste moindre qu’au niveau national (-1,8 %) et que dans l’ensemblede l’industrie lorraine. Elle a également perdu une dizaine d’établissements. Les fermetures d’établissements se sont concentrées en Moselle,mais les Vosges ont subi les plus fortes pertes d’emploi entre 2004 et 2006, avec 500 salariés de moins entre 2003 et 2005 sur un total de 700emplois perdus.

■ Les ouvriers et employés de la plasturgie lorraine sont mieux rémunérés qu’en FranceLe salaire des employés et des ouvriers est plus élevé qu’en moyenne nationale. A l’inverse, les salariés chefs d’entreprises, cadres et occupantune profession intermédiaire sont moins bien rémunérés dans la plasturgie lorraine. A structure identique à la France, le salaire moyen mensuelbrut lorrain devrait être de 2 156 euros alorsqu’il n’est que d’un peu plus de 2 000 eurosavec la structure actuelle. Cet écart de salairemoyen s’explique principalement par les diffé-rences des catégories socioprofessionnelles. Au sein de la plasturgie lorraine, les salariés dusecteur des emballages perçoivent un salairehoraire brut moyen (15,46 euros) sensiblementsupérieur à ceux des salariés des autres activi-tés de la plasturgie, où le salaire horaire brutmoyen s’établit à 13,49 euros. A catégoriesocioprofessionnelle identique, l’industrie lor-raine (hors énergie) rémunère mieux sessalariés que la plasturgie.

■ Main-d’œuvre ouvrière de faible niveau de qualification et emplois d’encadrement assezpeu nombreux

La valeur ajoutée par salarié (44 700 euros en 2004) est inférieure de 8% à la moyenne de la plasturgie nationale. Ce rendement inférieur s’ex-pliquerait en partie par un niveau de qualification plus faible. Deux tiers des salariés de la plasturgie lorraine sont des ouvriers, et le taux dequalification ouvrière est de 56,7%, contre 73,3% pour l’industrie dans son ensemble. Les ouvriers non qualifiés sont nettement représentés audétriment des autres catégories socioprofessionnelles. Leur part dans la plasturgie est supérieure de près de 15 points à celle de l’industrie lor-raine, et également plus importante que dans l’ensemble de la plasturgie française (30,6% contre 25,6%). Le poids de la main d’œuvre ouvrière de faible niveau de qualification est en partie imputable à la ponction qu’opèrent le Luxembourg etl’Allemagne grâce à des émoluments plus élevés réservés aux salariés qualifiés. Il est à craindre que les pratiques de recrutement et les politiquesde formation continue des entreprises n’amplifient ce phénomène. Les emplois d’encadrement sont proportionnellement moins nombreux qu’en France (6,7% contre 11,3%). Les grands sites lorrains de plastur-gie disposent de ressources au sein de leurs groupes (bureaux d’études, R&D, commercial, marketing). Et la plasturgie lorraine dépend davantagequ’en France de centres de décision situés hors région.

■ Données sur la formation continue des salariésDepuis quelques années, la qualification des salariés progresse régulièrement, et la proportion d’ouvriers qualifiés rattrape peu à peu le niveaude la plasturgie nationale. Entre 2000 et 2006, la part des ouvriers non qualifiés a diminué de 11 points au bénéfice des ouvriers qualifiés (+ 5,8points), des professions intermédiaires (+ 4,7 points) et des emplois d’encadrement (+ 1,4 point). La part des employés a baissé de 0,8 point. Cette évolution des niveaux de qualification traduit sans doute une évolution importante au sein de la plasturgie, liée à l’enrichissement permanentdes tâches et des technologies et l’émergence de nouvelles fonctions au sein des entreprises, qui nécessitent l’entrée de jeunes diplômés de niveauplus élevé de formation initiale ou l’adaptation des compétences des salariés. Les jeunes embauchés, plus particulièrement les opérateurs de pro-duction, sont pour la plupart peu qualifiés et peu formés dans les spécialités des matières plastiques. Face à ce constat, les acteurs de la brancheprofessionnelle s’investissent pour développer la formation continue. Mais leur volonté se heurte encore trop souvent à la diversité technologiqueet à la dispersion géographique des entreprises. En Lorraine, les interventions de l’OPCA PLASTIFAF ont essentiellement porté en 2007 sur les thématiques du management environnemental (ISO14001) et de la gestion intégrée de production. 40 contrats de professionnalisation ont été mis en œuvre en 2007 (contre 26 en 2006), et 150tuteurs ont été formés par la Branche en Lorraine pour les accompagner. Une forte volonté est affichée pour inciter les entreprises à se formerdans des capacités nécessaires à l’intégration de l’innovation et de la recherche et développement. Les dirigeants de petites et moyennes entre-prises se forment eux-mêmes davantage aux thématiques de la gestion d’entreprise et des langues étrangères, mais les contraintes de temps etde financement freinent encore trop souvent les initiatives, les gérants non salariés n’ayant pas accès aux fonds de la formation continue. Les entreprises de moins de 10 salariés sont tenues de verser à PLASTIFAF une contribution forfaitaire au titre de la formation continue. Les petitsétablissements hésitent souvent à recourir à la formation continue, en raison de l’absence du salarié. En Lorraine, 47% d’entre elles ont bénéfi-cié d’une ou plusieurs actions de formation. 58% des plasturgistes lorrains de plus de 10 personnes confient la gestion de leurs dépenses de formation continue (plans individuels, contratsde professionnalisation) à PLASTIFAF. En 2007, ces entreprises ont dépensé en moyenne 1,3 % de leur chiffre d’affaires au titre de la formation(à mettre en regard du taux de 0.9% réglementaire). A titre de comparaison, le champ d’intervention de PLASTIFAF portant sur les deux régionsLorraine et Alsace, la performance de la région voisine est légèrement supérieure (1,5%), compte tenu en grande partie de la très forte présencedes donneurs d’ordres de l’automobile et de leurs exigences dans le domaine de la formation des salariés des entreprises sous-traitantes.

■ Pyramide des âges La part des femmes dans la plasturgie lorraine a augmenté de 23% à 30% entre 1998 et 2004. Supérieure à celle de l’industrie lorraine dans sonensemble, elle reste inférieure à celle observée au sein de la plasturgie nationale. Les femmes représentent une main d’œuvre moins onéreuse.Beaucoup de femmes occupent des postes de contrôle ou de conditionnement, et très peu d’entre elles exercent une fonction technique, commecelle de monteur-régleur par exemple.La plasturgie lorraine dispose encore d’une main-d’œuvre relativement jeune, avec 62% des salariés qui ont moins de 40 ans (contre 59% au

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Catégorie Salaires moyens mensuels bruts (euros)socioprofessionnelle Lorraine France

Hommes Femmes Ensemble Hommes Femmes EnsembleChefs d’entreprises, Cadres supérieurs 4 826 3 556 4 658 4 898 3 877 4 719

Professions intermédiaires 2 430 2 112 2 365 2 549 2 214 2 457

Employés 2 067 1 709 1 768 1 922 1 671 1 713

Ouvriers qualifiés 1 850 1 517 1 797 1 836 1 525 1 776

Ouvriers non qualifiés 1 620 1 441 1 537 1 576 1 406 1 496

Salaire moyen 2 158 1 643 2 006 2 339 1 761 2 158

Les ouvriers plasturgistes mieux rémunérés en Lorraine

Source : INSEE

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niveau national et 50% pour l’ensemblede l’industrie lorraine) et plus du tiersdans la tranche des 40 à 55 ans. Commeles autres secteurs, la plasturgie estcependant confrontée au vieillissementde sa population salariée. En 1999, lessalariés de moins de 25 ans et les salariésde plus de 50 ans constituaient chacun11,5% des effectifs de la plasturgie. En2004, ils n’en constituaient plus que 10%et 14% respectivement. La problématique du vieillissement deseffectifs et de l’âge des dirigeants d’en-treprises doit cependant être soulignée.Des flux importants de départs enretraite d’ouvriers qualifiés, de profes-sions intermédiaires et de cadres ont été annoncés comme prévisibles dès 2005 par les services chargés de l’emploi.Cette problématique n’est pas spécifique à la Lorraine, puisque la Profession annonce une moyenne annuellede 3000 départs jusqu’en 2012 au niveau national. Plus particulièrement, le problème du remplacement des effectifs soulève des questions stratégiques en termesde gestion prévisionnelle des ressources humaines et des compétences, et se posera en termes de succession oude transmission des entreprises.

■ Difficultés du recrutement et Gestion Prévisionnelle des Emplois etCompétences

De nouvelles fonctions ont connu un fort développement au sein des entreprises de la plasturgie : ● la gestion de la qualité, qui implique une sensibilisation de tous les salariés ; ● le commercial, qui doit être une préoccupation majeure et exige une double compétence technique et

commerciale ;● la conception, qui implique le développement de bureaux d’études et la maîtrise de l’outil informatique ;● la logistique, qui est un déterminant essentiel de la réactivité des entreprises ; ● le management et la gestion des ressources humaines. Ceci exige un développement croissant des compétences à différents niveaux. Mais la difficulté à recruter dupersonnel qualifié et motivé est très fréquemment évoquée par les dirigeants d’entreprises. La Profession a ainsiengagé une démarche de revalorisation de son image auprès des jeunes. Cette problématique n’est bien entendupas spécifique à la plasturgie.

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Population en %

Hommes plasturgieFemmes plasturgie

AgeHommes plasturgieFemmes plasturgie

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Source : Insee, DADS 2004

Pyramide des âges des salariés lorrains

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■ APOLLOR, le Pôle de plasturgie de l’Est, (PPE), et le CIRTESCréés pour favoriser l’innovation et l’intégration de nouveaux produits et procédés dans le tissu industriel, ces trois Centres de RessourcesTechnologiques lorrains ont plus particulièrement développé des services de recherche et d’accompagnement pour les entreprises de la plasturgie.Ils ont développé des compétences en modélisation et simulation des procédés industriels, en prototypage et fabrication rapide, en outillagerapide et développement rapide de produit, sur des technologies émergentes (notamment composites en moules fermés et outillages fabriquéspar empilement de couche intégrant des régulations optimisées en nappe), sur les machines intelligentes et les périphériques de pilotage intel-ligent, sur les procédés liés aux nouvelles matières (bioplastiques, éco-matériaux, fibres naturelles,…), sur les outillages intelligents (moulesintégrant la réalisation de fonctions, multi-injection, moules économiques). En matière de conception, ils développent plusieurs axes et thématiques : l’éco-conception, l’utilisation de calculs et modèles, le calcul et l’opti-misation des caractéristiques mécaniques, le renforcement de la culture « design » dès la conception du produit, la conception et l’ingénieriesimultanée permettant de réaliser des gains productifs dans la phase de conception.

■ La plate-forme technologique PLASTINNOVLa plasturgie lorraine bénéficie également de la présence de PLASTINNOV, spécialisée dans la simulation numérique des procédés en plasturgie(extrusion, injection, thermoformage, soufflage), de la rhéologie et de la formulation des matériaux, du contrôle non destructif en productionde pièces polymères par spectroscopie Raman. La mission première de cette plate-forme est de mobiliser au profit des entreprises de la plastur-gie les ressources disponibles au sein des établissements de formation, des laboratoires de recherche universitaires et des centres techniquesrégionaux.

La plasturgie dispose en Lorraine d’un système de formation initiale et continue qui permet de répondre aux évolutions technologiques du sec-teur et des ses métiers. Le système de formation propose six grands types de diplômes spécialisés, tous destinés à des emplois qualifiés : le CAPPlasturgie, le BEP Métiers de la Plasturgie, le Bac Professionnel Plasturgie, le BTS Plasturgie, la Licence Professionnelle, le diplômed’ingénieur plasturgiste. Les structures de formation sont considérées comme adéquates à la demande industrielle, proches des entreprises etpartenaires techniques à part entière dans le développement des procédés.

■ Formations d’ouvriers qualifiés et techniciensEnviron 200 ouvriers qualifiés et techniciens plasturgistes sont formés chaque année dans les établissements lorrains de formation initiale. Cesderniers entretiennent des liens étroits avec les entreprises, notamment à travers la plate-forme technologique PLASTINNOV, qui constitue unoutil d’insertion professionnelle pour les jeunes diplômés en plasturgie. Ils sont dotés de matériels couvrant l’ensemble des techniques de trans-formation des matériaux et la mise en œuvre des poudres et granulés, des semi-produits et des composites.

■ Formations d’ingénieurs L’Institut Supérieur d’Ingénierie de la Conception (GIP INSIC), qui est un groupement créé à l’initiative des Ecoles des Mines de Nancy et d’Albi-Carmaux et du CIRTES, délivre un titre d’ingénieur en partenariat avec l’École des Mines de Nancy, spécialité “ génie industriel, ingénierie de laconception appliquée à la plasturgie ”, formation dans laquelle la Fédération Française de la Plasturgie ainsi que l'UIMM sont impliquées. Lesécoles d’ingénieurs et universités lorraines ont intégré à leurs programmes des formations concernant les sciences et le génie des matériaux, lestechnologies de la conception et de la productique, et donc par extension les métiers de la plasturgie.

■ Laboratoires de recherche publique en lien avec la plasturgieAu-delà du transfert de technologies, la Lorraine bénéficie de structures de recherches et d’appui de haut niveau. Les nombreux laboratoires desuniversités et des écoles d’ingénieurs constituent un important potentiel de recherche publique et leurs partenariats sont nombreux avec les plusgrandes entreprises, en lien notamment avec les thématiques des “ matériaux innovants et produits intelligents ” et des fibres. L

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Les ressources de la Lorraine en termes de formation, de recherche et de transfert de technologie sont considérées comme des élé-ments différenciateurs forts de région et comme des facteurs clés pour le développement de la filière plasturgie en Lorraine. La largepalette de formations initiales et continues, ainsi que des écoles d’ingénieurs et des laboratoires universitaires constituant un indé-niable potentiel de recherche publique, permettent de répondre aux besoins technologiques des entreprises. Des centres de ressourceset une plate-forme technologiques spécialisés en plasturgie mènent des programmes d’innovation et de recherche et développement,notamment sur des thématiques identifiées comme des axes majeurs de développement dans le cadre du plan d’innovation “Plasturgie2015”, dont plusieurs sont soutenus par les pouvoirs publics. Dotés de moyens technologiques importants, ils participent également àdes programmes labellisés par les deux pôles de compétitivité lorrains « Matériaux Innovants Produits Intelligents - MIPI» (devenuMATERIALA) et « Fibres Grand Est - FGE». Les compétences de ces différents acteurs sont décrites de façon plus détaillée dans l’annexe “ L’environnement des entreprises de laplasturgie”.

5.1 Dispositifs de transfert de technologies

5.2 Formations en lien avec la Plasturgie

5.3 Recherche et innovation

5. Environnement de la plasturgie en Lorraine

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■ Le pôle de compétitivité “Matériaux Innovants et ProduitsIntelligents” (devenu MATERIALA)

Le pôle MIPI a pour objectif de développer l’innovation dans le domaine des matériaux et de leur fonctionna-lité. Cette stratégie s’articule aujourd’hui autour de 3 projets : les nouvelles solutions aciers pour l’industrie(projet n°1), les outillages rapides et procédés intelligents (projet n°2), les apports des nanotechnologies (pro-jet n°3). La plasturgie est directement concernée par la thématique des “Outillages Rapides et Intelligents” qui contri-buent directement à la mise au point d’une chaîne intégrée de conception et de fabrication. La finalité est depermettre notamment la réalisation de pièces prototypes et le développement de fonctionnalités intégrées auxoutils de fabrication afin d’optimiser la gestion et de la maîtrise des procédés.

