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PANORAMA DE PRESSE 19/05/2020 08h37 Préfecture de Paris Panorama réalisé avec Tagaday

PANORAMA DE PRESSE...2020/05/19  · Le droit de travailler pour les sans-papiers(912 mots) Par L’École desActes, ses participant·e·s, ses salarié·e·s, ses volontairesetses…

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PANORAMA DE PRESSE

19/05/2020 08h37

Préfecture de Paris

Panorama réalisé avec Tagaday

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SOMMAIRE

PARIS(2 articles)

mardi 19 mai 2020

Page 5

mardi 19 mai 2020Page 6

RÉGION(1 article)

mardi 19 mai 2020 Page 8

TRANSPORTS - MOBILITÉ(2 articles)

mardi 19 mai 2020

Page 11

mardi 19 mai 2020

Page 13

Par C.H. Zoom « Ne baissons pas la (317 mots)

Par C.H. Zoom « Ne baissons pas la garde », insiste le préfet Lors du Conseil deP…

La guéguerre Macron-Hidalgo continue avec le déconfinement(276 mots)

La guéguerre Macron-Hidalgo continue avec le déconfinement L'exécutif refused'ouvrir les parcs et jardins…

La méfiance domine entre Macron et les présidents de région(1154 mots)

Déconfinement, mémoire, économie : les sujets de tension sont nombreux.EXÉCU…

Passe Navigo : le site de remboursement ouvre demain (571 mots)

Par Sébastian Compagnon C’est confirmé. Le site dédié au remboursement desabonnements …

En selle pour 28 km de pistes cyclables temporaires ! (539 mots)

argenteuil - cergy-pontoise Par Christophe Lefèvre, Marie Persidat et ThibaultChaffotte …

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EMPLOI - INSERTION(2 articles)

mardi 19 mai 2020

Page 16

mardi 19 mai 2020 Page 18

SANTÉ(3 articles)

mardi 19 mai 2020

Page 20

mardi 19 mai 2020 Page 22

mardi 19 mai 2020 Page 24

POLITIQUE(1 article)

mardi 19 mai 2020

Page 27

Le droit de travailler pour les sans-papiers (912 mots)

Par L’École des Actes, ses participant·e·s, ses salarié·e·s, ses volontaires et ses…

La formation des demandeurs d'emploi tourne au ralentidepuis la mi-mars (630 mots)

Les deux tiers des cursus proposés par Pôle emploi ou les organismes spécialisésont été impactés et sto…

« On se sent livrées à nous-mêmes » (727 mots)

Santé Par Maïram Guissé Elle soigne les maux des élèves. Depuis vingt-quatreans, dont dix-…

« Il faut des mesures immédiates pour que la digue ne cède pas» (1099 mots)

Pour Frédéric Valletoux, président de la Fédération des hôpitaux de France,l'épidémie est une occasion historique pour lan…

« L'administration devrait être au service des soins et non descomptes » (1092 mots)

Le Pr Bernard Granger, chef de service à l'AP-HP, appelle à une correctionprofonde du mode de financement de l'hôpital, qu…

Ces frondeurs qui défient Macron (620 mots)

Par Olivier Beaumont « Il a le calme des chefs qui se retrouvent face à unevaguelette. Et là… ça n’…

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PARIS

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Par C.H. Zoom « Ne baissons pas la

mardi 19 mai 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 36

317 mots - 1 min

L'ACTU—PARIS

P ar C.H.

Zoom

« Ne baissons pas la garde », insiste le

préfet

Lors du Conseil de Paris réuni hier,

le préfet de police, Didier Lallement,

a tiré un bilan de la première de se-

maine de déconfinement.

« La situation dans les hôpitaux est

loin d’avoir retrouvé un état normal

même si elle s’améliore de jour en

jour. De nombreux décès sont encore

constatés. Vendredi, le bilan faisait

état de 887 nouveaux cas, 21 nou-

velles entrées en réanimation et

77 morts. Ne baissons pas la garde »,

a recommandé le préfet de police.

La réouverture des

centres commerciaux

examinée le 2 juin

Le représentant de l’Etat s’est

d’ailleurs félicité de « la discipline si-

gnificative » des Parisiens qui res-

pectent le port du masque dans les

transports en commun mais aussi les

mesures d’interdiction de la consom-

mation d’alcool qui frappent certains

lieux prisés des noctambules.

Concernant la délinquance, en chute

libre depuis le 17 mars, « il n’y a pas

eu de reprise », a indiqué le préfet de

police. Mais des unités de force mo-

biles ont été mobilisées dans le nord

de la capitale à la demande de la

maire de Paris.

Consensus pour les

pistes cyclables

Concernant la fermeture jusqu’au

10 juillet des quatre centres commer-

ciaux de plus de 40 000 m 2 — le Fo-

rum des Halles, Beaugrenelle et Italie

II — et des deux grands magasins

— le Printemps-Haussmann et les

Galeries Lafayette Haussmann —, le

préfet de police a précisé qu’il pour-

suivait « les discussions avec les ex-

ploitants en relation avec le gouver-

nement » pour une réouverture an-

ticipée. « Les mesures sanitaires en-

visagées sont convaincantes », a-t-il

reconnu. Leurs dossiers doivent être

réexaminés le 2 juin.

Si les autres commerces ont été au-

torisés à rouvrir leurs portes, sept sa-

lons de coiffure installés dans le X

e arrondissement ont été fermés la

semaine dernière sur arrêté préfec-

toral en raison d’une « trop forte

concentration de personnes » et du

non-respect des consignes sanitaires.

Enfin, au chapitre des pistes cy-

clables provisoires, la quasi-totalité

des demandes de la ville ont reçu le

feu vert de la préfecture de police.

« 700 m font l’objet de divergences

mais ce n’est rien au regard des

50 km envisagés », a souligné le pré-

fet. ■

par C.h.

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 5

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La guéguerre Macron-Hidalgo continue avec le déconfinement

mardi 19 mai 2020

276 mots - 1 min

POLITIQUE

L'exécutif refuse d'ouvrir les parcs et jardins à Paris, malgré les de-

mandes répétées de la maire de la capitale. « Véran n'est qu'un bon sol-

dat dans cette affaire. La décision vient de plus haut », raconte un élu

parisien.

Le confinement n'a pas adouci les relations Hidalgo-Macron. Depuis une se-

maine, la maire de Paris lance un cri d'alarme au gouvernement pour que ce

dernier ouvre de toute urgence les parcs et jardins de la capitale. Motif : de-

puis le déconfinement, les Parisiens se ruent sur le peu d'espace qu'il leur

reste pour faire courir leurs enfants. Conséquence : des attroupements à haut

risque se sont formés un peu partout dans la ville. Leitmotiv d'Anne Hidalgo

adressé au gouvernement : « S'il y a plus d'espace disponible, il y aura moins de

concentration au même endroit, et donc moins de danger. » Or, malgré ses sup-

pliques répétées, le pouvoir reste inflexible et maintient la fermeture. Olivier

Véran, ministre de la Santé, a été envoyé au front pour défendre ce veto du

gouvernement. Pas question de faire plaisir à la socialiste qui n'a pas succom-

bé aux sirènes de la macronie. Antipathie En coulisse, certains ministres

s'étonnent de l'obstination des pouvoirs publics, comme le raconte un élu pa-

risien, au coeur du dossier : « En fait, nous savons que des gens comme Chris-

tophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, Jean Castex, le Monsieur Déconfine-

ment du gouvernement, ou même le préfet de Paris, Didier Lallement, ne sont pas

insensibles à la position de la maire, qui est du simple bon sens. Et Véran n'est

qu'un bon soldat dans cette affaire. La décision vient de plus haut. » De l'Elysée ?

