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PIECE 3

Analyse du respect des prescriptions applicables à l’établissement

Novembre 2016

Dossier d’Enregistrement Au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

Classées

mailto:[email protected]

INITIAL – Site de NICE (06)

Dossier d’enregistrement au titre des ICPE - n° 1503165 Pièce 3 - 2/63

SOMMAIRE

1. PREAMBULE .................................................................. 5

2. CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES ...................................... 6

2.1. Articles 3 et 4 ....................................................................... 6

2.2. Article 5 - Implantation ........................................................... 6

2.3. Article 6 – Envol des poussières ................................................. 6

2.4. Article 7 – Intégration dans le paysage ......................................... 6

2.5. Bilan et mesures compensatoires ............................................. 17

3. CHAPITRE II : PREVENTION DES ACCIDENTS ET DES POLLUTIONS ............. 18

3.1. Section I : Dispositions générales ............................................. 18

3.2. Section II- Article 13 : Canalisation de fluide ............................... 26

3.3. Section III- Articles 14, 15 : Comportement au feu des locaux ......... 26

3.4. Section IV – Articles 16, 17, 18, 19, 20 : Dispositions de sécurité ..... 27

3.5. Section V – Articles 21, 22, 23, 24 : Exploitation .......................... 28

3.6. Section VI – Articles 25 : Stockage ............................................ 29


4. CHAPITRE III : EMISSIONS DANS L’EAU ...................................... 31

4.1. Documents de cadrage et de gestion des eaux ............................. 31

4.2. Section I, Article 26 – Principes généraux ................................... 39

4.3. Section 2, Articles 27 à 29 – Prélèvements et consommation ........... 39

4.4. Sections 3, 4 et 5, Articles 30 à 41 – Collecte, rejet et traitement des effluents .................................................................................... 41


5. CHAPITRE IV : EMISSIONS DANS L’AIR ....................................... 47

5.1. Plan de protection à l’atmosphère ........................................... 47

5.2. Section I, article 42 : Généralités ............................................. 48

5.3. Section II, articles 43 à 45 : Rejets à l’atmosphère ....................... 49


6. CHAPITRE V, ARTICLE 50 : EMISSIONS DANS LES SOLS ...................... 52

7. CHAPITRE VI : BRUIT ET VIBRATION ........................................ 53

7.1. Nuisances sonores ................................................................ 53

7.2. Vibrations .......................................................................... 57


8. CHAPITRE VII, ARTICLES 52, 53, 54 : DECHETS .......................... 58

8.1. Plan d’élimination des déchets ................................................ 58



8.2. Description de la gestion des déchets ........................................ 59

9. CHAPITRE VIII : SURVEILLANCE DES EMISSIONS .............................. 61

9.1. Section I, article 55 : Généralités ............................................. 61

9.2. Section III, article 56 : Emissions dans l’eau ................................ 61

9.3. Section III, article 57 : RSDE ................................................... 61

9.4. Section V, article 58 : Impacts sur les eaux de surface ................... 61

9.5. Section VI, article 59 : Impacts sur les eaux souterraines ............... 61

9.6. Section VII, article 60 : Déclaration annuelle des émissions polluantes61

10. CHAPITRE IX : REMISE EN ETAT DU SITE .................................... 62

11. CHAPITRE X : COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DIVERS PLANS, SCHEMAS, PROGRAMMES ...................................................................... 63

11.1. Conformité des rejets avec les documents de cadrage et de gestion des eaux .................................................................................... 63

11.2. Plan de protection de l’Atmosphère ....................................... 63

11.3. Plan D’élimination des déchets ............................................. 63



LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES Tableau 1 : Liste des produits inflammables présents sur le site ........................................... 20 Tableau 2 : Consommation en eau ............................................................................... 41 Tableau 3 : Estimations des caractéristiques des effluents de la société INITIAL de NICE (situation future) ................................................................................................................. 43 Tableau 4 : Contrôle des fumées 2015 ........................................................................... 50 Tableau 5 : Mesures en période diurne .......................................................................... 55 Tableau 6 : Mesures en période nocturne ....................................................................... 56

Figure 1 : Situation au 1/25000 de l’établissement (source nfoterre.brgm.fr) ............................ 7 Figure 2 : Vue aérienne (extrait www.geoportail.fr) ........................................................... 8 Figure 3 : Vision du site depuis l’environnement proche ....................................................... 9 Figure 4 : Localisation des ZNIEFF II (source infoterre.brgm.fr) ............................................ 10 Figure 5 : Localisation des ZNIEFF I (source nfoterre.brgm.fr) .............................................. 11 Figure 6 : Natura 2000 (source http://infoterre.brgm.fr) ................................................... 14 Figure 7 : PLU de Nice – Zone UEd (source http://sig.nicecotedazur.org) ................................ 17 Figure 8 : zone de dépotage produits lessiviels ................................................................ 29 Figure 9 : zone de dépotage acide sulfurique .................................................................. 29 Figure 10 : Périmètre du SAGE Nappe et Basse vallée du Var (source http:// www.departement06.fr) ........................................................................................... 33 Figure 11 : Contexte hydrogéologique (source http:// www.departement06.fr) ........................ 35 Figure 12 : Les forages recensés près du site (source geoportail.fr) ....................................... 36 Figure 12 : Zone de Répartition des Eaux (source DREAL Rhône Alpes) ................................... 37 Figure 13 : Réseau hydrographique dans le secteur de Nice (extrait site INFOTERRE BRGM) .......... 38 Figure 14 : Forage du site INITIAL ................................................................................ 40 Figure 15 : Zone de lavage des véhicules ........................................ Erreur ! Signet non défini. Figure 16 : Situation des points de mesure de contrôle des niveaux sonores ............................. 53



1. PREAMBULE

L’établissement INITIAL de NICE est soumis, selon l’arrêté du 14/01/2011 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l’enregistrement au titre de la rubrique n°2340 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement, à la procédure d’enregistrement. Cet arrêté liste les prescriptions générales applicables aux blanchisseries en 8 thèmes :

Dispositions générales, notamment l’intégration dans le paysage et le respect des sites classés,

Prévention des accidents et des pollutions,

Emissions dans l’eau,

Emissions dans l’air,

Emissions dans les sols,

Bruit et vibration,

Déchets,

Surveillance des émissions.

Soit 8 chapitres.

Le libellé complet des articles est développé dans l’arrêté du 14/01/2011.

D’autre part, conformément à l’article R512-46-4 du code de l’environnement alinea 8, la remise en état du site et son usage futur en cas de mise à l’arrêt définitif sont envisagés dans le chapitre 9.

Enfin, conformément à l’article R512-46-4 du code de l’environnement alinea 9, la compatibilité du projet avec les divers plans, schémas, programmes est développée au chapitre 10.



2. CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES

2.1. ARTICLES 3 ET 4

Les dispositions prises pour la conception, la construction, et l’exploitation des installations sont détaillées dans les chapitres développés dans ce dossier.

La présentation de l’établissement est décrite dans la pièce 2 et les plans sont fournis en pièce 5.

2.2. ARTICLE 5 - IMPLANTATION

Les bâtiments abritant la production et les annexes (chaufferie) ne se situent ni au-dessus ni au-dessous de locaux habités ou occupés par des tiers.

Aucune mesure de sécurité supplémentaire ne doit être prise dans le cadre de cet article.

2.3. ARTICLE 6 – ENVOL DES POUSSIERES

La circulation de véhicules liée à l’activité de blanchisserie n’est pas susceptible de produire des envols importants de poussières ou d’autres matières.

Dans le cas présent, l’intérieur des véhicules est nettoyé ainsi que l’extérieur sont nettoyés régulièrement pour le respect de l’hygiène du linge.

L’ensemble des surfaces de roulement sont couvertes de béton bitumeux permettant d’éviter l’entrainement de boues sur les voies de circulation.

D’autre part, le stockage des produits lessiviels en poudre s’effectue dans un local fermé.

Aucune mesure supplémentaire ne doit être prise dans le cadre de cet article.

2.4. ARTICLE 7 – INTEGRATION DANS LE PAYSAGE

2.4.1. Le site et son environnement

2.4.1.1. Situation géographique

INITIAL est implantée boulevard de la Madeleine sur le territoire communal de la Ville de NICE.

Le site est implanté sur les parties Nord du boulevard de la Madeleine dans une vallée encaissée caractérisée par un environnement mixte : zone d’activités en zone périurbaine combinant activités et habitations en fond de vallée et zones naturelles sur les parties hautes.

En parallèle, la partie Sud du boulevard de la Madeleine s’ouvre sur le boulevard Mathis et la promenade des Anglais (située à 3 km au Sud du site). Cette partie Sud du boulevard de la Madeleine est caractérisée par un tissu urbain dense.



Figure 1 : Situation au 1/25000 de l’établissement (source nfoterre.brgm.fr)



2.4.1.2. Intégration de l’établissement dans son environnement

L’établissement INITIAL situé à une altitude de 85 m NGF, comporte pour voisinage, différentes installations et infrastructures comme l’illustre la photo aérienne ci-dessous

Figure 2 : Vue aérienne (extrait www.geoportail.fr)

au Nord :

un entrepôt de stockage non exploité : 100 m des terrains comportant des bâtiments désaffectés : 30 m

à l’Est :

la société PVC Méditerranée : 25 m la menuiserie ébénisterie la Reinière : 25 m des habitations situées à l’est des locaux précédemment décrits : 60 m

au Sud :

le viaduc de Magnan de l’autoroute A8 (altitude : 235 m NGF) le garage automobile du Moulin : 90 m des locaux d’habitation : 100 m

au Sud ouest :

une habitation inhabitée surplombant le site d’exploitation : 40 m un talus naturel constituant l’extrémité du lit majeur du ruisseau de Magnan.

Le site INITIAL de NICE s’intègre dans le paysage de la zone où elle se trouve implantée. Les principaux éléments favorisant cette intégration sont :

la hauteur limitée des bâtiments,

la propreté du site,

une végétation et/ou une topographie dissimulant le site des zones d’habitat

des activités proches

PVC

Méd

habitations

habitations

Bâtiment

désaffecté

Autoroute A8

Menuiserie

habitations Garage

habitations

http://www.geoportail.fr/



Figure 3 : Vision du site depuis l’environnement proche



2.4.2. Le patrimoine naturel

L’examen des sites NATURA 2000 fait l’objet d’un paragraphe spécifique (§ 2.4.3.).

2.4.2.1. Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique

Une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) est un secteur du territoire très intéressant du point de vue écologique qui participe au maintien de grands équilibres naturels, de milieu de vie d’espèces animales et végétales. Lancé en 1982, l’inventaire des ZNIEFF a pour objectif d’identifier et de décrire des secteurs présentant de fortes capacités biologiques et un bon état de conservation. Elles sont de deux types :

les zones de type I : intérêt biologique remarquable,

les zones de type II : recouvrent les grands ensembles naturels.

L’inventaire des ZNIEFF sur le territoire communal de la Ville de NICE est résumé dans les tableaux ci-dessous :

Z.N.I.E.F.F. de type II :

CODE ZNIEFF NOM Repère sur la figure 4

930020151 Mont Vinaigrier - observatoire 5

930012615 Mont Chauve 4

930020445 Vallon de Saint-Sauveur 2

930020162 Le Var 1

930020448 Le Vallon de Saint-Pancrace 3

Figure 4 : Localisation des ZNIEFF II (source infoterre.brgm.fr)

1 2

3

5



Z.N.I.E.F.F. de type I :

CODE ZNIEFF NOM Repère sur le

figure 5

930012617 Mont Alban - Mont Boron 3

930020436 Vallons de Magnan, de Vallières et de Saint-Roman 2

930020140 Grande Corniche et plateau de la Justice 4

930020440 Vallon de Lingostière 1

Figure 5 : Localisation des ZNIEFF I (source nfoterre.brgm.fr)

Toutefois, aucune ZNIEFF n’est recensée sur le site où dans les environs proche du site.

1

2

4

5



2.4.2.2. Zones humides

Les zones humides selon la loi sur l'eau de 1992 sont « des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire. La végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année ». Les zones humides jouent des rôles importants :

soutien d'étiages, recharge des nappes, régulation des crues

filtre pour l'épuration des eaux

source de biodiversité, etc...

Le site d’INITIAL n’est pas situé dans le périmètre de zones humides et il n’y a pas, sur le territoire communal de la Ville de NICE de zones humides d’importance internationale RAMSAR.

2.4.2.3. Flore et Faune

Selon l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN1), il existe de nombreuses espèces protégées sur le territoire communal de NICE.

2.4.2.4. Autres protections du milieu naturel

Le Mont Vinaigrier et le Mont Alban sont des terrains acquis par le conservatoire du Littoral au titre de leur protection1.

Les vallons de Saint-Pancras, de Magnan, de Vallières et Lingostière sont protégés par un arrêté de biotope.

Le site INITIAL de NICE est en dehors de tout site classé au titre d’autres protections du milieu naturel (parc et réserves naturelles, ZICO, sites géologiques remarquables, tourbières, arrêté de biotope, site RAMSAR ou UNESCO)2.

Les sites NATURA 2000 éventuellement concernés sont décrits au paragraphe 2.4.3.

Le site INITIAL de NICE n’interfère avec aucun espace boisé classé.

