Pereira Yvonne Do Amaral Fr Souvenirs de La Médiumnité Jys

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  • 8/19/2019 Pereira Yvonne Do Amaral Fr Souvenirs de La Médiumnité Jys

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    Yvonne do Amaral Pereira

    Souvenirsde la Médiumnité

    Œuvre médiumnique sous l'orientationde l'Esprit Adolfo Bezerra de Menezes

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    SOUVE!"S#E $A M%#!UM!&%

    Dans ce récit vif et prenant, l'auteure nous confie les souvenirsde sa propre médiumnité pendant ses longues années d'expériencemédiumnique, en agrémentant sa narration d'observations sur les phénomènes les plus variés qu'elle a elle-même vécus.

    et ouvrage, préparé sous l'orientation de l'!sprit "e#erra de$ene#es, contient un vaste matériel ainsi que des directivesessentielles pour tous ceux qui travaillent dans le domaine

    médiumnique et qui leur permettront de mieux exercer leurs facultés.

    %isant tou&ours l'étude et l'orientation, des su&ets passionnantssont abordés, tels que

    a( )es souvenirs des vies passées, b( )es archives de l'*me,c( )es rêves,

    d( )es prémonitions et les avertissements prémonitoires,e( )es morts violentes,f( )e suicide et ses conséquences dans les vies futures,g( )es anges gardiens,h( )a léthargie et la catalepsie,i( )'essence de la médiumnité et comment elle doit être abordée, &( )'obsession, les obsesseurs et les obsédés,+( )es rituels d'exorcisme.

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    Edition oriinale

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    Yvonne do Amaral Pereira()**+ (),-

    vonne do /maral 0ereira fut un des plus respectueuses médiums brésiliennes, auteur de romans pschographiés, suffisamment connus che# les spirites. !lle se dédia durant denombreuses années 2 la désobsession et 2 l3ordonnance médiumnique homéopathique.

    4ille de $anuel 5osé 0ereira, un petit commer6ant et d3!li#abeth do /maral, elle a étéle premier enfant du couple. )a mère avait dé&2 eu un enfant de son premier mariage.

     7ouvellement née, 8 &ours après sa naissance elle fut prise d3un accès de toux qui lasuffoqua, la laissant dans un état de catalepsie, dans lequel elle se maintint six heures. )emédecin et le pharmacien de la localité constatèrent le décès par suffocation. )a famille

     prépara le corps du bébé pour la veillée, le revêtant de blanc et de bleu ciel, l3ornant d3unecouronne de fleurs, alors qu3ils attendaient la petite caisse blanche. / ce moment sa mère seretira vers l3intérieur de la résidence de la famille pour prier. 9uelques moments, après le bébése réveilla, pleurant.

    vonne grandit dans une famille spirite. )e père subit la faillite commerciale trois fois.0ostérieurement il devint fonctionnaire public, charge qu3il occup*t &usqu32 la fin de sa vie en18:. ;l était commun dans la famille d3abriter des personnes nécessiteuses, vécus qui

    marquèrent, selon des dires d3vonne, sa vie pour tou&ours.

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    / quatre ans, la petite disait voir et entendre les esprits, qu3elle considérait comme des personnes normales. Deux de ses amis invisibles apparurent asse# fréquemment

    harles qu3elle considérait comme son véritable père, en raison des souvenirs qu3elleaurait eu d3une incarnation antérieure, dans laquelle l3entité aurait été son père.

    =oberto de anale&as, qui aurait été un médecin espagnol du milieu du >;> siècle. )esvisions la perturbèrent, et venaient avec une immense nostalgie qui aurait été une incarnationantérieure, en !spagne, qu3elle disait se souvenir avec clarté.

    !lle considérait ses actuels parents, principalement le père et les frères, comme des personnes étrangères, ainsi comme elle ne s3adapt*t pas 2 la maison ni 2 la ville ou ellehabitait. !n raison de ces conflits, &usqu32 dix ans d3*ge elle passa la plupart de son tempsdans la maison de sa grand-mère paternelle.

    / huit ans, la petite vécut un nouvel épisode de catalepsie. ?ne certaine nuit, durantson sommeil, elle se vit devant une image du @enhor dos 0assos, demandant secours, car elle

    souffrait beaucoup. )3image qui alors s3anima, lui dirige*t les paroles suivantes %ient avecmoi, ma fille, ce sera l3unique recours que tu auras pour supporter les souffrances quit3attendent. )a petite accepta la main qui lui était tendue 2 travers l3image, monta les marchesd3un autel, et elle ne se rappela de plus rien.

    / cet *ge, elle eut le premier contact avec un livre spirite. 0ostérieurement 2 dou#e anselle gagna comme présent de son père )3!vangile selon le @piritisme et le )ivre des !sprits.

    / trei#e ans elle commen6a 2 fréquenter les sessions pratiques de @piritisme.

    vonne alla 2 l3école, ou elle compléta l3école primaire, mais en raison des difficultésfinancières de la famille elle ne put aller au collège. 0our aider sa famille et son propremaintient, elle se dédia 2 la couture et 2 la broderie et ensuite 2 l3artisanat de dentelles et defleurs. /ant cultivé depuis l3enfance le gout de la lecture, elle compléta sa formation commeautodidacte, par la lecture de livres et de &ournaux. !lle sei#e ans elle avait dé&2 lu les ouevresclasiques de Aoethe , "ernardo Auimar*es, 5osé de /lecar, /lexandre Berculano, /rthur onan Dole et d3autresC

    / partir de cet *ge, phase de l3adolescence, la médiumnité devint un phénomènecommun pour vonne, qui disait recevoir des informations de l3/u-Del2, des chroniques etdes contes en dédoublement, dans les moments de sommeil. @a faculté se présenta diversifiée,

    se dédiant 2 la pschographie, 2 l3ordonnance homéopathique, 2 l3incorporation, 2 la pschophonie, aux passex, et &usqu32 même, dans quelques occasions, aux connus effets phsiques de matérialisation. !lle se dédia aux activités de désobsession. !lle travailla dansdes maisons spirites dans les villes de )avars $A(, "arra do 0irai =5(, 5ui# de 4ora $A(,0edro )eopoldo $A( et =io de 5aneiro =5( oE elle résida successivement

    ?n des aspects les plus marquants de son activité médiumnique a été sonindépendance, car elle se questionna sur les fondements des entraves bureaucratiques, dequelques maisons, imposées 2 leurs travailleurs. !spérantiste, elle travailla aussi pour la

     propagande et la diffusion, 2 travers de correspondance qu3elle maintint avec d3autresespérantistes, tout aussi bien au "résil qu32 l3extérieur.

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    ;l a environ une vingtaine de livres écrits. !lle commen6a dès 18F, mais se décida 2les publier que vers les années 18:G, après une insistance des mentors spirituels

    9uelques titres parmi les plus connus en "résilien

    $emHrias de um suicida I G.GGG exemplaresMémoires d.un Sui/idé 0&raduit en 1ran2ais3

     7as voragens do pecado I 1GG.GGG exemplaresJ avaleiro de 7umiers I 1G:.GGG exemplaresJ drama da "retanha I 1GG.GGG exemplares/mor e Hdio I 11G.GGG exemplaresDramas da obsessKo I 1GG.GGG exemplares@ublima6Ko I 8:.GGG exemplares

     7as telas do infinito I LL.GGG exemplares

    =essurrei6Ko e vida I 1GG.GGG exemplares

    =ecorda6Mes da mediunidade I 11G.GGG exemplaresSouvenirs de la médiumnité 0&raduit en 1ran2ais3

    Devassando o invisNvel I 11:.GGG exemplaresA la dé/ouverte de l.invisi4le 0&raduit en 1ran2ais3

    / tragédia de @anta $aria I 1GG.GGG exemplaresO )u# do onsolador I 1:.GGG exemplares*nticos do ora6Ko I %ol. ; e ;; I .GGG exemplaresJ %Po de uma alma I

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    Sommaire

    ;ntroduction L4acultés étudiées 1G4acultés de naissance 1Q@ouvenirs des vies passées /rchives de l'*me Q$atérialisations :GRémoignage :8?n ami ignoré FLomplexes pschiques QF0rémonitions L8omplexe de l'obsession 1G

    Anne5e (6-

    vonne 0ereira De nobles suicides S 1

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    !ntrodu/tion

     Nous avons reçu de très nombreuses lettres, surtout après la publication de notre livre/ la découverte de l'invisible dans lequel nous narrons quelques épisodes médiumniques quenous avons vécus. Nos correspondants souhaitaient que nous écrivions un autre ouvrageanalogue, et que de nouveaux récits viennent en quelque sorte mieux décrire le domaineobscur de la médiumnité, en oubliant que le meilleur matériel pour instruire le spirite et lemédium est contenu dans les ouvrages de la Doctrine dont les textes habilitent les médiums àexécuter leur travail. Nous confessons toutefois que nous n'aurions pas répondu à la demandede nos amis et lecteurs si nous n'avions pas reçu un ordre supérieur, et ce fut cet ordre quinous convainquit à publier le présent volume. n tant que médium, nous n'agissons !amais

     sur notre propre initiative, mais uniquement lorsque nous sommes fortement poussée par lavolonté positive des entités amies qui nous orientent " car nous pensons que le médium en soine représente rien et qu'il ne devra !amais avoir la prétention de réaliser ceci ou cela sans

    observer auparavant s'il est réellement influencé par des forces spirituelles supérieuresauthentiques.

     Nos #nstructeurs $pirituels nous dirent il % après de six mois, alors que nousattendions de nouveaux ordres pour savoir ce que nous devions encore tenter dans ledomaine de la médiumnité ps%chographique &

    (u feras le récit de ce que tu as vécu en tant que médium depuis ta naissance. t rien de plus. (u seras assistée par les supérieurs de l')u*delà pendant les descriptions qu'ilsauront choisies parmi tes souvenirs personnels, et tu écriras sous l'action de l'inspiration. +

    oici donc @ouvenirs de la $édiumnité. -es pages ne sont qu'un petit échantillon des souvenirs de notre vie de médium et de spirite.