■ Le pôle de compétitivité “Fibres Grand Est” (FGE) Seul pôle de compétitivité français dédié à l’ensemble de la filière fibres (bois, papier, textile et composites), lepôle FGE a pour objectif de développer l’innovation dans le domaine des fibres, avec des missions basées sur : ● l’organisation de mutations industrielles dans le domaine des fibres ;● la création d’activités novatrices à forte valeur technologique ;● la fabrication de nouveaux matériaux fibreux à des coûts maîtrisés, dans le respect de l’environnement; ● le développement de nouveaux savoir-faire et de nouvelles technologies partagées.

Des programmes d’innovation ont été labellisés par ces deux pôles, notamment dans les domaines des compo-sites à hautes performances destinés aux aérostructures et des produits innovants à fonctions avancées pour lepôle MIPI, et des fibres naturelles et du mélange intime de fibres et de plastiques (complexage tissé et non tissé)pour le pôle FGE.

Le secteur de la plasturgie en Lorraine est représenté par une multitude d’entreprises possédant un savoir-fairereconnu et important. Leur potentiel de fabrication est important, ce qui constitue un point fort. Recherchanten permanence une meilleure productivité, la majorité des établissements lorrains rencontrés ont régulièrementinvesti dans les moyens de production et les bâtiments. Grâce à leur niveau technologique, ils sont capables derépondre aux exigences sans cesse croissantes de leurs donneurs d’ordres.

Les plasturgistes lorrains manifestent une préoccupation constante de réactivité et une culture commune de lasatisfaction des clients. Les petites et moyennes entreprises trouvent parfaitement leur place face dans le paneldes grands donneurs d’ordres, grâce à la réactivité et la souplesse dont elles font preuve. Cet atout supplémen-taire explique sans doute que le recours à des plasturgistes lointains est encore relativement faible sur les marchésqui privilégient la proximité et le service.

Pour répondre toujours mieux aux exigences de délais, le recours à l’intérim pour les tâches les plus simples(conditionnement, palettisation) est un outil important, notamment pour les sous-traitants de la filière automo-bile ou de la construction. Cet outil leur permet de s’adapter aux fluctuations des commandes.

Les emplois de cadres sont généralement pourvus par des personnels qualifiés. Profitant de leur interdépen-dance avec les donneurs d’ordres de l’automobile, les plus grands plasturgistes lorrains ont développé descompétences en termes de création ou de modification de produits, soit au sein de bureaux d’études internesdisposant d’outils compatibles avec les machines de transformation, soit en collaborant à la conception des pro-duits avec leurs clients.

Les plasturgistes lorrains sont également capables de réaliser certaines phases indispensables participant au ser-vice global attendu désormais par les donneurs d’ordres, et contribuant à leur différenciation, sur des

6.1 Atouts des entreprises

Après un premier diagnostic régional élaboré conjointement par la DRIRE Lorraine et la délégationrégionale de l’INSEE, l’analyse sectorielle a été complétée par des investigations locales basées sur desentretiens menés en 2007 et en 2008 avec une cinquantaine d’entreprises régionales et avec des acteursde leur environnement technologique. Les entreprises consultées reflétaient la diversité du secteur,aussi bien en termes de taille des structures que de procédés de fabrication. Sans surprise, ces premières réflexions convergent globalement vers les mêmes constats. En Lorraine,les entreprises de plasturgie doivent résister comme partout en France à ces multiples contraintes déjàidentifiées. Une attention particulière devrait être plus particulièrement portée à la situation des petiteset moyennes entreprises, pour qu’elles s’attachent à considérer davantage l’innovation comme unecomposante essentielle de leur stratégie, profitent davantage de leur environnement technologiqueet misent sur le développement des compétences et la polyvalence des salariés non qualifiés.

6. Eléments d’analyse stratégique etapproche du terrain

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ethématiques comme : l’évolution de design, la définition d’outillages, la mise au point de moules, la réalisation d’essais directement pour lesclients, les opérations de maintenance.

L’accroissement des exigences des donneurs d’ordre s’est également concrétisé dans une majorité d’entreprises par l’obtention de la certifica-tion ISO 9001 ou par la mise en place d’une organisation satisfaisant à cette norme. La majorité des PME a maintenant créé un service qualité,ce qui a le plus souvent nécessité un investissement immatériel important avec le recrutement de responsables qualité. Les entreprises se confor-ment également à des normes spécifiques directement liées à leurs segments de clientèle (bâtiment, automobile, aéronautique, …).

La plupart des entreprises ont mis en place un environnement de travail maîtrisant les nuisances (notamment les risques liés à l’usage des matièresplastiques volatiles, à la pénibilité du travail, aux cadences de production, au bruit). Des actions en faveur de l’amélioration des conditions detravail ont été réalisées (automatisation des tâches pénibles, affectation de personnel à la sécurité, équipements de protection individuelle, for-mation du personnel à la sécurité).

La majorité des entreprises plasturgistes forment leur personnel sur les thématiques de la sécurité et de l’amélioration des conditions de travail.Elles bénéficient également de formations dispensées par les constructeurs de machines ou par les fournisseurs de matières premières. La miseen place de formations continues transversales (mécanique, électricité, informatique) ou dans certaines spécialités (extrusion, matériaux compo-sites) est souvent citée comme une perspective de progrès. Les PME plasturgistes les plus innovantes en matière de formation considèrent à justetitre que l’ajustement aux évolutions des marchés ne passe pas seulement par une élévation du niveau de qualification provenant de la forma-tion initiale, mais également par une valorisation des compétences internes de la main d’œuvre. Ce sont celles qui mettent en œuvre des actionsspécifiques, par exemple en qualifiant leur main d’œuvre grâce à des dispositifs internes de transmission des savoir-faire ou encore grâce à desdémarches de certification de qualification professionnelle (CQP). Mais elles sont encore trop peu nombreuses.

■ Dépendance à des groupes internationaux et des centres de décisions extérieursLes plus gros établissements de la plasturgie lorraine sont des filiales de grands groupes internationaux, pour la plupart des sites de productiontirant leurs propres ressources (bureaux d’études, R&D, marketing, achats …) de leur appartenance à leurs groupes. En contrepartie, ces unitésapparaissent moins autonomes qu’en France, et leur pouvoir décisionnel se situe souvent hors région. Ces unités de production sont davantagesoumises aux risques de la délocalisation d’activités de production, qui s’inscrit dans les stratégies internationales de redéploiement des grandsgroupes plasturgistes. Cette situation n’est sans doute pas spécifique à la plasturgie mais pénalise sans doute le partenariat sur des projets de R&Dau niveau régional.

■ Manque de mutualisation de moyens technologiquesDepuis 2004, les investissements progressent toujours dans la filière plasturgie. Il est cependant admis que la rentabilité des équipements indus-triels nécessaires à la profession n’est plus assurée pour les petites et moyennes entreprises, sachant le coût du ticket d’accès aux nouvellestechnologies. En Lorraine, les moyens technologiques sont largement présents sur un territoire relativement concentré, ce qui pose bien entendula question de leur rentabilité. Pour disposer de technologies complémentaires ou de capacités étendues sans effectuer d’investissements supplémentaires, ou encore rentabi-liser les parcs de machines et optimiser le potentiel technologique régional, des formules de mutualisation des outils de production ou le recoursà des partenariats sont parfois évoqués. Ceci supposerait de mener une étude approfondie des taux d’utilisation par classe de tonnages, et deréfléchir à la nécessité de mieux communiquer entre les entreprises concernées pour rendre leur outil de production partageable. Les perspec-tives de mutualisation se heurtent encore trop souvent à l’individualisme très marqué des entreprises et à la culture du secret. Cette caractéristiquen’est sans doute pas spécifique au secteur de la plasturgie.

■ Ressources en conception au sein des PMEC’est au sein des petites et moyennes entreprises que ces ressources en conception apparaissent les plus limitées. Peu d’entre elles sont dotéesd’un bureau d’études ou d’un service de recherche et développement dignes de ce nom. Peu de petites et moyennes entreprises sont en situa-tion d’exploiter réellement le levier du développement de nouveaux produits ou d’une offre à forte valeur ajoutée. Aux dires même de dirigeants,les PME doivent intégrer des compétences en conception.

■ Insuffisance des moyens humains et financiers pour chaque entrepriseLe tissu industriel de la plasturgie lorraine est principalement composé de petites structures de rang éloigné des donneurs d’ordres. Leurs capa-cités techniques et financières sont fragilisées par les nombreuses contraintes qui leur sont imposées. Ces entreprises sont les plus menacées parl’ évolution permanente de leur environnement économique, où “rester compétitif” est un combat de tous les jours et où il faut s’adapter conti-nuellement et rapidement. Il devient difficile de perfectionner à la fois les processus technologiques, d’innover, de se déployer sur de nouveauxmarchés et de mettre en œuvre un niveau toujours plus élevé de compétences et de qualifications.

■ Recours limité à l’environnement technologique régional Même si ce constat n’est sans doute pas spécifique au secteur de la plasturgie, le potentiel technique régional est très souvent sous-employévoire inexploité par les petites et moyennes entreprises. Celles-ci devraient donc se tourner davantage vers leur environnement technologiqueou mener des programmes de R&D en partenariat avec des entreprises complémentaires non concurrentes. Ce manque de communication desentreprises avec les organismes régionaux est imputable en partie à la tradition de sous-traitance qui a plutôt favorisé les partenariats avec lesdonneurs d’ordres au détriment des ressources transverses. On peut également y déceler la crainte de la perte de culture et des spécificités propresà chaque entreprise, et la volonté de maintenir une tradition de secret. Les menaces résultantes sont l’esseulement des dirigeants des PME, la difficulté à animer un tissu régional très morcelé, ainsi que la difficulté àdévelopper des offres communes et à intégrer les évolutions culturelles qui en découlent.

■ Stratégie commerciale et démarches de prospectionLa définition de la stratégie commerciale et du marketing apparaissent souvent perfectibles dans les entreprises, qui ont parfois tendance à subirleurs marchés et les exigences des donneurs d’ordres. Des démarches plus offensives et plus structurées contribueraient à un meilleur position-nement sur des marchés choisis et non subis, à l’appui d’une offre à plus forte valeur ajoutée. Certains plasturgistes gagneraient sans doute à

6.2 Des facteurs de faiblesse

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valoriser leurs savoir-faire et leur offre existante. La fonction technico-commerciale nécessite également d’êtresoutenue au sein des PME. Si les démarches de prospection existent, elles s’avèrent souvent insuffisantes et peu organisées. Très ancrés dansleur tradition de sous-traitance pour de grands donneurs d’ordres, les plasturgistes se sont spécialisés et n’ontpas ou très peu intégré de stratégie de produits propres. L’intégration de services est encore limitée, alors mêmequ’elle est susceptible aujourd’hui d’intéresser certains segments de marchés ou certains types de clients quirecherchent des prestataires complets, et qu’elle pourrait venir appuyer des démarches volontaires de prospec-tion.

■ Les démarches de certification environnementaleL’enjeu environnemental est clairement cerné par de nombreuses entreprises lorraines. Cependant, les coûts desprogrammes ISO 14000 sont considérés comme trop élevés pour les petites et moyennes entreprises. Alors mêmeque la valeur environnementale des produits plastiques est souvent mise en cause, notamment au regard de lathématique des déchets touchant plus particulièrement le secteur des pièces techniques (directive sur lesVéhicules Hors d’Usage), la mise en place de démarches environnementales représenterait cependant un argu-ment différenciateur.

■ Niveaux de qualification en production Si les employeurs se déclarent globalement satisfaits de la main d’œuvre employée, la première préoccupationimmédiatement évoquée est celle de la difficulté d’ajuster en permanence les compétences de la main d’œuvre.Il est difficile de répondre aux multiples exigences des clients, et cette adaptation ne coule pas de source dansun secteur où le déficit de main d’œuvre qualifiée est structurel. Ainsi, les chefs d’entreprise estiment que lesniveaux de qualification mériteraient d’être consolidés surtout en production, où le manque de motivation autravail et la méconnaissance de certains savoirs de base sont considérés comme des handicaps importants. Lesentreprises d’extrusion sont celles qui éprouveraient le plus de difficultés à recruter du personnel qualifié.

■ Poids des monteurs-régleursPour les petites et moyennes entreprises engagées dans des démarches de certification, la polyvalence s’inscritcomme une réponse aux exigences des clients. Dans beaucoup de PME, la variété des tâches confiées aux opéra-teurs s’avère cependant restreinte, et le bon fonctionnement de la production dépend en grande partie desmonteurs-régleurs sur lesquels des exigences importantes reposent. Leur expérience et le savoir-faire sont indis-pensables au fonctionnement du parc technologique. Ils doivent maîtriser des procédés de production complexes,prendre en charge les démarrages de production, résoudre des dysfonctionnements en cours de fabrication et assu-rer des opérations de maintenance. Lorsque l’un d’eux quitte l’entreprise, le remplacement s’avère souvent difficile.Face à cette dépendance accrue à une catégorie de personnel, le strict maintien des opérateurs de productionsur des tâches de conditionnement et de contrôle tend même à devenir contre-productif. Une meilleure syner-gie devrait être recherchée à tous les niveaux de qualification. Ainsi, la polyvalence gagnerait à être formaliséeet systématisée dans les PME.

■ La formation continue Les plus petits établissements déclarent rencontrer des difficultés pour financer les formations ou pour dégagerdes unités d’œuvre. Certains employeurs hésitent à recourir à la formation continue, en raison de l’absence dusalarié, mais surtout du risque de le voir partir chez un concurrent une fois formé, ou encore à cause du budgetà dégager. Cependant, certaines PME arrivent à bénéficier des opportunités de financement de la formationcontinue par l’Etat ou la branche professionnelle. Les volontés pour monter des actions collectives de formationscontinues sur des thématiques stratégiques se heurtent encore trop souvent à la diversité technologique et à ladispersion géographique des entreprises.

■ La Validation des Acquis de l’ExpérienceComme dans beaucoup de secteurs industriels, et surtout au sein des PME, le dispositif de Validation des Acquisde l’Expérience semble encore très peu connu des employeurs et par conséquent des salariés. Il n’est pas appré-hendé comme un outil de gestion des ressources humaines et de reconnaissance des compétences professionnelles,mais dans la plupart des cas assimilé à un outil mis en œuvre dans le cadre de plans de restructurations. D’autres freins au développement de la VAE sont identifiés et la montée en qualification n’est pas toujours sou-haitée, pour deux raisons essentielles. D’une part, les opérateurs de production ne sont pas tous désireux de seformer ni de voir leur activité évoluer, compte tenu de l’investissement personnel nécessaire pour constituer unecandidature et de la menace de reconversion parfois ressentie à l’évocation d’une démarche de VAE. Qui plusest, l’encadrement de proximité de ces opérateurs se montre parfois réticent à déléguer certaines tâches consi-dérées comme valorisantes, comme le montage de moules ou le réglage.

Les plasturgistes rencontrés se sont plus particulièrement intéressés aux pistes de développement suivantes : ● la valorisation des atouts technologiques de leurs entreprises, à travers l’optimisation ou la mise en place de

démarches de prospection commerciale ; ● le renforcement de la lisibilité de leur offre ;● l’acquisition d’une vision élargie de l’univers concurrentiel hors région, avec la veille économique adéquate,

tant commerciale que technologique ; ● une meilleure intégration de la recherche et développement et de l’innovation dans leurs stratégies ;

6.3 Défis et opportunités à saisir

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● en corollaire, le recours élargi aux ressources externes présentes en région, pour combler les compétences et les technologies pouvant leurmanquer ;

● la mise en place de partenariats de R&D et de réseaux entre entreprises complémentaires et non concurrentes, en s’appuyant sur les acteurstechnologiques ;

● le développement d’offres et de services complets, avec la mise en commun si besoin de savoir-faire entre des entreprises complémentaires,de manière à être capable de proposer au même client une offre plus large et mieux résister à la réduction drastique du panel de fournisseurssur certains marchés. Pourquoi pas l’externalisation en commun des opérations les moins rentables en France, mais devant être nécessaire-ment gardées pour offrir aux donneurs d’ordres un service complet, et qui peut être source de conquête de nouveaux marchés sur des secteursnon couverts ;

● la mise au point de nouveaux produits et de nouveaux concepts, sur de nouveaux marchés et pour de nouvelles applications, afin de diminuerla dépendance aux marchés traditionnels en repli ;

● la constitution d’une offre de produits propres, pour dépasser leur stricte dimension de sous-traitants spécialisés ; ● l’adaptation des compétences de la main d’œuvre, notamment pour répondre à la question du vieillissement des effectifs.

