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TA BLE D ES MA TIÈR ES

EEXXEERRCCIICCEESS.................................................................................................................................................................................................................................................................... 44

EXERCICE N°1 – LA TÉLÉVISION .................................................................................................. 4

EXERCICE N°2 - TÉLÉRAMA .......................................................................................................... 5

EXERCICE N°3 – L’HOMME MODERNE ........................................................................................... 8

EXERCICE N°4 – LES FRANÇAIS .................................................................................................. 10

EXERCICE N°5 – LA COMMUNICATION ........................................................................................ 12

EXERCICE N°6 – L’HYPNOSE TÉLÉVISUELLE ................................................................................ 14

EXERCICE N°7 – FÉMININ, MASCULIN ........................................................................................ 15

EXERCICE N°8 – LA VIOLENCE URBAINE ..................................................................................... 17

EXERCICE N°9 - VOCABULAIRE, GRAMMAIRE ET ORTHOGRAPHE ................................................. 18

EXERCICE N°10 - GRAMMAIRE ET ORTHOGRAPHE ....................................................................... 20

CCOORRRRIIGGÉÉSS .................................................................................................................................................................................................................................................................. 2211

CORRIGÉ N°1 ............................................................................................................................ 21

CORRIGÉ N°2 ............................................................................................................................ 23

CORRIGÉ N°3 ............................................................................................................................ 26

CORRIGÉ N°4 ............................................................................................................................ 29

CORRIGÉ N°5 ............................................................................................................................ 31

CORRIGÉ N°6 ............................................................................................................................ 32

CORRIGÉ N°7 ............................................................................................................................ 34

CORRIGÉ N°8 ............................................................................................................................ 35

CORRIGÉ N°9 ............................................................................................................................ 36

CORRIGÉ N°10 .......................................................................................................................... 38

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Les épreuves écrites sont l’épreuve par excellence dans tous les types de concours avec un temps impar-

tis et génèrent des règles de base bien précises dans la rédaction. Pour l’explication de texte, chaque

candidat a préparé, avec des livres pour la plupart, l’épreuve en effectuant des exercices sur différentes

matières et en apprenant les formules pour réussir. Et pourtant, il y aura des réussites et des échecs qui

n’auront rien à voir avec le fait même du concours.

Certains, forts de leurs niveaux scolaires, se diront : « Je ne comprends pas. Je savais tout avant, et arri-vé devant la feuille : le blocage, plus rien ! Dans ma tête, c’était un vrai embouteillage… Je ne comprends

pas, pourtant je m’étais bien préparé ! »

Intéressons-nous plutôt à ceux qui ont réussi :

• Tout d’abord ils évitent l'autosatisfaction béate en sachant que tout ce qui aura été écrit ne sera

absolument pas parfait, ne serait-ce que pour corriger les négligences d'écriture.

• Ils évitent des erreurs le jour j comme par exemple chercher à tout corriger et à tout refaire en

risquant de ne produire que des ratures ou des contradictions. Les rectifications ou les adjonc-tions de dernier moment se révèlent plus nuisibles qu'utiles, en amoindrissant la force du raison-

nement initial et en introduisant des faits inexacts ou inopportuns... parce qu’il sera trop tard !

• Ils aborderont un travail de fond et méthodique sur ce que va regarder le jury dans les nom-

breuses copies à corriger. Celui-ci va regarder :

o La forme, le style et l'orthographe (de nombreux candidats échouent car ils ne savent

plus écrire, saviez-vous que « Après que» est toujours suivi de l'indicatif (et non du sub-

jonctif, comme beaucoup l'écrivent par erreur ?).

o La présentation est évidemment un facteur incontournable.

EXPLICATION DE TEXTE

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o La copie sera corrigée sur le plan qui doit être logique et fidèle, le fond caractérisé par la

fidélité au(x) document(s) de base et le repérage et la sélection de l'essentiel (mots-clés,

idées principales du texte)

o La compréhension et la reformulation des liens entre les idées seront essentielles ainsi

que la reformulation juste de la logique d'ensemble du texte (son point de départ, ses

idées-clés, sa conclusion)

Ces quatre éléments sont fortement notés sur la notation finale. Vous devez donc en tenir compte dans la

façon dont vous aborderez ces exercices.

Faites les deux par deux, en prenant régulièrement le temps de valider la méthodologie du cours.

Il est en outre fortement recommandé d’aborder avec attention le dossier REDACTIONEL pour bien mai-

triser cette épreuve.

EXERCICES

EXE R CICE N°1 – L A TÉ LÉ VIS ION

Durée : 1h30 - coefficient 3

« Longtemps, la science à la télévision a été un objet rare, réservé aux noctambules et aux insomniaques.

Mais depuis quelques années, elle refait surface, parfois en bonne place dans les programmes. Élise Lu-

cet, qui présente « Le 19-20 » de France 3, mais aussi « Nimbus » et « Sciences 3 », estiment que ce re-

virement date de l’affaire du sang contaminé et, plus récemment, de celle de la vache folle. « Les gens se sont rendus compte que la science fait partie de leur vie quotidienne, et ont voulu comprendre ses enjeux

»… La télévision a su trouver une grande diversité d’approches pour rendre la science plus accessible.

Les grands documentaires (…) et les reportages côtoient des formats plus réduits, des émissions en pla-

teau, des cours de « cuisine scientifique » où l’on reproduit des expériences ou encore de courtes sé-

quences d’animation, souvent pleines d’inventions. L’apparition du numérique, qui permet de manipuler à

volonté les images, de simuler des expériences ou d’utiliser des trucages a été d’un grand secours, pour

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illustrer des propos qui, sans ce support, seraient restés trop abstraits … Jacques Expert, qui coordonne

les émissions scientifiques sur M6, partage l’analyse de sa consœur. « La télévision a sorti la science de

son ghetto ».

Hervé Morin, Le Monde de la Télévision,

20-21 septembre 1998

QUESTION 1 : Quelles sont les principales idées de ce texte ?

QUESTION 2 : D’après vous, quel est le sens de cette affirmation : « la télévision a sorti la

science de son ghetto » ?

QUESTION 3 : Selon vous, l’accès à la science passe-t-il essentiellement par la télévision ?

Développez.

EXE R CICE N°2 - TÉ LÉ RA MA


Avec Internet, la fonction publique est en cours de dépoussiérage. Les formulaires sont simplifiés et ac-

cessibles en ligne.

Un modem et une imprimante, c’est une file d’attente en moins : sur le site Internet de la fonction pu-

blique, 90% des formulaires sont en ligne, il suffit de cliquer, imprimer, de remplir et de renvoyer… par

voie postale. Du moins pour l’instant. Et cet embryon de cyberadministration n’est pas seulement une fa-çon de faire moderne. C’est le prélude à des simplifications administratives menées par la commission du

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même nom, la Cosa, créée par le Premier Ministre, « On est parti à la recherche des formulaires comme

des explorateurs collectionnant les papillons », s’amuse Michel Yahiel, son rapporteur général.

Première étape pour ces explorateurs ; recenser les spécimens les plus rares, comme le formulaire qui

permet de léguer de l’argent de son vivant. Deuxième étape ; supprimer certaines espèces dont l’utilité

n’est pas forcément flagrante, en tout six cents formulaires, dont la fiche d’état civil. Enfin, imaginer la mise en ligne. C’est alors que les défauts de versions papier ont sauté aux yeux : les webmestres* des

ministères comme les ergonomes spécialistes du multimédia ont ainsi détecté le placement peu judicieux

d’un bloc de texte, la taille trop petite des caractères, la succession illogique de questions. Du coup, le Net

a provoqué un dépoussiérage général des papiers administratifs, ce qui simplifiera aussi la vie des non

connectés (…).

