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Rapport annuel 2007 FONDATION INTERPROFESSIONNELLE SANITAIRE DE PREVOYANCE pour la période du 1 er janvier 2007 au 31 décembre 2007 PRAGMATIQUE RIGOUREUSE PERFORMANTE

PRAGMATIQUE RIGOUREUSE PERFORMANTE - FISP - Rapport annuel 2007.pdf• Centre de soins et de santé communautaire du balcon du Jura Vaudois, Ste-Croix • Ecole d’infirmières et

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  • Rapport annuel 2007FONDATION INTERPROFESSIONNELLESANITAIRE DE PREVOYANCE

    pour la période du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2007

    PRAGMATIQUERIGOUREUSE

    PERFORMANTE

  • Président François Jacot-Descombes, délégué «employeurs», Directeur général, Ensemble hospitalier de la Côte EHC

    Vice-Président Yves Vincke, délégué «assurés», Physiothérapeute, Etablissements hospitaliers du Nord-Vaudois, EHNV – Site d’Yverdon

    Membres André Allmendinger, délégué «employeurs», Directeur général, Etablissements hospitaliers du Nord-Vaudois, EHNV

    Robert Paul Meier, délégué «employeurs», Secrétaire général, Fédération des hôpitaux vaudois - FHV

    Olivier Oguey,délégué «assurés»,Infirmier-anesthésiste, Hôpital du Chablais

    Susanne Oppliger, déléguée «assurés», Technicienne en radiologie, Hôpital Riviera

    Jean-Charles Paccolat, délégué «employeurs», Directeur général, Les Blanchisseries Générales LBG SA

    Marie-Claude Rouge, déléguée «assurés», Cheffe de projet, FHV informatique

    Conseil de Fondation

    Premier «rapport annuel» de la FISP, cette édition 2007vous présente bien évidemment les chiffres clés del’exercice écoulé, les principaux documents légaux yafférents, ainsi que les rapports des commissions FISP,

    experts et mandataires légaux.

    2007 une

    Afin d’apporter un éclairage moinsaustère qu’une énumération dechiffres et d’avis autorisés, de ratioset d’indicateurs de performance,vous y trouverez aussi des informa-tions sur la philosophie de notreFondation, sur les hommes et lesfemmes à son service qui l’animenttout au long de l’année.

    2007 restera une année char-nière, tant par les résultats desmarchés financiers que par lesnouvelles mesures organisa-tionnelles que la FISP a prisesafin d’améliorer son fonction-nement, sa capacité à semoderniser et à répondre auxnouveaux challenges régle-mentaires et aux nouvellesattentes de ses assurés enterme de gouvernance et decompétitivité.

    Complémentaire au support de com-munication «FISP Info» dont le n°4de mai traite en particulier de cesdeux derniers sujets, ce rapportannuel vous permettra de mieuxconnaître encore notre institution deprévoyance, et pas seulement dansses caractéristiques techniques.

    Un de nos objectifs permanents estde toujours améliorer l’informationde nos assurés et partenaires : nousvous souhaitons d’ores et déjà uneagréable lecture.

    «Le bénéfice durable des assu-rés»: pour la FISP, c’est plusqu’un simple slogan…

    Quand durabilité rime avec compétitivité,Gouvernance rime avec performance.

    Si l’on parle tant aujourd’hui degouvernance d’entreprise, si les pro-blématiques de responsabilité et decontrôle des risques sont si souventà la «Une» des journaux, c’est quenotre système de prévoyanceretraite vit une période charnière deson évolution.

    Les exemples illustrant ce change-ment sont variés : exigences légalesaccrues en matière de responsabi-lité pour les Conseils de fondation;nouvelles attentes des assurés enterme de performance, c'est-à-direrendement, prestations et servicesofferts par la Caisse de pension; défide concilier les approches à long età court terme en tenant compte desimpératifs liés aux buts de pré-voyance intergénérationnels et descontraintes annuelles mesurées pasles indicateurs de santé finan-cière….

