PAROLES et RESPECT - occe.coopad38/IMG/pdf/Livret_Paroles_et_respect.pdf · Page 3 sur 26 Parler pour apprendre ensemble: coopérer Au cours de situations d’apprentissages coopératives

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PAROLES et

RESPECT

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Paroles & Respect

En cette année 2011-2012 , les Délégués Départementaux de l'Education Nationale et l'Office Central de la Coopération à l'Ecole de la Drôme vous invitent à participer au projet « Paroles & Respect », une action pour promouvoir et défendre l'école publique. Il s'agit d'une grande opération annuelle, avec des actions conduites dans les classes qui se termine par une journée événementielle le 11 mai prochain qui permettra de montrer les travaux entrepris, mais aussi à des classes de se rencontrer sur le thème de la parole et du respect.

Un projet pédagogique : La parole est l’outil central de communication dans les écoles. Elle est au cœur des échanges entre les adultes et les enfants, entre les élèves. Elle sert de support aussi bien dans les apprentissages de la classe que dans les jeux dans la cour de récréation. Se préoccuper de l’apprentissage des formes de la parole, c’est se poser la question du “vivre ensemble”, des objectifs de la communication pour qu’elle soit respectueuse, pacificatrice et porteuse de sens. La parole devient ainsi véhicule de respect : respect de soi, des autres, des règles, de son environnement. Ce projet permet aux classes d’explorer les divers aspects de la langue orale, que nous catégorisons ainsi :

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Parler pour apprendre ensemble : coopérer

Au cours de situations d’apprentissages coopératives ( jeux coopératifs, temps didactiques,...), de marchés de connaissance, les élèves exercent la parole comme outil d’apprentissage.

Parler pour organiser la vie ensemble : respecter les règles, éducation civique

A l’aide de conseil de coopération, de conseil d’élèves, de délégués, les enfants apprennent

à construire les règles de la vie collective, ainsi que des connaissances sur la vie

démocratique.

PAROLES &

RESPECT

Parler pour se construire avec les autres : respecter,

être tolérant

Autour des moments philo (débats à visée philosophique), il s’agit de comprendre que tout le monde ne pense pas la même chose, et de

découvrir l’unité et la diversité de la pensée humaine.

Parler pour vivre sans violence : se respecter,

respecter les autres

Les élèves apprennent à connaître

leurs émotions, à produire des messages clairs. Ils peuvent

également apprendre à devenir des médiateurs scolaires pour gérer les

conflits entre les élèves.

Parler pour être reconnu : estime de soi

En organisant des débats d’élèves, on reconnaît l’identité de chacun comme membre de la communauté. On est attentif à valoriser des talents personnels, à aider les enfants à s’exprimer (agenda coop, poésie, théâtre,...)

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Plan du dossier

1. Un projet annuel dans les classes p 5

2. L’Exposition de photo coopérative p 6

2. Paroles et respect dans les programmes

Cycle 1 p 7

Cycle 2 p 8

Cycle 3 p 9

Fiches pédagogiques 3. Parler pour apprendre ensemble : coopérer

Marché de connaissances p 10 Jeux coopératifs p 12

4. Parler pour vivre sans violence : se respecter, respecter les autres Messages clairs p 13 Médiateurs p 15

5. Parler pour être reconnu : estime de soi Théâtre P 17 Agenda Coop P 19

6 . Parler pour organiser la vie ensemble : respecter les règles Conseil d’élèves p 21

7. Parler pour se construire avec les autres : respecter, être tolérant Débats philo p 24

Annexes

Annexe 1 : Exposition coopérative : quelques références

Annexe 2 : Jeux coop maternelle

Annexe 3 : Jeux coop Cycle 2

Annexe 4 : Jeux Coop Cycle 3

Annexe 5 : Entraînement aux messages clairs

Annexe 6 : Elaborer des règles

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Un projet annuel pour les classes : Sur ces thématiques le projet invite les classes à pratiquer et à produire des outils communicables. Au final une journée événementielle le 11 mai 2012 sera l’occasion de partager les expériences vécues au sein des écoles dans les conditions qui suivent ;

● Une exposition photographique coopérative : des classes produisent des œuvres tout au long de l'année.

Chaque classe rend une seule photo accompagné d’un texte. L'ensemble des productions constitue une exposition avec une unité, destinée à circuler dans le département à la rentrée 2012. Les classes concernées ne sont pas forcément présentes sur la journée événementielle.

● Des classes « animatrices » : préparent un(des) atelier(s) : vitrine de projets coopératifs, conduits dans l'année (jardin, théâtre,...), animations/mise en situation autour du thème parole et respect, jeux (coopératifs,..), marchés de connaissance... Elles seront présentes lors de la journée finale et animeront leurs ateliers.

● Des classes qui visitent. Elles recevront un document de visite pour mémoire, à exploiter en classe plus tard. Elles participeront à un atelier de production pour laisser trace.

● Un projet pédagogique pour toutes les classes : un dossier pédagogique, que vous avez entre les mains est fourni à chaque classe participante, contenant des pistes d'activité sur la parole outil de respect.. ● Des animations proposées par nos partenaires. Sur le lieu de rencontre : Théâtre forum avec des comédiens sur les thématiques de résolution de conflits (messages clairs et médiateurs), spectacles, tables rondes, débats....

Pour tous renseignements s’adresser à : OCCE 26 : Emmanuelle Pain [email protected] 04 75 55 67 21

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PROPOSITION ARTISTIQUE

● Avec les déclinaisons lexicales du mot respect (humiliation, violence, estime de soi, tolérance,…) illustrer par des sculptures vivantes inventées par les élèves l’une des déclinaisons.

● Ces sculptures seront prises en photographie sous plusieurs

cadrages. DEMARCHE

1. Travailler sur les déclinaisons lexicales (synonymes, antonymes,...) du mot respect : humiliation, violence, estime de soi, rejet, intégration,...