     Nous pourrions relater bien plus que ce qui est exposé ici. Nous pouvons dire quedepuis le berceau, notre vie fut emplie de douleurs, de larmes et d'épreuves. n faisant unbilan au!ourd'hui, nous pensons que nous sommes la démonstration vivante de l'importancedu $piritisme et que c'est grce à lui que notre me s'est rachetée et a repris son chemin vers

     Dieu. Nous sentons que nous n'aurions pas vaincu les luttes et les témoignages que la vie aexigés de nos forces, si, depuis notre naissance, nous n'avions bénéficié de la vigoureuse

     protection de la /évélation -éleste nommée $piritisme. Nous pourrions parler aussi del'amertume des larmes que nous avons versées pendant les épreuves, des péripéties et des

    humiliations qui nous ont accompagnée tout au long de cette existence et contre lesquelles la Doctrine spirite a apporté remède et réconfort. 0ais pour le faire, il nous faudrait nommer ou critiquer ceux qui furent les instruments de la douleur du rachat qu'il nousfaillait effectuer de toute urgence. Néanmoins, les codes spirites ne nous enseignent pas à accuser notre

     prochain, bien au contraire, ils nous enseignent l'amour, la fraternité et le pardon. 1aisant donc abstraction des personnes qui furent une occasion de scandale pendant notre expiationet oubliant leurs actions afin de ne traiter que de la sublime thèse spirite, c'est un témoignagede pardon que nous laissons ici. -'est d'ailleurs le seul témoignage qu'il nous reste encore h

     présenter et que nos ascendants spirituels exigent de nous en ce moment.

     #l semblerait que ce livre soit l'adieu de notre médiumnité au public. 2btiendrons*

    nous encore d'autres récits dictés de l')u*delà 3 4robablement non, certainement que non. )u plus, d'anciens su!ets encore inédits au!ourd'hui pourront 5tre publiés, car nous n'avons

    L

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     !amais été pressée d'éditer nos productions médiumniques et nous avons encore dans nostiroirs, depuis plus de vingt ans, des ouvrages venus de l'espace, tou!ours inédits.

     6es sources vitales, véhicule de la médiumnité 7fluide vital, fluide nerveux, fluidemagnétique8 sont dé!à épuisées dans notre organisme ph%sique. Notre périsprit lui*m5me est 

    traumatisé, fatigué, épuisé. 6es douleurs morales incessantes qui ne nous permirent !amais un seul !our de bonheur véritable, de m5me que le long exercice d'une médiumnité positiveemplo%ée dans tous les secteurs de la pratique spirite, ont épuisé des forces qui tendent réellement à diminuer et à s'effacer che9 tous les médiums après un certain temps de travail.-'est ce que nous ont fait savoir nos a:nés spirituels et ce que nous*m5mes ressentons. )lors,nous serons tranquille, s;re d'avoir rempli notre devoir dans les champs spirites, m5me s'il 

     s'est déroulé parmi les épines et les difficultés. t, concluant notre tche médiumniquelittéraire sur ce parcours, nous pensons pouvoir adresser une prière au -réateur en disant &

    0erci mon Dieu de m'avoir fait don de la médiumnité pour que !e puisse réhabiliter mon sprit coupable. 0a tche est terminée et !e te rends, pure et immaculée comme !e l'ai

    reçue, la flamme que tu m'as envo%ée d'en

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    seulement les connaissent, mais elles s' intéressent beaucoup. !lles les étudient, en tirant desenseignements et des révélations importantes touchant 2 l'*me humaine. 'est pour celaqu'elles peuvent les soigner et même les éviter tout en aant la possibilité de les provoquer, deles contourner, de les diriger, de les orienter et d'en extraire des informations précieuses pour la connaissance scientifico-transcendante, au bénéfice de l'Bumanité. )es adeptes de cette

    grande révélation céleste la Doctrine spirite( ne peuvent pas encore soigner les crises decatalepsie de leur prochain, que même une obsession peut provoquer. !st-ce parce qu'ellessont rares ou pour le moins ignorées ou bien parce que malheureusement, ils négligentl'instruction doctrinaire nécessaire pour être 2 la hauteur de l'importante bataille S

    )a catalepsie, tout comme la léthargie, n'est pas une maladie phsique, mais unefaculté qui, comme toute autre faculté médiumnique primitive ou incomprise, ou encorenégligée ou mal orientée, devient néfaste pour celui qui en est porteur. omme les autresfacultés similaires, la catalepsie et la léthargie pourront aussi être exploitées par lamstification et par l'obsession d'ennemis et de poursuivants invisibles W elle dégénérera alorsvers un état morbide du périsprit, une tendance vicieuse vers l'anéantissement des vibrations

     périspritales qui se recueillent et se referment sur elles-mêmes comme la plante sensitivelorsqu'elle est touchée, en refusant les développements nécessaires pour le bonfonctionnement de l'ensemble phsicopschique. e phénomène entra[ne une neutralité dufluide vital qui va découler sur un état d'anesthésie générale ou partielle et une perte desensibilité, tandis que tous les smptPmes de la mort et même un début de décomposition

     phsique sont présents, et que seule la conscience est en veille puisque l'étincelle de la 0enséeDivine qui anime la créature ne sera &amais arrêtée par aucun anéantissement, mêmetemporaire.

    )a catalepsie tout comme la léthargie, puisqu'elles sont des facultés &umelles, si ellessont spontanées elles peuvent également être provoquées ou dirigées, car aant été créée 2l'image et 2 la ressemblance de Dieu, la personnalité humaine est riche en pouvoirs spirituels(,seront donc comme une faille qui impose l'occurrence, tout comme les cas d'animisme pour les autres facultés médiumniques, une faille plus pénible que les autres, et qui, si elle n'est pascorrigée 2 temps, pourra avoir des conséquences imprévisibles telles que la mort complète del'organisme phsique et la folie, puisque les cellules cérébrales, si elles sont atteintesfréquemment, et ce pendant de trop longues périodes, peuvent mener 2 l'obsession, au suicide,2 l'homicide et 2 de graves maladies nerveuses telles que l'épuisement, la dépression, leshallucinations, etc. $ais lorsqu'elles sont contournées par un traitement pschique adéquat,elles se transforment en des facultés animiques importantes, capables de grandes réalisationssupranormales, comme l'a démontré la pratique, en fournissant aux studieux et aux

    observateurs des faits médiumniques un vaste champ d'élucidations scientifiques ettranscendantales.

    Routefois, même si les adeptes de la grande doctrine de l'immortalité les spirites(n'ont pas conscience ou ne veulent pas résoudre les problèmes complexes que posent lacatalepsie et sa s\ur &umelle la léthargie les spirites, ne s'occupent pas de ces phénomènes(,sans le vouloir ou sans le savoir, ils corrigent sa possible expansion gr*ce 2 la méthode sicommune du développement de la médiumnité, puisqu au contact de courants vibratoiresmagnétiques constants, cette faille, si elle est une menace, sera corrigée et la facultécataleptique pourra malgré tout être orientée intelligemment vers des fins dignes pour le biende l'évolution de celui qui en est porteur et de la collectivité. D'autre part, le traitement

    magnétique par le biais de passes, particulièrement les passes dits spirituels, appliqués par desmédiums intègres et non pas des magnétiseurs, et l'intervention occulte, mais efficace des

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    ma[tres de la @piritualité, ont évité que la catalepsie et la léthargie ne deviennent une calamitéen se propageant parmi les hommes. %oil2 pourquoi de nos &ours, ces phénomènes sontrelativement rares sous leur forme spontanée. 7otre affirmation révèle également que toutesles créatures humaines possèdent 2 un degré plus ou moins important un germe de ces facultéset qu'elles peuvent les diriger par leur volonté, si elles connaissent ces phénomènes, puisque

    dans l'\uvre de la réation, aucun enfant de Dieu n'a &amais été avantagé ni lésé.

    0armi les cas cités dans les Yvangiles chrétiens, on retient celui de )a#are 2 cause deson étrange particularité. 'est un état cataleptique suraigu, car spontané, un rel*chement desliens vitaux d] 2 une dépression accentuée par une maladie, par un fait pathologique quidémontre donc le souhait incontrPlé qu'avait l'esprit incarné de quitter la matière pour s'élancer vers l'infini W dans ce cas le propre fluide vital qui anime les organismes vivants était

     presque totalement éteint et les liens magnétiques du périsprit vers la chair étaientextrêmement fragilisés et endommagés par l'affaiblissement des vibrations et de la volonté.)a#are sentait mauvais ce qui est fréquent dans les cas de crises cataleptiques aigu^s, mêmesi elles sont provoquées, et le patient peut même être enterré vivant ou, plutPt, pas encore

    totalement 2 l'état de cadavre(. ;l a donc fallu le pouvoir restaurateur d'une *me vertueusecomme celle du 7a#aréen pour se mesurer 2 la situation, substituer les cellules dé&2corrompues, renouveler la vitalité animale et consolider les liens magnétiques gr*ce 2 son

     puissant magnétisme en action. Routefois, dans les cas de la fille de 5aZr et du fils de la veuvede 7ain, les forces vitales sont comme anesthésiées par l'affaiblissement phsique découlantde la maladie, mais pas au même degré que pour )a#are. he# ce dernier, les mêmes forcesvitales étaient dé&2 dans un état avancé de désorganisation W sans le concours des liensmagnétiques encore exploitables et des réserves vitales conservées par le périsprit dans lesconstitutions phsiques robustes le périsprit agit comme un réservoir de forces vitales et lesliens magnétiques sont les agents transmetteurs qui alimentent l'organisation phsique(, 5ésusne se serait pas donné la peine de les soigner, car c'aurait été impossible.

    "eaucoup d'hommes et même des enfants se sont désincarnés de cette manière. !t sicela se passe avant l'époque prévue par la programmation de la loi de la réation, unenouvelle existence corporelle les rappelle afin qu'ils remplissent les engagements assumés

     pour poursuivre leur évolution.

    )e lecteur demandera alors

    0ourquoi une telle chose est-elle possible en regard de l'harmonieuse loi de laréationS 9uelle est la faute de l'homme qui subit ce tpe d'accidents si ce n'est pas lui qui les

     provoque et qu'ils se produisent souvent contre sa volonté S!t la réponse sera alors la suivante

    )es accidents de ce tpe sont propres au parcours de l'évolution et tant que l'homme nes'intègre pas de bonne foi dans sa condition d'être divin, vibrant de manière satisfaisante dansle cadre des expansions sublimes de la 7ature, mécaniquement, il sera su&et 2 ce tpe detrouble parmi d'autres. ;l s'avère que pour la loi de la réation, non seulement la mort n'existe

     pas, mais elle est considérée comme un phénomène naturel, totalement destitué del'importance que lui donnent les hommes, sauf pour les cas de suicide et d'homicide. )a mortnaturelle est alors souvent un accident facilement réparable et n'a aucune connotation

    d'anormalité, comme cela se passe parmi les hommes. /utrement dit, si la catalepsie et laléthargie sont une faculté, un patrimoine pschique de la créature et non pas une maladie 2

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     proprement parler, on comprend que son action n'est pas tou&ours un signe d'infériorité decelui qui en est porteur. ?ne fois contrPlées, elles pourront rendre d'excellents services 2 lacause du bien, tout comme les autres facultés médiumniques qui, lorsqu'elles ne sont paséduquées, servent d'engrais pour les terribles obsessions qui tourmentent la société W quandelles sont bien comprises et dirigées, elles peuvent atteindre une forme sublime. Jn ne peut

    toutefois pas affirmer que l'homme lui-même de même que sa pensée ou sa volonté sontexemptés de responsabilité dans ce cas, aussi bien pour l'action négative que pour la positive,c'est-2-dire aussi bien pour les manifestations néfastes que pour celles qui sont utiles et

     bienfaisantes.