Le président, en privé, ne cache pas l'antipathie qu'il éprouve à l'égard de l'in-

docile et dangereuse élue parisienne. Pourquoi l'exaucer, à quelques semaines

d'un éventuel deuxième tour des élections municipales, fin juin ? « Ce n'est

pas Anne Hidalgo que Macron punit, résume un élu, ce sont les Parisiens. » Jus-

qu'à quand ?

Tous droits réservés Nouvel Obs.com 2020

907145cb61100306e25d1857ec02a15494a8652e684e9c61e0a736d

Parution : Continue

Diffusion : 57 823 466 visites (France) - © OJD Internet mars2020

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RÉGION

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La méfiance domine entre Macron et les présidents de régionDéconfinement, mémoire, économie : les sujets de tension sont nombreux.

N° 23562mardi 19 mai 2020

Page 4

1154 mots - 5 min

POLITIQUE

EXÉCUTIF Le choix de lancer l'«

année de Gaulle », dimanche dernier,

par une commémoration à Mont-cor-

net, dans l'Aisne, a pu surprendre.

C'est un épisode méconnu de notre

histoire, une bataille de chars en mai

1940 qui a tout d'une défaite mili-

taire. Mais voilà : Emmanuel Ma-

cron tenait à cet hommage pour glo-

rifier l'« esprit de résistance » de

Charles de Gaulle et pour mettre, au

passage, une pierre dans le jardin de

l'opposition, à commencer par celui

de Xavier Bertrand, le président des

Hauts-de-France et l'un des candi-

dats potentiels pour 2022.

Un proche d'Emmanuel Macron ne

s'en cache pas : « Xavier Bertrand a

tenté de prendre le leadership sur l'an-

née de Gaulle en essayant de se rap-

procher de la Fondation Charles de

Gaulle et du président de la région

Grand Est, Jean Rottner, où se trouve

Colombey-les-deux-Églises. Emmanuel

Macron n'a pas laissé faire. Il a repris

la main. » Entre les deux personnali-

tés, réunies sur l'ancien champ de ba-

taille, la tension était visible. Xavier

Bertrand n'a pas voulu se départir de

son masque, malgré les consignes de

l'Élysée. Le matin, l'élu avait publié

dans le JDD une tribune acerbe sur

ceux qui instrumentalisent l'héritage

gaulliste, clamant qu'« un chef ne doit

pas parler en permanence, à tort et à

travers ». Un fidèle du chef de l'État

ironise : « C'est de la provocation. Ap-

pelons cela “le Masque et la Plume”. »

Cette tension n'est que la partie

émergée des relations compliquées

entre Emmanuel Macron et les prési-

dents de région, sur fond de rivalité

politique - cela fait longtemps que

ces grands élus n'ont pas été reçus

à l'Élysée. « Pour le déconfinement, le

président a refusé de passer par les ré-

gions, ce que demandait Matignon,

note un vieux routier de la politique.

Alors que celles-ci disposent de la

bonne échelle : pour les agences régio-

nales de santé (ARS), la gestion des

transports, des lycées et la relance éco-

nomique. À la place, le chef de l'État

a privilégié les départements. C'est un

choix politique, qui s'explique par sa

méfiance envers les présidents de ré-

gion. » Il faut dire que les patrons

d'exécutif locaux, souvent dotés de

moyens plus importants que certains

ministères, se sont révélés omnipré-

sents dans la gestion de crise, mul-

tipliant les achats médiatisés de

masques. Non sans arrière-pensées,

craint l'exécutif. « Bertrand a déjà an-

noncé qu'il serait candidat, souligne

un historique de la présidentielle. Pé-

cresse est dans une position ambiguë,

peut-être avec un destin présidentiel.

Wauquiez est l'ancien patron des Ré-

publicains. Ils appartiennent tous au

premier parti d'opposition. »

Entre Xavier Bertrand, président de larégion des Hauts-de-France, et Emma-nuel Macron, réunis, dimanche, lors des

cérémonies du 80eanniversaire de labataille de Montcornet, la tension étaitvisible. Photo : STEPHANE LEMOUTON/

AFP

Verticalité des décisions

Entre l'exécutif et les régions, les

tensions ont commencé dès le début

du quinquennat. Alors qu'il présidait

les Régions de France, Hervé Morin

avait dénoncé d'entrée de jeu la vi-

sion territoriale d'Emmanuel Ma-

cron, lui reprochant autant sa centra-

lisation du pouvoir que la verticalité

de ses décisions (lire ci-dessous). Ce

sentiment, partagé par d'autres asso-

ciations d'élus, avait conduit à la

création des « Territoires unis » avec

les départements et les maires. Ce

front territorial est soutenu par le

président du Sénat, Gérard Larcher.

Pour l'entourage d'Emmanuel Ma-

cron, cette union n'est qu'un « syn-

dicat des élus locaux LR ». En Île-de-

France, la présidente Valérie Pé-

cresse se démultiplie médiatique-

ment sur la question des transports

et des masques, soulignant l'effica-

cité des collectivités. En Auvergne-

Rhône-Alpes, les ambitions prési-

dentielles de Laurent Wauquiez ne

sont pas mortes avec les euro-

péennes. Comme l'illustre son com-

bat local dans la crise sanitaire, l'ex-

président des Républicains mise sur

ce mandat de proximité pour rebon-

dir. D'autant qu'une rumeur fait état

d'une candidature aux régionales de

l'actuel ministre de la Santé, Olivier

Véran, en région Auvergne-Rhône-

Alpes - une hypothèse prise au sé-

rieux dans l'entourage d'Emmanuel

Macron. « On verra au moment des ré-

gionales où en sera le regard des Fran-

çais sur la gestion du Covid. Il est

évident que si En marche ! ne remporte

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aucune région ou département à un an

de la présidentielle, ce sera un élément

d'affaiblissement pour Macron », lâche

un proche de Wauquiez ¦ ■

par Arthur Berdah @arthurberdah,

Marcelo Wesfreid @mwesfreid et

Emmanuel Galiero Egaliero@lefiga-

ro.fr

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

a97765346a50980f02521ed7900af1b69998212af8ca986520c5b59

Parution : Quotidienne

Diffusion : 325 938 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 9

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TRANSPORTS - MOBILITÉ

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TRANSPORTS

Passe Navigo : le site de remboursement ouvre demain

Les 3 millions d’abonnés mensuels et annuels qui le désirent pourront adresser leurdemande pour avril et début mai sur le site mondedommagementnavigo.fr.

mardi 19 mai 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 44

571 mots - 2 min

TRANSPORTS—TRANSPORTS

P ar Sébastian Compagnon

C’est confirmé. Le site dédié au rem-

boursement des abonnements Navi-

go d’avril et du début mai pour les

usagers des transports en commun

franciliens sera bien mis en ligne de-

main, le 20 mai. La présidente d’Ile-

de-France Mobilités (IDFM), Valérie

Pécresse, l’a redit hier matin.