Et la remise en cause ne s’arrête pas là, car mettre en ligne, c’est aussi mettre en commun. « Sur le net, chaque service peut jeter un œil au formulaire des autres », dit Laurence Lome, chargée de la mission «

nouvelles technologies » au sein de la Cosa. Ce qui était rarement le cas auparavant. De ces regards croi-

sés naît une certaine émulation. Sur le site de Cosa, un petit logiciel permet aux administrations qui fabri-

quent un formulaire de le tester elles-mêmes, avec des critères précis, des cases à cocher.

À la fin, elles reçoivent une note qui permet, si elle est bonne, de se voir décerner un label « administra-tion 2000 », ce qu’aucun ministère ne voudrait manquer.

Enfin, grâce au Net, les usagers eux-mêmes participent à l’évolution de l’administration : sur le site de la

fonction publique, les internautes laissent chaque jour une cinquantaine de messages électroniques avec

leurs remarques et leurs suggestions. Éviter, par exemple, d’avoir à répéter dix fois son adresse au cours

de la procédure… « De cette correspondance, il se dégage une certaine empathie – j’allais dire solidarité -

un peu comme celle qui unit les motards sur la route », constate Michel Yahiel (…).

D’après l’article de David Groison, Télérama, 4 avril 201.

* le terme « webmestre » signifie : maîtres de web.

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1. Compréhension de texte

QUESTION 1 : Proposez un titre à ce texte et justifiez-le.

QUESTION 2 : De quelle application d’Internet pour la fonction publique est-il fait mention

dans ce texte, quels en sont ses objectifs et ses conséquences ?

QUESTION 3 : Comment comprenez-vous ce passage de texte : « Et cet embryon de cybe-

radministration n’est pas seulement une façon de faire moderne » ?

QUESTION 4 : Résumez l’idée essentielle du 4e paragraphe : « Et la remise en cause … vou-

drait manquer ».

2. Grammaire

QUESTION 1 :

Soit la phrase : « Cette secrétaire expérimentée prépare consciencieusement ses dossiers

afin que la réunion se déroule au mieux ».

1) Donnez la nature et la fonction des mots soulignés.

2) Citez la proposition subordonnée de cette phrase, donnez sa nature précise et sa fonc-

tion. 3) Donnez le mode et le temps de conjugaison du verbe « se déroule » dans la phrase

précitée.

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QUESTION 2 : Transcrivez le passage suivant à la voix passive : « La secrétaire expérimentée

prépara consciencieusement les dossiers ».

QUESTION 3 : Recopiez les phrases suivantes en rétablissent, si nécessaire, leur orthographe

correcte :

L’homme parut épuisé. Une chaleur suffoquante avait fréquemment sévit. Elles se sont tout

de suite plu. S’il faisait beau dimanche, je partirai volontiers faire une randonnée. Exceptés

certains accords pris avec les riverains, aucune déroguation ne sera accordée.

QUESTION 4 : Proposez un synonyme à chacun des mots suivants :

• Incidence (sur un fait)

• Consensus

QUESTION 5 : Expliquez le mot « pallier » dans le passage suivant : « Il convient de pallier la

pénurie de main d’œuvre qualifiée ».

EXE R CIC E N°3 – L ’ H OMME M ODE R NE

Durée : 1 h 30 – Coefficient 3

L’homme moderne est profondément affecté par un décalage : il a à sa disposition quantité d’outils tech-

niques, mais il ne possède pas les clés du bonheur. Jusqu’au XVIIe siècle, l’humanité occidentale, notre

chrétienté, croyait à la fin prochaine du monde. L’humanité apparaissait alors comme vieille au jugement

même de l’élite. Christophe Colomb prévoyait que la fin du monde surviendrait en 1656. Luther disait, au

milieu du XVIe siècle, que l’humanité en avait encore au maximum pour cent ans. Avec l’apparition de la

science et l’étude des fossiles au XVIIIe siècle, on a découvert que le monde, la Terre, l’humanité étaient

beaucoup plus anciens qu’on ne l’avait cru. À ce moment-là naît l’idée que l’humanité est en progrès et va

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vers une ère de bonheur que produiront les connaissances scientifiques. Le salut de l’humanité allait sur-

gir du progrès de l’instruction, des connaissances et des techniques. On ne le croit plus. Je n’attends pas

le bonheur de mon ordinateur.

Jean Delumeau, Entretien, Le point, 18 Novembre 2004.

QUESTION 1 : Proposez un titre à ce texte.

QUESTION 2 : Expliquez les expressions suivantes :

• L’homme moderne (ligne 1)

• Les clés du bonheur (ligne 4)

• L’élite (ligne 8)

• Une ère de bonheur (ligne 18)

QUESTION 3 : Pourquoi Christophe Colomb et Luther sont-ils cités par l’auteur ?

QUESTION 4 : En une quinzaine de lignes, indiquez à quoi, selon vous, peut servir le progrès technique.

Important :

Il sera tenu compte de l’orthographe.

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EXE R CICE N°4 – LE S F RA NÇA IS

Durée 1h30 - Coefficient 3

Épreuve écrite d'explication d'un texte d'ordre général consistant en la réponse à des ques-

tions destinées à vérifier les capacités de compréhension du candidat et son aptitude à re-

transcrire et ordonner les idées principales du texte.

LES FRANÇAIS

C'est une bien étrange chose qu'une nation. Conjugaison des contraires, l'unité est son âme et la diversité sa richesse. “La France, écrivait le grand historien Fernand Braudel, aura vécu sans fin, elle vit encore,

entre le pluriel et le singulier.”

Le singulier, c'est cet espace hexagonal varié et harmonieux, une langue aux consonnes adoucies et aux

voyelles nuancées, des règles et des lois communes, un État central fort, une mystique aussi.

Le pluriel, ce sont les femmes et les hommes qui composent ce pays, 60 millions d'individus qui mélan-

gent tant et tant d'hérédités, une extraordinaire mosaïque de visages, de tempéraments, de caractères ou

de métiers. Dans l'histoire de France, les Français sont la houle, cet infini de vagues dissemblables qui se

mêlent et se démêlent dans des hauts et des bas pour former l'écume des jours et l'océan du temps.

Si la France est une image ou une idée, les Français sont sa chair, le foyer de sa grandeur et la source de

ses vicissitudes. Elle n'est que ce qu'ils en font. Il y a toujours une France après la France parce que ce

peuple imprévisible, finalement, ne sombre jamais. Sa vitalité finit toujours par dominer ses capitulations

et le meilleur par triompher du pire.

Pour autant, malgré ses rodomontades cartésiennes, le Français n'est pas homme de pure raison. Son trait principal est la cyclothymie, tant il alterne les périodes d'exaltation et de dépression. Cette ambiva-

lence psychologique fait qu'il n'est pas si facile d'extraire le diamant du filon et d'identifier les ressorts

vrais des Français. Il faut balayer le factice, défaire l'emballage et décaper. Le Français (version 1870,

1940, 1958, années 90, etc.) peut aussi bien rétrécir au lavage que se transfigurer (version siècle des

Lumières, Révolution française, Trente Glorieuses, etc.). Dans sa variante IIIe millénaire, le voici, en tout

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cas, requinqué : il y a trois ans encore, marqué par deux décennies de récession, il était gris, morose et

tristounet ; aujourd'hui, il se laisse aller gaillardement à l'optimisme et a moins peur du lendemain. Il

crée, il entreprend, il se décentralise, il s'exporte, il européanise, il mondialise, il voyage, il humanitarise, il

pacse, il judiciarise, il écologise, etc. Bref, les Français sont, à nouveau, en mouvement. Fini le voir-venir

des années taupe, le présent dessine des années mixtes, cigale-fourmi. Ce mélange de prodigalité et de

mesure s'explique peut-être parce que la France, minée par sa crise politique, est moins en forme que les

Français eux-mêmes. Le visage pâlichon de nos dirigeants décalque mal, en effet, la belle apparence des

Français saisis par le photographe Yann Arthus-Bertrand. Dans l'objectif de ce magicien de la Terre, des paysages et des êtres, ces femmes et ces hommes ne constituent pas une simple galerie de portraits. La

représentation photographique fait, ici, leçon et information. Ces personnages, avec leur métier et leur

épaisseur de vie, forment une trame. Derrière les visages, les attitudes et les pauses se dévoile, sans si-

mulacre, une vérité française, un peuple qui vient de loin et poursuit son aventure sans dilapider son héri-

tage. La profondeur du temps est là: Ces individus sont les acteurs, au présent, d'une des plus vieilles na-

tions du monde et d'une société pleine d'histoires, qui ne manque pas de mots de passe pour pousser la

porte de 2001 et des années à suivre.

