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376 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 372–405 pnée 16 % ; les troubles de conscience : 16 % dont 5 % de comas ; l’énurésie : 8 % ; flou visuel : 18 % ; aménorrhée : 2,65 % ; anémie : 13 % ; infections : 8 %. Conclusion Il ressort de cette étude que le retard diagnostique des DT1 est réel avec une moyenne de 41 jours soit environ 6 semaines. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.351 P224 Comorbidité cardiovasculaire chez le patient diabétique type 2 hypertendu H. Aynaou (Dr) , H. Latrech (Pr) Service d’endocrinologie diabétologie, CHU Med VI, faculté de médecine et de pharmacie, université Med Premier, Oujda, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Aynaou) Introduction L’hypertension artérielle (HTA) et le diabète sont deux facteurs de risque (FDR) cardiovasculaire fréquents et souvent associés. De ce fait, le contrôle tensionnel représente une partie intégrante du suivi des diabétiques. L’objectif de ce travail est d’étudier la prévalence de l’HTA chez une population de diabétiques type 2 (D2) et d’évaluer la comorbidité cardiovasculaire chez ces patients. Patients et méthodes Étude prospective portant sur 60 D2 hospitalisés au ser- vice de diabétologie du CHU d’Oujda entre décembre 2013 et février 2014. Résultats La fréquence de l’association HTA-diabète est de 55% avec une prédominance féminine (80 %) et une moyenne d’âge de 58,65 ans. Les complications macroangiopathiques sont retrouvées chez 45 % des hypertendus vs 11 % chez les non-hypertendus. Ces complications sont à type de car- diopathie ischémique dans 27 %, d’accident vasculaire cérébral dans 9 %, et d’artériopathie des membres inférieurs dans 6 %. Les FDR cardiovasculaires retrouvés sont l’obésité androïde (87 %), la sédentarité (70 %), la dyslipidé- mie (20 %) et le tabagisme (15 %). Les complications microangiopathiques à l’admission sont à type de neuropathie dans 10 %, et de rétinopathie dans 6 %. Le traitement de ces patients était : les antidiabétiques oraux (ADO) dans 42 %, l’insulinothérapie dans 42 %, régime seul dans 10 %, et ADO+ l’insulinothérapie dans 6 %. Ces patients étaient sous monothérapie anti-hypertensive dans 57 %, une bithérapie dans 13 %, et l’abstention thérapeutique dans 30 %. Conclusion L’HTA majore la morbi-mortalité cardiovasculaire du patient dia- bétique. Cette association nécessite une intensification thérapeutique visant un meilleur contrôle de tous les FDR cardiovasculaire associés. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.352 P225 Le vécu des femmes suivies pour un diabète gestationnel M. Andre a,, I. Allix (Dr) b , F. Illouz (Dr) b , P. Rodien (Pr) b , S. Laboureau (Dr) b a École de sage-femme, Angers b Département endocrinologie diabétologie nutrition, CHU d’Angers, Angers Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Andre) Contexte Peu d’études évaluent le vécu des femmes ayant un diabète gesta- tionnel (DG). Objectif Analyser le vécu des femmes suivies pour un DG au CHU d’Angers. Matériel et méthodes Étude prospective, descriptive et monocentrique incluant 122 patientes du 8 août au 28 novembre 2013. Les patientes devaient répondre à trois questionnaires différents : le premier avant une séance multidis- ciplinaire, le deuxième, une semaine après et le dernier à 26 ou à 36 SA. Résultats L’âge moyen était de 31ans et l’IMC préconceptionnel moyen de 28,2 kg/m 2 . Le terme moyen de prise en charge était de 18,5 SA (50,8 % des patientes ont été suivies avant 16 SA). Les informations données lors de la séance multidisciplinaire ont été claires et complètes. Les risques fœtaux et maternels ont été retenus par respectivement, 92,9 % et 72,3 % des femmes. Les patientes semblaient moins anxieuses après plusieurs semaines de surveillance mais elles seraient plus fatiguées en cas de prise en charge précoce (p = 0,14) ou en cas d’insulinothérapie (p < 0,05). Le régime était difficile pour 41,3 % des patientes et 77,2 % ont fait des écarts de régime. La surveillance glycémique semblait plus contraignante pour les femmes de moins de 35 ans, en surpoids, prises en charge au premier trimestre et traitées par insuline. Conclusion Les patientes ont été satisfaites de la prise en charge. Un suivi diététique plus régulier, une surveillance par la télémédecine ou des séances collectives pourraient améliorer leur vécu. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.353 P226 Polyradiculonévrite chronique inflammatoire et neuropathie diabétique : difficulté diagnostic et de prise en charge thérapeutique à propos d’un cas R. Moussaid (Dr) , M. El Mokhtari (Dr) , M. Amjad (Dr) , A. Chraibi (Pr) CHU Ibn Sina, Rabat Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Moussaid) Introduction Les présentations de la polyneuropathie démyélinisante inflam- matoire chronique se chevauchent avec celle de la neuropathie diabétique périphérique, cependant ils divergent sur le plan de physiopathologie et la prise en charge thérapeutique. Observation Patient de 33 ans diabétique de type 2 depuis 2 ans, sous insuline humaine. L’évolution a été marquée par l’apparition progressive de fourmille- ments et dysesthésies distales à type de brûlures en chaussettes aggravées par une faiblesse musculaire et des troubles de marche à type de steppage. Une étude neurophysiologique et biochimique du liquide céphalo-rachidien était en faveur d’une polyradiculonévrite chronique inflammatoire. Le patient a bénéficié d’un traitement à base de bolus de corticoïdes et d’immunosuppresseurs avec une nette amélioration clinique. Discussion Une étude prospective de 1127 patients a conclu qu’une neuro- pathie démyélinisante répondant aux critères EMG était présente dans les deux types de diabète, avec une prévalence 11 fois plus élevée chez les diabétiques par rapport aux non-diabétiques. Le diabète n’est pas un facteur de risque majeur connu du développement de la PRNC et l’association du diabète avec la PRNC peut être due à une association fortuite ou une identification erronée d’autres formes de neuropathie diabétique. Sept patients diabétiques présentant une neuropathie périphérique répondant aux critères cliniques et électrophysiologiques de PRNC ont été traités avec des corticostéroïdes, l’azathioprine, IgIV, tous sont nettement améliorés. Il est important de reconnaître une PRNC chez les diabétiques car, contrairement à la polyneuropathie diabétique, la PRNC est traitable. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.354 P227 L’ancienneté du diabète et les traitements antérieurs sont les facteurs prédictifs de la réponse au liraglutide : résultats de l’étude post-inscription EVIDENCE ® A. Penfornis (Pr) a,, P. Gourdy (Pr) b , L. Martinez (Pr) c , S. Madani (Dr) d , E. Eschwège (Dr) e , G. Charpentier (Dr) f , J.F. Gautier (Pr) g a CHRU de Besan¸ con, hôpital Jean-Minjoz, service de diabétologie-endocrinologie, Besan¸ con b CHU de Toulouse, hôpital de Rangueil, service de diabétologie-maladies métaboliques-nutrition, Toulouse c Université Pierre-et-Marie-Curie, site Saint-Antoine, Paris d Novo Nordisk, La Défense