Malgré l’intérêt manifesté et des besoins communs pour des démarches de partenariat, dans une logique mutuellement profitable, force estcependant de constater que peu d’entreprises semblent réellement prêtes aujourd’hui à s’y engager réellement. Si la mutualisation de moyenscommerciaux, d’achats (matières, matériels, services, emballages, …), de services (maintenance, logistique) a été la plus évoquée, le partage demoyens technologiques et d’équipements de production, même pour éviter des investissements lourds, parfois hasardeux et difficilement ren-tables, semble plus difficilement réalisable.

Partant de l’ensemble de ces constats, il apparaît que l’innovation et les synergies entre acteurs doivent être accentuées pour positionner la filièreplasturgie sur une nouvelle dynamique. Il apparaît indispensable de renforcer plus particulièrement l’innovation technologique et les transfertsde technologies au bénéfice des PME, et de les inciter à s’appuyer davantage sur leur environnement technologique. Les entreprises régionalesde la plasturgie qui sauront exploiter davantage cet environnement très riche verront en effet des perspectives d’évolution plus favorables.

La majorité des plasturgistes rencontrés sont pleinement conscients des enjeux portés par une logique d’innovation plus forte. Certains d’entreeux se sont d’ailleurs déjà engagés dans l’exploitation de nouveaux potentiels de développement. Quelques cas plus particuliers cités ci-après permettent d’illustrer les perspectives de nouveaux développements existant en Lorraine. Ces exemplessont spécifiquement cités pour démontrer l’intérêt d’une réponse collective à des enjeux stratégiques.

■ L’intégration de l’innovation dans les stratégies industriellesCertains plasturgistes intègrent l’innovation sous toutes ses formes dans leurs stratégies. Ils misent sur la différenciation basée sur des produits à plusforte valeur ajoutée, sur leur capacité à offrir un service intégré (mise au point de produits, conditionnement et logistique, maintenance des moules,etc). Ils privilégient la formation de leurs salariés et la gestion des ressources internes et des compétences, considérant qu’il s’agit de moyens sup-plémentaires pour mener une lutte offensive contre la concurrence et les ralentissements conjoncturels. Indéniablement, ce sont ces plasturgistesqui parviennent aujourd’hui à tirer leur épingle du jeu, en maintenant la croissance de leur chiffre d’affaire et en préservant leurs marges. Ces plas-turgistes collaborent actuellement avec leur environnement technologique dans le cadre d’actions collectives et de programmes de recherche etdéveloppement.

■ Positionnement sur des marchés de nichesDes niches se développent pour les matériaux plastiques sur des marchés prometteurs (aéronautique, santé, sports et loisirs), où certains pro-duits en cours de développement utilisent des plastiques techniques à forte valeur ajoutée ou des matériaux composites. Dans le secteur médicalpar exemple, les plastiques entrant dans la constitution de prothèses bio-assimilables se révèlent beaucoup plus performants que les autres maté-riaux traditionnels. Certains plasturgistes lorrains s’orientent vers le développement de produits propres destinés à ces marchés. Ils sont accompagnés en cela pardes centres de ressources lorrains qui mènent un partenariat de recherche et développement sur la thématique « matériaux plastiques et santé» avec pour objectif de détecter des pistes d’innovations et d’y accompagner les PME lorraines.

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6.4 Des orientations prometteuses

Le groupe PLASTIVALOIRE (2000 personnes) est l'un des leaders nationaux de la transformation des matières plastiques. Il compte une dizaine d'unitésen France dont deux sont implantées en Lorraine : CREUTZWALD INJECTION en Moselle Est et CIMEST dans les Vosges, représentant ensemble un effec-tif de 190 personnes. Le groupe PVL a acquis une stature internationale et met en œuvre une stratégie industrielle attachée à la pérennisation des unitésfrançaises, misant en cela sur l'innovation permanente et sur la diversification commerciale, au-delà de son positionnement très fort sur les marchésautomobiles.Les deux unités lorraines ont développé des savoir-faire différenciateurs, liés principalement à leur capacité à mener avec leurs clients des partenariatsde conception de nouveaux produits, à livrer des sous-ensembles prêts à monter (opérations intégrées d'injection, de peinture, de mise en place d'acces-soires, d'assemblage, d'emballage individualisé, etc.), ainsi qu'à leur capacité à injecter des pièces de grandes dimensions ainsi que des petites pièces àhaute valeur ajoutée. Elles bénéficient de l'appui du groupe en matière de R&D (80 personnes basées au siège en Touraine) qui travaillent notammentsur les nouvelles technologies d'injection, sur les produits à haute valeur ajoutée (assemblage, décoration, fourniture d'éléments complets), sur la miseau point de matériaux de remplacement, propres et écologiques (fibres naturelles).

La société EBO SYSTEMS, filiale du groupe allemand HAGER, conçoit, fabrique et commercialise des chemins de câbles en polyester renforcé defibre de verre, destinés à des marchés et des environnements spécifiques (transports, tunneliers, chimie et pétrochimie, énergie, bâtiment). L’undes leaders mondiaux dans sa spécialité, elle applique une stratégie de différenciation par la technologie (pressage à chaud et pultrusion), l'in-novation et l'apport de valeur ajoutée (valorisation permanente du produit, intégration de fonctionnalités, démarche multi-matériaux). En lamatière, elle bénéficie bien entendu de l'appui de son groupe.

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■ Partenariats autour des composites Une piste de progrès de la plasturgie réside dans le développement des matériaux composites au niveau industriel. Sila Lorraine tire profit de la présence du Pôle de Plasturgie de l’Est et d’unités intégrées mettant en œuvre les technolo-gies composites, l’un des enjeux majeurs consiste aujourd’hui à transférer ces compétences dans le tissu des petites etmoyennes entreprises, et à redynamiser les actions de R&D en leur faveur.A ce propos, le P.P.E. mène avec le CRT APOLLOR un programme de recherche et développement sur les thématiquesdes fibres naturelles, du calcul des composites et des technologies innovantes de la plasturgie (Euro Lorraine Composites).Les deux structures ont également engagé un partenariat avec le pôle de compétitivité “Fibres Grand Est”. A ce jour, deux projets ont été labellisés par le MIPI dans les domaines des aérostructures et des produits inno-vants à fonctions avancées : ● CAPSAIRTM portant sur la Conception Allégée de Pièces de Structures Aéronautiques par Infusion RTM ;● COMAC portant sur le Contrôle Optimisé Multi-technique des Aérostructures Composites.

● Le programme de Recherche et Développement THERMODUR sur les outillages rapides pour le développement de pro-duits en matériaux thermodurcissables, mené dans le cadre du pôle de compétitivité lorrain MIPI, vise à développer denouvelles technologies de la filière numérique au profit du DRP. Ces nouveaux développements sont le support de laconsolidation du réseau initié par le CIRTES dans sa collaboration avec la société PSV autour du moulage contact et desoutillages rapides fabriqués par empilement de couches. L'extension du réseau a pour but de proposer un accompa-gnement global au client final, depuis le développement rapide de produits jusqu'à l'accompagnement de la mise surle marché d'un nouveau produit, afin de limiter les risques liés à la commercialisation d'un nouvel équipement et decontribuer à l’amélioration des conditions de conception et de fabrication de préséries (rapidité, flexibilité, producti-vité), voire de séries complètes de produits thermodurcissables.

La société CREA DIFFUSION (34 personnes) a évolué du métier traditionnel de la menuiserie bois à la transformation d'unmatériau en résine de synthèse, le Corian, pour la fabrication de produits destinés à des marchés cuisinistes, sanitaires etagencements haut de gamme. Sa priorité est d'évoluer en permanence autour de ce matériau innovant pour développerdes produits et des concepts pour des marchés haut de gamme. Sa collaboration avec des designers de renom a permis dedévelopper une gamme de produits pour l'habitat, édités en petites et moyennes séries. Aujourd'hui, son principal objec-tif ne consiste pas seulement à fournir un produit mais à apporter une solution complète au client.

La société MEA INDUSTRIES basée à Saint-Dié des Vosges, filiale du groupe allemand MEA MEISINGER AG, est une unitéde 175 personnes dédiée à la conception et la fabrication de caniveaux et sauts de loup en thermodurcissables. Positionnéesur les marchés du bâtiment, elle applique une stratégie basée sur la diversification commerciale, avec à l'appui le déve-loppement de nouveaux produits pour des applications de travaux publics de grande envergure. Si elle bénéficie de l'appui très fort de son groupe en matière de R&D, elle s'est engagée sur le plan régional dans un par-tenariat d'innovation labellisé par le pôle de compétitivité lorrain « Matériaux Intelligents Produits Innovants – MIPI », leprogramme "Thermodur".

La société PLASTIQUES ET STRATIFIES VOSGIENS (PSV) (20 personnes) a privilégié un développement sur les marchésde l'énergie et de l’environnement (traitement des eaux, traitement des déchets). Elle cherche également à se positionnersur les marchés liés à l'environnement et à la protection des biens et des personnes et le transport collectif urbain.

Le programme THERMODUR associe aux travaux pilotés par le CIRTES plusieurs entreprises du bassin de Saint-Dié des Vosges,ayant des compétences et des offres complémentaires : - MEA Industries et PLASTIQUES ET STRATIFIES VOSGIENS (PSV), entreprise indépendante de 20 personnes spécialisée dans la

réalisation de pièces techniques en matériaux composites; - la société M2P, entreprise de 12 personnes spécialisée la mécanique de précision et dans la conception, la réalisation et la

validation de gabarits de contrôle;- STRAT'YM, société de 2 personnes spécialisée dans la fabrication de pièces d'outillages rapides en matériaux légers par la

technologie de stratoconception.

CAPSAIRTM et COMAC associent des acteurs lorrains différenciés, aussi bien des PME que des unités de groupes et desstructures de recherche et de transfert de technologie : les Ateliers CINI de Tomblaine, la Société Lorraine de Constructionsaéronautiques SLCA, la société VISUOL, le P.P.E., le Laboratoire de Génie Industriel et de Production Mécanique (LGIPM),l'Université Paul Verlaine / ENSAM de Metz, l'Institut de Soudure, le LORIA, ainsi qu'un laboratoire de Bordeaux.

Des PME lorraines sont partenaires du pro-gramme "Moules Economiques pour laLorraine", piloté par les deux centres de res-sources APOLLOR et METALL 2T, et portantsur le développement expérimental de nou-veaux types de moules faisant appel auxtechniques de fonderie et de forge pour laréalisation des ébauches : - TROLITAN, entreprise indépendante fai-

sant partie des 100 premierstransformateurs plasturgistes français etde la quinzaine de sous-traitants plastur-gistes capables de traiter à la fois desthermoplastiques et des thermodurcis-sables ;

- la société ECOLOR (20 personnes) spécia-lisée dans la réalisation de moulesmétalliques de plasturgie et dans la méca-nique de précision ;

- la SOCIETE DES FONDERIES DETREVERAY (70 personnes) filiale dugroupe Hachette et Driout Industrie deSaint-Dizier, spécialisée dans la fonderiede fonte de moulage main ;

- la société EMBOUTS POUR VOLETS ROU-LANTS (6 personnes) spécialisée dans laconception et la fabrication de piècesplastiques pour le bâtiment (emboutspour volets roulants, cales de vitrages,cales de transport, cales de pose…), deprofilés aluminium et maintenant spécia-lisée dans la décoration dans le bâtiment(nouveaux concepts dekits barrières inaltérables et personnali-sables) ;

- MILPLAST (12 personnes) spécialisée dansle moulage des matières plastiques, l'im-pression et l'injection au gaz ;

- la société SPIMECA (17 personnes) spé-cialisée dans la conception et lafabrication de moules métalliques pourl'injection plastique, les modifications etréparations d'outillages existants, et laréalisation de pièces techniquesmétalliques.

La société TROLITAN (40 personnes) transforme des matières plastiques thermodurcissables et thermoplastiques parinjection et compression. Elle a fait le choix d'un positionnement sur les marchés technologiques, et mène une veillepermanente sur toutes les pistes de diversification, notamment dans le domaine de la santé. Pour se démarquer de laconcurrence, elle privilégie l’étude et le développement de produits à haute valeur ajoutée.

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■ Réflexion sur des offres de produits propres ou de services Parallèlement aux avancées technologiques, des entreprises plasturgistes cherchent à exploiter des formes plus immatérielles de l’innovation.Elles sont bien conscientes qu’une telle approche facilitera la mise en œuvre des actions de développement technologique. Des démarches encours visent à développer des relations plus proches et individualisées avec les clients ou avec d’autres acteurs de la filière (moulistes, centres deressources,…). Plusieurs thématiques pourraient être explorées, comme la conception partagée de nouveaux produits, la gestion de stocks et lalogistique, la gestion du produit en fin de cycle. L’apport d’un service complet au client, qui est d’ailleurs un besoin exprimé par les donneursd’ordres, apparaît également comme un facteur important de différenciation et de valorisation des entreprises de plasturgie.

L’une des missions de la DRIRE Lorraine est de soutenir les projets collectifs en faveur des PME régionales, en réponse aux enjeux identifiés. Ensoutenant la structuration et l’organisation progressive du tissu industriel, la DRIRE Lorraine a pour objectif de favoriser la capacité d’anticipa-tion collective des entreprises régionales et de se mettre ainsi au service de leur compétitivité.

Plusieurs projets de développement industriel visant à répondre aux problématiques des PME sont financés au travers d’actions collectives enrégion Lorraine, notamment avec l’aide financière de la DRIRE et de la Région, pour amener progressivement les entreprises dans des projets d’in-novation et de R&D et développer des synergies autour des technologies innovantes de la plasturgie. Ces programmes s’appuient sur les plates-formeset les compétences des centres de ressources technologiques lorrains, afin d’inciter davantage les entreprises à travailler en réseau avec leur envi-ronnement technologique et partager un certain nombre de compétences.

■ Programme “ Euro Lorraine Composites “ Le P.P.E. et APOLLOR ont développé des expertises complémentaires dans des secteurs industriels voisins de la plasturgie, d’une part les maté-riaux thermoplastiques et composites à fibres courtes pour APOLLOR et d’autre part les matériaux thermodurcissables et composites à fibreslongues pour le P.P.E. En 2005, ils se sont engagés dans le programme “ Euro Lorraine Composites “ portant sur les technologies innovantes dela plasturgie, la caractérisation des thermoplastiques et des composites, la conception prédictive appliquée aux composites, l’industrialisation decomposites à fibres naturelles. A travers ce programme, le P.P.E. et APOLLOR s’affirment en tant qu’acteurs incontournables dans le domaine desplastiques à haute valeur ajoutée et à faire de la Lorraine une région d’excellence dans le domaine des composites. Le programme doit égale-ment contribuer à intégrer progressivement des petites et moyennes entreprises dans des partenariats de R&D.