2.4.2.5. Impact de l’exploitation du site sur le patrimoine naturel

Le site d’INITIAL à NICE n’interfère avec aucune mesure de protection du patrimoine naturel, hors NATURA 2000.

D’autre part, l’exploitation du site ne perturbera pas l’équilibre écologique du secteur. Tous les habitats et toutes les espèces ne seront ni détériorés (réduction des surfaces, suppression de végétation, élimination volontaire d’espèces…) ni perturbés (constructions d’obstacles, isolement, perte de qualité de l’habitat…), car aucune imperméabilisation ou construction supplémentaire ne sont envisagées.

2.4.3. Les sites NATURA 2000

2.4.3.1. Rappel de la réglementation NATURA 2000

L’évaluation NATURA 2000 est régie par le code de l’environnement dans son article R.414-23 modifié par décret n°2010-365 du 9 avril 2010.

1 In http://inpn.mnhn.fr 2 http://carmen.developpement-durable.gouv.fr



Le dossier d’évaluation NATURA 2000 est établi, dans le cas d’un projet, par le maître d’ouvrage. Cette évaluation doit être proportionnée à l'importance de l'opération et aux enjeux de conservation des habitats et des espèces en présence. Le dossier comprend dans tous les cas :

1° Une présentation simplifiée du projet, accompagnée d'une carte permettant de localiser l'espace terrestre ou marin sur lequel il peut avoir des effets et les sites NATURA 2000 susceptibles d'être concernés par ces effets ; lorsque des travaux, ouvrages ou aménagements sont à réaliser dans le périmètre d'un site NATURA 2000, un plan de situation détaillé est fourni ;

2° Un exposé sommaire des raisons pour lesquelles le projet est ou non susceptible d'avoir une incidence sur un ou plusieurs sites NATURA 2000.

Dans l’hypothèse où un ou plusieurs sites NATURA 2000 sont susceptibles d’être affectés, le dossier comprend en plus une analyse des effets temporaires ou permanents directs ou indirects que le projet peut avoir et expose les mesures compensatoires qui seront prises pour limiter ces effets.

2.4.3.2. Localisation des sites NATURA 2000

Dans un rayon de 5 kilomètres autour du site d’INITIAL, 2 sites NATURA 20003 sont recensés :

CODE NOM Repère sur le

figure 6

FR9301569 Vallons obscurs de Nice et de Saint Blaise 1

FR9312025 Basse Vallée du Var 2

Vallons obscurs de Nice et de Saint Blaise (1)

L’ensemble est composé de vallons humides, encaissés et ombragés, creusés dans les conglomérats ou "poudingues" du Var (le poudingue est formé par des galets et un ciment interstitiel limono-sableux poreux et très résistant), exceptionnellement profonds, appelés localement « vallons obscurs ».

Cachés par les formations sylvatiques, les fonds des vallons sont surcreusés en canyons étroits et profonds où règnent des conditions climatiques particulières (microclimat caractérisé par une forte hygrométrie et des températures relativement basses). Des ruisseaux intermittents y serpentent.

La porosité de la roche permet à toute la formation de constituer un réservoir d'eau qui retarde l'assèchement des sols de plusieurs semaines. Les canyons très encaissés, les tunnels et les voûtes présentent un intérêt géomorphologique exceptionnel.

Ces vallons sont le siège d'une végétation à affinité subtropicale et montagnarde comprenant des espèces très peu fréquentes. Ils abritent notamment des espèces montagnardes en situation abyssale (espèces plutôt montagnardes se développant là pratiquement au niveau de la mer) cohabitant avec des éléments de la flore subtropicale humide et diverses fougères.

Ils ont une forte valeur patrimoniale faunistique, floristique et géomorphologique.

3 In http://inpn.mnhn.fr



Figure 6 : Natura 2000 (source http://infoterre.brgm.fr)

Site Natura 2000 directive habitat

Site Natura 2000 directive oiseaux

2

1



Ce site comprend des milieux sensibles qu'il convient de protéger de la surfréquentation. Même si leur morphologie et leur accessibilité leur confèrent une certaine autoprotection naturelle, la proximité du tissu urbain et péri-urbain dense les rend particulièrement sensibles aux menaces suivantes :

Disparition de milieux ou d'espèces par comblement dû aux projets d'aménagement, aux activités agricoles ou plus fréquemment, à la méconnaissance des gens qui y déversent divers matériaux (déchets, encombrants, gravats).

Dégradation de milieux par modification qualitative ou quantitative de l'hydrologie et de la luminosité (pollutions, captages sauvages, incendies).

Destruction par le feu de biotopes sensibles au fort risque incendie

Basse Vallée du Var (2)

L’ensemble comprend le lit mineur du fleuve Var, dans sa partie aval, jusqu'à l'embouchure marine.

La basse vallée du Var constitue la plus importante zone humide littorale de la Côte d'Azur. Malgré un contexte très marqué par les aménagements humains, ce site rassemble plusieurs types de milieux naturels (vasières, bancs de galets, eaux libres) rares par ailleurs dans le département. Ceci confère au site un caractère attractif pour l'avifaune, notamment pour les oiseaux d'eau.

Ainsi, la basse vallée du Var :

constitue une étape importante pour de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs, qui y trouvent des conditions propices à leur repos et leur alimentation après la traversée de la Méditerranée, ainsi qu'une voie de pénétration dans le massif alpin.

permet la nidification de plusieurs espèces d'oiseaux d'eau de forte valeur patrimoniale : Sterne pierregarin, Sterne naine, Blongios nain, etc.

constitue un site important d'hivernage pour certains oiseaux d'eau, notamment la Mouette mélanocéphale.

Plus de 150 espèces d'oiseaux fréquentent le site, dont 36 espèces sont d'intérêt communautaire (Espèces nichant hors périmètre mais fréquentant le site pour s'alimenter, notamment en période de reproduction : Faucon pèlerin, Grand-duc d'Europe)

Le site INITIAL est en dehors de ces zones Natura 2000.

2.4.3.3. Effets sur les sites NATURA 2000

Le site d’INITIAL de NICE est en dehors de ces protections NATURA 2000.

Cependant les sites NATURA 2000 les plus proches pourraient être impactés par l’exploitation du site INITIAL de NICE du fait :

D’influence du projet, notamment de l’emprise de constructions, sur des couloirs de migration d’espèces présentes sur des sites NATURA 2000 proches,

D’incidence des rejets sur les sites NATURA 2000 situés sur le réseau hydrographique en aval du site et irrigués par les cours d’eau recevant les rejets du site INITIAL.



Concernant les espèces remarquables « terrestres » recensées :

Le projet ne prévoit pas de modification du paysage actuel sur le site (pas de nouvelles constructions, pas de destruction de zones humides) ou aux alentours et ne modifiera donc pas l’habitat des espèces quelles qu’elles soient.

Pour les espèces aquatiques (les poissons) ou les espèces utilisant les milieux aquatiques comme source de nourriture ou d’habitat, seuls les rejets du site INITIAL pourraient dégrader la qualité des eaux des cours d’eaux.

Les effluents d’INITIAL sont collectés et traités dans la station d’épuration de NICE (voir développement au § 4.). Compte tenu de la nature des rejets (effluents biodégradables), et de la capacité de la station réceptrice, les rejets d’INITIAL sont tout à fait adaptés au traitement de type biologique assuré par la station d'épuration.

L’exploitation du site d’INITIAL de NICE n’impactera donc pas les espèces terrestres et aquatiques, présentes sur les sites NATURA 2000 proches ; y compris dans leur migration et/ou déplacements.

2.4.4. Le patrimoine culturel

Le site d’INITIAL est en dehors du périmètre de protection d’édifice inscrit ou classés à l’inventaire des Monuments Historiques (voir plan des servitudes en annexe).

2.4.5. Les documents d’urbanisme

En terme de documents d’urbanismes, La commune de NICE dispose d’un PLU approuvé le 23 décembre 2010.

Les parcelles sur lesquelles se trouve l’usine INITIAL sont classées en zone UEd, zone économique (voir carte page suivante et règlement en annexe - pièce 4).

Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), excepté le stockage de véhicules hors d’usage et les ICPE classées sous la rubrique 2712 ne sont pas interdites par le règlement de la zone UEd.

Aucune servitude n’est recensée sur ce secteur.

Concernant l’article 4 « Desserte par les réseaux », il renvoie aux règles et dispositions communes du règlement du PLU.

D’un point de vue qualitatif, les caractéristiques des eaux pluviales doivent être compatibles avec le milieu récepteur. La mise en place d’ouvrage de prétraitement de type de grilleurs, dessableurs ou deshuileurs peut être imposé pour certains usages autres que domestiques tels que les garages, les stations-services. Les techniques à mettre en œuvre doivent être conformes aux règles de l’art et à la réglementation en vigueur. Les branchements au réseau collectif d’assainissement des eaux pluviales doivent être effectués conformément à la réglementation en vigueur. »

Les eaux pluviales sont, actuellement, rejetées dans le ruisseau du Magnan, seul exutoire pour les eaux pluviales. Les eaux pluviales susceptibles d’être polluées sont traitées dans un séparateur à hydrocarbures (voir détail au § 4).



Figure 7 : PLU de Nice – Zone UEd (source http://sig.nicecotedazur.org)

2.5. BILAN ET MESURES COMPENSATOIRES

L’implantation et l’exploitation du site INITIAL de NICE est conforme aux prescriptions mentionnées dans le chapitre 1er de l’arrêté du 14 janvier 2011.

Le site est notamment en dehors de tout site naturel sensible. L’exploitation du site n’engendre pas d’impacts négatifs sur les zones naturelles remarquables proches et les espèces qui y sont recensées.

L’exploitation du site d’INITIAL de NICE n’impactera pas les espèces terrestres et aquatiques, présentes sur les sites NATURA 2000 proches ; y compris dans leur migration et/ou déplacements.

Concernant le patrimoine culturel, le site d’INITIAL est en dehors de périmètres de monuments historiques inscrits ou classés à l’inventaire des Monuments Historiques.

L’exploitation est compatible avec le règlement d’urbanisme en vigueur et les différents corps de bâtiment composant l’établissement d’INITIAL s’intègrent convenablement dans un environnement comprenant notamment d’autres activités.

Aucune mesure compensatoire n’est donc à prendre pour l’intégration du site dans son environnement.



3. CHAPITRE II : PREVENTION DES ACCIDENTS ET DES POLLUTIONS

3.1. SECTION I : DISPOSITIONS GENERALES

3.1.1. Article 8 : Surveillance de l’installation

L’exploitation est effectuée sous la surveillance de plusieurs personnes nommément désignées selon l’organigramme et le périmètre de responsabilité.

Le site dispose des équipes nécessaires de première intervention en cas de sinistre (extincteurs et RIA, contrôlés annuellement).

L’ensemble du personnel connait les premières consignes à suivre en cas de sinistre. Des formations au maniement des extincteurs sont organisées. La dernière formation « Équipier de Première Intervention » avec manipulation d'extincteur a eu lieu le 19/11/2014. Treize personnes formées.

Des consignes de sécurité (sécurité du travail et sécurité incendie), diffusées à l’ensemble du personnel, sont affichées clairement à l’intérieur de l’entreprise, notamment :

Liste des sauveteurs secouristes,

Les numéros utiles,

Les consignes d’évacuation.

La délivrance d'un permis de feu pour toute intervention avec une flamme ou un point chaud est obligatoire.

Le site est sous télésurveillance (défense intrusion et incendie). Le système de télésurveillance appelle la société de sécurité et les pompiers (5 numéros d’appel).

Le site est intégré dans une zone fermée par une clôture et sécurisé par un portail fermé.

3.1.2. Article 9 : Propreté de l’installation

Comme demandé à l’article 9 de l’arrêté du 14/01/2011, les locaux sont maintenus propres et régulièrement nettoyés. Le site est pourvu d’un plan de nettoyage confié à une société extérieure :

balayage tous les matins,

dépoussièrage des poutres : 2 fois par an,

D’autre part, un nettoyage quotidien au poste de travail par les agents eux même est effectué.

Enfin, les filtres des séchoirs sont dépoussiérés quotidiennement et les agents de maintenance effectuent un nettoyage complet toutes les semaines.



3.1.3. Article 10 : Localisation des risques

Selon l’article 10 de l’arrêté type du 14 janvier 2011, trois types de risques doivent être analysés, susceptibles d’être à l’origine d’un sinistre. :

L’incendie

L’explosion.

Les émanations toxiques.

Le risque de pollution accidentelle est envisagé dans le paragraphe 3.6 (Section VI Stockage), mais aussi dans le paragraphe 4.5.3 (gestion des eaux pluviales).

Le plan des zones à risque est donné en annexe pièce 5.

3.1.3.1. Le risque incendie

a) Risque incendie lié aux combustibles solides

Le risque d'incendie est principalement localisé dans les zones de stockage des combustibles solides (linge notamment, films plastiques). Les points de départ d’un tel incendie peuvent être de diverses origines : origines électriques, points chauds, échauffements mécaniques, imprudence,…

Comme il a été développé dans la pièce 2 (§ 4.7.5.), le tonnage de linge représente environ 135 tonnes de linge sec au maximum pour 15 tonnes de linge traitées par jour. Les films plastiques emballant le linge avant expédition représentent l’autre source de matières combustibles. 900 kg de films plastiques sont stockés.