Les quelque 3 millions d’abonnés an-

nuels et mensuels à Navigo pourront

adresser leur demande à partir de de-

main à l’adresse mondedommage-

mentnavigo.fr.

L’adresse de la plate-forme Internet

est la même que celle qui avait déjà

servi pour le remboursement des

abonnements de décembre après la

grève contre la réforme des retraites.

La demande se fait exclusivement sur

le site. Les guichets de vente SNCF

ou RATP ne réalisent pas ce type de

remboursement. « Les centres de re-

lations clients Transilien SNCF et

RATP ne traiteront pas non plus vos

demandes », précise IDFM. Une seule

requête est autorisée par numéro de

passe Navigo (10 chiffres et une

lettre)

Accessible pendant

plusieurs semaines

Valérie Pécresse avait annoncé ce

remboursement pour aider ceux qui

devaient se déplacer pendant le

confinement et dédommager ceux

qui ont opté pour une formule an-

nuelle et devaient rester confinés

chez eux. Sont concernés par les

remboursements les passes Navigo

mensuels et annuels, Navigo senior

et cartes Imagine R. Le montant re-

versé correspond à un mois de forfait

pour avril (75,20 € pour un plein tarif

toutes zones) plus 25 € pour les dix

premiers jours de mai. Soit 100 € en

tout. Le dédommagement est de 50 €

pour la carte Imagine R et le Navigo

senior.

Coût total de l’opération pour l’au-

torité régionale en charge des trans-

ports : 130 millions d’euros. Le détail

des niveaux de remboursement en

fonction du type d’abonnement est

consultable sur le site d’Ile-de-

France Mobilités.

Ne sont pas concernés par cette me-

sure : les tickets et billets seuls, les

forfaits courts (Mobilis, Navigo Jour,

Forfait Jeunes Week-End, Paris Vi-

site), les Navigo Liberté +, les Navigo

semaine, les Navigo réduction 50 %

semaine et les forfaits Navigo Soli-

darité 75 % semaine. Les titres Amé-

thyste sont gérés par les conseils dé-

partementaux et « n’entrent pas dans

le périmètre des titres dédomma-

gés ».

La mise en ligne du portail, pilotée

par la SNCF, devait avoir lieu « avant

la fin du confinement ». Mais « le

confinement limite les ressources

techniques pour la mettre en place »,

ce qui explique ce délai un peu plus

long que prévu. Le site sera ouvert

« pendant plusieurs semaines ». Afin

d’éviter la surcharge demain, il est

conseillé d’attendre quelques jours

avant de se connecter.

Plus qu’un jour pour

suspendre l’abonnement

de juin

Enfin, pour les abonnés annuels ne

souhaitant pas utiliser leur forfait en

juin, la procédure de suspension est

rétablie, affirme-t-on chez Ile-de-

France Mobilités. Il faut pour cela

faire la démarche en ligne sur le site

de Navigo, puis se rendre dans un

guichet ou une boutique pour désac-

tiver le badge. Cette procédure avait

été interrompue pendant le confine-

ment pour éviter l’afflux de voya-

geurs dans les gares et les stations.

Pourtant, plusieurs lecteurs du « Pa-

risien » nous ont rapporté qu’ils

n’avaient pu faire désactiver leur

passe Navigo en station la semaine

dernière. C’est le cas de Gérard et de

son épouse, âgés respectivement de

67 et 64 ans à qui on a répondu le

15 mai à l’agence de la gare de Sucy-

Bonneuil qu’il n’était pas possible de

suspendre, pour l’instant, leur Passe

senior et tout autre abonnement Na-

vigo.

Si cette démarche est désormais pos-

sible, mieux vaut vous dépêcher.

Vous n’avez plus que jusqu’au

20 mai, c’est-à-dire demain, pour le

faire. ■

↑ 11

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Tous droits réservés Le Parisien 2020

6370e5506ab0a401220611f7450cb1ea9db8002f687d95bd552c196

Parution : Quotidienne

Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 12

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En selle pour 28 km de pistes cyclables temporaires !

Des « coronapistes » réservées aux vélos vont être créées sur des grands axes à partir decette semaine. Des exemples à suivre pour le reste du Val-d’Oise.

mardi 19 mai 2020Édition(s) : Val d'Oise

Page 33

539 mots - 2 min

UNE DEP—VAL-D'OISE

A rgenteuil - cergy-pontoise

Par Christophe Lefèvre, Marie Persi-

dat et Thibault Chaffotte

Il permet d’éviter les transports en

commun tout en limitant l’usage de

la voiture. Le vélo pourrait bien s’im-

poser en cette période de déconfine-

ment. De nombreuses collectivités

territoriales ont décidé d’innover en

créant des pistes cyclables provi-

soires. Ce sera bientôt le cas de la

communauté d’agglomération de

Cergy-Pontoise (CACP) qui, depuis

hier, réalise des aménagements cy-

clables légers.

A terme, 24 km de voiries vont être

transformées en « coronapistes »,

comme on les appelle. Parmi elles,

différents axes importants, comme

les boulevards de l’Oise et de l’Hau-

til, dans leur partie située dans le

Grand-Centre de Cergy, le boulevard

du Port, l’avenue François-Mitter-

rand, mais aussi l’avenue des Belle-

vues ou le boulevard du Moulin-à-

Vent.

Une liaison de 6 km

entre les trois gares à

Cergy

Le plus symbolique de ces aménage-

ments va permettre de créer « la ligne

cyclable des trois gares ». Longue de

6 km, avec un dénivelé moyen de

2,5 %, cette nouvelle piste sécurisée

reliera la gare RER de Cergy-le-Haut

à celle de Cergy-Préfecture, en pas-

sant par la gare de Cergy-Saint-

Christophe. Elle devrait être mise en

service à partir du 5 juin.

Les travaux consistent notamment à

réserver une voie aux cyclistes sur les

2 x 2 voies, ou à élargir les bandes cy-

clables existantes lorsqu’elles ne

sont pas sécurisées. Le coût des pre-

miers aménagements, concernant

14 km de voiries, est estimé à

250 000 €.

Ces initiatives devraient faire des

heureux, dans une agglomération où

le trajet « domicile-travail » repré-

sente moins de 5 km pour près de

25 % des salariés travaillant sur le

territoire.

« Il faut que les cyclistes

se sentent en sécurité »

D’autres axes pourraient voir le jour.

Dans un courrier envoyé à la fin du

mois d’avril aux élus, l’association

Allez-y à vélo, qui lutte depuis des

années pour le développement du vé-

lo dans l’agglomération, recensait

une quinzaine de sites pouvant être

aménagés. Parmi eux, citons notam-

ment le pont traversant l’Oise entre

Pontoise et Saint-Ouen-l’Aumône.