2. A partir d'un de ces mots, réaliser des sculptures vivantes ( en s'inspirant

d'œuvres) symbolisant le mot. Pour des maternelles, cela peut être reconstituer une page d'album par des sculptures vivantes. Liste des œuvres et albums en annexe 1.

3. Prendre en photo les sculptures sous plusieurs cadrages ( du plan large au très gros plan en utilisant aussi les angles de vision : plongée, contre-plongée ainsi que les effets liés à la lumière).

4. Choisir un mot et une photo correspondant à ce mot.

5. Cartel 1 :Légender la photo en justifiant les choix de posture et de point de

vue. Texte non descriptif mais explicitant le choix effectué.

6. Cartel 2 : Compléter la phrase :

« Pour nous le respect, c’est…. »

! Autre possibilité : choisir une œuvre que l’on met en scène en classe et prendre des clichés

Source : « une rentrée photographique » CRDP Créteil

EXPOSITION COOPERATIVE

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Les programmes d'enseignement de l'école primaire 2008 se réfèrent explicitement aux thématiques de la parole et du respect dans les parties consacrées au langage oral, dans le domaine du devenir élève ainsi que dans les programmes d'instruction civique et morale, plus précisément voici quelques extraits des programmes 2008 sur lesquels s'appuyer :

Préambule : L’école primaire développe enfin le respect et la tolérance qui fondent les droits de l’Homme et qui se traduisent au quotidien par le respect des règles de civilité et de politesse

PROGRAMME DE L’ÉCOLE MATERNELLE PETITE SECTION, MOYENNE SECTION, GRANDE SECTION

L’objectif essentiel de l’école maternelle est l’acquisition d’un langage oral riche, organisé et compréhensible par l’autre. À l’école maternelle, l’enfant établit des relations avec d’autres enfants et avec des adultes.

S’APPROPRIER LE LANGAGE Le langage oral est le pivot des apprentissages de l’école maternelle. […] La pratique du langage associée à l’ensemble des activités contribue à enrichir son vocabulaire et l’introduit à des usages variés et riches de la langue (questionner, raconter, expliquer, penser).

Échanger, s’exprimer Progressivement, ils participent à des échanges à l’intérieur d’un groupe, attendent leur tour de parole, respectent le thème abordé. Ils apprennent peu à peu à communiquer sur des réalités de moins en moins immédiates ; ils rendent compte de ce qu’ils ont observé ou vécu, évoquent des événements à venir,

Comprendre Les enfants sont amenés à comprendre un camarade qui parle de choses qu’ils ne connaissent pas, un interlocuteur adulte, familier ou non, qui apporte des informations nouvelles.

DEVENIR ÉLÈVE L’objectif est d’apprendre à l’enfant à reconnaître ce qui le distingue des autres et à se faire reconnaître comme personne, à vivre avec les autres dans une collectivité organisée par des règles, à comprendre ce qu’est l’école et quelle est sa place dans l’école. Vivre ensemble : apprendre les règles de civilité et les principes d’un comportement conforme à la morale Les enfants découvrent les richesses et les contraintes du groupe auquel ils sont intégrés. Ils éprouvent le plaisir d’être accueillis et reconnus, ils participent progressivement à l’accueil de leurs camarades. [...] Une attention particulière sera apportée aux fondements moraux de ces règles de comportement, tels que le respect de la personne et des biens d’autrui, de l’obligation de se conformer aux règles dictées par les adultes ou encore le respect de la parole donnée par l’enfant.

Coopérer et devenir autonome En participant aux jeux, aux rondes, aux groupes formés pour dire des comptines ou écouter des histoires, à la réalisation de projets communs, etc., les enfants acquièrent le goût des activités collectives et apprennent à coopérer. Ils s’intéressent aux autres et collaborent avec eux. Ils prennent des responsabilités dans la classe et font preuve d’initiative. Ils s’engagent dans un projet ou une activité, en faisant appel à leurs propres ressources ; ils font ainsi l’expérience de l’autonomie, de l’effort et de la persévérance.

À la fin de l’école maternelle l’enfant est capable de : - respecter les autres et respecter les règles de la vie commune ; - écouter, aider, coopérer ; demander de l’aide ; - éprouver de la confiance en soi ; contrôler ses émotions ;

Paroles et Respect dans les programmes de l'école primaire

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CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX PROGRAMME DU CP ET DU CE1

Langage oral Au cycle des apprentissages fondamentaux, les élèves continuent leur apprentissage du langage oral :[...] emploi d’un vocabulaire de plus en plus diversifié ; prises de parole de plus en plus longues et mieux organisées, dans le respect des sujets traités et des règles de la communication.

INSTRUCTION CIVIQUE ET MORALE

Les élèves apprennent les règles de politesse et du comportement en société. Ils acquièrent progressivement un comportement responsable et deviennent plus autonomes. [...] Ils approfondissent l’usage des règles de vie collective découvertes à l’école maternelle : telles l’emploi des formules de politesse ou du vouvoiement. Ils appliquent les usages sociaux de la politesse (ex : se taire quand les autres parlent, se lever quand un adulte rentre dans la classe) et coopèrent à la vie de la classe (distribution et rangement du matériel).