■ Programme “ Moules Economiques pour la Lorraine ” portant sur la réduction des coûtsdes moules et outillages

L’optimisation des outillages est considérée comme l'une des pistes devant participer à la réduction des coûts de production des pièces plastiques(diminution des temps de cycles, réalisation de fonctions pendant la transformation, …). Les entreprises pourraient ainsi améliorer leur position-nement sur leurs marchés traditionnels mais également gagner des marchés de niches (comme les pièces plastiques très techniques, la finitiondes pièces, les produits multi-matières, les produits complexes). En 2007, le CRT APOLLOR et METALL 2T ont engagé avec des PME lorraines un programme de R&D destiné à mettre en place de nouveaux conceptspour l'étude et la réalisation de moules en plasturgie, en rupture avec les concepts actuels, afin de réduire les coûts dans les phases de concep-tion, réalisation et exploitation. Ces nouveaux types de moules font appel aux premiers résultats des recherches, en particulier sur le recours àun brut optimisé par la voie de la fonderie ou de la forge (réduction de l'engagement matière), l'utilisation d'alliages et de revêtements spé-ciaux, l'apport du calcul et de la simulation numériques, un travail en commun dès la conception de la pièce, l'assemblage de fonctions et lasimplification.Pour les deux secteurs de la plasturgie et des moules, qui ont vécu d’intenses bouleversements au cours des dernières années, les attentes sontdonc très fortes.

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Le CRT APOLLOR a initié une démarche de regroupement de quelques plasturgistes lorrains, volontaires pour expérimenter une collaboration commerciale ettechnologique. Sous la bannière de SOLUPLAST, ce réseau associe à APOLLOR une dizaine de petites et moyennes entreprises : - les moulistes ECOLOR à Raon-l'Etape et SPIMECA à La Bresse ; - les injecteurs POIROT INJECTION PLASTIQUE à Senones, MILPLAST à Saint-Etienne les Remiremont, TROLITAN à Bitche, JOLLY à La Bresse et VIP à Fraize ;- les sociétés EVR à Thaon-les-Vosges (pièces plastiques pour le bâtiment) et DEOPLAST à Sainte-Marguerite (traitement de surface).

La société CITYPLAST (15 personnes), transforme des matières plastiques thermoplastiques par injection. Initialement très orientée sur les marchés automobiles,elle a mis en œuvre une démarche commerciale active qui lui a permis de diversifier son portefeuille clients, notamment dans le domaine du bâtiment et sur desmarchés à l’export. Pour se démarquer de la concurrence, elle mise sur la mise en œuvre de nouvelles technologies et sur sa capacité à proposer au client un servicecomplet, allant de la conception à la réalisation des moules d’injection, jusqu’à la production en série et la logistique associée.

7.1 Partenariats entre les acteurs technologiques

7. Des actions collectives menées au sein de laplasturgie lorraine

Le CRITT METALL 2T apporte son expertise à la filière Plasturgie en termes de mise en œuvre et traitement des métaux et alliages. Implantéà Nancy sur le site de l'Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL), il a créé un site à Longwy (le Lorius) spécialisé dans les techno-logies de maîtrise de l’usure afin de développer et transférer des solutions pour l’amélioration de la tenue de pièces et outillages fortementsollicités. Il dispose de nombreuses références en fonderie (développement de pièces en fontes spéciales), en forge (mise au pointd'outillages, expertises sur pièces d'usure), en aéronautique (essais de faisabilité de traitements de surface spéciaux).

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■ Innovation plastique dans la filière matériaux & santé en Lorraine Le potentiel de développement des matières plastiques dans le secteur de la santé est important, et les maté-riaux plastiques sont appelés à y jouer un rôle fondamental, particulièrement en terme de produits nécessitantdes développements à forte valeur ajoutée et/ou des productions quasi-sur mesure. Sur la base d’analyses comparatives des secteurs de la plasturgie et de la santé en Lorraine, APOLLOR et le CentreLorrain des Technologies de la Santé (CLTS) se sont engagés dans une action collective orientée sur la théma-tique des produits plastiques destinés au secteur de la santé et sur la détection de possibilités d’innovation enla matière. A terme, ce partenariat pourrait déboucher sur le développement de programmes de R&D en parte-nariat avec des PME et des structures de transfert de technologie. Le CLTS est un pôle de compétences spécialisé dans les technologies de la santé (accompagnement et conseil,veille réglementaire, formation, ingénierie de projets collectifs). Il mène des programmes d’actions collectivesdédiées à la promotion, la valorisation et l’intégration des nouvelles technologies de la santé dans le tissu indus-triel lorrain. Il travaille plus particulièrement sur les thématiques de la structuration des acteurs lorrains de lafilière de la santé et sur la faisabilité et les conditions de l’émergence de projets collaboratifs innovants dans lesentreprises de la santé. En 2007, il a également initié des partenariats avec les deux pôles de compétitivité lor-rains, le secteur de la santé représentant une piste de diversification privilégiée, principalement pour lesmatériaux métalliques, les polymères et les fibres textiles. Implanté en Moselle-Est dans la région de Forbach, il a créé une antenne à Nancy (dans les locaux de l’EEIGM)pour se rapprocher des centres de décision régionaux du secteur de la santé en Lorraine.

■ Expérimentation d’un cluster lorrain dans la filière plasturgie,SOLUPLAST

Les demandes des donneurs d’ordres (automobile, aéronautique, etc) évoluent vers des prestations globales, cequi nécessite pour les plasturgistes d’évoluer d’une position de sous-traitant à celle de fournisseur de produitset services, intégrant même une capacité de conception. Face aux impératifs d’évolution de la filière plasturgie,le regroupement d’entreprises et l’appui sur des centres de ressources technologiques apparaissent aujourd’huicomme des évolutions incontournables. Partant de l’idée que l’innovation n’est pas seulement le fruit des entreprises isolées mais de leurs réalisations com-munes, et que l’union des savoir-faire et compétences complémentaires peut contribuer à décrocher de nouveauxmarchés, le CRT APOLLOR a engagé une démarche pilote de regroupement de quelques plasturgistes lorrains, volon-taires pour expérimenter une collaboration commerciale et technologique. Sous la bannière de SOLUPLAST, ceréseau associe aujourd’hui à APOLLOR une dizaine de petites et moyennes entreprises : deux moulistes (Ecolor àRaon-l’Etape et Spimeca à La Bresse), quatre injecteurs (PIP à Senones, MILPLAST à Saint-Etienne les Remiremont,TROLITAN à Bitche et JOLLY à La Bresse) ainsi que EVR à Thaon-les-Vosges (pièces plastiques pour le bâtiment), DEO-PLAST à Sainte-Marguerite (traitement de surface) et TECHNOPRO à Forbach (machines spéciales). A terme, cette première expérience pourrait se transformer en une véritable organisation de type cluster, dotantles partenaires d’une capacité de répondre ensemble à des appels d’offres.

■ Projet de centre de Contrôles Non Destructifs des matériaux etpièces composites

En 2007, le Pôle de Plasturgie de l’Est et l’Institut de Soudure ont décidé de travailler ensemble à la création d’uncentre national des Contrôles Non Destructifs (CND) des pièces composites et à la réalisation d’un programmede R&D sur les structures composites. Il est prévu de développer ce projet en tant que plate-forme de l’Institut Supérieur Européen de l’Entreprise etde ses Techniques (ISEETECH). Il s’agit d’un réseau d’organismes de formation et de recherche (dont le PPE), decollectivités et d’entreprises situées en Moselle, devant permettre de proposer aux entreprises des compétenceset des ressources, notamment à travers la mise en place de plateformes technologiques. Compte tenu des innovations et des besoins en CND dans le domaine des composites, spécialement pour l’aéro-nautique, cette nouvelle plateforme pourrait devenir à terme une référence européenne pour le contrôle et lacaractérisation des matériaux composites. A noter que l’Institut de Soudure est présent en Lorraine sur le site “Assemblage et Matériaux” de Yutz-Thionvilleinauguré dédié à la recherche et la formation professionnelle autour du soudage, ainsi que sur un centre d’as-semblage par Friction Stir Welding (FSW) sur le site de l’aéroport Metz-Nancy-Lorraine, permettant notammentle soudage de matériaux généralement rivetés (comme les alliages d’aluminium à haute résistance mécanique)ou encore le soudage de pièces de grandes dimensions. S’il est spécialisé dans le domaine des technologies d’as-semblage, il développe également des recherches sur la simulation numérique du soudage, le rechargement, lebrasage, ainsi que sur le contrôle non destructif de grandes dimensions et sur l’étude du comportement desmatériaux dont les composites.

■ Création d’un Technoparc des Structures CompositesDans le cadre de la restructuration d’unités de la chimie en Moselle-Est, la création d’une zone d’activités à hautevaleur ajoutée sur la filière plasturgie / composites est envisagée à l’horizon 2010 à proximité de Saint-Avold.Cette zone d’activités doit permettre d’attirer des entreprises technologiques spécialisées dans les métiers de lachimie fine, de la plasturgie et des composites. Une étude est en cours afin de définir le Technoparc des StructuresComposites. Entre autres acteurs, le P.P.E. et la plate-forme technologique Plastinnov participeront à son déve-loppement. Total Petrochemicals France, dans le cadre de la restructuration de la chimie sur Carling, participe financière-ment à la création de la plateforme CND et au Technoparc.

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■ Modélisation et simulation des processus de transformation, pilotage des procédésAPOLLOR et la plate-forme technologique PLASTINNOV ont développé des compétences portant sur des outils de modélisation et de simulation,qui permettent de réduire significativement les rebuts et les déchets, et également d’optimiser : ● la phase de remplissage pendant l’injection,● la thermodynamique du moule et les temps de refroidissement en fonction des matières et des moules,● les temps de cycles,● les forces de fermeture.Ces structures travaillent également sur le pilotage des procédés, cherchant à optimiser l’utilisation de main-d’œuvre, à améliorer de façon per-manente la qualité industrielle de toute la chaîne de production et diminuer les temps de cycle quelle que soit la taille de la série. Ils cherchentà développer des systèmes de conduite de pilotage des presses afin de stabiliser la production et travaillent sur les capteurs et sur l’ensemble del’équipement périphérique permettant de maîtriser la production.

■ Peinture et décoration des pièces plastiquesLes opérations de finition des pièces plastiques (peinture, décoration, assemblage, collage, …) sont généralement considérées comme critiques dansle processus industriel. Elles sont en effet fortement consommatrices de main d’œuvre, difficilement intégrables dans le processus de transforma-tion, et parfois problématiques d’un point de vue environnemental. Elles sont de plus en plus sous-traitées aux pays à bas coûts de main d’œuvre,et cela même si les pièces de base sont souvent produites en France, conditionnées et transportées, puis réintégrées dans le circuit de distribution. Partant de cette problématique pointée par la profession dans le Plan d’Innovation Plasturgie 2015, le CRT APOLLOR mène actuellement un pro-gramme de recherche et développement portant sur les opérations de traitement de surface, de peinture et de décoration, destinées à amenerde la valeur ajoutée aux pièces issues de la plasturgie. La production de pièces finies directement en sortie de l’unité de transformation pourraitentre autre contribuer à positionner la plasturgie sur des secteurs à plus forte valeur ajoutée, et constituer un facteur de différenciation auxentreprises. Pour les opérations de peinture par exemple, une des pistes réside dans le développement de technologies permettant de peindredans le moule en gardant des cadences fortes, et en évitant de le dégrader.

■ Technologies du Développement Rapide de Produit (DRP) Compte tenu des enjeux portés par la thématique du DRP, les entreprises de plasturgie sont également très concernées par les actions pilotéespar le CIRTES de Saint-Dié-des-Vosges. A partir de 2003, celui-ci a développé la plate-forme d’innovation “Virtureal” qui constitue aujourd’hui un observatoire du DRP, vitrine de l’étatde l’art. L’objectif fixé à long terme est d’en faire un centre d’essai et de qualification des procédés industriels. Il s’appuie aujourd’hui sur le pôle“Virtureal” pour valoriser son savoir-faire technologique et mener un programme d’actions dédiées à l’émergence des technologies de concep-tion & développement rapides de produit dans les entreprises. Le CIRTES se consacre également à la diffusion des technologies du DRP au sein des entreprises, en poursuivant au moins jusqu’en 2009 l’orga-nisation des rencontres annuelles du Développement Rapide de Produit destinées à réunir sur le pôle “Virtureal” des spécialistes français eteuropéens de cette thématique (entreprises, transfert de technologie, recherche, monde universitaire) présentant l’état de l’art et diffusant leurssavoir-faire et compétences lors de conférences scientifiques et ateliers d’applications industrielles.

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e7.2 Programmes de R&D sur des technologies innovantes etdes thématiques majeures

8. Conclusion■ Principaux enjeux de la plasturgie lorraineLa plasturgie est un secteur traversant de profonds bouleversements et mutations. Il offre en Lorraine un tissu riche et diversifié de PME, ainsi quedes implantations de grands groupes qui couvrent l’ensemble des métiers de la filière. Si la situation de ces entreprises apparaît globalement favo-rable, les facteurs de fragilité relevés à l’occasion de cette analyse peuvent faire craindre une détérioration du positionnement des plasturgisteslorrains, dans la conjoncture actuelle de durcissement global des attentes et exigences des donneurs d’ordres.

Il paraît important dans cette optique que l’activité soit soutenue, quitte à évoluer à trouver de nouvelles applications, de nouvelles spécialités, à se diversifiervers de nouveaux marchés. Les nécessaires investissements, non seulement matériels mais aussi en termes de ressources humaines et de service, sont autant defacteurs clés de succès qui pourraient contribuer à pérenniser l’activité de la filière en Lorraine.Les analyses précédentes ont mis en évidence la nécessité de la mobilisation collective des entreprises régionales, pour l’ensemble des métiers identifiés.

Plusieurs exemples ont été spécifiquement cités dans le document pour démontrer l’intérêt d’une réponse ou d’une collective à des enjeux stratégiques. Parceque de nombreuses entreprises locales ne sont pas en concurrence franche mais développent des activités complémentaires ou entretiennent des liens de clientà fournisseur, parce qu’un tissu d’entreprises performantes et visibles attire des clients pour tous, parce qu’une masse critique d’entreprises permet de pesersur les décisions d’aménagement du territoire, les entreprises lorraines de la plasturgie ont tout intérêt à mener dans la durée des actions en commun.

Cet exercice prospectif ne prend tout son sens que si les entreprises régionales de la plasturgie partagent ou enrichissent ses conclusions, et en tirent des béné-fices en termes d’orientations stratégiques. C’est pourquoi, à la fin de ce document, la DRIRE s’est attachée à présenter les actions collectives existant actuellementen Lorraine. Avec les enjeux identifiés précédemment, ces actions collectives peuvent suggérer de nouvelles pistes d’actions. L’enjeu principal reste bien decontinuer à mobiliser les entreprises et les acteurs régionaux pour qu’ils anticipent les mutations économiques des prochaines années, et s’engagent dans desperspectives de développement et de soutien à la filière.

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FORCES● Fort potentiel de développement lié à la demande croissante des

consommateurs des nouveaux Etats Membres de l'Union Européenne. ● Entreprises performantes, souples et réactives, qui ont investi dans

des technologies modernes de production.● Grande diversité des marchés représentés en Lorraine, avec un savoir-

faire reconnu dans la fabrication des pièces techniques et des élémentspour la construction.

● Grands donneurs d'ordres en Lorraine (automobile, construction).● Positionnement dans le domaine des composites et des pistes de déve-

loppement sur de nouveaux marchés.● Environnement favorable en termes de recherche et développement

et de formation. ● Procédés innovants brevetés et développés en Lorraine.● Implication dans les pôles de compétitivité lorrains.

MENACES● Forte concurrence des pays à bas coûts, notamment sur les pièces tech-

niques à faible valeur ajoutée.● Stratégies de délocalisation des grands donneurs d'ordres. ● Pressions continues sur les prix. ● Augmentation des cours des matières premières et de l'énergie. ● Poids des contraintes environnementales en Europe.

FAIBLESSES● Groupes internationaux présents à travers des unités de production

et des centres de décision extérieurs à la région. ● Culture très ancrée de sous-traitance et freins culturels à la diversifi-

cation. ● Entreprises de petite taille et une forte atomicité du tissu. ● Manque de mutualisation et de communication entre les entreprises. ● Recours insuffisant à l'environnement technologique régional et un

manque de relations entre les entreprises et les laboratoires.● Ressources en conception plus limitées au sein des petites et

moyennes entreprises. ● Démarches commerciales assez peu structurées.