QUESTION 1 : Vous expliquerez le sens, dans le texte, des 10 expressions ou mots suivants :

• une mosaïque

• l'écume des jours et l'océan du temps

• ses rodomontades

• la cyclothymie

• le factice

• siècle des Lumières

• il se décentralise

• il pacse

• une trame

• simulacre

QUESTION 2 : Quelle est l'idée générale du texte ?

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QUESTION 3 : Quelles sont les caractéristiques des Français selon l'auteur ?

EXE R CICE N°5 – L A COMMU N ICATI ON

Durée : 1 h 30 - Coefficient : 3

Explication d'un texte d'ordre général consistant en la réponse à des questions destinées à vérifier les capacités de compréhension du candidat et son aptitude à retranscrire et à or-

donner les idées principales du texte.

Note éliminatoire : < 5/20

Une éternelle promesse : les paradis de la communication

Avec les "autoroutes de l'information" de cette fin de siècle, le globe est reparti pour un nouveau tour sur

le carrousel des utopies. En 1994, le discours du vice-président des Etats-Unis, M. Albert Gore, justifiant

devant un parterre d'experts de l'Union internationale des télécommunications à Buenos-Aires le projet

des «infrastructures de l’ère globale» du troisième millénaire au nom de la lutte pour l'abolition des grands déséquilibres sociaux sur la planète a mis au goût du jour high-tech (1) une mythologie aussi an-

cienne que l'idée de modernité, et l'idéal de l'introuvable «société de la transparence».

La reproduction cyclique du discours sur les vertus thaumaturgiques (2) de la communication en cache

une autre, celle de la Realpolitik (3) des luttes pour le contrôle des dispositifs communicationnels, l'hégé-

monie sur les normes et les systèmes. A l'aube de l'ère néotechnique, en 1881, se tenait à Paris la pre-

mière exposition internationale de l'électricité. Dans le cadre de cet événement, se réunirent les délégués des puissances propriétaires des brevets de cette invention afin de décider de l'adoption des unités de

mesure universelles, tels l'ampère, le volt, etc. A la différence des Expositions universelles, aucun État

souverain de la périphérie ne fut convoqué à ce sommet...

A l'aube de l'ère du multimédia, fin février 1995, les pays du G 7 (les pays les plus riches, à l'exclusion des

pays des tiers-mondes) ont tenu leur conclave à Bruxelles, en présence de M. Albert Gore, pour discuter, de concert avec les grands industriels de l'audiovisuel et de la télématique, de la mise en place non seu-

lement des fameuses «autoroutes», mais de la «société de l'information». Le groupe a préconisé une

ample déréglementation des télécommunications, mais n'a pas voulu s'engager dans les questions «trop

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polémiques par nature» du contenu des nouvelles voies électroniques. Dans un monde orphelin de

grandes utopies politiques, l'utopie technicienne sert de monnaie d'échange aux idéologues du marché

global en temps réel.

Le mythe égalitariste de la communication demeure plus que jamais en porte à faux avec les logiques de

ségrégation technologique qui a bien du mal à se trouver. (...)

Armand MATTELART - LE MONDE DIPLOMATIQUE – nov. 1995

(1) de technologie avancée

(2) miraculeuses

(3) politique basée sur l'analyse des réalités de tous ordres (par opposition à une politique d'idée)

QUESTION 1 : Selon l'auteur, en quoi l'idée que la communication par les autoroutes de

l'information favorise l'égalité entre les hommes est-elle un mythe ?

QUESTION 2 : Pourquoi l'auteur évoque-t-il la première exposition internationale de l'électri-

cité de 1881 ?

QUESTION 3 : Expliquez les mots : utopie - conclave - hégémonie – polémique

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EXE R CICE N°6 – L ’ HY P NOS E TÉ LÉ VISU EL LE


L'HYPNOSE TÉLÉVISUELLE

Quelle est au juste la place de la télévision dans la vie d'un jeune français d'aujourd'hui ? On ne se

trompe sans doute pas en disant que celui-ci passe environ mille heures par an devant le poste familial alors qu'il ne consacre guère que huit cents heures à la classe, tout au moins dans l'enseignement secon-

daire. Le fait est donc établi ; il faut l'admettre bien qu'il soit à peine imaginable. Dès lors, comment ne

poserait-il pas un problème ?

Les parents qui sont aujourd'hui quinquagénaires ont vécu l'irruption de la télévision dans le cercle de la

famille. Ils se souviennent que ce fut presque toujours un événement et que, aussitôt, le poste est deve-nu le principal centre d'intérêt dans la maison. Des changements décisifs n'ont pas tardé à s'imposer, les

uns visibles, les autres cachés.

De cette désorganisation de la vie familiale, les enfants sont évidemment les premières victimes. Elle rend

les adultes indisponibles à leur égard et les prive d'interlocuteurs qui leur sont indispensables : plus per-

sonne pour écouter leurs petites histoires, qui leur donnerait l'occasion de s'extérioriser et de confier tant

de choses pour eux utiles à dire et, pour les parents, à savoir. Mais inversement, ils n'entendent plus beaucoup leurs parents et n'appartiennent donc plus à leur monde.

Cependant, la télévision n'influence pas seulement les enfants par la place qu'elle prend dans la vie fami-

liale et les contrecoups qui en résultent, elle agit aussi par les effets qu'elle exerce directement sur leur

esprit. Chacun sait qu'ils sont en général extraordinairement malléables, mais on n'y pense guère dans le

cas particulier.

On ne peut en effet prétendre que la télévision soit un divertissement qui suscite l'activité et qui pousse à

exercer ses talents ! Elle est excellente pour les personnes âgées qui ont besoin de se distraire, et nous

serons sans doute contents de la trouver un jour, à l'âge de la retraite. Mais pour les jeunes ? Pour les

enfants ? Ne risque-t-elle pas de leur inculquer la passivité ? C'est une critique que l'on a formulée très

tôt. L'immobilité de l'enfant devant l'écran symbolise et manifeste un abandon psychologique total. Est-ce

bien l'attitude mentale qui lui permet de s'instruire ? N'est-elle pas le contraire de l'effort intellectuel et peut-on s'enrichir l'esprit et se former sans cet effort ?

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Une question se pose alors : la télévision peut-elle vraiment instruire ? Met-elle l'esprit dans les conditions

nécessaires pour qu'il puisse assimiler, c'est-à-dire enregistrer et comprendre ? Si l'on y réfléchit, il appa-

raît que son efficacité didactique est réduite pour deux raisons : d'abord les images qu'elle nous offre dé-

filent trop vite, ensuite, ce ne sont que des images.

Jean Cluzel - Le Monde 13/4/78

QUESTION 1 : Quels sont les arguments de l’auteur contre la télévision ?

QUESTION 2 : Expliquez les mots et expressions suivantes dans le texte :

• malléables

• efficacité didactique

QUESTION 3 : Développez deux contre-arguments à la thèse de l’auteur.

EXE R CICE N°7 – FÉ MI NI N, M AS CULI N


" ÉTERNEL FÉMININ, ÉTERNEL MASCULIN "

Que faut-il penser des différences psychologiques entre les deux sexes, qu'elles soient intellectuelles ou

affectives ?

