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N°13.94 1 er trimestre 2014 ISSN 11 53-0618 Photo : Jacques Habas « Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès) DOSSIER SPéCIAL VIGNES SéCURITé VIE ASSOCIATIVE VENDANGES TRANSPORTS PLACE DU TERTRE MUNICIPALES ? JOËLLE LECLERCQ L’ENFANCE AU CŒUR 23 ET 30 MARS : éLECTIONS MUNICIPALES Pour vous permettre de connaître les positions et engagements de chacun, cinq candidats têtes de listes dans le XVIII e – Danièle Atala (PdG) ; Pierre-Yves Bournazel (UMP) ; Pascal Julien (EELV) ; Eric Lejoindre (PS) ; Philippe Martel (FN) – ont répondu à une vingtaine de questions importantes pour l’arrondissement (pages 23 à 40). FRéDéRIC ZEITOUN L’HISTOIRE ENCHANTÉE NATHALIE LERMITTE LA VOIX DE LA PASSION LES PRIORITéS PROPRETé LOGEMENT CULTURE

Paris Montmartre, mars 2014

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JoËLLe LecLercQL’ENFANCE AU CŒUR

23 et 30 marS :éLectionS municiPaLeS Pour vous permettre de connaître les positions et engagements de chacun, cinq candidats têtes de listes dans le XVIIIe – Danièle Atala (PdG) ; Pierre-Yves Bournazel (UMP) ; Pascal Julien (EELV) ; Eric Lejoindre (PS) ; Philippe Martel (FN) – ont répondu à une vingtaine de questions importantes pour l’arrondissement (pages 23 à 40).

frédéric zeitounL’HISTOIRE ENCHANTÉE

nathaLie LermitteLA VOIX DE LA PASSION

LeS PrioritéS

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En cette période pré-électorale, l’un des sujets préoccupants, avec les problèmes économiques et la sécurité en général, c’est le vol, dans son immense variété. Les statistiques explosent et les promesses fusent de tous bords, depuis de longues années. Régulièrement, dans tous les lieux, affi ches, bandes passantes, voix douces et autres avertisseurs offi ciels attirent l’attention du public sur la présence de pickpockets. Cette « excellente » communication n’empêche malheureusement en rien l’expansion du vol et du recel, lucratives activités qui s’accommodent bien avec la crise.

La société est de plus en plus confrontée au phénomène de vols à

grande échelle sur le domaine public et privé : plaques d’égout, grilles d’aération, réverbères, câbles et tuyaux de cuivre – ainsi que les quotidiens et familiers vols à la tire ou à l’arrachée, les cambriolages et « tombés du camion » : parfums, livres, DVD, Hi-fi , fournitures pour artistes, etc.

Les pouvoirs publics affi rment régulièrement combattre par tous les moyens cette délinquance qui se développe malgré tout inexorablement, alors que les medias constatent et que les citoyens subissent désespérément (trains bloqués suite aux vols des caténaires, obscurité causée par vols de réverbères et de câbles de cuivre, agressions et braquages de commerces et de magasins, etc.).

Alors, que faut-il faire ? Les plus cyniques ironiseront : « Voilà au moins un domaine encore lucratif, et en pleine expansion… » Alors que d’autres avanceront une petite idée, qui pourrait marquer un début de solution : ce serait de s’attaquer avec détermination à la pratique du recel, sachant que toute compression de personnel dans cette fi lière rendrait obsolète celle des voleurs.

Certains, prenant en exemple le modèle suédois, proposent de sanctionner la clientèle de cette autre « institution » ancestrale qu’est la prostitution, domaine largement moins

nuisible que celui du vol et du recel.Cette proposition serait plus adaptée et plus effi cace envers ceux qui se laissent attirer par des offres très alléchantes – oh, juste de temps à autre – s’autorisant ainsi une trop bonne affaire, en fermant les yeux sur la provenance du produit – et qui se transforment, ce faisant, en d’authentiques receleurs.

Voleur et receleur étant interdépendants comme l’avers et le revers d’une même médaille, il conviendrait d’agir simultanément sur cette « paire », afi n d’obtenir des résultats tangibles.

sans receleur, plus de voleur… en tout cas on l’espère…

« Attention, attention, pendant votre saine et attentive lecture de PM et du dossier spécial « municipales » (pages 23 à 40), des « spécialistes bien intentionnés » peuvent passer à l’action autour de vous… Ouvrez l’œil ! »

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REGISTRE DU COMMERCEParis B 420 740 045RÉDACTION ET PUBLICITÉ13, place du Tertre, 75018 ParisTél. 01 42 59 19 99DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONMidani M’[email protected] ADJOINT ET RÉDACTEUR EN CHEFJean-Manuel [email protected]ÉGIE PHOTOJacques Habas, Tél. 06 17 55 57 37RÉDACTEUR-CORRECTEURMichel-A. DaguetRÉDACTIONJean-Paul Bardet, Alexandra Cerdan, Philippe-Marie Christophe, Michèle Clary, Marie-France Coquard, Michel-A. Daguet, Jacques Habas, Alain Haimovici, Sophia Mezières, Jean-Jacques Sacquet, Albert de Smet : [email protected],Hervé Valade-Chassing : [email protected] PHOTOGRAPHIESJacques Habas, Yves Praturlon ILLUSTRATIONEric Boldron, JanbrunDÉPÔT LÉGAL1er trimestre – mars 2014RÉGIE PUBLICITAIREMichèle Dura 06 43 57 74 94email : [email protected] Miserezwww.miserezdesign.comIMPRESSIONDCFA

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« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

DOSSIER SPÉCIAL VIGNES

SÉCURITÉ

VIE ASSOCIATIVEDOSSIER SPÉCIAL VENDANGES

TRANSPORTSDOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL PLACE DU TERTREDOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL MUNICIPALES

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JOËLLE LECLERCQL’ENFANCE AU CŒUR

23 ET 30 MARS :ÉLECTIONS MUNICIPALES Pour vous permettre de connaître les positions et engagements de chacun, cinq candidats têtes de listes dans le XVIIIe – Danièle Atala (PdG) ; Pierre-Yves Bournazel (UMP) ; Pascal Julien (EELV) ; Eric Lejoindre (PS) ; Philippe Martel (FN) – ont répondu à une vingtaine de questions importantes pour l’arrondissement (pages 23 à 40).

FRÉDÉRIC ZEITOUNL’HISTOIRE ENCHANTÉE

NATHALIE LERMITTELA VOIX DE LA PASSION

LES PRIORITÉS

PROPRETÉMUNICIPALES LES PRIORITÉSLOGEMENT

CULTURE

sommaireParis-Montmartre 1er trimestre, mars 2014

9 chez michou, LE DÉJEUNER DU CŒUR

10 UNE SAVOUREUSE SOIRÉE DE La réPubLiQue de montmartre

12 LE CHÂTEAU ROUGE ET LES BANQUETS RÉFORMISTES (deuxième partie)

18 JoËLLe LecLercQ  L’ENFANCE AU CŒUR

20 nathaLie Lermitte LA VOIX DE LA PASSION

22 boriS PeYnet RÉDACTEUR EN CHEF DE VERSUS

23 DOSSIER SPÉCIAL municiPaLeS42 PatricK grenier de LaSSagne UN ARISTO DE L’ARGOT

46 Laurent KéruSoré

48 L’hiStoire enchantée du Petit Juif à rouLetteS

50 Le PianiSte AUX CINQUANTE DOIGTS

43 L’HOMMAGE DU MOULIN ROUGE À henri PouSSimour

Le dessin du trimestre par Janbrun- Spécial municipales -

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PM 13-94La vie en imageS

grandeS céLébrationS à St-Pierre-de-montmartreLe dimanche 23 novembre 2013, l’église Saint-Pierre était comble pour accueillir les délégations de chevaliers de l’Ordre Souverain de Malte et de l’Ordre équestre du St-Sépulcre de Jérusalem, à l’occasion de la solennité de la fête du Christ-Roi, présidée

par S.Exc. Mgr Francesco Follo, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Unesco, qui prononça l’homélie, concélébrant avec l’abbé Patrice Sonnier. On remarquait dans l’assistance une délégation de la Réunion de la noblesse pontificale

(association française), présidée par M. le comte R. Marraud des Grottes, Mme Michèle Lallouette, du bureau de l’association française des Nations Unies, M. Igor Chpynov, directeur du Centre culturel de Russie en France, M. Zbigniew Czech, ministre conseiller auprès de l’ambassade de Pologne à Paris, S.Exc. M. Bernard Dorin, ambassadeur de France (et chevalier de l’Ordre Souverain de Malte), Albert de Smet, vice-président du Grand prix humanitaire de France, délégué pour le royaume de Belgique et le Grand-Duché du Luxembourg, Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris et conseiller régional d’Île-de-France, l’éliminent

calligraphe Ghani Alani et son épouse Madeleine Guérin... De nombreuses interventions des invités eurent lieu au pied de la Vierge de beauté et de paix de Montmartre, après la messe, et un très beau choral fut interprété à l’orgue (Cavaillé-Coll) par Michel Boedec, titulaire de la Tribune de Saint-Pierre-de-Montmartre. Philippe-Marie Christophe remit à S. Exc. M. Bernard Dorin une statue domestique de Notre-Dame de Montmartre, Reine de la Paix, nouvellement créée en 2013 par les grands ateliers parisiens de moulage Stéphane Gérard, en lui confiant le double parrainage – avec la danseuse étoile Liane Daydé – de la création de cette statue.

Défilés hauts en couleur pour la saint-Vincent,où les confréries bacchiques ont porté traditionnellement aux nues le saint patron des vignerons, empruntant la rue des Abbesses pour rejoindre, cette année, l’église Saint-Jean-de-Montmartre, moqueusement surnommée « Notre-Dame des Briques » par les Montmartrois (qui font moins les malins depuis que le chef-d’œuvre en béton armé d’Anatole de Baudot a pris du galon aux Monuments historiques !) Le rouge vinicole des grandes tenues, à commencer par celles de la Commanderie du Clos-Montmartre, seyaient d’ailleurs fort bien avec le rouge des briquettes de l’église. On recon-naissait au passage, dans le défilé, de grandes figures mont-martroises : sur la photo Luc Zanardo et Fanny Rabasse, du Moulin Rouge, avec Micheline Gautier, responsable de l’une des plus importantes entreprises de machineries scéniques de France.

nougaro chez Lui au LaPin agiLeAprès-midi enchanté au Lapin Agile où Yves Mathieu recevait les amis du grand Claude, pour fêter la sortie du livre de Laurent Balandras reprenant l’intégrale des textes de ce Fou de jazz, de jeux de mots, fou de rythme, de tristesse compliquée, savante, fou de métamorphoses déchirantes, sorties d’un volcan d’amour et d’ivresse pure… Voilà un ouvrage sur Claude Nougaro qui nous parle au creux de l’oreille et nous confie tous les secrets de ses chansons. « Nougaro l’intégrale » est publié aux éditions de La Martinière.

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Quel Brio ! Ce restaurant-là a le talent et la générosité qui font les vrais lieux montmartrois, attachés à faire vivre le meilleur de la tradition : une fois de plus, Fabien a accueilli les P’tits Poulbots dans son restaurant Le Brio, au 216 rue Marcadet, une brasserie de quartier comme on les aime, pour leur offrir un bon repas et leur souhaiter une belle année 2014. La Répu-blique de Montmartre a ajouté un cadeau à chacun des jeunes invités, et l’on se disait, dans cette ambiance authentique et chaleureuse, que Montmartre, vraiment, cela voulait dire quelque chose, aujourd’hui plus que jamais, et, souhaitons-le, pour longtemps encore. Dans ce nouveau Paris qui nous attriste, un village de vraie vie perdure…

Un moment privilégié, dans le cadre du centre culturel de la Société Le Vieux Montmartre, où Jean-Max Rivière est venu livrer, à bâtons rompus, les grands moments de sa car-rière, interprétant ses titres

lui-même, en les parsemant de confidences : Il suffirait de presque rien, Sidonie, La Madrague, ont été repris en cœur par l’assistance, sous le charme d’un auteur entré dans la mémoire collective.

« Au nom du Ministre de l’Agriculture… » On ne sait quelle Brigitte était décorée ce soir-là, dans les caveaux de la mairie du XVIIIe : était-ce la personnalité du monde touristique, qui œuvra d’abord aux côtés de son époux, Jean-Pierre Houdinière, l’un des fondateurs du Syndicat d’Initiative de Montmartre, hélas trop tôt disparu ? La créatrice du concept des « petits trains touristiques », qui par-courent aujourd’hui les quartiers historiques des cités françaises, jusqu’aux sommets les plus reculés, comme Montmartre ? Etait-ce la très populaire présidente, depuis plus de dix ans, du Comité des Fêtes et d’actions sociales du XVIIIe, qui œuvre à la vinification du Clos Montmartre, à l’organisation de la Fête des Vendanges et à la réalisation d’ac-tions sociales en faveur des enfants et des personnes âgées de l’arrondissement ? Ou bien celle qui s’engage de longue date pour offrir des familles aux enfants du Cambodge et du Liban ? Toutes celles-là à la fois, sans doute. Lorsqu’on fait pousser sans relâche les racines du cœur et de la générosité, on a bien mérité, sans doute... de l’Agriculture.

le Brio Des poulBots

Jean-max rivière : LeS beLLeS rencontreS du vieux montmartre

brigitte houdinière a été Promue officier du mérite agricoLe

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Daniel rolland, président du Vieux-Montmartre, chantal Bodère et pierre passot entourant Jean-Max rivière.

Brigitte bien entourée par ses amis Michou, alain coquard et madame tarrit.

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c e furent quatre soirées de chansons et de rires qui ont réuni les Montmartrois et les amis de

Patrick Joubert-Annibal, du 10 au 13 décembre 2013, dans le cadre du Cadet de Gascogne, place du Tertre.

Venu de Sète avec son épouse Johanna, pour fêter ses 40 ans de music-hall, « Lady Bee » était parée de ses bijoux scintillants et de ses boas vaporeux.Le Cadet de Gascogne, sous la Direction de Jean-François Roques, proposait un menu original en rapport avec le spectacle. Le service était discret et efficace, sous la surveillance attentive de Béatrice Legroux.

Lady Bee nous a offert un florilège de chansons populaires reprises spontanément par un public ravi, sous le charme de la pétillante Meneuse de Revue – chansons entrecoupées d’anecdotes et d’histoires drôles …et parfois croustillantes ! Bref, l’esprit de la Fête rejoignait l’esprit de Montmartre.

Parmi les convives, la présence amicale de Liliane

et Patrick Préjean, ainsi que de la fine équipe de La Pomponnette venue fêter l’anniversaire de Christiane. Romain Dupuy, directeur des Demoiselles Dupuy* était venu de Bouzigues où il produit Lady Bee depuis plusieurs saisons, dans le cadre festif de son établissement.Suite à ces quatre soirées, Patrick Joubert/Lady Bee est, bien entendu, en attente de la concrétisation de plusieurs projets évènementiels… pour d’autres soirées délirantes à Paris.

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LadY bee AU CADET DE GASCOGNE :Y’a d’La Joie !

LES VŒUX DE LA réPubLiQue de montmartre

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l e 28 janvier, dans la salle des Fêtes de la Mairie du XVIIIe, la République de

Montmartre a procédé à plu-sieurs intronisations de prestige, avant d’adresser ses vœux à la municipalité représentée par le maire Daniel Vaillant et des élus plus nombreux que jamais, ainsi qu’aux associations montmar-troises elles aussi largement représentées. parmi les nom-breux intronisés du jour, deux nouveaux ambassadeurs : Lahcen Azbabay, gérant du Cocci market à l’angle rue des saules / rue Lamarck (ambassa-deur à Agadir), et Bruno Templé, le directeur du magasin Métro de Paris 18, rue des Poisson-

niers, dont la générosité avait princièrement pourvu le buffet en produits de la gamme Pre-mium de Metro, joyaux de notre agriculture, de l’élevage et de la pêche – préparés et présen-

tés par Claude Baloche, Député de la République de Montmartre, entouré d’une équipe de béné-voles. Une soirée de belle convivialité.

alain coquard et Bruno templé, directeur de Métro 18.

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cHeZ Michou, le déjeu-ner des anciens a été placé sous le signe

du cœur… ou plutôt sous le signe des cœurs, car il y avait, ce jour-là, dans le cabaret, tant de cœurs…D’abord, le cœur immense de Michou qui, tous les mois, depuis quarante-trois ans, invite les « papys et les mamies » du quartier à un

déjeuner-spectacle.Les cœurs tendres : les bénévoles… Victoire, Yvan, Jean-Marie et Stéphane qui se donnent à fond pour accueillir, servir et entourer nos invités.Le cœur en pâte feuilletée de Louis Leroy qui, chaque mois, invente de nouvelles recettes pour que les papilles soient en joie.

Les cœurs en clé de sol de tous les artistes : France, Antony, Gregory… et tous ceux qui s’arrêtent parce qu’ils ont vu de la lumière et qui poussent la chan-sonnette, au grand plaisir de tous.

Le cœur qui fait rire : celui de Chantal Ladesou… mer-veilleusement évoquée par le génial Oscar.

Le cœur du souvenir : avec Fred, qui est une Piaf plus vraie que nature.Et puis le cœur inconnu… celui qui bat depuis quelques années dans le corps de la comédienne Charlotte

Valandrey, ce cœur qui ne lui appartient pas mais qui lui permet de vivre une vie presque normale.Grâce a notre Michou, qui avait acheté

un livre de Charlotte pour offrir à ses invités, ceux-ci ont pu mieux connaître cette actrice, son courage, ses angoisses et, malgré ses soucis… sa merveilleuse joie de vivre.Au mois d’avril sortira un nouveau livre écrit en colla-boration avec Jean Arcelin, qui a pour titre Le Huitième ciel. Je vais attendre sa paru-tion avec impatience, parce qu’il s’agit d’un sujet qui nous touche tous, je vous en laisse la surprise – Et encore merci à Charlotte pour sa visite et sa leçon pleine d’espoir et d’amour.

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cheZ Michou, LE DÉJEUNER DU CŒUR

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soirée exceptionnelle, le 10 février dernier, à La Bonne Franquette, où Patrick Fracheboud et son épouse

Anne avaient mis les petits plats dans les grands pour recevoir la République de Montmartre et ses impétrants du jour, per-sonnalités du monde de la gastronomie. La table, dressée par la dynastie Frache-boud père et fils, était à la hauteur de ces intronisés prestigieux et de leurs proches, tous assez pointilleux sur la question du goût… Qu’on en juge :

thierry Delalande, chef des cuisines de l’hôtel de lassay : après des débuts

chez Le Nôtre, un passage chez Gérard Vié, chef étoilé du restaurant Les Trois Marches, au Trianon Palace à Versailles, Thierry Delalande est devenu cuisinier privé pour des particuliers, tels que Jean d’Ormesson ou Karl Lagerfeld, puis il est entré comme second en 1998 aux Cui-sines de la Présidence de l’Assemblée Na-tionale, à l’Hôtel de Lassay. Depuis 2002, il en est devenu le Chef – pour le plus grand plaisir des présidents successifs. Et depuis ce 10 février 2014, Thierry De-lalande appartient désormais lui-même à la Chambre des députés la plus éminente, et culminante… celle de la République de Montmartre.

colette sibilia a été élevée au titre d’ambassadeur de la charcuterie

française de la « rDM » : avec son in-domptable énergie, Colette, dite « Coco », a donné à la charcuterie Colette Sibilia la renommée d’exigence et de qualité qui est la sienne : un produit de référence reconnu de tous et l’invité des plus grandes tables de la gastronomie française. « Coco »

est d’ailleurs une amie de longue date de « Monsieur Paul » – Paul Bocuse – qui regrettait de ne pouvoir être présent, mais qui fut salué par les acclamations de la salle.

Michel roth a été nommé ambassa-deur du Bocuse d’or : « Quelle émotion

d’avoir l’honneur de porter Michel Roth sur nos modestes fonds baptismaux, l’un des plus grands chefs de notre époque, des plus célèbres, des plus étoilés, des plus récompensés de la planète ! » s’est exclamé, de sa voix d’or, le président Coquard – avant d’ajouter : « Mais, avant tout, et cela n’a pas de prix, vous êtes un Montmartrois de longue date de la Villa Montcalm. » Michel Roth, surnom-mé l’Homme du Ritz, est entré en 1981 comme 1er commis, avant de devenir, en 2001, l’indétrônable et glorieux directeur des Cuisines du mythique Espadon.

le plus jeune intronisé de la soi-rée, « l’espoir » de notre république, n’était autre que le très sympathique luc fracheboud, digne représentant de la saga Fracheboud, commencée avec son grand père Christian, descendu de sa montagne de Haute Savoie pour en esca-lader une autre, du Moulin Rouge jusqu’à la Bonne Franquette. Diplômé de marke-ting et gestion des entreprises, musicien passionné, Luc œuvre au côté de Patrick, son père, depuis 2012, comme respon-

sable de la commercialisation de la Bonne Franquette. Et, comme on s’en doute, Pa-trick et Anne n’étaient pas peu fiers de voir Luc figurer parmi un tel aréopage, sur la scène de la maison familiale, prononçant en chorus le texte du Serment d’intronisa-tion, aux côtés du chaleureux françois-Xavier Diaz, illustre descendant de Paul

Ricard et aujourd’hui le Directeur Général de la société Paul Ricard.

Bref, une soirée de bon goût, comme les apprécie la république montmartroise…

la saga ricarD : fragMents D’un roMan françaisTout commence après la première guerre mondiale. Lorsqu’il accompagne son père, marchand de vins, dans ses tournées, le jeune Paul découvre que les vignerons pré-parent eux-mêmes une boisson, mélange d’anis et de réglisse (mélange se dit « pas-tis » en provençal). Avec son alambic, à 22 ans, il élabore sa propre recette (par macé-ration des plantes dans l’alcool et non plus par distillation), et commercialise le Ricard, « le vrai pastis de Marseille », qu’il fait tester gratuitement dans les cafés de son quar-tier, Sainte-Marthe, en cette année 1932. Paul, amoureux d’art et de peinture, des-sine la bouteille, son étiquette et les pre-mières affiches publicitaires, avec comme

une saVoureuse soirée De la répuBlique De MontMartre

les intronisés de la soirée (avec écharpe et diplôme) : thierry Delalande, luc fracheboud, Michel roth, colette sibilia et françois-Xavier Diaz, encadrés par les républicains de Montmartre et les poulbots.

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couleurs principales le bleu de la Médi-terranée et le jaune du soleil. En 1936, les Français découvrent les congés payés, la Méditerranée et le Ricard. Mais le régime de Vichy, bien sûr, interdit le pastis. En 1940, Paul Ricard décide de rapatrier tout son personnel masculin à Méjanes, pour le soustraire au Service

du Travail Obligatoire, en Allemagne. Les 1200 hectares de la propriété deviennent une exploitation modèle de la culture du riz camarguais à grande échelle. A la Libéra-tion, la France retrouve son « petit jaune »ensoleillé !

En 1948, Paul Ricard invente la communication sportive, grâce à une tournée sur les étapes du Tour de France, inondant le pays d’ob-jets publicitaires. En 1970, c’est la construction du circuit automo-bile du Castellet, premier circuit en France pour les Grands Prix de Formule 1. Pendant ce temps, Paul ne cesse de peindre paysages et portraits, et il pratique un mécé-nat de tous les instants envers les artistes et créateurs. En 1966, il installe l’« Observatoire de la mer » créé en collaboration avec Alain Bombard, devenu en 1991, « l’Ins-titut océanique Ricard », qui a conquis ses lettres de noblesse dans le monde de la recherche internationale.

En 1975, coup de théâtre ini-maginable : Pernod, (la maison concurrente du Pastis 51) et Ricard fusionnent, scellant leur réussite internationale. Néan-moins, en France, les deux réseaux sont toujours en com-pétition.

Novateur, génial et indépen-dant, grand pourfendeur de l’Administration paralysante, mécène, homme libre avant tout, Paul Ricard s’est éteint dans sa quatre-vingt-neuvième année.

De père espagnol, françois-Xavier Diaz est devenu le poursuiveur de la légendaire saga. Ce passionné d’aviation,

rentré en France en 1984 après une enfance passée à Sé-ville, a fait des études de pilote de ligne – dont il a obtenu le

diplôme ! L’originalité, décidément, reste une « marque de fabrique » de la Maison… Il se souvient de son grand-père allant voir ses chantiers, tenant de grandes tables ouvertes, où se retrouvaient copains, ar-tistes, préfet, de son goût de la convivialité et des rencontres… s’occupant de sa Fon-

dation pour la défense de la Méditerranée à laquelle cet amoureux de la Nature était si attaché… Et c’est en somme tout natu-rellement que « le commandant de bord » François-Xavier Diaz a repris le pilotage de « l’appareil Ricard » : « Nous avons reçu un patrimoine, qui se mérite et crée des obligations – explique-t-il – il nous incombe de respecter les valeurs et les traditions Ricard, et de les faire fructifi er. »

JMg

La vie en imageS

une saVoureuse soirée De la répuBlique De MontMartre

remise du diplôme à françois-Xavier Diaz.

la dynastie fracheboud à l’honneur.

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PM 13-94hiStoriQue

EN cette année 1848, la France est toujours gouver-née par Louis Philippe d’Orléans. Appelé sur le trône aux lendemains de la Révolution de 1830, qui avait chassé Charles X, son « intronisation » mettait

un terme au règne des Bourbons. Seulement, voilà que la France, après s’être débarrassée de la monarchie autoritaire de Charles X, se trouve confrontée à la monarchie bour-geoise de Louis-Philippe, qui se révèle, au cours du temps, de moins en moins libérale : la censure est à nouveau très présente, les partis d’opposition sont interdits, les réunions publiques sont interdites…

Pour contourner ces dernières interdictions, les répu-blicains organiseront ce que l’on retiendra sous le nom de « Campagne des banquets », à l’origine de la révolution de 1848, que l’on peut diviser en deux temps : d’abord la joie de février, puis l’insupportable carnage de juin. La monarchie de juillet, qui avait suscité un espoir sans précédent, sera mise à bas à son tour.

LE CHÂTEAU ROUGE ET LES BANQUETS

RÉFORMISTESDEUXIÈME PARTIE

le banquet du château rouge : la tribune en effervescence

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PM 13-94 hiStoriQue

LA CAMPAGNE DES BANQUETS

ET LE BANQUET

DU CHÂTEAU ROUGE

Alarmé face à l’alliance entre l’opposition républicaine et l’opposi-tion dynastique, déplorant l’attitude des « conservateurs progressistes », constatant que la question quittait l’arène parlementaire pour se propager dans le champ des passions populaires, François Guizot était plus qu’inquiet : aux débats de la tribune parlementaire allaient succéder les manifestations organisées autour de la « Campagne des banquets ». Ces « banquets réfor-mistes » à venir peuvent être considérés comme les héritiers des banquets poli-tiques en usage sous la Restauration, qui avaient été maintenus sans entraves durant le règne de Louis Philippe.

Aussi, alors que les réunions politiques étaient devenues totale-ment interdites, les Républicains dans

l’opposition, se décidèrent à leur tour d’employer ce moyen pour peser sur l’opinion, par l’organisation de ban-quets : c’est à Montmartre que se tint le premier d’entre eux. Si la législation, mise en place par Guizot, eût permis d’empêcher l’organisation de ces ban-quets, c’est sans doute par habile straté-gie qu’il les autorisa, attendant pour les combattre que le public réclame l’ac-tion du pouvoir pour ramener l’ordre !

Le 9 juillet 1847, alors que la fête battait son plein, les jardins du « Bal du Château Rouge » accueillirent le premier banquet réformiste , organi-sé sous la direction d’Élias Regnault, secrétaire général du comité central des banquets et présidé par Charles de Lasteyrie. Fran-çois Arago, Beth-mont, Hippolyte Carnot (second fi ls de Lazare Carnot, qui sera ministre de l’ins-truction publique en 1848), de Les-seps, Alexandre L e d r u - R o l l i n , conviés, n’étaient pas présents. Selon le procès-verbal, seulement soixante-treize députés avaient formellement accepté l’invi-tation, mais, parmi eux, quatre furent empêchés au dernier moment et douze seront absents de Paris ! Thiers, qui en-courageait en sous main le mouvement, s’était également abstenu : « Ma pré-sence, aurait-il dit confi dentiellement, pourrait être une gêne pour les ora-teurs, sinon leurs discours pourraient être une gêne pour moi. ».