PREMIER PALIER POUR LA MAÎTRISE DU SOCLE COMMUN : COMPÉTENCES ATTENDUES À LA FIN DU CE1

− s’exprimer clairement à l’oral en utilisant un vocabulaire approprié - respecter les autres et les règles de la vie collective ; - pratiquer un jeu ou un sport collectif en en respectant les règles ; - appliquer les codes de la politesse dans ses relations avec ses camarades, avec les adultes à l’école et hors de l’école, avec le maître au sein de la classe ; - participer en classe à un échange verbal en respectant les règles de la communication ; - écouter pour comprendre, interroger, répéter, réaliser un travail ou une activité ; - échanger, questionner, justifier un point de vue ; - travailler en groupe, s’engager dans un projet ;


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CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS PROGRAMME DU CE2, DU CM1 ET DU CM2

Langage oral

L’élève est capable d’écouter le maître, de poser des questions, d’exprimer son point de vue, ses sentiments. Il s’entraîne à prendre la parole devant d’autres élèves pour reformuler, résumer, raconter, décrire, expliciter un raisonnement, présenter des arguments. Dans des situations d’échanges variées, il apprend à tenir compte des points de vue des autres, à utiliser un vocabulaire précis appartenant au niveau de la langue courante, à adapter ses propos en fonction de ses interlocuteurs et de ses objectifs.

INSTRUCTION CIVIQUE ET MORALE

L’instruction civique et l’enseignement de la morale permettent à chaque élève de mieux s’intégrer à la collectivité de la classe et de l’école au moment où son caractère et son indépendance s’affirment. Elle le conduit à réfléchir sur les problèmes concrets posés par sa vie d’écolier et, par là même, de prendre conscience de manière plus explicite des fondements même de la morale : les liens qui existent entre la liberté personnelle et les contraintes de la vie sociale, la responsabilité de ses actes ou de son comportement, le respect de valeurs partagées, l’importance de la politesse et du respect d’autrui.

1. L’estime de soi, le respect de l’intégrité des personnes, y compris de la leur : les principales règles de politesse et de civilité, les contraintes de la vie collective,[...] l’interdiction absolue des atteintes à la personne d’autrui.

2. L’importance de la règle de droit dans l’organisation des relations sociales […]

3. Les règles élémentaires d’organisation de la vie publique et de la démocratie : le refus des discriminations de toute nature, la démocratie représentative (l’élection), l’élaboration de la loi (le Parlement) et son exécution (le Gouvernement), [...]

DEUXIÈME PALIER POUR LA MAÎTRISE DU SOCLE COMMUN : COMPÉTENCES ATTENDUES À LA FIN DU CM2

- s’exprimer à l’oral comme à l’écrit dans un vocabulaire approprié et précis ; - prendre la parole en respectant le niveau de langue adapté ; - respecter les autres, et notamment appliquer les principes de l’égalité des filles et des garçons ; - avoir conscience de la dignité de la personne humaine et en tirer les conséquences au quotidien ; - respecter les règles de la vie collective, notamment dans les pratiques sportives ; - comprendre les notions de droits et de devoirs, les accepter et les mettre en application ; - prendre part à un dialogue : prendre la parole devant les autres, écouter autrui, formuler et justifier un point de vue ; - coopérer avec un ou plusieurs camarades ;


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Marchés de connaissance Qu'est-ce qu'un marché de connaissances ?

Un marché de connaissance est une situation où des élèves apprennent à d'autres élèves des savoir-faire qu'ils maîtrisent.

Communément, les élèves « professeurs » disposent de temps en amont du marché pour préparer leur séance d'apprentissage, souvent avec un regard de l'enseignant de la classe et élaborent une fiche de préparation.

Au moment du marché de connaissances, les élèves professeurs établissent des stands pour accueillir leurs élèves et conduisent leur enseignement. A la suite du marché de connaissance, il est important d'évaluer la qualité des enseignements et des apprentissages.

Objectifs : - rendre explicite une connaissance personnelle, conscientiser des savoirs spontanés, entrer dans une réflexion métacognitive ; - acquérir et utiliser un vocabulaire adapté pour transmettre un savoir-faire ; - planifier, organiser un temps d'apprentissage (aspects temporels et matériels) ; - se décentrer, prendre en compte l'autre. Programmes et socle :

En plus des items concernant l'apprentissage conduit dans l'atelier, tout ce qui concerne le langage oral est dans le socle (compétences 6 et 7) :

- commencer à savoir s’auto-évaluer dans des situations simples ; - s’impliquer dans un projet individuel ou collectif ; - prendre part à un dialogue : prendre la parole devant les autres, écouter autrui, formuler et justifier un point de vue ; - coopérer avec un ou plusieurs camarades.

Niveaux visés et différenciation :

Les marchés de connaissance peuvent être pratiqués à tous niveaux, au sein d'une classe, d'un cycle ou d'une école entière. La position d'élève-professeur est certes plus aisée pour un élève de cycle 3 et il est courant de voir ceux-ci construire leur séance d'apprentissage pour des élèves plus jeunes. En effet, les marchés de connaissance permettent facilement de mélanger les niveaux avec par exemple des expériences conduites d'accueil de classes maternelles par des classes de cycle 3.


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Les marchés de connaissance se déroulent généralement en quatre étapes :