    Les entreprises qui sont - ouse veulent - des acteurssociaux responsables l’ontcompris. Il est frappant deconstater que celles qui appa-raissent comme globalementles plus performantes ont éténon seulement capables de

  • mettre en oeuvre une politi-que basée sur la culture duclient-roi, de développer et devaloriser leurs collaborateurs,mais encore plus de mettre enœuvre une gestion du risqueefficace. Dans cette optique,les systèmes de contrôleinterne et les modèles de ges-tion actif-passif et de suivi desolvabilité, quand ils sontadaptés aux réalités de nosinstitutions de prévoyance,sont des fondements incon-tournables.

    Finalement, ce que l’on pourra sansdoute décrire comme la phase de

    «l’apprentissage de la responsabilitésociale» aura pour conséquence deramener notre façon d’appréhenderet de gérer les problématiques du2ème pilier à la recherche permanented’un équilibre durable.

    Cet équilibre, s’il se veut durable etnon pas temporaire, ne peut réelle-ment se fonder que sur une séried’équilibres intermédiaires maîtriséset non pas sur la compensation dedéséquilibres ou d’excès, exploitésde manière opportuniste et irres-ponsable.

    Durabilité… Le mot est lâché. Quece soit par mode, acte de foi ou

    conviction financière, la recherchede meilleure performance demanière durable passe de plus enplus via des investissements ditssocialement responsables.

    Néanmoins, la recherche du triplebénéfice financier, social et envi-ronnemental est de nature à caté-goriser des entreprises dans lesquel-les il serait exhaustivement indiquéd’investir. Dès lors, le risque appa-raît de construire une morale d’ex-clusion, tant il est vrai que les fron-tières entre le refus de la spécula-tion et le carcan dogmatique d’unesimili inquisition sont souvent diffi-ciles à cerner…

    La Providence – ou un deses avatars: Destin, sens del’histoire…- se charge déjàde réduire grandement lechamp d’action del’Homme. Veillons donc àpouvoir en exploiter toutesles limites quand cela noussemble raisonnable, etsachons définir des règlessans les contraintes des-

    quelles aucune liberté n’existe réel-lement.

    Dans ce contexte, comme souvent,le bon sens – et le sens critique,sans lequel confiance et gouver-nance ne peuvent rimer éthique-ment – reste le meilleur allié pouraccompagner l’action loyale d’insti-tutions de prévoyance devant privi-légier ce qui est raisonnable, c’est-à-dire ce qui évite les excès et lesextrêmes.

    Si l’on réduit ce principe de vie audomaine financier, choisir desinvestissements adéquats et maîtri-ser les extrêmes, c’est assurer desrevenus réguliers et réduire la vola-tilité: n’est-ce pas finalement undes principaux buts de nos institu-tions de prévoyance, notammentquand elles visent au «bénéficedurable des assurés» ?

    François Jacot-Desombes Président

    Jean-Paul Guyon Directeur

    Avant-propos

    FISP Vision - Perception et ValeursVue par ses clients, partenaires et concurrents,

    La FISP vise l’excellence opérationnelle en étant :

    • Pragmatique, mais pas sans principes…

    • Rigoureuse, mais pas rigide…

    • Performante, au service et au profit durable de ses assurés !

    année charnière

  • Organes de la FondationLes organes statutaires de la Fondation sont :• l'Assemblée des Délégués, constituée d'un

    représentant de l'employeur et d'un représen-tant des assurés pour chaque établissementaffilié, voire de deux pour les établissements deplus de 300 assurés, ceci depuis 2005 ;

    • le Conseil de fondation, élu par l'Assemblée desDélégués, constitué de quatre représentantsdes employeurs et de quatre représentants desassurés.

    L'Assemblée des Délégués, qui s'est réunie le 3 juil-let 2008, a pris connaissance des comptes del'exercice précédent. Sa composition au 31 décem-bre 2007 est précisée en page 2 de ce rapport.