La quantité de cartons et palette est négligeable. La quantité maximale de matières combustibles stockées sur site étant inférieure à 500 tonnes (< 150 tonnes), le site n’est donc pas concerné par la rubrique 1510.

b) Risque incendie lié aux produits inflammables / produits comburants

Il n’y a pas, à proprement parler, de combustion des liquides inflammables, mais ceux-ci émettent des vapeurs et ce sont ces vapeurs qui, mélangées à l’air sous certaines conditions favorables, peuvent brûler. Il est donc nécessaire que le liquide se vaporise suffisamment, et cette vaporisation est directement fonction de la température du liquide. Le « point d’éclair », défini pour chaque liquide inflammable, correspond à la température à partir de laquelle le liquide émet suffisamment de vapeur pour que celles-ci s’enflamment en présence d’une flamme.

Les produits comburants ont un pouvoir oxydant très important qui permet d’activer les réactions de combustion. Ils favorisent les incendies en alimentant le feu par libération d’oxygène. Il n’y a pas de produits comburants sur le site (H271, H272 selon classement CLP).

Le tableau page suivante recense les produits inflammables présents sur le site.

Ce tableau permet de constater qu’il y a très peu de produits inflammables sur le site. De plus, les produits présentant un point d’éclair les plus faibles sont stockés en petite quantité, dans un local fermé protégé de source de chaleur

Le risque d’incendie dû à ce produit est alors très faible. L’ignition pourrait provenir uniquement d’un défaut électrique dans le local ou la production d’étincelles lors de travaux avec production de flamme.



Produits Localisation Mode de

conditionnement

Quantité maxi

stockée

Catégorie d’inflammabilité

(*) Point d’éclair

SILUB aérosol Atelier

maintenance Bidon de 5l 5 l 1 < 0°C

GE42B Atelier

maintenance Bidon de 5 l 5 l 1 < 0°C

INCIDINE SPECIAL Zone de

production Bidon de 5 l 50 l 3 24 °C

(*)Selon le règlement CLP

Tableau 1 : Liste des produits inflammables présents sur le site

c) Risque d’incendie lié à l’utilisation de l’énergie électrique

En milieu industriel, l’électricité est l’un des principaux facteurs d’apport d’énergie au triangle du feu, soit par la production d’étincelles, soit par dégagement plus ou moins rapide de chaleur (effet joule).

L’énergie électrique peut ainsi être considérée comme vecteur potentiel d’un incendie si les installations sont non réglementaires et/ou ne font pas l’objet d’une surveillance effective et régulière.

Or, les installations électriques du site sont entièrement conformes aux normes en vigueur, conformément à l’article 19 de l’arrêté du 14/01/2011. Elles sont contrôlées périodiquement selon les règles APSAD (certificats Q18 annuel mentionnant une absence de risque incendie/explosion d’origine électrique).

Les armoires électriques sont également contrôlées annuellement par thermographie infrarouge (certificat Q19 annuel). Cette vérification permet de déceler et donc d’éliminer rapidement les éventuels points chauds susceptibles d’être à l’origine d’un départ de feu.

La puissance et les lumières sont coupées chaque soir après la production.

Le risque d’incendie lié à l’utilisation de l’énergie électrique est alors, dans l’état actuel de la gestion du site, maitrisé.

d) Risque d’incendie lié aux matériaux constitutifs de l’entreprise

La nature des constructions des bâtiments du site INITIAL de NICE est rappelée ci-dessous (voir pièce 2 - § 4.8.) :

Bâtiment principal :

Sols : béton

Parois : parpaing et béton armé en partie basse

Couverture : tôles

Chaufferie : local préfabriqué

Ces constructions présentent les caractéristiques minimales de réaction et de résistance au feu suivantes :

Sol : incombustible,

Structure : incombustible pour la majorité des bâtiments

Couverture : incombustible,

Murs : incombustibles.



Ce type de construction n’est pas de nature à propager facilement un feu. Il faut souligner que la chaufferie est séparée du local de production contenant des produits inflammables et/ou des solides combustibles.

e) Risque d’incendie présenté par l’éclairage artificiel des locaux

Un bon éclairement permet à la fois d’éviter des accidents aux postes de travail, lors des déplacements, et d’assurer le confort visuel.

Toutefois, outre l’énergie électrique déjà évoquée, l’éclairage artificiel peut constituer un facteur non négligeable d’apport de calories.

C’est pourquoi les lampes sont protégées par des vasques ou systèmes équivalents et éloignées d’une distance suffisante de toute masse combustible.

f) Risque d’incendie présenté par le chauffage des locaux

Le chauffage des bureaux et des locaux sociaux est assuré, conformément à l’article 19 de l’arrêté, par eau chaude ou vapeur produite par un générateur thermique ou tout autre système présentant un degré de sécurité équivalent (climatisation).

g) Risque d’incendie présenté par les points chauds

La présence inévitable de produits combustibles sur le site peut rendre extrêmement dangereuse la création de sources chaudes (feu nu, étincelles, points chauds), par exemple suite à l’exécution de travaux de maintenance.

C’est pourquoi, conformément aux consignes d’exploitation explicitées dans l’article 22 de l’arrêté du 14/01/2011, la délivrance d’un permis de feu pour toute intervention avec une flamme ou un point chaud est obligatoire au sein de l’établissement.

Ce permis, fixe les dispositions qui sont prises avant, pendant et après l’intervention. Ces dispositions sont établies et respectées sans possibilité de dérogation.

Dans le même ordre d’idée, l’introduction d’une flamme nue ou d’un point chaud peut être le fait d’un fumeur. C’est pourquoi l’interdiction de fumer à l’intérieur des bâtiments, fait partie des consignes relatives à l’hygiène et à la sécurité du site. Cette interdiction est rappelée à l’aide d’affiches explicites aisément identifiables.

h) Risque d’incendie présenté par le local transformateur

Il n’y a pas de transformateur sur le site.

i) Risque présenté par les installations de combustion

Les installations de combustion présentent potentiellement un risque d’incendie particulièrement élevé, puisque le fonctionnement « normal » de ce type d’installation réunit en permanence les conditions de base de la logique du triangle du feu.

La chaudière

La chaudière a une puissance thermique de 1,35 MW, fonctionne au gaz naturel et produit de la vapeur sous pression. Conformément à l’article 14 de l’arrêté du 14 janvier 2011, Elle est située dans un local exclusivement technique extérieur au bâtiment de stockage et d’exploitation.



Enfin, la conduite de la chaudière s’effectue par du personnel habilité, nommément désigné. Elle est toujours éteinte en dehors des heures de production, donc en l’absence du personnel.

Les séchoirs alimentés au gaz

Afin de limiter voir d’éliminer tout risque de survenue d’un sinistre, les autres équipements alimentés aux gaz (les séchoirs) sont dotés de moyens de sécurité suivant :

Organe de coupure rapide d’arrivée du gaz,

Moyens de lutte contre l’incendie à proximité : extincteur, RIA,

Entretien régulier,

Vérification périodique de l’installation électrique et des dispositifs de sécurité.

j) Synthèse sur les risques d’incendie

Dans l’état actuel de la gestion de l’établissement, les risques d’incendie sont maîtrisés.

La structure du site et les moyens mis en œuvre (moyens de lutte contre l’incendie notamment) d’une part, les mesures de prévention et les procédures mises en place d’autre part, sont compatibles avec les prescriptions de l’arrêté du 14/01/2011.

3.1.3.2. Risque d’explosion

a) Généralités

L’explosion est une combustion très rapide, qui se propage à grande vitesse en produisant beaucoup d’énergie dans un laps de temps très bref, ce qui provoque des variations de pression considérable. Les zones où des atmosphères explosives peuvent se former, sont définies de la façon suivante4 :

Pour les atmosphères explosives contenant des gaz, vapeurs ou brouillards inflammables, les zones possibles sont : 0, 1 ou 2.

Zone 0 : Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeurs ou de brouillard est présente en permanence ou pendant de longues périodes ou fréquemment.

Zone 1 : Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeurs ou de brouillard est susceptible de se présenter occasionnellement en fonctionnement normal.

Zone 2 : Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeurs ou de brouillard n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal ou, si elle se présente néanmoins, elle n’est que de courte durée.

4 selon la Directive ATEX n°99/92/CE transcrite en droit français par les décrets 2002-1553 et 2002-1554 du 24 décembre 2002



Pour les atmosphères explosives contenant un nuage de poussières combustibles, les zones possibles sont : 20, 21 ou 22.

Zone 20 : Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles est présente en permanence ou pendant de longues périodes ou fréquemment.

Zone 21 : Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles est susceptible de se présenter occasionnellement en fonctionnement normal.

Zone 22 : Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal ou, si elle se présente néanmoins, n’est que de courte durée.

Les installations présentant potentiellement un danger d’explosion sont la chaufferie, les séchoirs, et les installations de compression.

b) Risques liés à la chaufferie

Les chaufferies abritent des installations gaz permettant une distribution du combustible jusqu’aux brûleurs des chaudières. Ce réseau peut conduire, en cas d’avarie, à la formation d’un mélange explosif.

En ce sens, la directive 1999/92/CE (réglementation ATEX) pourrait être applicable à ces installations.

Cependant, la présence d’une chaudière ne peut être compatible avec celle d’un classement de zones de l’emplacement puisque celle-ci comporte des brûleurs.

La sécurité ne peut donc pas reposer sur la prévention des sources d’inflammation (« chaudière ATEX ») mais elle doit se baser sur la limitation du risque de formation d’une ATEX.

Il convient donc de se remettre aux règles de bonne pratique en matière de sécurité des installations gaz en aval des postes de livraison qui, si elles sont respectées, doivent amener à la conclusion que l’apparition d’une fuite à l’origine de la formation d’ATEX est improbable.

On rappelle que l’installation de combustion alimentée en gaz est d’une puissance inférieure à 1,35 MW. Elle n’est donc pas soumise à déclaration et l’arrêté du 25 juillet 1997 modifié applique.

c) Risques liés aux installations de combustion fonctionnant au gaz

Le site dispose de deux séchoirs alimentés au gaz. Comme précédemment, le risque majeur lié à l’utilisation de ce type d’installation reste la fuite de gaz qui au contact d’un point chaud peut engendrer une explosion.

Ce phénomène n’est possible que si la concentration des vapeurs est comprise entre la LIE (Limite Inférieure d’explosivité) et la LSE (Limite Supérieure d’explosivité). Le volume de l’atelier et la ventilation naturelle, notamment par les portes d’accès, ne permettent pas d’envisager que de telles concentrations puissent être produites.

Disposant de bruleurs, la zone ne peut pas faire l’objet d’un classement en ATEX. Comme pour la chaufferie, ce sont les règles de bonne pratique d’installations et de maintenance qui font foi.



C’est pourquoi l’ensemble de ces installations est surveillé et vérifié de manière régulière par le personnel de la société, et des consignes spécifiques sont rédigées à cet effet.

Il apparait donc comme fortement improbable qu’une explosion soit susceptible de provenir de ces installations.

d) Risques liés au poste de charge

Le site ne dispose pas de postes de charge

e) Risques liés aux installations de compression

Les installations de compression présentent des risques d'explosion liés soit à une surpression dans les ballons de stockage, soit à un mauvais entretien.

Ces équipements font l’objet de contrôles réglementaires par des organismes agréés. Ces installations sont conformes à la réglementation et aux normes en vigueur.

f) Sécurité interne

On rappelle également les mesures prises en interne pour la sécurité qui, pour l’explosion, comme dans le cas des incendies, passent par :

l’interdiction rigoureuse de fumer dans l’ensemble des bâtiments du site,

la mise en œuvre de permis de feu,

la vérification périodique des installations électriques et du matériel de production,

entre autre.

g) Synthèse sur les risques d’explosion.

Dans l’état actuel de la gestion de l’établissement, il n’y pas de risques d’explosion en fonctionnement normal de l’établissement.

Ces risques pourraient apparaitre uniquement en cas de fuite de gaz. Or, les mesures prises actuellement au sein du site INITIAL mettent en évidence que le risque d’explosion est maîtrisé.

3.1.3.3. Risque d’émanations toxiques

k) Emission de gaz toxiques due à la présence de produits chimiques

Les produits chimiques présents sur le site peuvent présenter un risque toxique dans les cas de figure suivants :

Contact entre deux produits incompatibles provoquant une réaction de décomposition,

Produits, qui étant soumis au rayonnement thermique d’un incendie, entrent en décomposition.

Quel que soit l’origine du sinistre, celui-ci induirait le dégagement de fumées et vapeurs âcres et toxiques pouvant contenir des gaz dangereux.



Afin de réduire au maximum ce risque toxique, INITIAL sur son site de NICE a mis en place les mesures de prévention et de protection suivantes :

Conformément à l’article 12 de l’arrêté du 14/01/2011, les symboles des dangers sont étiquetés sur chaque fût et les fiches de données de sécurité sont disponibles sur site,

Conformément à l’article 11 de l’arrêté du 14/01/2011, la nature et la quantité des produits stockés sont suivis dans un document d’inventaire mensuel. Les quantités stockées sont au maximum celles mentionnées dans les tableaux du paragraphe 4.2 de la pièce 2. Ces quantités sont limitées aux nécessités de l’exploitation,

Les utilisateurs sont formés aux risques de manipulation des produits stockés et le risque lors de mélanges accidentels de produits est affiché.

l) Risques toxiques présentés par les fumées d’incendie

Les fumées d’incendie sont provoquées par la combustion des matières combustibles présentes dans l’usine. Elles sont constituées de gaz plus ou moins toxiques, de vapeur d’eau ainsi que de poussières et suies.