Un fait tout d'abord s'impose, à savoir que la différenciation biologique des sexes n'introduit entre eux au-cune vraie inégalité d'intelligence. Le quotient intellectuel n'est pas, en moyenne, plus élevé chez les gar-

çons que chez les filles. Il y a assez de femmes de génie pour qu'on ne puisse accuser les hormones fé-

minines de faire obstacle à l'épanouissement des plus hautes qualités intellectuelles.

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Mais à défaut d'inégalité, n'y a-t-il pas des différences dans les qualités intellectuelles des deux sexes ?

On dit que l'homme est plus créateur, plus apte aux études scientifiques. Davantage encore, dans le do-

maine du caractère, on établit des différences entre l'homme plus agressif, plus orgueilleux, et la femme

plus timide, plus sensible, etc.

Mais dans tout cela, quoi d'inné et quoi d'acquis ? Quoi d'héréditaire et quoi de circonstanciel ? Lorsque

nous parlons de l'homme et de la femme, il ne faut jamais oublier que nous comparons non pas deux

types naturels et biologiques, mais deux types artificiels et sociaux...

Éducation familiale et scolaire, relations avec les parents et avec les étrangers, habillement, coiffure, jeux, traditions affectives ou culturelles, tout diffère pour le petit garçon et la petite fille. Toute la société, dès

la naissance, pèse insidieusement sur l'individu pour le rendre conforme à un certain idéal conventionnel.

" L'éternel masculin " et " l'éternel féminin " sont, pour une large part, l’œuvre de la société. En fin de

compte, les poupées et les soldats de plomb n'auraient-ils pas autant de responsabilité que les données

biologiques dans la différenciation psychologique de l'homme et de la femme.

Extrait de L'homme, de Jean Rostand

QUESTION 1 : Quelle est la thèse de l’auteur ? La citer telle qu’elle apparaît dans le texte et l’expliquer brièvement.

QUESTION 2 : Expliquez en 10 à 15 lignes les mots et expressions suivantes dans le texte :

• inné et acquis

• insidieusement

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EXE R CICE N°8 – L A VI OLE NC E UR BAI NE


La violence urbaine

La violence est un phénomène propre au XXe siècle ; telle est l'impression qui pourrait ressortir de l'abon-

dance des discours et des écrits. Surgie de la société de grande consommation et des frustrations qu'elle

a engendrées, elle s'étendrait avec son corollaire, la peur. Avec le XXe siècle seraient nés les plaisirs de la

violence gratuite, symbolisés au début des années 70 par le film Orange mécanique, les attentats, les at-

taques nocturnes pour quelques francs, les enfants assassinés, et les violences contre les biens.

Le XXe siècle, période de violence, trouverait son symbole avec New York, le mythe New York, sommet de

cette pyramide d'horreur. Un monstre urbain où dix millions de verrous et de portes blindées claquent dès

quatre heures de l'après-midi, New York au métro sanglant, aux poignards de Harlem, New York fascinant

de violence.

Peut-on donner à ces peurs un fondement scientifique ? [...]

En additionnant les attaques à main armée, les actes de terrorisme, les vols de sacs à main, les viols –

sortis du silence – sans doute peut-on momentanément soutenir que la violence a augmenté depuis dix

ans ou vingt-cinq ans ? Mais en examinant une plus longue période – un siècle et plus, – on constate que

la violence a diminué. Les rues de Paris sont, de jour comme de nuit, beaucoup plus sûres qu'au début du

siècle. Sur les routes, on redoute plus les collisions que les rencontres de brigands. L'examen statistique

montre également que la peur, la psychose de la violence apparaît et disparaît à intervalles irréguliers, sans rapport avec la courbe de la violence.

Josyane Savigneau - Le Monde - Dossiers et documents 1979

QUESTION 1 : Quelle est la thèse de l’auteur et quel est le type d’argument qu’il développe pour la démontrer ?

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QUESTION 2 : À quoi reconnaît-on que l’auteur est en désaccord avec la thèse qu’il énonce au début du texte ?

QUESTION 3 : En une vingtaine de lignes, développez votre opinion à ce sujet.

EXE R CICE N°9 V OC A BU L AIRE , GR A MMAI RE E T OR TH OGR A P HE

QUESTION 1 : Dans ce texte, cinq mots impropres doivent être remplacés par les termes exacts, quatorze mots contenant des fautes de grammaire et orthographe doivent être re-

trouvés et écrits correctement.

Conseil :

Vous devez souligner dans le texte les mots impropres ou mal orthographiés et rétablir les termes corrects sur les pointillés placés à cet effet.

Le riche parfum des roses embaumait l’atelier et quand la légère brise d’été remuait les arbres du jardin il

venait, par la porte ouverte, une lourde odeur de lilas où l’arôme plus délicat des aubépines rougissantes.

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Du coin du sofa où il était allongé sur des coussins de cuir perçant, et tout en fumant, selon son habitude,

d’innombrables cigarettes, Lord Henry Wotton appercevait la rayonnante floraison d’un cytise, dont les grappes de miel et les flexibles bareaux semblaient écrasés sous le poids flamboyant de leur propre beau-

té.

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Par instant, des vols d’oiseau projettaient leurs ombres fantastiques sur les hauts rideaux de tussor tirés devant la fenêtre aux larges baies, et produisaient momentannément une sorte d’effet japonais. Et Lord

Henry songeait à ces peintres de Tokyo, aux visages de jade pâle, dont tout l’effort tendait, dans un art

fatalement immobile, a donné la sensation de la vitesse et du mouvement.

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Dans un bourdonnement maussade, des abeilles s’évertuaient à pendre les hautes herbes mûres, et

s’obstinaient dans une ronde monotone autour des urnes dorés et poudreux d’un chèvrefeuille solitaire ;

et leur murmure alourdissait encore une accablante paix. Les bruits confus de Londres arrivaient, pareil

aux notes bourdonnantes d’un orgue éloigné.

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Au milieu de la pièce s’étalait, sur un haut chevalet, le portrait en pied d’un jeune homme d’une extraor-

dinaire beauté ; et, face au portrait, à légère distance, l’artiste lui-même était assis, ce Basil Hallward,

dont la disparition soudaine, il y a quelques années, émue si fort la société et donna lieu à temps

d’étranges suppositions.

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Le peintre contemplait la gracieuse et avenante figure si habituellement rendu par son pinceau. Un sou-

rire satisfait vint éclairer ses traits et paru vouloir s’y attarder. Mais, brusquement, l’artiste se redressa, les

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yeux clos, les doigts posés sur les paupières, comme s’il cherchait à empoisonner dans son cerveau

quelque rêve étrange, dont il redoutait à se dégager.

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray.

EXE R CICE N°1 0 GR A MMAI RE E T OR TH OGR A P HE

QUESTION 1 : Dans ce texte, deux mots manquants, une impropriété (contraire), onze mots comportant des fautes de grammaire ou d’orthographe.

Important :

Vous devez souligner dans le texte les mots impropres ou mal orthographiés et rétablir les termes corrects sur les pointillés placés à cet effet.

Il était dix heures à peu près quand Madeleine entra, changée à faire peur et méconnaissable aussi,

comme un convalecent que la mort a touchée de près…

« Vous partez demain, me dit Madeleine en me parlant debout, et j’étais debout comme elle. – Oui, lui

dis-je.- Et nous ne nous reverrons jamais ! » Je ne répondis pas.

« Jamais, reprit-elle ; entendez-vous ? Jamais. J’ai mis entre nous le seul obstacle qui puisse nous séparer sans idée de retour. »

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Je me jetais à ses pieds, je pris ses deux mains sans qu’elle y résista ; je sanglottais. Elle eut une courte

faiblesse qui lui coupa la voix ; elle retira ses mains et me les rendit dès qu’elle eut repris sa fermetée : «

Je ferais tout mon possible pour vous oublier. Oubliez-moi, cela vous sera plus facile encore. Mariez-vous,

plus tard, quand vous voudrez. Ne vous imaginez pas que votre femme puisse être … de moi, car à ce

moment-là je serais morte ou heureuse, ajouta-t-elle, avec un tremblement qui faillit la renverser. Adieu.

