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Pauvre Socrate - ensembleoffrandes.comensembleoffrandes.com/da/PAUVRE_SOCRATE.pdf · trois textes de Platon dans la ... Variations - le Lieu Unique. Pianiste et claveciniste, Samuel

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PauvreSocrate

Chantier musical et visuel radicalement modeste

Pauvre SocrateChantier musical et visuel radicalement modeste

Ensemble Offrandes

Poline Renou soprano Samuel Boré piano et direction musicale

Frédéric Tétart création visuelle

Coproduction : La Fonderie, Le Mans Soutien : SPEDIDAM

Recherche de coproducteurs et soutiens en cours

Forme scénique : concert scénographié / Durée : 1h10

Eléments techniques : piano d’étude, droit / espace nu, dédié ou non au spectacle

Calendrier de production : Jeudi 4 au dimanche 7 janvier 2018, première période de résidence : travail de Socrate et Cheap imitationLa Fonderie, Le Mans (72)Samedi 6 janvier 2018, 11h, ouverture d’étape de travail et présentation du projet Pauvre SocrateLa fièvre du samedi matin, La Fonderie, Le Mans (72)Printemps 2018, seconde période de résidence : travail de l’installation plastique (demandes en cours)Printemps 2018, présentation d’étape de travail, Galerie Hus, Paris (75)Automne 2018, troisième période de résidence : travail des aspects scénique et performatif (demandes en cours)Date et lieu de création envisagés : La Fonderie (Le Mans), automne 2018

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Un chantier musical et visuel radicalement modeste

Socrate, composé en 1918 d’après trois textes de Platon dans la traduction française de Victor Cousin, est l’œuvre la plus limpide et la plus mystérieuse d’Erik Satie : une musique « blanche », dépouillée de toute volonté expressive, déroulant sur une trentaine de minutes un univers sonore minimaliste avant la lettre, d’une fascinante intégrité. En 1969, pour accompagner une chorégraphie de Merce Cunningham, John Cage compose une sorte de palimpseste musical intitulé Cheap Imitation – calque spectral de la structure du Socrate de Satie, expérience d’écoute aux confins de l’ascèse sonore…

Pauvre Socrate est un projet musical, visuel et conceptuel qui propose d’entendre et voir comment la blancheur, la pauvreté, l’intégrité de la partition de Satie sont encore

creusées par le compositeur américain. Les trois mouvements du Socrate d’Erik Satie (soprano et piano) alternent avec Cheap Imitation, trois pièces pour piano solo de John Cage – la chanteuse et son partenaire (jouant sur un piano droit d’étude) apparaissant dans une installation lumineuse créée in situ. Le travail sur la lumière pensé par Frédéric Tétart à partir des discours et textes de Cage, réinterroge cette matière réduite à son strict minimum.

En creux… les fantômes d’Erik Satie et de John Cage, mais aussi celui de Marcel Duchamp - l’éleveur de poussière qui, à Paris dans les années 20, à New York dans les années 50, a côtoyé l’un et l’autre de ces deux compositeurs, et représente aujourd’hui encore la plus radicale des remises en question de nos présupposés sur l’art. « Il s’agit bien évidemment de mettre en rapport les choses qu’on s’était proposé de faire en relation avec les choses alentour qu’on ne

s’était pas proposé. »(John Cage, Silence)

En partant toujours de l’étant donné des lieux susceptibles de l’accueillir (lieux de diffusion traditionnels, espaces d’art contemporain, lieux dits alternatifs etc.), cette performance pluridisciplinaire d’une durée approximative d’1h10 est présentée au terme d’un workshop de quelques jours cherchant à remettre en jeu, avec les publics impliqués, les modalités de réception d’une œuvre d’art.

Dans la lignée du travail mené depuis 2012 par l’ensemble Offrandes autour de la musique de Cage (notamment dans son rapport à Satie), des conférences intempestives, des ateliers de pratique musicale ouverts à tous, des performances participatives, des exercices de silence ou de musique d’ameublement accompagnent l’investissement progressif du lieu d’accueil.