Leur composition dépend de la nature des matières combustibles brûlées ainsi que de la décomposition éventuelle d’autres produits sous l’effet de la chaleur libérée par l’incendie.

Les principaux gaz contenus dans les fumées d’incendie sont :

Le dioxyde de carbone (CO2), qui est le produit normal de toute combustion,

L’oxyde de carbone (CO), lorsque les combustions sont incomplètes,

La vapeur d’eau, qui est également un produit normal de toute combustion.

Dans le cas présent, le linge, produit majoritairement stocké dans l’établissement, composé essentiellement de polyester et de coton, dégagerait du dioxyde de carbone, des poussières et de la vapeur d’eau.

D’autres composés pourraient être dégagés par la décomposition des produits lessiviels. Selon les données disponibles sur les fiches de données de sécurité, les produits libérés à l’atmosphère, autres que le dioxyde de carbone, les poussières et la vapeur d’eau serait éventuellement de l’oxyde d’azote. Il faut noter cependant que les quantités de produits stockés restent faibles comparativement à la taille du site.

Ainsi, à notre connaissance, les composés toxiques pouvant se retrouver dans les fumées d’incendie sont limités au monoxyde de carbone et aux oxydes d’azote. D’autre part toutes les mesures prises pour réduire le risque d’incendie contribuent bien évidemment à éviter la formation des fumées toxiques inhérentes à un tel sinistre.

m) Synthèse sur les risques d’émanations toxiques

Comme il a été précisé précédemment, les risques d’émanations toxiques sont maîtrisés du fait de la structure de l’établissement, des moyens et des mesures de prévention mises en œuvre.

3.1.4. Article 11 : Etat des stocks de produits dangereux

La conformité à cet article est développée dans le paragraphe 3.1.3.

3.1.5. Article 12 : Connaissance des produits et étiquetage

La conformité à cet article est développée dans le paragraphe 3.1.3.3.



3.2. SECTION II- ARTICLE 13 : CANALISATION DE FLUIDE

Il n’existe pas sur le site de canalisations de transport de fluide dangereux (excepté le gaz) ni de fluides insalubres. Les canalisations de gaz sont aériennes et repérées conformément aux règles en vigueur (couleur jaune). Elles sont conformes et adaptées au gaz

Concernant les canalisations de collecte des effluents, elles sont étanches. Le plan est à jour et transmis en pièce 5.

On rappelle que comme il est précisé dans la pièce 2 du dossier au § 4.2, tous les produits injectés dans le tunnel de lavage ou la laveuse-essoreuse sont sous phase liquide. Le transfert liquide, à partir des cuves ou bidons de stockage, s’effectue à l’aide de pompes doseuses et de canalisation résistantes aux produits véhiculés. Pilotées par automate, ces pompes d’alimentation permettent un dosage par débitmètrie précis des produits utilisés.

3.3. SECTION III- ARTICLES 14, 15 : COMPORTEMENT AU FEU DES LOCAUX

Ces articles font référence uniquement à la chaufferie.

3.3.1. Article 14

Comme il a été développé au § 4.8.2. de la pièce 2 et illustré sur les plans joints, la chaudière est implantée dans un local exclusivement technique extérieur au bâtiment de stockage et d’exploitation.

La chaudière n’est pas en déclaration au titre de la rubrique 2910. Seul l’arrêté du 14 janvier 2011 peut alors s’appliquer.

Or, bien que cet arrêté stipule que

« La chaufferie présente les caractéristiques de réaction et de résistance au feu minimales suivantes :

matériaux A1 ; murs extérieurs REI 120 ; murs séparatifs REI 120 ; planchers/sol REI 120 ; portes et fermetures EI 120 vers l'intérieur des bâtiments, EI 30 vers l'extérieur.

Les ouvertures effectuées dans les éléments séparatifs (passage de gaines et canalisations, de convoyeurs) sont munies de dispositifs assurant un degré coupe-feu équivalent à celui exigé pour ces éléments séparatifs. »

Il semblerait que cela concerne uniquement les locaux internes aux bâtiments d’exploitation. En effet, il est précisé que :

« La chaufferie est située dans un local exclusivement technique réservé à cet effet, extérieur au bâtiment de stockage ou d'exploitation ou isolé par une paroi de degré REI 120. Toute communication éventuelle entre le local chaufferie et les bâtiments se fait soit par un sas équipé de deux blocs-portes pare-flamme de degré 30 minutes, munis d'un ferme-porte, soit par une porte coupe-feu de degré EI 120. »

Or, selon les éléments transmis par le constructeur de la chaufferie (L’ATELIER D’HERIVAL – voir annexe pièce 4), les caractéristiques du local abritant la chaufferie sont les suivantes :

porte coupe-feu 1 heure,



parois :

o E (étanchéité au feu/pare flamme) : 120 minutes

o I (isolation thermique) : 90 minutes.

91 minutes pour atteindre 140°c dans le local en cas d’incendie à l’extérieur,

120 minutes pour atteindre 180°c dans le local en cas d’incendie à l’extérieur ?

Les parois sont alors étanches au feu pendant 120 minutes et maintiennent la température interne à moins de 140°C pendant 90 minutes permettant aux services de secours d’intervenir pour sécuriser la chaufferie.

Dans le cas présent, la stabilité au feu n’est pas applicable. En effet, le facteur R exprime le temps en minutes durant lequel la résistance mécanique sous charge est assurée. Le local est isolé et ne porte aucune charge sur le plafond. Il ne comporte pas ce que l’on appel de « murs porteurs ».

Les caractéristiques des parois sont alors différentes des prescriptions mentionnées dans l’arrêté type du 14 janvier 2011, article 14, à savoir murs extérieurs REI 120.

Or il est nécessaire de rappeler les objectifs de ces prescriptions. Il s’agit là, par ses prescriptions, de protéger la chaufferie des effets d’un incendie provenant du bâtiment d’exploitation et non l’inverse.

En effet, un incendie dans la chaufferie conduirait inévitablement à une explosion (présence de gaz) et de simples murs coupe-feu sont alors d’aucune protection vis-à-vis des bâtiments d’exploitation.

C’est pourquoi, des équipements de détection de gaz et toutes les protections contre le développement d’un incendie dans le local chaufferie sont mis en œuvre.

Le local chaufferie, dans sa configuration et son positionnement (extérieur au bâtiment d’exploitation), semble alors pouvoir permettre une protection suffisante des équipements.

3.3.2. Article 15

La chaufferie doit être équipée en partie haute d’un exutoire naturel de fumées et de chaleur conforme aux normes en vigueur.

Ces dispositifs doivent être composés d’exutoires à commande automatique et manuelle et être d’une surface utile de d’au moins 2% de la surface au sol du local.

La surface nécessaire est dans le cas présent de 0,6 m (2% des 30 m² de surface de la chaufferie). Actuellement, la surface de l’exutoire naturel de fumées et de chaleur est de 0,3 m². La société INITIAL s’engage à mettre aux normes les exutoires par doublement de cette surface avant fin 2016.

3.4. SECTION IV – ARTICLES 16, 17, 18, 19, 20 : DISPOSITIONS DE SECURITE

On notera que tout est mis en œuvre pour lutter contre la propagation d’un incendie. La protection contre le risque est assurée par la mise en place des moyens suivants :

Un report à une société de télésurveillance pendant les heures de fermeture du site,

Une alarme incendie interne,



Divers extincteurs portatifs de différentes capacités contenant des agents extincteurs appropriés au risque à défendre. Cette installation est conforme à la règle R4 de l’APSAD et contrôlée annuellement,

Des robinets d’incendie armés conformes à la règle R5 de l’APSAD et contrôlés annuellement.

Le personnel de la société est formé au maniement des outils d’intervention et une partie des employés à la compétence S.S.T. (Sauveteur, Secouriste du Travail). Une liste nominative de ces personnes est fournie à l’ensemble des employés et affichée dans les locaux.

Une fiche réflexe a été élaborée pour les pompiers. Elle est donnée en annexe pièce 4, ainsi que le plan d’intervention.

En cas de problème dépassant les capacités des moyens internes de l’établissement, il pourra être fait appel au SDIS de NICE. Un plan d’accès est donné en pièce 5.

Les pompiers disposent d’une bouche à incendie proche (PI n°1260) branchée sur une canalisation de 100 mm, débit de 60 m3/h. (voir plan de localisation en pièce 4).

3.5. SECTION V – ARTICLES 21, 22, 23, 24 : EXPLOITATION

Les procédures inhérentes à l’exploitation du site dans le respect de la sécurité ont été largement développées dans l’ensemble du chapitre 3. L’organisation de la sécurité, mise en place sur le site d’INITIAL, est la première des préventions contre tout sinistre.

L'organisation de la sécurité de l'établissement repose sur la base de la politique QHSE (Qualité-Hygiène-Sécurité-Environnement) du groupe établie par la direction nationale.

Le déploiement de cette politique sur le site de NICE est mené sous la responsabilité du Directeur du site.

Le système de management organise au travers de procédures, de consignes, de plans d'actions, … l'ensemble des opérations à mener en termes de :

Organisation de la Qualité, de l'Hygiène, de la Sécurité, et de la gestion des impacts environnementaux de l'établissement,

Suivi des formations, habilitations,

Maîtrise des procédés, maîtrise d’exploitation,

Identification et évaluation des risques d’accidents,

Gestion des situations d’urgence,

Gestion des accidents et incidents,

Contrôle du système par des indicateurs,

Audits et revues de direction.

Toutes les mesures prises conduisent à la conformité du site vis-à-vis des articles 21, 22, 23 et 24 de l’arrêté du 14/01/2011 ; et entre autre :

L’encadrement des travaux par un permis de feu ou d’intervention,

La mise à disposition et la formation à l’utilisation des moyens d’extinction,

La vérification périodique des dispositifs de sécurité et de maintenance (installations électriques, chauffage,…),

Le nettoyage assurant le maintien de la propreté du site et indirectement la prévention des sinistres.



Un plan d’évacuation du site est affiché aux principaux accès du bâtiment. Il est complété par la mise en place d'un éclairage de sécurité, conforme à la législation en vigueur.

Au cours de l’exploitation, tout incident grave ou accident sera signalé à l’inspection des installations classées, à qui l’exploitant fera parvenir dans les plus brefs délais, un rapport précisant les causes et les circonstances de l’accident, ainsi que les mesures envisagées pour en éviter son renouvellement, conformément aux dispositions prévues par l’article L511-1 du Code de l’Environnement.

La société INITIAL prévoit également de renforcer la prévention au niveau des stockages de produits, notamment les produits incompatibles, la maîtrise des fuites de fluides,

3.6. SECTION VI – ARTICLES 25 : STOCKAGE

Les risques de contamination accidentelle du milieu dus aux produits liquides seraient principalement liés à :

Des fuites ou des ruptures de cuve de stockage ou de canalisation

Des erreurs de manipulation lors du dépotage

Les zones de dépotage (produits lessiviels et acide sulfurique) sont équipées d’une aire de dépotage et de vannes de fermeture pneumatique permettant de confiner les produits en cas de problème lors du dépotage (voir plan en pièce 5). Il faut noter que le dépotage est encadré par une procédure de dépotage.

On rappelle que tous les produits liquides doivent être stockés conformément à l’article 25 de l’arrêté du 14/01/2011, notamment, le volume des rétentions est au moins égale à la plus grandes des deux valeurs suivantes :

100% de la capacité du grand réservoir,

50% de la capacité totale des réservoirs associés.

Figure 8 : zone de dépotage produits lessiviels

Figure 9 : zone de dépotage acide sulfurique


L’implantation et l’exploitation du site INITIAL de NICE est conforme aux prescriptions mentionnées dans le chapitre 2 de l’arrêté du 14 janvier 2011.

L’organisation de la sécurité de l’établissement, reposant sur une politique QHSE, est la première des préventions contre tout sinistre.



Les risques sont identifiés (incendie et stockage de produits liquides). Des mesures de prévention sont prises pour limiter voire éliminer ces risques, notamment :

Contrôles périodiques par des organismes agréés (installations électrique, chaudière, extincteur, RIA),

Procédures de prévention (permis de feu, plan d’évacuation, formation du personnel au maniement des extincteurs, formation aux produits chimiques manipulés,…).

Des moyens techniques sont également en place, entre autre du matériel d’extinction d’un incendie en nature et nombre approprié, des zones de dépotage des produits liquides sécurisées.

Enfin, d’autres aménagements sont envisagés comme la mise aux normes des rétentions des produits et la mise aux normes des exutoires de fumées de la chaufferie.

Aucune autre mesure compensatoire n’est donc à prendre concernant la prévention des accidents et des pollutions.



4. CHAPITRE III : EMISSIONS DANS L’EAU

4.1. DOCUMENTS DE CADRAGE ET DE GESTION DES EAUX

La gestion du milieu hydrique qu’il soit superficiel ou souterrain est régie par des documents de cadrage que sont le SDAGE et les SAGE.

Tout projet doit être compatible avec les prescriptions qui y sont mentionnées.