»

Je restai à genou les bras étendus ; attendant un mot plus doux qu’elle ne disait pas. Un dernier retour de

faiblesse ou de pitié le lui arracha : « Mon pauvre ami ! me dit-elle ; il fallait en venir là. Si vous saviez

combien je vous aime ! Je ne vous l’aurai pas dit hier ; aujourd’hui cela peut s’avouer, puisque c’est le

mot défendu qui nous sépare. »

Elle, exténuée toute à l’heure, elle avait retrouvé par miracle je ne sais quelle ressource de vertue qui la raffermissait à mesure. Je n’en avais plus aucune.

Elle ajouta je crois, une ou deux… que je n’entendis pas, mais elle s’avança doucement comme une vision

qui s’évanouie, et je ne la revis plus, ni ce soir-là, ni le lendemain, ni jamais.

CORRIGÉS

COR RIGÉ N°1

Question 1 : Nous donnons ici schématiquement, les idées du texte. Votre réponse, en revanche doit être

complètement rédigée. Vous ferez une petite phrase introductive en reprenant la question à la forme af-

firmative.

REPONSE

À la télévision, la science est de nouveau présente à des heures de grande écoute.

Prise de conscience des impacts de la science sur la vie quotidienne, à la suite de certains drames comme

« le sang contaminé », « la vache folle ».

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La télévision offre diverses approches permettant une bonne vulgarisation scientifique. Le contenu des

misions est enrichie par l’apport du numérique.

La télévision rend la science plus familière.

Question 2 : « La télévision a sorti la science de son ghetto ».

L’explication des mots débouche sur le sens global de la phrase.

REPONSE

La science représente un ensemble de connaissances dont la compréhension est jugée difficile et dont l’accès était traditionnellement réservé à une élite formée et spécialisée. Or, grâce à l’action du médium

télévision, la science n’est plus coupée d’une bonne partie de la population : elle devient, au contraire,

familière à un auditoire sensibilisé par des émissions pratiquant une bonne vulgarisation scientifique.

Question 3 : La consigne « développez » indique qu’il faut décrire les aspects qui constituent votre argu-

mentation.

Comme toujours, il faut une réponse structurée ; nous proposons ici un plan, en deux parties, du type : non, mais. Très schématiquement, voici, en substance une indication du contenu possible de chacune des

parties :

REPONSE

Non : l’accès à la science ne passe pas essentiellement par la télévision. Il y a tout d’abord l’apport d’un

milieu familial, culturel… puis le goût personnel propre à chaque individu… Enfin, l’éducation donnée par

l’école, ses contenus qui sont autant d’initiatives…

Mais : en l’absence de milieu porteur, d’un intérêt personnel et enfin d’un éveil réussi pendant la scolarité,

la télévision peut être la dernière possibilité de s’intéresser aux questions scientifiques d’autant que le

quotidien finit par réserver ces domaines aux spécialistes.

Alors, la télévision, de façon ludique…

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COR RIGÉ N°2

1. Questions de Compréhension de texte

Question 1 : Proposez un titre à ce texte et justifiez le :

REPONSE

Exemples au choix :

Les « services » administratifs se virtualisent

La simplification des procédures grâce au Net

Justificatif : le titre reprend ou évoque obligatoirement le thème et l’idée essentielle : Internet au ser-

vice de la fonction publique et plus précisément les « services administratifs, services émetteurs et ser-

vices rendus.

Attention ! Le candidat ne doit proposer qu’un seul titre. Deux, voire plusieurs titres = 0 à la question.

Question 2 : De quelle application d’Internet pour la fonction publique est-il fait mention dans ce texte,

quels en sont ses objectifs et ses conséquences ?

REPONSE

Entièrement rédigée, les différentes parties de la réponse seront liées – ne pas se contenter du texte re-

copié même si quelques citations significatives sont nécessaires – minoration pour syntaxe, orthographe

… incorrectes, à l’appréciation du correcteur.

Fondement de la réponse :

Dès le début du texte, on découvre qu’il est question de la mise en ligne d’un pourcentage élevé de for-

mulaires administratifs « 90% » sur le site Internet de la fonction publique, dans le cadre d’une simplifica-

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tion des démarches administratives. Pour ce faire, les formulaires ont dû être recensés, mis à jour et sim-

plifiés, voire supprimés pour certains, ce qui profite aux internautes mais également aux non connectés.

« Avec Internet, la fonction publique est en cours de dépoussiérage ». De plus, la pratique du Net permet

aux usagers de s’exprimer et de participer à l’évolution de l’administration.

Question 3 : Comment comprenez-vous ce passage de texte : « Et cet embryon de cyber-administration

n’est pas seulement ne façon de faire moderne » ?

REPONSE

Il convenait de commencer par expliquer « embryon », « cyber-administration » et « faire moderne »

pour déboucher sur l’explication contextuelle, à savoir : la motivation pour « mettre en ligne » les formu-

laires administratifs sur un site Internet n’est pas celle qui consisterait à être seulement dans « l’air du temps », simplement pour utiliser comme dans d’autres secteurs les nouveaux outils, mais un réel souci

d’apporter une aide au public en simplifiant des documents administratifs ; cette opération n’est qu’un

début « c’est le prélude à des simplifications administratives ».

Question 4 : Résumez l’idée essentielle du 4e paragraphe : « Et la remise en cause … voudrait manque ».

REPONSE

La réponse traduit l’idée que « mettre en ligne » c’est aussi

« mettre en commun » les expériences en les dévoilant. Cet

échange de compétences va dans le sens de l’amélioration

des formulaires dont il est question.

2. Questions de Grammaire

Question 1 : Soit la phrase : « Cette secrétaire expérimentée prépare consciencieusement ses dossiers afin que la réunion se déroule au mieux ».

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REPONSE

a. Cette : adjectif démonstratif féminin singulier détermine le nom « secrétaire ».

Consciencieusement : adverbe de manière invariable complète, précise ou modifie le sens du verbe « prépare » ou préparer.

b. « afin que la réunion se déroule au mieux » : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la lo-

cution conjonctive « afin que » complément circonstanciel de but du verbe « prépare ».

c. mode : subjonctif ; temps : présent.

Question 2 : Transcrivez le passage suivant à la voix passive : « La secrétaire expérimentée prépara cons-

ciencieusement les dossiers ».

REPONSE

Les dossiers furent préparés consciencieusement par la secrétaire expérimentée.

Question 3 : Recopiez les phrases suivantes en rétablissent, si nécessaire, leur orthographe correcte

REPONSE

L’homme parut épuisé. Une chaleur suffocante avait fréquemment sévi. Elles se sont tout de suite plu. S’il faisait beau dimanche, je partirais volontiers faire une randonnée. Excepté certains accords pris avec les

riverains aucune dérogation ne sera accordée.

Question 4 : Proposez un synonyme à chacun des mots suivants :

REPONSE

Vous devez proposer obligatoirement un seul mot de même sens et de même nature :

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• Incidence (sur un fait) : répercussion ; impact ; conséquence

• Consensus : accord ; entente ; unanimité

Question 5 : Expliquez le mot « pallier » dans le passage suivant : « Il convient de pallier la pénurie de

main d’œuvre qualifiée ».

REPONSE

S’attendre au sens courant du verbe « pallier » : remédier à quelque chose.

Donner une explication contextuelle : il s’agit dans cette phrase de trouver une solution pour combler un

manque de main d’œuvre qualifiée.

La réponse doit être entièrement et correctement rédigée, correctement orthographié (sinon minoration à

l’appréciation du correcteur).

COR RIGÉ N°3

Question 1 : Proposez un titre à ce texte.