1 – Inventorier les stands : Il s'agit de constituer la liste des savoir-faire qui seront enseignés. Pour cela, il existe grossièrement deux manières de faire, que l'on peut également combiner. Soit on part des demandes des élèves que l'on recueille (j'aimerais savoir … ), et ensuite on cherche des élèves à même de répondre aux demandes d'apprentissage. Soit on part des offres des élèves (je peux apprendre à …). A ce stade le(s) enseignant(s) de la (ou des) classe(s) examinent la liste prévisionnelle des stands et si nécessaire l'adapte(nt), la complète(ent), suggère(nt) de nouvelles thématiques, réoriente(nt), au gré d'objectifs peut-être plus spécifiques. Des exemples d'ateliers : apprendre à lacer ses chaussures, apprendre à dribbler, se servir d'un traitement de texte, faire une rosace, … 2 – Préparer les enseignements : Les élèves « professeurs » ou « passeurs » disposent de temps pour préparer leur atelier d'apprentissage. C'est un temps extrêmement important, au cœur de la réussite du marché de connaissance. Avec l'aide de l'enseignant de la classe, des autres élèves , ceux-ci tentent de se projeter dans le marché de connaissance : que veut-il enseigner ? Qu'auront appris les élèves à l'issue du stand ? Comment s'assurer de ce qu'ils savent ? De quel matériel aura-t-il besoin ? Comment s'y prendre, par quelles étapes passera l'apprentissage ? Pour aider ces élèves on peut utiliser des fiches de préparation récapitulant toutes ces questions (voir exemple) et les guidant dans ce processus difficile. 3 - Déroulement du marché proprement dit : Les modalités sont très diverses pour le marché de connaissances : liste pré-établie des participants aux ateliers (professeurs et élèves), ouverture libre des stands (professeurs fixes et élèves circulant) combinaison des deux. Le fait est qu'au jour dit, les élèves professeurs ont leur fiche de préparation, leur matériel prêt et accueillent des élèves pour conduire leur enseignement. Celui-ci dure entre 20 et 30 minutes, en tenant compte du fait qu'il réclame une grande concentration de la part de l'élève professeur. On peut effectuer une rotation pour proposer une deuxième série de stands, en intervertissant les rôles par exemple. Un marché de connaissance nécessite de l'espace pour permettre une installation confortable de chaque stand. 4 – Evaluer enseignements et apprentissages A l'issue du marché de connaissance, nous préconisons de consacrer un temps d'analyse sur ce qu'il vient de se passer. Chaque élève peut remplir une fiche qui récapitule ce qu'il pense des activités proposées, du travail du professeur qu'il a eu, des apprentissages effectifs. Cette phase a de multiples intérêts pour tous : enseignants de l'école, élèves professeurs, élèves. Elle permet à chacun de s'interroger sur ce qu'il vient de se passer, ce qui est réussi, ce qui l'est moins. Ceci servira de base à l'organisation du futur marché. Ressources :http://www.ac-grenoble.fr/occe26/peda/marches.htm

http://www.occe34.fr

http://bdemauge.free.fr/index_marches.htm


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Jeux Coopératifs Qu’est-ce qu’un jeu coopératif ? Les jeux coopératifs s’inscrivent pleinement dans le développement de chaque être. Ils sont un outil au service de l’activité coopérative. Qu’ils soient « de plein air » ou bien sous forme de jeux de plateaux, ils participent à favoriser les relations collectives. De plus, le jeu entraîne du plaisir. Les jeux coopératifs physiques facilitent le contact et par le contact, se créeront les relations de confiance.

Objectifs : -modifier les représentations sur le jeu souvent associées à la compétition -favoriser le vivre ensemble : développer des valeurs : respect, solidarité, coopération -développer des comportements favorisant l’entraide, l’écoute, l’anticipation et l’esprit d’équipe -construire la cohésion du groupe, favoriser les interactions -organiser des situations réelles de communication -réinvestir des notions vues en classe

Programmes et socle : Compétence 6 :

Capacités Communiquer et travailler en équipe, ce qui suppose savoir écouter, faire valoir son point de vue Attitudes Sens de la responsabilité par rapport aux autres

Compétence 7 : Capacités -Savoir respecter des consignes -Mettre en relation les acquis des différentes disciplines et les mobiliser dans des situations variées -Prendre des décisions, s'engager et prendre des risques en conséquence


Pour tous les cycles. Mise en œuvre : Exemples de mise en œuvre dans chaque cycle

- Annexe 1 : Jeux coopératifs en maternelle - Annexe 2 : Jeux coop : couleurs en émotions cycle 2 - Annexe 3 : Jeux coop pour mieux vivre ensemble en cycle 3

Ressources : -Site de l’AD 07- Ardèche http://ardecol.inforoutes.fr/occe07/ -Site de l’AD 26 – Drome http://www.ac-grenoble.fr/occe26/ -Jeux coopératifs www.jeux-cooperatifs.org


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Messages Clairs Qu'est-ce qu'un message clair ?

C'est une formulation verbale entre deux personnes en conflit :

- une victime, qui se reconnaît comme ayant subi une souffrance

- un persécuteur, identifié par la victime comme étant la source de ce malaise

Exemple de message clair :

Jérémy – « Je veux te faire un message clair. (Les deux enfants se lèvent et vont dans le couloir). Ce que tu m’as fait m’a fait souffrir, je vais te faire un message clair. Tout à l’heure, tu m’as demandé de t’aider pour la fiche de géométrie et j’ai dit oui. Mais maintenant tu fais que rigoler et t’écoutes pas ce que je te dis. Moi ça me met en colère et j’ai envie que tu t’arrêtes parce que j’ai autre chose à faire et je crois que tu te moques de moi. As-tu compris ? »

Ridoine – « Oui j’ai compris. »

Objectif général :

- savoir désamorcer un conflit en adressant à un pair un « message clair » pour traiter de façon autonome les différends (en classe, en récréation…) ;

- utiliser un mode de résolution de conflit non violent pour résoudre un problème entre deux personnes.

Programmes et socle : - éducation civique et morale : avoir des outils de communication pour mieux gérer les contraintes de la vie collective.

- langage oral : être capable d’exprimer ses sentiments.

Dans des situations d’échanges variées, apprendre à tenir compte des points de vue des autres et à utiliser un vocabulaire précis.

- vocabulaire : étendre et structurer du vocabulaire lié aux émotions et aux sentiments.


La mise en place de messages clairs peut fonctionner au sein du groupe classe mais sont généralement mis en place au niveau de l'école.

Parler pour vivre sans violence : se respecter, respecter les autres

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Mise en œuvre :

Une formation est nécessaire :

L'enfant doit :

- découvrir ce qu'est un message clair

- avoir compris dans quelle situation il peut être employé

- en maîtriser la formulation, ce qui s'est passé puis les émotions ressenties ( travail sur le vocabulaire)

Temps de formation

Étape 1: Le message clair : qu'est-ce que c'est et à quoi ça sert ?