OPPORTUNITÉS● Diversification sur une offre à plus forte valeur ajoutée.● Intensifier le positionnement des plastiques et composites sur de nou-

veaux marchés, ou sur des marchés peu couverts.● Présence de ressources régionales en termes de recherche, de forma-

tion et de transfert de technologie.● Intégration collectives en cours qui privilégient les partenariats de

R&D.● Innovation et thématiques environnementales au cœur des stratégies

d’entreprises.● Augmentation du coût de l’énergie pour rapatrier certaines productions.

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1. Matières plastiquesLes matières plastiques de base, ou polymères, sont des matériaux de synthèse obtenus majoritairement à partir des produits pétroliers, maisaussi de produits naturels tels que la cellulose, rilsan, la galalithe (caséine du lait). On recense deux grandes familles : les thermoplastiques et lesthermodurcissables. Les thermoplastiques deviennent malléables et pâteux lorsqu'ils sont chauffés, se solidifient en refroidissant et peuvent à nouveau être fondus.Ils représentent 80% du marché mondial des matières plastiques. La rapidité de leur mise en œuvre et la possibilité de réutiliser les rebuts deproduction ont favorisé leur utilisation. Les thermodurcissables, ne ramollissent plus une fois qu'ils ont été transformés. Ils sont capables de sup-porter des températures supérieures à celles des thermoplastiques, mais leur transformation est néanmoins plus longue.

■ Principaux thermoplastiquesGrands thermoplastiques standards comme les polyéthylènes (PE), le polypropylène (PP), les polystyrènes (PS) et le polychlorure de vinyle (PVC).Thermoplastiques techniques comme les polycarbonates (PC), les polyamides (PA), le polyuréthane (PUR), le polyester (PET), les copolymères quisont des polymères composés de deux monomères différents ou plus (comme par exemple l'acrylonitrile butadiène styrène ou ABS). Autres thermoplastiques : acryliques, polyfluorés, polyacétals, polymères aromatiques.

■ Principaux thermodurcissablesPhénoplastes, aminoplastes, polyesters insaturées (UP), époxy (EP), polyépoxydes, polyuréthane (PUR), polyimides, silicones.

Enfin, les composites sont des matériaux obtenus par l'association de matières plastiques (matrice thermoplastique ou thermodurcissable) et derenforts de compositions différentes (fibres de verre, tissus de verre, fibres de carbone, fibres métalliques, etc.) qui confère au produit obtenudes propriétés supérieures à la somme des propriétés de leurs constituants pris séparément. Les matières plastiques les plus employées pour lesmatrices sont les époxydes, les polyesters et les phénoliques.

2. Technologies de transformationPlus d'une vingtaine de techniques de transformation des matières plastiques, pouvant être complémentaires, sont recensées. Le choix d’unetechnologie est déterminé à la fois par les matières premières et par des facteurs annexes (comme le produit final, le coût, les conditions de pro-duction, les contraintes de qualité). La grande majorité des procédés de transformation sont alimentés par les thermoplastiques. Les thermodurcissables alimentent des procédésplus spécifiques (stratification, expansion - moussage, moulage par compression, chaudronnerie). Les procédés d'injection et d'extrusion, et leursvariantes, restent majoritaires.

■ Injection La matière est ramollie et malaxée par une vis tournant dans un cylindre chauffé qui l’introduit sous forte pression dans un moule, qui donne saforme et sa précision à la pièce réalisée. La matière refroidit et se fige avant d’être éjectée du moule. Ce procédé permet d’obtenir en une seule opération des pièces finies aux dimensions précises et aux formes très variables voire complexes, allantde quelques grammes jusqu’à plusieurs kilogrammes. Principales applications : automobile, pièces électriques et électroniques, pièces pour l’électroménager, téléphonie, poubelles, seringues, jouets,médical, aéronautique.

■ Extrusion La matière plastique est ramollie par apport calorifique et rotation d'une ou plusieurs vis tournant dans un fourreau, puis poussée à travers unefilière de profil qui donne sa forme au produit. Le profilé est refroidi et maintenu en forme par des calibreurs. On obtient de cette façon desproduits de grande longueur, pleins ou creux. Principales applications : gaines, tubes, profilés (huisseries, menuiseries, fermetures, décorations, enjoliveurs), plaques de couverture et de bar-dage, joints, feuilles pour thermoformage.

■ Injection soufflage et extrusion soufflage Le polymère est soit injecté pour obtenir une préforme, soit extrudé à travers une filière annulaire pour obtenir une paraison (cylindre), qui sontensuite gonflés à l'intérieur d'un moule par l'envoi d'un jet d'air comprimé pour les plaquer contre les parois. Après refroidissement, le moules’ouvre et le produit se détache. Principales applications : corps creux (bouteilles, flaconnages, pots, fûts, réservoirs de carburant, jerricans, fosses septiques, filtres épurateurs,citernes).

■ L'extrusion gonflage Ce procédé consiste à forcer le polymère dans une filière, le plus souvent circulaire, puis à l'étirer. Le tube extrudé verticalement forme un ballonqui est étiré, gonflé et refroidi par de l’air. Au sommet de l’installation, deux rouleaux tirent le ballon et l’amènent à plat. La gaine obtenue estensuite conditionnée sur bobine. Il permet d'obtenir des films et des gaines très minces destinés à l'emballage, la sacherie, l'agriculture, le bâtiment.Principales applications : emballage, sacherie, agriculture, bâtiment.

Annexe 1 : Panorama des principales matièresplastiques et technologies

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■ Le calandrage La matière est ramollie et laminée par un jeu de cylindres chauffants puis surfacée (grainage, impression, ver-nissage) pour obtenir des feuilles souples ou semi-rigides de quelques dixièmes de millimètres d'épaisseur. Ceprocédé permet de former des feuilles minces, de grande largeur et diversement décorées.Principales applications : bâtiment, travaux publics, bagages, ameublement, vêtements, revêtement de sols etmurs, nappes, ameublement, maroquinerie, articles gonflables.

■ Le rotomoulageLa matière est introduite dans un moule creux hermétiquement fermé, chauffé et soumis à rotations suivantdeux axes perpendiculaires. La matière plastique chauffée, projetée contre les parois du moule, prend sa forme.Ce procédé est utilisé pour la fabrication de pièces de grandes dimensions ou pour le revêtement intérieur decorps creux. Principales applications : cuves, containers, réservoirs, fosses septiques, planches à voile, ballons, revêtementsinternes des corps creux.

■ Expansion - moussage La matière plastique est introduite dans un produit qui se décompose par chauffage en provoquant une multi-tude de bulles dans la matière dont elles constituent les cellules.Dans le cas des thermoplastiques, un moule est rempli de billes pré-expansées puis fermé. Sous l'action de lavapeur, ces billes s'expansent à nouveau et se soudent entre elles pour former un bloc, qui est découpé en plaqueaprès stabilisation à l'air. Dans le cas des thermodurcissables, les composants sous forme liquide dégagent eux-mêmes des produits gazeuxau cours de la réaction de polymérisation. Ils sont mélangés en continu et coulés dans un moule où s'effectuel'expansion et la réaction chimique. Ces deux procédés sont utilisés pour l’obtention de produits cellulaires,souples, semi-rigides ou rigides.Principales applications : emballage, isolation, industrie automobile.

■ Principaux procédés utilisés pour la mise en œuvre des composites La résine catalysée est appliquée avec sa fibre sur un moule ou dans un moule. Les principaux procédés utiliséssont le moulage au contact, le moulage par transfert (RTM), le moulage par compression, la pultrusion,la centrifugation, la stratification en continu, la projection simultanée. Ces techniques permettent d'obtenir des coques de bateaux, des structures de bâtiments, des éléments de car-rosserie. Principales applications : automobile, transports, aérospatiale, BTP, sanitaires, loisirs, cuves, citernes, silos, cana-lisations, bateaux, éléments de carrosserie, plaques de couverture et de bardage, …

■ Moulage par compression La matière est soumise dans un moule à de fortes températures et fortes pressions. Elle prend sa forme défini-tive lors de la phase de refroidissement. Principales applications : automobile, appareillages électriques et électroniques, articles ménagers, disques micro-sillons. Le procédé de stratification consiste à imprégner ou agglomérer de résine des couches superposées de papier,bois ou textile, puis à les presser et à les chauffer à haute pression afin de provoquer leur polymérisation. Cettetechnique est réservée aux thermodurcissables et opérée sous hautes températures et pressions. Elle permet l’ob-tention de produits plats exclusivement (panneaux, plateaux) destinés à l'ameublement, l'hôtellerie.

3. Procédés de seconde transformationCes procédés permettent d'assurer l'assemblage ou le parachèvement de produits semi-finis (tubes, joncs, plaques,feuilles, films, blocs) afin de constituer des pièces ou ensembles définitifs. Le semi-produit est mis en formepar des procédés thermiques, chimiques ou mécaniques, dont les principaux sont le thermoformage et lachaudronnerie.

■ ThermoformageUn moule est appliqué sur la matière (produits plans : feuilles, plaques) ramollie par chauffage pour donner laforme à la pièce, sous l’effet du vide d’air et de la chaleur. La pièce est ensuite refroidie et détourée. Ce procédé débouche des articles emboutis. Principales applications : conditionnement, barquettes alimentaires, corps creux, cuves de réfrigérateurs, bai-gnoires, coques de bateaux, silos, trémies, couvercles, carters, boîtiers, capots, enseignes publicitaires.

■ Chaudronnerie Ce procédé permet d'assembler par soudure et/ou collage des éléments qui serviront au stockage et au trans-port de fluides corrosifs dans l'industrie en général. Cette technique de transformation comporte des opérations de découpe, de formage à chaud, d’usinage et d’as-semblage par soudure avec ou sans apport de matière. Principales applications : chimie, pétrochimie, traitement des eaux et des gaz, agroalimentaire.

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■ Le Pôle de Plasturgie de l’Est (P.P.E)Créé en 1989 comme structure d’appui aux professionnels de la plasturgie, il s’est rapidement spé-cialisé dans l’ingénierie et la mise en œuvre des composites thermoplastiques et thermodurcissablesà fibres longues et les technologies d’injection de résine en moules fermés (plus particulièrement latechnique Resin Transfer Moulding - RTM) ainsi que dans le soudage des matières plastiques. Il estlabellisé CRT depuis 1996 et certifié ISO 9001 depuis 1997. Le P.P.E intervient dans les filières de l’aéronautique, du nucléaire, des transports terrestres, dunautisme, du bâtiment, des loisirs et de l’éolien. Il assure des prestations de conseil aux entreprises, de conception et d’assistance technique,d’analyses de laboratoire, d’audits, d’expertises et de formation. Il est organisé en plusieursdépartements : ingénierie des composites, analyses de laboratoires et expertises, formation etassemblage-soudage. Doté d’un effectif de 16 personnes, dont 6 ingénieurs, il s’appuie sur uneplate-forme technique comprenant un bureau d’études (logiciels de conception et de simula-tion, centre de calcul et de simulation), un laboratoire de caractérisation et d’analyse desmatériaux, une cellule de formation, un atelier de fabrication de prototypes et de mise en œuvredédié des composites, un parc de machines de soudage (US, laser, infrarouge, induction, miroir,rotation).En matière de recherche, le P.P.E. travaille en partenariat avec un centre technique allemand(ZIP à Sarrebrück), avec des établissements d’enseignement supérieur (Ecole des Mines de Paris,de Douai et de Nantes ; ENSIC ; INSA ; Polytechnique de Montréal). Il collabore également avecle CRT APOLLOR dans le cadre d’un programme de recherche et développement portant sur lesfibres naturelles et sur le calcul des thermoplastiques et des composites intitulé “Euro LorraineComposites”. Le P.P.E. développe des partenariats de Recherche et Développement, notamment avec le groupe Institut de Soudure dans le cadre de projets labellisés par lepôle de compétitivité Matériaux Innovants Produits Intelligents (CAPSAIRTM et COMAC) et joue un rôle prépondérant dans le cadre du développement duTechnoparc Matériaux Plastiques et Composites.

■ Le CRT APOLLORCréé en 1986 et agréé Centre de Ressources Technologiques (CRT) depuis 1999, APOLLOR s’est spécialisé dans l’étude et le développement de pièces plastiques,et la mise en œuvre de matériaux polymères et composites thermoplastiques à fibres courtes. Son activité technologique est orientée sur la conception prédic-tive, sur les nouveaux procédés de plasturgie et sur les matériaux innovants. L’activité de CRT, qui a débuté dès 1989, s’articule autour de plusieurs départements : ● la conception prédictive alliant la détermination de lois de comportement, la caractérisation et le calcul de structures, la prédiction de tenue mécanique et

la modélisation des matériaux ;● la simulation des procédés ; ● la recherche et développement et l’ingénierie en matériaux innovants (composites à base de fibres naturelles, polymères naturels ou biodégradables) ;● les essais mécaniques aux grandes transformations et la vidéotraction pour modéliser le comportement des structures.APOLLOR est doté d’un effectif de 10 personnes, dont 6 ingénieurs et chercheurs. L’année 2006 a marqué un tournant stratégique dans son développement, avecl’installation dans de nouveaux locaux et la mise en place d’une plate-forme spécialisée dans le développement de produits plastiques innovants et/ou à fortevaleur ajoutée, la plate-forme « M3C - Matériaux, Caractérisation, Calcul, Corrélation ».APOLLOR travaille en collaboration avec des laboratoires de la recherche publique et des établissements d’enseignement en plasturgie de la région (Ecole desMines de Nancy, Laboratoire de Physique des Matériaux ; ENSMA de Poitiers). Il est également impliqué dans des actions communes de R&D avec le Pôle dePlasturgie de l’Est.

■ Le CIRTES - Centre Européen de prototypage rapide Le CIRTES est né en 1991 d’un programme européen STRIDE porté par l’Ecole Supérieure des Sciences et Technologies de l’Ingénieur de Nancy - ESSTIN, en par-tenariat avec la Ville et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Saint-Dié-des-Vosges, le Pôle de Plasturgie de l’Est, et le lycée Henri Loritz de Nancy. Il estlabellisé CRT depuis 1996 et agréé Société de Recherche sous Contrat depuis 1999. Depuis sa création, il a consacré ses activités aux nouvelles technologies du Développement Rapide de Produit, en mettant à la disposition des entreprises indus-trielles des compétences en conception et en prototypage rapides de produits et d’outillages, ainsi que dans le domaine des procédés d’usinage. Ses travauxsont orientés selon deux axes :● R&D sur le système de prototypage rapide et d’outillage rapide breveté, la stratoconception, qui permet de créer numériquement des pièces pleines ou

creuses sans limitation de forme, de taille ou de matériaux ;● R&D sur l’usinage rapide et sur son système breveté de surveillance de l’usinage.Il est doté d’un effectif de 24 personnes, essentiellement ingénieurs et chercheurs, et s’appuie sur une plate-forme technologique équipée de systèmes indus-triels de numérisation, de CFAO, de prototypage, d’outillage rapide ou encore de mesure tridimensionnelle. Une équipe de recherche « mécanique et procédés » est associée à des laboratoires de l’Université Henri Poincaré de Nancy et à ceux de l’Ecole des Mines d’Albi-Carmaux, où le CIRTES possède une antenne.En matière de formation, le CIRTES est partenaire de l’ESSTIN de Nancy (INPL) et de l'Ecole des mines d'Albi avec lesquelles il a initié le GIP InSIC (Groupementd'Intérêt Public - Institut Supérieur de l'Ingénierie de la Conception) pour créer une formation d'ingénieur en Ingénierie de la Conception, également labelli-sée par la CTI sur la voie de l'apprentissage.