REPONSE

Pour trouver un titre, posez deux questions suivantes, puis fabriquez un titre avec les réponses obtenues :

de quoi s’agit-il ? Du rapport progrès et bonheur (thèmes). Qu’est ce que l’auteur veut montrer ? Que le

progrès technique n’a pas fourni les clés du bonheur (thèse).

Proposition de titre : Progrès technique et bonheur : de la loi au doute.

Question 2 : Expliquez les expressions suivantes :

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REPONSE

« L’homme moderne » : L’adjectif « moderne » est synonyme d’actuel, de contemporain. Dans le

texte, l’auteur dit que l’homme de notre temps est affligé par l’écart qu’il constate entre l’importante

technologie mise à sa disposition et l’impossibilité, malgré cela, d’accéder au bonheur.

« Les clés du bonheur » : Cette expression est une métaphore désignant l’ensemble des moyens sus-

ceptibles de permettre à un individu d’accéder à un état de conscience pleinement satisfaisant. Dans le

texte, l’homme se rend compte que la technique n’est pas la source d’un tel bien-être, d’une telle béati-

tude.

« L’élite » : Ce mot désigne les personnes qui occupent le premier rang de par leur formation, leur cul-

ture. Dans le texte, il est observé qu’au XVIIe siècle, même l’élite partageait la croyance d’une humanité

vieillie et proche de sa fin.

« Une ère de bonheur » : L’homonyme « ère » a le sens de période de temps de longue durée. Il s’agit

donc d’un âge fait de plaisir et d’enchantement. L’idéologie du progrès, qui se met en place à partir du

XVIIIe siècle, est fondée sur l’idée d’une amélioration constante de l’homme, cela devant conduire à une situation de bonheur permanent…

Question 3 : Pourquoi Christophe Colomb et Luther sont-ils cités par l’auteur ?

REPONSE

L’auteur cite deux personnages historique fort connus, Christophe Colomb et Luther, parce qu’ils symboli-sent, tous les deux, une rupture dans le champ historique. En effet, Christophe Colomb par sa découverte

de l’Amérique en 1492, donne en quelques sorte le coup d’envoi d’une nouvelle période dites des

« grandes découvertes » ; de même, Luther rompt, au XVIe siècle avec le catholicisme, permettant ainsi

la naissance du protestantisme.

Or, ces deux personnages qui vont changer l’Histoire demeurent mentalement dans les perceptions du

monde avant que l’idée de progrès ne s’installe. Ce qui est intéressant aussi c’est qu’ils sont à la charnière de ces deux mondes.

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Question 4 : En une quinzaine de lignes, indiquez à quoi, selon vous, peut servir le progrès technique.

REPONSE

Considérant les autres questions, on peut estimer le temps de réalisation, pour cette question, d’environ 45 minutes. On considère qu’une ligne doit comporter en moyenne à peu près 10 mots.

La question « à quoi peut servir le progrès technique » comporte implicitement la question « à quoi ne

peut pas servir le progrès technique ». À cela le texte répond en profondeur : le progrès technique ne

donne pas les clés du bonheur. Que reste-t-il alors ? C’est autour de cette problématique, que vous cons-

truirez un petit commentaire structuré.

Le progrès c’est, littéralement, la marche en avant. Associé à l’adjectif « technique », cette dynamique est

alors caractérisée par un ensemble de procédés fondés sur la connaissance scientifique et qui permettent

d’agir sur la nature. Mais « à quoi peut servir le progrès technique ? » et surtout, « maître et professeur

de la nature », selon le mot de Descartes, conduit-il au bonheur ? Depuis la révolution industrielle et

technique du XIXe siècle, le développement des connaissances et des structures économiques ouvre la

perspective d’un humanité avançant sur la voie du progrès des techniques et de ‘amélioration corrélative des conditions de vie:

En effet, c’est grâce au progrès technique que l’homme a pu vaincre la millénaire fatalité qui pesait sur

lui : la famine. En remplaçant la pénurie par l’abondance, la technique a montré aussi qu’elle ne suppri-

mait pas le travail : elle le déplace et le crée.

De plus, en délivrant l’être humain des tâches purement mécaniques, répétitions des gestes identiques, la

technique lui laisse ce qu’il y a de plus noble en lui : la pensée. Par ailleurs, le progrès technique sert à

nous rendre puissants. Or, plus un homme est puissant, plus il est libre. Ainsi, la voiture, la télévision,

l’ordinateur nous ouvrent l’espace et le temps, le monde de la nature et celui des hommes. Enfin, le pro-

grès technique au service de l’art a permis à la création, qu’elle soit musicale, picturale, architecturale …,

d’explorer, d’inventer en quelque sorte de nouveaux mondes.

L’utilité du progrès technique n’est donc plu à démontrer.

Pourtant, deux ombres limitent cette vision idyllique du progrès technique, allant jusqu’à en contester

l’existence et donc l’utilité : d’une part, le monde moderne a forgé une nouvelle image du bonheur à par-tir des progrès scientifiques et techniques. Or, le monde moderne technique, noyé dans les objets de la

consommation, n’a pas réussi à rendre l’homme heureux ni à donner un sens à sa vie. D’autre part, si le

progrès technique a résolu d’ancien problèmes, il en a créé de nouveaux forts et terrifiants : menace nu-

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cléaire et clonage humain sont, entre autres, l’expression de l’ambivalence radicale du progrès technique

au point, désormais, que nombre de chercheurs pensent que la technique ne peut servir et conduire qu’à

la perte de l’homme.

Si l’intérêt matériel du progrès technique est évident, il faut néanmoins abandonner l’idée simpliste qu’il

est la locomotive entraînant derrière elle les progrès sociaux, politiques et moraux. Plus que jamais, l’utilité du progrès technique est à définir.

COR RIGÉ N°4

Question 1 : Vous expliquerez le sens, dans le texte, des dix expressions suivantes.

REPONSE

Une mosaïque : L’auteur compare la diversité des “visages”, des “tempéraments”, des “caractères” et

des “métiers” des Français à l’ouvrage qui consiste à assembler des petits carreaux multicolores pour for-

mer un ensemble cohérent et harmonieux.

L’écume des jours et l’océan du temps : Cette formule poétique clôt la métaphore filée de la mer uti-

lisée pour décrire l’histoire et le quotidien des Français. L’ « écume des jours », outre l’allusion au roman

de Boris Vian, désigne les petits instants fugitifs qui forment la vie quotidienne, tandis que “l’océan du

temps” fait référence à la grandeur et à la profondeur de l’histoire de France.

Ses rodomontades : Ce mot dérive du nom d’un personnage du Roland furieux de L’Arioste. Il désigne

les propos et les actions d’un personnage fanfaron. L’expression “rodomontades cartésiennes” exprime le fait que le Français, selon l’auteur, est fier et proclame haut son attachement à la raison.

La cyclothymie : Ce terme, d’origine médicale, est défini dans la fin de la phrase : il s’agit d’une “alter-

nance de périodes d’exaltation et de dépression”, qui serait le trait de caractère principal des Français.

Le factice : L’auteur suggère par cette expression que le vrai caractère du Français est dissimulé sous

des traits artificiels, et sans valeur.

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Siècle des Lumières : Cette appellation désigne le XVIIIe siècle français, durant lequel brillaient des

penseurs “éclairés” : Montesquieu, Diderot, Voltaire, Rousseau… Denis Jeambar estime qu’à certains mo-

ments de son Histoire, le Français peut être avantageusement comparé à ces grands esprits.

Il se décentralise : Par l’emploi d’une synecdoque, l’auteur désigne l’État français par ses habitants. Il

fait référence au mouvement de décentralisation lancé en 1981 par le gouvernement de Pierre Mauroy, qui aboutit au partage du pouvoir entre l’État centralisé à Paris et les collectivités territoriales, en

l’occurrence les régions.

Il pacse : Denis Jeambar crée par dérivation impropre le verbe “pacser”, formé à partir de l’acronyme

PACS (Pacte Civil de Solidarité). Comme dans l’expression précédente, D. Jeambar donne l’impression que

chaque Français est à l’initiative de ces bouleversements.