« C’est le bon moment, martelait Syl-

vie Foliguet, membre de l’associa-

tion. Il faut que les cyclistes se

sentent en sécurité. »

La ville d’Argenteuil va également

mettre en place 4 km de voies dès

cette semaine. L’une d’elles sera tra-

cée le long d’un axe Nord-Sud, en

partant du pont d’Argenteuil et em-

pruntant l’avenue Gabriel-Péri. « Au-

jourd’hui, c’est une 2 x 2 voies. On va

récupérer une voie dans chaque sens

pour y mettre les vélos, probable-

ment sur la partie centrale », ex-

plique Jean-François Ploteau,

conseiller municipal délégué au dé-

veloppement durable.

A Argenteuil, le

boulevard Héloïse à

l’étude

Des pistes cyclables provisoires sont

aussi prévues boulevard du Général-

Leclerc et route de Cormeilles. Un

axe Est-Ouest doit aussi être aména-

gé. « On va transformer les rues Paul-

Vaillant-Couturier et Henri-Barbusse

en zone de rencontre avec double

sens cycliste », explique-t-il.

Les voitures pourront emprunter

cette voie unique, mais leur vitesse

sera limitée à 20 km/h. La mairie a

commandé plus de 1 000 plots pour

compléter le marquage au sol.

Une deuxième phase est d’ores et dé-

jà prévue pour ajouter 9 km de voies

supplémentaires dans les prochaines

semaines. Elles pourraient être ins-

tallées sur le boulevard Héloïse et la

D 311, mais cela n’est pas encore ar-

rêté. « On espère que les gens vont

s’y habituer », reprend Jean-François

Ploteau. Car certains axes pourraient

être pérennisés.n ■

↑ 13

Page 14: PANORAMA DE PRESSE...2020/05/19  · Le droit de travailler pour les sans-papiers(912 mots) Par L’École desActes, ses participant·e·s, ses salarié·e·s, ses volontairesetses…

CACP

Tous droits réservés Le Parisien 2020

e371350865e03a0b32041657ee0c118194f8782a28e699a2a54b003

Parution : Quotidienne

Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 14

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EMPLOI - INSERTION

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Le droit de travailler pour les sans-papiers

En période de pandémie comme hors pandémie, leur travail est essentiel audéveloppement du pays. Pour leur rendre justice, l’administration doit les autoriserà travailler.

N° 12113mardi 19 mai 2020

Édition(s) : PrincipalePage 16

912 mots - 4 min

IDÉES

Par L’École des Actes, ses

participant·e·s, ses salarié·e·s, ses

volontaires et ses ami·e·s.

Premiers signataires : Abdenna-

cer Adjiri, Richard Ageorges,

Vincent Andrieux, Harouna Anne,

Ibrahim Anne, Ifra Anne, Sam-

ba Anne, Pierrette Azaïs-Blanc,

Alain Badiou, Marie-Anne Ballan-

ger, Annie Barbera, André Balso,

Françoise Balso-Rogel, Judith Bal-

so, Yelli Bamba, Sujan Barua,

Frode Bjornstad, Cécile Blanc,

Serge Blanc, Allan Bougny, Ma-

rion Bottolier, Elisabeth Boyer,

Arthur de Buren, Sakhoba Cama-

ra, Seydi Camara, Suleimane Ca-

mara, Brice Catrevaux,

Maxime Chazalet, Alain Chauvet,

Fossou Coulibaly, Makan Couliba-

ly, Mohamed Coulibaly, Ha-

dié Diawara, Soulé Dioumassy, Ca-

mille Duquesne, Dominique Du-

mont-Fischer, Mamadou Fofana,

Nina Fournier, Julie Galliano, Di-

mitri Garzino, Julie Haag, Emi-

lie Heriteau, Olivier Horeau, Pao-

la Juttet, Maria Kakogianni, Ba-

ba Kanté, Mamadou Kebe, Sam-

ba Kebe, Md Yahya Khan, Ibra-

him Konaté, Mohamed Larbi, An-

nick Lavaud, Denis Lévy, Marie-

José Locarini.

Tribune. Dans la période exception-

nelle de confinement que nous ve-

nons de traverser s’est trouvée rap-

pelée avec force la présence parmi

nous de très nombreux ouvrières et

ouvriers «illégalisés» par leur situa-

tion administrative, alors même que

leur travail nous soutient et nous

nourrit, en période de pandémie

comme hors pandémie.

A certains, il est apparu opportun de

demander à leur endroit, dans la si-

tuation actuelle, un assouplissement

de la réglementation existante. Ce-

pendant, même assouplie, cette ré-

glementation permettrait seulement

quelques régularisations de per-

sonnes ayant réussi à trouver un em-

ploi dont elles pourront donner la

preuve (1). Le paradoxe de ce dispo-

sitif est le suivant : les personnes qui

arrivent en France et y demandent

l’asile - faute d’autre procédure exis-

tant pour se faire connaître et décla-

rer leur présence et leurs projets - ne

sont pas autorisées à travailler. Dans

le cadre du Ceseda [code de l’entrée

et du séjour des étrangers et du droit

d’asile, ndlr], aucun dispositif législa-

tif ne reconnaît le travail comme base

légitime du séjour. Toutefois, la cir-

culaire de 2012 entérine la présence

en France de gens qui y travaillent

depuis cinq ans au moins. Donc

l’existence du travail informel sans

papiers est bien prise en compte

comme une réalité, sans que ce tra-

vail ouvre pour autant à de véritables

droits. C’est pourquoi restent voués

aux conditions injustes, dangereuses

et précaires du travail non déclaré

toutes celles et ceux qui, une fois dé-

boutés de la procédure d’asile, se re-

trouvent sans ressources ni loge-

ment, et n’ont pas d’autre possibilité

pour vivre que d’accepter de tra-

vailler ainsi. Nous voudrions donc

verser à la discussion publique une

proposition qui nous semble seule

apte à traiter le réel des situations

qui existent dans notre pays : la pro-

position que puisse être délivrée

à ces personnes, dès la prise en

compte de leur présence en France,

une autorisation de travailler qui leur

permette de chercher du travail libre-

ment, sans être contraints d’entrer

dans les circuits du travail au noir.

Leurs propres paroles clarifient pour-

quoi il devrait en être ainsi avec une

force qui révolutionne toutes les

idées reçues : «Le travail, ce n’est pas

négociable», ont-ils dit dès les pre-

mières assemblées de l’Ecole des

actes en mars 2017. «On peut rester

longtemps sans les papiers, mais on ne

peut pas rester longtemps sans tra-

vailler. Il faut donc séparer le travail et

les papiers.»

«On ne vient pas pour rien quand on a

pris le bateau. On vient parce qu’on a

des raisons d’être là. La première rai-

son, c’est le travail. On ne demande

pas l’aide. Personne ne veut vivre avec

l’aide. Car le droit au travail est fon-

damental pour espérer vivre en toute

dignité et dans des conditions conve-

nables. Le travail fournit aux hommes

la nourriture, les vêtements, le loge-

ment et les soins. Le travail, c’est la clé

de tout dans le monde actuel.»

«Le travail, ce n’est pas pour nous

seulement. On vit ici. On veut le déve-

loppement de ce pays ici. On cherche le

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travail parce que, ce qu’on nous paie,

ça peut développer le pays. Dans un

pays où tu vis, tu souhaites le dévelop-

pement de ce pays. Toute une jeunesse

sans travail, ça ne peut pas marcher.