4.1.1. Le SDAGE Rhone-Méditerranée et Corse

Approuvé par arrêté du préfet coordinateur de bassin le 20 novembre 2009, le SDAGE 2010-2015 s’inscrit dans la continuité du précédent (SDAGE de 1996) en intégrant les principes de la directive cadre européenne sur l’eau (DCE) adoptée par le Parlement Européen et le Conseil le 23 octobre 2000.

C’était alors pour le SDAGE, le passage d’une obligation de moyens (SDAGE de 1996) à une obligation de résultats ; l’objectif de la DCE étant d’atteindre d’ici 2015 le «bon état» écologique et chimique pour tous les milieux aquatiques naturels et de préserver ceux qui sont en très bon état.

Le 21 décembre 2015, est entrée en vigueur le SDAGE pour les années 2016 à 2021. Selon l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée-Corse (RMC), ce document de référence trace pour les six ans à venir les politiques publiques pour atteindre un bon état des eaux.

Les orientations du SDAGE répondent aux grands enjeux pour l’eau du bassin. Ces grands enjeux sont traduits dans un programme de mesures :

S’adapter aux effets du changement climatique,

Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité,

Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques

Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement,

Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau,

Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé,

o Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle,

o Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques,

o Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses,

o Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles,

o Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine,

Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides,

o Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques,

o Préserver, restaurer et gérer les zones humides,

o Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion de l’eau,



Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir,

Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

La société INITIAL est particulièrement concerné par les orientations suivantes :

Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé,

o Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle,

o Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses,

Il faut noter qu’après obtention de l’enregistrement le site pourra faire l’objet d’une recherche des substances dangereuses dans l’eau, selon la circulaire de 2009. Au niveau du bassin Rhône-Méditerranée et de Corse l’objectif est de réduire à minima :

o 50% les rejets de substances dangereuses prioritaires,

o 30% des rejets de substances prioritaires

o 10% des rejets des substances pertinentes.

4.1.2. Le SAGE

Le territoire de NICE dépend du SAGE Nappe et Basse vallée du Var comme l’illustre la figure page suivante

Les thèmes majeurs sur ce territoire sont :

Une ressource en eau souterraine d’importance majeure mais vulnérable,

Un fleuve puissant (le Var) dans un lit très aménagé avec des risques d’inondation,

Une plaine d’un enjeux important pour le développement économique de NICE et du département.

Le 1er arrêté d’approbation du SAGE date de juin 2007. Un projet de modification a été validé par la CLE en janvier 2014.

L’une des orientations stratégiques concernant les rejets est de prévenir la pollution. Pour que l'eau reste une richesse pour tous, les eaux superficielles et souterraines doivent préserver leur qualité exceptionnelle. L'occupation très dense de la plaine par des activités industrielles et agricoles, essentielles à la vie économique, nécessite des programmes de prévention de la pollution potentiellement présente sur le bassin sous toutes ses formes.

L’amélioration la gestion des effluents non domestiques et le contrôle de leur qualité passe notamment par la mise en œuvre d’autorisation de rejet par le gestionnaire du réseau.

Concernant la nappe les acteurs de l'eau veillent à :

mieux connaître les nappes souterraines pour mieux les préserver,

gérer durablement les ressources souterraines,

sécuriser l'alimentation en eau potable,

préserver la fonction de protection et d'échange du sol en contact avec la nappe,

lutter contre toutes les sources de pollutions des eaux souterraines



Figure 10 : Périmètre du SAGE Nappe et Basse vallée du Var (source http:// www.departement06.fr)



4.1.3. Le contexte géologique et hydrogéologique

La ville de NICE est principalement implantée :

sur les terrains alluvionnaires constituant le lit majeur du Paillon

et sur des poudingues datant du plio-quaternaire et du tertiaire

L’Ouest de la ville, dont fait partie le quartier de la Madeleine, est construit sur des poudingues plio-quaternaires (p2) à stratification oblique et souvent entrecroisée, renfermant à divers niveaux des couches sableuses riches en faune marine.

Leur masse principale, puissante de 300 à 500 mètres, occupe un « delta » en grande partie marin, établi sur un fossé tectonique subméridien dans la zone du Var inférieur entre la Roquette et la baie des Anges, au-dessous de laquelle plonge la formation.

Le fond de vallée du Magnan, sur lequel repose le site INITIAL, est composé d’alluvions récentes et actuelles indifférenciées (Fyz) mais correspondant à des terrains habituellement non inondables par temps de crue.

Le système hydrogéologique de la basse vallée du Var peut être qualifié de complexe5. La nappe alluviale est en relation avec le fleuve mais également avec les terrains encaissants qui sont pour certains aquifères comme les poudingues pliocènes (dont dépend le site d’INITIAL) et les calcaires karstifiés du Jurassique.

Le fleuve Var joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de la nappe alluviale : selon les secteurs et selon la période, il draine la nappe ou l'alimente. Ces échanges sont influencés par l'état du lit, très artificialisé (digues, seuils), tantôt en tresses, tantôt chenalisé, et en perpétuelle évolution depuis plusieurs décennies. Si les seuils ont permis de stabiliser la ligne d'eau du Var, ils ont cependant favorisé le colmatage du lit par les sédiments fins, modifiant ainsi les échanges nappe/rivière.

Dans la partie amont, les formations fluviatiles sont homogènes (faciès de graves grossières) et forment une nappe alluviale unique. Dans la partie aval, l'aquifère se subdivise pour constituer une nappe libre peu épaisse et une ou plusieurs nappes captives plus puissantes, en contact avec la mer. Des études et travaux de prospection ont été menés ces dernières années dans le cadre du SAGE Var, mais il reste à ce jour de nombreuses inconnues sur la géométrie et le fonctionnement global du système hydrogéologique.

D'un point de vue quantitatif, la nappe apparaît relativement peu vulnérable. La raison principale est qu'elle bénéficie du soutien du fleuve Var et de l'encaissant. Le fleuve se caractérise par un débit soutenu même à l'étiage car bénéficiant d'une bonne alimentation sur la partie montagneuse de son impluvium. Les poudingues reconnus comme un aquifère puissant (plusieurs centaines de mètres d'épaisseur et un impluvium de 80 km²), soutiennent la nappe avec laquelle la surface de contact est de près de 20 km² avec les alluvions de la basse vallée.

D'un point de vue qualitatif, la nappe est d'autant plus vulnérable que son alimentation est dépendante du Var, principal vecteur de transfert d'une pollution dans la basse vallée, notamment lors d'épisode climatique déficitaire. Une récente thèse (Potot, 2011) a fourni un état complet de la qualité de la nappe en éléments traces, confirmant l'absence de pollution.

5 Source https://www.departement06.fr



Figure 11 : Contexte hydrogéologique (source http:// www.departement06.fr)



L'étude des nappes profondes (Mangan, H2EA, 2010) a permis d'améliorer notablement la connaissance de ces aquifères en démontrant que l'extension de la nappe alluviale profonde est plus limitée que ce qui était admis à ce jour, que les poudingues s'avèrent être un réservoir très important, mais une exploitation trop importante de la nappe ou une baisse du niveau piézométrique due aux conditions climatiques, peut entraîner des modifications de l'alimentation de la nappe et avoir des conséquences sur la composition des eaux. Dans le secteur aval de la nappe qui a atteint l'équilibre d'exploitation, de tels scénarios pourraient engendrer une contamination des eaux souterraines par l'eau de mer.

La nappe alluviale de la basse vallée constitue un enjeu majeur pour l'alimentation en eau potable du département des Alpes-Maritimes. Les prélèvements pour l'eau potable sont effectués au niveau de sept champs de captage dont cinq sont gérés par la Métropole Nice Côte d'Azur, les deux autres étant gérés par le Syndicat Intercommunal de la Rive Droite du Var alimentant Antibes et la Société du Canal de la Rive Droite du Var.

Dans le secteur d’étude, peu de forages sont recensés

Figure 12 : Les forages recensés près du site (source geoportail.fr)

Les deux forages recensés dans un rayon d’un kilomètre seraient a priori des forages destinés à l’utilisation d’eau pour des maîtres d’ouvrages privés.

Le site INITIAL est en dehors de tout périmètre de protection de captage d’eau potable.

Il faut également préciser que le territoire de NICE est en dehors d’une zone de répartition des eaux comme l’illustre la carte page suivante.



Figure 13 : Zone de Répartition des Eaux (source DREAL Rhône Alpes)



4.1.4. Les eaux de surface

Bien que le Var soit un élément majeur du réseau hydrographique local, le site d’INITIAL est en dehors de son bassin versant.

Il est bordé par un petit fleuve côtier, le Magnan. Il n’y a pas de données de suivi pour ce petit cours d’eau que ce soit d’un point de vue quantité, que qualité.

Figure 14 : Réseau hydrographique dans le secteur de Nice (extrait site INFOTERRE BRGM)

Il faut noter toutefois que l’objectif de qualité des cours d’eau dans le secteur de Nice est le bon état écologique pour 2015. La mer méditerranée, au niveau de La baie des anges, autre masse d’eau prise en compte par le SDAGE, doit atteindre le bon état en 2021 ou 2027.

Le bon état (global) d’une masse d’eau est atteint lorsque son état écologique et son état chimique sont au moins bons (article 2, paragraphe 8 de la DCE).

L’état chimique n’est pas lié à une typologie : les mêmes valeurs seuils sont applicables à tous les cours d’eau. Pour l’évaluation de l’état écologique, la DCE donne une part prépondérante à la biologie et précise qu’il convient de retenir les éléments biologiques pertinents par type.

L’évaluation de l’état écologique doit s’effectuer au minimum sur la base d’un organisme animal et d’un organisme végétal et l’état est déterminé par la plus déclassante des deux évaluations.



4.2. SECTION I, ARTICLE 26 – PRINCIPES GENERAUX

Les éléments nécessaires justifiant :

de la compatibilité du projet avec les objectifs de qualité et de quantité des eaux visés au IV de l’article L.212-1 du code de l’environnement,

du respect des normes de qualité environnementales définies par l’arrêté du 20 avril 2005 et complété par l’arrêté du 25 janvier 2010.

sont développés dans les paragraphes ci-dessous.

4.3. SECTION 2, ARTICLES 27 A 29 – PRELEVEMENTS ET CONSOMMATION

4.3.1. Les usages de l’eau

L’eau est utilisée par le site INITIAL de NICE aux fins suivantes :

usages sanitaires : WC, douches, lavabos,

usages industriels : process (lavage, rinçage),chaufferie (vapeur)

4.3.1.1. Alimentation en eau de ville

L’eau de ville, dont les deux compteurs d’alimentation sont protégés par disconnecteur hydraulique, est principalement utilisée pour :

l’alimentation eau potable des toilettes, douches et lavabos,

les essais du réseau Incendie,

le secours éventuel du forage.

4.3.1.2. Alimentation en eau de forage

L’eau du forage est destinée :

à l’alimentation d’eau de process. (lavoir et préparation de lessive),

à l’alimentation de la chaudière.

Le schéma du circuit d’alimentation d’eau est donné en annexe pièce 4, ainsi que le plan d’implantation du forage.

Le forage est recensé dans la banque de données du sous-sol du BRGM (les documents disponibles sont en annexe – pièce 4). Les principales caractéristiques sont les suivantes :

Coordonnées géographiques de l’ouvrage (lambert II étendue

X = 993,900, Y = 1870,137

Altitude du forage Niveau NGF = 88 m

Date de mise en service 22 décembre 2005

Essai de pompage à la mise en service Débit max 30 m3/h, sans aucun rabattement de la nappe

Nature du tubage Tubage acier plein de 0 à - 16 m

Tubage acier crépiné de - 12 à - 40 m



Le débit maximum de pompage de l’installation est de 15 m3/h.

Le forage dans sa conception permet d’éviter des entrées d’eau de surface dans la nappe sous-jacente (tubage acier plein sur 16m). Il respecte l’ensemble des prescriptions fixées par l’arrêté du 11 septembre 2003. Entre autres :

Le forage est implanté dans une zone ou le revêtement est étanche et naturellement incliné pour évacuer les eaux de ruissèlement et éviter toute accumulation de celle-ci à proximité.

Le tubage du forage est en acier pour le tube plein jusqu’à 12 m, et aussi pour le tube crépiné jusqu’au fond, assurant une bonne longévité de l’ouvrage.

La partie supérieure de l’espace interannulaire du forage est cimenté jusqu’au niveau du terrain naturel.

Le forage est implanté dans une lithologie homogène de 0 à 30m, et ne traverse qu’une seule et même nappe phréatique. Il ne met donc pas en contact différentes formations aquifères.

La tête du forage est située sur une margelle bétonnée de plus de 3 m2 et surélevée par rapport au niveau du terrain naturel.

La tête de forage débouche dans une chambre de comptage fermée par un tampon étanche et sécurisée. La tête de forage dépasse de 0,5 m et est cimentée sur 1 m de profondeur.

L’installation de pompage comprend une sonde de niveau.

D’autre part, le pompage, dont la capacité est inférieure au débit des essais de pompage, n’impact pas la productivité de la nappe (pas de rabattement pour 30 m3/h alors que le débit de pompage est limité à 15 m3/h.).

De plus, la tête du forage est protégée dans une cave étanche, rehaussée vis-à-vis du sol hors des ruissèlements des eaux pluviales.