    Conseil de fondation Au cours de l'exercice 2007, le Conseil de fonda-tion s'est réuni à 5 reprises. Il a suivi l'évolutionde la législation et de la jurisprudence en matièrede prévoyance professionnelle, a ratifié les straté-gies de placement des avoirs de la Fondation, atraité certains cas particuliers et demandes d'as-surés et a pris des mesures en matière d’organisa-tion afin d’améliorer la capacité de la FISP àatteindre ses objectifs.

    Direction La nécessité de se professionnaliser dans uncontexte spécialisé aux exigences légales tou-

    jours plus lourdes, ainsi que la volonté de menerune stratégie visant au bénéfice durable desassurés, ont conduit à la création d’un organeexécutif interne de direction, dont les missionssont en particulier d’assurer : • La bonne gouvernance et la haute surveillance

    de la Fondation. • L’efficience des mandats délégués. • Les relations avec les services RH des établisse-

    ments. • La communication et l’information. Jouant un rôle proactif dans les domaines tou-chant à la stratégie et à l’organisation, la direc-tion travaille à la définition, à l’exécution et ausuivi du plan d’actions FISP élaboré avec leConseil de Fondation. M. Jean-Paul Guyon est en charge de ce postedepuis le 1er septembre 2007.

    Contrôle et mandat de gestionLes organes de contrôle de la Fondation sont :• la fiduciaire BfB Fidam révision à Lausanne,

    chargée de vérifier la gestion, les comptes et leplacement de la fortune,

    • la société GiTeC Prévoyance SA à Lausanne, enqualité d'expert en prévoyance professionnelle.

    La gestion administrative de la Fondation estconfiée à la Banque Cantonale Vaudoise, secteur dela prévoyance professionnelle. Le gérant assume le

    calcul et le paiement des prestations en cas de vieil-lesse, de décès ou d'invalidité ainsi que les presta-tions de libre passage lors de la sortie d'assurés.Pour tout renseignement, les assurés sont invités enpremier lieu à rechercher l’information sur le sitewww.fisp.ch. Ils peuvent également s’adresser auresponsable des ressources humaines de leur éta-blissement, lequel est à même de répondre à la plu-part des questions courantes. Si ce dernier ne peutrépondre directement, il prendra alors contact avecles gestionnaires spécialisés du gérant, qui pourrontapporter la réponse souhaitée, quitte à interroger leConseil de fondation.Chaque année, de nombreuses informations sontfournies aux assurés qui en font la demande, tantsur des points d’interprétation réglementaire quesur leur situation personnelle de prévoyance.Des séances d’informations sur le système de pré-voyance de la FISP sont également données dans lesétablissements qui les demandent. Elles rencontrentun écho très favorable parmi les assurés et permet-tent à chacun d’obtenir des éclaircissements et desréponses aux nombreuses questions induites par ledomaine complexe de la prévoyance.

    EffectifA l'issue de cet exercice, le nombre d'établisse-ments affiliés est de 31. Ils sont les suivants :• ARC – Association des réseaux de soins de la

    Côte

    La FISP en un coup d’œilau 31 décembre 2007

    Degré de couverture 112.3%

    Assurés actifs 5'917

    Bénéficiaires de rentes 1’072

    Fortune CHF 833 mios

    Répartition par âgeEffectif des assurés

  • • ASCOR - Association de soins coordonnés de laRiviera, Vevey

    • CADES - Centrale d'achats des établissementssanitaires, Crissier

    • Centre de soins et de santé communautaire dubalcon du Jura Vaudois, Ste-Croix

    • Ecole d’infirmières et d’infirmiers de l’institu-tion des diaconesses de Saint-Loup, Pompaples

    • EHC - Ensemble Hospitalier de la Côte,Hôpitaux d’Aubonne, de Gilly et de Morges