Notre travail sera un avantage pour ce

pays.» Il faut entendre : 1) que leur

désir le plus fort est de pouvoir vivre

de leur travail, et non pas de l’aide

(qui place chacun dans une situation

de dépendance humiliante) ; 2) que

cette jeunesse est venue chercher ici,

non pas des papiers, ni la nationalité,

mais la possibilité d’exercer libre-

ment ses capacités, lesquelles sont

très diverses et nombreuses, et repré-

sentent une grande et étonnante res-

source pour la vie collective et le dé-

veloppement de ce pays. Prendre en

considération et respecter cette vi-

sion, émanant des gens eux-mêmes

qui vivent cette situation, renouvelle

notre propre vision à la fois du travail

et de l’aide.

Nous proposons donc de partir de

l’idée forte et franche, exprimée dans

leurs déclarations : le travail prime

sur les papiers. Donner une autori-

sation de travailler préalable à la re-

cherche du travail permettra de re-

penser ensuite l’ensemble du dispo-

sitif des droits. Dans l’immédiat, re-

connaître le travail de celles et ceux

qui ont aidé dans la période d’épidé-

mie et de confinement. Pour le fu-

tur, faire en sorte que toutes celles

et ceux qui travaillent à la construc-

tion de ce pays puissent le faire sans

les douleurs et les risques du travail

non déclaré. Et pour cela que l’ad-

ministration leur délivre cette auto-

risation de travailler, préalablement

à tout autre papier. C’est la seule fa-

çon de rendre justice à celles et ceux

qui vivent et travaillent parmi nous.

Cela nous semble la vraie décision

politique à prendre, la première me-

sure à accorder.

C’est pourquoi l’Ecole des actes a pris

l’initiative de constituer, depuis le

début du confinement, une caisse de

solidarité dont le but est de venir en

aide aux plus démunis et aux plus

seuls de ses participants. Cotiser à

cette caisse est un geste par lequel

chacun peut déclarer sa volonté de

compter comme faisant partie de ce

pays les personnes qui y vivent et y

travaillent dans les conditions les

plus difficiles faute d’autorisation de

travailler.

Pour participer à la caisse de soli-

darité : https://www.helloasso.com/

associations/l-ecole-des-actes/col-

lectes/caisse-de-solidarite-ecole-

des-actes. ■

Tous droits réservés Libération 2020

7071152066408205923b1517c80771689a28c82928659b1da61bacf

Parution : Quotidienne

Diffusion : 71 466 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 132 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 17

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La formation des demandeurs d'emploi tourne au ralenti depuis lami-marsLes deux tiers des cursus proposés par Pôle emploi ou les organismes spécialisés ont été impactés etstoppés pendant le confinement.

ENCADRÉS DE L'ARTICLE

N° 23562mardi 19 mai 2020

Page 21

630 mots - 3 min

SOCIAL Avec la crise, la formation

des demandeurs d'emploi a subi un

coup de frein. Depuis le 23 mars, les

agences Pôle emploi tout comme les

organismes de formation étaient fer-

més et ne pouvaient plus assurer

leurs activités. Résultat, plus d'un

tiers des formations comportant une

part de présentiel ont été suspendues

pendant les deux mois de confine-

ment, relève le service études du mi-

nistère du Travail. Un deuxième tiers

a vu ses cursus partiellement mainte-

nus et le troisième a pu se dérouler

normalement.

« Très tôt, nous nous sommes rappro-

chés des organismes pour les aider à

transposer les formations en distanciel

et à garder une relation pédagogique

avec les stagiaires », se félicite Audrey

Perocheau, directrice du développe-

ment des compétences chez Pôle em-

ploi. Pendant cette période, l'agence

pour l'emploi s'est engagée à soute-

nir financièrement les organismes de

formation mais aussi les stagiaires. «

Pour ne pas rajouter de l'angoisse aux

demandeurs d'em-ploi, nous avons pris

à notre charge la poursuite de la rému-

nération des personnes même quand la

formation était suspendue. Cette dis-

position exceptionnelle, qui n'implique

aucune démarche particulière, dure

jusqu'au 31 mai », détaille Audrey

Perocheau.

Dans le détail, ce sont les formations

préalables à l'embauche (organisées

par Pôle emploi et un employeur) qui

ont été les plus touchées, avec un

taux de suspension de 60 %. Et pour

cause, nombre d'entreprises étaient

fermées et n'ont donc pas pu, comme

à l'accoutumée, accueillir de sta-

giaires.

Le PIC mal orienté

Par ailleurs, les formations les plus

courtes, de moins de deux mois et vi-

sant les moins diplômés, ont, elles

aussi, été très impactées. Au total,

quatre formations suspendues sur

dix concernaient un public ciblé par

le plan d'investissement dans les

compétences (PIC), priorité du gou-

vernement qui a prévu d'investir 15

milliards d'euros sur le quinquennat

pour les chômeurs et les salariés peu

qualifiés. Une façon de les mettre sur

les rails de l'emploi en leur permet-

tant d'ac-quérir des compétences et

de répondre aux besoins des métiers

en tension. Mais avec cette crise to-

talement inattendue, le pari s'avère

plus compliqué qu'il ne l'était déjà.

D'autant plus que les résultats de

cette stratégie peinent à être visibles

jusqu'à présent.

Au-delà des formations Pôle emploi,

les demandeurs d'emploi ont pu

continuer à utiliser leur compte per-

sonnel de formation (CPF). Après une

baisse importante des demandes lors

des trois premières semaines de

confinement, le ministère du Travail

constate depuis entre 6 500 et 7 000

inscriptions hebdomadaires à des

formations, que ce soit de deman-

deurs d'emploi ou non.

Un chiffre encourageant mais assez

loin des 12 000 entrées enregistrées

chaque semaine avant la crise. Seul

point positif pour l'avenir : 70 % des

demandes concernent désormais une

formation à distance, contre 20 % au-

paravant. « Ce changement est logique

mais l'offre de formation en ligne s'est

nettement accrue. On comptait 112

000 formations en distanciel avant

mars. Elles sont désormais 240 000 »,

souligne le ministère du Travail. ¦ ■

par William Plummer

15 milliards d'euros Le plan d'investissement dans les compétences (PIC) qui doit permettre de former en 5 ans 1

million de chômeurs et 1 million de salariés peu qualifiés“

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 325 938 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 18

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SANTÉ

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« On se sent livrées à nous-mêmes »

Les infirmières scolaires sont en première ligne en cas de contamination àl’école. Elles dénoncent un manque de protections alors qu’elles sont plus d’unmillier à exercer dans les établissements franciliens.

mardi 19 mai 2020Édition(s) : Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines, Val de Marne…

Page 34

727 mots - 3 min

L'ACTU—ENQUETE

S anté

Par Maïram Guissé

Elle soigne les maux des élèves. De-

puis vingt-quatre ans, dont dix-neuf

dans le secteur de Saint-Michel-sur-

Orge en Essonne, Patricia Braive, 58

ans, est infirmière scolaire. En Ile-

de-France, elles sont « environ 1 379

équivalents temps plein répartis dans

les trois académies [600 Versailles,

529 Créteil, 250 Paris] », selon le syn-

dicat majoritaire Snics-FSU, « 1 593,

dont 10 % de contractuels », selon

l’Education nationale.