D’après le procès-verbal, 1200 convives étaient présents, répartis en quatorze rangées de tables de vingt personnes, une disposition censée rap-peler les quatorze arrondissements que comptait la Seine.

C’était une belle soirée d’été, les tentes dressées dans les jardins étaient inondées de fl ots de lumière, tandis qu’un orchestre répétait à chaque toast le chant de la Marseillaise. Partout ré-gnait une franche cordialité, un accord fraternel entre l’ensemble des citoyens présents. Duvergier de Hauranne pro-nonça un discours, très applaudi, insis-tant surtout sur les moyens légaux de réforme.

Si ce banquet n’eut pas immédia-tement l’effet escompté, son succès s’avèrera immense. Parmi les journaux de l’époque, Le Siècle et Le Consti-tutionnel furent à peu près les seuls à en parler et surtout à le vanter. La Réforme, de son côté, publia à son su-jet un article ironique et indigné dans

lequel il fut mis en évidence l’absence de MM. Arago et Ledru-Rollin. L’ini-tiative prise à Paris fut immédiatement

suivie en province : au total, cinquante ban-quets seront organisés dans vingt-huit dépar-tements, ils réuniront près de 20.000 sous-cripteurs. Le 51e ban-quet, programmé pour le 22 février 1848 dans le 12e arrondissement, est interdit par François Guizot !

Je ne résiste pas au plaisir de reproduire ici de courts passages du discours que prononça l’avocat Marie au cours de ce premier banquet, tels qu’ils nous sont

rapportés dans le bulletin de la Société d’Histoire et d’Archéologie « Le Vieux Montmartre », dans son numéro 28-29 du quatrième trimestre 1896 :

« L’union a fait et fait encore aujourd’hui la force des gouver-nements despotiques contre les peuples ; l’union fera la force des peuples contre les gouvernements despotiques ».

« Soyons donc unis, et l’ave-nir est à nous ; l’avenir avec ses espérances, ses promesses, ses réa-lisations, dussions-nous, pour en assurer la conquête, avoir encore à subir de nouvelle luttes, à livrer de nouveaux combats ».

« Mais, si Paris se lève, il faut que la France se lève avec lui : il faut qu’à ce foyer tous les foyers s’allument ; il faut que cette grande voix de Paris qui s’éveille retentisse d’échos en échos jusqu’aux fron-tières (oui ! oui !), qu’elle parcoure l’espace avec la merveilleuse puis-sance de l’électricité (bravo !) en telle sorte qu’il n’y ait plus dans ce pays, pour la conquête des ré-formes, qu’une seule pensée, un seul sentiment ». (Applaudissements)

françois guizot

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PM 13-94artiSanhiStoriQue

LES JOURNÉES DE FÉVRIER 1848

La campagne n’obtient aucun succès politique. Le 22 février 1848, les réformistes organisent un dernier banquet, qui devait être suivi d’une manifestation. Interdit la veille par le pouvoir, afi n d’éviter les risques d’un affrontement, les organisateurs le décommandent. Mais la manifestation est maintenue.

Le 22 février au matin, manifes-tants et badauds, étudiants et ouvriers réunis, se sont massés à proximité de la Chambre des députés. Le pouvoir reste

maître de la rue jusqu’au soir, sans usage des armes, les sommations de la troupe suffi sant à disperser les mani-festants. Á partir de 16 heures, la garde charge sabre au clair, les manifestants trouvent refuge sur les Champs-Ély-sées.

La révolution éclate vraiment le mercredi 23 février, au soir. Sur les boulevards, débutent “les journées de février” au cours desquels le peuple va s’exprimer, élevant de multiples barri-cades. La troupe tire, faisant une cin-quantaine de morts.

Le jeudi 24 février, l’armée, après avoir enlevé la majorité des barricades, se rallie à la révolution. Le roi Louis-Philippe s’enfuit et abdique en faveur de son petit-fi ls, le comte de Paris, qui n’est âgé que de 10 ans. Lamartine pro-clame la République, il est 20 heures. Le lendemain, le gouvernement provi-soire de la IIe République est institué avec pour premiers membres : Lamar-tine, Arago, Crémieux, Louis Blanc, Ledru-Rollin et parmi les six autres membres, Ferdinand Flocon (1800-1866), honoré par une rue du XVIIIe arrondissement et celui d’un collège. Parmi les premières mesures prises, on notera l’ouverture des Ateliers natio-naux aux chômeurs.

En France, plusieurs arbres de la Liberté seront plantés en souvenir des journées révolutionnaires de février 1848 et, comme le montre cette infor-mation, l’un de ces arbres fut planté à Montmartre, place du Tertre :

RÉPUBLIQUE FRANÇAISELiberté, Égalité, Fraternité

MAIRIE DE MONTMARTRE

Le maire provisoire de la commune informe ses concitoyens qu’un ARBRE DE LA LIBERTÉ sera planté demain dimanche, 26 mars, sur la Place du Tertre, à une heure, sous les auspices de la Mu-nicipalité et de la Garde nationale.

Le maire espère que ses conci-toyens lui prêteront leur concours pour accomplir dignement cette patriotique solennité.

Paul COSTIN

Maire

SAMEDI, 25 MARS 1848

Le 1er avril suivant, le maire Paul Costin adressait aux habitants de Montmartre une lettre précisant les raisons de sa démission :

« AUX HABITANTS DE MONTMARTRE »

Citoyens,

Depuis dix-huit années, mes amis et moi avons lutté contre le despo-tisme ; notre seule ambition était de voir la République triomphante et proclamée en France.

Dévoué au service de mon pays, j’ai dû faire abnégation de mes intérêts personnels et, dans le seul but d’être utile, j’ai accepté du gouvernement les fonctions de maire provisoire de la commune de Montmartre, fonctions que je n’avais pas sollicitées.

Ma tâche est remplie, je viens de donner ma démission ; j’aurais voulu conserver plus longtemps le mandat qui m’avait été confi é, mais aujourd’hui les ennemis de la République lèvent la tête sous le masque du républicanisme, ils sèment la division ; ils attaquent les citoyens les plus purs, ils dé-naturent leurs intentions, leurs paroles et leurs actes.

C’est avec douleur que j’ai vu les meilleurs citoyens de la commune se laisser infl uencer et dominer par l’intrigue et par la mauvaise foi.

Citoyens, en vous adressant mes adieux comme maire, je remercie particulièrement ceux qui m’ont honoré de leur confi ance et de leurs sympathies, je vous exhorte à donner l’appui de votre concours à la nouvelle administration qui va me succéder ; sans l’union entre les administrés, et sans la confi ance dans les administra-teurs, il n’y a point d’autorité du-rable ni possible.

Salut et fraternité Paul COSTIN

ferdinand flocon

BugeaudBugeaud

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PM 13-94 hiStoriQue

Le 4 mai, la Deuxième République est proclamée et le 13 juin, Louis Napoléon est élu à des partielles pour quatre départements.

LES JOURNÉES DE JUIN 1848

Quatre mois plus tard, l’armée et les gardes mobiles de la république bombarderont les insurgés, ouvriers et artisans parisiens.

Le 23 juin au matin, les barri-cades se renforcent et les premières escarmouches s’engagent, alors que se réunit le conseil du gouvernement. Le maréchal Bugeaud souhaitant arrê-ter les combats au plus vite, s’oppose à Cavaignac qui y est farouchement opposé, ne souhaitant pas se retrouver piégé comme en février en engageant les troupes à intervenir à fur et à me-sure que les barricades sont édifi ées ! Cependant, l’après-midi, on se dirige vers l’irréparable, le front s’étant consi-dérablement élargi. On se bat au nord

près de l’ancien terrain du clos Saint Lazare où les combattants s’emploient à fortifi er un large espace compris entre les rues Chabrol, du faubourg Poissonnière et le boulevard Poisson-nière (partie de l’actuel boulevard de la Chapelle), à proximité de la gare du Nord et du chantier de construc-tion de l’hôpital Louis-Philippe (futur hôpital Lariboisière) qui fournira d’excellents matériaux pour élever de nouvelles barricades. Le 24 juin,

l’insurrection a gagné du ter-rain. Paris étant placé en état de siège, le pouvoir est trans-mis au ministre de la Guerre, le général Cavaignac qui sera offi ciellement nommé chef du pouvoir exécutif le 28 juin. Le dimanche 25 juin, à 4 heures 30, les barrières Saint-Denis, Poissonnière et Rochechouart, fortifi ées, sont presque impre-nables, les insurgés s’étant retranchés derrière des meur-trières percées dans le mur de l’enceinte des Fermiers géné-raux, d’où ils font feu sur les bataillons du 4e de ligne et du 7e léger. La lutte sera longue et parti-culièrement féroce, elle se clôt souvent à l’arme blanche, les troupes allant jusqu’à pourchasser les insurgés dans les banlieues et les campagnes envi-ronnantes. Les derniers soubresauts de ces journées de juin se déroulèrent à La Chapelle et à la Goutte d’Or. Comme le montre cette gravure, les insurgés qui avaient tenté de se réfugier dans les carrières de Montmartre seront poursuivis jusque dans les dédales des carrières. Ils seront les victimes de sanglants et meurtriers combats à l’intérieur des galeries, plus d’une cen-taine seront massacrés sur place. La vie des insurgés ne pèse rien, ils seront poursuivis partout et, sous le vague prétexte d’avoir vu, ou même senti la poudre sous les ongles, sur les vête-ments, l’individu interpellé, portant la blouse, était immédiatement fusillé sans jugement – les gardes nationaux furent impitoyables : on dénombre offi -ciellement 7357 insurgés arrêtés, 1035 morts et près de 2000 blessés, mais le

nombre réel de victimes est sans doute bien supérieur, les corps étant enseve-lies à la hâte dans des charniers impro-visés, ce qui fut sans doute le cas de la majorité des insurgés réfugiés dans les carrières de la Butte. Nombreux furent les témoins de cette répression : Alexis de Tocqueville, Flaubert, George Sand, Lamartine,…qui rendront compte des évènements. Ainsi, la révolution née à Montmartre mourra là où elle est née, dans ce qui deviendra douze années plus tard le XVIIIe arrondissement de la capitale.

Le vote de la constitution de 1848 sera célébré publiquement le 12 no-vembre. Le Président de la République sera élu pour quatre ans et rééligible. La « jeune république » sortie toute san-glante des horreurs d’une guerre civile, sous la honteuse protection de « l’état de siège », est directement menacée par la propagande bonapartiste. Huit jours plus tard, afi n de réveiller les esprits, le gouvernement ordonna dans toutes les

communes la promulgation offi -cielle de la constitution. A Mont-martre, l’affi che administrative, signée par le maire, Paul de Vei-gny, fut publiée avec l’ordre du jour du commandant de la garde nationale, F. Lévisse.

Pour conclure, si les causes des révolutions sont toujours diffi ciles à identifi er, certains signes avant-coureurs peuvent être avancés : un budget d’Algé-rie (conquise en 1830) entaché de malversions nombreuses dues aux désaccords entre l’adminis-tration et les militaires qui faci-litaient le règne d’une corruption sans précédent ; les mauvaises récoltes de 1846 qui avaient en-traîné une disette dans les cam-

dérablement élargi. On se bat au nord

profi l des insurgés « en blouse »

la chasse des insurgés dans les carrières de Montmartre

louis-eugène cavaignac

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PM 13-94hiStoriQue

pagnes ; un chômage important dans les villes ; une industrie métallurgique et une industrie textile fragilisées. En-

fi n, à la crise agricole, à la crise industrielle doublée d’une impor-tante crise fi nancière, s’ajoutait la peur so-ciale – voir le roman de Balzac, Les pay-sans écrit entre 1843 et 1847 et paru en feuilleton avant d’être édité par sa veuve en 1855.

En avril 1948, à l’occasion de la célé-bration du centenaire de la Révolution de 1848, la « Révolution oubliée », comme la

qualifi ent Maurizio Gribaudi et Mi-chèle Riot-Sarcy, les auteurs du récent et excellent ouvrage éponyme (Édi-tions La Découverte), l’administration mettait en vente une série de timbres à l’effi gie d’hommes de la révolution. Le souci du ministre du moment, Eugène Thomas, était de faire fi gurer dans cette

série de huit timbres, l’ensemble des classes et des nuances politiques représentatives de la société de ce milieu du XIXe siècle. Lorsque Raymond Uzet, directeur adjoint au ministère de l’Éducation Natio-nale et organisateur de la commis-sion de la révolution de 1848, prit connaissance du programme, il émit une réserve, regrettant l’absence de symboles ou de reproductions de tableaux qui auraient pu concrétiser de grandes idées comme le suffrage universel, la législation sociale ou encore la fi n de l’esclavage. Il re-connaîtra fi nalement l’effi cacité du choix d’une effi gie, lorsque celle-ci est associée à un personnage sym-bolisant une idée-force. Cette série fut accueillie et baptisée par les philatélistes et les négociants en philatélie, de façon imagée, comme la série des « stations de métro », plusieurs des personnages présents dans la série ayant donné leur nom à des stations de notre métro pari-sien !

Jean-Paul Bardet

affi che annonçant la nomination de cavaignac

série commémorative parue en 1948

lamoricièrela notion de « transportation » est étroitement la notion de « transportation » est étroitement associée à l’idée de colonisation. le décret qui sera signé en octobre 1848 par lamoricière, ministre de la guerre, réintègre fi nalement l’algérie. sur 11671 individus susceptibles d’être transportés, le nombre fut ramené à environ 500 – la plupart détenus à Belle-isle en mer, ils ne seront, d’après les archives, que 462 à être transportés vers l’algérie.

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PM 13-94 L'art et La manière

l’artisanat, le goût de l’excel-lence et du travail soigné sont des valeurs sûres, à

l’heure où la médiocrité des maté-riaux et des produits du marché, la supercherie commerciale et l’atteinte à l’environnement font des ravages dans nos sociétés. souhaitons que, par la variété de ses talents en la matière, le XViiie demeure une terre d’élections des artisans, dont l’art et la manière nous garantissent contre les pro-duits faisandés et les falsifi cations. c’est à ceux-là, ambassadeurs de l’authentique, bien présents dans notre arrondissement, que nous voulons consacrer cette rubrique, en encourageant nos lecteurs à aller à leur rencontre.

L’un d’eux, parmi les plus exigeants, se consacre à ce produit essentiel de la décoration d’intérieure : le tapis. M. Soleymani, installé rue Ordener, rappelle volontiers que « le tapis au-thentique est un tableau, un véritable objet d’art qui est présenté au sol »,et qu’il faut le considérer comme tel, lui qui s’est imposé dans toutes les grandes civilisations comme la parure d’excellence, celle qui confère une âme à l’espace de vie. Cela fait trois générations, depuis grand-père et père, que sa famille s’est spécialisée dans ce domaine. M. Soleymani a commencé sa carrière dans le vieux centre his-torique de Téhéran. En 1977, arrivé en Europe, il y poursuit des études en art : ce diplômé de l’école de Technologie de Téhéran (équivalent des Arts Décoratifs) a obtenu un doctorat en arts plas-tiques à l’université Paris VIII, qui suffi t à dire son amour de l’art, du beau et de la tradition. Tout naturel-lement, sa passion et sa connaissance du tapis l’amènent à devenir grossiste, à choisir des produits d’extrême qua-lité, représentant le meilleur de la tradition, et garantissant à ses clients un choix sûr et durable. En 2000, il ouvre dans le 10e arrondissement un atelier spécialisé dans le lavage et la

la Maison Des tapis UNE ADRESSE

D’EXCELLENCE DANS LE XVIIIe

restauration des tapis. Le lavage professionnel, qui n’existait pas jusqu’alors, nécessite un vrai savoir-faire : le tapis est d’abord dépoussiéré en profondeur avant d’être soigneusement lavé avec

un shampooing particulier qui res-pecte et ravive les couleurs. Après le lavage viennent le séchage, le repas-sage et l’ajuste-ment des fi ls si nécessaire. Rapi-dement M. Soley-mani a développé un nouvel atelier de restauration très complet : les

couleurs y retrouvent leur éclat originel par une solution de colo-ration – de sept à 25 couleurs utilisées, par injection. En cas d’usure ou de trous, les artisans tissent ou ajoutent la laine ou la soie manquant. La lisière étant le gardien du tapis, la restauration des points d’arrêt et la recréa-tion des franges peuvent s’avé-

rer nécessaire.Résident du XVIIIe arrondisse-ment – il habite la rue Damré-mont proche – M. Soleymani a ouvert sa boutique au 154 rue Ordener, où il propose à la vente toutes sortes de tapis oriental et occidental, tous faits main, avec certifi cat d’origine, en provenance d’Iran (la Perse mythique), de Turquie, du Cau-case, du Pakistan, de l’Inde, du cachemire ou du Tibet. Tous ces tapis splendides ont été soigneu-sement sélectionnés avant d’être distribués, la garantie de l’expert et sa grande expérience propo-sant ainsi des produits issus de l’excellence artisanale, dans la tradition ancestrale. « Aujourd’hui, précise-t-il, bien des ventes sur Internet s’avèrent insatisfaisantes. La déception est souvent au rendez-vous. Dans ce domaine, la parole d’un expert, la confi ance, sont largement aussi importants que le certifi cat. C’est la véritable garantie du bon choix. »C’est tout l’avantage du tapis

que de valoriser un partenariat esthétique avec un parquet, ou un dallage, en apportant chaleur et beauté au décor. De plus, contrairement à la moquette, il est possible (et recomman-dable) de nettoyer ses tapis en profondeur. L’entretien est effectué dans l’atelier extérieur de restauration de la Maison des tapis, avec désinfection, indis-pensable afi n d’éliminer les mi-crobes et bactéries, détachage, chambre de séchage, brossage et repassage. A quoi peuvent s’ajouter, pour les pièces abî-mées, le tissage, la décoloration (tapis aux couleurs mélangées par l’eau) ou la recoloration.

Une adresse idéale pour trouver le tapis qui « habillera » le mieux votre sol – ou pour redonner vie et beauté à des parures anciennes.

JMg

La Maison des tapis154, rue Ordener - 75018 Paris

Tél : 01 53 28 01 27

le tapis authentique est un tableau, un véritable objet d’art qui est

présenté au sol

Phot

o Ha

bas

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PM 13-94montmartre, c'eSt vouS !

JoËlle LECLERCQ L’ENFANCE AU CŒUR

J OËLLE LECLERCQ est présidente de l’association des p’tits poulbots et anime avec un dévouement

exemplaire l’héritage de francisque poulbot. ce dernier, touché par la condition de pauvreté des enfants, crée un dispensaire en 1920 afi n de leur venir en aide. un an plus tard, la république de Montmartre s’implique pour le faire vivre. lucien pinoteau, ami de poulbot, prendra sa succession. l’association anime les grands moments et les festivités montmartroises, faisant la fi erté de tous ! la tradition se perpétue pour les p’tits poulbots, avec des cos-tumes d’infanterie de 1813.

Joëlle Leclercq nous enchante par ses mots toujours plein de sourire et ses défi s menés au quotidien. Une fi gure de Montmartre à la tête d’une institution où quatre autres bénévoles s’investissent pour les «gosses». Joëlle est née dans une grande famille de onze enfants, la dixième et la première des fi lles. Bien placée dans la hiérarchie des plus petits, mais pas de privilège pour autant ! Elle vivait à la campagne, à Ronai, dans l’Orne. Son père, artisan cou-vreur, embarquait les garçons pour l’aider

au chantier tandis que sa mère s’occupait des animaux de la ferme. Pour les dîners, Joëlle se souvient de la grosse marmite dans la cheminée, destinée à l’immense tablée familiale… «Je suis allée à l’école à la campagne jusqu’à 16 ans. Ensuite, ma mère m’a ac-compagnée chez un baron, à Versailles, pour garder un petit garçon. Cela forge le caractère de se retrouver dans une ville inconnue, chez des gens tout aussi peu connus, loin de sa fratrie ! A l’époque, Il fallait s’adapter sans autre choix possible !» Et là, Joëlle voyage par-tout, dans les châteaux où elle dort dans des alcôves. Vous savez, ces lits nichés dans des armoires… En 1964, changement de vie : elle travaille à Paris comme barmaid de nuit, jusqu’à deux heures du matin, dans le quartier de République. «J’ai rencontré des gens de toutes sortes ! » Au point qu’elle pourrait écrire un livre ! Elle exerçait aussi au bar res-taurant situé en dessous du palais de jus-tice, au moment où Mesrine s’est évadé ! «Nous n’avions pas peur, car, échappé, il n’allait quand même pas venir au bar ! »

En 1976, la nais-sance de son fi ls Sébastien coïncide avec son arrivée à Montmartre pour une toute nouvelle destinée. Elle entre-prend une reconver-sion pour devenir infi rmière scolaire au collège Jean Perrin, dans le XXe arron-dissement. Une vie toujours entourée d’enfants. «J’écoutais tous les bobos, les pro-blèmes «de cœur malade de tout»... Des choses parfois inracontables ! »

La rencontre déterminante : « A Mont-martre, en me promenant, je vois des en-fants jouer du tambour et je dis à mon fi ls, âgé d’à peine cinq ans : Dis-moi, et si tu allais jouer de cet instrument avec eux ? »Ainsi eut lieu la première rencontre de Joëlle avec les P’tits Poulbots. M. Rivière, l’ancien Président, l’enrôle aussitôt : « Reste avec nous, tu vas nous aider un peu…» Et voilà l’embarcation vers une belle aventure. En 1981, Joëlle entre offi ciellement dans

l’association et au conseil d’administration l’année sui-vante. «Depuis, je suis tou-jours là !» dit-elle en souriant. Au bureau, ils sont cinq bé-névoles : «Plus nombreux, ce serait mieux !» A bon entendeur ... «J’accueille les enfants quand ils viennent. Je les ac-compagne pour les sorties,

je recouds les boutons, pas un ou deux mais 25 par costumes, avec les crochets en prime ! Grâce aux dons, Je m’occupe de racheter des tambours (1000 euros pièce). Autre mission : refaire les cos-tumes, qui coûtent entre 300 et 400 euros. Il nous faut de l’argent maintenant pour racheter des chaussures...»Enfi n, gérer et s’occuper du bon dérou-lement d’une association demande beau-coup de disponibilité, d’organisation et de motivation. C’est un travail à temps plein ! «J’ai un agenda « perso » et un agenda « Poulbots ». J’ai intérêt à regarder les deux dans la journée !» Joël Hayoun, ex-tambour major de la Garde Républicaine, successeur de Roger Baranger, organise les répétitions trois fois par se-maine avec toute l’im-plication que nous lui connais-sons. Le

J’aime que ça vive, que ça bouge, qu’il y ait du monde !

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PM 13-94 montmartre, c'eSt vouS !

L’ENFANCE AU CŒURtambour est abordé sans les contraintes du solfège. Prouesse de la musique, grâce à Joël ! Comble du bonheur, après les répétitions, les enfants échangent, heureux d’être ensemble. Un des plus beaux souvenirs de Joëlle : le voyage avec huit P’tits Poulbots au Japon en 1987. Un gros travail d’organisation pour amener les tambours, les tenues et tout le reste. «Nous avons fait de nombreux défi lés, notamment dans des hôtels, participé à l’ouverture des grands magasins... Nous avons eu le privilège d’une télé à 6 heures du ma-tin. Enfi n, en résumé, dix

jours sans presque dormir ! »Dernièrement, l’association a eu un contact avec Chantal Goya pour le prêt de costumes, dans le cadre de son spectacle La planète merveilleuse. «Jean-Jacques Debout a créé une chan-son pour nous : La marche des Poulbots de Montmartre.»

le 28 novembre 2013, Joëlle a reçu la médaille de la Ville de paris pour son engagement envers les autres et ce dévouement exceptionnel dont elle fait preuve depuis plus de trente ans. Lors de cette cérémonie, son fi ls Sébastien a

exprimé sa fi erté : que d’émotions par-tagées dans l’assistance des Mont-

martrois ! Depuis sa naissance, Joëlle a toujours eu des enfants autour d’elle : et depuis six ans bien-tôt, au cœur de sa vie, une petite-fi lle prénommée Anicée. Elle a le goût des autres de-

puis toujours : «J’aime que ça vive, que ça bouge, qu’il y ait

du monde !» Sous cette gentil-lesse, ce pétillement : une force de caractère, une compréhension des êtres inégalée. Joëlle est bien

l’idéale personne pour

insuffl er tant de générosité à cette famille des P’tits Poulbots. Nous sommes tous si fi ers d’elle ! Joëlle, Montmartre, c’est vous !

Michèle clary

fidèle à sa tradition, elle ne demande aucun frais d'entrée ou

de cotisation aux familles.trois fois par semaine, les p'tits poulbots se réunissent pour répéter autour de Joël Ben hayoun, lui-même élève de georges sujet, ex-tambour major de la garde républicaine, successeur de roger Baranger, créateur en 1943 de cette école de tambours.ils assurent l'animation des fêtes, défi lés et cérémonies en tenue d'infanterie de 1813.contacter Madame Joëlle leclercq au 06 62 28 33 78

ou bien Joël Ben hayoun au 06 44 21 90 48.

3, place du tertre - 75018 paris

L’Association « Les P’tits Poulbots » recrute.

Fidèle à sa tradition, elle ne demande aucun frais d'entrée ou de cotisation aux familles.

Trois fois par semaine, les P'tits Poulbots se réunissent pour répéter autour de Joël Ben Hayoun, lui-même élève de Georges Sujet, ex-tambour major de la Garde Républicaine, successeur de Roger Baranger, créateur en 1943 de cette école de tambours.

Ils assurent l'animation des fêtes, défilés et cérémonies en tenue d'infanterie de 1813.

Contacter Madame Joëlle Leclercq au 06 62 28 33 78 ou bien Joël Ben Hayoun au 06 44 21 90.48.

3, Place du Tertre

75018 Paris

l’association « les p’tits poulbots »

recrute

Joëlle et sa petite-fi lle

anicée

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D ÈS l’âge de six ans, Natha-lie Lermitte

s’agrippe au micro pour chanter dans un groupe de varié-tés rock dirigé par son père. Son pre-mier album verra le jour douze ans plus tard, dont est extrait un 45t Tu es tout ce que j’aime chez Car-rère, vendu à plus de 400 000 exem-plaires. C’est le dé-but d’une carrière de chanteuse avec une voix hors du com-mun. En 1989, elle rejoint la troupe de la comédie musicale Starmania où elle interprète le rôle de Cristal, pendant trois années au théâtre Marigny à Paris, puis en tournée européenne qui se

terminera à Moscou et Saint-Pétersbourg. Elle assure aussi, en 1995, la première partie du spectacle de Michel Leeb à l’Olympia, tout en enregistrant de nom-breux génériques de séries télévisées et de dessins animés.

Nathalie Lermitte a découvert Edith Piaf à l’âge de quatre ans, avec Les blouses blanches. Ce fut la révélation, le déclic. Depuis 2003, elle tient le rôle principal dans une biographie musi-cale à succès qu’elle a mise en scène : Piaf, une vie en rose et noir, s’imposant comme une valeur sûre de la chanson française. Parallèle-ment, on la retrouve chroniqueuse musi-cale dans l’émission hebdomadaire « Cha-bada » sur France 3, jusqu’en juin 2013. En octobre de la même année, elle chante en duo avec Monsieur Charles Dumont – compo-siteur entre autres de : Mon Dieu, Non je ne regrette rien, Les amants.

Nathalie Lermitte chante aussi pour et avec la Légion étran-gère – « Si, j’avais été un homme, j’aurais été un légion-naire ; j’aime la soli-darité et la fi délité, c’est noble » déclare-t-elle – ce qui lui a valu d’être élevée à la distinction de Légionnaire de 1ère classe d’honneur, le 20 novembre 2013. Son répertoire musi-cal est un véritable océan, qui ne cesse de nous bercer par sa voix si douce et puissante à la fois.