    0ar exemple, un esprit incarné, dé&2 évolué ou seulement de bonne volonté, seigneur de ses propres vibrations, pourra tomber dans une transe léthargique ou cataleptiquevolontairement, pour s'élever dans l'espace et &ouir de la compagnie consolatrice des amisspirituels de manière plus intense, se consacrer 2 des études approfondies, collaborer au bienet ensuite revenir dans la chair, restimulé et préparé pour d'excellentes réalisations. )eshommes communs ou inférieurs pourront, eux, tomber dans les mêmes transes, vivre avec des

    entités spirituelles inférieures comme eux et revenir obsédés, prédisposés 2 de mauvaises ac-tions et même enclins 2 l'homicide et au suicide. )e trouble vibratoire peut avoir diversescauses, et l'une d'elles peut être le suicide dans une existence passée. ?n trouble vibratoireaigu peut provoquer un état pathologique, une transe cataleptique, comme un médiumcommun qui, quand il est épuisé ou qu'il néglige son hgiène mentale ou morale chute desvibrations et donc troubles vibratoires(, permet les mstifications de l'animisme ou del'obsession. Dans ce cas, la transe cataleptique se présente sous la forme d'une maladie grave,même si elle ne l'est pas 2 proprement parler, et elle est interprétée comme une attaqueincurable, indéfinissable, etc. )'alcoolique peut rena[tre prédisposé 2 la catalepsie parce quel'alcool a vicié ses vibrations en les anesthésiant W le même phénomène peut toucher lestoxicomanes, qui sont tous considérés comme des suicidés par la réation. Dans les deux cas,la thérapeutique pschique bien appliquée, principalement la rénovation mentale qui influe

     puissamment sur le sstème de vibrations nerveuses, a d'excellents résultats pour corriger cetrouble, alors que l'action spirite 2 proprement parler ouvre de nouveaux hori#ons pour l'avenir de ce problème qui évolue vers son &uste plan de faculté ani-mique. !t tout ceci fait

     partie d'une expiation, car c'est l'effet grave de causes graves, et démontre aussi le niveaud'évolution, car un individu réellement supérieur n'a plus 2 subir les difficultés que nous avonsdécrites ci-dessus. $ais nous le répétons, la catalepsie tout comme la léthargie, lorsqu'ellesseront bien comprises et orientées par les hommes ou par les !sprits supérieurs, setransformeront en des facultés précieuses, même si elles sont rares et dangereuses, car lesdeux peuvent provoquer la séparation phsique du patient si une assistance spirituelle

     puissante ne le protège pas de possibles accidents. )a léthargie s'adapte mieux 2 l'action decelui qui en est porteur dans le plan spirituel. O son réveil, le patient n'aura qu'une intuition parfois utile et précieuse des instructions qu'il a re6ues et de leur application dans les diversenvironnements terrestres. 'est la faculté commune aux génies sans que ce soit toutefois un

     privilège, puisqu'elle agit sans qu'ils s'en aper6oivent pendant leur sommeil et sous lasurveillance des !sprits s'occupant de ce cas.

    063 ;es transes sont /ourantes la nuit9 pendant le repos du sommeil9 et souvent9 le patientlui+m

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    de communication avec le corps charnel, tout comme dans le phénomène spontané, même sile celui-ci peut découler d'un agent occulte, spirituel, de catégorie élevée ou inférieure. @i le

     phénomène spontané se produit fréquemment et d'une manière en quelque sorte obsessive, laguérison est entièrement morale et pschique lorsque le patient se rapproche des principesnobles de l'Yvangile moralisateur et cultive sa faculté selon les normes spirites ou

    magnétiques légitimes, &usqu'2 son éclosion pleine sur le terrain de la médiumnité.

    Dans certains cas, un expérimentateur consciencieux peut éviter que cettemanifestation ne se produise ou bien il peut en éliminer la cause et le patient revient 2 son étatnormal antérieur. $ais seul le développement total de cette faculté restitueraconsciencieusement 2 l'individu l'équilibre de ses propres fonctions pschiques et organiques.?n traitement phsique médicinal, qui atteint le sstème neurovégétatif et fortifie le sstèmenerveux par l'application de toniques reconstituants, etc., aura également une grandeimportance, car les fluides vitaux en petite quantité peuvent provoquer le phénomène en luidonnant une apparence de maladie. /&outons que ces facultés, relativement rares, car elles nesont pas cultivées, agissent de préférence au&ourd'hui dans le plan spirituel, le médium

    s'incarnant sous la direction des surveillants spirituels, et le monde spirituel étant le terrainapproprié pour ses opérations. elui qui en est le porteur devient alors le précieuxcollaborateur des ouvriers du monde invisible, dans des circonstances très diverses, au

     bénéfice de l'Bumanité incarnée et désincarnée. 0armi les hommes, l'action de ces médiumsest moins importante, mais s'ils savent suivre les intuitions qui se réveilleront en eux, ilsseront aussi 2 même de réaliser de grands accomplissements dans le plan terrestre.

    )es enseignements contenus dans les codes spirites, les conseils des !sprits supérieursqui les organisent et la pratique du @piritisme démontrent qu'aucun individu ne doit provoquer en le for6ant, le développement de ses facultés médiumniques, car ce principe est contre-

     productif et provoque de nouveaux phénomènes pschiques, et pas 2 proprement parler spirites, tels que l'autosuggestion ou la suggestion exercée par des personnes présentent dansla salle d'expérimentation, l'hpnose, l'animisme ou le personnisme comme le classe le sageDr /lexandre /+sa+of lorsqu'il fait la distinction avec lesdits X effets phsiques _. )amédiumnité devra être spontanée par excellence pour fructifier avec assurance et succès, et ilest vain de vouloir s'efforcer de l'attirer avant l'heure propice. ?ne telle impatience découlerainvariablement, nous le répétons, sur des phénomènes d'autosuggestion ou ce que l'on appellel'X animisme _ ou le X personnisme _, c'est-2-dire que la propre pensée du médium crée cequ'il fait passer pour une communication d'!sprits désincarnés. ertaines médiumnités serévèlent dès la naissance che# celui qui en est le porteur W celles-ci sont les plus s]res, car ellessont les plus positives, fruit de longues étapes réincarnatoires, pendant lesquelles ceux qui la

     portent ont exercé des activités marquantes, en développant ainsi les forces du périsprit, siègede la médiumnité, en vibrant intensément dans l'un ou l'autre secteur de l'existence et enacquérant ainsi des vibratilités qui s'accommodent au phénomène. D'autres existent encore enformation forces vibratoires fragiles, incomplètes, lesdits X agents négatifs _( qui ne seront

     &amais disciplinées en une seule existence, et qui se mélangeront 2 des greffons mentaux du propre médium lors de toute tentative, en ouvrant même une marge 2 une pseudo-perturbationmentale. ;l faudra alors plusieurs sé&ours dans une maison de santé et des hPpitaux

     pschiatriques pour les individus qui ne connaissent pas les sciences pschiques. $ais cetraitement sera apaisant et même nécessaire dans la plupart des cas, car ces impassesgénéralement surchargent les cellules nerveuses du patient, et consomment une grandequantité de fluides vitaux, etc., etc. 0endant ma carrière de médecin spirituel, &'ai vu quelques

    cas intéressants pouvant illustrer les su&ets dont nous parlons, et qui sont mentionnés dans celivre. 5e vais donc superviser la présentation de certains d'entre eux pour l'étude et l'analse

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    des faits spirites, en invitant le lecteur 2 les méditer, car le spirite a profondément besoin des'instruire sur les phénomènes et les enseignements présentés par la science transcendantedont il est l'adepte, une science immortelle qui ne permet pas que l'on s'écarte du sensvéritable de prudence et de raison.

     0si73 Adolfo Bezerra de Menezes >

    `````

     7ous avons personnellement connu il a quelques années, dans la ville de "arra$ansa, située dans l'Ytat de =io de 5aneiro, la médium cataleptique X hiquinha _ 2 l'époqueoE l'éminent médium et conférencier évangélique $anoel 4erreira Bora, plus connu sous lenom de X ico Borta _ exer6ait ses fonctions spiritistes. 'était une &eune fille de dix-neuf ans, fille d'une respectable famille et qui avait re6u une éducation raffinée. @a faculté se

     présenta au début sous la forme d'une maladie, avec de longues attaques qui défiaient lamédecine. Jbservée 2 la demande de la famille et habilement orientée par le médium spirite,

    la &eune femme devint une médium avec d'admirables possibilités et une insolite facultécataleptique qui lui permettaient même d'incorporer des entités souffrantes et ignorantes afinde les éclairer. !n vingt minutes, la médium passait par les divers degrés de catalepsie, allantmême &usqu'2 l'état cadavérique vingt-quatre heures après la mort avec un début dedécomposition, des plaques verd*tres sur le corps et l'odeur désagréable communémentdégagée par les cadavres qui entrent en décomposition. D'autres fois, dans le premier et ledeuxième degré de transe, elle transmettait oralement une ordonnance qu'elle entendait desentités de médecins désincarnés qui l'assistaient et guérissaient de nombreux malades quiallaient chercher de l'aide 2 l'ancienne X /ssistance spirite "ittencourt @ampaio _ dirigée par ico Borta. !lle parlait de ce qu'elle voait dans l'espace et transmettait les instructionsdonnées par des êtres spirituels sur divers su&ets. Ar*ce 2 sa vision spirituelle, elle pénétrait lecorps humain, et ses diagnostics étaient très s]rs puisqu'elle répétait ce qu'elle entendait desmédecins spirituels. !lle s'exprimait d'un ton grave et pause, et son apparence phsiques'apparentait 2 l'état cadavérique rigidité impressionnante, algidité, canose des tissuscharnels, compris des ongles, phsionomie abattue et triste propre 2 celle des cadavres etcernes profonds. Jn sait que le même phénomène se produisait che# le médium arlos$irabelli qui en quelques minutes parvenait 2 un degré de la décomposition tel que les

     personnes présentes aux séances oE il travaillait ne supportaient que très difficilement l'odeur qu'il dégageait, puis la transe changeait de niveau en diminuant peu 2 peu &usqu'2 son réveil. ;lsemblerait que la catalepsie dans ce cas était complète. Rous deux ne se souvenaient de rien auréveil.