    • EHNV Site de St-Loup, Orbe et Vallée de Joux,Pompaples

    • EHNV sites d’Yverdon et Chamblon, Yverdon• FHV - Fédération des Hôpitaux Vaudois, Prilly• FHV Informatique, Prilly• Fondation de l’Hôpital de l'Enfance (HEL),

    Lausanne• Fondation Plein Soleil, Lausanne• Fondation Rive-Neuve, Villeneuve• Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique

    SA, Nyon• HDC Clinique Miremont SA, Leysin• Hôpital du Chablais, Aigle• HIB site d’Estavayer-le-lac• HIB site de Payerne• Homes médicalisés de la Broye• Hôpital de Lavaux, Cully• Hôpital Orthopédique de la Suisse romande,

    Lausanne

    • Hôpital du Pays-d'Enhaut, Château d'Oex• Hôpital Riviera, Montreux • Institution des diaconesses de Saint-Loup,

    Pompaples• ISS Facility Service SA, Dietikon• LBG Hôtels Services SA, Chailly s/Montreux • Les Blanchisseries générales LBG SA, Chailly

    s/Montreux et Yverdon• Pharmacie centrale des hôpitaux du Nord

    Vaudois et de la Broye, Yverdon• Réseau Nord Broye• Résidence la Grande Fontaine, Bex• SADIES S.A. d'Informatique des Etablissements

    Sanitaires, Crissier• Fondation Interprofessionnelle Sanitaire de

    Prévoyance

    Au 31 décembre 2007, la Fondation compte 5’917assurés actifs.

    PrestationsLa Fondation verse les rentes suivantes :

    01.01.2008 01.01.2007 Variation

    Retraite 7'021'824 5'953'291 +17.9%

    Invalide 3'818'962 3'617'288 +5.6%

    Conjoint 608'820 561'181 +21.3%

    Enfants 354'928 360'446 -1.5%

    Total 11'804'534 10’492’206 +12.5%

    Au 1er janvier 2008, la Fondation dénombre 1072bénéficiaires de rentes, en augmentation de 3%par rapport à l’année précédente.De plus, les capitaux suivants ont également étéoctroyés :

    2007 2006

    Capitaux décès et invalidité 701’757 255'907

    Capitaux de retraite 6'862’353 3'009’039

    Le total des capitaux de retraite versés augmentepour la troisième année consécutive (+128.05%en 2007, +27.21% en 2006 contre +23.5% en2005) après deux exercices de baisse (-14.6% en2003 et -30.9% 2004).

    ComptesLes cotisations versées par les assurés et lesemployeurs s'élèvent à CHF 57'903’525 soit uneaugmentation de 2.66% par rapport à l'exerciceprécédent. La gestion de la fortune a dégagé ungain net de CHF 15'419’590.

    Ce gain net se subdivise comme suit :• revenus ordinaires des placements 14'939’537• moins-values nettes sur titres - 538’005• plus-values s/immeubles 1'018’058

    Bilan techniqueUn bilan technique a été établi au 31 décembre2007.

    L’excédent technique, rapportentre les engagements d'assu-rance (assurés actifs et rentiers)et la fortune disponible de laFondation pour couvrir ces enga-gements est resté à un niveau dequalité en 2007. L’évolution destaux de couverture de laFondation est la suivante:

    01.01.2005 98.3%01.01.2006 109.1%01.01.2007 113.0%01.01.2008 112.4%

    Les conditions boursières chahutées en 2007n'ont pas réellement péjoré la situation financièrede la FISP. Les résultats financiers, associés au bénéficetechnique exceptionnel provenant des traités deréassurance, a permis de maintenir un taux decouverture de qualité (112,4%) et de progresserdans le pourcentage (2/3�3/4) de constitution deréserve de fluctuation par rapport à l’objectifnécessaire : l’objectif est de parvenir à un taux decouverture de 116.8% (contre 119.8% en 2006),afin d’acquérir une sûreté à long terme.