Figure 15 : Forage du site INITIAL

Il faut préciser que la disconnection entre l’eau de forage et le circuit d’eau potable est « physique », la cuve d’eau de process étant alimentée par une canalisation arrivant en haut de la cuve. Il n’y a pas de contact entre la canalisation et l’eau contenue dans la cuve.



4.3.2. Consommations d’eau

Les consommations en eau sur les 3 dernières années sont les suivantes :

2013 2014 2015

Eau de ville

Eau de forage

Eau de ville

Eau de forage

Eau de ville

Eau de forage

Volume annuel (m3/an) 320 25 483 426 23 674 803 20 127

Ratio de consommation d’eau

11,0 l/kg linge traité 10,1 l/kg linge traité 9,5 l/kg linge traité

Tableau 2 : Consommation en eau

Il faut noter que depuis début 2015, la société INITIAL s’est attachée à limiter sa consommation d’eau en remplaçant les vannes sur le tunnel de lavage. La consommation est alors tombée à 9,5 l/kg de linge traité.

Une étude par branche de l’Agence de l’Eau Seine Normandie (2004) situait, pour la blanchisserie industrielle et la location d’articles textiles, une consommation comprise entre 18 et 20 litres d’eau par unité de production tout mode de lavage confondu (tunnel de lavage très économiques en eau et laveuses-essoreuses).

Une consommation de moins de 18 l/kg de linge lavé, met en évidence la gestion rigoureuse et les efforts conséquents en terme d’économie d’eau réalisés par le site INITIAL de NICE.

Les volumes prélevés sont contrôlés par un dispositif de mesure totalisateur. Ils sont relevés hebdomadairement et consignés dans un registre comprenant également, conformément à l’arrêté du 11 septembre 2003 fixant les prescriptions générales applicables aux prélèvements soumis à déclaration :

le relevé de l’index du compteur volumétrique à la fin de chaque année civile,

les incidents survenus dans l’exploitation,

les entretiens, contrôles et remplacements des moyens de mesure et d’évaluation.

Le volume prélevé dans le réseau public et celui prélevé dans le milieu naturel sont bien en deçà des 200 000 m3 annuels autorisé à l’article 27 de l’arrêté type de 14 janvier 2011.

4.4. SECTIONS 3, 4 ET 5, ARTICLES 30 A 41 – COLLECTE, REJET ET TRAITEMENT

DES EFFLUENTS

Les rejets d’eaux usées du site INITIAL de NICE, sont rejetés dans le réseau d’assainissement de la Communauté d’Agglomération de NICE Côte d’Azur (CANCA).

Ils rejoignent la station d’épuration de NICE HALIOTIS d’une capacité de 650 000 EH.

4.4.1. La station d’épuration de NICE HALIOTIS

4.4.1.1. Description générale

La station HALIOTIS a été mise en service en 1988. Le traitement est de type boues activées. Le rejet s’effectue dans la Mer Méditerranée. La station traite les effluents de 17 communes.

Les capacités nominales sont les suivantes :

650 000 EH,

volume journalier : 220 000 m3/j,



débit moyen : 9 166 m3/h

débit de pointe de temps sec : 14 400 m3/h,

37 400 kgDBO5/j,

79 200 kgDCO/j,

46 200 kgMES/j.

Les niveaux minimum de qualité des rejets sont les suivants :

concentration maxi en DBO5 : 25 mgO2/l,

concentration maxi en DCO : 125 mgO2/l,

concentration maxi en MES : 35 mg/l,

rendement en DBO5 : 80%,

rendement en DCO : 75%,

rendement en MES : 90%

4.4.1.2. Données de fonctionnement

Les données ci-dessous concernent les données de fonctionnement de l’année 20136.

Pollutions moyennes en entrée de station d’épuration

DBO5 : 23 779 kg/j, soit 64 % de capacité,

DCO : 52 349 kg/j, soit 66 % de capacité,

MES : 27 365 kg/j soit 59 % de capacité.

Selon les données disponibles, la station respecte les normes de rejet qui lui sont imposées pour 2013 en rendement.

Les boues produites sont envoyées vers trois destinations différentes :

incinération : 71%,

compostage : 21%,

épandage : 7%.

4.4.2. Les effluents rejetés par INITIAL

4.4.2.1. Description générale

Les effluents rejetés par INITIAL sont de trois sortes :

Les eaux usées sanitaires issues des toilettes, locaux sociaux et bureau.

Les eaux usées industrielles issues de l’activité de lavage du linge,

Les eaux pluviales des toitures, voiries et aires de parking,

Le plan des réseaux est illustré sur le plan à grande échelle.

6 In Rapport annuel 2013 – Service public de l’assainissement



4.4.2.2. Les eaux usées industrielles

Description

Le réseau de collecte des eaux industrielles est un réseau séparatif. La société INITIAL n’est pas soumise à ce jour à autosurveillance. Toutefois, elle a déjà mis en place une filière de prétraitement complète composée :

d’une régulation du pH à l’acide sulfurique avec une cuve de neutralisation et une sonde de régulation,

un abaissement de la température par un échangeur de chaleur,

d’une mesure en continu et enregistrement du ph et de la température,

d’un préleveur automatique réfrigéré.

Le prétraitement fait l’objet d’un entretien préventif (voir fiche en annexe pièce 4). Nous joignons en annexe 16 la fiche de maintenance préventive. Un nettoyage des crépines des pompes de vidange de la fosse de récupération des eaux de lavage est également réalisé 2 fois par semaine.

Flux rejetés

INITIAL, étant donné son retour d’expérience avec 33 sites sur le territoire national, connait bien les effluents issus d’une telle activité. Les ratios spécifiques attendus sont les suivants :

DCO ~ 15,00 à 18,00 g/kg de linge,

DBO5 ~ 5,00 à 7,00 g/kg de linge,

MES ~ 1,50 à 2,50 g/kg de linge

NTK ~ 0,30 à 0,40 g/kg de linge

Pt ~ 0,05 à 0,07 g/kg de linge

On obtient le tableau ci-après. Le débit de rejet est estimé à 190 m3/j pour 20 tonnes de linge traitées par jour sur le base des ratios de consommations d’eau actuels (9,5 l/kg de linge)

Paramètres Limites imposées dans l’arrêté du

14/01/2011

Flux moyens estimés pour 20 tonnes/j

(kg/j)

Concentrations moyennes estimées pour 15 tonnes/j

(mg/l)

DCO 2 000 mg/l ~ 300 à 360 ~ 1 580 à 1 900

DBO5 800 mg/l ~ 100 à 140 ~ 530 à 740

MES 600 mg/l ~ 30 à 50 ~ 160 à 270

NTK 150 mg/l ~ 6,0 à 8,0 ~ 30 à 45

Ptotal 50 mg/l ~ 1,0 à 1,4 ~ 5 à 7,5

Tableau 3 : Estimations des caractéristiques des effluents de la société INITIAL de NICE (situation future)

Concernant le pH et la température, les équipements de prétraitement en place sont là pour permettre de respecter les limites réglementaires à savoir :

pH : 8,5 maxi,

température : 30°C.

Les analyses réalisées en 2016 montrent la cohérence avec les valeurs attendues (voir procès verbal d’analyse en annexe pièce 4). Les caractéristiques des effluents seront alors compatibles avec les prescriptions de l’arrêté du 14/01/2011.



Impacts sur le fonctionnement de la station

Etant donné la capacité nominale de la station d’épuration de NICE (HALIOTIS) (650 000 EH), les effluents d’INITIAL n’auront que très peu d’impact sur les ouvrages.

Ils ne représenteront, en effet, uniquement :

0,08 % de la capacité hydraulique de la station,

0,40 % de la capacité organique.

De plus la station est, en charge admise, au plus à 66% de sa capacité nominale. Elle n’est donc pas à saturation et peut donc recevoir d’autres effluents.

Enfin, les effluents du site INITIAL de NICE sont compatibles avec un traitement biologique, traitement en place à la station de NICE (HALIOTIS) avec un rapport DCO/DBO5 au plus égal à 3. L’expérience montre que ce ration est généralement de l’ordre de 2,5 à 2,8.

La station peut alors recevoir les effluents du site d’INITIAL sans incidence sur son fonctionnement.

La convention de rejet est en cours d’élaboration. Toutefois, la Métropole Nice Côte d’Azur a d’ores et déjà accepté les effluents d’INITIAL comme en atteste le courrier fourni en annexe pièce 4.

4.4.2.3. La gestion des eaux pluviales sur le site d’INITIAL

Les eaux pluviales des toitures, voiries et aires de parking sont reprises, collectées, traitées si nécessaires et rejoignent le ruisseau du Magnan.

Conformément à l’article 33 de l’arrêté type du 14 janvier 2011, les eaux pluviales susceptibles d'être polluées, sont collectées par un réseau spécifique et traitées par un ou plusieurs dispositifs de traitement adéquat permettant de traiter les polluants en présence.

Les séparateurs à hydrocarbures nécessaires sont en cours de dimensionnement et seront mis en place prochainement. Le plan de projet est fourni en pièce 5.

On rappelle également, que pour pallier tout déversement d’effluent accidentel vers le milieu naturel, les zones de dépotage sont aménagées pour permettre de confiner ces zones pendant le dépotage.


4.5.1. Prélèvement

Etant donné les développements ci-avant, le forage est conforme aux prescriptions de l’arrêté du 14/01/2011 en ce qui concerne son implantation et les protections des têtes de puits.

Ce forage est compatible avec les prescriptions de l’arrêté du 14/01/2011 en ce qui concerne le suivi du pompage.

4.5.2. Rejets

Compte tenu de la nature attendue des rejets (effluents biodégradables), les rejets d’INITIAL sont tout à fait adaptés au traitement de type biologique assuré par la station d'épuration. De plus, la capacité nominale de la station d’épuration de NICE (HALIOTIS) est compatible avec l’apport des rejets d’INITIAL qui représentent au plus 0,3% de cette capacité nominale.



La convention de rejet est en cours d’élaboration. Toutefois, la Métropole Nice Côte d’Azur a d’ores et déjà accepté les effluents d’INITIAL.

Le rejet des effluents d’INITIAL ne génère donc pas d’impact négatif sur le fonctionnement de la station d’épuration.

Les eaux pluviales seront si nécessaires traitées via des séparateurs hydrocarbures avant rejet dans le ruisseau du Magnan.

L’impact des rejets d’INITIAL sur la qualité du milieu récepteur sera par conséquent maîtrisé.

Etant donné les flux attendus, le programme d’autosurveillance proposé est le suivant, conforme à l’arrêté type du 14 janvier 2011, à savoir :

4.5.3. Conformité des rejets avec le SDAGE, le SAGE et les sites NATURA 2000

Les aménagements et l’exploitations du site répondent aux orientations du SDAGE pour lesquelles la société est concernée, notamment

Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle,

Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses.

Déjà la société INITIAL agit à la source avec des procédés de lavage et du matériel performants permettant de limiter la consommation en eau (de l’ordre de 15% d’économie en 2 ans).

Ensuite, il faut noter que les rejets de la société INITIAL ne perturberont pas le fonctionnement de la station d’épuration : Ces derniers sont biodégradables, les flux sont insignifiants vis-à-vis de la capacité résiduelle de la station d’épuration. La qualité du milieu récepteur ne sera donc pas affectée par le raccordement de la société INITIAL à la station d’épuration de NICE (HALIOTIS).



Ceci permet également de répondre aux enjeux du SAGE Nappe et Basse vallée du Var, notamment la gestion de la ressource souterraine.

Quant aux sites NATURA 2000, on rappelle que :

la société INITIAL est en dehors de tout site NATURA 2000,

les effluents d’INITIAL ne perturbent en rien le fonctionnement de la station d’épuration,

des protections sont déjà mises en place afin éviter toute pollution chronique ou accidentelle des eaux pluviales issues du site.

Les rejets produits par l’exploitation du site INITIAL de NICE ne peuvent donc nullement impacter la qualité des eaux du milieu récepteur et par conséquent la capacité d’accueil de la faune et la flore sur les sites NATURA 2000 situés en aval hydraulique du rejet de la société INITIAL.

Aucune mesure supplémentaire n’est donc à prendre quant à la gestion des eaux sur le site d’INITIAL de NICE.



5. CHAPITRE IV : EMISSIONS DANS L’AIR

5.1. PLAN DE PROTECTION A L’ATMOSPHERE

La protection de l’atmosphère, en région PACA, le Schéma Régional Climat-Air-Energie (SRCAE) a été arrêté par le Préfet de Région le 17 juillet 2013. Il constitue une feuille de route régionale pour réaliser la transition énergétique, lutter contre le changement climatique et s’y adapter et améliorer la qualité de l’air7.

Le Schéma Régional Climat-Air-Energie

Il faut noter que selon le SCRAE, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur figure parmi les plus

consommatrices d’énergie en France. Le secteur de l’industrie y est plus prégnant qu’au

niveau national avec de grandes infrastructures sur le territoire, notamment autour de

l’étang de Berre. Le secteur des transports est également fort consommateur d’énergie du

fait des fonctions logistiques nationales et internationales de la région, de la mobilité des

résidents – au sein de laquelle les transports en commun sont peu présents – et aux

déplacements touristiques.