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alexandra cerdan : Depuis 1977, la France n’a plus remporté la première place à l’Eurovision de la chanson. Se-riez-vous prête pour défendre notre pays ?

nathalie lermitte : Pourquoi pas ? Mais alors, il faut vrai-ment que je croie à la chanson !

a.c : Pourriez-vous être inté-ressée par un rôle au cinéma ?

n.l : Le théâtre m’intéresse beaucoup plus, car chanter c’est jouer. J’ai déjà tourné dans un téléfilm, je n’avais que 16 ans et j’avais trouvé ça génial. Donc, là aussi, cela me plairait bien.

a.c : Pour l’exportation des artistes à l’étranger, il faut sou-vent chanter en anglais. Êtes-vous de cet avis ?

n.l : Pas forcément. La langue anglaise est tellement facile à chanter et elle a une musicalité extraordinaire, c’est vrai. Mais je suis persuadée qu’une bonne chanson, avec un texte et une musique qui vont très bien ensemble, dépasse toutes les frontières. La langue n’est pas une barrière.

a.c : Quels sont les composi-teurs avec qui vous aimeriez travailler ?

n.l : Par exemple Francis Lai que j’adore, Jean-Jacques Gold-man, etc.

a.c : Tout comme Edith Piaf, êtes-vous « fleur bleue » ?

n.l : Non, je suis bien moins fleur bleue qu’elle. En revanche, je suis la femme d’un homme, c’est tout. J’idéalise beaucoup.

a.c : Beaucoup de chanteurs (chanteuses), de nos jours, font une carrière éphémère. Com-ment expliquer votre longévité ?

n.l : C’est difficile de grimper mais c’est encore plus dur de rester en haut. Et comme je ne suis pas encore arrivée au sommet, je ne peux que grim-per et durer.

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lerMitteLA VOIX DE LA PASSION

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Page 22: Paris Montmartre, mars 2014

PM 13-94découverte

PeYnet

BORI

S

RÉDACTEUR EN CHEF DE VERSUS

B ORIS PEYNET est le petit neveu du célèbre dessinateur raymond peynet (1908-

1999). comédien, il a joué aux côtés de Michel leeb, au théâtre... il est aussi le rédacteur en chef du magazine Versus. ne a paris... nous avons souhaité présenter à nos lecteurs un jeune homme (Boris est né à paris le 17 avril 1991) dont nous sommes persuadés qu’il « ira loin », selon la formule consacrée : un jeune homme cultivé et passionnant (cela existe encore, même si les medias nous présentent plus souvent les autres, hélas…)

albert de smet : Vous êtes rédacteur en chef de Versus, qui est une publication de l’association Benjamin Constant. Parlez-moi de l’association et de son but.

Boris peynet : Cette association qui a vu le jour en 2010 est le fruit du projet commun de quelques jeunes juristes passionnés. Elle a pour principal objet la publication de la revue illustrée biannuelle Versus, tirée à 10 000 exemplaires. Nous avions choisi le nom de Benjamin Constant en référence à sa brillante défense de la liberté d’expression.

ads : Vous traitez de sujets très divers, mais spécialement du droit et de la justice…

Bp : En effet, Versus s’organise autour d’un grand dossier, en forme de Pro et Contra, c’est-à-dire d’une controverse sur des sujets d’actualité (comme la question de la justice payante, celle du « bon père

de famille », ou encore celle de la construction du nouveau Palais de justice des Batignolles). Par ailleurs, nous avons des articles écrits par des auteurs de tous bords, sur des sujets très divers, telle que la question de la légende noire d’Assas, ou celle des mystères de la confection d’une décision de justice ; mais aussi des rubriques comiques et caustiques. Liberté de ton, pertinence intellectuelle et regard original sur le droit constituent notre viatique durant l’élaboration du journal.

ads : Vous avez de multiples facettes, et je connais notamment votre passion pour le métier d’acteur…

Bp : J’ai en effet tourné dans quelques courts-métrages (Le Royaume des aigles, Le Cri de la feuille en 2004), et j’ai notamment effectué la tournée pour le théâtre de la pièce Madame Doubtfi re avec Michel Leeb. Mais ce sont aussi des projets amateurs tels que Je te tiens, réalisé par mon ami Carol Teillard d’Eyry et disponible sur Internet, qui m’ont beaucoup enrichi.

ads : Voici un métier pas si facile que cela, vous en avez conscience ?

Bp : J’ai bien conscience de la diffi culté de ce métier ; toutefois, j’ai l’intime conviction que chacun doit suivre sa passion pour véritablement exceller dans un domaine. Ainsi, par exemple, dans mon cas, si je crois sans fausse naïveté avoir un peu de talent pour le cinéma et le théâtre, je crois en avoir bien davantage pour la recherche universitaire,

particulièrement dans le domaine de l’histoire du droit, qui est une clé pour éclairer le présent.

ads : Dans notre monde de plus en plus diffi cile, comment voyez-vous l’avenir de votre génération ?

Bp : On aimerait nous faire croire que les jeunes de ma génération s’illusionnent en croyant que tout leur est dû, que leurs centaines d’amis virtuels sont vraiment leurs amis, et que la culture se résume à l’Iphone et à Google ; mais je suis confi ant, car je rencontre au quotidien une toute autre réalité, à savoir une génération animée par la passion et la curiosité, et dans laquelle on trouve par ailleurs d’authentiques créateurs, en route, je l’espère, pour la sagesse.

ads : Vos projets actuels ?

Bp : S’agissant de Versus, j’ai le plaisir de vous annoncer que deux nouvelles branches vont voir le jour, à savoir Versus Humanités, lancé par nos camarades de l’ENS, et Versus Sciences & Technologies, projet dont s’occuperont de jeunes ingénieurs des Ponts et Chaussées. Nous avons besoin de forces vives pour développer ce groupe de presse, notamment de dessinateurs et de rédacteurs : toute aide est la bienvenue !

P O U R T O U T C O N TA C T : [email protected]

Propos recueillis par albert de smet

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PM 13-94PM 13-94 SPéciaL municiPaLeS

municiPaLeS

LES CANDIDATS INTERROGÉS

A L’OCCASION des prochaines élections municipales, cinq can-didats têtes de listes désignées par les partis politiques représentés aux parlements national et européen, ont été

invitées à répondre de façon précise à des questions importantes pour notre arrondissement, afi n de permettre aux lecteurs / élec-teurs de mieux connaître leurs positions, engagements et priorités.Les questions posées ont été recueillies à la suite de l’appel lancé dans les colonnes du précédent numéro auprès de nos lecteurs

ainsi que des associations locales, très au fait de la probléma-tique du site. Elles ont été classées en plusieurs grands chapitres :Logement, urbanisme, équipements collectifs – Transports – Vie à Montmartre et dans le XVIIIe.La réponse des candidats est d’abord exprimée pour de nom-breuses questions par un choix : oui ou non. La réponse pouvait être complétée par une explication dont le nombre de signes et espaces était nécessairement limité.

Pierre-Yves bournazel UMP

Pierre-Yves Bournazel est conseiller de Paris élu du 18e arrondis-sement depuis 2008, conseiller régional d’Ile de France depuis 2010 et secrétaire national de l’UMP en charge des grandes métropoles. Pierre-Yves Bournazel est tête de liste du 18e arrondissement pour les municipales 2014.

Pascal Julien EELV

Professeur d’histoire-géographie, Adjoint au Maire du 18e (Espaces verts et environnement), je préside le groupe des élu-e-s EELV du 18e. La création d’un rucher rue Gabrielle est une de mes fi ertés, cela aurait sans doute séduit Poulbot ! (Je suis membre de l’association des Amis de Francisque Poulbot…)

eric Lejoindre Parti Socialiste

Militant socialiste et secrétaire de section Chapelle-Goutte d’Or de 2005 à 2013, Eric Lejoindre rejoint l’Assem-blée nationale en tant que collaborateur parlemen-taire, après des études à Sciences-Po. Élu en 2008, il devient premier adjoint au maire du 18e. Né en 1980, père de deux enfants, il habite le quartier de La Chapelle.

Philippe martel Front National

Longtemps haut-fonc-tionnaire à la Mairie de Paris, il a été succes-sivement responsable de la comptabilité et du contrôle de gestion, Directeur de l’Inspection générale puis Directeur des relations interna-tionales. Il fut Chef de cabinet d’Alain Juppé au RPR (1989-1993) puis au Ministère des affaires étrangères (1993-1995).

danielle atala Parti de Gauche

Née en Charente maritime, habitante depuis 1999 du quartier Chapelle-Goutte d’or. Mariée à un peintre franco-marocain Romain Atala, elle vit plusieurs années au Maroc avant d’associer un double par-cours professionnel :artiste plasticienne par vocation, puis après la naissance de sa fi lle et par réalisme, travailleuse social et enfi n formatrice.

DOSSIER SPÉCIAL

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PM 13-94SPéciaL municiPaLeS Le QueStionnaire

Logement, urbaniSme, éQuiPementS coLLectifSPlan de protection du site de montmartreDepuis la fin du plan de sauvegarde et d’urbanisme conduit par Claude Charpentier, dont le nom vient d’être attribué à un square de la Butte, la protection du site de Montmartre a perdu de sa cohérence et de son exigence : on l’a vu avec la construction d’un immeuble « cage de verre », face à l’entrée du square Louise-Michel, totalement inadapté au site, ou la destruction de nom-breuses devantures traditionnelles. On le constate encore une fois, au 44 de la rue Caulaincourt,

où un permis de construire un grand immeuble a été délivré, sur un site d’anciennes carrières très sensible, à la place d’un bâtiment à chapi-teau néo-classique du XIXe siècle.

Remettrez-vous en cause ce permis de construire ? Intégrerez-vous dans le Plan Local d’Urba-nisme (PLU) un plan de protection adapté

au site de Montmartre ?

Le secteur de Montmartre est déjà protégé par des

règles d’urbanisme (un POS spécifique qui a été discuté et négocié de façon très détaillée et un PLU), strictes. Nous serons vigilants et nous opposerons à tous les projets pouvant porter atteinte à la Butte Montmartre. Le projet 44 Caulaincourt n’était pas de ceux-là,

il est conforme aux règlementations d’urba-nisme.

Soucieux de la liberté de commerce et d’entreprendre, je suis toutefois atta-

ché, tout comme les Montmartrois, à la qualité de vie, et à la vitalité de leur village dans lequel Il est de plus en plus difficile pour les petits com-merces et artisans de se maintenir. Le coût des transactions (achat ou loyer) est tel que la diver-sité et la qualité commerciales sont menacées.L'urbanisme doit préserver le caractère particu-

lier du quartier, il ne doit donc pas être dénaturé.Il appartient aux responsables de cette ville et de cet arrondissement de protéger notre patri-moine et la qualité de vie des habitants.En ce sens, il convient de rester vigilants sur ce qui pourrait faire perdre tout le charme aux lieux, dégrader l’environnement et mettre à mal l’âme des quartiers de la Capitale.

...sous conditions Il est important de protéger, et nous avons participé à de

très nombreuses actions de blocage de chantier ou de projet, pour justement préserver l’âme de Montmartre. Il faut que le PLU tienne compte de la spécificité de Montmartre : fragilité du sous sol, types de constructions, paysage avec des échappées, etc. Cela passe effectivement par un plan de protection, sous condition qu’un tel

plan ne fige pas l’existant au point d’interdire toute évolution même mineure.

Un plan de protection du site de Mont-martre, réalisé en concertation avec

les acteurs intéressés (riverains, associations, etc..), sera intégré au PLU.

(Dans la mesure où c’est possible de le faire juridiquement). Les travaux risquent d’entraîner des mouvements de terrain et fragi-

liser les immeubles mitoyens dont certains montrent d’importantes lézardes.

En outre, ce projet prévu à Montmartre, lieu chargé d’histoire et doté d’un patrimoine exceptionnel, soulève de légitimes interrogations sur son intégra-tion dans le paysage urbain.

Les élu-e-s écologistes dont j’étais ont lutté contre la construction de l’immeuble du 17 place St Pierre, et cela par tous les moyens pos-

sibles : vœux et interpellation en conseil d’arrondissement, occupation de la friche, sit-in devant les engins de chantier. Dans le 18ème et à Montmartre en particulier, je souhaite préserver les « dents creuses » qui, dans une des capi-tales les plus denses du monde, offrent un espace visuel et de respiration pré-cieux pour les habitant-e-s.

Sous réserve d'une expertise juridique, ce permis de construire sera remis en cause. Une certaine homogénéité architecturale est indis-

pensable pour conserver la cohérence au site.On ne doit plus laisser architectes et urbanistes réaliser des constructions au goût du jour qui seront démodés dans peu de temps et nuisent à l’identité d’un quartier au caractère très marqué.

La marchandisation du site qui détruit progressivement sa valeur culturelle

et patrimoniale nous inquiète et nous révolte. De plus, la liste du Front de Gauche étudiera l'intérêt d'un Plan de Prévention des Risques (PPR) « risque d'effondrement de cavités sou-terraines » pour la butte Montmartre. L'avan-tage d'un PPR est qu'il est annexé au PLU et s'impose comme le PLU. De plus un PPR évalue

le risque sur le domaine privé où il est actuelle-ment partiellement connu, comme public où il est mieux connu.

Pour nous la butte Montmartre a une valeur culturelle et patrimoniale qui doit être accessible à tous et toutes. Comme d'autres biens com-

muns elle doit être protégée de l'argent roi, de la spéculation etc.. J'ajoute que, pour notre liste, elle est aussi une référence historique puisque c'est de la butte qu'est partie l'insurrection progressiste et patriotique de la Commune de Paris. Enfin, en raison du risque d'effondrement de cavités souterraines, dont l'inspection générale des carrières surveille surtout la partie publique, les principes de prévention et de précaution doivent s'appliquer.

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Parti Socialiste

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UMP

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Front National

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Parti de Gauche

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Logement, urbaniSme, éQuiPementS coLLectifS

Depuis la fin du plan de sauvegarde et d’urbanisme conduit par Claude Charpentier, dont le nom vient d’être attribué à un square de la Butte, la protection du site de Montmartre a perdu de sa cohérence et de son exigence : on l’a vu avec la construction d’un immeuble « cage de verre », face à l’entrée du square Louise-Michel, totalement inadapté au site, ou la destruction de nom-breuses devantures traditionnelles. On le constate encore une fois, au 44 de la rue Caulaincourt,

où un permis de construire un grand immeuble a été délivré, sur un site d’anciennes carrières très sensible, à la place d’un bâtiment à chapi-teau néo-classique du XIXe siècle.

Intégrerez-vous dans le Plan Local d’Urba-nisme (PLU) un plan de protection adapté

au site de Montmartre ?Maintiendrez-vous ce refus de « privatisation » de la vigne du Clos Montmartre ?

La vigne du clos montmartre, fruit de la résistance du village, présente un paysage aussi précieux que fragile dans sa bio-diversité.Le maire de Paris a refusé la demande de la société gestionnaire du Musée de Montmartre d’exploiter la vigne du Clos Montmartre dans le cadre de ses activités.

Nous avons mis en place une convention d’occupation des vignes qui précise ses conditions d’accès. Des conditions strictes d’accès qui ne

sont ouvertes qu’aux seules associations montmartroises dont l’objet est en lien avec le vin de Montmartre. Si d’autres demandaient à signer cette convention, cela ne serait qu’à ces actuelles conditions.

Il n’est pas question pour moi de privatiser le Clos Montmartre, lieu d’héritage et de patrimoine, et ses vignes célèbres dans le monde entier. Seules les asso-

ciations reconnues me paraissent légitimes pour l’exploitation de ce lieu.

Je suis à l’origine de ce refus. En effet, les vignes sont fragiles et ne supporte-raient pas un flux excessif de visiteurs, c’est pourquoi j’ai insisté auprès du Maire

afin que l’accès et l’afflux de leur fréquentation restent limités. Le jardin du Musée de Mont-martre offre déjà une jolie vue sur l’ensemble des vignes, il ne m’apparaît pas utile d’ouvrir davantage cet espace : il en va de la préservation du site et de la vigne.

La vigne du Clos Montmartre ne doit être exploitée qu’à des fins vinicoles. Elle fait partie intégrante du

patrimoine local mais elle est fragile et ne saurait être ouverte à la visite comme le souhaite le concessionnaire du musée de la rue Cortot.

Le secteur de Montmartre est déjà protégé par des

règles d’urbanisme (un POS spécifique qui a été discuté et négocié de façon très détaillée et un PLU), strictes. Nous serons vigilants et nous opposerons à tous les projets pouvant porter atteinte à la Butte Montmartre. Le projet 44 Caulaincourt n’était pas de ceux-là,

il est conforme aux règlementations d’urba-nisme.

Soucieux de la liberté de commerce et d’entreprendre, je suis toutefois atta-

ché, tout comme les Montmartrois, à la qualité de vie, et à la vitalité de leur village dans lequel Il est de plus en plus difficile pour les petits com-merces et artisans de se maintenir. Le coût des transactions (achat ou loyer) est tel que la diver-sité et la qualité commerciales sont menacées.L'urbanisme doit préserver le caractère particu-

lier du quartier, il ne doit donc pas être dénaturé.Il appartient aux responsables de cette ville et de cet arrondissement de protéger notre patri-moine et la qualité de vie des habitants.En ce sens, il convient de rester vigilants sur ce qui pourrait faire perdre tout le charme aux lieux, dégrader l’environnement et mettre à mal l’âme des quartiers de la Capitale.

...sous conditions Il est important de protéger, et nous avons participé à de

très nombreuses actions de blocage de chantier ou de projet, pour justement préserver l’âme de Montmartre. Il faut que le PLU tienne compte de la spécificité de Montmartre : fragilité du sous sol, types de constructions, paysage avec des échappées, etc. Cela passe effectivement par un plan de protection, sous condition qu’un tel

plan ne fige pas l’existant au point d’interdire toute évolution même mineure.

Un plan de protection du site de Mont-martre, réalisé en concertation avec

les acteurs intéressés (riverains, associations, etc..), sera intégré au PLU.

Pour la liste Front de Gauche, le Clos Montmartre doit rester dans le domaine public plutôt qu'être attribué à une société dont on ne sait ce qu'elle en fera. Par

contre, avec celle-ci peut se contracter un projet de valorisation qui réponde aux besoins des usagers et ne marchandise pas la butte.

La marchandisation du site qui détruit progressivement sa valeur culturelle

et patrimoniale nous inquiète et nous révolte. De plus, la liste du Front de Gauche étudiera l'intérêt d'un Plan de Prévention des Risques (PPR) « risque d'effondrement de cavités sou-terraines » pour la butte Montmartre. L'avan-tage d'un PPR est qu'il est annexé au PLU et s'impose comme le PLU. De plus un PPR évalue

le risque sur le domaine privé où il est actuelle-ment partiellement connu, comme public où il est mieux connu.

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Afin d’insuffler une nouvelle dynamique culturelle à la Cité des Arts, mettrez-vous tout en œuvre pour finaliser enfin ce plan, et nommer un coordinateur unique au sein de la mairie pour le suivi, la gestion et l'entretien du site ?

Vous engagez-vous à reconstituer ce bois sauvage unique dans Paris, en replantant des arbres à grandes tiges, et ainsi sauver la bio-

diversité et la beauté de ce site exceptionnel, en plein cœur de Montmartre ?

cité des arts 1 - La cité d’artistes du 24 rue Norvins, propriété de la Ville de Paris, contient un ensemble unique (jusque-là protégé) de logements-ate-liers disposés dans un grand jardin, aujourd’hui fermé au public, dont le manque d’entretien depuis des années n’est pas digne d’un tel site.Le plan Charpentier pour la Cité comportait, entre autres, l’amé-nagement de salles polyvalentes dans la villa Radet (au sein de la Cité), ouvertes sur le quartier, pour divers événements et animations culturels.

2 - Dans le dernier Paris-Montmartre (4e trimestre 2013), François Hachette, directeur adjoint du Muséum et Directeur de l’Arborétum National de Chèvreloup, a dressé un constat alarmant de l’état de l’ancien parc boisé de la Cité des Arts, qui, après la suppression depuis 2008 d'une centaine de grands arbres, apparaît aujourd’hui dans un triste état de friche urbaine.

La Cité des Arts a effectivement besoin de travaux de réno-vation. C. Girard, alors adjoint au Maire de Paris chargé de

la culture, avait fait estimer une réhabilitation complète. Le coût très élevé de ces travaux n’a pas permis à la ville de les engager mais des travaux d’entretien ont été menés et nous continuerons de le faire afin de lui assurer la pérennité qu’il mérite.

Nous avons porté une attention particulière à la

préservation de la qualité de cet espace vert unique en faisant réaliser un examen phyto-sanitaire de l’ensemble des arbres. Ainsi les arbres malades ont été enlevés et nous avons replanté des espèces garantes de la diversité botanique de Paris, sous la forme d'une friche écologique précieuse à Montmartre.

Il faut reconstituer et revaloriser ce bois sauvage, corridor et lieu de pas-

sage pour la biodiversité, un poumon de respi-ration qui manque sérieusement dans le 18e ar-rondissement. Je défends cette position depuis des années, dans un esprit d’intérêt général, et parce que je suis attaché à ce lieu.

…c'est en cours, puisque, en concer-tation, j’ai organisé une réunion pu-

blique le 18 janvier 2011 au cours de laquelle a été fourni un diagnostic arbre par arbre puis pro-posé un plan de gestion qui a fait l’unanimité du public, y compris des associations présentes : abattre les nombreux arbres morts ou malades pour enrayer la propagation de certaines mala-dies (ex : graphiose), réintroduire de jeunes

plants d’espèce locales et variées pour enrichir la biodiversité et limiter les épidémies végétales, favoriser la pénétration de la lumière dans les étages inférieurs du sous-bois. Les services taillent d’ailleurs de manière à laisser les plants plus petits bénéficier de la lumière pour grandir. Je me tiens à votre disposition pour davantage de précision.

Il faut revoir le plan de boise-ment de cet espace en s'assu-

rant d'abord que la replantation comprend un nombre suffisant d'essences (au moins une dizaine), et prévoir trois hauteurs : buissons, arbres moyens, et grands arbres.Les essences à croissance rapide (le robinier, idéal pour les abeilles, le sorbier, dont les oiseaux apprécient les fruits, les noisetiers,

qui fournissent gîte et couvert à de nombreux petits mammifères) peuvent être plantées en tiges de 30 cm puisqu’elles prendront rapide-ment du volume.Il est en revanche préférable d’implanter direc-tement des tiges de 1m50 à 2m pour les es-sences plus « nobles » (chêne, hêtre, charme, tilleul) dont la croissance est plus lente.

La Cité des Arts est un site exceptionnel au cœur de Montmartre dont je souhaite finaliser le projet de diversité culturelle. Une mairie

d’arrondissement doit être un lieu de communication avec les habitants et les associations. Il n’y aura qu’un seul interlocuteur sur ce dossier : mon adjoint à la culture.

La cité des arts est gérée par une association où la Ville est repré-sentée, mais aussi l’Etat, à travers divers services ainsi que divers

partenaires. Il ne faudrait pas que la ville se substitue au conseil d’administra-tion. Mais bien sûr, elle doit faciliter les évolutions, notamment en matière de gestion du site (poursuite de la rénovation, création de salles, ouverture sur le quartier …)

La Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris devrait être en charge de la coordination du suivi de ce site qui suppose

l'intervention d'autres services de la ville (Architecture, Parcs et Jardins, no-tamment).La question de l'ouverture au public du jardin doit être discutée avec les artistes en résidence qui souhaitent peut-être que leur tranquillité soit pré-servée.

Malgré la replantation entreprise en « plan fores-tier », soit de minuscules plants de 30 centimètres de haut, un tel choix ne permet pas à la faune et à la flore de survivre et de se reproduire, dans l’attente d’une reformation du bois qui nécessitera plusieurs décennies.

Notre projet écosocialiste accorde une importance fondamentale à la

biodiversité. Nous avons d'ailleurs un projet de végétalisation urbaine pour Paris qui est une ville trop minérale. Pour la cité des arts, nous

pouvons avoir des relations plutôt avec l'arbo-retum national des Barres de l'ONF.

Le budget « culture » de Paris est faible comparé à d'autres com-munes et consacré à une culture vitrine. L'événement « Place aux

arts » du 18 janvier au lavoir moderne parisien montre l'importance que nous accordons à la culture. Le plan est à exécuter. De plus la cité des arts est un patrimoine

eric Lejoindre

Parti Socialiste

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Philippe martel

Front National

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Etes-vous pour la création à Montmartre d’un périmètre de préemption ?

Vous engagez-vous à reconstituer ce bois sauvage unique dans Paris, en replantant des arbres à grandes tiges, et ainsi sauver la bio-

diversité et la beauté de ce site exceptionnel, en plein cœur de Montmartre ?

Préemption de fonds de commerce pour le main-tien de magasins et d’artisans de proximité

La loi permet à la Ville de Paris de préempter des fonds de com-merce pour permettre le maintien de commerces de proximité me-nacés par la multiplication d’enseignes internationales disposant de budgets considérables. Pour cela le Conseil de Paris doit déli-miter les périmètres où cette mesure sera applicable. Montmartre est concerné dans son ensemble.

2 - Dans le dernier Paris-Montmartre (4e trimestre 2013), François Hachette, directeur adjoint du Muséum et Directeur de l’Arborétum National de Chèvreloup, a dressé un constat alarmant de l’état de l’ancien parc boisé de la Cité des Arts, qui, après la suppression depuis 2008 d'une centaine de grands arbres, apparaît aujourd’hui dans un triste état de friche urbaine.

Nous pensons que la mesure la plus pertinente sera de retravailler le PLU, comme cela est prévu en 2015, pour cibler un nombre plus

important de rues en « protection renforcée artisanat », afin de favoriser les transmis-sions dans la même catégorie d'activité. Je souhaite qu’à l’occasion de la révision du plan d’urbanisme en 2015 que le secteur des Abbesses bénéficie de cette protection comme en bénéficie déjà actuellement la rue Lepic.

Montmartre est un village avec une histoire, une singularité qu’il faut défendre. Je suis très attaché aux commerces de proximité, aux commerces culturels,

aux commerces diversifiés de bouche... qui permettent aux habitants de jouir d’une qualité de vie exceptionnelle aux habitants comme nulle part ailleurs. Montmartre doit être une vitrine de l’excellence à Paris. Cela implique un volontarisme politique avec une Révision du plan local d’urbanisme pour protéger le petit commerce notamment dans le cadre de cession d’activité ou de transmission de bail.

A Montmartre comme ailleurs, nous sommes contre la mono-acti-vité, celle qui fait que tous les centres-villes se ressemblent, avec les

mêmes enseignes, celle qui marchandise l’espace public. Nous sommes pour la diversité en matière de commerce. Je propose donc dans mon programme l’activation d’un dispo-sitif déjà existant à Paris : Vital quartier. Nous voulons sauvegarder et favoriser la ré-intro-duction du commerce de proximité et du commerce alimentaire, notamment aux Abbesses et Place du Tertre. Nous voulons donc aller bien au-delà de la préemption.

Dans le 18e arrondissement comme ailleurs, la Ville de Paris fait peu usage de son droit de préemption, notamment sur les petits commerces et les locaux

d'artisans. Elle a laissé un café Starbuck s’installer en plein Montmartre ce qui est d’un ridicule achevé (cela me fait penser au grotesque KFC qui se trouve sur la place Tien An Men à Pékin)La préemption est coûteuse pour la collectivité, mais des économies substantielles sont réalisables sur le budget municipal, notamment en matière de subventions. Il faut égale-ment en finir avec beaucoup de « grands projets » que les élus poussent pour leur propre gloire et qui ne profitent le plus souvent en réalité qu'à d'infimes minorités.

Nous avons porté une attention particulière à la

préservation de la qualité de cet espace vert unique en faisant réaliser un examen phyto-sanitaire de l’ensemble des arbres. Ainsi les arbres malades ont été enlevés et nous avons replanté des espèces garantes de la diversité botanique de Paris, sous la forme d'une friche écologique précieuse à Montmartre.

Il faut reconstituer et revaloriser ce bois sauvage, corridor et lieu de pas-

sage pour la biodiversité, un poumon de respi-ration qui manque sérieusement dans le 18e ar-rondissement. Je défends cette position depuis des années, dans un esprit d’intérêt général, et parce que je suis attaché à ce lieu.

…c'est en cours, puisque, en concer-tation, j’ai organisé une réunion pu-

blique le 18 janvier 2011 au cours de laquelle a été fourni un diagnostic arbre par arbre puis pro-posé un plan de gestion qui a fait l’unanimité du public, y compris des associations présentes : abattre les nombreux arbres morts ou malades pour enrayer la propagation de certaines mala-dies (ex : graphiose), réintroduire de jeunes

plants d’espèce locales et variées pour enrichir la biodiversité et limiter les épidémies végétales, favoriser la pénétration de la lumière dans les étages inférieurs du sous-bois. Les services taillent d’ailleurs de manière à laisser les plants plus petits bénéficier de la lumière pour grandir. Je me tiens à votre disposition pour davantage de précision.