Avec la réouverture des écoles, ces

femmes sont en première ligne, di-

rectement impliquées, avec les

équipes pédagogiques, dans la mise

en place du protocole sanitaire. En

cas de suspicion de Covid-19, c’est

à l’infirmière scolaire d’agir, d’isoler

l’élève dans un espace prévu créé en

amont.

Depuis plusieurs jours, Patricia

Braive partage donc son temps entre

les 14 écoles maternelles et primaires

dont elle a la charge et le collège

Jean-Moulin de 780 élèves, « soit au

total près de 3 000 écoliers ». « Mais

nous n’avons pas forcément de maté-

riel pour bien assurer nos fonctions,

insiste cette militante du syndicat

Snics-FSU. Nous n’avons pas de

masques FFP2, or si je dois pratiquer

des soins sur des élèves comme

prendre la tension, je ne peux pas

respecter la mesure de distancia-

tion… » Auront-elles des masques

FFP2, comme le demande Carole

Pourvendier et Annie Routier, res-

pectivement secrétaire nationale des

syndicats Snuics-Fsu et Snes-Unsa ?

« Les infirmiers doivent porter un

masque dit grand public en présence

des élèves, rétorque l’Education na-

tionale. Si l’infirmier dispose de

masques chirurgicaux, ces derniers

peuvent être utilisés de manière pré-

férentielle. » La consigne est claire

mais ne satisfait pas. « On se sent en

danger, réagit Carole Pourvendier. Si

un élève éternue, on ne sera pas pro-

tégé. C’est aberrant. »

Cette semaine, c’est donc avec un

masque chirurgical sur le visage que

Patricia Braive va à la rencontre des

élèves revenus en classe pour « leur

expliquer le pourquoi des gestes bar-

rières, l’importance de les appli-

quer… Nous intervenons aussi en

soutien aux enseignants. Certains

enfants auront besoin d’extérioriser

sur cette période anxiogène, prédit-

elle. Sur mon secteur, j’ai de nom-

breux jeunes socialement en difficul-

té. »

Pendant le confinement, son travail

ne s’est d’ailleurs pas du tout arrêté.

« Nous avons continué d’assurer une

écoute, des conseils auprès des en-

seignants, des élèves, de leurs fa-

milles pour éviter, par exemple, le

décrochage scolaire, pour parler

orientation avec les collégiens… ».

Lors de cette reprise, Patricia Braive

se demande « quand les thermo-

mètres infrarouges commandés mais

pas encore arrivés seront dispo-

nibles ». « On se sent livrées à nous-

mêmes » regrette-t-elle. Un senti-

ment partagé par Bénédicte Bocquet,

infirmière en poste à Gournay

(Seine-Saint-Denis), militante du

Snics, en charge « d’un collège et

quatre écoles maternelles et élémen-

taires», où tout est prêt pour ac-

cueillir les élèves. Et pour elle ?

« Nous sommes censées avoir des

blouses, des gants, du gel hydroal-

coolique, des masques pédiatriques

pour les enfants en cas de suspicion

Covid, mais à ce jour [jeudi], nous

n’avons rien de tout ça. » C’est

l’autre inquiétude des syndicats. « À

ce jour [vendredi], on est 80 à 90 %,

selon une enquête interne, à ne pas

avoir été dotées du matériel de pro-

tection dont fait état le protocole sa-

nitaire », renchérit Annie Routier.

Au-delà du matériel, cette crise sa-

nitaire fait ressortir pour ces infir-

mières scolaires, la nécessité de créa-

tion de postes, revendication de

longue date. « Ça fait des années que

nous le demandons. On a des établis-

sements qui ouvrent et pas plus d’in-

firmières. En Ile-de-France, elles se

partagent plusieurs collèges et ly-

cées… or c’est important d’être a

temps plein sur un site, notamment

dans le second degré », insiste Carole

Pourvendier.

Pour cette réouverture des écoles, « il

a été demandé aux infirmières des ly-

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cées [encore fermés pour le moment]

de renforcer, sur la base du volonta-

riat, les collègues du premier degré,

ce que nous refusons, répète Annie

Routier. Il faut ouvrir des postes, les

secteurs géographiques à couvrir par

infirmière sont beaucoup trop éten-

dus. Tous les postes ne sont

d’ailleurs pas pourvus, des contrac-

tuels sont appelés pour combler les

trous mais ils sont très mal payés

[entre 1 380 et 1 800 € brut, contre

2 200 € brut en moyenne pour une

titulaire]. »

Le ministère de l’Education nationale

insiste : « depuis 2009, 130 postes

ont été créés en Ile-de-France ».

Concernant « l’attractivité de la

fonction, des mesures ont été prises

en faveur de la carrière, ce qui a eu

pour effet d’améliorer le taux de ren-

dement des concours », conclut l’ins-

titution. ■Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), vendre-

di. « Nous n’avons pas de masquesFFP2 », déplore Patricia Braive, infirmière

scolaire.

Tous droits réservés Le Parisien 2020

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 21

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« Il faut des mesures immédiates pour que la digue ne cède pas »Pour Frédéric Valletoux, président de la Fédération des hôpitaux de France, l'épidémie est uneoccasion historique pour lancer un « New Deal » du système de santé.

N° 23562mardi 19 mai 2020

Page 8

1099 mots - 4 min

L'ÉVÉNEMENT

Frédéric Valletoux dirige la

Fédération des hôpitaux de France

(FHF), qui représente plus de 1 000

hôpitaux publics et 3 800 établisse-

ments médico-sociaux.

LE FIGARO. - Olivier Véran a an-

noncé un « Ségur de la santé ». Par

où commencer ?

Frédéric VALLETOUX. - Le temps

de l'urgence n'est pas terminé pour

l'hôpital : le plan massif promis par

le président est indispensable, mais

la FHF réclame des mesures immé-

diates pour que la digue ne cède pas.

Commençons par mieux rémunérer

les personnels de santé, notamment

les professions où nous avons le plus

de difficultés à recruter, comme les

infirmières et les aides-soignantes. Il

faut simplifier les grilles statutaires,

fusionner les premiers échelons pour

permettre d'avoir de vrais gains sur

la feuille de salaires. C'est l'occasion

de reconnaître qu'il y a des spécifi-

cités dans la fonction publique hos-

pitalière par rapport aux fonction-

naires de l'État ou des collectivités

locales. Pour les médecins, il faut

aussi mieux rémunérer les gardes, en

particulier des internes et mieux va-

loriser les fins de carrière. Dix à

quinze ans avant la retraite, les mé-

decins voient souvent leur carrière

stagner à l'hôpital et partent vers le

privé, privant les établissements qui

les ont formés de leur expérience.

Faut-il revenir sur les 35 heures ?

Il faut plus de souplesse, sortir d'une

vision uniforme. L'organisation d'un

CHU ne peut pas être la même que

celle d'un groupe hospitalier de taille

moyenne. Reconnaissons-le ! Il peut

y avoir des principes nationaux, et

des accords locaux qui aménagent la

durée légale du temps de travail,

dans le respect du dialogue social. On

a aussi devant nous un très gros

chantier de débureau-cratisation du

système de santé, qui a sauté aux

yeux lors de cette crise. Il faut s'y at-

teler d'urgence, car la santé est la

seule politique publique qui a échap-

pé depuis quinze ans aux chocs de

simplification.