Présentation d'un message clair qui correspond à une agression.

Consigne: « A quoi sert un message clair pour la victime et le persécuteur ? ».

Éléments de réponses: pour la victime, le message clair sert à soulager et à faire la paix.

Pour le persécuteur, il sert à comprendre la portée de ses actes ( en quoi les actes ont été source de souffrances) et à faire la paix.

Étape 2: Le processus du message clair.

- Description de l'agression ( on explique ce qui s'est passé: « quand tu... »).

- Expression des émotions ( on décrit ses sentiments, ce que ça fait dans le cœur: « Ça m'a fait... » ou « Ça m'a rendu... ».

Étape 3: Entraînement aux messages clairs

A partir de situations précises, formuler un message clair.

Temps de réajustement

Après un certain de pratique, faire le point sur les messages clairs vus par les élèves et l'utilisation qui en est faite.

Ressources :

- site de l'ICEM 34 : www.icem34.fr/detail.php?nw_id=62

- « Apprendre avec les pédagogies coopératives », Sylvain Connac, édition ESF


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Médiateurs On appelle médiation par les pairs, le processus qui permet, lors d’un conflit, l’intervention de jeunes de même statut mais extérieurs et formés, pour dépasser le rapport de force et trouver une solution sans perdant ni gagnant.

Qu'est-ce qu'un Médiateur ?

C’est un passeur qui va aider à recréer des liens, rétablir une communication coupée en redonnant confiance, en introduisant du temps et de l’espace entre deux personnes en conflit. Il ne prend pas parti, il ne juge pas, mais il aide à trouver une solution aux difficultés. Il n’oblige personne à venir le voir, mais propose son aide dans un esprit de respect mutuel. Il est là pour écouter, il s’intéresse aux problèmes, donne son attention et son temps et demande en échange de la bonne volonté. Il ne rapporte pas ce qui lui est dit, il est discret et a droit à toutes les confiances. Il fait le maximum pour aider mais ne peut pas forcément trouver une réponse à tous les problèmes. Il n’est pas magicien, ne pas lui demander l’impossible. La véritable solution est entre les mains des personnes qui sont en opposition.

Objectifs généraux :

- Apprendre à surseoir, à différer, à mettre à distance parce qu’on peut en parler, parce qu’on a appris à en parler et parce qu’il y a un temps et des lieux pour le faire.

- Savoir désamorcer un conflit en adressant à un pair un « message clair » pour traiter de façon autonome les différends (en classe, en récréation…).

- Utiliser un mode de résolution de conflit non violent pour résoudre un problème entre deux personnes.

Programmes et socle : - éducation civique et morale : Avoir des outils de communication pour mieux gérer les contraintes de la vie collective.

- langage oral : Être capable d’exprimer ses sentiments.

Dans des situations d’échanges variées, apprendre à tenir compte des points de vue des autres et à utiliser un vocabulaire précis.

- vocabulaire : Étendre et structurer du vocabulaire lié aux émotions et aux sentiments.

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Niveaux visés et différenciation : Élèves de cycle 3. Mise en œuvre: En aide individualisée ou accompagnement éducatif.

Processus utilisé par les enfants médiateurs ! On propose la médiation

« Est-ce que vous voulez qu’on vous aide ? »

! On conduit les personnes concernées à l’écart Tout le monde s’assoit en cercle. Le médiateur A est l’animateur de la médiation. Le médiateur B est le reformulateur de la médiation.

! On explique la médiation Les médiateurs présentent le contrat : « Nous sommes d’accord pour vous proposer la médiation à condition que vous nous aidiez :

• Mettre de la bonne volonté à trouver une solution, • Ne pas interrompre – chacun parle à son tour et l’autre écoute ; • Ne pas insulter ; • Ne pas se battre physiquement ; • Etre aussi honnête que possible ; • Ne pas répéter dehors ce qui sera dit.

Acceptez-vous ce contrat ? » ! Premier message

Message du premier demandeur. Le second écoute. ! Reformulation du premier message ! Second message

Message du second demandeur. Le premier écoute. ! Reformulation du second message

! On recherche des solutions

« Qu’est-ce qu’on peut faire pour que ça se passe mieux ? » On discute et on recherche un accord Conclusion de la médiation Le médiateur B reformule la solution trouvée. Le médiateur A demande si cela convient à tout le monde. Le médiateur B inscrit la solution sur le contrat de médiation. Fin de la médiation Les demandeurs et les médiateurs signent le « contrat de médiation*». Les médiateurs proposent aux demandeurs de se serrer la main. Le contrat de médiation est conservé dans le cahier de médiation. *Contrat de médiation ; dans le cahier de médiation, faire apparaître :

- la date - les élèves concernées - le motif de la médiation - les accords réciproques des protagonistes

Ressources : - site de l'ICEM 34 : www.icem34.fr - « Apprendre avec les pédagogies coopératives », Sylvain Connac, édition ESF


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Théâtre Qu’est-ce qu’un projet coopératif de théâtre ?

Un projet coopératif de théâtre peut être défini comme une initiation artistique.

Le théâtre favorise la rencontre entre les écritures théâtrales jeunesse et les enfants : lire, voir, mettre en voix, mettre en jeu… Cette pratique artistique prend appui sur la philosophie de la coopération à l’école et s’inscrit dans un projet de classe.

Objectifs :

- faire découvrir aux enfants leurs propres moyens d’expression en les plaçant dans des situations un peu inhabituelles.

- faire prendre conscience à chacun de son corps, de ce qu’expriment les attitudes que peut prendre celui-ci.

- développer les capacités d’imagination, d’invention mais aussi de coopération et d’organisation concertée.