Il faut revoir le plan de boise-ment de cet espace en s'assu-

rant d'abord que la replantation comprend un nombre suffisant d'essences (au moins une dizaine), et prévoir trois hauteurs : buissons, arbres moyens, et grands arbres.Les essences à croissance rapide (le robinier, idéal pour les abeilles, le sorbier, dont les oiseaux apprécient les fruits, les noisetiers,

qui fournissent gîte et couvert à de nombreux petits mammifères) peuvent être plantées en tiges de 30 cm puisqu’elles prendront rapide-ment du volume.Il est en revanche préférable d’implanter direc-tement des tiges de 1m50 à 2m pour les es-sences plus « nobles » (chêne, hêtre, charme, tilleul) dont la croissance est plus lente.

Malgré la replantation entreprise en « plan fores-tier », soit de minuscules plants de 30 centimètres de haut, un tel choix ne permet pas à la faune et à la flore de survivre et de se reproduire, dans l’attente d’une reformation du bois qui nécessitera plusieurs décennies.

Il nous semble que l'argumentation juste est déjà très largement dans l'exposé de votre question. De plus vous notez que les fonds de commerce peuvent

être occupés également par des artisans. Nous pourrions ajouter des associations etc.. Toutes choses qui contribuent un quartier vivant et agréable à vivre. Pour les petits com-merçants les batailles que nous menons sont absolument vitales. Seule la baisse des loyers et des baux commerciaux peut permettre de garantir l’existence et la diversité des petits commerces… et de l’emploi qui les accompagne.

Notre projet écosocialiste accorde une importance fondamentale à la

biodiversité. Nous avons d'ailleurs un projet de végétalisation urbaine pour Paris qui est une ville trop minérale. Pour la cité des arts, nous

pouvons avoir des relations plutôt avec l'arbo-retum national des Barres de l'ONF.

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oui et mieux

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Quel est votre objectif de logements sociaux pour l’ensemble de Paris ? … % (A)Quel est votre objectif de logements sociaux pour le 18e ? … % (B)Quelle répartition proposez-vous pour les logements sociaux qui seront édifiés dans le 18e (C)

construction de logements sociauxCompte tenu du prix du logement à Paris – vente ou location – la question qui se pose est celle de la part du secteur du logement social dans l’ensemble de l’offre de logements et de la répartition par type de loge-ments sociaux (logements réservés aux très faibles revenus (PLA-I) ; logement social classique - moyens revenus (PLUS), et logement accessible avec des revenus plus importants (PLS).)

Depuis 2001, nous avons éradiqué l’habitat insalubre.Depuis 2008, nous avons construit plus de 3000 logements familiaux et diversifiés pour garantir la mixité sociale : 25% de logements très sociaux, 50% de logements sociaux, et 25% de logements dits intermédiaires pour les classes moyennes. Nous avons également construit plus de 500 logements pour étudiants et 165 logements pour jeunes travailleurs. Cette diversité des publics et des catégories de revenus sera confirmée pour la réalisation de cet objectif ambitieux de 6000 nouveaux logements d’ici à 2020.

La crise du logement est sans précédent. Il y a actuellement 140 000 demandeurs de logements sociaux à Paris, dont plus de 12 000 dans le 18e. Dans le logement aidé il faut trouver un équilibre qui n’existe pas aujourd’hui : Un tiers pour les classes moyennes qui sont les grandes oubliées et que l’on doit remettre au cœur de la gestion municipale, un tiers pour l’intergénérationnel (les apprentis, les jeunes travailleurs et les étudiants d’une part et les retraités et les personnes âgées qui ont moins de revenu et que l’on doit garder dans nos quartiers d’autre part) et un tiers pour les personnes les plus vulnérables de notre société.Par ailleurs Il faudrait prévoir davantage de logements privés dans les projets qui vont émerger afin d’augmenter l’offre et désaturer le marché.

Notre proposition vise à mieux adapter l’offre à la demande. Il arrive aujourd’hui que des logements PLS peinent à trouver preneur alors que l’attente pour obtenir un PLAI dure plusieurs années.Votre question ne dit pas en pourcentage de quoi porterait le chiffre demandé pour les logements étudiants, il n’est donc pas possible pour l’instant de répondre. Les pourcentages PLAI-PLUS-PLS portent sur le logement des ménages ordinaires autres que étudiants, personnes âgées séjournant en EHPAD, etc.

La politique sociale menée à Paris en matière de logements est un échec : les classes moyennes fuient Paris, le prix des logements a triplé en 10 ans, des loyers ont doublé.Le pourcentage de propriétaires à Paris est de 30 % seulement, contre entre 50 % en Ile de France et plus de 60 % au niveau national. Nous souhaitons, en 6 ans, atteindre un taux de 40 % de propriétaires,- en vendant de 25 à 30% des logements sociaux pour permettre à leurs occupants d'acquérir un patrimoine,- en mettant en œuvre un prêt à taux zéro dans le logement ancien pour les primo accédants âgés de moins de 35 ans, - en réalisant 25.000 nouveaux logements sociaux attribués en priorité aux personnes qui travaillent à Paris.

a : 30 %b : 30 %c : PLA-I : 50 % PLUS : 40 % PLS : 10 % Logements étudiants : - %

a : 25 % en 2025b : 6000 d’ici à 2020c : PLA-I : - % PLUS : - % PLS : - % Logements étudiants : - %

a : - %b : - %c : PLA-I : - % PLUS : - % PLS : - % Logements étudiants : - %

a : - %b : - %c : PLA-I : - % PLUS : - % PLS : - % Logements étudiants : - %

Nous visons 30% de logement social réparti dans tous les arrondissements de Paris. La répartition des logements est très inégale à Paris: logements sociaux à l'est et logements chers à l'ouest. Dans le 18e arrondissement, on retrouve les quartiers les plus pauvres bien distincts des quartiers les plus riches. Il est donc difficile de raisonner en pourcentage même sur un arrondissement.L’Etat doit accroître ses aides à la pierre. La Ville de Paris doit user de son droit de préemption ; dévelop-pons le recours aux réquisitions ; créons un bailleur social spécialisé dans le diffus pour ne pas limiter les préemptions aux immeubles en monopropriété.. De plus transformons des bureaux en logements. Nous voulons être attentifs au décloisonnent pour assurer la mixité, l’intergénérationnel ; nous défendons la qualité de l’habitat en matière écologique, nous déplorons le manque d’ espaces verts dans le 18e.

a : 30 %b : 30 %c : PLA-I : - % PLUS : - % PLS : - % Logements étudiants : - %

eric Lejoindre

Parti Socialiste

Pierre-Yves bournazel

UMP

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1 - Donnerez-vous instruction au service de la voirie de la Ville de Paris pour qu’il classe l’ensemble de l’itiné-raire emprunté par le Montmartrobus en première prio-rité des axes à rendre circulables en cas d’intempéries ?

Demanderez-vous au STIF et à la RATP :

2 - D'affecter à cette ligne uniquement des bus élec-triques ou hybrides ?

3 - De renforcer les capacités et les fréquences de passage ?

Les transports parisiens sont organisés par le STIF (Syndicat des transports d’Ile de France), qui est l’émanation des assemblées des collectivi-tés locales d’Ile-de-France (la Région, la ville de Paris et les sept autres départements la composant). La RATP est chargée de l’exploitation du réseau. Il est donc de la responsabilité des élus au Conseil de Paris de participer aux choix concernant les transports publics.Le Montmartrobus, à l’origine bus électrique remplacés régulièrement par de vieux véhicules diésel, est victime de son succès grandissant : capacité insuffisante, problèmes de fréquences et de régularité, suppression pure et simple durant plusieurs jours dès qu’il y a chutes de neige ou verglas. Or il s’agit du seul transport public desservant le haut Montmartre, régulièrement utilisé par des personnes ayant des difficultés de déplacement. S’il n’est pas possible d’influer sur la météorologie, il est par contre du rôle des élus de fixer la priorité des voiries à dégager.

tranSPortS

Nous nous engageons à ce que le maximum soit fait pour dégager les voies utilisées par les bus de la RATP, en donnant la priorité aux axes où le trafic est généralement le plus important.

(3) Nous avons déjà obtenu l'extension des horaires de fonctionnement jusqu'à 24h00 et des services en WE

Si on veut être efficace il faut renforcer la fréquence et la capacité du Montmartrobus. L’une de mes priorités est de développer les bus de quartier dans le 18e tout en maintenant la lutte contre toutes les formes de pollution. J’exigerai de la RATP et du STIF l’exemplarité écolo-gique de nos bus.

Nous voulons désenclaver certains quartiers tout en reliant les sites touristiques, voilà pourquoi nous demandons que le parcours du Mont-martrobus soit prolongé jusqu’à la porte de Paris. Cela implique de renouveler le parc, de l’entretenir, et d’augmenter à la fois la fréquence et l’amplitude horaire, donc de créer des emplois. Outre la conduite, les conducteurs font un vrai travail de proximité, ce sont des ambassadeurs de la butte. C’est une ligne de bus de quartier, nous voulons renforcer son rôle structurant dans l’arrondissement.

Le Montmartrobus n'est pas une attraction touristique mais un véritable moyen de transport particulièrement utile aux personnes à mobilité réduite.L'utilisation de bus hybrides ou électriques est bien sûr souhaitable. Les capacités et les fréquences de passages doivent être augmentées.

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Exigerez-vous du STIF et de la RATP leur réfection complète d’urgence avec vidéosurveillance, afin d’assurer en permanence le fonctionnement régu-lier et sécurisé de ces moyens de transport ?

Etes-vous pour la création d’une correspon-dance des lignes 2 et 14 du métro, à la station Rome ?

Les ascenseurs des stations abbesses et Lamarck-caulaincourt, sur la ligne 12 du mé-tro, ainsi que le funiculaire, sont régulièrement en panne, pénalisant gravement les usagers. De plus, les cabines ne sont pas raccordées au réseau de télésurveillance, ce qui permet de graves incivilités.

Nous avons récemment obtenu une présence policière et de gen-darmerie des stations Abbesses à Porte de la Chapelle. Si police et

RATP jugent nécessaire de compléter ce dispositif par des caméras, j’y serai favorable. S’agissant des pannes régulières et du funiculaire, nous sommes intervenus à chaque fois auprès de la RATP pour demander un meilleur entre-tien.

La commission d'enquête n'est abso-lument pas revenue sur ce choix lors

de l'enquête publique qui s’est tenue en janvier et février 2012 puisque cette possibilité a été écartée à l'issue de la concertation préalable, qui s’est tenue en janvier et février 2010. Les travaux de percement du tunnel de la ligne 14 débuteront en avril. Le projet chiffré à 1,5Mds€ est financé. Il est donc trop tard pour

revenir sur cette question.

* (Voir note de la rédaction ci-dessous)

*note de la rédaction : Nous avons indiqué dans la question « Le projet d’origine prévoyait une station de cor-respondance avec la ligne 2 à la station Rome. Le Stif a supprimé cette correspondance, contre l’avis de la commission d’enquête publique. » Nous confirmons

cette information, document à l'appui. La commission d’enquête publique après avoir amplement développé dans son rapport l’intérêt de la correspondance à Rome a ainsi rendu son avis (extrait) : « avis : La commission d’enquête estime que le prolongement de la ligne 14 de Saint Lazare à Mairie de Saint Ouen va pouvoir effectivement désaturer la ligne 13, c’est pourquoi elle donne un avis favorable

C’est une bonne idée qui m’avait été soumise par un certain nombre

d’habitants et le président de la République de Montmartre et que j’avais relayée mais la véri-té m’oblige à dire que le projet n’a pas été pris en compte. Je souhaite le relancer car il me paraît d’Intérêt Général. J’ai sollicité la RATP, le STIF et la société du Grand Paris en ce sens.

La ligne 14 prolongée s’inscrit dans le cadre du réseau Grand Paris et ou-

vrira en 2017, c’est une grande victoire. Quant à l’interconnexion à Rome, toutes les options ne peuvent être retenues ! Par ailleurs, nous pen-sons qu’il faut éviter les allongements de temps de parcours liés à de nouvelles stations, nous sommes donc contre.

Je suis intervenu à plusieurs reprises pour ces problèmes. Au-jourd’hui les personnes âgées, les handicapés, les poussettes ne

peuvent pas emprunter ces lignes. Alors que plusieurs milliards d’euros ont été dépensés par la ville sur les travaux de voirie, je réorienterai une partie de ces crédits sur l’accessibilité de nos métros et bus.

Votre question en compte deux : réfection (oui) et vidéosur-veillance (non)

Nous voulons un entretien sans faille de la part de la RATP, nous serons donc intransigeant là-dessus et veillerons évidemment à ce que les interventions soient aussi rapides que possible. Quant à l’opportunité des caméras, j’attends que soit démontré qu’elles permettraient une intervention rapide, ce qui n’est aujourd’hui pas encore vérifié. En attendant, je préfère promouvoir des stations humanisées où les agents sont tournés vers l’accueil, l’aide aux voyageurs et l’alerte technique.

correspondance avec la ligne 2 à la station Rome. Le STIF a supprimé cette correspondance, contre l’avis de la commission d’enquête publique. Ce choix, s’il n’est pas modifié, sera irréversible lorsque la ligne sera en service, et pénalisera les usagers de plusieurs arrondissements, en particu-lier ceux du 18e sud (Voir notre article dans PM du 1er trimestre 2012 page 27).

La décision a été prise de prolonger la ligne 14 du métro de son terminus actuel de Saint-Lazare jusqu’à la Mairie de Saint-Ouen. Le projet d’origine pré-voyait une station de

Ne pas assurer la correspondance des lignes 2 et 14 à la station Rome consti-

tuerait une erreur très difficilement rattrapable.Je rappelle qu'en matière de transports collec-tifs, les correspondances sont essentielles, notamment à Paris.

Il faut bien entendu remettre à niveau ces ascenseurs qui sont ac-tuellement dans un état déplorable.

Je réfute en revanche le thème d'incivilité qui relève de cette Novlangue qui tente toujours d’atténuer le réel. Nous sommes en réalité en face de délits.

En plus de vos arguments, cette cor-respondance contribuerait à diminuer

l'engorgement de la ligne 13 et en particulier de la station Place de Clichy, tant pour les changements que pour les voyageurs qui y des-cendent.

Depuis mi 80, la RATP augmente la sécurité de ses installations et diminue la maintenance. La CGT RATP a dénoncé les consé-

quences pour les usagers et a même organisé une grève sur ce problème. La vidéosurveillance ne résout pas les incivilités mais les déplace. Ce pro-blème doit être traité autrement

eric Lejoindre

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Demanderez-vous au STIF et à la RATP que soit respectée la loi sur l’accessibilité des handicapés dans la nouvelle station de métro Château Rouge ?

Etes-vous pour la création d’une correspon-dance des lignes 2 et 14 du métro, à la station Rome ?

réfection de la station château-rouge sur la ligne 4 du métroCe projet d’agrandissement et de nouvel accès, qui est indispen-sable compte tenu de la très grande fréquentation de cette station, ne prévoit pas la création d’accès handicapés bien que, à la date de l’achèvement des travaux, la loi aura rendu cet aménagement obliga-toire. Nombre de petits commerçants ou hôteliers y sont contraints au prix d’efforts considérables. Rien ne justifie qu’un équipement neuf du métro en soit dispensé, au préjudice des handicapés.

Nous avons effectivement obtenu de la RATP la création d’une seconde sortie à la station Château Rouge, qui devenait essentielle compte tenu du flux quo-

tidien d’usagers. Les travaux débuteront en octobre 2015 et ils satisferont bien sur aux réglementations en vigueur sur l’accès des personnes à mobilité réduite.

La station Château-rouge est une station importante, qui dessert plusieurs quartiers. Elle est trop souvent engorgée. Les problèmes sont connus. Je veux

mettre fin à la vente à la sauvette avec l’aide de la police de quartier que je compte mettre en place, je souhaite déplacer ce marché dans un lieu encadré, comme celui proposé par la mairie d’Aubervilliers, je souhaite enfin proposer un 3e accès à l’intérieur de la station, adapté aux handicapés.

Les écologistes se sont battus aux côtés des riverains et de l’association ACRUM pour cette 2nde sortie et nous l’avons obtenue ! Rendre accessible la

station Château-Rouge supposerait de rendre accessible tout le réseau de métro et cela pour un coût astronomique irréaliste. Privilégier l’équipement des gares de RER ainsi que l’accessibilité du réseau de bus est une bien meilleure solution pour les handicapés en fauteuil roulant car cela offre la complémentarité des réseaux et donc la mobilité. C’est le choix fait avec raison par le STIF et RATP. Rappelons enfin que le métro prend en compte tous les autres types de handicap que le fauteuil roulant (ex : non voyants), c’est un pas important.

La commission d'enquête n'est abso-lument pas revenue sur ce choix lors

de l'enquête publique qui s’est tenue en janvier et février 2012 puisque cette possibilité a été écartée à l'issue de la concertation préalable, qui s’est tenue en janvier et février 2010. Les travaux de percement du tunnel de la ligne 14 débuteront en avril. Le projet chiffré à 1,5Mds€ est financé. Il est donc trop tard pour

revenir sur cette question.

* (Voir note de la rédaction ci-dessous)

*note de la rédaction : Nous avons indiqué dans la question « Le projet d’origine prévoyait une station de cor-respondance avec la ligne 2 à la station Rome. Le Stif a supprimé cette correspondance, contre l’avis de la commission d’enquête publique. » Nous confirmons

cette information, document à l'appui. La commission d’enquête publique après avoir amplement développé dans son rapport l’intérêt de la correspondance à Rome a ainsi rendu son avis (extrait) : « avis : La commission d’enquête estime que le prolongement de la ligne 14 de Saint Lazare à Mairie de Saint Ouen va pouvoir effectivement désaturer la ligne 13, c’est pourquoi elle donne un avis favorable

à la poursuite de la procédure de déclaration d’utilité publique… toutefois la commission d’enquête fait 8 recommandations : 1/ que le Stif et la ratP reconsidèrent la création d’une station rome en correspondance avec la ligne 2 du métro. 2/…… »

C’est une bonne idée qui m’avait été soumise par un certain nombre

d’habitants et le président de la République de Montmartre et que j’avais relayée mais la véri-té m’oblige à dire que le projet n’a pas été pris en compte. Je souhaite le relancer car il me paraît d’Intérêt Général. J’ai sollicité la RATP, le STIF et la société du Grand Paris en ce sens.

La ligne 14 prolongée s’inscrit dans le cadre du réseau Grand Paris et ou-

vrira en 2017, c’est une grande victoire. Quant à l’interconnexion à Rome, toutes les options ne peuvent être retenues ! Par ailleurs, nous pen-sons qu’il faut éviter les allongements de temps de parcours liés à de nouvelles stations, nous sommes donc contre.

correspondance avec la ligne 2 à la station Rome. Le STIF a supprimé cette correspondance, contre l’avis de la commission d’enquête publique. Ce choix, s’il n’est pas modifié, sera irréversible lorsque la ligne sera en service, et pénalisera les usagers de plusieurs arrondissements, en particu-lier ceux du 18e sud (Voir notre article dans PM du 1er trimestre 2012 page 27).

La décision a été prise de prolonger la ligne 14 du métro de son terminus actuel de Saint-Lazare jusqu’à la Mairie de Saint-Ouen. Le projet d’origine pré-voyait une station de

Il est inadmissible que des organismes publics aussi importants que le STIF ou la RATP ne respectent pas la loi sur l'accessibilité des handicapés .Au lieu

d'exercer des pressions, parfois insupportables ,sur des petites structures, qu'il s'agisse de commerces ou d'hôtels, l'administration serait bien inspirée de commencer par contraindre le secteur public au respect de la loi.

Ne pas assurer la correspondance des lignes 2 et 14 à la station Rome consti-

tuerait une erreur très difficilement rattrapable.Je rappelle qu'en matière de transports collec-tifs, les correspondances sont essentielles, notamment à Paris.

Non seulement, pour la liste Front de Gauche, rendre un service public acces-sible à tous et toutes est un principe mais comme républicains, la Loi doit s'appli-

quer à tous.

En plus de vos arguments, cette cor-respondance contribuerait à diminuer

l'engorgement de la ligne 13 et en particulier de la station Place de Clichy, tant pour les changements que pour les voyageurs qui y des-cendent.

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vie à montmartre et danS Le 18e

SécuritéPropretéLes questions de sécurité préoccupent légitime-

ment de plus en plus nos concitoyens et les tou-ristes qui sont victimes de faits délictueux (pickpoc-kets, vol à l’arrachée, drogues, agressions…). Ils sont souvent perpétrés par des très jeunes exploi-tés par des réseaux mafieux qui sillonnent l’Europe.

La propreté des espaces publics n’est pas satisfai-sante, ainsi que chacun peut le constater dans le 18e.

Pour traiter ce problème, êtes-vous favorable, entre autres, à la création d’une Police Municipale à Paris ?

Renforcerez-vous les moyens mis à la disposition du service de voirie afin

d’améliorer rapidement cette situation très négative ?

Pour lutter contre ces phénomènes, des caméras ont été instal-lées rue de Steinkerque. Récemment 5 escrocs au bonneteau ont

écopé de peines allant de 4 à 8 mois ferme. La police fait donc son travail. Pour l’aider nous créerons des « ambassadeurs du tourisme » à Montmartre, des agents municipaux qui sensibiliseront les touristes aux risques d’agres-sion et arnaques.

La propreté reste ma priorité. Des moyens supplémentaires ont été

créés mais force est de constater que la situation reste insatisfaisante. Tant que les comportements inciviques persisteront, nous pourrons mettre tous les moyens possibles et imaginables sans pour autant y arriver ! C’est pourquoi je me battrai pour obtenir des moyens supplémentaires pour le nettoiement mais aus-

si pour sanctionner fermement celles et ceux qui salissent.

Nous souhaitons que les mairies d’ar-rondissement obtiennent les préroga-

tives en matière d’entretien de la voirie et donc du balayage. Mon adjoint à la propreté sera en lien permanent avec les agents et présent chaque matin à leur départ afin de mieux orga-niser leurs missions. Une partie des effectifs de la police de quartier sera une brigade verte en

charge des incivilités.

Plutôt que de dépenser des centaines de millions d’euros dans des opé-

rations de prestige qui, surtout en période de crise, ne répondent pas au besoin des parisien-es, nous préférons améliorer les services de proximité. A la canopée des halles, à l’extension de Roland Garros qui détruit les serres d’Auteuil, à la construction du stade Jean Bouin, je préfère que les rues du 18e et de Montmartre obtiennent

les moyens de leur propreté !

Paris a longtemps été une ville plutôt propre. Aujourd’hui, lorsque l’on consulte

des guides de voyage étrangers, on constate amèrement qu’elle est décrite comme l’une des capitales européennes les plus sales. Et au sein de Paris, le 18e se distingue par un laissez aller qui n’est plus supportable.Il faut d’urgence réétudier les modes d’interven-tion de la Direction de la propreté qui connaît un

absentéisme particulièrement élevé (11%) Mais il faut aussi verbaliser de manière systématique les atteintes à la propreté. Il est inadmissible de voir, à longueur de journée, des gens jeter des déchets par terre alors que des poubelles sont souvent à proximité immédiate.

Je suis pour créer à terme une police municipale mais pour ce faire il faut changer la loi. En attendant je propose une police de quartier

pour traiter des problèmes de tranquillité, d’incivilités: joueurs de bonneteau, vente à la sauvette, produits avariés, contrefaçons… Elle permettra à la Po-lice nationale de se concentrer sur les remontées des filières et mafias qui organisent le proxénétisme ainsi que les différents trafics.

Il faut déjà améliorer les dispositifs existants qui permettent une coordination entre le Maire et la Police nationale, laquelle reçoit d’ail-

leurs chaque année une contribution financière de la Ville de Paris. Mais à quoi bon ajouter un étage supplémentaire au mille-feuilles administratif déjà trop complexe à Paris ?

Je ne suis pas du tout obsédé par la création d’une Police munici-pale. Paris est le siège des pouvoirs publics qui ont toujours craint

que cette ville à tradition frondeuse ne se dote d’une milice qui pourrait se retourner contre le pouvoir central. Relancer ce débat dans l’ambiance de tension que connaît actuellement le pays ne me paraît pas prioritaire.Ce qui est essentiel, en réalité, ce n’est pas de savoir de qui dépendent les forces de l’ordre mais quelles instructions leur sont données. Nous avons, en France, une police de grande qualité.

SPéciaL municiPaLeS

De plus nous veillerons à ce que les quartiers soient traités de manière

égale.

Nous sommes pour le renforcement de la police nationale, le développement d'une police de proximité proche des citoyens,

la démocratisation de la police (car trop souvent une hiérarchie proche de l'extrême droite brouille son efficacité). Enfin, nous sommes pour la présence de travailleurs sociaux et pour développer le lien social.

eric Lejoindre

Parti Socialiste

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PropretéLa propreté des espaces publics n’est pas satisfai-sante, ainsi que chacun peut le constater dans le 18e.

Renforcerez-vous les moyens mis à la disposition du service de voirie afin

d’améliorer rapidement cette situation très négative ?

Vous engagez-vous à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour protéger les artistes montmartrois de ce « parasitisme commercial », et les touristes de cette tromperie sur la marchandise et abus de confiance ?

Protection des artistesLes artistes du Carré de la place du Tertre subissent depuis quelques années une concurrence déloyale provoquée par la commercialisation de peintures de contrefaçon, fabriquées à la chaîne en Asie, et vendues aux alentours, en toute impunité, en boutiques et sur l’espace public, au titre d’œuvres d’artistes mont-martrois.

Nous travaillons déjà avec les services concernés pour trouver les possibilités légales d'intervenir sur cette production "made in China" qui n’a rien à voir avec la

qualité et l'originalité des œuvres que vous trouvez sur la Place du Tertre. D'autre part, une réflexion est toujours en cours pour amorcer une labélisation des œuvres avec les représen-tants des artistes, afin de les protéger et de distinguer les œuvres produites sur la place et les contrefaçons.

Je propose la création d’un label Montmartre qui protégera les artistes et les com-merçants qui favorisent la création montmartroise. Les artistes de la place du

Tertre comme ceux des ateliers de la Butte doivent être valorisés et protégés d’une concur-rence déloyale. Les 11 millions de touristes qui viennent chaque année, qui sont autant de consommateurs potentiels, doivent savoir ce qui est créé à Montmartre et ce qui ne l’est pas.J’ai déjà émis cette proposition au Conseil de Paris en tant qu’élu de l’opposition mais elle n’a pas été retenue.

Je pense que plutôt qu’artiste montmartrois, on devrait dire artiste travaillant à Montmartre, parce que depuis cent ans ce sont beaucoup d’artistes étrangers

qui viennent travailler et parfois s’installer sur la butte. Alors, oui, il faut les protéger, et le carré aux artistes en est un élément. Comme dans tous les domaines, nous sommes pour la sauvegarde du fait main, du fait maison, du local. Nous associerons les commerçants et les riverains à la mise en œuvre d’un plan de revitalisation du commerce et de l’artisanat Place du Tertre comme je l’évoquais plus haut (dispositif Vital quartier).

La concurrence que vous évoquez est typique des effets néfastes de la mondialisation. J’ai visité il y a 3 ou 4 ans au Cambodge une sorte d’usine

où sont fabriqués quasiment à la chaîne des faux de grands artistes et des imita-tions de peintures montmartroises traditionnelles.Il faut mettre un coup d’arrêt à ces pratiques qui risquent de ruiner, à terme, l’éco-nomie de la Place du Tertre. Le terrain d’action des faussaires est peu étendu. On doit pouvoir leur faire la chasse sans trop de difficultés.

La propreté reste ma priorité. Des moyens supplémentaires ont été

créés mais force est de constater que la situation reste insatisfaisante. Tant que les comportements inciviques persisteront, nous pourrons mettre tous les moyens possibles et imaginables sans pour autant y arriver ! C’est pourquoi je me battrai pour obtenir des moyens supplémentaires pour le nettoiement mais aus-

si pour sanctionner fermement celles et ceux qui salissent.