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est également particulièrement sensible à la pollution

atmosphérique. C’est l’une des régions françaises les plus émettrices en dioxyde de soufre

(SO2), oxydes d’azote (NOx) et composés organiques volatils (COV). Ces multiples sources

d’émissions, conjuguées à un fort ensoleillement, exposent la région à une pollution

photochimique à l’ozone parmi les plus élevées d’Europe

La qualité de l’air dégradée s’explique par :

une pollution urbaine essentiellement due aux transports sur les 4 principales agglomérations (Aix-Marseille, Toulon, Nice et Avignon),

une pollution industrielle autour de la zone de l’Étang de Berre.

Dans ce contexte, l’amélioration de la qualité de l’air constitue en Provence-Alpes-Côte

d’Azur un enjeu sanitaire majeur. Les orientations du SRCAE visent donc à réduire en priorité

les émissions d’oxydes d’azote, les particules fines et les composés organiques volatils (COV)

polluants primaires précurseurs de l’ozone.

Les objectifs stratégiques du SRCAE définis aux horizons 2020, 2030 et 2050 traduisent la

volonté de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur de s’inscrire dans une perspective de

transition énergétique permettant l’atteinte du facteur 4 en 2050, c’est-à-dire la division

par 4 des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) par rapport à leur niveau de 1990.

L’atteinte de cet objectif résulte de la combinaison de deux facteurs :

Un effort soutenu de maîtrise de la demande en énergie : la consommation d’énergie régionale baisse de moitié entre 2007 et 2050

Un développement important des énergies renouvelables qui couvrent en 2050 les 2/3 de la consommation énergétique régionale

7 http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr



Concernant plus spécifiquement l’industrie et l’artisanat, l’objectif est de diminuer les

émissions de GES de l’industrie de 25% à l’horizon 2030 par rapport à 2007, soit 3,6 millions

de tonnes de CO2 économisées (« à industrie constante » l’évolution de l’industrie régionale

faisant l’objet d’une forte incertitude). Pour y répondre, l’axe stratégique central consiste

à Améliorer l’efficacité énergétique des procédés et opérations transverses industriels

(INDUS1).

De cet axe stratégique découlent trois objectifs :

Anticiper et accompagner l’émergence et le déploiement de technologies industrielles innovantes et de rupture, capables de réduire significativement les consommations énergétiques du secteur (INDUS2).

Renforcer la sensibilisation et l’accompagnement technique, juridique et financier des TPE/PME/PMI et artisans afin de leur donner les moyens de mettre en œuvre des améliorations de leur efficacité énergétique (INDUS3).

Développer les solidarités à travers l’écologie industrielle (INDUS1 et INDUS2). Cette écologie verte passe également par une meilleure valorisation des déchets.

En encourageant l’innovation, en particulier dans les filières vertes, le SRCAE favorise le

maintien et le développement d’une industrie régionale performante. L’amélioration de

l’efficacité énergétique dans l’industrie permet en outre d’améliorer la qualité de l’air en

réduisant la quantité de polluants émise.

D’un point de vue du transport, bien que l’objectif principal du SCRAE soit le transport des

particuliers en agissant sur l’urbanisme afin de limiter les effets de l’étalement urbain,

problématique récurrente dans la région, de limiter les besoins de transports et de

permettre le développement des modes de transport alternatifs à la voiture (densifier autour

des axes de transport en commun ; les objectifs du SRAE concernent également le transport

des marchandises. L’objectif est ici de réduire l’impact du transport de marchandises, en

optimisant la logistique urbaine et en favorisant le report modal (ferré et fluvial) pour le

transport de marchandises

5.2. SECTION I, ARTICLE 42 : GENERALITES

Les émissions dans l’air sont de plusieurs sortes sur le site INITIAL de NICE :

Les émissions de gaz provenant du trafic routier, des installations de combustion de faible puissance, de la chaudière,

Les émissions de vapeur d’eau issues des matériels de lavage et de séchage,

Eventuellement les émissions de poussières fines et de matériaux légers.

Concernant ce dernier point, nous renvoyons le lecteur au paragraphe 2.3.



5.3. SECTION II, ARTICLES 43 A 45 : REJETS A L’ATMOSPHERE

5.3.1. Les émissions de gaz

5.3.1.1. Le trafic routier

Trafic routier aux abords de l’usine

Des comptages routiers sont effectués dans le secteur d’étude par le Conseil Général sur les départementales menant à NICE. En 20128, ces comptages ont mis en évidence un trafic journalier minimum de l’ordre de 12 000 véhicules jours. C’est plus de 60 000 véhicules par jour9 qui empreintent L’autoroute A8 qui surplombe le site d’INITIAL.

Trafic lié à l’usine

Le trafic routier dû aux activités de la société INITIAL est représenté par les rotations des camions de livraison et d’enlèvement du linge, et les véhicules légers.

Concernant les véhicules légers, il s’agit des véhicules du personnel essentiellement et dans une moindre mesure les visiteurs. Pour un effectif d’une vingtaine de personnes, en incluant les visiteurs, le trafic lié à ces véhicules est estimé à une dizaine de rotations par jour (2/3 du personnel et 2 à 3 visiteurs par jour). Les horaires de circulation dépendent des horaires d’ouverture du site

Concernant les poids lourds, l’activité du site génère actuellement 5 tournées, donc 5 rotations par jour. Ce chiffre pourra monter à 8 ou 9 avec le développement envisagé. Concernant les fournisseurs, les rotations sont estimées à :

1 rotation par semaine pour les déchets,

1 rotation tous les 15 jours pour les produits chimiques et les produits lessiviels,

Le trafic poids-lourds est alors estimé à moins de 10 rotations par jour.

Le trafic routier lié à l’activité d’INITIAL est nettement plus faible que celui comptabilisé dans le secteur de NICE. Il représente moins de 0,01 % de la circulation minimale enregistrée près du secteur d’étude.

Les véhicules lourds et légers entrant sur le site sont, en outre, conformes à la réglementation. De plus, ils ne font que transiter sur le site. Les moteurs sont coupés en cas de stationnement des véhicules.

La pollution induite par le trafic routier de la société est donc faible.

5.3.1.2. Installations de combustion de faible puissance

Le site comporte plusieurs installations de combustion de faible puissance thermique : 2 séchoirs dont les caractéristiques sont les suivantes (100 kg de capacité et d’une puissance de 420 kW).

La combustion du gaz naturel produit simplement du CO2 et de l’eau, voire du monoxyde de carbone en cas de combustion incomplète. C’est une combustion dite propre qui ne produit ni oxyde de soufre, ni plomb, ni poussière, ni benzène et quasiment pas d’oxydes d'azote.

Les rejets de ces installations peuvent être considérés comme minimes.

8 http://www.basesdocumentaires-cg06.fr 9 http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr



5.3.1.3. La chaudière pour la production de vapeur

La chaudière du site fournie de la vapeur sous pression servant au fonctionnement des diverses machines de la société. Sa puissance est de 1,35 MW. Elle fonctionne au gaz naturel.

Elle est équipée d’une cheminée de 8 m qui contribuent à une bonne dispersion des fumées.

Selon l’annexe II de l’arrêté du 14 janvier 2011, seuls les appareils de combustion dont la puissance est supérieure à 2MW sont soumis à des critères réglementés de hauteur de cheminée. La chaudière d’une puissance de 1,35 MW n’est donc pas soumise à ces critères.

Toutefois, la hauteur de cheminé (8 m) est supérieure à la hauteur (6 m) imposée à la cheminée d’une chaudière de puissance au moins égale à 2 MW fonctionnant au gaz naturel.

5.3.2. Emissions de vapeur d’eau

Après lavage et essorage, le linge contient encore une part importante d’humidité de l’ordre de 50 %. Cette humidité est éliminée dans les séchoirs et le tunnel de finition.

En sortie de séchage la teneur en humidité est faible et peut être estimée à 10 %. La quantité maximale de linge traitée s’élèvera à terme à 15 t/j. Le volume d’eau évacué sous forme de vapeur serait alors au plus de 6 m3 par jour.

Les nuisances de riveraineté résultant des émissions de vapeur d’eau sont alors limitées.

5.4. SECTION III, ARTICLES 46 A 49 : VALEURS LIMITES D’EMISSION

5.4.1. Les émissions de gaz

Le dernier contrôle périodique de l’efficacité énergétique de la chaudière, réalisé par l’APAVE en mars 2016 met en évidence les résultats suivants :

Chaudière vapeur (1,350 MW)

O2 5,8 % sur gaz sec

CO2 à 3% d’O2 8,5 %

CO à 3% d’O2 1 mg/m3

NOx à 3% d’O2 165 mg/Nm3

Tableau 4 : Contrôle des fumées 2015

Le flux en NOx est conforme aux prescriptions de l’annexe IV de l’arrêté du 14 janvier 2011 (flux inférieur à 500 mg/m3).

5.4.2. Cas particulier des odeurs.

Les produits utilisés sont constitués d’eau et de sels. Dans le principe d’évaporation, les sels contenus dans l’eau ne sont pas entraînés dans la vapeur. En toiture, au niveau des évacuations des séchoirs et du tunnel de finition, c’est uniquement de la vapeur d’eau et de l’air chaud qui sont rejetés.

Les marchandises entreposées par la société INITIAL sont des produits stables au sens chimique du terme. Signalons que par mesure de sécurité, les produits chimiques liquides stockés sur site le sont dans des fûts et cuves hermétiquement fermés, dans un local fermé.

Les nuisances olfactives par le dégagement de mauvaises odeurs sont donc inexistantes.




Concernant les rejets à l’atmosphère, la gestion du site permet d’être compatible avec les prescriptions de l’arrêté du 14/01/2011.

Il faut noter que la chaudière fait l’objet d’un suivi régulier par les sociétés APAVE et STEIN ENERGIE. Un livret de chaufferie est disponible sur site. Celui-ci comporte notamment les comptes rendus de visites et contrôles (toute intervention est notée sur le cahier).

D’un point de vue de plan de protection à l’atmosphère, il faut rappeler que le produit peu d’émissions à l’atmosphère ; les installations de combustion sont de faible puissance (2 séchoirs de 420 kW, une chaudière de 1,35 MW).

D’autre part, elles sont alimentées au gaz naturel et produisent peu ou pas d’oxydes d’azote, de particules fines ou de composés volatils (COV), paramètres dont les émissions doivent être réduites en priorité selon les orientations du SRCAE. Les contrôles des fumées de chaudière mettent d’ailleurs en évidence des concentrations en NOx bien inférieures à la limite imposée par la réglementation applicable au site.

Ensuite, concernant les transports, on rappelle que toujours selon le SRCAE, c’est le transport urbain qui doit être amélioré et le trafic routier lié à l’activité ne représente que 0,01% de la circulation minimale enregistrée près du secteur de NICE.

Enfin, l’objectif du SRCAE de réduire l’impact du transport de marchandises, en optimisant la logistique urbaine et en favorisant le report modal (ferré et fluvial) ne peut pas être appliqué à l’activité d’INITIAL.

Aucune mesure supplémentaire n’est donc à prendre quant aux émissions atmosphériques sur le site d’INITIAL de NICE.



6. CHAPITRE V, ARTICLE 50 : EMISSIONS DANS LES SOLS

L’activité du site dans sa configuration actuelle et future ne produit et ne produira aucune émission dans les sols.

Aucune mesure supplémentaire n’est donc à prendre sur l’activité du site quant aux émissions dans les sols.



7. CHAPITRE VI : BRUIT ET VIBRATION

7.1. NUISANCES SONORES

7.1.1. Campagne de mesure d’avril et juin 2015

Des mesures de niveaux sonores ont été réalisées dans le cadre de ce dossier en avril 2015 et juin 2015. Le dossier complet est en annexe pièce 4.

7.1.1.1. Situation des points de mesure

Les points de mesure ont été définis en fonction des sources sonores potentielles de la société, de sorte que les niveaux sonores mesurés permettent d’apprécier le panorama sonore du site en limite de propriété et dans les zones à émergence réglementée. Les points de mesures des niveaux sonores ont donc été placés de la façon suivante :

Point 1, 2, 3 et 4 : en limite de propriété et ZER.

L’implantation des points de mesure de bruit est présentée sur le plan ci-dessous.

Figure 16 : Situation des points de mesure de contrôle des niveaux sonores



Les zones à émergence réglementée ont donc bien été considérées. Toutefois, étant donné la configuration du site (falaise côté Ouest) et l’inaccessibilité de l’habitation située sur la falaise au-dessus du site côté Ouest (propriété fermée), il a été convenu de réaliser la mesure des niveaux sonores et de calculer les niveaux d’émergence à partir de points positionnés en limite de propriété. Le point le plus près de la falaise a même été placé sur la terrasse des bureaux pour estimer les niveaux de bruit au-dessus du site. La configuration était alors défavorable, puisque proche du site.

Aussi, si les calculs d’émergence sont conformes en ces points, ils le seront au niveau des zones à émergence réglementée.

7.1.1.2. Période d’intervention

Les mesures ont été réalisées les 21 et 22 avril et le 10 juin 2015.

Le site a fonctionné jusqu’à 18h00 le 21 avril et à partir de 5h00 le 22 avril.

Pour effectuer des mesures de niveaux sonores en période nocturne hors activité dans les zones à émergence réglementée et dans des conditions comparables à celles du 22 avril, l’activité a démarré exceptionnellement 7h00 le 10 juin.

