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P023: Le syndrome polyuropolydip Radhouane Gharbi, Ibtissem Oueslati, Mélika Chihaoui, F Radhouane Gharbi, Ibtissem Oueslati, Mélika Chihaoui, F Service d’endocrinolo INTRODUCTION Le syndrome polyuro polydypsique est un motif de consultation qui pose des problèmes de diagnostic positif et étiologiques. qui pose des problèmes de diagnostic positif et étiologiques. L’objectif de notre travail était de relever les modalités d’exploration du syndrome polyuropolydipsique (SPUPD) et d’exploration du syndrome polyuropolydipsique (SPUPD) et déterminer ses principales étiologies. RÉSULT Caractéristiques cliniques et biologiques de la population étudiée étudiée Population étudiée (n=25) 4 (n=25) Age moyen (ans) 41 ±16,8 [17-84] Sexe ratio (h/f) 13/12 stagnation 13 Sexe ratio (h/f) 13/12 Antécédents pathologiques Maladies psychiatriques 6 (24%) Affections hypophysaires 4 (16%) stagnation concentration pathologiques Affections hypophysaires 4 (16%) Aucun 15 (60%) Durée moyenne du SPUPD (jours) 154 ±142 [8-840] Fig 1Epreuve de restriction hydrique: motifs de Durée moyenne du SPUPD (jours) 154 ±142 [8-840] Diurèse moyenne (litres/24h) 7,3 Signes de déshydratation 6 (24%) Fig 1Epreuve de restriction hydrique: motifs de l’arret Signes de déshydratation 6 (24%) Signes neurologiques 3 (12%) Pression artérielle systolique (mmHg) 115 ± 16 Pression artérielle systolique (mmHg) 115 ± 16 Pression artérielle diastolique (mmHg) 70 ± 10 Densité urinaire moyenne 1006 Densité urinaire moyenne 1006 Osmolarité plasmatique initiale mosmoles/L) 292 ± 5,4 Natrémie moyenne (mmol/L) 139,7 ± 3,4 La quantification initiale de la diurèse a permis d’éliminer le diagnostic Natrémie moyenne (mmol/L) 139,7 ± 3,4 de SPUPD chez 3 patients. Chez tous les patients, un diabète sucré, une hypokaliémie et une Chez tous les patients, un diabète sucré, une hypokaliémie et une hypercalcémie ont été éliminés. Répartition des patients en fonction du mode de début du SPUPD . Répartition des patients en fonction du mode de début du SPUPD 20% début brutal 28% 52% début brutal début progressif non-précisé CONCLU Le SPUPD est habituellement bien toléré, et n’aboutit à la déshydrata compensation de la soif (démence, trouble de conscience). L’examen compensation de la soif (démence, trouble de conscience). L’examen Les premier pas de la démarche diagnostique sont la confirmation d mise en évidence de son caractère hypotonique (osmolarité urinaire mise en évidence de son caractère hypotonique (osmolarité urinaire L’épreuve de restriction hydrique reste le Gold standard pour le dia permet de différencier entre une potomanie si l’osmolarité urinaire d dépasse pas 300 mosm/L [2]. Une test au minirin est dans ce dern central (l’osmolarité augmente dans ce cas de plus de 50%) ou neph central (l’osmolarité augmente dans ce cas de plus de 50%) ou neph ou l’osmolarité urinaire stagne entre 300 et 750 mosl/L pose un Potomanie?); l’épreuve est dans ce cas dite équivoque. Potomanie?); l’épreuve est dans ce cas dite équivoque. L’IRM hypophysaire est un examen utile pour déterminer l’étiolo L’IRM hypophysaire est un examen utile pour déterminer l’étiolo restriction hydrique est non concluante. Il est demandé de première un diabète insipide central [3] . un diabète insipide central [3] . (1) Makayrus An, Mc Frlane SI : Diabetes insipidus: diagnosis and treatment of a complex disease Cleve Clin J Med 2006 Jan;73(1):65-71. Diabetes insipidus: etiology, diagnosis, and therapy (2) Laszi F. : Diabetes insipidus: etiology, diagnosis, and therapy Orv Hetil 2002 Nov 17;143(46):2579-85. (3) 3) Stratégie diagnostique du diabète insipide central. D’après la conférence de Philippe Chanson (Paris), Journées françaises d’endocrinologie clinique métabolisme, 23 novembre 2007 psique : Explorations et étiologies. Fatma Chaker, Mériem Yazidi, Ons Rejeb, Hédia Slimane. Fatma Chaker, Mériem Yazidi, Ons Rejeb, Hédia Slimane. ogie-hopital la Rabta PATIENTS ET MÉTHODES: PATIENTS ET MÉTHODES: Il s’agit d’une étude rétrospective ayant concerné 25 patients admis dans notre service pour exploration d’un SPUPD. admis dans notre service pour exploration d’un SPUPD. Nous avons relevé les données anamnestiques, d’examen, biologiques ainsi que le résultat de l’épreuve de restriction hydrique et de l’IRM hypothalamo l’épreuve de restriction hydrique et de l’IRM hypothalamo hypophysaire TATS Résultats de l’épreuve de restriction hydrique (ERH) L’ ERH a été pratiquée de première intention chez 17 patients. La première phase a duré en moyenne 5,8 ± 2,7 heures [2-14] Répartition des patients en fonction du résultat de l’ERH 24%(n=4) Potomanie Diabète insipide 24%(n=4) 76% (n=13) Le test au minirin a confirmé le diabète insipide central pour les 4 patients. Résultats de l’IRM hypothalamo-hypophysaire Chez les patients avec DIC confirmé par l’ERH 1 Tumeur hypothalamo-hypophysaire nombre de patients 1 1 Epaississement de la tige pituitaire Tumeur hypothalamo-hypophysaire 1 Perte de l'hypersignal de la post- hypophyse 1 IRM sans anomalies L’IRM hypophysaire a été demandée en première intention dans 4 cas et elle était pathologique dans 2 cas une tumeur cas et elle était pathologique dans 2 cas une tumeur hypothalamo hypophysaire a été mise en évidence. USIONS ation et l’hypernatrémie qu’en cas d’altération des mécanismes de n clinique est habituellement pauvre. n clinique est habituellement pauvre. de la polyurie par une courbe boisson/diurèse ( ≥ 3 litres/24h) et la < 300 mosm/L ) [1] < 300 mosm/L ) [1] agnostic étiologique. Dans la plupart des recommandations, l’ERH dépasse 750mosm/L, et un diabète insipide complet si celle ci ne nier cas de figure fait pour différencier entre un diabète insipide hrogénique (pas de réponse à la vasopressine) [2]. Le cas de figure hrogénique (pas de réponse à la vasopressine) [2]. Le cas de figure n problème de diagnostic étiologique (Diabète Insipide partiel? ogie éventuelle d’un diabète insipide central ou si l’épreuve de ogie éventuelle d’un diabète insipide central ou si l’épreuve de e intention si le contexte clinicobiologique initial oriente déjà vers Conflits d’intérêt: aucun e, nutrition et Conflits d’intérêt: aucun