- développer les capacités d’écoute et de solidarité.

- développer les capacités langagières (choix, argumentation, nuances…). Programmes et socle : L’élève est capable de : - s’exprimer à l’oral dans un vocabulaire approprié et précis. - prendre la parole en respectant le niveau de langue adapté. - lire avec aisance à haute voix un texte. - lire seul des textes du patrimoine et des œuvres intégrales de la littérature jeunesse adaptés à son âge. - comprendre des mots nouveaux et les utilisés à bon escient ; - dégager le thème d’un texte ; - utiliser ses connaissances pour réfléchir sur un texte. (compétence 1) - dire de mémoire, de façon expressive une dizaine de poèmes et de textes en prose. - connaître quelques éléments culturels d’un autre pays. - distinguer les grandes catégories de la création artistique (littérature, musique, danse, théâtre, cinéma, dessin, peinture, sculpture, architecture). - inventer et réaliser des textes, des œuvres plastiques, des chorégraphies ou des enchaînements, à visée artistique ou expressive. (compétence 5) - prendre part à un dialogue : prendre la parole devant les autres, écouter autrui, formuler et justifier un point de vue. - coopérer avec un ou plusieurs camarades. (compétence 6) - s’impliquer dans un projet individuel ou collectif. - soutenir une écoute prolongée (lecture, musique, spectacle, etc… (compétence 7)


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Un projet coopératif de théâtre peut être réalisé à tous les niveaux au sein d’une classe ou de plusieurs classes. L’objectif étant d’inventer à partir d’un texte de littérature jeunesse ou d’un texte théâtral « jeune public » une œuvre à visée artistique et expressive. Différents domaines artistiques peuvent aussi y être associés. (œuvres plastiques, danse…).

Ressources :

http://www.occe.coop/~thea/


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Agenda Coop Qu’est-ce qu’un agenda coopératif ?

L’agenda coopératif est un outil pédagogique dans lequel chaque jour, au-delà se son utilisation en tant qu’agenda, les élèves découvrent une question et une activité pour apprendre à se connaître et s’estimer, aller vers les autres et mieux les respecter.

Objectifs :

- développer l’estime de soi et des autres ;

- apprendre à vivre ensemble ;

- échanger des connaissances ;

- trouver du plaisir à l’école ;

- développer son esprit critique et ses réflexions sur soi et sur les autres ;

- créer un climat de classe propice aux apprentissages ;

- développer les valeurs de la coopération ;

- améliorer la vie de classe.

Programme et socle :

Les activités proposées dans l’agenda coop permettent l’acquisition des piliers 6 (les compétences sociales et civiques) et 7 (l’autonomie et l’initiative) du socle commun des connaissance.


Pour la maternelle :

- « Notre Agenda Coop » : présenté sous forme de chevalet pour la classe, proposant des activités faisant partie des rituels. Un dossier pédagogique complet l’accompagne, contenant des affiches de couleurs plastifiées.

Pour le cycle 2 :

- « Mon premier agenda coop » : un agenda format grand cahier par élèves, et un guide du maître détaillant les activités proposées, ainsi que des fiches photocopiables.

Pour le cycle 3 :

- « Mon agenda coop » : un agenda format petit cahier par élèves, et un guide du maître détaillant les activités proposées, ainsi que des fiches photocopiables.


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Mise en œuvre :

L’activité du jour peut être préparée la veille à la maison, ou le jour même en classe. Un temps de mise en commun est prévu dans l’emploi de temps (5 à 15mn selon l’activité proposée).

Exemples d’activités :

-le lundi : accueil et thématiques apportées par l’élève : « bonjour, ce que j’aime à la rentrée c’est… ; j’aimerais vous parler de …. ; j’ai un rêve c’est… »

- le mardi : le vivre ensemble, la vie en classe et dans l’école : « dans la classe je peux…. : dans l’école je peux… ; mes responsabilités dans la classe , relever un défi (aider un camarade, parler doucement, garder son calme...)

- le jeudi : estime de soi et des autres : « ceux qui comme moi aiment… ; qu’est ce qui te rend triste, joyeux….

- le vendredi : les valeurs de la coopération : une histoire pour réfléchir, aider un camarade, faire un compliment à un camarade, faire un dessin pour un camarde.

De même l’activité de la semaine sera placée au choix de l’enseignant.

Exemple : bingo, conseil de coopérative, entrevue avec un ami, parole et réflexions,….

La question du jour peut-être faite en fin de journée, ou proposée à faire à la maison afin que l’élève prenne le temps de faire le point sur sa journée.

Exemple : « qu’as-tu réussi aujourd’hui ?, as-tu aidé un de tes camarades aujourd’hui ?, que savais-tu déjà dans ce que tu as fait aujourd’hui ?,y a-t-il quelque chose que tu n’as pas compris ?... »

Ressources :

http://www.occe.coop/agenda/


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Conseils d'élèves

Qu’est-ce qu’un conseil d’élèves ? Les conseils d'élèves ont souvent été confondus avec les conseils de coopératives de classe, ayant vocation à gérer les projets de la coopérative. Dans une acception plus large, ces conseils d'élèves permettent aussi de gérer la vie de la classe, la vie dans l'école, de revenir sur les apprentissages d'une semaine ; ils peuvent être conseils de classe, conseils de délégués,… Les effets de conseils d'élèves réguliers sont considérables sur le déroulement de la vie de la classe, ils sont un instrument très efficace d'apprentissage et de construction de la règle. Les chercheurs insistent sur le changement capital du rapport qu'entretient l'élève avec l'univers scolaire et les adultes attribué à la pratique de ces conseils.

