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Direction des musées d’Art et d’Histoire Ville de La Rochelle 10, rue Fleuriau 17000 La Rochelle 05 46 41 46 50 [email protected] www.alienor.org/musees/ www.facebook.com/mah17000 Pierre Verger, un pont au-dessus de l’Atlantique Regard sur les cultures afro-américaines du plateau des Guyanes et de l’Amazonie 1982 2012 DOSSIER DE PRESSE 5 mai - 27 aout 2012

Pierre Verger, un pont au-dessus de l’ · PDF filePierre Verger : Un pont au-dessus de l’Atlantique. Regard sur les cultures afro-américaines du plateau des Guyanes et de l’Amazonie

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Direction des musées d’Art et d’HistoireVille de La Rochelle10, rue Fleuriau17000 La Rochelle05 46 41 46 [email protected]/musees/www.facebook.com/mah17000

Pierre Verger, un pont au-dessus de l’AtlantiqueRegard sur les cultures afro-américaines du plateau des Guyanes et de l’Amazonie

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5 mai - 27 aout 2012

Pierre Verger :Un pont au-dessus de l’Atlantique.Regard sur les cultures afro-américaines du plateau des Guyanes et de l’Amazonie

Présentation de l’exposition

L’exposition « Pierre Verger : un pont au-dessus de l’Atlantique. Regard sur les cultures afro-

américaines du plateau des Guyanes et de l’Amazonie » se compose de 84 photographies

tirées par le laboratoire de Silvio Pinhatti à Sao Paulo à partir des négatifs originaux de Pierre

Verger. Elle présente au public 34 vues inédites réalisées en 1948 au sein des sociétés « post-

marrons » Ndjukas sur la rivière littorale Cottica au Suriname.

Au-delà du témoignage intemporel et universel qu’elle nous a laissé, la rencontre avec ces

sociétés fluviales et forestières issues du marronnage, considérées alors et encore à l’heure

actuelle comme les cultures noires américaines où l’héritage africain était resté prédominant, a

été déterminante dans la confirmation de la vocation « afro-américaine » de Verger.

Cette série est enrichie, suivant la perspective transculturelle et comparatives des « flux et

reflux » chère à l’auteur, par 50 clichés portant sur les cultures et religions de Salvador de Bahia,

Belém, Cuba, Haïti, la Guadeloupe, la Martinique et les sociétés du golfe du Bénin.

L’œuvre photographique de Pierre Verger est aujourd’hui reconnue mondialement, tant pour

ses qualités esthétiques qu’ethnographiques. Elle est, au même titre que le travail colossal mené

par le photographe américain Edward Sherif f Curtis sur les « nations indiennes d’Amérique du

Nord » au début du siècle passé, une tentative inégalée d’embrasser ce que Roger Bastide

avait nommé les « Amériques noires ».

Cette expérience ethnographique, humaine et esthétique a durablement participé à la

reconnaissance des « afro-américains », de leur histoire et de leur culture inextricablement liées

au continent africain comme de leur poids incontournable dans la formation métissée des

cultures américaines issues du choc colonial.

En 1947-1948, Pierre Verger entreprend de rejoindre son ami et collègue l’ethnologue

Alfred Métraux, spécialiste du Vaudou haïtien, lui-même sur la piste des premiers travaux de

l’ethnologue Melville Herkovitz sur les « Businengés » ou « noirs marrons ». Il traverse ainsi tout

le plateau des Guyanes, du Brésil au Surinam (Correspondance Verger-Métraux, éd. Le pied à

l’étrier). Accueilli par le gouverneur de Guyane française, ville dont il a gardé un souvenir grinçant,

il se rend ensuite au Surinam, en quête des « Marrons ». Cette quête est à l’origine d’une série

de clichés portant sur les Marrons Ndjukas (Aukans en néerlandais) de la rivière surinamaise

Cottica. Redécouverts en 1982, les négatifs n’avaient encore jamais été développés.

Les étapes de l’exposition

Guyane, Cayenne, Palais des JésuitesAvril-mai 2009

Saint-Laurent de Maroni, Camp de la transportationJuin 2009

Fleuves amazoniens Maroni, Lawa, TapanahoniJuillet 2009

Kourou, Galerie « L’Atelier »Septembre 2009

Suriname, Paramaribo, CCSOctobre 2009

Brésil, Bélem, Musée des ArtsDécembre 2009 – janvier 2010

Martinique, Fort de France, AtriumMai 2010

Martinique, Centre culturel du Fonds Saint-JacquesJuin 2010

France, Alès, Musée Bibliothèque Pierre André BenoitJuin – septembre 2011

France, La Rochelle, Musée du Nouveau MondeAvril-août 2012

Crédits• Commissaires : David Redon, Alex Baradel

• Production : David Redon/Association Amazones (Guyane Française) Les Amis d’Encrage, Fondation Pierre Verger (Salvador De Bahia)

• Communication : Musée d’Art et d’Histoire de La Rochelle

• Tirages Photographies Suriname : Sylvio Pinhatti (São Paulo)

• Encadrement : Claude Favier, l’Atelier/L’Encadrier – Guyane Française

• Remerciements : Alain Hauss, Richard Price, Christophe Chatverre, DRAC Guyane, Préfecture de Guyane, Villes de Paris, Cayenne, Kourou et Saint-Laurent, Conseil Général de Guyane, la Région Guyane , Ambassade de France au Suriname, CulturesFrance, Librairie Encrage, Caisse des Dépôts et Consignations, House of Guianas, Pine Bosu, Stichting Surinaams Museum, Musée des Arts de Belèm, Nathalie Potel, Vincent Philippe, Juliette Delattre, Laila Andresa Cavalcante Rosa et bien d’autres...