Pauvre Socrate

© Poline RENOU

Elevage de poussière, Marcel Duchamp

(© M

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Troisième présence : la lumière

Travailler à partir de Cage aujourd’hui ce serait, par exemple, partir du présupposé qu’il n’y a pas d’objet d’art préalable aux situations, mais un geste artistique convoqué par l’au-dehors, action discrète tissée dans un ensemble, révélant ou modifiant une situation existante de façon non-destructive. Travailler avec la lumière consiste à révéler et modifier in situ les espaces en partant de l’étant-donné de chacun des lieux rencontrés : particularités de leurs volumes, entrées et sorties, ouvertures, jours, ombres, obscurités, textures, couleurs, résonnances, traces et polarités déposées par les mémoires et les usages… Sauf si cela s’avère impossible ou contradictoire, nous travaillons avec ces espaces une fois entièrement vidés de leur mobilier. Considérer un lieu donné c’est établir avec lui un lien organique, en sonder et en réveiller les potentialités et les laisser vivre. C’est donc un geste fondé sur l’au-dehors et non un acte qui cherche à

plier le lieu à un désir d’expression. C’est la formalisation de questions adressées au lieu par le biais de la lumière – que le lieu questionne en retour - et du travail des seuils. Par ses qualités à la fois minimale, matérielle et abstraite, la lumière pénètre, creuse, efface, révèle, dilate la matière, fait travailler les strates et les dimensions spectrales du lieu. Plus la lecture de l’espace s’affine, plus se précise la qualité particulière du vide qui est à l’œuvre, plus nous pouvons le laisser respirer et le faire entrer en vibration. Cette vibration physique du lieu vide se réalise par une série d’actions matérielles – nous n’en attendons aucune révélation mystique – nous y découvrons en revanche tout un champ métaphysique, la capacité de faire surgir au milieu du quotidien une abstraction déjà existante, une plasticité de plus en plus variée du vide. C’est avec cette matière vivante, mouvante, qu’on interagit. Il faut chercher de quelle façon le contexte s’organise avant de pouvoir jouer avec lui ; il faut le travailler, le faire travailler, prendre le temps de ne rien vouloir en faire ;

maintenir jusqu’au bout l’exigence de la relation, en refusant la facilité d’une mise en ordre forcée.

Frédéric Tétart, créateur lumière

Pauvre Socrate, première présentation à la Fonderie, Janvier 2018, Poline Renou & Samuel Boré (© X

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Piano et direction musicale Explorant depuis une vingtaine d’années la relation très forte existant entre Erik Satie et John Cage, Samuel Boré joue régulièrement la musique de ces deux compositeurs : à Los Angeles en 2012 (centenaire de la naissance de Cage) et à Arcueil en 2016 (150ème anniversaire de la naissance de Satie), à Bruxelles (Nuit Blanche 2013), Genève (Festival Cataclysmes Piano, 2016) et tout récemment à Nantes dans le cadre du Festival Variations - le Lieu Unique. Pianiste et claveciniste, Samuel Boré, après des études supérieures de lettres classiques, s’est d’abord spécialisé dans l’accompagnement vocal à la suite de son travail auprès de personnalités comme le baryton et pédagogue Alain Buet, la chef de chœur Valérie Fayet ou le ténor Bruce Brewer, maître du bel canto. Il est toujours un partenaire très apprécié dans le domaine du lied et de la mélodie française, que ce soit en récital ou à l’occasion de stages ou de masterclasses.

Soliste, il joue avec prédilection Haydn, Schubert, Brahms, Berg ou Debussy mais s’intéresse aussi à des répertoires moins fréquentés (Janáček, Szymanowski, Mompou, Villa-Lobos…).