    Rapport de gestion

  • But du comité de placement Le comité de placement est mandatépar le Conseil de fondation pour pro-céder à la gestion de la fortune de lafondation. Il doit se conformer auxprescriptions légales en la matière,respecter la politique de placementsdéfinie par le Conseil de fondation(notamment la grille d’allocation stra-tégique) et procéder aux contrôles destâches déléguées aux tiers. Durant l’année 2007, le comité étaitcomposé des personnes suivantes : • FRANÇOIS JACOT-DESCOMBES, • SUSANNE OPPLIGER, • ANDRE ALLMENDINGER • YVES VINCKE.

    Pour accomplir ses tâches, le comitéde placement s’appuie sur les conseilsfinanciers de deux établissementsbancaires: • la Banque Cantonale Vaudoise

    représentée par Messieurs O. CHRISTE et J.-F. COTTING,

    • LODH représentée par Messieurs Y.CRAUSAZ et S. OEDERLIN.

    Activités Le comité de placement s’est réunià douze reprises au cours de l’année2007 pour décider des placements àeffectuer et formuler l’allocationtactique. Cette allocation déter-mine la répartition de la fortune àcourt/moyen terme dans les diffé-rentes classes d’actifs. Elle respecteles contraintes fixées par le Conseilde fondation, qui fixe l’allocationstratégique et les bandes de fluc-tuation autorisées, et peut êtrerévisée en tout temps en fonctiondes attentes sur les différents mar-chés. L’allocation stratégique - voir gra-phiques 1,2 et 3 - a été modifiée àune seule reprise en avril. La partdes obligations en francs suisses aété réduite de façon conséquente,et de façon plus marginale, celledes actions étrangères et suisses,au bénéfice des fonds alternatifs,des prêts hypothécaires, des obliga-tions en monnaies étrangères et desliquidités. Par la suite, l’allocationstratégique est restée inchangéejusqu’à la fin de l’année. Un plan de

    transition relatif à l’implémentationdes conclusions de l’étude CAP/ALMdans les modalités de gestionfinancière a été mise en place enconséquence. Les bandes de fluctuation autoriséesou «contraintes de placement» ontété modifiées en fin d’année, selon legraphique 2. Les bandes tactiquesont été abaissées en ce qui concerneles liquidités, les obligations enfrancs suisses, les actions étrangères.Ces mêmes bandes ont été revues àla hausse en ce qui concerne les obli-gations en monnaies étrangères, lesactions suisses et l’alternatif. Par ail-leurs, une nouvelle classe d’actifs«prêts hypothécaires» a été intro-duite dans la grille de placements.

    En 2007, l’allocation tactique a étémodifiée à cinq reprises :1. Janvier : réduction des liquidités

    au profit des obligations en CHF.

    2. Avril : réduction des actions suisseset étrangères, augmentation ducash.

    3. Juillet : réduction des obligationsCHF, des actions suisses et étran-gères, au profit des obligations enmonnaie étrangères et des hedgefunds.