Nous souhaitons que les mairies d’ar-rondissement obtiennent les préroga-

tives en matière d’entretien de la voirie et donc du balayage. Mon adjoint à la propreté sera en lien permanent avec les agents et présent chaque matin à leur départ afin de mieux orga-niser leurs missions. Une partie des effectifs de la police de quartier sera une brigade verte en

charge des incivilités.

Plutôt que de dépenser des centaines de millions d’euros dans des opé-

rations de prestige qui, surtout en période de crise, ne répondent pas au besoin des parisien-es, nous préférons améliorer les services de proximité. A la canopée des halles, à l’extension de Roland Garros qui détruit les serres d’Auteuil, à la construction du stade Jean Bouin, je préfère que les rues du 18e et de Montmartre obtiennent

les moyens de leur propreté !

Paris a longtemps été une ville plutôt propre. Aujourd’hui, lorsque l’on consulte

des guides de voyage étrangers, on constate amèrement qu’elle est décrite comme l’une des capitales européennes les plus sales. Et au sein de Paris, le 18e se distingue par un laissez aller qui n’est plus supportable.Il faut d’urgence réétudier les modes d’interven-tion de la Direction de la propreté qui connaît un

absentéisme particulièrement élevé (11%) Mais il faut aussi verbaliser de manière systématique les atteintes à la propreté. Il est inadmissible de voir, à longueur de journée, des gens jeter des déchets par terre alors que des poubelles sont souvent à proximité immédiate.

SPéciaL municiPaLeS

Les règles de l'OMC (organisation mondiale du commerce) organisent un dum-ping social et environnemental planétaire autour d'un seul marché (cf sa théorie

qui est la théorie des avantages comparatifs). De ce fait vous ne pourrez, avec ces règles, empêcher ce que vous dénoncez. En l'absence de mise en cause de ces règles qui font la promotion de l'esclavage salarial et de la destruction de la planète, la réponse classique de protection consiste à mettre en place un label (en espérant qu'il ne sera pas contrefait) qui identifie le produit d'origine.

De plus nous veillerons à ce que les quartiers soient traités de manière

égale.

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Le carré de la place du tertre : artistes ou commerçants ?

cadre de vie et tranquillité publique

Les artistes plasticiens du Carré de la place du Tertre sont imposés, comme tous les artistes au-teurs d’œuvres originales, dans le cadre des BNC (Bénéfices non Commerciaux). Depuis six ans, ils sont rattachés à l’adjoint au maire chargé du Com-merce, contre tout bon sens.

Dans certains secteurs du 18e arrondissement (Château-Rouge, haut de la Butte, Abbesses, porte Montmartre, marché Saint-Pierre, rue de Steinkerque, etc.), le domaine public est

Vous engagez-vous à rendre l’organisation et la gestion de cette entité culturelle de la place du Tertre à l’adjoint ou l’adjointe char-gée de la Culture, comme auparavant ?

Vous engagez-vous à remettre de l’ordre dans ce domaine ? Si oui, comment ?

Le Carré est depuis toujours rattaché à la Direction du Développe-ment économique de la Ville de Paris. Dans la pratique, l’adjointe à

la Culture est partie prenante du fonctionnement et des projets du Carré des Artistes avec l’adjointe au Commerce.

* (Voir note de la rédaction ci-dessous)

Cette question touche à des situations très différentes. A Château Rouge, nous

avons obtenu le classement en zone de sécurité prioritaire dont l’objectif premier est la reconquête d’un espace public dégradé. Porte Montmartre, les actions coordonnées de la police de St Ouen et du 18e permettent de lutter contre les ventes à la sauvette. Enfin Montmartre est l’objet de diverses arnaques et agressions notamment en direction des

touristes (bonneteau, tresseurs, fausses pétitions, etc). S’agissant de nos actions et projets pour lut-ter contre ces phénomènes, je vous ai répondu à la question 10. Enfin, de manière générale, il nous faudra retrouver un nombre suffisant de policiers dans le 18e. Après les 1500 postes de policiers supprimés à Paris sous N.Sarkozy, je me félicite de la nomination en décembre dernier de 67 nouveaux policiers pour le 18e par M.Valls.

La création d’une police de quartier que je souhaite mettre en place rè-

glera les problèmes liés aux activités illicites. Par ailleurs, il faut mettre en place les Travaux d’Intérêt Général dans le 18e, qui est une forme de réparation rapide des incivilités commises. Là où c’est nécessaire on peut également ren-forcer le plan de vidéo-protection.

Je partage votre inquiétude, même si je trouve très sévère votre jugement.

Montmartre reste une destination touristique attractive et les touristes sont heureux d’y ve-nir flâner. Il faut cependant faire appliquer les règlements notamment sur les terrasses, le commerce illicite ou encore le stationnement sauvage (2 roues comme voitures). Nous vou-lons reconquérir l’espace public, cela passe par

la lutte contre les usages illicites comme ceux que vous soulever. Cela passera aussi par plus d’agents de la ville pour surveiller et verbaliser au besoin.

Le droit français est très strict en matière d’occupation du domaine public. Il n’est

pas rare, par exemple, de voir un cafetier lourdement sanctionné parce que quelques chaises sont instal-lées en terrasse un mètre au-delà de ce qui est auto-risé par la municipalité. Les instruments pour lutter contre l’exploitation illégale des trottoirs existent bel et bien. Il suffit de les mettre en œuvre. Actuellement, la police a manifestement pour consigne de laisser

faire. Cette privatisation des trottoirs est proprement insupportable pour les piétons qui marchent de plus en plus difficilement, pour les riverains qui doivent sup-porter bruit et nuisances et pour les commerçants qui subissent la concurrence de vendeurs qui ne paient aucun impôt. Dans un premier temps, je ferais pro-céder à de multiples constats d’huissiers qui seraient médiatisés à grande échelle afin de faire pression sur la Préfecture de police pour qu’elle agisse.

En 2009 je me suis opposé fermement au triplement de la rede-vance des artistes de la place du Tertre. L’adjoint à la culture aurait

dû gérer ce dossier et non celui en charge du commerce. Je réorganiserai ces compétences en tant que Maire du 18e.

C’est une question pour laquelle je n’ai pas encore de ré-ponse définitive. Je souhaite pouvoir en parler dans le cadre

de la concertation que je propose sur le plan de revitalisation du commerce et de l’artisanat sur la Place du Tertre. Cela dit, le fait d’être rattachés à la culture n’exonérerait pas les artistes de leur déclaration pour imposition !

* (Voir note de la rédaction ci-dessous)

Que l’on apprécie ou non leur travail, et en la matière c’est à chacun de se faire son goût, les peintres de Montmartre sont à l’évidence

des artistes. A ce titre, il appartient à la Direction des affaires culturelles de la Ville de leur assurer de bonnes conditions de travail. Il faut notamment veiller à ce qu’ils puissent stationner facilement.

SPéciaL municiPaLeS

submergé par toutes sortes d’activités licites ou illi-cites, et soumis à une pression insupportable pour tous, et notamment pour les habitants (encombre-ment des trottoirs, tourniquets, bonneteau, agres-sions, harcèlement et vols à la tire, « deal » et recel, stationnements anarchiques, le mauvais aménage-ment de la circulation et des voies d’accès, etc.)

Nous sommes pour le renforcement de la police nationale, le dévelop-

pement d'une police de proximité proche des citoyens, la démocratisation de la police (car trop souvent une hiérarchie proche de l'extrême droite brouille son efficacité). Enfin, nous sommes pour la présence de travailleurs sociaux et pour développer le lien social.

eric Lejoindre

Parti Socialiste

Pierre-Yves bournazel

UMP

Pascal Julien

EELV

Philippe martel

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danielle atala

Parti de Gauche

*note de la rédaction : Les artistes sont soumis à une déclaration de revenus BNC (Bénéfices Non Commerciaux). Ils sont par ailleurs assurés sociaux au titre d’artistes-auteurs à la Maison des Artistes (et non à un quelconque organisme de commerçants).

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cadre de vie et tranquillité publiqueDans certains secteurs du 18e arrondissement (Château-Rouge, haut de la Butte, Abbesses, porte Montmartre, marché Saint-Pierre, rue de Steinkerque, etc.), le domaine public est

Vous engagez-vous à remettre de l’ordre dans ce domaine ? Si oui, comment ? Vous engagez-vous à finaliser enfin ce dossier ?

aménagement de la place du tertreElle est depuis longtemps en débat entre les parties concer-nées, mairie, commerçants et artistes du Carré, afin de repen-ser sa configuration au sol, ainsi que ses « barnums » couvrant les terrasses des cafés-restaurants : l’aménagement d’une allée transversale pour une meilleure circulation, comme le choix de nouveaux parasols conformes à la réglementation des terrasses à Paris, figurent parmi les points importants laissés en suspens.

Nous avons engagé la concertation avec les commerçants de la place du Tertre fin 2011 dans un état d’esprit très constructif. Un accord devra d’abord être

trouvé sur le mobilier pour être en conformité avec les préconisations du règlement des terrasses de la ville. Dès lors, la ville étudiera un projet d’aménagement qui reprendra la voirie de la place, ainsi que l’éclairage public. Compte tenu des délais, du coût probable de l’aménagement et de la nécessité d’une concertation publique, il est vraisemblable d’imagi-ner une réalisation au cours de la seconde partie de mon mandat.

Je suis pour harmoniser au mieux l’aménagement de la place du Tertre mais pour convaincre il faut de la discussion, de l‘échange, et il faut s’appuyer sur les asso-

ciations culturelles et commerçantes du quartier. Je lancerai les Etats généraux de Mont-martre pour permettre un meilleur « vivre ensemble » et la revalorisation de notre village, sur un modèle « gagnant-gagnant »

Nous avons encore des progrès considérables à faire dans la mise en œuvre des règlements et des choix d’équipements commerciaux pour cette place et

de manière générale sur la butte. La concertation n’est cependant pas évidente tant les points de vue s’opposent sur ce sujet entre montmartrois. Nous avons la volonté politique d’y remédier, d’où notre proposition de plan de revitalisation du commerce et de l’artisanat sur la Place du Tertre pour lutter contre la mono-activité.

Il faut effectivement repenser l’aménagement de la Place en assurant une meil-leure circulation des visiteurs.

Les parasols publicitaires doivent être absolument proscrits. Un minimum de cohérence esthétique doit être assuré.

Cette question touche à des situations très différentes. A Château Rouge, nous

avons obtenu le classement en zone de sécurité prioritaire dont l’objectif premier est la reconquête d’un espace public dégradé. Porte Montmartre, les actions coordonnées de la police de St Ouen et du 18e permettent de lutter contre les ventes à la sauvette. Enfin Montmartre est l’objet de diverses arnaques et agressions notamment en direction des

touristes (bonneteau, tresseurs, fausses pétitions, etc). S’agissant de nos actions et projets pour lut-ter contre ces phénomènes, je vous ai répondu à la question 10. Enfin, de manière générale, il nous faudra retrouver un nombre suffisant de policiers dans le 18e. Après les 1500 postes de policiers supprimés à Paris sous N.Sarkozy, je me félicite de la nomination en décembre dernier de 67 nouveaux policiers pour le 18e par M.Valls.

La création d’une police de quartier que je souhaite mettre en place rè-

glera les problèmes liés aux activités illicites. Par ailleurs, il faut mettre en place les Travaux d’Intérêt Général dans le 18e, qui est une forme de réparation rapide des incivilités commises. Là où c’est nécessaire on peut également ren-forcer le plan de vidéo-protection.

Je partage votre inquiétude, même si je trouve très sévère votre jugement.

Montmartre reste une destination touristique attractive et les touristes sont heureux d’y ve-nir flâner. Il faut cependant faire appliquer les règlements notamment sur les terrasses, le commerce illicite ou encore le stationnement sauvage (2 roues comme voitures). Nous vou-lons reconquérir l’espace public, cela passe par

la lutte contre les usages illicites comme ceux que vous soulever. Cela passera aussi par plus d’agents de la ville pour surveiller et verbaliser au besoin.

Le droit français est très strict en matière d’occupation du domaine public. Il n’est

pas rare, par exemple, de voir un cafetier lourdement sanctionné parce que quelques chaises sont instal-lées en terrasse un mètre au-delà de ce qui est auto-risé par la municipalité. Les instruments pour lutter contre l’exploitation illégale des trottoirs existent bel et bien. Il suffit de les mettre en œuvre. Actuellement, la police a manifestement pour consigne de laisser

faire. Cette privatisation des trottoirs est proprement insupportable pour les piétons qui marchent de plus en plus difficilement, pour les riverains qui doivent sup-porter bruit et nuisances et pour les commerçants qui subissent la concurrence de vendeurs qui ne paient aucun impôt. Dans un premier temps, je ferais pro-céder à de multiples constats d’huissiers qui seraient médiatisés à grande échelle afin de faire pression sur la Préfecture de police pour qu’elle agisse.

SPéciaL municiPaLeS

submergé par toutes sortes d’activités licites ou illi-cites, et soumis à une pression insupportable pour tous, et notamment pour les habitants (encombre-ment des trottoirs, tourniquets, bonneteau, agres-sions, harcèlement et vols à la tire, « deal » et recel, stationnements anarchiques, le mauvais aménage-ment de la circulation et des voies d’accès, etc.)

Nous sommes pour le renforcement de la police nationale, le dévelop-

pement d'une police de proximité proche des citoyens, la démocratisation de la police (car trop souvent une hiérarchie proche de l'extrême droite brouille son efficacité). Enfin, nous sommes pour la présence de travailleurs sociaux et pour développer le lien social.

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création d’une salle permettant des évènements culturels, festifs ou asso-ciatifs dans le secteur de montmartre.

Plan cohérent de signalisation pour le 18e arrondissement

Il n’existe pas à Montmartre d’espace permettant d’ac-cueillir des évènements importants. Pourtant, quelques lieux (publics) municipaux, tels que le gymnase Ronsard ou les arènes de Montmartre, etc. pourraient être utiles à de tels événements : mais les conditions d’accès restent opaques, et ils demeurent sous-utilisés.

La signalisation est mal conçue et parfois inexis-tante dans notre arrondis-sement, pourtant riche d’une multitude d’institu-

Proposerez-vous un nouveau mode de fonctionnement pour de tels lieux et/ou la création d’un nouvel espace?

Vous engagez-vous à remettre de l’ordre dans ce domaine ? Si oui, comment ?

Les conditions d’accès à ces lieux sont tout à fait transparentes et communes à l’ensemble des équipements parisiens. Mais elles

sont mal connues et l’information doit être améliorée, notamment sur le site de la Mairie du 18e. Outre le Gymnase Ronsard et les Arènes, les deux ter-rasses du Square Louise Michel sont également des lieux où des événements de ce type peuvent être organisés.

Au cours de la mandature qui s’achève, nous avons déjà entamé

un travail de refonte de la signalétique touris-tique à Montmartre. Il faut continuer et aller plus loin. Je propose par exemple de créer un « GR18 », un parcours balisé de randonnée pour faire découvrir à nos visiteurs toutes les richesses et la diversité de notre arrondisse-ment. Pour les guider, une application gratuite

pour smartphone sera développée.

La Mairie doit être une plateforme de communication. Une grande concerta-

tion sera nécessaire pour concevoir une signali-sation adaptée à la fois aux habitants, qui doivent pouvoir trouver facilement les infrastructures qui sont proches de chez eux, et aux touristes lorsqu’ils cherchent leur chemin pour accéder aux lieux qui font rayonner notre arrondissement.

Oui, en sachant que trop de signali-sation tue la signalisation : il ne sera

jamais possible de signaler tous les équipements privés ou publics et il y aura donc des arbitrages à rendre pour que ces signalisations soient en nombre limité pour garantir leur efficacité.

Nous sommes dans une situation paradoxale : il y a, à la fois, trop de

panneaux de signalisation dans de nombreux endroits de l’arrondissement et pas assez d’in-dications utiles et pratiques.Il ne faut pas se cacher cependant qu’un plan de signalisation fait rarement l’unanimité. Je propose donc la création d’une structure de concertation ad hoc (qui pourrait d’ailleurs uti-

lement demander l’avis de touristes) qui aurait pour mission de faire des recommandations à la Mairie sous six mois.

Il faut réévaluer et promouvoir l’existant avant tout. La mairie, avec ses services culturels et sa communication, doit pouvoir aider cer-

tains lieux qui ne connaissent pas le succès de fréquentation escompté ou qui n’ont pas les ressources nécessaires pour organiser des événements.Nous proposons notamment la mise en place d’un pass culture 18e, gratuit et accessible pour tous les habitants du 18e arrondissement, qui permettra un accès aux établissements partenaires en bénéficiant de réductions.

Il s’agit là d’un équipement municipal soumis à des règles d’utilisation assez strictes, et ce d’autant plus que c’est en plein air. Ma collègue

élue Danielle FOURNIER a d’ailleurs mis en œuvre une charte d’utilisation pour cet équipement visant à en limiter les nuisances sonores. Je partage néan-moins votre constat sur sa faible utilisation. Nous veillerons à mieux le valoriser tout en le préservant d’un usage à vocation commercial car nous sommes contre la marchandisation de l’espace public.

Paris compte suffisamment de lieux pouvant accueillir ce type d‘événements. Il n’est pas prioritaire d’en créer de nouveaux. Les

modalités d’utilisation des structures existantes doivent, en revanche, être revues de fond en comble. Il appartient au Maire de l’arrondissement d’assu-rer un accès équitable et peu coûteux à des lieux qui appartiennent au domaine municipal. C’est simplement une question de volonté politique.

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tions diverses (musée, commissariat, sites histo-riques, auberges de jeunesse, bibliothèques, admi-nistrations, espaces culturels, etc.) étalées sur un vaste territoire.

Non seulement la signalisation est insuffisante, mais parfois même elle

a régressé. Ainsi par exemple, la « rame » infor-mative sur la place Jules Joffrin a disparu. Elle donnait pourtant des informations concernant la place de la mairie et le nom de la station de métro ! Oui, des signalétiques s'imposent !

C’est un dossier que je ne connais pas assez et qu’il me faut étudier. Tout ce que je peux dire c’est que cela doit être fait en

concertation avec les différents acteurs associatifs, culturels…

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Plan cohérent de signalisation pour le 18e arrondissement

La signalisation est mal conçue et parfois inexis-tante dans notre arrondis-sement, pourtant riche d’une multitude d’institu-

Vous engagez-vous à remettre de l’ordre dans ce domaine ? Si oui, comment ? Entendez-vous revoir ces dispositifs ?

circulationLa municipalité sortante a transformé profondément la circulation dans les artères de Paris, petites ou grandes – ainsi que l’aspect de la ville avec l’installation de bornes en béton ou en plastique, de boudins de séparation, de plots et de quilles au long des trottoirs – définissant des sens de circulation enchevêtrés et complexes (tels que boulevard Magenta)…

Ces dispositifs ont au contraire permis de réduire la pollution sonore et atmos-phérique à Paris. Les riverains sont satisfaits des aménagements paysagés des

terre-pleins des Bd Rochechouart et de Clichy. La nouvelle place de Clichy et l’avenue de Clichy sont également des réussites. Dans cet esprit, j’engagerai la réfection du boulevard Ornano, des rues de la Chapelle et Marx Dormoy.

Je préfère une politique d’incitation à utiliser les transports en commun plutôt que de pénaliser la voiture. La municipalité sortante, en imposant des mesures sans

concertation, a créé un grand embouteillage urbain et donc de la pollution supplémentaire. Nous devons avant tout renforcer les lignes de métros et construire le réseau du Grand Paris. Je suis également pour la mise en place de grands parkings de rabattement aux Portes de Paris afin de décongestionner nos rues.

Oui, mais au cas par cas. Ce n’est pas de gaité de cœur que nous implantons de tels dispositifs mais pour empêcher le stationnement interdit. Entre un plot

et une voiture qui occupe le trottoir, je préfère le plot à défaut d’une surveillance policière suffisante. L’idéal serait un comportement civique de la part de tous les usagers de la voirie, automobilistes compris…

C’est sans doute en matière de circulation et de stationnement que le bilan de l’équipe sortante est le plus ubuesque. Chacun a des exemples d’artères dans

lesquelles circuler est devenu un sport de combat. Et tout automobiliste parisien a passé de longs moments à chercher, souvent en vain, une place pour se garer.Les questions à trancher sont si complexes que nous proposons la tenue d’ « Etats géné-raux de la circulation et du stationnement » lors desquels chacun pourrait s’exprimer. Mais d’ores et déjà, nous préconisons la suppression des contre-sens pour les vélos dans les rues étroites, l’implantation de nouvelles stations de Velib et le doublement des places de livraisons.

Au cours de la mandature qui s’achève, nous avons déjà entamé

un travail de refonte de la signalétique touris-tique à Montmartre. Il faut continuer et aller plus loin. Je propose par exemple de créer un « GR18 », un parcours balisé de randonnée pour faire découvrir à nos visiteurs toutes les richesses et la diversité de notre arrondisse-ment. Pour les guider, une application gratuite

pour smartphone sera développée.

La Mairie doit être une plateforme de communication. Une grande concerta-

tion sera nécessaire pour concevoir une signali-sation adaptée à la fois aux habitants, qui doivent pouvoir trouver facilement les infrastructures qui sont proches de chez eux, et aux touristes lorsqu’ils cherchent leur chemin pour accéder aux lieux qui font rayonner notre arrondissement.

Oui, en sachant que trop de signali-sation tue la signalisation : il ne sera

jamais possible de signaler tous les équipements privés ou publics et il y aura donc des arbitrages à rendre pour que ces signalisations soient en nombre limité pour garantir leur efficacité.

Nous sommes dans une situation paradoxale : il y a, à la fois, trop de

panneaux de signalisation dans de nombreux endroits de l’arrondissement et pas assez d’in-dications utiles et pratiques.Il ne faut pas se cacher cependant qu’un plan de signalisation fait rarement l’unanimité. Je propose donc la création d’une structure de concertation ad hoc (qui pourrait d’ailleurs uti-

lement demander l’avis de touristes) qui aurait pour mission de faire des recommandations à la Mairie sous six mois.

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tions diverses (musée, commissariat, sites histo-riques, auberges de jeunesse, bibliothèques, admi-nistrations, espaces culturels, etc.) étalées sur un vaste territoire.

Non seulement la signalisation est insuffisante, mais parfois même elle

a régressé. Ainsi par exemple, la « rame » infor-mative sur la place Jules Joffrin a disparu. Elle donnait pourtant des informations concernant la place de la mairie et le nom de la station de métro ! Oui, des signalétiques s'imposent !

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Subventions aux associationsLes subventions de la Ville de Paris attribuées aux associations du 18e étaient en 2011 de 24,4 millions d’euros, en 2012 de 18,6 millions d’euros (source : site Ville de Paris).

Dans quel sens souhaitez-vous les faire évoluer ?

AUGMENTATION STABILITE REDUCTION

L'année 2011 ne peut être prise comme référence car elle est caractérisée par le versement de subventions exceptionnelles importantes. En réalité, les subventions aux associations de proximité sont restées constantes. Leur montant est d’ailleurs rendu public chaque année en conseil d’arrondissement et l’ensemble des élus, de la majorité comme de l’opposition, ont tous les chiffres. En outre, la question n’est pas de savoir s’il faut, baisser, stabiliser ou augmenter le soutien financier, mais de répondre au plus juste aux besoins des associations en fonction des projets qu’elles engagent.

AUGMENTATION STABILITE REDUCTION

Il n’est pas question de réduire les subventions attribuées aux associations de quartier. Il faut une redistribution en donnant la priorité aux associations qui fournissent un réel travail pour les jeunes, les anciens, pour l’éducation, la culture, pour la solida-rité… je pense aux Petits Poulbots... Il y a des exemples de grandes institutions, associatives, qui bénéficient déjà de budgets conséquents. Sans se désolidariser d’elles, la Mairie de Paris doit apporter davantage de soutien aux « Petites associations » et réduire le train de vie de ces grandes institutions qui bénéficient déjà du mécénat et qui font des bénéfices.

AUGMENTATION STABILITE REDUCTION

Les chiffres doivent être lus avec prudence. Ceux que vous citez feraient croire que les subventions aux associations ont baissé, peut être parce que vous vous basez sur les associations qui ont leur siège dans le 18e sans prendre en compte le territoire sur lequel les associations agissent. Par ailleurs, certaines d’entre elles sont aussi soutenues par la Ville dans le cadre de procédure de marché (il faut distinguer financement et subventions par exemple).

AUGMENTATION STABILITE REDUCTION

La Ville de Paris verse plus de 250 millions € de subventions chaque année. Cette manne est très inégalement repartie et profite souvent à des structures qui n’ont pour raison d’être que d’obtenir de l’argent de la puissance publique. Ce gigantesque gaspillage doit cesser au plus vite. Une réduction massive est non seulement possible mais nécessaire. Il faut, dés le début de la mandature, passer au peigne fin l’ensemble des subventions accordées, évaluer leur utilité pour la collectivité et en tirer rapidement les conséquences. Je ne suis pas du tout persuadé par exemple que la subvention de 195.000€ votée à l’unanimité lors du Conseil d’arrondissement du 3 février dernier en faveur d’associations d’ « arts de la rue » constitue une priorité pour les habitants du 18e en période de grave crise économique. Nous entendons, par ailleurs, supprimer purement et simplement toutes les subventions accordées à des associations communautaristes.

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AUGMENTATION STABILITE REDUCTION

Non seulement la vie associative est une richesse mais c'est un acteur social puissant. Nous reverrons donc l'ensemble des subventions et veilleront à un équilibre territorial et thématique juste. Nous voulons aussi que le droit des associations soit res-pecté par la mairie qui ne remplit pas ses obligations légales (code de l’environnement (articles L. 581-13, R. 581-2 et R. 581-3). Celles-ci prévoit une surface minimum d'affichage d'opinion et associatif. En ce qui concerne le 18ème avec son nombre d' habitants, il faudrait installer de l'ordre de 95 m2 minimum soit une centaine de panneaux d'affichage de 80 cm x 125 sur le territoire de notre arrondissement. Que le droit du citoyen reprenne ses droits sur l'invasion publicitaire !

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Pensez-vous que cette conception de la fête des vendanges à Montmartre est la bonne ?

La fête des vendangesLa foire commerciale installée depuis quelques années autour du Sacré-Cœur pendant la fête des Vendanges (nouvelle formule) provoque des nuisances de toutes sortes : encombrement par le stationnement des camions durant toute la période, déviation de la circulation, multiplication excessive de stands servant de l’alco-ol, avec des conséquences sur la santé et la sécurité publiques.

Le parcours du goût installé chaque année sur le haut de la Butte pour la Fête des Vendanges est un vrai succès et non une foire. Il a contribué à faire de la fête

des vendanges le 3e événement parisien en terme d’affl uence. Il n’est qu’une partie de cet évènement festif convivial et culturel qui rayonne désormais dans tous les quartiers du 18e. Réduire la Fête des Vendanges à son seul parcours du goût ne serait pas très honnête.

La Fête des vendanges doit revenir à l’esprit d’une fête et non d’une foire. Revenir à l’esprit montmartrois. Aujourd’hui les vignes sont fi nalement dévalorisées au profi t

d’intérêts commerciaux accaparés par quelques-uns. La gestion de l’événement doit être rendue aux associations, aux acteurs culturels et économiques de Montmartre.

A mon sens, l’ampleur de cette fête dépasse désormais les capacités d’accueil et de confort de Montmartre, avec les effets pervers que vous citez. Je proposerai

de redonner à cette fête un format moins « people », moins coûteux et donc beaucoup plus « villageois ».

La fête ne doit pas être forcément synonyme de nuisances et d’excès pénalisant ceux qui n’y participent pas.

Un nouveau projet doit être demandé aux actuels organisateurs. Il devra tenir compte des gènes que vous évoquez à juste titre.

L'année 2011 ne peut être prise comme référence car elle est caractérisée par le versement de subventions exceptionnelles importantes. En réalité, les subventions aux associations de proximité sont restées constantes. Leur montant est d’ailleurs rendu public chaque année en conseil d’arrondissement et l’ensemble des élus, de la majorité comme de l’opposition, ont tous les chiffres. En outre, la question n’est pas de savoir s’il faut, baisser, stabiliser ou augmenter le soutien fi nancier, mais de répondre au plus juste aux besoins des associations en fonction des projets qu’elles engagent.