Comment débureaucratiser ?

La gouvernance des politiques de

santé est devenue abracadabran-

tesque avec un ministère, qui reste

une administration lourde, à Paris,

alors même qu'on a vu émerger des

agences régionales de santé. Ces ARS

sont à leur tour devenues des admi-

nistrations pesantes et complexes

qui constituent avec d'autres agences

un véritable mille-feuille adminis-

tratif. Il est temps de faire confiance

aux acteurs de terrain.

Vous aviez applaudi le plan Ma

santé 2022. Qu'est-ce qui n'a pas

fonctionné ?

Les objectifs de Ma santé 2022

étaient bons, le président de la Ré-

publique avait identifié les vrais pro-

blèmes. Mais l'administration n'a pas

su mettre en œuvre cette réforme et

les ambitions de départ ont été aban-

données. Par exemple, comment ré-

gler la question du financement sans

s'engager pour de bon dans la lutte

contre les actes inutiles qui repré-

sentent près de 30 % des 220 mil-

liards consacrés à la santé ? Pour que

cet-te nouvelle réforme ne soit pas

un nouveau rendez-vous manqué, la

FHF proposera dans les toutes pro-

chaines semaines un véritable « New

Deal » pour l'hôpital.

Avec un seul objectif : conforter

notre modèle universel en réaffir-

mant la place de l'hôpital, véritable

colonne vertébrale de notre système

de santé.

Il ne s'agit donc pas de déverser

des milliards supplémentaires,

mais de mieux s'organiser ?

Donner un avenir à l'hôpital, c'est

d'abord réformer l'ensemble du sys-

tème de santé ! Comment par

exemple régler la crise des urgences

sans poser la question de la perma-

nence des soins avec les li-béraux ?

De nouveaux moyens pour l'hôpital,

parfait. Mais il faut aussi dépenser

mieux. Certes, cela demande du vo-

lontarisme, du courage politique, car

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ENCADRÉS DE L'ARTICLE

cela suppo-se de toucher à la rému-

nération de certains professionnels,

voire de reconsidérer certaines

rentes. Mais à partir du moment où

les professionnels de santé ont accès

au financement public via l'Assu-

rance-maladie, il doit y avoir un par-

tage des devoirs et les mêmes règles

pour tous.

Le gouvernement va reprendre 10

milliards de dette des hôpitaux. Ce

n'est pas rien !

Là encore, l'intention est bonne mais

la mise en œuvre n'a pas suivi. La re-

prise d'un tiers de la dette des hôpi-

taux par l'État devait permettre la re-

lance de l'investissement, qui est au

plus bas à 3 milliards d'euros par an

alors qu'il faudrait le double pour ré-

nover le matériel et les locaux,

prendre le virage numérique, etc.

Mais dans la tête de l'administration,

la reprise de dette sert à boucher les

trous de certains hôpitaux en diffi-

culté. Ces résistances dans les étages

intermédiaires de l'administration

trahissent l'ambition politique ini-

tiale. ¦ ■

par Marie-Cécile Renault @Fire-

nault

«Commençons par mieux rémunérer les personnels de santé, notamment les professions où nous avons le plus de

difficultés à recruter, comme les infirmières et les aides-soignantes » FRÉDÉRIC VALLETOUX“

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

417905c46260da0432211897930ba1c29a78572bb8c7908eb478b3c

Parution : Quotidienne

Diffusion : 325 938 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 23

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« L'administration devrait être au service des soins et non des comptes »Le Pr Bernard Granger, chef de service à l'AP-HP, appelle à une correction profonde du mode de fi-nancement de l'hôpital, qui a largement montré sa réactivité face à la crise.

N° 23562mardi 19 mai 2020

Page 8

1092 mots - 4 min

L'ÉVÉNEMENT

PSYCHIATRE à l'hôpital Cochin et

membre du conseil de surveillance de

l'Assistance publique – Hôpitaux de

Paris (AP-HP), le Pr Bernard Granger

est le cosignataire d'une tribune pu-

bliée début mai dans Le Figaro, qui

plaidait pour « libérer l'hôpital du

fléau bureaucratique ».

LE FIGARO. - Olivier Véran a an-

noncé un plan de réforme de l'hô-

pital. Qu'en pensez-vous ? Pr Ber-

nard GRANGER. - Nous at-tendons

depuis dix ans une réforme profonde

de l'hôpital. La loi votée à l'initiative

d'Agnès Buzyn n'était qu'un coup de

pinceau, et surtout elle n'a pas été

mise en œuvre. Le ministre de la San-

té reconnaît lui-même que le diag-

nostic est connu. Il faut plusieurs di-

zaines de milliers de morts pour

qu'une réaction sérieuse ait enfin

lieu. C'est triste, mais j'espère qu'elle

sera à la hauteur.

Quels enseignements retenez-

vous de la crise liée au Covid-19 ?

Elle a été révélatrice des difficultés

que connaissait l'hôpital, et des

pistes à suivre pour les surmonter.

Je crois que c'est le sentiment géné-

ral. Nous avons tous vu la capacité

d'initiative, la réactivité, l'inventivité

et le dévouement déployés pour faire

face à l'afflux de malades du Co-

vid-19. Les leçons sont très claires.

Face à un événement inattendu, et

la vie en est pleine, il faut être pré-

voyant et avoir des stocks. L'hôpital

ne peut pas fonctionner à flux tendu.

Autre constat : l'organisation bu-

reaucratique a volé en éclats. C'est

sur le terrain, dans les services, que

les solutions au manque de lits ont

été imaginées et mises en place. Dans

la tempête, les pôles, les départe-

ments, les regroupements d'hôpitaux

ne servent pas à grand-chose… En-

fin, il est temps de reconnaître à sa

juste valeur le service que rend l'hô-

pital, et de sortir de la logique comp-

table.

Que voulez-vous dire ?

La tarification à l'activité et la loi dite

HPST de 2009 ont été très néfastes

pour l'hôpital. C'est à ce moment

qu'une logique d'entreprise s'est im-

posée, au détriment des impératifs

médicaux. Or cette approche a des ef-

fets pervers. Elle oriente les soins en

fonction de ce qu'ils peuvent rappor-

ter à l'hôpital. Et ce, même si in fine

ils sont inflationnistes. C'est absurde.

D'autant plus que la course aux actes

rentables est vaine, puisqu'elle s'ins-

crit dans une enveloppe financière

globale contrainte. Tout cela dé-

bouche sur une dégradation des

soins, et génère beaucoup de souf-

france éthique chez les profession-

nels de santé.

Que faut-il faire ?

Il n'est pas question de réclamer un «

open bar » pour les dépenses de san-

té. Mais l'hôpital a besoin d'un plan

d'investissement à la hauteur de ses

besoins. En contrepartie, revenons à

un financement pensé avec une vi-

sion d'ensemble et sur le long terme.