    4. Août : introduction des PH (prêts hypothécaires), diminution de l’alternatif.

    5. Novembre : augmentation desactions suisses et étrangères,diminution des PH.

    Rétrospective 2007 La vigueur de l’expansion économiquea surpris. Par contre, l’éclosion de lacrise de l’immobilier US a suscité descraintes de stagnation, voire de réces-sion aux Etats-Unis. Effet dominooblige, le risque de propagation duproblème américain a pesé sur lamajorité des marchés. Deux périodes bien distinctes ontmarqué 2007. Sur la première moitiéde l’année, l’essor économique a sur-pris par sa vigueur, surtout en Europeet en Asie du Sud-Est, grâce à l’em-bellie de l’emploi sur le VieuxContinent et au dynamisme de laChine, dont le poids global enfle.Néanmoins, l’éclatement de la crisedes subprimes aux États-Unis et letassement de l’immobilier ont com-mencé à peser sur la consommationde ménages déjà surendettés. Ausecond semestre, l’optimisme a ainsiviré à l’incertitude, d’abord sous formede craintes de stagnation, voire derécession, outre-Atlantique, puis depropagation à l’échelon mondial. Eneffet, le montant des pertes des enti-tés financières exposées aux crédits àrisque est difficile à évaluer alors quel’accès au crédit est devenu plus diffi-cile et son coût plus élevé que lanorme. L’inflation est contrôlée, mais avec unbiais haussier en Europe du fait dutonus conjoncturel. Aux Etats-Unis, enmilieu d’année, la Fed a entamé un cyclede baisse des taux pour soutenir l’éco-nomie. Dans la foulée, les banques cen-trales européennes, suisse y compris,ont adopté le statu quo. Ce clivage entre les deux périodes aaussi déstabilisé les marchés finan-ciers. Jusqu’à l’été, les actions affi-chaient des gains solides dans un cli-mat toutefois plus irrégulier qu’en2006. Le premier semestre tirait profitd’un cocktail de croissance élevéeassociée à des pressions inflationnistesmodérées. Les obligations, elles, étaient pénali-sées par la progression des taux longs,la solidité conjoncturelle engendrantdes craintes d’une hausse des prixplus vive à terme. En été, l’explosion de la volatilité néede la crise de l’immobilier US incitaitles investisseurs à réduire fortement

    Rapport 2007 du comité de placement au Conseil de fondation

    Graphique 2

    Graphique 1

    Graphique 3

  • l’exposition au risque. Les actions ontdonc connu un semestre erratique àtendance négative alors que les place-ments à revenu fixe affichaient demeilleurs résultats grâce à la détentedes rendements. Si le bilan global desactions a été mitigé, les marchés émer-gents, surtout, et la zone euro, dans unemoindre mesure, ont affiché les meil-leures performances. La chute du dollara pénalisé notre pays, plus sensible auxhumeurs du billet vert, et New York. La diversification des placements aprouvé toute sa valeur en 2007. Lesmatières premières ont profité del’appétit mondial et de la glissade dudollar. Les placements alternatifs ontmontré leur efficacité lors de pério-des difficiles malgré une phase déli-cate à l’éclosion de la crise sur le cré-dit : en moyenne, ils ont surperformé.

    Performances 2007Pour l’année sous revue, la performancedu dossier (hors immeubles directs) semonte à +1.86% ; celle-ci est supé-rieure à l’allocation stratégique qui affi-che +0.45% de rendement. Le graphique 4 affiche l’évolution tri-mestrielle des performances du porte-feuille, des benchmarks, ainsi que desdifférentes classes d’actifs. Les meil-leurs contributeurs à la performanceont été les hedge funds, les obligationsen monnaies étrangères, ainsi que lesactions étrangères. En revanche, lesfonds sur l’immobilier, les obligationsen CHF et les actions suisses, malgréun bon début d’année, ont apportéune contribution négative à la perfor-mance en 2007. En terme tactique, lefait que le Comité ait maintenu unesous-pondération sur les fonds immo-biliers et les obligations CHF, ainsi quele maintien d’une surpondération enobligations étrangères furent des parisgagnants. Le graphique 5 propose une

    vue d’ensemble des performances enCHF par pays.

    Répartition par type de placement à fin 2007Le graphique 6 montre la répartition etla pondération des différentes classesd’actif comparée aux benchmarks. Au31 décembre 2007, après une premièrephase du plan de transition vers la nou-velle allocation stratégique, l’écart prin-cipal par rapport à cette dernière sesitue au niveau des liquidités (+6.07%)et des obligations étrangères (+3.82%).

    Le portefeuille est parfaitement alignéau niveau des actions suisses et étran-gères. Par ailleurs, le portefeuille afficheune sous-pondération dans l’immobilieret dans les fonds alternatifs. L’im-plémentation des conclusions CAP/ALMse poursuivra dès début 2008.