    /u vu de ces informations, nous nous enhardissons 2 décrire dans ces pages quelques-unes des expériences supra-normales dont nous avons également été l'ob&et pendant cette vieorganique. 9ue le lecteur &uge et déduise par lui-même &usqu'oE peut arriver le mstèreindéchiffrable de la médiumnité, car elle est encore un mstère pour nous qui n'enconnaissons que les effets surprenants, c'est-2-dire seulement une petite partie de ces étranges

     pouvoirs.

    /vant de commencer nous aimerions préciser que pour décrire les phénomènes quenous avons vécus, nous utiliserons la première personne du singulier et pour l'introduction dechaque chapitre, c'est-2-dire pour les analses et les expositions obtenues par intuition du

    directeur spirituel de cet ouvrage, /dolfo "e#erra de $ene#es, nous utiliserons la première personne du pluriel afin de faire la distinction entre les deux facettes du présent volume.

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    1a/ultés de naissan/e

    Rous pleuraient et se lamentaient sur elle./lors 5ésus dit 7e pleure# pas W elle n'est pas morte,

    mais elle dort. $ais il la saisit par la main, et ditd'une voix forte !nfant, lève-toi. !t son espritrevint en elle, et 2 l'instant elle se leva W et 5ésusordonna qu'on lui donn*t 2 manger.

    0Matt:ieu /:apitre )9 versets (, ? 6*7Mar/9 /:apitre @9 versets 66 ? -7 $u/9 /:apitre ,9versets -l ? @73

    `

    Dans la léthargie, le corps n'est pas mort, puisqu'il a des fonctions qui s'accomplissent W lavitalité % est 2 l'état latent, comme dans la chrsalide,mais elle n'est point anéantie W or, l'!sprit est uni aucorps tant que celui-ci vit.

    0Allan 8arde/9 Le livre des Esprits, -637

    Dans les mémoires que &'écrivis 2 l'instigation de nos dirigeants spirituels se trouvent

    ces pages que nous avons extraites afin de les présenter au lecteur, car il ne faut &amaisdédaigner les faits authentiques qui valident la vérité spirite. e fut un grand soulagement deles écrire, car les faits spirites sont si nombreux depuis notre enfance que notre conscience seserait sentie coupable si nous les avions gardés pour notre seul profit. )es voici donc

    X 5e crois qu'2 ma naissance, &'étais un médium formé, car &e ne pris &amais la peine dedévelopper mes facultés médiumniques.

    ertaines d'entre elles la clairvoance, la clairaudience et même le dédoublement ducorps astral avec le curieux phénomène de la mort apparente( se manifestèrent dès la premièreenfance. 5e crois même, et le lecteur en sera &uge, que mon premier phénomène médiumnique

    se produisit lorsque !'avais à peine vingt*neuf !ours.

    5e naquis pendant la nuit de 7o^l, un < décembre, et le &anvier suivant &e fusatteinte d'une subite quinte de toux qui me suffoqua et me laissa comme morte. Rout indiquaitque dans une existence passée, &'étais décédée par suicide, étouffée, et cette suffocation

     pendant le premier mois de ma naissance n'était qu'un des phénomènes complexes quiaccompagnent l'!sprit du suicidé, même lorsqu'il est réincarné, des réminiscences mentales etvibratoires qui le traumatisent généralement pendant de longues périodes.

    0endant six heures consécutives, &e restais dans un état de rigidité cadavérique, moncorps était bleui, avec la phsionomie abattue et p*le du cadavre, les eux creusés, le ne#

    effilé, la bouche fermée et le menton endurci, gelé, sans respiration et sans pouls. )e seulmédecin et le seul pharmacien de cet endroit, une petite ville du sud de l'Ytat de =io de

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    5aneiro, au&ourd'hui =io das 4lores, mais 2 l'époque @anta Reresa de %alen6a, m'examinèrentet constatèrent une mort subite par suffocation, puisqu'il n' avait aucune autre cause de mort

     plus logique. )e certificat de décès fut donc légalement dressé. 0endant l'après-midi, magrand-mère et mes tantes se chargèrent de me recouvrir d'un linceul pour l'enterrement quidevait avoir lieu le lendemain très tPt. 5'étais un tout nouveau membre de la famille, c'est pour 

    cela que X ma mort _ ne semblait pas affecter grand monde. %ingt-huit personnes se trou-vaient dans la petite propriété rurale de ma grand-mère maternelle oE &e suis née, car lafamille s'était réunie pour les fêtes de 7o^l et de 7ouvel /n, et personne n'était triste,contrairement 2 la maisonnée du pharisien 5aZr, il a presque deux mil ans...

    !lles m'habillèrent d'un drap blanc et bleu comme X l'!nfant 5ésus _, avec une robe desatin ornée de petites dentelles argentées, de rubans et d'étoiles, et elles ornèrent mon frontd'une couronne de petites rosés blanches. ;l tombait une pluie torrentielle et le temps serafra[chissait, alors que dans ma ville natale il faisait tou&ours chaud. )e catafalque, une petitetable avec des nappes en dentelles décorée de cierges et d'un crucifix traditionnel, m'attendaitsolennellement préparé dans la salle des visites. 0as même ma mère ne pleurait. $ais c'était

     parce qu'elle ne croait pas en ma mort. !lle refusait catégoriquement que l'on m'expose dansla salle et que l'on commande le cercueil. 0our ne pas l'énerver, on me laissa dans mon

     berceau, mais on commanda un petit cercueil, tout blanc, bordé d'étoiles et de frangesdorées... /lors que &'étais depuis dé&2 six heures dans cet état insolite, ma mère, une catholiqueromaine 2 cette époque, voant que l'heure de l'enterrement s'approchait, se retira dans une

     pièce déserte de la maison, et s' enferma avec une estampe représentant la vierge $arie,mère de 5ésus, et un cierge allumé. /lors, elle se prosterna 2 genoux, seule, et fit l'invocationsuivante, en se concentrant pendant une heure en prière

     U Rrès sainte $arie, sainte mère de 5ésus et notre mère, vous qui ave# aussi été mèreet qui êtes passée par la douleur de voir souffrir et mourir votre 4ils 2 cause des péchés deshommes, écoute# mon angoisse et exauce#-moi, $adame, pour l'amour de votre 4ils. @i mafille est réellement morte, vous pourre# la ramener 2 Dieu parce que &e me résignerai 2l'inévitable loi de la mort. $ais si, comme &e le crois, elle est encore en vie, et qu'elle nesouffre que d'un malaise dont nous ignorons la cause, &e vous prie d'intervenir auprès de Dieule 0ère afin qu'elle revienne 2 elle, pour qu'elle ne soit pas enterrée vivante. !t pour preuve dema reconnaissance pour cette charité que vous alle# me faire, &e vous la confie pour tou&ours.5e renoncerai 2 mes droits sur elle 2 partir de ce moment !lle est 2 vous 5e vous la confie !t quel que soit le destin qui l'attend, une fois revenue 2 la vie, &e serai sereine et confiante,car ce sera prévu par votre protection.

    @ouvent pendant ma petite enfance, ma mère me raconta cet épisode de notre vie avecun sourire de satisfaction, en répétant cent fois cette prière qu'elle a inventée sur le moment,en  % a&outant le 7otre 0ère et le 5e vous salue $arie, et, tou&ours en souriant, &e l'entendaisdire ce qui me rendait très euphorique

    - 5e n'ai rien 2 voir avec toi... Ru appartiens 2 $arie, mère de 5ésus...

    /lors, après s'être retirée de la pièce oE elle était entrée en communion avec le Rrès-Baut, ma mère s'approcha de mon insignifiante dépouille qui continuait immergée dans lacatalepsie, puis elle me toucha rapidement avec ses mains 2 plusieurs reprises, comme pour me transmettre de nouvelles énergies par le biais d'un passe. /lors, un cri strident, comme

    effraé, angoissé, accompagné par les pleurs inconsolables d'un enfant, surprit les personnes

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     présentes. $a mère, probable véhicule des faveurs cari-tatives de $arie de 7a#areth, me tirade mon berceau et Pta mon linceul. !lle vit que la couronne de rosés avait blessé ma tête.

    )es cierges qui devaient éclairer mon cadavre furent enlevés et éteints, le catafalquefut débarrassé de ses solennelles nappes dentelées, le crucifix retourna 2 l'oratoire de ma

    grand-mère et le cercueil d'enfant fut rendu aux pompes funèbres parce que &e revivais pour traverser les épreuves que &e devais subir de plein droit, moi qui avait été un esprit rebelledans le passé... et &e revivais sous la douce influence maternelle de $arie, mère de 5ésus.

    !n évoquant au&ourd'hui dans ces pages ce pathétique épisode de ma présenteexistence que ma famille m'a si souvent raconté, &e choisis d' voir un smbole, en dehors du

     phénomène pschique. !n revenant 2 cette vie terrestre pour une incarnation d'expiation, il mefallait effectivement mourir pour moi-même et renoncer au monde et 2 ses attractions, pour que mon !sprit ressuscite, mort pour le péché, dans le respect des lois de Dieu et dansl'accomplissement du devoir que &adis &'avais bafoué en faisant un mauvais usage de mon librearbitre. $ais ce n'est qu'une faculté que &'apportais avec moi d'autres étapes anciennes, et c'est

    le même phénomène médiumnique que &'expérimente encore au&ourd'hui, quand parfoisspontanément, &e suis prise de transes identiques 2 celle décrite ci-dessus, alors qu'en esprit, &eme vois en train d'accompagner mes ;nstructeurs spirituels pour aller avec eux secourir lessouffrants de la terre et de l'espace ou bien, sous leur influence vibratoire mentale, voir lesdrames du monde invisible qui seront plus tard écrits sous la forme de romans et d'histoires.

    O quatre ans, &e communiquais dé&2 avec les !sprits désincarnés par la clairvoance etla clairaudience &e les voais et &e parlais avec eux. 0our moi, ils étaient des êtres humains,car c'est sous cette apparence que &e les voais, et ils me semblaient très concrets, habilléscomme tous les hommes et toutes les femmes. 0our ma compréhension de l'époque, ils étaientdes personnes de la famille, et c'est peut-être pour cela que leur présence ne m'a &amais étésurprise. ?n de ces personnages m'était particulièrement cher &e le reconnaissais comme mon

     père et &e le proclamais très naturellement en tant que tel 2 tout le monde 2 la maison, car pour moi il était vraiment mon père et &e l'aimais profondément. 0lus tard, cet !sprit devint monassistant permanent W il m'apporta une aide considérable pour vaincre mes épreuves et il fut leguide des t*ches que &'ai réalisées en tant que spirite et médium. 'était l'!sprit -harles que lelecteur conna[t dé&2 bien gr*ce aux ouvrages )mor e Cdio et Nos oragem do 4ecadc 78 quiont été écrits sous sa dictée par le biais de ma pschographie.