Polyradiculonévrite chronique inflammatoire et neuropathie diabétique : difficulté diagnostic et de prise en charge thérapeutique à propos d’un cas

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Page 1: Polyradiculonévrite chronique inflammatoire et neuropathie diabétique : difficulté diagnostic et de prise en charge thérapeutique à propos d’un cas

376 SFE Lyon 2014 / Annales d’Endocrinologie 75 (2014) 372–405

pnée 16 % ; les troubles de conscience : 16 % dont 5 % de comas ; l’énurésie :8 % ; flou visuel : 18 % ; aménorrhée : 2,65 % ; anémie : 13 % ; infections : 8 %.Conclusion Il ressort de cette étude que le retard diagnostique des DT1 estréel avec une moyenne de 41 jours soit environ 6 semaines.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.351

P224

Comorbidité cardiovasculaire chez le patientdiabétique type 2 hypertenduH. Aynaou (Dr) ∗, H. Latrech (Pr)Service d’endocrinologie diabétologie, CHU Med VI, faculté de médecine etde pharmacie, université Med Premier, Oujda, Maroc∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Aynaou)

Introduction L’hypertension artérielle (HTA) et le diabète sont deux facteursde risque (FDR) cardiovasculaire fréquents et souvent associés. De ce fait, lecontrôle tensionnel représente une partie intégrante du suivi des diabétiques.L’objectif de ce travail est d’étudier la prévalence de l’HTA chez une populationde diabétiques type 2 (D2) et d’évaluer la comorbidité cardiovasculaire chez cespatients.Patients et méthodes Étude prospective portant sur 60 D2 hospitalisés au ser-vice de diabétologie du CHU d’Oujda entre décembre 2013 et février 2014.Résultats La fréquence de l’association HTA-diabète est de 55 % avecune prédominance féminine (80 %) et une moyenne d’âge de 58,65 ans. Lescomplications macroangiopathiques sont retrouvées chez 45 % des hypertendusvs 11 % chez les non-hypertendus. Ces complications sont à type de car-diopathie ischémique dans 27 %, d’accident vasculaire cérébral dans 9 %, etd’artériopathie des membres inférieurs dans 6 %. Les FDR cardiovasculairesretrouvés sont l’obésité androïde (87 %), la sédentarité (70 %), la dyslipidé-mie (20 %) et le tabagisme (15 %). Les complications microangiopathiques àl’admission sont à type de neuropathie dans 10 %, et de rétinopathie dans 6 %.Le traitement de ces patients était : les antidiabétiques oraux (ADO) dans 42 %,l’insulinothérapie dans 42 %, régime seul dans 10 %, et ADO+ l’insulinothérapiedans 6 %. Ces patients étaient sous monothérapie anti-hypertensive dans 57 %,une bithérapie dans 13 %, et l’abstention thérapeutique dans 30 %.Conclusion L’HTA majore la morbi-mortalité cardiovasculaire du patient dia-bétique. Cette association nécessite une intensification thérapeutique visant unmeilleur contrôle de tous les FDR cardiovasculaire associés.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.352