Privilégiant le hasard des rencontres et des lieux, il s’est produit dans divers endroits en Europe, en Asie et aux Etats-Unis, et jusque dans les vallées les plus reculées des Cévennes. Son goût pour la littérature et les arts visuels lui a souvent fait croiser des chemins imprévus, et il espère bien que ça continue comme ça. Dans le cadre des activités d’Offrandes, dont il partage la direction artistique avec le compositeur Martin Moulin, il conduit des projets autour de John Cage, Erik Satie ou Tom Johnson, et joue tous types de claviers (piano, toy piano, ondes Martenot, harmonium…) pour la création d’œuvres de Santiago Quintans, François Rossé, Elvio Cipollone… En 2016, il assure ainsi la direction musicale de la création mondiale des Seven Septets de Tom Johnson. En 2017, il est également chef de chant et conseiller musical pour la création Sombre rivière du metteur en scène et auteur Lazare au TNS de Strasbourg.

Soprano

Après des études de piano, basson et musicologie, Poline Renou étudie le chant avec Alain Buet au Conservatoire du Mans, puis se spécialise dans l’interprétation de la musique ancienne au C.N.S.M.D. de Lyon dans la classe de Marie-Claude Vallin. Elle se dédie aux répertoires Médiéval et Renaissance avec l’ensemble Huelgas (direction : Paul Van Nevel). Avec cet ensemble, elle se produit partout dans le monde et a enregistré plusieurs disques salués par la critique. Elle intervient en tant que soliste auprès d’autres ensembles tels que Doulce Mémoire, Jacques Moderne ou Gli Angeli, dans un répertoire de musique baroque.

Poline Renou se consacre également à la musique contemporaine, mais aussi au jazz et à l’improvisation, notamment avec le saxophoniste et clarinettiste Matthieu Donarier (leur album Kindergarten est paru chez Yolk Records en 2008). Elle chante dans la création de la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker "En attendant", au sein de la compagnie Rosas (création au Festival d’Avignon 2010). Elle travaille avec le compositeur Alain Mahé à l’élaboration d’une bande-son pour la photographe et plasticienne américaine Nan Goldin (Scopophilia, commande du Musée du Louvre, 2010-2011).

Depuis 2010, elle participe aux créations de l’Ensemble Offrandes autour des musiques de György Kurtág, John Cage, Tom Johnson, Martin Moulin, Elvio Cipollone.

Samuel Boré

Poline Renou

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Création visuelleDepuis plus de vingt ans, Frédéric Tétart explore les domaines de la vidéo, de la photographie, du son, de l’installation, et de l’écriture. Avec Laurence Rondoni, il a co-dirigé le laboratoire et le festival pluridisciplinaire Descent-Danse de 1998 à 2001 à Tours. Il est également co-fondateur de p-o-s, et du site internet p-o-s.org, 2001, dans le cadre du projet Initiatives d’artistes de la Fondation de France.

Il expose ses photographies dans de nombreux lieux en France et réalise deux films sur le danseur butô Ko Murobushi et le musicien Alain Mahé. Il crée également des lumières, du son et des espaces pour des installations dans l’espace urbain dont Requiem, au Festival Rayons Frais, à Tours (2006).

Il collabore étroitement aux chorégraphies, crée des espaces, des lumières, des images, du son et des scénographies pour les danseuses Carole Paimpol, Laurence Rondoni, Tal Beit-Halachmi, pièces invitées au Studio-Vitry, au CCN de Tours, au Quartz de Brest ou dans le cadre de cartes blanches à Montpellier Danse.

Depuis 2007, il se consacre intensivement au travail théâtral, radiophonique et cinématographique de l’Atelier hors champ dont il partage la direction artistique avec Pascale Nandillon. Leur dernière création Les Vagues, d’après Virginia Woolf, a été jouée au Théâtre de l’Echangeur (Bagnolet) et redonnée au Théâtre du Soleil en septembre 2016.

Invité à enseigner en tant qu’artiste plasticien, Frédéric Tétart travaille à établir des passerelles entre les différents médiums artistiques : à l’École des beaux-arts de Cherbourg autour des écritures et de l’improvisation (2003) et à l’École supérieure des beaux-arts de Tours depuis 1998 pour des ateliers de recherche autour de la danse, de l’image et du son, des séminaires multimédias et des voyages d’études en Italie et en Inde, des séminaires de création lumière.