    Analyse du résultat par source selon bilan comptable Après des exercices 2005 et 2006 dehaut niveau, le résultat du portefeuillemoyen investi par la FISP en 2007, sansprise en compte des immeubles directs,reste de bon niveau, avec un rendementpositif de 1,86%, supérieur à lamoyenne des rendements réalisés parles institutions de prévoyance. Cette performance, associée au rende-ment du portefeuille immobilier et auxbénéfices techniques exceptionnelsprovenant des résultats des traités de

    réassurance, va permettre de servir unintérêt de 2,75% sur les comptesd’épargne des assurés actifs et derémunérer le taux d’intérêt technique(4,0%) sur les réserves mathématiques. Ces opérations permettent de mainte-nir un taux de couverture de qualité

    (112,4%) et de progresser dans le pour-centage (2/3�3/4) de constitution deréserve de fluctuation par rapport àl’objectif nécessaire. Ce dernier a étérecalculé en tenant compte de la nou-velle allocation stratégique fixée en2007 et est désormais fixé à 16,8%(contre 19,8% en 2006). Les revenus des titres en 2007, le résul-tat net réalisé, qui totalise l’ensembledes pertes et des gains sur vente detitres ainsi que le résultat de la couver-ture de variation de la devise dollar(currency overlay), sont restés stablespar rapport à 2006. Les mouvementserratiques des marchés en 2007 se tra-duisent principalement par un résultatnet non réalisé en baisse de 5 points. Le graphique 7 détaille les divers mon-tants de la comptabilité-titres.

    Conclusion La fin d’année a été mouvementée etmalgré des perspectives de rebond desbourses, celles-ci ont connu une baisseà fin décembre. Les raisons sont de nou-velles annonces négatives à nouveauliées à la crise des subprimes et la situa-tion au Pakistan qui a déstabilisé lesinvestisseurs. En termes d’indices deréférence, les obligations en francs suis-ses, les actions suisses et les fondsimmobiliers ont contribué négative-ment à la performance, alors que leshedges funds et les matières premièresont ajouté de la valeur. Dans les mar-chés actions, les pays émergents se sontmis en évidence, ainsi que l’Allemagne,alors que les bourses japonaises et amé-ricaines ont été décevantes. Le bilan financier de l’année 2007 estdonc mitigé, mais en considérant quel’investisseur suisse a du faire face à unehausse des rendements obligataires,une crise financière et un dollar en fortebaisse, le fait de terminer l’exercice enterritoire positif est une bonne nouvelle.

    FFoonnddaattiioonnIInntteerrpprrooffeessssiioonnnneellllee SSaanniittaaiirree ddee PPrréévvooyyaannccee LLee ccoommiittéé ddee ppllaacceemmeenntt FF.. JJAACCOOTT--DDEESSCCOOMMBBEESSAA.. AALLLLMMEENNDDIINNGGEERR SS.. OOPPPPLLIIGGEERR YY.. VVIINNCCKKEE PPrriillllyy,, aavvrriill 22000088..

    Graphique 5

    Graphique 4 Graphique 7

    Graphique 6

    Rapport sur les placements

  • Portefeuille immobilier de la FondationRapport de l’exercice 2007

    Généralités Dans un marché immobilier vaudoistoujours plus tendu, il n’a à nouveaupas été possible de concrétiserl’achat d’un immeuble ou d’un ter-rain en 2007.Au 31 décembre 2007, le pourcen-tage de la fortune du fonds placé enimmobilier était de 10.11%, soit de3.48% en placements directs et de6.64% sous forme de placementsindirects.L’allocation stratégique immobilièreétant globalement de 15%, l’objectifn’était pas atteint.Le montant total à disposition pourdes acquisitions d’immeubles s’éle-vait par conséquent à Fr. 41.2 mil-lions environ.La phase de consolidation du porte-feuille au travers de nouveaux achatsest dès lors toujours d’actualité, bienque le marché soit toujours dans unepériode peu favorable à des acquisi-tions. Un investissement de l’ordre de6,7 millions a cependant pu être réa-lisé en janvier 2008 par l’acquisitionde l’immeuble sis à Yverdon-les-Bains, av. J. Venel 15-21.

