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Place de l’Optiflow en médecine d’urgence?
Dr Dominique SAVARY (Pôle Réanimation-SAU-SAMU 74)
Les limites de l’oxygénothérapie standard
• FiO2 très variable et non maitrisée
• Dilution de l’oxygène (mismatch entre le débit inspiratoire
du patient et le débit administré)
• Peu ou pas d’humidification
• Débit très limité avec lunette et canules nasales
• Débit supérieur avec un MHC mais problème de tolérance
Les limites de l’oxygénothérapie standard
Les limites de l’oxygénothérapie standard
- les sondes nasales sont d’efficacité modeste et à risque de complication,
- les masques à effet venturi n’ont que peu d’intérêt dans le cadre de l’urgence.
Le matériel délivrant l’Oxygène
Les limites de l’oxygénothérapie standard
- permettent de délivrer de faibles débit d’oxygène 0,5 à 3 L/min avec une FIO2 délivrée limitée (< 30 %).
- Pour des débits > 5 L/min elle n'augmente plus la FiO2 et le patient ressent un inconfort causé par le flux d'air dans les narines.
- Une ventilation bouche ouverte ou la présence de sécrétions nasales épaisses réduisent son utilité. Elles n'entraînent pas de rebreathing.
Le matériel délivrant l’Oxygène
Les lunettes
Les limites de l’oxygénothérapie standard
Le matériel délivrant l’Oxygène
- peut délivrer des concentrations d’oxygène au patient de l’ordre de 40 et 60%, variable en fonction du débit d'oxygène et le rythme respiratoire du patient
- Si ce masque est adapté pour les patients présentant une insuffisance respiratoire hypoxémique, il ne convient pas pour les insuffisances respiratoires hypercapniques.
- Le masque n’est pas recommandé pour les patients qui ont besoin d'oxygénothérapie à faible dose en raison du risque de « rebreathing »,.
Le masque simple
Les limites de l’oxygénothérapie standard
Le matériel délivrant l’Oxygène
Le Masque à Haute Concentration (MHC) - permet d'atteindre des niveaux de FIO2 élevés
proches de 100%
- Pour s’assurer de l’administration d’un débit gazeux optimal, il convient de surveiller la poche de réserve à l’inspiration. La vidange complète du sac doit faire augmenter le débit d’oxygène.
- Si le débit maximum est déjà atteint, il est nécessaire d'enlever les clapets latéraux pour permettre une admission d'air
L’Optiflow®
- L’oxygénothérapie haut débit (OHD), représente une alternative à l’administration conventionnelle d’O2 qui a ses limites (Dilution de l’oxygène, peu ou pas d’humidification, débit très limité avec lunettes et canules nasales, débit supérieur avec le masque à haute concentration mais problème de tolérance).
- permet l’administration d’un débit d’O2 important (>50 litres/min) avec une FiO2 variable via des canules nasales très confortables (pas de masque).
Ricard JD. Urgences 2014
L’Optiflow®
Ricard JD. Urgences 2014
Comparaison
25 l/mn air ambiant
- Ces effets physiologiques reposent sur l’humidification, le réchauffement, le haut débit de gaz, un effet « pression positive » modérée et sur le lavage de l’espace mort des cavités naso-pharyngées.
L’Optiflow®
Pression positive est proportionnelle au débit
Parke et al. Respir Care 2011
Parke et al. Br J Anaesth 2009
Diminution du travail inspiratoire
Vargas et al. Respir Care 2015
Amélioration de l’oxygénation et du confort
Roca et al. Respir Care 2010
38 pts with ARF receiving NHF for 48h; 9 pts (24%) were intubated
Sztrymf et al. Intensive Care Med 2011;37:1780–1786
Evolution
• Durée d’utilisation = 2,8 jours (max 1 semaine)
• Utilisation secondaire de la VNI= 4
• Intubation secondaire = 9
• Pneumopathie nosocomiale sous HDN = 0
• Arrêt prématuré du HDN pour intolérance = 0
Taux de succès=66%
17 pts with hypoxemic ARF & dyspnea
Lenglet H et al. Respir Care 2012;57:1873–1878
Before NHF After 1h NHF
Borg scale 6 3 *
VAS dyspnea 7 3 *
RR, b/min 28 25 *
SpO2, % 90 97 *
NHF is feasible in the ED, and it alleviated dyspnea and improved respiratory parameters in subjects with hypoxemic ARF
Les indications
•
HDN vs VNI+HDN ou O2 conv
Taux d’intubation
Mortalité J90 et en réanimation
En pratique
• VNI de plus en plus de doute
• Au SAU place à déterminer:
• Selon le degré d’hypoxémie
• Selon la durée de séjour
• Modalité d’administration (Airvo 2/ Respi)
Peut-on prévoir l’échec de l’OHD
• Persistance de la détresse respiratoire (fréquence,
balancement thoraco-abdominal, utilisation des muscles
accessoires)
• Survenue d’une défaillance d’organe +++
• Epanchement pleural
Anticiper l’échec: la fréquence respiratoire
Sztrymf B et al ICM 2011
Frat Jp et al
Anticiper l’échec: le balancement Thoraco-abdominal
Sztrymf B et al ICM 2011
Patients intubés secondairement
Ann Emerg Med 2017
Groupe contrôle Groupe expérimental
Critères d’inclusion : - arrivée au SAU avec des critères cliniques d’OAP (a bien définir) - O2>5L et FR>20
T0 = arrivée au SAU
masque à haute concentration quel que
soit les critères cliniques (même ceux qui présentent les critères
de VNI)
OptiFlow® quel que soit les critères cliniques (même ceux qui présentent les critères de
VNI)
A ce stade, exclusion des patients les plus graves orientés rapidement en réa ou intubés (dans les 2 grp)
T30 = après 30min
MHC Envisager la VNI
Optiflow
Non
Oui Comparaison de la proportion de patient avec critère de gravité
2 Critères de gravité /3 FR> 30/mn, SaO2<90%, Détresse Respiratoire
clinique
Suivi des constantes pendant 6h puis devenir jusqu’à la fin de l’hospitalisation
Non
MOAP
En conclusion
• Les effets bénéfiques en réanimation laisse prévoir une
efficacité comparable aux urgences
• Il faut certainement utiliser l’HDN de façon précoce et avec
des réglages adaptés (débit élevé+++)
• Les écueils potentiels sont:
• La durée d’utilisation trop longue avant transfert ou
IOT
• L’accumulation de patients plus assez grave pour aller
en réanimation.