Il est indispensable d'investir dans la

recherche clinique et dans la préven-

tion. L'alcool, le tabac et la malbouffe

sont des « serial killers », et les gou-

vernements font trop peu pour les

combattre. La lutte contre les actes

inutiles, qui sont favorisés par le

paiement à l'acte, serait aussi une

source d'économies. Enfin, la bu-

reaucratie coûte cher et n'est pas

toujours utile.

Doit-on la supprimer ?

Il faut évidemment une administra-

tion hospitalière. Qui dit le contraire

? Mais ses effectifs sont aujourd'hui

hypertrophiés. Surtout l'administra-

tion devrait être au service des soins

et non des comptes. Et que cela se

fasse en bonne entente avec le

monde soignant, avec des procédures

allégées, une réglementation plus

simple et des circuits de décision plus

courts ! Un exemple. Un chef de ser-

vice souhaite renouveler le contrat à

durée déterminée d'une psychologue.

Il en fait la demande au chef de pôle.

Celle-ci est adressée aux ressources

humaines qui demandent une éva-

luation, sous forme d'un question-

naire de 10 pages. Finalement un ac-

cord revient par mail, avec cinq per-

sonnes en copie… Le chef de service

a vu la psychologue travailler tous les

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ENCADRÉS DE L'ARTICLE

jours, il est satisfait de son travail. Ce

renouvellement aurait dû prendre 5

minutes. C'est aberrant, et cela nous

épuise car c'est comme ça pour tout.

Autrement dit, vous demandez

que l'on rende leur pouvoir de dé-

cision aux chefs de service.

Je plaide pour que les décisions

soient prises aux plus près du terrain.

Cela ne veut pas dire que ce soit

l'anarchie. Mais on ne peut pas, pour

chaque décision, être bridé par des

couches bureaucratiques. Un chef de

service devrait avoir le pouvoir de

constituer son équipe de soins en

concertation avec l'encadrement du

service. Il faut faire confiance aux ac-

teurs de terrain, et leur donner plus

d'autonomie. ¦ ■

par Delphine Chayet @DelChayet

C'est sur le terrain, « dans les services, que les solutions au manque de lits ont été imaginées et mises en place.

Dans la tempête, les pôles, les regroupements d'hôpitaux ne servent pas à grand-chose » PR BERNARD GRANGER“

Tous droits réservés 2020 Le Figaro

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 325 938 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 943 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 25

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POLITIQUE

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Ces frondeurs qui défient Macron

Le nouveau groupe, qui doit être créé aujourd’hui à l’Assemblée nationale avecdes Marcheurs dissidents, pourrait faire perdre la majorité absolue à LREM.

mardi 19 mai 2020Édition(s) : Paris, Oise, Seine-et-Marne, Essonne, Val d'Oise…

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620 mots - 2 min

_POLITIQUE—POLITIQUE

P ar Olivier Beaumont

« Il a le calme des chefs qui se re-

trouvent face à une vaguelette. Et

là… ça n’est pas autre chose qu’une

vaguelette », commente un proche

d’Emmanuel Macron pour minimiser

la portée politique du départ d’Au-

rélien Taché de la République en

marche.

Dimanche, le député issu de l’aile

gauche de la macronie, et Marcheur

historique, a claqué la porte du mou-

vement en regrettant dans le « Jour-

nal du dimanche » que « l’ouverture »

ne se soit « faite que vers la droite »

depuis le début du quinquennat. Pis,

il va rejoindre le nouveau groupe au-

tonome Ecologie, démocratie, solida-

rité à l’Assemblée nationale, officiel-

lement lancé ce matin et composé en

grande partie de dissidents d’En

Marche, parmi lesquels Matthieu Or-

phelin. Un véritable bras d’honneur

pour le chef de l’Etat, que l’Elysée n’a

pas souhaité hier commenter de ma-

nière officielle.

« C’était écrit… »

Pour le président, qui appelle dans

tous ses récents discours à « l’union »

et à « l’unité nationale », la nouvelle

intervient au pire moment. « Ça le re-

plonge dans les petites tambouilles

partisanes alors que le pays traverse

une crise sans précédent et qu’il

cherche un second souffle pour la fin

de son mandat, enchaîne un parle-

mentaire. Surtout, ça rappelle une

fois de plus que LREM reste un co-

losse aux pieds d’argile. » « La nais-

sance de la République en marche

présageait tout cela : quand on a

314 députés qui arrivent sans expé-

rience et sans unité dans l’hémicycle,

c’était forcément écrit qu’il allait y

avoir des crispations », abonde un

autre confident du chef de l’Etat.

Alors, derrière le « calme » de façade,

c’est plutôt avec une colère froide

que Macron a accueilli la création de

ce nouveau groupe. « Beaucoup sont

des anciens du PS. C’est le fraction-

nisme, les guerres de chapelle entre-

tenues par des personnes aux pra-

tiques détestables qui ont fait leurs

classes au MJS ! », charge carrément

un visiteur régulier du palais. D’au-

tant que Taché n’a même pas pris

soin de prévenir l’Elysée avant l’an-

nonce de son départ : « Des mau-

vaises manières de petit garçon pour-

ri-gâté ! » cingle-t-on, un peu amer

au regard de la relation particulière

qu’entretenaient le président et le

député du Val-d’Oise : « Aurélien fai-

sait partie de ces parlementaires avec

qui il échangeait souvent et très di-

rectement car il était capable de lui

dire franchement, et sans gants, des

choses qui ne font pas forcément

plaisir », raconte un élu.

Sur le plan politique, la composition

de ce nouveau groupe pourrait causer

la perte de la majorité absolue, fixée

à 289 sièges, dont disposait LREM à

l’Assemblée : les Marcheurs ne sont

déjà plus « que » 295. Même s’ils

peuvent toujours compter sur le sou-

tien des 46 députés du MoDem pour

faire passer leurs textes. « Cela fait

trois ans que le MoDem est un pilier

stable et solide de la majorité. Cette

stabilité et cette solidité, c’est notre

nature », confie le président du parti

centriste, François Bayrou, dont le

poids politique va se retrouver

conforté dans cette séquence.

Un goût de déjà-vu

Tandis que Sibeth Ndiaye récuse les

accusations selon lesquelles le cur-

seur de la majorité se serait déplacé

vers la droite : « Le cap économique

du quinquennat était très clair dès le

début. Maîtrise budgétaire, déblo-

cages de l’économie, assouplisse-

ment sur le marché du travail. Nous

avons appliqué le programme de

2017 sans jamais dériver de notre

centre de gravité », assure la porte-

parole du gouvernement.

Reste que pour Macron, l’initiative

rappelle aussi de mauvais souvenirs

quand, ministre de l’Economie, il

avait eu maille à partir avec les dépu-

tés socialistes frondeurs qui s’oppo-

saient à sa loi Croissance et activité,

au point de contraindre Manuel Valls

à recourir au 49.3 pour faire adopter

son texte. « J’espère juste qu’on n’en

arrivera pas là dans les prochains

mois… », s’inquiète déjà un cadre

d’En Marche ! n■

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Parution : Quotidienne

Diffusion : 184 555 ex. (Diff. payée Fr.) - © OJD PV 2019

Audience : 1 507 000 lect. (LNM) - © AudiPresse One 2017↑ 28