Il n’est pas question de réduire les subventions attribuées aux associations de quartier. Il faut une redistribution en donnant la priorité aux associations qui fournissent un réel travail pour les jeunes, les anciens, pour l’éducation, la culture, pour la solida-rité… je pense aux Petits Poulbots... Il y a des exemples de grandes institutions, associatives, qui bénéfi cient déjà de budgets conséquents. Sans se désolidariser d’elles, la Mairie de Paris doit apporter davantage de soutien aux « Petites associations » et réduire le train de vie de ces grandes institutions qui bénéfi cient déjà du mécénat et qui font des bénéfi ces.

Les chiffres doivent être lus avec prudence. Ceux que vous citez feraient croire que les subventions aux associations ont baissé, peut être parce que vous vous basez sur les associations qui ont leur siège dans le 18e sans prendre en compte le territoire sur lequel les associations agissent. Par ailleurs, certaines d’entre elles sont aussi soutenues par la Ville dans le cadre de procédure de marché (il faut distinguer fi nancement et subventions par exemple).

La Ville de Paris verse plus de 250 millions € de subventions chaque année. Cette manne est très inégalement repartie et profi te souvent à des structures qui n’ont pour raison d’être que d’obtenir de l’argent de la puissance publique. Ce gigantesque gaspillage doit cesser au plus vite. Une réduction massive est non seulement possible mais nécessaire. Il faut, dés le début de la mandature, passer au peigne fi n l’ensemble des subventions accordées, évaluer leur utilité pour la collectivité et en tirer rapidement les conséquences. Je ne suis pas du tout persuadé par exemple que la subvention de 195.000€ votée à l’unanimité lors du Conseil d’arrondissement du 3 février dernier en faveur d’associations d’ « arts de la rue » constitue une priorité pour les habitants du 18e en période de grave crise économique. Nous entendons, par ailleurs, supprimer purement et simplement toutes les subventions accordées à des associations communautaristes.

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Non seulement la vie associative est une richesse mais c'est un acteur social puissant. Nous reverrons donc l'ensemble des subventions et veilleront à un équilibre territorial et thématique juste. Nous voulons aussi que le droit des associations soit res-pecté par la mairie qui ne remplit pas ses obligations légales (code de l’environnement (articles L. 581-13, R. 581-2 et R. 581-3). Celles-ci prévoit une surface minimum d'affi chage d'opinion et associatif. En ce qui concerne le 18ème avec son nombre d' habitants, il faudrait installer de l'ordre de 95 m2 minimum soit une centaine de panneaux d'affi chage de 80 cm x 125 sur le territoire de notre arrondissement. Que le droit du citoyen reprenne ses droits sur l'invasion publicitaire !

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Quels sont les deux sujets prioritaires à vos yeux, parmi ceux que nous venons d’évoquer ou d’autres, qui vous paraissent urgents à traiter dès les premiers mois de la prochaine mandature ?

Ma culture politique, c’est celle de Bertrand Delanoë et Daniel Vaillant, c’est dire ce que l’on va faire et faire ce que l’on a dit. Je m’engage donc au travers de mon projet pour le 18e, un document complet qui est disponible sur mon site www.eric-lejoindre.net. Mon ambition pour le 18e est double : poursuivre la métamorphose urbaine de l’arrondissement et permettre à chacun de mieux vivre dans son 18e. C’est pourquoi, parmi les sujets évoqués dans ce questionnaire, mes deux priorités sont la construction de 6000 nouveaux logements d’ici à 2020 et la reconquête des espaces publics dégradés pour garantir la tranquillité publique des habitants du 18e.

J’ai déjà évoqué la culture, la sécurité, les associations, les transports, l’écologie… Je souhaiterai néanmoins aborder deux autres sujets :

- La révolution des horaires - des crèches, des équipements culturels et sportifs (bibliothèques, piscines…), des écoles, des commerces… - qui doivent être adaptés aux besoins des habitants d’une grande métropole du 21e siècle.

- La requalification des Portes de Paris qui aujourd’hui sont des zones délaissées qui souffre d’un manque d’offre en matière économique, commerciale et culturelle. Porte de Montmartre / Porte de Clignancourt, je souhaite faire venir la Cité des métiers d’art ; Porte de la Chapelle, la 2e cité internationale universitaire et un bassin d’emploi avec la cité de l’innovation. Nous pouvons ainsi réhabiliter les logements indignes.

1 - Donner de l’air par la reconquête de l’espace public : étendre l’opération Paris-Respire aux après-midis du mercredi et du samedi, renouveler les bus électriques du Montmartrobus et prolonger sa desserte jusqu’à la Porte Montmartre, intensifier la lutte pour la libération des trottoirs occupés par les deux-roues et les étalages commerciaux.

2 - Défendre la diversité, qu’il s’agisse la nature en ville (biodiversité : ruches, végétalisation), de celle des commerces ou encore de celle des habitant-e-s en préemptant les immeubles libres pour en faire des logements sociaux et des équipements (ex : crèches).

Il faut marquer les esprits dés le début de la mandature en mettant un fort accent sur deux sujets. En premier lieu, la sécu-rité et la lutte contre l’occupation illégale du domaine public. Je constate, en faisant campagne, qu’il s’agit de la préoccu-pation numéro un des habitants du 18e. En second lieu, il faudra reconquérir la confiance des électeurs en réalisant au plus vite des économies significatives et visibles qui permettront de redéployer le budget municipal vers les actions vraiment prioritaires. Je crois à la preuve par l’action.

SPéciaL municiPaLeS

LeS PremièreSdéciSionS

- Arts culture / sport / education / santé / vivre ensemble - Permettre aux parisien-ne-s de se réapproprier leur ville. Il faut réinventer la démocratie locale, qu’elle cesse d’être réduite à des concertations mascarades ! soutenir les mouvements associatifs et d’éducation populaire, créer des conseils d’usagers de services publics, des conseils de l’habitat… : assumer l’émergence de cadre de contre pouvoir démocratique.- Exiger la baisse des loyers et lutter contre la spéculation immobilière ! En donnant aux associations de locataires plus de compétences dans le public comme dans le privé, en augmentant au plus tôt la proportion de logements réellement sociaux, en taxant les résidences secondaires et les logements vacants, en exigeant les réquisitions des logements et bureaux vides, en pratiquant une politique volontariste de préemption pour tous les biens mis sur le marché à un prix déraisonnable, la mairie sera un contre-pouvoir à l'embourgeoisement de Paris.

eric Lejoindre

Parti Socialiste

Pierre-Yves bournazel

UMP

Pascal Julien

EELV

Philippe martel

Front National

danielle atala

Parti de Gauche

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l E Balajo, légendaire dancing de la rue de lappe, a décerné son

premier prix littéraire, le 20 décembre dernier : le jury a sacré le nouveau livre de notre « titi » histo-rien, claude Dubois, intitulé :Jo Privat, le frisson de Pa-name – de la belle ouvrage, pour ravir les amoureux du vrai paris…

Voila un prix littéraire qui cou-ronne un historien, un homme de lettres, mais avant tout le chantre de la « culture populaire parisienne mâtinée voyou ». C’est ainsi que se défi nit lui-même Claude Dubois, dont on imagine que ce prix a été créé pour lui. Parmi les membres du jury, des visages familiers du petit écran : Elisabeth Lévy, journaliste, polémiste, essayiste, Pierre Bouteiller, Alain Paucard, Jacques Pessis, Paul Wermus, Emmanuel Pierrat, avocat, éditeur, romancier, traducteur, frère de Jérôme Pierrat, écrivain, spécialiste en criminologie, et le journaliste écrivain Dominique Jamet. Le Balajo, la Bastoche, les gambilleurs et la pègre rue de Lappe, autant de noms, de lieux, qui évoquent une fusion culturelle populaire depuis la Belle Epoque, un envol qui aurait pris naissance chez Bousca, rue de Lappe, entre la cabrette auvergnate et l’accordéon italien. Après le meurtre d’une prosti-tuée dans une chambre située dans cette rue, le propriétaire

d’un bal musette voisin céda son affaire à un certain Georges France, Jojo pour les intimes, ouvrier marbrier, cuisinier, chan-teur en 1931 dans son propre cabaret, « La Bastoche ». La légende commence en 1935 avec une inauguration digne des années folles, un brassage eth-nique inédit, artistes célèbres, grossiums de la pègre corse, gigolos et mi-jetons, prosti-tuées, femmes du monde fasci-nées par l’apache, qui n’hésitent pas à se faire accompagner au besoin par un policier pour jouir de sensations uniques dans ce milieu interlope. L’origine de l’expression « faire la tournée des grands ducs » vient de ce frisson si particulier. Un décor de musette réalisé par Henri Mahé, artiste génial que Georges France a rencontré au Val-de-Grâce, un argotier hors pair, qui fait éclater la butte Montmartre en milles petites lumières dans un décor de ciel étoilé et de banquettes rouges. À l’autre bout, les trois « JO », Jo Privat à l’accordéon, Jo France et son associé Yves Didou et Jo L’allemand aux ma-nettes, avec pour enseigne Le Balajo. Un an plus tard, on agran-dit les murs pour une nouvelle inauguration grandiose où l’on respire à pleins poumons, grâce à une belle hauteur de plafond. Voilà une adresse connue au bout du monde, un lieu qui se nourrit de tous les imaginaires avec une odeur de poudre, un vivier de « Faits Divers », des

gueules de boxeurs, de cat-cheurs, comme le célèbre Daniel Schmid dit « Schmitago » ou Atti-la, qui dirigera le Balajo pendant trente ans. L’affaire, à l’époque, a été reprise par un autre cat-cheur, Robert Lageat, patron du catch pendant quarante ans, qui participera à la légende du bal musette, avec le roi Jo Privat.

Parmi ces héros d’une autre époque fi gure aujourd’hui Claude Dubois, le dernier « Titi », pas-sionné par l’histoire de Paname, par le « Paris gangster », et qui fulmine haut et fort contre la disparition de la culture du Paris populaire. Son dernier ouvrage sur Jo Privat est l’aboutissement d’une carrière d’écrivain rigou-reux qui vérifi e sans cesse ses sources, en évitant de trop par-

ler l’argot de Paris, son péché mignon... Citons Louis Chevalier, qui fut son maître à penser et son ami :

« Goûtez un peu ça, comme on disait aux Halles dans le temps, vous m’en direz des nouvelles ! »

Jacques habas

Jo Privat, le frisson de Paname de Claude Dubois

(éditions de Paris Max Chaleil).

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www.balajo.fr

LE PRIX BALAJOÀ clauDe DuBois

SI un arrondissement deParis est l'enfant chéri ducinéma, c'est bien le

XVIIIe, qui regroupe tous cesnoms magiques, Jean Gabin,Jean Marais, Marcel Carné,François Truffaut, SachaGuitry, Louis Jouvet, PierreEtaix, Jean-Pierre Aumont,Anouk Aimée, et tellementd'autres.

La butte Montmartre, la Goutte d'Or,Clignancourt, sont des muses. Ruelles,escaliers, bistrots, chansons et personnagesont inspiré des centaines de films, deFeuillade à Truffaut, jusqu'à Jean-PierreJeunet. Les lieux de mémoire du cinémadans le XVIIIe sont nombreux. Parmi eux, letrès regretté Gaumont-Palace, le plus grandcinéma du monde, les Studios Francœur(aujourd'hui la Femis), où des centaines defilms ont été tournés, le Studio 28, parrainépar Abel Gance et Jean Cocteau, qui fêtecette année ses quatre-vingts ans, le PathéWepler, etc. Sans oublier bien sûr le MoulinRouge, le plus grand cabaret du monde, quia inspiré à lui seul une quinzaine de films.

Aujourd'hui, encore et toujours, le XVIIIe

reste un endroit de prédilection du cinéma,où vivent de nombreux acteurs (Cécile deFrance, Michel Bouquet, Charles Berling,Richard Berry, Mélanie Laurent, AnoukAimée...), des réalisateurs (Claude Lelouch,Jean-Pierre Jeunet, Eric Zonca, GillesPorte....) et tous ces techniciens, chefs opé-rateurs, directeurs de production, décora-teurs, éclairagistes, etc. sans qui les filmsn'existeraient pas.

Ces vendanges exceptionnel-les ont pour marraine VictoriaAbril, qui vient de sortir unalbum de chansons françaisesdont beaucoup sont liées auXVIIIe, et pour parrain ClaudeLelouch, pour ses cinquanteans de cinéma. Rappelons que les premiersparrains de cette grande fêteparisienne étaient Mistinguett

et Fernandel : c'était il y a 75 ans.A partir du 15 septembre, et jusqu'au

12 octobre, deux expositions, Pathé dans leXVIII e au musée de Montmartre, et Les 80 ans du Studio 28. Une balade cinémato-graphique avec Pathé à travers Mont-martre, l'histoire des Studios Francœur(aujourd'hui la Femis), et du Pathé Wepler.En 1926, Bernard Natan créa un laboratoirede traitement de la pellicule, 6, rueFrancœur, qui devint très vite un studio oùont été tournés des centaines de films, sou-vent par de grands réalisateurs, depuisMarcel L'Herbier ou Jean Grémillon, jusqu'àJean-Jacques Annaud, en passant par JeanRenoir, Jacques Prévert, Robert Bresson ouMarcel Carné. En 1929, Bernard Natandevint directeur de Pathé, qui s'installa rueFrancœur.

Une autre facette de la présence dePathé dans le XVIIIe est le Pathé Wepler,aujourd'hui le plus grand cinéma du XVIIIe.Une partie de la brasserie Wepler fut rache-tée, ce qui a permis, en 1956, la naissancede ce géant du cinéma, avec ses 1 660 pla-ces et ses deux balcons.

Du 6 au 12 octobre, Montmartre fête soncinéma, avec tous les soirs des événements :

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un aristo De l’argot

PATRICK GRENIER DE LASSAGNE A VeC Patrick Grenier de Lassagne, auteur

de Classe Dangereuse, nominé au Prix 2010 du Meilleur Polar francophone de

Montigny-les-Cormeilles, vous entendrez la gouaille de Bruant, de Mac Orlan, de Jehan Rictus, ou encore le patois de Gaston Couté. L’auteur est fi n connaisseur de nos écrivains montmartrois.

Son ouvrage transpose en écriture l’argot de la rue et quelquefois, par ses rythmes particu-liers, évoque Verlaine…

Essayez et dites tout haut :

« Les phares jaunes de nos bécanes

illuminent d’un ballet

d’ombres d’arbres projetées

le crépi blanc des pavillons »

Puis, dans la foulée enchainez sur :

« De la musique avant toute chose

Et pour cela préfère l’impair

Plus vague et plus soluble dans l’air

Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ».*

Certes, les premières pages de Classe Dan-gereuse peuvent vous déconcerter un peu, mais laissez-vous plonger dans la période post 1968, dont le crédo était la satisfaction immé-diate. Une virée dans l’univers des loubards, des rebellions sans cause, des pulsions vio-lentes. Cinq adolescents paumés, dont le nar-rateur, n’ont pas les thunes pour assouvir leurs

appétits; alors on vole, on cogne. La trans-gression devient un moyen d’émancipation pour pouvoir consommer le plus possible, même si on n’en a pas les moyens. Des traine-savates de fêtes foraines, pour les-quels le modèle est la fureur de vivre de James Dean, Renaud, Johnny et le rockabilly.

Est-ce un roman ? Plutôt un récit de vie moitié fi ction moitié autobiographie, un témoignage poignant de souffrance, d’autodestruction en l’absence de perspectives. L’ouvrage

est porté par les images fortes « de coups interdits » et l’expression codée, mar-ginale, métaphorique qu’est l’argot. Mais pas n’importe lequel ! Ce n’est pas l’argot dit classique du maître en la matière, San Antonio, ni celui du peintre montmartrois Gen Paul, à lui seul un vrai diction-naire, ni de Simonin ou Le Breton, pour lequel le casse et la parole donnée s’élèvent en règle de vie.

Pour ne rien vous cacher, je ne suis pas insensible au charme populaire, direct, complice et souvent fraternel de l’argot. Je n’ignore pas qu’il est le moyen de commu-niquer utilisé par les voleurs quand ils ne veulent pas être compris. Par exemple, « chourave l’oseille en loucedé et mets les adjas fi s-

sa » c’est à dire « vole l’argent discrètement et sauve toi » ou le célébrissime « prends l’oseille et tire toi » de Woody Allen.

Patrick Grenier de Lassagne nous fait accéder à un argot revisité, une évolution de la langue populaire mâtinée de franglais, de manouche, avec des mots d’origines diverses dont l’arabe. Sachez que nombre de ses emprunts remon-tent à la colonisation de l’Afrique du Nord, ce qui ne date pas d’aujourd’hui ! Si la base reste l’argot classique, il est « relooké » par des créa-tions nouvelles issues de mécanismes anciens comme le verlan. Pour l’avoir beaucoup pra-tiqué, l’auteur maîtrise totalement cet argot contemporain, apparu en France dans les années 1970. Il correspond à l’urbanisation des banlieues quand se créent des quartiers entiers destinés à loger, en les regroupant, des ouvriers, des petits employés, puis, pro-gressivement, une majorité d’immigrés. Il est évident que le décrochage scolaire, la croissance du chômage pour beaucoup de « jeunes des banlieues » favorisent le déve-

loppement de ce langage du pauvre et du phénomène des bandes. Ce sont surtout des situations défavorisées qui entrainent la margina-lisation dont le corollaire est le recours à une langue identitaire comme réponse au sentiment d’exclusion. L’argot dont il est question relève d’un phénomène social qui s’est déve-loppé au cours des dernières décennies, tel un marqueur qui identifi e rapidement son locu-teur. Nonobstant, l’argot populaire moderne utilisé par Patrick Grenier de Lassagne nous fait passer de réels messages de philosophie dont certains sont extraits, mais oui, de Bruce Lee : « Ceux qui ne savent pas qu’ils marchent dans l’obscurité ne verront jamais la lumière ». En outre, l’humour, la poésie avec ses allité-rations et assonances subtiles ajoutées à une musicalité vivante et nostalgique sont au ren-dez-vous de l’ouvrage. Sans oublier l’utilisation des syncopes populaires que nous connais-sons bien à Montmartre, telles que : « P’tits Poulbots » et « Mont’ là-d’ssus »

L’auteur suscite l’empathie et on souhaite en savoir davantage sur son parcours hors normes. Celui-ci commence en 1960 quand sa mère (Comtesse) Régine Grenier de Las-sagne, élevée au château de la Boissonnade dans l’Aveyron, rencontre à Londres, où elle travaille pour la Croix Rouge, Patrick Young, originaire des Petites Antilles. Des recherches entreprises par Patrick révèlent qu’il est le descendant lointain de Sir William Young, gou-verneur de Saint Vincent et les Grenadines, où il exploitait quelques 890 esclaves… Patrick Young ne souhaitera pas reconnaitre un fi ls qui ne portera que son prénom.

Rejeté par sa famille aristocratique française comme par son père, Patrick va devoir se construire tout seul. Et, de toute évidence, avec un début sous de tels auspices, cela ne peut pas être facile !

Des quartiers de noblesse des deux côtés ne l’empêcheront pas de connaitre les mai-sons maternelles de l’Assistance Publique, les nourrices, les placements puis les HLM qui facilitent les regroupements dangereux. A 15 ans, Patrick perd sa mère. Il y aura alors quelques passages au commissariat du XIIIe et de banlieues sud limitrophes. Ce sont des vols de Nuts, de Mars dans les distributeurs,

Par Marie-France COQUARD

relève d’un phénomène social qui s’est déve-

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« On préfère jeûner avec les aigles que claper avec les poulets »Banlieue Sud, années Giscard, Eric, Nono, Bûche et Catman rêvent aux exploits de Mesrine entre virées à Rungis, sorties à la Foire du Trône et bastons avec les Teddy boys, Rockers et Hells Angels. Certains devront remiser les santiags et mener la vie des « boulots ». D’autres prendront le chemin qui mène en Centrale ou au cimetière de Gentilly.

Né d’une mère aristocrate et d’un père inconnu, Patrick Grenier de Lassagne grandit dans les cités HLM de la banlieue sud. Scénariste pour la télévision (Police District) et le cinéma (Zonzon), il a été distingué en 2009 au Grand Prix du meilleur scénariste SOPADIN.Bande son : www.classedangereuse.com

16,90 ¤ prix TTC FranceISBN 978-2-35887-007-8Diffusion / Distribution : Éditions du Toucan / Hachette LivreCouverture : www.2visudesign.comPhoto : ©Robert Doisneau/RaphoPhoto auteur : ©Gérard Lévy

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de mobylettes 49,9 – avec des castagnes entre bandes, sortes de meutes rivales. Pas de père, plus de mère, orphelin de tout, il vivra aux côtés de son beau-père, avec un vide énorme que la bande de copains donne l’im-pression de combler, sur fond de Rockers, de Teddy boys, de rock and roll, de valstar, de ceinturons, de perfectos et de santiags. Comme pers-pective, la zone, l’embrouille, la taule ou, comme Nono, le cimetière de Gentilly à moins de vingt ans, à moins que…

« Œillet au beurre noir à la boutonnière », Patrick s’en sort en canalisant ses rebel-lions dans la boxe anglaise, qu’il pratique dès l’âge de 12 ans. Un bac littéraire en poche, puis l’IUT et le service militaire dans les Chasseurs Alpins. A 33 ans, il fait l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales après avoir travaillé dans la publicité et avant de devenir un scénariste de cinéma et de télévision, un auteur de nouvelles et romans reconnu. En 1994, il écrit une pièce de théâtre

remarquée, intitulée Zonzon, sur la vie quoti-dienne en prison. Jouée au Café de la Danse, ce sera plus tard l’un de ses longs métrages, interprété par Jamel Debbouze et Pascal Greg-gory. Police District ; en 2000, la série qu’il

coécrit est couronnée du Prix de la meilleure série télévisée au fes-tival de Saint Tropez. En 2009, avec Les nuits blanches de Mike Brandt, il est fi naliste du Grand Prix du Meilleur scénariste Sopa-din. Beaucoup d’autres courts et longs métrages seront justement récompensés…

Mais, je n’en dirai pas davantage. Attendons son autobiographie qui paraitra en 2015 sous le titre Sang bleu, sang noir, dédiée à l’honneur et à la mémoire de sa mère partie trop tôt.

Pour vous faire patienter, je vous conseille la lecture de Périph paru en février 2014 aux éditions La Manufacture de Livres. Vous serez étonnés par ce presque polar, cette traque haletante où deux gangs s’affrontent selon les règles les plus classiques : unité d’action – une

traque dans la périphérie de Paris, et unité de temps – l’intrigue se déroule en une seule nuit de dix heures.

Pas d’apologie de la délinquance ou de la transgression chez Patrick Grenier de Las-sagne, seulement des témoignages sociaux, humains, au réalisme crû. Bref, sans conces-sions. Pourquoi devrait-il en faire ?

Retenons une prise de conscience qui a orien-té son chemin : «Tu ne peux pas te battre et réfl échir en même temps, il faut choisir ». Et, croyez-moi, Patrick Grenier de Lassagne a choisi de réfl échir…

* Verlaine : L’art poétique (1882)

- Patrick Grenier de Lassagne : Classe Dange-reuse (2010), 173 pages, aux éditions La Manu-facture de livres.

Voici le lien internet qui permet d’accompagner le roman Classe dangereuse d’une bande musicale originale, c’est une idée qui l’est vraiment….

http://chinaclub.cc/patrickdelassagne/classeD/la_bande_originale_du_roman.html

Ceux qui ne savent pas

qu’ils marchent dans l’obscurité

ne verront jamais la lumière

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chatS aLorS… !eN ouvrant ce recueil de poèmes, je m’attendais

à trouver des textes sur nos amis félins, mais que nenni, rien, enfi n rien… ou plutôt si, j’y ai

découvert 53 poèmes, tous aussi émouvants que passionnants.

Les textes de ce premier comptoir de poésie, d’une originalité surprenante, mêlent la Lune et l’horizon aux serpentins de l’école dans une danse joyeuse et douce un peu assombrie par la Mort qui rôde : poèmes sur la vie, l’amour, les hommes, le vide, le silence, une araignée en suspension, un pot de yaourt... C’est avec subtilité que l’auteur, à la plume onirique et passionnée, nous emporte dans son uni-

vers de détours et de rimes. Chaque texte est conscien-cieusement construit pour in-viter la lectrice ou le lecteur à voyager l’espace d’un instant à travers la description de notre monde, dans le matin d’un crépuscule des aurores à venir…

Ce livre, c’est la patte de velours d’un homme de 34 ans qui vous donne envie d’aimer la Vie. Né dans le Val d’Oise durant l’été 1979,

Johan Géma est un garçon d’une grande sensibilité, gentil, humain, il se plaît à vous emporter grâce à ses mots dans le monde de la rime, avec tout son savoir-faire de forgeron de la Poésie. Ce premier comptoir de poèmes, Le monde d’un chat, est un exercice de style réussi où, utilisant L’acrostiche, Johan vous emmène de la Terre à la Lune par mille contours et sans jamais être vulgaire. Vous aimerez parcourir ce recueil comme on aime boire un bon café, aux comptoirs en zinc de Montmartre ou sur celui de la Vie.

Une petite pensée pour Nino Géma, son papa, qui doit être bien fi er de lui ; Niño Géma, qu’ici à Mont-martre on connaît bien, a suivi sa route qui menait par les terrasses de cafés, le plaisir de chanter et d’apprendre la musique, d’accompagner sponta-nément un camarade ou un inconnu, d’ébaucher ses premières chansons, tel fut son apprentis-sage. L’école était surtout dans la rue. Toutes les rues de Montmartre mènent à la place du Tertre, où les bistrots d’alors étaient fréquentés par Fran-cis Lai, Michel Magne, Henri Salvador, Bernard Dimey et quelques anonymes d’une qualité rare : « Casanova », violoniste virtuose, ou le surprenant pianiste « Nénesse », mais aussi Marcel Aymé ou le peintre Gen Paul. Là aussi, Niño fut à bonne école, une façon simple et directe de s’imprégner d’une culture, celle de la musique populaire, mais égale-ment de l’esprit des poètes, dans la tradition fran-çaise. Son dernier album « Rivages d’aquarelles » est un bonheur.

hervé Valade-chassing

Le monde d’un chat de Johan Géma est paru aux éditions Edilivre

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artS et LettreS

Chaque texte est conscien-cieusement construit pour in-viter la lectrice ou le lecteur à voyager l’espace d’un instant à travers la description de notre monde, dans le matin d’un crépuscule des aurores à venir…

Ce livre, c’est la patte de velours d’un homme de 34 ans qui vous donne envie d’aimer la Vie. Né dans le Val d’Oise durant l’été 1979,

« Le PaYS de noS déSirS » LE NOUVEAU CD D’ISABEAUiSABeAU a composé ici

de bien jolis couplets qu’elle nous distille

de sa voix aux accents pleins de ferveur et de délicatesse poétique, pour dire tout l’amour qu’elle voue aux merveilles de la nature et à la surprenante présence des animaux qui les peuplent.LE PAYS DE NOS

DÉSIRS se présente comme une ode vibrante pour inciter à cultiver un profond respect de l’immense beauté de la nature, qui a tant besoin d’être protégée des méfaits de la folie humaine !Saluons Joël Verron et Patrick Langlade pour leur très bon travail instrumental qui crée le

climat musical ad hoc pour voyager dans ce « pays de nos désirs ».

claude louis (Ancien animateur de

Radio-Montmartre)

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art et ŒcuméniSme À SAINT-PIERRE-DE-MONTMARTRE

Patti K « LE PARIS DE T’AIMER » c’est le titre phare de son cD : on parie que vous l’aimerez ?

ce qui touche d’emblée, c’est sa générosité et son énergie scénique, par lesquelles s’incarne ce

tressage aérien de mots et de notes qu’on nomme une chanson : Patti, en empathie avec le public, délivre une expression artistique complète, empruntant à l’art dramatique, la gestuelle du mime ou la danse, disciplines auxquelles elle s’est ini-tiée – notamment par une formation théâtrale classique chez le grand Jean-Laurent Cochet, des stages chez Marcel Marceau, à la ligue d’improvisation française ou chez Peter Brook. Née au confl uent de deux cultures opposées, elle a concentré une énergie solaire méditerranéenne – chants et danses reliés aux beaux moments de la vie – mais s’est imprégnée aussi de neiges et brouillards nordiques. Ce chaud et froid culturel laisse parfois planer une légère nappe de mélancolie sur la drôlerie et l’entrain communicatifs, et lui permet de livrer dans leur juste dimension, sans cher-cher l’imitation ni appuyer les effets, les climats poignants de Barbara ou de Piaf. Elle a d’ailleurs récemment participé au spectacle de commémoration de la mort de la Môme, organisé par la mairie du XIXe arrondissement.