Objectifs :Par l'implication des élèves à la régulation de la vie de la classe et de l'école, on vise à initier les élèves à des pratiques démocratiques, à les rendre constructeurs et régulateurs de règles, à instaurer une communication non-violente, le conseil étant une instance de régulation de conflits différés. Programmes et socle : Cycle 2 : . apprendre les règles de politesse et du comportement en société ; . respecter les autres et les règles de la vie collective ; . participer en classe à un échange verbal en respectant les règles de la communication ; . échanger, questionner, justifier un point de vue. Cycle 3 : . réfléchir sur les problèmes concrets posés par sa vie d’écolier et, par là même, prendre conscience de manière plus explicite des fondements même de la morale : les liens qui existent entre la liberté personnelle et les contraintes de la vie sociale, la responsabilité de ses actes ou de son comportement, le respect de valeurs partagées, l’importance de la politesse et du respect d’autrui ; . prendre conscience de l’estime de soi, du respect de l’intégrité des personnes, y compris de la sienne : les principales règles de politesse et de civilité, des contraintes de la vie collective, l’interdiction absolue des atteintes à la personne d’autrui ; . apprendre en les vivant les règles élémentaires d’organisation de la vie publique et de la démocratie : le refus des discriminations de toute nature, la démocratie représentative (l’élection), l’élaboration de la loi (le Parlement) et son exécution (le Gouvernement) ; . respecter les autres, et notamment appliquer les principes de l’égalité des filles et des garçons ;


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. Avoir conscience de la dignité de la personne humaine et en tirer les conséquences au quotidien ; . Respecter les règles de la vie collective . Comprendre les notions de droits et de devoirs, les accepter et les mettre en application ; . Prendre part à un dialogue : prendre la parole devant les autres, écouter autrui, formuler et justifier un point de vue ; . Coopérer avec un ou plusieurs camarades


Mis en place dès la grande section. La durée, la gestion de la réunion, la densité de l'ordre du jour sont les variables de différenciation. Avec des enfants plus jeunes, le conseil sera plus guidé par l'enseignant et les points à l'ordre du jour moins nombreux (par exemple répartition des métiers ou responsabilités pour la semaine). Au cycle 3, des élèves peuvent tenir les rôles de président, secrétaires,...

Mise en œuvre :

Un conseil d'élèves doit comporter les points ci-dessous.

En amont, un ordre du jour doit être constitué : il peut être issu de suites d'un précédent conseil, d'un conseil de délégués, d'outils de la classe permettant de recueillir des propositions d'élèves (affiches, cahiers, boîtes à questions), ou d'un suivi de projet de classe.

L'enseignant peut y inscrire une régularité (apprentissages de la semaine, projet de classe, comptes de la coopérative, règles de vie de la classe, résolutions de conflits dans la classe, dans l'école, …).

Afin d'être efficace, le conseil se doit d'être une pratique régulière et se dérouler dans un climat de confiance.

• L’ordre du jour est affiché clairement pendant toute la réunion et il est suivi scrupuleusement.

• Des règles de parole explicites : lever la main, attendre son tour de parole, bâtons de parole, elles peuvent être nombreuses. Leur construction, leur adaptation constante est outil considérable d'apprentissage et de compréhension de la règle - ne pas négliger cet aspect - elles peuvent elles-mêmes être objet de débat de l'ordre du jour. Des non respects peuvent conduire à une condamnation temporaire au silence, jusqu'à l'exclusion de la réunion en cas de perturbation grave.


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• Sur chaque sujet : o un temps de débat : faire s'exprimer les idées principales, susciter des

arguments pour, arguments contre, synthèse possible. Donner le moins possible son avis en temps qu'enseignant et s'il est nécessaire de le faire, demander et prendre la parole comme les autres membres de la réunion. Limiter le temps du débat (des élèves peuvent être maîtres du temps).

o un temps de décision : pour cela formuler en une phrase (ou plusieurs) la proposition issue du débat, la noter clairement, puis la voter (la plupart du temps à main levée).

• Avoir un outil de mémoire des conseils de classe (un cahier des délibérations par exemple) : il est nécessaire d'avoir un outil de référence où sont consignées les décisions prises.


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Débats philosophiques en classe coopérative

Qu’est-ce qu’un débat philo ? La pratique des débats à visée philosophique se développe de plus en plus dans nos écoles et cela est certainement dû à leur caractère spécifique . En effet dans quelle autre situation de leur vie les enfants sont-ils amenés à échanger, que ce soit avec des adultes ou avec d'autres enfants sur des questions fondamentales, constitutives de l'humanité ? Qu'est-ce qu'un ami, l'amour, l'intelligence, la beauté, .. ?

Les débats tentant de répondre à ces questions sont d'une nature très particulière, nul n'en connaît une réponse ultime, et on doit y apprendre à composer avec les pensées des autres participants, nous avons là un merveilleux outil de découverte de l'altérité de la pensée, une occasion de se décentrer, une invitation à accepter que d'autres pensent différemment de soi.

Objectifs :

Tout d'abord, ce sont ceux des instructions officielles : utiliser l'argumentation, exposer une idée et prendre part à un débat, respecter son tour de parole, poser des questions précises et y répondre, exprimer et défendre une opinion. Il s'agit surtout de compétences dans le domaine de la langue orale, indispensables à la qualité des débats.