Frédéric Tétart

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Vues d’une installation lumineuse in situ, réalisée à l’Ecole des beaux-arts de Tours lors d’un séminaire avec les étudiants, sous la direction de Frédéric Tétart

Offrandes est un ensemble instrumental à géométrie variable créé en 2010 et accueilli depuis ses débuts à la Fonderie, lieu d’expérimentations et d’échanges artistiques. Arpenter des territoires musicaux peu ou mal connus ; inventer de nouvelles formes de partage avec les auditeurs ; cultiver un dialogue vivant avec d’autres disciplines (littérature, théâtre, danse, arts visuels…) : telles sont les ambitions d’Offrandes. Placé sous la co-direction artistique du compositeur et chef d’orchestre Martin Moulin et du pianiste Samuel Boré, l’ensemble s’attache à explorer et éclairer les modernités musicales - depuis Bartók, Berg ou Debussy jusqu’aux créations de compositeurs contemporains. Outre ses créations autour de Xenakis, Janáček, Cage et Kurtág, Offrandes développe une politique de commande et de diffusion d’œuvres de compositeurs d’aujourd’hui : Santiago Quintans, Martin Moulin, Tom Johnson, Elvio Cipollone, Jin Xue, Frédéric Reynier, François Rossé, …

En 2018-2019, l’ensemble travaillera à deux chantiers de créations. Pauvre Socrate revisitera les musiques d’Erik Satie et John Cage sous un jour minimal. L’opéra de chambre Schippel le bourgeois, d’après Carl Sternheim, se placera à l’intersection de la musique, de la danse et du théâtre pour en explorer les possibles, en dialogue entre le compositeur Martin Moulin, le chorégraphe François Verret et le metteur en scène Frode Bjørnstad.

Depuis octobre 2010, tous les premiers samedis du mois à 11heures, l’ensemble propose un rendez-vous musical régulier à la Fonderie. Ni jaune, ni aphteuse, ni maligne, La fièvre du samedi matin est, pour les musiciens d’Offrandes, l’occasion de présenter au public des petites formes autour de ses répertoires de prédilection – qu’il s’agisse de musique écrite ou d’improvisation, de propositions artistiques déjà éprouvées ou de chantiers en cours. Face à la rigueur et à la légèreté mêlées des musiciens, la position de spectateur est activée : entendre ce que lors d’un concert, peut-être, on n’entendrait pas, et qui pourtant est là, décomposer les mouvements, ouvrir le champ de perception – et découvrir peu à peu, joyeusement, comment l’écoute est une activité. Depuis 2014, les Fièvres contagieuses disséminent cette proposition sur le territoire régional et au-delà. Ateliers, répétitions ouvertes, rencontres, stages et pholharmonies sont au cœur des activités de l’ensemble et accompagnent chaque création. Ces moments d’échanges privilégiés sont conçus en collaboration avec les partenaires : acteurs culturels, établissements scolaires ou d’enseignement artistique, centres hospitaliers et pénitentiaires…

Avec le soutien du Ministère de la Culture, Offrandes organise une académie des jeunes compositeurs.L’ensemble Offrandes est soutenu par la Ville du Mans, le Département de la Sarthe et la Région Pays de Loire, et bénéficie depuis 2016 de l’aide à la structuration de L’Etat-Préfet des Pays de la Loire. La SACEM et de la SPEDIDAM accordent également leur soutien aux projets de l’Ensemble Offrandes.

L’ensemble Offrandes

© Poline RENOU

www.ensemblesoffrandes.com

EnsembleOffrandes

Diffusion :Damien Fabre06 65 02 35 [email protected]

Direction Artistique :Martin Moulin06 74 39 18 34

Samuel Boré 06 28 04 09 37

[email protected]

Licences : 2 10643773 1064378

© Poline RENOU