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Paul Harry LaurentLe vin d’une prose d’écolier
Le chasseur abstrait éditeur
Le chasseur abstrait éditeursarl unipersonnelle au capital de 2000€ - 494926371 RCS FOIX
12, rue du docteur Jean Sérié09270 Mazères - France
Tel: +33 ( 0 )5 61 60 28 50
ISBN : 978-2-35554-069-1EAN : 9782355540691
Dépôt Légal : mars 2009
Copyrights :© 2009 Le chasseur abstrait éditeur
Paul Harry LaurentLe vin d’une prose d’écolier
Le chasseur abstrait éditeur
Le vin d’une prose d’écolier
un livre rêve sous vos yeuxun livre songe aux annéesà travers les annéesles émeutes les orages et le fracas du cœurdisent la même histoirec’est le même personnage qui change de chapeautout dépendra du temps qu’il faithumainremporter en un coup de désl’histoirece jeu où tu fus roi et destituéobtenir du futur ce dont est capable la vieta lettre d’assomptionci-joint les fruits de la tempête qui t’arrivent en plein coeurta sentence en imagesen un mot double ou en un rêvet’en as fait des voyages en un jouret des commissions sous la pluie
humainje n’ai su retenir les années de photoje n’ai nulle mémoire
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en quelle langue fut écrit le texte qui me condamnaj’ai revu le lieu de l’évènementune ombre pèse sur l’histoireun manteau accroché à l’entréeun passé simplele chapeau de lainequ’une main combla de magnoliasun souffle d’huile qui a ses lueursque de voyages en un jourque de commissions sous la pluie
humainle propos qu’on va lireest beau
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Charles, mon cousin Charles, aux dents pur lait…
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je me disais mourir– ou presque –de ne plus vous revoir si souventà le dire simplementmon petit feu ravivede vous savoirvivant
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Les écoliers d’un faubourg de Vienne lui envoient une carte et une boîte de craies. C’est une affaire de séduction, un baiser de ferveur à une terre inconnue. Un silence de pitié mêlé d’estime livre la guerre à ses lumières et lui obtient un beau problème à son image. Comme tout tourne vers le centre et le centre est aveugle, il salue ses premières erreurs pour signer un immense succès.
— Nature, tu n’as pas été chiche avec moi, je peux donc m’offrir un grand coup de vin blanc.
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uti itanaître si beauitu itamadu premier germe à la dernière fleuriti ama ankeet quelle est cette langue dans ma boucheiti ama itutellement mienne que je m’en passe
utu ankenaître d’un motutu anke utud’un mot payslà où je visune pauvre niche sur la terrevisitée par toutes les lumières du firmamentelles tentent leur chance par mon verbeutu ita itipar ma fleur
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utu itaun grand silence sur la terreiti ama ankeil souffle dans ma nuit un vent étrangevenu des îles de la terreutama utamail flotte dans l’atmosphère une extrême imminenceutama iti ama ankeun vent étrange flotte dans ma nuitet le baume nostalgique d’une chose à venir
utu itasilenceun grand silence sur la terreita itiune île étudieita iti ankeune île dort penchée sur la trame des eauxc’est le plus beau pays du monde
utu ita une présence par iciutu ankeun mystère qui cache son sensutu anke utupudeur voile précieusement son corpsutu anke utuune chose qui n’affirme rien
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utu ita iti ankeici le site regorge d’eauita iti ankec’est le plus beau pays du monde
uti ituprésences je vous voisuti arimoteusplendeur de l’invisibleuti arimoteu ankeet qui se lit si bien en un livre pour angesita iti ekeune île fustigée par la tempêtearimoteu ankeet toujours soutenue par la beauté du songeuti ayimotuet léchée de vos larmesde vos plumeaux de brise
uti ituprésences je vous voisayi motu ayiune lueur dans l’œil d’une viergele point d’onyxita iti utu ankequi ne l’a vu n’aura rien vu du toutdu grand tout
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uti ayi ituprésences je vous tiensqui est-ce qui parle par ma bouche
et qui se dit si bien en une langue du silenceuti ayi itula muse la lyre et toute la musiqueque l’oreille entend bien sans être visionnairequi ne l’a entendun’aura rien entendu du tout du grand tout
présencesvous m’avez habité et logérire glacial polaire au milieu des Antillesvérités étouffées qui toussèrent dans ma nuitprésences je vous remercievous avez parfumé mon passage
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Je mourrai d’un soleil étrangeimperturbableclarté sur fond de minuit provincialet sans bornes
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je me tiens là des heures méditantnous sommes deux silences sur ce bancmaints objets familiers ont dû changer de sens par icipeut-êtreenfants de la même fleur et de la même saisonsommes-nous assis sur le même malheur