P023: Le syndrome polyuropolydipsique : Explorations et

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Page 1: P023: Le syndrome polyuropolydipsique : Explorations et

P023: Le syndrome polyuropolydipsiqueRadhouane Gharbi, Ibtissem Oueslati, Mélika Chihaoui, Fatma Radhouane Gharbi, Ibtissem Oueslati, Mélika Chihaoui, Fatma

Service d’endocrinologie

INTRODUCTION

Le syndrome polyuro polydypsique est un motif de consultation

qui pose des problèmes de diagnostic positif et étiologiques.qui pose des problèmes de diagnostic positif et étiologiques.

L’objectif de notre travail était de relever les modalités

d’exploration du syndrome polyuropolydipsique (SPUPD) etd’exploration du syndrome polyuropolydipsique (SPUPD) et

déterminer ses principales étiologies.

RÉSULTATS

Caractéristiques cliniques et biologiques de la populationétudiéeétudiée

Population étudiée (n=25)

4(n=25)

Age moyen (ans) 41 ±16,8 [17-84]Sexe ratio (h/f) 13/12

stagnation13

Sexe ratio (h/f) 13/12 Antécédents pathologiques

Maladies psychiatriques 6 (24%)Affections hypophysaires 4 (16%)stagnation

concentrationpathologiques Affections hypophysaires 4 (16%)

Aucun 15 (60%)Durée moyenne du SPUPD (jours) 154 ±142 [8-840]

Fig 1Epreuve de restriction hydrique: motifs de

Durée moyenne du SPUPD (jours) 154 ±142 [8-840]Diurèse moyenne (litres/24h) 7,3Signes de déshydratation 6 (24%)Fig 1Epreuve de restriction hydrique: motifs de

l’arretSignes de déshydratation 6 (24%)Signes neurologiques 3 (12%)Pression artérielle systolique (mmHg) 115 ± 16 Pression artérielle systolique (mmHg) 115 ± 16 Pression artérielle diastolique (mmHg) 70 ± 10 Densité urinaire moyenne 1006Densité urinaire moyenne 1006Osmolarité plasmatique initiale mosmoles/L) 292 ± 5,4Natrémie moyenne (mmol/L) 139,7 ± 3,4

La quantification initiale de la diurèse a permis d’éliminer le diagnostic

Natrémie moyenne (mmol/L) 139,7 ± 3,4

de SPUPD chez 3 patients.

Chez tous les patients, un diabète sucré, une hypokaliémie et uneChez tous les patients, un diabète sucré, une hypokaliémie et unehypercalcémie ont été éliminés.

Répartition des patients en fonction du mode de début du SPUPD.