Annexe 2 : Environnement des entreprises dela Plasturgie

1. Ressources technologiques liées à la plasturgie

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D'autre part, le CIRTES a permis la création, dès 1997, d'un DESS sur le design industriel avec l'Université Henri Poincaré. CeDESS est aujourd'hui transformé en Master Design Global spécialité "conception de produit" dans le cadre de l'INPL.Toutes ces entités et activités sont aujourd'hui regroupées dans le pôle VirtuReal à Saint-Dié des Vosges.

■ La plate-forme technologique PLASTINNOVImplantée au sein de l’IUT de chimie de Moselle-Est à Saint-Avold (Université Paul Verlaine de Metz) et homolo-guée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 2002, en cours de labellisation pour 2009,la plate-forme PLASTINNOV est issue d’un partenariat entre plusieurs établissements de formation (UniversitéPaul Verlaine de Metz, lycée des métiers et technologies innovantes Charles Jully deSaint-Avold, lycée Georges Bastide de Creutzwald) et le Pôle de Plasturgie de l’Est (P.P.E.). La mission première de cette plate-forme technologique est de constituer un lien entre les industriels et le milieuuniversitaire. A cet effet, elle mobilise au profit des entreprises les ressources disponibles au sein des établisse-ments de formation (Lycées Charles Jully et Georges Bastide, IUT de Moselle-Est), des laboratoires de rechercheuniversitaires (Laboratoire Matériaux Optiques Photonique et Systèmes - LMOPS de l’université de Metz,Laboratoire de Physique des Matériaux - LPM de l’Ecole des Mines de Nancy) et des centres techniques régionaux(P.P.E. , APOLLOR, CRT Metall 2T). Elle constitue également un outil d’insertion professionnelle pour les étudiants et jeunes diplômés de la plas-turgie. Ainsi, elle mobilise chaque année une trentaine d’étudiants (Bac Pro, BTS, IUT, Licence Professionnelle,ingénieurs ou doctorants) sous forme d’équipes projets constituées avec des enseignants, pour répondre à desbesoins industriels dans le cadre de contrats spécifiques. La plate-forme Plastinnov est spécialisée dans la simulation numérique des procédés en plasturgie (extrusion,injection, thermoformage, soufflage), de la rhéologie des matériaux (polymères, céramiques, verres, …), de lacaractérisation et de la formulation des matériaux, du contrôle non destructif en production de pièces polymères(spectroscopie optique Raman). Pour mener à bien l’ensemble de ses projets, Plastinnov s’appuie sur une équipede 7 personnes dont 4 ingénieurs, qui ont recours aux équipements scientifiques et technologiques installés dansles laboratoires universitaires et dans les CRT. Elle a également accès aux équipements du Centre de Calcul etConception du lycée Charles Jully, ainsi qu’aux équipements du Centre Mise en Œuvre du lycée Georges Bastide.Elle participe à plusieurs programmes de développements techniques comme : ● le calcul de structure en partenariat avec APOLLOR ; ● la spectroscopie Raman en partenariat avec Total et les ignifugeants nano-composants dans le cadre du pôle

de compétitivité MIPI, en partenariat avec le Laboratoire Matériaux Optiques, Photoniques et Systèmes(LMOPS) ;

● les compounds avec le Laboratoire de Chimie et Méthodologie de l’Environnement (LCME), pour le dévelop-pement de nouveaux produits conformes aux directives européennes.

Plastinnov contribue également, au côté du Pôle de Plasturgie de l’Est, au développement d’un TechnoparcPlasturgie-composite-chimie dans la région de Saint-Avold.

La plasturgie en Lorraine dispose d’un système de formation initiale et continue bâti pour répondre aux évolutions tech-nologiques du secteur, où l’on trouve des formations reconnues, de l’ouvrier qualifié à l’ingénieur. On compte 6 grandstypes de diplômes : le CAP Plasturgie, le BEP Métiers de la Plasturgie, le Bac Pro Plasturgie, le BTS Plasturgie, la LicenceProfessionnelle, le diplôme d’ingénieur plasturgiste.

■ Ouvriers et techniciens plasturgistes

Formation QualificationLycée professionnel Georges Bastide CAP Plasturgie (alternance)à Creutzwald (Moselle) CAP Composites Plastiques Chaudronnés

CAP Conduite des Systèmes Industriels Ouvriers qualifiésBEP Métiers de la Plasturgie

BAC PROFESSIONNEL Plasturgie – Technicien outilleurFormation continue Stagiaires

Lycée des métiers et technologies Bac technologique Génie des Matériaux Ouvriers qualifiésinnovantes Charles Jully (en partenariat avec Georges Bastide) 6 spécialités à Saint-Avold (57) de BTS dont un BTS Plasturgie Europlastic

(en partenariat avec Georges Bastide) Techniciens supérieurs

IUT de chimie de Moselle-Est - Université LICENCE PROFESSIONNELLE "sciences de la production DUT + Licence ProfessionnellePaul Verlaine de Metz industrielle" (Matériaux et procédés en plasturgie ; Bastide et Charles Jully, le Pôle de

CAO et innovation en extrusion et autre sprocédés en Plasturgie de l'Est et l’IUT de Moselle plasturgie). Programmation en 2009 d’une LICENCE Est (plate-forme technologique

PROFESSIONNELLE “plasturgie” : écoproduit en plasturgie PLASTINNOV).

CENTRE DE FORMATION D'APPRENTIS BEP Matériaux (plastiques et composites) Ouvriers qualifiés"Sainte-Marguerite" BAC PROFESSIONNEL Plasturgie Ouvriers qualifiésà Saint-Dié-des-Vosges (88) BTS Plasturgie Techniciens supérieurs

2. Des formations en lien avec la plasturgie enLorraine

■ IngénieursLes écoles d’ingénieurs et universités lorraines ont intégré à leurs programmes des formations concernant lessciences et le génie des matériaux, les technologies de la conception et de la productique, et donc par exten-sion les métiers de la plasturgie.

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eInstitut et principales écoles concernés par la Plasturgie Diplômes FormationsGIP InSIC - Institut Supérieur d’Ingénierie de la Conception à Saint-Dié des Vosges Ingénieurs Ingénierie de la conception (diplôme de l'INPL);Regroupe l'Ecole des Mines de Nancy, l'Ecole des Mines Albi-Carmaux et le CIRTES DESS Conception de produit et design industriel (diplôme (partenaires fondateurs) et l'ESSTIN (membre associé) de l'ESSTIN)

EEIGM École Européenne d’Ingénieur en Génie des Matériaux à Nancy IngénieursDEA, DESS, MASTER

ENSMN Ingénieurs Sciences et ingénierie des matériaux ; Matériaux École Nationale Supérieure des Mines de Nancy DEA, MASTER et ingénierie des matériaux ; Ingénierie des matériaux

et de la production; Ingénierie de la conception (en lien avec GIP-InSIC);Ingénierie des matériaux et de la production;

ESSTIN Ingénieurs Département "génie énergétique, mécanique, Ecole Supérieure des Sciences et Technologies de Nancy matériaux, environnement et structures"

Option "Matériaux et Structures"

ENSIC Ingénieurs Génie chimique / génie des procédés ;Ecole Nationale Supérieure des Industries Chimiques Chimie / chimie physique ;

ENSAM Ingénieurs Ingénieurs en Génie Mécanique et Productique; Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers Génie Industriel ; Génie des Matériaux;

MASTER Master de recherche en Génie Industriel (spécialité conception industrialisation);Master de recherche en Génie Mécanique et Matériaux(spécialité Mécanique, Matériaux, Structures, Procédés); En lien avec ENIM et Université de Metz.

ENIM Ingénieurs Ingénieurs en Mécanique avec options enÉcole Nationale d’Ingénieurs de Metz conception mécanique assistée par ordinateur,

en méthodes industrielles et technologies innovantes ;DEA, DESS, MASTER Conception Industrialisation Innovation ; Génie

Mécanique et Productique (avec l'Université de Metz) ;

Laboratoires publics Domaines de recherche / Thématiques concernant la plasturgie

LPM - Laboratoire de Physique des Matériaux Physique de la déformation des matériaux polymères et compositesRattachement : CNRS / UHP / INPL (lois de comportement, mécanismes de plasticité, phénomènes deFédération de Recherche "INSTITUT JEAN LAMOUR" vieillissement, comportement plastique des alliages de polymères, (Matériaux - Métallurgie - Nanosciences - Plasmas - Surfaces) grandes déformations) ; Polymères biomédicaux et dégradables;

LSGS - Laboratoire de Science et Génie des Surfaces Optimisation de la surface des matériaux ;(Ecole des Mines de Nancy) Génie des procédés de traitement de surface par voie sèche;Rattachement : CNRS / INPL Caractérisations physico-chimiques et structurales des matériauxFédération de Recherche "INSTITUT JEAN LAMOUR" et des surfaces transformées ; Mécanique des surfaces,(Matériaux - Métallurgie - Nanosciences - Plasmas - Surfaces) fatigue de contact et lois de comportement;

LCPM - Laboratoire de Chimie Physique Macromoléculaire (ENSIC) Matériaux polymères, Matériaux de spécialité, Matériaux moléculairesRattachement : CNRS/INPL (chimie et Physico-chimie) ;Fédération de recherche "JACQUES VILLERMAUX"

Département de chimie physique des réactions (ENSIC) Recherche et application en photophysique et photochimie.

LSGC - Laboratoire des Sciences du Génie Chimique (ENSIC) Génie des procédés de polymérisation (étude de capteurs et conception Rattachement : CNRS de réacteurs de polymérisation);Fédération "GI2M - Génie Industriel, Mécanique, Matériaux" Propriétés électromagnétiques des matériaux composites;(Université de Metz, ENIM, ENSAM) Elaboration et transformation de polymères (optimisation, modélisation,

contrôle et simulation) ; Nanostructuration des matériaux polymériques ;

ERMEP - Equipe de Recherche en Mécanique et Plasturgie Outillage pour la mise en forme des polymères (injection, extrusion,Rattachement : Ecole des Mines de Nancy, INPL, Ecole des Mines thermoformage) ; Prototypage et outillage rapide pard'Albi-Carmaux stratoconception ; Comportement et optimisation d'outillages ; Pôle "VIRTUREAL" (équipes de recherche en mécanique et Instrumentation en usinage rapide (en lien avec le CIRTES) ;plasturgie, GIP-InSIC et CIRTES)

LCMA - Laboratoire de Chimie Minérale Appliquée Polymères conducteurs (caractérisation, études électrochimiques, …);Université de Nancy I Composites ;Rattachement : Université de Nancy I

LPMM - Laboratoire de Physique et de Mécanique des Matériaux Modélisation du comportement micromécanique de matériauxUniversité Paul Verlaine de Metz composites ; Alliages ; Rattachement : Université de Metz / ENIM / ENSAM / INPL / CNRS

LCME - Laboratoire de chimie et méthodologie pour l’environnement Méthodologies sur le chimie verte (notamment développement de nouvellesIUT de Moselle-Est synthèses, obtention de molécules et macromolécules de substitution) ;Rattachement : Université de Metz / ENIM / ENSAM / INPL / CNRS Obtention de polymères de spécialité moins polluants, retardateurs de flamme ;

LEMTA - Laboratoire d'énergétique et de mécanique théorique Mécanique et dynamique des fluides (stabilité, rhéologie, transferts et appliquée (ENSEM Nancy) thermiques) ; Modélisation ; Métrologie fluide et thermique ; Rattachement : CNRS / UHP / INPL Bioingénierie ;Fédération de recherche "JACQUES VILLERMAUX" (Mécanique - Energie - Procédés)

LORIA - Laboratoire lorrain de recherche en informatique et Informatisation des entreprises tous secteurs ; Surveillance, supervision,ses applications (ENSEM Nancy) capteurs intelligents, pilotage de processus, modèles de calcul ;Rattachement : INRIA LORRAINE Modélisation, simulation, visualisation ;

LMOPS - Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique et Systèmes Mesure de défauts ponctuels et étendus par spectrométrie Raman etRattachement : Université Paul Verlaine de Metz microsonde Raman

3. Des laboratoires de recherche publique en lien avec laplasturgie

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FEDERATION ASSOCIEEUCAPLAST 37-39 rue de Pommard 75012 PARIS Tel : 01 55 78 28 98Union des Syndicats des PME du Caoutchouc E-mail : [email protected] de la Plasturgie Site : www.ucaplast.org

SYNDICATS NATIONAUX (Membres actifs)

CSEMP 5 rue de Chazelles 75017 PARIS Tel : 01 46 22 33 66Chambre Syndicale des Emballages en Matière Plastique E-mail : [email protected]

Site : www.packplast.org

GPA 65 rue de Prony 75854 PARIS Tel : 01 44 01 16 38Groupement Plasturgie Automobile CEDEX 17 E-mail : [email protected]

Site : www.autoplasticgate.com

GPIC 65 rue de Prony 75854 PARIS Tél : 01 44 01 16 40Groupement de la Plasturgie Industrielle et des Composites CEDEX 17 E-mail : [email protected]

Site : www.gpic.fr

SFEC 65 rue de Prony 75854 PARIS Tél : 01 44 01 16 44 Syndicat Français des Enducteurs Calandreurs et CEDEX 17 E-mail : [email protected] de Revêtement de Sols et de Murs Site : www.sfec-services.org

SPLSDSyndicat des producteurs de Lamifiés et Stratifiés Décoratifs 65 rue de Prony 75854 PARIS Tél : 01 44 01 16 16

CEDEX 17

SYNDICATS NATIONAUX (Membres associés)

SNEP 11 bis rue de Milan 75009 PARIS Tél : 01 53 32 79 79 Syndicat National de l’Extrusion Plastique – profilés E-mail : [email protected] compounds Site : www.snep.orgSNFDASyndicat National des Fabricants de Drains AnnelésSTR-PE Site : www.strpe.orgSyndicat des Tubes et Raccords en PolyéthylènesSTR-PVC Site : www.str-pvc.orgSyndicat des Tubes et Raccords en PVC

SNPA 15 avenue du 75016 PARIS Tél : 01 45 20 42 68Syndicat National des Plastiques Alvéolaires Recteur-Poincaré E-mail : [email protected]

SFP 65 rue de Prony 75854 PARIS Tél : 01 44 01 16 50Syndicat des Films Plastiques CEDEX 17 E-mail : [email protected]

Site : www.filmplastique.org

SNCP 60 rue Auber 94400 Tél : 01 49 60 57 57 Syndicat National du Caoutchouc et des Polymères VITRY-SUR-SEINE E-mail : [email protected]

Site : www.lecaoutchouc.com

CORRESPONDANTS

UNITES 5 rue de Chazelles 75012 PARIS Tél : 01 46 22 09 09Fédération des Industries de Transformation E-mail : [email protected] Emballages Souples

SYNDICATS NATIONAUX (Membres actifs)

PLASTURGIE GRAND-EST Espace Européen de 67300 Tél : 03 88 35 40 63Région Est (Alsace et Lorraine) l'Entreprise SCHILTIGHEIM Fax : 03 88 35 12 68

27 avenue de l'Europe E-mail : [email protected]

GIP NORD / PAS-DE-CALAIS Sac Postal 15 59708 MARCQ Tél : 03 20 99 46 0940 rue Eugène-Jacquet -EN-BAROEUL Fax : 03 20 99 24 07

CEDEX E-mail : [email protected]

GIP - ICAP Délégation Interrégionale 75854 PARIS Tél : 01 44 01 16 11Régions Ile de France / Champagne-Ardenne / Picardi Plasturgie CEDEX 17 Fax : 01 44 01 16 55

65 rue de Prony E-mail : [email protected]

PLASTURGIE CENTRE-EST 66 rue Anatole France 01103 OYONNAX Tél : 04 74 81 26 Régions Franche-Comté/Ain BP 3003 CEDEX26 Fax : 04 74 77 58 29

E-mail :[email protected] : www.plasturgie-centre-est.com

4. Organisation professionnelle de la plasturgie

Organisation représentative de la Plasturgie française, la Fédération de la Plasturgie est une union de Syndicats (loi de 1884). Elle est présidéepar M. Bruno Estienne, dirigeant de la société Mecelec (spécialisée dans l’équipement électrique à base de polyester, effectif de 300 personnesimplantées principalement en Ardèche).La fédération a pour mission de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres, et de définir la politique professionnelle de la branche. Elle fonctionne par commissions et groupes de travail sur les thèmes retenus par ses adhérents (ressources humaines, environnement, communica-tion, comité scientifique et technique, réseau des écoles supérieures de plasturgie, matières plastiques, environnement-hygiène-sécurité, etc). Elle est membre actif du MEDEF (Mouvement des Entreprises de France), du GFI (Groupe des Fédérations Industrielles), de la Confédération euro-péenne EuPC (European Plastics Converters) et de l’association Profession Plastique. La confédération européenne de la Plasturgie (www.plasticsconverters.eu) qui compte pour membres des organisations nationales des autrespays européens et des organisations sectorielles européennes, défend les intérêts de la Plasturgie auprès des instances européennes. Profession Plastique (www.proplast.org) regroupe les organisations de la filière plastique française : matières, équipements et outillages, moules,transformateurs.