Des relevés sonométriques diurnes et nocturnes ont donc été effectués dans deux configurations :

Site à l’arrêt :

o Période diurne : le 21 avril après 18h00,

o Période nocturne : le 10 juin entre 5h30 et 6h30,

Site en fonctionnement normal :

o Période diurne : le 22 avril, le matin après 7h00,

o Période nocturne : le 22 décembre entre 5h00 et 7h00.

Lors des mesures en activité, le site était en fonctionnement normal.

7.1.1.3. Résultats des mesures

Les résultats des mesures10 sont regroupés dans les tableaux des pages suivantes. Les indices utilisés pour le calcul des émergences apparaissent en gras soulignés. Les niveaux sonores perçus sont essentiellement dus :

au passage de véhicules sur le boulevard de la Madeleine sur tous les points,

au fonctionnement de la menuiserie (point 2),

au champ des oiseaux point 4 notamment,

au passage des véhicules sur l’autoroute A 8

C’est au point 2 que l’activité de la blanchisserie est la plus perceptible sans pour autant conduire à des dépassements de seuil d’émergence.

Particulièrement aux points 1 et 4, l’activité du site est peu perceptible. Au point 1 c’est la circulation sur l’autoroute A8 qui est prépondérante. D’ailleurs, en période nocturne, l’émergence calculée est négative fonction de la circulation le jour de la mesure.

En effet, d’une mesure à l’autre, la circulation sur l’A8 varie et elle a été moins importante lors de la mesure en période nocturne avec activité qu’en période nocturne sans activité, conduisant à une émergence négative.

10 niveau ambiant : niveau de bruit avec activité – niveau résiduel : niveau de bruit sans activité



Période diurne :

N° point 1 2 3 4

LAeq résiduel (dB) 50,4 59,5 59,7 54,1

LAeq ambiant (dB) 53,6 62,2 60,9 54,0

L50 résiduel (dB) 48,7 54,8 54,9 50,7

L50 ambiant (dB) 52,5 61,1 59,0 52,5

Emergence calculée (dB)

3,2 2,7 4,1 0,1

Emergence autorisée en ZER (dB)

5 dB

Conformité par rapport à l’émergence autorisée

conforme conforme conforme conforme

Valeur limite autorisée en limite de propriété

70 dB

Conformité par rapport à la limite de propriété


Tableau 5 : Mesures en période diurne



Période nocturne :

N° point 1 2 3 4

LAeq résiduel (dB) 51,2 57,0 56,8 53,1

LAeq ambiant (dB) 50,6 57,1 59,5 53,3

L50 résiduel (dB) 49,2 54,6 52,1 52,1

L50 ambiant (dB) 50,1 54,7 57,9 51,6

Emergence calculée (dB)

négative 0,1 2,7 2,2

Emergence autorisée en ZER (dB)

3 dB

Conformité par rapport à l’émergence autorisée

conforme conforme conforme

Valeur limite autorisée en limite de propriété

60 dB

Conformité par rapport à la limite de propriété


Tableau 6 : Mesures en période nocturne



Il faut noter qu’au point 2, les niveaux sonores sont dus au passage des véhicules sur le boulevard de la Madeleine. L’émergence calculée est alors d’avantage liée à la circulation automobile différente entre les deux périodes de mesure qu’à l’activité de la blanchisserie elle-même.

7.1.2. Conclusion

Voir § 7.3.

7.2. VIBRATIONS

Les installations mécanisées sont relativement peu nombreuses sur le site, et correctement isolées du sol.

L’activité ne génère aucune vibration particulière.


Les contrôles de niveaux sonores sur 4 points autour du site d’INITIAL de NICE mettent en évidence les éléments suivants :

Des niveaux sonores en limite de propriété compatibles avec la réglementation :

Niveaux inférieurs à 70 dB(A) en période diurne,

Niveaux inférieurs à 60 dB(A) en période nocturne,

Des niveaux sonores conformes à la réglementation dans les zones à émergence réglementée en période diurne et nocturne.

Aucune mesure supplémentaire n’est donc à prendre sur l’activité du site quant aux émissions sonores.



8. CHAPITRE VII, ARTICLES 52, 53, 54 : DECHETS

8.1. PLAN D’ELIMINATION DES DECHETS

Le plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés des Alpes-Maritimes distingue quatre types de déchets11 :

les déchets ménagers et assimilés (ordures ménagère s et encombrants des ménages, déchets assimilés collectés avec les déchets des ménages et déchets des services techniques municipaux),

les déchets de l’assainissement urbain (boues de stations d’épuration, graisses, sables, refus de dégrillage des stations d’épuration et matières de vidange),

Ces deux premières catégories relèvent directement de la responsabilité des collectivités.

les déchets non ménagers (DNM) non dangereux collectés hors du service public (déchets des entreprises, des administrations et établissements publics),

les déchets issus des activités d’élimination des déchets (refus de tri, mâchefers...).

Les objectifs départementaux pour les déchets des ménages (et collectés avec les déchets des ménages) reposent sur les principes de base suivants :

réduire la production de déchets et inciter à la réutilisation et au réemploi, dans le cadre de programmes locaux de prévention, en s’appuyant notamment sur l’éducation et la tarification incitative, afin de favoriser ceux qui font un effort de diminution de leurs déchets,

trier et valoriser davantage, avec la mise en place d’une logistique simplifiant le geste de tri pour l’usager, et en développant la tarification incitative, afin de favoriser ceux qui font un effort de tri de leurs déchets,

faire évoluer les traitements pour limiter le recours à l’incinération et au stockage, avec des procédés fiables et éprouvés, tout en restant ouvert à des technologies innovantes,

disposer, dans les meilleurs délais, de capacités locales suffisantes de stockage en installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND), proches des lieux de production, et n’accepter en ISDND que des déchets ultimes secs et stabilisés,

maîtriser les coûts,

faciliter l’information et sensibiliser les populations,

renforcer la coopération entre collectivités compétentes

Le Plan retient 4 axes prioritaires pour les déchets des activités (déchets non ménagers ou DNM)

développer systématiquement la valorisation des déchets dans les entreprises,

créer dans les meilleurs délais des centres de tri pour les déchets des entreprises (BTP notamment),

stimuler la création de nouvelles filières de valorisation,

encourager la mise en place de la redevance spéciale en privilégiant un financement incitatif,

11 In « Résumé non technique du Plan d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés des Alpes-Maritimes »

- Conseil Général 06 – décembre 2006



et les objectifs suivants, en cohérence avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement :

réduire la production de déchets des entreprises de 7 % d’ici 2015, soit - 47 000 tonnes,

réduire de 20 % la quantité de déchets des entreprises éliminés en ISDND, soit - 20 000 t/an

Concernant Le plan régional de Prévention et de Gestion des Déchets Dangereux12, il est en cours d’élaboration par la Région PACA. Prévu par la loi portant engagement national pour l'environnement du 12 juillet 2010, le PRPGDD définit, aux horizons de 6 et 12 ans les grandes orientations et objectifs régionaux en matière de prévention et de gestion des déchets dangereux.

A cet effet, la Région a réalisé un inventaire de la situation : quantité, qualité, localisation, gestion et traitement des déchets dangereux produits sur tout le territoire, par les entreprises, les collectivités, la population. Il en ressort que sur 667.000 tonnes de déchets dangereux produits par an, 411.800 tonnes sont effectivement traitées dans les filières appropriées.

Il incombe à la Région de mettre en place un plan de prévention de ses déchets afin de limiter les quantités produites. Cette prévention passe par de multiples actions d’information et de sensibilisation de tous les acteurs pour adopter des pratiques alternatives moins génératrices de déchets dangereux.

La Région doit s’assurer d’une meilleure gestion des déchets dangereux qu’elle produit elle-même : déchets phytosanitaires dans les lycées, déchets des équipements électroniques et électriques, piles, produits d’entretien toxiques, marches de travaux dans le BTP…. Il s’agit de développer ces actions dans les années à venir et d’accompagner leur réalisation

Le Président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur a ouvert la consultation publique du Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets Dangereux (PRPGDD) à partir du 15 juin 2014. Ce projet a été mis à disposition du public du 10 juillet au 25 septembre 2014 dans les locaux de la Région PACA.

8.2. DESCRIPTION DE LA GESTION DES DECHETS

Les déchets produits par l’activité d’INITIAL sont essentiellement de type solide. S’agissant d’une activité de service et non de production, la quantité de déchets produits reste limitée.

Un registre déchet est en place conformément à la réglementation. Une copie du registre déchet depuis janvier 2016 est fournie en annexe (voir en annexe – pièce 4).

On notera que dans la mesure du possible la société INITIAL s’efforce de limiter la production de déchets et de valoriser les déchets produits. Les déchets sont triés par type et INITIAL s’assure de leur valorisation ou de leur élimination par un récupérateur agréé.

Il faut noter que par essence même l’activité de blanchisserie réduit la production de déchet en mettant à disposition des client un produit réutilisable, le linge, à la place de produits jetables (nappes et serviettes en papier par exemple).

Le linge représente après utilisation le déchet le plus important de l’activité de blanchisserie. La société INITIAL a mis en place le recyclage de ce linge de réforme.

12 In « http://www.regionpaca.fr/”

http://www.regionpaca.fr/



La gestion des déchets du site BTM sera alors compatible avec l’arrêté du 14/01/2011 et l’ordonnancement n°2010-1579 du 17 décembre 2010 citée dans le § 8.1. en :

Réduisant à la source la production de déchets,

Mettant en œuvre des filières de recyclage.

La préparation en vue de la réutilisation ;

Le recyclage ;

Toute autre valorisation, notamment la valorisation énergétique ;

L’élimination

Concernant les plans d’élimination des déchets, Le site n’est pas directement concerné ; l’activité n’étant pas une installation d’élimination ou de valorisation de déchets. Toutefois, la gestion des déchets est compatible avec ce plan d’élimination des déchets.

Déjà, Les déchets liés à l’activité sont principalement non dangereux. Ensuite, ils sont triés à la source et pris en charge par des sociétés spécialisées. Enfin, INITIAL limite autant que faire se peut sa production de déchets. Le registre déchet est tenu à jour.

Aucune mesure supplémentaire ne doit être prise pour la gestion des déchets.



9. CHAPITRE VIII : SURVEILLANCE DES EMISSIONS

9.1. SECTION I, ARTICLE 55 : GENERALITES

Nous renvoyons le lecteur au « 4 Chapitre III : Emissions dans l’eau ».

9.2. SECTION III, ARTICLE 56 : EMISSIONS DANS L’EAU


9.3. SECTION III, ARTICLE 57 : RSDE

Sauf contre-indication de la part de l’inspection des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, INITIAL réalisera les analyses demandées conformément à l’arrêté du 14 janvier 2011 et transmettra, au plus tard, 1 an après son enregistrement les documents nécessaires au service de l’inspection des installations classées.

9.4. SECTION V, ARTICLE 58 : IMPACTS SUR LES EAUX DE SURFACE


9.5. SECTION VI, ARTICLE 59 : IMPACTS SUR LES EAUX SOUTERRAINES

Nous renvoyons le lecteur au « 4 Chapitre III : Emissions dans l’eau » et au « 6 Chapitre V, Article 50 : Emissions dans les sols »

9.6. SECTION VII, ARTICLE 60 : DECLARATION ANNUELLE DES EMISSIONS

POLLUANTES

Conformément à l’arrêté du 14 janvier 2011, les substances visées aux articles 56 à 59 de cet arrêté feront, le cas échéant, l’objet d’une déclaration annuelle dans les conditions prévues par l’arrêté ministériel du 31 janvier 2008.



10. CHAPITRE IX : REMISE EN ETAT DU SITE

Selon l’article R512-46-4-5 du Code de l’Environnement, au cas de « l’implantation d’une installation sur un site nouveau », cette dernière doit accomplir les formalités de proposition d’usage du site.

Or, bien que le site ne soit pas actuellement en enregistrement (objet de la demande), il a fait l’objet d’une déclaration en décembre 2005, son implantation est alors effective depuis cette date.

D’autre part, comme il est mentionné en pièce 2, au « 2.4.3. Historique des locaux exploités », avant 1999 les locaux étaient déjà exploités par une autre entreprise.

Enfin n’étant pas propriétaire des locaux, il est difficile pour INITIAL, de se prononcer quant à l’usage futur que voudra bien en faire le propriétaire après arrêt définitif de son activité de blanchisserie qui n’est pas à l’ordre du jour.

Toutefois, dans le cadre de l’élaboration du dossier d’autorisation préalable au dossier d’enregistrement, la Mairie de NICE a été sollicitée. Cette dernière a répondu favorablement (voir échange de courrier en annexe pièce 4).

Le propriétaire des locaux a également été sollicité en 2009 et 2015 (voir courriers en annexe pièce 4) ; il n’a pas donné réponse.



11. CHAPITRE X : COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LES DIVERS PLANS, SCHEMAS, PROGRAMMES

11.1. CONFORMITE DES REJETS AVEC LES DOCUMENTS DE CADRAGE ET DE GESTION

DES EAUX

Le lecteur se reportera au chapitre III : Emissions dans l’eau

11.2. PLAN DE PROTECTION DE L’ATMOSPHERE

Le lecteur se reportera au chapitre IV : Emissions dans l’air

11.3. PLAN D’ELIMINATION DES DECHETS

Le lecteur se reportera au chapitre VII : Gestion des déchets