Une trame : Par cette métaphore, Denis Jeambar assimile les Français à la trame d’un tissu sur laquelle

court le fil de l’histoire qui fait l’unité de la nation.

Simulacre : Par ce terme, l’auteur achève la comparaison entre les Français photographiés par Yann Ar-

thus-Bertrand, qui apparaissent en toute sincérité, et les “portraits” d’une “galerie”, figés dans le “simu-lacre”, c’est-à-dire dans une pose trompeuse, qui reflète mal la réalité des Français.

Question 2 : Quelle est l’idée générale du texte ?

REPONSE

Denis Jeambar a pour objectif de définir qui sont les Français. Il tente, par un balayage de l’histoire et de la diversité quoti-

dienne, d’en saisir la spécificité. Il démontre ainsi que les

Français de l’aube du XXIe siècle ne sont en rien indignes de

leur Histoire nationale.

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Question 3 : Quelles sont les caractéristiques des Français selon l’auteur ?

REPONSE

Denis Jeambar montre que les Français ne sont pas réductibles à une seule caractéristique : il prouve qu’ils sont divers, sans cesse en mouvement, tant collectivement qu’individuellement. Il s’efforce de dé-

passer les apparences, pour mettre en avant le dynamisme actuel des Français.

COR RIGÉ N°5

Question 1 : Selon l'auteur, en quoi l'idée que la communication par les autoroutes de l'information favo-rise l'égalité entre les hommes est-elle un mythe ?

REPONSE :

Cette idée est un mythe selon Armand Mattelart, en raison du déséquilibre planétaire entre les pays riches

qui maîtrisent la technologie, et les pays pauvres, exclus des discussions internationales.

Le terme "mythe" fait référence à l’ancienneté de cette idée et au fait que les pays occidentaux en ont fait

une de leurs valeurs communes.

Question 2 : Pourquoi l'auteur évoque-t-il la première exposition internationale de l'électricité de 1881 ?

REPONSE

Cette manifestation est citée par l’auteur à titre d’exemple du caractère pérenne de ce mythe.

Il montre en effet que ce projet d’ "infrastructure de l’ère globale" était déjà limité à la fin du XIXe siècle

par l’exclusion de la réunion des pays sans technologie.

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Question 3 : Expliquez les mots : utopie - conclave - hégémonie – polémique

REPONSE

utopie : C’est la description fictionnelle d’une société parfaite. Ce terme a été employé pour la première fois par Thomas More en 1516, dans son œuvre Utopia. Ce mot, formé à partir du grec, signifie "non

lieu".

conclave : À l’origine, ce nom désignait la réunion à huis clos des évêques pour élire le pape. Le terme

s’est laïcisé et renvoie à une réunion en cercle fermé.

hégémonie : Il s’agit d’une position dominante qui assure un contrôle absolu.

polémique : C’est un propos qui introduit une contradiction, un point de vue opposé dans une discus-

sion. Le terme contient une nuance belliqueuse, agressive.

COR RIGÉ N°6

Question 1 : Quels sont les arguments de l’auteur contre la télévision ?

REPONSE

Selon l’auteur, les jeunes français passent plus de temps devant la télévision qu’en classe. Et ce parce que

la télévision est précisément devenue le centre d’intérêt principal dans leur maison. Ce phénomène a pro-

voqué une désorganisation familiale, dont les enfants sont par ailleurs les principales victimes : la télévi-

sion a en effet coupé la communication entre ces derniers et les adultes.

De plus, la télévision rend les enfants passifs et attentistes. Leur immobilité devant la télévision traduit se-lon l’auteur un abandon psychologique total. De plus, cette attitude mentale les empêche de s’instruire et

de s’enrichir intellectuellement. De toute façon, la télévision ne permet pas, ou peu, de s’instruire car les

images défilent trop rapidement d’une part ; et d’autre part parce que ce ne sont que des images.

Question 2 : Expliquez les mots et expressions suivantes dans le texte :

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REPONSE

Malléables : Ce terme signifie au sens propre « façonnable ». Dans le texte, il est bien évident qu’il est

employé au sens figuré et signifie « influençable ». Selon l’auteur, les enfants sont extrêmement influen-

çables, et donc influencés par ce qu’ils voient à la télévision.

Efficacité didactique : La didactique désigne les théories et méthodes visant à instruire. Par

l’expression « efficacité didactique », l’auteur se demande si la télévision produit réellement l’effet atten-

du, à savoir l’instruction. Selon lui, ce média n’est pas très efficace, pas très compétent pour instruire les

enfants.

Question 3 : Développez deux contre-arguments à la thèse de l’auteur.

REPONSE

Pour développer des contre-arguments, il est impératif de re-connaître dans le texte les principales idées directrices sou-

tenues par l’auteur. Il est possible de transformer ces der-

nières sous forme de questions pour ensuite classifier les ar-

guments et contre-arguments.

Dans le texte, l’auteur se pose finalement 4 questions principales :

• La télévision désorganise-t-elle les études ?

• La télévision désorganise-t-elle la vie familiale ?

• La télévision a-t-elle une influence néfaste sur l’esprit ?

• La télévision peut-elle être instructive ?

Selon l’auteur, la réponse aux 3 premières questions est positive ; la dernière est quant à elle négative. Il

vous faut donc développer des arguments contraires, c’est-à-dire des arguments soutenant que :

• Non, la télévision ne désorganise pas les études

• Non, la télévision ne désorganise pas la vie familiale

• Non, la télévision n’a pas une influence néfaste sur l’esprit

• Oui, la télévision peut être instructive

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COR RIGÉ N°7

Question 1 : Quelle est la thèse de l’auteur ? La citer telle qu’elle apparaît dans le texte et l’expliquer briè-vement.

REPONSE

« L'éternel masculin et l'éternel féminin sont, pour une large part, l’œuvre de la société ». L’auteur défend en effet la thèse selon laquelle l’homme et la femme sont psychologiquement différents non de par leur

nature, mais plutôt de leur construction sociale. S’il existe effectivement des caractéristiques biologiques

propres à chacun des deux (innées), le poids de la société, son éducation, ses codes de conduite, ses va-

leurs et traditions etc. (acquises) apparaissent bien plus constitutives des différences psychologiques

entre les deux genres.

Question 2 : Expliquez en 10 à 15 lignes les mots et expressions suivantes dans le texte :

REPONSE

Inné et acquis : Selon la définition du Larousse, l’inné fait référence à ce qui existe chez quelqu’un dès

sa naissance. On parle ainsi souvent de don inné. Ce terme peut également désigner ce qui appartient au

caractère fondamental de quelqu’un. Par exemple, on dit de certaines personnes qu’elles ont le sens inné

des affaires.

Au contraire, l’acquis représente ce qui n’existe pas à la naissance et survient au cours de la vie. C’est ce

qui fait l’objet d’une acquisition ; ce que l’on s’approprie. On peut ainsi parler des connaissances acquises

par un adolescent tout au long de sa scolarité.

Pour l’auteur, les différences psychologiques entre l’homme et la femme se basent sur cela. Les propriétés biologiques, donc innées, de l’homme et de la femme importent moins que les caractéristiques sociales et

culturelles, donc acquises, pour expliquer cette différenciation psychologique entre les deux genres.

Insidieusement : « Insidieusement » est l’adverbe de l’adjectif « insidieux » ; on emploie couramment

ce terme pour désigner quelque chose qui se répand insensiblement ou sournoisement. On peut parler

par exemple d’un cancer insidieux. Par ailleurs, ce terme a une connotation en général péjorative. En ef-

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fet, le terme de « sournois » sous-entend qu’il y a dissimulation d’intentions ou de sentiments dans un

but malveillant.