L'orientation que nous voulons aussi donner à ces ateliers est celle de la parole pour la construction de soi. Dans la pratique de ces moments philosophiques, nous avons observé que :

les enfants sont à égalité dans ces débats ; l'absence de prépondérance de l'écrit libère l'activité des enfants en difficulté et le milieu culturel influe peu sur la profondeur des réflexions des élèves. Ce qui compte surtout, c'est ce que l'on a vécu et l'image que l'on a de ce que doit être la vie ; - les questions que proposent les enfants sont régulièrement les " grandes questions ", objets habituels des pensées philosophiques, c'est la recherche des interrogations universelles ( la mort, la vie, l'intelligence, la vérité,…) ; - les interventions des enfants sont en résonance avec leur vécu (aussi difficile soit-il). Le débat qu'engage la classe interroge aussi la pensée intime qu'a construit l'enfant, il apporte dans les échanges les questions que lui pose le sujet abordé par le groupe ; - par le débat, les enfants se nourrissent des expériences de leurs pairs ainsi que de leurs différents points de vue, les comparant ainsi à leur propre vision des problèmes posés ; - ces ateliers philosophiques sont l'occasion de participer à l'activité d'une communauté de chercheurs que constituent les enfants de la classe, favorisant l'émergence d'une pensée collective et d'une culture commune.

Parler pour se construire avec les autres : respecter, être tolérant

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Programmes et socle : Tout ce qui concerne le langage oral dans les programmes et dans le socle (compétences 6 et 7) et : Maternelle : « Progressivement, ils (les élèves) participent à des échanges à l’intérieur d’un groupe, attendent leur tour de parole, respectent le thème abordé. » « prendre l’initiative de poser des questions ou d’exprimer son point de vue. » Cycle 2 : « En étendant son vocabulaire, il accroît sa capacité à se repérer dans le monde qui l’entoure, à mettre des mots sur ses expériences, ses opinions et ses sentiments, à comprendre ce qu’il écoute et ce qu’il lit, et à s’exprimer de façon précise à l’oral comme à l’écrit. » « participer en classe à un échange verbal en respectant les règles de la communication » Cycle 3 : « Dans des situations d’échanges variées, il apprend à tenir compte des points de vue des autres, à utiliser un vocabulaire précis appartenant au niveau de la langue courante, à adapter ses propos en fonction de ses interlocuteurs et de ses objectifs. » « prendre part à un dialogue : prendre la parole devant les autres, écouter autrui, formuler et justifier un point de vue ; »

Mise en œuvre : Comme toute activité scolaire, les débats philosophiques nécessitent une certaine fréquence, ainsi que de la régularité. Un débat philo de temps en temps ne donnera pas grand chose, les enfants ayant besoin de se familiariser avec la situation et de connaître quelle est leur place, l'inscription à l'emploi du temps, chaque semaine, toutes les deux semaines,... est un gage de réussite. Ils peuvent être la suite de lectures d'albums menant à un questionnement philosophique (« Tête à tête, quinze histoires pas comme les autres »,..), ou bien être introduits par un questionnement direct de l'enseignant (« qu'est-ce qu'un ami ? »). Les premiers débats doivent amener à découvrir la spécificité d'une « question philosophique », de la distinguer d'une question scientifique par exemple où l'on peut avoir UNE réponse, dans un livre documentaire. Il est essentiel que les élèves comprennent la différence : savoir que l'on peut avoir une idée, une opinion, une explication, mais que l'on n'est pas sûr d'avoir raison, que d'autres peuvent penser différemment, sans pour autant entrer en conflit est l'apprentissage fondamental de cette pratique. Il existe de nombreux dispositifs pour faire de la philosophie en classe, du plus simple débat, à des organisations très institutionnalisées (voir « l'éveil e la pensée réflexive à l'école élémentaire » Tozzi). En général les débats n'excèdent pas vingt minutes, on veille à ce que le maximum d'élèves prennent la parole, à laisser s'exprimer toutes les idées dans le plus grand respect , à laisser de côté les savoirs de l'enseignant concernant la question, celui-ci s'appliquera à animer le débat. Pendant le débat, questionner les élèves pour faire préciser leur pensée, notamment en détaillant le sens des mots utilisés : définir le mot ami, ses liens avec amour ? Confronter les idées, faire des synthèses régulières, aider à explorer des pistes non ouvertes par les élèves,...


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Après le débat :

- rien.

- un texte synthétique écrit par l'enseignant à partir des notes prises lors du débat.

- un texte individuel écrit par les enfants.

- un texte en petits groupes.

- deux phrases répondant à : une idée que j'ai donnée, une idée que j'ai entendue.

D'où viennent les questions ? Devant une classe qui n'a jamais pratiqué d'atelier philosophique on peut proposer d'abord deux ou trois sujets, rapidement les élèves posent des questions et on peut à partir de là en établir une liste. Il est important qu'il soit présenté sous la forme d'une question quelque peu polémique ou du moins provocatrice (Pourquoi doit-on mentir ?).

Des exemples de questions : - le racisme, qu'est ce que c'est ? - quand peut-on désobéir (a-t-on le droit de désobéir ?) - l'amitié, qu'est ce que c'est ? - le courage, qu'est ce que c'est ? - la violence, qu'est ce que c'est ? - la liberté, qu'est ce que c'est ? Dans les ateliers philosophiques, les élèves se construisent, par rapport aux sujets abordés, aux apports des autres enfants, à la pensée élaborée collectivement. En réfléchissant ensemble ils apprennent à mieux comprendre le monde : ils grandissent. Ressources : - Eveil à la pensée réflexive Michel Tozzi - Débattre à partir des mythes Michel Tozzi - Site OCCE 26 : http://www2.ac-grenoble.fr/occe26/peda/Moment_philo/index.htm - site « La philosophie à l'école » : http://gillg14.free.fr/philo_ecole.htm ressources maternelle : film « Ce n'est qu'un début », site de Pascaline Dogliani « Les enfants de la philo » : http://lesenfantsdelaphilo.blog.free.fr/

Astrapi : Pense pas bête : http://www.bayardeducation.com/category/intro-ressources-enseignants/intro-astrapi/astrapi/


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PAROLES et RESPECT - occe.coopad38/IMG/pdf/Livret_Paroles_et_respect.pdf · Page 3 sur 26 Parler pour apprendre ensemble: coopérer Au cours de situations d’apprentissages coopératives