des heures je me demandel’idée fleur peut-elle se flétrirse perdre et ne plus se revoirprincessele siècle n’entend plus rien à nos accents d’oiseauxà nos silences
jeunes gens causeurs et musiciensnous sommes deux énigmes sur ce bancmoi je porte tenue de ville pour conduire à demeureune mortetoi tu réapparais dans la mousse du vin
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chosesqui attendent d’avoir un nomquand je serai devenu mageje vous ai renvoyé mon ombrevous a-t-elle parlé comme un homme
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la nuitrideau jeté sur fond de clarté nued’ivressepour couvrir l’angle que j’ai mis dix jours à arroseret protéger mes côtes du verdictet du froidla nuit aura poussé des ailes tendresgosseprêtant le flanc aux merveilles du mondeavançant dans mes bottes neuvesauxquelles je lègue l’art de modeler mes passur une terre encre virginale de la nuitje fais un vœu qui vient du cœurqui allie diction et piétéj’arrondis mes lèvres en un frénétique bouquetpour vous dédiermon tourbillon
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un monsieur sans mythologiecomme on en voit dans cette villemarche sur sa lignecomme un train sur ses rails
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Souvenirs de famille à Notre-Dame
il m’arriva d’avoir la meute aux troussesau milieu de la nuitje courus frapper à ta porteet tu outrepassas une vieille règle de prudenceà tes risquestu m’accordas l’asile sur les terres paternellescar nous on est frèresdès avant les pupitres de la sixième Janavant nos escapades dans le bosquet de Notre-Damec’est ce qu’il faut croiresinon d’où tenions-nous cette langue à nous deuxqui était entre nous l’uniforme du cœurdans un collège où l’on n’en portait paset c’était à la fois le pain et le lait de ce temps-làte souviens-tu de nos lettres de jeunesseje caresse toujours cette adorable erreurl’algèbre de la sagessequi me rend les clés de mon énigmatique destinm’ouvre grandes les portes de notre petite histoirece quelque chose encore qu’on eût dit de là-basn’est que la fine gouttelette d’eau mentale
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une illusion de prixautrement la vie devient affreuse et désertiquesans oasis et sans fleur
frèreje reviens honorer une ancienne classe d’élocutionje rapporte le legs et le flambeaunos souvenirs de famille et toutc’est toujours moi le vieux frère de chacun et de tous
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mon cœur cette monture allègresur quelles voies tortueuses et massacrantesvers la beauté du mondec’est moi la pierre du voyou qui dégringole à toute allurele long du versant pittoresque de la montagne rudeblessé au flanc gauche au talon et aux fessesje foule ma cheville au seuil de douteuses amitiés
ma têtes’est heurtée contre les portes de la nuitma tête amande casséepauvre renégat de ma beautédevant une inhumaine glaceje rêve d’une fenêtre quelque part hors du quartier d’Euclideoù cacher ma têteet recueillir ma primale fragrance en une sainte main
ma têtema tête fêlée de cent côtésque j’hérite d’un juif sublime
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avec des filets de sangdes caillots de sang seccontre les gonds des portes de la nuit
ne pas confondre avec le vernis
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désormais maître de mes gestesje déploierai mon voile blancet le monde aura peur de cette pureté
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ceciestla seule lunelevéepilléeenfouietrempéeles hommes l’aiment comme un tabou
[ … ]
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chez Le chasseur abstrait éditeur :
collection Lettres Terres
– James Noël : Poèmes à double tranchant - ( poésie )
– Dovilas Anderson : Les îles en accent aigu - ( poésie )
– Antoine-Hubert Louis : Sève d’amantes - ( poésie )
– Fred Edson Lafortune : En nulle autre - ( poésie )
Le chasseur abstrait éditeursarl unipersonnelle au capital de 2000€ - 494926371 RCS FOIX
12, rue du docteur Jean Sérié09270 Mazères
France
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imprimé en France par :Le chasseur abstrait
achevé d’imprimer le 5 mars 2009
ISBN : 978-2-35554-069-1EAN : 9782355540691
Dépôt Légal : mars 2009
www.lechasseurabstrait.com
En Haiti, dans le cercle fertile et sulfureux des intellectuels, le nom de Paul Harry Laurent revient souvent comme ce poète qui a dévoyé, voire même grillé son avenir pour s’être mêlé de trop près à la vie privée des mots. Quoi de plus flat-teur pour « ce solo moteur qui déballe fantasmes par kilos » en ces temps ou les coeurs tournent à vide.« Invité à voir, je naquis » devant cette Prose d’un Cahier d’écolier chronique d’un beau diable quadragénaire en état de pureté.
James Noël