    03 Amour et Caine et #ans les tour4illons du passé 0ndt37

    0endant ma petite enfance, cet !sprit me parlait avec beaucoup d'autorité et d'énergie,tout comme l'entité =oberto que le lecteur a également connu dans les récits  Drames del'obsession d'/dolfb "e#erra de $ene#es et  0émoires d'un suicidé comme le médecinespagnol =oberto de anale&as et qui a vécu en !spagne aux environs de 1L:G. 5e mesouviens encore que souvent, assise sur le parquet pour &ouer avec mes poupées, &e voais=oberto sur une chaise qui était tou&ours placée au même endroit. ;l se penchait, appuait sescoudes sur ses genoux et tenait son visage entre ses mains dans une attitude très humaine etainsi, tristement, car il était un !sprit triste, il me parlait avec douceur et &e lui répondais. 5ene sais pas si ces conversations étaient télépathiques ou orales, mais &e sais qu'elles étaientréelles. $alheureusement, &e ne me souviens plus de quoi nous parlions. omme tout me sem-

     blait normal, naturel et comme &'étais une enfant, &e ne prenais pas la peine de retenir le su&et

    de nos conversations. 5e distinguais parfaitement cette entité vêtue comme les hommes lefaisaient au >;>e siècle, qui avait de grands eux vifs très profonds, une chevelure épaisse et

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    le front haut, une petite barbe entourant son visage et se terminant doucement en pointe sur lementon, et des moustaches relativement épaisses. Jn aurait dit une personne malade, car sestraits étaient creusés, son apparence abattue et ses mains étaient décharnées et très blanches.et !sprit fut le compagnon de mes expériences passées et &' suis attachée par de puissantsliens spirituels. 5e l'ai profondément blessé autrefois, et c'est pour lui &'ai accepté les dures

    épreuves qui m'ont affligée dans ce monde, dans l'espoir que la )oi de Dieu m'accorderait son pardon pour le mal que &'ai &adis pratiqué contre lui.

    `````

    e n'est qu'2 l'*ge de huit ans que se répéta le phénomène de détachement partiel quenous appelons X mort apparente _. 0our moi, il était tou&ours spontané et depuis mes sei#e ans,il s'est reproduit très souvent. 'est 2 ce moment que s'initia une série d'expositions spirituellesqui aboutirent aux \uvres littéraires que &'ai re6ues de l'au-del2 par le biais de la

     pschographie alliée par la vision spirituelle supérieure. )orsque ce phénomène se produisit 2l'*ge de huit ans, &e vis des tableaux paraboliques identiques 2 ceux de la technique utilisée

     pour la littérature médiumnique, qui me prévenaient que &'allais devoir me consacrer 2 laDoctrine du @eigneur et que ma vie serait parsemée d'épreuves. ette présentation était faitede manière très simple afin d'être comprise par un enfant.

    eux qui connaissent la vie de la célèbre héroZne fran6aise 5eanne d'/rc et se sont penchés sur certains détails qui caractérisent sa médiumnité comprendront facilement qu'auxentités spirituelles qui communiquaient avec elle, elle attribuait le nom des saints qu'ellevénérait et dont les images se trouvaient dans la petite église de Domrém, sa terre natale. ;lscomprendront aussi ce dont &e vais parler maintenant, car un phénomène spi-rite n'est &amaisisolé ou spécifique 2 une personne. )a technique emploée pour le déclencher est identique

     partout et 2 n'importe quelle époque lorsqu'il s'agit des ouvriers spirituels.

    5eanne avait été élevée depuis sa naissance dans l'amour de cette église qui contenaitdes images portant les noms de @ainte atherine, @ainte $arguerite et @aint $ichel. !lle

     pensait que les images représentaient réellement ces *mes élues dont elle croait qu'elles &ouissaient du bonheur éternel. !lle leur faisait confiance, car elle était s]re qu'elles ne luirefuseraient &amais leur amour et leur protection. $ais en réalité les entités célestes qui semontraient 2 5eanne et qui lui parlaient, étaient tout simplement ses guides spirituels ou bienles gardiens spirituels de la collectivité fran6aise, comme @ainte-Aeneviève ou harlemagne,qui prenaient l'apparence de ces images afin d'inspirer le respect et la confiance dans ce c\ur héroZque capable de faits si importants qu'ils ont été connus au-del2 des frontières de la

    4rance. ;l est tout 2 fait possible aussi que les visions de 5eanne soient réellement desmatérialisations des !sprits des saints de l'église de Domrém, puisque @ainte atherine et@ainte $arguerite ont réellement existé. @aint $ichel, lui, est cité dans l'/ncien Restament par les prophètes et il a tou&ours été identifié comme un saint. eci est d'ailleurs courant dans lesfaits spirites et le cas de 5eanne n'est pas isolé dans l'histoire des apparitions supranormales,même si celui-ci est un des plus positifs et des plus beaux que nous connaissons.

    O l'*ge de huit ans, &e vécus un fait analogue, mais dans un contexte beaucoup plusrestreint et privé. ;l est vrai que la clairvoance était très différente de celle de Domrém,même si elle était fondée sur les mêmes principes.

    / cette époque &e demeurais dans la ville de "arra do 0irai, dans l'!tat de =io de

    5aneiro et &e fréquentais le catéchisme de la doctrine catholique romaine 2 l'église mère de@ainte-/nne, 2 cPté de che# moi. $es parents avaient dé&2 adopté le @piritisme mon père

    G

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    l'avait fait avant ma naissance(, mais ils me permettaient toutefois de fréquenter lecatéchisme, ce qui était courant dans les familles spirites dans le passé. e temple catholiqueavec ses vitraux suggestifs, ses cloches mélodieuses, entouré de son beau &ardin, exer6ait unedouce impression sur ma sensibilité et toute la poésie de ce charmant tableau touchait

     profondément mon c\ur. 5e vénérais cet endroit et &e comprends au&ourd'hui que &e me sentais

    alors comme sous la tutelle de cette X Dame @ainte-/nne _ qui m'était si familière et de cetteX 7otre Dame de la onception _ que &'eus le plaisir de couronner, habillée en ange, lors desfêtes du mois de mai. !t &'imaginais qu'elles faisaient partie de ma famille parce que nos Xnourrices _ disaient 2 leur su&et

    X Dame @ainte-/nne est notre grand-mère et 7otre Dame est notre mère. ;l faut doncles respecter et demander leur bénédiction tous les &ours... _

     $ais parmi toutes les images se trouvant dans ce temple, celle qui m'impressionnait et

    m'émouvait le plus était le X @eigneur des 0as _, tombé sur ses genoux, la croix sur lesépaules. 5'aimais cette image. !lle avait une influence profonde sur mon *me et parfois &e

     pleurais 2 cPté d'elle, car les X nourrices _ disaient

    X 'est pour nous sauver qu'il a souffert et qu'il est mort sur la croix... 7ous devons beaucoup l'aimer... _

    ela me réconfortait de baiser la pointe de sa robe ou l'angle de la croix et souvent &elui offrais une humble fleur pour lui démontrer mon sentiment. !t une grande tristesses'emparait de mon c\ur 2 ces moments-l2.

    ette image était posée sur un piédestal dans la chapelle principale et non pas sur l'autel, car 2 l'époque, aucune installation n'était prévue pour la recevoir, l2 ou ailleurs. ;l estvrai que dé&2 2 l'époque, &'étais une enfant malheureuse, car la souffrance m'accompagnaitdepuis ma naissance et &e souffrais non seulement de la nostalgie de ma vie antérieure dont

     &'avais le souvenir, mais aussi de l'insatisfaction que &e ressentais dans mon environnementfamilial que &e supportais difficilement, comme nous le verrons plus tard. ?ne de mes plusgrandes angoisses était la peur que m'inspirait un des mes frères qui, comme souvent dans lesfamilles nombreuses, avait l'habitude de me frapper sans raison pendant nos &eux d'enfants.eci me tourmentait et m'effraait au plus haut point, car ma sensibilité aiguisée exagérait lesfaits comme si &'avais subi un martre. 5e finis par me sentir complexée dans la maison demon père.

    ?n soir, sans que &e m' attende, &e fus emmenée dans mon corps astral, et &'apparentais toutes les caractéristiques de la mort apparente. Beureusement pour les autresmembres de la maisonnée, les faits se produisirent tard dans la nuit W c'est encore comme celaau&ourd'hui. )a seule qui s'en aper6ut fut la vieille nourrice qui dormait avec nous et qui avaitété témoin du premier épisode peu après ma naissance. !lle se mit 2 dérouler son rosaire,craignant de réveiller les autres, mais cela ne l'empêcha pas de m'imaginer souffrant d'unmalaise provoqué par les vers et c'est pour cela qu'elle me fit respirer du vinaigre. $aiscomme le remède se révélait inefficace, elle préféra faire ses prières qui furent certainementune excellente contribution pour la transe. e n'est que le lendemain que les faits furentconnus de tous, % compris par moi, qui me souvenais de ce qui s'était passé comme d'un rêvetrès lucide et intelligent.

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    0endant ce laps de temps, sous l'action du phénomène, &e m'étais vue 2 l'intérieur del'église que &'aimais, devant l'image du X @eigneur des 0as _, comme &e le faisais souvent,mais cette fois-ci &e me trouvais avant les marches qui montaient vers la chapelle principale.$on frère me torturait comme 2 son habitude en me battant furieusement, déchirant mesvêtements et me tirant par les cheveux. 5'étais terrifiée comme tou&ours. /lors, 2 un moment,

     &'appelai le @eigneur au secours. /lors, &e vis son image se détacher du piédestal avec la croixsur le dos, descendre les marches et tendre sa main libre vers moi en me disant avec bienveillance

    X %iens avec moi, ma fille... e sera le seul appui que tu auras pour supporter lessouffrances qui t'attendent... _

    5'acceptais la main tendue et &e m'appuais sur elle pour monter les marches de lachapelle principale... et &e ne vis plus rien, mais plus &amais &e n'oubliais cette vision dont lesouvenir est encore au&ourd'hui un baume pour mon c\ur.

    !ffectivement, de grandes épreuves et des témoignages, des larmes ininterrompues,

    sans &amais conna[tre de &oie dans ce monde, ont &onché le parcours de ma présente existence.$ais très tPt, &e me suis prémunie contre les difficultés, car &e n'avais que huit ans lorsque &elus mon premier livre spirite, puisque &e savais dé&2 lire 2 cet *ge.