Mais sa vraie singularité, ce sont peut-être ses études en psychologie, conclues par un Master, et sa formation en arts thérapie qui l’ont conduite à devenir elle-

même formatrice en art oratoire et prise de parole publique. Néanmoins, Patricia demeurait avant tout une artiste, adorant la scène – mais aussi un auteur, puisqu’elle écrit chansons et poèmes depuis toujours.

En 2005, elle choisit de se consa-

crer pleinement à sa passion, en multi-pliant les expériences scéniques les plus diverses, théâtre et concert. Elle réalise alors à partir de ses textes la maquette de plusieurs chansons servies en fi nes tranches de vie, puis elle écrit deux titres avec le compositeur Jean-Pierre Mas (qui a notamment travaillé avec Pierre Barouh) : La fi lle de l’Ouest et Où que tu sois, qui sont enregistrés mais n’ont pas été pro-duits (ce qui devrait se faire bientôt). En 2009, son titre malicieux Les Gens est remarqué par Armand Pironne, qui le dif-fuse à plusieurs reprises sur FIP.

Puis c’est la rencontre avec Bruno Gef, compositeur, arrangeur et ingénieur du son à France Culture, qui lui propose la réalisation d’un album. Un atelier de travail se met aussitôt en place dans ce XVIIIe arrondissement où tous deux résident : au résultat, un CD de huit titres, d’une grande

qualité artistique et technique. Patricia Caille cesse de jouer avec son nom d’oiseau (« La Caille ») pour devenir Patti K.

Certaines créations de ce CD, Comme une rengaine ou le titre phare Le Paris de t’aimer, appa-raissent, dès la première écoute, comme l’un de ces classiques intem-porels que l’on redécouvre sans cesse. À travers la caméra, dont le brouillon a été écrit à Deauville, de-vrait titiller avec bonheur les oreilles de Claude Lelouch. York Chéri dévoile la dimension de cocasserie et de légèreté de cette artiste à laquelle son histoire personnelle et son parcours professionnel confèrent une personna-lité très attachante.

Jean-Manuel gabert

pour en savoir plus, découvrir et commander l’album « le paris de

t’aimer », consultez le site :

www.patriciacaille.com

courriel : [email protected] : Patti.K ou patricia.caille

légère nappe de mélancolie sur la drôlerie

Certaines créations de ce CD, Comme une rengainephare raissent, dès la première écoute, comme l’un de ces classiques intem-porels que l’on redécouvre sans cesse. brouillon a été écrit à Deauville, de-vrait titiller avec bonheur les oreilles de Claude Lelouch. la dimension de cocasserie et de légèreté de cette artiste à laquelle son histoire personnelle et son parcours professionnel confèrent une personna-lité très attachante.

e N ce mois de décembre 2013, l’exposition annuelle d’art sacré proposée par l’Amicale des

Artistes Notre-Dame de Montmartre avait pour thème « Figures de Jésus et de Marie dans l’art de l’Occident et de l’Orient chrétiens ». Organisée et présentée par Philippe-Marie Chris-tophe, président de l’Amicale, l’expo-sition réunissait des œuvres célèbres et certaines moins connues des plus grands artistes dans les domaines de la peinture, de la mosaïque de la fresque, du Ve siècle au XXIe siècle, des mosaïques de Ravenne à l’œuvre d’église contemporaine du maître verrier Jean-Paul Froidevaux : à côté de reproductions de belle facture des chefs-d’œuvre de l’Europe chrétienne,

de Rembrandt, Titien, Georges de La Tour, à Fra Angelico ou Giotto, on découvrait les artistes de la célèbre Ecole de Cusco au Pérou, des icônes représentatives de la tradition ortho-doxe, dont une icône du monastère Sainte-Catherine du Sinaï, ainsi que les réalisations récentes de la jeune iconographe et mosaïste bulgare Helena Karageorgieva.

Cette riche exposition retraçant seize siècles d’œuvres d’art à travers les continents du monde, a suscité l’enthousiasme et l’admiration des visi-teurs – avec le souhait, pour nombre d’entre eux, de la voir présentée de nouveau au public.

le 15 décembre 2013, célébration du dimanche national de la paix de pax christi sous la présidence de l’abbé patrice sonnier, après les prières œcuméniques pour la paix en terre sainte et au proche-orient au pied de la statue de notre-Dame de Montmartre, eut lieu l’inauguration de l’exposition. De gauche à droite :philippe-Marie christophe, Délégué paroissial pour pax christi, Michel Boédec, l’artiste helena Karageorgieva, l’abbé patrice sonnier, Mgr Michael tajra, évêque luthérien, et le père orthodoxe Yvan Karageorgiev.

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DePUiS 2005, la production de la série télévisée Plus

belle la vie a fait le choix judicieux en attribuant à Laurent Kérusoré le rôle de Thomas Marci, le barman du Mistral, dans le quartier imaginaire de Marseille. Laurent Kéru-soré voit le jour en 1974, à Nantes. Dès son plus

jeune âge, il est pas-sionné par la comédie. Une fois le Bac obtenu, il intègre l’école de théâtre Les Enfants Terribles. Il fait ses débuts dans la série télévisée H, aux côtés de Eric et Ramzy. En 2010, il fait paraître sa biographie À pleine vie aux éditions Vilo, où l’on apprend que Laurent a été abandonné par sa mère biologique, puis très vite adopté à l’âge de 9 mois.

En 2011, il crée le groupe musical LK avec le musicien Didier Me-laye : cette collaboration est à l’origine d’un CD de trois titres. Laurent s’est produit sur la scène de l’Olympia en septembre 2013 pour la première partie de l’humoriste Tho-mas Boissy. La chanson Vivement Vendredi est

un hommage à Colette Renard.

Laurent Kérusoré est d’une sincère gentillesse et d’une simplicité exem-plaire. Il donne son amitié sans rien attendre en retour. Si son talent est égal à sa taille (1m 89), les fans de Plus belle la vie l’ont déjà désigné comme le chouchou de la série.

alexandra cerdan

alexandra cerdan : Plus belle la vie se passe à Marseille, pensez-vous que cette série aurait pu se dérouler à Mont-martre ?

laurent Kérusoré : Oui ! Cela aurait pu ce passer dans n’importe quel quartier ou une région de France.

a.c. : Comment expli-quez-vous le succès de la série Plus belle la vie ?

l.K. : De nos jours, dans les grandes villes, les gens ont du mal à communiquer entre eux : alors, ils se projettent dans cette série. Dans le quartier du Mistral, à Marseille, presque tout le monde se connaît…

a.c. : Dans votre car-rière artistique, il y a aussi la chanson. Allez-vous sortir prochaine-ment un album ?

l.K. : C’est en attente. Je préfère pour l’instant me produire sur scène, être en contact avec le public pour voir d’abord leurs réactions, et après sortir l’album.

a.c. : Vous arrive-t-il de consulter une voyante ou un astrologue pour

connaitre votre futur ?

l-K. : Pas du tout !

a.c. : Nous sommes en pleine période électorale. La politique vous inté-resse-t-elle ?

l.K. : Oui ! Comme la plupart des citoyens. Mais actuellement j’ai du mal à saisir le sens de la politique. Ils pensent plus à leur image qu’aux responsabilités pour les-quelles ils ont été élus.

a.c. : Et globalement, l’avenir vous inquiète-t-il ?

l.K. : Je suis d’une nature optimiste, mais parfois très angoissé par le futur. Je suis surtout lucide.

a.c. : Un jour, vous m’avez confi é votre désir d’adopter un enfant. Une fi lle ou un garçon ? Et où en êtes-vous dans vos démarches ?

l.K. : Peux importe si c’est une fi lle ou un gar-çon. J’avais commencé les démarches mais j’ai dû tout stopper, car ma situation a changé. J’ai vraiment l’âme d’un papa, donc je reprends les démarches pour l’adoption.

artS et LettreS

le granD retour D’astériXl e célèbre héros a déjà

eu trois vies : avec le tandem René Goscinny-Albert Uderzo, puis avec Uderzo en solo (suite au décès de Goscinny en 1977) et aujourd’hui avec le duo Jean-Yves Ferri-Didier Conrad, à l’origine de l’album Astérix chez les Pictes. Passer le fl ambeau à de nouveaux artistes était logiquement très risqué mai le pari est gagné. Cette nouvelle aventure amuse, fait rire, et com-ment résister au bonheur de retrouver ce village d’irréductibles gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur, un village qui nous rappelle en quelque sorte Montmartre avec ses habitants hauts en couleur – et ses vignes, dont la présence remonte à l’ère gallo-romaine...

alain haimovici

LAURENT Kérusoréla Vie serait encore plus Belle aVec un enfant

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QUAND Picasso avait vingt ans :tel est le sujet de la bande dessinée écrite par Julie Birmant

et dessinée par Clément Oubrerie, publiée par les éditions Dargaud depuis janvier 2012. À l’occasion de la parution du quatrième et dernier tome de cette série de grande qualité, le Musée de Montmartre présente des dessins originaux et des sculptures de Clément Oubrerie, intégrés dans les salles du Musée, parmi les œuvres et documents (photographies, dessins, livres….) provenant des collections permanentes de la société Le Vieux Montmartre.

Cette évocation du Montmartre mythique du début du XXe siècle fait revivre l’un des moments les plus

riches de l’histoire artistique : avec ses grandes fi gures, Pablo Picasso et Fernande Olivier, les deux héros romantiques de cette histoire ; les poètes Max Jacob et Guillaume Apollinaire ; et ses lieux de fête et de création, du Cirque Medrano à l’extravagant et fascinant Bateau-Lavoir.

(L’exposition ne présente aucune œuvre originale de Pablo Picasso. Les oeuvres de Picasso représentées dans la BD sont des évocations dues à Clément Oubrerie.)

picasso à Montmartre - la BD « pablo » de Julie Birmant et

clément oubrerie

Du 28 mars au 31 août 2014, sauf les 3 et 4 mai, les 7 et 8 juin, les

5 et 6 juillet, les 2 et 3 août.

ouverture : tous les jours de 10h à 18h. Tarifs : 9€, 8€ (Amis du Louvre), 7€ (étudiants, handicapés), 5€ (10-17

ans), gratuit (-10 ans).

Visite-conférence de l’exposition : tous les samedis et dimanches à 15h.

Durée : 1h30.

parcours « sur les traces de pablo » : une promenade à travers les lieux illustrés dans la BD Pablo. Tous les dimanches à 10h30. Durée : 1h30.

Musée de Montmartre12, rue Cortot - 75018 - Paris

Tel. : 01 49 25 89 39

artS et LettreS

dagmar gerLach DONNE À VOIR « SON » MONTMARTRE… À MONTMARTRE

DAGMAr Gerlach est passionnée par l’histoire artistique de Paris, Zola

et Balzac, l’Art Nouveau et l’Art Déco...

Cette artiste berlinoise travaille régulièrement dans le XVIIIe qu’elle aime, et dont elle représente les paysages mythiques en leur conférant une atmosphère teintée de réalisme magique. Comme si l’observation de ces façades berçait son rêve d’une culture

qui la fascine durablement. Une vision de nos quartiers réveillée par le regard d’un peintre de talent. A découvrir.

Dagmar gerlach expose à la Galerie 3f, 58 rue des Trois

Frères, du 14 au 20 avril.a partir du 21 avril, et

jusqu’au 3 juin, ses toiles seront accrochées dans les

salons du Terrass Hôtel 12-14 Rue Joseph de Maistre,

75018 Paris.

MONTMARTRE SOUS L’oeiL deS PoeteS !

V oiCi la 16e édition du Printemps des poètes arri-vée avec pour thème cette année « La poésie au cœur des arts ». Montmartre n’a-t-elle pas

été depuis plus d’un siècle la terre privilégiée des ar-tistes de toutes sortes, de cette « bohème » connue du monde entier ?

Roselyne Chevalier, guide-conférencière et comédienne (Paris en Poésie), va donc vous emmener au cours de quatre pro-menades sur les che-mins de la Butte, où vous guette le regard du poète, tendre, hu-moristique ou grave. Sans oublier les canu-lars et autres anec-dotes croustillantes !

promenades du 20 au 23 mars 2014informations : http://paris-en-poesie.blogspot.fr

inscriptions : [email protected]

DOSSIER DE PRESSE Exposition temporaire

Votre contact presse Musée de Montmartre / + 33 (0)1 49 25 89 43 / [email protected]

Parcours de l’exposition

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Parcours de l’exposition

Salle 2 – Les gens de Montmartre La salle actuellement consacrée au théâtre d’ombres, la plus grande du Musée, sera investie par trombinoscope monumental présentant l’ensemble des personnages qui composent la BD. Ces quelque deux cents figures, passées pour la plupart à la postérité, témoignent d’un moment de création unique dans l’histoire. La grande maquette de Montmartre, ornée desdits personnages, sera là pour montrer au visiteur la dimension géographique de cette ébullition créatrice.

▲ Julie Birmant et Clément Oubrerie, « Pablo », tome 1, p. 45

▲ Max Jacob au piano, 1910, collection Musée de Montmartre

▲ Julie Birmant et Clément Oubrerie, « Pablo », tome 2, p. 24

▲ Guillaume Apollinaire (1880-1918), vers 1910, collection Musée de Montmartre

LA BD PABLO DE JULIE BIRMANT ET CLÉMENT OUBRERIEPicaSSo à montmartre

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le restaurant le Mont-cenis, angle de la rue custine – par Dagmar gerlach

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PM 13-94entre cour et Jardin

l’histoire enchantée DU PETIT JUIF À ROULETTESc HERS et bien-aimés lectrices et

lecteurs, vous qui me faites l’honneur de vous intéresser

à mes rubriques théâtrales, retenez bien celle qui va suivre car il s’agit d’une bien belle histoire, et même d’une histoire enchantée, celle du « petit juif à roulettes », comme se défi nit son auteur et interprète, frédéric Zeitoun.

À l’inverse des contes de fées traditionnels, ses jolies marraines ne se sont pas penchées sur son berceau avec de bonnes intentions, ne lui donnant la maîtrise que de la moitié de son corps.

Frédéric Zeitoun est volontaire et fataliste : il va faire avec, s’en accommoder sans se plaindre pour évoluer dans « ce monde qui n’est pas fait pour tout le monde » et affronter la vie sans tenir compte de son handicap :il sait qu’il ne sera jamais champion du 110 mètres haies, mais rien ne l’empêchera de tout mettre en œuvre pour atteindre des objectifs ambitieux… à sa portée.

Il n’a d’autres choix que de faire confi ance à la vie qui lui réservera de bonnes et de mauvaises surprises (il en va de même pour chacun d’entre nous, handicapés ou pas).

LA VIE est ici interprétée par Cécile Girard, comédienne et musicienne*,

qui plus est remarquable violoncelliste. Anthony Doux joue un candide, quelquefois un peu bas de plafond, qui sait tirer de son accordéon des sonorités inhabituelles, originales.

Quant à Frédéric Zeitoun, il joue ici son propre rôle avec une ferveur et un dynamisme jamais démentis, sous la mise en scène rigoureuse d’Alain

Sachs, il arpente le plateau en tous sens, bloquant son « véhicule » au bord de la scène pour interpréter les chansons dont il est l’auteur et qui émaillent son spectacle de textes drôles, émouvants, caustiques… vivants ! Sur des musiques de Charles Aznavour, Chico et les Gypsies, Nathalie Miravette, Georges Augier de Moussac, Ivan Callot… et lui-même.

De sa naissance en 1961, à Tunis, jusqu’à sa belle cinquantaine à Paris (où il est arrivé à l’âge de huit jours), Frédéric nous fait suivre son itinéraire qui est celui d’un élève plutôt doué qui obtiendra, histoire de rassurer ses parents, un troisième cycle en droit d’auteur et de la communication audiovisuelle. Le voilà concepteur rédacteur sur Europe 1, puis, en 1994, la rencontre avec Jacques Martin : quatre années d’Empire et de fous rires.

Il rejoindra ensuite William Leymergie et Sophie Davant dans les matinales de France 2, ce qui lui laissera le reste de

ses journées pour écrire chansons et parodies pour Hugues Aufray, Frédéric François, Zaz, Laurent Gerra…

Première incursion sur la scène avec l’adaptation de son œuvre Toutes les chansons ont une histoire par Quentin Lamotta.

Comme vous le voyez, ce diable d’homme n’attend pas que les choses viennent à lui, il provoque le destin. Aujourd’hui marié, le voilà papa d’un enfant désiré et aimé, dont il nous explique toutes les diffi cultés connues pour cette adoption.

Je suis intimement persuadé que ce spectacle musical connaîtra tout le succès qu’il mérite et qu’avec son co-auteur, François d’Epenoux, Frédéric Zeitoun n’a pas dit son dernier mot. En attendant, chers amis, précipitez-vous à la Gaîté Montparnasse, vous ne le regretterez pas, car vous trouverez la défi nition par l’exemple de ce que peut être LA JOIE DE VIVRE !

théâtre de la gaîté Montparnasse26, rue de la Gaîté 75014 Paris

le dimanche à 19 heures

réservations : 01 43 22 16 18

Métros : Montparnasse, Edgar-Quinet ou Gaîté

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Par J.J. Sacquet

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PM 13-94 entre cour et Jardin

*Cécile Girard se produit actuellement dans un spectacle intitulé : Violoncelle sur canapé

Avec le guitariste David Doucerain, elle partage un joyeux vagabondage qui nous entraîne, sous la direction artistique de Damien Bricoteaux, de Bach à Pink Floyd, de l’Irlande au bal musette, de Brassens à la poésie de Genet… Cécile Girard habite avec humour et émotion ce voyage musical étonnant.

ciné 13 théâtre1, avenue Junot - 75018 Paris

tous les mardis jusqu’au 6 mai 2014, à 19 heuresréservations : 01 42 54 15 12contact : 06 73 32 21 73

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PM 13-94entre cour et Jardin

le pianiste AUX CINQUANTE DOIGTS

georGeS CZiFFrA est issu d’une famille de musiciens Roms, son père lui donne ses premières leçons à

l’âge de 4 ans. Il reproduit à l’oreille ce que joue sa sœur aînée, et à 5 ans il donne son premier concert dans un cirque.Accepté, à 9 ans, dans la prestigieuse Académie Franz Liszt de Budapest. A 13 ans, il terminera l’opérette d’un autre

compositeur en un temps record…Il débute ses tournées à travers l’Europe trois ans plus tard, mais, la guerre l’appelant, il doit cesser d’étudier la musique. Il est fait prisonnier par l’armée nationaliste hongroise, par les partisans, puis par les Russes. Libéré et démobilisé en 1947, il rejoint son foyer, sa femme et son fi ls.Tout en jouant dans les bars de Buda-pest pour gagner sa vie, il continue à étudier le piano. Très opposé au régime communiste hongrois, il fuit le pays mais est fait prisonnier politique, soumis aux travaux forcés de 1950 à 1953 comme porteur de pierres – ce qui lui vaudra, à sa libération, de longs mois de rééducation (il souffrira de douleurs persistantes aux articulations).

Après avoir obtenu le Prix Franz Liszt puis le Grand Prix de la Virtuosité Pianis-tique, remis pour la première fois à un musicien qui n’est pas compositeur.En 1956, profi tant d’un concert donné à Vienne, il fuit le régime communiste et s’exile en France. Un accueil cha-leureux lui est réservé par le public : il

enregistre en 1957 sa fameuse inter-prétation des Rhapsodies Hongroises de Liszt qui restera son compositeur de prédilection. Dans de nombreuses œuvres, Cziffra allait plus loin que l’interprétation, ce qui lui fut quelquefois reproché par les puristes car il se prê-tait aussi au jeu de l’arrangement, par exemple avec les Danses Hongroises de Brahms ou encore avec le Vol du Bour-

don de Rimsky Korsakov.Son immense talent et sa virtuosité hors du commun l’ont propulsé au premier plan, mais en dehors des chemins traditionnels qui mènent les pianistes au Panthéon de la renommée.

En 1966, il fonde avec son fi ls György Junior le Festival de la Chaise Dieu. Naturalisé Français deux ans plus tard, il crée la Fondation Cziffra pour soutenir les jeunes talents, en 1974.

C’est pour rendre hom-mage à son Maître que Pascal Amoyel a créé le spectacle musical Le Pia-niste aux cinquante doigts,

mis en scène par Christian Fromont.Lorsque Pascal Amoyel débute ses études à l’Ecole Normale de Musique de Paris, il est très vite remarqué par Georges Cziffra, qu’il suit en France et en Hongrie.A 17 ans, après un bac scientifi que, il se consacre entièrement à la musique, puis il obtient une licence de concert à l’ENMP, il entre au CNSM de Paris où il décroche en 1992 les premiers prix de piano et de musique de chambre, puis, lauréat de prix des fondations Menuhin et Cziffra, il remporte le premier prix du Concours international des jeunes pia-nistes de Paris.

C’est ainsi que débute sa carrière inter-nationale : il se produit sur les grandes scènes d’Europe mais aussi aux Etats-Unis, au Canada, en Russie, en Chine et au Japon, mais aussi en soliste avec l’Orchestre de Paris, les Orchestres Nationaux de Lille, Montpellier, les Orchestres Symphoniques de la Radio Nationale Bulgare, d’Etat de Moscou, de Wuhan…Pascal Amoyel a compté parmi les rares élèves de Georges Cziffra, il est actuel-

lement considéré comme un de ses héritiers spirituels.Son spectacle rend un hommage vibrant à son Maître et sa virtuosité nous plonge dans un univers où la passion est toujours présente.

JJs : De quelle nature étaient vos rap-ports avec Georges Cziffra ?pascal amoyel : J’ai rencontré à l’âge de 13 ans ce virtuose reconnu au des-tin romanesque. Il m’a été donné de pouvoir profi ter de ses cours et de ses conseils. C’était un homme qui se livrait peu mais sa musique me parlait, un seul regard m’apprenait plus que des mots.JJs : Avait-il à votre égard une attitude paternaliste?pa : Etant bon, ouvert, généreux, il ne mettait aucune frontière entre lui et ses interlocuteurs, nous étions animés tous deux de la même passion dévorante : la musique, et lors d’un repas chez mes parents, m’étant mis au piano avec le désir de montrer de quoi j’étais capable, il me félicita puis me fi t comprendre qu’il ne fallait pas tout sacrifi er à l’apprentissage du piano. J’en pris bonne note tout en me disant qu’il était lui-même un perfec-tionniste infatigable qui se mettait à la portée du public le plus large en se prêtant au jeu de l’arrangement.JJs : Avez-vous écouté son conseil ?pa : Je dois avouer que non, j’étais, et je suis toujours habité par le désir d’apprendre et d’attirer à mes concerts un public le plus large possible, avec ou sans connaissances musicales particu-lières, venu d’abord pour se divertir.JJs : Avec ce spectacle musical dédié à votre Maître, vous y parvenez parfai-tement !

Jean-Jacques sacquet

theatre Du ranelagh5, rue Des Vignes 75016 PARISMétro La Muette ou PassyRER C Boulainvilliers ou Ken-nedy Radio FranceDu mercredi au samedi à 21hRéservations : 01 42 88 64 44

Reprise du spectacle musical pour les vingt ans de la disparition de Georges Cziffra (1921-1994)

pascal amoyel et cziffra

le pianiste pascal amoyel par Bernard Martinez

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QUAND on est, comme lui, le fi ls d’un

acteur mythique, Albert Préjean, et d’une jolie comédienne rousse, Lilyane Rey ; quand on a, dès l’enfance, fréquenté assidûment le milieu artistique, ses « cabots » et ses vedettes, comment ne pas rêver de devenir soi-même celui qui donnera au public des émotions ou qui provo-quera les rires?

La popularité qui était celle d’Albert Préjean au sommet de sa gloire est diffi cilement imagi-nable aujourd’hui, où « la Star se fait rare » !De quelle manière le jeune Patrick s’y est-il pris pour entrer dans cette carrière dont il rêvait, face à des spec-tateurs qui attendaient de lui qu’il fût l’égal de son père, en lui demandant plus qu’il ne pouvait donner ?Une seule méthode : apprendre, travailler, trouver des modèles, se confron-ter au public… et surtout connaître le goût de la vache enragée. Puis, avec son complice Gilles Brissac, cachetonner au cabaret, « Chez Ma Cousine » et « Chez Patachou » ; habi-ter pendant six mois chez Annie Girardot, qui l’accueillit quand elle résidait à Mont-martre, et lui permit de faire la connaissance de Bernard Dimey.

A l’heure où la télévision fabrique des idoles à la chaîne, la nécessaire notion d’apprentissage n’est plus de mise : tout, tout de suite, est l’unique credo ! Quand je demande à Patrick s’il n’a jamais eu l’envie d’ensei-

gner, il me répond, après réfl exion, qu’il ne croit pas en être capable et qu’il tient à ce que son métier lui laisse un maximum de temps libre pour sa vie personnelle.Aimant interpréter des per-sonnages à contre emploi, il prête sa voix au « nabot » dans la série Il était une fois l’Homme, qui vient d’être reformatée afi n d’améliorer encore ses vertus récréa-tives et pédagogiques.

Patrick a très peu joué pour le cinéma, se consacrant majoritairement à sa dis-cipline de prédilection, le Théâtre. Il répète actuelle-ment une pièce non pas de mais sur Georges Feydau, dont il interprète le rôle : le titre évocateur de Folies Vau-devilles laisse imaginer que ce spectacle mis en scène

par Jean Marbeuf, dans lequel Feydau rencontre le président Paul Deschanel ( !), n’engendrera pas la mélan-colie.

Je garderai de cet entretien amical le souvenir d’un homme sensible, et j’imagine cette scène où, regardant avec son père, à la télévi-sion, le Cyrano de Bergerac interprété par Daniel Sorano, des larmes lui sont venues… à sa grande surprise, il vit que son père pleurait aussi ! Des années plus tard, lui-même interpréta magistrale-ment ce rôle, inspiré par le jeu du comédien…

Jean-Jacques sacquet

patricK préJeanLA COMÉDIE DANS LE SANG…

QUAND on a le sourire de Charlotte Gainsbourg, la poitrine de Jane Birkin et la taille de Mimie Mathy, l’imitation

est une voie toute tracée !

Imaginez un monde où Franck Ribéry serait prof de philo et Carla Bruni caissière chez Franprix... Dans le drôle d’univers d’Anaïs Petit, ces situations absurdes et décalées s’enchaînent dans un étonnant tourbillon avec des sketches satiriques, caricatures corrosives et parodies musicales. Ainsi, des égéries de Gainsbourg aux chan-teurs à succès des années 80, des fi gures emblématiques du cinéma à celles du monde politique d’aujourd’hui, c’est autant d’Anne Roumanoff, Vincent Delerm, Isabelle Mergault, Florence Foresti, Carla Bruni, Roselyne Bachelot, Audrey Tautou, Catherine Frot, Véronique Sanson, Coeur de pirate, Les Rita Mitsouko et bien d’autres qu’Anaïs Petit transporte sur scène accompagnée de son piano. (Anaïs Petit a tenu la chronique quotidienne «Le Tweet répondeur» sur Europe 1 avec l’imitateur Marc-Antoine Le Bret et a participé à plusieurs reprises à l’émission «Vivement dimanche» sur France 2 par Michel Drucker).

Tous les mercredis à 20h15, au théÂtre De DiX heures36 Boulevard de Clichy, 75018 Paris01 46 06 10 17

anaÏs petit CROQUE LES GRANDS

Retrouvez hervé Valade-chassing tous les mercredi en direct de 9H00 à 12H00 en écoute sur www.radiomarais.fm

Brocante De l’ecole Du chatLes brocantes au profi t de l’association L’Ecole du chat se tiendront le Samedi 10 mai 2014 et le Samedi 6 décembre 2014, de 12h à 18h salle UVA 9, rue Duc, 75018 PARIS

L'ECOLE DU CHATCOMITE DE DEFENSE DES BETES LIBRESB.P. 184 - 75864 PARIS CEDEX 18 Tél: 01 42 23 21 16

patrick préjean chez lui, devant le portrait de son père albert préjean, peint par germaine Marx

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PM 13-94hommageS

FRANÇOIS degueLt

FRANÇOIS cavannaIl était un homme debout,Pas accroupi, pas à genouxRefusant de se prosterner,Refusant de se confesser

Il discernait le mal du bienEt ne pouvait se satisfaireDe la logique des assassins :« Pour faire la paix, faisons la guerre! »

Qu’on le traite d’idéaliste,De fou rêveur ou d’utopisteD’anarchiste ou de renégat,Cela ne le dérangeait pas.