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Depuis juillet 2005, le gouvernement français a labellisé 71 pôles de compétitivité. Une vingtaine d’entre eux ont une activité plus ou moins mar-quée dans le domaine de la plasturgie.La liste des 71 pôles et leurs présentations détaillées sont consultables sur le site internet à l’adresse : www.competitivite.gouv.fr

Pôles de compétitivité mondiaux Domaines sectoriels Régions principales

Aerospace Valley Aéronautique ; Espace ; Systèmes embarqués Aquitaine Midi-Pyrénées

Pôles de compétitivité à vocation mondiale Domaines sectoriels Régions principales

Axelera Chimie ; Environnement Rhône-Alpes

I - Trans Transports terrestres ; Logistique Nord-Pas de Calais - Picardie

Industries & Agro-Ressources Valorisation des agro-ressources non alimentaires Champagne-Ardenne - Picardie

Mov’Eo Automobile ; Transports collectifs Haute-Normandie - Île-de-France - Basse-Normandie

Pôles de compétitivité Domaines sectoriels Régions principales

Automobile haut de gamme Automobile Bretagne - Pays de La Loire - Poitou-Charentes

Céréales Valley Céréales Auvergne

Cosmetic Valley Parfumerie ; Cosmétique Centre - Haute-Normandie

Elastopôle Filière caoutchouc Centre Auvergne - Pays-de-la Loire - Île-de-France

EMC2 – Ensembles Métalliques et Aéronautique ; Automobile ; Construction navale, militaire et de plaisance Pays-de-la Loire - Bretagne Composites Complexes Poitou-Charente

Fibres Grand’Est Bois ; Composites ; Papier ; Textile Lorraine - Alsace

Génie civil Ouest Travaux publics ; Construction ; Bâtiment Pays-de-la-Loire

Lyon Urban Truck & Bus Transport collectif des personnes et des marchandises en ville par bus ou camions Rhône-Alpes

MAUD – Matériaux à Usage Domestique Chimie et matériaux de performance pour l’alimentation, Nord – Pas de Calaisles arts de la table et l’usage domestique

MIPI – Matériaux Innovants Produits Intelligents Matériaux ; Sidérurgie Lorraine

PEGASE Aéronautique ; Espace Provence – Alpes Côte d’Azur

Plastipolis Filière plasturgie Franche-Comté Rhône-Alpes

Pôle Enfant Conception, création et distribution de produits et services destinés à l’enfant de 0 à 12 ans Pays-de-la Loire

Sporaltec Industrie des sports et loisirs Rhône-Alpes

Techtera Textiles techniques et fonctionnels Rhône-Alpes

Up-Tex Textiles techniques Nord – Pas de Calais

Véhicule du futur Automobile ; Transports ; Mobilités Alsace - Franche-Comté

SYNDICATS NATIONAUX (Membres actifs) - suite

PLASTI-OUEST 2 allée du bâtiment 35016 RENNES Tél : 02 99 87 42 87(Groupement des Industriels de la Plasturgie de l’Ouest) BP 91641 CEDEX Fax : 02 99 36 49 47Régions Bretagne / Pays-de-la-Loire / Poitou-Charentes E-mail : [email protected]

Site : www.plasti-ouest.com

PLASTALLIANCE 12 place du Palais 61002 ALENÇON Tél : 02 33 82 82 82(Groupement des Industriels de la Plasturgie du Sud-Ouest) BP 42 CEDEX Fax : 02 33 32 10 16Régions Aquitaine/Centre/Limousin/ E-mail : [email protected]/Midi-Pyrénées/Normandie Site : www.plastalliance.fr

ALLIZE-PLASTURGIE 39 rue de la Cité 69441 LYON Tél : 04 72 68 28 28Alliance Zone Est Plasturgie CEDEX 03 Fax : 04 72 36 00 80Régions Auvergne/Bourgogne/Corse/Franche-Comté/ E-mail : [email protected]/ Provence- Alpes-Côte d’Azur/ Site : www.plasticway.comRhône-Alpes

GIPRA 39 rue de la Cité 69441 LYON Tél : 04 72 68 28 28 Régions Rhône-Alpes / Auvergne / Bourgogne CEDEX 03 Fax : 04 72 36 00 80

E-mail : [email protected] : www.plasticway.com

Annexe 3 :La plasturgie dans les pôles de compétitivité

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Organismes interviewées Personnes sollicitées Localisation CoordonnéesAPOLLOR UNION Eric PREVOST 2 rue Lavoisier www.apollor.com

Eric GUILLE 54300 MONCEL LES LUNEVILLECCI DES VOSGES Patrick COIGNUS 10 rue Claude Gelée www.vosges.cci.fr

88026 EPINAL CEDEXCIRTES Claude BARLIER 29 bis rue d’Hellieule www.cirtes.fr

Jean-Michel MAUCOURT 88100 SAINT-DIÉ-DES-VOSGESCENTRE LORRAIN DES TECHNOLOGIES SEBIA Yasid Espace Pierrard 1, avenue www.clt-sante.comDE LA SANTÉ - CLTS Saint Rémy - 57600 FORBACHCONSEIL REGIONAL MASSOURAS Georges Place Gabriel Hocquart - BP 81004 www.cr-lorraine.fr

DEPREZ Pascal 57036 METZ CEDEX 1CRCI de Lorraine CAREL Vincent 10 Viaduc JF Kennedy www.lorraine.cci.fr

CS 4231 - 54042 NANCY CEDEXCRITT METALL 2T BRENOT Pascal Ecole des Mines – Parc de Saurupt [email protected]

54042 NANCY-CEDEX03.83.67.40.10

MINEFI - DGE Patricia PRAT Le BERVIL [email protected] des Industries et PAIMBLANC Isabelle 12 rue Villiot – DGE 2 [email protected] du Vivant, de la Chimie 75572 PARIS CEDEX 12et des Matériaux - Bureau “Matériaux”E-DEO Véronique KHER Hôtel de Ville [email protected] Mixte pour le Développement 2 place du 8 mai 1945 - BP 275 Economique du bassin de Saint-Dié-des-Vosges 88107 SAINT-DIÉ-DES-VOSGESFÉDÉRATION DE LA PLASTURGIE Patricia LEXCELLENT 65 rue de Prony www.laplasturgie.fr

75854 PARIS Cedex 17FÉDÉRATION DE LA PLASTURGIE Eric GRAVIER 65 rue de Prony www.enviroplast.org

75854 PARIS Cedex 17FIBM CARPENTIER Philippe Sous-Préfecture [email protected]

11 avenue du Général Passaga57608 FORBACH CEDEX

LYCÉE GEORGES BASTIDE Jérôme NIVOIX 1 square Georges Bastide - BP 66 www.ac-nancy-metz.fr57150 CREUTZWALD

INPI Véronique SPANNAGEL 123 rue du Faubourg des Tois [email protected] HUGUIN Maisons - BP 479 54000 NANCY

INSEE Christian CALZADA 15 rue du Général Hulot - CS 54229 www.insee.frYann KUBIAK 54042 NANCY CEDEX

OREFQ Catherine FILPA Centre d'affaires Libération www.orefq.fr4 rue de la Foucotte - 54000 NANCY

PLASTIFAF Lene SOMON Centre d'affaires Athena www.plastifaf.com10 avenue Molière

67200 STRASBOURGPLASTINNOV Plate-forme technologique Jean-Louis TERZI Université Paul Verlaine www.plastinnov.univ-metz.fr

IUT de Moselle-Est Département Chimie [email protected] Victor Demange - 57500 SAINT-AVOLD

PLASTURGIE GRAND-EST Danièle ROCHE Maison de l'entreprise [email protected] européen de l'entreprise

27 avenue de l'Europe67300 SCHILTIGHEIM

Entreprises interviewées Date visite Code activité Effectif Personne rencontrée Localisation

3D PROD 28/11/06 252 H 3 Quentin KIENER Zone Industrielle du Hagis88110 RAON L’ETAPE

ATELIER DE BANDES ET COURROIES - ABC 23/05/08 252 A 7 Hervé BOUGER ZAC du barrage 54340 POMPEY

ATELIERS CINI 12/10/06 295 N 114 CINI Jérôme 107 Boulevard Tolstoï(mouliste) CINI Alexandre 54510 TOMBLAINE

CHEMO TECHNIQUE 01/12/06 252 H 16 EHRET André 43 rue du BarroisSANTIN Francine 57150 CREUTZWALD

CIMEST 30/08/07 252 H 126 BRUNNEVAL Bruno ZI le Plain du SautGroupe Plastivaloire 2 000 88360 RUPT SUR MOSELLE

CITYPLAST 16/10/06 252 G 14 LEGENDRE Jean-François 2 rue LavoisierLIEGEY Nicolas 54300 MONCEL LES LUNEVILLE

CLMP – COMPAGNIE LORRAINE DE MENUISERIE PLASTIQUE 34/11/06 252 E 31 VEBER Yvon Route de Saint-NicolasLieu-dit « Corvée moutarde »

54210 VILLE EN VERMOIS

CRÉA DIFFUSION 28/08/08 252 E 30 DELLES Thierry ZA Cheval Blanc - 57420 SOLGNE

CREUTZWALD INJECTION 25/09/07 252 H 59 KIFFER Fabien Parc d'activités SudGroupe Plastivaloire 2 000 BP 14 - 57150 CREUTZWALD

Annexe 4 : sources d’information

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Entreprises Date visite Code activité Effectif Personne rencontrée Localisation

CYTEC 16/01/07 252 H 15 PROVOT Jean-Michel Parc Industriel - Avenue de Lorraine

EBO SYSTEMS 10/05/07 252 E 60 DÉPREZ Alain Zone industrielle - BP 5Groupe HAGER 9 000 54920 VILLERS-LA-MONTAGNE

ECOLOR - Etudes et constructions d'Outillages de Lorraine 04/04/08 286 D 15 MUNIER Philippe ZI du Hagis(mouliste) 88110 RAON L'ETAPE

ECOPACK FRANCE 10/11/06 252 H 16 MARION Jérôme Zone Industrielle Cote du Barry54150 BRIEY

EMBALLAGE DIFFUSION 01/08/07 252 C 68 GOUAL Brahim ZA les Hauts de Mont54360 MONT SUR MEURTHE

EMBOUTS POUR VOLETS ROULANTS - EVR 02/10/06 252 H 4 MARANDEL Bernard Zone Inova 3000 – Allée 788150 THAON LES VOSGES

HOME ET HARMONIE 18/07/05 HARIG Ralf 5 rue Gutenberg57200 SARREGUEMINES

JOLLY 16/11/06 252 H 7 Patrice JOLLY 86 rue du Hohneck88250 LA BRESSE

LINDAL FRANCE 10/11/06 MARION Jérôme Zone Industrielle – BP 210 54154 BRIEY

LORAPLAST 17/03/08 252 H 22 MÉRIGOT Philippe 7 rue des Maillys54270 ESSEY-LES-NANCY

LORRAINE CHAUDRONNERIE PLASTIQUE - LCP 27/03/08 252 H 6 HENRION Michel Dynapôle, 410 rue Henri Moissan 54 710 LUDRES

MEA Industries 12/01/07 252 E 70 BRULIN Yves ZA d’Hellieule 2 – Rue de la MadeleineGroupe Meisinger AG 700 CHAUDRONNIER Jean-Marie 88100 SAINT-DIE DES VOSGES

MILPLAST 14/06/07 252 H 12 BORENS Michel Parc Economique des Grands Moulins88200 SAINT-ETIENNE LES REMIREMONT

MKG MOULES 26/08/08 285 D 4 MEYER René 4 rue Dominique d'Hausen(mouliste et injecteur) Parc industriel Sud - 57200 SARREGUEMINES

P.I.P - POIROT INJECTION PLASTIQUE 11/07/07 252 H 8 POIROT Christophe ZI de l'Abbaye1 rue de la Tuilerie - 88120 SENONES

PLASTIGRAY 28/08/07 WOLNIEWICZ ZI de la Plaine88510 ELOYES

PLATEX 28/11/06 252 H 41 François KIENER Zone Industrielle du HagisPDG 88110 RAON L’ETAPE

PLASTIQUES ET STRATIFIÉS VOSGIENS - PSV 14/12/07 252 H 18 VONDERSCHER Guy 9 rue de la MeurtheVONDERSCHER Jean-Marie 88650 SAINT-LEONARD

POLYEX 19/03/07 252 A 22 SEIGNE Xavier 10 rue Camille Flammarion54304 LUNEVILLE

SARPLAST 25/01/07 252 H 36 LANG Gilles 12 rue Charles DesgrangesZI Grand Bois – BP 5030357203 SARREGUEMINES

SLCA 22/01/07 353 B 114 KREMER Guy 6 rue des Artisans – BP 9008457192 FLORANGE

SOCIETE NOUVELLE EMPREINTE 88 17/10/06 295 N 9 LACOTE Hubert ZI de l’Abbaye – 1 rue de la Tuilerie (mouliste) M. GODFROIS BP 24 - 88210 SENONES

SPIMECA 06/10/06 295 N 16 ANDRZEJCZAK Ghislaine 7b chemin des écorces – BP4188250 LA BRESSE

TEMCA 20/07/06 BIHR Alain ZI La Rochère88220 XERTIGNY

TROLITAN 01/04/08 252 H 35 BOULANGER Hervé Z Industrielle Route de StrasbourgDAMM Daniel BP 30064 - 57233 BITCHE

VOSGES INJECTION PLASTIQUE - VIP 11/03/08 252 H 32 ANTOINE David Z.I. des Secs Prés88230 FRAIZE