• Partenaires :Comité technique & scientifique :

Alex Baradel – Responsable des collections iconographiques à la Fondation Pierre Verger ; David Redon – Enseignant-Doctorant en histoire (Université Toulouse 2 Le Mirail-UMR5136/IHTP-CNRS), consultant en culture & communication et collaborateur de la librairie d’arts et essais Encrage (Récompensée par la bourse « Jeunes talents – section librairie » de la Fondation Lagardère en 2008)

Porteurs de projet : Fondation Pierre Verger (Salvador de Bahia, Brésil)

Pierre Verger : Biographie

De père belge, Pierre Édouard Léopold Verger est né à Paris le 4 novembre 1902. Après

trente ans de vie facile dans un milieu de petite bourgeoisie parisienne, il décide à la mort de

sa mère, en mars 1932, de rompre le style de vie qu’il menait jusque-là et commence à voyager

à travers la France, avec Pierre Boucher notamment qui lui enseigne la photographie, dans des

conditions parfois précaires en Corse, en URSS, puis en Polynésie française.

Les photographies réalisées lui permettent à son retour de partir autour du monde en tant

que photojournaliste pour le magazine France-Soir. Il intègre Alliance-Photo en 1935 et offre

aussi ses services aux compagnies de transport. Il sillonne alors le monde, ne passant jamais

plus de quelques mois à Paris : Espagne et Italie (1935), Afrique de l’Ouest via l’Algérie (1935-

1936), Haïti, Cuba, le Mexique, les États-Unis (1936-1937). Il photographie l’Exposition universelle

à Paris en 1937, le conflit sino-japonais en 1938, l’Indochine puis les Philippines. Il repart en 1939

pour un voyage en Amérique (Cuba, Mexique, Pérou, Bolivie, Argentine, Brésil), mais ce voyage

est abrégé par le début de la Seconde Guerre mondiale. Intégrant l’armée à Dakar avec son

ami Marcel Gautherot, il est attaché aux services photographiques du gouvernement général

d’Afrique occidentale, puis est mobilisé lors de l’armistice en août 1940. Il retourne alors en

Amérique où il passe près de deux ans en Argentine, puis quatre ans au Pérou. Ses conditions

de voyage seront à cette époque sans doute les plus dures de sa vie. Il découvre finalement

Salvador de Bahia en 1946, ville qui devient son principal pied-à-terre. Il effectue alors de

nombreux reportages dans le Nordeste brésilien pour le magasine brésilien O Cruzeiro.

Sous l’influence d’Alfred Métraux, dont il est l’ami depuis 1935, de Théodore Monod qu’il

a rencontré lors de son séjour au Sénégal en 1940, et de Roger Bastide, qu’il croise à Rio de

Janeiro en 1946, Pierre Verger laisse peu à peu son travail de photographe pour se consacrer

à l’étude des cultures et religions du Golfe du Bénin et de leurs « homologues » bahianais. Il

passe ainsi les 20 années suivantes de sa vie entre le Bénin, le Nigéria, Salvador de Bahia, avec

quelques incursions à Haïti, à Cuba, et au Suriname. Ces voyages et recherches aboutissent à

de nombreuses publications, notamment Notes sur les cultes des orisa et vodun (1957) et Flux et reflux de la traite des esclaves entre le golfe du Bénin et Bahia de Todos los Santos (1968).

Il entre au CNRS en 1962 et est nommé directeur des recherches neuf ans plus tard. Son

implication parmi les communautés Yoruba du Bénin ou de Salvador dépasse largement le

cadre de son travail. Il s’initie aux religions qu’il étudie et devient Babalawo (père des secrets)

en 1952 au Bénin, puis Oju Oba (Œil du roi) à Salvador de Bahia. Il devient un messager entre

les communautés noires d’Amérique et d’Afrique et, désireux d’accentuer les échanges entre

ces deux continents, il est à l’initiative de la construction du musée afro-brésilien, de Ouidah

(Bénin) et de celui de Salvador de Bahia.

En 1980, l’éditeur Corrupio fait découvrir son travail photographique au Brésil grâce à plusieurs

livres, notamment 50 anos de fotografia, puis en 1994, Paris découvre ses magnifiques clichés

à travers une grande exposition qui lui est consacrée au Musée national des arts africains et

océaniens.

Pierre Verger meurt à Salvador de Bahia le 4 février 1996. Il laisse l’image d’un homme

de grande simplicité, intègre, ouvert, rigoureux, tout aussi respecté des élites intellectuelles

des cinq continents que des personnes ordinaires dont il a partagé le quotidien pendant une

grande partie de sa vie.