    Structure et évolution du portefeuille Faute d’acquisition en 2007, les com-mentaires du rapport d’activités2006 gardent toute leur pertinence,sous réserve de la moyenne d’âge duportefeuille qui passe logiquementde 25 à 26 ans.

    Budget 2007 Le budget de dépenses octroyé auxrégies était en 2007 de Fr. 285'000.-.Le résultat de l’exercice se solde pardépassement de Fr. 41'382.65, soit de14.52%. De même, les charges horsdu budget des régies, estimées àFr. 30'500.-, se sont élevées à Fr.39'038.30, soit un dépassement deFr. 8'538.30. Le budget global de Fr.315'500.- n’a donc pas été respecté,

    un dépassement global de Fr.49'920.95 (15.82%) ayant été réa-lisé.Ces dépassements s’expliquentde manière structurelle par delourdes charges fiscales quidécoulent de taxations réali-sées sur des valeurs élevées detransferts. Sur ce point, il seradifficile d’agir au cours de cesprochaines années.Le problème principal résidecependant principalement endes coûts anormalement éle-vés d’entretien courant (horstravaux importants), particu-lièrement dans les immeublesde Lausanne, rte du Pavement 10(22.94% des encaissements) et deFlorimont 30 (14.39%).L’avenir nous dira s’il s’agit d’un exer-cice particulier ou si la qualité techni-que de ces bâtiments est en cause.Les autres catégories de dépensessont dans la norme à l’exception decelle nommée «divers» qui a évoluédéfavorablement en 2007 car ellecomprend les frais de publicité pourles relocations qui se sont avérés éle-vés pour les propriétés de Mex. Nousavons cependant bon espoir que surce point tout rentrera dans l’ordredès 2008.

    Le graphique 8 présente les rende-ments bruts et nets des placements

    Résultats globaux Excédent de produit d’exploitation: Fr. 1'206'622.– (4.00%)Moins-value en capital : ./. Fr. 252'933.– (./. 0.83%)Performance totale : Fr. 953'689.– (3.16%)

    ConclusionLes résultats d’exploitation 2007 sontinférieurs aux prévisions pour les rai-sons citées plus haut. Il conviendradonc de surveiller encore plus attenti-vement l’évolution des charges, ced’autant plus que les réserves locativesdu portefeuille sont restreintes. Enfin, il

    faudra persévérer dans la rechercheactive de nouvelles acquisitions ciblées

    dans des régions économiquement for-tes du canton de Vaud. La situationactuelle du marché immobilier, qui estclairement acheteur, devrait néanmoinsinciter à une prudente retenue dans lecadre d’une politique de placementanticyclique et de long terme. Il n’enreste pas moins que ce vecteur de pla-cement, qui a obtenu une moyenne deperformance intéressante de 7.12%sur la période 2005-2007, reste unevaleur sûre.

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    Impressum

    rapport de gestion 2007 www.fisp.ch - Rédaction: commission de communication, commission de placement, commission immobilière /JPG/PB

    Graphisme: Rossich - Impression: CDS Imprimerie, Villeneuve

    Placements directs traditionnels Rendements bruts Rendements nets Echichens, Village 23 6.62% 4.65%Lausanne, A.-Fauquez 92, 94 5.25% 4.29%Mex, Bouvreuil 1 4.73% 3.63%Mex, Bouvreuil 2 5.34% 4.28%Lausanne, Florimont 30 6.18% 4.16%Lausanne, Pavement 10 6.88% 4.09%

    Portefeuille 5.64% 4.22%Prévision budgétaire 5.62% 4.40%

    Placement direct dérivé Rendement netLausanne, Métropole 2000 2.66%

    Graphique 8