Répartition des patients en fonction du mode de début du SPUPD20%

début brutal

28%52%

début brutal début progressif 28%non-précisé

CONCLUSIONSCONCLUSIONSLe SPUPD est habituellement bien toléré, et n’aboutit à la déshydratationcompensation de la soif (démence, trouble de conscience). L’examencompensation de la soif (démence, trouble de conscience). L’examenLes premier pas de la démarche diagnostique sont la confirmation demise en évidence de son caractère hypotonique (osmolarité urinairemise en évidence de son caractère hypotonique (osmolarité urinaire

L’épreuve de restriction hydrique reste le Gold standard pour le diagnosticL’épreuve de restriction hydrique reste le Gold standard pour le diagnosticpermet de différencier entre une potomanie si l’osmolarité urinaire dépassedépasse pas 300 mosm/L [2]. Une test au minirin est dans ce derniercentral (l’osmolarité augmente dans ce cas de plus de 50%) ou nephrogéniquecentral (l’osmolarité augmente dans ce cas de plus de 50%) ou nephrogéniqueou l’osmolarité urinaire stagne entre 300 et 750 mosl/L pose unPotomanie?); l’épreuve est dans ce cas dite équivoque.Potomanie?); l’épreuve est dans ce cas dite équivoque.

L’IRM hypophysaire est un examen utile pour déterminer l’étiologieL’IRM hypophysaire est un examen utile pour déterminer l’étiologierestriction hydrique est non concluante. Il est demandé de premièreun diabète insipide central [3] .un diabète insipide central [3] .

(1) Makayrus An, Mc Frlane SI : Diabetes insipidus: diagnosis and treatment of a complex disease Cleve Clin J Med 2006 Jan;73(1):65-71.Diabetes insipidus: etiology, diagnosis, and therapy (2) Laszi F. : Diabetes insipidus: etiology, diagnosis, and therapy Orv Hetil 2002 Nov 17;143(46):2579-85.

(3) 3) Stratégie diagnostique du diabète insipide central. D’après la conférence de Philippe Chanson (Paris), Journées françaises d’endocrinologie clinique, nutrition et métabolisme, 23 novembre 2007

polyuropolydipsique : Explorations et étiologies., Fatma Chaker, Mériem Yazidi, Ons Rejeb, Hédia Slimane., Fatma Chaker, Mériem Yazidi, Ons Rejeb, Hédia Slimane.

Service d’endocrinologie-hopital la Rabta

PATIENTS ET MÉTHODES:PATIENTS ET MÉTHODES:

Il s’agit d’une étude rétrospective ayant concerné 25 patients

admis dans notre service pour exploration d’un SPUPD.admis dans notre service pour exploration d’un SPUPD.

Nous avons relevé les données

anamnestiques, d’examen, biologiques ainsi que le résultat de

l’épreuve de restriction hydrique et de l’IRM hypothalamol’épreuve de restriction hydrique et de l’IRM hypothalamo

hypophysaire

RÉSULTATS

Résultats de l’épreuve de restriction hydrique (ERH)L’ ERH a été pratiquée de première intention chez 17 patients.L’ ERH a été pratiquée de première intention chez 17 patients.La première phase a duré en moyenne 5,8 ± 2,7 heures [2-14]Répartition des patients en fonction du résultat de l’ERHRépartition des patients en fonction du résultat de l’ERH

24%(n=4)

Potomanie Diabète insipide

24%(n=4)

76% (n=13)

Le test au minirin a confirmé le diabète insipide central pour les 4patients.

Résultats de l’IRM hypothalamo-hypophysaire

Chez les patients avec DIC confirmé par l’ERH

1Tumeur hypothalamo-hypophysaire

nombre de patients

1

1

Epaississement de la tige pituitaire

Tumeur hypothalamo-hypophysaire

1Perte de l'hypersignal de la post-hypophyse

1IRM sans anomalies

L’IRM hypophysaire a été demandée en première intention dans 4cas et elle était pathologique dans 2 cas où une tumeurcas et elle était pathologique dans 2 cas où une tumeurhypothalamo hypophysaire a été mise en évidence.

CONCLUSIONSCONCLUSIONSdéshydratation et l’hypernatrémie qu’en cas d’altération des mécanismes de

L’examen clinique est habituellement pauvre.L’examen clinique est habituellement pauvre.de la polyurie par une courbe boisson/diurèse ( ≥ 3 litres/24h) et la< 300 mosm/L ) [1]< 300 mosm/L ) [1]

diagnostic étiologique. Dans la plupart des recommandations, l’ERHdiagnostic étiologique. Dans la plupart des recommandations, l’ERHdépasse 750mosm/L, et un diabète insipide complet si celle ci ne

dernier cas de figure fait pour différencier entre un diabète insipidenephrogénique (pas de réponse à la vasopressine) [2]. Le cas de figurenephrogénique (pas de réponse à la vasopressine) [2]. Le cas de figure

un problème de diagnostic étiologique (Diabète Insipide partiel?

l’étiologie éventuelle d’un diabète insipide central ou si l’épreuve del’étiologie éventuelle d’un diabète insipide central ou si l’épreuve depremière intention si le contexte clinicobiologique initial oriente déjà vers

Conflits d’intérêt: aucunJournées françaises d’endocrinologie clinique, nutrition et Conflits d’intérêt: aucun