Il n’a pas tendu l’autre joue,Il est resté un homme debout.

Ce pacifi ste avait sa garde rappro-chée : les Fred, Cabu, Gebé, Reiser, Fournier… Avec lesquels ce fi ls de terrassier italien avait animé les journaux qu’il avait contribué à créer : Hara-Kiri, Charlie-Hebdo, Charlie mensuel, La Gueule ouverte, B.D. Il détestait en vrac : l’ar-mée, les chasseurs, les gourous, les gros cons, la pub, les horoscopes et les curés.Les intégristes de tous bords le haïssaient et étaient persuadés qu’il irait rôtir en Enfer : pour la première partie, qu’ils soient satisfaits, puisqu’à sa demande il a été inci-néré le 6 février 2014 au Crématorium du Père-Lachaise… Mais, pour ce qui est de l’Enfer, c’est raté puisqu’on ne rôtit pas deux fois !Bien qu’autodidacte, Cavanna était un fi n lettré, un écrivain talentueux et prolifi que : après Les Ritals (1978) et Les Russkofs (1979), deux

romans autobiographiques, il fut auteur, dans la même veine de Bête et méchant (1981), Les yeux plus grands que le ventre (1983), Maria (1985), L’œil du lapin (1987).Passionné d’Histoire, il écrivit, entre 1986 et 2006, dix romans histo-riques très documentés, mais aussi des essais, chroniques, pamphlets et…coups de gueule – ainsi que de nombreux pastiches, parodies et autres rigolades de 1971 à 2007; des textes avec images, de 1987 à 2013, et, pour le plaisir, il commit quelques traductions.Afi n de ne pas l’oublier, le seul hommage que l’on puisse lui rendre c’est de le lire, le relire… et donner envie de le lire.

J.J. sacquet

De son vrai nom Louis Deghelt, né le 4 décembre 1932, star des années 60/70, il faisait partie de ces grands noms de la chanson française

dont il était, comme il se plaisait à le dire, un artisan. En 1949, il prépare une licence en philosophie… qu’il abandonnera en 1951 pour chanter à Montmartre, au Tire-Bouchon. Il écrit ses premières chansons. Deux ans plus tard, il débute à la radio puis il part en tournée avec Jean Nohain pour l’émission « La Reine d’un Jour ». En 1956 il remporte le prix de l’Acadé-mie Charles Cros.En 1958, service militaire, départ pour l’Algérie au Théâtre aux armées. En 1960 et 62, il participe au Concours Eurovision de la Chanson pour la Princi-pauté de Monaco. Le titre phare de son répertoire : Le ciel, le soleil et la mer, sort en 1965. Son dernier album live a été enregistré en 1974. Il continue de se produire sur scène, principalement au cabaret mont-martrois Chez ma Cousine, dont il est, à l’époque, propriétaire. Deguelt vécut longtemps sur un bateau amarré à Sainte Maxime, dans le Var. Il remettait pied à terre pour quelques concerts, rédigeant parallèle-ment ses Mémoires et préparant un nouvel album. Il a participé à la première tournée « Age tendre et tête de bois » en 2006.Son souvenir reste vivace au cœur des Montmar-troises et des Montmartrois.

J.J. sacquet

Jean-Jacques,J’ignore si tu le sais, mais celle qu’on appelait « La Poul-bote », (une grande dame avec un grand chapeau), qui venait souvent au Clocher de Montmartre – chez Chan-tal, et au Musée, avec qui tu as souvent discuté et qui

t’aimait bien, nous a quittés il y a un mois.Elle vivait seule, rue de Mau-beuge, et on l’a retrouvée trois jour après son décès.Elle va nous manquer.

Jean-Pierre Doche Le 20/12/13

Merci, Jean-Pierre, en effet, je l’aimais beaucoup, j’appréciais son humour et sa grande dignité.Je crois qu’elle aimait tout le monde puisque je ne l’ai jamais entendue dire du mal de qui que ce soit…

« La PouLbote »

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« D’allure altière et dynamiqueElle mène sa vie avec ardeurMaîtrisant l’art gastronomiqueFait preuve aussi d’un noble cœur

Son parcours en pharmaceutique L’entraîne sur d’autres terrainsDont le golfe et, plus prosaïque, Celui d’apprendre des quatrains

Aussi bien qu’une scène épique…Car notre amie, avec bonheur,A le talent de la répliqueQu’elle auréole de blondeur. »Ce poème est le portrait de Joële, que lui avait dédié Suzon Denglos-Fau, ancien président de la République de Montmartre. Joële y tenait beaucoup – elle qui était Députée de la RDM et amie très proche de Suzon.Maintenant, voici quelques vers dont l’auteur est éga-lement Suzon, d’un poème qui était, lui aussi, particu-lièrement cher à Joële :« Je ne suis plus là pour personneO solitude ! O mon destin !

Sois ma chaleur quand je frissonne,Tous mes fl ambeaux se sont éteints.Je ne suis plus là pour personneEt j’ai déchiré ce matinLes cartes du jeu de maldonneCouleur de cendres sarrasinesLe chagrin me cerne de près »Ce sont les deux faces du yin et du yang, de la lumière et de l’ombre, qui l’ont habitée – ce Janus qui, peut-être, existe en chacun de nous.Joële, une place sera bientôt dédiée à Suzon Denglos-Fau dans ce Montmartre que vous aimiez tant, toutes deux. Tu ne seras pas parmi nous pour célébrer la mémoire de celle à laquelle, tout comme nous, tu étais si attachée. Ton sourire charmant et charmeur, ton regard pétillant, ton élégance nous feront défaut. Chère Joële, repose en paix auprès de tes parents, tandis que nous te gardons précieusement dans notre souvenir, comme une composante palpitante du cœur de notre Montmartre.

alain coquard PRÉSIDENT DE LA R DM

hommageS

JOËLE LhÔte

FRANÇOIS cavanna

L’eGLiSe Saint-Pierre-de-Montmartre n’avait pas connu une telle affl uence depuis des lustres. Le Mercredi 18

décembre 2013, a été célébrée une cérémonie du souvenir dédiée au défunt « Monsieur Henri », directeur de la restau-ration du Moulin Rouge, dont les obsèques et l’inhumation ont eu lieu dans son village natal, Bruges, situé à mi-chemin entre Pau et Lourdes, ville destinée puisque en 1857, devant le clocher en ruine de l’église Saint-Pierre, avait été construite une chapelle provisoire dite « des catéchismes », dédiée à Notre-Dame de Lourdes. L’hommage et l’organisation de la cérémonie religieuse à l’Eglise Saint-Pierre furent aussi dignes que celles d’un chef d’état. Autour du portrait de Monsieur Henri, de splendides gerbes du souvenir, un jardin paradisiaque entouré d’anges de lumière, de nuages d’encens, et la voix limpide de l’abbé Patrice Sonnier retraçant magistralement la carrière de Monsieur Henri au Moulin Rouge, rebon-dissant sans cesse sur le mot « Accueil », l’une des qualités soulignées dans divers témoignages concernant le défunt. Peu de Montmartrois savent que le Père Sonnier a travaillé quinze ans dans l’hôtellerie, menant en parallèle une vie d’étudiant : un curé arrivé au « sommet » avec une série de diplômes universitaires et une volonté de faire participer sa paroisse à la vie artistique montmartroise. Le Moulin Rouge ne pouvait espérer meilleur ambassadeur

auprès de Dieu pour célébrer la mémoire de son directeur de la restauration, qui fut durant un demi-siècle la cheville ouvrière d’un compagnonnage hôtelier auprès de Jacki Clérico, disparu récemment, dont le nom est à mettre au Panthéon des meilleurs créateurs de revues à grand spectacle. Ce fut, ne l’oublions pas, pour ces hommes d’exception, une vie exemplaire au cœur d’une féerie de tous les soirs parmi la grâce, la jeunesse et la beauté des danseuses et danseurs du mythique cabaret. Une vie de discipline et d’élégance, dans un décor Belle Epoque, parmi les odeurs de poudre, les paillettes et les chahuts monstres. Monsieur Henri, prince des nuits parisiennes, offrant le magnum et des millions de bulles de cham-pagne à ses amis, ceux du bout du monde, qu’ils soient stars, présidents, princes en goguette ou simples anonymes. Pas éton-nant que l’église fût archi bondée, avec une foule recueillie, jeunes danseuses debout sur les côtés, faute de places assises, la brigade des 120 soldats de la restauration, les anciens, fi dèles amis venus de très loin, des artistes, les directeurs des principaux cabarets parisiens, des personnalités

du monde du spectacle, la totalité du personnel du Moulin Rouge, soit près de quatre cents personnes, dont l’humoriste Johnny Prieure, chef de rang, au beau timbre de voix très remarqué : au moment du dernier adieu, il chanta l’Ave Maria avec talent après avoir rendu un témoignage plein de tendresse et de drôlerie à celui qui fut son directeur de salle durant quelques années. L’abbé Sonnier demanda à chacun de porter un dernier regard sur le portrait de Monsieur Henri, un dernier adieu à celui qui fut au cœur de leur vie professionnelle, maintenant qu’une grande et belle page d’histoire est tournée. Il est parti en artiste sans crier gare, dans un dernier tour de piste, emporté par un cancan céleste, faisant de nombreux orphelins et laissant un vide diffi cile à combler.

Jacques habas

henri PouSSimour

L’HOMMAGE DU MOULIN ROUGE À

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ce sera le printemps français !en effet, cette année 2014 pourrait bien entrer dans les cahiers d’histoire…c’est la planète Mars en Balance qui mènera la danse autour du Zodiaque et les tensions seront à leurs paroxysmes. cet astre

martial provoquera, par effet miroir, des idées révolutionnaires un peu partout dans le monde et surtout en france. cette confi guration astrale laisse présager qu’il y aura un grand cafouillage général et que les mouvements de foules se feront de plus en plus agressifs. entre crise politique et confusion générale, il faudra faire preuve de prudence, car, entre le ras-le-bol des uns et des autres, une émeute pourra subitement éclater !c’est sous cette confi guration planétaire, extrêmement confl ictuelle, que les choses devraient bouger. quoi qu’il en soit, l’année 2014 sera à observer de très près.

a Bélier du 21 mars au 20 avril Ami Bélier, une extrême vigilance sera de mise et, comme le stipule le proverbe « en Avril, ne te découvre pas d’un fi l »,vous devrez éviter les courants d’air, car les changements d’humeurs viendront parsemer votre quotidien d’une nervosité inhabituelle. Dans vos amours, méfi ez-vous des relations avec d’autres signes qui marquent le début d’une saison, car les risques de démêlés vous conduiront à la catastrophe ! Le Soleil entrera dans votre secteur fi n Mars et, en ce jour d’équinoxe, il fl attera votre égo. Sur le plan professionnel, ce n’est pas les idées qui vous manqueront, mais le temps pour les mettre en application. Evitez de porter du rouge et préférez des couleurs plus douces, tels les bois de rose et mauve afi n d’apaiser votre esprit face au négatif de cette tendance.

btaureau du 21 avril au 21 mai Vous qui aimez la beauté de la vie, Vénus, votre planète, devrait vous combler de bonheur, pour une partie du printemps au moins. Vous marquerez votre entourage par votre attachement et par votre générosité naturelle. Votre bienveillance à l’égard de votre partenaire pourra, cependant, passer pour de la possessivité excessive et votre conjoint pourra ne plus adhérer à votre vision des choses. Vous serez prédisposé aux amours passions. Côté pro, vous devrez capitaliser vos ressources afi n de vous mettre à l’abri d’une éventuelle tempête provoquée par l’opposition Vénus/Mars au mois de mai. Les sources de tensions entre collègues ne seront pas à exclure. Faites preuve de diplomatie. Portez du marron et du vert pour être en accord avec la nature.

cgémeaux du 22 mai au 21 juin La planète Mercure, qui gouverne votre signe, va se retrouver très confl ictuelle en Bélier, notamment à partir du mois d’avril où les événements vont s’enchaîner. La clarté dans vos amours vous sera demandée, sinon, un risque de rupture aura le goût d’un parfum amer. Mercure sera en relation avec votre système nerveux et vos capacités de réfl exion : c'est le plan mental qui sera extrêmement perturbé. Côté professionnel, attendez-vous à recevoir le revers de la médaille, car l’opposition Mercure/Mars pourra vous faire prendre des décisions irréfl échies. Attendez-vous à avoir quelques querelles avec des collègues. Côté forme, c’est un peu les montagnes russes, tantôt vous avez une pêche d’enfer et tantôt vous avez les humeurs au fond des baskets. Portez les couleurs mauve et or.

dcancer du 22 juin au 22 juillet La planète Jupiter qui, depuis Juillet dernier, ne vous laisse pas tranquille, daignera, dès le printemps, vous récompen-ser sur le plan sentimental, à condition d’être totalement clair dans ce domaine ; sinon les méandres de l’amour vous conduiront encore à vous poser de multiples questions. C’est surtout en avril que les choses vont réellement bou-ger, car un vent de révolte pourrait bien s’emparer de vous. Côté pro, vous serez perspicace et créatif, ne reculant devant rien pour faire valoir vos talents, qui seront inventifs. Vous mènerez de front, jusqu’à la victoire fi nale, vos projets. Pour la forme, on peut espérer une amélioration de votre vitalité, même si vos changements d’humeur vous rendent lunatique. En règle générale, on peut dire que vous tiendrez la forme.

e lion 23 juillet au 22 août Le Soleil, dans le signe de Feu du Bélier, vous procurera un sentiment d’impuissance face à votre destin amoureux. Les choses ne se passeront pas vraiment comme vous l’aviez envisagé et ceci pourrait bien compromettre vos relations de cœur. Vous devrez patienter jusqu’au mois de Juillet, période à laquelle Jupiter entrera dans votre signe pour signifi er une amélioration concrète. Côté job, vous vous démènerez parfois même jusqu’à l’épuisement. La période sera très tendue mais, à travers votre grande expérience, vous parviendrez à rester dans la maîtrise. Côté forme, vous n’en manquerez pas et, avec la dissonance de Mars, la vitalité coulera en vous. Pour autant, vous n’arriverez pas à la contrôler entièrement. Portez des couleurs aux nuances de safran.

f Vierge du 23 août au 22 septembre Malgré une confi guration astrale chargée, vous parviendrez à vous glisser entre les gouttes. En adoptant un profi l bas, vous arriverez à vous faufi ler loin de ces dissonances. Vos activités professionnelles seront revues à la hausse et on vous sollicitera de toute part. Mercure, votre planète, se trouvera en Gémeaux au mois de mai, ce qui favorisera vos échanges avec les autres. La communication sera plus aisée et vous semblerez être plus connecté avec votre environnement. Dans vos amours, vous excellerez dans l’art de partager des moments d’une rare complicité. Vous pas-serez votre temps à faire des projets à deux. La période est plutôt propice à la réalisation de vos rêves. Alors, ne vous en privez pas ! Afi n d’être en harmonie avec le cosmos, portez des couleurs vives, comme le rouge.

g Balance du 23 septembre au 22 octobre C’est une période qui a une résonance toute particulière. En effet, la planète Mars, en « débilité » dans votre signe, vient se positionner comme le fauteur de troubles du Zodiaque. Sur le plan sentimental, ce Printemps vous donnera une forte impulsivité. Du coup, votre vie de couple subira l’oppo-sition Vénus/Mars qui constituera une zone de turbulences assez importante. Chez vous, on notera également une faiblesse affective qui vous prédisposera au papillonnage. Alors, méfi ez-vous des tentations, car elles ne vous apporteront que des querelles et crises de jalousie. Dans votre travail, vous devrez prendre certaines précautions en consolidant vos relations professionnelles. Votre budget pourrait être mis en péril à cause de dépenses imprévues. Nuancez vos tenues de rose et mauve.

h scorpion du 23 octobre au 22 novembre Vous débuterez cette saison printanière en fanfare, avec comme chef d’orchestre le grand Saturne, qui viendra jouer pour vous une belle symphonie. Seul votre domaine sentimental pourra être chahuté par quelques tensions passagères. Cela aura le mérite de vous faire revenir sur terre ! En effet, votre affectif sera un champ de bataille où les défi s ne manqueront pas. Ce sera dans votre travail que vous éprouverez le plus de satisfactions. Sous cette période bienfaisante, vous pourrez passer des alliances avec des personnes qui auront un statut suffi samment solide pour vous accueillir au sein de leur cercle. Ainsi, vous aurez l’occasion d’être augmenté de manière signifi cative. Vous porterez avec élégance le noir et le rouge.

i sagittaire du 22 novembre au 21 décembre Si vous ne voyez pas le vent venir, vous serez tel un sou-riceau qui n’aura pas remarqué l’orage grondant au loin se diriger sur lui et, dans vos amours, vous vous retrouverez fort dépourvu. La confi guration planétaire actuelle vous mènera la vie dure. Jupiter, en Carré à Mars, vous rendra agressif et sans cesse sur la défensive. C’est un vent rebelle qui souffl era en cette période transitoire et vous devrez garder la main mise sur vos objectifs afi n de ne pas sombrer dans un tourment sans fi n. Que ce soit dans votre vie personnelle ou professionnelle, vous aurez à faire le grand nettoyage de printemps. Cela aura l’avantage de faire entrer de nouvelles énergies dans votre vie. Renforcez vos défenses immunitaires en portant des bleus turquoises et autres nuances de bleu.

jcapricorne du 22 décembre au 20 janvier Votre signe recevra les bonnes infl uences du Soleil en Trigone à Pluton, ce qui laissera entrevoir une phase où vous serez ouvert à beaucoup de choses. N’étant pas vrai-ment heureux en amour, vous pourrez broyer du noir. Vous chercherez avec succès à vous rendre utile partout où vous vous rendrez. Ceci vous permettra d’entamer la saison avec un esprit positif. Rencontre imprévue pour cet été. Dans le travail, votre réconfort viendra de la gente féminine qui saura mettre en lumière vos compétences. Vous en serez extrêmement reconnaissant. Pour votre forme, pratiquez une discipline zen afi n de contrer cette tendance astrale plu-tôt chargée en énergies complexes et, surtout, harmonisez vos tenues vestimentaires de couleurs différentes du noir. Les gris clairs et les orangers vous siéront à ravir.

k Verseau du 20 janvier au 18 février Dès le mois de Mai, la planète Mercure entrera dans le signe d’air du Gémeaux. Elle vous servira de guide pour votre quotidien. Dans votre ciel sentimental, il n’y aura pas le moindre nuage. Vénus saura vous apporter toute sa protection et favorisera vos jeux et plaisirs amoureux. Vous aurez l’occasion de mettre un peu d’exotisme et de piquant à vos histoires de cœur. Pour le travail, ce sera une période où les bousculades seront nombreuses et contrariantes. Heureusement, votre expérience vous protégera un peu. Misez sur les valeurs sûres, car il n’y aura pas de place pour les actes non réfl échis. Côté forme, vous serez en parfaite osmose avec votre corps et cette puissance vous permet-tra de soulever des montagnes. Le bleu et le rouge seront les couleurs vedettes de ce printemps français.

l poissons du 19 février au 20 mars Vous serez emporté par une vague de bonheur qui viendra soulever, en vous, une tornade d’exaltation. Eh, oui ! Ami Poissons, il semblerait bien que vous ayez rendez-vous avec l’amour. Votre nature sera avenante et vous serez en mesure d’attirer la sympathie sur vous. Il se pourrait même que vous puissiez reprendre une correspondance amou-reuse avec une ancienne relation du passé. En outre, vous bénéfi ciez, actuellement, du très beau Trigone entre Jupiter, Neptune et Saturne. Cela vous permettra de stabiliser votre vie d’une manière générale. Tôt ou tard, vous récolterez les fruits de vos efforts, surtout dans votre vie professionnelle. Dans tous les cas, ce sera une saison extrêmement fertile et très bénéfi que.

Cet horoscope est rédigé par Sophia MEZIERES, Astrologue Diplômée.

Consultations sur Rendez-vous au : 06 81 61 79 96 Retrouvez toute l’actu du Zodiaque sur le site :

www.sophia-mezieres.com

pour le Printemps 2014

LeS nouveLLeS du cieL

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pour le Printemps 2014

couPS de cŒur cinéma et dvd

Situation Amoureuse : C’est Compliqué, le premier fi lm de Manu payet en tant que réalisateur (avec rodolphe lauga), est une belle réussite !

côté DVD, Le Majordome est le fi lm incontournable du moment (Metropolitan).

T OUT d’abord, parce que le scénario est vraiment original :à trente ans, Ben est sur le point d’épouser Juliette. Sa petite vie tranquille et sans danger va basculer lorsqu’il

retombe sur la personne qu’il avait secrètement le plus en-vie de revoir : Vanessa, la « bombe » du lycée qui ne l’avait jamais regardé. Elle est de retour à Paris et ne connaît plus, aujourd’hui, que lui…Ensuite, parce que Manu Payet montre ici toute l’étendue de son talent comique. Et puis, enfi n, tout simplement parce que l’on rit vraiment et que c’est plutôt rare au cinéma, aujourd'hui !Rendez-vous le 19 mars dans les salles, pour découvrir ce fi lm qui a remporté le Grand Prix du Festival de l’Alpe d’Huez.

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I l retrace non seulement le destin d’un afro-amé-ricain, fi ls d’esclaves,

devenu majordome à la Maison Blanche, mais aussi, en parallèle, l’his-toire des Etats-Unis au XXe siècle. Le fi lm est à la fois émouvant et pas-sionnant, avec un cas-ting prestigieux (Forest Whitaker, Robin Williams, Lenny Kravitz…) qui ne peut pas laisser indiffé-rent.rent.

En parallèle, si vous aimez la Formule 1, ne manquez pas Rush, le long métrage de Ron Howard qui raconte la rivalité entre James Hunt et Niki Lauda. Passionnant et remarquable-ment fi lmé. A découvrir, en at-tendant le retour d’un Grand Prix en France…(Pathé).

alain haimovici

Christophe Léautey

30 rue des Abbesses 75018 Paris

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L’INSTRUMENTALISATION des enfants sous la bienveillante attention de leurs DEUX parents : cela fait frémir !

Le tutoiement des maîtres est le signe évident d’un manque de respect, bien qu’il semble que cette pratique soit entrée dans les mœurs. Toutefois l’Education Nationale ne pourra jamais remplacer l’autorité parentale.La considération des enseignants est le premier facteur de la réussite scolaire : les professeurs sont en charge de l’instruction, les parents responsables de l’éducation (bonne de préférence…)Il est nécessaire de faire comprendre aux enfants, et cela dès leur plus jeune âge, que les enseignants ne sont pas leurs subordonnés, et qu’ils doivent se soumettre à leur autorité… Si l’instituteur met tout son cœur pour apprendre à ses élèves à lire, à écrire, à compter, s’il essaye de déceler les points forts, les envies, les espoirs des enfants qui lui sont confi és, il aura rempli sa mission. Lui demander, de surcroît, de jouer les gardes-chiourmes pour faire régner une

rubriQue chanSonnière

BANANALISATION DES INSULTESProférées contre

Christiane Taubira

Chers lecteurs,Pour vous éviter la psychoseDe ce début d’année morose,J’essaie à tout prix de trouverComment faire pour vous dérider.

Voyage, voyageIl voyage beaucoup, ces temps-ci, notre président, mais…En réalité, il se moque de la Tiare comme du Caire.

L’Air de la RépudiationC’est le clash, la panne des sens,La dernière note de la romance,La raison de ma défaillanceEt les prémices du silence…

Je vous tire ma révérenceVous n’êtes plus ma référenceNi mon but, ni ma préférence :Je suis las de vos appâts rances…

Prohibition de la ProstitutionJe te salue Mamie pleine de strass,Tu es bannie entre toutes les femmes,Tes clients aussi sont maudits,Parait que ton fi ls est béni… Et ton homme ébéniste.Tu me dis qu’il est charpentier ?Bon ! Mon erreur est réparée :J’ai noté que, tout comme toi,Il travaille aussi dans le bois !

Parlons un peu d’amourNe pas remettre au lendemain Ce que l’on peut faire le jour même.Demain, nous nous dirons « Je t’aime… »

Donc.

La dernière heure du dernier jourJ’espère que nous ferons l’amourJuste avant la dernière culbuteA la dernière seconde de la dernière minute.

—— COURTES BRÈVES ——

Rubrique

Chansonnière

par Jean-Jacques Sacquet

PIZZERIA MANCINI

20, rue Bachelet - 75018 ParisTél : 01 42 23 40 07

Du lundi au samedi de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 23h00

La famille Mancini vous propose pizzas, pâtes, plats du

jour et desserts maison

PIZZERIA MANCINI

La famille Mancini vous discipline de plus en plus précaire, c’est sacrifi er au si précieux temps d’apprentissage : l’envie d’enseigner ne peut être effi cace que face à des enfants qui ont envie d’apprendre ;les pères et les mères doivent les convaincre de cette nécessité et assumer leur part de responsabilité lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous.Planter les mômes devant la télé, l’écran d’ordinateur ou tout autre gadget numérique pour « avoir la paix » n’est sûrement pas le meilleur moyen pour les aider à vivre en société. Les réseaux sociaux n’ont de social que le nom, car ils ne sont pas

ouverts à tous et ne servent en rien à favoriser l’éducation mais plutôt à formater de futurs consommateurs, en les rendant captifs du système.

Aussi, chers parents si prompts à exprimer vos colères, peut-être légitimes, soyez plus attentifs à l’éducation de vos enfants qu’à l’enseignement de la haine, et ne fournissez pas à vos chers petits « des bananes pour la guenon ».

Jean-Jacques Sacquet

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Page 58: Paris Montmartre, mars 2014

bulletin d’abonnement à Paris-MontmartreAbonnement de soutien de 20 €, (30 € hors CEE). Chèque à l’ordre de Paris-montmartre Bulletin à découper ou à recopier et à retourner à Paris-montmartre 13, place du tertre, 75018 Paris

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tous les styles, qui ont « embarqué » la salle pour une soirée à la fois festive, drôle et poétique. Un spectacle de Noël

avant l’heure, qui a réuni la famille montmartroise, comme nous le faisons, chaque trimestre, en lui permettant de découvrir de nouveaux talents.

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« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

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VIE ASSOCIATIVEDOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL VENDANGES

TRANSPORTSDOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL PLACE DU TERTREDOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL DOSSIER SPÉCIAL MUNICIPALES

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JOËLLE LECLERCQL’ENFANCE AU CŒUR

23 ET 30 MARS :ÉLECTIONS MUNICIPALES Pour vous permettre de connaître les positions et engagements de chacun, cinq candidats têtes de listes dans le XVIIIe – Danièle Atala (PdG) ; Pierre-Yves Bournazel (UMP) ; Pascal Julien (EELV) ; Eric Lejoindre (PS) ; Philippe Martel (FN) – ont répondu à une vingtaine de questions importantes pour l’arrondissement (pages 23 à 40).

FRÉDÉRIC ZEITOUNL’HISTOIRE ENCHANTÉE

NATHALIE LERMITTELA VOIX DE LA PASSION

LES PRIORITÉS

PROPRETÉMUNICIPALES MUNICIPALES LES PRIORITÉSLES PRIORITÉSLOGEMENT

CULTURE

Ptous les styles, qui ont « embarqué » la salle pour une soirée à la fois festive, drôle et poétique. Un spectacle de Noël

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SUZANNE roSSiLLonUN NOUVEAU VISAGE

AU MUSÉE DE MONTMARTRE

Brigitte Bardot SON COMBAT, C’EST SA RAISON DE VIVRE

Jean-JaCQueS deBoutSON HISTOIRE AVEC LA BUTTE

LA BELLE ÉPOQUE DE

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« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

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la dynastie rossillon

Jean olivet

le discours du président Midani

un cancan endiablé pour deux de nos lecteurs Vahina

Danny Vincent et linda Bastide

le docteur sauveur Boukris

le jeune chanteur natis

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Page 60: Paris Montmartre, mars 2014

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