    5e ne pouvais bien évidemment pas l'assimiler comme il aurait fallu, mais &e le lus de bout en bout, même si son stle classique me déconcertait. $ais sa trame principale, latechnique spirite expliquant le phénomène de la mort d'un des personnages, me touchèrent

     profondément et &e le compris parfaitement. e livre était le roman  0arieta e strela re6u par la médiumnité de Daniel @uare# /rta#u 2 "arcelone, en !spagne, vers 1LQG, et le chapitre  6e

     premier !our d'un mort eut sur moi l'effet de me pousser vers d'autres su&ets spirites.

    !t c'est ainsi que la Doctrine du @eigneur, l'espoir en @a &ustice, la foi et la patience quime portèrent tou&ours vers le @piritisme, le développement des dons médiumniques qui spon-tanément se sont imposés depuis mon enfance, me donnèrent suffisamment de force pour dominer et surpasser &usqu'2 au&ourd'hui les difficultés que &e dus subir pendant cette réincar-nation d'expiation qui est la conséquence inexorable d'un passé spirituel en disharmonie avecle bien.

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    Souvenirs des vies passées

     U 0ouvons-nous avoir quelques révélationssur nos existences antérieures S

     U 0as tou&ours. 0lusieurs savent cependantce qu'ils ont été et ce qu'ils faisaient W s'il leur était

     permis de le dire hautement, ils feraient desingulières révélations sur le passé.

    Allan 8arde/9 Le livre des Esprits, )@37

    `

    .. .plus le mal est grave, plus le remède doitêtre énergique. elui donc qui souffre beaucoup doitse dire qu'il avait beaucoup 2 expier, et se ré&ouir d'être bientPt guéri W il dépend de lui, par sarésignation, de rendre cette souffrance profitable, etde n'en pas perdre le fruit par ses murmures, sansquoi ce serait 2 recommencer pour lui.

    0Allan 8arde/9  L'Evangile selon le Spiritisme, /:ap7 V7 (*73

    De nombreux amis nous demandent souvent, personnellement ou dans les lettres qu'ilsnous écrivent, des informations concernant la réincarnation de leurs proches, et plus

     particulièrement la leur. $ais nous n'avons rien 2 a&outer aux instructions des !sprits qui ontorganisé le @piritisme. @i, comme il a été dit, la loi de la réation nous a caché notre passéspirituel, c'est parce que ces informations n'apportent aucun bénéfice pour notre progrès. /ucontraire, elles peuvent lui faire du tort, comme  l'ont si bien signalé /llan Vardec et sescollaborateurs. Routefois, les observations faites par les sages investigateurs des propriétés etdes forces de la personnalité humaine, de même que la pratique des phénomènes spirites, nousdémontrent sans équivoque que le voile de l'oubli ne s'étend pas tou&ours totalement sur notre

    mémoire actuelle en effa6ant tous les souvenirs de nos vies antérieures. ;l est vrai que detemps en temps surgissent des individus intègres aant des souvenirs de leurs vies passées quise révèlent très souvent exacts après des recherches minutieuses, et dans la plupart des cas,sinon dans leur totalité, leurs récits sont si logiques et si s]rs, qu'il est impossible de ne pas lescroire sans mettre en cause l'honnêteté de son prochain. D'autre part, le phénomène dessouvenirs des vies passées semble plus rare qu'il ne para[t, car nous pouvons avoir d'étrangesréminiscences sans savoir qu'elles sont le passé spirituel qui se manifeste timidement 2 nosfacultés. D'ailleurs, la plupart des personnes qui se souviennent ignorent les faits spirites, etelles subissent la situation sans vraiment comprendre ce dont il s'agit. 'est pour cela qu'ellesne parlent 2 personne de ce qui leur arrive.

    )'!sprit Dr /dolphe "e#erra de $ene#es, qui nous est si cher, observait dans desinstructions récentes qu'il nous concéda, que dans les asiles pschiatriques terrestres,

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     beaucoup de cas de folie supposée ne sont rien moins que des états aigus d'excitation dusubconscient qui se souvient d'existences passées tumultueuses ou criminelles qui apportent leremords dans le présent. )a même observation s'applique 2 l'obsession qui peut devenir letombeau des souvenirs d'un passé noirci par les erreurs, des erreurs abusivement révélées sousla pression de la victime d'hier qui est devenue le bourreau d'au&ourd'hui. "eaucoup de ceux

    que nous appelons des fous, ainsi qu'un bon nombre d'obsédés, affirment qu'ils ont été telle outelle personnalité, qu'ils ont fait ceci ou cela en mentionnant parfois des actes déplorables. ;lse peut que ces récits ne soient rien d'autre que des réminiscences parfois défigurées par unecirconstance du moment, d'un passé qui &aillit dans le présent parmi des chocs traumatiques et

     provoque une altération nerveuse ou mentale.

    )a loi divine, qui régit la condition de l'être incarné sur la terre, a prévu l'oubli desmigrations du passé, car c'est ce qui convient le mieux au commun des mortels, et c'est lasituation normale de tous les êtres. )e fait de se rappeler peut engendrer des chocs moraux

     parfois intenses sur la personnalité en provoquant des anormalités 2 des degrés divers selon lasituation de la morale et de la conscience de chacun, car seul celui qui se souvient réellement

    de son passé réincarnatoire pendant lequel il a commis des erreurs est en mesure decomprendre le déséquilibre et l'amertume que provoque une telle situation. ;l semblerait quele fait de se souvenir des existences passées soit une épreuve pour les créatures communes

     peu évoluées, ou une concession qui découle du mérite pour celles qui ont un niveau plusélevé sur l'échelle morale. Dans le premier cas, comme dé&2 dit ci-dessus, on constate souventune espèce d'obsession, provoquée ou pas par un ennemi désincarné, et dans tous les cas, celuiqui se rappelle et qui ne conna[t que des épines et des larmes tout au long de son existenceressent une grande tristesse et un découragement profond. /insi, tout comme l'!spritdésincarné de niveau inférieur souffre souvent et se déséquilibre &usqu'2 la folie face au défilémental de ses propres existences passées dévoées par le crime, le comportement de l'incarnédevient de plus en plus anormal sous l'influence du même mécanisme, qu'elle qu'en soitl'intensité.

    ertains hommes, néanmoins, souviennent de leurs vies passées sans subir cesdéséquilibres, sans pour autant perdre la raison. e sont les médiums positifs, c'est-2-dire ceuxqui sont dotés de grandes forces intermédiaires électromagnétisme, vitalité, intensitévibratoire, sensibilité supérieure, vigueur mentale en harmonie avec les forces phsico-cérébrales( et qui sont dotés de dispositions particulières gr*ce auxquelles ils sont mieux

     préparés que les créatures normales pour affronter le phénomène des réminiscences du passé.!n conséquence et vu la grande quantité d'informations existante sur ce su&et passionnant,nous pouvons déduire que le fait de se souvenir de son propre passé réincarnatoire est une

    faculté qui peut être médiumnique. @i elle est bien développée et équilibrée, elle ne modifiera pas le cours de la vie de celui qui en est porteur, mais si elle est en formation ou déséquilibrée par des circonstances moins favorables, elle peut provoquer des troubles lamentables, toutcomme la médiumnité courante, puisque le fait d'être médium n'implique pas que l'on soitspirite. @i celui qui se souvient, et qui souffre en conséquence des déséquilibres vibratoirescherche un remède pour trouver le soulagement dans les sources fécondes du pschisme, ilsera épargné de grandes déceptions. @i au contraire, il ne conna[t pas l'origine des faits et qu'ils'éloigne du pschisme, il sera considéré comme fou par tous et même par son médecin,même s'il ne l'est pas réellement. !t comme l'asile est le dernier endroit oE il trouvera laguérison, il ne pourra pas guérir.

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    $ais alors pourquoi des faits de ce tpe ne s'encadrent pas dans la vie organisée par les lois supérieures du plan divin S !st-ce que des cas comme ceux-l2 sont normaux dansl'évolution S

    ;l est très probable que oui, car c'est une faculté prévue pour atteindre la plénitude et

    qui demande un travail d'évolution. !n outre, l'!sprit, qu'il soit incarné ou pas, n'est-il pasl'artisan de sa propre gloire S eci explique les luttes terribles qu'il doit vaincre sur son parcours...

    Ju bien s'agit-il par hasard d'une punition S

    Dans les deux cas, ce sera un travail d'évolution...

     7éanmoins, selon les connaissances que nous avons de ce fait singulier, et que nousavons également vécu et donc senti, observé et étudié, nous pouvons affirmer que dans la

     plupart des cas, ce sont les effets de causes graves et donc une punition selon la loi naturelle

    des choses. -e fait peut également être amenuisé par les dispositions naturelles d'uneorganisation phsico-pschique très lucide acquise 2 partir de pensées travaillées par l'effortde l'intelligence, fruit du fa6onnement des dons de l'*me, lorsque ce fait ne provoque pas quede problèmes de conscience, puisque notre personnalité est riche en dons qui s'élaborentlentement, mais s]rement.

    )es précieux livres de l'enseignement doctrinaire spirite contiennent un grand nombred'informations sur le point qui fait l'ob&et de notre étude. Des hommes illustres du passé nousfont part non seulement de leurs propres convictions sur la réincarnation des *mes dans denouveaux corps, mais ils affirment, preuve 2 l'appui, qu'ils se souviennent de leurs viesantérieures. es hommes n'ont &amais démontré aucun signe de débilité mentale, ce qui nous

     permet de déduire que le fait est plus commun qu'on ne le pense, et que les cas extrêmes provoqués par ladite pseudo-folie sont effectivement une espèce de punition naturelle del'ordre des choses, une conséquence de vies antérieures anormales dans lesquelles foisonnentdes actions criminelles. Dans son ouvrage inestimable 6e problème de l'5tre et de la destinée,)éon Denis, le grand ma[tre de la Doctrine spirite, cite des cas intéressants de personnesconnues dans l'histoire qui se souviennent de leurs existences passées. 7otons que toutes ces

     personnes étaient dotées d'une intelligence lucide, qu'elles étaient même des personnesgéniales, ce qui permet de déduire que leurs pensées avaient été travaillées par le labeur intellectuel pendant de longues étapes antérieures W ceci revient 2 dire que la faculté de sesouvenir est plus ou moins développée et que cela n'engendre pas forcément de choc

    vibratoire violent

    <

    . /insi, voici ce qu'il dit dans le chapitre >;% de cette \uvre magistrale,dans la seconde partie, et nous demandons au lecteur la permission de transcrire des extraitsde l'original

    0-3 Autrefois9 la pratique du Spiritisme et l'enseinement que les Esprits nous dispensenta/tuellement sem4lent démontrer que d'autres /ir/onstan/es peuvent

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    !mpédocle affirmait que, quant 2 lui, X il se souvenait même d'avoir été successivementgar6on et fille _.