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Le vécu des femmes suivies pour un diabètegestationnelM. Andre a,∗, I. Allix (Dr) b, F. Illouz (Dr) b, P. Rodien (Pr) b,S. Laboureau (Dr) b

a École de sage-femme, Angersb Département endocrinologie diabétologie nutrition, CHU d’Angers, Angers∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Andre)

Contexte Peu d’études évaluent le vécu des femmes ayant un diabète gesta-tionnel (DG).Objectif Analyser le vécu des femmes suivies pour un DG au CHU d’Angers.Matériel et méthodes Étude prospective, descriptive et monocentriqueincluant 122 patientes du 8 août au 28 novembre 2013. Les patientes devaientrépondre à trois questionnaires différents : le premier avant une séance multidis-ciplinaire, le deuxième, une semaine après et le dernier à 26 ou à 36 SA.Résultats L’âge moyen était de 31 ans et l’IMC préconceptionnel moyen de28,2 kg/m2. Le terme moyen de prise en charge était de 18,5 SA (50,8 % despatientes ont été suivies avant 16 SA). Les informations données lors de la séancemultidisciplinaire ont été claires et complètes. Les risques fœtaux et maternels

ont été retenus par respectivement, 92,9 % et 72,3 % des femmes. Les patientessemblaient moins anxieuses après plusieurs semaines de surveillance mais ellesseraient plus fatiguées en cas de prise en charge précoce (p = 0,14) ou en casd’insulinothérapie (p < 0,05). Le régime était difficile pour 41,3 % des patienteset 77,2 % ont fait des écarts de régime. La surveillance glycémique semblaitplus contraignante pour les femmes de moins de 35 ans, en surpoids, prises encharge au premier trimestre et traitées par insuline.Conclusion Les patientes ont été satisfaites de la prise en charge. Un suividiététique plus régulier, une surveillance par la télémédecine ou des séancescollectives pourraient améliorer leur vécu.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.353

P226

Polyradiculonévrite chroniqueinflammatoire et neuropathie diabétique :difficulté diagnostic et de prise en chargethérapeutique à propos d’un casR. Moussaid (Dr) ∗, M. El Mokhtari (Dr) , M. Amjad (Dr) , A. Chraibi (Pr)CHU Ibn Sina, Rabat∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (R. Moussaid)

Introduction Les présentations de la polyneuropathie démyélinisante inflam-matoire chronique se chevauchent avec celle de la neuropathie diabétiquepériphérique, cependant ils divergent sur le plan de physiopathologie et la priseen charge thérapeutique.Observation Patient de 33 ans diabétique de type 2 depuis 2 ans, sous insulinehumaine. L’évolution a été marquée par l’apparition progressive de fourmille-ments et dysesthésies distales à type de brûlures en chaussettes aggravées parune faiblesse musculaire et des troubles de marche à type de steppage. Une étudeneurophysiologique et biochimique du liquide céphalo-rachidien était en faveurd’une polyradiculonévrite chronique inflammatoire. Le patient a bénéficié d’untraitement à base de bolus de corticoïdes et d’immunosuppresseurs avec unenette amélioration clinique.Discussion Une étude prospective de 1127 patients a conclu qu’une neuro-pathie démyélinisante répondant aux critères EMG était présente dans les deuxtypes de diabète, avec une prévalence 11 fois plus élevée chez les diabétiques parrapport aux non-diabétiques. Le diabète n’est pas un facteur de risque majeurconnu du développement de la PRNC et l’association du diabète avec la PRNCpeut être due à une association fortuite ou une identification erronée d’autresformes de neuropathie diabétique.Sept patients diabétiques présentant une neuropathie périphérique répondantaux critères cliniques et électrophysiologiques de PRNC ont été traités avec descorticostéroïdes, l’azathioprine, IgIV, tous sont nettement améliorés.Il est important de reconnaître une PRNC chez les diabétiques car, contrairementà la polyneuropathie diabétique, la PRNC est traitable.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclarations deconflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2014.07.354

P227

L’ancienneté du diabète et les traitementsantérieurs sont les facteurs prédictifs de laréponse au liraglutide : résultats de l’étudepost-inscription EVIDENCE®

A. Penfornis (Pr) a,∗, P. Gourdy (Pr) b, L. Martinez (Pr) c, S. Madani (Dr) d,E. Eschwège (Dr) e, G. Charpentier (Dr) f, J.F. Gautier (Pr) g

a CHRU de Besancon, hôpital Jean-Minjoz, service dediabétologie-endocrinologie, Besanconb CHU de Toulouse, hôpital de Rangueil, service de diabétologie-maladiesmétaboliques-nutrition, Toulousec Université Pierre-et-Marie-Curie, site Saint-Antoine, Parisd Novo Nordisk, La Défense