La Fondation Pierre Verger

« La création de la Fondation Pierre Verger est le fruit de deux de mes amours : celui

que j’éprouve pour Bahia et celui que j’ai pour la région d’Afrique située dans le Golfe du

Bénin. Le Fondation se propose, à travers ses objectifs et ses activités, de mettre en valeur cet

héritage commun, en offrant à Bahia ce qu’elle sait sur le Bénin et le Nigéria et en informant

ces pays de leurs influences culturelles à Bahia », affirme Pierre Verger dans le premier bulletin

d’information de la Fondation. Comme fondateur et président, il fait don à la Fondation de

l’intégralité de son fonds personnel, réuni au cours de plusieurs dizaines d’années de voyages et

de recherches. Il s’agit de dizaines de ses livres et articles, de 62 000 négatifs photographiques,

d’enregistrements sonores, de films et de vidéos, outre une précieuse collections de livres,

publications diverses, documents, fiches, correspondances, manuscrits et objets rituels.

Créée en 1988, la Fondation Pierre Verger est une institution privée, à but non lucratif, dont

les ressources proviennent exclusivement des droits d’auteur des œuvres de Pierre Verger, de

la contribution de ses adhérents et d’éventuelles donations ; elle fonctionne dans la maison

– située Ladeira da Vila América, à Salvador de Bahia – où Verger a vécu les trente dernières

années de sa vie. Gérée par un groupe d’amis, collaborateurs et admirateurs, la Fondation se

charge de la préservation et de la divulgation de son œuvre.

Les principaux objectifs de la Fondation sont de conserver et dif fuser l’œuvre de Pierre Verger,

de servir de centre de recherche, en mettant à la disposition du public le fonds photographique,

la bibliothèque et les archives personnelles de son fondateur. Il s’agit aussi d’approfondir l’étude

des influences réciproques entre le Brésil et l’Afrique, d’élaborer des publications sur ce thème,

et de susciter des coopérations interdisciplinaires entre anthropologie, histoire, musique, arts

et botanique notamment. Elle a pour but également d’entretenir les relations avec d’autres

organismes culturels internationaux intéressés par les cultures africaines et par les problèmes

de la diaspora africaine aux Amériques et d’assumer une fonction sociale en intégrant la

communauté locale dans le quotidien de la Fondation à travers l’organisation d’ateliers gratuits.

Autour de l’exposition

Dimanche 13 mai à 15h : Dimanches aux musées spécial 30 ans : Conférence « Candomblé

et religions afro-brésiliennes » par Erwan Dianteill, professeur d’anthropologie et directeur du

Centre d’anthropologie culturelle (Université Paris Descartes - Sorbonne)

Mercredi 16 mai 2012 à 18h15 : Visite-conférence de Richard et Sally Price, professeurs d’université

émérites du College of William & Mary (Virginie).

Informations pratiques

Musée du Nouveau Monde

10 rue Fleuriau

17000 La Rochelle

Du 1er octobre au 30 juin

• lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h30 à 12h30 et de 13h45 à 17h.

• samedi, dimanche et jours fériés de 14h à 18h.

• mardi, samedi matin et dimanche matin fermés.

Du 1er juillet au 30 septembre

• lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 10h à 13h et de 13h45 à 18h.

• samedi, dimanche et jours fériés de 14h à 18h.

• mardi, samedi matin et dimanche matin fermés.

Les musées d’Art et d’Histoire sont fermés les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er novembre,

11 novembre et 25 décembre.

Tarifs

• Plein tarif : 4,00 € ; plein tarif exposition 4,50 €

• Tarif réduit : 3,00 € et 3,50 € (famille nombreuse, plus de 65 ans et groupes)

• Entrée gratuite pour les moins de 18 ans, étudiants, Rmistes et chômeurs

• Entrée gratuite pour tous les premiers dimanche du mois

• Pass’annuel pour les 4 musées municipaux : 12,00 €

Contacts

Annick Notter – 05 46 41 46 50

Conservatrice des musées d’art et d’histoire.

Illustrations disponibles pour la presse

Pierre Verger (Paris, 1902- Salvador de Bahia, 1996)

Ifanhin (Bénin) - 1948-1979 (n° 5563)© Pierre Verger

Pierre Verger (Paris, 1902- Salvador de Bahia, 1996)

Wanhatti (Suriname) - 1948 (n° 36948)© Pierre Verger

Pierre Verger (Paris, 1902- Salvador de Bahia, 1996)

Wanhatti (Suriname) - 1948 (n° 36987)© Pierre Verger

Pierre Verger (Paris, 1902- Salvador de Bahia, 1996)

Wanhatti (Suriname) - 1948 (n° 36933)© Pierre Verger

Pierre Verger (Paris, 1902- Salvador de Bahia, 1996)

Itapuã (Salvador, Brésil) - 1946-1947 (n° 24769)© Pierre Verger

Contact Presse

Annick NOTTER

Conservateur des

musées d’art et d’histoire

de La Rochelle

05 46 41 46 50

annick.notter@ville-

larochelle.fr

communication.musees@

ville-larochelle.fr