    D'après Berder Dialogues sur la $étempscose(, continue )éon Denis, on doita&outer 2 ces noms ceux de archas et d'/pollonius de Rhane. /u moen *ge, nous

    retrouvons cette faculté che# 5érPme ardan. 0armi les modernes, )amartine déclare, dansson o%age en 2rient, avoir eu des réminiscences très nettes d'un passé lointain. %oici sontémoignage

    X 5e n'avais en 5udée ni "ible ni bagage 2 la main W personne pour me donner le nomdes lieux et le nom antique des vallées et des montagnes. 0ourtant, &e reconnus de suite lavallée de Rérébinthe et le champ de bataille de @a]l. 9uand nous f]mes au couvent, les 0èresme confirmèrent l'exactitude de mes prévisions. $es compagnons ne pouvaient le croire. Demême 2 @éphora, &'avais désigné du doigt et nommé par son nom une colline surmontée d'unch*teau ruiné, comme le lieu probable de la naissance de la %ierge. )e lendemain, au piedd'une montagne aride, &e reconnus le tombeau des $acchabées et &e disais vrai sans le savoir.

    !xcepté les vallées du )iban, &e n'ai presque &amais rencontré en 5udée un lieu ou une chosequi ne f]t pour moi comme un souvenir. /vons-nous donc vécu deux fois ou mille fois S

     7otre mémoire n'est-elle qu'une image ternie que le souffle de Dieu ravive S _

    %ictor Bugo lui-même, qui nous est si proche, affirme qu'il est la réincarnation de5uvénal et d'!schle, alors que )éon Denis dans une autre de ses \uvres magistrales,  6a

     grande énigme, confesse que son *me a été troublée pendant une visite de la célèbrehartreuse, lorsqu'il sentit vibrer dans les tréfonds de son être les souvenirs d'une existencevécue aussi 2 cet endroit. %oons ce que sa plume vigoureuse nous raconte dans le chapitre 1de cet ouvrage

    )e cimetière du couvent est d'aspect lugubre. /ucune dalle, aucune inscription n'enmarque les tombes. Dans la fosse béante, on dépose simplement le corps du chartreux, revêtude son froc et cloué sur une planche, sans cercueil W puis, on le recouvre de terre. 0as d'autresigne qu'une croix ne désigne la sépulture de ce passant de la vie, de cet hPte du silence, dontnul, sauf le prieur, ne saura le nom véritable

    !st-ce la première fois que &e parcours ces longs couloirs et ces clo[tres solitaires S 7on

    9uand &e sonde mon passé, &e sens tressaillir en moi la mstérieuse cha[ne qui relie ma

     personnalité actuelle 2 celle des siècles écoulés. 5e sais que, parmi les dépouilles qui gisent l2,dans ce cimetière, il en est une que mon esprit a animée. 5e possède un redoutable privilège,celui de conna[tre mes existences évanouies. )'une d'elles  s'acheva en ces lieux. /près lesvingt années de luttes de l'épopée napoléonienne, dans lesquelles le sort m'avait &eté, las detout, éc\uré par la vue du sang et la fumée de tant de batailles, &' suis venu chercher la paix

     profonde.

    $ais aucun de ces exemples ne se compare 2 ceux qui touchent une autre personnalitéque cite aussi )éon Denis. ;l s'agit également d'un intellectuel, un poète asse# apprécié, dontle nom était 5osé $ér, tout simplement. )e =ournal 6ittéraire du : novembre 1LF< dit de luice qui suit, parmi tant d'autres références intéressantes sur le même su&et

    F

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    ;l a des théories singulières, qui sont pour lui des convictions. /insi, il croit fermementqu'il a vécu plusieurs fois W il se rappelle les moindres circonstances de ses existencesantérieures, et il les détaille avec une verve de certitude qui s'impose comme une autorité.

    /insi, il a été l'un des amis de %irgile et d'Borace W il a connu /uguste et Aermanicus W

    il a fait la guerre dans les Aaules et en Aermanie. ;l était général et il commandait les troupesromaines lorsqu'elles ont traversé le =hin. ;l reconna[t dans les montagnes des sites oE il acampé W dans les vallées, des champs de bataille oE il a combattu autrefois. ;l s'appelait alors$inius. ;l serait long de décrire les souvenirs de 5osé $ér, ce réincar-nationniste du siècle

     passé, qui vont &usqu'aux ;ndes, dans un passé lointain. ;l décrivait si bien les pasagesorientaux dans ses ouvrages littéraires que ses lecteurs étaient certains qu'il avait longuement

     parcouru ce pas. )e =ournal 6ittéraire a&oute pour conclure

    ;l faut l'entendre raconter ses poèmes, car ce sont de vrais poèmes que ces souvenirs 2la @edenborg. ;l est très sérieux, n'en doute# pas. e n'est pas une mstification arrangée auxdépens de ses auditeurs. 'est une réalité dont il parvient 2 vous convaincre

    )es exemples présentés par Aabriel Delanne dans son livre  /éincarnation, dont lalecture passionnante enrichit la pensée du spirite, sont tout aussi abondants. ;l est impossiblede les citer sans allonger notre su&et outre mesure. 7ous allons &uste transcrire pour le lecteur un de ces exemples 2 cause des circonstances charmantes dans lesquelles il s'est déroulé. ;l f]tvécu et décrit par $me $athilda de Vrap+off, une dame fran6aise mariée 2 un noble russe, en1L8, que $. Delanne connut personnellement. 0endant une cavalcade dans les immensesforêts de la province de rimée, cette dame récemment arrivée en =ussie après son mariage,s' perdit avec sa suite, sans parvenir 2 retrouver le chemin de retour ou tout autre chemin quiles mènerait 2 un village oE ils pourraient passer la nuit. 7otons que $me $athilda deVrap+off, qui était fran6aise, ressentait une telle attirance pour la =ussie qu'elle avait épouséun &eune russe W en s'adaptant 2 sa nouvelle patrie, elle ne fit que retrouver les ob&ets et lescoutumes qui vivaient dans ses pensées. 0erdus dans la forêt, la nuit tombée, la consternationétait générale et $athilda était la seule 2 se sentir tranquille. %oons avec quelle ma[trise elledécrit la scène de l'explosion de souvenirs d'une ancienne existence passée dans la solituded'un village russe de rimée, et &e demande pardon au lecteur de ne pas pouvoir transcrire lerécit dans sa totalité

    $on mari veut me rassurer, mais &e suis bien tranquille W &e sens que &e sais oE noussommes.

    ;l me semble qu'un autre être complémentaire est entré en moi et que ce doubleconna[t le pas et précisément cet endroit.

    0osément &e déclare qu'il faut se rassurer, que l'on n'est pas égaré, puisqu'il n' a qu'2 prendre la sente de gauche et la suivre, qu'elle nous conduira 2 un chemin plus largeaboutissant 2 une clairière et qu'au fond, derrière un rideau d'arbres, il a un village mi-tartare, mi-russe. 5e le vois, ce village, ses maisons s'élèvent autour d'une place bien carrée Wau fond il a un portique soutenu par d'élégantes colonnettes de stle b#antin. @ous ce

     portique une &olie fontaine de marbre, et derrière le portique, le perron d'une maison ancienneavec de petites fenêtres 2 croisillons W tout cela, charmant de vétusté et si harmonieux... 5em'arrête, &'ai parlé d'un trait, très vite, avec assurance W la vision est en moi si nette, si précise

    5'ai vu tout cela dé&2 si souvent, me semble-t-il. Rous m'entourent et me regardent avec

    Q

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    stupéfaction W quelle singulière plaisanterie ela leur para[t bien déplacé, mais ces4ran6aises...

    5e dois être très p*le W &e suis glacée W mon mari m'examine avec inquiétude, mais &erépète en criant

     U X Jui, oui, oui, tout cela est &uste, vous alle# voir _.!t &e tourne bride vers la sente gauche. omme on me traite en enfant g*tée et que les

    guides accablés sont assis par terre, on me suit un peu machinalement, ne se rendant pascompte de ce qui se passe.

    )e tableau évoqué est tou&ours en moi, &e le vois, &e suis calme et assurée. $on mari,très troublé, dit 2 son frère

    X /près tout, ma femme peut avoir un don de seconde vue, et puisque nous sommeségarés, allons avec elle W l2 ou ailleurs, qu'importé. _

    4orte de son approbation, &e pique de l'avant 2 travers les taillis de plus en plusclairsemés, &e coupe 2 travers bois, tant &e suis impatiente d'arriver. 0ersonne ne parle W la

     brume s'élève et rien ne fait pressentir une clairière, mais &e sais qu'elle est l2, droit devantnous et &e poursuis ma route.

    !nfin &'étends le bras et de ma cravache &'indique la clairière, mot magique. Jns'exclame, on s'élance, oui, c'est une clairière plus longue que large. Rous la voient dans la

     pénombre, le fond se perd dans la brume, mais les chevaux, eux aussi, semblent sentir que l'onarrive, ils galopent et nous arrivons 2 de grands arbres sous lesquels nous pénétrons.

    5e suis hors de moi, pro&etée vers ce que &e veux voir. ?n dernier voile se déchire.%oici une faible lumière, et en même temps une voix murmure non 2 mon oreille, mais 2 monc\ur

    X $arina, P $arina, te voici, tu reviens. Ra fontaine murmure encore. Ra maison esttou&ours l2. @ois la bienvenue, chère, chère $arina _.

    /h 9uelle émotion, quelle &oie surhumaine Rout est l2 devant moi, le portique, lafontaine, la maison. 'en est trop, &e chancelle et tombe, mais mon mari m'a dé&2 saisie et medépose doucement sur cette terre qui est la mienne, auprès de ma douce 4ontaine. omment

    décrire mon extase S 5e suis terrassée d'émotion, &'éclate en sanglots W des ombres sontaccourues, s'empressent W on parle russe, tartare. Jn m'amène vers la maison W mes &ambeschancelantes montent les marches. $on c\ur semble se broer en passant le seuil. 0uis, tout 2coup, la fiction fait place 2 la réalité W &e vois une chambre inconnue, des ob&ets étranges,l'ombre de $arina s'efface W &e ne saurai &amais qui elle a été ni quand elle a vécu, mais &e saisqu'elle était ici, qu'elle est morte très &eune W &e le sens, &'en suis certaine...

    Dans ce cas, notons que les réminiscences portent sur un moment précis. )esubconscient expulse momentanément sous une forte émotion, les ondes de souvenirs enfouisdans ses replis W il a un choc émotionnel et une souffrance indéfinissable, car pour lesréserves de l'*me humaine, il n'est pas facile de vivre un tel épisode. 'est pour cela que nous

     pensons que ce fait est plus courant qu'on ne le pense et qu'il ne mène pas tou&ours 2 la pseudofolie, sauf lorsqu'il a des problèmes de conscience très graves ou lorsque le cerveau

    L

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     phsique et le sstème nerveux sont trop fragiles pour supporter les chocs émotionnels qu'ilentra[ne, même si en général il émeut et bouleverse le patient.