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NAF Entreprise Dépt. Commune252 A Fabrication de plaques, feuilles, tubes et profilés (24 entreprises)AB CIE DES PLASTIQUES 54 TOULAGEPOL - APPLICATIONSN GENERALES DES POLYESTERS 57 MONDELANGEALPHACAN 54 NANCYALTUGLAS INTERNATIONAL 57 SAINT-AVOLDARDEN PLAST 88 SAULCY SUR MEURTHEATELIER DE BANDES ET COURROIES 54 POMPEYATELIERS DE CHAUDRONNERIE THERMOPLASTIQUE 54 BLENOD-LES-PONT-A-MOUSSONHUMMER PLASTIQUES 57 SAINT-AVOLDHUMMER PLASTIQUES 57 WOUSTVILLERHUMMER PLASTIQUES 57 BARSTLORRAINE PROFILES 57 FAULQUEMONTLP MOUSSE 54 BARISEY LA CôTEPLASTISERV 57 NEUFGRANGEPOLYDECOUPE 88 RAMBERVILLERSPOLYEX 54 LUNEVILLEPOLYMER COMPOUNDS 57 CREUTZWALDQUINN PLASTICS FRANCE 88 MOUSSEYREHAU INDUSTRIE 57 MORHANGESATHIS 88 THAON-LES-VOSGESSOCIETE DE DIFFUSION LORRAINE - SODILOR 57 SARREGUEMINESSOCIETE D’USINAGE TUBES POUR ELECTRICITE - S.U.T.E. 54 PONT A MOUSSONTODA 88 UZEMAINVISKASE 88 THAON LES VOSGESXYLO TECH 57 LONGEVILLE LES ST AVOLD252 C Fabrication d’emballages en matières plastiques (21 entreprises)ASP - ATELIER SYSTEMES DE PROTECTION 54 LAY SAINT CHRISTOPHEBERICAP FRANCE 88 VITTELCARE PACKAGING 55 ETAINCEBAL ALCAN PACKAGING 54 VANDIERESEMBALLAGES DIFFUSION - EIMG (VEL) 54 MONT SUR MEURTHEEUROPA 5 54 MILLERYFLEXTAINER 57 PHALSBOURGFLEXTAINER 57 SCHALBACHLINDAL FRANCE 54 BRIEY CEDEXLIVRATEL 88 RAMBERVILLERSLORMA 88 EPINALMAMOR ST-MIHIEL 55 SAINT MIHIELMANKA CREATION 57 SAINT-AVOLDPATRICK PHILIPPE SAS 88 LE VAL D AJOLPLASTIC OMNIUM SYSTEMES URBAINS 88 EPINALSCHWEITZER SA 54 LUDRESSAUER France 57 SARREGUEMINESSEMOFLEX VOSGES 88 VECOUXSOCIETE POUR L’EMBALLAGE 88 ANOULDTOUL EMBAL 54 TOULVITHERM France 55 ETAIN252 E Éléments pour la construction (38 entreprises)340 TECHNOLOGIES 55 DOMPCEVRINACTEA 57 SEMECOURTALLIANCE PISCINES EST 57 BITCHEALTAPLAST 55 BRAS SUR MEUSEBATIPLAST 57 NILVANGEBERARDI PVC 54 HUSSIGNY GODBRANGECENTRE DE L’HABITAT ET DU TRAITEMENT - CHT 57 PUTTELANGE-AUX-LACSCOBI FERMETURES 57 THIONVILLECOMPAGNIE LORRAINE DE MENUISERIE PLASTIQUE - CLMP 54 VILLE EN VERMOISCREA DIFFUSION 57 SOLGNEDUBANT Denis 55 VAL D’ORNAINEBO SYSTEMS 54 VILLERS LA MONTAGNEENDER ERIC 57 KNUTANGEFENETRE SYSTEME 57 HAGONDANGEFERMETURES MERCIER DAVID 88 SAINTE MARGUERITEFERMOBA EST INDUSTRIES 57 PETIT REDERCHINGFERMOBA INDUSTRIES 88 CHAVELOTFERMOSTYLE 88 SAINT-MARGUERITEHILZINGER DOLMEN 88 NEUFCHATEAUID DALLES 55 DOMPCEVRINISOBOX HENRY PRODUCTION 88 ST MICHEL SUR MEURTHELDM EQUIPEMENT 54 NEUVES-MAISONSMEA INDUSTRIES 88 SAINT-DIEMORELLI 54 BREHAIN LA VILLEMORELLI (VRBM) 54 VILLERUPTM’PLAST FERMETURES 57 AUGNYPETIT JEAN-PIERRE (TECHNOCLAIR) 54 TOMBLAINEPLACOPLATRE 88 ST MICHEL SUR MEURTHEPLASTI-URI 88 URIMÉNILPULTEC 57 PETIT REDERCHINGR.W.S. SARL 57 SARREGUEMINESSA LES ZELLES 88 LA BRESSESATHIS 88 THAON LES VOSGES

NAF Entreprise Dépt. Commune252 E Éléments pour la construction, suite (21 entreprises)SOCIETE INDUSTRIELLE DU HARAS - SIH 57 SARRALBESOFAME 88 DOCELLESSUNBAIES FAB 54 CHALIGNYVENTANA France 57 FAULQUEMONT252 G Articles divers (22 entreprises)AFIALOR - SOCIETE D’AFFINAGE D’ALUMINIUM DE LORRAINE 57 ALGRANGEATELIER SYSTEMES DE PROTECTION - A.S.P 54 EULMONTEDC PROTECTION 54 NOVIANT AUX PRESC.I.T.C (TSA PLASTIQUE) 88 MOUSSEYCOMPAGNIE EUROPÉENNE DES MATIERES PLASTIQUES INDUSTRIELLES - CEMPI 54 DOMBASLE-SUR-MEURTHECITYPLAST 54 MONCEL LES LUNEVILLEM PLASTIQUE PRODUCTION - MPP 57 DIEUZENANCY PLAST 54 NANCYPENNEKAMP HUESKER 57 FAULQUEMONTPLASTIQUES DU SANON 54 ENVILLE AU JARDPOLYDEL France 57 REMELFINGPOLYPRO 57 METZINGPREVOT France 54 LONGWYSAARPOR KLAUS ECKHARDT GMBH NEUNKIRCHEN 57 REMELFINGSOCIETE INDUSTRIELLE DE L’EST ISOFORME 57 DAMMARIE-SUR-SAULXSOCIETE LORRAINE D’INJECTION PLASTIQUE - SLIP 57 GOETZENBRUCKSOREPLA INDUSTRIE - SOC RECYCLAGE MATIERES PLASTIQUES 88 NEUFCHATEAUSTE MOSELLANE DU PLASTIQUE - SOMOPLAST 57 WOUSTVILLERSTELLETTA ROBERT 57 FORBACHTONTARELLI France 54 LONGWY252 H Fabrication de pièces techniques (53 entreprises)3D PROD 88 RAON L’ETAPEACP 57 FAULQUEMONTALTHIPLAST 88 RAON L’ÉTAPEARGONNE PLAST 55 ROMAGNE-SOUS-MONTFAUCONAXIAL 57 FLORANGECHEMO TECHNIQUE 57 CREUTZWALDCIMEST - Compagnie industrielle moulages de l’Est (PLASTIVALOIRE) 88 RUPT SUR MOSELLECOMPOSITES SANITAIRE ET INDUSTRIE 57 CREUTZWALDCREUTZWALD INJECTION 57 CREUTZWALDCYTEC 57 FAULQUEMONTEMBOUTS POUR VOLETS ROULANTS - E.V.R. 88 THAON LES VOSGESERGOM France 54 VILLERS LA MONTAGNEEXTEN PLAST 88 SAINT-MICHEL SUR MEURTHE / LA VOIVREEXTEN PLAST 88 SAULCY SUR MEURTHEFAURECIA INTERIEUR INDUSTRIE 88 SAINT-MICHEL-SUR-MEURTHEFORM XL 55 BOUREUILLESGYMER RECYCLAGE 55 VERDUNITEC PLASTIC 54 CHANTEHEUXJOLLY 88 LA BRESSELORAPLAST 54 ESSEY LES NANCYLORRAINE CHAUDRONNERIE PLASTIQUE - LCP 54 CHALIGNYMACOTEC 54 MESSEINMARK IV SYSTEMES MOTEURS 88 FRAIZEMECAPLAST 88 SAINTE MARGUERITEMIL PLAST - MOULAGE INDUSTRIEL LORRAIN 88 SAINT-ETIENNE-LES-REMIREMONTMS TECHNIQUES 54 POMPEYNEOTEC France 88 BUSSANGNP VOSGES 88 SAINT-DIE-DES-VOSGESNORMA France SAS 54 BRIEYPERFECTA 54 LUNÉVILLEPERIGNON TECHNOLOGIES 54 ESSEY LES NANCYPLASTIGRAY CIE 88 ELOYESPLASTIQUES ET STRATIFIES VOSGIENS 88 ST LEONARDPLASTIRAON 88 RAON L’ETAPEPLATEX 88 RAON L’ETAPEPOLYPLAST 57 HAGONDANGEPOIROT INJECTION PLASTIQUE - PIP 88 SENONESPYLE PLASTIQUE 88 FRESSE SUR MOSELLEQUADRANT EPP FRANCE SAS 57 FAULQUEMONTSARPLAST 57 SARREGUEMINESSARTECH 57 DIEUZESILIFORM 54 HEILLECOURTSOCIETE CHIMIQUE ET PLASTIQUE DE JARVILLE - SCJP 54 JARVILLE LA MALGRAGESOPROGA 54 MALZÉVILLESORED - UPM 54 MESSEINSPIDELOR - SOC PLASTIQUES ET INDUSTRIES LORRAIN 88 FERDRUPTSMURFIT BAG IN BOX 57 PHALSBOURGSTYRPAC LORRAINE 57 FONTOYTECHNIPLAST 57 GROSTENQUINTROLITAN 57 BITCHETECHNICARBONE 88 LE THILLOTTEMCA 88 XERTIGNYVIP Sarl 88 FRAIZE

Annexe 5 : Entreprises de la plasturgie lorraine

Sources : SESSI, INSEE, Eco Lorraine on Line, DRIRE, APOLLOR, PPE, Plastifaf, Plasturgie Grand Est, DianeDernière compilation : juin 2008.

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eBibliographie

■ Plasturgie lorraine : croissance continueAnne MEVEL, INSEE, Direction régionale de Lorraine, Economie Lorraine N° 229 décembre 2003 (p. 23-26)

■ Etude des besoins en qualification dans la plasturgie lorraine - 2003 (76 p)Secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR); Observatoire régional de l'emploi, de la formation et des qualifications professionnelles (OREFQ)

■ La plasturgie en Lorraine - Année 2003 (20 p)APOLLOR ; CCI des Hautes Vosges ; DRTEFP Branche Entreprises ; Plasturgie Grand Est ; OREFQ ; Pôle de Plasturgie de l'Est ; SESGAR

■ Les enjeux et priorités en matière d'innovation dans la filière plasturgieCabinet Ernst & Young pour le compte de la Direction Générale des Entreprises (DGE) en 2006

■ L'industrie de la plasturgie et du caoutchouc industriel en chiffresSESSI, Centre d'enquêtes statistiques de Caen – 2005

■ La plasturgie à l'heure européenne - Coopération et internationalisationPascal BROCARD, Marc DURAND, SESSI - Le 4 pages des statistiques industrielles - N° 189 (mai 2004)

■ Panorama de la plasturgie - Rapport économique édition 2006Fédération de la plasturgie (60 p)

■ La Lorraine dans la plasturgie, s'inscrire comme compétiteur innovantAgnès COURTY, DRIRE Lorraine, Economie Lorraine - N°78 (mars 2007)

■ La plasturgie en Lorraine, investir dans les qualifications et les technologiesBenjamin MEREAU, Pascal SERVRANCKX - INSEE, Direction régionale de LorraineEconomie Lorraine - N°79 (mars 2007)

La DRIRE Lorraine a choisi de s’engager en 2007 dans une étude de la plasturgie, qui est une filière en profonde mutation et confron-tée à des enjeux majeurs. En se reposant sur des analyses bibliographiques et sur un premier diagnostic régional élaboréconjointement avec la délégation régionale de l’INSEE en 2007, le présent document dresse un état des lieux de la plasturgie enLorraine. Il s’attache ensuite à définir les atouts et facteurs de faiblesse, ainsi que les problématiques des entreprises et les risquesauxquels elles sont exposés. Il permet enfin d’identifier les opportunités que représentent pour les entreprises les évolutions ducontexte économique et d’exposer les principaux enjeux et nouvelles perspectives pour le secteur en Lorraine (stratégie de déve-loppement, performance industrielle, innovation et R&D, formation, coopération et mutualisation, émulation et partenariat entreentreprises, mutualisation de certains moyens d’action, etc). Les données chiffrées proviennent essentiellement des panoramas annuels établis par la Fédération de la Plasturgie et des donnéesdu Service d’Etudes et des Statistiques Industrielles (SESSI), ainsi que des statistiques régionales établies par l’INSEE Lorraine. Les sourcesbibliographiques sont citées en annexe.L’analyse régionale présentée dans le chapitre 4 s’appuie sur des entretiens menés par la DRIRE en 2007 et 2008 avec une cinquan-taine d’entreprises régionales et avec des acteurs de leur environnement technologique. Ce document constitue un premier niveau d’analyse prospective, destiné à servir de point de départ et de fondement à une réflexioncollective plus large. La DRIRE reste avant tout à l’écoute des entreprises, au bénéfice desquelles de nouvelles actions collectives cor-respondant le plus à leurs attentes pourront encore être élaborées, en partenariat avec les acteurs lorrains du développementéconomique.

Nous remercions l’ensemble des acteurs qui ont apporté leur concours à la réalisation de cette étude et ont permis de compléterlargement la première analyse de la DRIRE publiée en 2007. La DRIRE remercie plus particulièrement : ● Les acteurs du développement économique et les responsables d’entreprises régionales, qui ont apporté leurs contributions dans

le cadre de visites ou de réunions de travail ; ● Les relecteurs du présent document, pour leurs utiles précisions, corrections et informations complémentaires.

Introduction

1. Grandes lignes du secteur ................................................. Page 11.1 Champ de l’analyse ................................................................................ Page 21.2 Activité ................................................................................................... Page 2

2. Situation au niveau mondial ........................................ Page 32.1 Contexte actuel........................................................................................ Page 32.2 Principaux déterminants.......................................................................... Page 3

3. Situation de la plasturgie en France ..................... Page 53.1 Contexte économique et positionnement sur les marchés ................... Page 53.2 Caractéristiques en ombre et lumière .................................................... Page 73.3 Organisation professionnelle ................................................................. Page 93.4 Formation ............................................................................................... Page 93.5 Enjeux et défis à relever ........................................................................ Page 93.6 Un point sur les démarches d’innovation dans la plasturgie française Page 10

4. Situation générale ............................................................. Page 114.1 Les métiers de la plasturgie en Lorraine .............................................. Page 114.2 Les entreprises de la plasturgie en Lorraine ........................................ Page 124.3 Une structure d’activité différente de celle de la France .................... Page 134.4 Caractéristiques du tissu industriel ..................................................... Page 134.5 Situation de l’emploi au sein de la plasturgie Lorraine ...................... Page 14

5. Environnement de la plasturgie en Lorraine ......... Page 175.1 Dispositifs de transfert de technologie ............................................... Page 175.2 Formations en lien avec la plasturgie .................................................. Page 175.3 Recherche et innovation ....................................................................... Page 17

6. Eléments d’analyse stratégique et approchedu terrain ...................................................................................... Page 18

6.1 Atouts des entreprises ......................................................................... Page 186.2 Des facteurs de faiblesse ...................................................................... Page 196.3 Défis et opportunités à saisir ............................................................... Page 206.4 Des orientations prometteuses ............................................................ Page 21

7. Actions collectives menées au seinde la plasturgie lorraine ...................................................... Page 237.1 Partenariats entre les acteurs technologiques .................................... Page 237.2 Programmes de R&D sur des technologies innovantes

et des thématiques majeures ............................................................... Page 25

8. Conclusion .................................................................................... Page 25

Annexe 1 : Panorama des principales Matières plastiqueset Technologies ............................................................................. Page 27

Annexe 2 : Environnement des entreprises de la plasturgie .... Page 29

1. Ressources technologiques liées à la plasturgie ................................... Page 292. Des formations en lien avec la plasturgie en Lorraine .......................... Page 303. Des laboratoires de recherche publique en lien avec la plasturgie ...... Page 314. Organisation professionnelle de la plasturgie ...................................... Page 32

Annexe 3 : La plasturgie dans les pôles de compétitivité .... Page 33

Annexe 4 : Sources d’informations .......................... Page 34

Annexe 5 : Entreprises de la plasturgie en Lorraine .................. Page 36

Bibliographie ................................................................................. Page 37

Objectifs de l’étude

Sommaire

Remerciements

Page 40: PREFECTURE DE LA REGION LORRAINE · un des secteurs industriels les plus dynamiques en termes de création d’entreprises. Une entreprise sur trois dépend d’un group e. ... les

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