Ici, l’auteur explique que « toute la société, dès la naissance, pèse insidieusement sur l'individu pour le

rendre conforme à un certain idéal ». Autrement dit, la société, de par les valeurs qu’elle inculque à ses

membres depuis leur naissance, de par les habitudes qu’elle leur transmet etc., leur impose finalement ses règles de conduite sans que ces derniers s’en aperçoivent réellement. Par exemple, offrir une poupée

à une petite fille et un soldat de plomb à un garçon semble être un acte bienveillant et est d’ailleurs géné-

ralement bien accueilli par les enfants. Cependant, c’est une manière insidieuse de leur faire comprendre

que la fille doit s’occuper des enfants, et le garçon doit faire la guerre. Or s’occuper des enfants et des

tâches domestiques impose d’être attentionnée, douce et réservée. Au contraire, partir à la guerre im-

plique d’avoir du caractère, une certaine agressivité, de sortir de chez soi…

COR RIGÉ N°8

Question 1 : Quelle est la thèse de l’auteur et quel est le type d’argument qu’il développe pour la démon-

trer ?

REPONSE

Selon l’auteur, la violence n’est pas un phénomène propre au XXème siècle ; et bien au contraire, elle a

diminué par rapport au siècle précédent. L’auteur justifie sa thèse en mettant en avant un argument

scientifique, et plus précisément ici, statistique.

Il faut faire attention ici à ne pas être trop évasif dans la réponse. Dire par exemple que l’auteur soutient

que la violence n’existe plus au XXème siècle serait une grave erreur.

Question 2 : A quoi reconnaît-on que l’auteur est en désaccord avec la thèse qu’il énonce au début du

texte ?

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REPONSE

Avant toute chose, il faut rappeler la thèse énoncée au début, à savoir que la violence est un phénomène

caractéristique du XXème siècle.

Afin de réfuter cette thèse, l’auteur utilise tout d’abord, pour présenter les arguments auxquels il

s’oppose, le mode conditionnel. Il montre ainsi une certaine prise de distance avec ce qu’il dit.

Il fait également appel à plusieurs figures d’insistance comme par exemple les répétitions, les hyperboles

(« monstre urbain », « sommet de cette pyramide d’horreur ») ou encore les énumérations. Ces figures

de style, de par leur exagération, démontrent une certaine ironie de l’auteur.

Enfin, l’auteur expose clairement sa thèse dans le dernier paragraphe, à savoir que la violence a diminué

par rapport au siècle précédent.

Question 3 : En une vingtaine de lignes, développez votre opinion à ce sujet.

REPONSE

Quel que soit votre point de vue, votre thèse doit être clairement argumentée !

Par ailleurs, il semble opportun ici de définir ce que vous entendez par le terme de « violence ». A partir

de cette définition, il est possible de réfléchir, par exemple, à la nature de la violence : de quelle violence parle-t-on ? ; et celle-ci a-t-elle changé au cours de ce XXème siècle ? ; la violence d’aujourd’hui est-elle

la même que celle d’hier ? … De même, il est possible de développer un thème déjà abordé par l’auteur, à

savoir la perception de la violence. Sommes-nous désormais plus soumis à l’exposition de la violence qu’à

la violence même ?

COR RIGÉ N°9

Question 1 : Dans ce texte, cinq mots impropres doivent être remplacés par les termes exacts, quatorze

mots contenant des fautes de grammaire et orthographe doivent être retrouvés et écrits correctement.

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REPONSE

Le riche parfum des roses embaumait l’atelier et quand la légère brise d’été remuait les arbres du jardin il

venait, par la porte ouverte, une lourde odeur de lilas où ou l’arôme plus délicat des aubépines rougis-

santes.

Du coin du sofa où il était allongé sur des coussins de cuir perçant, et tout en fumant, selon son habitude,

d’innombrables cigarettes, Lord Henry Wotton appercevait apercevait la rayonnante floraison d’un cytise,

dont les grappes de miel et les flexibles bareaux rameaux semblaient écrasés sous le poids flamboyant de

leur propre beauté.

Par instant, des vols d’oiseau oiseaux projettaient projetaient leurs ombres fantastiques sur les hauts ri-

deaux de tussor tirés devant la fenêtre aux larges baies, et produisaient momentannément momentané-

ment une sorte d’effet japonais. Et Lord Henry songeait à ces peintres de Tokyo, aux visages de jade

pâle, dont tout l’effort tendait, dans un art fatalement immobile, a à donné donner la sensation de la vi-

tesse et du mouvement.

Dans un bourdonnement maussade, des abeilles s’évertuaient à pendre fendre les hautes herbes mûres,

et s’obstinaient dans une ronde monotone autour des urnes dorés dorées et poudreux poudreuses d’un

chèvrefeuille solitaire ; et leur murmure alourdissait encore une accablante paix. Les bruits confus de

Londres arrivaient, pareil pareils aux notes bourdonnantes d’un orgue éloigné.

Au milieu de la pièce s’étalait se dressait, sur un haut chevalet, le portrait en pied d’un jeune homme

d’une extraordinaire beauté ; et, face au portrait, à légère distance, l’artiste lui-même était assis, ce Basil

Hallward, dont la disparition soudaine, il y a quelques années, émue émut si fort la société et donna lieu

à temps tant d’étranges suppositions.

Le peintre contemplait la gracieuse et avenante figure si habituellement habilement rendu rendue par son

pinceau. Un sourire satisfait vint éclairer ses traits et paru parut vouloir s’y attarder. Mais, brusquement,

l’artiste se redressa, les yeux clos, les doigts posés sur les paupières, comme s’il cherchait à empoisonner

emprisonner dans son cerveau quelque rêve étrange, dont il redoutait à se dégager.

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COR RIGÉ N°1 0

Question 1 : Dans ce texte, deux mots manquants, une impropriété (contraire), onze mots comportant

des fautes de grammaire ou d’orthographe

REPONSE :

Il était dix heures à peu près quand Madeleine entra, changée à faire peur et méconnaissable aussi,

comme un convalecent convalescent que la mort a touchée touché de près…

« Vous partez demain, me dit Madeleine en me parlant debout, et j’étais debout comme elle. – Oui, lui

dis-je.- Et nous ne nous reverrons jamais ! » Je ne répondis pas.

« Jamais, reprit-elle ; entendez-vous ? Jamais. J’ai mis entre nous le seul obstacle qui puisse nous séparer

sans idée de retour. »

Je me jetais jetai à ses pieds, je pris ses deux mains sans qu’elle y résista résistât; je sanglottais sanglo-

tais. Elle eut une courte faiblesse qui lui coupa la voix ; elle retira ses mains et me les rendit dès qu’elle

eut repris sa fermetée fermeté : « Je ferais ferai tout mon possible pour vous oublier. Oubliez-moi, cela

vous sera plus facile encore. Mariez-vous, plus tard, quand vous voudrez. Ne vous imaginez pas que votre

femme puisse être jalouse de moi, car à ce moment-là je serais serai morte ou heureuse, ajouta-t-elle,

avec un tremblement qui faillit la renverser. Adieu. »

Je restai à genou les bras étendus ; attendant un mot plus doux qu’elle ne disait pas. Un dernier retour de

faiblesse ou de pitié le lui arracha : « Mon pauvre ami ! me dit-elle ; il fallait en venir là. Si vous saviez

combien je vous aime ! Je ne vous l’aurai pas dit hier ; aujourd’hui cela peut s’avouer, puisque c’est le

mot défendu qui nous sépare. »

Elle, exténuée toute à l’heure tout à l’heure, elle avait retrouvé par miracle je ne sais quelle ressource de

vertue vertu qui la raffermissait à mesure. Je n’en avais plus aucune.

Elle ajouta je crois, une ou deux paroles que je n’entendis pas, puis elle s’avança s’éloigna doucement

comme une vision qui s’évanouie s’évanouit, et je ne la revis plus, ni ce soir-là, ni le lendemain, ni jamais.

Auteur : M. Xavier DELBENDE

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