    /près avoir exposé aux probables lecteurs ces témoignages au-dessus de tout soup6ondémontrant que la créature humaine peut, dans des circonstances exceptionnelles, se souvenir 

    de ses existences passées, il nous est plus facile de présenter aussi notre vécu dans ce domainesingulier, puisque nous avons aussi apporté dans cette incarnation certains souvenirs trèsvivaces d'épisodes précis de notre existence terrestre antérieure. 0our nous, cette réalité estune épreuve très difficile, et nous aurions certainement succombé 2 la folie la plus totale oumême au suicide si nous n'avions pas eu le bonheur d'être épaulée, depuis très &eune, par lagrandiose protection de la Doctrine des !sprits et de l'Yvangile de 5ésus-hrist qui onteffectivement les moens de résoudre toutes les difficultés de la vie humaine. 7ous précisonstoutefois que dans ces pages nous parlons des souvenirs directs qu'un individu peut avoir deses migrations terrestres passées et pas de révélations transmises par de possibles médiums.!n nous appuant sur les codes du @piritisme, nous pensons que sauf certaines exceptions trèsrares, ces révélations sont tou&ours douteuses W aucun de nous ne doit accorder beaucoup

    d'importance, car les mstificateurs de l';nvisible s'en servent souvent pour s'amuser auxdépens des spirites curieux et imprudents. )e médium peut aussi se laisser influencer par lesexcitations de sa propre imagination et dire, comme si cela avait été transmis par uninstructeur spirituel, ce que sa propre pensée a créé. Rout ceci est possible et même prévu dansles instructions de la science spirite et dans sa pratique. e que nous ressentons en nous, ceque notre conscience nous révèle, les visions que volontairement nos Auides @pirituels nousapportent pendant le sommeil qu'eux-mêmes provoquent, ce dont nous nous souvenons

     &usqu'2 l'angoisse, la nostalgie, le désespoir, la conviction réelle et non fantaisiste, et que notre propre vie nous confirme, ou bien ce dont nous nous souvenons avec le baume du réconfort,de l'émotion apaisante, de l'espoir en l'avenir ou même de la &oie sainte de notre esprit, voil2ce que nous pouvons accepter comme des témoignages de la vérité vécue lors d'autres étapesréincarnatoires. )es pages qui suivent, tou&ours extraites de nos mémoires, sont le récit denotre enfance qui fut pleine de tristesse 2 cause des réminiscences de notre existence passéeque nous avons gardées en réincarnant. )e lecteur pourra &uger que furent notre enfance etnotre adolescence, malgré tout réconfortées et apaisées par les vertus du onsolateur envoé

     par 5ésus sous la protection de l'/mour, du Rravail et de la 4oi.

    `````

    $a toute petite enfance est caractérisée par l'infortune qui fut certainement laconséquence de la mauvaise utilisation de mon libre arbitre dans mes existences passées. ?ne

    des raisons de cette douleur fut le souvenir très marquant que &'avais en moi de ma dernièreexistence. @elon les informations que m'ont données ma mère et ma grand-mère, puisque &evécus avec cette dernière une grande partie de mon enfance, dès l'*ge de trois ans &e refusaisde reconna[tre en mes parents, et notamment mon père, ceux que &e devais aimer avec sérénitéet tendresse. 5e sentais que le cercle de mes affinités affectives n'était pas celui oE &e me trou-vais 2 ce moment-l2, car &e me souvenais de mon père dans une existence passée, que &'avais

     beaucoup aimé, et longtemps &e demandais avec insistance qu'on me ramen*t che# lui. ;ls'agissait de l'!sprit -harles que &e voais fréquemment che# nous, comme &e l'expliquaisdans le chapitre précédent. 5e le décrivais en détail 2 qui voulait m'entendre, mais &e le faisaisen pleurant comme un enfant perdu parmi des étrangers. )orsque &'avais entre six et huit ans,

     &e sentais une nostalgie torturante de ce père, que &e ressens encore de nos &ours, mais qui se

    fait moins présente dans mon c\ur. )orsque ses apparitions étaient fréquentes, &e me sentaisentourée et 2 peu près sereine, car il me parlait, et nous bavardions, et tout comme pour l'autre

    8

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    entité, =oberto, &e ne me souvenais &amais le su&et de nos conversations. $ais, si lesapparitions s'espa6aient, &'étais alors envahie par une amertume insupportable, et cet étatdevint un problème pendant mon enfance, aussi bien pour moi que pour mes proches.

    5usqu'2 l'*ge de neuf ans, &e ne me souviens pas d'avoir demandé de mon plein gré sa

     bénédiction 2 mon père:

    , celui de l'existence actuelle. 5e refusais de le faire, car X elui-l2, cen'est pas mon père _, affirmais-&e avec véhémence et conviction. 0uis &e me mettais 2expliquer 2 ma mère qui essaait d'apaiser la situation, 2 lui-même et 2 ma grand-mère

     paternelle, que mon père c'était l'ange bon de mon enfance, le personnage qui remplissait messouvenirs.

    0@3 Au Brésil9 par tradition9 il était normal que les enfants demandent la 4énédi/tion deleurs aDnés 0pre9 mre9 rands+parents9 on/les et tantes3 lorsqu'ils les saluaient F /'était unemarque de respe/t7 ;ette pratique a quelque peu disparu9 mais elle perdure en/ore dans les/ampanes et dans quelques familles en/ore trs atta/:ées au5 traditions 0ndt37

    Des détails singuliers me venaient en tête 2 cette époque lorsque &e parlais de la Xmaison de mon père _, &e décrivais une cour qui m'était très familière avec des tuiles encéramique, coloniales, dans laquelle X mon carrosse _ entrait pour que &e puisse monter eten descendre. De l2 partait un escalier intérieur par lequel &e montais aux étages supérieurs,racontais-&e en sanglotant et en décrivant la maison afin qu'on m' ramène, et la rampe, dont le

     balcon était taillé en relief, peint en blanc avec des frises dorées, était décorée d'une biche poursuivie par un chien et par un chasseur prêt 2 tirer avec sa carabine. )e chasseur, &e lecompris plus tard, était de tpe hollandais du >%e siècle. Routefois, &e ne parlais &amais de mamère de l'époque, c'est-2-dire de mon existence passée, ce qui me porte 2 croire que &'étais

     plus proche de mon père puisque c'est le sentiment que &e lui portais qui traversa le temps etqui surmonta même les difficultés d'une réincarnation. 0ourtant &'avais le souvenir des tenues

    que &e devais porter, et gr*ce 2 ce détail, plus tard, &e sus 2 quelle l'époque &'avais vécu ma der-nière existence terrestre c'était l'époque d'/llan Vardec, de %ictor Bugo, de 4rédéric hopin,c'est-2-dire entre 1LG et 1LQG sous le règne de )ouis-0hilippe et l'!mpire de 7apoléon ;;;(.

    / l'heure du bain, le soir, &e demandais souvent 2 ma grand-mère de m'apporter marobe en dentelles noire, large et empesée avec de grands volants, doublée de soie rouge, quin'existait pas che# nous et que &e n'avais &amais vue. 5e demandais mes mitaines &e disais Xdes gants sans doigts _ alors que &e n'en avais &amais vu non plus(, &e voulais ma mantille et lecarrosse pour aller me promener, car X mon père m'attendait pour aller nous promener _. 5em'étonnais de ne rien voir de tout cela, ni même les tableaux qui vivaient dans mes souvenirs,de grandes toiles que &e cherchais partout dans la maison pour les revoir sans toutefois les

    trouver et qui devaient certainement faire partie d'une collection d'art ou d'une pinacothèquedes ancêtres de ma famille de l'autre existence. 5'étais très dé6ue lorsque &e voais les murs

     pauvres de la maison de ma grand-mère ou de celle de mes parents W &'étais alors prise par d'horribles attaques qui m'hallucinaient, de véritables crises de nerfs ou accès de la sorte,accompagnés d'un déséquilibre indescriptible des sentiments et d'une nostalgie surhumaine siforte qu'elle me menait presque 2 la folie. 5'oscillais alors pendant des &ours et des nuits entre

     pleurs et excitation et &e perturbais toute ma famille. !t tou&ours pour la même raison l'enviede retourner X che# mon père _ d'oE &e me sentais bannie, la nostalgie angoissante que &esentais de lui et de tout le reste dont &e me sentais séparée. Dans de telles conditions, &en'arrivais &amais 2 me distraire avec les compagnons de mon *ge W &e ne ressentis donc &amaisle plaisir des &eux d'enfants. D'ailleurs depuis mon enfance, nulle part &e ne trouvais desatisfaction et de &oie. 5e fus donc une enfant difficile, sombre, excessivement sérieuse, uneenfant sans rires et sans bêtises, tourmentée par la nostalgie et par les angoisses, une image

    G

  • 8/19/2019 Pereira Yvonne Do Amaral Fr Souvenirs de La Médiumnité Jys

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    sur terre de ces réprouvés du suicide qui sont décrits dans les livres qui traitent de ce su&et.)es seules consolations pour soulager mes maux venaient des devoirs scolaires, puisque trèstPt &e fréquentais l'école, et de l'amour que &e portais 2 ma grand-mère paternelle, dont &'ai dé&2

     parlé, et qui, malgré qu'elle fut plutPt matérialiste, m'enseigna très tPt 2 prier pour supplier la protection de la Rrès @ainte $arie.

    )orsque &'avais sept ans, &e me souviens encore d'un &our oE on essaait de me forcer 2demander sa bénédiction 2 mon père. 5e refusai en expliquant avec véhémence

     U ;l n'est pas mon père )e mien porte une veste très longue un manteau ou autretenue similaire( avec une petite cape sur les cPtés les habits masculins du temps de )ouis-0hilippe en 4rance(, un chapeau haut de forme et des cheveux X 2 moitié gris _ blancs( et

     plus longs. ;l a de grandes moustaches. !t il est X un peu vieux _... et pas &eune comme Xcelui-l2 _

    ette franchise, qui pour moi était snonme de grande douleur, pour les autres n'était

    qu'effronterie et impolitesse. !lle me valut le droit 2 une bonne fessée donnée par mon père W &'en fus très surprise et me pris pour une martre, puisque &'étais punie sans savoir pourquoi  pour moi, mon père était l'!sprit que &e voais souvent et dont le souvenir m'emplissait d'unemélancolie inconsolable. !n réalité, &'avais plus besoin d'un traitement phsique pour soigner mon sstème nerveux et mon sstème pschique et de fluides pour soulager mon périsprittraumatisé, que de corrections ou de ch*timents corporels dont &e ne comprenais pas la cause.$a véritable punition était l2, dans la torture qu